Il a tout fait pour oublier. La course, la boxe, le cul, les heures supplémentaires ... Cela fait plusieurs jours que Jackson préfère dormir au QG plutôt que de rentrer chez lui le soir et se retrouver seul face à ses incertitudes. Sur place, il deal du mieux qu'il peut avec le regard accusateur de Neo tandis que chaque moment passé compagnie de son collègue lui rappelle qu'il a merdé, qu'il est descendu dans l'estime de ce partenaire avec lequel il a traversé des moments pourtant si difficiles et fédérateurs. Les autres ne savent pas, mais la paranoïa de Mills n'est jamais bien loin lorsqu'il s'agit de le faire douter. Stressé en permanence, enfermé dans ses mensonges, il gère seul la barre de son navire à la dérive, refusant de demander de l'aide, refusant d'admettre qu'il ne va pas bien, qu'il prend l'eau de toutes parts. Son pire ennemi c'est lui-même, Jackson le sait. Il se déteste d'être comme il est, se déteste de ne pas être capable de répartir sa force. Tout dans les poings, rien dans la tête.
Tandis qu'il zappe sur la télécommande de l'écran de télévision du QG, l'agent se dit qu'il a raté plusieurs chapitres dans la lecture de son play book. Face aux matchs de la NFL - dimanche soir oblige - il voit les équipes alterner leurs passages sur le terrain tout en réalisant que la sienne est complétement déséquilibrée. Les soldats de son âme ne sont bons qu'en attaque, ils ne savent pas défendre. Ses ripostes sont redoutables, spectaculaires, basées sur l'effet de surprise et la force brute mais ses arrières-bases sont vulnérables. Il suffit que Widow, fatiguée de le voir traîner dans le coin, lui ordonne de rentrer chez lui pour que Mills se retrouve en position délicate : Tout plutôt que d'affronter le vide de son salon.
Alors il finit au bar et ça tourne mal, comme c'est souvent le cas lorsqu'il est triste. Il n'a même pas le temps de se saouler qu'un conflit éclate avec une bande de cons ayant pour seul défaut celui de le regarder de travers. Ça finit en bagarre sur le trottoir, coquard pour lui, probablement une ou deux côtes cassées pour les autres. Ils prennent la fuite lorsque le propriétaire menace d'appeler les flics et Jax se retient de gueuler que c'est lui la police, qu'il aimerait bien qu'on le laisse se ruiner la santé en paix !
Sur le chemin du retour, l'agent marche mains dans les poches, le goût du sang dans la bouche. Il s'est mordu l'intérieur de la joue durant la rixe. La tête rentrée dans les épaules, Mills rejoint Fortitude Valley l'âme en peine, le cerveau plein de questions toxiques et l'attention vacillante. Jax n'est peut-être pas ivre, mais deux verres c'est assez pour déconcentrer ce grand sportif qui ne boit qu'occasionnellement. Il manque de faire un arrêt cardiaque lorsqu'un bruit de dérapage déchire le silence de la nuit et qu'un 4x4 de couleur noire tourne l'angle de la rue à toute vitesse. Instantanément, des flashs de son accident viennent le percuter tels des semi-remorques. Jax se revoit voler par-dessus le capot, s'écraser dans le caniveau et comprendre qu'on s'apprête à lui coller une balle en pleine tête. Un pic de stress phénoménal explose le compteur de sa fréquence cardiaque tandis qu'il se met à courir par réflexe, bourré d'adrénaline, ne réalisant même pas que le véhicule responsable de l'ambardée n'a rien à voir avec celui missionné par Hoover pour le tuer. Juste un chauffard ayant raté son virage ...
Il arrive dans son appartement fébrile, tremblant de froid autant que de peur. À l'intérieur de son crâne, c'est l'anarchie. Les voix paniquent, affirment qu'on cherche une fois de plus à le descendre. Il se précipite jusqu'à la chambre, plonge sur le lit et s'empare de l'arme laissée sous l'oreiller en guise d'attrape-rêves. Canon braqué en direction de la porte, son regard fou détaille le couloir comme s'il s'attendait à ce qu'un ennemi pénètre les lieux d'un instant à l'autre. Qu'il le reconnaisse ou non, Jackson Mills est en train de faire une crise de paranoïa sévère. Son attitude est inquiétante : les réflexes de terrain prennent le contrôle de son corps passé en mode survie. Jax se redresse et se déplace en crabe, attrape au passage une lampe dans le tiroir de la table de nuit avant de commencer à inspecter son logement comme il inspecterait une scène de crime sur laquelle on soupçonne le coupable d'être encore présent. Toutes les lumières sont éteintes. Dans le salon, l'agent croise son reflet à travers le miroir et ce qu'il voit lui fait peur. Mills réalise qu'il est en train de perdre le contrôle de sa raison. Dos plaqué au mur de peur de se faire surprendre par derrière, il dégaine son portable et presse la touche d'appel d'urgence. « J'ai besoin de toi. Maintenant. Chez moi.» Balance-t-il sans détour.
Dans son état, Jackson ne réalise pas qu'il a oublié de changer le numéro de référence après leur rupture. Il pense avoir appelé Louisa, mais c'est au nez de Marley qu'il vient de raccrocher ...
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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 13 Déc - 18:19, édité 3 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Chaque journée était plus difficile que la précédente. Se lever et sortir du lit relevaient de la torture, garder un visage aimable et impassible relevait du supplice. Marley avait naïvement cru que tout s'arrangerait avec le temps, que plus les jours passeraient plus la douleur diminuerait mais cela n'avait malheureusement pas été le cas. Depuis ses retrouvailles avec Jackson la belle était hantée par les événements qu'elle avait vécus ce jour-là. Il avait failli la violer. Elle avait eu du mal à l'admettre, du mal à l'accepter et à se le dire mais pourtant c'était la réalité. Son corps avait gardé quelques jours les traces de la brutalité de l'incident. Si les bleus au niveau de ses reins avaient fini par disparaître, celui au niveau de son omoplate était devenu jaunâtre. Il allait lui aussi finir par s'envoler, et peut-être alors que la douleur et les souvenirs partiraient aussi. Le traumatisme avait cependant été bien plus important que quelques hématomes sur son corps. C'était son cœur et son esprit qui souffraient le plus. Les nuits qui avaient suivi l'épisode de la laverie avaient toutes été plus difficiles les unes que les autres. Marley avait du mal à trouver le sommeil et lorsqu'elle le trouvait, elle se réveillait en plein milieu de la nuit, couverte de sueur, haletante, criant et se débattant dans ses draps. Elle revoyait sans cesse le visage crispé et déformé de Mills, elle visualisait sans arrêt son regard plein de haine et de dégoût. Ca la mortifiait.
La jeune femme avait envisagé de plier une nouvelle fois bagages et de disparaître pour de bon de Brisbane, mais pour aller où ? Elle ne se sentait nulle part chez elle si ce n'était dans cette ville. Elle avait donc consacré ses journées à travailler. Elle multipliait les projets, travaillait le jour comme la nuit, acceptait tous les contrats qu'on lui proposait. Toutes les occasions étaient bonnes à prendre pour penser à autre chose. Elle évitait soigneusement la rue de la laverie – heureusement elle avait enfin reçu sa machine à laver – et s'interdisait de passer devant chez Jackson. Les sentiments qu'elle éprouvait pour l'agent se bousculaient et s'entrechoquaient dans son esprit. Lorsqu'elle commençait à y penser, elle sentait sa tête tourner et était toujours à deux doigts de faire un malaise. Elle avait donc pris la décision de tout faire pour ne plus y penser. Seuls ses rêves ou plutôt ses cauchemars la ramenaient inlassablement dans les bras de son bourreau, de son ancien amant, de celui dont elle était folle amoureuse ?
La journée avait été particulièrement harassante. Marley avait passé sa matinée et son après-midi sur le tournage de l'émission Le Bachelor. Elle avait dû gérer les caprices des candidats, l'attitude exécrable de la Bachelorette et pire que tout, elle avait dû supporter Penelopeia, sa patronne qu'elle détestait plus que tout. Le tournage avait pris du retard et la mannequin était rentrée chez elle tard, épuisée. Elle avait commandé de la nourriture chinoise et se retrouvait en pyjama, assise sur son tapis à manger devant sa télé. Elle regardait sans vraiment regarder les images défilées sur l'écran, son esprit divaguant inlassablement. Elle venait d'attaquer sa glace lorsque son portable sonna à côté d'elle. Elle jeta un coup d'oeil et son corps se figea. Elle sentit sa poitrine se serrer et son cœur battre de plus en plus vite. Jackson. C'était lui qui l'appelait. Tétanisée la jeune femme ne savait pas ce qu'elle devait faire. Elle n'était pas préparée à cela. D'une main tremblante, elle décrocha et approcha l'appareil de son oreille, incapable d'articuler le moindre mot, seul son souffre saccadé pouvait se faire entendre. « J'ai besoin de toi. Maintenant. Chez moi.» Et elle entendit le signal sonore indiquant qu'il avait raccroché. Elle avait l'impression que son cerveau n'était plus irrigué correctement. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle devait faire et ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Mécaniquement elle se releva et alla dans sa chambre pour se changer. Une petite voix lui disait de ne pas bouger, de ne pas y aller mais une autre lui ordonnait de se dépêcher. La voix de Jackson lui avait paru serrée, angoissée. Quelque chose n'allait pas, elle en avait l'intime conviction. Elle finit par enfiler un jean et un tee-shirt qu'elle prit à la va vite et se mit en chemin.
Sur la route qui menait à l'appartement de l'agent, Marley cherchait à anticiper dans quoi elle s'embarquait mais force était de constater qu'avec Jackson elle pouvait s'attendre à tout. Pourquoi l'avait-il appelée ? Pourquoi maintenant ? Aussi tard ? Il avait fait le mort après le drame de la laverie et voilà qu'il l'appelait au beau milieu de la nuit... Elle poussa la porte de l'immeuble et monta les escaliers. Une fois devant la porte de l'appartement, elle prit une longue inspiration et finit par toquer : « Jackson ? ». Personne ne lui répondit, aucun mouvement dans l'appartement. La maquilleuse finit par ouvrir doucement la porte et entra chez lui. Elle referma la porte et recommença : « Jackson ? ». Elle avança et se figea lorsqu'elle le vit face à elle, une arme à la main. Elle laissa tomber son portable sur le sol et leva une main dans sa direction : « Pose cette arme Jax, c'est moi c'est Marley... » Son cœur battait à tout rompre et elle sentait la peur la gagner. Que se passait-il ? Pourquoi avait-il un flingue ? Et surtout, pourquoi le pointait-il dans sa direction ? L'avait-il appelée pour la tuer ? Elle fit un pas de plus dans sa direction. « Je t'en supplie. » Sa voix se brisa.
LE DESTIN a écrit:
WIN : Jackson retrouve ses esprits en tout cas assez longtemps pour prendre conscience qu'il s'agit de Marley. Il enlève les munitions et pose son arme au sol.
SO CLOSE : Jackson ne prend pas tout de suite conscience qu'il s'agit de Marley, il a vu quelqu'un et a appuyé sur la gâchette. Dans un dernier réflexe il détourne son point de visée et la balle s'enfonce dans le mur derrière Marley.
FAIL : Jackson n'a plus les idées claires. La réalité lui est étrangère. Il voit une silhouette, ignore ce qu'il entend et tire. Marley parvient à se décaler légèrement mais la balle érafle son bras. Elle est blessée mais la blessure semble superficielle.
'Cause girls is players too
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LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Dos au mur, Jackson tente quelques exercices de respiration. Il inspire profondément par le nez, expire par la bouche et recommence, incapable de fermer les yeux tant la peur de se faire surprendre lui colle aux tripes. Son angoisse fluctue sans aucune cohérence, tantôt clamée par les efforts que fait l'agent afin de reprendre le contrôle, tantôt décuplée par les bouffées délirantes. Un grincement de porte à l'étage supérieur et c'est tout le travail qui est à refaire. Mills ne parvient pas à rester focus ...
Les minutes passent sans qu'il daigne baisser son arme. Ses bras entraînés à tenir en joue sans faiblir ni trembler pourraient garder la pose durant des heures mais sa psyché, elle, commence à crier grâce. Son taux de cortisol est tel qu'il sue à grosses gouttes malgré son immobilité cadavérique. Jax ne sent plus son corps et cela le terrifie. Il sait que l'arme qu'il tient entre ses mains n'est rien comparée à la machine de son anatomie guerrière. S'il ne peut plus contrôler sa carcasse, que fera cette dernière de toute cette autonomie ? La tête lui tourne à l'idée de le découvrir. Mills a bien vu ce qu'il se passe lorsqu'il sort de ses gonds, lorsque les pulsions prennent le dessus. Il a toujours été bagarreur mais de là s'en prendre à des femmes sans défenses ... Et s'il faisait une connerie ? Une grosse ; une irréversible ? Le genre de foirage qu'aucun collègue ne peut couvrir, qu'aucun juge n'accepterait de comprendre ... Des pensées détestables et complétement irrationnelles se mettent à lui grignoter la cervelle, véritables chenilles sans pitié à l'appétit insatiable. Bientôt, il en est certain, Jax n'aura plus que du vide entre les oreilles et tout ce qu'il a oublié de son année 2020 ira rejoindre le reste du néant dans lequel son âme disparaîtra pour de bon.
Il ne veut pas mourir. Il ne veut pas devenir un monstre. Il ne veut pas décevoir ses proches.
« Jackson ? » La porte s'ouvre sur une silhouette féminine que son instinct reconnait avant ses pupilles dilatées par la peur. Réflexe : il braque l'arme en direction de celle qu'il considère encore comme une étrangère à travers le brouillard de son délire. Un bruit d'objet rencontrant le sol déchire le silence de la pièce et le fait dangereusement sursauter. Le coup manque de partir. « Pose cette arme Jax, c'est moi c'est Marley ... » Mills réalise qu'il est en apnée et que sa poigne est si fermement resserrée autour de l'arme que le sang ne circule presque plus dans ses doigts. Tétanisé, il plisse les yeux, cherchant à discerner le visage de la jeune femme à travers l'obscurité. « Je t'en supplie. » La brune traverse un rayon de lune à la lueur duquel l'agent reconnait ses traits. Une vague de doutes menace de le submerger à nouveau. Qu'est-ce qu'elle fout là ? Est-ce Louisa qui l'envoie à sa place ? Sont-elles de mèche, toutes les deux ? Comment Fleming pourrait-elle lui faire ça ? L'agent voit ses pensées dégénérer à une telle vitesse qu'il agit sans réfléchir et part à la recherche de n'importe quel indice capable de le rassurer. De sa main libre, il récupère le téléphone qu'il avait laissé à ses côtés. Un coup d'œil à l'historique des appels suffit à faire taire les jacassements de son esprit déjà trop plein. Il comprend son erreur.
Cette coupure, aussi maigre soit-elle, lui permet d'agir avec sagesse là ou tout semblait perdu. Dans un éclair de lucidité, Mills retire les munitions de son arme qu'il pose au sol comme s'il s'agissait d'une grenade. Éviter les mouvements brusques et rester calme, c'est tout ce qu'il essaye de faire tandis qu'évoluant sur la corde raide de ses incertitudes, il lance à Marley un regard perdu. « Pourquoi t'es venue ? » Si elle l'avait appelé, probablement qu'il n'y serait pas allé, lui. Et qu'il s'en serait voulu pendant des siècles, mais ça s'est une autre histoire.
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Dernière édition par Jackson Mills le Dim 27 Nov - 18:05, édité 1 fois
Gayle Danbury
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Entre le moment où elle le supplia de baisser son arme et celui où il le fit réellement, Marley eut l'impression qu'une éternité s'était écoulée. Les yeux écarquillés, tremblante comme une feuille, figée sur place, elle attendait avec angoisse qu'il lâche son flingue. Elle le vit chercher quelque chose avec sa main libre et elle sentit les pulsations de son cœur accélérer. Qu'allait-il faire ? Cherchait-il autre chose pour l'attaquer ? Avec un soulagement certain, elle le vit prendre son téléphone. En apnée, elle ne bougeait plus, ne parlait plus. Finalement il finit par enlever les munitions de son arme et par poser le tout à côté de lui. Elle ferma les yeux quelques secondes, prenant une grande inspiration. Elle venait de s'apercevoir que dans l'attente, elle avait cessé de respirer. « Pourquoi t'es venue ? » Elle rouvrit les paupières et fronça les sourcils. « Tu m'as appelée » chuchota-t-elle. Elle essayait par tous les moyens de contrôler sa voix, elle espérait qu'il n'entendrait pas les tressaillements. Elle aurait voulu ajouter qu'elle avait compris qu'il avait besoin d'aide, qu'il n'allait pas bien, mais elle avait peur qu'il réagisse mal. Elle aurait voulu lui dire qu'elle non plus ne comprenait pas pourquoi elle se pointait chez lui après tout ce qu'il lui avait fait, lui dire que ça avait été plus fort qu'elle, mais elle tint sa langue. L'arme était toujours posée à côté de lui et le regard de Marley naviguait entre le pistolet et le visage blafard du garçon. Il était littéralement couvert de sueur et elle pouvait lire la panique dans ses yeux. Que se passait-il ?
Elle hésita quelques secondes puis finit par lui dire : « Je vais aller dans la cuisine te chercher un verre d'eau. D'accord ? Je reviens... » Elle avait peur qu'il ne se mette à vriller ou à perdre les pédales si elle bougeait sans lui dire ce qu'elle allait faire. Toute personne normale aurait fait demi-tour et se serait enfui à toutes vitesses, Marley en était incapable. Elle avait bien trop peur qu'il ne fasse une énorme connerie si elle le laissait tout seul. Elle recula lentement, toujours en le regardant et finit par se diriger dans la cuisine. Ses mains tremblaient lorsqu'elle prit un verre dans le placard. Elle avait peur de lui tourner le dos trop longtemps, peur qu'il surgisse dans son ombre. Elle fit couler l'eau du robinet et remplit le verre. Elle en profita pour rapidement aller chercher un gant de toilette dans la salle de bain et le mouilla aussi.
Hésitante, et presque sur la pointe des pieds, Marley retourna auprès de Jackson qui n'avait pas bougé. Elle ne savait pas comment agir avec lui. La violence dont il avait fait preuve dans la laverie lui revenait sans cesse en tête. Elle revoyait ses mains agripper avec force ses cuisses et ses fesses tandis qu'il la projetait avec intensité contre le distributeur. Finalement elle s'approcha de lui à pas de loups, restant sur ses gardes, prête à déguerpir si on l'y obligeait. A quelques pas de lui, elle lui tendit le verre : « Tiens, ça te fera du bien. » Voyant qu'il ne le prenait pas, elle le posa à côté de lui, son regard fréquemment tourné vers le pistolet qui n'avait pas quitté les environs de Jackson. Elle aurait voulu sauter dessus, le prendre et le jeter plus loin, mais elle savait la vivacité de Jackson, elle savait qu'elle n'avait aucune chance. A tout moment il aurait pu mal interpréter son geste. Elle se força donc à laisser l'arme à sa place. Elle se racla la gorge et poursuivit : « Je... Tu... Tu es couvert de sueur. » et sans plus de cérémonie, elle réduisit l'écart qu'il y avait entre eux. D'une main tremblante, elle approcha le gant de toilette de son front, et tenta d'éponger les marques de la panique de l'agent. Ses yeux plantés dans les siens, elle cherchait à lire son âme et à comprendre ce qu'il se passait. Le contact de ses doigts qui avaient frôlé le visage de Jackson l’électrisa. Partagée entre l'amour qu'elle éprouvait pour lui, la colère qu'elle ressentait et la peur, la jeune Lynch était perdue. Elle essayait d'avoir des gestes délicats et tendres pour ne pas le braquer davantage mais la situation était bien périlleuse. Elle en avait pleinement conscience.
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L'avait-il appelée ? Théoriquement non, concrètement oui, mais ce genre de nuances aux subtilités quasi métaphysiques ne trouvent aucune prise auprès de l'esprit de Jackson dont les pensées restent embouteillées dans les tuyaux de sa caboche en surchauffe. Il pourrait s'interroger sur le bien fondé de la présence de Marley dans son salon, sur l'intérêt que cela représente ou non pour la situation qu'il en train de vivre mais rien ne vient. Dans cet état d'urgence et de crack mental, l'agent n'a pas la capacité d'analyser clairement les choses. Pas non plus celle de se dire qu'il ferait mieux de lui conseiller de rentrer chez elle, que c'est une erreur, qu'elle n'est pas la personne la mieux choisie pour lui venir en aide, surtout pas après leur dernière entrevue. « Je vais aller dans la cuisine te chercher un verre d'eau. D'accord ? Je reviens... » A moins qu'elle le soit ? Jackson garde le silence et l'observe s'éloigner en direction de la cuisine. Depuis l'endroit où il se trouve, incapable de se relever, la silhouette de Marley penchée sur l'évier dessine dans sa mémoire des souvenirs de jours meilleurs, lorsqu'elle habitait ici et vivait sa vie au milieu de ses meubles sans qu'il ne soit question ni de haine, ni de suspicions. Mills se demande s'il ne serait pas en train d'halluciner ; si ce qu'il voit est bien réel ou s'il a définitivement basculé dans la folie. Chercherait-il à se rassurer ? Est-il encore certain de percevoir la réalité pour ce qu'elle est ? Rien n'est moins sûr. Même à moitié disjonctée, sa raison peine à croire que celle qu'il a failli violer dans la laverie est en train de lui servir à boire ...
Ce n'est que lorsque la métisse revient vers lui chargée du verre et d'un gant de toilettes que l'agent consent à l'envisager comme autre chose qu'un mirage ou une quelconque projection de son cerveau malade. « Tiens, ça te fera du bien. » Pas de réponse. Jackson n'est peut-être plus armé et prêt à tirer, mais personne ne lui fera boire un liquide qu'il n'a pas versé lui-même dans son verre. Dans ces moments ou tout fout le camp, son expérience joue contre lui. Empoisonner des cibles, il sait ce que c'est, il l'a déjà fait ... « Je... Tu... Tu es couvert de sueur. » Mills la fixe à travers l'obscurité, attentif aux moindres mouvements qu'exécute Marley lorsqu'elle se rapproche et entame de lui éponger le visage. Sa respiration s'accélère quand les doigts de la jeune femme se posent sur son front. Le contact frais du gant l'ancre un peu mieux au présent. Il réalise à quel point il a chaud et combien les sueurs froides ont trempé son t-shirt le long de son dos. Quand le gant rencontre son arcade sourcilière, Jax grimace. L'obscurité ne lui fait pas honneur mais le coquard ornant son œil gauche commence à faire gonfler la chair. Demain, il aura l'air d'un panda.
« Je... J'me sens pas en sécurité. » Articule-t-il pour mettre des mots sur son état, quand bien même il lui est impossible d'ajouter que ce sentiment trouve sa source dans l'effroi qu'il s'inspire à lui-même. Mills refuse de se l'avouer ; refuse de le verbaliser. S'il le dit, tout deviendra réel. S'il l'accepte, il laisse les voix gagner par la reconnaissance que d'autres que lui pourraient avoir de leur existence. C'est hors de question. Rien que d'y penser, le voilà qui s'agite, sentant sa fréquence cardiaque repartir à la hausse. Vénéneuse, la maladie sait que l'anonymat est sa plus grande force ... Le regard de l'agent panique à nouveau, cherchant dans celui de la brune une porte de sortie à cet enfer. « J'suis désolé. » Jax a besoin d'évacuer. Besoin de lâcher du lest et de se libérer de ses remords. Sans ça, il continuera de tourner en rond comme un hamster dans sa roue et c'est précisément ce genre de comportement qui le fait dérailler, il en est persuadé. Trop de stress, trop d'idées noires, trop de dégoût envers lui-même. Comment pourrait-il croire qu'on lui veut autre chose que du mal quand il est le premier à avoir envie de se coller une raclée lorsqu'il croise son reflet dans le miroir ? Sa paranoïa se nourrit de ses névroses. Tout garder pour lui, c'est lui servir sa santé mentale sur un plateau d'argent. Cette bitch n'a plus qu'à piocher dans la longue liste des blessures qu'il cache au monde pour le manipuler comme elle le souhaite. Il faut qu'il sorte de ce cercle vicieux ... « J't'ai fais peur. J'regrette. »
Et tant pis s'il parle à une hallucination, si la fièvre le fait délirer ou si ce qu'il dit n'a de sens que pour lui. Jackson parle. C'est le principal.
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Dernière édition par Jackson Mills le Dim 27 Nov - 18:05, édité 2 fois
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Elle était appliquée, ses gestes étaient mesurés tandis qu'elle tentait par tous les moyens de garder son calme. Elle ne détournait pas son regard du sien, cherchant à créer un lien quelconque. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle n'était pas là pour lui faire du mal. Elle passa le gant de toilettes à plusieurs reprises sur son front tandis qu'elle voyait à vue d'oeil la paupière du garçon gonfler. Qu'avait-il fait ? Que s'était-il passé ? Un coquard se dessinait clairement au niveau de son œil gauche et la douce se demandait s'il s'était fait attaquer ou s'il était à l'origine de l'hématome. Elle passa avec délicatesse le gant de toilette sur son œil ne voulant pas lui faire mal. Elle de son côté, sentait que les battements de son cœur ne descelleraient pas, bien au contraire. Accroupie à côté de lui, elle sentait ses membres se crisper, c'était comme si son corps la mettait en garde. Il semblait avoir retrouvé un semblant de calme mais Marley avait bien compris qu'il ne s'agissait que d'une façade. A tout moment il pouvait à nouveau dégoupiller. Elle en avait l'intime conviction.
« Je... J'me sens pas en sécurité. » Elle suspendit son geste, le bras levé, assimilant ce qu'il venait de lui dire. Dans un murmure elle répondit : « Mais tu l'es, je suis là pour... » toi. Elle n'acheva pas sa phrase, consciente que cela n'avait rien de rassurant à ses yeux. S'il avait agi ainsi dans la laverie, c'était en grande partie à cause d'elle. Au fond de son cœur elle le savait. Elle l'avait poussé, était allé trop loin, n'avait respecté ni ses paroles, ni ses désirs, ni son corps. C'était elle qui, au milieu des machines et des pastilles de lessive, avait lancé les hostilités. Elle se revoyait mettre sa main dans son pantalon sans même lui laisser le choix. Sa tête se mit à tourner à cette pensée et inconsciemment elle appuya un peu plus fort le gant de toilette. Elle avait du mal à admettre que s'il avait failli la violer c'était parce qu'elle l'avait agressé en premier. Une boule nauséeuse gonfla sa poitrine tandis qu'elle tentait en vain de chasser ces pensées. Elle le sentit paniquer à nouveau, elle voyait qu'il s'agitait une nouvelle fois et comprit que la situation était pire que ce qu'elle n'avait envisagé. La fébrilité du garçon lui faisait de la peine, son regard qui s'accrochait au sien lui retournait l'estomac. « J'suis désolé. » Elle faillit lui demander de quoi il était désolé, ne comprenant pas à quoi il faisait référence. Désolé de s'être mis dans un état pareil ? Désolé de l'avoir appelée au milieu de la nuit ? Désolé d'avoir failli lui tirer dessus ? Ou désolé d'avoir failli la violer ? Trop de possibilités se bousculaient dans son esprit et la maquilleuse était incapable dans choisir une. « Ce n'est rien. » finit-elle par répondre, choisissant une réponse neutre qui pourrait peut-être ramener un peu de sérénité dans ce corps et ce cœur tendus par l'angoisse et la souffrance. Le moment n'était pas propice à ce qu'elle lui demande des explications plus précises, ce n'était pas le moment d'entrer dans les détails. A l'instant, elle devait juste s'assurer qu'il se calme et qu'il retrouve ses esprits. Il ne fallait absolument pas qu'elle remette de l'huile sur le feu.
Elle sentait que ses jambes commençaient à se tétaniser, les muscles de ses cuisses tendus par la position accroupie qu'elle maintenait depuis quelques minutes désormais. Doucement pour ne pas le brusquer, elle s'assit en face de lui, si proche que maintenant leurs jambes se touchaient. Il y avait quelque chose de rassurant à ce contact, comme si la normalité avait retrouvé sa place dans leur relation, mais il y avait aussi quelque chose d'angoissant. Les images du corps de Jackson appuyé contre le sien pour l'agresser la frappaient par vagues régulières. « J't'ai fais peur. J'regrette. » Les yeux de Marley se baissèrent, incapable désormais de le regarder en face. Elle avait laissé retomber son bras et le gant de toilette mouillait désormais sa propre jambe. Elle voyait ses mains trembler tandis qu'une bouffé de larmes gagnait ses iris. Il ne fallait pas qu'elle pleure, il fallait qu'elle tienne bon. Difficilement elle articula : « Je m'en remettrai. » Vraiment ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Parviendrait-elle à passer outre cet épisode désastreux ? Rien n'était moins sûr. L'agent de son côté, parviendrait-il à effacer l'image de dégoût qu'elle lui avait renvoyé ? Elle n'en savait rien non plus. Quelque chose s'était brise ce jour-là et ils en étaient tous les deux responsables. La tête toujours baissée, son regard balaya les mains de Jackson. Il s'était donc battu. Ses phalanges gardaient en mémoire les coups qu'il avait asséné ce soir. De sa main libre elle prit l'une de ses mains et un courant électrique la parcourut. Cette main, c'était celle qu'elle avait plaqué contre sa poitrine, obligeant Jackson à la toucher. Cette main, c'était celle qui s'était resserrée contre ses fesses. Elle commença à l'éponger à l'aide du tissu mouillé, se concentrant sur tout sauf sur Jackson. « Tu vas m'expliquer ce qui t'est arrivé ce soir ? » osa-t-elle demander. Désormais elle regardait partout sauf dans les yeux du garçon, incapable de soutenir ce regard qui la faisait frémir. Après quelques instants où la maquilleuse tentait de soigner celui qu'elle avait toujours aimé, ses yeux se posèrent sur l'arme qui n'était qu'à quelques centimètres d'eux, sans réfléchir, elle la saisit pour la jeter un peu plus loin, le contact du pistolet dans sa main la tétanisa, le métal froid lui brûlait l'intérieur des doigts. Comment pouvait-on se servir de ce genre de choses ? Comment pouvait-on posséder de tels objets chez soi ? Toutes ces questions l'assaillaient tandis qu'elle prenait trop de temps pour se débarrasser de cet objet qui l'angoissait.
'Cause girls is players too
Bitches gettin' money all around the world 'Cause girls is players too What you know 'bout livin' on the top Penthouse suites, lookin' down on the opps? Took him for a test drive, left him on the lot Time is money so I spent it on a watch, hol' on
« Je m'en remettrai. » Jax n'en croit pas un mot et cela n'a rien à voir avec la paranoïa. S'il est si mal depuis l'épisode de la laverie, c'est parce qu'il sait que quelque chose s'est rompu cet après-midi-là. Il l'a senti dans ses tripes ; dans le vide laissé par le silence une fois rentré chez lui.
Sans être capable d'identifier clairement l'ampleur des dégâts, drapé de colère et de rancœurs, l'agent n'a fait que dépérir de jour en jour, se ronger le sang, tourner et retourner encore et encore dans sa tête le drame sous tous les angles possibles et inimaginables. Le sien, évidemment mais aussi celui de Neo, auquel il doit une fière chandelle, et - plus surprenant encore - celui de Marley. Marley que Mills a pourtant tellement haït au moment de la violenter qu'il ne se souvient pas avoir eu de remords ; tout du moins pas avant que le jour ne se lève sur ce sentiment de culpabilité tel qu'il en avait eu la gerbe durant des jours. Pire qu'un lendemain de cuite. Une gueule de bois à rallonge, un calvaire sans fin. Partout où il allait, le fantôme de ses sinistres exploits contre le distributeur le suivait à la trace, murmurant à son oreille, léchant sa nuque, tentant de le convaincre qu'il avait déjà un pied dans la tombe et que le gars bien qu'il s'efforçait d'être depuis son adolescence n'était déjà presque plus.
Elle lui éponge la main, concentrée sur sa tâche tandis que Jax laisse faire dans un silence de plus en plus électrique, à l'image des impulsions nerveuses parcourant son avant-bras au contact de la brune. Jamais ils ne pourront contrôler ce phénomène mais c'est la première fois que Mills le déplore. Non, la deuxième en réalité. À travers le brouillard de la fièvre lui revient le souvenir de ses doigts forcés à palper la poitrine de la métisse par-dessus le panier à linge. Jax serre le poing, tentant de chasser le film de ce moment traumatisant. Il s'était senti si faible, si manipulable ; tellement poussé dans les retranchements de ses propres contradictions. Bander à ce point pour une traîtresse l'avait rendu mauvais et Lynch, immorale, s'était engouffrée dans la faille sans prévenir, sans considérer l'ampleur de son ressentiment. Ça ne pouvait que finir mal.
« Tu vas m'expliquer ce qui t'est arrivé ce soir ? » Mills hésite, les yeux rivés sur le visage de Marley dont il remarque l'application à ne surtout plus croiser son regard. Tel un chien de gendarmerie, l'agent devient méfiant. Ce genre de comportement évitant ne lui inspire pas confiance et Dieu sait que la confiance est importante pour faire face aux voix de ses suspicions ...
LE DESTIN a écrit:
WIN : « Regarde-moi. » Murmure-t-il. Jax a besoin de contact visuel. Il a besoin de voir qu'elle ne ment pas, que ses intentions sont bienveillantes, que cette arme entre eux n'est pas une menace. Depuis que leurs corps ne sont plus les temples de paix et d'amour qu'ils étaient autrefois, quand le soleil brillait encore sous les tropiques de leur idylle, il ne leur reste que les regards pour sonder l'autre. D'une main, il abaisse le canon et invite Marley à jeter l'arme loin de leur position. De l'autre, il passe l'index sous le menton de la jeune femme afin de lui faire redresser le regard.
SO CLOSE : Une fois de plus, ses réflexes le précédent. Jackson s'empare du chargeur qu'il serre farouchement au creux de son poing, mettant à mal les jointures que Lynch a pourtant tenté d'apaiser avec le gant de toilette. Le geste est révélateur du manque cruel de confiance qu'il a désormais en la maquilleuse ... Dans le noir, il la défie du regard, comme s'il s'attendait à ce qu'elle se batte pour récupérer les munitions. Il sait le mal qu'elle peut lui faire, il ne la laissera pas recommencer.
FAIL : La vision de Marley en possession de l'arme panique Jackson qui croit en une attaque et se jette sur elle afin de l'immobiliser. Le verre d'eau se renverse en même temps que Lynch tandis que l'agent prend l'ascendant. En seulement quelques secondes, le voilà à califourchon sur la brune, l'arme dans une main, le chargeur dans l'autre, prêt à combiner les deux pour se donner l'illusion qu'il contrôle la situation et qu'elle ne pourra pas une fois de plus le manipuler au point de lui faire péter les plombs. « C'est pour ça que t'es venue ? Hein ? Pour me plomber ? » Délire-t-il, à cheval entre la colère et la peine. Il y a presque cru à son petit numéro du gant de toilette !
(c) sweet.lips
Dernière édition par Jackson Mills le Dim 27 Nov - 18:06, édité 4 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
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'dé action' :
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
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Le silence devenait assourdissant. Marley n'entendait que les pulsations de son cœur qui résonnaient dans ses oreilles. Les yeux fixés sur l'arme qu'elle tenait entre sa main, le temps semblait s'être arrêté. Elle sursauta violemment lorsque Jackson saisit avec vivacité le chargeur qui était posé entre eux. Les yeux écarquillés, le regard perdu, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Après avoir soigneusement évité de le faire, elle fut contrainte de plonger une nouvelle fois son regard dans le sien. Ce fut à cet instant qu'elle comprit. Il avait peur. Il ne lui faisait pas confiance. Il croyait qu'elle lui voulait du mal. Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit, bien trop abasourdie par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Sa main tremblait violemment et elle finit par laisser tomber le pistolet à côté d'elle. Avec rage elle le poussa au loin. Le bruit du métal qui glissait sur le sol rebondissait sur les murs de l'appartement. Elle avait mal, terriblement mal. Si le jour de leurs retrouvailles elle avait compris que quelque chose s'était brisé entre eux, jamais elle n'aurait pu croire qu'une telle chose se produise. Comment pouvait-il penser qu'elle était là pour le blesser physiquement ? Ses yeux brillaient des larmes qui commençaient à la gagner. « Comment peux-tu penser ça ? Tu me crois vraiment capable de te tirer dessus ? » Sans doute qu'il le pensait oui. Après tout, jamais Jackson n'aurait pu l'imaginer en train de l'agresser sexuellement, et inversement, pourtant c'était ce qu'ils avaient fait. « Pose ce chargeur. » Sa voix était plus autoritaire qu'elle ne l'avait imaginé, mais sans doute était-ce la déception mêlée à la peur qui la faisait réagir comme ça.
Son regard toujours planté dans le sien, elle attendait qu'il s'exécute mais il n'en faisait rien. Sans plus réfléchir – comme souvent lorsqu'elle était en sa compagnie – elle agrippa sa main sans jamais détourner les yeux. Elle planta ses ongles au niveau des phalanges endommagées du garçon et lorsqu'il eut le réflexe d'ouvrir la main à cause de la douleur provoquée, elle prit le chargeur qu'elle jeta à travers la pièce. Il avait dû atterrir sur un miroir puisqu'elle entendit un bruit sourd accompagné de morceaux de verres qui volaient. « Putain qu'est-ce que tu fous ?! ». La sérénité qu'elle parvenait à feinter depuis qu'elle était entrée dans l'appartement avait soudainement disparu. La boule de stress qui grandissait en elle depuis qu'elle avait passé le pas de la porte menaçait d'exploser à tout moment. Elle avait bien conscience qu'il n'était pas dans son état normal mais elle avait du mal à le reconnaître. Jouant le tout pour le tout – elle n'était plus à ça près – elle prit son visage entre ses deux mains et d'un ton ferme ajouta : « C'est moi. Marley. Pas celle de la laverie. La vraie Marley. » Ca lui faisait mal de reparler de la laverie, ça lui faisait mal d'admettre qu'elle avait royalement merdé ce jour-là mais si par le plus petit des hasards il se retrouvait dans cet état à cause du drame qu'ils avaient vécu, elle se devait de tout mettre en œuvre pour le calmer et le rassurer. Elle posa son front contre le sien, tremblant comme une feuille. Son souffle s'était accéléré et elle se souvenait que c'était ce geste qu'il avait fait pour la faire fuir. Il avait fermé les yeux dans la laverie, il avait coupé le contact pour qu'elle sorte de son esprit. A l'inverse ce soir, Marley avait gardé les siens bien ouverts. Elle murmura, désespérée : « Je t'en prie Jax, arrête. »
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Jackson accompagne du regard le glissement de l'arme contre le plancher. Dans l'obscurité, impossible de discerner clairement ou l'objet arrête sa course mais l'agent se fie à son ouïe pour estimer la distance l'en séparant. Trop loin pour plonger dessus, plus assez proche pour que Marley ne s'en saisissent à nouveau. Statu quo. Tendu, Mills reste sur ses gardes. Sa pression artérielle reste trop élevée pour que ce simple fait le rassure. « Comment peux-tu penser ça ? Tu me crois vraiment capable de te tirer dessus ? » Lynch a des larmes dans la voix, Jax peut l'entendre avant même d'en avoir confirmation face au visage outré qu'elle tourne dans sa direction et sur lequel brillent quelques rigoles. Pourquoi pas ? Il était prêt à la tirer contre le distributeur, lui ... « Pose ce chargeur. » Non.
Mais lorsqu'elle plante ses griffes à même les plaies de ses jointures, l'agent lâche prise dans une grimace qu'il accompagne d'une inspiration rendue sifflante par ses dents serrées de douleur. Il s'apprête à l'attraper par les cheveux en représailles quand elle lance le chargeur à travers la pièce, provoquant des éclats de verres que tout le voisinage doit probablement entendre. Ce fracas le fige et le rend vulnérable aux prises d'initiatives de la brune. Il sent ses mains se refermer de part et d'autre de son visage, bien incapable de reconnaître l'intention derrière le geste. « C'est moi. Marley. Pas celle de la laverie. La vraie Marley. » Il faut qu'elle colle son front au sien pour que Jackson sorte de sa tétanie, prenne conscience de leur proximité et retrouve un semblant de lueur dans le regard. « Marley ... » Répète-t-il, exténué, comme un gosse appelle sa mère avant de s'endormir. « Je t'en prie Jax, arrête. »
Le silence s'étire encore quelques poignées de secondes. Interminables, accablantes, inquisitrices. Derrière la boîte crânienne de l'agent, des guerres intestinales se font entre les miasmes de ses démons récalcitrants et les souvenirs de ce qui lui semble être une autre vie tant ce temps-là paraît lointain. La vraie Marley. Celle qu'il aimait plus que son job. Plus que la boxe. Plus que tout le reste. Ses mains se referment autour des poignets de la brune, non pas pour lui faire lâcher prise ou la blesser mais pour s'ancrer à elle, retrouver un semblant de stabilité à travers sa présence face à lui. « Pleure-pas. » La supplie-t-il d'une voix beaucoup plus faible que celle au ton ferme et grave qui le caractérise.
Mills est fébrile, il sent ses forces le quitter peu à peu tandis que le stress redescend et que la dette de fatigue le rattrape. Il a brûlé tant d'énergie à s'inquiéter ces derniers jours que les maigres repas qu'il a daigné avaler ne suffisent plus à temporiser. Une chute de tension, voilà ce qu'il fait. Soudain son corps s'affaisse, mou comme une larve, basculant vers l'avant. Jax n'est plus conscient lorsqu'il finit sa course dans les bras de Marley.
LE DESTIN a écrit:
WIN : Rien qu'un étourdissement : Jax revient presque instantanément à lui, perturbé par ce black out mais bien plus lucide qu'avant de sombrer. La perte temporaire de conscience lui a remis les idées en place.
SO CLOSE : Piquage de nez sévère : il faudra plus qu'une petite tape sur l'épaule pour le faire remonter à la surface. On vit un rare moment de vie ou l'invincible Jackson Mills doit se résigner à lever le pied : du repos s'impose.
FAIL : Rien ne pourra réveiller Jackson qui fait en réalité une commotion cérébrale. Ce n'est pas la mort, ce n'est pas non plus sa première, mais c'est assez solide pour le mettre KO. Ça lui apprendra à se battre dans les bars !
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LE DESTIN
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Elle pleurait, sans s'en rendre compte, elle pleurait. Les larmes coulaient le long de ses joues tandis que ses mains se resserraient sur le visage de l'agent. « Marley ... ». Un soupir de soulagement glissa hors des lèvres de la maquilleuse. Enfin. Enfin il semblait reprendre pieds, savoir qui il avait en face d'elle, enfin son esprit paraissait avoir assimilé qu'elle ne lui voulait aucun mal. Le soulagement la gagnait petit à petit mais ses nerfs trop tendus par la situation ne calmaient ni ses pleurs, ni les soubresauts de son corps et de son cœur. Lorsqu'il lui saisit les poignets, son corps se contracta. L'espace d'un fugace instant, elle eut peur. Depuis quand avait-elle peur lorsqu'il la touchait ? Les ravages de la laverie avaient été plus profonds et plus destructeurs qu'elle ne l'aurait cru. Finalement le geste de Jackson n'avait rien à voir avec ceux qu'il avait eu lors de l'agression. Au contraire, il semblait s'accrocher à elle comme elle l'avait fait tant de fois par le passé. Il était son roc, son ancre, celui sur lequel elle s'appuyait sans cesse lorsqu'elle doutait. Elle était celui qu'elle appelait quand elle souffrait, celui qu'elle contactait lorsqu'elle était heureuse. C'était lui qu'elle avait appelé en premier lorsqu'elle avait appris la mort de son père. Un réflexe qu'elle avait eu alors qu'ils ne se parlaient plus depuis des années. Elle avait raccroché, avant même qu'il n'ait le temps de répondre. Mais c'était ça la force de leur relation, sans lui elle n'était rien. Sans lui, elle avait la sensation de ne plus exister, de n'être plus qu'un fantôme. « Pleure-pas. » Jackson venait de briser le silence et c'était la première fois depuis des années qu'elle le voyait et le sentait si faible. Elle essaya de contrôler les perles qui inondaient son visage mais n'eut pas vraiment le temps de se concentrer là-dessus.
Elle sentit Jackson basculer dans ses bras, le poids mort de son corps la fit basculer en arrière tandis qu'elle poussa un cri : « Jackson ! ». Allongée dans le salon, son cœur se mit à battre encore plus fort. La panique la gagna tandis qu'elle décalait difficilement Jackson d'elle. Elle parvint après quelques efforts à l'allonger à ses côtés. Elle se releva d'un coup, courut en direction de la cuisine pour ramener une bassine d'eau et ramassa au passage son téléphone qu'elle avait laissé dans l'entrée. Une douleur lancinante la prit au dépourvu mais elle n'y prêta pas attention. Alors qu'elle se précipitait à nouveau aux côtés de Mills, ce dernier ouvrait lentement les yeux. Il allait se redresser mais Marley lui plaqua doucement les épaules au sol : « Je t'interdis de bouger », sa voix tremblait et c'est en fixant le corps étendu de Jax qu'elle se rendit compte qu'elle s'était ouvert la main en ramassant son téléphone. Un morceau du miroir avait dû se planter dans sa main mais la brune n'y prêta pas grande attention. Elle s'obstinait à s'occuper de Jackson. Elle lui épongea à nouveau le visage et d'une voix douce demanda : « T'as pas mangé depuis quand ? ». Depuis quand était-il dans cet état ? Que s'était-il passé dans sa vie pour qu'il en arrive à ce stade ? Cela ne pouvait tout de même pas être la conséquence de leurs retrouvailles désastreuses ?
Une fois que Marley s'était assurée que le jeune homme reprenait quelques couleurs, elle l'aida à se redresser et l'installa contre le canapé. « Ne bouge pas. » Elle retourna dans la cuisine, laissant au passage traîner quelques gouttes de sang et ouvrit le frigo. Bien sûr. Il était vide. Seuls quelques œufs traînaient dans le fond. Elle prit la boîte, l'ouvrit et commença à lui préparer des œufs sur le plat. Au bout de quelques minutes où son palpitant continuait de battre beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait dû, elle apporta l'assiette à Jackson. Elle lui tendit et ordonna : « Mange. Et ne discute pas. » Elle n'avait plus le temps pour ça et lui non plus. Il fallait qu'il mange et s'il refusait, elle lui enfoncerait elle-même la fourchette dans la bouche. L'autorité dont faisait preuve Marley était surprenante, son attitude était à l'opposé de celle de Jackson, c'était comme si les rôles s'étaient inversés. Elle attendit qu'il prenne l'assiette et lui dit : « Je reviens, je vais te faire couler un bain. » Le garçon était en nage, des traces de sueur couvraient son tee-shirt et elle avait senti sa peau bouillante lorsqu'il s'était effondré sur elle.
Elle se dirigea vers la salle de bain et commença à faire couler l'eau. Assise sur le rebord de la baignoire elle détaillait les lieux avec nostalgie. Il était loin le temps où ils s'envoyaient en l'air ici, il était loin où une simple douche se transformait en bataille d'eau, il était loin le temps où les amoureux se brossaient ensemble les dents devant le miroir... Quelques minutes s'écoulèrent, la baignoire était enfin remplie et la jeune femme pu retourner dans le salon. Elle s'approcha de Jackson et d'une voix un peu plus douce le questionna : « Tu penses pouvoir te lever ? » Elle lui tendit le bras pour qu'il prenne appui sur lui et l'accompagna jusqu'à la salle de bain. « Je t'attends dans le salon, je ne pars pas. » Il n'était pas question qu'elle parte avant d'être sûre qu'il allait mieux. Elle retourna s'installer sur le canapé et s'effondra littéralement. Elle était prise de sanglots et son corps donnait l'impression de convulser. Toute la pression qu'elle ressentait depuis qu'elle était entrée dans l'appartement retombait enfin. Au bout de quelques minutes qui lui parurent en réalité des heures, la maquilleuse commença à s'inquiéter. Elle n'entendait aucun bruit et il n'était toujours pas revenu. Elle se dirigea vers la porte et toqua : « Jackson ? », une fois, deux fois, aucune réponse. Elle entendait seulement une musique résonner dans la pièce.
Le Destin a écrit:
WIN : Elle ouvre la porte et tombe nez-à-nez avec Jackson qui est sorti de la douche, il a enfilé ses vêtements. Elle est rassurée de voir que tout va bien même si elle se sent ridicule d'avoir paniqué pour rien.
SO CLOSE : Elle ouvre la porte et tombe nez-à-nez avec Jackson qui est debout devant elle, totalement nu. Elle reste muette et son regard ne peut s'empêcher de naviguer sur le corps de Jackson. Ses iris se posent sur le pénis de l'agent et tout lui revient en tête, tout ce qu'elle a fait à la laverie, tout ce qu'il a failli faire. Elle sent l'angoisse grandir en elle et a de plus en plus de mal à respirer.
FAIL : Elle essaye d'ouvrir la porte de la salle de bain mais celle-ci est fermée à clé. Marley ne réfléchit pas et donne des coups de pied dans la porte pour l'ouvrir. Evidemment cela ne fonctionne pas. Elle recule, prend de l'élan et se jette de toutes ses forces sur l'obstacle. C'est un nouvel échec mais un cri déchirant s'échappe de sa gorge. Elle vient de se démettre l'épaule.
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Dernière édition par Marley Lynch le Jeu 17 Nov - 1:30, édité 1 fois
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ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
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Jax rouvre péniblement les yeux, désorienté. Un instant il était assis contre le mur, maintenant il se retrouve allongé par terre. Que s'est-il passé ? N'acceptant pas de ne pas savoir, il tente de se redresser mais voit Marley l'en empêcher. « Je t'interdis de bouger » Ses yeux s'écarquillent légèrement. Mills ne se souvient plus que vaguement de tout ce qu'il s'est passé avant sa perte de conscience. Les événements de la soirée se perdent dans un flou artistique dont il lui est impossible de redessiner clairement les contours. Quelle heure est-il, au juste ? « Tu saignes ?! » S'inquiète-t-il lorsque la main de la brune se remet à lui éponger le visage. Qu'a-t-il fait ? L'aurait-il blessée ? Jax essaye de faire le tri entre le délire et la réalité mais ne les dissocie pas bien l'un de l'autre. Son cerveau manque clairement de carburant. Il se rappelle avoir paniqué, avoir appelé, puis avoir cru qu'elle était une hallucination. Pourtant Lynch est bien là, en train de l'interroger sur son alimentation. Les sourcils de l'agent se froncent en signe de réflexion ... Il n'a aucune idée de la réponse et le manifeste par un hochement de tête négatif.
Finalement, c'est contre le canapé qu'il trouve appui. Sa nuque courbaturée est glacée d'une pellicule de sueur lui collant à la peau. Jax a froid, il a mal et sa vision entravée par la peau boursoufflée de son œil n'est plus aussi précise que d'habitude. Depuis sa position, il regarde à nouveau la brune s'afférer dans la cuisine. Une délicieuse odeur d'œufs à la poêle embaume l'appartement seulement éclairé par l'ampoule de la hotte. À croire que l'obscurité leur convient bien, que mettre en lumière leurs angoisses et leurs inaptitudes à y faire face ne les intéresse pas ... « Mange. Et ne discute pas. » Lui ordonne-t-elle à son retour, faisant preuve d'une autorité peu commune. Un sourire de biais étire les lèvres de l'agent qu'une grimace de douleur chasse presque aussitôt. Putain de coquard ! « Ok ... » Accepte-t-il, convaincu par les efforts que Marley fournit dans le but de le requinquer. Il a de toute façon bien compris que, s'il refuse, elle le forcera à ouvrir la bouche pour le gaver.
Tandis qu'elle disparaît dans la salle de bain, Mills s'interroge. Que sont-ils en train de faire ? Cette scène a l'arrière-goût des cesser le feu. Un sentiment bizarre le saisit tandis qu'il gobe les œufs un à un, tâchant de garder les muscles de son visage les plus immobiles possible dans le but de se préserver de la douleur de la mastication. Toute la partie gauche de son visage est chaude, sensible au moindre mouvement. Le bagarreur qui sommeille en lui espère que l'enfoiré auquel Jax doit cette blessure de guerre chiale présentement dans le fond de son lit, incapable de respirer sans se tenir les côtes. Chacun sa peine ... Le bruit de l'eau en provenance de la salle de bain accompagne celui des coups de fourchette. Mills réalise à quel point il était affamé mais surtout à quel point la nourriture lui est bénéfique. Chaque bouchée est un soulagement pour son corps en sous-régime qui aspire les nutriments telle une éponge desséchée. L'agent soupçonne le fait que le plat lui ait été donné par Marley comme une raison à ce retour soudain de son appétit. À croire qu'il aura fallu qu'elle le lui permette pour qu'il accepte à nouveau de s'alimenter. Pathétique et pourtant si révélateur de la culpabilité qui le ronge toujours, peut-être même encore plus lorsqu'elle revient, le regard attentionné pour lui demander : « Tu penses pouvoir te lever ? »« Ouais. » Affirme-t-il tout en se redressant, refusant tout d'abord de prendre le bras de la brune mais s'y résignant après avoir senti son être vaciller. Jax doit l'admettre : il n'est pas en grande forme. Cela l'agace d'autant plus qu'il pète le feu du matin au soir d'ordinaire, dépensant son énergie avec l'aplomb d'un millionnaire au casino. « Je t'attends dans le salon, je ne pars pas. »« Fais comme chez-toi. » Répond-il par réflexe avant de se gifler mentalement pour cette référence malheureuse. Cet appart, c'était autant le sien que celui de l'agent, à une époque.
Le bain lui fait un bien fou. Accompagné de quelques morceaux de musique calme, Jax se donne enfin le droit de prendre soin de lui et de lâcher prise. Il digère tranquillement, le corps lavé de ses péchés par le bain moussant tandis que sa tête part vers l'arrière dans une micro-sieste réparatrice. L'agent reporte à demain le fait d'assumer les conséquences de ses actes. Une trêve dans la tempête, c'est tout ce dont il a besoin et tout ce à quoi il aspire lorsqu'un coup violent contre la porte le fait vivement se redresser. Il n'a pas entendu Marley l'appeler mais reconnait ses expirations contrariées derrière le battant verrouillé. Aussi sort-il de l'eau avec pour objectif de la rassurer une fois entouré de sa serviette mais ce qu'il entend le fige avant de le faire se précipiter vers la poignée de porte. Sa bulle de tranquillité éclate lorsqu'il aperçoit la brune dans le couloir, la main crispée sur l'épaule et le visage déformé par la douleur. « Merde ! » S'exclame-t-il, l'attirant à l'intérieur de la salle de bain pour voir de plus près l'état de son articulation. « Montre ! » Ordonne-t-il lorsqu'elle tente de le repousser, probablement aveuglée par la douleur.
C'est bien ce qu'il pensait ... Jax pince les lèvres, sachant d'ores et déjà que Marley n'aimera pas ce qu'il s'apprête à lui dire : « Elle est démise. » Une vague de compassion le submerge. Mills saisit parfaitement l'état de mal dans lequel se trouve la maquilleuse. Il a déjà été à sa place, lors d'un entraînement au MOSC ayant mal tourné. Une mauvaise réception après un saut, une roulade mal contrôlée et crack, l'épaule en vrac. L'agent, alors jeune recrue, se souvient parfaitement de ce que fit son formateur pour régler le problème ... Son regard balaye la salle de bain à la recherche de quelque chose à mordre. Il arrête son observation sur le miroir leur renvoyant l'image désolante de leur duo mal fichu. Lui à moitié à poil, le corps marqué des stigmates évidentes d'une bagarre toute fraîche ; elle blessée à la main et à l'épaule comme si elle avait voulu fuir ou se défendre. L'évidence lui fronce les sourcils. Jax se tourne vers Marley. « On peut pas s'pointer comme ça à l'hôpital, ils vont croire qu'on s'est foutu sur la gueule. » Ce qui ne leur apporterait que des ennuis. « J'vais la remettre. » L'horreur et la panique se lisent presque instantanément sur le visage de la brune que Mills se dépêche de saisir entre ses mains, comme elle le fit dans le salon. « Ça va aller. » Affirme-t-il, « Tu m'aides, je t'aide. » Elle ne peut pas rester dans cet état, le moindre mouvement est un supplice avec l'épaule démise. « Tu dois t'allonger ... » Le regard de Jackson se tourne vers le couloir. En face de la porte de la salle de bain se trouve celle de la chambre. Une pointe d'exaspération le pique face au trou laissée dans cette dernière : le souvenir de sa colère contre Brody.
Toutes ces preuves de violence - l'arme, le coquard, la porte, la laverie ... - n'ont rien pour inspirer la confiance de la maquilleuse et Jackson s'en rend compte au point de baisser les yeux un instant. Voilà ce qui arrive aux mauvais garçons, plus personne ne les croit. « J'peux pas te promettre que ça ne fera pas mal mais j'peux te jurer que j'sais ce que j'fais. » Pour ce que ça vaut. « Il faut que tu t'allonges. » Sinon, il ne pourra pas remettre l'articulation en place.
(c) sweet.lips
Dernière édition par Jackson Mills le Dim 27 Nov - 18:06, édité 3 fois