Il se donne jusqu'à la dernière marche de l'escalier pour la détester en silence, tapant des pieds sur son passage comme si l'impact de ses semelles sur le carrelage pouvait évacuer une partie de sa frustration. Comment peut-elle le comparer à un maquereau ? À quel moment ne voit-elle pas qu'il fait systématiquement de son mieux pour être avec elle et satisfaire ses attentes quand il ne s'agit tout simplement pas de caprices ? Faudra-t-il qu'il cesse de travailler, qu'il abandonne tous projets personnels, qu'il se résigne à ne jamais s'accomplir en tant qu'homme afin qu'elle reconnaisse son abnégation ? Va-t-il devoir arrêter d'être lui-même et de faire ce qu'il aime pour que Marley se satisfasse du pion qu'elle a créé, docile et disponible, parfaitement manipulable, jusqu'à ce que cela ne l'intéresse plus ? Jax connait l'animal, il sait que Lynch s'ennuie vite ... « T'as rien compris ! »
Sa main se crispe sur la rampe d'escalier. Mills refuse d'imaginer Marley à moitié nue dans les parties communes, en proie aux regards de tous les voisins à travers leur judas. C'est pourtant bien la métisse qui lui attrape le poignet et le force à se retourner. Jax est livide et son teint ne fait que pâlir davantage lorsqu'elle confirme ses suspicions : « J'en ai rien à foutre de tes cadeaux et de ton argent ! C'est toi que je voulais ! » Lui, ou la version Yorkshire de sa personne ? Celui qui donne gentiment la patte ou celui qui lui aboie dessus en retour : « J'te paie pas pour être ma pute ! » Il marque un temps d'arrêt, visiblement tiraillé entre l'envie d'en dire plus et la conviction de plus en plus profonde qu'elle ne le mérite pas. Ce sont les larmes brillantes sur les joues de la brune qui le font ajouter d'une voix tremblante : « Tu vois pas que j'nous crée des souvenirs ... » Parce qu'après dix, vingt, trente ans passés ensemble, les souvenirs, c'est ce qu'ils auront de plus précieux. Des souvenirs sous forme d'objets, de sortis, de vacances, peu importe mais des images à mettre sur les meilleurs moments de leur vie. Ceux auxquels il pense quand il s'endort seul dans son lit à l'autre bout du monde, ceux qui lui font décliner l'invitation quand d'autres femmes viennent l'accoster au bar, après ses formations. « Si tu pars comme ça, je ne serai plus là à ton retour. » Mills la défie du regard avec l'impression désagréable que les doigts de Marley lui brûlent la peau. Des menaces ? Vraiment ? « Je ne reviendrai pas. » L'agent secoue le bras pour la faire lâcher prise, dégouté par cette stratégie. Il est d'ores et déjà en retard, Lynch ne fait que lui plonger la tête sous l'eau en lui posant cet ultimatum. « Ce sera terminé. »
Dans le silence inquiétant qui s'en suit, Jax peut entendre les battements de son propre cœur raisonner à ses oreilles. Il n'avait pas remarqué à quel point sa fréquence cardiaque était montée en flèche. Debout face à la brune, deux marches plus bas qu'elle alors qu'ils font désormais la même taille, l'agent tente de faire le tri dans l'anarchie de ses pensées. Tout se bouscule et se percute sous la solidité de sa boîte crânienne. Voudrait-il se taper la tête contre le mur qu'il ne parviendrait pas à remettre de l'ordre là-dedans ; les secondes qui s'égrènent comme des heures ne font que le lui prouver. Alors il s'en remet à la seule chose qui ne l'a jamais trompé, la seule chose qu'il lui reste quand il est en situations périlleuses sur le terrain : son instinct. D'un pas, il grimpe la marche séparant la sienne de celle de Marley. Leurs visages sont si proches désormais qu'il peut sentir le souffle de la métisse caresser sa peau à chacune des expirations douloureuses qu'elle produit. Lynch ne pleure pas de le voir partir. Elle pleure de la décision qu'elle vient de prendre mais dont elle essaye de le rendre responsable en formulant cet avertissement. C'est clair. Limpide. Douloureux à un point que Jackson se sent momentanément sonné lorsqu'il réalise ce qui est en train de se passer sur le palier de leurs voisins, à 4 heures du matin, ce premier juin 2018. « Tes choix n'engagent que toi. »
Mills se désolidarise. Trahi, poussé au pied du mur par celle qu'il aime à s'en mordre les doigts, il fait ce que font les soldats lorsqu'ils perdent la guerre : il tourne les talons et part retrouver les siens. Ensemble, ils panseront leurs blessures et pleureront les membres et les organes perdus sur le champ de bataille. Jax, lui, vient d'y laisser son cœur. Il n'aurait jamais cru que la balle puisse venir d'une main alliée. Lorsqu'il claque la portière de la voiture derrière lui, c'est d'un revers de manche qu'il essuie ses larmes. Dents serrées, il met le contact et s'élance dans la nuit noire, déterminé à être un meilleur agent qu'il ne fut un compagnon pour Marley.
On ne l'y prendra plus.
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Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Les larmes n'avaient pas cessé de couler tandis qu'elle s'accrochait désespérément au poignet de l'agent. Ce contact lui faisait mal. Il n'y avait rien de tendre, rien de sensuel dans ce geste. Elle tentait sans espoir de maintenir à flots leur navire qui sombrait peu à peu. Elle priait pour qu'il comprenne la souffrance qu'elle ressentait. Elle priait pour qu'il fasse un pas dans sa direction. « J'te paie pas pour être ma pute ! » Elle déglutit avec difficulté, ravalant par la même occasion un sanglot prêt à exploser. Le ton qu'il venait d'employer lui hérissa le poil. Il ne redescendait pas en pression. Elle avait fait une erreur, elle s'en rendait compte. Elle le connaissait pourtant. Elle savait que Jackson n'était pas du genre à redescendre en pression aussi rapidement. Elle savait que lorsqu'il était à cran, rien ne le retenait. Elle avait naïvement pensé qu'avec elle ce serait différent. N'avait-elle donc rien appris de leurs années de relation mouvementées par les cris et les engueulades ? Il n'avait pas évolué. Elle non plus. Elle n'avait pas appris à se taire, pas appris à tenir sa langue, pas appris à ne pas le provoquer lorsqu'il était déjà à deux doigts d'imploser. Elle avait maintenu la pression sur son bras, refusant de le lâcher, refusant d'abandonner quand tout semblait déjà perdu. « Tu vois pas que j'nous crée des souvenirs ... » La voix tremblante de Jackson lui fit sans doute plus de mal que la vérité qu'il venait de lui exposer en pleine face. Jamais elle ne l'avait vu ainsi, jamais elle ne l'avait senti si désemparé, si écœuré. Elle ferma les yeux quelques instants, laissant ainsi un flux plus abondant de larmes couler. Quels souvenirs garderait-elle de ses trente ans ? La dispute de trop ? Celle qui aurait tout fait basculer ? Elle aurait dû à ce moment le lâcher et le laisser partir travailler. Elle aurait dû à cet instant retourner chez eux pour se coucher et apaiser sa peine. Elle en avait cependant été incapable. Elle avait voulu plus de sa part, toujours plus. L'ultimatum avait franchi ses lèvres.
Elle avait vu le regard de Jackson tourner, se changer en un défi glaçant tandis qu'il lui arrachait le bras qu'elle s'évertuait à tenir depuis quelques instants désormais. Elle venait de commettre une erreur irréparable. Soudain elle le vit monter une marche. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. La proximité physique du garçon lui faisait mal tandis qu'elle voyait tous ses muscles contractés. Allait-il enfin faire ce pas en sa direction ? Un infime espoir naquit dans le cœur de la métisse tandis qu'elle voyait les lèvres de Jackson si proches des siennes. Il lui suffisait de se pencher pour pouvoir l'embrasser, il lui suffisait d'avancer sa bouche pour le faire taire et pour qu'elle aussi se taise. Mais Marley n'en fit rien, pétrifiée par la scène qui se déroulait dans les parties communes désormais sordides de leur immeuble. « Tes choix n'engagent que toi. » Un hoquet de stupeur échappa à la brune tandis que ses yeux inondés de larmes s'écarquillèrent. Le couperet venait de tomber. Scotchée sur place, elle le regarda quitter les lieux sans rien dire ni rien faire. Lorsqu'elle l'entendit claquer la portière de la voiture, ses jambes la lâchèrent et elle s'effondra dans les escaliers. L'adrénaline qui la maintenait debout venait de quitter son corps. Recroquevillée sur elle-même la jeune femme laissa libre cours à ses sanglots qui secouaient désormais son corps frêle.
Elle ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette position, longtemps sans doute puisque son corps était endolori par la position qu'il occupait. A moins que cela ne soit le contre coup de la réalité qui la rattrapait ? Elle finit par se redresser et retourna dans l'appartement. Une fois dans le salon, elle observa autour d'elle et pour la première fois, elle eut la sensation qu'elle n'était pas la bienvenue ici, qu'elle n'était pas à sa place. C'était comme si elle était étrangère à ces murs. « Tes choix n'engagent que toi. » ces mots revenaient sans cesse la percuter. Marley venait de comprendre : Il était soulagé qu'elle lui ait posé cet ultimatum. Elle venait de lui offrir une porte de sortie dans laquelle il s'était engouffré sans hésiter. La déception et l'amertume lui brûlèrent l’œsophage, sa respiration était de plus en plus difficile, son corps entier tremblait. Elle se précipita dans la chambre, arracha la nuisette qui recouvrait à peine son corps et la jeta en boule au pied du lit. Elle ouvrit le dressing, enfila un jean et un pull à capuche. Elle sortit une valise et commença à y fourrer quelques vêtements. Elle prit soin de ne prendre que ceux qu'elle s'était achetés. Il n'était pas question qu'elle prenne quelque chose qu'il lui avait offert. Pas question de lui laisser entendre que son fric, c'était quelque chose après laquelle elle courrait. Les larmes reprirent de plus belle tandis qu'elle faisait ses bagages. Elle s'apprêta à sortir de la chambre mais s'arrêta brusquement lorsque son regard tomba sur la photo qui avait été jetée au sol. D'une main tremblante elle la saisit. Qu'ils étaient beaux et heureux. Qu'il était loin ce temps. Elle lâcha le papier glacé et se rendit dans la salle de bain pour réunir ses produits de beauté. Lorsqu'elle passa la porte, la pile de cadeaux lui revint en pleine face. Elle n'osait plus avancer, plus bouger. Sa crise de nerfs reprit de plus belle tandis qu'elle se prenait la tête dans les mains. Il avait tout gâché. A moins que ce ne soit elle ? Elle finit par esquiver les paquets, récupéra sa brosse à dents, sa brosse et son démaquillant. Elle laissa le reste en place. Elle n'avait pas les moyens de s'encombrer avec des mascaras et autres fards à paupières. Elle s'apprêtait à sortir mais la curiosité fut plus forte. Après une courte hésitation, elle commença à ouvrir certains paquets. Les larmes se faisaient plus denses à chaque papier cadeau arraché. Son cœur loupa définitivement un battement lorsqu'elle tomba sur la mallette où étaient gravés les mots : " With love, from your first fan ". Ses doigts se resserrèrent sur l'objet. Après quelques minutes de réflexion elle décida de l'embarquer. Ce serait la seule chose qu'elle prendrait de Jackson. Ca et les souvenirs d'une liaison heureuse. Ca et le souvenir des paroles acerbes crachées au visage. Ca et le souvenir de cette nuit maudite. Elle retourna dans le salon, sa valise dans une main, sa mallette dans l'autre.
Son regard balaya une dernière fois le salon, et lorsqu'elle sortit et referma la porte derrière elle, elle sut qu'aucun retour en arrière n'était possible. Elle eut l'impression que descendre les étages lui avait pris une éternité tandis que le souvenir de Jackson la frappait à chaque marche. Tout était définitivement terminé, Marley en prenait la pleine mesure.
Lorsqu'elle monta dans un uber qu'elle avait commandé quelques minutes plus tôt, la jeune femme réalisa qu'elle ne pouvait plus rester ici. L'ombre de Jackson planerait toujours au-dessus d'elle, la possibilité de le croiser la briserait un peu plus qu'elle ne l'était déjà. « A l'aéroport » demanda-t-elle la voix pleine de sanglots. Il fallait qu'elle s'envole. Il fallait qu'elle disparaisse.
Adieu Jackson.
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'Cause girls is players too
Bitches gettin' money all around the world 'Cause girls is players too What you know 'bout livin' on the top Penthouse suites, lookin' down on the opps? Took him for a test drive, left him on the lot Time is money so I spent it on a watch, hol' on