2014 sera une bonne année. Tu le sais. Tu le sens. Tu te l’es promis. Tu as envie de te dire que cette année sera la meilleure de tous que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Cette année tu laisses les conneries derrière toi William, et tu te concentres sur tout le positif de ta vie. Tu as plutôt bien commencé il faut dire, en passant la soirée du nouvel an avec ta femme. Chose normale pour vous mais avec William Dunham la normalité n’existe pas. Ou bien c’est simplement parce que tu n’as pas la même définition de ce mot que la plupart des gens. Tu fais des efforts, Sofia veut que tu sois plus mature plus présent plus attentionné alors c’est ce que tu essaies de faire sauf que c’est tout sauf naturel pour toi. J’ai comme l’impression que tu t’es peut-être engagé trop vite avec la belle Mexicaine pourtant tu l’aimes. Ça tu n’as aucun doute là-dessus. T’es très amoureux de la kiné mais sûrement pas assez mature dans ta petite tête pour assumer le rôle de mari. Ça fait très sérieux. Trop sérieux. Très routinier, très plan-plan, tout ce que tu n’es pas vraiment mais ce n’est pas pour autant que tu regrettes d’avoir posé un genou à terre pour lui demander sa main. Parce que finalement être marié ce n’est pas si terrible que ça et tu arrives même à en voir des points positifs. Peut-être alors que tu devrais le montrer un peu plus à celle qui s’appelle maintenant Madame Dunham mais ça te demande encore beaucoup trop d’effort. En revanche ce qui n’a pas été trop compliqué à gérer pour toi c’est de laisser tes consoles prendre la poussière pour fêter la nouvelle année avec ta femme. Tu aurais pu lui faire un caprice en lui imposant tes plans pour la soirée mais tu le fais déjà assez habituellement alors tu acceptes ce qu’elle te propose. Une soirée tous les deux. Un truc romantique comme ta femme les aime et comme toi tu aimes en rire même si tu dois bien avouer quand ces fameuses soirées en amoureux sont généralement bien agréables. William Dunham qui avoue à demi-mot aimer certaines choses romantiques ? Oui c’est bien le cas, incroyable pas vrai ? Heureusement que Birdie n’a pas la capacité de lire dans les pensées sinon tu serais foutu mon pauvre.
Quelques jours loin des réseaux sociaux où tu as accompagné ta femme souhaiter la bonne année à ta belle-famille lors d’un long repas horriblement ennuyant. Le lendemain c’est chez ta mère que vous vous êtes rendus tous les deux. Elle aime beaucoup Sofia, ta mère, et t’as l’impression que les deux femmes se sont liées contre toi quand tu entends ta mère te demander au moins dix fois quand elle sera grand-mère. Jamais. T’as envie de lui dire. Tu veux pas d’enfant, tu sais que Sofia en veut toute une équipe de foot mais tu préfères rester dans le déni de cette information – oui oui c’est bien mieux comme ça, et il faut dire que tu excelles dans le déni. Le lendemain tu pourrais encore passer ta journée avec ta femme mais la lourdeur et l’insistance de ta mère quant au projet – qui n’en est même pas un – d’avoir un enfant te fait complètement paniquer et tu as besoin de changer d’air pour quelques heures. Bien évidemment quand tu as envie de te changer les idées la première personne qui te vient à l’esprit c’est ta meilleure amie depuis toujours – littéralement, depuis toujours. Aujourd’hui nous sommes le trois Janvier et tu n’as pas encore vu Birdie de l’année. Elle a bien entendu eu droit à pleins de sms et de memes tous aussi débiles les uns que les autres mais la blonde n’a pas encore eu le bonheur de voir ton joli visage depuis quelques jours. Tu ne lui envoies pas de sms, tu ne la préviens pas de ta visite et peut-être que tu aurais dû mais c’est avec une boîte remplie de cookies que tu as essayé de faire toi-même que tu frappes à la porte de son appartement. Tu attends une seconde. Puis deux. Puis trois. Personne ne répond. Tu toques à nouveau mais ce n’est pas Birdie qui t’ouvre la porte mais sa colocataire. « Lewis ! » Que tu lâches avec un peu trop d’entrain. « Je suis ravi de te voir. » Sarcastique ? À vous de décider mais moi, j’ai bien ma petite idée. Tu lui souris, plus un sourire de politesse pour dire vrai. « Bird est là ? J’ai décidé de lui faire partager mes nouveaux talents de pâtissier. » que tu dis en secouant la boîte remplie des petits gâteaux. Oh et tu n’attends pas vraiment la réponse de Zoya parce que tu es déjà rentré. Tu en oublies presque de lui souhaiter une bonne année, quelle politesse.
3 janvier 2014. Elle regrette. Elle regrette d’avoir dit oui à son frère pour qu’il emménage avec elle et Birdie. Zoya n’est pas l’exemple même du rangement mais là, en débarquant dans la cuisine alors qu’elle était de bonne volonté à faire sa fournée générale de gâteau en tout genre, l’envie lui est vite passée en voyant le bazar monstre de vaisselle entassée. Oh, et elle est sûre que ce n’est pas Birdie qui a laissé tout ça. Alors, dans l’appartement, c’est le nom de son frère qui résonne à travers les quatre murs et ça doit très certainement s’entendre jusqu’à chez la vieille dame à l’autre bout du couloir. Le prénom est souvent ponctué de gentils petits noms d’oiseaux tels que abruti, idiot, débile et j’en passe, tellement la jeune femme est remontée. Mais bizarrement, il n’y a personne dans cet appartement. Birdie a dû foutre le camp elle ne sait où et Cameron a dû sentir qu’il allait se prendre un savon par sa sœur et est tout autant partie. Voilà donc une Zoya en mode Cinderella en train de s’afférer au nettoyage et au rangement de la cuisine. Une Zoya donc particulièrement énervée qui envisage déjà un plan de revanche pour faire payer son frère du bazar sans nom qu’il a pu laisser. Les possibilités sont nombreuses comme renverser la panière de linge sale sur son lit ou, plus radical encore, balancer ses affaires sur le pallier, l’obligeant à déguerpir le planché. Parce que, si elle avait fait preuve de compassion – et de pitié faut le dire aussi - envers son frère qui en avait ras le bol de vivre chez leurs parents avec qui les relations étaient particulièrement tendues, elle commence sincèrement à penser qu’elle aurait mieux fait de le laisser se débrouiller seul plutôt que d’accepter de le supporter à son tour. Oh, ça la démange tout autant d’appeler son père pour lui dire que leur fils est un pauvre abruti qui ne sert à rien et qu’ils auraient dû l’abandonner à la naissance parce que c’est une plaie, et qu’il n’est plus possible de faire quoi que ce soit pour sa personne. Et après un énième cri d’énervement, jetant le torchon détrempé après avoir fini d’essuyer la vaisselle, c’est finalement à Finnley, son petit-ami, qu’elle envoie un message pour passer ses nerfs prépare la bagnole pour qu’on s’enfuit, je vais tuer mon frère dès qu’il passe le pas de la porte. Un message auquel Finn n’a évidemment rien compris, Zoya levant les yeux au ciel tout en abandonnant son téléphone sur le canapé alors que quelqu’un vient alors à frapper à la porte.
C’est limite si elle ne se met pas en condition quand elle se dirige vers celle-ci, prête à commencer une guerre sans merci, pensant qu’il s’agit de son évidemment abruti de frère qui a dû oublier ses clés – comme toujours. Craquage de doigt, craquage de cou, elle ouvre la porte, les sourcils froncés, la mine fermée et le regard noir mais… « Lewis ! » . Non, ce n’est pas Cameron, et voilà que ses épaules se détendent, même si son air renfrogné et mauvais lui reste « Dunham ! » A la place, voilà le William trou de balle et clairement il tombe mal. Très mal. « Je suis ravi de te voir. » « Pas moi » elle n’use pas d’ironie comme lui, plus franche qu’il ne peut l’être et si l’envie de lui claquer la porte au nez est là, il ne lui en laisse pas vraiment l’opportunité. En effet, Will pénètre déjà dans l’appartement car, comme toujours, il se croit chez lui « Bird est là ? J’ai décidé de lui faire partager mes nouveaux talents de pâtissier. » Evidemment qu’il vient pour Birdie. Birdie par ci, Birdie par-là… Pourquoi il existe lui aussi ? Un vrai pot de colle celui-là, Zoya en a ras le bol de voir sa tronche tous les quatre matins. Elle ne peut même plus se balader en petite culotte dans l’appartement, elle n’est jamais à l’abri qu’il soit dans les parages – fait véridique, cela est arrivé quelques mois auparavant. « Elle n’est pas là, donc tu peux déguerpir et repasser plus tard. Ou pas ». Elle se saisit de la boite qu’il a entre les mains – de force – « Je lui passerai tes gâteaux immondes ». Voilà qu’elle les ausculte d’ailleurs, venant à ouvrir la boite pour en regarder un de plus près, le portant à son nez pour le sentir « T’as pas ta femme pour goûter tes trucs-là ? T’a qu’à l’empoissonner elle, plutôt que Bird’ ». Zoya ne connait pas du tout Sofia, ses propos ne sont pas du tout tournés contre elle mais clairement contre Will dont la présence n’apaise en rien la colère de la brune.
T’as le chic pour gêner les gens sans le vouloir mais en même temps aussi paradoxalement que cela puisse paraître tu le cherches un peu, Will. Dans les films et dans les séries les gens aiment beaucoup débarquer chez leurs amis à toute heure du jour et de la nuit sans même se demander s’ils sont attendus ou s’ils seront les bienvenus. Là maintenant, tout de suite tu penses forcément à la meilleure sitcom du monde. Friends. Eux c’est encore pire. Tout le monde entre chez Monica comme dans un moulin et la pauvre cuisinière n’a absolument aucune intimité. Sauf que ça, c’est dans une série, Will et dans la vraie vie il est largement préférable d’appeler ou envoyer un message avant de débarquer chez les gens. Mais c’est pas n’importe qui, c’est Birdie. Ta meilleure amie. Tout est permis avec elle. Tu peux te rendre chez elle sans lui demander en avance et de même pour elle bien que Sofia ne soit pas la plus heureuse de cette petite règle entre vous. Tu l’aimes ta femme, mais elle a dû apprendre à vivre avec Birdie dans les pattes. Tu avais même préparé un sourire adorable pour ton astre solaire quand elle t’ouvrira la porte. Sauf que ce n’est pas Birdie qui ouvre mais Zoya. T’es ravi – non. Tu souris pourtant toujours mais c’est bien différent de ce que tu avais imaginé, t’as presque tendance à oublier qu’elle ne vit pas seule mais qu’elle a un boulet accroché à sa cheville dans son propre appartement. Mais oui, le sourire sur ton visage n’a pas disparu mais il fait forcé et clairement pas naturel. « Dunham ! » Ton sourire est figé, tu clignes plusieurs fois des yeux. T’es blasé, il faut le dire mais tu es assez doué pour cacher ce genre de sentiment. « Pas moi » Ah. Oui. Zoya, elle n’est pas comme toi, elle dit les choses cash. Toi aussi tu peux le faire. Sans aucun problème et la plupart du temps sans aucune culpabilité mais il faut dire que tu préfères toujours te cacher derrière ton éternelle ironie. C’est beaucoup mieux, oui et tu as décrété que la petite Zozo ne pourrait pas te mettre à la porte parce que tu as pris tes aises en entrant sans que personne ne t’y invite. « Elle n’est pas là, donc tu peux déguerpir et repasser plus tard. Ou pas » Si tu n’es pas toujours le plus poli la brune ne l’est pas non plus en t’arrachant la boîte de cookies des mains. Ça te fait légèrement froncer les sourcils d’ailleurs. C’est le comble, que tu te plaignes de l’impolitesse de ton hôte alors que tu lui imposes littéralement ta présence dans son propre appartement, comme quoi tu peux être vachement égoïste et égocentrique que tu t’y mets. « Si je pars maintenant je sais que je vais te manquer. » C’est faux. Archi faux et ultra faux. Les chances pour qu’un jour tu manques à Zoya sont effectivement proches de zéro, William. « Je lui passerai tes gâteaux immondes » Elle regarde avec attention tes cookies avant de les sentir, voilà que maintenant tu as l’impression qu’elle a les yeux qui brillent tant elle a hâte de les goûter. Encore un détail qui sort tout droit de ton imagination. « Sois pas si dure avec mes gâteaux, c’est pas parce qu’ils sont pauvres en sucres qu’ils sont mauvais. » Ouais, te voilà maintenant persuadé que Zoya fait du racisme envers la pâtisserie healthy. Croyez-moi si tu pouvais bourrer de sucre tes gâteaux tu le ferais mais techniquement le sucre veut ta mort si tu en abuses trop alors autant éviter. « T’as pas ta femme pour goûter tes trucs-là ? T’a qu’à l’empoissonner elle, plutôt que Bird’ » « Oh regarde comme t’es mignonne à t’inquiéter pour Sof. T’en fais pas je lui en ai laissé à la maison, ça c’est juste la portion pour Birdie. » Tu prononces la première partie de ta phrase avec une voix faussement attendrie. Tu peux être agaçant quand tu le veux et Zoya fait ressortir cette partie de toi avec une facilité déconcertante. « Tu devrais arrêter de froncer les sourcils comme ça, ça va te créer des rides ça serait dommage t’es encore si jeune. » Voilà, quand je disais que tu étais agaçant quand tu le voulais. « Je me permets, je vais me servir un truc à boire, Birdie m’a dit que je pouvais faire comme chez moi. » Oui mais sauf qu’elle n’est pas là, est-ce que tu as dans l’idée de l’attendre bien sagement ici ? Oui. Enfin sagement peut-être pas, non.
3 janvier 2014. « Si je pars maintenant je sais que je vais te manquer. » Voilà qu’elle pouffe la Zoya, lui rit au nez même mais ne refroidit pas l’ennemi dans son avancée en terre hostile – oui car il n’y a pas Birdie pour prendre sa défense et l’accepter dans l’appartement donc, aujourd’hui, il n’est clairement pas le bienvenue « Me manquer ? Je prie tous les soirs pour plus voir ta tronche » Elle est mauvaise peut-être, ne s’en rend pas compte, c’est certain et justifiera son comportement, si elle doit le faire, en expliquant qu’elle était de mauvaise humeur à cause de celui qui n’a pas rangé la cuisine – bon et aussi, faut l’avouer, parce qu’elle ne peut pas voir le Dunham en peinture. « Sois pas si dure avec mes gâteaux, c’est pas parce qu’ils sont pauvres en sucres qu’ils sont mauvais. » Un sourire prend place sur ses lèvres alors qu’elle délaisse la boite de cookies sur le comptoir de la cuisine « Oh, c’est pas parce qu’ils sont pauvres en sucre. C’est parce qu’ils sont fait par toi, c’est tout » Pour elle, Will est un bon à rien, un geek, un puceau – bien qu’il soit marié, mais détail – et un incapable. Donc faire de la bonne pâtisserie et qui plus est, lui faire de l’ombre dans un domaine où elle estime exceller, lui parait improbable. « Oh regarde comme t’es mignonne à t’inquiéter pour Sof. T’en fais pas je lui en ai laissé à la maison, ça c’est juste la portion pour Birdie. » Elle se met à rire d’un rire mauvais « Ohhhhh fait-t-elle en portant sa main sur sa poitrine et d’une voix bien trop aigu comme c’est touchant, le mari AB-SO-LU-MENT parfait et de simuler une envie de vomir soudaine rien qu’en prononçant ces mots j’ai envie de vomir. Elle a dû avoir pitié de toi pour accepter d’être ta femme » A ses yeux, y’a pas d’autres raisons possibles. Qui voudrait se marier à un crétin pareil ? « Tu devrais arrêter de froncer les sourcils comme ça, ça va te créer des rides ça serait dommage t’es encore si jeune. » C’est un doigt d’honneur qu’elle brandit immédiatement en guise de réponse « Fuck you, Dunham » ce qui est étonnant c’est que cette jolie insulte ait prononcé avec tendresse et accompagné d’un grand sourire, alors qu’elle a pris appui contre le comptoir de la cuisine. C’est de courte durée, son air redevient impassible l’instant d’après. « Je me permets, je vais me servir un truc à boire, Birdie m’a dit que je pouvais faire comme chez moi. » Et Zoya de courir alors en sa direction pour lui barrer l’accès au frigo, brandissant son index sous son nez « De une, ce n’est pas chez toi ici, et de deux, Birdie n’est pas là. Dégage ! ». Et elle le repousse, l’air menaçant avant de se tourner vers le frigo à son tour, de l’ouvrir et de se saisir d’un soda. Elle s’avance vers le comptoir, prend un verre puis le regarde avec un air mauvais « Le sucre est ton ennemi, non ? et après s’être servie, elle tend ce qu’il reste en sa direction tiens, je suis d’humeur généreuse finalement » La garce ! Son sourire est mauvais lorsqu’elle délaisse la cannette sur le comptoir. « Tu sais quoi ? Je vais te montrer ce que c’est que de faire de vrais bons cookies ! » Puisqu’elle était partie pour pâtisser avant de retrouver la cuisine dans un état lamentable – qu’elle a rangé depuis – et vu que le William lui fait naitre son esprit de compétition, voulant lui prouver à quel point il est bidon et ainsi montrer à Birdie que c’est ELLE la meilleure, elle s’agite pour sortir les ingrédients du placard, dont un énorme paquet de sucre qu’elle pose volontairement près de Will. « Et Birdie pourra départager », c’est vache de l’obliger à choisir entre elle et lui enfin, elle n’aura pas besoin de le faire, les miens sont meilleurs ». Elle en a la certitude.
« Me manquer ? Je prie tous les soirs pour plus voir ta tronche » Tu fermes les yeux alors qu’un long soupir et un mouvement de la main vient accompagner ce geste. Dépité. C’est le mot. Zoya n’a pas l’air de comprendre ton ironie qui est pourtant la base de ton sens de l’humour. Enfin on ne peut pas lui en vouloir, à ton sens elle n’a jamais été très intelligente et il faut même avouer que tu la trouves un peu simple d’esprit. Oui voilà une manière bien gentille voire même presque polie de dire que tu la trouves un peu bête. Elle est trop premier degré aujourd’hui et la colocataire de Birdie manque clairement de fun, t’as l’impression qu’elle a constamment un balai dans le cul. Tu te demandes si elle a un mec ou une copine et si c’est le cas tu te promets de prier pour lui ou elle ce soir avant de t’endormir ce soir – oui parce qu’il est bien connu que Will Dunham est croyant et prie régulièrement. « Oh, c’est pas parce qu’ils sont pauvres en sucre. C’est parce qu’ils sont fait par toi, c’est tout » Tu plisses les yeux, tu te redresses. Ah ! Sentez-vous la connerie arriver ? Moi, oui. « J’ai l’impression que tu es jalouse de mon nouveau talent découvert. Promis, on finira par trouver quelque chose dans lequel t’es douée. Ou pas trop nulle en tout cas. » Oui parce que tu as l’impression que trouver quelque chose dans lequel Zoya est douée sera compliqué ou même impossible. T’as pas vraiment confiance en elle et tu doutes un peu de ses capacités à exceller dans quelque chose et pour le coup tu sais que tu as raison. Comme souvent de toute façon. « Ohhhhh comme c’est touchant, le mari AB-SO-LU-MENT parfait rien qu’en prononçant ces mots j’ai envie de vomir. Elle a dû avoir pitié de toi pour accepter d’être ta femme » Tu pouffes de rire devant cet acting qui laisse à désirer mais par contre dans le too much Zoya excelle. Comme quoi tu as finalement trouvé un domaine dans lequel elle est presque douée. Sûrement grâce à la magie de noël avec quelques jours de retard, tu en es persuadé. « Ton opinion a vraiment très peu de valeur à mes yeux. » que tu lui avoues. Histoire de ne pas dire qu’elle n’en a absolument aucune, bien que ça serait plus réaliste. «Fuck you, Dunham » Tu te contentes de lui répondre avec un grand sourire sur tes lippes et un clin d’œil qui devrait l’agacer un peu. Et il faut bien dire qu’énerver Zoya Lewis fait partie de tes passions les plus importantes dans ta vie. Après pour ta défense la brune te donne matière à rire d’elle, comme quand elle court telle une Forest Gump bas de gamme pour te barrer la route jusqu’au frigo. « De une, ce n’est pas chez toi ici, et de deux, Birdie n’est pas là. Dégage ! » Tu la laisses te repousser en riant un peu. Elle se sert un soda et tu as l’impression qu’elle est plutôt fière d’elle, c’est presque mignon mais de ton côté tu attends simplement qu’elle se soit éloignée du réfrigérateur pour l’ouvrir à ton tour et te servir mais Zoya est plus rapide que toi en te tendant le reste de son soda. « Le sucre est ton ennemi, non ? Je suis d’humeur généreuse finalement » Une petite grimace au visage tu la regardes elle, puis la cannette. « Bitch, je ne prends pas les restes des autres je préfère me servir moi-même. » Tu étais resté à proximité du frigo et cette fois tu l’ouvres en vitesse pour te saisir d’une canette que tu ouvres pour boire directement dedans. Tu la provoques. Ça t’amuse. « Et pour ton info, c’est pas boire un soda qui me tuera. Désolé, j’ai bien vu que tu étais plutôt fière de toi mais t’as encore des petits efforts à faire. » Tu la provoques encore et toujours mais c’est de sa faute à elle, elle te cherche. Promis t’es un gars plutôt sympa à la base mais Zoya fait ressortir le pire de toi-même. « Tu sais quoi ? Je vais te montrer ce que c’est que de faire de vrais bons cookies ! » Oh, really ? Tu la regardes faire avec un petit sourire aux lèvres, elle s’agite pour sortir les ingrédients. « Et Birdie pourra départager enfin, elle n’aura pas besoin de le faire, les miens sont meilleurs » Tu fronces les sourcils tu te pinces les lèvres tout en acquiesçant. « Bien sûr que les tiens seront meilleurs. » Inutile de vous préciser que tu n’es pas sérieux malgré le ton sérieux de ta voix, tu te fous juste ouvertement d’elle tout en sirotant un peu ton soda avec fierté. Tu la laisses commencer sa préparation et tu joues le non intéressé alors que tu l’observes du coin de l’œil. Tu envoies un message à Birdie en incriminant littéralement Zoya. Tu te fais passer pour la victime mais en même temps, tu l’es. Tu profites même que Zoya ait le dos tourné un court instant pour foutre une grosse pincée que sel dans sa pâte. Les grains de sel se mélangent alors au sucre qu’elle venait tout juste d’ajouter. « Dis-moi ma chère Zoya, comment est-ce que tu vas en ce moment ? J’espère que tu as passé de très bonnes fêtes de fin d’année. » Là en revanche tu n’es pas vraiment intéressé par sa réponse.
3 janvier 2014. « J’ai l’impression que tu es jalouse de mon nouveau talent découvert. Promis, on finira par trouver quelque chose dans lequel t’es douée. Ou pas trop nulle en tout cas. » Ils se connaissent tellement si peu. Will connait tellement peu Zoya en réalité, car s’il pense qu’elle n’excelle nulle part et qu’elle n’est qu’une brunette sans rien dans la cervelle, il se trompe littéralement. Et c’est sûrement ce qui l’agace et la pousse à lui répondre, piquée, ça se sent « J’excelle dans CE domaine dit-t-elle en désignant les pauvres biscuits peu ragoûtants qu’il a ramené depuis bien plus longtemps que toi » Et comment quand elle a un papa chef cuisto, à la tête de son propre restaurant, avec qui elle a passé des heures et des heures, et ça depuis l’enfance, derrière les fourneaux à le regarder faire ou à l’aider. Si la photographie ne donnait rien pour elle, elle se reconvertirait très certainement dans le domaine de la cuisine, à pas en douter. Son regard est mauvais sur le Dunham, aussi mauvais que l’amour qu’elle peut lui porter – inexistant – et c’est pour cette raison que les piques fussent, notamment au sujet du fait qu’il puisse être marié et que quelqu’un est surtout accepté d’être sa femme « Ton opinion a vraiment très peu de valeur à mes yeux. » Elle hausse les épaules mollement, ne s’attendait pas réellement à ce qu’il en est, et la réciproque est vraie aussi. Elle n’en a que faire de son opinion… ou presque parce qu’elle ne manque pas d’exploser à la seconde où il l’attaque sur son physique. L’injure sort et la réaction de Will à l’encontre de celle-ci ne manque pas de faire encore plus fulminer la Zoya qui serre les dents pour ne pas lui sauter dessus et le foutre à la porte.
« Bitch, je ne prends pas les restes des autres je préfère me servir moi-même. » Et elle le regarde, ahurie, prenant ses aises comme il en a bien trop pris l’habitude lorsqu’il met les pieds dans l’appartement, se diriger vers le réfrigérateur pour se servir par lui-même « Et pour ton info, c’est pas boire un soda qui me tuera. Désolé, j’ai bien vu que tu étais plutôt fière de toi mais t’as encore des petits efforts à faire. » Elle repose la cannette qu’elle lui tendait un peu fortement sur le plan de travail – signe d’agacement, encore – mais un sourire machiavélique vient à prendre place sur ses lèvres « Oh, ne t’en fais pas, Dunham, je trouverai bien ce qui finira par t’achever » elle hausse à plusieurs reprises les sourcils, narguant la tête d’abruti en face d’elle – un concurrent à Cameron dans cette catégorie d’un air plutôt fier. Et sûrement parce qu’elle tient à lui prouver qu’elle est meilleure en cookies que lui, et qu’elle sait que Birdie préférera ses cookies car elle n’a de cesse de lui en réclamer dès que l’envie lui en prend – et que Zoya cède à lui en faire – voilà que la jeune photographe s’active dans la cuisine, sortant tous les ingrédients nécessaires pour se mettre aux fourneaux « Bien sûr que les tiens seront meilleurs. » « Prends des notes lance-t-elle alors qu’elle commence à faire les premiers mélanges et surtout notes bien la quantité de sucre que je mets » ça c’est une pique de plus et se jouer de sa maladie est clairement de mauvais goût… Et si elle n’assiste pas à la vengeance du jeune homme – et heureusement auquel cas, elle l’aurait étripé – elle reste dubitative face à la question qu’il vient à lui poser ensuite, l’air de rien « Dis-moi ma chère Zoya, comment est-ce que tu vas en ce moment ? J’espère que tu as passé de très bonnes fêtes de fin d’année. » « Qu’est-ce que ça peut te faire, Dunham ? Tu crois que, parce que tu es là comme une sangsue et parce qu’on se retrouve tous les deux en "tête à tête" et elle mime les guillemets et il se peut qu’un peu de préparation vole sur Will au même moment, sorry not sorry qu’on va pouvoir devenir ami ? Elle lève les yeux au ciel, désespérée « cela dit, c’est mignon, peut-être que tu as noté ça dans une de tes résolutions ? Devenir amie avec Zoya ? C’est touchant » ce n’est pas la sienne en tout cas. Elle termine sa préparation et la présence du Dunham lui fait omettre de goûter celle-ci, comme elle a pourtant toujours l’habitude de faire, son père lui ayant rabâcher des milliers et des milliers de fois. Elle le regrettera dans quelques heures, c’est certain. Elle commence à former les boules de cookies, enfournent les premières et vient à s’assoir sur le plan de travail en attendant que celles-ci cuisent, son téléphone à la main. « J’espère que Birdie va arriver, et vite. Je supporte plus de t’entendre ne serait-ce que respirer ».
« J’excelle dans CE domaine depuis bien plus longtemps que toi » Tu éclates de rire en la voyant à deux doigts de s’énerver contre ces pauvres petits biscuits qui n’ont rien demandé à personne. Jeez qu’est-ce que tu es énervant quand tu es avec Zoya. Pas étonnant qu’elle ne puisse pas te voir en peinture, à sa place j’agirai sûrement de la même manière. Mais sûrement avec un peu plus de retenue parce qu’on ne pas va se mentir, Zoya est bien souvent dans le too much. Toi aussi Will, tu l’es, mais à un niveau plutôt différent que la Lewis. Vous êtes ridicules tous les deux à vous balancer des insultes dans le simple espoir d’être celui qui aura le dernier mot. On pourrait croire que le fait d’être maintenant un homme marié t’aurait aidé à retrouver un peu plus de maturité mais malheureusement ce n’est absolument pas le cas.
« Oh, ne t’en fais pas, Dunham, je trouverai bien ce qui finira par t’achever » Elle hausse plusieurs fois les sourcils sans aucun doute pour te narguer alors que toi tu lui réponds avec un immense sourire collé aux lèvres. Un sourire qui se veut provocateur et énervant. Tu la regardes avec attention tout en sirotant ton soda s’activer dans la préparation de la pâte à cookies et dès que la brune a le dos tourné tu en profites pour mettre une immense quantité de sel dans la préparation. Les grains se mélangent au sucre et tu trouves ça presque satisfaisant. « Prends des notes et surtout notes bien la quantité de sucre que je mets » Tu sais qu’elle insiste sur le sucre pour te faire chier et pour te rappeler encore et encore ta maladie mais ça ne fonctionne pas vraiment. Le deuil d’une bonne santé tu l’as fait depuis bien longtemps et tu as appris à vivre non pas en arrêtant le sucre mais en le dosant. « J’adore le sucre. J’ai hâte de goûter à tes cookies. » Tu la provoques un peu, surtout quand on sait que tu viens de saboter sa recette. EN vérité t’as surtout hâte que Zoya ne goûte à ses cookies pour découvrir ce délicieux petit – énorme – goût salé. « Qu’est-ce que ça peut te faire, Dunham ? Tu crois que, parce que tu es là comme une sangsue et parce qu’on se retrouve tous les deux en "tête à tête" qu’on va pouvoir devenir ami ? » Tu reçois un peu de la préparation sur le t-shirt quand elle agite ses mains pour mimer des guillemets et c’est avec une grimace que tu la retires pour l’étaler sur le plan de travail. T’ouvres la bouche pour lui répondre mais la voilà qui blablate encore. Faites-la taire s’il vous plaît. « cela dit, c’est mignon, peut-être que tu as noté ça dans une de tes résolutions ? Devenir amie avec Zoya ? C’est touchant » Oh my – « J’ai même un carnet sur lequel j’écris Zozo + Will = cœur. Ça s’étale sur plusieurs pages d’affilées. » Tu te fous clairement de sa gueule. Ouvertement. Elle le comprendra sans mal si elle fait fonctionner les deux derniers neurones qu’il lui reste. « D’ailleurs je sais pas si tu savais que Zozo c’est un démon qui se manifeste lors des séances de ouija ? C’est un connard, apparemment, un démon machiavélique qui n’a que de mauvaises intentions. » Ça colle plutôt bien à Zoya, non ? T’as l’impression que oui. Tu glisses ça comme ça, tu laisses livre cour à son imagination pour interpréter tes propos. Les cookies sont enfournés et tu jubiles intérieurement en constatant qu’elle n’a pas goûté à sa préparation. Cuistot à deux balles. « J’espère que Birdie va arriver, et vite. Je supporte plus de t’entendre ne serait-ce que respirer » Toi aussi tu es collé à ton portable et tu lui réponds sans relever la tête vers la brune. « Oh je peux arrêter de respirer si tu veux, mais si je meurs ici chez toi en ta simple présence tu seras tout de suite suspectée. En faisant une autopsie ils verront que j’ai perdu la vie par asphyxie, Birdie n’étant pas ici elle a sûrement un alibi donc tu seras le seul suspect. Tu vas finir ta vie en prison à cause de qui ? À cause de moi et de ma mort ? Tu veux pas ça ma petite, crois-moi. » Mais toi aussi tu as terriblement hâte que Birdie ne fasse son apparition.
Birdie n’est pas du genre à s’alarmer pour rien. Le feu devient rouge ? C’est pas grave, y’a encore trois secondes pour pouvoir passer tranquille. Un tronc d’arbre sur la route ? Il suffit de sautiller dessus. Mais quand elle reçoit un message de Will qui lui parle de Zoya, là, ça attire l’attention. Elle était de sortie avec un pote - y’a un nouveau glacier qu’elle crevait d’envie de tester. Il ne faut pas trop chercher à comprendre. Elle aurait bien aimé manger aussi le cul de l’ami en question après avoir léchouillé sa glace - la vraie, hein - avec gourmandise. Seulement, le message de Will vient mettre à l’eau tout le joli plan qu’elle avait eu. Ce qui était censé être une après midi détente en ce troisième jour de l’année se transforme en micro panique existentielle. Son pote ne comprend pas trop alors que Birdie lui répète “c’est Zoya et Will! Tu peux pas comprendre.” parce que ce pote ne les connait pas et vice versa. Y’a des mondes qu’il n’est pas nécessaire de mélanger. Jusqu’à présent, elle a eu le droit à des messages plus joyeux de la part de Will car le pauvre s’emmerde ferme avec sa belle famille, ce qui n’est pas surprenant quand on voit déjà sa femme. Mais là, c’est une alerte rouge qui s’affiche. Elle regrette de devoir abandonner son ami mais elle lui promet de remettre ça à plus tard. Il sera disponible plus tard, qu’importe quand c’est.
Alors la voilà en train de passer un feu rouge et deux oranges pour atteindre l’appartement qu’elle partage avec la brune. L’urgence est réelle, les gens ne peuvent pas comprendre (oui, un peu dans l’extrême). Mais ça fait que trois jours que la nouvelle année a commencé, elle n’a pas envie de rentrer et d’avoir du sang à essuyer au sol. Elle se gare, elle râle que l’asensceur met dix ans à venir puis elle arrive enfin à l’appartement. Devant la porte, l’oiseau prend une profonde inspiration avant de rentrer en souriant. “Olaaaa!” Y’a une bonne odeur, c’est ce qu’elle note. “Tu cuisines ?” qu’elle demande à Zoya en se débarrassant de ses affaires. “Et toi, ça fait des jours que je te vois pas et même pas tu préviens que tu débarques ?!” qu’elle s’exclame auprès de Will. Une fois débarrassée de ses chaussures, la voilà en train de huguer son meilleur ami avant d’embrasser sa joue. “Bonne année, ma crevette à la saucisse.” Faut pas chercher. Elle fait ensuite le tour du comptoir pour aller voir ce qui sent aussi bon car le four est bien en marche. “Oh, des cookies!” Il lui en faut pas beaucoup pour être heureuse. Elle se retourne et donne une tape sur les fesses de Zoya en se marrant. “Bonne initiative, petit abricot.” Encore une fois, ne pas chercher.
3 janvier 2014. « J’adore le sucre. J’ai hâte de goûter à tes cookies. » Elle espère, qu’à défaut que le sucre lui fasse l’effet escompté, ce ne soit avec une miette de ceux-ci qu’il finisse par s’étouffer. Zoya hésiterait presque à saccager sa propre recette, en ajoutant des morceaux de verre ou une crotte de souris pour lui faire ravaler sa confiance. Mais bon, ces cookies ne sont pas à l’attention de cet abruti de mes deux mais plus pour Birdie. Donc, elle respecte sa recette à la lettre, celle qu’elle connaît par cœur au vu du nombre de fois où elle l’a exécutée.
« J’ai même un carnet sur lequel j’écris Zozo + Will = cœur. Ça s’étale sur plusieurs pages d’affilées. » Ca pourrait être mignon et, en temps normal, elle se serait sûrement jetée au cou de celui ou celle qui lui aurait dit une chose pareille, mais vu que ces paroles proviennent du Dunham, elles n’ont strictement aucune valeur. Si elle se jette à son cou, ce sera uniquement pour l’étriper ou lui arracher les yeux. « D’ailleurs je sais pas si tu savais que Zozo c’est un démon qui se manifeste lors des séances de ouija ? C’est un connard, apparemment, un démon machiavélique qui n’a que de mauvaises intentions. » Et il parle, il parle, il brasse de l’air pour rien dire le William et Zoya tente de faire abstraction de son énième provocation – bien que cela lui coûte une étape cruciale de sa recette : goûter à sa préparation. D’ailleurs, elle marque un temps d’arrêt dans ses gestes, pose ses mains à plat sur le plan de travail, plantant son regard dans celui du trou de balles « Tu sais quoi ? Lui et moi on est relié. Et d’ailleurs, on choisit scrupuleusement nos victimes et tu figures en top de liste de la mienne Elle a cet air sérieux, presque menaçant alors qu’elle est agacée Et crois moi, des mauvaises intentions, j’en ai plein te concernant » Et un sourire prend place enfin sur ses lèvres, avec cet air légèrement machiavélique suite à cette menace qu’elle vient de lui faire – bien que celle-ci relève plus d’une fantaisie que d’une réalité. Juste, elle n’a pu s’empêcher de se taire et s’est sentie obligée de lui rétorquer, en espérant lui clouer le bec. Mais, elle en doute. « Oh je peux arrêter de respirer si tu veux, mais si je meurs ici chez toi en ta simple présence tu seras tout de suite suspectée. En faisant une autopsie ils verront que j’ai perdu la vie par asphyxie, Birdie n’étant pas ici elle a sûrement un alibi donc tu seras le seul suspect. Tu vas finir ta vie en prison à cause de qui ? À cause de moi et de ma mort ? Tu veux pas ça ma petite, crois-moi. » Blablabla. Oh fuck il s’arrête donc jamais ? Zoya n’en peut plus, préfère l’ignorer pour cette fois, commençant à ranger le plan de travail et à faire la vaisselle. Volontairement, elle fait un boucan énorme pour agacer le Dunham, dans l’espoir de le voir partir. En vain.
“Olaaaa!” Et voilà que la cavalerie arrive. Birdie. “Finally” s’exclame-t-elle, comme enfin libérée d’un gros fardeau, aka Will. “Tu cuisines ?” Zoya acquiesce, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres, plus qu’heureuse de voir Birdie “Et toi, ça fait des jours que je te vois pas et même pas tu préviens que tu débarques ?! (…)Bonne année, ma crevette à la saucisse.” Beurk et double beurk. Elle pointe ses doigts dans sa bouche, feintant de vomir alors que la blonde a le dos tourné. En revanche, William est aux premières loges pour voir son manège. Zoya ne supporte pas Will et pour cause, il est beaucoup trop envahissant et présent dans la vie de Bird. Zoya aimerait la garder pour elle seule, si elle le pouvait, mais il faut qu’une sangsue pareille existe et soit constamment collée à ses basques. “Oh, des cookies ! (…) Bonne initiative, petit abricot.” La Lewis bondit au contact de la main de la blonde sur ses fesses – et elle ne s’en plaint pas, au contraire – et adopte un regard doux « Tes cookies préférés. D’ailleurs, ils vont être prêt d’une minute à l’autre » Elle se tourne pour faire face au four, remarquant que ceux-ci sont suffisamment dorés et s’empresse donc de les sortir. « Et voilà ! Bon par contre, ne les déguste pas tout de suite, tu te souviens ce qui s’est passé la dernière fois elle s’est brûlée la langue et a pesté pendant de longues minutes. « En attendant tu peux te contenter de ceux de Will… Mais bon… » Elle lance un regard de dégoût sur la boîte hermétique toujours entreposée sur le comptoir. Pour elle, c’est certain, elle n’y goûtera pas, même pas en rêve.
Insupportables. Vous êtes tous les deux insupportables. Tu connais pertinemment ta capacité à énerver Zoya, tu pourrais donc ne pas la chercher mais penser que tu agirais comme un adulte responsable serait mal connaître William Dunham. Non, toi tu la provoques Tu rentres dans son jeu et en voyant que Zoya tombe dans chacune de tes provocations, tu jubiles. « Tu sais quoi ? Lui et moi on est relié. Et d’ailleurs, on choisit scrupuleusement nos victimes et tu figures en top de liste de la mienne. Et crois moi, des mauvaises intentions, j’en ai plein te concernant » Tu trouves qu’elle se prend bien trop au sérieux, la Lewis, les mains posées sur le plan de travail essayant tant bien que mal de te faire peur avec son discours et son regard à deux balles. Tu ne baisses pas les yeux gardant ton regard planté dans le sien mais impossible de rester sérieux plus que quinze secondes que tu pouffes de rire venant frapper dans tes mains. « Ouuuuuh j’ai peeeeeur. » Non pas vraiment, non. Tu te fous de sa gueule et mon dieu qu’est-ce que tu aimes ça.
“Olaaaa!” Oh, Birdie qui arrive pour vous sauver tous les deux, tu souffles de soulagement. « Mon caramel au beurre salé ! » que tu dis avec un réel enthousiasme te tournant dos au démon du ouija pour regarder Birdie encore dans l’entrée en train de débarrasser ses affaires. “Tu cuisines ?” cette fois te voilà en train de lever les yeux au ciel en entendant une première question destine à l’autre personne présente dans la pièce – elle a un prénom Will –, et quand tu vois le sourire fier qui se dessine sur les lèvres de celle-ci tu ne peux pas t’empêcher de lui faire une grimace. Oui oui. Et dire que tu as bientôt trente ans. “Et toi, ça fait des jours que je te vois pas et même pas tu préviens que tu débarques ?! Bonne année, ma crevette à la saucisse.” C’est un immense sourire aux lèvres et les bras grands ouverts que tu accueilles ta meilleure amie dans la cuisine. « Je voulais te faire une surprise ! Et aussi, je me suis dit que je pouvais essayer de profiter de ton absence pour créer un lien avec Zoya mais comment te dire que je n’ai pas été très bien accueilli… » Tu critiques l’accueil de la brune à voix basse, tu veux lui faire croire que tu n’as pas envie qu’elle l’entende alors qu’au fond de toi tu espères qu’elle ait tout entendu. Tu as tout fait pour de toute façon. Tu as chuchoté ces dernières paroles mais pas assez pour que ça n’arrive pas jusqu’à ses oreilles. “Oh, des cookies! Bonne initiative, petit abricot.” C’est à ton tour de faire semblant de vomir en voyant Birdie donner une tape sur les fesses de Zoya. «Tes cookies préférés. D’ailleurs, ils vont être prêt d’une minute à l’autre» Ses cookies préférés. Ahahaha tu as envie d’éclater de rire. Mais tu fais bonne figure en te retenant. « Et voilà ! Bon par contre, ne les déguste pas tout de suite, tu te souviens ce qui s’est passé la dernière fois En attendant tu peux te contenter de ceux de Will… Mais bon…» Tu dévisages l’autre imbécile en plissant les yeux d’un air accusateur en prenant d’un geste brusque ta boîte de tes cookies pour la tendre à Birdie. « Je suis d’humeur généreuse, t’as vu, ça arrive pas tous les jours. J’ai même proposé à Zoya d’en prendre mais elle a refusé en se marrant simplement parce qu’ils sont moins sucrés. Quelle genre de personne se moque de la maladie chronique incurable des autres ? » Tu ne mens pas vraiment, mais tu en rajoutes sur ton ressenti sur les propos de Zoya. Tu t’en fiches pas mal ce qu’elle peut penser de ton diabète. « Mais puisque je suis sympa et pas rancunier, j’ai quand même hâte de goûter aux tiens, Zoya. » que tu lui dis en plantant ton regard dans le sien, un petit sourire aux lèvres tout en croquant dans un de tes cookies.
Visiblement, t’étais attendue. Tu n’es pas naïve, tu sais très bien pourquoi ; mais tu préfères faire comme si tu ne voyais rien. Le dénier jusqu’au plus loin car franchement, les voir se chicaner est parfois agaçant. Mais on ne va pas se mentir, t’apprécie quand ils essaient d’être le meilleur que l’autre car souvent, t’en récoltes les bénéfices. Tant que ça ne finit pas en bain de sang, ça reste gérable. Et vu qu’ils t’aiment tous les deux, ils ne voudront pas te rendre malheureuse. Normalement. Mais comme on ne sait jamais vraiment - on a les amis que l’on mérite et tu sais les choisir, les tiens. Ils ont du caractère et c’est bien pour ça que tu les aimes en retour. « Je voulais te faire une surprise ! Et aussi, je me suis dit que je pouvais essayer de profiter de ton absence pour créer un lien avec Zoya mais comment te dire que je n’ai pas été très bien accueilli… » alors que tu quittes les bras de Will, ravie de constater qu’il est toujours vivant pour cette nouvelle année (mais pour combien de temps avec une Zoya dans la cuisine et donc un étalage d’armes à disposition ?), tu poses ton regard sur Zoya en souriant légèrement. “Mmh, c’est sympa d’essayer.” c’est mieux que rien en tout cas. “Mais la prochaine fois, essaie aussi de prévenir, mon asticot doré.” que t’ajoute en tapotant sa cuisse. Pas sûre que Zoya ait aimée la surprise, elle.
« Tes cookies préférés. D’ailleurs, ils vont être prêts d’une minute à l’autre. » “Ouuuuuh.” les prunelles tournent vers le four, tout comme celles de la Lewis qui s’empresse de les sortir. “Mais c’est que t’es bonne à marier, toi.” que tu balances, la main déjà prête à aller chercher un cookie. « Et voilà ! Bon par contre, ne les déguste pas tout de suite, tu te souviens ce qui s’est passé la dernière fois. » avant de la rétracter directement en faisant la moue. “Mmh, gniagniagnia, oui maman.” le futur rigole à cette phrase. Mais ta langue et ton palais s’en rappellent encore, mieux vaut pas tenter le diable. « En attendant tu peux te contenter de ceux de Will… Mais bon… » tu remarques la boite qui trône sur le comptoir et t’éclate de rire. “Vous avez décidé de me faire grossir pour la nouvelle année ?” car tu vas avoir trop de cookies à bouffer - ce qui te convient très bien, car t’adore ça. « Je suis d’humeur généreuse, t’as vu, ça arrive pas tous les jours. J’ai même proposé à Zoya d’en prendre mais elle a refusé en se marrant simplement parce qu’ils sont moins sucrés. Quelle genre de personne se moque de la maladie chronique incurable des autres ? » le problème est que tu n’as pas de mal à imaginer Zoya se moquer de la sorte - elle l’a déjà fait et elle continuera sûrement parce qu’elle s’en fout, Zoya. Elle ne supporte pas Will donc ce n’est pas surprenant. « Mais puisque je suis sympa et pas rancunier, j’ai quand même hâte de goûter aux tiens, Zoya. » “Je vais devenir un bibendum d’ici trois jours, ouais.” c’est tout ce que tu préfères retenir de tout ça. Tu glisses et t’ignores alors que tu vas picorer dans la boîte à Will. “C’est l’intention qui compte! T’as fait quoi pour les fêtes ?” t’interroges ton meilleur ami en passant derrière Zoya pour aller chercher du jus à boire avec. Une fois ton verre rempli, t’agite la brique. “Quelqu’un en veut ?” si quelqu’un dit oui, tu feras le service. Puis tu penches ton nez vers les cookies de ton amie. “Et maintenant, je peux ? Je veux que ce soit tièèèède.” t’aime bien quand ils sont encore un peu moelleux. “Oh et puis merde hein.” tu chipes un cookie pour croquer joyeusement dedans. Normalement, ils sont bons. Normalement, tu sais qu’ils sont bons. Mais là, tu as une grimace qui apparaît au visage. “My god, mais… T’as foutu quoi là-dedans ? Je veux pas te vexer, Zolo, mais c’est vraiment pas bon, là.” vous êtes les reines des cookies, surtout en période de fêtes. Vous connaissez la recette par coeur. Tu avales le morceau parce que t’as pas le choix et tu croques un nouveau morceau juste pour voir mais tu le recraches direct dans ta main. “Ah non, non, c’est pas possible. Désolé, mon flamant rosé.”
3 janvier 2014. « Mon caramel au beurre salé ! » Laissez-la passer pour aller vomir, s’il vous plait ! Birdie arrive enfin, ils sont autant heureux l’un que l’autre de la voir débarquer alors qu’il aurait fallu que d’une minute de plus pour que soit déclarée la troisième guerre mondiale dans l’appartement, tellement ils sont incapables de se supporter. « Je voulais te faire une surprise ! Et aussi, je me suis dit que je pouvais essayer de profiter de ton absence pour créer un lien avec Zoya mais comment te dire que je n’ai pas été très bien accueilli… » Quelle enflure ! Voilà qu’il se donne le bon rôle alors qu’il ait simplement venu dans le but de l’emmerder. C’est lui qui a décidé de rester alors qu’elle lui a bien dit que Birdie n’était pas là et qu’il pouvait repartir. “Mmh, c’est sympa d’essayer.” Zoya se mord fortement la langue, tentant de conserver un calme, inexistant en elle “Mais la prochaine fois, essaie aussi de prévenir, mon asticot doré.” « Et ne te sens surtout pas dans l’obligation de vouloir te forcer à devenir ami avec moi, ça ne sert à rien, je ne t’aime pas ». Birdie sait qu’ils ne peuvent pas se voir en peinture, pas besoin d’en faire des tonnes pour se donner un bon genre devant la blonde. Elle, en tout cas, ne fera pas semblant en prétendant vouloir devenir son ami.
“Ouuuuuh.” En concoctant ses cookies préférés, Zoya sait qu’elle gagne des points sur le Dunham. “Mais c’est que t’es bonne à marier, toi.” « N’est-ce pas !? » lance-t-elle en battant exagérément des cils d’abord à l’encontre de Birdie puis en retrouvant la seconde d’après le regard du trou de balle. La brune sort les fameux cookies du four mais interdit à Birdie d’y toucher car ils sont encore chauds et la dernière expérience qu’elle a eu en la matière ne s’est pas très bien terminée “Mmh, gniagniagnia, oui maman.”. La jeune femme laisse échapper un petit rire, en tournant la tête doucement de gauche à droite alors qu’elle dispose avec minutie les petits biscuits dans une assiette. Et parce qu’elle est pas si mauvaise que ça – uhm – elle invite Birdie à se contenter de ce de Will en attendant. Bien sûr, en faisant une telle proposition, elle pense surtout à la comparaison qu’elle pourra en faire, les siens étant bien meilleurs que ceux de l’incruste. “Vous avez décidé de me faire grossir pour la nouvelle année ?”. Ce n’est sûrement pas ceux concocté par le Dunham qu’elle risque de grossir vu qu’ils sont amoindris en sucres. « Je suis d’humeur généreuse, t’as vu, ça arrive pas tous les jours. J’ai même proposé à Zoya d’en prendre mais elle a refusé en se marrant simplement parce qu’ils sont moins sucrés. Quelle genre de personne se moque de la maladie chronique incurable des autres ? » « Oh ferme-la, Dunham et arrête de te faire passer pour une victime ! ». Il cherche à la faire sortir de ses gonds et y parvient à la perfection, surtout quand cela fait de trop nombreuses minutes qu’elle le supporte. « Mais puisque je suis sympa et pas rancunier, j’ai quand même hâte de goûter aux tiens, Zoya. » Pourvu qu’il s’étouffe avec, tiens ! Je vais devenir un bibendum d’ici trois jours, ouais.” Birdie joue les éternelles sourdes-oreilles, préférant ignorer cette guéguerre enfantine que se livre Zoya et Will depuis son arrivée. “C’est l’intention qui compte! T’as fait quoi pour les fêtes ?” Elle n’écoute même plus Zoya, cette conversation l’intéresse nullement, pas du tout intéressé de savoir ce qu’il a pu faire pour les fêtes. “Quelqu’un en veut ?” « s’il te plait » dit-t-elle alors qu’elle se retourne pour regarder Birdie s’agiter, lui offrant un grand sourire et ponctuant celui-ci d’un merci quand elle vient à lui tendre le verre de jus. “Et maintenant, je peux ? Je veux que ce soit tièèèède.” La Lewis n’a pas réellement le temps de répondre que “Oh et puis merde hein.”, Birdie s’empare d’un cookie. Rien de surprenant mais Zoya s’en offusque pas, plutôt flattée par l’impatience de son amie. “My god, mais… T’as foutu quoi là-dedans ? Je veux pas te vexer, Zolo, mais c’est vraiment pas bon, là.” « Quoi, comment ça ? Qu’est-ce qui ne va pas avec mes cookies ? ». C’est toujours une réussite. C’est la recette de son père, celle qu’elle pourrait exécuter les yeux fermés puisqu’elle la réalise depuis son plus jeune âge. Et jamais, ô grand jamais, elle n’a loupé sa recette “Ah non, non, c’est pas possible. Désolé, mon flamant rosé.” « Donnes moi ça ! » Zoya s’empare du cookie que Birdie tenait jusqu’à présent dans sa main et goûte à son tour. L’effet est immédiat « Mon dieu mais… j’ai mis qu’une pincée de sel pourtant… un moment de latence, très bref, elle en prend un autre pour comparer. Elle constate la même chose, la pâte est beaucoup trop salée. Son regard, jusque-là porté sur le biscuit, se relève lentement pour trouver celui du Dunham, resté bien trop silencieux durant tout ce temps « YOU !!!! » . Elle le désigne de son index, l’accusant d’être à l’origine de ce sabotage. « Ca ne peut être que toi ! Tu en as profité à un moment où j’avais le dos tourné, j’en suis CERTAINE ! Je vais te tuer, DUNHAM !!!! » Et ce ne sont pas des paroles en l’air puisque voilà que Zoya s’apprête à sauter par-dessus le comptoir pour aller écraser la sale gueule faussement innocente du brun.
“Mmh, c’est sympa d’essayer. Mais la prochaine fois, essaie aussi de prévenir, mon asticot doré.” Sympa, voilà un mot qui te définit parfaitement selon toi. Et tu es persuadé que sous ses apparences, c’est aussi ce que Zoya pense. « Et ne te sens surtout pas dans l’obligation de vouloir te forcer à devenir ami avec moi, ça ne sert à rien, je ne t’aime pas » Presque instinctivement tes sourcils se froncent alors que tu ouvres la bouche en venant poser une main sur ton torse. « Whaaaaaaat ? » oops c’était peut-être un peu trop aigu, Will. « Et le carnet sur lequel j’ai rempli plusieurs pages en écrivant Will + Zoya = cœur ? You really are a heartless bitch. » Bah c’est vrai quoi, tu t’ouvres à elle et c’est comme ça qu’elle te remercie ? Ton petit coeur se brise et tu lui en veux terriblement. Mais au moins tu te fais bien voir auprès de Birdie. Il y a encore dix minutes quand Zoya et toi vous vous trouviez seuls dans l’appartement tu prenais un malin plaisir à la titiller et te donner à fond pour la provoquer, mais maintenant que la Cadburry vous a rejoint tu t’es transformé en un véritable ange. Ou presque, du moins. “Mais c’est que t’es bonne à marier, toi.” Zoya, bonne à marier ? Hum. Tu en doutes très fortement. « N’est-ce pas !? » oh my – Tu lèves les yeux au ciel mimant avec tes doigts un pistolet que tu places sur les tempes. Birdie a si mauvais goût que ça ? Vraiment, ta meilleure amie te déçoit. Mais c’est en tout cas avec un petit sourire en coin que tu observes la Lewis retirer ses cookies salés du four. Ahaha. Tu jubiles d’avance. Vraiment. Mais tu dois essayer de le cacher un maximum, raison pour laquelle tu te redresses, l’air tout à fait innocent. “Vous avez décidé de me faire grossir pour la nouvelle année ?” « Les miens ont été fait avec amour, y a pas de calories dedans. » Alors que ceux de Zoya ne sont que le fruit d’une compétition puérile et de toute la jalousie stupide dont ses deux pauvres neurones sont capables. « Oh ferme-la, Dunham et arrête de te faire passer pour une victime ! » Elle a raison Will, ferme-la et arrête de te faire passer pour une victime que tu n’es absolument pas. Comme l’enfant que tu es tu te contentes de lui répondre par une grimace. Je plains sincèrement Birdie qui se retrouve coincée entre vous deux et votre guéguerre ridicule. “C’est l’intention qui compte! T’as fait quoi pour les fêtes ? ” « J’ai passé Noël avec la famille de Sofia, ma mère nous a rejoint aussi cette année. L’avantage d’avoir une belle-famille Mexicaine c’est que tu manges beaucoup et bien à chaque repas de famille. » Et on sait à quel point la nourriture c’est important pour toi. « Et toi ? » Tu secoues la tête à la négative quand Birdie vous propose à boire, tu t’es déjà servi un soda tout à l’heure.
Le moment tant attendu arrive. Birdie veut goûter les cookies du démon. Oh. Ton visage ne laisse rien paraître alors qu’intérieurement tu n’as jamais eu aussi hâte de voir Birdie croquer dans un cookie. “My god, mais… T’as foutu quoi là-dedans ? Je veux pas te vexer, Zolo, mais c’est vraiment pas bon, là.” Tu observes la scène de loin, sans un mot dans une discrétion qui est presque étrange quand on te connait. « Quoi, comment ça ? Qu’est-ce qui ne va pas avec mes cookies ? » Tu observes toujours, attrapant un de tes cookies pour croquer dedans un grand sourire sur les lippes. Le sourire de la victoire. Le sourire de la provocation. “Ah non, non, c’est pas possible. Désolé, mon flamant rosé.” Tu as envie d’éclater de rire en voyant l’incompréhension sur le visage de Zoya. Tu la regardes à son tour goûter à son cookie raté. « Mon dieu mais… j’ai mis qu’une pincée de sel pourtant… Une pincée de sel, oui, bien évidemment qu’elle n’en a mis qu’une seule et alors que tu viens de boire une gorgée de soda quand tu relèves le regard tu vois les yeux de la Lewis de fusiller du regard. YOU !!!! » Son index pointé sur toi te désignant comme le coupable. Tu joues à l’innoncent, bien évidemment. « Ca ne peut être que toi ! Tu en as profité à un moment où j’avais le dos tourné, j’en suis CERTAINE ! Je vais te tuer, DUNHAM !!!! » Bon. Peut-être que tu l’as un peu sous-estimée. Mais tu vois Zoya s’apprêter à passer au-dessus du plan de travail pour te faire la peau. Instinct de survie, tu laisses tout en plan pour courir et partir te cacher derrière Birdie, te servant de ta meilleure amie comme bouclier. Ce qui est ridicule car tu es bien plus grand qu’elle. « Mais t’es complètement PARANO ma pauvre ! » pas tant que ça. « J’ai pas que ça à faire espèce de folle ! » Mais au moins Birdie te protège et le démon Lewis ne ferait pas de mal à sa blonde préférée.
« Et ne te sens surtout pas dans l’obligation de vouloir te forcer à devenir ami avec moi, ça ne sert à rien, je ne t’aime pas » “Zoya…” Que tu soupires doucement en regardant la brune. « Whaaaaaaat ? Et le carnet sur lequel j’ai rempli plusieurs pages en écrivant Will + Zoya = cœur ? You really are a heartless bitch. » “Will!” Ton meilleur ami n’est pas mieux. De toute façon, tu ne vas pas perdre de temps sur ce bref échange ô combien amical car tu as bien conscience que jamais tes deux amis s’entendront - tu serai mal placée pour critiquer mais ça te fait de la peine quand même.
« N’est-ce pas !? » Tu souris à Zoya en hochant la tête même si le mariage est synonyme de “meh” pour toi. « Les miens ont été fait avec amour, y a pas de calories dedans. » Tu hausses les sourcils avec un sourire de coin. “Qu’est-ce t’en sais, tu les as fait ?” Ce n’est pas parce qu’ils ont moins de sucre que c’est moins calorique pour autant. « Oh ferme-la, Dunham et arrête de te faire passer pour une victime ! » Tu penches la tête sur le côté après avoir donné un coup de coude à Zoya. C’est typiquement eux ; Will qui s’amuse et Zoya qui entre à pieds joints dans ses provocations. Stop it que tu tentes de lui faire comprendre silencieusement. Elle sait que plus elle s’énervera, plus Will continuera. « J’ai passé Noël avec la famille de Sofia, ma mère nous a rejoint aussi cette année. L’avantage d’avoir une belle-famille Mexicaine c’est que tu manges beaucoup et bien à chaque repas de famille. » Autant l’évocation de Sofia te fait grimacer, autant tu te marres légèrement sur la partie bouffe. “Tu m’étonnes. Et t’en as pas rapporté pour ta meilleure amie ? Choquée déçue.” Ca ne doit pas être un truc qui se fait ou se demande, en vrai. « Et toi ? » “Noël avec la famille à Elimbah et nouvel an avec une belle fiesta, de l’alcool, de la musique, la routine quoi.” C’était en bord de mer et pas à Brisbane mais ce n’est pas obligé d’être souligné.
Par contre, les cookies de Zoya ont un goût bizarre et ça, ça mérite d’être souligné. « Quoi, comment ça ? Qu’est-ce qui ne va pas avec mes cookies ? » Tu lui fais signe de goûter par elle-même car tu les connais bien, ses cookies, et ils n’ont pas ce goût-là d’habitude. De sel, beaucoup trop de sel. « Mon dieu mais… j’ai mis qu’une pincée de sel pourtant… » Zoya a l’air de réaliser et t’es en train de te tourner pour aller nettoyer tes doigts quand- « YOU !!!! » L’exclamation te fait plus retourner que l’accusation elle-même. « Ca ne peut être que toi ! Tu en as profité à un moment où j’avais le dos tourné, j’en suis CERTAINE ! Je vais te tuer, DUNHAM !!!! » Et là, tu n’as même pas le temps de cligner les yeux que Zoya fonce sur Will qui s’échappe et fuit pour venir te cacher derrière toi. « Mais t’es complètement PARANO ma pauvre ! » Tu lèves les yeux au ciel parce qu’ils sont des gamins - t’apprécie qu’ils le soient quand vous êtes dans de bons délires mais là, c’est carrément ridicule. « J’ai pas que ça à faire espèce de folle ! » “Nan mais vous avez bientôt fini votre bordel, sérieux!” Tu secoues la tête en bougeant pour aller picorer un cookie de la boite de Will. “Et dire que j’ai loupé une occasion de passer du bon temps à cause de vous.” Tu prends ton verre de jus et la boite pour aller t’affaler sur le canapé.
3 janvier 2014. “Zoya…” Birdie la reprend alors qu’elle fait preuve de franchise, contrairement à ce Will trou de balle de malheur qui joue les lèches-bottes « Whaaaaaaat ? » Cette voix stridente qu’elle ne supporte plus entendre la fait grimacer, sa tête marquant un léger mouvement de recul « Et le carnet sur lequel j’ai rempli plusieurs pages en écrivant Will + Zoya = cœur ? You really are a heartless bitch. » “Will!” « T’as qu’à y foutre le feu et à toi aussi avec ! ». Et pour la partie où il la traite de bitch, elle assume complètement et préfère même pas relever. Il veut avoir le bon rôle de toute façon, elle l’a bien compris mais elle ne fera pas semblant auprès de Bird’. Elle sait de toute façon qu’ils ne s’aiment pas. « Les miens ont été fait avec amour, y a pas de calories dedans. » “Qu’est-ce t’en sais, tu les as fait ?” Zoya ne peut réprimer un rire, surtout quand Birdie semble douter du fait que Will ait pu effectivement réaliser ses cookies, qui sont peut-être moins chargés en sucre, mais sûrement pas moins caloriques pour autant. On voit qu’il n’y connait strictement rien à la cuisine celui-là.
Vient le moment où Birdie peut enfin goûter à de vrais cookies – ceux de Zoya – ceux dont elle seule a le secret et qui régalent à coup sûr les papilles de la blonde. Une façon pour la brune de faire de l’ombre au dératé qui ne sert à rien et qui pollue l’atmosphère de l’appartement depuis bien trop longtemps maintenant. Et si Zoya avait la certitude que ses cookies remporteraient un franc succès, c’était sans compter sur l’aide du Dunham. Zoya sait qu’il est le seul suspect et donc le seul coupable de ce crime, ayant saboté sa recette en y insérant une quantité bien trop importante de sel. « Mais t’es complètement PARANO ma pauvre ! » « Fuck you, DUNHAM ! ». Et bien qu’il se soit réfugié derrière Birdie, cela ne retient en rien Zoya qui tente de la contourner pour attraper Will, ce qui doit sincèrement donner le tournis à la blonde qui voit les deux tournoyer autour d’elle « J’ai pas que ça à faire espèce de folle ! » « Bien sûr que si ! Tu n'es qu’un emmerdeur de première ! » “Nan mais vous avez bientôt fini votre bordel, sérieux!” Et si les paroles de la Cadburry fige la Lewis quelques secondes, lorsque celle-ci s’extirpe de leur remue-ménage en râlant “Et dire que j’ai loupé une occasion de passer du bon temps à cause de vous.” , Zoya se précipite aussitôt sur Will, lui courant après pour lui faire la peau. Parce qu’évidemment elle n’en démord pas et leur manège dure d’ailleurs encore quelques minutes avant qu’elle incite le Will à déguerpir le plancher, ce dernier préférant sûrement repasser une autre fois pour voir sa meilleure amie plutôt que de rester plus longtemps et avoir à affronter le démon ouija. « Plus JAMAIS il ne remettra les pieds ici ! C’est compris ?! ». Et après ça, Zoya part se réfugier de colère dans sa chambre, telle l’enfant qu’elle est.