Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia

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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyMer 09 Nov 2022, 09:42



Pour la première édition australienne du Bachelor, une énorme villa avait été louée à Bayside pour être réaménagée en un véritable plateau de tournage. Des caméras dans tous les coins, des câbles qui longent tous les sols, et des techniciens qui s'activent dans tous les sens si bien qu'on croirait assister à la construction d’une fourmilière.

Dans un coin plus calme et reculé, une tente régie a été aménagée pour le staff. De l'extérieur, on distingue une voix agacée, celle de la cheffe d'orchestre de tout ce remu ménage : Penelopeia Harrison. Après avoir trimé pendant plusieurs années, elle avait enfin réussi à recueillir la confiance de la chaîne de câble pour porter cette double casquette d'animatrice et co-productrice exécutive de l'émission. Si le doute ne faisait pas partie de son vocabulaire, elle sentait néanmoins une forte pression sur ses épaules, pas tant des dirigeants mais surtout celle qu'elle s’infligeait toute seule. Ayant beaucoup à perdre, l’échec n’était pas une option, et la pression qu’elle portait ne se voyait peut-être pas aux premiers abords ; mais pouvait être devinée à ses sourcils légèrement froncés en permanence, ou à sa manière de pianoter son portable." Bon qu'est-ce qu'ils font ?  J'ai pas que ça à faire”, s'agaça-t-elle du haut de sa chaise haute.

L’équipe s’apprêtait à tourner une séquence importante où la bachelorette allait remettre les célèbres roses aux prétendants avec lesquels elle souhaitait partir en rendez-vous galant. Un souci de son les avait contraints à prendre une pause, si bien que les candidats en avaient profité pour se refaire une beauté en HMC.

Elle se tenait là, impuissante à côté du réalisateur, face à une dizaine d'écrans de contrôle, à prendre son mal en patience. Elle ne faisait rien de particulier à l'instant, pourtant elle dégageait un certain charisme, une présence qui en imposait. C’est qu’elle détonnait tout particulièrement dans cette tente au milieu du staff avec son brushing parfait tombant le long de son dos, son maquillage impeccable dont le trait d'eyeliner semblait aussi aiguisé que le couteau fétiche d'un chef étoilé.

Ses soupirs intempestifs témoignaient de sa patience qui arrivait à court, alarmant un peu plus à chaque fois son assistant sous pression, qui en attrapa son talkie-walkie"C'est bon pour le son ? On peut reprendre ou pas ?” “ …” Pas de réponse. " Putain mais qu’est-ce qu’ils foutent ?J’ai pas que ça à faire, j’ai des horaires à respecter. C'est dingue d'être incompétent comme ça, y’a plus personne qui veut travailler d’nos jours".

Le pauvre assistant tenta alors une initiative. "On va commencer à se mettre en place. Tous les prétendants sont attendus sur le plateau, je répète tous les prétendants sur le plateau s’il vous plaît." Malgré les deux minutes passées, ils manquaient toujours plusieurs candidats et aucune nouvelle des ingénieurs-son. "Ils vont me faire péter un câble, faut que j'y aille moi-même en fait ?", dit-elle en se levant et délaissant son casque de contrôle pendouiller sur sa chaise. Et c’est peut-être là précisément, ce que son assistant avait craint : qu’elle ne perde patience. Alors qu’elle s’en allait trouver l’ingénieur son pour savoir ce qu’il se passait, c’est devant la porte des HMC, que le bruit de ses talons contre le marbre de villa cessa de résonner. Quelle stupeur de voir une nana avec au bout des doigts ce qui semblait être un pinceau à poudre se marrer avec un des prétendants. Son sang ne fit qu’un tour, ils étaient là à ricaner comme si elle n’était pas en train de vivre un des jours parmi ceux les plus stressants de sa carrière. Et ces éclats de rire sonnaient à ses oreilles comme si on la narguait.
Alors qu’un technicien tentait de se justifier en long en large et en travers pour le problème de son désormais réglé, elle les observait du coin de l’œil. Penelopeia s’arma alors de son plus fidèle sourire, “ça va tous les deux ? J’espère ne rien interrompre”. Un léger rire faux pour camoufler son agacement. "Je vois qu'il y a une bonne ambiance ici, c’est bien.", constata-elle avant de perdre brutalement son sourire. "Vous me faites perdre mon temps", lâcha-t-elle froidement et sans précédent. “Les prétendants sur le plateau, tout de suite. Vous êtes en train de faire attendre 100 personnes sur le plateau et ma patience a ses limites. C’est ton argent ?” interroge-t-elle le candidat. “Pas le tien non plus je crois…?” A la maquilleuse. “ Ce n’est pas la première que je vous observe … Alors je tiens à vous rappeler que vous êtes là pour faire votre taffe, des coups des pinceaux c'est tout ce que je vous demande.” 



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Gayle Danbury
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SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence
STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela.
MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier.
LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air
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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyJeu 10 Nov 2022, 20:58

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison  ft. Marley

Depuis quelques jours maintenant, Marley travaillait sur un gros projet. Elle avait en effet été engagée en tant que maquilleuse pour l'émission télévisée : Le Bachelor. Si elle n'était pas fan du programme – bien au contraire – elle était ravie de l'opportunité qui s'était présentée à elle. Elle n'avait pas mis longtemps avant d'accepter le contrat. Le tournage allait durer quelques semaines et le salaire qui en découlait était plutôt conséquent. Elle avait donc commencé à travailler dès le premier jour et rapidement elle avait été affligée par ce qu'elle voyait. Tout était bidon. Tout était écrit à l'avance et les pauvres candidats n'étaient que des pions utilisés par la production. La maquilleuse avait rapidement compris qu'ils avaient chacun leur rôle à jouer. Il y avait le bad boy, il y avait l'intello un peu coincé, le méchant, le traître, le manipulateur, la fleur bleue, le niais, le beau gosse, l'époux parfait, le père divorcé. Elle n'arrivait pas à comprendre comment ils faisaient pour ne pas se rendre compte qu'ils étaient manipulés. Certains avaient vraiment l'impression qu'ils avaient toutes leurs chances alors que ce n'était clairement pas le cas. Elle avait passé beaucoup d'heures à les observer et à analyser leur comportement. Elle savait par conséquent qui était venu pour véritablement trouver l'amour, qui n'était là que pour l'argent ou encore qui ne cherchait que la gloire.

En ce qui concernait la bachelorette, l'opinion de Marley n'était pas plus élogieuse. C'était une sorte de grande blonde, petite fille modèle de l'Australie. Elle passait très bien à l'écran et elle acceptait sans rechigner les lignes imposées par la production. Lorsqu'on la voyait à la télévision, on lui aurait donné le bon dieu sans confession, mais lorsque les caméras s'éteignaient, c'était une véritable peste. L'agneau se transformait en dragon, et elle enchaînait caprice sur caprice. Marley lui aurait bien mis un coup de pied au cul, mais elle savait qu'elle se ferait renvoyer si elle agissait ainsi. Elle tenait donc sa langue, gardait ses commentaires pour elle, et faisait ce qu'on lui demandait.

Ce jour-là, rien ne semblait fonctionner comme prévu sur le plateau. Le son ne fonctionnait pas et après avoir recommencé une séquence au moins trois fois, l'équipe s'était accordée pour dire qu'il fallait couper et recommencer plus tard. On lui avait donc demandé de s'occuper des prétendants et de leur refaire quelques touches maquillages. Cela n'avait rien de bien passionnant. Lynch devait s'assurer que leur peau ne brillait pas une fois qu'ils étaient filmés, que les petites imperfections – boutons, rides – étaient bien dissimulées. La partie la plus intéressante était sans doute celle où elle maquillait la bachelorette mais cette dernière lui était tellement antipathique que cela se transformait vite en calvaire. Cela faisait donc une vingtaine de minutes qu'elle s'occupait des prétendants lorsque l'un deux lui dit : « Il n'y a aucune possibilité de me rendre plus musclé à l'écran ? » en lui faisant un petit clin d'oeil. Cela avait beaucoup fait rire Marley qui instinctivement lui avait touché le torse en répondant : « Je pense que tu as tout ce qui faut. » La jeune femme était très tactile, et aimait plaire. Séduire était l'un de ses passe-temps favoris et elle ne loupait aucune occasion pour le faire. En face d'elle, le jeune homme qui se prénommait Ken – pardonnez ce cliché – semblait réceptif à sa manière d'agir. Alors qu'ils venaient tout deux de sortir de la salle de maquillage, ils s'arrêtèrent dans le couloir pour bavarder un peu plus. La conversation allait bon train et Marley riait souvent aux éclats. C'était la première fois qu'elle s'amusait depuis qu'elle était ici et ce petit jeu avec Ken la divertissait beaucoup. Alors qu'elle venait de poser sa main sur son avant-bras, elle entendit des talons claquer sur le sol. Elle n'y prit pas garde mais s'arrêta de rire lorsqu'elle vit la présentatrice et accessoirement la productrice s'arrêter à côté d'eux. “ça va tous les deux ? J’espère ne rien interrompre”. La maquilleuse avait failli lui dire que non mais c'était ravisé. Elle n'était pas fan de cette Harrison mais elle restait tout de même sa supérieure. Marley s'était donc contentée de sourire, attendant avec presque impatience que la foudre s’abatte sur elle. Penelopeia s'acharna sur le pauvre Ken qui ne savait plus où se mettre et enchaîna avec Marley : “ Ce n’est pas la première que je vous observe … Alors je tiens à vous rappeler que vous êtes là pour faire votre taffe, des coups des pinceaux c'est tout ce que je vous demande.” La mâchoire de Marley se crispa mais elle ne perdit pas son sourire. Son regard devint provocateur tandis qu'elle répondit avec innocence : « Justement, j'attendais votre arrivée, impossible de tourner sans vous avoir fait une retouche maquillage avant... » Elle fit une courte pause et ajouta : « Il y a une trace au niveau de votre front qui risque de se voir à l'écran. » Ken avait dû sentir que le vent tournait puisqu'il en avait profité pour s'éclipser. Sans aucune gêne, Marley approcha sa main du visage de la jeune femme et effleura son front. Elle ouvrit la bouche, et feignit la surprise et la gêne : « Oh non, excusez-moi, ce n'est pas une trace... Il va falloir relâcher votre visage, une ride se creuse et cela risque d'être difficile à dissimuler. » Elle secoua la tête, faussement désolée. Finalement elle acheva : « Mais ne vous en faîtes pas, je vais tout faire pour arranger cela. » Professionnelle jusqu'au bout la petite Marley... Elle savait qu'elle risquait l'explosion en face d'elle, mais elle n'en avait que faire. Elle savait qu'ils avaient besoin d'elle. Les délais pour tourner étaient précis et serrés, la production ne pouvait pas se permettre de se séparer d'elle. Il aurait alors fallu trouver quelqu'un d'autre pour la remplacer et ensuite former ces personnes. Marley passait peut-être son temps à discuter mais en attendant, elle connaissait toutes les allergies des candidats, toutes les teintes qui leur correspondaient, toutes leurs préférences. Penelopeia avait beau dire ce qu'elle voulait, la jeune Lynche était efficace dans son travail. Mieux, elle était douée.


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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyDim 13 Nov 2022, 21:20


Pene était une véritable passionnée de cinéma et de télé mais surtout de leur industrie. Ce n'étaient pas tant les histoires de coucheries qui passaient à l'écran qui l'intéressaient mais tout ce qui était mis en place en amont pour donner naissance à des séquences mythiques qui feraient parler pendant des années. 
Les plateaux de tournage n’étaient pour Pene que de vulgaires jeux de société, où elle s’amusait avec les pions qu’étaient les différents candidats. Contrairement aux plateaux de cinéma, où tout le monde œuvrait dans la poursuite d’un certain objectif artistique, les plateaux de télé réalité lui offraient une marge de manœuvre plus importante. Malgré ce qu'on pourrait croire, ce métier la forçait à s’intéresser intimement à l’humain, les comprendre ; comprendre ce qui les motive, les fait vibrer, ou les effraie, tout cela dans le seul et unique but de pouvoir les manier à sa guise. 
Produire une telle émission, c’est s’assurer de son bon déroulement quand la caméra tourne, mais surtout lorsqu’elle ne tourne pas. C'est ainsi qu'une alarme s’était comme déclenchée lorsqu'elle avait aperçut la maquilleuse être si proche de Ken, l'un des prétendants, motivant ces reproches à son égard. La jolie brune répliqua alors par de petites tacles à l’égard de son maquillage qui avait subir les épreuves de la journée, et d’une ride vraisemblablement apparente sur son front. Ces remarques ne suscitèrent qu’un léger rire intérieur de la présentatrice, qui nota une volonté de la sortir de ses gonds. C'est petit ça.
C’est au contact non sollicité de ses doigts sur son front, desquels Pene se dégagea immédiatement, qu'elle cessa de rire. Sourcils qui s’étaient haussés à la hauteur de sa surprise face à ce geste. C’est qu’elle devait être sacrément mal élevée pour se permettre un tel geste. Les prunelles de ses yeux qui se remplissaient d’animosité alors qu’elle se réfrénait de ne pas lui tordre les doigts qui l’avaient effleurés. L’animatrice afficha sur ses lippes un léger sourire, assez poli pour camoufler les excès de violence qu’elle retenait en elle. 
« Je te remercie pour ta considération, mais au lieu de draguer les prétendants, je t'invite à lire la feuille de route. Oui, elle s’était permise de la tutoyer entre temps. Faut suivre, j’ai déjà tourné mes séquences. C’est le plan final avec tous les prétendants qu’on tourne”. 
Elle n’était pas dupe, et l'innocence sciemment affichée par la maquilleuse ne prenait pas chez elle.
Travailler en télé réalité c’est aussi devoir travailler entouré de candidats à la plastique parfaite, des abdos, et des sourires Colgate, à longueur de journée. Pene, elle, ne les voyait presque plus à force de les côtoyer aux quotidiens, et puis surement aussi qu'elle s'était mise des œillères. Elle les regardait peu, et les considérait à peine plus. Ils n’étaient que des pions sur un plateau de jeu, des acteurs dans une histoire qu’elle tentait de raconter. Et quand Pene s'imaginait une histoire pour un prétendant, elle appréciait guère que quelqu’un vienne interférer. Si drague il doit y avoir, ça devra se passer devant la caméra. 

J'admets que les prétendants sont tous particulièrement canons...  C'est vrai qu'on a rarement vu autant d’abdos au mètre carré. Quelques années plus tôt, elle ne se serait pas privée, c'est sure. Puis ce Ken n'y fait pas exception, concéda-t-elle alors que son regard le suivait quitter la pièce. T'as l'impression d'exister quand il te parle, c'est ça ? Tu te sens "femme"? lâcha-t-elle avec un rire un poil moqueur. Ça va surement être difficile pour toi, mais je vais te demander de maintenir une distance professionnelle avec les prétendants. T'es pas la Bachelorette, alors merci de garder tes mains pour toi à l'avenir.



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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyMer 16 Nov 2022, 23:19

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison   ft. Marley

La productrice était restée plutôt calme lors des petites remarques lancées par Marley. Cette dernière s'était fait la réflexion qu'elle était vraiment douée pour prendre sur elle. Intérieurement la métisse se disait qu'elle avait de l'aplomb et était presque admirative. Il y avait peu de chance que la maquilleuse réagisse de la même manière. Tenir sa langue et ne pas démarrer au quart de tour ne faisaient pas partie de ses qualités premières. Elle parvenait à le faire mais après s'être concentrée et avoir mis tous ses efforts dans ce but. L'attitude de Penelopeia changea radicalement lorsque Marley lui toucha le front. Un petit rictus s'était inscrit sur son visage lorsqu'elle avait vu la jeune femme s'échapper de ce contact non désiré. Qu'elle fasse. Marley n'était pas prête de se calmer. Elle avait cherché la mauvaise employée. Elle ne faisait pas partie de ces gens de l'ombre qui acceptaient tout sans rien dire quitte à rentrer chez eux avec un ulcère à l'estomac.

Le sourire affiché par Penelopiea contrastait avec son regard qui fusillait sur place Marley. La maquilleuse se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas rire. Non vraiment, la femme qui lui faisait face avait beaucoup de self-contrôle. Mais jusqu'à quand ? « Je te remercie pour ta considération, mais au lieu de draguer les prétendants, je t'invite à lire la feuille de route. Faut suivre, j’ai déjà tourné mes séquences. C’est le plan final avec tous les prétendants qu’on tourne ». Marley fronça les sourcils et baissa la tête quelque peu gênée. Elle fixait ses chaussures et murmura : « Excuse-moi, je pensais que tu recommençais tes séquences... J'ai entendu l'un des régisseurs avec l'un des monteurs dire que les séquences étaient plutôt mauvaises et qu'il serait bon de les refaire. » Evidemment, elle mentait. Tout était faux, et même si Penelopeia risquait de ne pas la croire, le doute allait s’immiscer dans son esprit, assez pour la rendre dingue. C'était tout ce que cherchait Marley. Comme la productrice, la métisse s'était mise à la tutoyer. Pas question que l'une le fasse et pas l'autre. Les secondes s'écoulèrent tandis que la présentatrice évoquait les abdos et les corps de rêve des candidats. Marley leva un sourcil, incrédule. Elle ne comprenait pas où elle voulait en venir. « T'as l'impression d'exister quand il te parle, c'est ça ? Tu te sens "femme"? » Marley avait perdu tout sourire tandis que l'autre riait. Elle leva les yeux au ciel. Cette femme ne la connaissait définitivement pas. Marley n'avait pas besoin de ces pauvres petits pions pour se sentir femme. Elle avait été maquilleuse pour des films, pour des défilés de mode, pour des spectacles et pour des clips. Alors le regard des candidats du Bachelor elle s'en fichait royalement. « Ça va sûrement être difficile pour toi, mais je vais te demander de maintenir une distance professionnelle avec les prétendants. T'es pas la Bachelorette, alors merci de garder tes mains pour toi à l'avenir. » Elle poursuivait et Marley commençait sérieusement à perdre patience. Pour qui elle se prenait l'autre ?

Les bras croisés sur sa poitrine Marley soupira et lui répondit faussement désolée : « Je vais faire mon possible pour changer mon attitude, mais bon je ne te promets rien. » Elle jeta un coup d'oeil à sa montre comme pour montrer à Penelopeia qu'elle n'avait plus le temps et ajouta : « Je vais faire une dernière retouche avant que ça tourne. » Et sans demander son reste, elle passa derrière la présentatrice pour se rendre sur le lieu du tournage. Au bout du couloir elle se retourna et cria à l'attention de Pene : « Oh et tu sais, discuter avec les candidats, ça me permet de savoir que Drew prend de la coke dans les toilettes, tandis que ta Bachelorette taille des pipes à certains ingénieurs du son. Mais tu préfères pas savoir sans doute. » Elle haussa les épaules, lui fit un large sourire où toutes ses dents blanches ressortaient et tourna à l'angle pour aller sur le plateau. Elle savait que les petites bombes - qui cette fois étaient vraies - qu'elle venait de balancer à Penelopeia allaient lui exploser à la gueule d'autant plus qu'elles n'étaient pas seules dans ce couloir. Les commérages allaient bon train sur ce genre de plateau et un scandale était si vite arrivé. Il fallait que la productrice se méfie, elle ne savait pas sur quelle adversaire elle était tombée en s'attaquant à la jeune maquilleuse.


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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyJeu 24 Nov 2022, 19:29



« Excuse-moi, je pensais que tu recommençais tes séquences... J'ai entendu l'un des régisseurs avec l'un des monteurs dire que les séquences étaient plutôt mauvaises et qu'il serait bon de les refaire. » Mais qu'elle était mauvaise, pensa-t-elle. Elle n'y croyait pas une seule seconde et de ses lèvres rouge écarlate s’échappa un léger rire acerbe « Honnêtement je me sens presque insultée que tu penses me toucher avec tes  inventions de merde. Mais superbe imagination ! » Souligna-t-elle tout de même. 
S’il y avait bien une chose sur laquelle personne ne pourrait la faire douter, c’était bien son travail. Elle y était absolument dévouée, et travaillait comme une forcenée. Absolument passionnée par tout ce qui touche à l’industrie de la télévision, elle avait appris auprès des meilleurs, et comptait plusieurs émissions à son compteur en tant qu’animatrice. Et elle avait aussi acquis une certaine légitimité en tant que productrice, elle comprenait l’énigme des audimats mieux que personne, et détenait la mystérieuse formule lui permettant de créer des émotions chez les téléspectateurs en une émission d'1h30, qu’ils ne ressentaient même pas en une semaine de vie. Elle était bonne dans ce qu’elle faisait ; et même si elle ne savait pas bien chanter, dessiner ou danser, elle était persuadée avoir trouver son talent dans le monde de l’audiovisuel. Ainsi, les piques vaines de la maquilleuse l’avait laissé de marbre, pire encore l'avaient presque amuser. Une des rares choses inébranlables chez elle, était bien sa confiance en son travail, ainsi ni l’avis d’un régisseur en quête d’attention ou d’une maquilleuse embauchée sur le tas ne la ferait se remettre en question de ce côté-là.  

Joe, un technicien, spectateur malgré lui, avait sagement patienté dans le couloir. Il l'informa enfin que les problèmes de son ne devraient plus tarder à être résolus, et que le tournage pourrait reprendre d'ici peu mais Pene l'avait écouté à demi "Super, j’arrive dans un instant" répondit-elle machinalement sans grande conviction. Ses prunelles n'avaient pas quitté celle qui s'enfonçait désormais dans le couloir mais dont le passage avait laissé les traces d'un arrière-gout amer. « Quelle conne... Je vais pas pouvoir continuer longtemps comme ça, tu connais son nom ? ». Mais avant que Joe ne lui apporte une réponse éclairante, la voix de la maquilleuse résonna jusqu'à elle. « Oh et tu sais, discuter avec les candidats, ça me permet de savoir que Drew prend de la coke dans les toilettes, tandis que ta Bachelorette taille des pipes à certains ingénieurs du son. ... ». A cet instant précis, ce n’était plus tant les informations qu'elle lui rapportait qui l'agaçait, mais bien ce désir qu'elle sentait chez la demoiselle de la provoquer. 
La coke n’était pas une denrée rare sur les plateaux de tournage et encore moins quand il s'agissait de télé-réalité ; bien que ça l’étonnait que cela arrive si tôt dans l’aventure, tant mieux si ça pouvait lui créer des images mémorables par la même occasion. Et certes elle ignorait les activités de la bachelorette, d’ailleurs elle ne se réprimerait pas de lui en toucher deux mots ; mais à ce moment, tout cela n’avait pas d’importance à ses yeux. C’est ce petit air supérieur imprimé sur son visage et qui imprégnait le ton de sa voix, comme si elle savait mieux que Pene ce qu'il se passait sur son plateau, qui l’agaçait tout particulièrement. Ou encore sa façon de venir la titiller sur des choses, qu’on savait, lui tenait à coeur, l’exacerbait au plus haut point. « Je ne sais pas ce que tu cherches exactement mais tu vas vite t’arrêter." grinça-t-elle. "Arrête tout de suite de jouer avec mes nerfs. Parce que si ta présence me devient insupportable, je te le dis d'avance, ce n'est pas moi qui quitterais le plateau la première » lui balança-t-elle avec un sourire contenu. Oh oui, si ça ne tenait qu'à Penelopeia, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à se séparer de ses bons services, il lui en fallait bien moins que cela. Puis elle n’était pas irremplaçable ; des maquilleuses talentueuses, elle en trouverait d’autres sans aucun doute. Mais le tournage venait à peine de commencer, et ses supérieurs auraient surement du mal à comprendre un licenciement si hâtif qu’ils auraient jugé comme excessif. Ne voulant pas prendre le risque d'entacher sa réputation auprès des dirigeants de la chaîne alors qu'elle avait tant ramé pour en arriver là où elle est, Pene s'était dit faire profil bas au moins les premières semaines. Est-ce que cette stupide maquilleuse valait le coup de mettre en péril sa crédibilité auprès de ses supérieurs ? 



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PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air
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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyMer 07 Déc 2022, 19:12

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison   ft. Marley

« Honnêtement je me sens presque insultée que tu penses me toucher avec tes  inventions de merde. Mais superbe imagination ! » Marley avait failli lâcher un « merci » dans un grand sourire en faisant une révérence mais à la dernière seconde elle s'était ravisée. Il ne fallait pas qu'elle aille trop loin, trop vite ! Elle sentait que la productrice était à cran et qu'elle avait déjà beaucoup de mal à la supporter. Si Lynch souhaitait continuer à travailler ici un peu plus longtemps il fallait qu'elle accepte de ronger son frein afin de ne pas faire exploser trop rapidement la présentatrice « vedette ». Elle s'était donc contentée de la fixer, une lueur de défi et de provocation inscrite dans la rétine. Elle n'était peut-être qu'une simple maquilleuse à ses yeux, mais elle était douée, et avait du tempérament. Quiconque avait déjà travaillé avec Marley pouvait en témoigner. Elle était souvent insolente, têtue dans ses choix mais diablement efficace. Il fallait simplement savoir comment la prendre. Penelopeia, elle, ne le savait pas. Elle avait braqué la jeune métisse en lui aboyant dessus et cela risquait d'aller de mal en pis. Marley était rancunière et elle n'était pas prête d'oublier cet incident. La productrice avait manqué de tact et au lieu d'avoir une première conversation calme et posée avec elle, elle avait choisi de sermonner Marley aux yeux de tous, comme si elle n'était qu'une vulgaire gamine. Grossière erreur. Penelopeia aurait bien le temps de s'en rendre compte et de s'en mordre les doigts.

Alors que Marley venait de tourner à l'angle du couloir elle l'entendit s'agacer et la menacer au loin : « Arrête tout de suite de jouer avec mes nerfs. Parce que si ta présence me devient insupportable, je te le dis d'avance, ce n'est pas moi qui quitterais le plateau la première ». Ce à quoi la brune répondit dans un éclat de rire sans même prendre la peine de rire. Elle se fichait bien de ce que Penelopeia pouvait faire. Bosser sur une émission de télé-réalité n'avait rien de glorieux en soi, cela remplissait juste son compte en banque. Finalement Marley se dirigea sur le plateau où elle retrouva tous les prétendants, assis chacun sur des fauteuils. Ils attendaient tous que le tournage reprenne et la maquilleuse sentait bien que pour certains l'attente était trop longue. Elle se planta en face de tous et lança d'une voix claire : « Vous allez tous repassé une dernière fois entre mes mains douces et expertes... » elle marqua une petite pause, un sourire provocateur inscrit aux coins des lèvres et acheva : «... Et puis après ça, vous pourrez tenter votre chance avec la Bachelorette, si le cœur vous en dit toujours. » Et elle fit un petit clin d'oeil à Ken qui se trouvait non loin d'elle. Elle entendit des hommes rire devant ses âneries et ses sous-entendus à peine voilés mais fit comme si tout était normal. Reprenant son sérieux et son professionnalisme. Elle s'attaqua au premier jeune homme qu'elle repoudra. Pour le deuxième, elle s'efforça de faire en sorte que son front brille moins. Pour le troisième, elle replaça une mèche de cheveux tandis qu'elle dissimulait quelques boutons d'acné. Elle continua ainsi jusqu'au dernier qui n'était autre que Ken. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, elle se pencha et murmura : « Le grand manitou était colère tout à l'heure. » Il fit une mine désolée pour elle, et tandis qu'elle repoudrait son visage elle ajouta : « Je me fiche bien de ce qu'elle peut dire. » Un large sourire illumina le visage de Ken tandis que Penelopeia entrait dans la pièce. Marley termina les dernières retouches, ne put s'empêcher de laisser glisser l'une de ses mains sur le torse de Ken et finit par se placer derrière les caméras, dans l'ombre des projecteurs. Elle sentait le regard du prétendant posé sur elle, mais faisait comme si tout était normal. Après tout, elle n'avait rien fait si ce n'était son travail. Elle se dirigea vers Penelopeia, et d'une voix faussement coopérative elle l'informa : « Les garçons sont prêts, mais pour la Bachelorette, personne ne sait où elle est. » finit-elle en haussant les épaules. On l'avait en effet informée que la jeune femme était introuvable lorsqu'elle était revenue pour les garçons. Elle tourna la tête pour la chercher du regard, fronça les sourcils, et questionna Penelopeia : « Nick n'est pas là ? Ils sont peut-être ensemble. J'ai entendu dire qu'ils passaient beaucoup de temps ensemble pendant les temps off. » Nick, où l'un des ingénieurs sons qui prenait beaucoup de plaisir en compagnie de la candidate vedette. Marley savait ce qu'elle disait, elle ne mentait pas. Elle n'y était pour rien dans cette situation et Penelopeia ne pourrait rien lui reprocher. La maquilleuse se contentait juste de l'informer, avec, peut-être, une joie peu dissimulée.


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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyJeu 22 Déc 2022, 18:51


Après avoir continué de maudire Marley quelques secondes, Pene se décida à rejoindre le plateau. En passant, elle ne put s'empêcher de donner un énième coup d'œil aux écrans de contrôle. Elle examinait de son regard avisé chaque plan pour des ajustements de dernières minutes. Celui-là, resserrez-le-moi, je veux avoir ces deux candidats dans le champ. S'octroyant à l'occasion la place de réalisateur et de chef opérateur. Mais quiconque bossait avec elle, le faisait en connaissance de cause : celle qu’elle avait la fâcheuse tendance à mettre son nez partout. Puis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, non ? J'veux vraiment capter leur réaction, murmura-t-elle concentrée sur les derniers écrans qu'elle inspectait. Dans le fond, Penelopeia n'est pas méchante, pas plus qu'elle n'est dupe. Elle a bien conscience de la superficialité de son métier, elle n'opère pas des humains à cœur ouvert non plus. C'est seulement qu'elle était entière, et passionné, et surtout qu'elle avait à cœur de faire les choses bien.

Quand elle se retrouva sur le plateau où tous les candidats avaient été regroupés, son œil ne put s'empêcher de s'attarder parmi la masse sur la maquilleuse qui persistait à la tendre. Cette main baladeuse qui glissait le long du torse de ce candidat lui hérissait le poil. Mais Penelopeia était plus mature que cela, non ? Plus intelligente aussi, non ? Cette maquilleuse, partageant pourtant le nom d'un grand artiste plein d'humilité, pouvait la critiquer autant qu'elle le souhaitait, ou se jouer d'elle autant qu'elle le souhaitait ; elle ne lui ferait pas ce grand plaisir, de craquer, ou de perdre sa contenance pour elle. Alors, elle ravala sa haine, mâchant avec davantage d'ardeur son pauvre chewing-gum, et détourna son regard car l'avoir dans son champ de vision lui devenait insoutenable. 

A peine le temps de faire un pas que l'assistante réalisatrice se plantait devant elle. Apparement, la reprise du tournage devait encore attendre car des personnes manquaient à l'appel, dont l'une à l'importance non négligeable. Maintenant que les soucis techniques appartenaient au passé, que l'ensemble des prétendants s'étaient regroupés sur le plateau, voilà qu'ils avaient perdu de vue l'élément le plus important : La Bachelorette. On croirait assister à une mauvaise comédie. "Mais cherchez-la ! Vous voulez tous me faire péter un câble ? C'est un tournage ou une putain de garderie ici ?".  A chaque seconde, son rêve de retrouver sa maison et ses trois boules de poils s’éloignait un peu plus. Déjà que les heures non rémunérées étaient monnaie courante dans le milieu, mais si elle devait ajouter des heures supp aux heures supp, on ne s'en sortirait pas. Imaginez qu'il faille en plus rémunérer les heures supplémentaires à tout ce beau monde... hors de question ! On ne l'y prendrait pas ! La productrice empoigna son talkie-walkie, "Si vous tenez à garder votre job pour la saison, vous avez intérêt à me trouver la bachelorette dans la minute qui suit". 

Au milieu de cette situation d'enfer qui n'en finissait pas, il a fallu que Marley Lynch trouve opportun l'idée de venir ajouter son grain de sel à ce moment précis. Quand elle s'était approchée de Pene, tel un chat à l'affût, ses poils s'étaient hérissés et ses griffes prêtes à intervenir. C'est pas le moment, la somma-t-elle. Et comme si elle tenait à enfoncer le clou : "Les garçons sont prêts, mais pour la Bachelorette, personne ne sait où elle est.". Son air suffisant, et faussement soucieux continuait de l'agacer. "Je le sais ça Lynch !" s'écria-t-elle excédée alors qu'elle allait s'éloigner. Avant qu'elle ne l'informe que "Nick n'est pas là ? Ils sont peut-être ensemble. J'ai entendu dire qu'ils passaient beaucoup de temps ensemble pendant les temps off. ". Petit sourire crispé à son attention, avant de la remercier ... à sa façon ? "Et tu pouvais pas le dire plus tôt ? Putain c'est dingue.Elle attrapa à nouveau son talkie-walkie "Allez voir dans le local technique de Nick, et ramenez-les-moi par la peau du cul s'il le faut.Un rapide "On est dessus", grésilla à travers l'appareil dans sa main. "Plus personne ne s'investit dans son taff de nos jours. C'est si dur de juste..faire son putain de taff ? C'est aberrant", gronda-t-elle en raison de la situation surtout, mais aussi un petit peu pour Marley, avant de rejoindre sa tente.


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Gayle Danbury
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STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela.
MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier.
LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur.
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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyJeu 29 Déc 2022, 00:23

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison   ft. Marley

Dès qu'elle avait fait son retour sur le plateau, Penelopeia s'était mise à aboyer sur quiconque croisait son chemin. Définitivement à cran et agacée par la situation, la productrice semblait sur le point de craquer. Telle une cocotte minute sur le point d'exploser, elle s'adressait sèchement à tous les membres du plateau, ordonnait et exigeait plutôt que demandait. Marley était restée en retrait quelques secondes mais bien trop tentée par la perspective de rajouter un peu d'huile sur le feu, elle n'avait pas su résister et était allée informer Harrison de l'absence de la bachelorette. « Je le sais ça Lynch ! » Les regards s'étaient braquées sur elles deux et la maquilleuse avait pris un air faussement désolé et gêné : « Excuse-moi, je voulais juste aider. » avait-elle marmonné assez fort tout de même pour qu'on puisse l'entendre. Avec tous les témoins qui venaient d'assister à la scène, il ne valait mieux pas que Penelopeia la vire. Marley se ferait alors un malin plaisir pour porter plainte pour licenciement abusif assorti de harcèlement moral. Elle savait que les techniciens avaient assisté à la petite scène qui venait de se jouer et qu'ils n'hésiteraient pas à témoigner en sa faveur. Lorsque Marley lui indiqua que la jeune femme « perdue » se trouvait sans doute avec Nick, la présentatrice eut la bonne idée de poursuivre sur sa lancée : « Et tu pouvais pas le dire plus tôt ? Putain c'est dingue. » La métisse baissa la tête comme si elle était mal à l'aise et comme si elle se sentait humiliée. Au fond d'elle, elle avait juste envie d'insulter la blonde qui lui faisait face mais elle gardait ses pulsions pour elle. Finalement Penelopeia se désintéressa d'elle et continua à grommeler de son côté avant de fuir dans sa tente. Marley afficha un sourire de façade tandis qu'elle entendait certains techniciens chuchoter en la regardant. L'un d'entre eux s'approcha et lui demanda si elle allait bien. « On a connu mieux. » répondit-elle en haussant les épaules. La partie d'échecs venait de commencer et Lynch plaçait peu à peu ses pions.

Au bout de quelques minutes, Nick réapparut comme par magie suivi de près par la bachelorette. Lorsque Marley la regarda elle soupira et leva les yeux au ciel. Tout son maquillage était bon à refaire. Elle l'attrapa par le poignet et la tira à l'écart. Elle la força à s'asseoir et tandis qu'elle camouflait les rougeurs sur son visage à l'aide d'une poudre elle lui dit avec sarcasme : « Tu peux bien t'envoyer en l'air avec qui tu veux, mais démerde-toi pour ne pas massacrer mon boulot à chaque fois. » Elle était peu délicate et directe dans ses propos, elle ne prenait pas de pincettes mais elle s'en fichait royalement. Elle n'avait aucune entente particulière avec la candidate et la trouvait peu intéressante. Si cela l'amusait de voir qu'elle rendait dingue Penelopeia, ça la gonflait prodigieusement de devoir recommencer éternellement son maquillage. Elle remit une couche de gloss sur ses lèvres, se recula de quelques pas, et une fois qu'elle était certaine que tout était en ordre, elle la renvoya sur le plateau.

La séquence tant attendue fut enfin tournée. Il fallut bien 45 minutes, 1 heure pour faire cette fichue cérémonie. Pendant ce temps-là, Marley attendait en coulisses et pianotait sur son portable. Elle aurait bien aimé rentrer chez elle mais pour le moment elle ne pouvait pas. A tout moment on pouvait lui demander une retouche maquillage. Lassée par la situation, elle se tourna vers un ingénieur du son et lui demanda : « T'as souvent bossé avec Harrison ? » Il acquiesça en silence, et lui montra la perche non loin. Elle comprit qu'elle devait se taire puisque tout était enregistré. Elle hésita quelques secondes et poursuivit dans un murmure : « J'me sens pas en sécurité avec elle... » C'était faux bien sûr mais le fait qu'elle en parle ouvertement à quelqu'un sur le plateau ne pourrait que jouer en sa faveur en cas de problème. Le jeune homme la gratifia d'un sourire désolé et posa une main sur son épaule pour la rassurer.

La séquence se termina enfin et tous les candidats furent libérés. Chacun pouvait vaquer à ses propres occupations. Marley se dirigea vers un groupe d'employés et demanda : « Quelqu'un veut boire un verre ? Je pense que ça pourrait nous faire du bien. » Si Penelopeia ne la supportait pas, ce n'était pas le cas des autres membres du plateau. Marley était une jeune femme jolie, souriante et dynamique, elle savait plaire. Elle savait aussi se faire détester. A cette pensée, elle eut un petit sourire sarcastique lorsqu'elle aperçut le dragon arriver au loin. Quelque chose lui disait que sa journée de boulot n'était pas encore terminée...


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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyDim 19 Fév 2023, 18:35


Quand Penelopeia regagne la régie, elle se laisse tomber sur la chaise haute et se met à se masser les tempes qui commençaient à tambouriner. Ils ne veulent pas que je rentre chez moi, je crois que c’est ça en fait, souffle-t-elle, dépitée, au réalisateur qui se mit à ricaner. Puis elle se pince l’arête du nez en soupirant dans l’attente impatiente que le tournage puisse poursuivre. Ses escarpins qui s'agitent dans l’air et ses soupirs intempestifs trahissent le stress qui la ronge vraisemblablement. Toujours dans une dynamique de réduire au maximum les coûts, le tournage avait été compressé sur quatre semaines au lieu d’un mois et demi comme c’était généralement. Ne pas perdre de temps et d’argent était la règle primordiale. Mais ces mesures rendaient le tout particulièrement intense. Et entre la bachelorette intenable et les prétendants dissipés que tous les membres du staff veulent vraisemblablement se taper, Pene a l’impression de tenir une garderie.

Ses ongles manucurés pianotent impatiemment sur son talkie walkie, quand, de grâce, l’assistance-réal l’avertit que les deux fugueurs ont enfin été retrouvés, le tournage peut reprendre. Heureusement, aucun incident supplémentaire n'intervint, leur permettant de mettre dans la boîte cette satanée séquence, et même, d'enchaîner sur les inserts de la bachelorette. Il est vrai qu'à un moment, Pene est obligée d'aller rebooster la Bachelorette qui n’est pas exactement dans la bonne énergie, mais rien de bien dramatique, un bon speech de motivation plus tard et ils parviennent à mettre tout ce qu'ils souhaitaient dans la boîte. Enfin, le réalisateur crie un “Coupez !” qui libère Penelopeia d’un poids qu’elle ne soupçonnait pas jusqu'aloes, un soulagement. Le réal et elle, se repassèrent en accéléré les prises clés de la journée, le tout semble correct. Ils sont plutôt satisfaits et discutent même déjà d’idées pour le montage. Toutefois lever pied et enfin prononcer ces quelques mots emblématiques et si appréciés de tous que sont : "C'est une fin de tournage" sommés d'applaudissements par toute l'équipe n'est pas pour tout de suite car la productrice refuse de faire l’impasse sur les derniers plans : les impressions des éliminés et le coup d'envoi en fin d’épisodes.

En se rapprochant du staff, elle a presque eu de la peine à les interrompre au milieu de leur verre. Presque. Je vais avoir besoin des éliminés pour une dernière séquence. Merci aux prétendants, merci à la Bachelorette, dit-elle en les applaudissant. Ce sera tout pour aujourd’hui. Puis elle se tourne et son regard brosse le reste de l'équipe. Pour le reste, dernière séquence, on fait le coup d’envoi avec les éliminés et je vous libère, les informe-t-elle. Et on fait ça rapidement s’il vous plaît, appuie-t-elle en applaudissant avec plus d’entrain comme pour les encourager. 
La productrice redevient alors animatrice attrapée par les HMC, ce sont bien trois paires de mains qui viennent l’entourer. La styliste qui réajuste son ensemble, sans compter la coiffeuse et son assistant qui ajuste son brushing. En se laissant pomponner, ses prunelles se perdent sur Lynch, au loin. Penelopeia s’est calmée depuis le temps, pourtant, sa simple vision la met de mauvaise humeur. Un gout amer lui revient à la bouche, en repensant à l’insolence de la maquilleuse. Alors que ses yeux la toisent, elle se jure intérieurement de s’assurer à ce qu’elles ne partagent plus jamais le même plateau.


@Marley Lynch  Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia 873483867
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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyDim 05 Mar 2023, 23:16

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison   ft. Marley

Lorsque Marley proposa de boire un verre, tout le monde acquiesça. Les techniciens, les prétendants et même la Bachelorette se joignirent à elle. Tout le monde semblait soulagé de voir que le tournage était enfin terminé. La journée avait été longue et éprouvante pour tout le monde et chacun avait besoin de décompresser. Alors que Marley portait jusqu'à ses lèvres un verre de soda, elle vit certains se crisper et arrêter de parler. Un long soupir lui échappa. Elle savait que s'ils avaient réagi de la sorte c'était parce que Penelopeia ne se trouvait pas très loin d'eux. Lentement la métisse pivota et observa la productrice qui annonçait qu'une dernière séquence devait être tournée avec les éliminés. Sérieusement ? Cela ne prendrait donc jamais fin ? Dépitée, tout le monde reposa son verre mais Marley garda le sien en main. Elle ne savait pas trop si elle avait encore du boulot à faire ou non. Finalement, elle termina son verre et se dirigea vers les éliminés en question. « J'suis désolée, je me doute que vous n'avez qu'une envie, celle de vous barrer, mais je vais devoir vous torturer un peu plus longtemps... » Sa mine était désolée mais sa petite plaisanterie avait suffi à les détendre et à les faire rire. Rapidement, la maquilleuse fit les retouches nécessaires. Heureusement pour elle, le travail qu'elle avait effectué quelques heures plus tôt avait bien tenu. En cinq minutes à peine, les éliminés étaient prêts.

Elle tourna le visage et croisa au loin le regard de la productrice. Mon dieu qu'elle détestait cette garce. Lorsqu'elle la regardait, elle n'avait qu'une seule envie : Lui coller son poing dans le nez. Malheureusement elle ne pouvait pas le faire sous peine de se faire virer pour faute grave. Pas question qu'Harrison lui crée des ennuis. Reprenant son rôle d'employée modèle, Marley se dirigea avec légèreté jusqu'à la jeune femme et demanda d'une voix polie et douce : « Tu as besoin que je fasse une retouche maquillage ? » Elle lui décocha un sourire plein d'amabilité, consciente que les regards étaient posés sur elles. Bien décidée à pousser à bout Penelopeia tout en gardant son job, la brune s'évertuait à paraître exemplaire. L'assistant de la blonde se tourna ainsi vers elle et lui dit qu'en effet il fallait la repoudrer. Marley acquiesça et sortit de sa mallette une petite éponge en mousse ainsi que de la poudre. Avec délicatesse, elle commença à tapoter les joues de la jeune femme ainsi que son front. Malencontreusement sa main glissa, et elle enfonça légèrement l'éponge dans l'oeil droit de la productrice : assez pour qu'elle le sente, trop peu pour laisser une marque ou causer des dégâts. Marley se recula vivement et plaqua ses mains contre sa bouche : « Je suis tellement désolée ! Je... Je... C'est la fatigue, et le stress. » se justifia-t-elle. Elle avait l'air si apeurée par la future réaction de la productrice que ceux présents sur le plateau devaient éprouver de la peine pour elle. Son petit stratagème pour faire passer Harrison comme une personne tyrannique semblait fonctionner à merveilles. Marley fixait désormais ses pieds comme si elle n'osait plus regarder la jeune femme. La réalité était pourtant tout autre : Elle avait envie de rire aux éclats mais mettait tout en œuvre pour se retenir. La journée de tournage était bientôt terminée, elle ne devait pas craquer.


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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptyVen 10 Mar 2023, 00:49

Depuis que le tournage a débuté, ses journées n’ont été ni courtes, ni de tout repos. Aujourd'hui comme beaucoup d’autres jours Penelopeia est à cran, mais si elle se contient, ce n’est pas par considération de l’Autre mais bien parce qu’elle ne supporterait d’être ramenée au titre de femme hystérique. Bien que profondément échauffée par une suite d’événements techniques inopportuns et accentué par le petit spectacle de Lynch, elle continue de prendre sur soi. La productrice veut simplement clore sa journée et laisser les caméras installées un peu partout dans la villa prendre le relai. 
Les yeux rivés sur son portable alors qu’on lui repoudre le nez, ses ongles manucurés pianotent un mail tout en faisant le point avec son assistante pour l'organisation du lendemain. Les limousines, le stock de roses et les activités des prétendants, tout ce qui est nécessaire pour continuer de raconter cette histoire d’amour digne des plus beaux contes à des adultes en manque de magie. Quand elle relève le nez, la garce se tient en face d’elle à une proximité plutôt désagréable. Si ce n’est absolument pas nécessaire, elle s’en passerait bien d'ailleurs. Tous les regards les fixent, mais ils lui glissent tous dessus comme une goutte d’eau sur une nappe imperméable, elle s’en moque royalement. La productrice fait preuve d’un tel désintérêt pour sa personne que son assistante prend les devants et répond pour elle quand elle lui propose une retouche maquillage, et ce n’est pas plus mal ainsi. Une proximité dangereuse, une histoire de mauvaise énergie certainement, pourtant Penelopeia lui confie son visage. Le pinceau de maquillage parcourt sa peau, ce qui est particulièrement désagréable et dérangeant contrairement à d’habitude, surement dû à la main qui le tient,  mais elle ne rechigne pas et se laisse faire. Elle arrive presque à la faire disparaître de sa vie quand elle se met à penser ses mots de clôture pour l’épisode, ceux qui doivent être assez énigmatiques pour titiller la patience des téléspectateurs. Jusqu'à ce qu'un pinceau s’enfonce dans son œil. Elle l’a fait exprès, elle le sait. La blonde est traversée par une montée de chaleur alors que ses yeux poignards dévisagent la maquilleuse qui se croit maligne. Sa bouche interloquée, son air choqué, désolé et tout effarouchée n’arrangent rien à la situation, pire ils lui suscitent même des excès de violence qu’elle croyait pourtant enfouie. Heureusement, ce n’est que le pinceau qui en prend pour lui car du revers de sa main elle met un coup dessus et l'envoie valser plus loin. Pene se mord la lèvre inférieure alors qu’une brochette d’insultes menacent de s’échapper à tout moment. Tout un tas de jolies choses, qui, tous autant transgressent la formation obligatoire “Communiquer avec bienveillance”  qu’elle a dû se taper avant le tournage dans les locaux de la chaîne. Cette formation s'enfonce dans le coin le plus reculé de son esprit alors qu'un léger sourire s’étire sur ses lèvres.
 Donc en plus d’être une allumeuse, t’es une conne de gourde empotée ? crache la présentatrice à mi-voix pour que seule la destinataire ne puisse percevoir ses mots. Ce n’est pourtant pas compliqué d’agiter un pinceau. Fait toi une faveur, arrête de te rendre en spectacle et contente toi de faire ton job, d’accord ?
Elle arrache son regard de la métisse et de sa mine faussement innocente qu’elle a envie de lui arracher du visage. Sa pauvre assistante n'a pas l'air de comprendre ce qu'il se passe, elle bafouille quelque chose d'incompréhensible que la productrice n'a honnêtement pas la foi de décrypter. Elle s'avance jusqu'à la table de régie pleine de nourritures en tout genre mise à disposition pour le staff. Ses doigts manucurés hésitent un instant au-dessus des gourmandises, avant de se décider pour une barre chocolatée quand son talon se heurte au pinceau. La blonde tourne son visage vers la maquilleuse.
— Tu penseras à ramasser tes affaires et à le laver. Ce n’est pas très hygiénique, ça, Lynch, lâche-t-elle dans un sourire mielleux. Erreur de débutante. 
Elle croque un bout dans sa barre chocolatée et quitte à ce que les regards soient sur elle, elle profite de leur attention pour demander avec une légèreté déconcertante : 
— Bon alors ? Les éliminés sont prêts ou pas ? Est ce qu’on peut tourner ça avant que je dépérisse ? 

@Marley Lynch
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Gayle Danbury
Gayle Danbury
le grinch
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STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela.
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Message(#)Je sais ce que je vois. Marley x Penelopeia EmptySam 11 Mar 2023, 12:12

Je sais ce que je vois.
  @Penelopeia Harrison   ft. Marley

Le visage de Penelopeia s'empourpra lorsqu'elle sentit le pinceau s'enfoncer quelque peu dans son œil. Lynch vit avec satisfaction la colère gronder dans la cage thoracique de la productrice. Gardant son air désolé et effrayé, la maquilleuse attendait la suite des événements. Harrison avait-elle assez de self-contrôle pour ne pas exploser en plein vol ? Marley eut un vrai mouvement de recul lorsqu'elle sentit la main de la blonde balayer l'air et envoyer valser le pinceau à travers la pièce. Elle planta son regard dans le sien, à deux doigts de crier victoire devant ce geste plein d'agacement. Si elle ne s'en était pas pris physiquement à Marley, le doute n'était néanmoins plus permis concernant ce qu'elle pensait de la maquilleuse. Le silence s'était emparé du plateau, seuls quelques chuchotements se faisaient entendre dans le fond des coulisses. C'était comme si le temps venait de s'arrêter. Chacun attendait avec nervosité de savoir ce qui allait se passer. A cet instant Penelopeia serra les dents et assassine lui dit : « Donc en plus d’être une allumeuse, t’es une conne de gourde empotée ? » Marley avait bien conscience qu'elle avait parlé trop bas pour que les autres ne puissent l'entendre. Tant pis, elle ferait avec ce qu'elle avait. Les mots de la productrice ne la touchèrent absolument pas pourtant elle baissa encore plus le visage. Si les techniciens n'avaient pu saisir la teneur des propos, tous avaient vu ses lèvres bouger, tout le monde avait compris qu'elle avait parlé. Devant la mine de Marley qui se décomposait, ils avaient désormais la possibilité d'imaginer tout à loisir les paroles perfides prononcées par la productrice. « Ce n’est pourtant pas compliqué d’agiter un pinceau. Fais toi une faveur, arrête de te rendre en spectacle et contente toi de faire ton job, d’accord ? » Marley se mordilla la lèvre et murmura assez fort pour que les autres puissent l'entendre : « Je suis vraiment désolée, la journée a été longue... » Personne ne pourrait la contredire sur ce fait. Ils étaient tous fatigués et un accident, un moment de faiblesse pouvait tous les saisir à n'importe quel moment.

La présentatrice finit par se lever de son fauteuil et contourna la maquilleuse qui n'avait pas bougé. Elle se dirigea vers la table où se trouvait la nourriture et marchant presque sur le pinceau, Marley se surprit à l'imaginer en train de glisser dessus. La possibilité qu'elle se pète une cheville sur le champ l'enchantait plus que cela ne l'aurait dû. La métisse avait déjà travaillé avec des personnes désagréables mais Harrison faisait définitivement partie du podium. Son air supérieur et condescendant était exécrable. « Tu penseras à ramasser tes affaires et à le laver. Ce n’est pas très hygiénique, ça, Lynch, erreur de débutante. » Contrairement aux autres propos tenus un peu plus tôt, ceux-ci furent énoncés avec une voix claire que chacun pouvait entendre. Elle sentit les regards se poser sur elle tandis que son corps se tendait. Un point pour Penelopeia. La métisse prit sur elle pour ne pas lui balancer au visage que c'était de sa faute si son matériel se trouvait par terre et non plus dans sa main. Elle l'observa croquer dans sa barre chocolatée et se tourner avec un air détaché vers les autres membres de l'équipe de tournage : « Bon alors ? Les éliminés sont prêts ou pas ? Est ce qu’on peut tourner ça avant que je dépérisse ? » Son détachement et sa façon presque légère de parler tranchaient avec son comportement brusque et presque violent qu'elle venait tout juste d'avoir. Si Marley n'avait pas eu le dernier mot, elle se contentait pour le moment de l'attitude bien trop changeante d'Harrison pour qu'elle ne puisse paraître normale. Elle s'approcha à pas de loup de la jeune femme, se pencha pour ramasser son pinceau et lorsqu'elle se redressa à quelques centimètres d'elle, elle murmura : « Tu n'arriveras pas à cacher éternellement aux autres celle que tu es vraiment... » Seule la productrice avait pu l'entendre. Marley s'éloigna et alla nettoyer son pinceau un peu plus loin sous le regard de certains cadreurs.

Les éliminés se placèrent sur le plateau là où la productrice leur demandait de se mettre. Le tournage put reprendre alors que la brune était assise sur une caisse un peu plus loin. Elle observait le petit manège qui se déroulait sous ses yeux et sursauta légèrement lorsqu'un ingénieur son lui dit : « Tu sais, on a tous vu qu'elle a donné un coup dans le pinceau » et comme s'il avait peur que quelqu'un puisse l'entendre, il se volatilisa avant même que Marley n'ait pu répondre. Conscience qu'il y avait des caméras partout sur le plateau et peut-être même dans les coulisses – après tout, qui pouvait savoir à quel point Penelopeia était cinglée – la maquilleuse baissa la tête, comme si elle se sentait submergée par les événements. Le clap de fin retentit enfin. La jeune femme se leva, rangea tout son matériel, et une fois sa mallette dans la main, elle s'approcha de la productrice et avec un large sourire lui dit : « Demain, même lieu, même heure ? » Ce tournage risquait de ne pas être de tout repos mais Lynch s'en fichait, elle était prête au combat. Elle finit par faire un signe de main aux autres membres de l'équipe et avant que la foudre ne s'abatte à nouveau sur elle, partit. Elle allait avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil si elle espérait être au niveau de la garce qui lui servait de patronne.


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