Elle se pinça la lèvre inférieure, se demandant encore si c'était une bonne idée. Ca faisait quelques jours qu'elle le savait, de manière officielle, parce qu'elle l'avait su, au fond, bien avant. Quelques jours maintenant qu'elle se posait la question. Qu'elle se demandait si elle devait aller le voir. Elle ne connaissait rien de lui. Elle ne savait pas qui il était. Elle ne savait pas ce qu'il faisait dans la vie. S'il était marié. S'il était en couple. S'il avait une situation. S'il était un homme à problèmes ou pas. Selina se posait tout un tas de questions à son encontre. Des questions auxquelles elle voulait des réponses. Sans réellement les vouloir. Y'avait des moments où elle se disait qu'elle ferait mieux de ne rien dire. Qu'il n'avait pas besoin de savoir. Après tout, elle ne savait pas réellement ce qu'elle allait faire par rapport à cela. Elle ne savait pas si elle finirait par mener à terme cette grossesse ou bien si elle finirait par y mettre un terme. Elle n'en savait rien. Mais peut-être qu'elle ne devait pas être seule à décider de tout cela. Voilà pourquoi elle était devant la baraque. Son véhicule garé un peu plus loin. Elle était chez lui. Enfin, devant chez lui. Comment elle avait fait pour le retrouver ? Elle avait demandé un petit coup de main à un flic qu'elle connaissait. Pas Enzo. Parce que si elle lui avait demandé, elle savait qu'il lui aurait posé tout un tas de questions et qu'il aurait voulu savoir pourquoi elle voulait retrouver cet homme. Le flic lui devait un service de toute manière. Donc, elle en avait profité. "Allez ma grande. T'es là de toute manière ... Bouge-toi ... Et va lui parler." Elle prit une lente inspiration. Pas une bonne idée, voilà ce qu'elle n'arrêtait pas de se répéter. Car après tout, pouvait toujours y avoir un risque. Un risque que cette grossesse s'interrompe avant. Et dans ce cas là, elle l'aurait impliqué là-dedans pour rien. Selina posa son front contre le volant de sa bagnole, poussant un nouveau soupir. Et puis, elle avait fini par ouvrir la porte et s'extirper de son véhicule. Elle s'était rapprochée de la porte, appuyant sur le petit bouton. Et maintenant qu'elle l'avait fait ... maintenant, elle regrettait. Et se disait qu'elle ferait mieux de prendre ses jambes à son cou et d'oublier.
feat Selina & Anton ✖ La sonnette de chez moi retentissait alors que j'étais dans la cuisine en train d'essayer de préparer un dîner pour ce soir. Ma copine ne pouvait pas venir alors j'allais devoir me débrouiller tout seul de nouveau et Peter sait à quel point je ne suis pas très doué en cuisine. Faut que je fasse super simple, sinon c'est la catastrophe nucléaire. Mais j'avais eu envie cette horrible envie de poulet en passant devant le marchand qui en vendant. La viande sentait si bonne … Je lui ai demandé des conseils, mais il m'avait simplement dit de la mettre au four quelques minutes pour le réchauffer. Rien de bien compliqué. J'étais donc en train de le sortir du four quand la sonnette retentit et que Patchi se mit à aboyer bruyamment. Mon dalmatien n'est pas du genre à sauter à la gorge des invités heureusement, plutôt à les couvrir de léchouilles. Du coup j'allais ouvrir la porte tout en le retenant par son collier. La surprise totale quand j'aperçus une belle blonde avec qui j'avais fini une soirée après avoir dansé avec elle en boîte. Une bien belle nuit qui remonta direct dans mes pensées quand j'avais posé mes yeux sur elle. Du coup, un large sourire apparut sur mon visage, oubliant totalement que j'avais une petite amie aujourd'hui. Heureusement qu'elle n'était pas là ce soir, je me serais senti vraiment mal pour le coup. Oh salut ! Selina c'est ça ? Lui demandais-je enjoué, ravi de la revoir, même si je me demandais bien comment elle avait fait pour me retrouver. Vas-y rentre. M'empressais-je de lui dire en me reculant avec Patchi pour la laisser rentrer. J'espère que les chiens ne te dérange pas, ni leur calin et bave. Disais-je dans un petit rire tout en refermant la porte derrière elle en attendant la réponse de la jeune femme avant de pouvoir lâcher mon chien et qu'il accueille Selina comme il aime tellement le faire avec tous les invités.
Elle ne savait pas s'il était chez lui. S'il était seul. S'il vivait avec quelqu'un. A dire vrai, elle se comportait, elle trouvait, de manière très égoïste selon elle. Et s'il avait une vie ? Et si elle allait lui gâcher la vie en lui apprenant ce qu'elle savait ? Et si elle foutait en l'air sa vie ? Et s'il était marié ? Et qu'il avait déjà des enfants ? Et si elle allait gâcher son couple ? Oh, Selina n'avait pas envie de foutre le bordel dans la vie de quelqu'un. Elle avait envie d'avoir des enfants. Ca, elle ne se l'enlèverait pas de la tête. Mais de là faire un enfant avec un inconnu ... Elle pouvait pas lui imposer cela. Elle connaîtrait Anton, oui, elle pourrait ... Elle pourrait se faire une idée. Se dire si c'était bien pour lui ou non. Mais le problème était qu'elle ne connaissait rien de lui. Hormis le fait qu'il embrassait plutôt bien et qu'elle avait passé une nuit d'enfer avec lui. Elle s'était laissée emportée par le moment. Et maintenant, elle allait en subir les conséquences. Lui également. Sauf si, au final, ils ne se revoyaient pas. Sauf si, au final, il lui disait qu'il ne voulait rien à voir à faire avec elle. Sauf si, également, il était marié et qu'il avait déjà une famille. Maintenant qu'elle avait sonné à la porte, elle n'avait plus qu'à attendre. Et elle verrait bien. Si jamais il était marié ou qu'il était en couple, elle lui dirait simplement ... Oh, elle savait pas trop ce qu'elle lui dirait. Oui, faudrait qu'elle trouve une excuse. Et assez rapidement. Au cas où elle doive changer son fusil d'épaule. Elle était pas prête à gâcher la vie d'Anton. Elle était prête à ne rien lui dire. Surtout si ça avait un impact important sur sa vie. Elle réfléchissait, assez rapidement, à ce qu'elle pourrait bien inventer comme excuse. Et au moment où elle allait se rétracter et qu'elle allait partir, la porte s'ouvrit. Bonne ou mauvaise chose ? Elle avait retenu sa respiration durant quelques instants. "Oh ... oui ... Selina, tu as bien retenu." Elle avait eu un léger sourire. "Anton si mes souvenirs sont bons." Elle était pas assez bourrée pour avoir oublié comment il s'appelait. Il s'était quelque peu poussé, lui proposant de rentrer. Chose qu'elle avait fini par faire. "Non, ça ne me dérange pas. Tant que c'est pas des araignées ou bien des abeilles ..." Ouais, parce qu'elle n'avait pas envie de se faire piquer et de se retrouver à l'hôpital à cause d'une petite piqûre. "Les insectes et moi, on n'est pas trop copains." lui avait-elle avoué. Elle ne savait pas trop pourquoi, d'ailleurs, elle lui avait dit. Il devait s'en foutre. Ou pas. "Chouette maison." Elle avait eu un hochement de la tête. Plus les minutes passaient, plus elle regrettait d'être là.
feat Selina & Anton ✖ Patchi avait foncé sur Selina pour se coller à elle, essayent de lui sauter dessus pour avoir toutes les caresses du monde. Heureusement qu'elle m'avait dit que ça ne lui faisait rien d'avoir affaire à un chien. Je connais assez de personnes peureuses de ces adorables animaux, même si j'avoue que le mien est assez imposant. D'ailleurs je me suis toujours demandé s'il n'avait pas des dents en caoutchouc. Même en jouant il ne nous a jamais fait de mal. Faut dire aussi qu'il commence à se faire vieux. Ca risque d'être déchirant, autant pour moi, que pour Peter, que pour ma sœur. Toujours est-il que j'apprenais du coup que Selina avait une aversion pour les insectes, chose qui me fit sourire et rire de l'intérieur. Elle semblait mal à l'aise, et je ne voyais pas trop pourquoi, même si je dois bien avouer que sa présence avait tout pour m'intriguer. Ne t'inquiète pas, moi non plus. Lui répondais-je en riant, face à son annonce sur son aversion des insectes. Je la regardais, intrigué, après avoir fermé la porte derrière elle, jusqu'à ce qu'elle fasse un petit compliment sur ma demeure Oh, merci. Ca ne te dérange pas si on discute dans la cuisine ? Je suppose que t'as des choses à me dire ? Après tout elle n''était pas venu sans aucune raison. Cela faisait des semaines qu'on ne s'était pas vu, et je ne pensais pas la revoir un de ces jours. On savait à l'époque que ce n'était qu'une aventure d'un soir. Mais peut-être avait-elle voulu changer d'avis ? Je n'espérais pas trop, même si ça me ferait plaisir, sachant que maintenant j'ai une femme dans ma vie. Je me sens tellement connard tout à coup, d'avoir pu enchaîner deux femmes ainsi. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à me laisser embarquer dans cette histoire avec Octavia d'ailleurs. Mais je préfère oublier pour l'instant, et me concentrer sur mon poulet, sinon il risquait de cramer.
Une relation d'un soir ... qui pouvait tout changer dans la vie d'Anton. Qui pouvait avoir de terribles conséquences pour lui. Surtout s'il avait une femme et des enfants. De cela, Selina n'était sûre de rien. Du moins, pour le moment. Si ça se trouvait, il était seul. Sans enfants. Si ça se trouvait, c'était tout l'inverse et Selina allait peut-être gâcher tout cela. Voilà pourquoi elle allait faire attention. Elle allait faire comme si elle marchait sur des oeufs. Parce qu'elle n'avait clairement pas envie de foutre en l'air la vie d'Anton. Elle n'en avait pas le droit. Enfin, c'était peut-être une décision qu'il voulait prendre lui aussi. Elle verrait bien ce qu'elle allait lui raconter. Ou ce qu'elle n'allait pas lui dire. Elle verrait bien. Elle n'avait pas encore totalement réfléchi à ce qu'elle pourrait évoquer, ou pas. En tout cas, si y'en a un qui était content de la voir alors même qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés, c'était bien le chien d'Anton qui réclamait mille et unes attentions. Alors, bien sûr, Selina l'avait caressé, histoire qu'il finisse par la lâcher au bout d'un moment, même si, comme dit, ça ne la dérangeait pas tant que cela qu'il soit là. Du tout. Après quelques caresses et une information sur les insectes qu'elle n'aimait pas trop, Anton proposa à Selina d'aller discuter dans la cuisine. "Non, ça ne me dérange pas. Après tout, j'débarque un peu comme un cheveu sur la soupe. T'étais peut-être en train de faire à manger." Sans doute que oui. Parce que ça sentait ... l'odeur de poulet. Un homme qui cuisinait. Chez elle, entre ses différents frères, y'en avait qu'un qui cuisinait. Et c'était son aîné. Le boulet, comme l'appelait Ali, et son petit frère, ils étaient plus des adeptes de la bouffe toute prête ou bien de la bouffe en conserve. Selina ne savait pas trop comment ils pouvaient faire d'ailleurs. Manger que des conserves ou des plats tout prêts. Oh, elle n'était pas une grande adepte de ... et bien, de la cuisine. Mais elle savait se débrouiller néanmoins. Et parfois, quand elle n'avait vraiment pas envie, elle se contentait de manger des chips. Pas très équilibré, oui, elle le savait. Mais c'était dans les jours sans, si on pouvait dire ça ainsi. "Qu'est-ce que tu faisais de bon à manger ?" Non, non. Elle n'allait pas s'inviter à manger. Elle allait discuter avec lui. Voir ce qu'elle allait lui dire ou pas lui dire. Et elle partirait ensuite. "D'ailleurs, j'espère que je ne t'interrompais pas. Parce que j'peux revenir à un autre moment si jamais j'dérange."
feat Selina & Anton ✖ C'était étrange de la voir débarquer ici. Heureusement que notre relation ne datait pas de plus de cinq ans, parce que je n'aurais peut-être pas été capable de la reconnaître ni même de me rappeler son prénom. Je ne peux pas dire non plus que je suis le grand coureur de jupons que je l'ai été dans les débuts de mon âge adulte, mais assez pour oublier quelques unes de mes conquêtes d'un soir. Mais malgré le fait que je l'accueille comme il se devait, j'étais vraiment de plus en plus curieux de la raison de sa visite. Elle ne semblait pas pressée de me l'apprendre d'ailleurs. Mais je n'allais pas non plus la bousculer, après tout je suis du genre totalement patient. Elle accepta tout de même de rentrer et de m'accompagner jusqu'à la cuisine. Je lui souriais quand elle devina ce que j'étais en train de faire Ouais, ça devrait être prêt d'ailleurs. L'informais-je avant qu'elle ne me demande ce que j'étais en train de préparer. Un poulet, mais pas sûr qu'il soit si bon que ça. Disais-je dans un rire. J'espère juste qu'il n'est pas trop cramé. J'ouvrais donc vite le four et le poulet était doré, peut-être un peu trop, mais au moins il n'avait pas cramé. Je lâchais un soupir de soulagement et Selina me demanda alors si elle ne me dérangeait pas Reste, il n'y a aucun problème, tu peux même te joindre à nous pour le dîner. Je crois qu'il y en a assez pour trois avec ce gros spécimen ! Disais-je en sortant le poulet du fourneau pour le poser sur le plan de travail. Des pommes de terre sautées en accompagnement ça te va ? Je ne lui laissais pas vraiment le choix, elle allait manger avec nous, avec mon fils et moi, parce que de toute façon, s'il y en a assez pour deux, il y en a assez pour trois, et c'est toujours plus sympathique, même si Peter risque de poser des questions.
Le déranger alors qu'il était en train de faire à manger. Elle avait le chic, mine de rien, pour se fourrer dans des situations ... étranges. Compliquées. Avait-elle bien fait de venir le voir ? Ou bien est-ce que ça allait foutre le bordel dans sa vie ? Ou plutôt, dans leur vie à tous les deux ? Parce qu'elle n'avait pas pris de décision concernant cette grossesse. Elle ne savait pas encore si elle la mènerait à terme. En même temps, elle avait l'impression qu'elle n'avait pas le droit de prendre cette décision toute seule. Peut-être que ... peut-être que si Selina s'était montrée un peu plus égoïste, elle n'aurait pas interféré dans la vie d'Anton. Enfin, en même temps, elle ne savait pas trop quel pouvait être sa position par rapport à tout cela. Et si elle voulait savoir, d'un autre côté, elle n'avait pas envie de savoir. Rha, fichu esprit, fichue contradiction ! "Bah, au moins, tu tentes et t'essaies de faire." avait-elle dit en haussant quelque peu des épaules. "J'en connais qui préfèrent acheter tout prêt. Ou alors, ils ont juste à ouvrir une boîte et à mettre dans une poêle." Ses frangins étaient des adeptes du tout prêt, tout cuit. Sauf son aîné. Voilà pourquoi elle ne passait pas trop souvent chez eux. Elle préférait les inviter chez elle. Anton l'avait délaissée pour s'occuper de sa cuisine. Elle l'avait un peu suivi d'ailleurs, histoire qu'il n'ait pas à hurler dans toute la maison. Il lui proposa de rester dîner d'ailleurs. Elle aurait pu accepter la proposition, histoire de discuter. Mais le "nous" qu'il avait employé l'intriguait. Nous ? Il entendait qui par nous ? Il ne vivait donc pas seul. Avec qui il vivait ? Un enfant ? Une épouse ? Crise de panique, ou presque. Elle avait retenu son souffle durant quelques instants. "Non, franchement, tu sais, t'es pas obligé. J'étais pas vraiment venue pour squatter ou me faire inviter à dîner." Elle secoua la tête. "Donc, je ne sais pas trop ce que tu avais de prévu ni d'avec qui tu comptais dîner mais j'pense pas rester." Elle avait mis les mains dans les poches de sa veste. Non, même, maintenant qu'elle savait qu'il n'était pas seul, elle n'allait pas interférer. Selina allait le laisser à sa vie. Elle n'allait pas l'inclure dans tout ça. Ca serait mieux. Mieux pour eux. Mieux pour lui. Elle allait pas risquer de lui gâcher sa vie alors qu'il avait peut-être déjà quelqu'un dans sa vie. "Désolée de t'avoir dérangé." La fuite était, sans doute, la meilleure option. Enfin, c'était ce qu'elle se disait.
feat Selina & Anton ✖ C'était étrange comme visite, mais pas déplaisant, au contraire, ça me faisait plaisir bizarrement, comme si elle venait casser ce rythme monotone, comme si j'avais besoin de voir mes anciennes conquêtes pour me dire que non, je n'étais pas enfermé dans une relation que je ne veux pas tant que ça au final. Ce ma rappelle celui que j'étais il n'y a vraiment pas si longtemps. Et ça me fait du bien. Bon ce n'est pas pour autant que je vais me jeter sur Selina, faut pas non plus déconner, je reste un type droit et fidèle, même si je ressens un léger vide dans ma vie amoureuse. Ce n'était pas pour autant que je suis méga malheureux, après tout ma copine est l'une des femmes les plus sexy que j'ai rencontré. Dont Selina évidemment, et elle me complimentait en quelque sorte sur mon envie de cuisiner, chose qui n'est pas le cas chez tout le monde. Je la remerciais par un sourire jovial, jusqu'à ce que forcément je lui propose de rester plus longtemps pour manger avec nous, avec mon fils et moi. Mais comme je m'y attendais elle préférait refuser. J'avais même l'impression qu'elle s'était braqué, comme si j'avais dit quelque chose de travers. Je me redressais, interloqué, tout en la regardant alors que je comprenais que c'était mon manque d'explication sur le « nous » qui semblait avoir dérangé Si tu es venue, c'est pour une bonne raison je me trompe ? Tu ne sembles pas être l'une de ces fanatiques qui essaient de retrouver toutes leurs aventures d'un soir pour les torturer ? Disais-je avec un faible rire idiot, parce que je sors toujours des idioties de la sorte pour détendre l'atmosphère. Mais je t'assure que tu ne nous dérangerais pas du tout, mon fils est loin d'être chiant, il risque de te poser beaucoup de questions, c'est tout. Mais tu n'auras qu'à dire que tu es une de mes amies pour éviter toute ambiguïté. Lui expliquais-je en espérant qu'elle change d'avis et qu'elle nous aide à manger ce poulet.
Plusieurs personnes ... Anton ne vivait pas seul. Alors, bien sûr, d'un seul coup, Selina fut prise de doute. Elle n'arrêtait pas de se poser tout un tas de questions. Et l'envie folle de partir surtout. De se dire qu'elle ne devrait pas être là et qu'elle ferait mieux de s'en aller là, tout de suite, avant de faire une erreur qu'elle pourrait regretter. Il voulait l'inviter à dîner ? Non. Selina ne voulait pas de cela. A dire vrai, elle préférait se dérober. Elle reviendrait plus tard. Non. Jamais à dire vrai. Il était pas seul. Il ne saurait pas ce qui se tramait dans la tête de Selina. C'était peut-être pas une mauvaise chose à dire vrai. Alors, elle allait partir. C'était plus simple. Anton tenta de la raisonner. De lui dire que si elle était là, c'était bien pour une raison, non ? "Non, tu as raison. J'suis pas du genre à torturer mes aventures d'un soir." dit-elle dans un hochement de la tête. "Généralement, même, j'les revois pas. Ou ça m'arrive de les croiser vraiment dans le plus grand des hasards." C'était pas un hasard. Non. Si elle était là aujourd'hui, c'était pas un hasard. C'était parce qu'elle avait voulu le voir. C'était parce qu'elle était là pour lui annoncer quelque chose. Mais elle ne le ferait pas. Non. Partir, c'était une meilleure solution. Selon elle. Le "nous" ? C'était son fils et lui. Il avait déjà un enfant. Ce qui pouvait signifier plusieurs choses. Ou il était marié et il avait eu une relation extraconjugale et c'était pas top du top. Ou il était veuf, et c'était moins drôle pour lui. Ou alors, il était divorcé. Et il avait la garde de son gamin. Selina ne savait pas trop quelle option choisir. Elle savait, par contre, qu'elle ne voulait pas qu'il soit marié. Parce qu'elle ne voulait pas être celle qui foutait le bordel. Bien que, c'était déjà plus ou moins le cas. "C'est pas vraiment le fait qu'il me pose plein de questions qui me gêne." C'était le reste. Tout ce qu'il y avait autour, si on pouvait dire cela ainsi. "J'étais ... j'étais venue ici pour t'avouer quelque chose. Mais savoir que ... en fait ... t'as ta vie ... J'suis pas sûre qu'au final j'sois prête à en parler." Elle secoua la tête. Non. Elle n'irait pas jusqu'à dire que le sujet était clos. Mais presque. Après, s'il cherchait à la retenir, à lui tirer les vers du nez, peut-être qu'elle céderait. Peut-être pas. "Désolée de t'avoir importuné en tout cas." Ca ne lui enlevait pas, en tout cas, le poids qu'elle avait sur les épaules.
feat Selina & Anton ✖ Le dîner allait bientôt être prêt, je n'avais plus qu'à mettre les patates à la poêle et attendre qu'elle se dore à point pour finalement passer à table. J'avais donc encore un peu de temps avant d'appeler mon gamin pour venir manger, et j'avais surtout encore du temps pour réussir à savoir pourquoi Selina était venue me voir ce soir. Je n'en fais pas tout un fromage, ça me fait même plaisir de la revoir, même si aujourd'hui je suis avec Octavia. C'est délicat mais je ne me sens pas fautif, après tout, Selina c'était avant Octavia, je n'ai pas de quoi m'en vouloir. En tout cas la raison de sa venue me semblait de plus en plus délicate et intrigante parce qu'elle me disait qu'elle ne revoyait ses conquêtes d'un soir que par hasard dans le pire des cas. Donc pourquoi se déplaçait-elle carrément pour venir me voir ? C'est que ça devait être sérieux. Je n'allais pas lâcher l'affaire tout de suite. Il fallait que je reprenne mon sérieux pour essayer de trouver une solution. Elle semblait vraiment avoir une grande révélation à me dire pour tourner autant autour du pot pour à chaque fois se rétracter et vouloir partir tout de suite. Ecoute, je ne te force pas à m'en parler, mais reste au moins manger avec nous. Tu n'auras pas fait le déplacement pour rien au moins. Et puis peut-être qu'avec une bonne bouteille de vin ça t'aidera à délier la langue ?! Lui proposais-je en sortant la bouteille du range bouteille, espérant pouvoir l'amadouer, même rien qu'avec le repas et le vin, même si au final elle ne veut pas me parler de ce qu'il l'a amené à venir ici ce soir. En attendant, j'insistais et j'espérais qu'elle accepte enfin, mais il y a plus de chance si elle se sent plus à l'aise.
Il voulait qu'elle reste. Elle n'en avait pas spécialement envie à dire vrai. Non pas qu'elle n'aimerait pas. Mais savoir qu'il était père, qu'il avait un fils, ouais ... Ca lui faisait quelque chose à dire vrai. Ca l'avait coupé dans son élan en quelque sorte. Et pas qu'un peu. Au final, oui, c'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée que d'être venue chez Anton. Que d'avoir fait le chemin jusqu'à lui. Oh, pour sûr. Elle aurait mieux fait de rester dans sa voiture. Et de passer son chemin à dire vrai. Elle était là, face à lui, et elle avait du mal à le regarder dans les yeux. Parce que Selina savait que ce qu'elle allai lui avouer, et bien, ça foutrait sa vie en l'air. Ou pas. Elle n'en savait rien. Plus les minutes filaient, plus elle se disait qu'elle n'avait pas le droit de lui dire. Tout comme elle n'avait pas le droit de ne pas lui dire. Selina était partagée. Et elle ne savait pas quoi faire. Peut-être qu'elle aurait dû en parler à Mickey avant. Ou bien à un de ses frangins. Ils auraient su l'aiguiller sur ce qu'elle devait faire. Ou ne pas faire. Ou alors, ça aurait été peut-être pire. Ils pouvaient être de mauvais conseils également. Anton tentait de lui tirer les vers du nez. Il tentait de la convaincre de rester. De manger ce poulet avec eux. Il pensait qu'il pourrait également la faire parler après quelques verres de vin. "C'est pas vraiment conseillé dans mon état." Là, elle se rendit compte, qu'en fait, elle venait de gaffer. C'était sorti tout seul. A force de retenir les choses, de se concentrer sur le fait qu'elle ne voulait pas lui dire qu'elle était enceinte, de lui ... Voilà qu'elle l'avait plus ou moins fait. Enfin, peut-être qu'il n'avait rien remarqué et qu'il n'allait pas noter ce qu'elle venait de dire. En tout cas, elle, elle savait qu'elle avait fait une bourde. Enfin, vu le regard qu'il venait de lui lancer, fallait pas être Einstein pour comprendre qu'Anton avait compris son allusion. "Oui, bon, si j'suis venue là en fait, c'était pour t'annoncer un truc. Mais j'voulais pas l'faire parce que j'me suis dit que ça allait sans doute gâcher ta vie et que j'avais pas le droit de le faire. Et en même temps ..." Selina causait vite. Elle causait très vite. Elle avait tendance à le faire quand elle était stressée à dire vrai. Et elle l'était. "Et en même temps, j'me dis que j'ai pas le droit de ne pas te le dire non plus. Et j'me dis que j'aurais mieux fait de rester loin de toi, loin de cette maison, et que peut-être que j'aurais fini par trouver une solution à tout ça." Elle faisait les cents pas dans la cuisine. Enfin, façon de parler. Parce que la cuisine n'était pas si grande que tout ça. Elle parla encore quelques minutes. Des choses qui n'avaient ni queue, ni tête. Ouais, quand elle était stressée, elle avait souvent tendance à dire des conneries. Et puis, elle s'arrêta durant quelques instants, se figeant presque et le regardant. "J'suis enceinte. Et comme j'ai couché qu'avec une seule personne à cette période là, t'es le père." Elle passa une main dans ses cheveux. Les deux mêmes. Ca y est. C'était dit. "Et maintenant tu vas me détester parce que t'as une vie et que j'viens de te la foutre en l'air en t'avouant tout ça." Là, limite, elle avait besoin d'un gros hug pour se sentir mieux.
feat Selina & Anton ✖ Sans le vouloir j'avais précipité les choses. J'avais précipité ma chute. Et celle de Selina aussi. Il ne fallut pas bien longtemps avant que ça ne fasse tilt dans ma tête quand elle m'avoua qu'il ne valait mieux pas qu'elle boive de vin. J'écarquillais doucement mais sûrement les yeux. Non, ça ne pouvait pas être ça. Et pourtant je m'y connais en grossesse, bien mieux que certaines femmes, et forcément j'ai pensé à ça tout de suite. Mais je ne voulais pas y croire, je ne devais pas, pas tant qu'elle ne me l'aura pas dis de sa bouche. Je sais être patient afin d'éviter les conneries, chose que j'ai appris avec toutes ces années de gamineries. Bien sûr je suis toujours aussi gamin parfois, mais quand les choses deviennent sérieuses ma maturité acquise à la naissance de mon fils refaisait directement surface. En tout cas, elle devait bien voir que j'étais choqué par ses dires, que je devais m'imaginer pleins de choses sans oser pour autant en parler, du coup elle m'expliqua les choses. Enfin, elle essaya plutôt, parce que je passais du choc à la perplexité alors qu'elle faisait les cents pas dans ma cuisine et que mes patates cuisaient tranquillement dans la poêle. Tout devenait de plus en plus clair, et pourtant j'avais besoin qu'elle crache le morceau, je devenais de plus en plus impatient et pourtant je n'osais pas lui couper la parole. Elle allait bien finir par tout me dire non ?! Quand elle avoua enfin être enceinte, ma tête et mon regard retombèrent. C'est bien la dernière chose à laquelle j'avais imaginé avant que Selina ne débarque chez moi. Je pensais que je ne serais plus jamais père, et voilà qu'elle … Est-ce que j'étais content ? Je crois bien qu'une partie de moi l'était. Mais on est pas ensemble et je suis en couple maintenant. Il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir. Mais quand elle dit le mot « détester » je redressais directement la tête, limite agressivement pour lui répondre du tac au tac Hé non dis pas ! Commençais-je à lui dire pour la rassurer tout en me rapprochant d'elle. Je ne te déteste pas du tout Selina, tu ne l'as pas choisi, c'est arrivé, c'est tout. Et puis tu ne gâcherais pas ma vie, s'il y a bien quelque chose que j'adore en ce bas monde ce sont bien les gamins. Seulement je … Non ça ne tombait pas vraiment bien pour mes affaires. Je me reprenais et en me rapprochant encore plus d'elle, je déposais ma main sur son bras, n'osant pas autre chose et rajoutais Peu importe la merde qu'est ma vie en ce moment, si tu veux garder cet enfant, il ne pourra que la rendre plus belle. Lui disais-je avec un petit sourire tendre, espérant qu'elle se sente rassurée.
Elle ne voulait pas lui dire. Elle avait tenté de se défiler. De faire comme si c'était une erreur d'être venue. Selina voulait s'excuser. Et s'en aller. Sans demander son reste. En lui cachant la vérité. C'était sans doute mieux ainsi. Du moins, c'était ce que la jeune femme pensait. Elle était peut-être un peu égoïste, même beaucoup, mais elle était prête à se taire. A s'en aller. Sans demander son reste. Elle ne voulait pas gâcher sa vie, celle de son fils. Elle préférait ... Oui, en fait, le mieux, selon elle, c'était qu'il ne sache rien. Peut-être qu'elle avait tord. Peut-être qu'il avait le droit de savoir. Voilà pourquoi ça l'énervait. Voilà pourquoi elle avait fini par tout lâcher d'un seul coup. Et là, franchement, oui, là, elle se rendait compte qu'elle avait gaffé. Et dire qu'elle voulait se taire ... Elle ne voulait rien lui dire. Et ses bonnes résolutions, pouf, envolées, en un clin d'oeil. Pourquoi n'avait-elle pas pu se taire ? Pourquoi elle était restée ? Elle aurait dû s'en aller. Elle aurait dû filer avant. En fait, elle n'aurait jamais dû s'arrêter. Elle aurait mieux fait de tracer sa route. Maintenant, c'était trop tard. Alors, dans sa tête, elle était sûre que Anton devait la détester. C'était ce qu'elle lui avait dit. Elle faisait des suppositions qui ne servaient pas à grand chose. Parce qu'après tout, elle ne savait pas réellement ce qu'il pouvait penser. Elle ne savait pas quelle était la position de Anton par rapport à ce qu'elle venait de dire. Il s'était rapproché d'elle. Il ne la détestait pas. C'était arrivé. C'était comme ça. On n'y pouvait pas grand chose. Il adorait les enfants. C'était une bonne chose par contre. Une très bonne chose. Ca signifiait qu'au fond, il devait être content. Enfin, ça pouvait sonner comme une espèce de victoire pour Selina. "Je ne sais pas ce que je veux ... c'est ça le problème." Elle passa une main dans ses cheveux. Elle avait fini par prendre une chaise afin de s'installer. Parce qu'elle avait peur que si elle ne le faisait pas, elle finirait par tomber. "J'veux dire ... j'viens d'avoir trente ans ... Si c'est pas maintenant, ça sera peut-être jamais ... mais j'avais pas vraiment prévu ça au programme." Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle aimait tout avoir sous contrôle. Mais presque. Selina aimait être maître de son destin. Et avec cette grossesse, elle avait l'impression qu'elle n'avait pas son destin en main. Après, peut-être que ... comme il le disait, c'était peut-être une bonne chose. Elle n'en savait rien. "J'dis pas que j'regrette de t'avoir rencontré ... Parce qu'on a passé une bonne soirée. Mais j'aurais préféré qu'il y ait moins de conséquences." Qu'il reste juste un coup d'un soir et qu'ils se revoient juste comme ça, sans réel but.
feat Selina & Anton ✖ Peter n'allait pas tarder à descendre et moi j'avais l'impression de perdre totalement mes repères. Ou est-ce que je suis ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Qui suis-je ? Bon quand même pas à ce point-là, mais les paroles de Selina résonnaient dans ma tête et j'en perdais toute autre notion. Evidemment j'arrivais à assimiler ce qu'elle m'avait dit et même à y répondre calmement. En même temps, si je m'étais énervé, ça ne m'aurait pas ressemblé. Après tout j'ai déjà une famille, je n'ai pas besoin d'un autre gamin, surtout que je ne sors pas du tout avec Selina, je sors avec une autre … Merde, je l'avais totalement zappé. Ca, ça va me foutre dans une merde noire. Mais je préfère éviter d'y penser toute de suite, je préfère rassurer Selina quant à sa décision pour l'enfant. Parce que évidemment que je ne le renierais pas, je n'y arriverais jamais, mais sa vie risque d'être un peu compliqué avec des parents qui n'ont jamais été ensemble. Et ça me bloque un peu. Mais je reste quand même en retrait avec mes idées, ça vaut mieux pour l'instant. Elle m'expliqua alors un peu plus ses pensées qui sont totalement confuses et ça paraît logique, vu qu'elle n'attendait pas cette grossesse. Je comprends. En général mes collègues ont tendance à penser à l'enfant en premier, chose que je trouve idiote, donc je te dirais simplement de prendre encore un peu de temps, de réfléchir à ce que toi tu veux vraiment, est-ce que t'es prête à aimer un enfant que tu n'attendais pas, est-ce que t'es prête à lui offrir une vie un peu compliquée, mais pas pour autant dépourvu d'amour ? C'est le plus important, je l'ai remarqué avec Peter qui a grandi sans sa mère. Donc même si je suis là, sache que ce n'est pas une épreuve insurmontable. J'étais un peu perdu dans mes dires, je ne savais plus trop quoi lui dire pour qu'elle se sente un peu plus à l'aise, pour que je me sente moi aussi plus à l'aise, qu'il n'y ait pas de blanc qui s'installe. Mais pas le temps d'en avoir parce que Peter dévala les escaliers quatre à quatre pour lancer sans gêne et avec grande curiosité C'est qui papa ?Une amie qui se joint à nous pour le dîner, n'est-ce pas Selina ? Lui demandais-je sans vraiment lui laisser le choix avec un doux sourire.
Elle avait enfin fini par lui dire. Elle avait fini par lui cracher le morceau. Et c'était difficile. Très difficile. Dans le sens où, après tout, elle ne connaissait pas bien Anton. Elle ne savait rien de sa vie. Marié, divorcé, veuf, avec ou sans enfant, avant de se pointer chez lui, elle ne savait rien de tout cela. Ils n'avaient pas vraiment discuté quand ils s'étaient croisés en boîte de nuit. Ou, ils avaient échangé quelques mots. Ils avaient bu quelques verres également. Mais ils n'avaient pas prévu de se revoir après cela. Selina n'avait pas pensé aux conséquences. Une fois. Ca lui arriverait une fois. Mais pas deux à dire vrai. En règle générale, elle faisait attention. Il y avait fallu un petit moment d'égarement, une seule petite erreur. Et elle allait le payer. Enfin, si elle décidait de garder l'enfant. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire ou bien ne pas faire. Au fond, elle avait envie de le garder. Au fond, elle ne pouvait pas dire qu'elle n'en voulait pas. Parce que l'horloge tournait et qu'elle savait qu'un jour ou l'autre, elle ferait tout pour tomber enceinte. Elle avait juste pas prévu que ça serait maintenant. Elle aurait préféré, sans doute, prévoir sur le long terme et voir ça plus tard. Bien plus tard. Mais ça lui tombait sur le coin de la figure. C'était comme ça. Elle n'y pouvait pas grand chose, et ce bien malheureusement. A sa manière, Anton essayait de la rassurer. Elle ne savait pas trop ce qu'il voulait, lui. Parce qu'après tout, il était tout autant responsable qu'elle. Et elle ne savait pas s'il voulait se lancer dans une telle aventure, à nouveau, ou bien s'il préférait ne rien avoir à faire dans cette histoire. C'était peut-être ça qui la terrorisait le plus à dire vrai. De ne pas savoir ce qu'il pensait. Ce qu'il voulait. Il se cachait derrière ... Et bien, derrière des mots que n'importe qui pourrait avoir à son égard. De prendre le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait, ou ce qu'elle ne voulait pas. Le temps de voir sur le long terme si elle pourrait l'aimer, lui offrir une vie compliquée. Pourquoi compliquée ? Y'avait rien de compliqué là-dedans. Elle était la mère. A lui de voir s'il voulait s'impliquer dans l'histoire. Dans le cas contraire, Selina le tiendrait à l'écart. Enfin, si elle devait garder l'enfant. Ce dont elle allait encore y réfléchir à dire vrai. "J'me doute que c'est pas quelque chose d'insurmontable. Il y a de nombreuses mères célibataires et elles y arrivent. Pourquoi pas moi ?" Oui, pourquoi pas elle ? "Mais ça me dit toujours pas ... ce que je veux par rapport à tout cela." Garder ou non l'enfant ? Ca allait être la grande décision qu'elle allait devoir prendre. Une très grande décision. Qui allait changer sa vie. Et fallait qu'elle se bouge le cul. Parce qu'à moment ou à un autre, elle n'aurait plus de temps pour y réfléchir. Ca serait trop tard. Elle allait dire autre chose. Mais c'est là que le fils d'Anton décida de faire une apparition. Elle avait redressé la tête tandis qu'Anton avait tourné la tête vers elle, tout en disant qu'elle allait se joindre au dîner. "Euh ... non ... Il faut vraiment que j'y aille. Mais une prochaine fois, promis." Elle avait besoin d'un peu de temps. Elle avait besoin de temps pour accepter tout cela. Alors, d'un petit signe de la main, d'un sourire, la belle était partie. Elle avait quitté la maison d'Anton. Affaire à suivre.