ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ we're just ghosts inside my bed « I don't want to be anywhere else, then anywhere else but here | cause I've got better luck in my head, we're just ghosts inside my bed | I've got better luck in my head, playing poker with the dead »
Le matin où elle s’était réveillée, son téléphone encore dans les mains et un mal de tête irradiant de l’arrière de son crâne, Madison avait oublié l’espace de quelques instants les messages de la veille, les verres de trop. Il ne restait qu’un goût de mauvais vin collé à l’arrière de sa gorge et une angoisse diffuse. Elle avait débloqué son téléphone, et la notification instagram l’avait brutalement ramenée à la réalité. Charlie. Charlie. Elle scrolla dans la messagerie, remarquant à présent ses fautes d’orthographe, son ridicule, et la panique l’envahit petit à petit. Elle plongea sa tête dans l’oreiller, étouffant un énorme soupir. Elle aurait dû être habituée, depuis le temps, aux décisions stupide que la Madison ivre prenait - un nombre tout à fait respectable au vu du nombre de fois où elle se retrouvait dans cet état - mais elle détestait toujours lorsque ces décisons la ramenaient dans son vice le plus caché, celui qui la faisait regarder les instagrams de jeunes femmes queer, de mannequins qu’elle trouvait magnifiques, et, visiblement, reprendre le contact avec sa meilleure amie d’adolescence qu’elle avait pourtant cherché à enterrer au plus profond d’elle. C’était trop tard, maintenant : Madison faignit d’être détendue, s’excusa par message, et quelques minutes plus tard, elle se retrouvait devant les conséquences de ses actions stupides. Elle allait prendre un verre avec Charlie Villanelle.
***
Madison regarde le paysage défiler par la vitre du train qui l’amène jusqu’à Bayside. Elle connait bien le trajet ; elle est venue plusieurs fois dans le coin pour prendre des photos de la banlieue de Brisbane, fascinée par cette vie éloignée du centre, où les familles de classe moyenne vivent dans des maisons qui se ressemblent, avec des jardins bien entretenus et des voitures rangées sagement dans les garages. Elle a toujours l’impression qu’il se cache quelque chose derrière les parterres de fleurs, des secrets et des peines de la vie de tous les jours. Elle sirote une canette de gin tonic dans son siège, calmant ses nerfs dans chaque nouvelle gorgée. Ce n’est pas la première fois qu’elle boit avant de rejoindre d’autres personnes, et elle justifie cet espèce de pre-game solitaire en se disant qu’elle tient trop l’alcool à présent et que si elle veut être dans le même mood joyeux que les autres, il faut qu’elle commence un peu avant. De toute façon, elle a bu du vin à midi, et elle sent encore la tiédeur de l’alcool dans ses veines, celle qui l’a portée tout l’après-midi durant. Elle flotte très légèrement, assez pour être consciente de ce qu’elle fait mais relaxée à l’idée de s’asseoir face à Charlie.
Son coeur rate néanmoins un battement lorsqu’elle voit la silhouette de Charlie arriver - Madison, comme à son habitude, est en avance et l’attend devant le pub, jouant nerveusement avec l’ourlet de sa jupe. Elle se sent fondre dans ses baskets, rétrécir sur place, elle est minuscule, Charlie est immense, et pas seulement parce qu’elle dépasse Madison de quinze bon centimètres, mais parce que son charisme irradie tout l’atmosphère. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs, se dit Madison, et une telle pensée l’inquiète immédiatement. Elle agite sa main pour faire signe à Charlie et se sent ridicule, à nouveau l’adolescente timide qu’elle a été. Ce n’est pas possible, c’est juste un verre avec Charlie, il faut qu’elle se tienne !
« Hey ! » Madison s’exclame, riant à moitié de l’étrangeté de la situation, elle se sent mal à l’aise, mais elle prend brièvement Charlie dans ses bras pour lui dire bonjour. Sa voix est enjouée, et elle réalise que malgré son angoisse, elle est excitée à l’idée de la revoir. Elles ont été si proches, se rappelle Madison. Elle a l'impression de la connaître le souvenir de Charlie par coeur.« T’es encore plus grande, c’est pas possible ! » Lui dit Madison, réfléchissant à voix haute. Elle a les joues qui rougissent de l’euphorie de la situation, de l’anxiété. « Bon, j’espère que je ne t’ai pas survendu ce bar et que ça va te plaire. » Elle fait signe à Charlie de la suivre et elles pénètrent dans le pub à l’ambiance tamisée et chaleureuse. « La première tournée est pour moi, » précise Madison avec un sourire, « pour me faire pardonner des messages de meuf ivre. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Elle retrouve rapidement Madison grâce à son geste de la main, sans nul doute soulagée de ne pas avoir eu à la chercher pendant d’affreuses secondes. Les années les ont séparées, elles ont toutes les deux bien changées depuis l’époque où leur principales conversations tournaient autour de leurs chevaux préférés et autres sujets annexes. Madison est une véritable femme aujourd’hui, dont la vue laisse échapper un sourire ravi à Charlie. Elle a changé mais reste parfaitement reconnaissable, caractéristique de la vie que la jeune policière trouve toujours incroyable et qui ne dépérit pas lorsqu’elle trouve place près de sa vieille amie, sans doute remise de sa soirée alcoolisée maintenant. « Hey ! » Si elle répond d’abord à son signe de la main par un autre, Charlie finit surtout par prendre son ami dans ses bras à son tour, s’abaissant à sa hauteur pour mieux positionner une main rassurante et chaleureuse entre ses omoplates. “Madison.” qu’elle se contente de souffler, comme si elle voulait se prouver à elle-même que ce moment existe bel et bien et n’est pas le fruit de son imagination. Après toutes ces années, elle est bel et bien face à elle à nouveau, en chair et en os, en bonne santé.
« T’es encore plus grande, c’est pas possible ! » Cette réflexion, honnête et sans nuance, arrache un rire tout aussi sincère à la jeune femme. Elle est plus grande que la moyenne, c’est bien vrai, mais si on lui demande, c’est surtout Madison qui est incroyablement petite. Pour peu, elle verrait en elle ces reproductions de bateaux miniatures qui se retrouvent dans des bouteilles, à jamais protégées des affres du temps et des petites mains aussi grasses que maladroites des bambins. “Et toi tu es ravissante.” Un commentaire pour un autre, la blonde rend la pareille avec assurance, sans réfléchir à deux fois à ses propos. Elle est une jeune femme, elle aussi, et c’est une nouvelle étape de vie qui lui va parfaitement au teint. « Bon, j’espère que je ne t’ai pas survendu ce bar et que ça va te plaire. » Charlie connaît déjà bien ce bar, en réalité, mais elle continue de prétendre la découverte uniquement pour plaire à Madison, parce qu’elle semble plus heureuse que jamais à l’idée que la blonde suive ses pas et que cela ne dérange en rien cette dernière. Elle a eu un ex qui travaillait ici, dans ses souvenirs, mais autant dire qu’elle ne s’en souvient plus vraiment ; ses pensées sont bien plus tournées vers le DBD. “J’ai aucun doute là-dessus, t’en fais pas.” qu’elle se permet tout de même d’ajouter, ne voulant pas la laisser avec ses doutes plus longtemps que nécessaire. Et pour cause: Charlie sait déjà qu’elle aime ce bar.
Rapidement assises à une table, c’est à nouveau au tour de Madison de s’empresser de reprendre la parole, avec une certaine urgence. « La première tournée est pour moi, pour me faire pardonner des messages de meuf ivre. » - “Je les ai trouvés attendrissant, tes messages de meuf ivre.” Elle ne veut pas non plus la laisser aller à des remords malvenus, alors Charlie s’empresse encore une fois de reprendre la parole pour lui éviter de s’en faire davantage. Tout le monde a déjà trop bu, tout le monde a déjà eu son téléphone à portée de main dans de tels instants, et Charlie serait bien la dernière à se formaliser de tels moments de vie. “Je suis désolée pour ta gueule de bois, mais heureuse que t’as fait ça. Sans ça, on se serait sûrement jamais revues.” Et finalement, elle ne savait pas avoir envie ou besoin de revoir un aussi vieux visage familier, ce qui lui semble pourtant être une évidence maintenant, alors qu’elle se trouve face à elle, souriante et occupée à détailler tous les nouveaux traits du visage de cette vieille amie. “Ta soirée était pour quelque chose en particulier ? Parce que loin de moi l’idée de juger, mais t’avais l’air d’avoir sacrément bu.” Un sourire au coin des lèvres, la jeune mère se veut curieuse, juste avant de poser ses yeux sur la carte avec un peu plus d’attention pour choisir quel sera son premier verre ce soir ; du reste, elle garde en mémoire que cette tournée n’est que la première et que cette soirée devra en compter au moins deux, parce que c’est ainsi que se font naturellement les choses. “Je suis allée voir ton instagram pro, j’en reviens pas du niveau que tu as maintenant.” Et elle est remontée jusqu’au premier post sur ses réseaux, pour mettre un like à chacun de ses photos, telle la stalkeuse dont elle a sûrement l’air maintenant, juste avant d’annoncer à Madison qu’elle prendra un cocktail à base de vodka - sans grande surprise.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ we're just ghosts inside my bed « I don't want to be anywhere else, then anywhere else but here | cause I've got better luck in my head, we're just ghosts inside my bed | I've got better luck in my head, playing poker with the dead »
« Et toi tu es ravissante. » Madison sent ses poumons se replier sur eux-mêmes, et elle esquisse un sourire, comme si de rien était. Si elle était courageuse, elle répondrait un autre compliment. Mais l’angoisse logée dans sa gorge l’empêche de parler. Pourtant, si elle était honnête, elle dirait à Charlie qu’elle est encore plus belle que dans ses souvenirs, que dans son imagination qui a construit une Charlie adulte toutes ses années où elles n’ont plus été en contact. Madison se demande souvent si Charlie est seulement consciente de l’impact que leur amitié fulgurante a eu sur sa vie. En un an, Charlie a changé profondément la vie de Madison, pour le meilleur comme pour le pire - Madison ressent toujours une bouffée d’anxiété quand elle se souvient de l’intensité des sentiments qu’elle a ressenti pour Charlie, qu’elle blame depuis tout ce temps sur une ferveur adolescente et une imagination un peu trop active. Pour Charlie, elle ne doit être qu’une vieille connaissance d’un temps révolu.
« J’ai aucun doute là-dessus, t’en fais pas. » Charlie la rassure quand Madison évoque à voix haute qu’elle espère que le bar lui plaira. Elle semble plus détendue que Madison, qui a peur du moindre vide et se sent combler les millisecondes de silence, offrant à Charlie payer la première tournée. « Je les ai trouvés attendrissant, tes messages de meuf ivre. » Madison a un petit rire gêné. « Oh, je vois, tu es toujours aussi adorable, » répond-t-elle, avant de rougir de sa propre témérité d’avoir utilisé un mot aussi… Intime. Adorable. Oh, ça, oui. Madison l’avait adoré, dans le sens le plus premier du terme : une adoration proche du culte.
« Je suis désolée pour ta gueule de bois, mais heureuse que t’as fait ça. Sans ça, on se serait sûrement jamais revues. » Charlie a raison : jamais Madison n’aurait eu le courage de le faire sobre. Au fond, elle le sait, l’alcool est son meilleur ami, qui la pousse toujours à être plus forte qu’elle ne sait l’être, un médicament magique qui lui donne toutes les qualités sociales qui lui font défaut. « Oui, je me dis que ça valait bien toutes les gueules de bois du monde ! » Oh, c’est peut-être un trop, se dit Madison, qui se rappelle que l’alcool a aussi cette facheuse tendance à la rendre trop expressive et le vin qu’elle a bu ce midi, suivi de cette canette de gin tonic dans le train, peuvent aussi lui jouer des tours. Elle n’est pas ivre, simplement un peu plus détendue, ses pensées spiralles sous contrôle. « Ta soirée était pour quelque chose en particulier ? Parce que loin de moi l’idée de juger, mais t’avais l’air d’avoir sacrément bu. » « Oh, c’était l’anniversaire d’un ami, » répond Madison d’un air détaché. Le mensonge est si facile que ça en est déconcertant, et elle chasse de son esprit l’étrangeté de sa vie où mentir sur sa consommation d’alcool est devenue une seconde nature. Comment expliquer à Charlie qu’elle a simplement bu chez elle, après une longue journée, une énième dispute avec Louis, et que c’est plus facile de noyer ses émotions plutôt que de les vivre, mais qu’il ne faut pas s’inquiéter, ce genre de choses lui arrivent parfois, souvent, mais qu’elle s’est promis que ça ne durerait pas. Oui, elle réglera son affection un peu trop grandissant pour l’alcool plus tard. Elle a le temps - tout est sous contrôle.
« Je suis allée voir ton instagram pro, j’en reviens pas du niveau que tu as maintenant. » Madison sent ses joues rougir une nouvelle fois. Elle repense à tous les likes de Charlie, et combien chacun lui ont compressé le cœur. Chaque like. « Merci pour les likes, venant de l’une de mes premières modèles photo, ça m’a touché… » Madison, ado, avait pris pleins de photos de Charlie à cheval, mais aussi pendant leurs pyjamas party, les après-midis passées ensemble. Elle se souvient notamment d’un photoshoot improvisé dans un café d’un centre commercial, avec Charlie qui tenait un milkshake rose, adossée contre un mur vert pomme. A l’époque, Madison se trouvait ingénieuse d’avoir l’oeil de repérer les contrastes de couleur et elle était fière de pouvoir prendre son amie en photo, avec l’innocence d’une ado qui s’amuse simplement.
Madison fait signe au serveur et commande les deux cocktails avec un sourire. C’est un nouveau serveur, ce qui la rassure légèrement - elle n’a pas non plus envie d’avoir l’air d’être une habituée, surtout après la remarque de Charlie sur son ivresse. Madison a appris, avec le temps, a bien encadré cette image de jeune fille fêtarde qu’elle peut avoir, pour ne jamais trop alerter les autres.
« Bon, maintenant que tu as vu toutes mes photos et que tu sais tout mon travail, c’est à toi d’enfin me dire ce que tu fais, le suspense est à son comble ! Est-ce que je peux essayer de deviner ? » Elle fronce ses sourcils, faisant mine de réfléchir. « Trois essais, d’acc ? » Elle demande avec un petit sourire. Elle sait que Charlie a sûrement changé, mais elle se souvient de l’adolescente solaire qu’elle était, toujours prête à l’aventure, poussant Madison à sortir de sa coquille. Elle était maladroite - Madison se souvient notamment d’après-midi passés à faire de la patisserie et à en mettre partout dans la cuisine - mais elle avait un charisme et une confiance en elle qui avait toujours impressionnée la timide Madison. « Championne équestre ?... Pâtissière ?... Ou… Comptable ?! » Elle éclate de rire, se souvenant de devoirs de maths fait ensemble en ronchonnant, allongée sur le sol de la chambre de Madison. « Ne me dis pas comptable Charlie… » Implore-t-elle tandis que le serveur revient avec leurs deux verres.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Oh, je vois, tu es toujours aussi adorable, » Et alors que Madison se confond en honte et en gêne, Charlie s’amuse au contraire de la situation, en jouant même alors qu’elle fait balancer ses cheveux en arrière, comme pour dire ‘je sais, voyons’ alors qu’elle n’en pense pas un traître mot. Elle joue seulement des apparences mais ne le pense pas réellement, ayant passé l’âge de ne jurer que par son physique, ni même par son caractère. D’autres sujets ont pris une infinie importance dans sa vie, reléguant ces deux-là au dernier plan ou presque de ses préoccupations. « Oui, je me dis que ça valait bien toutes les gueules de bois du monde ! » - “Toutes ? A ce point ?” Elle assume avoir été heureuse que la Madison pompette lui envoie quelques messages, mais elle n’aurait pas été jusqu’à dire que cela valait absolument tous les maux du monde. Après tout, elles sont deux vieilles amies qui se retrouvent, ce qui est une bonne chose sans pour autant être un miracle. Des personnes qui se perdent de vue et se retrouvent ensuite, cela arrive sans doute tous les jours, pas vrai ? « Oh, c’était l’anniversaire d’un ami. » Elle hoche la tête, se contentant donc de cette explication. Les anniversaires sont toujours une bonne raison pour faire la fête, et surtout une parfaite excuse. Celui-ci devait être celui d’un très bon ami à elle, à en juger par tout l’alcool qu’elle a dû boire. “Il en a de la chance. Il devait être bien entouré.” Charlie finit donc par ajouter, sans en penser davantage.
Plus à l’aise que jamais, Charlie passe d’un sujet à un autre tel un caméléon, abordant maintenant le sujet des photos que Madison poste sur Instagram, comme tous les artistes du XXIe siècle. « Merci pour les likes, venant de l’une de mes premières modèles photo, ça m’a touché… » Cette fois-ci, le signe de la main qu’elle esquisse n’a rien de surjoué alors qu’elle tente de lui faire comprendre qu’elle n’a rien de particulier, premier modèle ou non. “C’était y’a une vie de ça, ça compte plus vraiment.” Oh, elle est toujours heureuse d’avoir partagé ces quelques instants de vie à ses côtés, mais aujourd’hui elles ont toutes les deux bien changées et Madison est devenue une véritable photographe, plus seulement une passionnée qui avait besoin d’un peu d’aide pour s’exprimer. “Tu les a gardées quelque part ?” Charlie n’en ferait sans doute rien de plus aujourd’hui, elle se demande simplement si elle aurait de quoi nourrir une certaine nostalgie, pourtant déjà certaine qu’elle n’a rien gardé de ce temps là.
« Bon, maintenant que tu as vu toutes mes photos et que tu sais tout mon travail, c’est à toi d’enfin me dire ce que tu fais, le suspense est à son comble ! Est-ce que je peux essayer de deviner ? » Pour peu, Charlie aurait presque pu oublier ce jeu-là, jouant en réalité pour la première fois aux devinettes en ce qui concerne son métier. Pour autant, elle mentirait si elle disait que cela ne l’amuse pas énormément, surtout alors que Madison se prête parfaitement au jeu, même si elle en érige les règles elle-même. Peu importe: trois essais seront plus que nécessaires pour tenter de deviner son métier, surtout alors que Charlie ne lui a pas laissé le moindre indice à sa disposition. La blonde hoche la tête et la laisse donc mener la danse, leurs verres arrivant rapidement, juste au bon moment pour qu’elle puisse noyer son sourire derrière les lèvres qu’elle entoure autour de sa paille. « Championne équestre ?... Pâtissière ?... Ou… Comptable ?! Ne me dis pas comptable Charlie… » Ce n’est plus seulement son sourire qu’elle cache derrière la paille mais bel et bien son rire, maintenant. Comme prévu, elle n’a absolument pas visé juste et comme prévu, cela amuse profondément Charlie qui, pour peu, regretterait presque qu’elle ne se soit octroyée que trois essais. “J’ai arrête l’équitation un peu après qu’on se soit perdues de vue. C’est pas important, mais je te le dis quand même.” Parce qu’elles ont beaucoup de choses à rattraper, alors Charlie profite de tous les moments qui s’offrent à elle pour tenter de combler les immenses vides et périodes de creux dans leurs histoires. “Mais rien de tout ça, non. Je suis devenue policière.” Et le sourire qu’elle affiche n’est plus simplement amusé, maintenant, il est surtout immensément fier. “J’espère que tu joues pas à la tueuse en série entre deux séances photos, parce que ça me mettrait dans la merde.” L’allégresse reprend aussitôt alors qu’elle sait très bien Madison incapable de faire du mal à qui que ce soit. Elle s’en veut lorsqu’elle ne tient pas la porte assez longtemps, alors imaginez. "Ça passe le test ? J’espère que ça valait le coup de jouer le suspens, parce que c’est tout ce que j’avais sous le coude, je crois.” Et son téléphone s’allumant à cause d’une notification la fait mentir alors que les jumeaux sont encore et toujours son fond d’écran. Mais puisqu’elle a posté des photos d’eux sur son propre Instagram, elle estime que la surprise n’est en pas une, surtout alors qu’ils fêteront déjà leur troisième bougie le mois prochain. Ils sont si grands et elles, elles ont tellement changé. “Je suis tellement heureuse de te revoir.” Elle confie à nouveau tel un écho, son regard planté dans le sien alors qu’elle prend une gorgée de plus de son verre.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ we're just ghosts inside my bed « I don't want to be anywhere else, then anywhere else but here | cause I've got better luck in my head, we're just ghosts inside my bed | I've got better luck in my head, playing poker with the dead »
Alors que Madison évoque les photos qu'elles ont pris ensemble, Charlie répond avec amusement : « C’était y’a une vie de ça, ça compte plus vraiment. Tu les a gardées quelque part ? » Oh, si elle savait, se dit Madison. Elle a beaucoup de souvenirs de Charlie, les photos, la couronne de marguerites qu'elle lui a faite un jour qu'elles traînaient au parc et que Madison a rangé dans une petite pochette en mèche dans une boîte à souvenirs sous son lit, à côté de son agenda dans lequel Charlie écrivait des mots et d'un tas de memorabilia de l'adolescence de Madison. « Bien sûr ! Pour quand on fera une retrospective sur mon travail, » plaisante-t-elle. Madison a encore ses journaux intimes dans lequel elle parle de Charlie, écrivant avec des codes, terrifiée à l'idée que sa famille tombe dessus et puisse lire ce qu'elle ressent, ces sentiments qu'elle comprenait à peine à cet âge-là, seulement consciente qu'ils ne plairaient pas à ses parents s'ils l'apprenaient. Aujourd'hui, elle cerne mieux ce qu'elle a vécu, et se dit que Charlie a sûrement été la première personne dont elle a été amoureuse ; mais elle repousse constamment cette pensée et n'ose même pas se demander si cela a été réciproque. Charlie était probablement une adolescente hétérosexuelle affectueuse, rien de plus, et c'était la perversité intérieure de Madison qui avait coloré leurs échanges. Aujourd'hui, elle ne sait plus rien de Charlie, grâce à cette distance qu'elle a imposée et que la grande blonde évoque au détour d'une phrase :
« J’ai arrête l’équitation un peu après qu’on se soit perdues de vue. C’est pas important, mais je te le dis quand même. »
Perdues de vue. C'est sûrement ce que Charlie croit, une erreur, et non une volonté de Madison qui avait tenu tête à ses parents lorsqu'ils avaient voulu la réinscrire à l'équitation, l'une des premières fois de sa vie où elle s'était mise ouvertement en opposition avec eux. Elle se souvenait vaguement avoir ignoré quelques messages de Charlie, avoir cherché des excuses jusqu'à que petit à petit le temps fasse son travail. Elle se demande d'ailleurs ce dont Charlie se rappelle au sujet de cette rupture amicale - la culpabilité n'a en tout cas jamais quitté Madison, qui sait avoir ruiné une amitié si importante. Mais elle n'a aucun doute sur le fait que Charlie est passée outre et que cette histoire n'est plus qu'une broutille d'adolescence.
« Mais rien de tout ça, non. Je suis devenue policière. » Madison sent ses yeux s'agrandir sous la surprise qu'elle n'arrive pas à cacher. Charlie, l'adolescente rebelle, est devenue policière ?! « J’espère que tu joues pas à la tueuse en série entre deux séances photos, parce que ça me mettrait dans la merde. » Madison éclate de rire et répond : « Ne t'inquiète pas, seulement un ou deux cadavres dans mon placard, mais qui n'en a pas ?! » Le placard... Un joli petit lapsus, se dit Madison malgré elle, blâmant l'alcool qu'elle a pu avant de venir et qui détend déjà ses pensées. Elle se garde bien d'ajouter, cependant, qu'il était probable que Charlie l'arrête en état d'ivresse sur la voie publique.
« Ça passe le test ? J’espère que ça valait le coup de jouer le suspens, parce que c’est tout ce que j’avais sous le coude, je crois. » « Je n'aurais jamais pu deviner, » dit Madison, presque admirative de l'évolution de son ancienne meilleure amie. Elle a l'air parfaitement accomplie, étrangement mature et adulte. Son téléphone s'allume sous le coup d'une notification, et Madison jette malgré elle un coup d'oeil, remarquant avec surprise un homme sur le fond d'écran. Elle tique, mais relève les yeux et continue : « Je pense que la Charlie de 14 ans non plus, d'ailleurs... C'est fou ! Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer là-dedans ? J'avais plutôt un souvenir de toi à tenir tête à l'autorité, » plaisante Madison.
L'autorité étant principalement, à l'époque, le prof d'équitation. Mais il est évident que Charlie a changé. Madison se demande à quel point ses souvenirs sont fidèles ou pollués par les sentiments qu'elle avait eus, ou qu'elle s'était imaginés, sûrement...
« Je suis tellement heureuse de te revoir. » Le regard de Charlie déstabilise Madison - l'espèce de quelques secondes, elle se souvient de la façon qu'elles avaient de se regarder, se prendre dans les bras, les gestes maladroits d'adolescentes qui semblaient lourd de sens ; Madison se plait à imaginer un instant qu'elle n'a rien inventé et que le lien si fort qu'elle avait ressenti était réciproque et bien au-delà de l'amitié. « Moi aussi, » répond-t-elle dans un écho proche du murmure. Elle s'apprête à dire autre chose, mais le téléphone de Charlie s'allume à nouveau et Madison ne peut cette fois-ci pas contenir sa curiosité : elle se souvient de leur proximité adolescente, mais en réalité... Ne s'est-elle pas imaginée des sentiments de la part de Charlie ? « Tu... Hm.. C'est ton copain ? » Demande Madison en pointant l'écran du téléphone en essayant d'avoir l'air détachée.
@"Charlie Villanelle"
every night's another reason why I left it all
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
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Dernière édition par Madison Kwanteen le Jeu 15 Déc 2022 - 0:46, édité 1 fois
Si elle s’attendait effectivement à un certain élan de nostalgie en retrouvant Madison, Charlie ne s’attendait pourtant pas à ce qu’il soit aussi important, et aussi troublant, sans doute, peut-être. Il n’y a rien de mauvais là-dedans ; au contraire, c’est dans ce genre d’instant qu’elle regrette d’avoir dû grandir un jour et de ne plus pouvoir revenir en arrière. « Bien sûr ! Pour quand on fera une retrospective sur mon travail, » Elle en plaisante de façon évidente, et le rire que Charlie ajoute suite à ces quelques mots continue de faire prospérer la douce ambiance insouciante entre les deux jeunes femmes retrouvées. “Tu as déjà fait des expositions ? Parce que, que tu me répondes par oui ou par non, je veux mon invitation pour la prochaine.” Et ce, que les photos la montrant soient exposées ou non. Ce n’est pas le narcissisme qui pousse la blonde à s’intéresser à la situation, loin de là. Elle se contente d’être heureuse pour son amie, et curieuse par la même occasion.
Puisqu’elle lui avait promis une réponse à la question, Charlie ne la laisse pas attendre plus longtemps avant de lui annoncer quel est désormais son métier. Il la passionne et la rend fière, deux choses qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir associer tant elle a longtemps été perdue dans les méandres de l’université. Et comme prévu, toute la surprise du monde se lit sur les yeux arrondis de la jeune femme, nouvelle réaction qui pousse Charlie à sourire, cachant maladroitement sa réaction en repliant ses lèvres l’une contre l’autre. « Ne t'inquiète pas, seulement un ou deux cadavres dans mon placard, mais qui n'en a pas ?! » - “Un ou deux ? Ça vaut pas le déplacement, en effet.” Elle s’en moque à son tour, de toute façon bien consciente que Madison a un trop bon fond pour ne serait-ce oser penser du mal d’autrui. Ce n’est pas ce genre de scène digne d’un film hollywoodien où le tueur que tout le monde recherche est simplement en train de discuter allègrement avec l’inspecteur principal de l’enquête, et son meilleur ami. Il n’y a rien de tout ça entre elles, sauf peut-être le fait qu’elles auraient pu être qualifiées de meilleures amies, il y a une vie de ça. « Je n'aurais jamais pu deviner, » L’effet de surprise a parfaitement fonctionné, alors, bien que cela n’ait pas grand-chose d’une surprise: Charlie elle-même aurait été capable de se penser policière, il y a de ça quelques années à peine. « Je pense que la Charlie de 14 ans non plus, d'ailleurs... C'est fou ! Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer là-dedans ? J'avais plutôt un souvenir de toi à tenir tête à l'autorité, » Et ce n’est pas Anwar qui pourrait dire qu’elle a changé d’un iota, sûrement. Ce qui n’est pas une chose dont elle est fière, en réalité, parce qu’elle aurait aimé avoir la maturité de ne pas remettre en question toute sorte d’autorité dont les décisions lui déplaisent. “Je travaillais en tant qu’assistante, juste pour avoir un petit job à côté, tu sais. Et le reste… Ça s’est un peu fait naturellement. Maintenant, ça me semble être le plus logique et naturel.” Parce qu’elle adore son métier, chose qu’elle lui a déjà dit et répété. Elle espère le faire toute sa vie et évoluer au sein de celui-ci, pour prouver qu’elle vaut quelque chose et qu’elle peut aider beaucoup, beaucoup de personnes. Elle ne dénigre pas le travail de Madison, loin de là, mais aujourd’hui elle serait par exemple bien incapable de se contenter d’un travail sans véritable conséquence sur le monde ou autrui. Mais à défaut, elle est très heureuse de découvrir tout ce que son amie est capable de faire avec un appareil photo à la main. “Mais je te rassure: mon binôme a vraiment envie de me tuer, parfois. Ok, souvent en fait.” Elle le lui annonce dans un sourire tout en sachant que cette guéguerre est la première à être oubliée dès qu’ils doivent travailler avec Anwar.
« Tu... Hm.. C'est ton copain ? » Elle pointe l’écran de Charlie du bout du doigt alors que cette dernière fait plutôt remonter son regard dans celui de Madison, sincèrement curieuse, et sans doute quelque peu prise de court. Elle n'est pas surprise de sa question, mais bien du fait qu'elle puisse en douter - comme si cela coulait de source pour quiconque. “Oh, oui.” Charlie annonce donc rapidement, dans un sourire simple. “Il s'appelle Cameron.” Et il n'est son petit-ami que depuis très peu de temps, alors qu'il a joué un rôle d'ami pendant de longs mois avant cela ; vous voyez, donc, que Charlie ne tombe pas amoureuse du premier venu. Il est différent et il la rend heureuse. “Je pensais que tu l’avais vu sur mon Instagram. Enfin, c’est pas un reproche ; juste, je veux pas que tu penses que je te le cachais.” Après tout, elle n’aurait aucune raison de nier l’existence de son petit-ami, surtout face à Madison à qui elle ne cache rien. Pas vrai ?
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ we're just ghosts inside my bed « I don't want to be anywhere else, then anywhere else but here | cause I've got better luck in my head, we're just ghosts inside my bed | I've got better luck in my head, playing poker with the dead »
« Tu as déjà fait des expositions ? Parce que, que tu me répondes par oui ou par non, je veux mon invitation pour la prochaine. » Madison se demande si Charlie est simplement polie, mais ses yeux pétillent avec une sincérité charmante, il semble qu’elle souhaiterait vraiment venir, et Madison sent ses joues qui rougissent légèrement. Adolescente, elle n’aurait jamais imaginé grandir ainsi, devenir photographe, et que sa meilleure amie qu’elle aimait tant pourrait venir voir ses œuvres. Mais il y a beaucoup de choses que la jeune Madison n’aurait jamais imaginé - s’éloigner de Charlie, pour commencer, son identité refoulée, sa relation avec l’alcool, avoir un petit-ami. Elle pense à Louis, tout à coup, et réalise qu’elle ne veut pas en parler, qu’elle ne veut pas qu’il existe. Elle veut rester dans une petite bulle avec Charlie. « J’ai déjà été exposée avec plusieurs personnes, oui, » avoue Madison avec un sourire. « et je suis en discussion pour exposer dans une galerie à Toowong. Je… On pourra y aller ! » Dit-elle avec enthousiasme, légèrement anxieuse de s’emballer.
C’est le problème, à force d’être elle-même trop polie, elle ne sait jamais si les autres sont simplement comme elle, à tout accepter, ou s’ils sont sincères. Elle a toujours eu la sensation que Charlie était quelqu’un qui se posait moins ces questions, qui ne savait qu’être elle-même avec les autres, mais avec du recul, elle se dit que l’adoration qu’elle lui portait l’a idéalisée.
« Je travaillais en tant qu’assistante, juste pour avoir un petit job à côté, tu sais. Et le reste… Ça s’est un peu fait naturellement. Maintenant, ça me semble être le plus logique et naturel. » Madison hoche la tête d’un air entendu : elle comprend ce sentiment, celui d’avoir trouvé une voie, de ne pas pouvoir faire autrement. Ses parents auraient pourtant adoré qu’elle puisse se contenter d’un autre métier. Ils lui parlent toujours d’argent, parfois un peu d’utilité, ce qui pique l’égo de Madison. Elle ne prétend pas changer le monde avec ses photos, mais elle est convaincue de l’importance de l’art dans la société, sur les autres - les sentiments que l’art lui provoquent sont une telle source de joie, depuis toujours, qu’elle est la première à savoir combien l’art peut sauver les autres, au sens parfois littéral. Sa passion la maintient hors de l’eau - elle ne boit pas lorsqu’elle travaille, n’est-ce pas un signe ? « Mais je te rassure: mon binôme a vraiment envie de me tuer, parfois. Ok, souvent en fait. » Madison éclate de rire et ajoute, emportée par l’alcool qu’elle a bu avant de venir et qui commence à délier sa langue : « Oh, non, ça doit être génial d’être en duo avec toi ! En tout cas, en équitation, tu étais la meilleure partenaire. »
Elle se souvient de courir aux écuries avec Charlie, de préparer les chevaux, installant les selles, les brossant, la façon que Charlie avait de toujours la motiver quand Madison angoissait. Elles avaient formé un duo fusionnel, enchainant les pyjama party après les long après-midis au club, riant en mangeant des bonbons et en se confiant leurs secrets. Madison se souvient de la lumière de ses guirlandes qui éclairaient le visage de Charlie, son sourire, les ombres de ses cils sur ses paupières et combien cette vision lui coupait toujours un peu le souffle. Toute sa vie, Madison s’est demandée si elle s’était imaginée des choses, si les sentiments étaient réciproques. Face à Charlie, dans le bar aux ampoules tamisées, elle veut croire qu’elle a raison, que c’était vrai.
Et puis, l’écran de Charlie s’illumine, le visage d’un jeune homme regarde Madison. Et elle le regarde, lui aussi. Et elle sent ses organes qui se replient sur eux-mêmes.
« Oh, oui. Il s'appelle Cameron. » Oui, oui, bien sûr… Elle soutient le regard de Charlie, sourit, ignore le vide qui avale tout l’air dans ses poumons. Elle bénit ses parents, pour une fois, de l’avoir éduquée à maintenir les apparences quoi qu’il en coûte : elle peut sourire et avoir l’air enjouée, ne rien laisser - trop - transparaître, si ce n’est une surprise qui semble naturelle, une simple surprise d’un air de dire “oh, je ne savais pas !” et non la surprise qui donne la nausée à Madison qui voit son stupide petite illusion s’écrouler. « Je pensais que tu l’avais vu sur mon Instagram. Enfin, c’est pas un reproche ; juste, je veux pas que tu penses que je te le cachais. » Madison agite ses mains : « Désolée, j’avais vraiment beaucoup bu ce soir-là, je suis bête, je n’ai pas fait attention. » Pourquoi est-ce que Charlie lui aurait caché, ça n’a aucun sens. On ne cache pas ses copains et Charlie ne doit rien à Madison, surtout pas de ce côté-là, se résonne Madison. Elle lui fait un grand sourire. « C’est moins surprenant que Charlie policière, » ajoute-t-elle, mentant sans difficulté. Elle a appris, depuis toute petite, à repousser tous ses sentiments envers les filles, à ne jamais rien laisser voir. Elle voit une longue gorgée de son verre. « Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » Elle continue, pour la forme : « Il te traite bien j’espère ! » Madison manque de rajouter : parce qu’il en a, de la chance, d’être ton copain, mais elle s’arrête de peur de se trahir. Elle pense à son fond d’écran de téléphone, une simple photo qu’elle a prise d’une rue de Brisbane, tard le soir, avec ses devantures de bars illuminées, des silhouettes floues, sans visages fixes - un écran vide de toute trace de Louis, son petit-ami. Elle n’est pas comme Charlie, se dit-elle tristement. Ou plutôt : Charlie n’est pas comme elle.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Charlie ne feint pas son intérêt pour l’art et la passion de Madison. Tout ce qui passionne ses amis la passionne à son tour, c’est une vérité générale évidenteà ses yeux. Pour elle, il est facile de s’extasier devant des photographies, bien plus que devant d’autres hobbies parfois plus particulier (la collection de coquillages, par exemple, ne l’a amusée que quelques secondes à peine). Elle admire d’autant plus tout le travail que son amie a executé au fil des années et à quel point sa technique s’est perfectionnée et son oeil affiné. Elle est une véritable pro, maintenant, et elles n’ont plus rien d’enfants. « J’ai déjà été exposée avec plusieurs personnes, oui, et je suis en discussion pour exposer dans une galerie à Toowong. Je… On pourra y aller ! » Mais elle parle toujours avec l’excitation d’une enfant, cependant, ce qui attendrit évidemment Charlie sans qu’elle ne puisse penser à ses réactions. “Avec plaisir, le moment venu.” L’idée ne quittera pas son esprit maintenant que Madison vient de l’y implanter, c’est certain.
A son tour, elle parle du métier qui est aujourd’hui le sien et qui est aussi celui que personne n’aurai pu l’imaginer faire, il y a de ça quelques années encore. Les tests psychologiques ont parlé d’eux-mêmes, ils la disaient très peu naturellement faite pour un tel travail. Et pourtant, elle s’est battue, elle a pris sur elle, elle a fait au mieux. Sans doute n’est-elle pas la meilleure de sa promotion, mais elle est bien assez investie et douée pour mériter son travail et aider Anwar dans leurs tâches, en tant que binôme. Elle l’aide lui, et elle aide ceux qui franchissent la porte du poste de police: c’est tout ce qu’elle demande. Elle n’a pas de rêves de grandeurs, seulement de stabilité. « Oh, non, ça doit être génial d’être en duo avec toi ! En tout cas, en équitation, tu étais la meilleure partenaire. » Sa réponse, particulièrement singulière, laisse Charlie en rire sur l’instant. Elle s’attendait effectivement à ce que Madison aille en ce sens, au moins par politesse, mais pas qu’elle y mette autant de sa personne. “Tu m’as pas l’air bien objective, si tu veux mon avis.” qu’elle se contente de répondre avec douceur, le monde de l’équitation étant bien loin de celui de la police.
Lorsque son téléphone s’illumine, ce n’est pas un message de son petit-ami, bien sûr. Il ne lui en envoie que très peu et elle est bien souvent vouée à parler seule, pourtant consciente qu’il n’est pas aussi enclin aux démonstrations d’affection ou aux grandes discussions, comme elle peut l’être de son côté. Elle accepte, elle encaisse, elle se dit qu’il finira bien par changer, de toute façon: elle n’a pas le choix que de s’accrocher à ses espoirs, et à défaut de parler à son petit-ami autant qu’elle le voudrait, elle parle de lui à autrui. « Désolée, j’avais vraiment beaucoup bu ce soir-là, je suis bête, je n’ai pas fait attention. » Elle s’excuse platement comme si elle avait commis la pire des atrocités et Charlie a comme simple réflexe de prendre les mains de Madison entre les siennes, pour la rassurer ou au moins tenter de, alors qu’en parallèle elle esquisse un sourire plus grand que jamais. “Y’a pas de mal, vraiment, ne t’en fais pas.” Et elle en pense chaque mot. « C’est moins surprenant que Charlie policière, » Non, effectivement. Elle recherchait l’affection d’autrui quand elles se connaissaient, et elle continue de le faire aujourd’hui encore, simplement à un niveau différent. « Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » - “Quelques mois à peine. C’est tout récent.” Et c’est une raison supplémentaire pour laquelle elle n’est pas etonnée que Madison ne soit pas au courant: très peu de personnes le sont pour l’heure encore, même si elle en informe peu à peu ses proches avec une joie non dissimulée. « Il te traite bien j’espère ! » Ses mains ont lâché les siennes depuis plusieurs secondes maintenant, ce qui permet à Charlie de se redresser sans mal, et peut-être même à bomber un peu le torse au passage. “Il est merveilleux.” Et elle, elle est tout sauf objective. “Je te le présenterai, si tu veux. Ou on pourrait même faire une soirée entre couples, si jamais... ?" Si jamais elle a un petit-ami, à commencer par là. Charlie a écumé son Instagram mais elle n'a rien vu, pour autant elle n'aurait aucun mal à comprendre que d'autres se montrent plus réservés en ce qui concerne leur vie privée et sentimentale. "Enfin, on peut toujours se prévoir des trucs que toutes les deux. Je l'inclus pas dans tout ce que je fais, c'est promis." Elle reprend dans un rire, voulant lui assurer que maintenant qu'elles se sont retrouvées, elles ne risquent plus de passer autant de temps loin l'une de l'autre.
Cleo Baker
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ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ we're just ghosts inside my bed « I don't want to be anywhere else, then anywhere else but here | cause I've got better luck in my head, we're just ghosts inside my bed | I've got better luck in my head, playing poker with the dead »
Madison se concentre pour rester enjouée, pour cacher l’immense vide qui aspire sa poitrine. Elle est habituée à maintenir la face, ce n’est pas la première fois, et elle se remercie d’être assez ivre pour désaturer ses émotions ; elles deviennent un simple couteau émoussé qui ne la taillade pas. Elle penche la tête pour mieux voir la photo du téléphone de Charlie, elle sourit avec enthousiasme. Elle a joué à ce jeu avant, elle sait ce qu’elle fait. Mais le faire devant Charlie lui coûte plus qu’elle ne l’imaginait. Elle réalise que depuis des années, elle se raconte cette histoire d’adolescente, cet espèce de crush commun inavoué, ces moments volés ensemble où Charlie la regardait en biais et lui souriait d’un air qui semblait tout savoir. Naïvement, Madison a longtemps pensé que Charlie a été sa première histoire d’amour, en quelque sorte. Elle réalise à present qu’elle s’est simplement raconté l’histoire qu’elle voulait voir ; la déception est comme un verre en crystal qui s’explose sur le sol, et Madison tente d’ignorer les débris tandis qu’elle continue la discussion.
« Il est merveilleux. » Madison hoche la tête avec un sourire. Elle n’a jamais utilisé ce mot pour décrire Louis à quelqu’un d’autre et elle se sent coupable, surtout vis-à-vis de son petit ami qui n’est que patient et aimant avec elle malgré les propres démons qu’il affronte… Enfin, patient. Pas sur tous les sujets, se dit-elle en pensant à leurs dernières disputes, mais elle les chasse de son esprit. Elle sait que dans cette relation, c’est elle le problème, qu’elle fait du mal à Louis malgré tous les efforts qu’elle fait pour être la bonne petite amie. Elle s’imagine qu’avec le temps, quelque chose basculera. Mais rien ne bouge - ou plutôt, ils bougent, elle s’enfonce, entraînant Louis avec elle. « Je te le présenterai, si tu veux. Ou on pourrait même faire une soirée entre couples, si jamais... ? » Ah, voilà. C’est l’heure d’être la meilleure actrice, se dit Madison. Parler de Louis, être heureuse à l’idée de faire des double dates avec Charlie et son copain. C’est stupide, pourtant, on ne peut pas dire que Madison ait encore des sentiments pour Charlie - elle ne s’autorise pas ce genre d’écart avec les filles, de toute façon - mais elle déteste l’idée de devoir crever cette petite bulle qu’elles viennent à peine de retrouver. Mais en même temps, se dit Madison, cette bulle n’a jamais vraiment existé. Ou plutôt, Madison l’a sûrement fantasmé en quelque chose qu’elle n’a jamais été. « Enfin, on peut toujours se prévoir des trucs que toutes les deux. Je l'inclus pas dans tout ce que je fais, c'est promis. » Madison sourit, touchée. Charlie semble sincèrement ravie d’inclure Madison dans son quotidien, comme si elles ne s’étaient jamais séparées. Pourtant, cela fait plus de dix ans qu’elles ne se sont pas parlées. Mais Charlie semble confiante, affectueuse, et le coeur de Madison s’emballe un peu. Elle inspire, dévérouille son téléphone et cherche une photo de Louis pour montrer à Charlie. « Il s’appelle Louis, ça fait un an et demi qu’on est ensemble. Mais il était déployé dans l’armée pendant quasiment toute la durée de notre relation, il est revenu en septembre… » Explique-t-elle. Ne pourrait-elle pas juste dire qu’il est merveilleux, comme l’a fait Charlie pour son petit-ami, se maudit Madison. « Mais oui, on pourra prendre un verre tous ensemble ! Enfin, Louis est un peu fragile depuis son retour, ce n’est pas toujours facile pour lui de rencontrer d’autres personnes. Donc ça dépendra de lui, je suppose, » dit-elle avec un petit sourire d’excuse. Elle prépare le terrain, se dit-elle, pour justifier de ne jamais présenter Charlie à Louis, et inversement. Elle n’a absolument pas envie que ces deux mondes se rencontrent. Pas pour l’instant. Elle continue : « Mais moi, je serais ravie de rencontrer Cameron ! » Elle est tellement habituée à s’auto-convaincre que Madison n’a pas l’impression de mentir, elle sent qu’elle adresse un sourire sincère à Charlie. « Et je serais ravie de prévoir des trucs que toutes les deux aussi. La prochaine fois, c’est toi qui m’amène dans ton bar préféré, d’acc ? » Propose-t-elle avec entrain.
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Elle parle de Cameron, elle tente d’inclure Louis, elle se confie à Madison comme si elles avaient toujours été amies sans aucune pause. C’est du Charlie tout craché que de se voiler la face et faire comme si de rien n’était ; c’est sûrement ce qu’elle sait faire de mieux en ce monde, finalement. Sourire, paraître, jouer de ses mèches blondes, boire un verre de plus. Recommencer. « Il s’appelle Louis, ça fait un an et demi qu’on est ensemble. Mais il était déployé dans l’armée pendant quasiment toute la durée de notre relation, il est revenu en septembre… » La jeune femme ouvre la bouche de surprise, étonnée par cette profession qui n’est pas commune, mais surtout étonnée que Madison et ses convictions se soient prises en amour pour un militaire. Étonnée, surtout, de la force de leur couple, eux qui ont réussi à le faire subsister malgré la distance, les difficultés et sûrement la peur inhérente à la condition quotidienne dudit Louis. Ils en ont, du courage. “Ca ne doit pas être facile. Vous devez être vraiment amoureux.” Et elle le pense, bien sûr, parce que le tableau est parfait et qu’elle n’a tout simplement aucune raison de douter des mots de son amie: pourquoi mentirait-elle ? Bientôt, elle rencontrera même sûrement l’homme qui a fait chavirer son cœur, ce grand chanceux qui la rend heureuse à son tour.
« Mais oui, on pourra prendre un verre tous ensemble ! Enfin, Louis est un peu fragile depuis son retour, ce n’est pas toujours facile pour lui de rencontrer d’autres personnes. Donc ça dépendra de lui, je suppose, » Charlie hoche rapidement la tête pour soulager son amie et lui faire comprendre qu’elle comprend que la situation puisse être délicate. Après tout, le terme de ptsd est devenu commun et connu de tous, aujourd’hui, et quand bien même elle n’en connaît pas parfaitement les causes ou les conséquences, elle peut aisément s’en faire une idée générale et, de fait, en dégager ce à quoi ressemble certainement la vie de son petit ami aujourd’hui. “Ne t’en fais pas, on a tout le temps du monde. Et puis, après tout ce temps, t’as bien le droit de vouloir le garder un peu pour toi.” La blonde reprend avec amusement, sa blague étant évidente et le sous-entendu tout autant: ils ont besoin de se retrouver et de profiter du temps perdu, peu importe la façon dont les choses se font. Elle trouve ça naturel et ne la juge pas de vouloir profiter un peu et passer du temps auprès de l’homme qu’elle aime, lui qui a vécu si longtemps loin d’elle. « Mais moi, je serais ravie de rencontrer Cameron ! » - “On trouvera du temps pour boire un verre. On se tient au courant.” Elle répond tout simplement, déjà heureuse à l’idée de lui présenter cet homme qui illumine son quotidien depuis près d’un an déjà, et tout particulièrement depuis les quelques semaines qu’ils viennent de passer en tant que couple. Maintenant qu’elle a retrouvé Madison, elle ne laissera plus le silence s’imposer entre elles. « Et je serais ravie de prévoir des trucs que toutes les deux aussi. La prochaine fois, c’est toi qui m’amène dans ton bar préféré, d’acc ? » Plus souriante que jamais, Charlie répond donc du tac au tac, même si son esprit est déjà occupé à prévoir un millier de plans sur la comète. “Evidemment.” D’acc.