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 (jonah) demain est illusoire

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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyLun 7 Nov 2022 - 17:49

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 « demain est illusoire »  (jonah) demain est illusoire 873483867  jonah fletcher & adèle shephard.


Si il y avait bien un truc dans lequel, Adèle se sentait à sa place plus que n’importe où, c’était bien dans son boulot. Il y avait bien sûr toute la paperasse qui n’était pas sienne, et la routine légèrement installée, la jeune Shephard rêvait doucement de quelque chose d’autre, de plus grand, de plus effrayant. D’un tout autre monde. Mais en restant dans son domaine : la vente, et les maisons. C’était ce qu’elle connaissait à présent, et ce pourquoi son cœur battait à présent. Elle aidait les autres à trouver leur petit nid. Elle rentrait parfois dans leur intimité, leur posant des questions, cherchant à ce qu’ils trouvent chaussures à leurs pieds. Curieuse de nature, elle avait ce don pour faire parler des murs. Détendre l’atmosphère avec son regard espiègle, et ce sourire ravageur. Elle usait de son charme, parfois, souvent. Trop souvent à ce qui paraît… Mais elle aimait sincèrement son boulot, plus que la moyenne des gens, et avec sa vie chaotique, elle y plongeait corps et âme, oubliant parfois sa pause du déjeuner. Fermant parfois bien trop tard pour laisser entendre qu’elle avait une vie en dehors de son boulot, un peu comme si elle avait du temps à rattraper dans les ventes. Peu importe, cela l’aidait à oublier, à tourner la page, c’était indéniable, même si la route serait longue et pénible, elle en avait au moins conscience. Ce n’était pas la première fois qu’elle perdait un être cher. C’est d’ailleurs, en fermant la porte principale de l’agence, que la voix d’un homme l’arrête dans son geste, ne lui permettant qu’une chose : se retourner vers lui, pour lui faire face. «  Mademoiselle Shephard, quel honneur, mais je m’attendais plutôt à tomber sur Monsieur Sanders. » Autrement dit, le grand patron de l’agence, celui qu’on ne voit presque jamais. Celui qu’on entend que quand un problème fait surface, mieux il se tenait loin d’elle, mieux elle s’en portait, Adèle. Elle a pourtant fait ses études ici, il la connaît depuis tant d’années désormais, il lui a même permit de partir au Mexique quelques semaines pour souffler un peu, peut-être des vacances anticipées, elle n’en sait rien. Elle a été la première surprise de savoir qu’il acceptait. Elle se permit de sourire légèrement à l’homme, fronçant les sourcils, est-ce parce qu’elle est une femme, ou parce qu’elle n’est pas chef qu’il se permet de lui faire cette réflexion, elle n’en sait rien. Elle aimerait lui dire qu’en tant que chef, il n’est évidemment pas à son travail, mais plutôt à se détendre sûrement devant une belle femme, ou devant un verre d’un alcool fort. Ce genre de chose qu’on s’abstiens de dire devant un client, « et non et j’en suis navrée. » Qu’elle se contente de lui répondre, voulant simplement retourner à ce qu’elle était en train de faire : fermer cette foutu porte. « Vous pourrez lui dire, que j’ai déjà trouvé l’agence qui allait se charger de la villa abandonnée de ma maman. » Et ça, clairement ça puait ! Parce que cela voulait surtout dire, que ce n’était pas eux. « Ils sont plus expérimentés que vous dans les ventes de maisons hantées, j’ai eu de très bon retour d’un de mes voisins… » Elle relève ses yeux noisettes sur l’homme, piquée dans cette curiosité sans doute malsaine. Elle n’y croit pas vraiment aux fantômes, et au paranormal. Elle aime et se sent attiré par ce monde, néanmoins. Parce qu’elle espère peut-être qu’il existe vraiment un moyen de communiquer avec l’au-delà. Mais elle n’en a jamais eu la preuve, elle n’a jamais pu discuter avec ses parents depuis leur décès, pas même avec Ash depuis mars. Mais au moins l’homme a piqué sa curiosité. « Et j’peux connaître le nom de l’agence ? En tout cas, je le dirai à Soren. » Il sera sûrement enchanté (non) de le savoir. L’homme lui file une carte avec un nom dessus, et maintenant qu’elle voit sa photo et après quelques recherches sur le web, elle se remet : le youtubeur Fletcher.

Elle ne manqua pas d’appeler ce numéro sur cette carte pour fixer un rendez-vous à cet homme. Restant assez évasive sur les raisons de son appel. Elle s’était faite passée néanmoins pour une potentielle acheteuse ; mais elle avait bien tellement de questions à poser à l’homme. Elle ne restait pas insensible à son job. C’était même assez étrange mais elle avait l’impression de savoir exactement ce qu’elle voulait, quand alors, elle semblait être pourtant à un tournant crucial de sa vie. Et que même pour rejoindre Copeland, elle n’avait jamais osé franchir le cap d’une quelconque démission. Pas même d’un tout petit mot en direction du Soren. L'heure du rendez-vous approche, et la jeune agente est déjà sur les lieux, se permettant même une visite inappropriée de la terrasse abandonnés. Et c’est d’ailleurs ses talons qui claquent sur le sol de la maison, la porte qui grince quand elle tente de la refermer. Et ce silence dans cette maison qui devrait pourtant la faire fuir. Elle allait se retrouver avec un homme qu’elle ne connaissait pas dans une villa de plus cent mètres carrés, où il s’est passé un quintuple meurtre, elle en ressent d’ailleurs toutes les ondes négatives du lieu. Et que si Will ou Cody la saurait là, elle se ferait disputer. « Bonsoir, il y a quelqu’un ?! » Et elle ne savait pas si elle n’préfèrerait pas justement ce silence à une voix. Elle espérait le voir, Jonah Fletcher, pourtant. Elle espérait qu’il puisse réellement l’aider. Elle arpentait ce couloir, pour finalement se retrouver dans une grande pièce sombre, et vide.


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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMer 15 Fév 2023 - 16:37

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"J'ai regardé 28 Days Haunted sur Netflix hier soir, tu connaissais la théorie des Warren ?” Jonah mordit dans sa part de pizza goulument. Quatre fromages, comme d’habitude. Il adorait la manière qu’avait la mozzarella de s’étirer à l’infini. Il mangeait à son bureau, à l’agence, comme cela était souvent le cas. Son associé faisait de même sur le bureau d’en face. Sushis pour Monsieur. Il leva la tête au-dessus de son écran d’ordinateur. “Comme quoi le médium doit rester 28 jours dans l'endroit hanté pour avoir la meilleure connexion ? Vite fait, ouais. - Le show le prouve. - C'est scripté. - Qu'est-ce qui ne l'est pas ?" Ils haussèrent les épaules ensemble. Ce n’était clairement pas eux qui prétendraient le contraire -sauf devant les clients. Et c’était justement à eux auxquels Jonah pensait tandis qu’il prenait des notes tout au long de son visionnage, la semaine passée, comme en écolier en classe. À eux qu’il pensait en plissant les yeux malicieusement en direction de son comparse. "Je connais ce regard. - Quel regard ? - Tu penses à quoi encore ? - Ok, ok, écoute ça : la formule purification en 28 jours. La théorie est prouvée, on va se faire un max de blé !" Temps de réflexion dans un silence particulier sur fond de mastication et de déglutition. L’odeur grasse du fromage ne se mêlait pas particulièrement bien avec celle du poisson cru, et Jonah se fit la note mentale d’aérer l’agence une fois qu’ils auraient terminé, avant qu’un client ne se pointe. "Ça se tente. -YES !" Il serra le poing en l’air en signe de victoire. Pas certain qu’ils en refourguent beaucoup, de cette formule, mais il y en aurait toujours pour être extra précautionneux lorsqu’il était question d’esprits et de fantômes. Sa pizza terminée, Jonah referma le carton et le jeta dans sa corbeille à papier d’où il dépassait de moitié -tant pis. Il essuya les coins de sa bouche avec la manche de sa chemise avant de réaliser qu’elle était blanche et désormais ornée d’une trainée de sauce tomate. Bravo. Alors il attrapa sa veste et l’enfila, hop, ni vu, ni connu. "Je fais visiter la villa sur Golding cet aprèm, wish me luck." Son ami lui fit un high five aérien. Le théâtre d’un quintuple meurtre, ce n’était pas une mince affaire.

La villa était devenue tristement célèbre, d’abord à cause des meurtres, puis de son abandon qui, avec le temps, avait permis la formation de tout un tas de rumeurs dans le quartier. Jonah avait fait ses devoirs : porte-à-porte auprès des voisins, recherches sur internet et auprès de la mairie, il avait réuni tout un tas d’informations sur les lieux pour se rendre d’autant plus crédible. La végétation avait repris ses droits ici, les pièces étaient froides, l’air gorgé de paillettes de poussière. Le jeune homme arriva en avance pour vérifier le matériel installé par son équipe durant la matinée. Les minuscules caméras espion, les enceintes portables cachées discrètement, les mécanismes ici et là pilotés à distance depuis le van garé plus haut dans la rue, véritable Mystery Machine. L’électricité avait été coupée depuis longtemps, ce qui était une aubaine ; on ne suspectait pas de triche dans un endroit où l’on ne pouvait rien brancher. C’était aussi une excellente opportunité d’allumer quelques bougies, juste pour l’ambiance. Sur quelques surfaces, il laissait brûler sauge et encens. « Bonsoir, il y a quelqu’un ?! » Il sursauta. Ironique. D’un rapide coup d'œil, il balaya le grand salon comme pour se rassurer une dernière fois. Tout était en place. Tout allait se passer comme sur des roulettes. Il déboula dans l’entrée, la main en avant, déjà prête à serrer celle de la cliente cinq mètres trop tôt. En scène. "Ms. Shephard, je suis Jonah Fletcher. Je terminais les derniers détails pour qu'on ne soit pas… dérangés pendant la visite." À l’étage, le plancher craqua. “Juste le bois qui travaille.” assura l’agent immobilier immédiatement. Tout ne pouvait pas être le fait de fantômes, c’était une vieille bâtisse. À côté de la jeune femme, un petit tableau du hall tomba soudainement parterre. Ça, en revanche, c’était planifié. Une première manifestation tôt dans la visite lui permettait de jauger la personne face à lui et adapter son discours selon s’ils sautaient à quinze centimètres au-dessus du sol ou non. Jonah, rôdé et parfaitement accommodé à la présence d’esprits, gardait constamment un large sourire entre amusement et réassurance. "J'imagine que je ne vous apprends rien si je vous dis que la maison compte déjà pas mal d'occupants, d'une certaine manière. Ils sont très attachés aux lieux et plutôt remontés." Normal, quand on se fait assassiner. "Pas de quoi s'inquiéter. En plus, nos services sont aux frais du vendeur, alors vous n'avez vraiment pas à vous préoccuper de quoi que ce soit." Généralement, cela signifiait que les propriétaires avaient hâte de se débarrasser du bien. De la poche intérieure de sa veste, Jonah révéla un collier sobre et usé orné uniquement d’un pendentif en bois en forme de pentacle. Il le tendit à Adèle afin qu’elle se le mette autour du cou -ou qu’elle le garde en main, qu’importe. "Voilà, bouclier actif !" lança le Fletcher en tapant dans les mains. Ils étaient fins prêts pour démarrer la visite.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyLun 6 Mar 2023 - 18:53

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Adèle Shephard n’était pas une cliente ordinaire, puisqu’à vrai dire, elle n’était pas du tout une potentielle cliente, prête à mettre de l’oseille dans cette baraque, encore moins dans une autre. Elle détestait vivre seule, elle n’était pas faîte pour la solitude, quand bien même depuis plusieurs mois, elle a bien dû s’y résigner. Partie pendant quelques mois à peine sans donner signe de vie à ses proches, à ses amis, son cousin Will lui en veut encore terriblement. Et la tension est palpable avec son aîné, les deux seuls rescapés de la famille. Elle ne sait pas bien alors la motivation qu’elle possède depuis qu’elle a réussi à dénicher LE rendez-vous parfait avec un agent immobilier spécialisé dans les fantômes. Elle ne sait pas bien si elle pourra réellement trouver ce qu’elle recherche – et encore faudrait-il qu’elle parvienne réellement à savoir ce qu’elle recherche exactement. Pouvoir s’offrir quelques instants avec sa famille disparue ? Tenter de résoudre les mystères de ce monde qui l’effraie autant qui la passionne ? Pouvoir identifier les meurtriers seulement en visitant une maison ? Elle aime bizarrement ses faits divers, et se demande toujours où l’homme pioche autant de ressource et de médiocrité. Devant la villa, elle contemple l’architecture de cette demeure, qui date d’un ancien temps qu’elle n’a pas connu. Elle prend des notes – défaut de son job, mais pour l’heure, cela montrera son intérêt pour cet achat, puisqu’elle a inversé les rôles il semblerait. Elle finit par pénétrer dans ce lieu silencieux, lugubre, tout ce qui ne lui ressemble pas. Elle qui a toujours été comme un poisson dans l’eau, qui a toujours su manier ses charmes pour obtenir ce qu’elle voulait. Souriante, avenante, on pourrait bien se demander ce que cette maison pourrait lui apporter, et elle serait capable d’en faire un lieu conviviale, accueillant, quand même des atrocités s’y sont déroulés quelques années auparavant. Ca lui donne la chair de poule à y penser. Une voix qui surgit de nulle part qui la fit sursauter, alors même que c’est simplement une réponse à son alerte. « Ms. Shephard, je suis Jonah Fletcher. Je terminais les derniers détails pour qu'on ne soit pas… dérangés pendant la visite. » Qu’il dit, en s’avançant vers elle. Adèle plisse les yeux, déranger ? Alors qu’elle entendit des bruits au-dessus de sa tête, elle leva la tête vers le haut, instinctivement, « juste le bois qui travaille. » Et elle ne sait pas bien si ce n’était pas juste pour la rassurer. Mais soit, elle acquiesce d’un signe de tête avant de serrer la main du Fletcher qu’il tient en l’air depuis ses derniers instants. Et elle sursauta en même temps, quand le cadre photo accrochait au mur tomba au même moment sur le sol, à quelques centimètres de là. « Enchantée monsieur Fletcher, c’est un plaisir que d’être ici. J’ai entendu que du bien de vous. » Et assez bizarrement au vu de l’accueil, c’était pourtant bel et bien le cas. Quand bien même la demeure lui montre tous les signes de protestation, il en faudra bien plus à la Shephard pour renoncer. « J'imagine que je ne vous apprends rien si je vous dis que la maison compte déjà pas mal d'occupants, d'une certaine manière. Ils sont très attachés aux lieux et plutôt remontés. » Elle a un sourire un peu crispé aux derniers mots du jeune homme, qui arbore lui, une décontraction naturelle. Il semblait à l’aise dans un endroit pareil, et elle ne devina pas la raison. Pour elle, tout ça était bien vrai. Et elle ne voyait pas pourquoi ni comment on pourrait truquer quoi que ce soit. « Il y a eu combien d’occupants ? » Est-ce pour connaître exactement le nombre d’ennemis qu’elle pourrait se faire en venant habiter ici ? « Vous croyez qu’il pourrait se calmer au fil du temps ? » Et quand bien même ce serait pas le cas, allait-il avoir l’honnêteté de lui répondre non si tel serait le cas ? « Pas de quoi s'inquiéter. En plus, nos services sont aux frais du vendeur, alors vous n'avez vraiment pas à vous préoccuper de quoi que ce soit. » Qu’il ajoute avant de lui permettre de saisir ce collier pendentif qui la protègerait. Fallait croire. « Voilà, bouclier actif ! » Et ça l’fait sourire, alors qu’il décide enfin de se glisser dans le vaste salon presque vide, elle pouvait entendre leur souffle en écho et leurs quelques dialogues. Instinctivement, elle passe ses mains autour de ses bras, il faisait bien frais dans cette pièce, et ce n’était pas les quelques bougies allumées qui pourraient réchauffer la pièce. « C’est assez sombre, il n’y a pas de fenêtres ? » Qu’elle demande, avec son innocence qu’on lui connaît déjà. Pour autant, elle cherche à épier au-delà de la noirceur du lieu, de découvrir ce qui se cache exactement où. Les bougies l’aidant, elle reste un moment silencieuse, à se déplacer à sa guise, sans jamais trop s’éloigner de l’agent immobilier, on n’sait jamais, et elle préfèrerait qu’il passe pour le casse-croûte avant elle, si c’était le cas.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMar 11 Avr 2023 - 22:55

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« Enchantée monsieur Fletcher, c’est un plaisir que d’être ici. J’ai entendu que du bien de vous. » Normal, vous dirait-il, il n’y en avait pas deux comme lui dans son domaine -enfin, pas plus de deux si l’on comptait son associé à l’agence. Cependant, Jonah fut flatté et fit de son mieux pour rester humble avec un sourire d’oreille à oreille. Cela faisait toujours plaisir d’entendre que son travail était reconnu, si l’on partait du principe que la cliente le pensait réellement et ne tentait pas de le caresser dans le sens du poil, histoire d’obtenir quelques efforts supplémentaires de négociation de sa part. “C’est bien aimable, merci.” L’astuce du cadre avait fait son effet et l’agent immobilier saisit que Ms Shephard -Adèle- ne serait pas bien difficile à effrayer. Nul besoin de sortir l'artillerie lourde, quelques combines allaient suffire pour asseoir le caractère hanté des lieux et rendre sa médiumnité crédible. « Il y a eu combien d’occupants ? » elle demanda, curieuse. “La maison a connu quelques générations d’habitants mais très peu ont cassé leur pipe ici même, alors j’ai dénombré trois autres présences en plus de nos quatre…” Il hésita ; le premier mot qui lui venait à l’esprit était “zigotos”, pour le professionnalisme on repassera. Alors il tourna sa langue sept fois dans sa bouche -façon de parler- et trouva le bon qualificatif ; “...victimes.” Mieux, bien mieux. « Vous croyez qu’ils pourraient se calmer au fil du temps ? » Le Fletcher grimaça. Se faire violemment zigouiller mettrait n’importe qui en colère, et à en juger par tous les films d’horreur qu’il avait regardés (et d’autres documentations plus sérieuses), les esprits n’avaient pas la même notion de justice que les vivants, de même, ils n’étaient l'empreinte que d’une seule émotion forte, et si celle-ci était négative, elle les bloquait sur place. “Compte tenu des événements, ça paraît très improbable et je déconseillerais qui que ce soit de tenter l’hypothèse en s’installant ici sans une bonne grosse purification dans les règles.” En somme, sans faire appel à lui pour faire son petit cirque, histoire que tout le monde s’auto-persuade qu’il n’y avait rien à craindre. De toute manière, c’était le propriétaire qui s’occupait de financer tout cela.

La visite démarra dans le grand salon qu’il avait dramatiquement décoré de bougies (et échangé un tableau de nature morte pour un grand portrait inquiétant donnant l’illusion de vous suivre du regard). « C’est assez sombre, il n’y a pas de fenêtres ? » Même les trous de Hobbit ont des fenêtres, banane. “Elles ont été condamnées pour des raisons de sécurité, il expliqua en pointant du doigt les larges planches qui couvraient les vitres. La maison a été à l’abandon un certain temps et son histoire attirait les curieux. Une fois qu’une des fenêtres a été brisée par des ados, les propriétaires n’ont pas voulu qu’il y ait plus de dégâts. Ça vous permet pas d’apprécier la luminosité des lieux, c’est sûr, mais il suffit de voir la taille des cadres et de vous rappeler que l’exposition est sud-ouest pour se donner une idée.” La maison était vendue meublée et accompagnée de ses 2cm de poussière, et malgré l’encombrement que les fournitures constituaient, Jonah insistait sur les volumes, la hauteur de plafond et le parquet d’origine qui avait été si bien traité jusqu’aux malheureux événements. Le grand salon donnait vers la salle à manger où trônait une large table en bois massif ornée d'une pièce centrale de fleurs désormais sèches et grises qu'il avait installées pour l’atmosphère. Un petit salon pouvait être utilisé comme bureau, atelier ou bibliothèque selon les activités des occupants. “Qu’est-ce que vous faites dans la vie, d’ailleurs ?” demanda l’agent immobilier, au passage. Il était important de s’intéresser à ses clients si l’on voulait espérer cerner au mieux leurs besoins. ”Des enfants ? Il y a quatre magnifiques chambres à l’étage.”  
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyJeu 20 Avr 2023 - 17:08

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Elle savait amadouer Adèle, oh oui, elle savait flatter l’ego de l’autre pour obtenir les renseignements qu’elle souhaitait, ça semble évident. Seule fille d’une famille entourée que de mecs, elle les a eues à l’usure. Elle n’est pas toujours très patiente mais lorsqu’elle souhaite quelque chose, elle n’a pas l’idée ailleurs que dans sa tête et elle ne déroge pas à ses propres règles facilement. C’était donc normal pour elle, de paraître la plus serviable possible – de toute façon, elle n’est pas une personne méchante, ou solitaire, et faire la discussion avec un étranger en soit ne la dérange pas plus que ça. Elle saurait faire parler un mur, qu’on lui répète suffisamment souvent, pour qu’aujourd’hui plus que d’ordinaire, ça lui serve de leçon. « C’est bien aimable, merci. » Elle le scrute un instant du regard, détaillant chacune de ses expressions comme si elle tentait de déceler le vrai du faux. Elle ne saurait quoi penser de cet homme, et il est un peu plus âgé qu’elle, elle préfère se méfier des beaux parleurs, davantage dans ce genre de boulot qu’elle connaît aussi bien que sa poche. Elle sait par expérience, que ses collègues aussi, il leur arrive de cacher une once de vérité pour que la vente se passe sans embrouille. Elle sait que parfois il faut savoir ranger sa langue, et arrondir les angles. Il manquerait plus qu’elle se fasse avoir par un concurrent. Justement, en parlant de concurrent, il ignore lui-même sa vraie identité, et ça la mettait un peu mal à l’aise, elle n’est pas habituée à espionner quiconque. Mais elle est piquée à vif, sa curiosité la mènera sans aucun doute à sa perte. Finalement elle reporte son attention sur ce qui l’entoure. « La maison a connu quelques générations d’habitants mais très peu ont cassé leur pipe ici même, alors j’ai dénombré trois autres présences en plus de nos quatre… » Elle fronce les sourcils, prête à tout entendre, enfin c’est ce qu’elle pense, « victimes. » Victimes ? Quoi ? Ils sont morts ici ? « Qu’est-ce qui leur est arrivé ? » Non non non Adèle ! Est-ce qu’elle est en train de tomber dans le panneau ? Fallait croire oui, mais elle veut des réponses à ses questions, et elle est prête à tout entendre, ou presque, tant qu’il lui dit ce qu’elle veut entendre. Elle se promène néanmoins dans la grande salle, « compte tenu des événements, ça paraît très improbable et je déconseillerais qui que ce soit de tenter l’hypothèse en s’installant ici sans une bonne grosse purification dans les règles. » Elle s’arrête un instant, perplexe avant d’ajouter, « et évidemment, c’est un service que vous proposez ? » Est-ce réellement une question quand elle se doute déjà de la réponse ? Bien sûr que non, d’ailleurs l’intonation ne fait pas office d’une banale question de sa part. « En quoi ça consiste exactement ? » Elle ignore comment il pratiquait ce genre de chose, mais elle voulait volontiers l’imaginer avec de l’encens ou un appareil à passer dans chacune des pièces en citant des prières, et ça la faisait presque rire intérieurement. Et pourtant, il était peut-être sa seule chance de pouvoir faire passer un message à Ash, triste sort. Mais ce qui la chagrinait davantage c’était ses accès fermés, et ce peu de lumière, elle se retourna vers lui pour avoir une explication. « Elles ont été condamnées pour des raisons de sécurité. La maison a été à l’abandon un certain temps et son histoire attirait les curieux. Une fois qu’une des fenêtres a été brisée par des ados, les propriétaires n’ont pas voulu qu’il y ait plus de dégâts. Ça vous permet pas d’apprécier la luminosité des lieux, c’est sûr, mais il suffit de voir la taille des cadres et de vous rappeler que l’exposition est sud-ouest pour se donner une idée. » Ca se tient. Elle pouvait reconnaître que son discours été bien rôdé. Visitant les différentes pièces, Addie passa sa main en effleurant la longue table du bout des doigts, en l’observant un court instant. « Qu’est-ce que vous faites dans la vie, d’ailleurs ? » Elle fronça les sourcils. Elle n’avait pour le moment pas menti, juste omis de dire pour qui elle travaillait : un concurrent direct du Fletcher. Et pendant encore combien de temps elle allait oublier ses précisions ? Elle n’en savait rien et se mordit la lèvre en baissant le visage pour observer le sol, qui par moment craquer sous ses chaussures. « Des enfants ? Il y a quatre magnifiques chambres à l’étage. » Elle se contenta de balayer sa précédente question d’un revers de main pour se reporter sur cette dernière, qui l’avouons, sera moins compliqué à répondre. « Pas encore, qu’elle se contente de répondre, un sourire en coin avant de reprendre, de façon assez sûre d’elle, mais je l’espère, oui, un jour. » Elle l’espérait du moins, avec sa chimiothérapie qu’elle a subi, ce sera sans aucun doute bien plus difficile, mais même si elle reste encore jeune, les années défilent et elle n’a pas encore rencontré celui qu’il le lui permettrait. « Mais je vous suit… » Elle sort de ses pensées pour finalement monter les marches, que de l’ancien, comme stipuler dans l’annonce. Elle s’arrête un instant en haut des marches, se tournant vers le bas pour observer la vue. Dans le couloir elle peut distinguer de beaux meubles, et des anciennes peintures, et cadres qui ornent le mur. « Vous m’avez demandé tout à l’heure ce que je faisais dans la vie… » Elle remet sur le tapis sa précédente question tenue sans réponse, alors qu’elle suit Jonah, et rentre dans la première chambre, une grande chambre avec dressing et salle de bain privative. La fenêtre, de nouveau close. « Je suis dans l’immobilier. » Elle était dos à lui, mais elle peut sentir son regard porté sur elle, à cet instant. Mais finalement l’immobilier c’est vaste non ? Elle pourrait très bien vendre des terrains vides, faire de la construction, ou être courtière n’est-ce pas ?
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyJeu 1 Juin 2023 - 23:46

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« Qu’est-ce qui leur est arrivé ? » La question à un million. Les prospects la posaient souvent à Jonah, alors même qu’au fond, ils n’avaient pas réellement envie de savoir. Sorte de curiosité morbide qui, une fois satisfaite, leur donnait un genre de mesure sur l’échelle du glauque les aidant ou non à se projeter dans les lieux. Comme s’il paraissait plus aisé de se faire à l’idée d’emménager dans un endroit où une seule personne était décédée plutôt que deux. D’après l’agent immobilier, il valait mieux ne pas savoir, parfois, et c’était le cas de cette propriété. Il n’avait néanmoins pas l’intention de mentir, comme à chaque fois dans ces moments-là. “Homicide. Ça arrive. Enfin, tragique, oui... Mais cet endroit mérite une seconde chance, non ?” On le vit maladroitement hausser les épaules, façon de dire que c’était dommage, regrettable, certes, mais le monde était ainsi fait. C’était sans doute une déformation professionnelle, ce détachement face à ce genre de drame. Non, il ne croisait pas un massacre de cette ampleur tous les quatre matins, mais les scènes de crime étaient plus fréquentes qu’on ne le pensait. Il ne connaissait pas les victimes. Il n’avait pas de raison de pleurer leur sort outre mesure. Ce n’était pas l’excès d'empathie qui faisait grimper le prix des biens, après tout. « et évidemment, c’est un service que vous proposez ? - Évidemment. - En quoi ça consiste exactement ? » Ca aussi, Jonah l’expliquait systématiquement, quasiment à chaque première visite avec un nouveau client. “C’est très simple, fit-il, on entre en contact avec le ou les esprits et on le guide vers la sortie.” Bougies, sel et tout le tralala étaient de la partie, mais aussi des accessoires plus récents, comme un détecteur EMF ou une radio -une spirit box, dans le jargon. Jonah adaptait la mise en scène au client ; plus mystique pour les spirituels, plus scientifique pour les cartésiens. “Ça peut prendre plusieurs formes selon l’esprit, bien sûr. Les plus pacifiques ont juste besoin d’un coup de pouce pour lâcher prise et donner leur bénédiction aux nouveaux propriétaires. Les plus coriaces, on ne peut pas faire autrement que de les transférer ailleurs, dans un objet par exemple, quelque chose dont on puisse disposer loin des lieux.” Là aussi, le scénario dépendait de l’histoire de l’habitation et de la narration que le jeune homme en tirait. Dans le cadre du quadruple meurtre qui avait lieu ici, il s’imaginait déjà une séance particulièrement ardue à grands coups d’effets spéciaux afin d’illustrer la colère depuis l’au-delà de quatre esprits arrachés trop tôt à la vie -c’était d’un poétique, ma foi. Lui et son équipe allaient s’en donner à cœur joie.

Pour s’intéresser à une bicoque de cette taille, Jonah la soupçonnait d’être mère de famille. Après tout, il y avait bien trop de surface pour une personne seule -pas qu’il se permettait de juger le besoin d’espace de certains, cela faisait son affaire. Cependant, il fut surpris d’entendre la jeune femme répondre par la négative. « Pas encore, mais je l’espère, oui, un jour. - Moi non plus, pour tout vous avouer, mais j’adore les gosses. Pas besoin d’en avoir pour savoir que ce manoir est un terrain de jeu idéal. Vous imaginez les parties de cache-cache ? » Peut-être pas dans l’état actuel des lieux, derrière les épais rideaux poussiéreux, sous les vieux lits grinçants, dans les placards abritant des colonies d’araignées. Sinon, Jonah pouvait arguer que le manoir était un excellent investissement pour toute personne prête à effectuer d’intenses rénovations pour mieux revendre. Le style colonial de la bâtisse s’arracherait en un rien de temps, une fois restaurée. A l’étage, donc, le long couloir débordait de bric et de broc, les souvenirs s’amoncelaient, les photos, les vieux magazines, les jouets anciens, les vêtements démodés. Partout où l'œil se posait ressemblait à un marché aux puces. Ils passèrent par les chambres, toutes de taille correcte, certaines disposant d’un large placard ou d’un dressing. A la décoration, on devinait où avaient logé des enfants, des adolescents, des personnes âgées. Rien avait bougé, le temps s’était arrêté. « Vous m’avez demandé tout à l’heure ce que je faisais dans la vie… Je suis dans l’immobilier. » révéla Adèle pendant qu’ils visitaient la suite parentale. “Oh, une collègue, vous auriez dû me le dire tout de suite ! Je vous aurais épargné un peu de blabla commercial.” Il lui adressa un clin d’oeil complice -risqué. Elle savait forcément ce qu’il entendait par là. C’était dans la manière de présenter, la tournure des phrases, et l’omission de certains détails comme l’état calamiteux de la plomberie et les câbles électriques entièrement dévorés par les rongeurs. “Vous êtes dans quelle agence ?” il demanda, curieux. Peut-être avait-il entendu parler de l’employeur de la jeune femme -à moins qu’elle ne soit, elle aussi, sa propre patronne. “Si on vous a déjà subtilisé quelques mandats, j’espère que vous n’êtes pas du genre rancunière !”


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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyDim 18 Juin 2023 - 17:39

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La visite se passe sans encombre, mais les questions se mélangent dans son esprit, et à chaque fois qu’elle rentre dans une nouvelle pièce, elle semble ébahie par le lieu. Riche en émotion, son cœur s’emballe à chaque mouvement qu’elle entend ou chaque bruit qu’elle perçoit. Sans être totalement certaine que sa venue ici été une bonne idée désormais. « Homicide. Ça arrive. Enfin, tragique, oui... Mais cet endroit mérite une seconde chance, non ? » Est-ce qu’elle avait vraiment l’intention de vouloir emménager dans un endroit pareil ? Evidemment que non, elle prenait bien trop la chose au sérieux pour s’imaginer devoir être sur ses gardes à n’importe quel moment de la journée et surtout de la nuit. Elle grimace légèrement à l’encontre du jeune homme, sans réellement savoir si c’était une bonne chose de donner une seconde chance à ce genre de lieu – malgré qu’elle soit partisante de la seconde, troisième etc chance, « sans doute, je sais pas. » Elle ne parvient même pas à relever son regard sur Jonah. Ca lui donnait la chair de poule, mais pourquoi elle a ce besoin de toujours fouiner là où ça ne la regarde pas, Adèle ? Déjà Nino le lui avait reproché quand elle l’avait surpris à cambrioler une villa où elle détenait le mandat – alors même que garder tout ça pour elle et ne pas le balancer s’était imposé naturellement devant elle. Jamais, elle ne l’aurait trahis, comme jamais elle ne trahirait ses amis ou ceux qu’elle aime. C’est idiot, naïf, complètement stupide pour une nana qui aime pourtant la loi mais c’est surtout fidèle à ses propres principes et surtout aux gens qu’elle affectionne particulièrement. « C’est très simple, on entre en contact avec le ou les esprits et on le guide vers la sortie. Qu’il avoue alors qu’ils continuent de visiter les pièces, les unes après les autres. Ça peut prendre plusieurs formes selon l’esprit, bien sûr. Les plus pacifiques ont juste besoin d’un coup de pouce pour lâcher prise et donner leur bénédiction aux nouveaux propriétaires. Les plus coriaces, on ne peut pas faire autrement que de les transférer ailleurs, dans un objet par exemple, quelque chose dont on puisse disposer loin des lieux. » Malgré tout, ça semble l’intéresser. Elle imagine que son frère lui reste bloqué dans son bolide qu’elle déteste tant. « C’est intéressant. Ca vous arrive souvent d’avoir des récalcitrants ? » Elle plonge dans son histoire, sans réellement se douter de la supercherie, peut-être parce qu’une partie prie fort pour que ce soit vrai. « Moi non plus, pour tout vous avouer, mais j’adore les gosses. Pas besoin d’en avoir pour savoir que ce manoir est un terrain de jeu idéal. Vous imaginez les parties de cache-cache ? » Ca la ferait presque sourire mais elle a beau mettre beaucoup du sien, elle n’imagine pas ses (futurs) enfants venir habiter ici. Oh ça non ! Elle ferait une attaque à chaque fois qu’ils veulent ouvrir une pièce ou un placard. Elle, elle n’aimerait que des gentils fantômes, que ceux qui veulent du bien autour d’eux. « Vous imaginerez les vôtres ici ? » Elle lui retourne la question, surprise, un sourire au coin de ses lèvres, « c’est quand même un peu dangereux pour eux non ? » Quand bien même le super Jonah saurait parler aux méchants fantômes. C’est dans la chambre parentale, alors qu’elle se promène de part et d’autre dans la pièce qu’elle lui confie pourquoi elle se retrouve à présent devant lui. Rien n’est vraiment du hasard. Rien n’est jamais du hasard dans sa vie. « Oh, une collègue, vous auriez dû me le dire tout de suite ! Je vous aurais épargné un peu de blabla commercial, » il semble bien accepter le truc, et elle fixe finalement quelques instants la fenêtre aux volets fermées, avant de se retourner sur lui, « vous êtes dans quelle agence ? Il poursuit avant même qu’elle n’est le temps de répondre, si on vous a déjà subtilisé quelques mandats, j’espère que vous n’êtes pas du genre rancunière ! » Qu’importe ce que pense Soren. « L’agence Simons. C’est pas Soren qui m’envoie. » Si il apprend que Adèle se trouve à présent devant Jonah, elle risque de passer un sale quart d’heure dans son bureau, mais elle prenait le risque, « disons qu’oui il a perdu quelques ventes, et j’avais besoin de voir de mes yeux. » Une curiosité peut-être mal placé, elle n’en sait rien et elle n’est pas déçue. « Ca fait longtemps que vous vous êtes penché sur le paranormal ? » Son entreprise n’a pas l’air d’être dans de mauvais drap. Ca semble plutôt attirer du monde, et en tout cas la curiosité quand on voit Adèle déjà.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMer 28 Juin 2023 - 22:36

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« C’est intéressant. Ça vous arrive souvent d’avoir des récalcitrants ?
- Tout le temps. Vous seriez pas ravie si ce grand dadais débarquait pour vous dégager de votre appart’, hein ? » répondit-il en se pointant lui-même du doigt, affublé de son sourire le plus nigaud. S’il prétendait l’inverse et mettait en scène une majorité d’esprits polis et bien sympathiques qui se rendaient dans l’au-delà sans faire d’histoires, le fond de commerce ne serait pas le même et son amour du spectacle en serait frustré. C’était quand même bien plus drôle de faire trembler les chandeliers, léviter les chaises et claquer les volets. « Vous imaginerez les vôtres ici ? C’est quand même un peu dangereux pour eux non ? » demanda Adèle à propos de la présence d’enfants dans la bâtisse. Sans une once d’hésitation, Jonah balaya l'inquiétude d’un revers de la main. “Pas du touuuut ! Après une bonne purification et un gros coup de peinture, c’est un vrai nid d’amour cette maison !” Ca aurait pu être le slogan de l’agence, une purification et un coup de peinture, mais étrangement son associé n’était pas d’accord. En revanche, il avait admis que cela ferait un super nom pour une émission de rénovation sur une chaîne du câble, mais le Fletcher ne se voyait pas siffler en marouflant.

A sa plus grande surprise, la jeune femme révéla être elle-même employée dans le domaine de l’immobilier, agente, tout comme lui. Loin de se faire un scénario paranoïaque d’espionnage commercial, Jonah, qui ne percutait toujours pas ce que l’information signifiait réellement, persistait à croire qu’elle cherchait juste une maison qui sortait de l’ordinaire, loin du portefeuille de mandats de sa propre agence. « L’agence Simons. C’est pas Soren qui m’envoie. » En effet, ils ne jouaient définitivement pas dans la même ligue. Simons, c’était de l’immobilier de luxe. Ils ne toucheraient pas avec un bâton les biens de Hex, trop subversifs, trop sanglants, trop hantés pour leur clientèle huppée. « Disons qu’oui il a perdu quelques ventes, et j’avais besoin de voir de mes yeux. » Voir quoi ? Le minot qui leur subtilisait des logements au passé glauque ? Par quelle magie il rendait ces biens vendables ? Lentement, Jonah comprit que parmi les mandats perdus à son avantage se trouvait cette villa. Les propriétaires lui avaient dit qu’ils avaient écumé quelques agences avant de les trouver. “Euh, du coup, qu’on soit clairs, la baraque vous intéresse ou pas du tout ?” il demanda naïvement, un brin paumé. Parce que si elle s’en fichait, alors il n’allait pas se gêner pour détendre sa cravate et laisser tomber le numéro du commercial, du vrai adulte qu’il n’était pas pour un sou.

« Ça fait longtemps que vous vous êtes penché sur le paranormal ? » Toute sa vie, il aurait bien répondu, quitte à trop en dire. Petit, il mettait l’atmosphère étrange de l’hôpital dans lequel il accompagnait sa mère sur le compte des gens qui y étaient morts. Au décès de celle-ci, il avait voulu croire qu’elle était à ses côtés. Puis il s’était intéressé aux sciences et avait abandonné ces croyances au profit d’une approche plus pragmatique. Parallèlement, son amour du cinéma continuait d’alimenter son imaginaire, sa volonté de créer du divertissement. Enfin, son genre de prédilection, l’horreur, l’avait naturellement inspiré à transposer le mysticisme, le paranormal, dans son quotidien. C’était fascinant, les esprits, les fantômes. Tout le monde en avait peur mais la majorité voulait y croire. Alors pourquoi ne pas aller dans ce sens ? “On est sur le marché depuis, quoi, cinq ans, se contenta de répondre Jonah. Les gens avaient besoin de gens qualifiés dans ce domaine particulier, vous voyez ?” Parce qu’en immobilier, il était aussi qualifié qu’une dinde. Il jouait de sa tchatche, sa sociabilité, son aisance à se mettre en scène. Le reste, c’était l’équipe de l’agence, les vrais gens compétents, qui s’en occupaient. “Moi ça fait bien dix ans que je suis dans le milieu. Du paranormal, pas de l’immobilier. Hex, c’est un plus.” Youtube payait pas assez, voilà tout. Le matériel pour les vidéos, la chasse aux fantômes et les effets spéciaux coûtent un rein. Les loyers aussi.

Il vérifia sa montre, remarqua que le prochain effet boo était timé pour entrer en scène dans quelques secondes. Dix, neuf… Un rire d’enfant résonna depuis le fond du couloir, puis un ballon passa devant la porte de la chambre dans laquelle ils se trouvaient en roulant sur le parquet grinçant. Généralement, le combo faisait dresser les poils dans le dos des clients. “Vous vous demandez si c’est de la poudre aux yeux, c’est ça ?” demanda Jonah après l’événement surnaturel qui venait de se produire. “Vous pouvez aller vérifier, y’aura personne.” En effet, la chambre d’enfant était vide, si on ne prenait pas en compte le déluge de jouets couverts de poussière étalés sur le sol. Rien qui ne puisse trahir la mise en scène à l'œil de ceux qui n’y étaient pas initiés.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyLun 17 Juil 2023 - 18:25

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Adèle ne savait pas vraiment pourquoi elle était venue ici, et elle se disait que si Soren finirait par l’apprendre, elle passerait certainement un sale moment dans son bureau – bien qu’elle en a fait d’autre. Pas forcément qu’il en soit témoin, car jamais, elle n’avait parlé de Nino lorsqu’il venait de cambrioler une de ses villas. Et Soren avait déjà oublié cette histoire, pas elle. Elle qui n’a pas l’habitude de ce mode de vie, de mentir ou de faire du mal à autrui. Elle se sentait pas vraiment à sa place alors même qu’elle n’avait pas tout à fait été honnête avec Jonah, sur sa venue. Et ça pouvait pas durer éternellement, fallait bien qu’elle fasse tomber le masque, elle n’était pas douée dans le rôle de la cliente en plus, probablement bien trop l’habitude d’être à la place du jeune homme. « Tout le temps. Vous seriez pas ravie si ce grand dadais débarquait pour vous dégager de votre appart’, hein ? » Elle rigole quand il se pointe du doigt. « J’imagine, à leur place je ne me laisserais pas faire ! » C’est certain qu’elle n’accepterait pas qu’on la foute hors de chez elle, pourtant ce monde semble si peu enclin avec son ressentis. Elle ne sait pas bien si elle espère que ce soit vrai, ou que Jonah raconte des mensonges, tant ce monde inconnu l’effraie autant que l’attire. C’est indéniable. « Pas du touuuut ! Après une bonne purification et un gros coup de peinture, c’est un vrai nid d’amour cette maison ! » Elle regarde autour d’elle, sans trouver une quelconque motivation à sa propre phrase. Pourtant elle imagine qu’après son passage, ça doit peut-être se bousculer au portillon. Il a cette façon d’apaiser les choses. « Euh, du coup, qu’on soit clairs, la baraque vous intéresse ou pas du tout ? » Devant la question directe de l’agent, Adèle sourit gênée. Affichant une moue désolée avant de lui répondre, « pas vraiment non. » Elle aurait préféré ne jamais devoir à lui mentir, ou maquiller une vérité mais elle avait supposé qu’il ne perdrait pas son temps avec elle si elle s’était présentée directement dès le début. « Je suis désolée, je voulais pas vous faire perdre mon temps, j’ai tellement de questions sur cet univers. » Elle aimerait vraiment que ça puisse exister réellement, parce que son frère étant décédé, elle recherchait certainement quelque chose qu’elle ne trouverait jamais. « On est sur le marché depuis, quoi, cinq ans. Les gens avaient besoin de gens qualifiés dans ce domaine particulier, vous voyez ? » Elle hausse les épaules, tout en l’écoutant attentivement. « Moi ça fait bien dix ans que je suis dans le milieu. Du paranormal, pas de l’immobilier. Hex, c’est un plus. » Tout commence à se dessiner et elle n’a pas le temps de tout assimiler, de tout comprendre, que des enfants semblent se trouver au bout du couloir, Adèle tourne la tête et y aperçoit un ballon glissant sur le parquet. Elle fronce les sourcils, c’est quoi ça encore ? Elle déglutit, et certainement que si Jonah n’avait pas été là, elle serait partie en trombe à l’extérieur de la maison. « Vous vous demandez si c’est de la poudre aux yeux, c’est ça ? » Elle fait un oui de la tête, encore trop sonnée pour dire quoi que ce soit, « vous pouvez aller vérifier, y’aura personne. » Elle s’avance presque en reculons, avant de pousser la porte, avec retenue comme si elle avait peur de ce qu’elle pourrait trouver. « Attendez, ça veut dire… » Elle fronce les sourcils, se tournant vers l’agent, « tout est faux ? » Elle n’comprend plus rien, ça avait l’air si réel. « Vous mentez ? » Mais pourquoi ? L’argent certainement. « Et vous n’avez jamais eu de problèmes ? De personnes qui n’étaient pas contents de votre job ? » Ca l’étonnait d’ailleurs. Elle, qui était mal à l'aise de lui avoir caché la vérité, la balle est au centre, on dirait.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMar 1 Aoû 2023 - 21:08

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Certes, il était déçu que la visite n’ait aucune chance de se solder par une offre. Cependant, ce n’était pas la première ni la dernière fois ; les curieux qui ne souhaitaient que pénétrer dans un lieu hanté pour l’expérience, fouler le parquet où a eu lieu une tragédie parce qu’ils en avaient entendu parler aux infos, c’était tous les quatre matins. Maintenant que les choses étaient dites, Jonah n’était pas peu content de pouvoir bel et bien défaire un bouton de chemise et tirer légèrement sur sa cravate d’adulte pour libérer sa gorge. Il sortit son portable devant Adèle, sans gêne, juste le temps d’écrire à Adam qu’il ne fallait pas s’attendre à une vente ce jour-là. Autant couper court au suspense. « Je suis désolée, je voulais pas vous faire perdre votre temps, j’ai tellement de questions sur cet univers. - Y’a pas de mal, vous avez le mérite d’être honnête. » Il préférait largement cela à ceux qui semaient des airs sincèrement intéressés ici et là et pour qui la visite se soldait par un “on va réfléchir” qui signifiait qu’ils n’avaient aucune intention de le faire.

Les mécanismes déjà placés aux quatre coins de la maison allaient s’activer quoi qu’il arrive. Les rires d’enfants, le passage du ballon, et d’autres petites surprises visant à faire sursauter les acheteurs potentiels étaient déjà calées sur un timer. De la poudre aux yeux, oui, mais qui faisait son effet. Adèle resta silencieuse une poignée de secondes, ses pensées bouillonnant dans sa tête. « Attendez, ça veut dire… tout est faux ? » Woh. Jonah ouvrit grand les yeux. « Vous mentez ? » Lui avait uniquement voulu lui faire comprendre que, au contraire, personne de vivant n’était avec eux dans la villa pour pousser le ballon, qu’il n’avait pas embauché des enfants pour rire derrière les rideaux de la chambre d’à côté. Au moins, Adèle et lui étaient aussi abasourdis l’un que l’autre. Jonah sourit timidement en écoutant les questions d'Adèle, se sentant à la fois mal à l'aise et compréhensif face à sa confusion. “Quoi, vous vous attendiez à voir le spectre de deux petites filles façon Shining au bout du couloir ? Vous croyez que c’est comme ça que ça fonctionne, les esprits ?” dit-il avec un petit rire pour détendre l’atmosphère lourde de la déception évidente de la jeune femme. Il n’y a personne parce que les fantômes, ça ne se voit pas (à moins qu’ils ne se glissent sous un drap blanc). Mais pas sûr qu’Adèle morde.

“Mentir, c’est une sacrée accusation.” reprit Jonah. Bien qu’il comprenait sa confusion et sa méfiance, il est bousculé par la manière dont elle remettait en question son intégrité. Pas qu’elle ait totalement tort, mais bon, le déni, tout ça. “C’est plutôt une question de point de vue. C’est pas mentir d’aller dans le sens de ce que les gens croient déjà en venant nous voir.” C’est ce que les églises font tous les jours, d’après lui. Ça réconforte ces gens qui veulent simplement qu’on leur confirme qu’il y a des choses inexplicables, que ce soit une force supérieure ou une vie après la mort. “Peut-être que ces fantômes existent, peut-être pas, fit-il en haussant les épaules. La plupart du temps, je crois qu’il y a quelque chose. Comme… un résidu de présence, d’émotion, ou de souvenir, vous voyez ? En attendant de pouvoir le prouver un jour… on leur donne corps, voilà tout.” Parallèlement, avec l’équipe de Midnight Project, ils effectuaient de réelles recherches. Les vidéos étaient bourrées de fake, bien sûr, ils cherchaient à divertir les viewers. Mais la volonté de prouver l’existence des esprits et communiquer avec eux était réelle, sincère.

« Et vous n’avez jamais eu de problèmes ? Des personnes qui n’étaient pas contents de votre job ? - Jamais. » Les acheteurs et les vendeurs venaient vers l’agence avec des convictions. Même s’ils leur assuraient qu’il n’y avait pas l’ombre d’un fantôme sur les lieux, ils ne les croiraient pas. Alors, ils allaient dans leur sens, les rassuraient en mettant en scène la purification de l’endroit, et encaissaient la commission. “Après tout, une fois que tout le monde se sent apaisé, la maison retrouve tout son charme, n'est-ce pas ? Le bien est vendu, tout le monde est content." C’était amusant, la manière dont le regard des vendeurs et des acheteurs changeaient après les rituels. L’air paraissait plus léger, à leurs yeux. "Je comprends que cela puisse sembler déroutant. Le paranormal, c’est un domaine complexe, mais on est passionnés par ce qu’on fait. Au final, même si ça se base sur quelques tricks, on aide les gens, je crois." Ou alors ce n’était qu’une façon alambiquée de justifier le fait qu’il payait son loyer sur le dos de la crédulité d’autres personnes. Encore une fois, question de point de vue.  
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMar 15 Aoû 2023 - 1:06

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La jeune agente n'avait franchement pas réfléchit bien longtemps aux conséquences et encore moins aux explications qu'elle devrait donner. Elle n'avait pas vu le mal qu'elle pourrait faire, quand bien même, à la place de Jonah, elle ne serait probablement pas la plus enchantée. Probablement que les gens ne se rendent pas bien compte du travail qu'il y a derrière. La découverte des maisons ne se fait pas toujours que par du bouche à oreille, ou servie sur un plateau. Elle doit parfois passer des heures, faire du porte à porte pour se retrouver soit devant des portes closes, soit des personnes réfractaires, se prendre des centaines de non pour finalement voir le bout du tunnel. Avoir un oui parmi d'autres réponses négatives. Le Graal. Alors oui savoir qu'on se joue de tout ça ne l'avait guère enchanté mais elle connaissait le problème : si elle avait été honnête dès le début, elle ne se retrouverait certainement pas dans cette grande villa à l'heure actuelle. Il n'aurait certainement pas perdu son temps et si on ne peut retirer quelque chose à Adèle : c'est bien son obstination à toute épreuve. « Y'a pas de mal, vous avez le mérite d’être honnête.  » Elle hausse la tête, satisfaite de la réponse de Jonah. Il ne le prenait pas vraiment mal et ça rassurait la Shephard. Assez, pour vouloir poursuivre le reste de la conversation : il ne l'a chassé pas à coup de balais. « Quoi, vous vous attendiez à voir le spectre de deux petites filles façon Shining au bout du couloir ? Vous croyez que c’est comme ça que ça fonctionne, les esprits ? » Elle hausse les épaules. A quoi s'attendait-elle réellement ? C'est une excellente question et malheureusement pour lui, elle n'en possède pas la réponse. « C'est peut-être que j'ai envie d'y croire, » ou besoin, tout dépend du point de vue sans doute.  Probablement qu'elle ne s'attendait pas à quelque chose de grandiose. Rien de surprenant, pas d'étincelle ou de devinette foireuse. « Pourquoi j'aurai dû mettre votre parole en doute ? » Elle peut retourner la question en sa faveur aussi, par exemple. Elle est douée pour cela, Adèle. « Mentir, c’est une sacrée accusation. » Elle hausse les épaules, peut-être ne voulait-elle pas en arriver à un tel extrême mais elle n'avait rien vu venir. « C’est plutôt une question de point de vue. C’est pas mentir d’aller dans le sens de ce que les gens croient déjà en venant nous voir. » C'est même un cercle vicieux selon elle. Jonah poursuit dans sa trajectoire parce qu'il laisse croire ce que les gens veulent et préfère aller dans leur sens. Et ses gens le croient parce qu'il ne veut pas remettre en question ses dires. « Peut-être que ces fantômes existent, peut-être pas, » elle était décue qu'il ne puisse lui apporter aucune réponse certaine face à ses interrogations, parce que ça l'aurait arrangé qu'il lui dise que les fantômes sont présents autour d'eux, surtout un faut croire. « Mais aucune certitude. » Une moue décue qui peut se lire sur son visage comme dans un livre ouvert. « La plupart du temps, je crois qu’il y a quelque chose. Comme… un résidu de présence, d’émotion, ou de souvenir, vous voyez ? En attendant de pouvoir le prouver un jour… on leur donne corps, voilà tout. » Cette explication semble la satisfaire, et elle semble nettement plus fiable que les précédentes.. « Après tout, une fois que tout le monde se sent apaisé, la maison retrouve tout son charme, n'est-ce pas ? Le bien est vendu, tout le monde est content. » Cette conversation la conforte dans l'idée qu'ils ne font pas plus qu'eux ni que n'importe quelle autre agence immobilière mais qu'ils apaisent juste la clientèle - chose que ne font pas toujours ses agences là. « Je comprends que cela puisse sembler déroutant. Le paranormal, c’est un domaine complexe, mais on est passionnés par ce qu’on fait. Au final, même si ça se base sur quelques tricks, on aide les gens, je crois. » Elle reporte son attention sur Jonah un instant. « Cet univers me branche bien. » C'est peut-être la raison de sa venue d'ailleurs. Un univers qui l'effraie autant qui l'a tiraille,  parce qu'elle n'aime pas rester sans réponse, elle déteste l'inconnue Adèle. « Je suppose que vous avez raison, vous aider forcément quelques personnes. »  C'est même une évidence, parce qu'en réalité les gens ne sont pas mécontents de leur boulot à ce qu'elle a lu. C'est que forcément Jonah leur a apporté quelque chose.
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMer 16 Aoû 2023 - 20:00

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« C'est peut-être que j'ai envie d'y croire, » confessa Adèle. Il ne le comprenait que trop bien. C’était ce qui avait motivé son intérêt pour le paranormal, cette envie de prouver que cette autre réalité existait. Une réalité dans laquelle les personnes qu’ils perdaient étaient toujours présents d’une manière ou d’une autre. Cette confession, simple mais chargée de sens, ouvrait une fenêtre sur les émotions et les motivations de la jeune femme. Elle ne cherchait pas seulement des réponses, mais aussi une forme de réconfort, une manière de donner du sens à ce qui semblait échapper à toute explication rationnelle, de la même façon que tous les clients d’Hex Estate se tournaient vers eux pour prendre en main leurs biens. Sauf qu’il ne comprenait pas quelles réponses elle attendait de lui. Il n'avait pas prévu de se retrouver dans une discussion pareille, justifiant ses carrières et ses méthodes par la voie philosophique, abordant sa vision du paranormal en plein milieu d'une maison abandonnée. Oui, c'était une tournure inattendue, et intéressante.

Même s’il utilisait des méthodes qui pouvaient paraître théâtrales ou être interprétées comme du mensonge, il y avait toujours une part de vérité dans ce qu’il faisait. Une vérité mêlée à son amour du septième art. Les histoires qu’il racontait, les esprits qu’il évoquait, étaient le reflet de ces émotions et de ces souvenirs qui demeuraient dans les lieux. Certains pourraient appeler cela des résidus, d'autres y verront des esprits, mais au final, ce qui comptait, c'est l'effet que cela avait sur les gens. Non, Jonah n’était pas medium pour un sou. Mais on pouvait considérer que l’empathie qui lui permettait de monter ces scénarios à partir d’histoires bien réelles était un petit superpouvoir en soi. Et si cela aidait vendeurs et acquéreurs à se sentir mieux et à trouver une maison qui leur convenait, c'était une victoire.

« Cet univers me branche bien. » admit sa collègue, le faisant doucement sourire. Il devinait qu’il était parvenu à apaiser quelques craintes, au moins. Celles d’être prise pour une idiote et que rien n’était réel. Le doute était le terrain de l’imagination, des peut-être ; un espace liminal où tout était possible et encore probable. Et cela était plus doux. « Je suppose que vous avez raison, vous aidez forcément quelques personnes. » Faute d’aider de vrais esprits avec des rituels à l’efficacité prouvée de quelques manières, il donnait un coup de pouce aux vivants. Il s’aidait lui-même au passage tout en faisant ce qu’il aimait, parce qu’il fallait bien payer le loyer et les tournages et qu’il n’était bon à rien d’autre. “Merci.”

Le Fletcher passa une main sur sa nuque. On pouvait dire que les masques étaient tombés de part et d’autre. Une chose était sûre, il n’allait pas conclure de vente aujourd’hui. “J’veux pas vous mettre à la porte mais si la maison vous intéresse pas, je préfère autant rentrer à l’agence.” avoua-t-il non sans gêne. Il allait devoir appeler Dany pour qu’il vienne désactiver et remettre à zéro tous les éléments de mise en scène, et elle aussi, n’allait pas être ravie que le show se soit déroulé dans le vent. “J’peux vous proposer un café dans mon bureau si vous avez d’autres questions.” il ajouta, parce qu’il était poli, le bougre, et qu’il ne voulait pas qu’Adèle puisse penser qu’il était contrarié en quoi que ce soit par sa démarche. S’il y avait bien un sujet de discussion qu’il adorait, c’était le paranormal, alors ils pouvaient bien en débattre pendant des heures si l’envie la prenait. “Et, euh, j’compte sur la fraternité entre agents immobiliers pour que, vous savez… enfin, allez pas hurler sur les toits qu’on enjolive un peu les choses, quoi.”
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Message(#)(jonah) demain est illusoire EmptyMar 12 Sep 2023 - 9:39

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Adèle ne pouvait évidemment pas cacher qu'elle paraissait un peu déçue parce qu'elle pensait que si il parvenait à avoir autant de monde satisfait de son travail c'est qu'il parvenait à faire face à ce monde imaginaire, que peu de monde ne comprennent réellement. Elle pensait réellement qu'il avait un don et se retrouve un peu sur le fait accompli, réalisant alors que tout est faux. Ou du moins pas aussi réel qu'elle ne l'aurait pensé. Elle secoue sa tête le temps d'avaler la nouvelle, fronçant les sourcils avant de se soucier finalement de ses clients. Que dit-il réellement à ces personnes quand ils apprennent la réalité ? Addie ne doute pas qu'il a plus d'un tour dans son sac et que certainement, si il a été honnête dans son mensonge c'est surtout parce qu'elle fait partie du même monde que lui, qu'elle fait le même métier que lui. « Merci » il confesse, réalisant peut-être qu'il n'est pas tombé si mal finalement. « Je veux pas vous mettre à la porte mais si la maison vous intéresse pas, je préfère autant rentrer à l’agence. » Et elle comprend bien, elle aussi n'aime pas perdre son temps, elle est suffisamment réclamée à tort alors quand elle peut éviter, elle acquiesce. « Je comprend parfaitement, » Ils se dirigent tous les deux vers la sortie de la villa avant qu'il demande, « j’peux vous proposer un café dans mon bureau si vous avez d’autres questions. » Elle hausse les épaules en réfléchissant un court instant, elle avait malheureusement elle aussi pas mal de travail, « ce sera pour une prochaine avec plaisir, je dois préparer mon prochain rendez-vous. » Qu'elle dit, avec un sourire aux lèvres. Une fois arrivée devant la grande porte austère de la bâtisse, elle se retourne vers l'agent immobilier. « Et, euh, j’compte sur la fraternité entre agents immobiliers pour que, vous savez… enfin, allez pas hurler sur les toits qu’on enjolive un peu les choses, quoi. » Elle acquiesce d'un sourire, comprenant que trop bien sa demande. color=#9E1E05]« Ne vous en faites pas, je sais me taire. A un de ses jours. »[/color] Qu'elle avoue assez décontractée, quand bien même les choses peuvent parfois lui échapper, elle n'était certainement pas prête de dire quoi que ce soit à ses collègues de boulot, et certainement pas qu'elle est venue jusqu'à Jonah Fletcher. Elle finit par pousser la porte, Jonah l'a suit avant que chacun ne prenne un chemin différent.


FIN
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