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Message(#)(Zoeya #3) I'm sorry... EmptyJeu 3 Nov - 22:18

i'm sorry... - ft  @Freya Vranken #3  

25 décembre 2021. Rien ne va. Plus rien ne va à vrai dire. Et ça depuis des mois, et les choses n’ont eu de cesse de s’aggraver ces dernières semaines. A commencer par cette fuite début novembre, un acte irréfléchi et immature de sa part, surtout en étant mère d’une petite fille de quelques mois. Les reproches de son entourage qui s’en sont suivi, des reproches que Zoya n’a pas accepté quand elle pensait être dans son droit et surtout eux dans leurs torts en se mêlant de ce qui – à son sens – ne les regardait pas. Au point d’en venir à se fâcher avec tout le monde, de ne plus avoir de repères, de personnes sur qui comptaient parce qu’elle a mal agi, à un moment de sa vie où, pourtant, c’est tout ce dont elle avait besoin. Mais pas prête à le reconnaitre, elle s’est mis tout le monde à dos au point de prendre une des pires décisions de sa vie : abandonner sa fille. Parce qu’il n’y a pas d’autres mots quand c’est uniquement ce qu’elle a fait en laissant Chloe dans les bras du père de sa fille en ce début de mois de décembre. Partie pendant trois semaines à quelques heures de route de Brisbane, un besoin irrépressible de s’éloigner de tout, pensant que cela serait la solution à tous ses problèmes, c’est finalement un immense mur qu’elle a fini par se prendre en pleine figure. La réalité des choses surtout, la prise de conscience que son acte était irréfléchi – comme toujours – et inadapté, décidément pas le bon. Comment a-t-elle pu en arriver à faire une telle chose ? Elle qui a grandi dans une famille aimante, qui a toujours été bien entourée, par des parents présents et toujours là pour l’encourager dans quelconque choix qu’elle a pu faire dans sa vie, et encore récemment, toujours prêt à l’aider quand elle en avait besoin… Alors pourquoi ? Pourquoi une telle décision aussi stupide ? Elle s’en veut, Zoya. Elle s’en veut terriblement au point qu’elle serait prête à mettre un coup de poing dans ce miroir qui lui renvoi son reflet en pleine face : celui d’une mère incapable, d’une jeune femme immature et stupide. Elle se déteste.

De retour à Brisbane depuis deux jours, les choses ne se sont pas pour autant améliorées. Non car le premier qu’elle a dû confronter a été Freddy Mulligan qui a été catégorique : elle ne retrouvera pas sa fille. Il en est hors de question quand Chloe est bien mieux loin d’elle, cette mère lâche et indigne qui l’a abandonné du jour au lendemain. Un refus que Zoya n’accepte pas et pourtant, elle est incapable de se battre. La veille, lors du réveillon de Noël avec sa famille, elle a fait mine que tout allait bien, trouvant une excuse toute cousue pour justifier l’absence de sa fille. Mais, minuit passé, c’est devant ses deux frères qu’elle s’est effondrée, leur confessant ce qu’elle a fait. Et s’ils auraient pu s’offenser, enfoncer encore plus le couteau dans la plaie, ce n’est pas ce qu’ils ont fait. Au contraire, ils ont tout de suite tenté de trouver des solutions pour récupérer coute que coute Chloe. Mais se battre, Zoya ne sait pas si elle en est capable pour l’heure, refusant que Cameron et Anthony puissent s’en mêler. Elle veut régler cette histoire seule et sans l’aide de personnes. Elle espère qu’avec le temps, celui qui n’a été pour elle qu’une histoire d’un soir retrouve la raison…

En ce jour de Noël, alors qu’elle est installée dans sa chambre d’enfance, le moral au plus bas, elle est rejointe par Cameron qui tente de lui apporter de quoi manger. Incapable d’avaler quoi que ce soit, elle finit par lui parler de ses regrets, notamment de s’être comportée comme elle l’a fait ces derniers mois. Au fur et à mesure de leur discussion, elle avoue à son cadet cette dispute qu’elle a eu avec Freya, son amie d’enfance, celle qu’elle a toujours considérée comme sa petite sœur de cœur, celle qui, en tant normal, vient toujours les rejoindre dans le courant de la journée pour passer Noël avec eux. Mais aujourd’hui, elle ne sera pas là. Elle ne sera pas là car Zoya s’est mal comportée avec elle et que depuis plus d’un mois, elles ne se sont plus adressées la parole. Elles ont eu toutes deux des mots durs à l’encontre de l’autre et même si certains ont blessé l’unique fille des Lewis, cela ne l’empêche pas d’avoir conscience qu’elle doit être celle qui devra faire le premier pas. Encouragée d’une certaine manière par Cameron, et parce qu’elle ne peut rester loin d’elle plus longtemps, Zoya prend son courage à deux mains en se dirigeant vers la demeure des Vranken, où elle sait qu’elle y trouvera la jeune femme.

Son cœur palpite fortement dans sa poitrine alors qu’elle toque à la porte. Reçue en grande pompe par les Vranken, Zoya demande assez rapidement où elle peut retrouver Freya. Une fois le chemin indiqué, là voilà qui frappe timidement à la porte, voyant de dos, la belle brune. « Freya… » dit-t-elle pour s’annoncer, attendant que cette dernière se pivote de sorte à lui faire face. Les traits de Zoya, malgré ce sourire qu’elle arbore, sont meurtris, affreusement tristes et la lueur dans son regard est inexistante. « Je suis désolée, Freya… Sincèrement désolée » ce sont les premiers mots qu’elle prononce. Cela ne lui ressemble pas. Elle tourne autour du pot d’habitude avant de réellement s’excuser car reconnaitre ses torts n’est pas dans sa nature. Il lui en faut du temps. Mais là, elle ne tient plus. Elle s’en veut, se déteste, prend conscience de son comportement de ces derniers mois, un comportement exécrable et elle s’en veut terriblement pour tout le mal qu’elle a pu faire à ses proches. Chloe, en tête de liste, Freya est celle qui vient juste derrière. La brune s’approche, les yeux bien trop humidifiés « Je n’aurai pas dû te parler comme je l’ai fait. Je comprendrai si tu ne voulais plus jamais me parler, si tu n’acceptais pas mes excuses. Ce serait même justifiée. Je ne t’en voudrais pas, Frey’… Mais je voulais que tu le saches, je suis sincèrement désolée » ses paroles sont interrompues par des sanglots difficiles à contenir, ses mains ont, entre temps, attrapées celles de sa sœur de cœur et elle est presque à deux doigts de s’écrouler, ses jambes flagellant sous son poids. Elle est à bout de force, le moral au plus bas et même pour Freya qui connait Zoya depuis toujours, jamais elle ne l’a vu dans un si piteux état. « Pardon, Frey’… » Sa tête se baisse, son regard fixant le sol alors qu’elle laisse les larmes s’échapper le long de ses joues « Je ne te mérite pas… Tu mérites mieux comme amie… tout comme Chloe… Elle méritait mieux ». Non, Freya ne comprendra pas pourquoi elle prononce de tels mots, tant ses paroles sont décousues de tout sens.  Comment le pourrait-t-elle quand elle s’est éloignée de tout le monde et que très peu sont au courant de ce qu’elle a fait, si ce n’est Rory, Anthony et Cameron ? Et si elle est ici aujourd’hui pour s’excuser, Zoya cherche aussi un soutien qu’elle sait, indéfectible.

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Message(#)(Zoeya #3) I'm sorry... EmptyJeu 29 Déc - 17:20


I’m sorry
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25 décembre 2021.

Faisant la moue devant le miroir gothique cloué au-dessus du lavabo, Freya se passa tristement un pinceau à blush sur la figure, éveillant la teinte bruyère écossaise pour laquelle elle avait opté. Elle était extrêmement soucieuse, en ce vingt-cinq décembre deux-mille vingt-et-un, de l’apparence qu’elle pourrait refléter, et de l’air morose qu’elle ne parvenait pas à chasser de sa figure habituellement joviale. L’effet « coup de soleil anglais » ne suffirait probablement pas à endiguer les remarques désobligeantes de Charles, ni à combattre la peur et la solitude qu’elle ressentait en son fort intérieur depuis la dispute qui avait éclaté entre elle et Zoya. La suédoise referma le couvercle du poudrier, prête à feindre un degré d’excitation et de nervosité devant les précieux convives des Vranken, suivre la règle première du patriarche : faire abstraction de ses états d’âmes et, dans son cas, noyer son chagrin à coups de Pavlova et petites douceurs maison. Elle quitta la salle d’eau et descendit les marches de l’escalier principal, passant à côté d’une toile à l’effigie de Marilyn Monroe. Une création récente d’Eleanor qui rendait l’artiste peintre complètement euphorique chaque fois qu’elle voyait son œuvre suspendue au mur. Le visage de la célébrité rayonnait dans le cadre, sa chevelure glamour et emblématique l’entourant comme un heaume platine ; si bien qu’il était difficile de dire où elle commençait et où elle terminait. L’âme égocentrique et passionnée de la quinquagénaire rêvait d’exposer ses toiles sur l’intégralité des surfaces planes et immaculées de la demeure, mais Charles se serait collé le canon d’un revolver sur la tempe s’il avait découvert le tiers des divagations de sa compagne. « Ce n’est pas trop tôt ! Je commençais à croire que tu t’étais enfuie par la fenêtre. » lança le timbre sarcastique de son frère. Son fouillis de boucles blondes, coupées ras pour l’occasion, avait été légèrement gominé ; il portait un pull vermillon sur lequel trônait le profil d’un renne remarquablement bien piqué mais dont Freya doutait qu’il ait volontairement choisi de l’enfiler. « Elle aurait peut-être dû. Ne serait-ce que pour éviter de te voir déguisé de la sorte. » rétorqua l’aîné des Vranken. Il posa les yeux sur Freya, se demandant probablement pourquoi elle avait la couleur d’une crevette, puis esquissa un sourire chaleureux qu’elle lui rendit. « Tu es doué pour beaucoup de choses Kurt, mais certainement pas pour les compliments. »

Elle descendit la dernière marche, exécutant une sorte de petit tango pour se placer entre Loig et Kurt. « Tu es prête ? » Les cheveux du premier étaient un peu plus longs que la coupe -rasée- du cadet, mais toujours assez courts pour satisfaire les codes imposés par leur figure paternelle. « Est-ce que j’ai vraiment le choix ? » Kurt grimaça. Son cerveau enregistra « pas vraiment », puis corrigea en « pas du tout », avec ce bruit étrangement sourd de la déception. « Il est encore temps de filer à l’anglaise, si vous voulez mon avis. » Les prunelles océaniques de Freya harponnèrent celles de son frère. Il avait perdu le gras de bébé et cet air mal dégrossi qu’il le caractérisait à l’époque, s’affinant et gagnant en caractère. Des lignes légères partaient en éventail du coin de ses yeux, le pli de sa bouche était légèrement plus dur qu’autrefois. Son jeune corps dégingandé s’était un peu étoffé, mais son esprit, lui, était resté infantile. « La dernière fois que tu as tenté de te dérober, Loig, Charles a déclenché l’arrosage automatique. Est-ce que tu as vraiment envie de t’y risquer une nouvelle fois ? » Un gloussement s’échappa de la gorge de la suédoise. En fait, son frère devrait être en train de se prélasser sur un yacht, posant pour une publicité pour after-shave, au lieu de se frotter à la vie ordinaire au milieu des autres, pauvres mortels, couvrant les Vranken de honte à chaque occasion. En l’observant, elle comprenait que ce n’était pas tant son allure qui faisait tomber les filles comme des mouches autour de lui — quoiqu’elle ne gênât en rien —. Il avait ce que les acteurs appelaient de la « présence », voire, de l’arrogance. Il se mouvait comme si ses articulations étaient plus relâchées que la normale. Et puis il y avait son humour mordant : remarques légères et rapides, assez inattendues de la part d’un homme de sa trempe. Il ouvrit la bouche, puis marqua un temps d’arrêt, comme pour se rappeler comment utiliser le larynx, le voile du palais et le palais dur pour produire des sons. « Tu as une meilleure idée, peut-être ? » Pendant qu’ils complotaient pour échapper à la -petite fête privée-, la voix d’Eleanor retentit en arrière-plan. Freya fit volte-face ; sentant ses entrailles se liquéfier. Si elle avait été dans un conte de fées, elle aurait contemplé une bouteille dont l’étiquette indiquerait POISON, tenaillée par une soif insatiable. « Frey’, tu es splendide ma chérie ! Les garçons, dépêchez-vous, votre père est en train de s’impatienter. » Ils hochèrent la tête, puis Kurt posa la paume de sa main au bas du dos de sa sœur, l’entraînant affectueusement vers la pièce de réception. « Allez-y, je vous rejoins. »

Charles s’approcha de sa fille adoptive au pas de charge. Elle crut qu’il allait la contourner pour obliger Loig à les rejoindre immédiatement, ou lui reprocher son retard inconvenant. Au lieu de ça, il lui barra la route et se planta en face d’elle, la regardant droit dans les yeux. Les siens étaient curieusement neutres, vides de colère et de ressentiment. Ses iris impartiales fixèrent un point situé juste dans son dos avant que son imposante stature ne décide de tourner les talons, sans avoir prononcé le moindre mot. Ses sourcils prirent la forme d’un parfait accent circonflexe. Qu’est-ce que… ? Son estomac se noua brièvement lorsqu’elle entendit une voix s’élever derrière elle ; les rouages de son cerveau se mirent en branle et la suédoise pivota. Pendant une fraction de secondes, Freya fut prise d’un malaise, ses prunelles océaniques parcourant fébrilement les traits d’un visage familier. « Zoya ? » Si les deux jeunes femmes avaient été reliées à un polygraphe, les ondulations sur la feuille se seraient aussitôt accentuées. La suédoise avait attendu ce moment pendant des semaines mais jamais elle n’aurait cru retrouver sa grande sœur de cœur aujourd’hui. Elles ne pouvaient pas parler de ça. Pas tout de suite. Pas à la -petite fête privée- des Vranken. Freya prit une grande inspiration afin de se ressaisir, mais au lieu de ça, elle sentit son visage se décomposer. Quelques reniflements sporadiques chez l’unique fille des Lewis se transformèrent bientôt en sanglots qui secouèrent tout son corps et ses mains s’enroulèrent, avec désespoir, autour des siennes. La brune se mordit violemment la lèvre, secoua furieusement la tête pour signifier je t’en prie, pas maintenant, mais sa plus vieille amie ne semblait pas vouloir s’arrêter. « Zo’… » Elle poussa un petit cri étranglé qui ressemblait vaguement à un gloussement. Puis, en un instant, la tristesse la submergea. Sa cage thoracique fut comme remplie d’eau de pluie, et ses joues, trempées de larmes. « Arrête, tais-toi ! Je t’aime tellement Zo’… Si tu savais comme je suis désolée, moi aussi. Je n’aurais jamais dû te provoquer comme je l’ai fait. J’ai été beaucoup trop loin… » Freya lâcha instantanément ses mains pour la prendre dans ses bras et l’étreindre aussi fort qu’elle le pouvait. « Vous savez que c’est une fête et qu’on est censés rire, hein ? » Quand elle releva son visage bouffi de l’épaule de sa meilleure amie, la suédoise bafouilla à travers tout le liquide qui sortait de son corps via ses yeux, sa bouche et son nez : « Fuck you, Loig ! » Il esquissa un sourire amusé. « Juste un conseil les drama queens, la salle de bain est juste derrière. »
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Message(#)(Zoeya #3) I'm sorry... EmptySam 14 Jan - 8:27

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25 décembre 2021. « Zoya ? » Elle tombe sûrement au pire des moments, aurait peut-être dû s’annoncer auprès de la belle suédoise avant de venir mais ne l’a pas fait. La spontanéité a pris le dessus, surtout la crainte d’essuyer un refus si elle avait demandé, en amont, à Freya si elles pouvaient se voir pour discuter. Des mois qu’elles ne s’étaient pas côtoyées, des mois après une dispute assez violente qu’elles n’ont jamais connue. Freya aurait eu toutes les raisons de la repousser, aurait toutes les raisons de le faire à cet instant même alors qu’elle arrive à l’improviste, au milieu d’une famille dont les membres sont tous aussi bien vêtus les uns que les autres. Elle le remarque à peine, n’y prête guère attention en réalité, même au regard un peu suppliant de celle qu’elle considère comme une sœur, la sommant en quelque sorte d’arrêter, tant ce n’est pas le moment opportun pour régler leurs différends « Zo’… ». Mais Zoya en a gros sur le cœur, a besoin de déverser tout ce qu’elle peut ressentir, son cœur bien trop lourd pour tenir aisément dans sa poitrine, un besoin criant de l’alléger un tant soit peu. Il ne le sera pas totalement, mais ne serait-ce que présenter ses excuses auprès d’une des personnes qu’elle aime le plus est déjà, elle l’espère, quelque chose qui l’aidera à avancer. Même si ses problèmes sont multiples et ne tiennent pas – avec regrets – qu’à cette unique dispute. « Arrête, tais-toi ! Je t’aime tellement Zo’… Si tu savais comme je suis désolée, moi aussi. Je n’aurais jamais dû te provoquer comme je l’ai fait. J’ai été beaucoup trop loin… » Effondrée, Zoya l’est, Freya le devient, celle-ci finissant par la prendre dans ses bras et pleurant à l’unisson avec elles. Plus aucun regard posé sur elles ne compte et cette étreinte que son amie lui offre, rassure la photographe, serrant un peu plus davantage Frey’ dans ses bras, ceux-ci noués autour de sa taille « Vous savez que c’est une fête et qu’on est censés rire, hein ? » « Fuck you, Loig ! » Zoya ne relève même pas, se dégageant peu à peu de l’étreinte de Freya alors que son regard, inchangé, se porte sur Loig. En temps normal, elle aurait été la première à réagir pour lui dire d’aller se faire voir et de se mêler de ce qui le regarde, le regard plus mauvais et noir que jamais. Or, là, elle en est tout bonnement incapable. « Juste un conseil les drama queens, la salle de bain est juste derrière. » Zoya retrouve alors le regard de Freya, la suppliant du regard qu’elle accepte de lui parler, de poursuivre cette conversation à l’écart et c’est ce qu’elles font en prenant la direction de la salle de bain non loin d’elles.

En arrivant dans celle-ci , Zoya tente de retrouver un peu ses esprits et surtout son calme afin de pouvoir expliquer la situation à Freya et être plus sincère qu’à travers les larmes, qu’elle ne veut pas être la raison de son pardon. « Tu n’as rien à te reprocher, Freya… débute-t-elle, répondant aux paroles que la suédoise a prononcé quelques secondes plus tôt J’étais perdue… à bout. Je n’acceptais plus aucune remarque, aucun reproche comme toujours, pourrait-t-elle lui balancer en pleine figure et elle aurait raison, quand le caractère de Zoya était ainsi fait au quotidien J’ai touché le fond. Je n’avais plus de repères, je n’arrivais plus à rien avec Chloe, l’impression d’être la pire mère du monde et… sa gorge se noue à nouveau, l’évocation de sa fille ayant cet effet immédiat sur elle et c’est honteusement qu’elle retrouve le regard de son amie c’est ce que je suis, Frey’… » elle lui dira sûrement que non, elle a tout faux mais c’est parce qu’elle n’est pas encore au courant… « Plus rien allait… j’ai… j’ai abandonné Chloe. Je… je l’ai laissé à son père… Et je suis partie. Sans un regard en arrière » c’était ce qui s’était passée ce soir-là devant la porte d’entrée de la villa de Freddy Mulligan, qui s’est retrouvé avec une enfant dans les bras sans comprendre pourquoi. Un mot, un seul, celui évoquant qu’il en était le père, et elle a tourné les talons. L’appel de son nom, retentissant dans la nuit noire, les gazouillis de sa propre fille, n’ont pas suffit à la faire faire marche arrière. Elle est partie… Son regard s’abaisse, ses larmes reprenant place dans ses yeux, venant à s’écraser à même le sol, silencieusement.  Freya pourrait s’insurger, Freya pourrait lui dire qu’elle est inconsciente d’avoir prise une telle décision… Zoya ne lui en tiendrait même pas rigueur. « J’ai essayé de la récupérer… Il ne veut pas. » et à la manière dont elle prononce cette phrase, elle semble lui accorder du crédit, lui donner raison, montrant une image contraire de la personne qu’elle peut être, n’ayant plus la force de rien.


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Message(#)(Zoeya #3) I'm sorry... EmptyVen 17 Mar - 16:50


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25 décembre 2021.

Prétendre que l’attitude pour laquelle elle avait opté ces dernières semaines était irréprochable, serait simple et hypocrite. Freya s’était sentie blessée et incomprise ; mais elle avait aussi tenu des propos difficiles à l’encontre de sa meilleure amie. La culpabilité qu’elle ressentait aujourd’hui était davantage liée à la personne qui se tenait devant elle qu’à sa propre conduite : au-delà d’être comme une sœur, Zoya était celle qui la connaissait le mieux, le plus intimement, et la première à l’avoir accueillie lors de son arrivée sur les terres australiennes vingt-et-un ans auparavant. Leur relation était fusionnelle, émotionnelle, sincère, au point qu’elle redoutait le jour où rien ne serait plus pareil. Après ne pas lui avoir parlé pendant des semaines, la jeune femme se sentait comme si, après avoir gravi une colline pendant très longtemps, le soleil avait soudain fait une percée. Elle se détacha de son amie et, sur les conseils du cadet des Vranken, l’entraîna dans la salle de bain située juste derrière elles. Une part de la suédoise se demandait ce qui avait poussé Zoya à faire le premier pas, se présenter chez Charles et Eleanor le lendemain du réveillon ; pendant que l’autre la remerciait d’avoir traversé la frontière qu’elles avaient dressée entre elles. Après quelques secondes, l’unique fille des Lewis prit la parole. Elle n’avait pas l’air en colère et ne semblait pas vouloir l’assaillir de reproches. Elle paraissait simplement en quête de réconciliation et de rédemption. « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu n’es pas la pire mère du monde ! » Personne ne pouvait reprocher à une jeune mère de perdre ses repères, ne pas prendre les bonnes décisions, et surtout, ne plus réussir à contenir ses émotions. Ses lèvres se pincèrent en une ligne fine et elle prit ses mains dans les siennes. « Je ne savais pas que tu étais encore en contact avec le père de Chloe. Tu as toujours refusé d’en parler. » Mais le temps n’était pas aux questionnements ou aux nouvelles petites blessures émotionnelles. Elle secoua imperceptiblement la tête, laissant son égo tomber en miettes à ses pieds. « C’est tout à fait normal de laisser un enfant à son père Zo’. Ça ne veut pas dire que tu as abandonné Chloe. »

Elle essuya du pouce une larme qui roulait sur la joue de l’australienne et n’eut besoin que de chercher ses prunelles pour qu’elle continue de dérouler le fil de son idée. « Comment ça, il ne veut pas ? » Elles n’avaient que très peu parlé du géniteur de la petite fille. Zoya parce qu’elle n’avait pas souhaité aborder le sujet, Freya parce qu’elle n’avait jamais osé s’opposer à sa volonté. « J’ai du mal à te suivre Zo’… » Penaude, les yeux toujours humides, la suédoise ne comprenait pas. Son affirmation était le reflet parfait d’à quel point les paroles de sa meilleure amie la décontenançaient. « Vous n’êtes pas en bons termes avec le père de Chloe ? » La teinte anormalement sombre de ses iris quand elle planta de nouveau son regard dans celui de Freya effaça immédiatement sa grimace — qui se voulait ressembler à un sourire tendre —. À nouveau, la jeune femme mourut d’envie de connaître ce récit dans les moindres détails, de poser un nom sur la figure paternelle de celle qu’elle considérait comme sa nièce. « Je ne te demande pas de me donner son identité mais est-ce que quelqu’un sait de qui il s’agit ? Cameron ? Deklan ? Ezekiel ? » Elle fit une pause. Ses rotules semblaient soudain ne pas être correctement vissées. Parce que l’idée que sa sœur de cœur ait pu garder ce secret, cliquer sur son nom et le faire glisser jusqu’à l’icône de la poubelle mentale, aussi facilement qu’on supprime un dossier, pendant des semaines était le plus angoissant des cauchemars, ex æquo avec celui où aucun des frères Lewis n’était au courant de cette situation. « Est-ce que tu as au moins parlé à l’un d’eux de ce qu'il se passe ? » Si Freya restait bouleversée, la curiosité prenait malgré tout le pas sur tout autre sentiment. Elle réalisait que, avec l’irruption de Zoya à la petite fête de Charles, elle n’avait pas posé la moindre question. Elle était secouée, ravie de retrouver sa plus fidèle alliée. Elle profita de ce qui ressemblait à une trêve — elle ignorait combien de temps elle durerait si elle s’aventurait sur ce terrain-là - pour questionner l’australienne sans que la discussion ne soit alourdie par des tensions. C’était agréable. « Zo’ ? » Cela faisait longtemps. « Est-ce que c’est à cause de lui que tu as tourné le dos à tout le monde ? » Peut-être qu’elle faisait une erreur. Peut-être qu’elle allait trop loin. Mais, il fallait bien prendre ce risque.
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Message(#)(Zoeya #3) I'm sorry... EmptySam 1 Avr - 13:02

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25 décembre 2021. « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu n’es pas la pire mère du monde ! » Elle ne peut pas comprendre, Freya. Elle ne le peut pas parce que Zoya l’a écarté de sa vie ces dernières semaines. Depuis cette dispute qu’elles avaient eu le mois dernier, plus aucun contact n’avait été tenté ou entrepris, que ce soit par l’une ou par l’autre. C’est aussi au même moment où la vie de Zoya a basculé, cette dernière perdant totalement pied dans ce rôle qu’elle ne pouvait s’attribuer, tellement elle fuyait ses responsabilités depuis des mois. Et si, jusqu’à présent, elle avait feint que cette nouvelle vie lui convenait, qu’elle vivait très bien le fait de laisser sa fille plusieurs soirs par semaine à ses proches pour aller se perdre dans les bras de Mickey, la Lewis, en plus des reproches formulés par sa famille ou ses ami.e.s, se, s’accablait elle-même pour le comportement qu’elle adoptait. Mais cette fuite en avant était nécessaire à ses yeux quand elle ne parvenait plus à assumer, n’arrivait à rien avec Chloe et avait l’impression de ne pas être la mère qu’elle méritait. « Je ne savais pas que tu étais encore en contact avec le père de Chloe. Tu as toujours refusé d’en parler. » Parce qu’elle le détestait et le déteste toujours. Encore plus même maintenant qu’il refuse de lui rendre sa fille, mais ça Freya l’ignore encore. Si elle a passé sous silence son histoire avec Freddy et son identité, c’est tout bonnement parce qu’elle ne voulait pas perdre son temps à parler de quelqu’un qui s’est montré odieux avec elle alors qu’elle a tenté de lui annoncer sa paternité. A aucun moment, elle a jugé que Freya ne méritait pas de savoir tout de cette histoire. Elle cherchait juste, se faisant, de ne pas user de la salive inutilement pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine « C’est tout à fait normal de laisser un enfant à son père Zo’. Ça ne veut pas dire que tu as abandonné Chloe. » « C’était mon but, Freya ! La laisser avec lui et partir pour ne jamais revenir ». Son ton est catégorique, montrant qu’elle pensait réellement à ce qu’elle ne veut pourtant reconnaitre devant le père de sa fille qui se refuse de la lui rendre désormais. Et même si Zoya lui en veut de la priver de leur fille alors qu’elle est de retour, une part d’elle se dit qu’il a peut-être raison de le faire « Comment ça, il ne veut pas ? » « Il refuse tout simplement » réplique-t-elle entre deux sanglots, le regard toujours porté sur leurs mains liées. « J’ai du mal à te suivre Zo’… (…)Vous n’êtes pas en bons termes avec le père de Chloe ? » Zoya retrouve le regard de son amie, tournant sa tête de droite à gauche avec vivacité « Je n’ai jamais été en contact avec lui après avoir couché avec. La seule fois où j’ai essayé de reprendre contact avec lui, il s’est montré odieux ! Je voulais lui annoncer que le bébé que je portais était le sien mais, au vu de son comportement, j’ai renoncé. A partir de ce jour, je l’ai détesté de tout mon être ». Et c’est là où l’on retrouve toute la contradiction légendaire de Zoya. Elle le détestait, le déteste toujours et pourtant, c’est dans ses bras qu’elle a décidé d’abandonner sa fille. Elle en a honte, son regard fuyant à nouveau celui de sa meilleure amie « Je ne te demande pas de me donner son identité mais est-ce que quelqu’un sait de qui il s’agit ? Cameron ? Tony ? Ezekiel ? » A nouveau, sa tête acquiesce mais plus lentement cette fois « Cameron et Tony le savent maintenant » Parce qu’elle leur en a parlé pas plus tard que cette nuit, quand elle a été incapable de garder plus longtemps ce secret pesant pour elle. Un réveillon de Noël sans sa fille, dont elle a justifié son absence en disant à tous qu’elle a laissé Chloe avec son père – ce qui n’était pas un mensonge en soi – sans spécifier toutefois que cela ne relevait pas d’un choix délibéré de sa part – du moins, plus pour l’heure – mais d’un choix qu’on lui imposait. Le cœur lourd, elle a donc décidé d’en parler à deux de ses frères « Est-ce que tu as au moins parlé à l’un d’eux de ce qu'il se passe ? » « Oui, j’ai tout avoué à Cameron et Tony justement cette nuit… J’ai fait croire à tout le monde que Chloe était chez son père pour le réveillon mais quand je me suis retrouvée seule avec Cam’ et Tony, je leur ai tout avoué. J’avais besoin d’en parler… » Elle se justifie comme si cela était nécessaire. Marquant une pause, elle poursuit allant s’asseoir sur le rebord de la baignoire lentement « Ils m’ont proposé d’aller le voir pour récupérer Chloe de force. J’ai refusé ». Il était hors de question que cela se règle par la force ou que cela implique que l’histoire aille plus loin. « Je veux régler ça, seule » Et pourtant, elle se sent démunie, ne sait plus comment agir et c’est pour cette raison aussi qu’elle est revenue vers Freya. Elle a définitivement besoin de soutien, celui qu’elle a été incapable de demander en premier lieu et qui aurait surement permis d’éviter une telle situation. « Il s’appelle Freddy… Freddy Mulligan ». Frey’ ne lui en a pas fait la demande spécifique, mais Zoya avoue l’identité de celui qui refuse de lui rendre leur fille à cause de cette erreur stupide qu’elle a commise…

« Zo’ ? » Zoya relève le regard lorsque, après un long moment de silence, Freya hèle son surnom « Est-ce que c’est à cause de lui que tu as tourné le dos à tout le monde ? » Les sourcils de la Lewis se froncent alors, n’étant pas sûre de comprendre pourquoi Freya lui faisait une telle demande. « Non, bien sûr que non, Frey’ ». Il n’était nullement responsable de quoi que ce soit pour le coup « Si j’ai été aussi distante… c’est parce que je ne voulais pas reconnaitre que je n’y arrivais plus. Que j’étais en train de me perdre. Je sais que j’aurai dû demander de l’aide, vous en parler à tous que je me sentais démunie et pas à la hauteur pour ma fille… J’ai laissé mon égo prendre le dessus, ma fierté… » elle soupire lourdement, le sentiment de culpabilité reprenant place « Je suis désolée, Freya… tellement désolée ». Et elle éclate à nouveau en sanglots, portant ses mains devant ses yeux, bien que cela ne l’aidera pas à les stopper ou les camoufler.

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I’m sorry
Freya Vranken & @Zoya Lewis (Zoeya #3) I'm sorry... 873483867


25 décembre 2021.

Dans d’autres circonstances, Freya aurait rejeté les paroles de l’australienne, mais elle percevait dans sa voix ce quelque chose qu’elle connaissait bien et qui fit prendre à ses sourcils la forme d’un parfait accent circonflexe. D’un point de vue extérieur, la scène pourrait avoir été mise sur pause. La jeune femme ne bougeait pas, telle une statue, cherchant désespérément à l’aide de ses iris un signe ; le témoignage que Zoya ne pensait pas le quart de ses sombres aveux. « Tu n’aurais jamais pu faire ça. » décréta-t-elle sans même y avoir réfléchi. Son amie avait beau être férue de sensations et avide d’exister ; jamais elle n’aurait renoncé à la chair de sa chair sur un simple coup de tête. « Tu y as peut-être pensé mais tu n’aurais jamais été jusqu’au bout. Je te connais. » Elle pinça ses lèvres en une ligne fine. Si elle restait ébranlée par les révélations de l’australienne, sa loyauté et son amitié prenaient malgré tout le pas sur tout autre sentiment. « Tu n’es pas une mauvaise personne. Et tu n’es pas une mauvaise mère. » L’image du patriarche Vranken se dessina lentement dans son esprit. Tout ce que l’homme d’affaires avait toujours cherché était d’assurer un contrôle sur son épouse et ses fils. Il n’avait jamais eu que ses propres intérêts à cœur, bien loin de s’intéresser à ceux de ses descendants, à leur sécurité ou à leur bonheur. De la même manière, il n’avait que faire d’une fille qui ne partageait pas ses gênes et ne représentait, à ses yeux impérieux, qu’un énième caprice de son irréfléchie compagne. Zoya n’avait rien à voir avec tout cela ; elle se préoccupait du bien-être de Chloe comme une reine de ses sujets et — plus justement — de son rutilant diadème.

Plutôt que d’esquisser un geste et risquer de séparer leurs mains liées, la suédoise l’interrogea sur le géniteur de celle qu’elle considérait comme sa nièce. Pour quelle raison refusait-il de lui rendre l’enfant ? Pensait-il avoir mieux à lui offrir ? Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale et, l’espace d’un instant, Freya se demanda s’il avait un ascendant sur son statut de mère. Rôle qu’elle n’avait su tenir mais qu’elle s’efforçait de regagner durement. « Il ne peut pas refuser. Il n’a aucun droit sur Chloe. » L’avait-il seulement reconnue ? La brune humidifia ses lèvres, touchée par la peine de l’australienne. La querelle qui avait éclatée un mois plus tôt ne représentait finalement pas grand-chose comparée à la croisade de la jeune femme.  « Je suis désolée Zo’… Désolée que tu aies eu à endurer ça toute seule. » Une grimace se dessina sur les traits de la suédoise, laissant transparaître une partie de ses émotions — si ce n’est toutes —. Zoya avait certainement eu plus mal qu’elle dans cette bataille et s’il était facile de condamner ses actes, la brune ne pouvait rester indifférente à sa souffrance. D’abord parce qu’elle ne l’avait jamais été ; et puis, parce qu’elle la ressentait à présent. « Je comprends. Et je suis là pour toi. » Tout comme Tony et Cameron, elle n’en doutait pas. « Tu as bien fait d’en parler. De leur parler. Je n’ose pas imaginer ce que ça t’a coûté de garder ça pour toi. » Des nuits sans sommeil, probablement ; des litres de larmes et des milliers d’heures à s’inquiéter du bien-être de Chloe. « Est-ce qu’ils ont eu une idée ? Je veux dire, pour la récupérer ? » Zoya lâcha ses mains et Freya replia ses doigts, comme pour se raccrocher à quelque chose qui n’existait pas mais qui lui donnerait un tant soit peu de courage. Parce que c’était de ça qu’il s’agissait, à présent, et qu’elle n’était plus très sûre du rôle qu’elle devait tenir. Demeurer une oreille attentive ? L’accompagner pour ruiner la figure d’un pauvre type ? La suédoise desserra les poings et l’observa prendre place sur le rebord de la baignoire. « Tu as refusé ? » Elle répéta instinctivement les derniers mots de Zoya, comme si cela pouvait l’aider à saisir le sens de son discours — à quel moment était-elle passée d’une lutte acharnée pour récupérer Chloe à une jeune femme qui se laissait marcher sur les pieds ? Ses sourcils prirent la forme d’une figure géométrique et elle prit place à ses côtés. « Pourquoi ? » Un silence de plomb leur tomba dessus sans prévenir mais lorsqu’elle soutint le regard de la jeune femme, Freya comprit qu’une bataille intérieure faisait rage. Elle glissa alors sa main sur la cuisse de l’australienne ; geste qui se voulait à la fois réconfortant et encourageant. Si Zoya tenait à affronter cette épreuve et son ancien amant seule, aucun d’entre eux n’étaient en droit de s’y opposer.

Sa respiration se coupa lorsqu’elle entendit le nom de Freddy. Ses traits conservèrent un air indifférent mais son muscle cardiaque, lui, se contracta durement dans sa poitrine. La suédoise avait passé une nuit, quelques années plus tôt, dans les draps chauds et accueillants de Mulligan ; loin de se douter qu’elle n’était qu’une parmi tant d’autres et que sa meilleure amie les avait également froissés. Elle déglutit sans rien dire. Plus elle y réfléchissait, plus elle culpabilisait et plus elle se souciait de la réaction que pourrait avoir Zoya quand elle l’apprendrait. Ce n’était pas tant qu’elle craignait une nouvelle querelle — car combien de temps pourraient-elles rester sans véritablement se parler ? — mais qu’elle puisse déchiffrer dans ses yeux un sentiment plus puissant et tenace que la colère : la déception. « Ce n’est pas ta faute, Zo’ » Elle s’agenouilla, nouant ses doigts aux siens et écartant les mains qu’elle s’évertuait à maintenir devant son visage ruisselant de larmes. « Je ne t’en veux pas du tout. » Son regard croisa brièvement celui de Zoya avant qu’elle n’essuie ses joues de ses pouces. « Personne ne t’en veut. »
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