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 (marley) a lesson learned in time

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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyMer 2 Nov 2022 - 19:50


☾ a lesson learned in time
Another turning point, a fork stuck in the road, time grabs you by the wrist, directs you where to go. Take the photographs and still frames in your mind, hang it on a shelf in good health and good time. Tattoos of memories, and dead skin on trial. For what it's worth, it was worth all the while.
@MARLEY LYNCH ☆ EDDIE YANG


(outfit) Le Southern Cross Theater paraît métamorphosé à la veille du grand show d'Halloween, Mad Masquerade, un spectacle dansant de grande envergure dont les dernières répétitions laissent déjà présager une première d'exception. L'effervescence est d'ailleurs à son apogée et l'agitation totale d'un bout à l'autre du théâtre alors que le travail des trois derniers mois s'apprête enfin à être récompensé, on annonce même une salle comble pour demain soir ainsi que la présence de journalistes pour relayer l'évènement. Et au beau milieu des troupes ne tenant déjà plus en place Eddie, lui, paraît étrangement serein comme s'il ne jouait pas très gros avec ce spectacle qu'il a lui-même chorégraphié et durant lequel il devra également assurer plusieurs tableaux de danse. Avec le temps l'appréhension des grands soirs tend à s'atténuer, l'habitude le rendrait presque hermétique au stress qui autrefois avait tendance à bien plus facilement le ronger. Eddie n'a de toute façon jamais été un garçon très impressionnable, du moins pas depuis que la danse fait partie intégrante de sa vie et que la pression et la discipline qu'il s'inflige ne peuvent que l'endurcir. Il n'a pas le temps d'être nerveux, pas alors que Charles l'attend pour peaufiner ce qui doit encore l'être et parmi les ultimes vérifications qui s'imposent, sa tenue n’échappe pas à la règle. C'est le moment fatidique où les mauvaises habitudes des dernières semaines ont une chance de compromettre les mesures prises avant ça, heureusement pour Eddie les siennes n'auront pas à être reprises puisque son costume s'avère encore idéalement ajusté. Il n'a rien pris ni rien perdu, les quelques excès faits en Irlande paraissent aujourd'hui bien loin et le danseur s'en félicite. Mais là encore, pas le temps de fanfaronner car une tenue de scène ne serait rien sans le maquillage allant avec. C'est la dernière étape de sa transformation et demain soir tout devra parfaitement s'enchainer, le fait d'apprendre la veille du jour J que sa maquilleuse habituelle a été remplacée aurait de quoi affecter sa flegme légendaire mais non, Eddie ne se laisse une nouvelle fois atteindre par aucune contrariété.

C'est même d'un pas tranquille que le danseur rejoint la loge maquillage pour prêter son visage à celle qu'il n'a pas encore rencontrée mais qu'il s'emploie déjà à saluer. « Bonjour. » Son regard s'attarde à peine sur la jeune femme qu'il gratifie malgré tout d'un sourire avant de prendre place comme il en a l'habitude, d'ores et déjà pleinement concentré. Eddie fait le vide dans son esprit avant chaque grande première, ne s'autorisant qu'à visualiser les pas qu'il devra enchainer car plus que jamais, son cerveau enclenche le mode « danse » comme si plus rien n'existait à côté. Il a pourtant une pensée pour sa compagne qui ne manquera pas de faire le déplacement et pour leur enfant qui sera lui aussi présent, bien au chaud dans le ventre de celle-ci en attendant qu'un jour, ses petits yeux puissent à leur tour l'admirer. Si Eddie venait à manquer de motivation pour tout donner demain il sait déjà où il irait la puiser. Installé face au miroir, son regard glisse le long de la table et détaille le maquillage exposé. « Quelque chose de léger suffira je pense, la tenue est déjà pas mal chargée et je dois aussi porter des lentilles. » Blanches s'il ne se trompe pas, Eddie se demande d'ailleurs s'il n'aurait pas mieux fait de les mettre avant car une fois son maquillage posé il ne sera plus trop question de toucher à ses yeux. « Enfin c'est vous la pro, le public s'attend à en prendre plein la vue pour Halloween alors faites-vous quand même plaisir. » Il ne sera pas contrariant aujourd'hui, toutes les occasions n'offrent pas de telles libertés et sa seule demande serait finalement de ne pas ressembler à un zombie, car l'idée n'est pas non plus de perdre toute figure humaine à l'arrivée. « Ma teinte c'est la 320N si jamais. » il précise afin de lui éviter toute une série de tests inutiles, Eddie connaissant depuis bien longtemps sa teinte dans différents fonds de teint même si, comme sa maquilleuse devrait bien vite s'en rendre compte, il n'y aura pas grand-chose à camoufler ou à unifier en ce qui le concerne. Il n'a pas non plus une peau zéro défaut mais il s'en rapproche, alors de ce côté-là au moins le travail devrait être simplifié. Le danseur relève après ça la tête pour croiser le regard de sa maquilleuse dans le miroir, et c'est à cet instant qu'un furieux doute l'envahit. « On se connait, non ? » Il jurerait que c'est le cas et pour cause, Eddie n'oublie jamais un visage. Il lui faut alors plusieurs secondes pour sonder sa mémoire à la recherche d'un lien à établir, une cogitation s'avérant finalement payante puisque cette jeune femme ressemble à s'y méprendre à son ancienne baby-sitter, qu'Eddie a pourtant connue adolescente. Comment ne pas être troublé à la vue de ces traits lui semblant si familiers, bien trop familiers pour qu'il ne cherche pas à mettre aussitôt un nom sur ce visage. « C'est pas possible.. Marley ? » il tente et questionne d'une voix confuse, se laissant tout de même une petite marge d'erreur même s'il ne pense pas se tromper. La ressemblance est trop grande, il ne l'a certes pas revue depuis une éternité mais il veut croire que ses souvenirs ne peuvent pas à ce point le leurrer. « Eddie, tu te souviens de moi ? » Il pourrait entendre que ça n'est pas le cas puisque le dernier souvenir qu'il lui a laissé était en toute logique celui d'un enfant, un petit binoclard timide et renfermé dont il paraît aujourd'hui très éloigné. « Sydney, il y a seize ans je dirais. » S'il tient correctement les comptes alors oui, leurs chemins se sont séparés il y a bien longtemps et si on lui avait dit à l'époque qu'il finirait par la retrouver dans la loge maquillage d'un théâtre, Eddie ne l'aurait certainement jamais cru.
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Gayle Danbury
Gayle Danbury
le grinch
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(marley) a lesson learned in time 7vHkInU Présent
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984)
SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence
STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela.
MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier.
LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur.
POSTS : 3420 POINTS : 0

TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool
TW IRL : x
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air
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Pénélope #2


UA: Sara UA#1 ; Eve UA#1

RPs TERMINÉS : Lewis #1 ; Pénélope #1 ; Atlas #1

Sujets abandonnés:
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AVATAR : Scarlett Johansson
CRÉDITS : Avatar : EMC (la best), code signature: edgekey, gifs: blondie, texte signature: "Players" Coi Leray
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INSCRIT LE : 20/10/2022

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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyJeu 3 Nov 2022 - 0:25

A lesson learned in time
 @Eddie Yang   ft. Marley

Elle était tendue la jeune Lynch lorsqu'elle arriva devant le Southern Cross Theater. Il faut dire qu'elle n'avait été prévenue que le matin pour l'après-midi même. Elle n'avait donc pas spécialement eu le temps de se préparer. Lorsqu'elle avait reçu le coup de téléphone, elle n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter. C'était une réelle opportunité pour elle. Travailler dans ce théâtre, pour cette compagnie c'était un gros challenge. Elle savait que cela pourrait faire progresser sa carrière et qu'elle risquait d'encore plus se faire un nom dans le monde du maquillage. Elle bossait déjà pour le cinéma et la télévision, il lui arrivait même de bosser sur des défilés de mode, mais travailler pour une compagnie théâtrale ou une compagnie de danse relevait du défi. Il fallait que tout le monde soit prêt dans les temps, le public n'attendait pas. Habituellement, Marley serait arrivée avec un sourire rayonnant, le menton relevé et fière de celle qu'elle était. Aujourd'hui c'était cependant différent.

Cela faisait trois nuits que la belle n'arrivait pas à fermer l'oeil. Ses retrouvailles mouvementées avec Jackson quelques jours auparavant l'avaient perturbée plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. Elle avait du mal à rester seule dans son appartement, du mal à rester dans le noir. Le silence l'angoissait, le sommeil la terrifiait. Dès qu'elle fermait les yeux, le visage haineux du garçon ainsi que ce qu'il s'était apprêté à faire lui revenaient en pleine face. Au début elle avait pensé que cela passerait tout seul, mais force était d'admettre que cette situation ne s'améliorait pas et que si elle ne trouvait pas rapidement une solution, cela allait poser problème. Peut-être qu'elle devrait appeler Jackson ? Ou lui écrire ? La maquilleuse secoua vivement la tête pour ce sortir ces pensées de son esprit et elle poussa les portes du théâtre.

Le lieu était magnifique et elle imaginait la pression que cela devait être de monter sur scène lorsque la salle était pleine. Elle ne s'attarda pas plus que cela et se dirigea dans les coulisses. On lui indiqua une loge où elle put s'installer et sortir tout son matériel. Les traits de la jeune femme étaient quelque peu tirés, on pouvait lire la fatigue et les préoccupations sur son visage. Heureusement, la demoiselle avait masqué le plus gros de sa souffrance à l'aide d'un maquillage discret mais efficace. Elle jeta un coup d'oeil à son portable pour vérifier l'heure et attendit avec impatience que le danseur dont elle devait s'occuper arrive. Elle n'eut pas à attendre longtemps puisqu'un jeune homme passa la porte en la saluant. Elle lui rendit son bonjour et tenta un léger sourire. Il s'installa sur le fauteuil devant le miroir. Il avait plutôt l'air détendu ce qui surprenait Marley. N'aurait-il pas dû être stressé par la grande première qui approchait ? A moins qu'il n'ait qu'un rôle de figurant. Cela était tout de même peu probable, on ne l'aurait pas appelée en urgence pour un figurant. Marley n'eut pas le temps d'analyser plus la situation qu'il lui donnait déjà des consigne à suivre : « Quelque chose de léger suffira je pense, la tenue est déjà pas mal chargée et je dois aussi porter des lentilles. » La maquilleuse opina de la tête et demanda : « Vous n'auriez pas vos lentilles sur vous ? Sinon ce n'est pas grave, on fera sans, je ferai les dernières retouches juste après que vous les ayez mises. » Elle enregistrait au fur et à mesure toutes les informations qu'il lui donnait tout en réfléchissant au maquillage qu'elle allait bien pouvoir lui faire. Il insista sur l'importance d'Halloween et Marley se contenta d'hocher la tête pour lui montrer qu'elle avait compris. Parfois elle avait besoin de se taire, d'observer et d'analyser afin de pouvoir être efficace. Aujourd'hui faisait partie de ces journées. Elle avait besoin de silence malheureusement pour elle, le garçon dont elle s'occupait était particulièrement bavard. Il se permit même de lui donner la teinte de son fond de teint. Elle roula des yeux mais tint sa langue. Elle n'était pas une débutante, elle savait ce qu'elle faisait. Elle n'arrivait pas à savoir s'il agissait ainsi pour l'aider ou parce qu'il était hautain et suffisant avec elle. Pour le moment elle lui laissait le bénéfice du doute.

Elle tourna le fauteuil pour qu'il lui fasse face et qu'elle puisse observer de plus près le costume. Elle avait besoin de visualiser dans son esprit l'ensemble pour savoir comment véritablement le maquiller. Une nouvelle fois elle fut sortie de sa réflexion : « On se connait, non ? » La jeune femme se redressa et fronça les sourcils. Elle observa le garçon et gênée de dire ça lui répondit avec des pincettes : « Heu, il ne me semble pas non... Mais ma mémoire me fait parfois défaut. » Elle avait préféré ajouter cela pour ne pas vexer le garçon. A tout moment s'ils se connaissaient vraiment il pouvait la dégager de la loge. Elle était quelque peu perturbée, elle sentait qu'il ne lâchait pas l'affaire. Il était persuadé de la connaître. De son côté Marley n'avait pas l'impression de l'avoir déjà vu.  « C'est pas possible.. Marley ? » Stupéfaite, elle écarquilla les yeux. Elle ne savait plus quoi dire. Elle observa les traits du jeune homme, oui peut-être qu'il lui disait quelque chose finalement. Mais c'était lointain comme souvenir, trop lointain pour qu'elle ne parvienne à mettre le doigt dessus. Ca la tracassait cette histoire. Elle d'ordinaire si sûre d'elle, était prise au dépourvu et gênée par la situation. Il fallait qu'il éclaire ses pensées et qu'il dissipe le nuage qui obstruait sa vue et ses souvenirs. « Eddie, tu te souviens de moi ? ». Un large sourire s'afficha alors sur le visage de la maquilleuse. « Mais bien sûr! Eddie ! » Il avait raison, cela faisait bien quinze ans qu'ils ne s'étaient pas vus. La jeune femme n'en revenait pas ! C'était le petit Eddie qu'elle gardait à Sydney lorsqu'elle n'était qu'une ado. Comme le monde était petit et comme il avait changé. Oubliant la raison première pour laquelle elle était présente, elle prit un fauteuil et s'installa à côté de lui. Elle lui prit la main, heureuse de cette coïncidence du destin. « Je n'ai pas tant changé que ça si je comprends bien. Je ne sais pas si c'est rassurant tu me diras. » Et elle se mit à rire avec sincérité. Comme s'il était encore le petit garçon qu'elle gardait, elle passa délicatement sa main dans ses cheveux et murmura : « Toi par contre... Qu'est-ce que tu as changé ! » Il n'y avait rien de négatif ou de dénigrant dans ses propos, cela se lisait dans son regard. Elle était juste surprise par la transformation du chétif garçon qu'il était. Soudain cela la frappa. Elle le maquillait parce qu'il dansait ! Parce qu'il allait faire une représentation devant des centaines de personnes ! Elle se releva d'un coup, posa ses mains sur sa tête et commença à faire les cent pas. Elle aurait pu passer pour une hystérique mais c'était le reflet de l'excitation qu'elle ressentait qui la faisait agir ainsi. Tout en marchant dans la pièce elle débita un flot de paroles qu'elle ne pouvait plus contrôler : « Mais attends ?! Que fais-tu là ?! Tu danses ? Mais depuis combien de temps ? Tu tiens quel rôle ? Comment tu en es arrivé là ? » S'entendant parler elle se stoppa dans ses propos et dans sa marche démente. Elle fit un petit sourire désolé et acheva : « Comprends-moi, je m'attendais à tout sauf à te retrouver ici. »  
  


'Cause girls is players too

Bitches gettin' money all around the world
'Cause girls is players too
What you know 'bout livin' on the top
Penthouse suites, lookin' down on the opps?
Took him for a test drive, left him on the lot
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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyJeu 10 Nov 2022 - 23:36


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Il n'est pas exagéré de dire qu'une véritable routine s'est installée avec le temps et qu'après sept années passées à se produire sur la scène de ce théâtre, Eddie est désormais parfaitement rodé à l'exercice de sa préparation pour les grands soirs. Sa démarche en deviendrait même presque mécanique tant il connait le chemin menant aux loges par cœur, c'est d'ailleurs avec la même habitude qu'il s'en remet aux mains des maquilleurs et habilleurs sans se poser la moindre question, dans la continuité d'un processus qui est finalement toujours le même. Il revêt d'abord ses habits de lumière puis laisse ensuite la magie opérer côté maquillage, confiant son visage aux soins de Vera qui s'est occupé de lui durant les dix derniers mois mais et il devra vraissemblablement se passer aujourd'hui, d'après ce qu'il comprend. Cette dernière n'est pour une fois pas présente pour l'accueillir mais Eddie ne s'en formalise pas, au contraire le danseur y voit même l'occasion de casser la routine et de renouveler ses échanges au sein de la compagnie, où il pouvait jusqu'ici se vanter de connaître tout le monde – ou presque. La jeune femme chargée de son maquillage semble tout aussi bien équipée que pouvait l'être Vera alors il n'a aucune crainte quant au résultat, si ce n'est peut-être de devoir se prêter à un certain nombre de tests qu'Eddie apparente déjà à une perte de temps. Avec lui tout doit aller vite, c'est en tout cas très vrai du point de vue de ce théâtre où se répercute encore la vie à cent à l'heure qu'il s’est longtemps forcé à mener. Ses journées ici filent à toute vitesse et ses passages en coulisses ne durent jamais bien longtemps, Eddie étant une sorte de courant d'air difficile à intercepter et volant d'un point à un autre sans jamais prendre réellement le temps de se poser. Il n'a pourtant pas l'intention de presser cette jeune femme qui doit très certainement effectuer son tout premier jour ici, ne voulant pas la stresser inutilement alors que la grande première n'a techniquement lieu que demain. Elle peut donc se permettre de prendre tranquillement ses marques et Eddie, lui, peut s’autoriser à souffler comme il ne le l'a pas sérieusement fait depuis plusieurs heures déjà. C'est même la toute première fois de la journée que le danseur s’octroie ne serait-ce que le droit de s'assoir, les répétitions s'étant enchainées toute la matinée et ses jambes ayant été plus que jamais sollicitées. L'habitude aide là encore à le rendre plus résistant mais la fatigue est présente malgré tout, comme après plusieurs mois de labeur sur un spectacle qui promet d'être très attendu. « Vous n'auriez pas vos lentilles sur vous ? Sinon ce n'est pas grave, on fera sans, je ferai les dernières retouches juste après que vous les ayez mises. » Il remarque déjà qu'elle est assez conciliante car ce ne sont pas toutes les maquilleuses qui accepteraient de travailler ainsi, et c'est bien parce qu'il croyait avoir affaire à Vera que le danseur a eu la négligence de laisser ses lentilles dans une autre loge. « Pas sur moi non, désolé. Je tolère pas très bien les lentilles de façon générale alors j'évite de les porter trop longtemps avant un show. » La faute à ses yeux sensibles l'obligeant à les mettre en toute dernière minute, une gêne qui ne l'empêche heureusement pas de danser. Disons qu'il aurait au moins pu les emporter avec lui histoire de permettre à cette jeune femme de le maquiller dans les meilleures conditions, même s'il veut quand même croire que l'absence de ces lentilles ne la freinera pas trop dans son travail. « Elles seront blanches comme ma tenue, si ça peut aider. » Et là-dessus la maquilleuse n'a pas tellement d'autre choix que de se fier à lui, en admettant que cette précision puisse influencer le futur choix de ses produits et que les dernières retouches évoquées ne seront pas trop contraignantes. La prochaine fois, c'est décidé, Eddie ne passera pas la porte de cette loge sans être entièrement accoutré.

Une drôle d'atmosphère règne toutefois dans l'air, sans que le danseur parvienne à définir celle-ci. Il a une impression étrange depuis son arrivée, le sentiment que quelque chose est sur le point de lui arriver mais quoi, Eddie n'en sait encore rien. Ce n'est simplement pas un danger imminent qui le guette comme ce fut le cas en fin d'année dernière juste avant l'agression de sa compagne, cette fois les sensations sont différentes et ce n'est qu'après un coup d'œil jeté au miroir qu'Eddie comprend enfin le message que l'univers cherche à lui envoyer. Il jurerait connaître cette jeune femme qui lui fait maintenant face, s’employant sans attendre à tenter d’en restituer les traits. « Heu, il ne me semble pas non... Mais ma mémoire me fait parfois défaut. » Eddie est formel pourtant, ce visage appelle chez lui à des souvenirs incontestables et il ne se permettrait pas d'insister s'il n'était pas certain de l'avoir au moins déjà croisée. Son regard ne se détache plus de la jeune femme qu'il se met aussitôt en tête d'identifier et quelle n'est pas sa surprise en remontant finalement seize années en arrière, là où il croit bien avoir vu ce visage pour la dernière fois. « Mais bien sûr! Eddie ! » Le doute n'est plus permis à partir du moment où le danseur lui dévoile son nom : c'est bien son ancienne baby-sitter qui se trouve aujourd'hui devant lui, Marley dont le regard demeure intact malgré le temps écoulé alors que le reste n'a pas non plus tellement bougé. « Je n'ai pas tant changé que ça si je comprends bien. Je ne sais pas si c'est rassurant tu me diras. » Il ne voit pas comment ça ne le serait pas puisque le poids des années l'a de toute évidence épargnée. Marley n'est évidemment plus l'adolescente qui s'occupait de lui et de Callie pour se faire un peu d'argent de poche mais il l'a bien reconnue pour une raison, sans avoir eu besoin de chercher très profondément dans ses souvenirs. « Ça l'est, on peut dire que le temps a été vachement clément avec toi. » Et Eddie est de toute façon quelqu'un de bien trop franc pour laisser entendre l'inverse de ce qu'il pense, alors Marley peut être doublement rassurée là-dessus bien qu'elle ne connaisse pas encore ce côté sans filtre de sa personnalité. « Toi par contre... Qu'est-ce que tu as changé ! » Cette remarque lui arrache un rire franc car entre les lunettes qu'il portait autrefois et le fait qu'il était aussi un peu plus en chair, Eddie n'a aucun mal à croire que la transition doit lui sembler brutale. Il a aussi forcément grandi et ses cheveux que Marley a toujours connu au naturel font aujourd'hui l'objet de colorations répétées, des excentricités capillaires que la jeune femme n'a jamais pu constater sur lui car à dix ans, Eddie était encore bien trop jeune pour vouloir se démarquer. « En seize ans, j'espère bien ! » il lance avec entrain et quitte à avoir changé il ose également espérer que c'est en bien. L'agitation de Marley le fait sourire alors que celle-ci s'active d'un bout à l'autre de la pièce, visiblement marquée par ces retrouvailles auxquelles personne ici n'aurait pu s'attendre. « Mais attends ?! Que fais-tu là ?! Tu danses ? Mais depuis combien de temps ? Tu tiens quel rôle ? Comment tu en es arrivé là ? » Un flot de questions lui parvient et pour cause, ils ont beaucoup de temps à rattraper tous les deux. Tellement de temps que le danseur pourrait même dire que Marley n'a pas manqué un chapitre, mais bien un livre entier de sa vie. « Comprends-moi, je m'attendais à tout sauf à te retrouver ici. » Ils sont au moins deux à tomber des nues, la surprise de la jeune femme étant bien évidemment partagée de son côté. « Et moi donc, je pouvais pas du tout me douter que tu étais à Brisbane aujourd'hui. » Comment aurait-il pu le savoir ? Eddie n'a jamais été du genre à rechercher les personnes de son passé sur les réseaux sociaux, en admettant même que Marley s'y trouve et que ce genre d'informations aussi. Il hoche alors la tête avec énergie, prêt à éclaircir un premier point non négligeable. « Tout juste, je suis danseur depuis près de sept ans dans ce théâtre et chorégraphe depuis deux ans. J'ai aussi un groupe à côté, en plus des cours que je donne dans un studio pas très loin d'ici. » En résumé Eddie touche un peu à tout dans son domaine, et ce doit être presque difficile à croire pour quelqu'un qui l'a connu quand il se trouvait encore très loin de tout ça. « J'ai attrapé le virus de la danse en 2009 devant ma télévision et depuis, c'est simple, je passe ma vie sur un parquet. » Il le fait entendre avec une certaine fierté car Eddie a trouvé sa voie ce jour-là, cette passion dévorante pour laquelle il a déjà été amené à tout sacrifier car la danse occupera toujours la place la plus importante dans sa vie. « Si tu veux tout savoir j'ai commencé comme danseur backup avant d'avoir finalement ma place sur le devant de la scène, et ça avoue que tu l'aurais jamais cru à l'époque. Moi non plus remarque, j'avais pas assez confiance en moi pour pouvoir l'imaginer. » Sa révélation n'avait de toute façon pas encore eu lieu lorsque Marley s'occupait du petit garçon qu'il était et dont les anciens complexes sont aujourd'hui bel et bien envolés. Il pourrait détailler son parcours et ses années de conservatoire, comme souligner que ses parents avaient à l'origine de toutes autres ambitions pour lui, mais Eddie se contente pour l'heure de ces quelques précisions. « Et toi alors, ça fait longtemps que t'es en ville ? C'est vraiment dingue qu'on se retrouve ici après toutes ces années parce que bon, Sydney, c'est quand même pas la porte à côté. » Plusieurs centaines de kilomètres, il le sait pour revenir dans la ville de son enfance de temps à autres alors le fait de vivre désormais à Brisbane l'un et l'autre lui semble d'autant plus ahurissant. « T'es maquilleuse du coup, seulement dans le domaine du spectacle ou bien aussi dans d'autres ? » Il s'intéresse Eddie et ne demande même qu'à découvrir l'univers de Marley, comme sa main tapotant le siège voisin au sien le montre bien. « Je veux tout savoir tu penses bien, qu'est-ce que j'ai raté d'autre depuis qu'on s'est perdus de vue ? Allez assieds-toi et raconte-moi. » Le temps d'un instant son regard s'attarde sur ses doigts et n'y remarque aucune alliance, tandis que la sienne risque fort de porter à confusion puisqu'il n'est pour sa part pas marié – ou disons que si, mais juste pour le symbole.

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Gayle Danbury
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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyVen 18 Nov 2022 - 0:56

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 @Eddie Yang   ft. Marley

« Pas sur moi non, désolé. Je tolère pas très bien les lentilles de façon générale alors j'évite de les porter trop longtemps avant un show. » Elle acquiesça d'un signe de tête comprenant parfaitement la gêne que pouvait occasionner le port de lentilles. Marley avait envie de lui demander comment il faisait pour danser sur scène avec quelque chose qui devait lui brûler la rétine et le démanger sans cesse mais elle préféra s'abstenir pour le moment. Elle se fit la réflexion que les artistes – quels qu'ils soient – avaient tout de même le sens du sacrifice. Elle avait travaillé dans différents milieux et à chaque fois elle s'était fait cette réflexion. Elle avait vu des chanteurs garder le silence pendant des jours entiers pour préserver leur voix, des mannequins s'affamer pour pouvoir rentrer dans leurs vêtements, des acteurs prendre du muscle en une période très courte – trop courte – pour pouvoir coller à leur rôle, des danseurs performer avec les pieds bandés, des cascadeurs risquer leur vie sur des tournages, bref, chacun à leur manière se mettait au service de leur art. Ce jeune homme qui lui faisait face aujourd'hui n'échappait pas à la règle.  « Elles seront blanches comme ma tenue, si ça peut aider. » La demoiselle fit un léger sourire et répondit : « C'est noté. » Son cerveau carburait à toute vitesse afin de trouver une idée originale, élégante et qui pourrait coller avec l'atmosphère de la compagnie et de la représentation. C'était un peu plus difficile que les autres fois. Aujourd'hui elle avait presque carte blanche, on ne lui avait pas spécialement donné de consignes si ce n'était que cela devait coller avec le thème d'Halloween. Marley avait rarement l'occasion de faire des maquillages grandiloquents, on lui demandait souvent quelque chose de discret qui faisait naturel. Le risque ce soir, était d'en faire trop. Il ne fallait pas qu'elle se mette trop la pression, ce n'était pour le moment qu'un essai. Le grand jour serait le lendemain, elle avait donc la possibilité d'essayer plusieurs choses.

La recherche du maquillage parfait s'était envolée dès lors que la jeune femme avait reconnu Eddie. Elle n'en revenait tout simplement pas. Elle avait l'impression d'avoir pris vingt ans dans la gueule mais d'un autre côté elle était réellement ravie de le retrouver. Elle l'avait souvent gardé lorsqu'il était enfant. Lui et Callie. Marley avait toujours eu une petite préférence pour Eddie même si elle ne l'avait jamais dit. Il y avait quelque chose chez ce garçon qui la touchait particulièrement. Sans doute était-ce sa timidité maladive, ou le fait qu'il semblait souvent ailleurs, perdu dans ses pensées. Elle avait cherché à maintes reprises à le dérider, à le pousser à s'ouvrir. Cela avait toujours été difficile et la maquilleuse n'avait que très rarement réussi à le faire rire ou à le mettre à l'aise. C'était comme s'il se sentait ailleurs, comme s'il ne se trouvait pas à sa place. C'était toujours le sentiment qu'elle avait eu lorsqu'elle avait passé du temps avec lui. Sans doute complexé, sans doute perdu, sans doute en train de se questionner sans arrêt, il avait toujours semblé en décalage avec sa famille et ses proches. « Ça l'est, on peut dire que le temps a été vachement clément avec toi. » Elle se mit à rire et le remercia chaleureusement. Elle était surprise par ce compliment prononcé avec une facilité et un naturel surprenants. Elle n'était pas habituée à le voir agir ainsi, parler si librement, si aisément. Et puis la conversation devint fluide, la métisse le bombarda de questions auxquelles le danseur répondit avec plaisir. Elle était ravie de pouvoir échanger avec lui, de pouvoir apprendre à le découvrir à nouveau. Non, définitivement, il ne restait pas grand chose du garçon qu'elle avait côtoyé une quinzaine d'années plus tôt.

« Et moi donc, je pouvais pas du tout me douter que tu étais à Brisbane aujourd'hui. » Elle haussa les épaules et répondit : « Parce que tu penses que j'imaginais devoir te maquiller ?! » Que le hasard faisait bien les choses. Sans doute que le destin avait décidé de les mettre tout deux sur la même route pour une bonne raison. C'était en tout cas une pensée qui réchauffait le cœur de Marley et qui lui donnait du baume à l'âme. Vint enfin le moment que la demoiselle attendait depuis qu'elle l'avait reconnu. Il allait enfin lui parler de son parcours. Lorsqu'elle l'entendit lui dire : « Tout juste, je suis danseur depuis près de sept ans dans ce théâtre et chorégraphe depuis deux ans. J'ai aussi un groupe à côté, en plus des cours que je donne dans un studio pas très loin d'ici. » ses yeux s'écarquillèrent au fur et à mesure qu'il parlait. Sa carrière était impressionnante et la douce se rendait compte qu'il était un acharné de travail. « Tu as tout de même du temps pour dormir ? Et pour profiter de la vie ? » A ce moment là, elle pointa son doigt dans sa direction, appuya sur son torse, et fronça les sourcils, faussement autoritaire : « J'espère Monsieur Eddie Yang, que tu profites de la vie. » Il risquait de lui répondre que la danse c'était toute sa vie, et cela ne loupa pas puisqu'il enchaîna : « J'ai attrapé le virus de la danse en 2009 devant ma télévision et depuis, c'est simple, je passe ma vie sur un parquet. ». Il rayonnait littéralement. Son visage tout entier s'illuminait lorsqu'il parlait de sa passion. Marley en était toute retournée. Elle était si heureuse pour lui ! Jamais elle n'aurait pensé le voir s'épanouir autant dans un domaine, et encore moins dans la danse. A aucun moment il n'avait montré de l'intérêt pour cela lorsqu'il était enfant. Lorsqu'il lui expliqua que lui-même n'en revenait pas d'être arrivé là à cause de son manque de confiance en soi, la jeune femme secoua la tête et leva les yeux au ciel : « Moi j'ai toujours eu confiance en toi, mais bon, tu ne m'écoutais jamais. » Elle lui fit un petit clin d'oeil pour lui montrer qu'elle le taquinait. Il avait toujours été un enfant obéissant et à l'écoute avec elle, mais il était aussi vrai que lorsqu'elle lui disait qu'il était capable de bien des choses, il ne la croyait pas. Marley s'était toujours demandé quel genre d'éducation ses parents lui avaient donné. L'avaient-ils rabaissé sans arrêt pour qu'il ait si peu de foi en lui ? Elle fut une nouvelle fois sortie de ses pensées lorsqu'à son tour il la questionna : « Et toi alors, ça fait longtemps que t'es en ville ? C'est vraiment dingue qu'on se retrouve ici après toutes ces années parce que bon, Sydney, c'est quand même pas la porte à côté. » Comme à chaque fois que l'on évoquait Sydney, la jeune femme sentit un pincement au niveau de sa poitrine. C'était difficile pour elle de penser à sa ville d'origine, celle où elle avait grandi, où toute sa famille se trouvait. La ville où elle n'avait pas remis les pieds depuis des années. Elle lui fit un sourire et finit par répondre : « J'ai vécu à Brisbane de 2012 à 2018, fin 2018 je suis partie vivre à Melbourne et je suis de retour depuis un peu plus d'un mois maintenant. » Elle n'avait pas spécialement envie d'entrer dans les détails concernant son départ de Sydney, ni même son passage à Melbourne. Elle n'eut d'ailleurs pas l'occasion de le faire puisqu'il s'intéressa ensuite à son métier. « T'es maquilleuse du coup, seulement dans le domaine du spectacle ou bien aussi dans d'autres ? ». Et oui maquilleuse. Qui l'aurait cru ? Sans doute pas elle. Elle chercha ses mots et lui expliqua : « Et oui maquilleuse, au début je maquillais juste des copines pour des événements... » Impossible de lui dire qu'elle avait commencé en maquillant ses collègues strip-teaseuses. Elle n'avait pas honte de cette partie de sa vie, mais elle n'avait pas spécialement envie de le dire à Eddie. C'était étrange mais même s'il avait changé, il gardait une part de l'enfant qu'elle avait connu. Elle aurait pu lui dire en plaisantant qu'elle aussi était douée dans un style de danse particulier mais elle s'abstint. Elle poursuivit : « Et puis petit à petit on m'a demandé de maquiller des gens pour des spots publicitaires, ça a ensuite débouché sur des contrats pour des clips, et puis pour des émissions télévisées. Il m'arrive aussi de travailler sur des films ou des séries, ou encore pour des défilés de mode. Et aujourd'hui pour une compagnie de danse. » Elle se mit à rire et haussa les épaules : « Je ne m'ennuie jamais, et j'ai l'occasion de rencontrer plein de monde, dans plein de domaines différents. Sincèrement, je pouvais pas rêver de mieux ! »

Tous les deux avaient semblé avoir oublié pourquoi ils se trouvaient ici. Marley s'installa à côté d'Eddie, et comme deux vieux amis qui ne s'étaient pas vus depuis une éternité, ils commençaient à rattraper le temps perdu. « Je veux tout savoir tu penses bien, qu'est-ce que j'ai raté d'autre depuis qu'on s'est perdus de vue ? Allez assieds-toi et raconte-moi. » Elle vit le regard d'Eddie glisser jusqu'à sa main gauche, à la recherche d'une quelconque bague. Instinctivement elle couvrit sa main avec son autre et se racla la gorge. Elle enchaîna avec rapidité, tentant de cacher son trouble : « Des choses géniales, d'autres beaucoup moins. Mais on gardera celles-ci pour un autre jour. Aujourd'hui, c'est jour de fête ! Ne gardons que le positif. » Il n'était pas question qu'elle lui dise que sa famille avait coupé les liens avec elle, qu'elle n'était pas allée à l'enterrement de son père, qu'elle avait failli se fiancer mais qu'elle avait fui sans donner la moindre réponse. Consciente qu'elle aurait pu se dévoiler un peu plus elle répondit tout de même : « En réalité, à part mon boulot et la vie à cent à l'heure que je mène, il n'y a rien de particulier. Toujours célibataire ! » dit-elle en riant même si une douleur lancinante apparut dans sa poitrine. L'image de Jackson glissa jusqu'à elle mais elle secoua la tête pour l'effacer. Elle prit la main d'Eddie dans la sienne et demanda : « Et toi alors ? Marié ? Des enfants ? Tout a tellement changé dans ta vie que je ne serais pas surprise » dit-elle amusée. En réalité, elle risquait d'avoir un choc s'il confirmait ses hypothèses. Elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, à mille lieux de se douter qu'elle visait presque juste.

Alors qu'elle attendait sa réponse, elle entendit des bruits de pas dans le couloir. Elle se figea quelques secondes en prenant conscience qu'ils n'avaient pas du tout avancé ! Rien n'était prêt, elle n'avait même pas l'ébauche d'une idée. Vite, quelque chose ! « Même si je suis ravie de ces retrouvailles, il va quand même falloir qu'on te trouve un maquillage. » Elle lâcha la main d'Eddie et glissa ses doigts sur ses joues, son regard était à nouveau concentré tandis qu'elle laissait par moments échapper des : « Mmh » ou encore des : « pourquoi pas ». Elle prit une grande inspiration et lui dit : « J'ai bien une idée mais je ne sais pas si ça va fonctionner. Je me disais que l'on pourrait te faire une toile d'araignée sur les joues. » Cela paraissait stupide et vraiment enfantin, elle en avait bien conscience, elle poursuivit néanmoins : « Je pourrais aussi te dessiner une araignée, mais avec un produit spécial. On ne verrait l'araignée qu'à certains moments en fonction de la lumière. Elle apparaîtrait et elle disparaîtrait. Tu en penses quoi ? » Le stress la gagna soudainement. Et s'il détestait ? S'il se rendait compte qu'elle ne faisait pas l'affaire et qu'il la pensait incompétente ? Les rôles semblaient s'être inversés. Ce n'était plus Eddie qui manquait de confiance en lui, mais Marley qui clairement n'en avait presque plus... 
  


Sorry:


'Cause girls is players too

Bitches gettin' money all around the world
'Cause girls is players too
What you know 'bout livin' on the top
Penthouse suites, lookin' down on the opps?
Took him for a test drive, left him on the lot
Time is money so I spent it on a watch, hol' on


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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyLun 5 Déc 2022 - 20:46


☾ a lesson learned in time
Another turning point, a fork stuck in the road, time grabs you by the wrist, directs you where to go. Take the photographs and still frames in your mind, hang it on a shelf in good health and good time. Tattoos of memories, and dead skin on trial. For what it's worth, it was worth all the while.
@MARLEY LYNCH ☆ EDDIE YANG


C'est une journée de plus où Eddie pourrait presque croire au destin car quelles étaient les chances pour qu'il retrouve son ancienne baby-sitter entre les murs de ce théâtre, près de seize ans après son départ de Sydney ? Il ne l'aurait pas cru si on le lui avait dit car il est rare que son passé le rattrape de cette façon, d'autant plus lorsque l'eau a coulé sous les ponts et que les années passées dans la ville de son enfance lui paraissent désormais bien loin. Le souvenir de Marley est intact pourtant, la voix de cette dernière toujours aussi reconnaissable et sa présence toujours aussi apaisante pour l'enfant qu'Eddie n'est pourtant plus. C'est le genre de rencontre auquel on ne peut jamais s'attendre mais qui peut suffire à égayer une journée, à l'image de celle du danseur dont les préoccupations jusqu'ici liées à la danse se trouvent à présent reléguées au second plan. Il y a un temps pour tout et le reste peut bien attendre lorsque Marley est officiellement de retour dans sa vie. « Parce que tu penses que j'imaginais devoir te maquiller ?! » Assurément pas et c’est bien toute l’ironie de leur situation, quand on sait qu'Eddie était autrefois à des années lumière de pouvoir rêver d'une vie sous les projecteurs et sur le devant d'une scène. Des ambitions que Marley n'a pas pu voir naitre chez lui et qu'il n'est aujourd'hui pas peu fier de lui exposer, même si cette vie majoritairement dédiée à la danse s'accompagne de sacrifices que son ancienne baby-sitter visualise sûrement bien. On ne peut pas être présent sur tous les fronts et garder beaucoup de temps pour le reste, c'est une réalité que le danseur ne pourra pas nier et la prochaine question de la jeune femme se trouve être pour le moins légitime. « Tu as tout de même du temps pour dormir ? Et pour profiter de la vie ? » Le temps d'un instant Eddie aurait presque l'impression de redevenir un enfant se faisant gentiment sermonner, même si Marley n'a pas de doute à avoir quant au fait que cette vie certes très riche parvient à le rendre heureux. C'est de toute façon la vie qu'Eddie a choisi de mener, elle n'est certes pas de tout repos et met même parfois sa santé en péril quand il ne mesure pas ses efforts mais pour rien au monde il ne choisirait d'y renoncer. La danse l'a sauvé à bien des égards quand il était au plus bas, ce qu'il consentira plus difficilement à admettre car il faudrait pour ça mettre des mots sur les périodes les plus compliquées de sa vie et il préfère l'épargner à Marley aujourd'hui. « J'espère Monsieur Eddie Yang, que tu profites de la vie. » Un fin sourire étire ses lèvres tandis qu'il se prépare déjà à apporter une réponse nuancée, ne se limitant clairement pas à un oui ou à un non. « Eh bien, tout dépend de ce que tu entends par profiter. Je ne suis pas vraiment du genre fêtard si c’est le sens de ta question, avec la danse j’ai pas intérêt à négliger mon hygiène de vie car sur une scène, ça ne pardonne pas. » Et il a conscience que ça peut très vite lui donner un côté ennuyant, ses amis se chargent de toute façon de lui rappeler qu'il s'impose une vie de contraintes et qu'à son âge c'est assez regrettable. « Mais tu sais quand on aime on ne compte pas, je fais tout ce qui me plait aujourd'hui alors même si c'est intense et que dormir est un concept qui m'échappe un peu parfois, je ne regrette rien. » Eddie redoute beaucoup plus le moment où sa retraite en tant que danseur le guettera car il sera encore jeune lorsque celle-ci arrivera, mais croire qu'il n'a pas déjà prévu la façon dont il continuera de mettre son art au profit des autres serait très mal le connaître. Il ne se forme d'ailleurs pas aux côtés d'un metteur en scène par hasard car un jour viendra où Eddie passera de l'autre côté du rideau, l'idée de s'éloigner un jour de la scène ne lui étant pas concevable. « Moi j'ai toujours eu confiance en toi, mais bon, tu ne m'écoutais jamais. » La bienveillance de Marley prend un sens bien particulier aujourd'hui car avec le recul il réalise qu'elle a été son tout premier soutien quand il peinait encore à croire en lui. Elle n'aurait pas pu prédire qu'il embrasserait une carrière de danseur mais elle savait qu'il pouvait prétendre à de grandes choses, ce qu'Eddie était pour sa part bien incapable de croire seize ans plus tôt. « Tu as été la première à croire en moi, tu sais ? J’ai jamais oublié tes encouragements même si à l’époque, j’avais du mal à les entendre et à voir ce que toi tu voyais. » Il n'avait pas cette estime ni cette confiance en lui l'ayant aidé à persévérer au fil des années, une détermination qu'Eddie a longtemps peiné à investir dans quoi que ce soit comme Marley le sait bien, elle qui le poussait à s'accrocher à l'école quand son désintérêt pour les cours était déjà flagrant. Ce n'était pas ce qui lui plaisait et il aura attendu sa treizième année pour comprendre ce qui l'animait vraiment.

Mais assez parlé de lui, Eddie refuse d’être le sujet principal de cette conversation alors que Marley a certainement aussi fait un sacré bout de chemin depuis la dernière fois que ces deux-là se sont vus. Une vie peut totalement changer en l'espace de seize ans, certaines personnes sont par exemple amenées à beaucoup voyager ou à s'établir à différents endroits du globe et d'après ce qu'il comprend, Marley a elle-même été amenée à bouger quelques fois. « J'ai vécu à Brisbane de 2012 à 2018, fin 2018 je suis partie vivre à Melbourne et je suis de retour depuis un peu plus d'un mois maintenant. » Ainsi donc sa vie à Brisbane ne date pas vraiment d'hier et ils ont donc très longtemps vécu dans la même ville sans pouvoir s'en douter, y compris durant les années de conservatoire d'Eddie qui était pour sa part amené à naviguer entre sa ville actuelle et sa ville passée. « On aura mis du temps à tomber l’un sur l’autre, mais tu n'es finalement pas revenue il y a très longtemps. Un mois c'est très peu, c'est une opportunité professionnelle qui a motivé ton retour ? » Eddie est curieux, bien sûr. Il n'imagine pas que le sujet puisse être sensible alors sa question tombe tout naturellement, tout comme il pourrait d'ailleurs lui demander ce qui a pu la pousser à quitter Sydney à l'époque, près de six ans après lui. Le danseur prête ensuite la plus grande des attentions au métier de Marley alors que le doute n'est pas tellement permis vis-à-vis de ce dernier, compte tenu du fait qu'elle soit aujourd'hui sa maquilleuse attitrée. « Et oui maquilleuse, au début je maquillais juste des copines pour des événements... » Il faut bien commencer quelque part n'est-ce pas, Eddie était après tout un danseur de cour de récréation avant de voir beaucoup plus grand alors là-dessus, il y a bien plus de chance de le voir sourire qu'émettre le moindre jugement. « Et puis petit à petit on m'a demandé de maquiller des gens pour des spots publicitaires, ça a ensuite débouché sur des contrats pour des clips, et puis pour des émissions télévisées. Il m'arrive aussi de travailler sur des films ou des séries, ou encore pour des défilés de mode. Et aujourd'hui pour une compagnie de danse. » Un palmarès impressionnant car dans son domaine, il paraît évident que Marley touche elle aussi à tout. Eddie ouvre de grands yeux admiratifs pendant que son sourire s'élargit, fier d'entendre que son ancienne baby-sitter n'a pas non plus chômé de son côté et que les choses semblent tout autant lui réussir. « C’est dingue, t’es partout en fait ! Tu as déjà maquillé des gens célèbres du coup ? » Des présentateurs ou bien encore des stars du petit écran, c'est à ce genre de personnalités qu'Eddie songe même s'il ne prétend pas y connaître grand-chose. Il s'imagine aussi que Marley a pu être associée au dernier Fashion Show de la ville mais il n'est pas sûr que les dates coincident, sachant que son retour reste très récent. « Rien à voir avec les danseurs de cette compagnie j’imagine. » il ajoute d'une voix légère, réaliste quant au fait que le milieu du théâtre ne donne pas accès au même niveau de célébrité. Eddie n'est pas un inconnu dans ce milieu mais en dehors son nom ne parle pas à grand monde, ce qui lui convient finalement bien. « Je ne m'ennuie jamais, et j'ai l'occasion de rencontrer plein de monde, dans plein de domaines différents. Sincèrement, je pouvais pas rêver de mieux ! » L'entendre ne peut évidemment que le combler de joie à son tour car il s'est plus d'une fois demandé ce que Marley pouvait devenir, sans jamais oser entreprendre la moindre démarche pour la retrouver. Et pourquoi ? Oh, sans doute parce qu'Eddie a trop souvent laissé le passé derrière lui et parce qu'il n'avait pas non plus l'assurance que sa baby-sitter se souviendrait de lui. Ces retrouvailles ne font que lui donner tort, et il n'a jamais autant apprécié le fait de se tromper. « T’as l’air épanouie dans ce que tu fais et c’est génial, je crois que je peux même te féliciter pour cette jolie carrière. » Marley semble heureuse et c'est bien l'essentiel à ses yeux, la preuve aussi que le temps s'est écoulé à son avantage tout comme pour lui et quel meilleur constat que celui-ci pourraient-ils faire aujourd'hui ? « Tu es en mission à la Northlight, c’est ça ? Parce que je vais avoir du mal à te laisser repartir après ça moi, tu t’en doutes. » Son sourire en dit long sur le plaisir qu'il a de la retrouver, au point où son autre maquilleuse en serait presque déjà oubliée. Il faut le comprendre, ce n'est pas tous les jours qu'il renoue avec quelqu'un qui a autant compté dans son passé alors maintenant que leur relation peut être conjuguée au présent, Eddie n'est pas décidé à la laisser à nouveau s'envoler.

Et comme il doit avoir manqué un nombre incalculable de choses durant toutes ces années, le danseur désire à présent rattraper le temps qui leur a été volé en s'informant sur ce qui constitue la vie de Marley en dehors de ce travail qui aura permis à leurs routes de se recroiser. « Des choses géniales, d'autres beaucoup moins. Mais on gardera celles-ci pour un autre jour. Aujourd'hui, c'est jour de fête ! Ne gardons que le positif. » Il respecte son choix de garder les choses un peu moins réjouissantes pour plus tard car lui-même n'a pas envie de s'attarder sur les points un peu moins glorieux de sa vie, et notamment le passage à vide personnel qu'Eddie a pendant un temps traversé. Marley a forcément connu des moments compliqués elle aussi et il sera à l'écoute quand elle se sentira d'en parler, simplement pas aujourd'hui car comme elle le dit si bien : l'heure est à la fête. « En réalité, à part mon boulot et la vie à cent à l'heure que je mène, il n'y a rien de particulier. Toujours célibataire ! » C'est drôle, il croirait presque s'entendre car un an en arrière ce discours aurait totalement pu être le sien. « Ah, je connais ça quand le boulot prend tellement de place que les amours trinquent à côté. » Un commentaire qui pourrait facilement laisser penser qu'il est un cœur à prendre lui aussi alors qu'il n'en est rien, et Marley ne soupçonne probablement pas à quel point le danseur peut avoir fait du chemin depuis qu'elle l'a quitté enfant. Car célibataire Eddie l'a lui aussi longtemps été, quand il était encore marié à son travail et se fermait à toute notion d'engagement à côté. « Et toi alors ? Marié ? Des enfants ? Tout a tellement changé dans ta vie que je ne serais pas surprise » Surprise pourtant, son ancienne baby-sitter a encore de quoi l'être avec ce qu'il lui réserve car Eddie a lui-même parfois du mal à croire que les choses aient pu évoluer aussi rapidement pour lui en tout juste une année. Si la question lui avait été posée avant ça sa réponse n'aurait pas été bien différente de la sienne mais à présent il peut le dire, les suppositions de Marley n'ont rien de fantasques et se rapprochent même plutôt bien de la réalité – de sa réalité. « Justement, t’es pas si loin du compte. » il annonce d’un air énigmatique, un sourire trouvant naissance au coin de ses lèvres alors qu'il anticipe déjà la réaction que ses prochains mots pourront provoquer. L'idée n'est pas de la choquer en soulignant l'évolution très improbable de sa vie mais bien de la tenir informée, comme Marley l'a elle-même fait un peu plus tôt avec lui. C'est aussi l'occasion de voir où ils en sont l'un et l'autre et quels sont leurs projets à venir, ceux du danseur laissant déjà présager une nouvelle addition sous son toit. « Je suis en couple depuis plus d’un an et je deviendrai papa d’un petit Yang l’année prochaine. En avril si tout va bien, pile pour mon anniversaire. » Eddie peut enfin en parler autour de lui alors il n'aurait aucune raison de le cacher à Marley, surtout que celle-ci l'a vu grandir et peut d'autant plus apprécier le jeune homme qu'il est devenu. La fierté dans sa voix ne tromperait personne, la venue de cet enfant le ravit quand bien même ce futur rôle de père fait déjà naitre en lui un certain nombre de craintes, qu'il a encore du mal à confier et même à s'avouer. « J’ai beaucoup plus grandi que tu l’imaginais, avoue. » il glisse dans un sourire un peu plus modeste, presque timide car il ne dirait pas que cette annonce réjouit tout le monde autour de lui. Certains le félicitent, d'autres estiment qu'il est bien trop jeune pour prendre ce genre d'engagement à vie et au milieu de tout ça Eddie n'attend l'approbation de personne, même s'il ne crache sur aucun soutien et espère secrètement récolter celui de Marley.

« Même si je suis ravie de ces retrouvailles, il va quand même falloir qu'on te trouve un maquillage. » Dans un hochement de tête Eddie confirme qu'ils n'ont pas intérêt à trop se disperser car il en va de leur travail à tous les deux, après tout. « Affirmatif, il faut que ça en jette pour la première de demain soir. » Le grand spectacle d'Halloween est très attendu et le théâtre n'a pas pour habitude de faire les choses à moitié, Marley peut donc se faire plaisir puisqu'il suppose qu'il ne lui est pas donné de réaliser ce genre de maquillage tous les jours. C'est peut-être même un tout nouveau challenge pour elle et il devine qu'elle n'est pas absolument sereine vis-à-vis de sa mission du jour, sans savoir toutefois si c'est le fait de sortir de sa zone de confort ou bien de le maquiller lui qui peut en être la cause. « Mmh, pourquoi pas » Eddie fait en sorte de bouger le moins possible tout en lui offrant son visage pour qu'elle puisse s'y exercer, habitué à passer entre les mains de professionnels du maquillage et cela depuis de nombreuses années. L'exercice n'a rien d'un supplice pour lui, il est même un bon client laissant facilement carte blanche à l'artiste tant que le thème du spectacle se trouve être respecté car du reste, Eddie n'a pas franchement d'exigence sur ce qu'il en attend. « J'ai bien une idée mais je ne sais pas si ça va fonctionner. Je me disais que l'on pourrait te faire une toile d'araignée sur les joues. » Il reste à l'écoute des paroles de Marley, prêt à la laisser tenter ce qu'elle voudra car aucune idée n'est mauvaise à ses yeux, au contraire il l'encourage même à suivre celle-ci d'un signe de la tête. « Je pourrais aussi te dessiner une araignée, mais avec un produit spécial. On ne verrait l'araignée qu'à certains moments en fonction de la lumière. Elle apparaîtrait et elle disparaîtrait. Tu en penses quoi ? » Voilà qui lui semble bien ambitieux, si Marley se sent capable de créer ce genre d'effet il ne voit pas comment il pourrait s'y opposer car le public adhérera certainement à une petite dose de magie. Lui-même est très curieux de voir ce que ça pourrait donner car ce n'est pas souvent qu'il peut être grimé de cette façon. « J'ignorais que le maquillage permettait ce genre de sorcellerie, tu m’apprends quelque chose. Mais n’hésite pas si tu veux tenter, dit comme ça j’ai pas trop de doute sur le fait que ça rendra bien. » Il lui servira volontiers de cobaye en attendant que Marley n'ajuste le tout et son regard cherche déjà le fameux produit qui rendra tout cela possible, car elle lui a bien évidemment vendu du rêve avec son idée. « Tu te souviens du tout dernier Halloween qu’on a fêté ensemble avant mon déménagement ? » Il y pense tout d'un coup, sûrement inspiré par ce maquillage que Marley commence à tester sur lui. Cet Halloween qu'il évoque Eddie s'en souvient bien puisqu'il s'agit du dernier qu'il ait passé à Sydney, et les souvenirs de la ville de son enfance ne manquent jamais de le rendre tristement nostalgique. « Tu nous avais accompagné pour aller chercher des bonbons à l’époque, et c’est officiellement la dernière fois que je l’ai fait avec quelqu’un. » Et même tout court, quand il y pense. Disons qu'après ça Eddie a grandi très vite au point d'oublier parfois de profiter pleinement de son enfance, et Halloween a certainement aussi perdu sa symbolique le jour où le contact avec son ancienne baby-sitter a été rompu. Sans doute l'un de ses plus grands regrets liés à ce déménagement même s'il a trouvé un nouvel équilibre à Brisbane, ainsi que de nouvelles attaches. « C’était le bon temps Sydney, ça me manque parfois. » il souffle en ayant une pensée pour l'enfant qu'il était et que Marley a connu, vis-à-vis duquel il n'a pas toujours été tendre quand il peinait encore à s'affirmer et à croire qu'il pouvait valoir quelque chose. Un enfant qu'il pensait avoir enfoui très profondément en lui mais avec lequel cet échange lui permet aussi de renouer, sans être certain d'apprécier ces autres retrouvailles.

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Gayle Danbury
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le grinch
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INSCRIT LE : 20/10/2022

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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyMar 13 Déc 2022 - 23:18

A lesson learned in time
 @Eddie Yang   ft. Marley

« Eh bien, tout dépend de ce que tu entends par profiter. Je ne suis pas vraiment du genre fêtard si c’est le sens de ta question, avec la danse j’ai pas intérêt à négliger mon hygiène de vie car sur une scène, ça ne pardonne pas. » Marley hocha la tête montrant qu'elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire. Elle-même, lorsqu'elle était strip-teaseuse, se faisait remonter les bretelles par le patron lorsqu'elle prenait un peu de poids. Ce n'était pas pour les mêmes raisons qu'Eddie mais le physique de la métisse avait toujours été très important. Les hommes étaient là pour l'observer, la dévisager, la mater, pour fantasmer. Dans l'esprit du patron, les hommes ne fantasmaient et ne donnaient de l'argent qu'aux femmes minces voire filiformes. C'était parfaitement ridicule et la jeune danseuse à l'époque n'avait écouté que d'une oreille distraite les recommandations de son boss. Si elle voulait manger gras, elle mangerait gras. La chance qu'elle avait c'était qu'elle ne prenait pas facilement de poids, ça l'avait donc aidé à garder une apparence « idéale » pour ce genre de spectacle. Quand Eddie lui dit qu'il n'était pas fêtard, elle ne put s'empêcher de constater qu'elle de son côté l'était. Sans doute un peu trop. Elle avait toujours adoré sortir, faire la fête, boire, être ivre d'alcool et de joie. Toutes ses soirées ne s'étaient pas forcément terminées de la meilleure des manières mais Marley n'avait presque jamais rien regretté. Elle se fit la réflexion qu'elle n'avait pas spécialement évolué depuis ses vingt ans et cela lui mit un petit coup au moral. Resterait-elle éternellement cette adolescente qui se fiche des règles et qui ne se projette pas dans l'avenir ? Cette pensée lui glaça le sang tandis qu'elle reportait à nouveau son regard sur l'homme qui se trouvait à ses côtés. « Mais tu sais quand on aime on ne compte pas, je fais tout ce qui me plait aujourd'hui alors même si c'est intense et que dormir est un concept qui m'échappe un peu parfois, je ne regrette rien. » Un sourire ravi éclaira le visage de la maquilleuse tandis qu'elle passait une main dans les cheveux d'Eddie pour le décoiffer : « Alors c'est l'essentiel. » Il avait l'air heureux, si heureux ! Il avait trouvé sa place, trouvé l'endroit où il se sentait le mieux. Elle était sincèrement enchantée pour lui. « Tu as été la première à croire en moi, tu sais ? J’ai jamais oublié tes encouragements même si à l’époque, j’avais du mal à les entendre et à voir ce que toi tu voyais. » Elle entrouvrit la bouche, surprise par cet aveu mais aucun son ne sortit. La jeune femme était émue, plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle baissa le visage, gênée par cette confidence. Elle était ravie d'avoir pu l'aider, heureuse de savoir qu'elle avait été un soutien pour lui. Cela s'était fait naturellement sans arrière pensée, sans manipulation aucune, juste parce qu'elle croyait en lui. Savoir que cela avait résonner en lui, même des années plus tard, lui faisait un bien fou. Finalement, elle ne foirait peut-être pas toutes ses relations ? Niveau famille et relation sentimentale c'était une véritable catastrophe mais peut-être que pour le reste cela fonctionnait un peu mieux.

Lorsqu'elle se mit à lui parler de sa vie, elle se rendit compte qu'il écoutait avec attention. Ce n'était pas un intérêt feint. Il avait vraiment envie de savoir ce qu'elle était devenue et ce qu'elle avait fait. Ca faisait un bien fou au moral de la métisse. Il ne pouvait pas s'en douter mais cela faisait longtemps que la demoiselle n'avait pas discuté aussi facilement et aussi sincèrement avec quelqu'un. Bien sûr elle ne lui disait pas tout, mais se rendre compte qu'il avait vraiment envie d'en savoir plus sur elle – et pas pour se montrer poli ou la mettre dans son lit – rafraîchissait Lynch qui se sentait presque à nouveau vivante. « On aura mis du temps à tomber l’un sur l’autre, mais tu n'es finalement pas revenue il y a très longtemps. Un mois c'est très peu, c'est une opportunité professionnelle qui a motivé ton retour ? » Elle se figea légèrement, cherchant la réponse adéquate à lui donner. Elle n'avait pas envie de lui mentir mais n'avait pas non plus envie de s'étaler sur les détails sombres de sa vie amoureuse et sur toutes les mauvaises décisions qu'elle avait prises par le passé et qu'elle continuait malheureusement à prendre. Un sourire songeur glissa sur ses lèvres tandis qu'elle répondit en haussant les épaules : « Rupture amoureuse. J'ai réfléchi et le seul endroit où je me sens vraiment chez moi, c'est ici. » C'était à moitié vrai. S'il était évident qu'elle ne pouvait plus remettre les pieds à Sydney, son cœur y était toujours fortement attaché. D'autre part, elle aimait Brisbane mais ce qu'elle aimait vraiment à Brisbane, c'était Jackson. C'était difficile pour elle de l'admettre mais si elle était revenue en ville, c'était seulement pour lui. Si elle avait appris qu'il avait déménagé, sans doute aurait-elle cherché à le retrouver en s'installant dans la même ville que lui. Elle n'était pas une psychopathe qui harcelait et suivait ses anciens petits amis, elle était juste follement amoureuse de lui. Plus elle y réfléchissait et plus elle se disait qu'elle avait fait la connerie de sa vie en le quittant le soir de ses propres 30 ans. Ca avait été la dispute de trop, celle qui avait tout fait basculer. Ils ne s'étaient pas battus l'un pour l'autre, bien trop fiers pour changer d'opinion, pour faire le premier pas vers l'autre. Elle lui avait pourtant dit que cela serait terminé, qu'elle ne reviendrait pas. Quel dommage qu'il lui ait fallu trois ans pour se rendre compte qu'elle n'était heureuse que dans ses bras et pas ailleurs. Elle secoua la tête pour se sortir ses pensées et sourit en ajoutant : « Mais je vais bien hein ! Pas de panique ! » Un petit rire lui échappa. Elle n'avait pas spécialement envie de s'éterniser sur la demande en mariage ratée de Davies, si Eddie voulait en savoir plus là-dessus, cela attendrait un autre moment. Elle enchaîna par conséquent avec sa carrière professionnelle, soucieuse de changer de sujet et de passer à autre chose. Au moins dans ce domaine, elle n'avait pas tout raté. Bien au contraire. Si au début elle avait eu du mal à y croire, finalement elle avait su se faire une place et un nom dans ce domaine. Plus elle parlait et plus elle le voyait écarquiller les yeux. Un sourire attendrit orna le visage de Marley tandis qu'elle se fit la réflexion qu'ils réagissaient tous les deux de la même manière. Chacun semblait fier de l'autre, chacun admirait la carrière de l'autre. C'était beau à voir. C'était franc, sincère, c'était pur. Eddie lui demanda si elle avait déjà maquillé des personnes célèbres et face à cette question elle se mit à rire. Elle n'eut pas le temps de répondre puisqu'il enchaînait déjà par une autre remarque qui lui fit froncer les sourcils : « Rien à voir avec les danseurs de cette compagnie j’imagine. ». Son regard s'assombrit et la tigresse eut envie de lui tirer les oreilles pour lui enlever cette pensée absurde. « Des célébrités, oui, mais qu'est-ce qu'elles sont pénibles pour certaines ! Je m'occupe de la présentatrice du Bachelor, une vraie tête à claques. » Elle détestait littéralement Penelopeia, son ressentiment à son égard s'entendait dans sa voix. Elle ajouta : « Au moins, les danseurs de cette compagnie sont agréables et ne nous traitent pas comme des moins que rien. » Ce n'était malheureusement pas le cas partout. Il était souvent arrivé à Marley de ronger son frein pour ne pas sauter à la gorge des producteurs de télévision ou autres. Certains oubliaient que les métiers de l'ombre comme le sien étaient essentiel pour que tout fonctionne correctement. « T’as l’air épanouie dans ce que tu fais et c’est génial, je crois que je peux même te féliciter pour cette jolie carrière. » Elle opina de la tête et lui envoya un baiser de loin pour le remercier. Elle n'avait pas besoin de le féliciter ou de lui dire qu'elle était fière de lui, cela se lisait dans son regard, dans sa façon de l'admirer. Le petit canard était devenu un magnifique cygne et Marley ne pouvait qu'en être fière.

« Ah, je connais ça quand le boulot prend tellement de place que les amours trinquent à côté. » Elle sourit, l'air complice avec lui, comme s'il avait visé juste. Mais était-ce le travail qui avait tué ses relations ? Sans doute pas. Son travail à elle n'avait jamais vraiment posé de problème. Même lorsqu'elle était strip-teaseuse cela n'avait rien changé entre elle et Jackson. Il l'avait découverte sur scène et sans doute était-il tombé amoureux dès l'instant où elle avait foulé le parquet à moitié nue. Bien sûr l'homme n'était pas ravi de la savoir sur scène tous les soirs en train de se déhancher sous les regards lubriques d'inconnus. Pourtant il ne le lui avait jamais rapproché. C'était son métier à lui qui avait tout fait foirer. A moins que cela ne soit les caprices de Marley, sa possessivité, son manque de compréhension... Pour Davies, c'était une autre histoire. Son travail de maquilleuse n'avait rien à voir avec leur rupture. Si elle était partie, c'était parce qu'elle en aimait un autre. Tout la ramenait inlassablement à Jackson. Elle préféra ne rien relever, ne pas dire à Eddie qu'il faisait erreur la concernant et se pencha sur sa situation à lui. « Justement, t’es pas si loin du compte. » Elle se figea, perplexe. Avait-elle bien compris ce qu'il venait de lui dire ? Les yeux écarquillés, le cœur qui battait plus vite que la normale, elle attendait bouche-bée qu'il s'explique, qu'il développe. Où voulait-il en venir ? « Je suis en couple depuis plus d’un an et je deviendrai papa d’un petit Yang l’année prochaine. En avril si tout va bien, pile pour mon anniversaire. » Désormais la bouche de la maquilleuse était grande ouverte et aucun son ne sortait. Scotchée par cette annonce, elle attendait qu'il se mette à rire pour lui annoncer qu'il plaisantait. Cette annonce ne vint cependant jamais. Un immense sourire illumina le visage de la brune tandis qu'elle le prit dans ses bras tout en lui disant : « Félicitations ! » Rien d'autre, parce que son cerveau avait du mal à assimiler la nouvelle. Que de changement chez le petit Yang qu'elle avait gardé des années auparavant. Il n'avait plus rien de l'enfant chétif, fragile et timide qu'elle avait connu. C'était devenu un homme, accompli, fier, magnifique. L'émotion la gagnait peu à peu tandis que ses yeux brillaient de larmes de joie pour lui. « J’ai beaucoup plus grandi que tu l’imaginais, avoue. » Elle déposa un baiser sur son front et murmura : « Tu n'imagines pas à quel point je suis fière de toi, heureuse pour toi. »

Ils avaient fini par se reconcentrer sur la raison de la présence de Marley : Le maquillage d'Eddie. Il devait être grandiose, le plus beau ! La jeune femme essayait de se focaliser sur ce qu'elle devait faire mais ses pensées naviguaient sans cesse vers l'annonce de la future paternité du garçon. Elle était heureuse pour lui mais ressentait au fond d'elle une légère pointe de jalousie. Elle l'enviait. Pas forcément pour le bébé qui allait arriver – elle ne ressentait pour le moment pas le besoin d'être mère – mais plus pour la stabilité et le bonheur qu'il avait trouvé. Evidemment, jamais elle ne lui dirait qu'elle était jalouse, jamais elle ne lui ferait l'affront d'une telle confidence. Elle l'aimait beaucoup et elle aurait bien trop peur qu'il le prenne mal, qu'il l'interprète mal. Elle commença à dévisager le danseur sous tous les angles, à l'observer sous toutes les coutures. Sa peau était parfaite. Il n'y avait aucune imperfection, cela serait facile de le maquiller sans même lui ajouter trop de couches de maquillage. Eddie était le parfait « client ». Il ne bougeait pas, ne parlait pas, se laissait faire et manipuler. Il attendait patiemment qu'elle agisse, ne la coupait pas dans ses réflexions qu'elle faisait à voix haute pour elle-même. Elle lui était reconnaissante d'agir ainsi. La pression qui reposait sur ses épaules était suffisante pour lui créer une boule d'angoisse au creux de l'estomac, il n'était donc pas nécessaire qu'il en rajoute une couche. Lorsqu'elle lui exposa son idée, elle attendit avec une appréhension certaine qu'il lui donne son avis. « J'ignorais que le maquillage permettait ce genre de sorcellerie, tu m’apprends quelque chose. Mais n’hésite pas si tu veux tenter, dit comme ça j’ai pas trop de doute sur le fait que ça rendra bien. » Un sourire illumina le visage de Lynch lorsqu'il approuva. Il était cependant sceptique et elle ne pouvait le lui reprocher. Elle se mit à rire et sortit un tube de sa mallette : « C'est un produit qui n'est pas très utilisé encore. Mais promis il a été testé et approuvé par des essais cliniques. C'est un maquillage avec une base de fluorescent. Tu sais comme les choses qu'on se met sur le corps pour les soirées dans les endroits sombres. » Dans les boîtes de nuit ce genre de choses était fréquemment utilisé. C'était en faisant la fête qu'elle avait eu cette idée. Elle s'était renseignée pour savoir s'il existait des collections faites pour des maquillages plus élaborés et c'était le cas. Marley s'était renseignée sur le spectacle d'Eddie et elle savait qu'à un moment il dansait dans la pénombre. C'était juste parfait. Lorsqu'il danserait en pleine lumière, les gens ne verraient que la toile noire recouvrant son visage, mais dès qu'il serait dans l'ombre, l'araignée apparaîtrait. Elle reposa le tube sur le côté et sortit une base pour le teint du garçon. Alors qu'elle commençait à lui appliquer à l'aide d'un pinceau il la ramena dans ses souvenirs : « Tu te souviens du tout dernier Halloween qu’on a fêté ensemble avant mon déménagement ? » Elle se mit à rire avec nostalgie. Evidemment qu'elle s'en souvenait. « Tu nous avais accompagné pour aller chercher des bonbons à l’époque, et c’est officiellement la dernière fois que je l’ai fait avec quelqu’un. » Elle fronça les sourcils tout en se grattant la tête puis répondit : « Et bien... Je crois que c'était ma dernière fois aussi. C'était inoubliable. Tu m'avais forcée à enfiler un déguisement de Hulk qui traînait chez toi parce que j'avais eu l'audace de ne pas venir déguisée. » Elle se mit à rire de plus belle devant le souvenir d'elle dans ce costume deux fois trop grand pour elle. Elle avait été ridicule toute la soirée et s'était pris les pieds dans les vêtements une bonne partie de la nuit. Sur le moment elle l'avait maudit mais rapidement devant les rires d'Eddie et de sa sœur, elle s'était mis à rire de bon cœur aussi. Elle avait passé son temps à pousser des cris comme le super-héros. « C'était le bon temps Sydney, ça me manque parfois. » Le rire de Marley s'arrêta tandis qu'elle suspendit sa main dans les airs. Ses doigts se mirent à trembler sans qu'elle ne puisse les contrôler. Perdant peu à peu contenance, elle reposa le matériel derrière elle et tourna le dos à Eddie. Elle se servit un grand verre d'eau pour essayer de retrouver son calme et murmura à son tour : « Je comprends oui. Moi aussi j'y pense souvent. » Elle ne pouvait pas dire que la ville lui manquait, mais ses frères et sœur, du moins une partie lui manquaient un peu plus chaque jour. Elle but une longue gorgée et retourna auprès d'Eddie. Une fois que la base fut posée, elle prit un crayon noir et commença à dessiner la toile d'araignée. Sa main ne tremblait plus et les traits qu'elle faisait était d'une finesse inégalable. Elle s'appliquait pour que le résultat soit à la hauteur des attendre d'Eddie. « Tu as dit un petit Yang. C'est donc un garçon ? A moins que «petit » ne soit pour bébé ? » dit-elle avec curiosité, un petit sourire ornant à nouveau son visage. Elle osa lui demander : « Tu l'as dit à ta famille ? Comment ils ont réagi ? » La question était délicate, Marley ignorait tout de la situation familiale d'Eddie. Elle ne savait pas s'ils étaient toujours envie, s'il était toujours en contact ou non avec eux. Une fois la toile d'araignée terminée, elle se recula de quelques pas pour l'observer. C'était plutôt réussi. Elle mettrait quelques paillettes autour afin de la rendre plus brillante mais pour le moment elle se contenta de tourner le fauteuil d'Eddie face à un miroir et lui demanda : « Alors ? Tu en penses quoi pour le moment ? » S'il ne le sentait pas – ce qu'elle ne prendrait absolument pas mal – elle changerait ses plans. Il était encore temps pour le danseur de lui avouer qu'il n'aimait pas du tout ce qu'elle lui proposait. Debout derrière le fauteuil du garçon, Marley observa leur reflet dans le miroir. Qu'ils avaient changé mais en même temps le lien qui les unissait lorsqu'ils étaient plus jeunes semblait encore bel et bien exister.
 
  


'Cause girls is players too

Bitches gettin' money all around the world
'Cause girls is players too
What you know 'bout livin' on the top
Penthouse suites, lookin' down on the opps?
Took him for a test drive, left him on the lot
Time is money so I spent it on a watch, hol' on


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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptyMer 4 Jan 2023 - 19:30


☾ a lesson learned in time
Another turning point, a fork stuck in the road, time grabs you by the wrist, directs you where to go. Take the photographs and still frames in your mind, hang it on a shelf in good health and good time. Tattoos of memories, and dead skin on trial. For what it's worth, it was worth all the while.
@MARLEY LYNCH ☆ EDDIE YANG


Il présume qu'une opportunité professionnelle est à l'origine du retour de Marley en ville mais son expression changeante laisse déjà deviner qu'il vient de viser à côté, sans lui permettre toutefois de savoir à quel point il vient de mettre les pieds dans le plat. « Rupture amoureuse. J'ai réfléchi et le seul endroit où je me sens vraiment chez moi, c'est ici. » Bon, ce n'était de toute évidence pas la chose à demander. Il n'aurait pas creusé la question de son retour à Brisbane s'il avait su mais il est à présent un peu tard pour regretter quoi que ce soit, ce qui ne l'empêchera pas de s'excuser pour les mauvais souvenirs qu'il vient possiblement de raviver. « Mince, je suis désolé. » il souffle en grimaçant légèrement, avant de réaliser qu'il donne peut-être bien une dimension anormalement lourde à leur échange alors que Marley ne semble pas vouloir s'attarder sur le sujet. Et c'est après tout bien son droit, Eddie s'y connait même assez en rupture amoureuse pour comprendre que ces choses-là ne s'abordent pas n'importe où, ni n'importe comment. Ce n'est ni le lieu ni le moment, il le sait, et c'est bien pour cette raison qu'il ne cherchera pas à en savoir plus afin de respecter la vie privée de la jeune maquilleuse. Ils viennent à peine de se retrouver alors cette discussion-là peut bien attendre, en admettant qu'elle soit un jour disposée à en dire un peu plus – et de ce côté-là, le danseur ne forcera vraiment rien. « Mais je vais bien hein ! Pas de panique ! » Le petit rire de Marley a au moins pour effet de le faire sourire en retour tandis qu'il ne demande qu’à considérer ces mots comme étant justes. Elle semble aller bien oui, c'est en tout cas l'impression que ces retrouvailles lui donnent mais il n'est pas dans sa tête ou dans son cœur, alors il n'a pas d'autre choix que de la croire quand elle l'assure de cette façon. Eddie est en tout cas heureux d'apprendre que sa vie professionnelle se porte bien et que Marley n'a jamais le temps de s'ennuyer entre les différentes missions qu'elle est amenée à honorer, que ce soit dans ce théâtre ou en dehors. De nombreuses célébrités passeraient même entre ses mains expertes et il n'est plus tellement étonné de l'apprendre à ce stade, tant Marley paraît aujourd'hui briller dans son domaine. « Des célébrités, oui, mais qu'est-ce qu'elles sont pénibles pour certaines ! Je m'occupe de la présentatrice du Bachelor, une vraie tête à claques. » Elle ne lui donne pas le nom de la fameuse présentatrice mais même s'il lui était fourni, Eddie n'est pas certain qu'il parviendrait à identifier la concernée. Il faut dire que le Bachelor est le dernier programme susceptible d'intéresser le danseur, qu'il ne connait pour ainsi dire que de nom et c'est certainement déjà suffisant. « Je ne regarde pas les émissions de ce genre mais tu me rendrais presque curieux. » Car oui, malgré tout, Eddie regrette un peu de ne pas pouvoir se faire une idée plus précise de la clientèle de Marley – qui n'est apparemment pas toujours très cordiale ni respectueuse, s'il se fie aux dires de celle-ci. « Au moins, les danseurs de cette compagnie sont agréables et ne nous traitent pas comme des moins que rien. » C'est une autre chose qui tend à le rassurer aujourd'hui car Eddie n'aurait évidemment pas aimé entendre le contraire. Il hoche alors la tête avec fermeté, l'air de dire qu'il ne vaudrait mieux pas qu'un danseur de cette compagnie se permette un jour d'agir de cette façon et encore moins à sa connaissance. « Et c'est bien normal, si quelqu'un s'était permis ce genre d'attitude par ici je peux t'assurer que je l'aurais traqué dans le moindre recoin de ce théâtre pour lui arracher des excuses. » Et il est très sérieux en le disant malgré le léger sourire étirant le coin de ses lèvres car il part du principe que chaque corps de métier se doit d'être respecté, ici comme ailleurs. Son regard croise alors celui de Marley et son sourire s'élargit davantage, l’occasion pour lui d’appuyer ses précédents propos. « Vous tenez un rôle essentiel, sans maquilleuse aucun show ne pourrait voir le jour. » C'est tout aussi valable pour une émission ou pour un film, dont le rendu final n'aurait rien d'optimal sans mise en valeur de ses intervenants et acteurs.

Marié ? Des enfants? En étudiant la question de son ancienne baby-sitter, Eddie ne peut s'empêcher de sourire encore plus grandement. Si Marley l'avait interrogé à ce propos un an plus tôt il n'aurait pas eu grand-chose à raconter, si ce n'est peut-être à quel point sa vie sentimentale tendait à se compliquer car à l'époque, le danseur n'avait pas l'ombre d'une stabilité amoureuse en vue ni le moindre projet d'enfant à l'horizon. Halston entrait à peine dans sa vie et il ne savait pas sur quel pied danser avec elle, pas plus qu'il n'était certain de s'accrocher à l'américaine pour de bonnes raisons. Il voulait déjà y croire, donner une chance à leur histoire et lui prouver aussi qu'il pouvait rechercher quelque chose de sérieux malgré leur différence d'âge, mais il aura fallu du temps avant que la confiance ne s'installe réellement. Du temps qu'Eddie n'a par ailleurs jamais estimé avoir perdu, lui qui s'est battu toute sa vie pour les choses qui lui tenaient à cœur et pour les personnes qu'il désirait aussi avoir à ses côtés. Halston n'était au départ que son agente, celle qui lui offrait des petits rôles et qui lui reprochait aussi de prendre le cinéma par-dessus la jambe, avant que leur attirance ne puisse plus être niée d'un côté comme de l'autre. Un simple dérapage un soir, puis d'autres ensuite, pour mieux réaliser qu’il était incapable de se passer d'elle et qu'il ne pouvait pas non plus se contenter d'une histoire sans lendemain. Eddie n'a pourtant jamais été un garçon très romantique, ni été le plus habile du monde pour exprimer ce qu'il pouvait ressentir mais il a sûrement bien fait de mettre sa fierté de côté le jour où il a admis que son américaine lui retournait aussi bien la tête que le cœur. Sans ce pas en avant de sa part ils n'en seraient sans doute pas aujourd'hui à construire tout un avenir à deux et à prévoir l'arrivée de leur futur enfant, une nouvelle qu'Eddie peut désormais partager à Marley dont la première réaction témoigne bien évidemment d’un grand étonnement. S'il semblait évident qu'Eddie avait bien grandi depuis la dernière fois qu'ils se sont vus tout porte à croire que la maquilleuse ne s'attendait quand même pas à le voir évoluer de cette façon, d'autant plus en l’associant encore au petit garçon qu'elle a connu. Mais elle l'encercle bien vite de ses bras sans qu'Eddie n'oppose la moindre résistance, car il en a sûrement dans le fond bien besoin. « Félicitations ! » Elles font évidemment plaisir et le touchent directement au cœur, même s'il peine parfois encore à croire que cet accomplissement est vraiment le sien. Lui, bientôt papa ? Ce n'est pas comme s'il subsistait le moindre doute sur la question et pourtant Eddie parvient encore à s'en étonner, le fait de l'annoncer progressivement autour de lui rendant toutefois l'information de plus en plus concrète. « Tu n'imagines pas à quel point je suis fière de toi, heureuse pour toi. » Le baiser sur son front le traduit de la plus belle des façons et Eddie en vient à esquisser un humble sourire, cachant peut-être aussi un soupçon de timidité dû au fait que cette situation ait encore tout d'inédit pour lui. D'impressionnant, aussi, car on ne devient pas père à son âge sans se poser un millier de questions et sans se demander aussi si on sera à la hauteur – une interrogation avec laquelle le danseur n'en finit déjà pas de se torturer. « Merci beaucoup Marley. » La savoir fière de lui le ramène au temps où Marley veillait sur l'enfant qu'il était, même si le fossé ne pourrait pas paraître plus grand à cet instant entre cette jeune version de lui et l'actuelle, s'apprêtant désormais à fonder sa propre famille. « J'aurais honnêtement jamais cru t'annoncer ça si tôt mais si tu te poses la question, c'était pleinement désiré. » Il préfère quand même le préciser au cas où son âge laisserait planer un doute, mais ne détaillera pas les tentatives des derniers mois pour concrétiser ce projet tenant surtout à cœur à sa compagne, dont il s'était engagé à réaliser le rêve. Cette partie de l'histoire a déjà fait douter son entourage de ses réelles motivations à devenir père alors Eddie choisit de la passer sous silence, considérant qu'ils ont encore bien le temps d'en parler plus longuement.

Mais pas ici, non, pas alors que Marley a avant tout une mission à accomplir et un maquillage à réaliser car c'est la raison pour laquelle ils sont initialement réunis dans cette loge, Eddie ne l'oublie pas. Il s'intéresse alors aux possibilités s'offrant à eux et aux idées émanant du côté de la jeune maquilleuse, que l'esprit d'Halloween semble déjà inspirer. Elle se dit d'abord incertaine que le maquillage qu'elle imagine fonctionne, avant de détailler l'effet qu'elle souhaiterait y apporter face à un Eddie qui n'y connait vraiment rien mais dont la curiosité s’en trouve aussitôt piquée. Il n'a pour sa part aucune idée du côté réalisable de la chose mais il aimerait beaucoup voir ça de ses propres yeux, car ce n'est vraiment pas tous les jours qu'il a l'occasion de s'essayer à des maquillages aussi poussés. Celui-ci semble même très technique mais Marley lui paraît suffisamment équipée, et il n'a pas non plus de doute quant au fait qu'un tel défi soit à sa portée. Il ne l'a jamais vue faire, certes, mais il croit bien trop en elle pour envisager le contraire. « C'est un produit qui n'est pas très utilisé encore. Mais promis il a été testé et approuvé par des essais cliniques. C'est un maquillage avec une base de fluorescent. Tu sais comme les choses qu'on se met sur le corps pour les soirées dans les endroits sombres. » Eddie lui fait confiance là encore, s'il était susceptible de faire une allergie à un produit il suppose que celle-ci se serait manifestée depuis bien longtemps compte tenu de tous les maquillages qui ont été précédemment réalisés sur lui. « Fluorescent ? Alors là, j'ai encore plus hâte de voir ce que ça va donner. » C'est peut-être bien l'enfant qui n'a jamais tout à fait cessé de sommeiller en lui qui parle à cet instant, un enfant qui pourrait facilement s'émerveiller du rendu si l'effet s'avère à la hauteur des attentes qu'il s'en fait. Et cette pensée en amenant une autre, Eddie se remémore son dernier Halloween à Sydney avant que leurs chemins n'aient été amenés à s'éloigner, et la tradition à se perdre avec le temps. « Et bien... Je crois que c'était ma dernière fois aussi. C'était inoubliable. Tu m'avais forcée à enfiler un déguisement de Hulk qui traînait chez toi parce que j'avais eu l'audace de ne pas venir déguisée. » Il n'en faut pas plus pour débloquer ce souvenir chez lui et pour le faire rire à son tour, car parmi tout ce qu'il peut associer à sa ville de naissance Eddie ne s'est étrangement jamais vanté de ça. « Pardon encore, t'avais vraiment pas été gâtée ce jour-là. » Y repenser seize ans plus tard ne manque pas de l'amuser mais il s'efforce malgré tout de rester le plus immobile possible, afin de ne pas troubler la confection du maquillage et la concentration de Marley allant avec celle-ci. « T'aurais bien le droit de te venger aujourd'hui mais je sais que j'ai affaire à une pro, alors tu ne ferais jamais ça pas vrai ? » Bien sûr que non, pas entre les murs de ce théâtre du moins car en dehors, Marley trouvera bien un jour de quoi lui rendre gentiment la monnaie de sa pièce. Inoubliable, il veut bien croire que cet Halloween 2006 avait de quoi l'être pour elle comme pour lui mais c'est plus généralement Sydney qui a marqué le danseur, pour y avoir forgé ses tous premiers souvenirs. Une partie de son histoire s'y trouve d'ailleurs encore, avec laquelle Eddie s'efforce de renouer chaque fois qu'il est amené à y remettre les pieds. « Je comprends oui. Moi aussi j'y pense souvent. » Il ne sait pas si elle est aussi nostalgique que lui mais il a bien remarqué le tremblement de ses mains, un soupçon d'inquiétude naissant en lui se trouve même aggravé par le fait que Marley lui tourne subitement le dos. « Est-ce que ça va, Marley ? » il l'interroge d'une voix soucieuse, juste avant que celle-ci ne revienne à ses côtés. Ce n'est peut-être pas une chose autour de laquelle creuser là encore mais Eddie ne peut pas prétendre que sa réaction ne l'a pas interpellé, quand bien même Marley semble toujours très appliquée dans la réalisation de son maquillage. « Tu as dit un petit Yang. C'est donc un garçon ? A moins que «petit » ne soit pour bébé ? » Une question parvenant à le tranquilliser bien vite, sans qu'il puisse encore imaginer que la prochaine ne lui fera pas le même effet. « On garde la surprise jusqu'à l'accouchement alors qui sait, dans quelques temps je pourrai peut-être parler d'une petite Yang. » il glisse en lui rendant son sourire et se réjouit d'être parvenu à ce point d'entente avec sa compagne, qui était prête comme lui à laisser ce point d’interrogation subsister. « Tu l'as dit à ta famille ? Comment ils ont réagi ? » Cette fois, Eddie a bien du mal à conserver son sourire même s'il ne peut pas en vouloir à Marley de s'aventurer sur ce terrain. Elle connait sa famille et notamment sa petite sœur pour l'avoir aussi gardée, et n'est donc pas la moins bien placée à ses yeux pour s'y intéresser. « Callie digère la nouvelle comme elle peut, disons que les rapports sont un peu compliqués avec ma compagne mais elle sera une tata formidable, j'ai vraiment aucun doute là-dessus. » Des rapports compliqués qu'Eddie ne désespère pas de voir prochainement s'arranger, en espérant que la période des fêtes orientera les choses dans ce sens et non l'inverse. « Bon, par contre.. » il débute, laissant sa voix en suspens un instant car craignant sans doute un peu de récolter la désaprobation de la jeune maquilleuse sur la suite. « J'ai encore rien dit à mes parents et je sais pas si je compte le faire ou non dans l'immédiat. Ma mère s'est vivement opposée à mon couple alors j'ai pris mes distances, et je me sens pas forcément prêt à lui en parler tout de suite. » Sa mère a pourtant rêvé toute sa vie de le voir devenir père, ce serait un véritable cadeau à lui faire mais plus Eddie attendra, plus il prendra le risque que Sun-Hi lui en veuille affreusement de le lui avoir caché. Un risque que le danseur semble malgré tout prêt à prendre pour préserver son couple. « Je sais que la situation a l'air étrange mais je te le jure, la femme qui partage ma vie me rend très heureux. Mon entourage ne l'apprécie simplement pas à sa juste valeur et ça m'inquiète un peu pour l'arrivée de notre enfant. » Il baisse les yeux sans pour autant bouger la tête, et laisse échapper un soupir en réalisant que ses confessions sont peut-être allées un peu loin. Elle ne demandait pas forcément à en savoir autant mais il faut croire qu'il avait aussi besoin d'en parler.

« Alors ? Tu en penses quoi pour le moment ? » Il peut heureusement compter sur Marley pour le sortir de ses pensées et pour le ramener dans cette loge avec lui, là où le maquillage confectionné par ses soins nécessite maintenant un premier avis de sa part. Eddie n'a pas encore eu l'occasion d’observer son reflet dans le miroir mais puisque Marley l'invite officiellement à le faire, ses yeux ne se font pas prier pour analyser ce dernier. La toile d'araignée est donc officiellement dressée et la première chose frappant le danseur est bien la précision de ses tracés, d'une netteté le laissant aussitôt admiratif. « C'est très réussi, t'as vraiment fait ça sans modèle ? » Il ne connait pas beaucoup de personnes capables de réaliser une toile d'araignée à la simple adresse de leur doigts, sans prendre exemple sur quoi que ce soit. Le produit magique n'est pas encore posé mais Eddie n'a déjà aucun mal à penser que le tout rendra divinement bien combiné à ses lentilles, car Marley semble vraiment avoir des doigts de fée. « Je crois que c'est la première fois que je n'aurai pas hâte de me démaquiller après un spectacle. » il remarque dans un sourire convaincu, sans douter un seul instant du fait que l'effet sera tout aussi garanti auprès du public demain soir. Son regard croise à nouveau celui de Marley dans le miroir, avant qu'une question ne l'anime à son tour. « Donc si j'ai bien retenu ce que tu as dit tout à l'heure, tu as vécu dans trois des plus grandes villes de ce pays. » Trois capitales de leur état respectif, si là encore ses piteuses connaissances en géographie australienne ne lui font pas défaut. « Tu gardes des bons souvenirs dans chacune ? Je veux dire, est-ce qu'elles se valent toutes à tes yeux ou bien tu as quand même ta préférée dans le lot ? » Eddie sait personnellement quoi penser de Brisbane et de Sydney mais il n'a jamais vécu à Melbourne pour que la comparaison puisse également s'appliquer à cette ville, et c'est de toute façon l'avis de son ancienne baby-sitter qui l'intéresse au même titre que l'expérience de celle-ci.
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Gayle Danbury
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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptySam 7 Jan 2023 - 22:08

A lesson learned in time
 @Eddie Yang   ft. Marley

« Je ne regarde pas les émissions de ce genre mais tu me rendrais presque curieux. » Elle avait écarquillé les yeux et posée une main sur son front de manière théâtral. « Surtout pas malheureux ! Quelle perte de temps ! Tout est scénarisé. Tout est bidon. » dit-elle en levant les yeux au ciel. Dans sa jeunesse elle avait passé pas mal de temps à regarder ces absurdités. Elle les avait toujours observées avec distance, bien consciente que ce n'était que des shows et que rien n'était vrai. Elle savait repérer les candidats qui venaient seulement pour faire le buzz de ceux qui avaient une démarche sincère. Désormais, depuis qu'elle travaillait sur le plateau du Bachelor, elle était horrifiée par l'envers du décors. Certains candidats étaient réellement là pour trouver l'amour mais ils ignoraient tout des manigances qui se jouaient en coulisses. Penelopeia dirigeait tout d'une main de faire, telle l'excellente marionnettiste qu'elle était, elle tirait les ficelles, écrivait les scénarios, créait les mises en situation. Tout était bidon. Elle semblait avoir un cahier des charges à suivre et se faisait un malin plaisir de tout inventer de toutes pièces. Marley était toujours abasourdie lorsqu'elle assistait au tournage. Depuis qu'elle avait réellement vu les conditions dans lesquelles ce genre d'émissions était tourné, elle n'en avait plus regarder une seule. Pas question de perdre une minute de plus devant de telles conneries. Elle préférait encore rester vautrée devant un film à l'eau de rose ou un énième bêtisier. Elle rit lorsqu'elle l'entendit dire d'une voix très sérieuse : « Et c'est bien normal, si quelqu'un s'était permis ce genre d'attitude par ici je peux t'assurer que je l'aurais traqué dans le moindre recoin de ce théâtre pour lui arracher des excuses. » Il l'attendrissait avec sa manière de s'énerver et de démarrer au quart de tour. Si cela amusait la jeune femme, elle savait aussi qu'il disait vrai et qu'il était sincère. Elle souffla avec légèreté : « Je n'en doute pas une seule seconde. ». Elle l'imaginait bien faire un scandale au milieu du théâtre et exiger des excuses au malotru qui aurait osé lui manqué de respect, à elle ou bien à un autre d'ailleurs.  « Vous tenez un rôle essentiel, sans maquilleuse aucun show ne pourrait voir le jour. » Elle sourit à nouveau acquiesçant d'un signe de tête. Il disait en partie vrai, la réalité c'était que sans les vedettes, sans les chanteurs, les acteurs, les danseurs, elle n'existerait pas en tant que maquilleuse professionnelle. Ou du moins elle n'existerait pas dans ce milieu et devrait se contenter de maquiller des gens pour des événements privés – ce qui ne l'enchantait guère – chacun avait donc son rôle à jouer, que ce soit les personnes de la lumière ou ceux de l'ombre.

Lorsqu'ils se mirent à parler de la future paternité d'Eddie, l'émotion fut grande des deux côtés. Elle était enchantée pour lui mais n'osait même pas penser à tout ce qu'il devait traverser. Que ce devait être stressant et angoissant de devoir s'occuper du jour au lendemain d'un petit être totalement dépendant de vous pour sa survie. Marley avait mille questions mais elle ne préféra pas les poser de peur de faire paniquer le jeune homme. Elle attendrait quelques temps avant de le questionner. Il la remercia pour ses félicitations et se sentit obligé de se justifier : « J'aurais honnêtement jamais cru t'annoncer ça si tôt mais si tu te poses la question, c'était pleinement désiré. » Elle lui donna un petit coup dans l'épaule, les sourcils froncés et sur un ton réprobateur lui répondit : « Ca ne m'a pas traversé l'esprit une seule seconde ! ». Il était beaucoup trop sérieux et responsable pour avoir fait un enfant par accident. Elle, de son côté, ça aurait très bien pu lui arriver. Quand elle y pensait, elle se demandait par quel miracle elle n'était pas encore tombée enceinte sans le vouloir. Elle chassa ses pensées de son esprit et lui dit sur un ton amusé : « En tout cas si vous avez besoin d'une nounou de temps en temps... J'en connais une pas trop mal. » Et elle lui fit un large sourire laissant découvrir ses dents blanches. Elle l'avait dit en plaisantant mais elle espérait qu'il savait que si un jour il avait besoin d'elle, elle serait là.

Eddie faisait partie des personnes faciles à maquiller. Il ne bougeait pas, ne se touchait pas le visage, ne se grattait pas, ne se plaignait pas. Au contraire, il était attentif et suivait les directives qu'on lui donnait. Il était patient et se laissait faire. Marley avait bien conscience que cela pouvait être agaçant d'être touché de la sorte. Elle savait aussi que pour certains, c'était un moment qu'ils redoutaient tant le temps était long pour faire certains maquillages. Rester des heures assis sur une chaise sans bouger n'était pas une partie de plaisir. Elle s'était toujours débrouillée pour ne pas excéder les deux heures de maquillage consécutives – ce qui était déjà énorme – elle qui n'était pas patiente, comprenait les artistes qui craquaient d'attendre immobile. Aujourd'hui le maquillage ne prendrait pas autant de temps et même s'il était un peu plus long qu'un maquillage basique, le fait qu'ils discutent tous les deux, qu'ils se remémorent leur passé, permettait aux minutes de s'écouler avec plus de rapidité. Lorsqu'il lui dit – tout en faisant semblant d'être inquiet :  « T'aurais bien le droit de te venger aujourd'hui mais je sais que j'ai affaire à une pro, alors tu ne ferais jamais ça pas vrai ? » Elle haussa à plusieurs reprises un sourcil pour laisser planer un suspense qui en réalité n'existait pas. Jamais elle ne mettrait en péril son travail et encore moins l'image d'Eddie. Il n'était pas question qu'elle saborde son maquillage juste pour se venger. Alors qu'elle continuait à faire la toile, elle lui répondit amusée : « Oh non, ne t'en fais pas. Je trouverai bien un autre moment pour le faire... » Maintenant qu'ils étaient de retour dans la même ville et qu'elle l'avait retrouvé, elle ne comptait pas le lâcher de si tôt. Elle savait qu'il avait un emploi du temps chargé, qui le serait encore plus dans quelques semaines avec l'arrivée du bébé, mais cela ne les empêcherait pas d'aller boire un café de temps en temps. S'il le fallait, Marley était même prête à assister aux répétitions ou aux cours d'Eddie pour passer un peu de temps avec lui. La discussion continuait et vint le moment de parler de Sydney. Cela l'avait troublée et elle n'avait su le dissimuler. « Est-ce que ça va, Marley ? » Non, elle n'allait pas bien. Mais il n'était pas question qu'elle le lui dise. Qu'aurait-elle pu faire ? Lui dire qu'elle n'avait plus aucun contact avec aucun membre de sa famille ? Elle avait donc esquissé un sourire et avait enchaîné avec une question sur le bébé. Lorsqu'il lui avait expliqué qu'ils désiraient garder le sexe du bébé secret, elle avait à nouveau souri. Elle n'était pas sûre qu'elle serait capable d'une telle chose. Marley était bien trop curieuse et impatiente pour pouvoir tenir neuf mois sans savoir le sexe de l'être qu'elle portait en elle. « Et vous avez déjà des idées de prénoms ? Sans me les donner hein. » précisa-t-elle en riant. Ne pas connaître le sexe du bébé signifiait devoir chercher des prénoms féminins et masculins, c'était deux fois plus de difficulté.

Lorsqu'elle aborda le sujet de la famille, elle avait senti Eddie se crisper quelque peu et perdre son sourire. Elle se fit la réflexion que finalement, il n'y avait pas qu'elle qui semblait avoir des problèmes avec les siens. Elle s'en voulait un peu d'avoir abordé le sujet. Après tout, cela ne regardait que lui. Elle avait failli s'excuser et changer de sujet mais finalement le danseur lui avait répondu :  « Callie digère la nouvelle comme elle peut, disons que les rapports sont un peu compliqués avec ma compagne mais elle sera une tata formidable, j'ai vraiment aucun doute là-dessus. ». Elle l'écoutait attentivement, s'abstenant du moindre commentaire. Elle n'avait aucun problème avec Callie qu'elle n'avait pas revue depuis des années, mais Marley devait bien admettre qu'elle avait toujours eu une préférence pour Eddie. Cela lui faisait de la peine de savoir qu'elle n'appréciait pas la compagne du danseur. Elle se doutait que la situation devait être difficile à gérer et que cela devait lui provoquer beaucoup de peine. Toujours occupée à le maquiller et donc à l'observer, elle sentit l'hésitation naître chez le jeune homme. Patiemment elle attendit qu'il se sente prêt à se confier et c'est ce qu'il fit : « J'ai encore rien dit à mes parents et je sais pas si je compte le faire ou non dans l'immédiat. Ma mère s'est vivement opposée à mon couple alors j'ai pris mes distances, et je me sens pas forcément prêt à lui en parler tout de suite. » Elle avait suspendu son geste et son regard s'était assombri. Elle soupira de lassitude et agacée répondit : « Pourquoi ils ont toujours besoin de mettre leur grain de sel dans nos affaires ? » Elle comprenait parfaitement qu'il n'ait pas annoncé la grande nouvelle à ses parents. Si c'était pour avoir des reproches et déclencher une dispute, à quoi bon ? Eddie continua à se justifier, il lui parla de sa femme et du fait qu'elle n'était pas appréciée à sa juste valeur, il ajouta qu'il avait un peu peur pour l'arrivée du bébé. Marley avait cessé de le maquiller et avait attrapé sa main pour le rassurer : « Si c'est elle que tu as choisie pour être la mère de tes enfants alors je ne doute pas qu'elle soit géniale. J'adorerais la rencontrer un jour. Et Eddie... Ne doute pas de toi ou de vous. Cet enfant sera aimé, vous serez géniaux. Tout se passera bien. » Elle s'était exprimée avec douceur et fermeté, ne laissant aucun doute quant au fait qu'elle pensait chacune de ses paroles. Il était déjà bien assez difficile de gérer sa vie personnelle pour en plus se prendre la tête avec ce que pouvaient penser les parents. Sans doute que Marley pensait ainsi puisqu'elle n'avait plus aucun contact avec sa mère et que son père était décédé il y avait de cela quelques années. Dans tous les cas, elle sentait au fond d'elle-même qu'Eddie serait un père formidable.

Finalement, ils reportèrent leur attention sur le maquillage que Marley avait effectué. La toile d'araignée était précise, fine et non grossière. Elle couvrait une partie du visage d'Eddie sans l'assombrir et sans faire disparaître totalement son visage au-dessous. « C'est très réussi, t'as vraiment fait ça sans modèle ? » Elle éclata de rire, profondément touchée par le compliment mais aussi amusée par la question. Elle montra ses mains vides, signe qu'elle avait fait ça seulement de tête et le laissa analyser plus en détails ce qui couvrait son visage. « Je crois que c'est la première fois que je n'aurai pas hâte de me démaquiller après un spectacle. » Elle sourit et tourna le siège d'Eddie pour qu'il se retrouve à nouveau dos au miroir. « Attends de voir le résultat final, tu vas peut-être regretter ces paroles. » Elle lui adressa un petit clin d'oeil tandis qu'elle se reculait pour observer le visage du garçon. Elle prit dans sa mallette le produit magique dont elle avait vanté les effets à Eddie et commença à en appliquer sur le bout fin de son pinceau. « Donc si j'ai bien retenu ce que tu as dit tout à l'heure, tu as vécu dans trois des plus grandes villes de ce pays. » Marley hocha la tête affirmativement tandis qu'elle commençait à dessiner l'araignée sur le visage du garçon. La technique était difficile, il fallait qu'elle se souvienne exactement des mouvements qu'elle avait fait et des traits qu'elle avait commencé à réaliser. Sans la lumière spéciale, elle était en train de travailler à l'aveugle et ne pouvait être certaine à 10% de ce qu'elle faisait. Concentrée, elle se mordillait la lèvre inférieure pour focaliser son attention sur ce qu'elle était en train de faire.  « Tu gardes des bons souvenirs dans chacune ? Je veux dire, est-ce qu'elles se valent toutes à tes yeux ou bien tu as quand même ta préférée dans le lot ? » Elle entendit les questions du jeune Yang mais ne lui répondit pas tout de suite. Elle savait que si elle le faisait, elle allait perdre le fil de ce qu'elle était en train de faire. Elle se concentra sur le corps de l'araignée qui devait être visible sans être trop imposant. Une fois que ce fut fait, elle se recula et souffla un bon coup. Elle secoua son bras pour que le sang circule à nouveau sans difficulté et dit en riant à Eddie : « Des bons et des mauvais souvenirs dans chacune de ces villes ! » A Sydney elle se remémorait son enfance entourée de sa famille, sa rencontre avec Jackson, et puis il y avait eu le moment où sa famille l'avait reniée. A Melbourne, elle avait rencontré Davies et s'était épanouie à ses côtés, jusqu'au moment où il l'avait demandée en mariage et où tout avait basculé. Brisbane... C'était ici que son cœur se trouvait même si c'était dans cette même ville qu'il avait été brisé. Elle avait beau vouloir s'éloigner de la ville, tout la ramenait inlassablement ici. Elle but une longue gorgée d'eau et tendit une autre bouteille à Eddie. Il pouvait boire sans risque de ruiner le maquillage puisqu'elle n'avait pas encore touché à ses lèvres. « Ce sont trois villes actives, toujours en effervescence. C'est parfait pour moi. Mais si je devais en choisir une, ce serait Brisbane. » Son regard était pensif et elle osa demander : « Si tu en avais l'opportunité, tu retournerais vivre à Sydney ? ». La jeune femme n'avait pas remis les pieds là-bas depuis 2012, autant dire une éternité. Ce n'est pas qu'elle n'en avait pas envie mais la peur de croiser l'un des membres de sa famille l'empêche d'y retourner. Elle but une nouvelle gorgée puis chercha dans sa mallette la petite lampe de poche qui lui permettrait de faire apparaître l'araignée. Elle inspira profondément et l'alluma en direction de la joue du garçon. Un sourire satisfait et rassuré apparut lorsqu'elle se rendit compte que le corps était parfaitement effectué. Elle coinça la lampe entre ses dents et s'attaqua aux huit pattes de l'animal. Ce travail demandait de la précision et de la rigueur, si Marley ne l'était pas dans la vie de tous les jours, elle l'était néanmoins dans son travail. Cela lui prit un peu plus de temps que le reste et durant cette période elle ne parla pas. Elle chantonna par moments sans vraiment s'en rendre compte (pauvre Eddie, elle chantait si mal). Au bout de plusieurs longues minutes, elle posa son pinceau et regarda de plus près ce qu'elle avait fait. C'était parfait. Elle éteignit la lampe et sortit un peau de petites paillettes. Elle n'allait pas en mettre trop de peur de surcharger son visage. Elle en plaça donc avec parcimonie à certains endroits où les fils de la toile d'araignée se croisaient. Une fois qu'elle eut terminé. Elle posa tout son matériel et s'étira de tout son long. Les muscles de son corps étaient tendus et elle était persuadée qu'elle aurait des courbatures le lendemain.

« Le moment de vérité est arrivé » dit-elle. Elle tourna le fauteuil d'Eddie en direction du miroir. Cette fois encore, il ne voyait que la toile qui cette fois-ci brillait à certains endroits. Elle compta jusqu'à trois puis alluma la lumière en direction du maquillage. A cet instant, l'araignée apparut sur la joue du danseur. Marley espérait que cela lui plairait, elle de son côté, trouvait ça vraiment génial. Un petit problème se posait néanmoins : Les metteurs en scène accepteraient-ils de changer la scénographie des lumières pour le spectacle ? S'ils ne changeaient pas certaines ampoules et certains éclairages alors tout cela n'aurait servi à rien. Consciente qu'elle aurait dû se renseigner avant, Marley laissa le temps à Eddie de s'observer puis se grattant la tête, finit par lui dire gênée : « Bon maintenant il faut qu'on trouve le responsable des lumières... » Et elle lui fit un sourire quelque peu crispé, signe qu'elle avait pensé au maquillage mais qu'elle n'avait pas pensé à tout le côté technique que cela allait engendrer. Elle sifflota et innocemment l'implora : « Dis-moi que c'est un mec sympa... » Dans le pire des cas, Marley reverrait son maquillage, ce n'était pas une catastrophe en soi, mais cela l'embêterait fortement de devoir faire quelque chose de plus ordinaire. Le talent d'Eddie méritait d'être mis en lumière de la plus belle des manières.
 
  


'Cause girls is players too

Bitches gettin' money all around the world
'Cause girls is players too
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Took him for a test drive, left him on the lot
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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptySam 21 Jan 2023 - 21:15


☾ a lesson learned in time
Another turning point, a fork stuck in the road, time grabs you by the wrist, directs you where to go. Take the photographs and still frames in your mind, hang it on a shelf in good health and good time. Tattoos of memories, and dead skin on trial. For what it's worth, it was worth all the while.
@MARLEY LYNCH ☆ EDDIE YANG


Scénarisé, bidon et une perte de temps garantie à l'arrivée. La maquilleuse ne pourrait pas lui donner moins envie de jeter un œil au Bachelor qu'en lui présentant les choses sous cet angle mais il ne l'envisageait de toute façon pas réellement, les émissions du genre l'ayant toujours rendu quelque peu allergique. C'est même à se demander à quoi sa télévision lui sert parfois vu le peu de temps qu'Eddie peut passer devant, ses visionnages ne sont déjà pas fréquents alors quitte à être sélectif, il évitera de perdre quelques neurones devant un reality show monté de toutes pièces. Il ne lui viendrait personnellement pas à l'idée de rechercher l'amour de cette façon et de faire son marché parmi une ribambelle de prétendantes et ce discours, le danseur l'aurait tenu même s'il était encore célibataire et qu'un enfant ne s'apprêtait pas à agrandir sa petite famille. C'est pourtant bien ce qui se profile à l'horizon pour lui et pour la première fois Eddie peut se targuer d'avoir trouvé un certain équilibre dans sa vie sentimentale, après des années à s'être convaincu que toutes ses histoires connaitraient la même issue. Il ne s'était jamais projeté dans le moindre rôle de père avant de connaître l'américaine partageant sa vie, celle-ci étant parvenue à bousculer ses convictions les plus profondes et à le faire mûrir quand il en avait de toute évidence bien besoin. Il était temps que le danseur entreprenne de se ranger et fasse tomber les verrous jusque là apposés sur son cœur mais il se doute que la paternité à son âge a de quoi surprendre, d’autant plus lorsque celle-ci s’avère pleinement choisie. « Ca ne m'a pas traversé l'esprit une seule seconde ! » Décidément, Marley ne réagit pas comme tous les autres et il est agréable d'entendre que ce projet ne dénote pas aux yeux de tout le monde. Se justifier est devenu une habitude pour contrer les éternelles mêmes remarques et sans doute a-t-il tort de le faire, car il y a bien longtemps qu'Eddie n'attend plus l'approbation de qui que ce soit dans les grandes décisions de sa vie. Il mentirait en disant qu'il sait parfaitement ce qui l'attend et que cette grossesse le rend aussi très serein mais ses doutes de futur papa n'ont rien à voir avec le fait que cet enfant soit désiré, et déjà grandement aimé. « En tout cas si vous avez besoin d'une nounou de temps en temps... J'en connais une pas trop mal. » Il porte vers elle un regard amusé alors que ses mots éveillent en lui une nostalgie certaine, car impossible de ne pas repenser à ses plus jeunes années et à ce rôle que Marley a autrefois tenu pour lui. « Je crois qu'on connait la même, et j'ajouterais même qu'elle est extra. » La meilleure qu'il connaisse et cela en toute objectivité bien sûr, cette ville ne doit pas manquer de nounous mais Eddie sait déjà à qui va sa préférence car pour ça, il n'a même pas besoin d'étudier la question. « Mais ne propose pas ce genre de choses à la légère car je pourrais le considérer sérieusement. » Pas aussi sérieusement qu'il peut le dire à moins que Marley ne soit elle-même très sérieuse, car il comprendrait que le baby-sitting soit aujourd'hui très loin derrière elle. Ça ne l'empêche pas de fonder une confiance absolue en elle, que la distance et les années écoulées n'ont certainement pas atténuée. « Et vous avez déjà des idées de prénoms ? Sans me les donner hein. » De ce côté-là le danseur et sa compagne sont encore loin d'être fixés alors Eddie remue la tête, espérant toujours qu'il échappera à la tradition des Hargreeves imposant une première lettre pour le prénom de leur enfant. « Pas vraiment non, c'est une discussion qu'on doit encore avoir elle et moi. » Ce n'est pas la plus urgente à son sens, voilà pourquoi Eddie prend son temps pour aborder la chose des fois qu'un coup de cœur ne frappe sans prévenir, et ne règle subitement la question. « La seule chose de sûre c'est que le bébé aura un premier prénom anglais et un second coréen, comme son père. » Car cette tradition-là ne pourra pas être contournée, Eddie y tient lui-même beaucoup trop tout comme il veillera à la signification de ce second prénom, dont le choix ne sera certainement pas anodin.

Un choix sur lequel ses propres parents n'auront toutefois pas leur mot à dire, pas plus qu'Eddie n'accorde d'importance à leur opinion pour le reste depuis que sa mère a officiellement réprouvé son couple et ses récents choix de vie. La danse n'était déjà pas assez convenable à ses yeux, la moto non plus et maintenant c'est son couple avec une américaine ayant le tort d'être son agente qui pose problème. Autant partir du principe que rien ne sera jamais assez bien à ses yeux et vivre sa vie comme il l'entend sans se soucier de l'avis de sa famille, puisque son bonheur ne pèse visiblement pas bien lourd à côté des exigences qu'il n'a jamais eu à cœur de remplir. Sa mère préfèrerait le voir en couple avec une coréenne de son âge mais on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, ce qu'il n'espère même plus faire comprendre à Sun-Hi à ce stade. « Pourquoi ils ont toujours besoin de mettre leur grain de sel dans nos affaires ? » Il soupire à son tour, lassé de constater qu'il a connu cette désapprobation toute sa vie et n'est certainement pas près de connaître autre chose, comme si ses parents tenaient absolument à compliquer les choses. Il sait aussi que sa petite sœur ne sera jamais traitée comme il peut l'être car c'était à lui d'honorer les traditions en tant qu'ainé, sur lui que reposaient tous leurs espoirs avant qu'Eddie n'aille à l'encontre de ces derniers. Sa liberté n'a pas de prix et personne ne lui dira quelle voie emprunter ou quelle femme épouser, dans cette vie ou bien une autre. Il se contente alors de hausser les épaules, avant d'admettre que la situation doit avoir l'air compliquée et d'avouer que sa compagne n'a pas eu la chance de prouver ce qu'elle valait vraiment. Sa mère a décidé dès leur rencontre qu'elle n'était pas une femme pour lui et cette intolérance ne devrait plus pouvoir le surprendre, même si elle parvient encore bien trop à l'affecter. Halston ne mérite pas d'être traitée de cette façon tout comme il ne mérite sûrement pas d'être rejeté par le clan Hargreeves, leur relation ne convenant finalement pas à grand monde pour des raisons ahurissantes à leur époque. Les choses seraient très différentes si l'américaine avait dix ans de moins ou lui dix ans de plus, Eddie le sait bien tout comme il sait que la chose dérangerait nettement moins si les rôles étaient inversés. « Si c'est elle que tu as choisie pour être la mère de tes enfants alors je ne doute pas qu'elle soit géniale. J'adorerais la rencontrer un jour. Et Eddie... Ne doute pas de toi ou de vous. Cet enfant sera aimé, vous serez géniaux. Tout se passera bien. » Il veut lui aussi croire que tout ira pour le mieux et que ces tensions familiales ne les empêcheront pas de profiter de ce nouveau bonheur, Eddie s'assurant au moins déjà que la négativité de sa mère ne pourra pas déteindre sur leur enfant. C'est une précaution qu'il se devait de prendre pour préserver sa petite famille ainsi que son couple, quant à savoir s'ils seront aussi géniaux que Marley le dit il suppose que le temps se chargera ou non de lui donner raison. Halston sera parfaite dans son rôle de mère, il n'a aucun doute à ce sujet mais en est un peu moins convaincu pour lui-même, voyant bien que cette grossesse suffit à faire naitre en lui bon nombre de craintes et de questions. Mais tout ça, Eddie le met rapidement de côté pour ne retenir que les mots de Marley et le soutien sans conteste de celle-ci. « Je serais très heureux de te la présenter, d'ailleurs pour l'anecdote c'est à la sortie de ce théâtre que je l'ai rencontrée. Elle cherchait un danseur pour figurer dans un film à l'époque, heureusement que j'ai pas laissé passer ma chance ce soir-là. » D'autres étaient prêts à lui dérober cette opportunité sous le nez s'il ne la saisissait pas très vite, mais Halston avait en réalité fait son choix et n'imaginait pas confier ce petit rôle à un autre. Sa seule véritable expérience d'acteur à ce jour, ayant au moins le mérite de figurer sur son CV à défaut que sa performance ait marqué les esprits. « En tout cas merci Marley, t'imagines pas comment ça fait du bien d'entendre ça en ce moment. » Son maigre sourire parle pour lui, le soutien de ses proches restant encore très relatif puisque pour eux aussi, ses choix ne sont pas forcément très bien compris. Il n'ose pas imaginer ce qu'il déclencherait en épousant un jour Halston mais il devine qu'un tel projet n'arrangerait vraiment rien, une chance qu'il ne soit pas encore à l'ordre du jour.

Le rire spontané de Marley lui confirme après ça que la toile d'araignée a été réalisée sans modèle et il n'en faut pas plus pour le replacer dans son rôle de danseur passant entre les mains d'une maquilleuse, et pour mettre de côté les sujets fâcheux abordés jusque là. Il oublie un peu moins facilement la troublante réaction de son ancienne baby-sitter un peu plus tôt mais lui épargne des questions susceptibles de la mettre mal à l'aise, ou de venir la perturber dans son travail semblant pour l'instant en très bonne voie. Le premier rendu ne manque déjà pas de le convaincre, la suite promet même d'être grandiose car Marley n'a pas encore appliqué son fameux produit et pour une fois l'étape du démaquillage ne devrait pas être celle qu'Eddie attendra le plus. « Attends de voir le résultat final, tu vas peut-être regretter ces paroles. » Il est à vrai dire certain du contraire, ce maquillage est trop bien engagé à son sens pour pouvoir encore lui déplaire et il n'y a aucune raison que le public n'en raffole pas lui aussi, ce dernier ne demandant qu'à être surpris en venant assister à un spectacle comme celui du grand show d'Halloween. Eddie n'a pour le coup jamais été aussi sage, rester parfaitement immobile n'est pas la chose la plus aisée qui soit pour un danseur tenant difficilement en place mais pour garantir à Marley la plus grande précision, il peut bien jouer les statues pour encore quelques minutes. Seules ses lèvres consentent à bouger lorsqu'il se risque à la questionner sur les différents endroits où elle a vécu, trois villes dont elle tire certainement des expériences très différentes et qu'elle n'estime peut-être pas non plus de la même façon. « Des bons et des mauvais souvenirs dans chacune de ces villes ! » Plus de bons que de mauvais il l'espère, quand bien même Eddie évitera de trop creuser la question aujourd'hui afin que Marley ne se sente pas forcée de relater trop amplement son passé. Ils ont le temps de s'apprendre des choses sur toutes ces années passées loin l'un de l'autre, ce n'est pas aujourd'hui que le danseur espère se mettre à jour sur la vie de son ancienne baby-sitter et l'inverse est aussi vrai. « Ce sont trois villes actives, toujours en effervescence. C'est parfait pour moi. Mais si je devais en choisir une, ce serait Brisbane. » Un choix qui le fait aussitôt sourire alors qu'Eddie se plait à le voir comme un signe. « T'es bien partie pour rester alors ? » il en déduit en voyant surtout les choses comme elles l’arrangent, voulant croire que si Brisbane obtient sa préférence c'est qu'elle ne compte plus en partir. Il n'aimerait pas entendre le contraire, égoïstement sans doute, car ils n'ont pas mis seize ans à se retrouver pour que Marley disparaisse à nouveau à travers le pays. « Sache que je n'accepterai pas une autre réponse que : oui. » Son regard se veut même faussement menaçant, Eddie ayant bien conscience qu'il ne pourrait aucunement la retenir si l'envie de voir d'autres horizons se faisait ressentir. Il se rassure malgré tout avec l'idée que le retour de Marley est récent, laissant supposer que sa vadrouille est mise de côté pour au moins quelques temps. « Si tu en avais l'opportunité, tu retournerais vivre à Sydney ? » Cette question Eddie aurait pu s'attendre à la récolter mais si elle ne le surprend pas aujourd'hui, c'est aussi parce qu'il a déjà pris le temps de l'étudier par le passé. Il n'a jamais caché que la ville de son enfance lui manquait et qu'il chérissait le moindre souvenir qu'il pouvait en garder, ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il s'est arrangé pour y faire ses années de conservatoire comme pour maintenir un lien dont il n'a jamais totalement pu se défaire. Pour autant, sa réponse ne laisse pas transparaitre la moindre hésitation. « Il y a un an je t'aurais peut-être répondu oui, mais plus aujourd'hui. » Ses attaches ici sont trop grandes, ses responsabilités et ses projets également et Eddie n'imagine plus son avenir ailleurs qu'à Brisbane, pour avoir déjà très largement commencé à bâtir ce dernier. « Ma vie est ici maintenant, j'ai mis du temps à me sentir vraiment chez moi dans cette ville mais je crois que c'est enfin le cas. » Sydney reste malgré tout la ville numéro un dans son cœur, celle que son enfant intérieur regrettera toujours et là où il continuera d'aller se ressourcer quand l'envie lui prendra.

« Le moment de vérité est arrivé » Le maquillage désormais posé et le fameux produit également appliqué, Marley l'invite sans plus attendre à admirer le résultat final. Son regard examine aussitôt ce dernier à travers le miroir tandis que l'effet tant attendu se dévoile sous ses yeux, laissant apparaître l'araignée jusque là imperceptible par un simple jeu de lumière. Eddie ne regrette pas de l'avoir suivie dans cet audacieux projet car cet ultime rendu s'avère très largement à la hauteur de ses espérances, et même bien plus encore. C'est la première fois qu'un maquillage requiert sur lui une telle technique ainsi qu'autant de patience, Marley ne s'est pas contentée de faire les choses à moitié et il n'en attendait à vrai dire pas moins de sa part. Il lève alors un pouce en l'air tout en étirant un large sourire satisfait. « Par-fait. Sérieusement, je crois bien qu'on a jamais vu de maquillage plus réussi dans ce théâtre. » Ni même de maquillage plus complexe, de quoi garantir que le public en prendra plein la vue demain soir lorsque les éclairages rendront cette magie possible. Les choses n'ont toutefois pas été prévues dans ce sens jusqu'ici et c'est ce dont Marley semble à présent s'inquiéter, il le devine aisément au son de sa voix comme à l'expression quelque peu tracassée de son visage. « Bon maintenant il faut qu'on trouve le responsable des lumières... » Il hoche lentement la tête, prenant soin de ne pas toucher au maquillage que Marley s'est appliquée à réaliser et se jurant déjà de lui faire honneur d'une façon ou d'une autre. « Je vais te conduire à lui. » il annonce tout en se fixant l'objectif d'aller récupérer ses lentilles au passage, car sa tenue ne sera véritablement complète qu'avec celles-ci. « Dis-moi que c'est un mec sympa... » Elle semble soucieuse mais n'a selon lui pas de quoi l'être, c'est donc tout naturellement que le danseur pose une main sur son épaule. « Hey, t'en fais pas. Les réglages de dernière minute font toujours partie d'une grande première, on a l'habitude ici. » Disons qu'un spectacle connait toujours son lot d'imprévus et parfois même le jour J sans que cela n'empêche son bon lancement, alors il ne pense pas qu'apporter quelques modifications aux éclairages la veille relève de l'impossible. « Et si ça coince compte sur moi pour abuser de mon pouvoir de chorégraphe, t'auras pas fait tout ça pour rien. » Il est prêt à le promettre comme si ce spectacle était le sien, connaissant bien assez les équipes du Southern Cross Theater pour savoir qu'ils ont eu à gérer bien pire dans un temps nettement plus restreint. Eddie la guide alors à travers le théâtre et la conduit comme convenu jusqu'à Dominic, le régisseur lumière en chef qui, par chance, se trouve être disponible pour examiner leur requête. Il laisse la parole à Marley, bien plus apte que lui à expliquer les spécificités du maquillage qu'il arbore avant que Dominic ne leur confirme qu'il n'entrainera pas de trop grandes corrections au niveau des lumières. Ce sera tout de même l'affaire de quelques heures mais ce sera bel et bien possible, le régisseur le leur garantit. « Et voilà. Tu vois, qu'est-ce que je t'avais dit ? » C'est tout sourire que le danseur commente alors, reprenant le chemin des loges à la recherche des lentilles qu'il n'a toujours pas en sa possession. Marley peut quant à elle s'autoriser à souffler, son travail sera dignement mis à l'honneur demain soir et Eddie est déjà prêt à parier que les spectateurs y seront aussi sensibles que lui. Ses lentilles à présent retrouvées, il ne lui reste plus qu'à mettre celles-ci en s'assurant de ne pas déplacer son maquillage, un exercice auquel le danseur se trouve être rodé comme en témoignent ses gestes assurés. « Tu es libre cette semaine ? Je me dis qu'on pourrait continuer cette discussion devant un verre, par exemple. » Un verre qui n'est d'ailleurs pas forcé d'être pris dans un bar car l'autre option peut-être de convier Marley directement chez lui, en admettant que cette invitation ne lui paraisse pas un poil rapide. « Ou plus tard, je voudrais pas t'accaparer en t'ayant à peine retrouvée. » il complète dans un rire léger, pouvant parfaitement entendre que les choses ne pressent pas et se contenter de la voir au théâtre en attendant d'accorder leurs emplois du temps à côté. Ils ne sont en principe pas près de se perdre à nouveau de vue, et c'est bien l'essentiel à ses yeux.




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Gayle Danbury
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le grinch
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Message(#)(marley) a lesson learned in time EmptySam 28 Jan 2023 - 14:35

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 @Eddie Yang   ft. Marley

Elle s'était mise à rire lorsqu'il lui avait dit qu'il connaissait la même baby-sitter et que cette dernière était extra. Un sourire nostalgique avait alors couvert son visage tandis qu'elle se revoyait plus jeune surveiller Eddie et sa sœur. Bien sûr qu'il la trouvait extra. Elle n'était qu'une ado à l'époque, une ado rebelle, qui n'en faisait qu'à sa tête et qui n'avait pour objectif que de les rendre heureux. Elle n'avait pas réellement conscience des difficultés de la vie, des pressions que l'on pouvait ressentir ou encore des épreuves qu'il fallait parfois surmonter. Aujourd'hui elle avait changé, peut-être pas pour le mieux certes, mais elle n'était plus la même. Peut-être serait-il une nourrice atroce... Cette pensée lui glaça le sang mais fut balayée d'un revers de main lorsqu'il ajouta :  « Mais ne propose pas ce genre de choses à la légère car je pourrais le considérer sérieusement. » Elle fronça les sourcils et prit un air boudeur. Jamais elle n'avait lancé cette proposition à la légère. Bien sûr qu'elle serait toujours là s'ils avaient à un moment ou à un autre besoin d'être dépannées. Evidemment qu'elle ne ferait pas cela à temps plein mais une soirée en passant, ou un après-midi, pourquoi pas. « Je suis parfaitement sérieuse. » affirma-t-elle. Elle se fit néanmoins la réflexion que garder des enfants/pré-adolescents n'avait strictement rien à voir avec garder un nourrisson mais s'abstint de tout commentaire. Etait-elle capable de gérer un bébé en couche-culotte ? Elle l'espérait sincèrement. Peut-être que le faire l'éclairerait sur son envie ou non de devenir mère... Cette question lui effleurait souvent l'esprit ces derniers temps. Elle n'arrivait pas à savoir si c'était son horloge biologique qui la tourmentait ou la pression du monde extérieur. A plus de trente ans, vous devez être mère. C'était ce que tout le monde répétait sans cesse. Mais pour être mère, il fallait être stable, et Marley ne l'était définitivement pas dans sa vie personnelle. La maquilleuse sourit avec tendresse lorsqu'ils parlent de prénoms. Elle trouvait ça attendrissant qu'Eddie veuille perpétrer les traditions. Il avait raison, c'était important de se sentir pleinement inclus dans deux cultures différentes mais qui seraient bel et bien celles de l'enfant à naître. Elle avait hâte de connaître le deuxième prénom du futur né. Elle savait que la signification ne serait pas anodine et elle était curieuse de savoir ce qu'Eddie allait trouver. Mais pour le moment, patience, rien n'était décidé et il n'était pas question qu'elle lui mette la pression ou qu'elle le pousse un peu plus dans ses réflexions.

Le sujet de la famille était épineux ce qui ne surprenait pas outre mesure la métisse. Elle avait toujours senti la pression qu'exerçaient les parents d'Eddie sur leur garçon. Elle s'était d'ailleurs beaucoup retrouvée et reconnue en lui. Elle avait vécu la même chose mais pas pour les mêmes raisons. Elle aussi avait dû se conformer aux attentes familiales même si très rapidement elle avait fait fi de ce qu'on lui demandait, de ce qu'on lui ordonnait. Première fille de la famille, elle se devait d'être exemplaire, parfaite. Il n'était pas question qu'elle ternisse l'image familiale. Naître dans une famille aux revenus moyens voire trop faibles, naître dans une famille noire subissant par moments le racisme des autres, naître après deux grands frères dont le comportement exemplaire n'était plus à prouver, tout cela avait obligé Marley a gardé une ligne de conduite bien précise. Si son père avait souvent été absent pour son travail, c'était l'aîné de la famille qui avait toujours gardé un œil sur elle, lui disant ce qu'elle avait le droit de faire ou non. Et pour son frère, Marley n'avait pas le droit à grand chose. Etouffée par les convenances et par ce qu'on attendait d'elle, la métisse avait rapidement choisi de prendre les chemins de traverse. C'était ainsi qu'elle s'était désintéressée de l'école, qu'elle avait commencé à boire et à fumer avec ses copains, c'était ainsi qu'elle avait commencé à avoir des petits ennuis. Et puis c'était ainsi qu'elle avait fini strip-teaseuse et qu'elle avait perdu tout lien avec les siens. Elle comprenait donc parfaitement la douleur qu'Eddie pouvait ressentir face à l'obstacle que représentait sa mère dans son couple. Elle ne dit pourtant rien de plus, préférant ne pas remuer le couteau dans une plaie qui aurait bien du mal à se refermer, et elle parlait en connaissance de cause.

« Je serais très heureux de te la présenter, d'ailleurs pour l'anecdote c'est à la sortie de ce théâtre que je l'ai rencontrée. Elle cherchait un danseur pour figurer dans un film à l'époque, heureusement que j'ai pas laissé passer ma chance ce soir-là. » Une nouvelle fois attendrie par cette histoire, la demoiselle se mit à sourire. Rêveuse, elle imaginait parfaitement leur rencontre. Elle fit semblant d'être pensive et tout en se grattant le menton demanda : « Tu es en train de me dire que si on me propose un rôle dans un film en sortant d'ici, il ne faut surtout pas que je refuse ? » Ses yeux plantés dans les siens elle ajouta : « Non mais parce que si c'est pour rencontrer l'homme de ma vie, je dis pas non ! » Et elle se mit à rire. Au fond d'elle, elle savait que l'homme de sa vie elle l'avait déjà rencontré. C'était Jackson. Elle ne se voyait finir sa vie avec personne d'autre à ses côtés. Certes la situation était mal embarquée mais elle ne pouvait se résoudre à laisser tomber, et tant pis si elle finissait sa vie seule. Le grand amour, elle l'avait déjà rencontré, elle l'avait déjà vécu. Elle pourrait dire plus tard à quel point il avait bouleversé sa vie et son âme. Un seul regard avait suffi pour faire chavirer son cœur. Il lui avait suffi d'un sourire et d'un mot. Un seul. Elle était instantanément tombée amoureuse. Une pointe de tristesse glissa sous ses paupières mais elle chassa rapidement ses pensées qui venaient parasiter ce moment de retrouvailles. « En tout cas merci Marley, t'imagines pas comment ça fait du bien d'entendre ça en ce moment. » Elle lui adressa un sourire franc et haussa les épaules. Il n'avait pas besoin de la remercier. Elle pensait chacune de ses paroles. Eddie avait toujours été quelqu'un de bien, la métisse ne voyait pas comment cela aurait pu changer et n'imaginait pas une seule seconde qu'il serait un mauvais père. Au contraire, elle était persuadée que l'éducation qu'il avait reçue lui permettrait d'être un meilleur homme, un meilleur père avec son enfant. Jamais Eddie ne reproduirait la même erreur que ses paternels.

Maquiller Eddie était un véritable plaisir. Il restait statique, ne faisait aucun mouvement, ne se grattait pas, ne grimaçait pas ou n'était pas chatouillé à chaque fois que le pinceau entrait en contact avec sa peau. Lynch se demandait s'il était toujours ainsi ou si c'était parce que c'était elle qui le maquillait qu'il se tenait aussi sage. La question lui brûla les lèvres mais elle préféra garder ses questionnements pour elle. Dans tous les cas, elle prenait énormément de plaisir à ce qu'elle était en train de faire et cela pouvait se lire sur les traits de son visage qui étaient détendus malgré le fait que son regard soit quant à lui concentré. Il la questionna sur les différentes villes où elle avait vécu et la jeune femme lui fut reconnaissante de ne pas poser plus de questions concernant les mauvais moments qu'elle avait vécus. Peut-être qu'un jour elle lui en parlerait, dans d'autres circonstances sans doute serait-elle prête à se livrer davantage. Aujourd'hui cependant, elle n'en avait ni l'envie ni la force. Lorsqu'il lui demanda : « T'es bien partie pour rester alors ? » elle suspendit son geste en vol, plongeant son regard dans le sien, la main levée à quelques centimètres de son visage. « Sache que je n'accepterai pas une autre réponse que : oui. » Elle lui fit un large sourire, touchée et amusée par son attitude faussement menaçante. Elle ne lui avoua pas, mais sa réaction lui fit un bien fou. Cela la rassurait de savoir qu'au moins une personne était contente de la savoir en ville. Elle ignorait ce que ses anciennes connaissances pensaient de son retour soudain. Certains semblaient ravis mais pour d'autres c'était loin d'être le cas. Elle hocha la tête affirmativement. Oui, elle allait rester. Il n'était pas question qu'elle parte à nouveau. Elle avait commis cette erreur une fois, on ne l'y reprendrait plus. Elle l'écouta attentivement lorsqu'il lui parla de Sydney et de l'éventualité d'y retourner. Il semblait avoir bien réfléchi à la question et le fait qu'il désire rester à Brisbane la confortait qu'elle faisait le bon choix. C'était stupide comme manière de penser. Ils n'avaient pas quitté Sydney pour les mêmes raisons, et Marley de son côté n'avait pas vraiment le choix de ne plus y retourner mais savoir qu'Eddie serait toujours dans les parages la réconfortait. Il était celui qui lui rappelait le plus la ville de son enfance. C'était souvent douloureux mais parfois cela lui faisait du bien. Elle avait laissé tant de choses derrière elle lorsqu'elle était partie. Sa vie, ses souvenirs, ses amis d'enfance, sa famille. Sa famille. Elle ressentit une douleur au niveau de sa poitrine rien qu'à leur pensée mais parvint à le dissimuler. C'était sa décision, c'était elle qui avait fait ce choix même si son frère l'avait fortement contrainte à choisir cette voie. Il n'y avait pas de place pour les regrets. Si elle s'attardait trop sur ce qui s'était passé, c'était sûr, elle s'effondrerait.

Le moment fatidique était arrivé et comme toujours Marley stressait. Si elle savait qu'elle était talentueuse – cela avait pris du temps pour qu'elle l'admette enfin – elle savait aussi que les goûts et les couleurs étaient dans la nature. Il pouvait lui arriver – rarement certes – d'être à côté de la plaque. Ces moments étaient toujours difficiles à vivre et il fallait savoir se remettre en questions, ce qui n'était définitivement pas l'une des spécialités de la maquilleuse. Aujourd'hui n'exceptait pas à la règle, l'avis du danseur était primordial et elle savait qu'il serait sincère. Eddie tenait tellement à ce spectacle qu'il refuserait le moindre compromis, il ne lui mentirait pas. S'il détestait ce qu'elle avait fait, il le lui dirait. Elle n'aurait su dire si elle était angoissée à cause de l'ampleur du spectacle ou si c'était parce que celui qu'elle avait maquillé n'était autre qu'Eddie. Quoi qu'il en soit, ses doutes se dissipèrent rapidement lorsqu'elle le vit lever le pouce en l'air. Un soupir de soulagement lui échappa tandis qu'elle l'entendit dire : « Par-fait. Sérieusement, je crois bien qu'on a jamais vu de maquillage plus réussi dans ce théâtre. » Heureusement que la jeune femme était métisse sinon sans nul doute Eddie l'aurait vue devenir écarlate. La maquilleuse sentait en effet la chaleur gagner son visage. Le compliment lui allait droit au cœur et elle était ravie de voir que le maquillage lui plaisait autant. Eddie lui proposa ensuite de la conduire jusqu'au responsable des lumières. Il tenta comme il le pouvait de la rassurer mais intérieurement la jeune femme se maudissait de ne pas avoir demandé pour les lumières avant d'avoir maquillé le jeune homme. Qu'elle pouvait être stupide et irréfléchie parfois. Elle suivit le danseur dans les méandres des coulisses tandis qu'il poursuivait : « Et si ça coince compte sur moi pour abuser de mon pouvoir de chorégraphe, t'auras pas fait tout ça pour rien. » Elle rit doucement même si elle espérait qu'il ne soit pas obligé d'en venir là. Elle ne voulait pas causer de problème au garçon et vivrait mal le fait de le mettre en porte-à-faux vis-à-vis de la compagnie. Finalement ils arrivèrent jusqu'à Dominic. Après l'avoir salué, Marley plus mal à l'aise que d'ordinaire se lance : « Voilà, j'ai une requête. Et je comprendrais si cela n'était pas possible mais... Est-il possible de changer l'éclairage à certains moments du spectacle ? » Devant l'air interrogateur de l'homme, la demoiselle poursuivit ses explications. Plus elle avançait dans ces dernières et plus elle était investie dans ce qu'elle disait. Passionnée par ce qu'elle racontait et par l'effet qu'elle voulait rendre, elle commençait à s'agiter, à faire des gestes avec ses bras. Elle montra même l'effet recherché sur le visage d'Eddie en l'éclairant, laissant ainsi apparaître l'araignée. Dominic lui fit un large sourire et confirma que cela était possible et qu'il allait de ce pas chercher une solution. Elle le remercia chaleureusement, heureuse de voir qu'elle n'avait pas eu besoin de trop batailler et que le responsable des lumières ne semblait pas lui tenir rigueur de ce changement de dernière minute.  « Et voilà. Tu vois, qu'est-ce que je t'avais dit ? » Elle leva les yeux au ciel et lui donna un petit coup dans l'épaule tout en marmonnant : « Oui bon ba c'est bon, tu avais raison... » et le suivit à nouveau dans les coulisses. Elle attendit qu'il récupère ses lentilles et lorsqu'il les mit elle ne put qu'écarquiller les yeux. Le changement était saisissant et le tout rendait incroyablement bien. Elle chuchota : « Tu vas tous les éblouir. » Avec ou sans maquillage, la jeune femme savait que son talent éblouirait à lui seule la salle de spectacle mais ainsi paré, le jeune homme éclipserait tous les autres sans nul doute. « Tu es libre cette semaine ? Je me dis qu'on pourrait continuer cette discussion devant un verre, par exemple. » Le regard de la brune s'illumina, ravie par cette proposition. Lorsqu'il ajouta qu'il ne voulait pas l'accaparer elle lui donna un nouveau coup dans l'épaule. Qu'il pouvait être bête parfois ! Elle lui fit un grand sourire et répondit : « Avec grand plaisir. Je n'osais pas te le proposer. » Elle venait de redébarquer dans sa vie après seize ans d'absence et elle ne voulait pas s'imposer à lui de la sorte. Elle savait qu'il était très occupé et n'avait pas envie qu'il se sente obligé de la voir. La proposition venant de lui changeait cependant tout, et Marley ne se priverait pas de passer plus de temps avec le garçon. Si lorsqu'ils étaient jeunes elle était sa baby-sitter, elle avait désormais l'impression qu'ils pourraient être autre chose : De véritables amis. Elle prit le téléphone d'Eddie qui trônait sur une table et enregistra son numéro de téléphone dedans. Elle lui tendit et taquine lui dit : « Tu n'as plus aucune excuse pour ne pas me contacter. » Elle jeta un coup d'oeil à sa montre et prenant conscience qu'elle devait partir en vitesse si elle ne voulait pas être en retard pour son prochain contrat ajouta : « Je vais devoir filer. Mais si tu savais à quel point je suis heureuse... » Pour ne pas abîmer le maquillage d'Eddie – qu'il enlèverait quand bon lui semblerait – elle déposa un baiser sur le crâne du danseur. Elle rangea son matériel avec une rapidité et une efficacité déconcertantes et commença à partir. Au bout du couloir elle se retourna et lança : « Et Eddie ! A demain ! » la joie de pouvoir dire cela se lisait clairement sur son visage. Savoir qu'elle serait de retour pour le jour J, qu'elle pourrait à nouveau passer du temps en sa compagnie l'emplissait de bonheur. Cette fois-ci, ils n'attendraient pas seize ans avant de se revoir. Elle finit par tourner les talons et sortit du théâtre, le cœur plus léger, l'âme apaisée.
 
  




'Cause girls is players too

Bitches gettin' money all around the world
'Cause girls is players too
What you know 'bout livin' on the top
Penthouse suites, lookin' down on the opps?
Took him for a test drive, left him on the lot
Time is money so I spent it on a watch, hol' on


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