« You’ll always be first. » Tu n’as rien d’autre de mieux à répondre que de tirer sur sa chemise afin de pouvoir l’embrasser. Votre bulle est si parfaite, tu veux qu’elle dure pour toujours et au-delà. T’es tellement amoureuse, et t’es toujours émerveillée que quelqu’un dans ce monde te mette en premier. Que quelqu’un t’aime et te chérit comme Jordan sait si bien le faire. Tu as l’impression de tout découvrir. Ta vie n’était pas solitaire avant mais elle est beaucoup plus comblée maintenant que tu as quelqu’un avec qui la partager. Tu comprends bien mieux ce terme. Dans un autre monde, tu serai venue ici toute seule ou au mieux avec Will. Cela aurait été différent. Mais dans cet univers présent, t’es avec la meilleure du monde, la tienne à toi, celle qui te comprend, qui t’adore et qui te mettra toujours en première. Autant que toi, qui ne pense plus à cet échange de bague mais qui pense au reste. Comme lui confier et lui donner l’infinité de ton existence et de ton amour. Ça serait déjà un grand pas et la plus belle preuve d’amour du monde, non ?

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« Happy too. » Jordan ne quitte pas l’instrument qu’iel a entre les mains et c’est chou de voir qu’iel peut trouver sa confiance là-dedans. Comme une distraction pour ne pas avoir l’air idiot à être juste là, non. De toute façon, Jordan commence à bien connaître les gens, non ? En tout cas, tu n’as pas l’impression qu’iel se soit ennuyé.e ou qu’iel ne puisse pas se débrouiller tout.e seul.e si jamais tu n’es pas là. La preuve, tu le retrouves avec ton père, ce n’est pas rien. Tu profites qu’iel abandonne enfin son instrument pour aller choper sa main tout en lui demandant si ça va. Jordan est adorable à sortir un baillement pile à ce moment-là - tu es convaincue que ton partenaire n’est pas totalement remis.e de tous les décalages horaires et des avions. « Oh damn. » tu souris en te marrant un peu, caressant ses cheveux de ton autre main. « I’m sure I can stay up even longer if I keep playing. » tu n’as pas de mal à le croire sur ce point-là. « Like this piano is calling me. » tu embrasses doucement sa joue avant de regarder la scène. “Y’a personne, rien t’en empêche.” puis tu souris à ton père. “Jordan est très doué.e au piano. C’est un petit prodige.” c’est sûr que comparé à toi, c’est presque le prochain Bach. “I wanna hear that. Go up there, son. You cannot resist the calling.” il parle d’expérience, Fannigan. Il sait ce qu’est l’envie pressante de vouloir jouer d'un instrument. Surtout quand il est juste là et qu’il attend.

“Y’a personne, rien t’en empêche.” Tu as le feu vert avec ses mots. C’est vrai que personne n’en joue pour le moment et ça ne dérangerait personne. Surtout que tu joues parfaitement bien. “Jordan est très doué.e au piano. C’est un petit prodige.” En plus elle le souligne à son paternel. Ca te fera du bien de jouer un petit peu. Tu te moques d’être le centre de l’attention là. Tu le fais plus pour toi que pour eux. Tu en as besoin, c’est vraiment de l’ordre de la survie. Rien que ça. “I wanna hear that. Go up there, son. You cannot resist the calling.” Il n’en fallait pas beaucoup pour que tu te décides à te lever. Il est clair que tu ne peux pas résister. Le sourire sur ton visage montre bien le bonheur que tu as de retrouver un clavier sous tes doigts dans les secondes à venir. C’est pas un hasard si tu t’es retrouvé installé pas à ta table originale, mais à celle la plus proche des instruments. Malin le lynx.

Tu montes la petite marche pour te retrouver sur l’estrade. T’es quand même bien content.e que ça ne soit qu’une estrade et pas carrément une scène. Le piano est positionné de façon à ce que tu aies la plupart de l’assemblée qui voit ton dos ou tout au plus ton profil. Tu fermes les yeux et tu te laisses guider par tes envies. Tu joues machinalement le morceau de la partition donné par Maggie. Le morceau écrit par ta mère. Tu l’as tellement joué et re-joué depuis que tu l’as eu en ta possession. C’est ta façon à toi de te connecter au plus proche d’elle. Comme si tu étais en train de la faire venir à ce mariage avec toi. De partager ce moment ici avec toutes ces jolies lumières qui scintillent dans les arbres. Tu ne verras pas que celles ci s’éteignent un quart de seconde et moi j’ai bien envie de dire qu’il s’agit d’une petite manifestation depuis l’autre côté. Un signe qu’elle est bel et bien là. Tu pourrais jouer ce morceau en boucle. Tu le fais deux fois. Quand tu termines, tu restes les yeux fermés et tu soupires doucement. Tu laisseras quelques secondes passer, le temps de bien t’imprégner du moment, de tes émotions, et puis tu reposeras tes mains sur le clavier pour entamer un autre morceau. Tu as les yeux ouverts cette fois. Tu as un beau sourire accroché au visage. Tu crées bien vite le contact visuel avec ton oiseau car oui, celle ci tu la joues pour elle. Tu vas même parfois murmurer tout bas les paroles, pas assez fort pour qu’on t’entende, c’est presque juste articulé. Tu ne te sens pas assez à l’aise pour chanter comme ça devant tout le monde, mais c’est plus fort que toi de mimer les paroles. Tu aimes la chanson et le moment.

Jordan se lève et quand tu vois son expression vers le piano, tu te dis que c’est bien ces engins qui sont le véritable danger. Tu rigoles, même dans ta tête, mais il n’y a bien que toi pour voir les pianos comme des rivales. Comme Mona Lisa. C’est mignon, à vrai dire. Et puis, tu peux être aussi vocale qu’eux. Surtout quand Jordan sait quelle touche appuyer. Héhé. Tu te sens tellement maligne, les blagues sur la musique mis en parallèle avec le sexe t’amuse toujours autant. Même quand c’est juste avec toi et toi-même. Ton père te regarde en souriant alors que ton partenaire s’installe derrière le piano. Les premières notes attirent quelques regards sur lui. Surtout le tien, à vrai dire. Tu reconnais très, trop bien le morceau. Tu l’as entendue beaucoup de fois ces derniers mois. Tu le fredonnes même un peu. Ça finit par rentrer à force. Les lumières chancellent un bref instant et t’hausse les sourcils avec un petit sourire. T’espère que sa mère approuve. Que c’est un bon signe. Si ça avait été négatif, les plombs auraient sauté. Et si c’était Rosa, t’es sûre qu’elle aurait été du genre à briser le verre des lampes. Alors tu veux voir ça comme un bon signe et tu joues par réflexe avec ta bague à ta main gauche. T’es d’abord un peu perturbée de ne pas y sentir la forme de la couronne habituelle avant de reposer les yeux dessus et de te rappeler que c’est normal.

Pile à ce moment, Jordan change d’air et là, t’as un grand sourire qui s’étire sur tes lippes. Tu relèves la tête vers ton partenaire pour voir que son attention est aussi sur toi ; iel sait ce que ses doigts font et toi aussi tu le sais. Tu mimes et chantonnes les paroles de cette chanson que tu ne connais que très très bien tout en te mettant à bouger sur ta chaise. Mais au refrain, tu ne résistes pas et tu te mets à chanter plus fort.

Never have I ever met somebody like you
Used to be afraid of love and what it might do
But god damn you got me in love again

Tu t’es même levée pour aller vers lui en répétant tous les you got me in love again qu’il y a. Tu t’installes à côté de lui sur la banquette du piano et tu continues à chantonner plus bas. T’as un doux sourire en regardant ses mains bougées, l’assemblée encore présente et en entendant la faible petite voix de Jordan. Au loin, Stan est bien amusé et attendri par cette petite prestation improvisée. “Ils puent la niaiserie tous les deux, je veux la même chose.” qu’il dit à vos cousins qui l’entourent. La petite table se marre doucement, pas assez fort pour te sortir de ta jolie bulle avec Jordan. Tu chantes un peu plus fort le refrain à chaque fois, mais tu lui murmures you got me in love again plus bas, rien que pour lui. A la fin de sa chanson, tu appuies sur la touche la plus aïgue, toute fière de toi avant de te nicher contre Jordan avec un sourire éclatant. “C’était une révision pour le concert ?” que tu demandes avec un air malin alors que ton père est en train de siffler au milieu du reste des invités qui sont en train d’applaudir. Tu leur fais un signe de la main digne de la royauté avant de rire et de te lever du siège. “Tu ne vas quand même pas jouer jusqu’à ce que mort s’en suive, si ?” le pire est que Jordan serait carrément capable de dire oui. Mx a des envies de décès parfois qui te dépassent. Mais au moins ,t’apprends de plus en plus à relativiser sur le sujet grâce à lui. Tu grandis tellement avec Jordan. C’est très beau.

Le sourire tout aussi solaire que le tiens sur le visage de ta blonde te fait sourire encore plus si c’est possible. Dua Lipa c’est votre truc à tous les deux. Un peu comme Mariah Carey l’était - est toujours soyons honnête - entre toi et Rosa. Birdie n’a pas peur de pousser la chansonnette par contre. Bien évidemment, elle est totalement dans son élément. Tu lui fais une sorte de sérénade et elle est entourée de tous les gens qu’elle aime. Toi le premier. Oui tu te mets tout en haut de la liste car tu veux te faire plaisir. Elle vient te rejoindre au piano et damn fuck tu aimes beaucoup trop l’avoir à tes côtés alors que tu joues et qu’elle chante. Faudra que vous terminiez cet EP un jour… Elle l’a promis. Elle te fait chavirer d’amour quand elle va fièrement jouer la note la plus aigue pour marquer la fin de la chanson. Elle se blottit contre toi et tu vas poser ta tête sur la sienne avant de glisser un bras autour de son dos. “C’était une révision pour le concert ?” « Ca sonne comme si c’était notre concert. » Comme si vous formiez un duo musical. Tu aimerais bien ça. Vous êtes applaudis et même sifflé - dans le bon sens. Tu jettes un rapide coup d’oeil et y’a pas mal de monde qui a regardé votre petite performance. Faut dire qu’à deux sur une petite estrade avec la blonde la plus étincelante de tout le pays, c’est dur de louper.

Ta main libre qui va s’amuser sur les touches de manière aléatoire. “Tu ne vas quand même pas jouer jusqu’à ce que mort s’en suive, si ?” Tu arrêtes de jouer à ses mots et tu tournes la tête vers elle. « You know i can. » On oui elle sait. « Feels good to play a little. » T’as pas joué à Vegas. Ca fait plus d’une semaine que tu n’avais pas touché un piano. Tu fais glisser ta main sur les touches comme pour t’imprégner un peu plus de l’instrument. Comme pour le cajoler un peu aussi. C’est précieux les pianos. Tu tournes la tête vers elle pour embrasser son front. « What do you feel like doing ? » Elle a peut être envie de dormir. Ou envie de danser ou envie de fumer un joint, ou bien des autres choses sont possibles avec Birdie Cadburry. « I follow you. » Même si tu ne sais pas ce qu’elle a en tête et… bien sûr tu retournes poser ta main libre sur les touches et tu joues distraitement la mélodie de « Follow You » de Bring Me The Horizon. T’étais obligé.

« Ca sonne comme si c’était notre concert. » Tu ouvres les yeux en mode ébahi. T’es déçue de toi-même de ne pas y avoir pensé en premier lieu. “Damn, I like that.” Tu apprécies beaucoup trop cette image. Même si tu ne seras jamais une chanteuse professionnelle car ce n’est pas dans tes envies mais c’est vrai que vous pourriez… Si vous finissez par écrire un jour toutes les chansons que vous vous êtes promis de faire un jour. “Faudrait qu’on écrive ces chansons pour que ça soit vraiment notre concert.” Même si tu dis ça là comme ça dans le feu de l’action mais tu serai vraiment capable de chanter ce que tu peux considérer comme ton journal intime devant un public, qu’importe le nombre et la population ? Rien n’est moins sûr. Mais pour faire la showgirl, tu es toujours opérationnelle, personne ne sera surpris de ce fait.

Jordan se libère de ta personne pour remettre les mains sur le piano. « You know i can. » “Yeah I know.” « Feels to play a little. » “I can see that.” Tu le connais, et t’as envie de croire que tu commences à le connaître très bien. Jordan a du plus faire le con à Vegas plutôt que de jouer de la musique, t’es sûre. Non pas que ce soit un reproche, vu que c’était des sortes de vacances après tout. Loin de toi. Ne sois pas rageuse sur ce fait. C’est passé, non ? « What do you feel like doing ? » Tu passes ta langue sur tes lèvres en réfléchissant à ce que tu veux faire. “I know I don’t wanna go to bed. I wanna see the rising sun.” T’es poétique et artistique comme ça. Le lever du soleil est un paysage magnifique. Tu auras bien le temps de dormir plus tard. Ou quand vous serez mort - ouh, Jordan serait fier.e de cette pensée. « I follow you. » Tu finis par avoir un air malicieux sur le visage. “I was thinking of a midnight swim at the beach…” même s’il est clairement dépassé minuit mais c’est l’idée qui compte. “... All naked.” que tu chuchotes à son oreille en posant ta main sur sa cuisse. Tu es fière de pouvoir accomplir ce genre de choses maintenant. Tant que tu ne vas pas trop loin dans l’eau, tant que t’as pied surtout, tu n’as pas de soucis. “Still wanna play ?” Tu te fous de lui, clairement. Mais pour la belle des causes, non ?

“Damn, I like that.” Tu trouves ça adorable comme elle n’y avait pas pensé et combien elle adore l’idée. C’est faire entrer Birdie dans ton monde dans ce qu’elle sait faire de mieux : le show. Ce n’est que suite logique de vos premières chansons ensemble. Le sourire sur ton visage est encore plus grande de voir ses beaux yeux bleus grands ouverts. “Faudrait qu’on écrive ces chansons pour que ça soit vraiment notre concert.” Tu hoches la tête vivement pour confirmer que « Oui. Quand tu veux. » Car tu as déjà prouvé que tant que tu n’es pas cellui qui s’époumone sur scène, tu n’as pas de soucis à fouler les planches pour jouer de tes instruments chéris. Un duo de vous deux ça pourraient fonctionner. A petite échelle bien sûr. Tu ne t’imagines pas en faire une carrière. Tu en as déjà pas mal dans ton assiette. Mais les projets comme ça, c’est ce qui rend la vie belle, variée et remplis de musique surtout. Tu veux. Oui oui ta vie est une comédie musicale.

“Yeah I know.”
“I can see that.”

Ton sourire est doux sur ton visage. Tu te sens tellement compris par Birdie à ce moment précis. Elle te connait bien. Très bien et tu es très reconnaissant.e d’avoir une personne comme elle dans ta vie. Oui, tu te le répéteras autant de fois qu’il le faut. Tu es heureux.se même si tout n’est pas parfait, c’est ce qu’il faut. Rien ne sera jamais parfait. Il faut être réaliste. Le fait que vous fonctionnez malgré tout c’est ça la plus belle victoire. “I know I don’t wanna go to bed. I wanna see the rising sun.” Tu aimes aussi voir le couché ou levé de soleil. Pas pour rien que ta terrasse est un de tes endroits favoris. Pile dans l’axe pour le couché du soleil. C’est très beau tous les jours (ou presque tous les jours). “I was thinking of a midnight swim at the beach…” Elle a de la suite dans les idées mais est-ce que ça devrait te surprendre Jordan ? Pas vraiment venant de Birdie. “... All naked.” «  Yeah I understood that was implied. » Ton sourire est très amusé sur ton visage. “Still wanna play ?” Ta main libre sur le clavier du piano toujours tu joues quelques notes aléatoirement. « Still wanna play this yeah. » Tu joues sur les mots autant que sur le piano. Elle sait très bien et ça se voit sur son minois, que jamais tu n’iras te baigner à poil dans l’océan. Encore moins quand y’a toute sa famille et qu’ils ont pas l’air prêt de se coucher. Tu es certain.e que y’en a qui vont suivre à poil dans l’eau de la façon le plus naturelle qu’il soit pour eux. Tu penches la tête vers elle en arrêtant de jouer, pour embrasser le dessus de son crâne. « I can come watch you have your midnight swim. That I surely can. » Tu veux bien la voir toute nue et mouillée la miss - madame - Cadburry. « I’ll be your assistant. Ready to embrace you with a fresh towel when you’ll step out. » You adorable human being.

« Oui. Quand tu veux. » Pas tout de suite, c’est certain. T’essaieras d’y penser quand vous rentrerez. De toute façon, y’a pas d’urgence. Ce n’est pas comme si tout allait s'arrêter demain, n’est-ce pas. Au contraire, vous avez toute la vie devant vous pour les faire. Rien ne presse.

Par contre, savoir quoi faire juste après est déjà plus pressant. Il faut de quoi t’occuper jusqu’au lever du soleil, ce qui n’est pas pour tout de suite même s’il est tard - tôt, selon le point de vue. Tu devrais d’ailleurs prendre un café ou dix, ou alors un joint bien dosé pour rester éveillée. Il ne faudrait pas que tu loupes le spectacle du soleil, oh non. « Yeah I understood that was implied. » Jordan n’a l’air ni impressionné.e, ni surpris.e, ni quoique ce soit par ton idée. Amusé.e, ceci dit, si tu comprends bien l’expression de son visage. T’aurais pensé que le souligner aurait provoqué quelque chose mais force de constater que non. C’est bien contrariant. « Still wanna play this yeah. » Et ça, encore plus. Tu hausses les sourcils en relevant le menton. “Really ?” C’est que tu pourrais presque te vexer, là. Que Jordan préfère son piano à toi nue, c’est la pire chose qui puisse arriver. Oui, au moins la pire. « I can come watch you have your midnight swim. That I surely can. » Tu roules des yeux parce que franchement, ton partenaire croit que tu ne le connais pas ou quoi ? « I’ll be your assistant. Ready to embrace you with a fresh towel when you’ll step out. » “Je sais bien que tu te serai pas mis à poil si y’a un risque qu’on soit pas seuls. Je suis assez vexée que tu penses que je te connais pas.” Tu te lèves. Et puis, rien ne l’empêche de venir se baigner habiller. A part le poids de son pantalon s’iel fait ça. Mais la chemise blanche le serait clairement moins, tu sais très bien quels effets ça te fait. “Mais si tu préfères ton instrument à moi, je comprendrai. J’irai noyer ma peine dans l’océan.” Oh Birdie Birdie Birdie… Tu joues les fausses vexées à la perfection avec ton petit menton relevé avant de te détourner pour descendre de l’estrade. Tout n’est qu’un jeu, après tout.

“Really ?” Not really mais la façon dont elle a utilisé le verbe jouer t’as donné envie de faire le parallèle avec le piano comme le petit smartass que tu peux être. Et ça fonctionne car elle a l’air pas amusée par tes mots. Ce n’est qu’un simple retour des choses à ton sens. Donnant donnant. Vous êtes stupides comme ça. Elle plaisante, tu plaisantes aussi. “Je sais bien que tu te serai pas mis à poil si y’a un risque qu’on soit pas seuls. Je suis assez vexée que tu penses que je te connais pas.” Tu la connais très bien et tu sais qu’elle t’aurait fait venir habillé dans l’eau et même ça, tu n’en as pas envie. Encore moins s’il faut que tu passes au bungalow pour te changer car dans ton esprit il est totalement hors de question que tu y ailles avec ce magnifique costume qu’elle t’a fait. « I know you know. I just want to make sure you know I won’t get in the water. » Car c’est une partie importante à ton avis. Bien différent de celle de te retrouver nu qui - vous le savez tous les deux - n’arrivera pas.

“Mais si tu préfères ton instrument à moi, je comprendrai. J’irai noyer ma peine dans l’océan.” Tu souris en la regardant se lever et partir avec ces mots tel la plus grande des drama queen. Elle comprendrait qu’elle dit. Le plus gros mensonge de l’histoire. Tu te lèves pour la suivre, toujours avec ton sourire amusé aux lèvres et tu glisses ton bras dans son dos quand tu l’as rattrapée. Tu embrasses le dessus de sa tête tout en marchant toujours. You come first. Ton esprit qui le lui dit au travers de ton geste tendre. « Let me go grab a towel. » Car tu n’as pas envie qu’elle tombe malade. Il a beau faire chaud, la combinaison de l’eau et d’une légère brise sans soleil à l’horizon est égal à frisson, claquements de dents. Tu veux qu’elle soit bien ta Birdie.

« I know you know. I just want to make sure you know I won’t get in the water. » Okay, tu vas te vexer pour de vrai si Jordan continue. Tu es bien placée pour savoir qu’on ne force pas quelqu’un à aller dans l’eau. Qu’on ne force personne, period. Est-ce que tu l’y as déjà contraint sans que tu t’en sois rendue compte pour qu’iel prenne l’extra précaution à ce que tu comprennes bien qu’iel ne foutera pas un doigt de pied dans l’eau ? Parce qu’apparemment, tu serai une forceuse ? Okay, tu te montes le bourrichon toute seule pour rien. Donc tu te contentes de sourire légèrement en hochant la tête. “Message reçu 5/5.” Tu vas laisser couler, oui oui. Non, ton cerveau ne va pas gagner. C’est un trop beau mariage, un trop beau moment pour tout gâcher avec des futilités. Tu mets de l’eau dans ton vin, c’est bien. C’est ce qu’il faut faire.

Puis tu t’éloignes de lui avec une prestance très exagérée. Autant tourner ça à l’humour car mieux vaut en rire qu’en pleurer. Et puis, au final, ça fonctionne très bien puisque tu sens son bras autour de toi quelques minutes après, alors que t’es déjà presque sortie hors du prériphérique des célébrations. Même s’il y a des petites lumières partout pour guider les chemins que les gens veulent prendre. « Let me go grab a towel. » Tu secoues la tête de nouveau. “Je serai au bout du bout de l’allée des Coquillages.” Ta cousine a eu la bonne idée de donner des noms aux chemins et c’est une bonne chose pour pouvoir se retrouver dans ce mini village éphémère.

Tu te rends à la plage et tu te dêvétis totalement. Tu n’iras pas loin dans l’eau mais suffisamment pour profiter des petites vagues. Tu ne regrettes pas qu’Aurora t’ait forcé à suivre une thérapie quand t’étais ado. T’aurais manqué ce genre de spectacle. Ça te fait rire d’être poussée par les vagues. Quand tu te tourneras, dos à l’océan et face à la plage, tu remarqueras la forme de Jordan. “Elle est hyper bonne.” Enfin, jusqu’à ce que tu commences à frissonner de froid. Tu sors de l’eau malgré toi, les bras contre ton torse et t’es bien contente que Jordan soit là avec sa serviette pour pouvoir t’enrouler dedans - la serviette et contre lui. T’en as rien à foutre toi si tu le mouilles. “Okay, la serviette était une bonne idée quand même.” T’admets avec un petit sourire alors que ton visage est tout contre son torse - et ta silhouette entière à vrai dire. Tu t’assoies sur le sable en tirant Jordan avec toi pour mieux te caler contre lui, entre ses jambes, en mode recroqueviller et tu fais toute petite comme ça. “Alors… T’en as pensé quoi, de tout ça ? Le mariage, les invités, etc ?”

“Message reçu 5/5.” Tu as l’impression de louper un truc, mais elle passe à autre chose et tu fais de même. Tu es plutôt fatigué.e même si tu tiens bon. Ta cervelle ne va pas aller bien loin. Ou seulement jusqu’à elle et à la serviette que tu vas aller lui chercher. “Je serai au bout du bout de l’allée des Coquillages.” Tu hoches la tête alors que tu vas de ton côté, ayant une idée derrière la tête.

Une serviette toute propre et douce avec toi que tu tiens dans tes bras. “Elle est hyper bonne.” Et toi tu te rends compte que t’as carrément loupé le strip car madame William Cadburry est déjà à poil dans l’eau. « I missed the best bit!! » Que tu dis en tapant presque un peu du pied. Elle ne tarde pas à sortir de l’eau en frissonnant et elle s’empare de la serviette sans ménagement. Oh oh. T’avais pas prévu qu’elle se serve d’elle même tu voulais faire un effet mais nope. Heureusement petit tour de passe passe est fait inaperçu. “Okay, la serviette était une bonne idée quand même.” Tu passes tes bras autour d’elle, seulement une de tes paumes est contre son dos. Now? Tu te parles à toi même oui oui. Et voilà que Birdie est une fois de plus trop rapide pour toi car elle s’installe dans le sable. God dammit Bird. Tu te tournes vers elle, un de tes bras qui est nonchalamment dans ton dos. Ok now. Mais elle te tire avec elle. For fuck sake! “Alors… T’en as pensé quoi, de tout ça ? Le mariage, les invités, etc ?” Tu te laisses tomber à côté d’elle et tu sors ton bras de ton dos. T’as un bien mince bouquet de pâquerettes. Y’en a quatre qui se battent en duel mais c’est un bouquet et c’est des vrais fleurs. « I’ve got this for you. » Premier bouquet de fleurs que tu lui offres. T’es plutôt très content.e de toi et de ta surprise.

« I missed the best bit!! » Tu lèves les bras en mode “oopsie” mais t’es pas désolée du tout. C’est ce qui arrive quand on fait de fausses incertitudes - nan, t’es dans l’abus, mais tu ne vas pas t'excuser de ne pas l’avoir attendu. Jordan aura mille et une autres occasions de te voir te déshabiller, et mille autres supplémentaires pour te déshabiller lui-même. Tu ne t’inquiètes pas et tu restes à barboter avant que ta peau et ton être tout entier commencent un peu à grelotter. Il a beau faire chaud, l’eau reste maîtresse d’elle-même. Alors tu cours vers ton partenaire pour profiter de la serviette qu’iel t’a ramené. Heureusement que l’obscurité est quasi totale - il y a quand même de faibles petites lueurs des lanternes - car tu aurais remarqué que Jordan te cachait quelque chose.

Mais non, pour l’instant, t’es surtout occupée à te réchauffer. Tu ne remarques pas que ton partenaire t’enlace que d’un bras, nope. T’es juste une petite tortue qui essaie de retrouver sa coque pour se réchauffer, oui. Donc t’es naturellement tout contre Jordan, les yeux déjà mi-clos et un petit baillement sortant de ta bouche. « I’ve got this for you. » Mais tu les ouvres bien vite pour voir un tout petit bouquet de pâquerettes. “Oh!” Tu as le teint qui s’illumine, et se réveille un peu aussi, alors que tu souris à Jordan tout en prenant les fleurs. “Je pensais pas que j’aurai eu ça ce soir.” Vous en avez parlé y’a quoi, six heures ? Ca te fait doucement rire alors que tu te penches pour aller embrasser sa joue. Vous avez l’air d’adolescents, c’est adorable. Niais mais adorable. “Thanks, honey. They are very lovely.” Malheureusement, elles ne survivront pas jusqu’à Brisbane, ni même deux jours mais c’est l’intention qui compte. Tu caresses les pétales délicatement. “Si je demande… Le traineau du Père Noël, tu peux me l’amener aussi maintenant ?” Tu te marres car ta demande est stupide - il faut encore attendre quelques semaines pour que le Père Noël commence à charger son traineau, tout le monde le sait. “T’as pas répondu à ma question…” que tu glisses de nouveau en mettant ta tête contre son épaule. “What did you think about all of these ?” Tu penses qu’iel a apprécié mais autant attendre confirmation de sa jolie bouche.

“Oh!” Mission accompli. C’est ce que tu te dis à ce moment là car elle est surprise. Elle s’y attendait pas. Tu es un génie. Même s’il fait sombre tu vois son air bienheureuse. Tu es un génie. “Je pensais pas que j’aurai eu ça ce soir.” Tu gagnes un baiser sur ta joue. T’es vraiment tout fier de toi. « I’m resourceful. »“Thanks, honey. They are very lovely.” Anything for you. T’es vraiment très content.e qu’elle apprécie autant. Tu pensais pas que des fleurs puissent faire autant plaisir. Visiblement vous avez chacun des symboles qui vous tiennent à coeur, mais y’en a aucun en commun. C’est dommage. Ca vous fait apprendre à faire des efforts pour faire plaisir à l’autre et ça vous savez quand même bien le faire. Maintenant que tu as tes deux bras libres tu vas frotter un peu plus ton oiseau enveloppé dans sa serviette afin qu’elle ne prenne pas froid. “Si je demande… Le traineau du Père Noël, tu peux me l’amener aussi maintenant ?” « Je t’ai pas dit que j’étais magicien? » Tu souris et ris avec elle. Vous êtes bêtes. The best ones.

Installé sur le sable, un bras autour d’elle. “T’as pas répondu à ma question…” « Which one? » Car t’as déjà oublié. “What did you think about all of these ?” Oh. This one. « It’s not finished yet. Is it? » Tu demandes sincèrement car elle parle au passé mais vous avez encore un jour ou deux dans le coin. « Le décor est magnifique. C’est tellement… J’allais dire toi mais c’est juste vous. I feel good in here. » Tu marques une brève pause. « I cried at the ceremony, you know I loved it. » Mais pour une raison qui t’échappe elle veut que tu le lui dise avec des mots. « And you looked beautiful. » Tu murmures plus bas. « You still do. You always do. » Oh Jordan. Tu vas doucement prendre sa main - gauche - et de tes doigts dessus tu sens qu’elle a toujours ta bague là. « And it’s like everything is ok now. This place, all your family and you… cleared my mind in the best way. Thank you. » Tu avais besoin d’un peu de vrai après cette semaine à Fake Vegas. C’est tellement l’opposé de ces quelques jours ici. Tu n’aimes pas cette ville des US. Que des décors pour faire croire que ci et ça. Ici c’est nature à cent pour cent. La beauté simple mais la plus belle de toutes. Un peu comme Birdie qui n’en fait jamais trop pour se maquiller quand elle le fait. Elle n’a pas besoin de ça. Elle rayonne naturellement.

« I’m resourceful. » I know you are, que tu penses en te lovant un peu plus contre lui, tes lèvres éparpillant des baisers là où sa peau entre en contact avec. T’as de la chance d’avoir un partenaire pareil. Tu te le répètes souvent mais ça n’empêche pas moins que c’est vrai. Jordan est incroyable avec toi. Quand iel est là. Présent. Solide. Réel. Ca efface toutes les images et les frustrations des jours d’avant. Vous êtes une meilleure équipe quand vous êtes ensemble physiquement. C’est assez épatant à analyser, d’ailleurs. Ce besoin vital de le sentir à tes côtés. Une dépendance réelle qui te rassure et t’apaise. Très fortement relié à tes craintes qu’iel trouve mieux ailleurs, que tu sois mise de côté, abandonnée. Même si t’as aussi envie de croire que c’est juste impossible parce que Jordan t’aime trop pour que ça arrive. « Je t’ai pas dit que j’étais magicien? » Ton sourire de coin annonce d’avance la connerie que tu vas prononcer. “Well, je sais que t’as une belle baguette magique.” Que tu dis en mordant ta lèvre avant de rire contre son épaule. “Elle était trop facile, celle-là, j’en peux plus.” Vous pouvez toujours compter sur Birdie Cadburry pour faire des blagues en dessous de la ceinture. Pour ta défense, elle était donnée. La perche était sous tes yeux, tu n’as pas su résister.

« Which one? » Alors tu répètes pour ton joli poisson rouge qui te sert d’amoureux. « It’s not finished yet. Is it? » Tu penches la tête avant d’hausser les épaules. “I know but still.” Vous allez être dans les parages encore quelques jours, oui, mais tu veux quand même son ressenti à mi parcours. « Le décor est magnifique. C’est tellement… J’allais dire toi mais c’est juste vous. I feel good in here. » Tu resserres un peu plus la serviette autour de toi avec le sourire doux aux lippes. « I cried at the ceremony, you know I loved it. » Ton sourire s’étire alors que tu vas embrasser son épaule. “I know.” que tu murmures doucement. Jordan est sensible à ce genre de choses. Même toi tu l’as été. Alors lui qui est littéralement un amoureux de l’amour, ce n’est pas surprenant. « And you looked beautiful. » Tu tournes ton visage vers lui alors qu’iel prend ta main pour emmêler vos doigts. « You still do. You always do. » Tu n’en demandais pas autant mais ça ne t’empêche pas d’être touchée, bien au contraire. « And it’s like everything is ok now. This place, all your family and you… cleared my mind in the best way. Thank you. » Tes doigts se serrent autour des siens alors que tu poses la tête sur ton épaule de nouveau, ton nez vers son cou. “That’s the perks of having someone, isn’t it ?” Tu embrasses de nouveau son épaule. “J’ai l’impression que t’as toujours fait partie de la famille.” Que ce soit avec tes cousins, tes soeurs, tes parents, Jordan a été parfait. Ta famille a été conquise, t’en es sûre. “I want that for us forever.” Tu tournes la tête vers la mer et le ciel. “Happiness, love, peace, joy… We deserve all of it.” C’est ta minute mélancolique, ou poète, qu’importe. Les mots de Jordan sont jolis, il faut dire. Ca t’inspire apparemment. “I have a crush on you all over again.” Tu parles presque bas, mais le timbre amusé quand tu tournes la tête vers lui pour embrasser une partie de son être qui tombe en premier sous ta bouche. Un crush qui n’en finit jamais. Qui est fait pour durer. Tu ne vois plus ta vie sans lui. Aussi simplement que ça.

Elle se love encore plus contre toi et t’as le droit à ses lèvres sur ta peau. Tu fermes un peu les yeux en profitant du moment. Tu les rouvres bien vite car vu l’obscurité et ta fatigue, les chances que tu t’assoupissent sont plutôt très grandes. Ca serait mal vu de s’endormir au milieu d’une conversation avec ta douce et tendre. “Well, je sais que t’as une belle baguette magique.” Sa bêtise te fait rire et te réveille un petit peu plus. C’est toi qui va embrasser sa joue cette fois ci. Ton bras qui la resserre un peu plus contre toi. “Elle était trop facile, celle-là, j’en peux plus.” « Je l’avais pas vu venir. » Preuve de ton état de fatigue. Ton cerveau n’est pas aussi vif qu’il ne pourrait l’être. Elle a raison, elle était facile celle ci.

Et puis ça tourne un peu plus intense dans vos confessions l’un l’autre sur ce mariage et ces quelques jours ici de l’autre côté du pays. “I know but still.” Tu lui réponds sans filtre, comme souvent. “I know.” Elle savait mais elle a demandé quand même. Elle a vraiment dû se stresser avec ce séjour ce qui est normal au fond. Tu viens littéralement de rencontrer toute sa famille. Absolument tout le monde. Inclus ses parents que tu pensais pas voir. Ils n’étaient qu’une légende depuis si longtemps. Ta main dans la sienne, tu sens que trop bien l’alliance. La tienne. Tu te sens pousser des ailes et tu lui avoues tout de tes ressentis dans un élan de bien être que tu voudrais garder pour toujours. Dommage que la vie est une successions de haut et de bas. Tu n’apprécierais sûrement pas autant les hauts s’il n’y avait pas les bas. Tu le sais, mais quand même. Si tu pouvais les éviter ce serait bien. “That’s the perks of having someone, isn’t it ?” C’est aussi le fait d’avoir été tout seul à faire de la merde les jours d’avant. On voit bien, tu sens bien, le contraste. “J’ai l’impression que t’as toujours fait partie de la famille.” Tu vas embrasser le dessus de sa tête parce que tu peux. Tu aimes l’entendre dire ça. C’est vrai que ça s’est fait bien aisément malgré la nervosité dont tu as fait preuve en arrivant. “I want that for us forever.” Tu tournes la tête vers elle alors qu’elle tourne la sienne vers l’océan. “Happiness, love, peace, joy… We deserve all of it.” Tu serres ta main dans la sienne comme pour lui dire ‘I want that too.’

“I have a crush on you all over again.” Et ça c’est la plus belle chose qu’elle aurait pu te dire car tu sais combien Birdie déteste la routine. Tu savais qu’elle ne se lassait pas de toi mais l’entendre le dire de cette façon te fait comprendre encore mieux. Elle vient déposer un baiser sur ta personne et elle t’a un peu coupé le sifflet en réalité là. C’est beau ce qu’elle a dit. Tu es très touché.e. « Thank you. » Toi et ta politesse… Merci de quoi d’abord? « Thank you… For letting me love you. » Oh Jordan. Sortez les violons. Shut up. I’m serious. « I’m crushing on you every day too. » On sent que t’es fatigué quand même, mais t’es adorable on va pas se mentir. Elle sait que tu ne te lasses pas et que tu l’aimes toujours autant si ce n’est plus à chaque jours que l’univers fait. Y’a qu’à voir ton expression bienheureuse quand tu vois ses seins même si tu les connais par coeur vu le nombre de fois où tu les flattes de mille manière. Et voilà que tu te mets à bâiller ça casse un peu le moment mais t’es toujours aussi mignon.ne alors on va pas t’en vouloir. Le truc qui est bien c’est que y’a le meilleur coussin du monde juste là, tu peux dormir parfaitement n’importe où tant qu’elle est à tes côtés. « How long til the sunrise? »

« Je l’avais pas vu venir. » Tu fais une petite expression surprise avant de caresser sa cuisse. “Tant mieux. Partenaire qui rit, partenaire à moitié dans le lit.” C’est que t’en rajoute une couche, en plus. Oui, bon, t’es fatiguée, il est tard - ou tôt, qu’importe, faites pas chier - et ton cerveau entier est juste perverti par des blagues vaseuses digne d’un beauf qu’on aime pas croiser dans une réunion de famille - sauf la tienne parce que les Cadburry sont géniaux, c’est une gamme supérieure, alors y’a pas de beauf chiant et barbant qui se gratte les poils du bidon en râlant que “c’était mieux avant”. Vous donnez pas l’impression comme ça avec vos pieds nus, vos esprits en l’air, vos débats sur les cristaux ou les meilleures herbes pour soigner un petit bleu, mais vous évoluez avec le temps. T’as même utilisé l’application de Jordan pour organiser ton départ, c’est pour dire. De l’évolution avec un grand E, okay. Tout ça pour dire qu’il ne faut pas t’en vouloir d’avoir la blague facile. Ni même de faire du rentre dedans inutile à ton partenaire, qui n’en est pas vraiment un, outre le fait de vouloir le faire rire. T’aime aussi faire le pitre, ce n’est pas nouveau non plus.

« Thank you. » Euh… De rien ? T’as presque envie de répondre, tellement que tu trouves cette réponse aussi inattendue qu’un peu bizarre. Depuis quand il faut remercier quand on aime quelqu’un ? C’est plutôt toi qui devrait le remercier, ouais. De juste respirer dans la même timeline que toi et au même endroit. Trente ans d’attente, c’est long. « Thank you… For letting me love you. » Oh. God. Que c’est beau. T’es émue. C’est si beau. Tu ne vas pas pleurer quand même, hein ? « I’m crushing on you every day too. » Non, tu ne vas pas pleurer, les larmes ne sont pas là mais t’es émue et très touchée, oui. C’est normal. Vous avez beau vous faire des déclarations aussi souvent que vous pouvez, vous en avez besoin et ça fait du bien. Après tout, vous vous êtes bien pourris mutuellement y’a quelques jours. Alors c’est la plus belle pommade au monde. « How long til the sunrise? » Tu t’en fous, du lever de soleil. C’est toi qui va poser tes doigts sur son menton pour tourner son visage vers toi afin que tu puisses aller le punir d’un baiser. Oui oui, c’est une punition. Iel a pas le droit d’être aussi adorable et beau et charmant et juste tout ça à la fois. L’univers entier est ruiné maintenant. “I love you so freaking much.” Que tu chuchotes contre ses lippes. T’es niaise, mon dieu, j’ai envie de crever, mais tu luttes pas. Tu vas avec le flow. “Thank you for existing. I’m stronger with you. So much better.” Tu t’ouvres aussi tellement plus. T’as quelqu’un qui peut te supporter niaise, émotive, brutale, extrême, amoureuse. T’as pas besoin de te retenir, de faire preuve de pudeur sur tes sentiments. T’es tellement plus ouverte sur tellement de choses. Donc ce petit truc qui est sur ton doigt. Certes, il ne symbolise rien en lui-même mais sa place n’est pas anodine. Mais tu veux pas y penser pour l’instant. D’ailleurs, t’y penses pas. Tu profites du moment. Tu profites en allant l’embrasser de nouveau. Avec plus de pression, plus de passion. “I think the sunrise will be a few hours so perhaps we could go to sleep a bit ?” Finalement, tu changes d’avis. “I wanna sleep in your arms.” Que tu rajoutes en gigotant tes épaules pour être encore plus proche de lui - même si franchement, tu l’es déjà assez là, non ? Never too much.