now that i'm grown i'm scared of ghosts (butine #2)
Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
La pulpe du doigt frôlant encore un instant la sonnette de l’appartement, Millie hésitait. Elle se savait en toute limite de son droit, proche de franchir une ligne qui aurait du lui apparaitre bien plus évidente que cela, mais tout dans son être lui hurlait de l’intérieur d’aller au bout de son idée, de ses pensées - et au bout de ce besoin qui la rongeait de l’intérieur, surtout. Elle aurait pu se tourner vers bien d’autres personnes, si seulement une telle chose existait dans son entourage; à force de s’être construite une carapace autour d’elle, le nombre de personnes qu’elle avait laissé pénétrer dans sa bulle d’intimité étaient peu nombreuses. Si elle ne s’avait pas autant été animée par cette peur de voir les autres disparaitre autour d’elle, alors qu’elle s’y était accrochée, elle aurait eu d’autres personnes à embêter à une heure pourtant avancée de la soirée. Mais ce n’était pas le cas de Millie, et elle ne voyait pas d’autres alternatives pour le moment que de laisser son doigt appuyer sur la sonnette qui mentionnait les noms Weatherton/Constantine inscrits en pattes de mouche. Elle n’avait jamais croisé le chemin du premier - le père de James, en l’occurence, et non ce dernier en personne -, et elle espérait fortement que cette rencontre ne serait pas de mise ce soir. C’était le second qu’elle désirait voir, vers qui elle désirait se tourner - dans les bras de qui elle ressentait le besoin de se réfugier. C’était tout ce dont elle avait besoin pour le moment, celle dont les couleurs du monde se ternissaient au fil des années: un endroit où se sentir en sécurité.
Alors, quand la porte s’ouvrit pour laisser apparaitre un homme d’un âge bien plus avancé que ce qu’elle aurait pu deviner, elle dut retenir un soupire et les larmes qui s’apprêtaient déjà à couler. « Bonsoir, monsieur Weatherton. » Il n’y avait aucune chance qu’il puisse savoir qui elle était, ou tout du moins trop peu qu’il connaissait déjà son visage. Reprenant une longue inspiration, elle agrippa le peu de courage qu’il lui restait à deux mains pour continuer de s’adresser à l’homme face à elle sur un ton égal, qui ne trahissait pas encore ses émotions; ses yeux le faisaient déjà amplement tous seuls. « Je suis désolée de vous déranger à cette heure là, mais… Est-ce que Ambrose est rentré ? » Elle aurait pu le savoir si elle lui avait envoyé un message; si ça se trouvait, il avait bien d’autres choses à faire et d’autres personnes à voir ce soir. Elle avait suivi son instinct, laissé ses émotions pour une fois prendre le dessus sur la raison, alors qu’elle était à deux doits de s’effondrer face à un parfait inconnu. « Il est tard, en effet. » Fut la première réponse que lui donna monsieur Weatherton. Tout sauf ce dont elle avait besoin. « Je sais, je suis vraiment désolée, je… J’en aurais pas pour longtemps. » Mensonge - elle n’aurait plus aucune envie de quitter le refuge de ses bras si Rose acceptait de lui proposer une telle chose pour ce soir. Elle n’aurait certainement plus envie d’affronter le monde d’une façon générale, au moins le temps de plusieurs instants. Du répit, voilà ce dont elle avait besoin en cet instant.
Car toutes les choses autour d’elle semblaient s’accélérer, et ce n’était pas quelque-chose qui plaisait à Millie. L’univers semblait avoir envie de la presser de tous les côtés, de la tirer dans ceux qui n’avaient pas encore été sollicités, tout en ayant le sol se dérobant sous ses pieds. Cela faisait des années qu’elle ne s’était pas sentie de la sorte, que ses émotions ne s’étaient pas dirigées vers ce type de registre. Elle n’aimait pas ça, elle avait même en horreur ce qui se profilait sous ses yeux. Trop d’éléments qu’elle ne pouvait contrôler lui donnaient la nausée et l’impression que tout pourrait s’effondrer d’une seconde à l’autre. La brunette cherchait juste un instant de répit, un moment de stabilité. « S’il n’est pas là, tant pis, mais juste si c’est possible de savoir où le trouver dans ce cas. » Comme si l’homme face à elle pourrait avoir une espèce d’idée sur l’emploi du temps exact du futur politicien en formation. Ce dernier était un électron libre, avait mille et un engagements de tous les côtés, ne devait pas passer la majeure partie de son temps à cette adresse que Millie avait subtilisé à James sans qu’il ne s’en aperçoive - ce dernier allait être furieux lorsqu’il l’apprendrait, mais elle n’en avait que faire en cet instant. De toutes les choses qui pouvaient lui tomber dessus, la colère de Weatherton junior ne figurait pas en haut de sa liste. Celle de Weatherton sénior, en revanche, qu’elle s’osait à deviner dans son regard ne semblait pas très loin de se faire entendre. Elle l’aurait mérité, ceci-dit - se pointer chez les gens alors que le soleil était couché depuis plusieurs heures déjà n’était pas la meilleure des façons de se présenter à un homme comme Norman Weatherton. « C’est James qui vous envoie ? » Désarçonnée par une telle question, Millie ouvrit la bouche un instant avant de la refermer, interdite. Toute sa stratégie d’une visite tardive de la sorte reposait sur le fait qu’il n’était pas supposé connaître son visage, ou du moins ne pas savoir qu’elle pouvait être reliée d’une quelconque façon à un autre membre de sa famille. « Non, je… » Je veux juste pleurer un bon coup, en bonne compagnie, pitié laissez moi entrer et voir si Ambrose est là ce soir.
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
A travers la musique de ses écouteurs, Ambrose s’étonne d’entendre la voix de Norman argumenter avec qui que ce soit ayant sonné à la porte d’entrée. Après quelques secondes, il s’étonne surtout de la voix face à lui, qu’il reconnaît un peu plus tard, mais toujours rapidement. Déjà, il abandonne la contemplation de ses dossiers pour se relever, curiosité piquée et souci ranimé. Pourquoi Millie est-elle chez lui ? Pourquoi ne lui a-t-elle pas envoyé de message, surtout ? « Je suis désolée de vous déranger à cette heure là, mais… Est-ce que Ambrose est rentré ? » - « Il est tard, en effet. » James ne tient pas son caractère de nulle part, il faut bien l’avouer. Et si Norman a toujours été bon et juste envers Ambrose, il est bien souvent moins avenant lorsqu’il s’agit d’autres personnes. « Je sais, je suis vraiment désolée, je… J’en aurais pas pour longtemps. S’il n’est pas là, tant pis, mais juste si c’est possible de savoir où le trouver dans ce cas. » Il entend sa voix tremblante et mal assurée, ce qui ne ressemble décidément pas à la Millie qu’il a toujours connue, en toutes circonstances. Elle a la tête haute, les idéaux bien gardés, et la voix éternellement jaugée. Ce soir, il n’en est plus rien, et cela ne fait que le faire s’inquiéter davantage encore alors qu’il descend rapidement les escaliers menant à la porte d’entrée. Cela ne sert à crier de crier depuis sa chambre qu’il est bel et bien présent: personne ne l’entendrait. « C’est James qui vous envoie ? » - « Non, je… » - “Non, c’est moi. Je suis désolé Norman, j’ai dû oublier de te prévenir.” Il tente de sauver la mise de Millie autant qu’il le peut, ses mots ne s’accordant pourtant pas avec ceux que la jeune femme a eu juste avant en demandant s’il était présent. Peu importe. Il s’expliquera face à Norman s’il le faut, mais il le fera plus tard, sur l’instant encore occupé à observer son père d’adoption dans les yeux pour tenter d’obtenir son accord, comme l’aurait fait un enfant. “J’avais proposé à Millie de passer, c’est pas en rapport avec James.” Il ne comprendra sûrement pas pourquoi la secrétaire de son fils pourrait être invitée chez Ambrose, mais peu importe. Ce dernier espère simplement qu’il a assez confiance en lui pour le laisser gérer la situation comme il l’entend, quitte à lui remonter les bretelles plus tard. “Elle reste pas longtemps.” Il utilise le dernier argument à sa portée, sans pour autant le lui promettre, son regard s’échouant déjà sur le visage de la jeune femme, sur lequel il détecte toute la détresse du monde. Déjà, il sait qu’il ne la laissera pas repartir dans cet état, quitte à donner une raison supplémentaire à son père de lui en vouloir. “Pas longtemps. Il est déjà tard.” Il gronde, son regard passant de l’un à l’autre, une seconde à peine avant qu’il se retire pour retourner dans son propre bureau.
Lorsqu’Ambrose juge que son père a fait assez de pas pour ne pas juger bon de se retourner, il finit de descendre les dernières marches de l’escalier, assez pour que Millie soit proche de lui pour qu’il puisse enrouler ses bras autour de ses épaules. Au fond de lui, il a l’impression qu’elle en a terriblement besoin, avant même de parler de quoi que ce soit. Pour autant, l’étreinte ne dure que quelques secondes à peine, avant qu’il se raisonne et prenne sa main dans la sienne pour l’inviter à monter dans sa chambre et leur offrir une intimité toute relative. “Tu vas bien ? Il s’est passé quelque chose ?” Il s'assoit sur le bout de son lit et l’invite à en faire de même, son regard occupé à scruter toutes les zones de son visage alors que sa main recourbée vers l’intérieur, elle, ramène silencieusement ses cheveux derrière son oreille. “Tu peux rester si tu veux. J’ai juste dit ça à Norman pour qu’il ne pose pas de questions.” Ambrose rétablit déjà la vérité qui sera aujourd’hui la leur, plus certain que jamais qu’elle a besoin d’être rassurée et entourée.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
De toutes les occasions qu’elle aurait pu avoir de se présenter sur le pas de la porte de Norman Weatherton, Millie aurait préféré que ce soit pour mile et une autres raisons que celle qui la poussait à le faire aujourd’hui. Surtout parce-qu’il était le père de James, celui de Flora et d’Ambrose également si on ne s’attardait pas tant que ça sur les détails, et qu’il s’agissait là de personnes qu’elle côtoyait au quotidien; surtout de personnes qui étaient devenues chères à ses yeux, de celles qu’elle considérait comme proches même. Et pour la jeune Butcher, ce n’était pas rien, de réussir à intégrer même en partie ce cercle de personnes. Elle avait tant été déçue sur les dix dernières années par les gens, par des personnes qui étaient supposées être de sa famille - puisqu’à partir du moment où les coups de poignards avaient été assenés dans le dos, il avait été bien plus compliqué à ses yeux de considérer ces dernières comme sa famille. Elle avait été trahie, aussi et surtout, et il était difficile de gravir l’échelle de la confiance à la suite de ceux qui avaient fait le mal. La famille Weatherton-Constantine faisait partie des exceptions, de ces personnes finalement qui était facile d’apprécier - la confiance finissant par s’immiscer d’elle-même dans le processus.
Alors, lorsqu’elle avait senti qu’elle avait besoin de compagnie pour sécher ses larmes ce soir, pour ne pas avoir cette oppression incessante du silence et de la solitude sur ses épaules, sur ses poumons, sur son coeur, il n’y avait pas eu d’autre possibilité dans l’esprit de la jeune femme que de se réfugier auprès d’Ambrose. Cependant, dans l’idée Millie n’était pas supposée venir jusque chez lui - jusque chez Norman, surtout - pour le déranger; elle aurait du prévenir avant, s’assurer qu’il était disponible et que le travail ne pressait pas trop pour lui pour le reste de la soirée. Il y avait beaucoup de paramètres qu’elle aurait du prendre en compte, mais elle s’était retrouvée devant cette porte avant même d’avoir pu anticiper autant d’éléments, de se décider si c’était vraiment une bonne idée. Elle crut que Norman allait la renvoyer d’où elle venait avant même qu’elle n’ait eu le temps d’effectivement savoir si Ambrose était présent sur place - lorsque ce dernier déclara sa présence à ce même moment. « Non, c’est moi. Je suis désolé Norman, j’ai dû oublier de te prévenir. » Millie dut retenir le long soupire de soulagement qui menaçait de s’échapper d’entre ses lèvres, alors qu’il était effectivement bien chez lui ce soir et qu’il s’accordait aux mots qu’elle tentait de prononcer sans trop fauter, et ce sans avoir eu besoin de le consulter au préalable. « J’avais proposé à Millie de passer, c’est pas en rapport avec James. » Dans toutes autres circonstances, la jeune femme aurait pu s’apercevoir que le comportement du brun était on ne pouvait plus différent là entre ces murs que nulle part ailleurs; elle n’était pas du tout dans un état émotionnel qui lui permettait ce type de réflexion, elle qui avait rien que du mal à retenir ses larmes en cet instant. « Elle reste pas longtemps. » Ca, elle l’avait déjà dit, déjà promis; et c’était quelque-chose qu’elle comptait honorer: elle avait simplement besoin de quelqu’un à ses côtés pour éclipser ce ressenti que son coeur lui imposait. Un instant, une poignée de minutes; ressentir qu’elle n’était pas si seule que cela et que tout n’était pas totalement en train de s’effondrer autour d’elle. « Pas longtemps. Il est déjà tard. » La réponse fut comme arrachée à ses lèvres, mais au moins elle tira vers la positive - et c’était tout ce dont il était question en cet instant. Rapidement, Norman disparait de leur champ de vision et Ambrose put s’imposer à celui de la jeune femme dans son entièreté. Il ne pouvait savoir à quel point elle lui était reconnaissante, en cet instant, alors qu’il l’étreignait brièvement en bas des escaliers. Ce n’était pas grand chose, mais c’était là une des premières barrières qu’elle retenait depuis trop de temps déjà qui venait de céder, sans qu’elle ne s’en aperçoive. Il n’y avait aucun scénario, au début de cette histoire, où elle aurait pensé se permettre d’agir de la sorte auprès de quelqu’un.
Rapidement, sa main dans celle d’Ambrose, le jeune homme les entraina à l’étage dans sa chambre. Dans toutes autres circonstances, Millie aurait été heureuse d’en profiter pour faire un commentaire, ici et là, sur la moindre chose que son regard pouvait accrocher au passage. Le coeur n’y était en rien aujourd’hui, en témoignait le silence qu’elle s’obstinait sans s’en rendre compte à garder depuis plusieurs minutes; depuis qu’Ambrose s’était interposé dans la situation et sa conversation avec Norman. Pour le meilleur, il n’y avait pas à en douter. « Tu vas bien ? Il s’est passé quelque chose ? » Les mots du brun étaient rassurants, ils étaient presque comme un baume qu’on appliquerait sur le coeur; ils étaient autant les poignards qui causaient les plaies ouvertes. Car à cette question, cela faisait des années que Millie répondait en mentant éhontément, le sourire aux lèvres, que tout allait bien quand rien ne pouvait se vanter de porter cette étiquette. « Tu peux rester si tu veux. J’ai juste dit ça à Norman pour qu’il ne pose pas de questions. » Si elle ouvrait vraiment les vannes, si elle laissait son coeur s’exprimer même sur à peine une parcelle de ce qui l’écrasait en cet instant, elle savait d’avance qu’elle n’aurait pas le courage de rester ici bien longtemps tant la honte s’emparerait d’elle. Parce-que c’était surement pour ça également qu’elle ne parlait que trop peu des choses la concernant de près, Millie: la honte concernant ce qui avait pu lui arriver, ce qui avait pu être un nommé comme un drama familial, lui procurait une honte qu’elle ne saurait ni décrire ni comprendre réellement. Elle n’était responsable en rien, mais ne supportait que si peu. « J’aurais du te prévenir avant de venir, je suis désolée, je sais que c’est pas comme ça qu’on avait mis les choses en place… » Les premiers mots de la jeune femme furent murmurés, prononcés presque du bout des lèvres; et ce n’était surement pas sur cette partie là de ses pensées que la question d’Ambrose portait surtout. Pourtant, elle savait à quel point les barrières que le jeune homme avait pu mettre en place pour séparer les différentes parties de sa vie étaient importantes - elle comprenait d’autant plus, bien mieux même que la plupart des personnes -; elle les avait franchi aujourd’hui et elle s’en voudrait pour plusieurs semaines au bas mot. « Je… »
Le soucis également avec Millie, c’était qu’elle était tant fermée sur tout ce qui pouvait la toucher de près, que même lorsqu’elle se sentait en confiance elle avait du mal à s’ouvrir, à se livrer. Elle l’avait fait plus d’une fois par le passé, et les deux personnes auprès de qui elle s’était le plus ouverte avaient fini par l’abandonner et la trahir. Depuis, elle préférait garder ce qu’elle ressentait pour elle et ne pas impliquer d’autres personnes pour être sure que ce qu’elle ressentait resterait dans l’ombre. Mais elle pouvait également entendre l’inquiétude pointer dans la voix d’Ambrose, dans les mots qu’il prononçait, et elle ne désirait pas qu’il s’inquiète de quoi que ce soit. Même si effectivement, la trouver sur le pas de la porte de chez Norman alors que cela n’était pas dans les plans - et que ce dernier était présent, surtout - avait de quoi apporter une touche d’inquiétude à la moindre situation. « Il s’est rien passé, pas vraiment, enfin pas aujourd’hui… » Les maux qui animaient son coeur étaient présents depuis bien longtemps désormais, ancrés en elle, faisant partie de son être. C’était les rencontres qu’elle avait fait ces derniers temps qui avaient ravivé la flamme de la douleur. La partie de sa vie à laquelle ces derniers touchait était entravée de cicatrices à peine refermées depuis longtemps, en revanche. Tellement longtemps qu’elle était étonnée qu’Ambrose n’ait jamais vu au delà de son prénom et n’ait pas fait de liens plus rapidement grâce à son nom. Elle était même étonnée que James n’ait pas apporté le sujet sur le tapis bien plus rapidement que ça, alors que rien qu’en tapant son nom dans Google il était facile d’obtenir sa biographie complète - sans son accord, bien sur. « Parfois, j’aimerais pouvoir stopper le temps, le remonter, pour ne pas avoir à faire face à ce qui m’attend… » Ses mots étaient murmurés, alors que son regard ne savait remonter pour affronter celui d’Ambrose. Millie ne s’en était pas rendue compte, mais les larmes s’étaient mises silencieusement à rouler le long de ses joues, là où elle ne supportait pas se montrer de la sorte devant autrui. C’était là qu’il était possible de voir que le jeune Constantine avait réussi, malgré tout, à percer là où bien d’autres avaient échoué avant lui. Voir Millie pleurer n’était pas chose courante, elle qui mettait un point d’honneur à ne pas laisser ce qu’elle pouvait ressentir à l’intérieur l’affecter de façon publique - elle avait donné, trop donné, pendant trop longtemps. « Est-ce que ça t’arrive parfois d’en avoir marre d’être associé à un nom connu par trop de gens, sans qu’on ait demandé ton avis pour quoi que ce soit ? » Elle tâtonnait, hésitait quant à ce qu’elle avait réellement envie d’expliquer et ce qu’elle pouvait encore laisser de côté dans le noir une journée de plus. Peut-être qu’en attaquant la situation de cette sorte, Ambrose comprendrait davantage ce qui était en train de ronger le coeur de la jeune femme, ce qui représentait une grosse épine dans son pied depuis trop de temps.
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
Millie n’est évidemment pas dans son état normal et pour un Ambrose qu’elle a toujours habitué à des émotions et une attitude constante, il se retrouve désemparé, se sentant plus que jamais incapable de l’aider alors qu’il n’a aucune idée d’où commencer. Il veut le meilleur pour elle, il veut qu’elle aille bien, mais il n’arrive même pas à comprendre la source du problème. « J’aurais dû te prévenir avant de venir, je suis désolée, je sais que c’est pas comme ça qu’on avait mis les choses en place… » Ils n’ont pas signé le moindre contrat, ils ne se sont pas non plus posés un beau matin pour ériger les règles et les limites de leur relation. Tout s’est fait aussi naturellement que simplement et il ne lui en veut pas de changer les règles du jeu soudainement, parce qu’il comprend aisément le sentiment d’urgence et surtout le fait que tout lui échappe, raison pour laquelle il ne lui en tient pas rigueur le moins du monde. “C’est pas grave. Tu ne me déranges pas.” Il assure donc, sa main caressant ses cheveux en même temps qu’il parle. Ce ne sont pas des paroles en l’air, ce ne sont pas non plus des mots pour avoir l’air poli: il le pense sincèrement. Il préfère la savoir à ses côtés plutôt que nulle part ailleurs, surtout si elle va mal. « Je… » Ses doigts se dégagent de ses cheveux pour se frayer un chemin à l’intérieur de ses mèches et se poser finalement à l’arrière de son crâne, gestes qu’il ne saurait expliquer mais qui lui donnent au moins l’impression de ne pas être totalement inutile.
« Il s’est rien passé, pas vraiment, enfin pas aujourd’hui… » Ses sourcils se froncent, non parce qu’elle ne lui donne pas une réponse limpide mais bien parce qu’il ne comprend pas ce qu’elle tente de lui dire et que, surtout, au-delà de ça, il commence de plus en plus à craindre le pire quant aux raisons l’ayant menées jusqu’à un tel état d’épuisement et de vulnérabilité. Il craint pour elle, il craint pour ce qui a pu lui arriver, il envisage le pire et il passe finalement un bras autour de ses épaules pour la serrer silencieusement contre lui, comme s’il pouvait la protéger du monde à contre-coup. « Parfois, j’aimerais pouvoir stopper le temps, le remonter, pour ne pas avoir à faire face à ce qui m’attend… » Ses mots ne font pas de sens s’ils ne sont pas posés dans un contexte, lequel Ambrose ne connaît pas. Il note les larmes qu’elle laisse couler et qui font que son cœur se serre un peu plus encore mais il ne commente rien, sans doute parce qu’il ne sait pas par où commencer. Il a bien trop appris à apprécier la compagnie de Millie pour pouvoir prendre le moindre recul sur la situation et ne pas être affecté par extension par son état, même s’il ne sait pas ce qui la rend soudainement aussi triste et vulnérable. “Tu es quelqu’un de fort.” Il le dit et il le pense, parce qu’il veut qu’elle comprenne qu’elle sera sûrement capable de tout affronter, peu importe les épreuves dont elle parle avec retenue et crainte. « Est-ce que ça t’arrive parfois d’en avoir marre d’être associé à un nom connu par trop de gens, sans qu’on ait demandé ton avis pour quoi que ce soit ? » En réalité ? Pas vraiment, non. Les choses auraient été différentes s’il avait porté le nom de Weatherton mais très peu de gens savent qu’il est même lié à cette famille et à l’empire qu’elle représente. Constantine, ça n’évoque rien chez personne, et il compte être celui qui inversera la tendance. En attendant, il est un anonyme dans la foule, chose que Millie ne peut comprendre tant son cas est différent. “Il s’est passé quelque chose, Millie ?” Sa question n’est là que pour tenter d’amorcer le sujet, mais la réponse qu’il pourrait lui donner ne l’aiderait pas, alors il tente d’entamer la conversation à sa manière et de la voix la plus douce qu’il puisse trouver, sans jamais chercher à imposer son regard sur le profil de la jeune femme, encore un peu trop occupé à la garder près de lui. “Je sais pour ton frère. Et pour le livre.” Il n’a pas lu le livre en question et ne veut pas le lire, il n’a pas non plus fouillé plus que de raison les pages internet, mais Ambrose n’aurait pas été Ambrose s’il ne s’était pas informé un minimum au sujet de la personne qu’il fréquente et de possibles fantômes de son passé. Simplement, il n’a jamais jugé nécessaire de lui en parler, soucieux de ne surtout pas remuer le couteau dans la plaie sans raison. Preuve en est en cet instant: elle s’en veut toujours bien assez elle-même et elle en soufre trop pour qu’il veuille remuer le couteau dans la plaie. “Je connais juste les grandes lignes, mais si jamais c’est ce dont il est question… tu peux tout me dire, tu sais.” Et jamais aucun mot échangé dans cette pièce ne franchira la porte, il le jure.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
« C’est pas grave. Tu ne me déranges pas. » Tout dans les gestes et les paroles d’Ambrose indiquait que c’était effectivement le cas, que même si sa présence n’était pas prévue au programme à la base, elle ne dérangeait pas. Millie ne savait faire autrement que de s’en vouloir d’une certaine façon en cet instant, cependant, puisqu’implicitement elle avait promis au jeune homme de ne pas l’importuner de la sorte. Ils n’avaient pas passé de contrat, ne s’étaient pas serrés la main à la suite de paroles dites de façon solennelle mais c’était tout comme aux yeux de la jeune femme; elle connaissait la situation plutôt délicate dans laquelle il vivait et avait toujours promis de ne pas s’imposer là où ne se trouvait pas sa place. Aujourd’hui, elle avait trespassé cette ligne, tout ça parce-qu’elle était pour une rare fois incapable de tout garder au fond d’elle, d’avoir ces émotions et ces ressentis uniquement que pour elle. Ce n’était pas dans ses habitudes, elle qui faisait en sorte de tout laisser à l’intérieur de son coeur lorsque le cas était possible pour ne pas imposer sa peine à quiconque. Surtout auprès de Rose: elle savait qu’il ne méritait en rien de recevoir une telle couche d’émotions là où il avait ses propres à gérer, ses propres soucis avec lesquels compter au quotidien. Elle connaissait d’autant plus puisqu’elle avait autant le point de vue du jeune homme que de sa soeur ainée sur l’affaire. Ce soir, cependant, il lui fallait vider une partie de ce que son coeur pouvait contenir pour ne pas imploser. Et il n’existait que peu de personnes en qui elle avait assez confiance pour se montrer misérable de la sorte à leurs côtés.
Ambrose faisait partie de ces rares personnes. Il avait rapidement fait partie de ces quelque-uns choisis, privilégiés, sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Un jour, elle avait simplement senti que le brun occupait un espace à part dans sa vie, qu’il avait réussi à accéder à cette catégorie de ceux en qui elle pouvait se confier sans avoir peur des conséquences de cette façon de faire. C’était pour cette raison que c’était à sa porte qu’elle était venue frapper ce soir, bien qu’elle s’en voulait de s’imposer à lui. « Tu es quelqu’un de fort. » Peut-être qu’il avait raison, en effet. Depuis toutes ces années, à travers toutes ces épreuves, Millie avait réussi à endurcir sa carapace et à devenir forte, comme il le décrivait. La force de l’habitude l’avait bien aidé aussi, elle qui avait subi dès son plus jeune âge des malheurs dignes des meilleurs feuilletons télévisés. D’ordinaire, lorsque tous ces dérangements s’imposaient à elle à tour de rôle et un à un, qu’ils se succédaient dans le temps sans jamais réellement se croiser - ou qu’ils ne le faisaient plus comme ça avait pu être le cas à l’origine -, elle arrivait à gérer, à garder tout ça rien que pour elle, presque jalousement diraient certains. Cette fois-ci, c’était différent, car trop d’événements venaient se superposer dans un temps donné bien trop restreint pour qu’elle ne réussisse à tout assimiler d’un coup, assez rapidement. Tout était trop compliqué, même pour ses épaules larges et solides.
« Il s’est passé quelque chose, Millie ? » La question d’Ambrose, cette fois-ci, avait un goût différent, représentait une amorce un brin changeante. Elle pouvait le sentir dans les mots utilisés, dans le ton qui leur était donné, dans sa façon de ne plus se mouvoir exactement de la même façon à ses côtés. Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme avant même qu’il ne reprenne la parole, sentant déjà que malheureusement ce qu’il s’apprêtait à lui dire n’était pas de ce qu’elle aurait préféré entendre. Non, en réalité il ne s’était en réalité rien passé, ou rien de plus que ce qu’il se passait déjà ces derniers mois. C’était cependant une accumulation de tout ça, revenant au galop d’un coup, qui lui tirait si facilement les larmes. « Je sais pour ton frère. Et pour le livre. » Ce ne fut pas qu’un frisson qui la parcourut cette fois-ci, mais comme une décharge électrique - là où le bras de Rose était apposé contre elle, la retenait dans une étreinte qui était plus que nécessaire pourtant jusque maintenant. « Je connais juste les grandes lignes, mais si jamais c’est ce dont il est question… tu peux tout me dire, tu sais. » Dans un mouvement qui fut bien plus rapide que ce qu’elle avait anticipé, Millie se redressa pour s’échapper de l’étreinte de Constantine, son regard se posant dans le sien. « Non… » La réaction lui avait échappé dans un murmure, dans un soupire presque, alors que du regard elle cherchait dans le fond de ses yeux ce qu’il connaissait exactement. C’était depuis tant de temps la peur la plus ancrée au sein de la jeune femme, que les autres apprennent. Qu’ils sachent les horreurs qui étaient les siennes, qu’ils se mettent à avoir pitié d’elle, qu’ils changent leur comportement en sa présence. Elle n’avait pas besoin de ce type de réaction: elle avait besoin de personnes ne la voyant pas comme la fille Butcher, justement, mais simplement comme Millie. « T’es pas censé savoir ça… » Se relevant finalement du lit, elle fit un ou deux pas en avant, passant ses deux mains dans ses cheveux, désemparée. Il existait bien des choses dont Ambrose pouvait être au courant, mais ça elle ne désirait pas que ce soit de notoriété publique pour lui. Millie se tourna pour raccrocher ses yeux aux siens, le regard empli d’une certaine forme de désespoir. C’était plus simple de s’imaginer trouver un certain réconfort aux côtés de Rose lorsqu’il n’avait pas accès à tous les éléments du contexte. « Tu sais depuis quand ? » Savait-il depuis trop récemment, ou était-ce une information qu’il avait eu à peine s’étaient-ils rencontrés ? Si cela faisait déjà quelques temps qu’il était au courant, son comportement aurait donc toujours été le même à ses côtés; si c’était le cas contraire, il s’apprêtait forcément à changer et c’était quelque-chose qui, par anticipation, brisait le coeur de Mills - parce-qu’ils changeaient tous de comportement une fois qu’ils comprenaient qui elle était réellement. « Et pourquoi tu sais ? Qui t’en a parlé ? » James était peut-être au courant, finalement; elle avait toujours fait attention à ne pas donner d’indices pour que son histoire ne soit pas une évidence écrite sur son front, mais peut-être avait-il fait une vérification de ses antécédents et donc de son passé avant de l’embaucher - une vraie recherche, approfondie, dans le cas présent, et que les informations avaient fini par fuiter au sein de sa famille. « C’est James qui t’en a parlé ? Ou Flora ? » Elle n’en avait parlé à aucune de ces deux personnes, mais la logique pourrait être qu’ils soient l’un ou l’autre responsable de cette situation.
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
Il finit par avouer qu’il est au courant pour les grandes lignes de son passé, lui qui craint que sa visite inopinée y soit liée de près ou de loin et qui tente, à sa façon, de lui épargner autant de choses que possible. Le fait qu’elle se dérobe de son étreinte à la seconde où il prononce ces mots ne lui laisse présager rien de bon, pourtant, et surtout pas le fait que se confier était une bonne idée. « Non… T’es pas censé savoir ça… » Il cherche à poser sa main contre son bras pour la rassurer mais Millie préfère se relever du lit alors qu’il reste muet, incapable de trouver quoi dire alors qu’il ne comprend pas même le fond du problème, ni ce qu’il a pu dire de mal alors qu’il avait justement l’impression de tout faire pour la ménager. Tous les signes évidents du stress se lisent dans son attitude et il ramène ses mains près de son corps, certain qu’elle n’accueillerait pas avec soulagement le fait qu’il cherche à nouveau à l’étreindre. A défaut, il ne dérobe pas son regard du sien lorsqu’elle le pose sur son visage, et il se dit que c’est déjà ça, que c’est mieux que rien.
« Tu sais depuis quand ? » “C’est pas important Mills.”
Il souffle tout bas, autant parce qu’il ne veut pas que Norman les entende que parce qu’il ne veut pas avoir l’impression de la brusquer ou d’être injustement dur avec elle. Ambrose ne répond pas uniquement parce qu’il ne souhaite pas que cette question devienne la pièce maîtresse de leur discussion, pas alors qu’il est persuadé que Millie est dans cet état pour une bonne raison et qu’il entend bien le découvrir, pour l’aider au mieux ensuite. « Et pourquoi tu sais ? Qui t’en a parlé ? C’est James qui t’en a parlé ? Ou Flora ? » - “Quoi ? Non, je… Je savais même pas qu’ils étaient au courant.” Et sans doute que cette idée le touche parce qu’il a l’impression d’avoir été trahi par sa propre famille, ou tout du moins que cette dernière a omis un point assez important. Il ne parle pas vraiment de Millie à sa sœur ni à son cousin, mais il est évident pour l’un comme pour l’autre qu’il l’apprécie tout particulièrement et que cela va bien plus loin qu’une employée à qui il sourit par politesse. “Je l’ai appris seul. J’ai juste fait quelques recherches. Mais écoute, Mills, t’es pas venue pour savoir ça… Dis moi ce qu’il se passe, s’il te plaît.” Et il se relève enfin, son regard éternellement ancré dans le sien même lorsqu’il finit par esquisser quelques pas en sa direction et gommer les maigres mètres qui les séparaient encore. “Je m’inquiète.” Il n’utilise pas la persuasion uniquement à des fins stratégiques: il est réellement soucieux et inquiet de ce qui a bien pu lui arriver, ou de ce qu’elle a sur le coeur, ou de Dieu sait quoi qui la pousse à réagir ainsi alors qu’elle a toujours été sur la retenue, à n’importe quelle heure du jour ou du soir, et qu’il ne l’a jamais vu flancher, même face aux paroles parfois vindicatives de son aîné. Pas une seule fois, jusqu’à aujourd’hui.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
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AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
« C’est pas important Mills. » Bien sur que c’était important. Bien sur que c’était là le genre d'information qu’elle avait, à ses yeux, besoin de connaître. Ce besoin presque viscéral n’était peut-être pas fondé sur des raisons qui pourraient sembler logiques à quiconque écouterait ses explications, mais pour Millie s’était important. Parce-que selon depuis quand Ambrose avait appris cette information, il avait pu insuffler une part d’empathie et de pitié dans son comportement à son égard - et c’était exactement l’opposé de ce qu’elle désirait. Elle ne voulait plus de la pitié du monde autour d’elle, elle avait compris depuis longtemps que c’était là quelque-chose qui ne lui apporterait jamais rien, même pas du baume au coeur. L’indifférence était pour elle le meilleur des remèdes. Donc oui, savoir depuis quand Rose était au courant de ce détail, et comment il était parvenu à une telle information, même si cela semblait absurde pour lui c’était un élément nécessaire pour Mills. « Quoi ? Non, je… Je savais même pas qu’ils étaient au courant. » Elle secoua quelque peu la tête, continuant de marcher de long en large dans la chambre d’adolescent du jeune homme. « Ils sont pas censés être au courant non plus. » Parce-qu’il ne lui ferait pas dire ce qu’elle n’avait pas dit; elle supposait que c’était l’un ou l’autre qui était parvenu à cette information et que cette dernière s’était ensuite transmise dans la famille. En aucun cas elle s’était amusée à les tenir au courant, puisque son but était justement que la plus infime partie de son entourage soit apte à rattacher son nom à son histoire. « Je l’ai appris seul. J’ai juste fait quelques recherches. Mais écoute, Mills, t’es pas venue pour savoir ça… Dis moi ce qu’il se passe, s’il te plaît. » Et si, à travers ses yeux embués, Millie ne s’était pas aperçue que l’inquiétude de Rose était sincère et sans une autre fin que celle de l’aider, elle serait venue souligner le fait qu’il avait fait des recherches; faisait-il ça avec tout le monde, ou était-ce simplement lorsqu’il avait du temps à tuer, pour s’amuser, qu’il se mettait à tenir un fichier sur ses proches ?
Finalement, alors que le jeune homme se mit debout pour faire quelques pas dans la direction de Millie, cette dernière arrêta de s’affairer dans tous les sens pour le laisser l’approcher. Elle était toujours en train de bouillir de l’intérieur, mais il y avait un quelque-chose dans la profondeur de son regard qui transformait la présence d’Ambrose dans son cercle proche en réassurance. « Je m’inquiète. » D’un revers de la main elle essuya un larme traitresse, une autre qu’elle n’avait su retenir, elle qui pourtant s’était toujours montrée en parfaite maitrise d’elle-même face à lui. Ce n’était qu’un bon jeu d’acteur, tout ça; parce-que si la présence d’Ambrose à ses côtés plusieurs soirs parsemés ici et là à travers les semaines lui permettait d’apaiser son coeur, au moins le temps d’un instant, la plupart du reste du temps elle se laissait bouffer de l’intérieur par ses émotions. Et alors qu’elle accrochait son regard une fois de plus à celui du brun, elle sentit une barrière à l’intérieur d’elle céder - de celles en place depuis tellement longtemps que le bien procuré par ce phénomène faisait finalement mal. « Ma tante a vendu le scénario du livre et ils vont l’adapter au cinéma. » Passant ses mains dans ses cheveux, elle laissa un long soupire s’échapper d’entre ses lèvres pour éviter une slave de sanglots qui menaçait de prendre place à la place de ses paroles. « C’est idiot, j’aurais du me douter que ça allait arriver un jour, mais je me suis toujours dit qu’elle pouvait pas nous faire ça… » Oh, il existait bien des choses que Millie n’aurait jamais cru Ophelia capable de faire - et pourtant, il n’y avait qu’à voir où elles se tenaient toutes les deux aujourd’hui pour comprendre qu’elle avait accordé sa confiance aveuglément à la mauvaise personne, sur ce coup là. « Je veux pas. Je veux pas voir ça, je veux pas savoir que y’a des personnes qui vont aller au cinéma voir ça pour se divertir, alors que… » Alors que ça n’avait rien d’un divertissement, pour elle, et c’était encore moins un amusement. Les scènes et les paroles qui allaient être diffusées sur la toile étaient celles qu’elle avait vraiment vécu, que son coeur avait porté, que sa conscience tentait d’assimiler encore aujourd’hui. Elle avait les épaules larges et le coeur assez solide pour supporter bien des peines; mais Millie se sentait fatiguée d’essuyer les trahisons qui s’empilaient dans un coin de sa vie comme il était possible d’empiler les chutes de tissu dans un coin d’un atelier. « Je veux pas tout ça… » Murmurés du bout des lèvres, comme si la moindre force pour affronter la suite de toute cette situation s’amenuisait déjà en son sein.
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
« Ils sont pas censés être au courant non plus. » Il en est égoïstement rassuré, parce que dans un sens cela signifie au moins que d’autres ne se sont pas vu accorder davantage de confiance que lui, et il n’en demande pas plus. Ils étaient logés à la même enseigne, mais Ambrose a possiblement été le seul à faire preuve d’initiative de la sorte - quoiqu’il pense que James en a fait autant, parce qu’ils sont plus ou moins faits du même bois. “Ils ne le sont pas.” Il la rassure donc rapidement. Sans véritablement le savoir, cela ne constitue pas un mensonge si un autre membre de sa fratrie en sait finalement davantage plus que lui, alors il se permet de prendre le risque, parce qu’il estime qu’il y a plus de points positifs que négatifs à cette idée. « Ma tante a vendu le scénario du livre et ils vont l’adapter au cinéma. » Et de toutes les réponses qu’il s’apprêtait à entendre, celle-ci n’en faisait assurément pas partie. La surprise se lit sur son visage sans qu’il ne cherche à la cacher davantage, n’ayant aucun objectif ou stratégie pour l’heure. Il n’y a rien qu’il puisse faire pour s’assurer qu’elle aille mieux, pas alors qu’il n’a aucun contrôle sur ledit scénario ou livre. Il l’aimerait. “Je suis désolé.” Cela ne change rien au problème, mais il l’est. Il est désolé que certains soient prêts à tout, même vendre leur propre famille, pour arriver à leurs fins. Ce dont il est d’autant plus désolé, surtout, c’est qu’elle en soit un dommage de première ligne.
« C’est idiot, j’aurais du me douter que ça allait arriver un jour, mais je me suis toujours dit qu’elle pouvait pas nous faire ça… » Tout en gardant toujours sa main posée contre son avant-bras, il fait basculer sa tête de droite à gauche. “Non, c’est pas idiot. N’importe qui aurait réagit de la même manière.” Et lui, il doute même qu’il aurait réussi à se montrer aussi mesuré qu’arrive encore à l’être Millie en cet instant, peu importe le jugement difficile qu’elle porte sur sa réaction. Elle est humaine, elle aussi, même si elle essaye bien souvent de le cacher. « Je veux pas. Je veux pas voir ça, je veux pas savoir que y’a des personnes qui vont aller au cinéma voir ça pour se divertir, alors que… » Il passe sa langue contre ses lèvres et s’octroie une seconde de réflexion supplémentaire, son regard plus que jamais posé sur la jeune femme dont il imagine aisément l’anxiété grimper en flèche. « Je veux pas tout ça… » Il sait, oui. Il se doute qu’elle n’a aucune envie d’être au centre de l’attention d’une quelconque manière, et encore moins de celle-ci. Elle aime rester dans l’ombre, Millie, et surtout elle n’aime pas se faire remarquer pour les mauvaises raisons. “Tu veux qu’on cherche des recours juridiques ? Il doit bien y avoir une loi quelque part pour protéger ton histoire.” Il n’en est pas certain, et loin de là, mais il tente de trouver de véritables réponses à leurs problèmes, et celle-ci est l’une des rares auxquelles il arrive à penser. “Les gens oublieront qu’il s’agit d’une histoire vraie à la seconde où ils auront lancé le film, Mills. Ils ne vont pas faire le lien avec toi, ils ne vont pas… ils ne vont pas chambouler ta vie, d’accord ?” Ils vont rendre sa tante encore plus riche encore, ça oui, mais pour Millie il y a fort à parier que tous les chamboulements seront bien plus dans son coeur plutôt que tout autre chose, et pourtant il ne cherche pas à minimiser ses sentiments ou ressentis. “J’ai pas… J’ai pas de solution à te proposer, mais tu peux rester cette nuit. C’est pas grand chose mais… j’aimerais bien que tu restes.” Il veut s’assurer qu’elle trouve le sommeil, malgré tout, et il veut s’assurer qu’elle n’empire pas son état d’une façon ou d’une autre. Norman n’en saura jamais rien, et même si tel est le cas, peu importe. “Peu importe tout ce qui est dit au sujet de ton frère, tu garderas toujours tes souvenirs à son sujet.” Il reprend finalement, avec un maigre sourire. Elle a des souvenirs avec lui, et il estime que c’est ce qu’il y a de plus précieux en ce monde.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
« Ils ne le sont pas. » Et si la panique et le stress n’étaient pas autant en train démonter en pression à l’intérieur de son petit corps, peut-être qu’elle aurait été apte à relâcher un soupire de soulagement aux mots de Rose. Elle en était physiquement incapable en cet instant, sachant pertinemment que si elle montrait de toutes façons le moindre signe de relâchement, son système nerveux prendra ça pour un feu vert et ouvrirait toutes les vannes - elle n’avait pas envie de ça maintenant, elle devait d’abord trouver un moyen de se calmer. Savoir que James et Flora, ou d’autres d’ailleurs, n’étaient pas au courant du lien qui pouvait être fait avec l’histoire associée au nom Butcher était une bonne chose, un soulagement; l’expliquer à Ambrose en cet instant était déjà assez compliqué, elle ne se voyait pas s’ouvrir de la sorte face à deux autres membres de sa famille pour rectifier le moindre tir manqué.
Surtout pour des histoires qui ne les concernaient en rien. Elle avait pourtant appris, très - trop - jeune malheureusement, que partager des informations personnelles de la sorte pouvait être une action se retournant contre elle; et encore, lorsque c’était simplement elle ce n’était pas si grave. La preuve en était avec le livre que sa tante avait fait paraitre, et le film pour lequel elle avait donné son accord: là étaient des exemples parfaits de confiance mal placée qui avait fini par se retourner contre elle. Ophelia avait beau être de la famille, à partir du moment où elle avait pensé à tirer profit de leur tragédie, elle avait franchi une ligne qui n’était pas possible d’oublier. Alors se retrouver dans une situation où elle se confiait, où elle avouait certaines vérités, ce n’était jamais un moment par lequel elle aimait passer, Millie. Mais en cet instant, si elle était allée de son plein gré retrouver Ambrose, c’était qu’une partie d’elle ressentait le besoin d’agir de la sorte - alors pourquoi avoir tant peur d’aller au bout de ses idées ? Pourquoi laisser la panique prendre le dessus là où cette dernière n’était pas nécessaire ? Elle avait confiance en Ambrose, et elle le savait que c’était le cas. Elle pouvait se permettre de s’ouvrir davantage, puisqu’il lui tendait les bras pour le faire - littéralement, d’autant plus. Ce n’était pas parce-que sa confiance avait fait une erreur pour une personne que toutes les autres étaient à ranger dans le même panier - c’était ça la partie la plus compliquée. Surtout qu’Ophelia ne lui facilitait pas la tâche, à rajouter ici et là des preuves comme quoi même les personnes se trouvant être les plus proches de vous pouvaient finir vous trahir. « Non, c’est pas idiot. N’importe qui aurait réagit de la même manière. » N’importe qui se serait douté, surtout, qu’une trahison pouvait en amener d’autre plus faciles. « Je me sens idiote d’avoir cru que… Je sais pas, que c’était pas possible d’aller jusque là… » Et pourtant, il n’y avait qu’à voir la réalité en face: c’était exactement ce qui était en train de se passer.
Et elle fatiguait, Millie; c’était là aussi la réalité de la chose. A se rendre compte des horreurs qui pouvaient être commises par le genre humain - en toutes sortes, qui plus étaient. Alors peut-être que s’ouvrir à d’autres n’étaient pas la solution idéales, et peut-être qu’elle risquait d’autant plus de se retrouver déçue à agir de la sorte. Mais il n’y avait qu’à voir, qu’à regarder juste un instant la façon dont Rose se tenait devant elle pour comprendre que tous les humains n’étaient pas les mêmes et que certains valaient mieux que d’autres. « Tu veux qu’on cherche des recours juridiques ? Il doit bien y avoir une loi quelque part pour protéger ton histoire. » Là où bien d’autres personnes auraient fait demi-tour et lui auraient montré gentiment la porte, lui continuait de tendre une main dans sa direction. Et ce n’était pas là le genre de réaction à laquelle Millie s’attendait, si elle était tout à fait honnête, trop peu habituée à faire assez confiance pour en arriver à une telle situation. Alors, lorsqu’elle releva son regard vers le visage du jeune homme, ses yeux bordés de larmes qu’elle se refusait à laisser glisser, il y avait autant de surprise que d’espoir dans ce dernier. « Les gens oublieront qu’il s’agit d’une histoire vraie à la seconde où ils auront lancé le film, Mills. Ils ne vont pas faire le lien avec toi, ils ne vont pas… ils ne vont pas chambouler ta vie, d’accord ? » Elle est déjà chamboulée, qu’elle aurait envie de lui dire, de lui crier. Elle n’avait en aucun cas la force de prononcer le moindre mot de cette trempe. Pas face à lui, pas alors qu’il réagissait à l’opposé de tout ce qu’elle avait pu imaginer. « On peut rien faire, mon père s’est déjà renseigné, elle a contourné toutes les règles pour faire en sorte que ça fonctionne… » Elle répondait presque de façon automatique, systématique, ayant déjà eu cette discussion là mille et une fois avec sa mère, avec son père. Avec certains avocats, aussi. « Tout finira par se savoir, les gens finiront par faire le lien… Ils l’ont toujours fait. Tous les journalistes, ils ont déjà compris ce qui allaient se passer je suis sure. C’est qu’une question de temps avant qu’ils retrouvent le chemin de chez nous. » La fin de sa phrase était presque morte dans un souffle. Ils avaient eu quelques années dé répit - mais apparemment, cette trêve prenait fin dans peu de temps. Elle serait peut-être tranquille à son appartement, parce-qu’elle savait que si l’information venait à être rendue publique que l’affaire était remise au gout du jour, Flora ne la vendrait pas et ferait en sorte de protéger son identité à ses côtés. Quand serait-il de son père, en revanche, toujours cloitré dans les souvenirs que leur maison familiale lui offrait ?
« J’ai pas… J’ai pas de solution à te proposer, mais tu peux rester cette nuit. C’est pas grand chose mais… j’aimerais bien que tu restes. » Ce ne fut qu’à ce moment là qu’elle s’osa à poser sa main sur celle d’Ambrose, fermant les yeux un instant. Quelques larmes traitresses ne surent pas rester à leur place - elle les balaya de sa main libre. « T’as d’autres soucis à gérer, je veux pas te rajouter les miens, j’aurais pas du venir déjà pour commencer… » Mais ce n’était pas pour autant qu’elle bougeait, qu’elle se dirigeait vers la sortie. Elle avait tout autant envie de rester à ses côtés, et au moins de se savoir en sécurité pour cette nuit. C’était ce qui lui manquait: se sentir en sécurité. Ambrose ne se rendait peut-être pas compte à quel point il avait pu lui procurer ce sentiment là ces derniers mois sans même savoir de quoi il en ressortait. Peut-être désormais qu’il comprendrait pourquoi des fois, au milieu de la nuit, elle resserrait son étreinte autour de lui un brin davantage que d’autres. « Peu importe tout ce qui est dit au sujet de ton frère, tu garderas toujours tes souvenirs à son sujet. » Le sourire du jeune homme avait quelque-chose de rassurant, à travers tout ça, mine de rien. « Et si un jour c’est plus suffisant ? Et si je finis par oublier et que les seuls souvenirs qui arrivent à rester, ce sont ceux liés à ce que je peux ressentir là en cet instant ? » Cette panique dont elle peinait à se défaire, cette peur de la réaction des autres qui la tenait par l’estomac la plupart du temps ? Et si malgré tous ses efforts à elle, ce n’était jamais suffisant ?
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
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RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
« Je me sens idiote d’avoir cru que… Je sais pas, que c’était pas possible d’aller jusque là… » “T’es loin d’être idiote Mills.”
Elle a voulu avoir confiance, sûrement. Et cela ne lui a pas réussi, de toute évidence. La jeune femme démonte rapidement le seul et maigre argument qui avait été proposé par Ambrose, celui qui consistait à trouver des recours juridiques à ce problème. Il a confiance en la loi, il a confiance en le gouvernement, et il se sent profondément démuni à l’idée que ces derniers ne puissent pas avoir réponse à tout et sauver ceux qui le méritent, à commencer par Millie dont on vole la vie sous ses propres yeux ; ce soir plein de larmes. “J’en parlerai à James. Je suis sûr qu’il trouvera une idée. Ou Camil, il est influent, il pourra… Il pourra mettre la lumière sur les choses.” Sur cette injustice profonde qu’est la parution de ce livre, en premier lieu, et de tout le reste, juste ensuite. Rien de tout ceci n’aurait jamais dû arriver, et pourtant voilà où ils en sont.
« T’as d’autres soucis à gérer, je veux pas te rajouter les miens, j’aurais pas du venir déjà pour commencer… » Mais elle ne bouge pas pour autant et, au fond de lui, il en est profondément rassuré, parce que ce n’est pas ce soir qu’il aurait voulu se battre contre la jeune femme, pour son bien. “Reste. Je veux juste que tu restes.” Il se moque des problèmes, il se moque de savoir que James pourrait l’apprendre, il se moque de tout ce qui pourrait être dit. Elle a besoin d’être entourée et il sera là pour elle, pour ce soir au moins. Il ne pourra pas lutter éternellement pour lui imposer sa présence mais ce soir, il le peut, comme en témoigne l’étreinte qu’il resserre autour de la jeune femme et des larmes sous ses yeux qu’il chasse sans un commentaire. « Et si un jour c’est plus suffisant ? Et si je finis par oublier et que les seuls souvenirs qui arrivent à rester, ce sont ceux liés à ce que je peux ressentir là en cet instant ? » - “T’oublieras jamais. C’est pas le genre de chose que tu peux oublier, je te le promets.” Il restera toujours vivant dans un coin de son coeur, dans un coin de son esprit aussi. Son frère vivra toujours d’une certaine façon et ce ne sera jamais, jamais grâce à une adaptation sur grand écran. “Parfois tu voudras oublier, parce que ça pourra faire mal, mais je te jure qu’il restera toujours dans ta mémoire.” Il est plus sérieux que jamais, Rose, comme en témoigne son regard qu’il plonge dans celui de la jeune femme, sans vouloir s’en départir.
Il ne le fait qu’après de longues secondes, prenant le temps de se coucher sur le lit de tout son long et invitant Millie à en faire de même, ses bras entourant toujours ses épaules alors qu’il la serre contre elle, avec l’espoir assez naïf qu’elle finira par retrouver un rythme cardiaque normal et, peut-être même, qu’elle trouvera la force d’arrêter de pleurer. “Il a de la chance de t’avoir connu.” Et c’est immuable, peu importe si son frère n’est désormais plus de ce monde. “Laisse moi juste prendre soin de toi.” Il ne le remplacera jamais, mais il veut faire au mieux, il le jure, et ce soir cela prend la forme de ses mains qu’il pose contre son crâne qu’il caresse doucement, tentant de lui faire prendre en exemple son propre souffle.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
« T’es loin d’être idiote Mills. » Et promis, les paroles du brun faisaient du bien à entendre. Promis, elle avait envie de croire les mots qu’il lui adressait. Ce n’était pourtant pas tant compliqué que ça, en réalité - pourtant, derrière le petit sourire qu’elle tenta de lui adresser, il y avait la réalité de la chose: elle ne pouvait croire ce qu’il disait. Simplement parce-qu’elle aurait du être plus prudente, elle aurait du être moins naïve et voir à travers toute cette situation qu’un jour les choses ne se tourneraient pas une fin heureuse. Pas dans la réalité - c’était là quelque-chose de réservé aux contes de fée. « J’en parlerai à James. Je suis sûr qu’il trouvera une idée. Ou Camil, il est influent, il pourra… Il pourra mettre la lumière sur les choses. » Et voir Ambrose, en une fraction de seconde et sans aucune hésitation, se ranger à son avis et à sa vision des choses pour tenter de trouver une solution pour elle lui faisait chaud au coeur. C’était étrange, d’ailleurs, de trouver le moindre réconfort dans toute cette situation là où elle n’avait jamais su voir autre chose que des coins d’ombre. Tout ce qui se rapportait à son frère n’était que peine au coeur et trahison, elle n’avait jamais trouvé d’autres comptes à travers ça. Alors, de voir qu’une personne étrangère à son histoire qui se rangeait de son côté et qui tentait d’apporter son soutien de la sorte, effectivement, cela lui faisait du bien; cela faisait chaud au coeur. Plus tard, elle s’en voudrait de s’être sentie de la sorte et d’avoir eu une partie d’elle qui avait apprécié ça. Pour le moment, elle ne l’admettrait pas mais elle avait besoin de quelqu’un face à elle qui réagisse exactement comme Rose était en train de le faire. Alors, attrapant timidement sa main, elle serra ses doigts entre les siens, comme pour lui indiquait silencieusement qu’elle le remerciait de simplement être lui, finalement. « S’il te plait, n’en parles pas. Y’a déjà assez de personnes qui mettent leur nez là dedans alors que ça les concerne pas. » Elle avait prononcé ces mots à voix basse, comme si elle avait là du mal à confesser ce qu’elle ressentait et la façon dont elle voyait les choses. Peut-être effectivement qu’il y avait des choses qui pouvaient être faites, concernant cette histoire et sa tante qui profitait allègrement de tout ça; mais Millie était tellement fatiguée de tout ça qu’elle préférait fermer les yeux encore un peu et ne pas enclencher les moindres mouvements qui pourraient remuer certains couteaux plantés dans des plaies encore béantes. Alors oui, la réaction d’Ambrose partait d’une bonne intention, elle ne niait pas cette partie là - mais elle préférait que cela reste une bonne intention plutôt qu’une action maladroite. Un jour peut-être, elle aurait le courage de lancer des procédures pour réclamer et récupérer des choses qui lui appartenaient - ou à défaut, appartenait à son père pour le moment. Aujourd’hui, elle était trop fatiguée, trop meurtrie.
« Reste. Je veux juste que tu restes. » Et c’était si simple, dit de la sorte; cela retirait tous les autres soucis qui s’accumulaient autour d’elle. Millie s’en voulait, cependant, d’être un fardeau supplémentaire dans la vie d’un jeune homme qui ne méritait pas de supporter tel poids. Il avait d’autres chats à fouetter, Rose, et d’autres combats à mener. Et pourtant, il restait là à ses côtés, lui suppliait de rester à ses côtés là où elle s’était imposée dans un environnement qui n’était pas fait pour l’accueillir. Il se fichait de toutes les retombées de cette décision, et si une partie de la jeune femme n’avait pas déjà en réalité cédé à l’idée de rester ici ce soir pour ne pas ressentir de nouveau cette solitude qui la rongeait de l’intérieur, la façon dont il s’adressait à elle en cet instant aurait suffit à la faire céder pour de bon. Alors, timidement, elle hocha la tête, approuvant ses paroles, acceptant son offre. Aucun des deux n’avait réellement le temps pour ce genre de crise, mais ils étaient tous les deux les mieux placés pour justement gérer ce type de crise. Ils avaient, malgré leur jeune âge, de l’expérience dans le domaine. C’était peut-être la raison pour laquelle Mills ne fut pas tout à fait surprise qu’il trouve les mots justes pour faire écho à ses paroles, à ses inquiétudes. « T’oublieras jamais. C’est pas le genre de chose que tu peux oublier, je te le promets. Parfois tu voudras oublier, parce que ça pourra faire mal, mais je te jure qu’il restera toujours dans ta mémoire. » Le regard d’Ambrose avait quelque-chose d’envoûtant, en cet instant. Surement était-ce la façon dont il ne contenait absolument rien d’autre que la vérité et la volonté de croire à ses propres paroles. Peut-être était-ce effectivement aussi simple que cela: elle ne pourrait jamais l’oublier. Pourtant, cette peur lui taillant le ventre de l’intérieur était omniprésente et surtout assez oppressante dans ses rêves; les fois où elle s’était réveillée de peur de se rendre compte qu’elle avait effectivement oublié tout jusqu’à l’existence de Reggie étaient bien trop nombreuses, encore aujourd’hui.
Lentement, à la suite, Ambrose entraina Millie à s’allonger sur le lit avec lui, l’intimant d’imiter ses gestes. Il ne perdit pas un seul instant par la suite lorsqu’elle se fut glissée à ses côtés pour de nouveau passer ses bras autour de ses épaules, imposant cette présence rassurante alors que les larmes coulaient malheureusement toujours silencieusement le long de ses joues à elle. « Il a de la chance de t’avoir connu. » L’inspiration qu’elle prit à la suite fut tremblante, chargée de sanglots qu’elle ne s’autorisait pas à laisser aller - autant parce-qu’elle n’arrivait pas tout à fait à lâcher prise que parce-qu’elle avait l’impression de toujours pleurer pour la même chose. « Laisse moi juste prendre soin de toi. » Cependant, avec des mots lui étant adressés dans une telle bienveillance, dans une telle envie de réellement faire les choses correctement et avec l’intention de panser certaines plaies, elle ne pouvait faire autrement que de laisser une fois de plus, après un soupire chargé de son lot d’émotions, quelques sanglots parcourir son corps de part en part. Ce n’était pas juste pour Ambrose qui à aucun moment n’avait signé pour quelque-chose de cette sorte, cette ampleur. Ce n’était pas juste de lui imposer une vision de sa propre personne de la sorte, alors qu’il avait aussi ses propres soucis à gérer de son côté. Mais en cet instant, alors que les mains du jeune homme caressaient son crâne avec une douceur infinie, elle ne savait garder le masque en place plus longtemps. « Pardon, pardon, pardon… » Qu’elle se mise à murmurer, une bonne dizaine de fois d’affilée, à demi-mots. Millie elle-même n’aurait pas été apte à savoir si elle s’adressait à Rose, à Reggie, à bien d’autres personnes qui n’étaient pas présentes non plus entre ces quatre murs - mais ses excuses étaient sincères, pensées et ressenties. Elle resta un long moment à laisser libre court à ses larmes et à son chagrin, avant au bout d’un moment par fermer les yeux et par s’assoupir d’épuisement entre les bras d’Ambrose. Demain, elle s’en voudrait d’autant plus de s’être laissée glisser de la sorte, d’avoir cédé face à une telle faiblesse. En attendant, alors que sa respiration s’était finalement calmée, elle arriva à dormir à poings fermés et sans cauchemars pour déranger son sommeil pour la première fois depuis des semaines.