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 it's always dark in the night (jackson&simon)

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptySam 19 Nov - 16:50

Il était plongé dans le noir depuis de longues heures, les yeux rivés sur ses différents écrans. Le premier, qui tournait jour et nuit sans interruption, servait simplement à surveiller la laverie dans laquelle ils avaient élu domicile depuis quelques semaines. Les images étaient naturellement enregistrées, au cas où un problème surviendrait. Son deuxième écran, auquel son casque était connecté, diffusait une conversation téléphonique entre deux suspects qu’il écoutait d’une oreille distraite. Il n’y avait rien de bien intéressant — les résultats des paris sportifs de l’un, et les projets de soirée chicha pour l’autre étaient on ne peut plus banals. Alors, en attendant que la piste suivie par le projet Epsilon se concrétise, ou à l’inverse ne tombe complètement à l’eau, Simon focalisait toute son attention sur son dernier écran — où il essayait, depuis une bonne heure et demie, de craquer les mots de passe des différents réseaux sociaux de l'un des deux hommes qu’il était en train d’écouter. Il aurait pu rester concentré sur sa tâche, si seulement il n’avait pas vu deux personnes se rapprocher… Il avait ricané en constatant que l’homme lui était familier, et se fit la remarque qu’il devrait l’informer de la surveillance perpétuelle de cette laverie, pour leur propre sécurité. Mais son rire se tut bientôt, quand il comprit que l’agitation s’était muée en ce qui lui paraissait être une dispute. Il se précipita sur son téléphone, et appela aussitôt Jackson. Ses doigts tapotaient avec régularité sur son bureau, alors qu’il passait une main nerveuse dans ses cheveux fraîchement rasés. Il soupira de soulagement lorsqu’il vit son coéquipier regarder son écran, et choisir de décrocher. « Tu penseras sûrement que ce ne sont pas mes affaires, mais je peux t’assurer que tu ne souhaites pas faire ça ici. » A l’autre bout du téléphone, Simon entendit la respiration saccadée de son interlocuteur. L’expert en informatique savait que, malgré ses paroles, la situation n’était encore pas complètement sécurisée. Il devinait que Jackson livrait un duel intérieur ; un duel contre lui-même. Les pires de tous, comme les deux hommes le savaient si bien.


Le tatoué retint son souffle en constatant que son collègue avait finalement tourné les talons, et récupéré son sac. Même s’il n’avait pas le son qui allait avec la vidéosurveillance — un mal pour un bien, à cet instant précis — Simon pouvait voir les lèvres de l’inconnue s’ouvrir et se refermer avec dynamisme, le laissant supposer que leurs échanges étaient houleux. Jackson, provoqué par une tierce personne ? Ça n’était jamais bon, l’expert en informatique le savait pertinemment. Il  soupira finalement de soulagement en voyant son collègue et ami se détourner, et sortir dans la rue de Brisbane. Il passa ses mains sur son visage, et ferma les yeux pendant une seconde. Bordel, avait-il bien vu ce qui venait de se dérouler sous ses yeux ? Jackson avait-il bien été à deux doigts de franchir une ligne qui aurait pu le mettre dans une situation délicate ? Perdu dans ses pensées, Simon éteignit les trois écrans qui lui faisaient face. Il avait besoin de se poser, besoin de réfléchir, besoin de savoir s’il allait ou non en parler avec le principal concerné. Et en même temps, comment pouvait-il en être autrement ? Son coeur palpitait dans sa poitrine, et Simon extirpa de la poche de sa veste son paquet de cigarettes. Il en dégaina une, qu’il porta machinalement à ses lèvres. Il soupira, chercha à tâtons le briquet qu’il avait préalablement déposé sur son bureau, et alluma finalement le bâton de nicotine qu’il avait pincé entre ses lèvres. Il savait qu’à leur retour, ses coéquipiers allaient râler. Il était clair que fumer dans un espace clos n’était pas la plus brillante des idées, mais Simon était bien trop perturbé pour quitter son poste de commandement. D’un mouvement du pouce, il fit apparaître la flamme du briquet, qui éclaira brièvement la petite pièce dans laquelle la team Epsilon avait pris ses quartiers. Sa cigarette au bout des lèvres, l’Australienne essayait de faire le vide dans son esprit — en vain. Les images de Jackson semblaient s’être imprimées sur sa rétine, et ne faisaient que rappeler à Simon que les relations sentimentales n’étaient pas le fort des hommes d’Epsilon.


« Je ne pensais pas te voir ce soir. » Murmura Simon, dont la présence avait préalablement été trahie par la lumière rougeoyante de sa cigarette. Accoutumé à la faible luminosité de la pièce, l’expert en informatique discerna plus qu’il ne vit Jackson se rapprocher de lui. L’Australien tira avec vigueur sur sa cigarette, et pencha la tête en arrière pour expulser la fumée. Il ne savait pas comment aborder le sujet avec son ami ; il ne voulait pas se montrer trop intrusif et, en même temps, il ne pouvait pas non plus laisser passer cet événement comme si de rien était. « On devrait en parler. » Suggéra Simon après avoir écrasé son mégot dans le cendrier. « Même si ça n’est pas agréable, même si tu n’en as pas envie. » Ainsi, Jackson était pris au piège : il ne pouvait pas se défiler.


@Jackson Mills
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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyVen 25 Nov - 19:32




SIMON & JACKSON






Il avait tenté de rentrer chez lui et de reprendre le cours de son existence comme si rien ne s'était passé. Ouvrir la porte, poser son sac sur la table, trier le linge qu'il y avait fourré à la hâte en cherchant à fuir la laverie ... Mais tout autour de lui lui rappelait Marley. Marley qui foutait des chaussures partout dans le hall d'entrée. Marley dont les tenues prenaient jadis toute la place dans le dressing de la chambre. Marley qui aimait bien se prélasser dans le canapé pendant qu'il leur cuisinait des toasts. Les cosmétiques de Marley pour lesquels il avait installé une deuxième étagère dans la salle de bain ... Impossible de trouver une seule pièce dans laquelle le fantôme de la métisse ne l'attendait pas au tournant, prêt à lui rappeler par tous les souvenirs possibles qu'elle était de retour en ville, qu'il avait vu sa réincarnation et que cette rencontre du troisième type avait bien failli se terminer en fait divers. Putain, mais qu'avait-il fait ?

Il revient sur les lieux de l'agression la boule au ventre et les épaules basses, seulement armé de son badge électronique. Lynch a disparu. Ne reste de leur altercation qu'un tas de dosettes de lessives tombées de leur présentoir, dans le bac du distributeur. Livide, Jax observe l'objet. Le bruit du dos de la maquilleuse rencontrant brutalement la vitre lui vrille les oreilles comme s'il l'entendait encore. Sur l'instant, l'agent ne s'en est même pas rendu compte mais il sait maintenant qu'il lui a fait mal, peut-être même l'a-t-il blessée sans le vouloir. Son regard se détourne finalement afin de détailler le plafond et l'œil inquisiteur de la caméra de vidéo-surveillance. C'est pour elle qu'il est revenu. Pour elle, pour les preuves compromettantes qu'elle contient et pour la réaction de celui qui, derrière l'écran, tient malgré lui le rôle de témoin.

La porte du QG s'ouvre sur une obscurité quasi totale. Mills avance, quelque peu surpris de ne pas voir Néo lui tourner le dos, le nez collé à ses écrans. Le pirate est-il sorti ? « Je ne pensais pas te voir ce soir. » Jax tourne vivement la tête en direction du point incandescent. « Elle va te confisquer ton feu. » Widow déteste l'odeur du tabac froid. « On devrait en parler. » Mills se raidit. Il ne prétendra pas que cela le surprend ; pas non plus qu'il ne s'attendait pas à y être confronté, mais son taux de cortisol est encore si élevé que la seule idée de discuter de ce que son collègue a vu sur le retour vidéo lui hérisse le poil. « Même si ça n’est pas agréable, même si tu n’en as pas envie. » Silence. Au tour de Jax de basculer la tête vers arrière. Souffler un bon coup, trouver le courage de mettre des mots sur tout ça. Il le lui doit. Sans Néo pour le ramener sur terre avec son appel, l'agent n'ose imaginer comment aurait fini cette histoire.

Alors il attrape le dossier d'une chaise qu'il place à côté du pirate. Son bras se tend vers les moniteurs dont il envisage de rallumer un écran afin d'éclairer la pièce, mais Jax se ravise. C'est peut-être plus simple d'être un connard dans le noir qu'au grand jour. « C'est mon ex. » Lâche-t-il finalement, comme si cette information allait aider son ami à mieux comprendre. « J'étais pas prêt. » Pas prêt à la revoir, pas prêt pour la vague d'émotions que cela a provoqué.

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptySam 10 Déc - 9:20

« Ça me rendrait service. Au moins momentanément. » Répondit le tatoué, alors que Jackson lui faisait remarquer, à juste titre, que Widow ne supporterait pas de voir leur expert en informatique fumer dans leur local borgne. Pour sûr, l’odeur allait rester, s’imprégner dans les tissus des chaises et autres vêtements éparpillés et oubliés par l’équipe, et mettrait des journées entières à s’estomper. Ce n’était clairement pas idéal, Simon le savait — mais quitter son poste avait été exclu, pour le moment. Pas maintenant, pas sans être sûr et certain avoir réglé certaines choses. Mais après ce qu’il avait vu, après la vague de tension et la bouffée d’inquiétude qui l’avait assailli, il s’était naturellement réfugié dans la nicotine. L’équilibre, leur équilibre à tous, pouvait être cruellement précaire. Après l’aveu coupable de Jackson, les pensées de Simon divaguèrent aussitôt, le renvoyant à sa propre existence. Freya. Il avait encore parfois son image imprimée sur ses paupières, la nuit, quand ses songes l’emportait vers tout ce qu’il s’était interdit. Il ne pouvait pas blâmer Jackson, pas maintenant qu’il savait. Parce qu’au fond de lui-même, il savait. Il savait que leur vie était faite de sacrifices, de moments suspendus, d’étreintes passionnées mais éphémères. « J’aurais dû me douter qu’il s’agissait d’une histoire de ce genre. » Déclara le brun en secouant la tête. L’agent de terrain pouvait avoir la tête dure et la peau ferme ; il restait malgré tout un homme, avec ses envies, ses forces et ses faiblesses. Tout gérer, prétendre que rien ne pouvait l’atteindre… La plupart du temps, il était en mesure de composer avec ses émotions. Mais ce soir, la coupe avait visiblement été pleine. « Et maintenant ? » Demanda Simon en écrasant son mégot dans le cendrier, qui traînait sur son bureau. Un objet dont il ne se servait normalement jamais, puisqu’il fumait habituellement dehors. Mais là, il se félicita de l’avoir un jour rapporté malgré le coup d’oeil réprobateur que Widow lui avait lancé. « Maintenant que tu l’as vue, il se passe quoi ? » Parce que c’était surtout ça, la question. Qu’est-ce qu’il allait faire maintenant ? Retourner batifoler dans les draps de la donzelle, ou l’éviter comme la peste ? Profiter de ses charmes et la jeter, ou accorder une seconde chance à une relation qui s’était apparemment une première fois soldée par un échec ? Encore faudrait-il qu’elle ait envie de le revoir, après leur rencontre apocalyptique de ce soir. « Qu’est-ce que tu vas faire, Jackson ? » Une chose était sûre : ce soir, l’agent de terrain avait eu une chance inouïe. Si on exceptait le sentiment d’inconfort qu’il avait dû ressentir en se sachant observé, Jackson pouvait s’estimer heureux : la présence de son collaborateur l’avait empêché de faire une connerie. Une grosse, grosse connerie. « Qu’est-ce que tu aurais fait, si je ne t’avais pas rappelé à l’ordre ? » Simon ne savait pas s’il avait envie d’entendre les confessions de Jackson, mais il se devait de lui poser la question. Il avait besoin de savoir, d’être fixé — pas par curiosité, non, mais plutôt pour anticiper sur ce qui pourrait ensuite se produire. Encore une fois, il ne blâmait pas son équipier ; perdre les pédales, ça pouvait arriver à tout le monde, dans toutes les circonstances possibles et imaginables. Mais Simon ne serait pas toujours là pour lui sauver la mise. Il soupira, et murmura : « Écoute Jackson… » Comment lui dire franchement et clairement les choses, sans le vexer ? L’équation semblait difficile à résoudre, mais pas impossible. « T’es un grand garçon, et je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire. » S’immiscer dans la vie d’autrui quand la sienne était déjà un champ de ruines ? Pas le style du tatoué. Mais pour leur sécurité à tous, il devait exprimer le fond de sa pensée. « Mais si j’avais une seule mise en garde à te faire, ce serait celle-ci : baise-la tant que tu veux, mais ne mets pas le groupe dans la merde. » Il fit glisser sa main sur le bureau et, à tâtons, attrapa son paquet de cigarettes. Il en extirpa une qu’il alluma aussitôt, en attendant que le couperet tombe.


@Jackson Mills
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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyVen 16 Déc - 17:55




SIMON & JACKSON






« Et maintenant ? » La question que Jax redoutait. Neo ne lui fait pas de cadeau, il attaque frontalement. L'agent pourrait s'en plaindre s'il n'avait pas été le premier à lui donner la permission de le faire, à instaurer entre eux une communication explicite, sans autre forme de chichis que celle des blagues un peu salasses qu'ils se lancent de temps en temps au détour d'une conversation dans l'oreillette parce que la situation le leur permet. Ce qui n'est clairement pas le cas ce soir. Rien ne leur donne prétexte à plaisanter concernant les faits qui se sont déroulés sous les yeux médusés du pirate et c'est parce que Jackson le sait qu'il baisse les siens en retenant un soupire. « Maintenant que tu l’as vue, il se passe quoi ? » Il ne répond pas. Pas parce qu'il snobe son collègue mais parce qu'il s'efforce de penser à la question, de réfléchir à l'avenir à plus ou moins court terme. « Qu’est-ce que tu vas faire, Jackson ? »

Mills n'en sait rien. Des tas d'idées merdiques se bousculent dans son cœur et dans ses tripes quand il y songe. Dilemmes viscéraux le tiraillant sans merci, résidus de pulsions inassouvies et de regrets trop longtemps passés sous silence. Est-ce qu'il ferait mieux de la retrouver ? De lui mettre la main dessus et d'exorciser ses démons avant que ces derniers ne profitent de l'étincelle de sa réapparition pour foutre le feu à tout ce qu'il a reconstruit depuis qu'elle est partie sans un regard en arrière ?  Il suffit que le visage ruisselant de larmes de Marley passe dans son esprit pour que Jackson se sente nauséeux. C'est pas possible de détester à ce point quelqu'un et d'en même temps s'en vouloir d'avoir tant de haine. Des paradoxes inexplicables lui coupent la tête en deux et les interrogations de Neo n'arrangent rien à la crise de conscience qu'il sent poindre à l'horizon : « Qu’est-ce que tu aurais fait, si je ne t’avais pas rappelé à l’ordre ? » Instantanément, malgré l'obscurité environnante et la quasi certitude que le pirate ne sera pas en capacité de sonder toute la profondeur de son regard, Jax braque sur lui ses iris aussi noires que son âme torturée. L'agent met au défi son collègue d'insinuer le pire, quand bien même ils sont deux à savoir que Mills est un homme dangereux lorsqu'il se laisse dépasser par ses émotions. C'est rare - surtout lorsqu'il est sur le terrain - mais ça arrive. Il l'a dit lui même face à la fenêtre de son appartement, pendant le procès de Hoover : Jax a peur de ce qu'il pourrait faire '' si '' ... Si la situation le contrarie à un niveau d'affecte et d'implication personnelle que sa formation de flic ne lui permet pas de contrôler. Tout aussi entraîné qu'il soit, Mills est humain. Et les humains c'est bien connu : c'est décevant. « J'aurais ... regretté de ne pas t'avoir eu au bout du fil. » La réponse est raide. Jax ne peut se résoudre à affirmer qu'il serait aller jusqu'au bout car la seule idée de devenir un connard bon pour la taule le glace d'effroi en plus de le piquer dans son orgueil. Il vaut mieux que ça. Il refuse de devenir ce genre de mec. Il préférerait se pendre que d'en arriver là. Et ce qu'il comprend, c'est qu'il doit se discipliner d'avantage. Se blinder d'avantage. Se museler d'avantage ...

« Écoute Jackson… » L'animal dresse l'oreille même si son regard à depuis longtemps quitté celui de Simon. Prêt à se prendre la vérité en pleine gueule, Mills fixe un point imaginaire sur l'écran noir du moniteur. Immobile, il attend l'impact en serrant les dents. « T’es un grand garçon, et je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire. Mais si j’avais une seule mise en garde à te faire, ce serait celle-ci : baise-la tant que tu veux, mais ne mets pas le groupe dans la merde. » Claire. Efficace. Sans jugement malvenu. Une recommandation que l'agent est capable d'accepter sans se rebiffer, sans prétendre qu'il ne voit pas de quoi parle Neo. Au contraire, il voit très bien que son collègue a parfaitement cerné l'origine du problème, la pente glissante par laquelle a dérapé la situation de l'autre côté de la caméra : le cul. « J'suis peut-être un peu en manque en ce moment ... » Admet-il avec aigreur, repensant à Sofia et à ses bonnes résolutions de ne coucher avec aucune femme avant d'être allé la voir. Quel con. Il le sait, pourtant, que sortir le fusil chargé est le meilleur moyen de finir avec une balle dans le pied.

Exaspéré par sa propre insolence et le constat de son échec face à la tentation sulfureuse dont Marley a toujours été l'incarnation la plus flamboyante qui soit, il lève les bras, croise les mains derrière la tête et s'enferme dans l'étau de ses coudes resserrés autour de son visage. « J'vais me ressaisir. » Affirme-t-il, déterminé à ce que ses dérapages ne fassent pas couler ses frères d'armes dans sa chute. Mills ne sait pas vers quel mur il fonce, tout ce qu'il sait, c'est qu'il y fonce à toute vitesse. Mais cette conversation avec Neo lui rappelle qu'il n'est pas seul. Dans l'entraide comme dans le respect du droit à la vie privée de chacun des membres du groupe, les agents d'Epsilon se doivent de garder ceci en tête : ils dépendent les uns des autres pour avancer, se couvrir et assurer leurs arrières. Ce qui est vrai dans leurs rapports professionnels n'a pas forcément à l'être en dehors du travail mais, ce soir, Neo a pris le risque de jouer le fusible et Jackson lui en est reconnaissant. « Merci. »

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyLun 26 Déc - 21:30

« Je ne serai pas toujours là pour sauver ton cul, Jackson. » Mais ça, il devait déjà en avoir parfaitement conscience. Son comportement nocturne n’était en rien anodin ; il avait clairement dépassé les limites, et d’une certaine façon, il avait eu une chance inouïe d’être repéré par quelqu’un qui lui voulait du bien. Par quelqu’un qui était concerné par son bien-être et son épanouissement. Par quelqu’un qui, plutôt que de se défiler, avait préféré lui mettre le nez dans la merde pour que jamais cette situation ne se reproduise. « J’aimerais, mais tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas possible. » Et l’inverse était vrai, même si l’expert en informatique préférait ne pas y songer. Contrairement à son fidèle allié et ami, il n’y avait aucune jolie brune pour lui faire tourner la tête à ce point. En fin de compte, son incapacité à s’attacher était peut-être une bénédiction ; les femmes, il consommait et jetait. Sans préambule ni épilogue. Il n’était jamais blessé dans son égo, dans son amour-propre. Mais le tatoué restait seul, terriblement seul.


Simon s’abstint de lui dire que ce n’était en rien une excuse. Être en manque, ça arrivait à tout le monde, tout le temps. Ce n’était pas pour autant qu’on sautait sur les premières venues — aussi belles, séduisantes et envoûtantes puissent-elles être. À la place, Simon préféra offrir une solution sur un plateau d’argent à son fidèle ami et allié. « Si ce n’est que ça, on peut sortir tous les deux. » L’ancien agent de terrain était coutumier du fait ; il passait tous ses week-ends à l’extérieur, dans des bars branchés de la ville. Brisbane, surtout la nuit, devenait son terrain de jeu favori. « On pourrait aller boire quelques verres, draguer quelques filles, et rentrer accompagnés. » Suggéra Simon, avec un air malicieux. Et avant que Jackson ne profite du flou artistique du tatoué pour lui demander s’il était en train de lui faire des avances, l’Australien enchaîna : « Chacun de notre côté, avec notre copine de la soirée, évidemment. » Simon avait une véritable appétence pour la chasse, le flirt, la séduction. Les femmes le trouvaient drôle et ténébreux, amusant et mystérieux, délicat et secret. « Qu’est-ce que tu pensais ? Que tu étais le seul à aimer t’envoyer en l’air ? » Ricana le flic, alors que ses doigts retiraient une cigarette de son paquet. Il la porta machinalement à ses lèvres, et l’alluma une seconde plus tard.


« Bien sûr que tu vas réussir, mon pote. » Déclara le brun, en donnant une légère tape amicale à son ami. C’était une attitude un peu maladroite de sa part, mais qui signifiait qu’il serait là pour lui. Ils travaillaient dans la même équipe, ils oeuvraient ensemble pour le bien commun. Et pour réussir, pour que leurs missions soient couronnées de succès, ils avaient développé une relation amicale en sus d’une relation professionnelle. « Tu en as vu d’autres. Tu as traversé pire, Jackson. Bien pire. » Fit remarquer l’expert en informatique, avant de faire craquer les os de ses mains. Mais la vie n’était parfois pas très bien faite ; on oubliait vite les écueils qui avaient jalonné notre chemin. Ou, à l’inverse, ils nous empêchaient complètement d’avancer. « Je t’en prie. » Déclara Simon en inclinant la tête. Il se redressa, et étira ses muscles restés trop longtemps inactifs. « Tu veux qu’on aille prendre l’air ? » C’était plus un ordre qu’une demande, à vrai dire. « J’ai besoin de bouger, j’ai l’impression d’être un vieillard. » Et il avait les yeux explosés, en raison des heures passées à scruter ses écrans. « Et puis comme ça, tu pourras me parler de… » Il s’arrêta en constatant qu’il ne connaissait pas le prénom de l’ancienne copine de Jackson, et demanda : « Comment elle s’appelle, d’ailleurs ? » Jackson pourrait vouloir préserver sa vie privée, et garder secret l’identité de son amie. Malheureusement pour lui, c’était Simon qu’il avait en face de lui ; s’il ne daignait pas répondre à ses questions, alors il chercherait les réponses tout seul, de son côté. Les codes informatiques les plus complexes ne lui résistaient pas ; ce n’était pas l’identité d’une femme qui allait lui donner du fil à retordre.


@Jackson Mills
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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyMer 28 Déc - 5:32




SIMON & JACKSON






« Qu’est-ce que tu pensais ? Que tu étais le seul à aimer t’envoyer en l’air ? » Jax le regarde d'un air interdit avant de laisser un sourire ainsi qu'une petite expiration nasale lui échapper. La capacité de Simon à passer du statut de moralisateur à celui de bon pote le surprend autant qu'elle le rassure. Mills comprend qu'il n'a pas perdu toute l'estime de son collègue, que la fermeté de ce dernier est avant tout un signe que cette affaire lui tient à cœur et non la traduction d'une déception irrécupérable. « Va pour quelques verres. » Conclut-il tandis que l'autre lui frappe dans le dos. Aprés le choc émotionnel qu'il vient de vivre, Jax répugne à s'imaginer faisant du sale avec qui que ce soit, mais il n'est pas naïf au point de croire que ses pulsions ne finiront pas par le rattraper. Il a toujours été comme ça, dans le travail comme dans le reste : porté par ses tripes. S'il a à ce point dérapé ce soir, c'est aussi parce que Marley sait tout à fait comment s'y prendre pour le manipuler et le rendre plus con que la moyenne. Mills le réalise parfaitement mais ne sait pas comment changer. Il aime trop le plaisir pour cracher dessus quand on le lui propose avec autant de conviction ... . « Tu en as vu d’autres. Tu as traversé pire, Jackson. Bien pire. » Simon a raison. Jax se revoit sur son lit d'hôpital, cassé de partout, le moral et la détermination mis à rude épreuve par l'impression de ne jamais réussir à revenir d'entre les morts. Et pourtant il est là, à se lamenter sur ses actes irréfléchis, comme si la discipline ne pouvait rien changer. Son entraîneur lui collerait un coup de pad s'y pouvait lire les doutes qui lui habitent l'esprit. Partir perdant, c'est le meilleur moyen de se faire battre. S'il veut passer au dessus, Mills doit accepter que le reflet dans le miroir ne sera jamais plus fort que lui.

« Tu veux qu’on aille prendre l’air ? » « Là ? » Jax, qui s'était mis inconsciemment à se balancer sur les pattes arrières de sa chaise, revient au sol dans un bruit de métal grinçant. « J’ai besoin de bouger, j’ai l’impression d’être un vieillard. Et puis comme ça, tu pourras me parler de… » L'agent soupire, devinant la suite de la conversation. « Marley. » Marmonne-t-il sans joie, conscient que mentir ou cacher la vérité ne lui sera d'aucune aide face au pirate. Neo sait tout, voit tout et trouve tout. Pas pour rien qu'ils font une bonne équipe tous les deux. Lui les muscles, Simon le cerveau. L'un la périphérie, l'autre le système central. Jax ne peut pas lutter contre Big Brother. Alors il se lève et s'apprête à suivre son acolyte où il lui plaira, conscient de lui devoir au moins ça après la sacrée bourde que Neo vient de lui éviter. En chemin, l'agent accepte d'en dire d'avantage :  « Ça fait 4 ans. » Pas difficile pour Johnson de conclure qu'un gouffre abyssale le sépare de Lynch. Cette dernière était absente lorsque la mission a commencé, absente lorsque tout à mal tourné et encore absente lorsqu'il était entre la vie et la mort. Elle n'a pas vu les séquelles de l'accident, ne connait rien de son parcours de rééducation ni de ses problèmes à gérer ses émotions depuis que le procès de Hoover est venu lui mettre en tête qu'il faut se méfier de tout le monde ici bas. « J'pensais pas qu'elle reviendrait à Brisbane. » Pas après son départ précipité et le dernier de leurs face à face désastreux dans l'escalier de son immeuble en tant que couple. Neo ne faisait pas encore partie d'Epsilon à cette époque, mais c'est bien le groupe d'agents fédéraux que Jax était allé rejoindre la nuit de leur rupture, signant par la même occasion le départ définitif de Lynch. Elle n'avait pas supporté que son travail passe avant le reste. Il s'en était longtemps voulu ... avant de se faire une raison. « J'suis pas en état de picoler. » Avertit-il avant qu'ils ne quittent la planque. Jackson est peut-être effrayé de constater qu'il ne connait pas tout de ses prédispositions à devenir le dernier des sales types quand on le tient par le bout du gland, mais une intime conviction l'habite : se soumettre aux variations d'humeur que l'alcool lui procurent est la dernière des idées de merde qu'il pourrait avoir en ce moment. Jamais garder sa lucidité ne lui a semblé si essentiel qu'en cet instant, alors qu'il vient de voir le ravin de prés et qu'il ne se remet toujours pas d'avoir donner le coup de volant de dernière minute pour éviter de finir dans le décor.

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptySam 28 Jan - 15:38

Simon n’avait rien vu venir — il avait simplement été le témoin oculaire d’une situation extrêmement privée, mais qui semblait sur le point de dégénérer sérieusement. Il s’en voulait presque de n’avoir rien anticipé, mais se raisonna bien vite : Jackson, comme tous les autres membres de leur team PSI, était entraîné. À mentir, à dissimuler, à faire comme si de rien était. Il avait beau être un bon soldat, il restait avant tout un homme — et un homme avec des failles, comme il le lui avait indirectement rappelé ce soir. « Ouais, maintenant. » Confirma-t-il en haussant les épaules. Pourquoi attendre pour s’aérer l’esprit, quand son binôme en avait visiblement cruellement besoin ? Quant à Simon, il savait déjà qu’il ne tirerait plus rien de bon de lui-même ce soir ; l’attitude de Jackson lui avait scié les pattes, et l’avait vidé de toute son énergie. Il ne s’était autorisé à souffler que lorsque l’agent de terrain avait semblé prendre conscience de ses travers, et des risques inconsidérés qu’il prenait. Simon se redressa, et étira ses bras et son dos ; rester dans une position assise pendant des heures n’était définitivement pas recommandé. Quelques craquements sinistres vinrent rompre la fausse quiétude qui régnait dans ce lieu tenu secret, et l’expert en informatique balança ses affaires dans le fond de son sac à dos. Au détour de la conversation qu’il s’évertuait à faire, Simon apprit que la brune qui avait retourné le cerveau de son fidèle allié portait le prénom de Marley. Il enregistra l‘information, tout en se promettant de faire quelques recherches complémentaires sur cette femme. Elle n’avait rien d’une cible, et rien des profils qu’ils avaient l’habitude de creuser ; cependant, et Simon l’avait bien compris, elle pouvait tout à fait se révéler être une précieuse monnaie d’échange. Ou, pire encore : elle pouvait être celle qui ferait dégoupiller Jackson. Littéralement. « Pourquoi ça a pris fin ? » Demanda le tatoué, alors que les deux hommes quittaient la laverie après s’être assurés que personne ne regardait dans leur direction. Ce lieu, c’était une bénédiction pour le PSI ; les deux hommes n’auraient donc pas pris le risque que leur  précieuse cachette soit révélée, parce qu’il auraient manqué de discernement. « Et c’est une bonne chose, qu’elle soit de retour ? » Contrairement aux apparences, l’expert en informatique ne voulait pas particulièrement être intrusif ; simplement, il s’interrogeait sur l’état d’esprit de son collaborateur. Voir son ancienne petite-amie l’avait vraisemblablement retourné — et plus encore.  Le tatoué piocha à nouveau dans son paquet de cigarettes, et déclara : « En tout cas, on ne peut pas franchement dire que vos retrouvailles soient synonymes d’indifférence. » Pour Jackson, comme pour Marley : il était évident que leur histoire, terminée ou pas, avait laissé des stigmates. À l’un, comme à l’autre. Et c’était dangereux ; la menace était réelle, et pouvait s’amplifier d’un instant à l’autre. Simon alluma sa cigarette, et inspira profondément : bon sang, qu’il n’aurait pas voulu être à la place de Jackson ! Il plaignait son ami, vraiment. « Tu peux prendre un soda. Exceptionnellement, je ne te jugerai pas. » Ricana Simon, alors que les deux hommes s’avançaient vers les rues animées de Brisbane. Habituellement, les deux comparses n’étaient jamais les derniers lorsqu’il s’agissait des boires des pintes ou de vider des mètres de shots ; là où Bond faisait preuve d’une retenue presque aristocratique, les deux plus jeunes s’encanaillaient plus volontiers. Au grand désespoir de leur aîné, d’ailleurs. Ils arrivèrent devant un bar fréquenté de Brisbane, et s’arrêtèrent devant l’entrée — Simon terminant son fidèle bâton de nicotine. « C’est sans alcool et sans fille ? » Demanda le tatoué, alors qu’il avait remarqué qu’une blonde plantureuse dévorait des yeux l’agent de terrain. Mais il comprendrait complètement que Jackson ne soit pas d’humeur à draguer ou à flirter ; sa soirée avait dû être suffisamment riche en émotion. « Tu comptes la revoir ? » Osa questionner le brun, alors que son mégot finissait écraser sous la semelle de sa basket. Il se pencha, le ramassa, et le mit dans la poubelle la plus proche.


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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyDim 29 Jan - 6:17




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- TW : vulgarité -


« Pourquoi ça a pris fin ? » Jackson n'a pas la force de verbaliser sa réponse. Pour tout un tas de raisons, évidemment, mais puisque c'est son investissement dans le travail que la brune lui a reproché avant de quitter Brisbane pour Melbourne, Mills se contente de brandir son badge et de le laisser mollement balancer sous le nez de Néo. Sacrifier la paix de leur ménage fait partie du contrat, tous les agents du PSI le savent. Si le groupe a besoin de leurs compétences, ils se doivent de rappliquer ; qu'importe l'heure, qu'importe l'excuse trouvée pour justifier leur défection. À date, seule Sparrow semble réussir à concilier vie privée et appartenance au Projet Epsilon. Mills en déduit que sa spécialisation en comportements humains l'aide à merder moins que lui lorsqu'il s'agit de gérer les tensions créées par leurs emplois du temps chaotiques et leurs ordres aux exigences parfois déconcertantes pour leurs proches. Le secret professionnel pèse lourd dans la confiance que les conjoins s'accordent ; sa relation avec Marley n'a jamais été synonyme de consilience ou d'acceptation bienveillante concernant ce point sensible ... « J'en sais rien. Sûrement que non. » « En tout cas, on ne peut pas franchement dire que vos retrouvailles soient synonymes d’indifférence. » Jax rit jaune à travers la fumée de cigarette que son collègue laisse dans leur sillage le long des rues animées de Brisbane. « Parle à personne de cette trique, j'ai honte. » Honte d'avoir été si réactif, si réceptif, si disposé à bander comme un cheval à la seule vision du string que Lynch lui présentait dans le but de provoquer chez lui des réactions qu'elle savait de toute évidence comment obtenir ...

Devant le bar, Simon termine sa clope tandis que Mills s'interroge sur sa capacité à débrancher son cerveau. L'entreprise est tentante mais la houle intérieure continuant d'agiter son âme ne saurait se tenir tranquille sans capitaine aux commandes afin de veiller au grain. Aussi secoue-t-il la tête lorsque le blond lui désigne la plantureuse créature en train de regarder dans leur direction. Sans lui. Jax ne prendra pas le risque de voir le visage de son ex lui sauter à la gueule pendant qu'il en baise une autre. « Tu comptes la revoir ? » Une main sur la poignée de la porte qu'il ouvre pour laisser passer le pirate, l'agent fronce les sourcils. « Je ... Non. Peut-être. » En fait il ne sait pas et le temps qu'ils mettent à atteindre le comptoir et commander un soda ainsi qu'une consommation que Mills se charge d'offrir à son collègue ne l'aide pas à y voir plus clair. Devrait-il chercher à la contacter afin de présenter des excuses ? Il a beau s'en vouloir d'avoir agi de la sorte et prendre conscience du risque inconsidéré que cela représentait sur le moment, il n'en reste pas moins que Jackson en veut terriblement à Marley pour toute cette souffrance que son départ lui a infligé. La revoir dans la laverie l'a propulsé contre son gré quatre années en arrière, ce matin déchirant à l'aube duquel il avait chialé comme un idiot assis tout seul au volant de sa bagnole. Mills ne veut plus revivre ce genre de situation, il ne veut plus être déçu et blessé à ce point. « J'voulais l'épouser. » Avoue-t-il comme pour exorciser le secret et permettre à sa gorge nouée de se desserrer de quelques millimètres. Cela n'excuse en rien son attitude mais permet à Néo de mieux comprendre la nature violente des émotions l'ayant traversé au moment de recroiser celle face à laquelle il s'était préparé à poser le genou au sol.

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyDim 26 Fév - 10:27

Jackson n’avait jamais été particulièrement loquace. À vrai dire, aucun membre de leur unité d’élite était un grand bavard — si on exceptait Bond. Et encore, il était un cas particulier : la seule et unique raison pour laquelle il s’épanchait auprès des autres, c’était parce qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une déformation professionnelle. Il parlait, parce qu’il en avait l’habitude et parce que son métier lui avait appris à manier le verbe. En bon politicien qu’il était, il se lançait parfois dans des tirades pour motiver les troupes et les encourager — un rôle qu’il endossait à la perfection, et qu’aucun autre membre du PSI n’était capable de tenir. Ils se rangeaient donc à l’unanimité derrière les sages paroles de Bond, mais se moquaient de lui et de ses discours dithyrambiques quand la situation ne s’y prêtait pas réellement. Bond avait l’habitude d’endormir son monde avec ses bavardages ; il oubliait parfois que son rôle au sein de leur unité n’était pas  exactement le même que celui qu’il avait dans la vie. « Je suis là, si un jour tu veux en parler. » Déclara Simon, alors que Jackson laissait le silence s’installer. Il ne lui en voulait pas ; c’était sa vie privée, et s’il n’avait pas envie d’en dévoiler davantage, il était dans son bon droit. L’expert en informatique avait largement rempli son rôle, en l’empêchant de commettre l’irréparable et en lui rappelant que ses histoires personnelles ne devaient pas intervenir et mettre en péril leur unité d’élite. L’ancien agent de terrain était persuadé que Jackson avait parfaitement compris les propos plus ou moins clairs de Simon, et qu’il allait probablement se mordre les doigts d’avoir eu une réaction aussi primitive. « Mouais. » Répondit Simon en haussant les épaules, alors que Jackson lui faisait savoir que le retour de Marley dans sa vie n’était pas forcément une bonne nouvelle. Inspirant sur sa cigarette, le tatoué énonça un fait que Jackson ne chercha même pas à démentir. Au contraire ; il réclama même à son fidèle collaborateur de rester discret quant à cette situation. « Ne te flagelle pas trop pour ça… Elle te connait mieux que personne, et elle sait vraisemblablement comment te retourner la cervelle. » Fit remarquer Simon en haussant les épaules. Il ne le jugeait pas, ni le blâmait ; lui aussi pourrait, dans un cas similaire, ne pas en mener large. Et si un jour cette situation venait à se produire, il espérait seulement qu’un homme comme Jackson soit dans les parages pour l’empêcher de se laisser complètement envoûter. « T’en fais pas, ça reste entre nous. »  Le rassura l’expert en informatique en lui donnant une légère tape sur l’épaule.


Les deux collègues arrivèrent devant un bar, et Simon fuma une énième cigarette sur le seuil. Il en profita pour interroger Jackson sur ses intentions futures, et sa réponse le laissa dubitatif. « Mon pauvre, t’es bien paumé. » Fit-il remarquer en haussant les épaules. Le tatoué écrasa sa cigarette, déposa le mégot dans un pot destiné à cet usage, et entra finalement dans le bar. Les deux bruns avancèrent vers le comptoir du bar, et commandèrent — un soda pour Jackson, une double vodka pour Simon. Ce n’était évidemment pas raisonnable, mais qu’importe ; Neo ne l’avait jamais été, raisonnable. « Arrête de t’en vouloir. Et ne te pollue pas l’esprit avec ça. » Conseilla l’ancien agent de terrain. « Maintenant que tu sais qu’elle est là, et que tu sais que vous fréquentez vraisemblablement les mêmes lieux… Vois comment tu vas pouvoir gérer la situation. » Parce que ce problème-là, le PSI n’allait certainement pas l’éradiquer. « Comment tu vas faire pour ne pas déraper à nouveau. Essaie de déterminer quelles sont tes attentes, tes espoirs et tes craintes. » Il serait le seul à pouvoir répondre à ces questions. Simon pourrait simplement se montrer présent et être une oreille attentive, si son collaborateur en avait besoin. Il manqua cependant de s’étouffer, et avala sa gorgée de vodka de travers lorsque son ami lui fit savoir qu’il avait été, par le passé, prêt à épouser cette femme qui l’avait mis dans tous ses états. « Putain, c’est pire que ce que je pensais. » Il était dans la merde, et jusqu’au cou. « Pourquoi tu l’as pas fait ? » Demanda Simon en haussant les épaules.


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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyDim 5 Mar - 17:39




SIMON & JACKSON






Comment il va pouvoir gérer la situation ... Jackson observe son verre tout en laissant les mots de Simon orienter ses pensées. Injonction paradoxale : impossible pour l'agent de ne pas se polluer l'esprit tout en réfléchissant à un plan d'action visant à ne plus se retrouver dans la même situation que celle les ayant amenés jusqu'à ce comptoir. L'un ne va pas sans l'autre car le dénominateur commun s'appelle Marley et que ce nom est synonyme de prises de tête assurées. « Essaie de déterminer quelles sont tes attentes, tes espoirs et tes craintes. » Mills n'est pas certain de vouloir creuser ce genre de sujets au risque de se retrouver en face à face avec lui-même, confronté aux déchirures et aux lambeaux laissés par la métisse lors de son départ. À l'instar des autres évènements traumatisant qu'il a vécu, cette rupture a soigneusement été planquée sous le tapis du salon mental de l'agent dont les bosses et les plis laissent clairement deviner l'ampleur du champ de mines. Remuer la vase n'est bon qu'à faire remonter à la surface la pourriture des bas fonds. Ils ont bien vu ce que ça donne quand Jackson n'est plus lui-même, quand ses démons prennent le contrôle ...

« Putain, c’est pire que ce que je pensais. » Mills reste digne et laisse à Néo le temps d'avaler sa gorgée de vodka. Tout le monde au PSI l'imagine probablement marié à son emploi. « Pourquoi tu l’as pas fait ? » Il répond par un soupire à fendre l'âme, preuve du nombre incalculable de fois ou lui-même s'est posé cette question sans jamais parvenir à trouver la réponse. « J'voulais attendre le bon moment. » Qui n'est jamais (re)venu.

Jax se revoit en train de réviser mentalement son speech pendant que Lynch était aux toilettes. Il était prêt à sortir la bague avec l'arrivée du dessert avant de se faire voler la vedette par leur voisin de table. Quel choix stratégique pourri. Un restaurant pour une demande en mariage, un soir de Saint-Valentin ... Bien sûr qu'il n'allait pas être le seul à y avoir songé ! Mills voulait surprendre la métisse, lui faire apprécier ce moment pour lequel il avait cumulé plus de 24 heures de vol, quand simplement la rejoindre chez eux et lui faire la surprise de revenir de mission plus tôt que prévu aurait suffi à ce qu'elle lui tombe dans les bras. Peut-être même qu'il aurait du lui faire sa proposition sur le paillasson. Ils auraient gardé l'objet en souvenir au moment de s'installer dans leur nouvelle maison, celle qui aurait vu naître et grandir leurs gamins ...

Claque mentale. Jackson se ressaisit. Repenser à toutes ces conneries ne l'aidera pas à garder les idées claires. À la place, il avale une gorgée de soda. « On passera pas la soirée à parler de mes échecs sentimentaux, j'te le dis tout de suite. » L'affirmation n'a rien d'agressif, elle est simplement ferme. Jax refuse de creuser le trou dans lequel il finira par disparaître s'il commence à laisser les regrets lui sauter à la gorge. Il est déjà bien trop choqué d'avoir agi si salement dans la laverie, pas besoin d'ajouter à cela du jus de déprime et de la colle de grands sentiments crucifiés. « C'est ici que t'as soulevé ta dernière prise ? » Mills pivote sur son tabouret afin de faire face à la salle. Son regard cherche la blonde de l'entrée. Il se dit que Neo ne l'a pas amené dans ce bar par hasard et préfère parler de leurs belles réussites plutôt que de ce qui les fait se sentir minables.

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Dernière édition par Jackson Mills le Sam 8 Avr - 4:21, édité 1 fois
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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptyVen 31 Mar - 18:09

Simon arqua un sourcil, surpris par les propos de Jackson. Pas tellement sur l’engagement, non ; ce qui le laissait davantage perplexe, c’était que l’homme de terrain n’ait pas mis un genou à terre immédiatement. Il avait souhaité attendre, pour une obscure raison : « Le bon moment ? » Répéta l’expert en informatique avant d’éclater de rire en voyant que son coéquipier était très sérieux. Il ne se moquait pas de lui et de ses attentes, loin de là ; simplement, sur ce coup, il trouvait Jackson quelque peu naïf. « Dude, depuis que tu fais ce job, peux-tu simplement me citer un instant où tous les ingrédients pour créer un « bon moment » ont été réunis ? » Demanda Simon en insistant volontairement sur les termes employés par son interlocuteur. La vérité, c’était qu’ils étaient souvent dans l’urgence. Ils traitaient les problèmes les uns après les autres, enchaînaient les missions les unes après les autres, se donnaient à fond sans jamais compter les heures — et parfois même au mépris de leur propre santé. « Sans vouloir te vexer, je pense que ce ne sera jamais le bon moment pour nous. » Il n’y avait aucune fatalité dans l’intonation de Simon ; il se contentait simplement de constater. Leur job n’était pas conventionnel et, à bien des égards, franchement précaire. Leurs missions passaient sous la plupart des radars officiels ; seuls quelques privilégiés connaissaient l’existence du PSI, et leur champ d’action.  Alors, bien sûr, il n’était pas question pour eux de se confesser à leur famille, à leurs amis, et à la personne qui partageait leur vie. « C’est comme pour fonder une famille. » Ajouta Simon en haussant les épaules. Quand il était dans la police, son discours avait été davantage nuancé ; mais aujourd’hui, au PSI, le doute ne subsistait plus : avoir des enfants, c’était la plus mauvaise des idées. Cependant, cela ne signifiait pas forcément que les membres de l’équipe n’en voulaient pas. Mais la raison l’emporterait-elle toujours sur le coeur ? Il n’y avait rien de plus incertain. « Alors fonce. Si un jour l’occasion se présente à nouveau, avec elle ou avec une autre, par pitié, fonce. Et ne te pose pas mille questions. » Parce qu’ils traitaient avec des ordures, parce qu’ils avaient plusieurs fois frôlés des drames, parce qu’ils avaient parfois été des victimes, ils savaient que la vie ne tenait qu’à un fil. Et qu’un jour, sans prévenir, les Parques pouvaient choisir de chambouler leur destin sans qu’ils ne puissent rien y faire. « Tu pourras toujours m’appeler, même au beau milieu de la nuit, si tu as besoin d’un témoin. » Plaisanta le brun, pour détendre l’atmosphère. Puisque le sujet s’avérait être sensible pour son fidèle compagnon de travail, l’expert espérait dédramatiser les choses. C’était peut être maladroit, mais aucun mauvais intention : ils formaient une équipe. Un point, c’est tout.


Les deux Australiens commandèrent un premier verre, et les lippes de Simon s’étirèrent en un sourire. « On peut parler de tes succès, si tu préfères. » Suggéra le brun, amusé. Il cherchait à détendre son interlocuteur, qu’il savait être tendu. Il ne l’en blâmait pas ; il avait mille et unes raisons de l’être. L’expert en informatique jeta un coup d’oeil à la jolie blonde qui s’arrêtait à ses côtés pour commander, ce que Jackson ne manqua pas de noter. « Soulevé ? » Simon s’offusqua faussement du terme employé par son interlocuteur. Il se mordit l’intérieur de la joue, et déclara : « Je ne soulève personne, moi. Je suis un gentleman. » L’agent de terrain allait-il gober ce que son collègue essayait de lui faire croire ? Certainement pas. À vrai dire, Simon n’avait rien d’un mauvais bougre ; simplement, se caser n’était pas dans ses priorités. Sans parler du fait qu’il avait un mal fou à s’attacher, sentimentalement parlant, à une femme. D’ailleurs, il n’en existait qu’une qui pouvait se targuer d’avoir éveillé en lui un véritable intérêt, autre que physique et sexuel. « Mais il faut bien reconnaître que c’est un vrai vivier, ici. » Concéda le tatoué avec un clin d’oeil complice.

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Message(#)it's always dark in the night (jackson&simon) EmptySam 8 Avr - 5:15




SIMON & JACKSON






La complaisance avec laquelle Néo s'adapte à la conversation permet à Jax de se détendre suffisamment pour prendre un peu de recul. Si l'agent n'est toujours pas capable de se reconnaître dans son comportement face à Marley, ce rapide résumé de la situation lui permet de remettre les choses dans leur contexte. Il a refoulé tellement de déception, de tristesse et de colère suite à son départ ... pas étonnant que tout soit remonté à la surface en même temps. Mills a perdu le contrôle tout comme il a perdu la tête en s'imaginant qu'un jour les astres s'aligneraient pour bénir son envie de demander la métisse en mariage. Aussi désolant que cela puisse paraître, Simon a raison : le bon moment n'existe pas. Pas pour eux, en tout cas. « Le témoin. » Répète-t-il, une pointe de sarcasme dans la voix. « J'ai d'la chance que tu sois dans mon camp. » Puéril mais véridique. Au delà de la métaphore enfantine, il faut bien reconnaître que Néo détient désormais un savoir compromettant que Jackson le remercie à demi-mot de garder pour lui. L'agent ne parlera pas de complicité car le seul fait d'apposer ce mot sur ce qu'ils sont en train de passer sous silence risquerait de donner à leur collaboration des allures plus sinistre que ce qu'il en est réellement, mais l'idée est là : il balance un coup de coude amical au pirate et tourne la page de ce chapitre désastreux de son existence. Le chapitre de la demande ratée.

Aussi ratée que la tentative de Néo de se faire passer pour un gentleman. « Tu m'en diras tant ... » Mills sourit de biais. Il n'a pas besoin de faire de commentaire pour que son collègue saisisse son scepticisme et concède que ce ne sont pas les proies qui manquent à l'entour. Jax observe la voisine du pirate. Regard - lèvres - tour de poitrine - tour de taille - chute de reins. Son analyse mécanique et déstabilisante de précision déshabille le profil de la jeune femme sans demander la permission. L'agent évalue. Ce qu'il sait faire pour le danger lorsqu'il se trouve face à un ennemi, Mills est aussi capable de l'appliquer au plaisir supposé face à une partenaire potentielle. Ce soir, cependant, sa réflexion est froide, douchée par le retour de Lynch dans sa vie et seulement mise au service de son collègue. Pour lui c'est fini : Jax a perdu toute envie de bander. Ce qu'il cherche à savoir, c'est si oui ou non cela vaut la peine de s'y mettre à deux pour que cette fille finisse dans le lit de Simon. D'un signe de tête, il interroge le principal concerné. Une seule validation silencieuse de sa part et il l'aidera à plier cette affaire en moins d'une heure.

Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont malins et ils ont l'habitude de travailler en équipe. Le fait de ne pas être mal intentionnés ne les empêche pas d'être des loups.

Un pour tous. Tous pour un.

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