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 Affaires de famille (Iris)

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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyDim 13 Nov - 20:31

@Iris Castillo - Adriana Castillo

5 octobre 2022

Adriana a enchaîné les heures supplémentaires, ces dernières semaines. Plusieurs collègues étaient malades, et il avait donc fallu assurer plus de patrouilles. Cela faisait plusieurs jours qu’elle rentrait particulièrement tard du boulot, ses heures de sommeil en pâtissant grandement. Mais Ade ne se plaignait pas, car même si elle pouvait pester contre son job, elle l’adorait ! Elle détestait l’absence de reconnaissance, et avait du mal à se faire à la dure réalité : souvent, leurs équipes arrivaient trop tard sur place, et ne pouvaient éviter les tragédies. Il était difficile pour la brunette de se contenter de recoller les morceaux et d’arrêter les coupables. Elle aurait aimé pouvoir intervenir en amont, avant que les drames ne se produisent. La réalité la heurtait bien trop souvent de plein fouet. Et pourtant … et pourtant, elle adorait pouvoir aider les autres, protéger et servir. A travers ses enquêtes, elle aidait les gens à découvrir la vérité, et leur permettait de se reconstruire. Ainsi, même si elle pouvait également déplorer le comportement de certains collègues, elle ne se plaignait jamais des heures supplémentaires.
Son corps, en revanche, avait décidé qu’il était temps de ralentir. Alors qu’Adriana s’était installée sur son canapé avec un bon bouquin, elle avait rapidement piqué du nez et avait fini par s’endormir. Une telle sieste était sans nulle doute bien méritée, mais ce n’était pas forcément le bon jour. Ce soir, elle allait dîner chez sa mère, avec sa sœur, et la matriarche lui avait bien fait comprendre qu’elle avait intérêt à être à l’heure. Mais, plongée dans son sommeil, la brunette ne vit pas les minutes défiler. Elle finit par être réveillée par l’arrivée d’une notification sur son téléphone, un journal auquel elle était abonnée en ligne l’invitant à consulter leur dernier article sur les économies d’énergies mises en place par les différentes villes australiennes. Pas encore tout à fait réveillée, Adriana se frotta les yeux puis s’empara de son téléphone. Elle lut le titre de la notification et fit disparaitre celle-ci de son écran, avant que son regard ne se porte sur l’heure. Ses yeux s’écarquillèrent et elle sauta immédiatement sur ses jambes, entièrement réveillée.

« Putain de merde ! »

Adriana et sa finesse, Adriana et sa politesse. Elle devrait déjà être en chemin pour la maison de sa mère. Or, elle n’était même pas habillée convenablement et, surtout, elle n’avait pas préparé le dessert qu’elle avait promis d’apporter – Adriana ne sachant cuisiner que des gâteaux et des soupes. Continuant à pester, elle se précipita dans la chambre pour troquer son vieux survêtement contre un jean blanc et un débardeur pourpre. Elle fit un détour par la salle-de-bains, se passa de l’eau sur le visage, un rapide coup de brosse, et reprit son trait de crayon. Finalement, elle enfila une veste en cuir noir et des bottines assorties, jeta son sac sur son dos et descendit l’escalier au pas de course, profitant de la descente pour enfiler son casque. Avec sa maladresse légendaire, ce fut un miracle qu’elle ne se casse pas une jambe dans les marches. Elle enfourcha enfin sa moto et prit la direction de la maison de sa mère, sans oublier de faire un crochet par une pâtisserie pour acheter un dessert.

Quelques minutes plus tard, la brunette garait sa moto devant la demeure de son enfance. Malgré son retard certain, elle prit son temps pour ôter son casque et observer la maison, laissant les souvenirs la submerger. Elle avait grandi ici avec sa mère et Iris, sans présence masculine, sans un père pour la protéger ou la guider. Pourtant, elle n’avait manqué de rien, et Rosa avait assuré pour deux. La maison était emplie de souvenirs merveilleux qui prenaient ce soir une teinte amère, en raison des récentes découvertes faites par la brunette. Elle qui avait toujours cru que son père les avait abandonnées avait vu ses certitudes voler en éclat. En laissant échapper un soupire, Adriana pénétra dans la maison après avoir toqué à la porte.

« Mamaaa ? C’est moi ! »

Sa mère sortit immédiatement de la cuisine, un tablier noué autour de la taille.

« Dios mio, Ana ! On avait dit dix-neuf heures ! »

Son regard légèrement réprobateur était atténué par son sourire et finit par disparaitre totalement dans une longue étreinte.

« Allez, viens nous aider en cuisine. Ta sœur est arrivée à l’heure, elle. »

La brunette esquissa un sourire tout en secouant la tête. Quand elle revenait dans cette maison, auprès de sa mère, elle avait à nouveau dix ans. Elle n’était plus une jeune adulte, mais une enfant qui se faisait souvent sermonner. Les remontrances étaient cependant toujours faites avec douceur, et Adriana ne prenait jamais mal les remarques amplement méritées sur ses retards incessants. Après avoir déposé son casque et sortit la boîte à pâtisseries de son sac, elle rejoignit Iris dans la cuisine, suivant Rosa. Un rapide baiser sur la joue de la sœur, et la voilà qui réorganisait le réfrigérateur de sa mère pour y glisser le carton des desserts.

« Qu’est-ce que tu fais, Adriana ? Tu as acheté un dessert ? Tu ne devais pas préparer des muffins ou des cupcakes ? »

La jeune femme esquissa un sourire désolé en haussant les épaules.

« Trop de boulot. Perdón, Mama. »

Rosa secoua la tête en soupirant, affairée derrière les fourneaux. Elle tendit des gants de cuisine à Adriana et lui intima.

« Sors donc le plat du four ! Et arrête de travailler autant ! Tu ne rencontreras jamais personne, si tu passes ton temps au bureau. Quand est-ce que tu nous ramèneras quelqu’un ? »

La brunette se dépêcha de poser le plat brûlant sur le plan de travail, puis cligna des yeux plusieurs fois, son regard noisette passant de sa mère à sa sœur. Elle était habituée à ce que sa mère la relance sur le désert de sa vie amoureuse mais d’habitude, Rosa attendait au moins que les trois femmes Castillo soient installées à table. Adriana se sentit prise au piège et, en tentant de réprimer un petit sourire, elle relança la balle.

« Iris aussi est venue seule ! »

Elle haussa les épaules en direction de sa sœur, comme pour s’excuser, alors que Rosa se tournait déjà vers Iris, prête à interroger l’aînée. Adriana avait cependant conscience que sa mère serait plus douce avec l’architecte : Iris avait déjà été mariée, elle avait déjà ramené quelqu’un, et son divorce avait de toute évidence laissé des traces, qui justifiaient l’indulgence de Rosa.




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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyMer 23 Nov - 16:36




affaire de familles

feat @Adriana Castillo #2


5 octobre 2022. « No sé, mama » Ses sourcils s’affaissent alors qu’elle reprend des mouvements circulaires pour mélanger  les ingrédients du petit mijoté qu’elle prépare depuis une bonne demi-heure avec sa mère. Parce que, contrairement à Adriana, Iris est arrivée bien avant l’heure conviée, comme elle en a l’habitude, aimant donner un petit coup de main à leur maman qui se donne toujours du mal pour leur retrouvaille à trois. Ce n’est pas quelque chose qui arrive rarement, les filles Castillo s’étant fixées comme obligation de se retrouver au moins une fois toutes les deux semaines chez leur mère. Elles y parviennent relativement bien et c’est un moment qu’Iris aime tout particulièrement, la nostalgie la gagnant à chaque fois qu’elle revient dans la maison familiale, celle où elle a grandi avec Adriana. Des souvenirs tout aussi bons et doux qu’il lui fait du bien de retrouver, surtout quand elle a passé une mauvaise journée ou que quelque chose la tracasse. L’ainée doit le reconnaitre, arriver avant Adriana est aussi un moyen d’avoir ce petit moment privilégié avec leur mère pour lui parler de choses qu’elle préfère parfois épargner à Adriana – ou à qui elle s’est déjà confessée à ce sujet. Le sujet en question là est celui de Caelan, de l’inquiétude qu’elle se fait pour lui depuis sa sortie de prison. L’inquiétude liée aussi à leur relation, la mère d’Iris n’ayant de cesse de dire à sa fille qu’ils devraient se laisser à nouveau une chance tous les deux, tant ils semblent promis l’un pour l’autre « Je ne sais pas maman, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Et puis tout n’est pas aussi simple » Un certain agacement commence à se manifester en elle et, heureusement, une voix familière résonne dans toute la maison et elle remercie grandement sa sœur d’arriver à cet instant « Mamaaa ? C’est moi ! »« Dios mio, Ana ! On avait dit dix-neuf heures ! (…) Allez, viens nous aider en cuisine. Ta sœur est arrivée à l’heure, elle. » Et attendre la remarque de loin ne manque pas de faire sourire Iris qui remet le couvercle sur le mijoté avant de se pivoter et les voir toutes les deux débarquer dans la cuisine. « Et elle a aidé à faire à manger, elle » qu’Iris murmure lorsqu’Ade s’approche pour lui déposer un baiser sur la joue, riant doucement de sa vanne. « Qu’est-ce que tu fais, Adriana ? Tu as acheté un dessert ? Tu ne devais pas préparer des muffins ou des cupcakes ? » « Trop de boulot. Perdón, Mama. » Cela n’étonne pas l’ainée que la cadette se laisse encore une fois bien trop submergée par son travail. Elle ne peut lui reprocher quand elles ont ça en commun, cette conscience professionnelle et cette façon de se donner corps et âme dans leur boulot respectif, mais il est vrai qu’Iris partage aussi l’avis de sa mère « Sors donc le plat du four ! Et arrête de travailler autant ! Tu ne rencontreras jamais personne, si tu passes ton temps au bureau. Quand est-ce que tu nous ramèneras quelqu’un ? » Enfin, concernant le fait qu’elle doive lever le pied, pas le reste  « Iris aussi est venue seule ! » La garce. Et quand la madre se tourne vers Iris, cette dernière pointe son index vers sa mère, comme pour la stopper « On vient d’avoir cette discussion, mama et de le rediriger vers Adriana quant à toi, tu perds rien pour attendre » Et évidemment, elle attrape le torchon à côté d’elle, le met en boule et lui balance dans la figure « Oh ça suffit toutes les deux. Aller mettre la table et sortez de ma cuisine ». Iris se marre, échangeant un regard complice avec sa cadette qu’elle amène avec elle jusqu’à la salle à manger.

Elle se met accroupi pour attraper les assiettes dans le buffet et les tend à sa sœur pour qu’elle les dispose sur la table « Elle n’a pas tort, tu sais. Tu devrais sérieusement ralentir le rythme… Avoue tu t’es endormie ? » Iris se relève et avant qu’elle ne réponde « Tu as la tête de quelqu’un qui vient juste de se réveiller… ou alors de quelqu’un qui a une gueule de bois mais te connaissant » Elle se moque mais a, en même temps, ce ton bienveillant à son encontre. Les deux sœurs terminent de mettre la table et voilà que la mère arrive avec le plat principal pour qu’elles puissent enfin s’attabler. Iris se charge de servir, hume l’odeur du mijoté à l’intérieur de la cocotte avant d’attraper l’assiette de leur mère « Maman me disait tout à l’heure qu’elle rêverait de retourner à Guadalajara pour fêter Noël là-bas » « Je n’ai jamais dit ça, Iris ! » « Oh, tu le pensais très fort, maman, c’était tout comme.  » la jeune femme se penche alors pour déposer un baiser sur la joue de sa mère avant de servir Adriana, sourire au coin des lèvres.


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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyLun 28 Nov - 21:34

@Iris Castillo - Adriana Castillo


A peine Adriana a-t-elle pénétré dans la maison de son enfance qu’elle se fait sermonner par sa mère, revenant quinze en arrière, lorsqu’elle rentrait en retard de l’école. A l’époque, Rosa était morte d’inquiétude à l’idée qu’il puisse lui être arrivée quelque chose. Mais aujourd’hui, Adriana était une adulte et pourtant, sa mère semblait toujours ressentir une certaine peur lorsque l’une de ses filles n’était pas à l’heure à leurs dîners réguliers. La brunette avait du mal à comprendre cette inquiétude constante : sa mère la connaissait, savait qu’elle avait l’habitude d’être en retard. Elle se demandait vaguement si c’était ça, être une maman : toujours se faire du souci pour ses enfants, peu importe leur âge.  
La brunette suit sa mère dans la cuisine et va saluer sa sœur qui l’accueille avec une petite pique, en remettant une couche sur les remarques maternelles.

« Et elle a aidé à faire à manger, elle. »

Adriana secoue la tête en levant les yeux au ciel : Iris n’en loupait pas une. Puis, en riant, elle effectue une petite révérence devant sa sœur.

« Mille excuses, Votre Altesse, Fille parfaite 1ère du nom. »

Elle taquine Iris à son tour, mais est loin d’avoir mal pris les remarques de sa mère ou de sa sœur. Elle ne pense pas non plus que Rosa puisse avoir une préférence pour l’une de ses filles ou bien, le cas échéant, elle ne l’a jamais montré. Adriana n’avait jamais ressenti de compétition avec sa sœur, peut-être en raison de leur différence d’âge de près de dix ans. En grandissant, la brunette n’avait jamais cherché à dépasser son aînée. Tout ce qu’elle voulait, c’était faire comme elle, devenir comme elle, découvrir les mêmes activités, et renforcer leur lien par des passions communes. La danse et les jeux de société faisaient partie des hobbies qui les réunissaient, autant à l’époque qu’aujourd’hui.
L’esprit d’Adriana divague, comme souvent dans cette maison. Elle semble revivre le passé, est trop fréquemment happée par les souvenirs. Elle est cependant rapidement ramenée à la réalité par l’interrogatoire que lui fait subir sa mère sur sa vie sentimentale. Décontenancée d’être ainsi attaquée dès son arrivée, elle réoriente la conversation vers sa sœur.

« On vient d’avoir cette discussion, mama. »

Ainsi, Iris non plus n’avait pas été épargnée.

« Quant à toi, tu ne perds rien pour attendre. »

Adriana rattrape le torchon que sa sœur lui avait lancé en riant, le remettant en boule pour le renvoyer à son expéditrice, dans les minutes qui suivraient, attendant qu’Iris baisse sa garde.

« Alors, ça vaut le coup d’arriver en premier chez maman ? »

Et de subir un interrogatoire en avant-première ? La brunette bat outrageusement des cils vers sa sœur pour se donner un air innocent avant de se tourner vers Rosa.

« Et qu’en est-il ressorti, de cette discussion, mama ? Elle t’a parlé duquel cette fois-ci ? »

Adriana fait à nouveau face à sa sœur et hausse les épaules, comme pour s’excuser, mais son regard trahit son amusement. La réaction de sa mère ne se fait pas attendre, et la jeune femme éclate de rire.

« Comment ça lequel ? C’est quoi cette histoire, Iris ? »

Tout en riant, Adriana vise sa sœur avec le torchon, bien destinée à compléter sa pique d’un petit catapultage. Sa mère l’arrête cependant dans sa lancée en leur demandant à toutes les deux de quitter la cuisine, et la brunette repose le torchon devant elle. Elle lève les mains, paumes tendues vers sa mère, dans un geste de capitulation, avant de suivre sa sœur au salon. Là, elle dépose sur la table les assiettes qu’Iris lui tend. Avec les serviettes en papier, elle essaie de faire une jolie fleur. Mais, comme à l’époque, ses deux mains gauches refusent d’obéir et Adriana capitule en s’installant en face de sa sœur, posant le reste des serviettes sur la table avec une moue boudeuse.

« Elle n’a pas tort, tu sais. Tu devrais sérieusement ralentir le rythme … »

La jeune femme lève un regard circonspect vers sa sœur, un sourcil haussé.

« Et toi alors ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité … »

Iris aussi était très impliquée dans son travail.

« Avoue tu t’es endormie ? »

Adriana fait la grimace, celle d’une enfant prise sur le fait. Elle coule un regard en biais en direction de la cuisine et pose son doigt sur ses lèvres, lui intimant ainsi de parler moins fort.

« Tu as la tête de quelqu’un qui vient juste de se réveiller … ou alors de quelqu’un qui a une gueule de bois mais te connaissant. »

La brunette éclate de rire en secouant la tête.

« Merci, toi aussi tu as bonne mine aujourd’hui, Iris. »

Elle lui tire ensuite la langue, riant toujours, pas du tout offensée par la remarque de sa sœur qui la connait par cœur.

« J’avoue … Mais j’ai tellement travaillé ces derniers jours. Je pensais réellement pouvoir préparer le dessert, vu que je ne bossais pas cette aprem, mais … oui, je me suis endormie. »

Elle s’interrompt quand sa mère entre dans le salon avec le repas, et qu’Iris entreprend de les servir.

« Maman me disait tout à l’heure qu’elle rêverait de retourner à Guadalajara pour fêter Noël là-bas. »

« Je n’ai jamais dit ça, Iris ! »

« Oh, tu le pensais très fort, maman, c’était tout comme. »

Adriana sourit, attendrie par cet échange entre sa mère et sa sœur. Evidemment que Rosa souhaiterait retourner au Mexique pour les fêtes. Cela faisait d’ailleurs trop longtemps qu’elle n’y était pas allée. Et pourtant, cette mention du passé et des fêtes de fin d’année serre le cœur de la brunette. Après ses récentes découvertes sur la double-vie de leur père, Adriana ne peut s’empêcher de se questionner sur l’histoire familiale, sur le départ de son père, sur le rôle joué par sa mère. Elle s’efforce de garder son sourire alors que ces pensées l’assaillent.

« Ce serait chouette, et ça te ferait du bien. »

Elle hésite un instant, avant de poursuivre.

« Tu y allais souvent avec papa, à l’époque ? »

Rosa dévisage un instant sa fille, sa fourchette arrêtée à mi-chemin entre son assiette et sa bouche. Adriana ne pose pas beaucoup de questions sur son père, n’en a jamais beaucoup posé. Il n’est pas un sujet tabou, mais il n’est pas un sujet qu’on aborde facilement avec Rosa. Depuis toujours, Adriana a lu les signes de la tristesse sur le visage de sa mère à la mention d’Alexandre. Alors, même si Rosa n’a jamais évité une question, la jeune femme a toujours préféré éviter le sujet pour ne pas la blesser. Pourtant, cette-fois ci, comme les autres fois, Rosa répondra à sa fille, et la voilà qui repose déjà sa fourchette dans son assiette.

« Bien sûr, on y allait presque tous les ans. »

Adriana se mordille la lèvre inférieure, hésitante. Elle déglutit difficilement mais poursuit, convaincue que sa mère savait pour la double-vie menée par son père. Le timing entre le départ de ce dernier et la naissance de Loukas est trop parfait. Et puis, une femme sent forcément ces choses-là, non ? Alors elle se jette à l’eau, avec la certitude qu’elle ne pourra jamais revenir en arrière, jamais retirer ses paroles.

« Et vous y êtes retournés, après que tu aies découvert pour son autre famille ? »

Rosa se décompose sous les yeux d’Adriana, qui a du mal à soutenir le regard de sa mère. Elle s’en veut de lui faire de la peine, s’en veut de lui infliger cela. Et pourtant, elle a besoin de savoir la vérité, et a l’impression qu’on la lui a toujours cachée.



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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptySam 10 Déc - 14:52




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5 octobre 2022. « Mille excuses, Votre Altesse, Fille parfaite 1ère du nom. » Iris rit face à la bêtise de sa sœur mais joue aussi de cette appellation qu’elle use envers elle en portant sa main sur sa poitrine et en envoyant une mèche de cheveux derrière elle. « Alors, ça vaut le coup d’arriver en premier chez maman ? » « Sans l’interrogatoire poussée, oui » et évidemment sa mère la fusille du regard, surtout quand Iris a montré le besoin par elle-même de parler de sa situation avec Caelan. La mexicaine mime un baiser qu’elle renvoie à leur mère, comme pour se faire pardonner « Et qu’en est-il ressorti, de cette discussion, mama ? Elle t’a parlé duquel cette fois-ci ? » « Comment ça lequel ? C’est quoi cette histoire, Iris ? » Iris fulmine contre sa sœur qu’elle fusille du regard, ne trouvant rien d’autre à lui envoyer dans la figure, comme ce torchon un peu plus tôt « Rien du tout, mama, elle plaisante » dit-t-elle en retrouvant un air doux à l’attention de leur mère, bien qu’elle sourcille lorsqu’elle recroise les yeux de sa sœur qui relance au même moment le torchon qu’elle lui a initialement lancé. Leur mère l’intercepte et les somme alors de sortir de la cuisine pour aller mettre la table dans la salle à manger, ce qu’elles font, sans rechigner.

« Et toi alors ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité … » « On parle pas de moi, là ! »  parce que c’est d’Adriana qu’elle se soucie, elle, elle va bien. « Merci, toi aussi tu as bonne mine aujourd’hui, Iris. » A ça, Iris ne peut s’empêcher de rire finalement, se rendant compte que les mots qu’elle venait d’avoir pour sa cadette n’était pas des plus sympathiques. Mais Adriana prend ça à la légère et en aucun cas Iris n’a prononcé ces mots dans le but de la blesser.  « J’avoue … Mais j’ai tellement travaillé ces derniers jours. Je pensais réellement pouvoir préparer le dessert, vu que je ne bossais pas cette aprem, mais … oui, je me suis endormie. » l’air d’Iris redevient soucieux alors qu’elle se relève et que la matriarche fait son apparition dans le salon, ne lui laissant pas le loisir de répondre réellement à sa sœur. Mais elle a ce petit geste à son encontre, sa main venant à la frôler alors qu’elle passe derrière elle, accompagné d’un sourire réconfortant. Elle ne souhaite pas voir Adriana s’oublier ni s’exténuer à ce point à cause de son boulot, même si Iris ne peut pas vraiment lui faire de leçon de morale à ce sujet quand elles sont, sur ce point, similaire.

Elles passent à table et Iris parle du souhait de leur mère de se rendre au Mexique pour les fêtes. Et même si celle-ci nie, Iris sait très bien que c’est un souhait qu’elle a au plus profond d’elle-même. « Ce serait chouette, et ça te ferait du bien. » « Et mamita serait si heureuse » Une certaine nostalgie gagne Iris, dont son dernier voyage au Mexique remonte à bien des années en arrière. Des souvenirs la gagnent et à cet instant, elle envisage même de se pencher plus sérieusement sur la question, se demandant si, finalement, sa sœur, elle et leur mère ne devraient pas s’y rendre toutes les trois. Et si l’idée effleure son esprit et qu’elle s’apprête à l’évoquer tout haut, sa sœur reprend la parole, ce qui ne lui permet pas de le faire.  « Tu y allais souvent avec papa, à l’époque ? » La question surprend la matriarche, tout comme elle surprend l’architecte qui fixe sa sœur du regard, tentant de comprendre pourquoi Adriana évoque soudainement leur père, celui dont elles se sont toujours gardées de parler. « Bien sûr, on y allait presque tous les ans. » Iris s’en souvient parfaitement et là encore, une certaine nostalgie la gagne, différente cette fois car douloureuse. Le souvenir d’un père désormais absent, d’un père qui s’est volatilisé en un claquement de doigt, réouvrant une blessure qui n’a jamais cicatrisé « Et vous y êtes retournés, après que tu aies découvert pour son autre famille ? » « Adriana ! » s’offusque immédiatement Iris, ne comprenant pas pourquoi sa sœur souhaite remettre sur la table le sujet de leur père. Son regard est sévère à son encontre, se reporte quelques instants sur sa mère, qui est mal à l’aise, puis à nouveau sur Adriana « De quoi tu parles ? » pourquoi parle-t-elle d’une autre famille ? Son père est parti pour une autre femme, ça Iris le sait, mais le fait que sa sœur parle d’une famille lui semble totalement absurde. Leur mère, silencieuse jusqu’à présent, soupire, délaissant sa fourchette dans l’assiette « Non, Adriana… amorce-t-elle en retrouvant le regard de la cadette comment es-tu au courant ? » Sa voix est posée mais son air désarçonné, alors qu’elle peine à retrouver le regard de la cadette. Quant à Iris, cette dernière est dans une incompréhension totale et cela ne manque pas de la laisser pantoise quelques secondes, silencieuse, sûrement bien trop alors qu’elle attend plus de réponses de la part de sa sœur… et surement aussi de sa mère.  



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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyJeu 29 Déc - 12:57

@Iris Castillo - Adriana Castillo


Une fois installées à table, et leurs assiettes servies, Iris évoque le Mexique et le désir de leur mère de s’y rendre pour les fêtes. C’était une tradition à l’époque pour leur famille, avant la naissance d’Adriana, avant le départ de leur père. Iris y avait des habitudes que la plus jeune n’aurait jamais, même si elle avait déjà rendu visite à leur famille à plusieurs reprises.
Mentionner le passé est une perche tendue à Adriana, qui ne peut résister à la saisir pour questionner leur mère sur Alexandre, son autre famille, et les circonstances de son départ. Rosa a toujours raconté à ses filles qui les avait abandonnées, choisissant une autre femme. Mais, il y a quelques temps, la brunette avait fait des recherches sur son père, afin de trouver un moyen de le contacter. Tout ce qu’elle voulait, c’était un numéro de téléphone ou une adresse, juste une possibilité d’entrer en contact avec son père lorsqu’elle serait prête. Et elle ne l’était pas. Elle n’était pas prête à ce que celui qui l’avait abandonné quelques mois après sa naissance fasse partie de sa vie. Mais elle débordait de questions, des questions qu’elle n’osait pas forcément poser à sa mère. Il n’avait jamais été acté qu’Alexandre devait être un tabou, un sujet à ne pas aborder. Pourtant, lorsque les filles le mentionnaient, la tristesse qui se lisait sur le visage de Rosa les invitaient à ne plus renouveler l’expérience.
Aujourd’hui, pourtant, l’occasion était trop belle, et la tentation bien trop grande pour Adriana qui ne pouvait oublier ses récentes découvertes : leur père avait un fils, né en mars 1996, soit cinq mois avant la brunette. Et elle devait savoir.
Les questions n’avaient pas encore franchi ses lèvres que son cœur battait déjà la chamade, lancée dans une course folle suscitée par l’appréhension. Elle ne savait pas quelle allait être la réaction de sa mère, ni les réponses qu’elle pourrait apporter à ses questions. Elle s’en voulait également d’utiliser sur elle une des techniques d’interrogatoire qu’on lui avait apprises lors de sa formation, mais elle était lancée, et voulait réellement que Rosa l’éclaire, sans pouvoir se défiler.
Iris la fusille du regard et la sermonne comme si elle était encore une enfant de cinq, une petite insolente. Adriana refuse cependant de croiser les yeux assassins de sa sœur, utilisant toute sa détermination pour soutenir le regard de sa mère, qui semble finalement capituler.

« Comment es-tu au courant ? »

Les épaules d’Adriana s’affaissent, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se rend compte à quel point elle était tendue, dans l’attente de la réponse de sa mère. Elle secoue légèrement la tête, comme pour s’excuser de ce qu’elle leur fait subir, à Iris et à elle.

« J’ai fait des recherches pour trouver son adresse, et j’ai découvert qu’il avait un fils … »

Son regard noisette se plonge dans celui de sa sœur, comme pour expliquer en quoi cette découverte est étrange.

« Il a mon âge, Iris. Il est né cinq mois avant moi, pour être exacte. Il est pompier, ici, à Brisbane … »

Son attention se reporte sur sa mère qui semble ne plus savoir où se mettre. Le repas est oublié, leurs assiettes refroidissant sans avoir été touchées.

« Tu savais, n’est-ce pas ? »

Son ton passe de la fermeté à la supplication, priant ainsi sa mère de ne pas mentir. Elle a besoin de connaître la vérité, de comprendre ce qu’il s’est passé, et Iris aussi, elle en est certaine.

« Mama … est-ce que c’est toi qui lui as demandé de partir ? »

Est-ce qu’elle leur avait menti pendant 26 ans ? Adriana aimerait tant que ce ne soit pas le cas, mais tout semblait pourtant l’indiquer. Aujourd’hui, l’heure était aux réponses.



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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyDim 1 Jan - 21:16




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feat @Adriana Castillo #2


5 octobre 2022. Le fait que leur mère ait cette phrase, celle de demander à sa cadette comment elle est au courant ne fait que créer encore plus d’interrogations chez Iris. Adriana évoque cette autre famille, quand pour l’ainée il n’y a eu qu’une autre femme, expliquant alors la séparation et le divorce de ses parents. Mais il semblerait que certaines zones d’ombres subsistent et Iris nage actuellement en plein dedans, son regard vacillant entre sa mère et sa sœur. « J’ai fait des recherches pour trouver son adresse, et j’ai découvert qu’il avait un fils … » Les yeux de la mexicaine s’écarquille alors sous la nouvelle, sûrement soulagée d’être au moins assisse alors qu’elle apprend l’existence de ce demi-frère dont elle n’a jamais entendu parler auparavant « Un fils… » murmure-t-elle plus pour elle-même, comme pour réaliser, attirant cependant l’attention de sa cadette qui ne manque pas de lui donner plus de précisions « Il a mon âge, Iris. Il est né cinq mois avant moi, pour être exacte. Il est pompier, ici, à Brisbane … » La pilule est dure à avaler, l’idée que ce fils soit né avant Adriana encore plus, ne faisant que ternir encore davantage l’image qu’elle pouvait se faire de leur père. Elle savait qu’il fricotait avec cette autre femme, mais jamais elle n’aurait pensé qu’il menait clairement une double vie avec celle-ci « Il menait une double vie… murmure-t-elle à nouveau, relevant son regard cette fois sur sa mère je… »n’arrive pas à y croire mais les mots sont difficiles à sortir  « Tu savais, n’est-ce pas ? » Le silence dont fait preuve leur mère ne cesse d’accentuer encore ses doutes, et surtout le fait qu’elle était au courant « Mama … est-ce que c’est toi qui lui as demandé de partir ? » « Ca suffit, Ade’ ! » s’offusque alors soudainement Iris, sûrement parce qu’elle n’est pas prête à entendre la vérité. « Pourquoi tu as eu besoin de faire des recherches ? Tu comptais vraiment reprendre contact avec lui ? » s’emporte-t-elle alors qu’elle repousse définitivement l’assiette qui trône devant elle. Mais malgré tout, les interrogations de sa sœur restent en suspens, sa mère bien trop silencieuse et Iris reporte son attention sur elle « Mama… est-ce la vérité ? » Les larmes gagnent alors le regard de la matriarche, sûrement honteuse car consciente qu’elle ne pouvait plus désormais cacher la vérité à leur fille « C’est parce que j’ai appris qu’il avait eu un enfant avec cette femme que je lui ai demandé de partir… » Elle savait. Elle savait mais ne leur a rien dit, sûrement pour les protéger leur dira-t-elle « Je ne pouvais pas vous infliger ça ». Iris ne parvient même pas à réagir, assimilant les paroles de leur mère, son regard dans le vide.


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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyLun 9 Jan - 21:30

@Iris Castillo - Adriana Castillo


Il ne s’agit que d’un dîner de famille classique, un de ceux que les filles Castillo organisent avec leur mère plusieurs fois par mois. Ce n’est qu’un dîner habituel et pourtant, il devient rapidement un véritable interrogatoire. Parce qu’Adriana a appris des choses sur son père récemment, celui qui est parti de la maison quand elle n’était qu’un bébé, celui qui les a laissées, sa mère, sa sœur et elle. Depuis qu’elle sait que leur père menait une double vie et avait un enfant, âgé de quelques mois de plus qu’Adriana, la jeune femme est assaillie de doutes. Les questions tournent en boucle dans sa tête, encore et encore et, ce soir, elle ne peut plus les contenir plus longtemps. Ce dîner est l’occasion d’obtenir la vérité, et la perche tendue par Iris, bien malgré elle, lorsqu’elle évoque le Mexique, lui donne l’excuse parfaite pour amorcer le sujet.
Les questions sont posées, les premiers doutes sont levés, et Adriana observe tour à tour sa mère puis sa sœur se décomposer devant elle. Elle ressent leur peine, peut lire sur leurs traits leur tristesse, et pourtant, elle ne s’excusera pas. Elle aimerait le vouloir. Elle aimerait pouvoir se lever et les prendre toutes les deux dans ses bras, leur chuchotant que ce n’est pas grave, et qu’elles n’auront plus jamais à en parler. Mais elle n’en est pas capable. Elle est trop attachée à la vérité et à son besoin de réponses pour s’arrêter là. Alors elle insiste, une dernière fois, rien qu’une dernière fois pour savoir enfin ce qu’il en est. Est-ce que c’est lui qui est parti ? Est-ce que c’est leur mère qui l’a mis dehors ? Est-ce qu’il a essayé de reprendre contact avec elles ?

« Ca suffit, Ade ! »

Iris est en colère, et la brunette ne peut lui en vouloir. Elle lui adresse un regard triste, les lèvres pincées, avant de se tourner à nouveau vers leur mère.

« Mama … »

Elle est allée trop loin pour faire marche arrière.

« Pourquoi tu as eu besoin de faire des recherches ? Tu comptais vraiment reprendre contact avec lui ? »

Adriana laisse échapper un soupire, légèrement agacée, et hausse les épaules.

« Pas maintenant, mais un jour peut-être. Je voulais savoir s’il était toujours en vie. S’il vivait sur Brisbane ou ailleurs. Je voulais … »

Elle soupire à nouveau. Elle n’avait pas pris sa décision quant à son père, mais elle voulait pouvoir disposer de toutes les options.

« Je voulais simplement pouvoir le contacter, si j’en avais envie. Iris … On n’a jamais posé de questions, pour Mama, pour ne pas lui faire de la peine. Mais je ne peux pas … »

Ce n’est pas dans son caractère de tolérer des secrets et des on-dit.

« Mama … est-ce la vérité ? »

Leur mère se met à pleurer, et Adriana doit faire tous les efforts du monde pour ne pas détourner le regard du spectacle qu’elle a elle-même créé. Elle pose sa main sur celle de Rosa dans un geste qui se veut réconfortant, et pour l’encourager à poursuivre.

« C’est parce que j’ai appris qu’il avait eu un enfant avec cette femme que je lui ai demandé de partir … Je ne pouvais pas vous infliger ça. »

Adriana hoche la tête : Rosa a sans doute raison, et Ade ne lui en veut pas d’avoir pris cette décision. C’était son couple, et elle n’avait pas à supporter une situation qu’elle ne pouvait tolérer. Ses filles en auraient souffert, sans aucun doute. Pour autant, elle aurait aimé que leur mère leur dise la vérité. Et une dernière question lui brûle les lèvres.

« Mama … Est-ce qu’il a essayé de nous revoir ou d’avoir de nos nouvelles ? »

Est-ce qu’il a fait cette démarche ? Est-ce qu’il a essayé de faire partie de leur vie ? Et est-ce qu’elle l’en a empêché ?



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Message(#)Affaires de famille (Iris) EmptyLun 16 Jan - 20:59




affaire de familles

feat @Adriana Castillo #2


5 octobre 2022. « Mama … » Sa cadette ne semble pas entendre sa réprimande, Iris trouvant les questions de sa sœur bien trop intrusives et surtout, sentant le malaise dans lequel l’avide curiosité d’Adriana plonge leur mère. Elle tente alors de savoir pourquoi Ade a eu besoin de faire des recherches sur leur père, la jeune femme lui ayant toujours donné l’impression qu’elle ne souhaitait jamais avoir à faire à leur paternel, celui qu’elle n’a jamais connu et qu’elle semblait haïr au plus haut point. Iris se souvient parfaitement du souhait de sa cadette de changer de nom de famille comme sa sœur qui en a eu l’opportunité en se mariant. Iris a d’ailleurs été celle qui a supporté sa sœur dans son choix, la première à la défendre quand leur mère pourtant était réticente à l’idée et a fini par céder après que l’ainée ai apporté les arguments nécessaires. Qu’elle cherche à possiblement entrer en contact avec lui, lui parait donc inconcevable aujourd’hui. « Pas maintenant, mais un jour peut-être. Je voulais savoir s’il était toujours en vie. S’il vivait sur Brisbane ou ailleurs. Je voulais … (…) Je voulais simplement pouvoir le contacter, si j’en avais envie. Iris … On n’a jamais posé de questions, pour Mama, pour ne pas lui faire de la peine. Mais je ne peux pas … » Iris a toujours fait l’autruche, et ça sur plusieurs sujets. Elle est la première à fuir cette vérité, ayant eu à affronter et surmonter le départ de son père et le divorce de ses parents, alors qu’elle avait dix ans. Des blessures qui restent mais qu’elle a toujours tenté de dissimuler et oublier.  « Il n’y a aucun intérêt à le faire ! » elle s’insurge davantage, sûrement dans une volonté de fuir elle-même une situation qu’elle n’est pas prête à affronter, ce père qui l’a abandonné tout autant elle qu’il n'a pu abandonné Adriana ou leur mère. Une personne qu’elle estime inexistante à ses yeux, qu’elle ne pourrait et ne voudrait jamais rencontrer à nouveau, elle en est persuadée.
Et pourtant… un silence s’installe, Iris finit par interroger elle-même leur mère pour entendre une vérité qu’elle regrettera sûrement de connaitre la seconde suivante. « C’est parce que j’ai appris qu’il avait eu un enfant avec cette femme que je lui ai demandé de partir … Je ne pouvais pas vous infliger ça. » Elle le regrette aussitôt, les larmes déversées par leur mère insoutenable, poussant Iris à se lever et approcher sa chaise près de celle de Rosa, nouant une de ses mains à cette dernière, son autre venant à passer par-dessus ses épaules dans un geste de réconfort. « Tu as fait ce qu’il fallait, mamà murmure-t-elle pour la rassurer, frictionnant doucement son dos pour nous… mais surtout pour toi. Personne n’aurait pu accepter une telle situation » et leur mère a eu la force de demander  à l’homme qu’elle aimait de partir, ne pouvant être de celle acceptant d’être trahi. Elle l’admire, c’est certain. « Mama … Est-ce qu’il a essayé de nous revoir ou d’avoir de nos nouvelles ? » Le regard réprobateur d’Iris en dit long sur son ressenti face à une énième question de plus de la part d’Adriana, qui n’aide en rien à apaiser leur mère, dont la culpabilité est criante sur ses traits. « Il a essayé… elle tente de calmer ses sanglots, se saississant du mouchoir qu’Iris lui tend pour éponger les larmes qui s’écoulent le long de ses joues. Elle trouve ensuite le regard d’Iris il a essayé à plusieurs reprises… au début… mais je lui ai interdit… il ne vous méritait pas…  pas après ce qu’il a fait… » le geste de friction sur le dos de sa mère se stoppe au fur et à mesure de ses paroles, quand elle comprend que le silence de leur père est aussi dû à une volonté de leur mère. Une volonté qu’elle peut comprendre mais qui pourtant la laisse perplexe et indécise quant à la position à avoir vis-à-vis de cette décision prise par Rosa à leur place. « Je suis désolée… ». Iris retrouve le regard de sa mère, acquiesçant mollement, gardant uniquement sa main nouée à celle de sa mère qu’elle serre un peu plus davantage. Son regard trouve ensuite celui d’Adriana, dont le silence signifie beaucoup.  



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