Les retrouvailles avec Madison se sont bien mieux déroulées que celles avec ma tante, mais c'était à prévoir. Et lorsque je sors à nouveau sur le trottoir, je ne suis même pas étonné quand j'entends un bruit sourd derrière la porte. Sans doute que Sam a, dans un accès de rage, envoyer un bibelot contre le mur ou qu'elle a brisé un vase. Dans tous les cas, moi, je pars sans me retourner et je m'éloigne le plus rapidement possible de la maison dans laquelle j'ai grandis, bien décidé de n'y remettre les pieds qu'en cas de réelle nécessité. D'un autre côté, je sais que je ne pourrais pas rester longtemps sans voir ma tante. Mais pour l'instant, je sais que la présence de cette femme est loin d'être celle qui est bénéfique pour moi.
Non, la présence qu'il me faut, c'est celle de Madison et de quelques bières, ou autre boisson alcoolisée. Voilà, c'est exactement ça. Et c'est avec l'idée de me mettre une belle murge et, ainsi, réellement fêter mon retour en Australie que je m'avance vers le Mctavish qui n'est, finalement, pas si loin que ça. Avant d'y entrer, je lance un coup d’œil à mon portable qui ne s'allume plus et je me rends compte seulement maintenant, que ça fait deux jours, que je ne l'ai plus chargé. Enfin, peu importe, je n'en ai, de toute manière, pas l'utilité. Je n'ai jamais réellement été joignable et je n'ai aucune envie de l'être ce soir. Alors, glissant l'appareil dans la poche arrière de mon jean, je finis par pousser les portes du bar et suis accueillit par des éclats de rire, une musique entraînante et une bonne ambiance générale. Exactement ce qu'il me faut.
Ni une ni deux, avant même de chercher Madison du regard, je me dirige vers le bar où je commande un shot de vodka que j'avale goulûment avant de me tourner, observant les gens présent. Très rapidement, mes yeux se posent sur la silhouette de ma copine et c'est, armé de deux teq'paf que je me dirige vers elle « bonsoir mademoiselle » dis-je en posant les deux verres devant elle sur la table « Un défis pour commencer la soirée » je dépose la petite coupelle avec les quarts de citrons à côté des petits contenant « Si tu n'attends personne, tu bois. » je plante mon regard dans le sien, souriant, malicieux, alors que je lève mon verre « Et si cette personne est déjà là, ben, tu bois aussi » haussais-je les épaules « Et moi, je te suis » expliquais-je en sortant la salière de la poche de mon pantalon « Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? » la pressais-je « T'as deux secondes encore pour prendre une décision »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ it's me I am the problem « I should not be left to my own devices, they come with prices and vices, I end up in crisis | I wake up screaming from dreaming, one day, I'll watch as you're leaving 'cause you got tired of my scheming »
Madison a rempli le fond de sa gourde de gin tonic avant de sauter dans le train à destination de Bayside. Elle veut prendre de l’avance sur la soirée et noyer le plus vite possible les angoisses qui se sont accumulées le long de la journée, depuis qu’elle a été chercher Louis à l’aéroport. Elle regarde le paysage défiler par les grandes fenêtres du wagon, sa musique dans les oreilles, et elle sent ses jambes un peu plus légères après quelques gorgées. Elle a hâte de retrouver Louis, étrangement, de pouvoir sortir dans un bar avec lui… Cela lui a manqué. Louis lui a manqué. Pourtant, elle panique déjà de cette proximité forcée, elle regrette de lui avoir proposé de venir chez elle tout en étant consciente qu’elle n’a pas vraiment eu le choix. Je suis sa petite amie, après tout, s’est rappelée Madison, c’est mon rôle. Elle descend du train et sa robe bleue claire s’envole dans l’appel d’air de l’engin qui redémarre. Elle finit le gin tonic et rince la gourde dans une fontaine à eau de la petite gare - elle a appris, depuis le temps, à effacer toute trace de sa consommation d’alcool qui pourrait faire froncer les sourcils. Les gens ne comprendraient pas, se dit-elle souvent, s’ils voyaient ce qu’elle boit. Ils ne pourraient pas saisir que c’est une béquille, que c’est temporaire, qu’elle n’est pas bien différente des autres qui se mettent minables tous les weekends. Elle boit différemment, elle le sait. Mais l’alcool l’aide, l’a toujours aidé, comme un médicament pour soigner sa timidité et son anxiété ; tout est plus facile avec lui, alors pourquoi s’en priver ?
Le bar est animé sans être trop bruyant, les gens boivent des coups en riant, un écho perpétuel à la musique que crache les enceintes. Madison hésite à prendre un autre verre, ou un shot, avant l’arrivée de Louis, mais elle ne veut pas se faire remarquer par les barmans. C’est toujours une ligne fine à naviguer, boire, être discrète, ne pas trop se faire juger pour ne pas sentir la honte piquer l’arrière de la nuque. Madison décide de se réserver le droit de boire un shot durant la soirée, si elle a besoin d’un petit boost, et elle ne veut pas que les serveurs remarquent qu’elle commande autant de shoots seule. Elle s’assoit donc à une table, laissant le gin tonic qu’elle a bu dans le train la bercer. Un ou deux verres et elle sera légèrement ivre et cette perspective seule suffit à la calmer.
Elle remarque Louis qui rentre dans le bar, et avant même qu’elle n’ai le temps de lui faire un signe de la main, il est déjà au comptoir, et elle reconnait dans ses mouvements le geste habituel de quelqu’un qui prend un shot et, avec une certaine horreur, elle remarque qu’elle sourit. Qu’elle aime ce qu’elle voit. Elle aime encore plus Louis lorsqu’il boit, s’avoue-t-elle à demi-mot, lorsqu’ils peuvent se noyer ensemble dans ce vice et prétendre que tout est normal. Elle se sent en sécurité, en réalité, de voir Louis prendre ce shot avant même de débuter la soirée : elle ne lui dirait jamais pour la gourde et de gin tonic, mais s’il l’apprenait, comment pourrait-il la juger ? Pas après ce qu’il vient de faire.
« Bonsoir mademoiselle » Lance Louis en arrivant à sa hauteur avec un petit sourire et un shoot dans chaque main. Madison se sent sourire - ils sont sur la même longueur d’onde. « Un défis pour commencer la soirée. Si tu n'attends personne, tu bois. Et si cette personne est déjà là, ben, tu bois aussi » Madison a un petit rire et prend un shoot, veillant à ne renverser aucune goutte. « Et moi, je te suis. Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? » Madison fait mine de réfléchir. « T'as deux secondes encore pour prendre une décision » Elle lève le shoot, pour trinquer. « Je t’ai attendue trop longtemps, ça mérite bien de célébrer, » répond-t-elle simplement. Elle ne parle pas du rendez-vous dans le bar, évidemment, mais des longues nuits à l’imaginer là-bas, sur le terrain, seul, ou pire, mort. Ils trinquent, lèchent le sel et la gorge de Madison brûle délicieusement, ses lèvres la piquent. « Je te demanderais bien comment ça s'est passé avec ma tante mais... » Elle regarde le visage de Louis et réalise qu'elle le connait trop bien, et qu'elle sait que ça s'est mal passé, qu'il veut oublier. Elle fait signe à un serveur qui passe derrière leur table. « Deux pintes s'il-vous-plaît ! » Le ton de la soirée est donnée. Elle se retourne vers Louis avec un sourire. « Je propose un autre défi ! Si ça s'est mal passé avec ta tante, on boit ? Et si ça s'est bien passé... Et puis je serais surprise mais on peut boire aussi ! »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Madison lève le verre, me sourit, me dit qu'elle m'a attendu pendant trop longtemps et me déstabilise plus que je ne le voudrais. Alors qu'elle avale le shot cul-sec, mon verre, lui, se stoppe à mi-chemin entre la table et mes lèvres. Elle ne pensait sans doute pas à mal, mais ces quelques mots me ramènent brusquement sur le terrain et la violence des combats qui dénotent drôlement de la bonne humeur qui règne ici, dans ce bar. Fort heureusement, une légère bousculade d'un inconnu permet à mon esprit de revenir dans un état normal. Secouant un instant la tête pour reprendre contenance, je finis par avaler le shot de tequila et lèche le sel alors que Madison commence en me disant qu'elle me demanderait comment ça s'est passé avec ma tante, mais elle se reprend rapidement et commande deux bières, avant de lancer un nouveau défis : si mes retrouvailles avec Sam se sont mal passées, alors on boit.
« Toi, t'as vraiment envie de boire hein » dis-je laissant échapper un rire « Enfin, si on se dirige vers le sujet 'famille' il nous faudra bien plus qu'une pinte chacun, tu sais » je soupire doucement et me passe une main sur le visage avant de soupirer « Mais de toute manière, tu te doutes bien que ça se soit mal passé» je hausse les épaules et me recule contre le dossier de ma chaise « Mais n'en parlons, pas. » Je pose mon regard sur Madison « En fait, on va mettre de côté deux sujets : la famille et l'armée. Et ce, pour toujours. Ok ? Je n'ai pas envie de parler de ce qui s'est passé là-bas et je n'ai pas envie que ma famille vienne gâcher la bonne humeur » je me redresse lorsque le serveur nous apporte nos pintes «J'ai juste envie de boire de la bière et passer une bonne soirée, sans évoquer des choses qui fâchent. »
Sur ces paroles, je lève mon verre vers Madison « Deal ? » Je soutiens un instant son regard, puis prends une longue gorgée avant de reposer le verre sur la table « On va plutôt parler de …. Je ne sais pas… Bellamy, tient. T'as des nouvelles de lui ? Il va bien ? Il faudrait que j'aille le voir ...» Je pince les lèvres « Enfin, vu comment s'est fini notre dernière soirée, j'ai comme l'impression qu'il ne voudra sans doute plus me voir. »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
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« Toi, t'as vraiment envie de boire hein » Réplique Louis et Madison sent son estomac se contracter - elle plante discrètement l’ongle de son pouce dans la pulpe de son index pour rester concentrée et ne laisser transparaître aucune émotion. Une grande partie de son énergie est souvent tournée vers le masque social qu’elle s’est créé autour de l’alcool et elle veille à ne jamais avoir l’air de trop boire, d’aimer trop boire. Elle a un petit rire en réponse à la remarque de Louis, prétendant être seulement une jeune fille qui a eu une longue journée et qui a envie d’un verre, comme tous les gens de son âge. « Enfin, si on se dirige vers le sujet 'famille' il nous faudra bien plus qu'une pinte chacun, tu sais » Madison pousse un petit soupir entendu. Elle n’a pas trop envie d’aller sur ce terrain-là - elle a toujours du mal à critiquer ouvertement ses parents envers qui elle a cultivé une loyauté toute son enfance et continue de rechercher constamment leur approbation malgré tous les problèmes qu’ils lui causent. « Mais de toute manière, tu te doutes bien que ça se soit mal passé. Mais n'en parlons, pas. En fait, on va mettre de côté deux sujets : la famille et l'armée. Et ce, pour toujours. Ok ? Je n'ai pas envie de parler de ce qui s'est passé là-bas et je n'ai pas envie que ma famille vienne gâcher la bonne humeur. » Pour… Toujours ? « J'ai juste envie de boire de la bière et passer une bonne soirée, sans évoquer des choses qui fâchent. »
Madison sourit. Elle a appris depuis son plus jeune âge à maintenir la face quand toutes ses entrailles se replient sur elle-même. En une phrase, elle a saisit combien le retour de Louis va être un vrai problème, qu’il a choisi le déni comme protection - et comment pourrait-elle le jouer - et combien elle n’est pas équipée pour gérer le mal-être de son petit-ami. Elle sent la panique qui monte en elle, qu’elle noit dans une nouvelle gorgée de bière.
« Deal ? » L’angoisse transperce ses poumons mais elle sourit et répond comme si de rien était : « Deal. » Et elle boit sa bière et laisse l’alcool brouiller ses pensées comme il sait si bien le faire. « On va plutôt parler de …. Je ne sais pas… Bellamy, tient. T'as des nouvelles de lui ? Il va bien ? Il faudrait que j'aille le voir … Enfin, vu comment s'est fini notre dernière soirée, j'ai comme l'impression qu'il ne voudra sans doute plus me voir. »
Une autre petite alarme s’allume dans la tête de Madison ; elle s’était volontairement éloignée de Bellamy, avant même qu’elle ne se mette en couple avec Louis. Elle s’entendait bien avec lui, pourtant, mais il était devenu un peu trop curieux et perspicace, posant des questions à Madison sur son type de garçons… ou de filles, avait-il précisé, et si elle avait repoussé la question en prétendant être détachée, elle avait été si paniquée qu’elle n’en avait pas dormi de la nuit, inquiète de ne pas être assez discrète pour se protéger. Les semaines suivantes, elle avait même installé une application de rencontres et avait fini en date avec Maxwell, pour essayer de se trouver un petit-ami. Aujourd’hui, Maxwell est devenu l’un de ses amis les plus proches à défaut d’être un petit-ami - une rare lumière dans toutes cette sombre histoire. Evidemment, ce n’était pas le genre de choses que Madison pouvait confier à Louis.
« Oh, non, tu sais, ça fait longtemps que je l’ai perdu de vue. » Elle hausse les épaules, comme si tout ceci était normal. « J’ai une soirée des alumni de la fac d’arts plastiques dans quelques semaines, peut-être que je le croiserais, » ajoute-t-elle d’un air un peu détaché. Elle espère surtout ne jamais le recroiser. Dommage, au demeurant, Bellamy est quelqu’un d’adorable, et elle se souvient d’ailleurs qu’il a été d’une aide précieuse pour essayer de convaincre Louis de ne pas s’engager dans l’armée - lui et Madison avaient monté une série d’arguments, dans une bataille contre Louis, ce qui les avaient étrangement rapproché, l’espace de quelques semaines. Malheureusement, cela n’avait pas suffit. « Mais tu devrais le recontacter, ça serait dommage de le perdre pour une dispute alors que vous avez été si important l’un pour l’autre. » C’est tout de même l’ex de Louis, se rappelle-t-elle, et elle ressent une pointe de jalousie, pas parce que Bellamy a été avec Louis, parce qu’ils ont pu être ensemble, tout simplement. « T’as envie de revoir d’autres personnes ? On pourrait organiser une soirée, peut-être… Enfin, on a le temps de voir, » ajoute-t-elle, parce qu’elle a peur qu’il se ferme comme lorsqu’elle a mentionné la plage tout à l’heure. Le retour de Louis a toujours été un sujet assez brumeux, même lorsqu’il était déployé et qu’ils parlaient par message ou au téléphone. Bien sûr, le “quand tu rentreras” était une perspective réconfortante souvent évoquée. Mais les détails s’arrêtaient là. Madison reprend une gorgée de bière, remarquant que son verre est déjà bien entamée malgré elle. Heureusement, Louis semble suivre la cadence. « Oh, j’ai pensé à toi, la dernière fois à la librairie, le libraire m’a conseillé un roman d’un auteur que tout le monde décrit comme “le nouveau Tolkien”. » Madison a un petit rire. « Je sais que personne ne peut être le nouveau Tolkien, mais je me suis dit que ça devait être pas mal. On pourra passer te l’acheter, » dit-elle d’une voix enjouée, contente d’avoir en tête des choses à faire avec Louis pour qu’il soit heureux d’être rentré.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Ce que je fais, là, en disant que je n’ai plus jamais envie de parler de la guerre ou de ma famille, c’est ce qui aurait fait allumer toutes les alarmes des esprits des psychologues. Un coping machanism comme ils l’appellent dans le jargon médical, qui n’est pas bon et qui risque de faire plus de dommage qu’on ne le penserait. Mais pour le moment je n’en ai que faire, je dealerais avec tout cela plus tard, en temps et en heure. On verra bien ce qui en sortira plus tard lorsque j’aurais mon premier rendez-vous avec le psy de l’armée. Pour l’instant, comme dit, je veux surtout et avant tout passer une bonne soirée avec ma copine sans idées parasites qui viennent nous distraire.
Ainsi donc, remerciant le serveur qui nous ramène nos pintes, je décide de changer totalement de sujet, demandant à Madison si elle a des nouvelles de Bellamy qui m’a totalement rayé de sa vie après mon départ. Lorsqu’elle me répond qu’elle l’a perdu de vu depuis longtemps, je grimace et ferme un instant les yeux « Ah mais oui c’est vrai … tu me l’avais dit en plus je crois » je soupire doucement « Désolé, la mémoire ça n’a jamais été ça chez moi hein » et encore moins depuis le premier combat dans lequel nous avons été plongé il y a plusieurs mois, mais ça je ne le dirais jamais « Je vais peut-être suivre ton conseil, oui» car mine de rien, Bellamy a, pendant longtemps, été mon meilleur ami. Celui avec qui j’ai eu 90% de mes premières fois.
Ma première cuite, mon premier baiser, ma première relation sexuelle, mon premier joint, mon premier bad trip et mon premier good trip... tout cela je les ai vécus avec lui, si bien que je pensais sincèrement que je comptais, moi aussi, autant pour lui qu’il comptait pour moi, mais il m’a prouvé le contraire et à tout remis en question lors de notre dernière soirée avant mon départ. « Et ouais, y a bien des gens que j’ai envie de revoir» hochais-je la tête pour répondre à sa deuxième question « On pourra organiser un petit truc pour fêter mon départ officiel de l’armée et le retour à la vraie vie » proposais-je dans un haussement d’épaule, souriant doucement alors que je prends une gorgé de ma bière.
Le nouveau changement de sujet est brusque et inattendu mais tellement agréable. Alors que Madison me avoir pensé à moi à la librairie la dernière fois lorsque le libraire lui a conseillé un livre d’un auteur qu’on décrirait comme étant le ‘prochain Tolkien’, je grimace avec dédain et secoue la tête « Impossible » et Madison est d’accord avec moi mais je hoche la tête « ça peut être une bonne idée. Juste pour qu’on puisse écrire des critiques qui prouve que non, ce n’est pas le nouveau Tolkien» je laisse échapper un rire et reprend une gorgé de ma boisson « J’ai lu le dernier livre de Faust Wheeler » l’informais-je en reposant mon verre sur la table « Cet auteur ne ce décevra jamais. Genre …vraiment jamais. » je lance un coup d’œil vers la porte lorsque celle-ci s’ouvre à nouveau « Je crois qu’il fait une dédicace à la librairie dans quelques semaines, on pourrait aussi aller là si tu veux » je hausse les épaules « Et t’as prévu quoi pour noël et nouvel an ? » j’incline légèrement la tête sur le côté « T’aurais envie de partir avec moi quelque part ? On pourrait profiter encore des réductions sur les vols offert aux soldats » haussais-je les épaules alors que je fini mon verre d’une traite.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
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SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
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C’est quelque chose qui a surpris Madison quand elle a appris à connaître Louis : cette réelle passion pour la littérature, pour Tolkien, elle a toujours pris plaisir à discuter avec lui pendant des heures de ce qu’ils aimaient lire. Elle a parfois du mal à réconcilier l’image de ce garçon là avec celui qui est parti à la guerre, la vraie, et malgré toutes les discussions qu’ils ont eu sur le sujet, elle n’a jamais vraiment compris ce qui l’avait poussé à partir. Aujourd’hui, elle sait qu’elle ne pourra plus poser la question, que le tabou est trop fort. Elle se demande s’il regrette son choix, d’ailleurs - comment ne pas le regretter quand l’armée lui a tend pris, l’a tant drainé ? Il a été une marionnette pour eux, se dit-elle souvent, mais elle se garde bien d’exprimer le fond de sa pensée à Louis. Elle a toujours été une pacifiste dans l’âme, et chaque nouvelle d’un conflit dans le monde la peine, elle s’intéresse beaucoup plus à ce que la diplomatie peut régler. Pourtant, son père lui a souvent dit que les guerres étaient une partie inhérente à la géopolitique, une conversation qui agace toujours Madison qui se sent prise pour une idéaliste au mieux, une enfant stupide, au pire. Elle est habituée, pourtant : à la table familiale, ses opinions n’auront jamais autant de valeur que celles des hommes de la famille. Elle est une fille, et la plus jeune. Ils ont peut-être raison, se dit-elle parfois ; elle ne connait pas assez de la vie, de ces complications.
« Ca peut être une bonne idée. Juste pour qu’on puisse écrire des critiques qui prouve que non, ce n’est pas le nouveau Tolkien. » Madison se met à rire. Il y a toujours un petit plaisir enfantin à ne pas aimer quelque ensemble, à se plaindre à deux. « J’ai lu le dernier livre de Faust Wheeler. Cet auteur ne ce décevra jamais. Genre …vraiment jamais. » Ah, le fameux candidat de téléréalité devenu auteur, et à la plus grande surprise de tout le monde, un bon auteur. « Je crois qu’il fait une dédicace à la librairie dans quelques semaines, on pourrait aussi aller là si tu veux. » Madison sourit, tellement contente de voir Louis se projeter ainsi, avoir des plans. C’est un bon signe se dit-elle, elle ne sait pas si c’est l’alcool qui commence à la rendre plus légère, mais elle se plait à imaginer quelques secondes qu’ils vont y arriver, que Louis va s’en sortir. « Tu me prêteras le livre, que je sois prête pour la dédicace ! » Dit-elle de bonne humeur avant de reprendre une gorgée. Leurs verres descendent à une vitesse folle. « Et t’as prévu quoi pour noël et nouvel an ? T’aurais envie de partir avec moi quelque part ? On pourrait profiter encore des réductions sur les vols offert aux soldats » Un flot d’émotions contradictoires la traversent - l’envie de disparaître de sa petite vie à Brisbane et de la pression familiale et de fuir avec Louis le temps de quelques jours, et une étrange angoisse de se dire que dans quelques mois Louis sera toujours là, qu’elle sera toujours avec lui. Elle ne comprend pas comment elle peut être si déchirée dans ce qu’elle ressent. Louis a vidé son verre, et elle espère qu’il va leur recommander une tournée car elle a trop peur de se faire à nouveau remarquer dans son envie de boire. Elle regarde Louis, ses yeux sombres et sa machoire carrée, la douceur de son sourire, la forme de ses mains. Elle sait qu’elle l’aime, d’une certaine manière. Elle se radoucit et répond : « Impossible d’échapper au Noël avec ma famille. Mais on pourrait faire quelque chose pour le Nouvel An ? C’est une super idée ! » Dit-elle d’un ton enjoué. Tout va bien, tout est normal ; Louis prend sa main sur la table, content lui aussi ; elle sent que quelque chose se crispe en elle et elle laisse sa main dans la sienne quelques secondes réglementaires pour ne pas paraître trop étrange avant de l’ôter pour prendre son verre et le terminer elle aussi. « Si tu avais tout l’argent et le temps du monde, aucune contrainte… Tu voudrais aller où ? C’est quoi ton endroit de rêve ? » Demande-t-elle pour lancer une nouvelle conversation. Sa tête tangue légèrement, se dit-elle, elle a un peu chaud et elle se laisse flotter sur sa chaise, laissant l’alcool la bercer et ôter ses angoisses.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
C’est avec un sourire que je hoche la tête lorsque Madison me dit que je devrais lui prêter le livre de Wheeler avant la séance de dédicace, afin d’être préparé à ce qu’elle va voir. « Avec plaisir ! Tu vas voir, c’est le meilleur de sa série. Je n’ai plus lu un livre aussi rapidement depuis des années » expliquais-je, mon regard s’illuminant instantanément. Et c’est là, en parlant de littérature, que je me dis que c’est bon, le pire est derrière moi et je vais pouvoir aller de l’avant. Ou est-ce simplement l’alcool qui me fait parler ? Peut-être que c’est la boisson qui inhibe mes pensées, enfouillant tous mes tracas sous une couche alcoolisée que rien ni personne ne pourra traverser ? Je décide de ne pas écouter cette petite voix et de me dire que finalement mon retour en ville sera plus facile que ce que je pensais et que ce n’est que moi, avec ma force mentale, qui y arrivera.
Changeant subitement de sujet, je demande à Madison ce qu’elle a prévu pour noël et nouvel an, grimaçant lorsqu’elle me dit qu’elle n’échappera pas au traditionnel noël en famille « Je vois » soufflais-je, une pointe de jalousie transperçant mes paroles tant j’aurais aimé, moi aussi, avoir une famille avec qui je pourrais passer le réveillon. Au lieu de cela, je suis bon pour le passer à nouveau seul, comme tous les ans depuis mes 18 ans. Peut-être que Madison accepterait que je l’accompagne au repas de la famille Kwanteen ? Je ne me vois pas lui demander cela maintenant, alors que je viens tout juste de revenir, mais je me note dans un coin de la tête de lui poser la question plus tard.
Souriant doucement, je pose ma main sur la sienne … avant de froncer légèrement les sourcils lorsqu’elle se retire à ce contact physique. Je ne dis pourtant rien, l’observant simplement finir sa pinte avant qu’elle ne me demande où j’aimerais aller si ni l’argent ni le temps n’était un problème « Le Chili » dis-je sans hésitation aucune « Avec la Patagonie et tout ça. Ça a l’air tellement incroyable comme pays.» je souris doucement avant de hausser les épaules « Ou alors la Colombie ou l’argentine …bref, un pays d’Amérique latine, qui ne souffre pas encore de trop du tourisme de masse » je pince les lèvres « Mais sinon, pour nouvel an on pourrait aller en Nouvel Zélande ? Je suis sûr qu’on peut trouver des vols et des logements pas trop cher »
***
Il est 3h du matin lorsque, alcoolisés, rigolant et se soutenant mutuellement nous gravissons les quelques marches pour atteindre l’appartement de Madison. Même si nous savons que nous devons rester discret à cause des voisins, aucun de nous ne parvient à faire plus de deux pas avant d’éclater de rire sans raisons. Pendant que ma copine fouille son sac à la recherche des clefs de son appartement, je m’appuie contre le mur pour garder mon équilibre. « Ce dernier cocktail était une tuerie » dis-je en pouffant de rire « Mais le nom ! Olala, il devait être complètement ivre celui qui l’a inventé » je secoue la tête et me pousse du mur pour rejoindre Madison à l’intérieur. «Tu sais ce que je prendrais bien encore ? » lui demandais après avoir balancer mes chaussures et ma chemise dans un coin, le retrouvant en t-shirt devant elle « Un sex on the beach » et mon regard se plante dans celui de ma copine alors que je m’approche d’elle «ou plutôt un sex on the couch » Me reprenais-je en rigolant comme un con à ma propre connerie alors que je viens entourer ses hanches de mes bras pour l’attirer contre moi « Je peux nous préparer ça sans problème » soufflais-je à mi-voix alors que je retire une mèche qui tombe devant le visage de la jeune femme et que mes lèvres s’approchent des siennes.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ it's me I am the problem « I should not be left to my own devices, they come with prices and vices, I end up in crisis | I wake up screaming from dreaming, one day, I'll watch as you're leaving 'cause you got tired of my scheming »
Parler de s’échapper, de voyager, c’est un sujet facile qui permet d’oublier un instant que la réalité est si compliqué et inquiétante. Madison a eu la chance de grandir dans une famille assez fortunée pour pouvoir voyager, et elle se souvient avec affection des vacances famiales, ces espèces de parenthèses où tout semblait toujours aller bien.
« Le Chili. Avec la Patagonie et tout ça. Ça a l’air tellement incroyable comme pays. Ou alors la Colombie ou l’argentine …bref, un pays d’Amérique latine, qui ne souffre pas encore de trop du tourisme de masse. » Madison hoche la tête, se faisant une note mentale si elle doit un jour offrir un voyage à Louis - quelque chose bien au dessus de ses moyens pour l’instant, même si elle est consciente qu’Archie lui paierait un billet d’avion dans la minute si elle le lui demandait. « Mais sinon, pour nouvel an on pourrait aller en Nouvel Zélande ? Je suis sûr qu’on peut trouver des vols et des logements pas trop cher. » C’est l’avantage de vivre en Australie et d’être à deux pas d’un des plus beaux pays du monde. Elle adore les paysages de l’île voisine, la verdure, la gentillesse des gens. Elle lève son verre pour trinquer avec Louis et répond joyeusement : « Deal ! »
Et, faute de pouvoir s’échapper du quotidien physiquement, elle vide son verre pour laisser ses pensées s’envoler ailleurs, un peu plus loin que ses angoisses actuelles.
***
Madison adore être ivre avec Louis - elle a même oublié à quel point cela lui avait manqué. Il est comme elle, joyeux, rieur, partant pour tout, et elle se sent mille fois plus drôle après quelques verres, moins inquiète de savoir si elle est la bonne petite amie. Elle est juste elle, ou plutôt, la meilleure version d’elle, celle qui est détendue, rigolote, qui est même capable de danser dans la rue en attendant le taxi qui les ramenera. Elle ne contrôle plus grand chose de ses pensées, elle flotte joyeusement, heureuse de cet état qu’elle connaît bien et qui la réconforte, cherchant ses clefs péniblement, riant comme une idiote d’être incapable de les trouver, comme si c’était la chose la plus drôle qui lui était jamais arrivée. « Ce dernier cocktail était une tuerie » Dit Louis qui tient à peine debout. « Mais le nom ! Olala, il devait être complètement ivre celui qui l’a inventé. » Madison ricane, trouvant la réflexion la chose la plus hilarante qu’elle ait entendu de la semaine. Elle est stupide, elle est naïve, elle est heureuse. Tout est facile, en cet instant. Ils rentrent dans l’appartement, et elle allume la lumière, s’appuyant à moitié sur le mur. «Tu sais ce que je prendrais bien encore ? » Elle murmure un “hmmmm???” ivre pour toute réponse. « Un sex on the beach » Elle s’apprête à lui dire qu’elle n’a pas de jus d’orange, mais Louis reprend avec un air amusé : « ou plutôt un sex on the couch. » L’instant d’après, il est contre elle, affectueux, ses mains autour de ses hanches, et déjà elle sent son coeur qui s’emballe - mais pas de la bonne manière, jamais trop de la bonne manière. Elle s’est toujours convaincue que c’était parce qu’elle était pudique, elle l’a expliqué plusieurs fois à Louis alors qu’ils avaient constaté une différence évidente dans leur libido. C’est depuis toujours un espèce de sujet tabou qui flotte dans l’air, et qui n’a cessé de s’empirer avec le temps et la distance entre eux. Les rares fois où Louis est rentré en permission, il y avait cette espèce d’urgence lié au peu de temps qu’ils avaient ensemble, et Madison essayait toujours tant bien que mal d’éviter de trop le faire. Ce n’a jamais été spécialement agréable pour elle, sauf lorsqu’elle a bu et qu’elle arrive à oublier le fil de ses pensées angoissées ; elle est, dans tous les cas, très douée pour faire semblant. « Je peux nous préparer ça sans problème. » Elle laisse Louis l’embrasser, consciente qu’il ne faut pas le braquer. Ce n’est pas la première fois qu’elle compte le repousser et elle a construit des parades au fur et à mesure des soirées. Elle sait que parfois, elle n’a pas vraiment le choix, qu’elle achète la paix dans son couple en se sacrifiant. Mais ce soir, elle n’a pas envie, elle préfère rester sur son petit nuage, heureuse du retour de Louis, sans penser, surtout, à tout l’aspect physique qui va à présent s’installer dans leur relation maintenant qu’il est rentré. « Hmm, hmm, » murmure-t-elle, en s’écartant finalement. Elle sourit à Louis, d’un air un peu désolé. « J’ai mille fois trop bu, » dit-elle. C’est un équilibre difficile à trouver : parfois, quand elle est assez ivre, elle profite de sa consciente alterée pour coucher avec Louis et oublier ses sentiments négatifs. « Si je m’approche du canapé, c’est plutôt sleep on the couch. » Elle secoue sa tête et dépose un nouveau petit baiser sur les lèvres de Louis, comme pour clore la conversation. « Je pense qu’on ferait mieux de boire trois litres d’eau si on veut survivre à demain matin… »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
L'ivresse est un sentiment magique. Madison comme moi vivons, depuis que nous sommes sorti du bar, dans une plénitude incroyable. Nous rigolons, nous dansons et nous chantons comme si tout était parfait, comme si nos vies étaient merveilleuses et comme si le lendemain n'existait pas. Arrivés à l'appartement de ma copine, les conneries continues, elle rigole à mon humour à la con et lorsque nous entrons je lui fait comprendre, en sous-entendu d'abord, puis par les gestes, que j'ai envie d'elle. Dans le sens sexuel du terme. Après tous ces mois passés loin d'elle, à lui rester fidèle et à seulement me masturber de temps en temps dans les toilettes, je dois avouer que la voir, là, devant moi, en chair et en os, me donner envie de plus. Et je sais que j'aurais beaucoup de mal à aller me coucher sans qu'on n'ait fini la soirée l'un sur l'autre.
Mais Madison n'est pas de cet avis et me le fait doucement comprendre. Comme bien trop souvent, elle trouve des parades et lorsqu'elle me dit avoir mille fois trop bu, je laisse échapper un lourd soupire en levant les yeux au ciel «Ben oui, évidemment, j'aurais du m'en douter » grognais-je en la relâchant brusquement alors qu'elle continue en disant qu'elle risque plutôt de s'endormir et qu'on devrait plutôt boire trois litres d'eau « mais on s'en fout de l'eau » dis-je sur un ton bien plus sec et froid que je ne l'aurais fait en temps normal « C'est toujours la même histoire avec toi de toute façon. Je le savais, dans le fond, que tu refuserais » je pince les lèvres et secoue la tête « Mais je pensais que tu ferais enfin un petit effort » je me détourne et marche vers le salon en me passant les mains dans les cheveux «Putain quel con, quel idiot » je soupire et m'immobilise « Pourquoi, Madison ? » Demandais-je en faisant à nouveau volte face « Pourquoi tu me repousse tout le temps ?» je suis de mauvaise fois, là, car nous avons déjà eu des relations sexuelles plus d'une fois.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ it's me I am the problem « I should not be left to my own devices, they come with prices and vices, I end up in crisis | I wake up screaming from dreaming, one day, I'll watch as you're leaving 'cause you got tired of my scheming »
Dans ces instants-là, Madison sent qu’elle lance une pièce en l’air, qu’elle croise les doigts pour qu’elle retombe du bon côté : que Louis accepte, qu’il pousse un soupir et s’écarte et s’endorme sur le canapé, trop fatigué. Elle n’a pas le coeur à se battre, elle a trop peur, elle voudrait se faufiler dans le lit et disparaitre et ne pas penser aux mains de Louis sur elle, aux frissons qui la prennent, pas les bons frissons, jamais les bons. Madison passe sa vie à négocier avec elle-même, avec Louis, à jouer sur les limites de chacun. Elle sait, à la façon dont il la lâche brusquement, qu’une dispute plane, que la pièce va retomber du mauvais côté.
«Ben oui, évidemment, j'aurais du m'en douter » Elle pince ses lèvres, espère qu’il va se calmer tout seul, laisser tomber le sujet. « mais on s'en fout de l'eau. » Madison reste immobile, ses joues la brûlent. La voix de Louis est sèche, sévère, et depuis qu’il est parti à l’armée, ce n’est pas la première fois qu’elle l’entend, ce côté froid et dur qu’il n’avait pas avant. Elle déteste ce que l’armée a fait de ce garçon qu’elle aime, même si elle est bien incapable de le toucher comme il le vodurait. « C'est toujours la même histoire avec toi de toute façon. Je le savais, dans le fond, que tu refuserais. Mais je pensais que tu ferais enfin un petit effort »
Et voilà. Madison aurait du s’en douter. Elle se sent triste, stupide, pleine d’émotions contradictoires. Oui, il a raison, elle devrait pouvoir faire un effort, l’aimer comme il le faudrait, l’aimer assez comme il le voudrait. Elle devrait pouvoir le toucher, l’embrasser, sentir les papillons. Et elle sent quelque chose, elle le sait. Et parfois, lorsqu’ils couchent ensemble, elle ressent une onde plaisante qui la caresse, une chaleur dans le bas de son ventre, c’est doux, c’est agréable. Elle se dit que cela suffira. Mais ce n’est jamais suffisant et elle se sent en colère : pourquoi devrait-elle faire un effort, pourquoi Louis ne peut-il pas accepter que c’est qui elle est ? Elle devrait lui dire que c’est son choix, qu’il n’a qu’à partir, mais elle n’arrive pas à sortir les mots de sa bouche. Elle a toujours eu peur de la confrontation.
« Putain quel con, quel idiot. Pourquoi, Madison ? » Il a l’air tellement déçu, Madison se sent minuscule. « Pourquoi tu me repousse tout le temps ?» Elle s’approche de lui et essaie de lui prendre la main, doucement. « Mais je ne te repousse pas tout le temps, c’est faux, tu le sais, je… » Elle a toujours trop bu et essaie de peser ses mots. Elle a peur de s’emballer elle aussi, de s’énerver. « Je ne suis juste pas comme toi, je n’ai pas autant envie et ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas, on est tous différent sur ça et… » Madison inspire. Elle voudrait lui promettre qu’elle va changer. « Tu viens à peine de rentrer, on a tout le temps devant nous maintenant. » Elle gagne du temps, elle négocie, elle le sait. Au fond, le problème ne changera pas. « On vient de passer une super soirée, ne la gâche pas s’il-te-plaît. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
agression verbale + mention de sexualité + machisme + guerre + mort
La soirée s’est tellement bien déroulée et elle aurait pu encore continuer tellement bien si Madison n’avait pas décidé de repousser mes avances lorsque j’ai fait des sous-entendus concernant mon envie de finir la soirée dans le lit avec elle. Mais, comme bien trop souvent, elle refuse, prétextant avoir trop but et qu’elle est bien trop fatigué. Je démarre au quart de tour, grognant et soufflant, levant la voix lorsque je lui dis que de toute manière c’est toujours la même chose avec elle et que j’aurais dû me douter de sa réaction. Alors que je lui demande des explications, je suis, toutefois, incapable de savoir si je suis plus en colère contre elle ou contre moi-même. Je me dis qu’elle pourrait faire un effort quand même et en même temps je sais que je dois respecter ses choix. Mais après autant de mois loin d’elle, ma libido est vraiment au maximum et même si je me suis donner du plaisir tout seul, ce n’est pas la même chose qu’avec ma copine.
Las, Madison fini par me contre dire que non, elle ne me repousse pas tout le temps –ce qui est totalement vrai- mais qu’elle n’est juste pas comme moi et qu’elle n’a pas envie de ‘ça’ tout le temps, d’autant plus que je viens de rentrer et que, d’après elle, nous avons tout notre temps. « Mais justement Madison, JUSTEMENT !» m’exclamais-je en lui faisant à nouveau face «C’est justement parce que je viens de rentrer que j’ai envie de toi. J’ai ce besoin viscéral de te sentir sur moi et je … » je soupire, secouant la tête et me détourne « Bref, je vais le faire tout seul alors »
Mais, alors que je me dirigeais vers la salle de bain, ma copine reprend la parole en me demandant de ne pas gâcher la belle soirée que nous venons de passer. «JE gâche la soirée ? » m’exclamais-je brusquement en me retournant vers elle «S’il y a quelqu’un ici qui gâche quelque chose, ce n’est pas moi mais toi » crachais-je, soutenant quelques instants encore son regard, avant de finir par me détourner et, sans un mot de plus, je m’en vais m’enfermer dans la salle de bain.
Lorsque j’en ressors, je me sens bien plus léger, et me dirige automatiquement vers la chambre. J’avoue que, repensant à la scène que je viens de créer, j’hésite un instant mais fini quand même pas pousser la porte. Discrètement, je retire mon pantalon et me glisse de mon côté du lit, prenant soin de ne pas toucher ma copine qui est roulée en boule sur l’autre bord. Je pose un instant mon regard sur elle, puis soupire et me tourne sur le côté, lui tournant ainsi le dos, fermant les yeux pour trouver le sommeil.
Malheureusement, avec le sommeil, arrivent aussi les cauchemars. Ceux qui m’ont suivi du terrain jusqu’à Brisbane et desquels je suis incapable de me défaire. Dans mon rêve, je suis à nouveau dans le désert, armé jusqu’aux dents à tirer sur des ennemis qui, bien qu’amocher, refusent de mourir. Sans m’en rendre compte, je m’agite dans mon sommeil, incapable pourtant de me réveiller pour essayer que ça ne cesse.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
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Madison déteste cet équilibre précaire, les instants de flottement où elle se demande si Louis va exploser. Il était toujours d’humeur égale avant, stable et rassurant. Il avait son caractère, bien sûr, mais elle se sentait en confiance avec lui. Mais depuis l’armée, elle sent un changement en lui, une attitude explosive qu’elle n’arrive pas à gérer et qui va maintenant faire partie de son quotidien. Madison se rend compte, à moitié ivre, qu’elle a proposé à Louis de quasiment aménager avec elle - à quoi pensait-elle ? se maudit-elle. C’est trop, trop intense, trop rapide, elle se sent terrorisée. Elle pense à tous les prochains soirs où Louis se rapprochera d’elle, l’embrassera, où elle devra se forcer, ou le repousser, et toutes les disputes qui s’en suivront. Dans quoi s’est-elle engagée ?...
« Mais justement Madison, JUSTEMENT ! C’est justement parce que je viens de rentrer que j’ai envie de toi. J’ai ce besoin viscéral de te sentir sur moi et je … » Ah, voilà, on y arrivait. Le besoin viscéral. Ce fameux que Madison ne connait pas. Les seules choses viscérales qu’elle connait, elle prend bien soin de les enfouir au plus profond d’elle. Elle se dit parfois que c’est sa pudeur maladive qui rend le sexe si difficile pour elle, que ça n’a rien à voir avec le fait que Louis soit un homme. Qu’elle a juste trop peur, que peut-être elle regarde les filles un peu trop de tendresse parce qu’elles lui sont familières. Que ce n’est pas une attirance, simplement une familiarité. Que son éducation catholique a compliqué son rapport à son corps, à la sexualité, qu’elle ne sait pas être à l’aise - elle ne connaît que la honte, le pêché qu’on lui a répété à la messe. Elle est tellement mal et angoissée devant l’agressivité de Louis qu’elle n’arrive pas à parler, comme si un trop plein d’émotions la prenait. « Bref, je vais le faire tout seul alors »
Il commence à s’éloigner, et Madison sent les larmes qui montent aux bords des yeux. Elle murmure à Louis de ne pas gâcher son retour, elle voudrait que tout disparaisse et s’améliore. Mais elle comprend qu’elle a dit ce qu’il ne fallait pas ; Louis se retourne brusquement, et sa voix est tellement sèche que Madison doit concentrer toute son énergie pour ne pas éclater en sanglot.
«JE gâche la soirée ? S’il y a quelqu’un ici qui gâche quelque chose, ce n’est pas moi mais toi. » Madison murmure un “désolé” entre ses lèvres serrés. Elle a les yeux baissés et se sent soulagée dès qu’elle entend que Louis s’est éloigné et s’enferme dans la salle de bain. Elle se précipite dans sa chambre, fouille dans un tiroir sous son lit pour sortir une petite boîte dans laquelle elle garde une petite bouteille de vodka et une de vin. Elle attrape la flasque de vodka et, malgré son taux d’alcoolémie déjà bien trop haut, elle laisse l’alcool lui brûler la gorge pendant qu’elle boit quatre longues gorgées sans réfléchir, espérant simplement que cela ôte ses dernières pensées rationnelles. Qu’elle puisse même oublier la soirée. Elle boit un grand verre d’eau et s’écroule dans le lit, se roulant en boule, attendant avec anxiété l’arrivée de Louis. Elle l’entend pénêtrer dans la pièce et elle retient sa respiration - elle aimerait qu’il s’excuse, qu’il lui parle, qu’elle sente qu’il se calme, mais il se contente de soupirer et de s’installer au lit.
Elle l’écoute s’endormir, sans un bruit, et lorsqu’il s’agite, elle se retourne et pose sa main dans son dos, le caressant très légèrement, espérant que dans ses songes agités, il sente quelques instants le réconfort de la présence de Madison, peu importe les soucis qu’elle peut lui causer.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club