I stopped by a place I used to know but nobody knew my name, and I felt out of place and out of time but I had one just the same. Things are hard and nothin's new, and I've been waitin' for that sun to break on a coudy afternon. Yeah, this winter's been much colder than the ones I knew back then. It's gettin' hard to find 'em, have you seen 'em? I'm lookin' for a friend.
Si la vie du bonhomme connait ces derniers temps bien des turbulences, ses petites habitudes au Twelve ne se sont par contre jamais perdues. C'est dans ce cinéma de quartier que Carl se sent le plus en sécurité, là où ses ennuis ne semblent pas pouvoir le poursuivre et ces derniers temps le garçon a bien besoin de cette protection imaginaire, tout comme de s'assurer que Maisie ne le laissera pas tomber. Elle a douté de lui la fois où Carl a mis un nom sur son agresseur et même si elle reste une amie sur laquelle il peut encore compter, il n'en est pas moins inquiet de la voir peu à peu s'éloigner. Il craint même que Maisie lui en veuille d'avoir rajouté ses problèmes à une situation déjà loin d'être simple, à deux doigts de culpabiliser d’avoir été celui sur lequel son frère s'est longuement acharné. Carl n'y peut en réalité pas grand-chose si la moitié de cette ville semble désireuse de lui faire la peau mais tout est différent lorsque sa capacité à s'attirer les foudres de ceux qui l'entourent se met à éclabousser sa meilleure amie, alors que celle-ci avait déjà bien assez à gérer avant qu'il ne vienne en remettre en couche. Il s'en veut d'avoir cherché son soutien et son réconfort quand il aurait au contraire pu la préserver de tout ça, Carl se demande même s'il n'a pas été sacrément égoïste en mêlant Maisie à cette histoire qui ne regardait finalement que Seth et lui, comme s'il lui fallait à tout prix entendre que la jeune anglaise prendrait son parti. Et c'est le cas, il avait besoin de voir la balance pencher de son côté car si Maisie s'était persuadée jusqu'au bout que son récit ne pouvait qu'être inventé, il ne sait vraiment pas à quoi il se serait raccroché. Son envie de retourner en Irlande est loin désormais, au même titre que le choc de son agression que Carl a aujourd'hui dépassé même si ses cauchemars et ses plaies invisibles sont encore un poids que le garçon traine lourdement derrière lui. Il pourrait confier sa reconstruction au temps mais à quoi bon, si ce dernier n'a jamais cicatrisé ses fêlures plus anciennes ? Carl n'en attend de toute façon plus rien depuis longtemps, bien trop conscient qu'on ne guérira plus une âme comme la sienne et prêt à se contenter du fait de tenir encore debout, à défaut de marcher tout à fait droit. Seth n'aura qu'à lui démolir l'autre genou la prochaine fois, ça équilibrera au moins les choses même si ces deux-là n'ont plus intérêt à se retrouver un jour dans la même pièce. Carl n'y survivra pas, il le sait et ne redoute pas la sortie de prison de l'ainé Moriarty pour rien. Ce dernier est peut-être déjà dehors d'ailleurs mais comment le saurait-il, alors qu'il n'ose poser la question ni à la petite amie, ni à la sœur de celui-ci ? C'est une discussion qu'il ne peut tout simplement pas avoir avec Maisie en ce moment et si le garçon s'apprête à passer les portes du petit cinéma comme il en a l'habitude, c'est en revanche la première fois que le besoin de marcher sur des œufs se fait autant ressentir. Une maladresse de sa part, une seule, et c'est dans leurs affres communes que le petit duo pourrait mutuellement replonger.
Carl tient mentalement la liste des sujets à éviter mais avant de se demander de quoi son échange du jour avec Maisie sera fait, peut-être ferait-il bien de vérifier que celle-ci sera en mesure d'y contribuer. Car il ne détecte étrangement aucune trace de la jeune anglaise une fois le seuil du cinéma franchi, son visage ayant toujours été le premier qu’il pouvait détecter ici et son regard le premier que le sien pouvait aussi croiser. Il ne comprend pas Carl, et il oublie certainement aussi que Maisie l'a averti qu'elle ne serait pas présente au Twelve aujourd'hui car pour ça, encore faudrait-il qu'il se donne la peine d’écouter. Un rien parvient à l'étourdir et comme beaucoup trop souvent Carl se montre parfaitement tête en l'air, au point d'en arriver même à oublier où il habite car une telle information a des chances de se perdre parmi l'important désordre de ses pensées. Il a toujours bien trop de choses auxquelles songer ou au sujet desquelles s'inquiéter plutôt, puisque c'est encore ce que Carl fait le mieux quand il n'est pas occupé à chercher Maisie du regard tout autour de lui. Ce n'est pas comme si elle risquait d'apparaitre par magie alors qu'il est bien censé savoir qu'elle ne possède pas le pouvoir de se dédoubler, mais s'il ne peut pas compter sur sa compagnie le garçon n'est soudainement plus très sûr de savoir ce qu'il fait ici. Il se sent même affreusement bête de rester planté là, sans véritable but et gigotant à moitié sous les yeux d'une jeune employée que ses yeux sont maintenant bien incapables d'ignorer. Que doit-elle penser de lui si ce n'est qu'il doit avoir l'air d'un parfait idiot, le genre de spécimen capable d'entrer juste parce qu'il y avait de la lumière et là-dessus, elle n'aurait pas franchement tort. Impossible pour lui de se fondre dans la masse avec le peu de monde que le Twelve réunit à cette heure, s'il voulait passer inaperçu on peut dire que c'est raté et Carl n'a précisément pas envie que cette jeune femme puisse le trouver étrange, car cette étiquette lui colle déjà bien trop à la peau en dehors de ce cinéma. Aujourd'hui il aimerait être un client comme un autre ou en donner en tout cas l'illusion, se sentir à peu près normal et agir en conséquence, quitte à devoir payer une place pour un film qu'il ne regardera pas.
Il pourrait aussi partir, oui, mais Carl a une image à préserver comme il préfère le croire, refusant ainsi de saisir la première occasion de quitter ce cinéma comme il y est venu car c'est ce que ferait un type bizarre, n'est-ce pas ? Il ne peut après tout pas se douter que ses habitudes sont déjà bien connues de cette demoiselle alors que jusqu'ici, Carl était convaincu que c'est elle qui attirait son attention et non l'inverse. Il ne sait d'ailleurs pas vraiment pourquoi, quelque chose le rassure dans ce que cette fille dégage autant qu'elle lui donne envie d'apprendre à la connaître quand il ne fait pourtant que poser les yeux sur elle. Son nom est la seule chose qu'il connaisse, Sara, ce dernier étant inscrit sur son badge et Carl demeurant bien trop curieux pour ne pas s'attarder sur ce genre de détails. Le reste est bien plus inavouable puisque c'est ensuite sur les réseaux sociaux que le garçon s'est employé à la rechercher, ne pensant pas un jour être amené à l'aborder pour de vrai alors que de toute évidence, il n’aura pas vraiment le choix aujourd’hui. « Bon- bonjour ? » il balbutie en s'avançant vers le guichet d'un pas timide, autant que peut l'être son regard à cet instant. « Vous auriez un film à me conseiller ? De n'importe quel genre tant que c'est pas de l'horreur. » Tout est bon pour faire diversion et pour se sentir aussi un peu moins seul, car c'est avant tout d'une compagnie que le bonhomme a besoin. Ce n'est pas celle sur laquelle Carl avait misé au départ mais qu'importe, il n'ira pas pour autant s'en plaindre. « Je regardais les prochaines séances et j'arrive vraiment pas à me décider. » C'est faux, bien sûr, Carl n'a pas tellement prêté attention aux films que ce cinéma peut proposer mais il lui faut bien prétendre l'inverse pour se donner un genre. « Celui qui attire le plus de monde en ce moment ou.. non ! Celui que les gens vont le moins voir, plutôt. » Car pourquoi faire comme tout le monde quand il peut éternellement se tourner vers les grands délaissés comme lui ? Peut-être pourra-t-il se retrouver dans un film mis de côté même si pour ça Carl devra jouer le jeu jusqu'au bout et ne pas uniquement acheter sa place pour ne jamais l'utiliser derrière – agir comme un client normal, en somme, pour une fois. « Je vais prendre du pop-corn aussi, sucré merci. » il ajoute dans un petit sourire, avant de se risquer à poursuivre d'une voix nettement moins assurée. « Hum.. Maisie est là sinon ? Je suis un bon ami à elle et j'ai l'habitude de la retrouver ici. » Et s'il voulait bien prendre le temps d’y réfléchir, Carl se rendrait peut-être compte qu'il possède déjà la réponse à cette question qu'il soulève.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Carl Flanagan & Sara Gutiérrez Fin novembre 2022, Twelve Happy Spectators, Brisbane
On ne peut pas dire que Sara soit très observatrice. Certains auraient même tendance à dire qu'elle est du genre à ne pas faire attention à ce qui l'entoure, voire qu'elle ne pense qu'à sa gueule et ne voit qu'elle-même – ce qui est tout de même très exagéré, mais Cesar ne mâche pas ses mots quand il s'énerve. La vérité, c'est que la Gutiérrez a tendance à ne se concentrer que sur ce qui l'intéresse. Et ces domaines-là, ou ces personnes, sont plutôt rares, restreints. Elle remarquera le reverse cat eye qu'a tenté son amie mais sûrement pas le nouveau fluo qu'elle utilise en classe. Elle fera un commentaire sur les nouvelles baskets de son pote mais oubliera sûrement de lui demander comment s'est passé son match de la veille quand bien même il lui en a parlé en début de semaine. Elle fera attention aux tenues des profs mais pas forcément à ce qu'ils racontent sur leur matière – et ça il paraît que c'est dommage. C'est comme ça, Sara fonctionne par affinité et a un mal fou à se forcer à prêter attention à quelque chose qui ne lui plaît pas – pour ne pas dire dont elle se fout.
Pourtant, il y a certaines évidences que la jeune femme ne peut pas manquer. Parmi elles, il y a ce gringalet aux cheveux bruns qui vient souvent au cinéma, arborant toujours une posture de retrait et un air si discret qu'on se demande s'il ne pourrait pas s'enfoncer dans un mur et y disparaître en un claquement de doigts. Elle ne connaît même pas son prénom, pour être honnête, mais elle visualise parfaitement ce garçon sans avoir besoin de mettre une suite de lettres sur sa silhouette. Le gringalet, ça lui va bien, il faut dire. C'est cohérent avec son allure, sa grande taille – enfin, n'importe qui peut paraître grand à côté de la Gutiérrez qui n'a jamais atteint le mètre soixante – et la finesse de sa stature. C'est pas un baraqué, le gringalet – c'est bien pour ça qu'elle lui a donné ce surnom, à défaut de son vrai prénom. Elle s'en fout un peu, de toute façon, de savoir comment il s'appelle. Si elle l'a repéré, c'est parce qu'il vient très régulièrement au cinéma mais, surtout, parce qu'elle est persuadée de ne jamais l'avoir vu passer les portes d'une salle de projection du Twelve. Genre jamais, elle en est convaincue. Un comportement qui n'a de sens que s'il vient non pas pour le cinéma lui-même mais pour une personne qui s'y trouve. Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Sara pour découvrir qu'il s'agissait de Maisie, puisque c'était toujours vers elle qu'il allait dès son entrée dans le Twelve, comme s'ils étaient deux foutus aimants qui ne pouvaient que se rejoindre quand réunis dans la même salle. Au début elle s'est demandée si ce n'était pas son mec, du fait de la régularité de ses venues – il paraît qu'un petit-ami s'est censé faire ça, mais qu'est-ce qu'elle en sait Sara ? –, mais quelques soirées avec Maisie et des discussions stupides lui ont suffi à comprendre que ce n'était pas ça. Un type qu'elle a friendzoné ? C'était sa seconde supposition. Ça ou son meilleur pote, mais le meilleur pote un peu trop accro quoi. Le meilleur pote qui colle beaucoup. Enfin, c'était toujours mieux que la théorie du gars random qui essaie de se faire une place dans la vie de Maisie à grand coup de « Si je reviens trois fois par semaine, elle va bien finir par accepter que je l'invite à boire un verre / aller au resto / filer dans mon lit » Enfin, si jamais c'était ça, Sara ose espérer que sa collègue et amie lui en aurait parlé, histoire qu'elle dégage le lourdaud du cinéma et avec suffisamment de panache pour qu'il ne revienne plus. Pour être honnête, la présence du gringalet a déjà questionné la Gutiérrez parce qu'elle est sûre d'avoir déjà sentie son regard sur elle quand elle est en service en même temps que Maisie. Mais pas de quoi s'alarmer, elle en est sûre, après tout elle ne l'a jamais surpris en train de lui balancer un regard lubrique ou quelque chose de crade dans ce style – sans parler de la tendance de la jeune femme à ne réaliser les dangers qu'une fois qu'ils lui ont explosé à la figure. Non, le gringalet c'est juste ce type un peu perdu et foutrement discret qui vient souvent au cinéma mais est encore moins cinéphile que Sara, et qui vient voir Maisie. Toujours Maisie. Peut-être même qu'il n'a qu'une seule pote et que c'est Maisie.
Pourquoi Sara y pense maintenant, au fait ? Parce qu'il est juste là, le gringalet, non loin de l'entrée du cinéma. Qu'il a l'air encore plus perdu que d'habitude, à gesticuler sur ses deux pieds comme s'il cherchait son chemin. N'importe qui se dirait sans doute qu'il est aveugle pour ne pas avoir vu les caisses, ou qu'il devrait demander aux employés où sont les toilettes. Mais Sara, elle sait pourquoi il est là. Ou plutôt, elle sait pourquoi il ne bouge pas même s'il a franchi la porte il y a plusieurs minutes déjà. Parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas Maisie. Et ça, le gringalet ne semble pas au courant puisqu'il est venu quand même – or, la Gutiérrez ne l'a jamais vu venir ici en dehors des horaires qu'elle partage avec Maisie.
Le gringalet a vraisemblablement perdu son aimant, mais plutôt que de faire demi-tour – ce à quoi Sara s'attendait lorsqu'elle l'a observé un peu, pour être honnête –, le voilà qui se dirige vers elle. « Bon- bonjour ? » Bien sûr, la jeune femme ne montre pas sa surprise face à sa décision de rester, offrant plutôt un sourire au client même si elle sait qu'il ne vient pas ici pour voir un film. « Bonjour ! » Si tu cherches Maisie, elle ne viendra pas aujourd'hui, qu'elle a envie d'ajouter, absolument certaine que c'est ce qu'il va lui demander. Lui qui n'a parlé qu'à une seule personne dans tout le cinéma depuis le temps qu'il vient ici, ne peut que demander où se trouve la dite personne, n'est-ce pas ? « Vous auriez un film à me conseiller ? De n'importe quel genre tant que c'est pas de l'horreur. » C'est à ce moment-là que les sourcils de la Gutiérrez se fronce légèrement, intriguée, sans pour autant qu'elle se départisse de son sourire – ça c'est l'habitude, parce que Rosemary dit que c'est important de sourire face aux clients, même lorsque ce sont des cons. Enfin là ce n'est pas un con, c'est juste un type perdu. C'est le gringalet qui a perdu Maisie et qui cherche un film à regarder – mais ça n'a aucun sens. « Je regardais les prochaines séances et j'arrive vraiment pas à me décider. » Pour la blague, elle se dit qu'elle pourrait lui proposer La Proie du Diable parce qu'elle est persuadée qu'il n'y connaît rien en cinéma et donc qu'il ne saura pas que c'est un film d'horreur. Mais bon, c'est quand même pas très sympa comme attitude, et puis si le type s'évanouit de peur pendant la séance elle va être tenue comme responsable et ce serait emmerdant ça aussi. « La tête d'affiche en ce moment c'est le deuxième Black Panther, si vous aimez les films de super-héros. Et si vous préférez le réaliste, il y a She Said, c'est sur le mouvement MeToo. Sinon Armageddon Time, qui se passe plutôt dans les années 80. » Elle l'aiguille un peu parce qu'elle a le sentiment que les titres seuls ne lui diront rien car initialement il n'est venu que pour Maisie, pas pour une séance de cinéma. Elle en est persuadée, mais se décide à jouer le jeu, parce que le gringalet a l'air un peu perdu mais plein de bonne volonté.
La Gutiérrez lui parle des gros titres, ceux qu'on lui a réclamés cette semaine et la semaine dernière. Elle s'apprête à poursuivre ses petits résumés des films que le Twelve va diffuser aujourd'hui lorsqu'il prend la parole de nouveau. « Celui qui attire le plus de monde en ce moment ou.. non ! Celui que les gens vont le moins voir, plutôt. » « Celui que les gens vont le moins voir ? » Ah d'accord, il veut profiter de son unique sortie cinéma – car oui, la brune est toujours persuadée que ça ne lui arrive pas souvent étant donné qu'il vient voir Maisie très souvent mais ne franchit jamais les portes des salles – pour aller voir un navet. C'est un... concept. C'est... un peu con, dirait surtout Sara. « Hm... Je dirais Bones & All. On n'a eu assez peu de monde pour l'instant. C'est un truc romantique et dramatique, avec deux jeunes qui tombent très amoureux mais doivent affronter leur passé. » Exactement le genre de films qu'elle ne veut pas voir, sous aucun prétexte, mais bon le gringalet a de drôles de goût, vu ses requêtes. « Si vous voulez voir le truc que personne ne va voir, j'vous dirais celui-là, » qu'elle lance avec un haussement d'épaules. C'est sa décision après tout, aussi absurde qu'elle puisse sembler pour l'employée de cinéma qui a juste fait son job. « Je vais prendre du pop-corn aussi, sucré merci. » La brune hoche la tête et se décale vers la machine à popcorn, décidant de lui préparer son pot pendant qu'il se décide sur un film – s'il y arrive. « Quelle taille ? » Entre le petit et le grand pot il doit choisir, et dès que c'est fait c'est par automatisme que la brune remplit la boîte en question. « Hum.. Maisie est là sinon ? Je suis un bon ami à elle et j'ai l'habitude de la retrouver ici. » Comme s'il n'avait pas vu qu'elle n'était pas là. La voix du gringalet est plus hésitante encore que lorsqu'il parlait cinéma, et plus frêle aussi, comme s'il n'était plus sûr de rien. Il est perdu sans elle, c'est fou comme ça se sent – et comme Sara trouve ça un peu bizarre. « Non, elle n'est pas là. » Et le fait qu'il ne le sache pas lui file soudainement un doute sur le fait qu'ils soient amis pour être honnêtes. « Si vous êtes son ami, c'est bizarre qu'elle ne vous l'ait pas dit, » assure-t-elle, le dévisageant quelques secondes, comme si elle voulait sonder son âme alors qu'elle en est bien incapable. Puis elle égalise le niveau des popcorns et pose le résultat sur le comptoir entre eux deux. « Alors, Bones & All ? » Ou alors il a décidé de faire un choix plus raisonnable, comme tout le monde ? « Ça vous arrive souvent de demander à aller voir le film qui plaît le moins ? Vous vous dites pas qu'il doit être nul ? » Elle est curieuse Sara, un peu intrigué par le drôle de spécimen qui lui fait face. Le gringalet n'a toujours été qu'une silhouette discrète aux côtés de Maisie pour elle, mais aujourd'hui c'est différent. Et peut-être qu'elle ne va pas l'agresser directement en lui demandant pourquoi il est si souvent auprès de la Moriarty mais ne va jamais dans une salle de cinéma. Pourtant elle en meurt d'envie, poussée par sa curiosité qu'elle parvient pour l'instant à réfréner. Combien de temps ça va durer ? À ce sujet, rien n'est moins sûr.
(c) Miss Pie Haut : scop0phob1a-stims & ediths-shades Bas : anhandfulgirl18 & nocturnal-stims
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
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Dernière édition par Sara Gutiérrez le Dim 8 Oct 2023 - 13:08, édité 1 fois
I stopped by a place I used to know but nobody knew my name, and I felt out of place and out of time but I had one just the same. Things are hard and nothin's new, and I've been waitin' for that sun to break on a coudy afternon. Yeah, this winter's been much colder than the ones I knew back then. It's gettin' hard to find 'em, have you seen 'em? I'm lookin' for a friend.
Il fait diversion Carl ou du moins, il essaie. Prétendre être un client comme un autre lui évitera peut-être les soupçons de cette jeune femme au guichet dont le regard n’a pas manqué de s’attarder sur lui avant ça, suffisamment pour que le garçon s’en inquiète car il ne tient pas à attirer l’attention d’une quelconque façon, surtout pas entre ces murs. Qu’adviendrait-il de son refuge si Carl s’y retrouvait épinglé comme partout ailleurs, et que dirait Maisie s’il parvenait à se faire un peu trop remarquer à la seconde même où elle a le dos tourné ? C’est aussi à sa meilleure amie que Carl pense quand il se met en tête de sauver les apparences, il ne peut pas se permettre d’avoir l’air louche là où Maisie travaille sans savoir si ça pourrait d’une façon ou d’une autre lui retomber dessus – et dans le doute, il préfère quand même ne rien risquer. Le sourire que la fameuse Sara lui offre tend malgré tout à le rassurer, autant que le bonjour plein d’entrain que celle-ci lui adresse alors qu’il se préoccupe déjà d’un film à aller voir. En vérité Carl ne sait toujours pas s’il poussera le réalisme jusqu’à regarder le film en question mais il doit au moins acheter une place pour en donner l’illusion, afin que son attitude ne dénote d’aucune façon. « La tête d'affiche en ce moment c'est le deuxième Black Panther, si vous aimez les films de super-héros. » Les super-héros le fascinent depuis toujours alors s’il devait se fier à ce qui l’inspire, c’est bien évidemment le film vers lequel il s’orienterait. « J'aime beaucoup oui mais- » Mais il n’a pas vu le premier Black Panther, et c’est aussitôt un problème à ses yeux. « Et si vous préférez le réaliste, il y a She Said, c'est sur le mouvement MeToo. » Le réalisme ça ne lui parle pas trop à Carl et c’est sans doute normal pour un garçon trouvant refuge dans son imaginaire un peu trop souvent, là où le monde a au moins le mérite de ne pas être trop décevant. « Sinon Armageddon Time, qui se passe plutôt dans les années 80. » « Ah ? » C’est officiel : Carl est perdu. Les informations qui lui parviennent le laissent confus et son regard navigue maintenant avec hésitation sur les affiches au-dessus de lui, sans qu’aucun choix ne s’impose par rapport à un autre.
Ses pensées s’activent au même titre que ses yeux et alors qu’il est probablement censé prendre une décision, c’est finalement un rétropédalage que le garçon entreprend. Il n’ira pas voir le film le plus en vogue du moment, non, car ça ne lui ressemblerait tout simplement pas de suivre ainsi le mouvement. « Celui que les gens vont le moins voir ? » C’est bien ce qu’il vient de dire et aussi absurde puisse sembler sa demande, il tient sincèrement à donner une chance aux grands oubliés de ce cinéma. Car tous les films diffusés ici ne doivent pas faire salle comble, Maisie lui a après tout déjà parlé du gouffre existant parfois d’une séance à une autre et s’il doit dépenser son argent, il préfère encore que ce soit pour ceux qui ne s’assurent pas les meilleures recettes. « Hm... Je dirais Bones & All. On n'a eu assez peu de monde pour l'instant. C'est un truc romantique et dramatique, avec deux jeunes qui tombent très amoureux mais doivent affronter leur passé. » Génial, vraiment, tout pour lui rappeler la misère de sa propre vie amoureuse. Sur le papier pourtant ce film lui parle assez, le résumé que Sara lui en fait suffit même à le rendre curieux et d’après ce qu’il devine en un simple coup d’œil jeté à l’écran, il n’y a effectivement pas foule pour Bones & All. « Si vous voulez voir le truc que personne ne va voir, j'vous dirais celui-là. » Personne, vraiment ? Si c’est le cas alors Carl tient d’autant plus à prendre sa place, en d’autres termes si ce film ne doit rassembler qu’un seul spectateur sur cette journée il y a fort à parier que ce sera lui. « Quelle taille ? » Son regard s’attarde sur les différents contenants de pop-corn tandis que Carl interroge sa faim, avant d’en conclure qu’elle n’est pas très prononcée. « Petit ça suffira, merci. » Car en plus de ne pas être un très gros mangeur, le bonhomme garde aussi à l’esprit qu’il n’est en principe pas parti pour s’éterniser ici. Il se demande même encore s’il rentabilisera sa place une fois achetée et cette décision de sa part va beaucoup dépendre de Maisie, qu’il espère encore voir apparaître et passer l’une de ces portes… avant que sa jeune collègue ne le ramène bien vite sur terre. « Non, elle n'est pas là. » Ah. Ce n’est assurément pas la réponse que Carl attendait et pas non plus celle qui l’arrange, car comment peut-il ignorer que sa meilleure amie est absente ? Ça ne fait pas le moindre sens à ses yeux et de toute évidence, il n’est pas le seul à se poser la question. « Si vous êtes son ami, c'est bizarre qu'elle ne vous l'ait pas dit. » Carl déglutit subitement en se heurtant au regard méfiant de la jeune femme, comme si celle-ci questionnait la réalité de son amitié avec Maisie. Il serait prêt à le jurer pourtant, en temps normal il connaît ses horaires tout comme ses jours de repos mais aujourd’hui l’information semble s’être perdue en route, sans qu’il ne comprenne où ni pourquoi. « Oh euh.. peut-être qu'elle l'a fait et que je m'en souviens plus, je.. j'ai pas une très bonne mémoire faut dire. » Il panique légèrement Carl, cela doit s’attendre au tremblement dans sa voix mais face à la dénommée Sara il conserve malgré tout son calme, ainsi que sa volonté de passer pour le client normal qu’il n’est pas. « Alors, Bones & All ? » Le garçon hoche la tête tout en se saisissant du pop-corn qui lui est tendu, ne résistant pas à l’envie de piocher déjà dedans. « Oui ça me va mais.. j'espère que c'est pas trop triste. » C’est sans doute un peu tard pour s’en soucier maintenant mais au pire, il restera dans l’ambiance de sa piteuse vie.
Son choix à présent fait, Carl se demande s’il ne prendrait pas aussi à boire mais cette interrogation interne se trouve aussitôt balayée par celle de la jeune femme, dont il ne s’attendait pas à récolter aussi longuement l’attention. Il faut le comprendre, ce n’est pas tous les jours que l’on s’attarde ainsi sur lui et pour peu, Carl en serait presque flatté. « Ça vous arrive souvent de demander à aller voir le film qui plaît le moins ? Vous vous dites pas qu'il doit être nul ? » Ça ne lui arrive pas souvent non, et cette demoiselle le sait sans doute déjà si ses errances dans ce cinéma ont accroché son œil les fois précédentes. Il n’a rien d’un client régulier, son statut entre ses murs s’apparente même davantage à celui d’un pot-de-colle traînant un peu trop souvent dans les pattes de Maisie. « Je me dis surtout que c'est triste si personne va le voir, parce que des gens se sont investis pour que ce film voit le jour. Et puis il est pas forcément nul, peut-être que la concurrence est juste trop rude ou.. je sais pas, ça me fait juste de la peine d'imaginer une salle vide. » Et puis il s’identifie au film, inévitablement, tout comme il s’était identifié à Kleo la planche laissée à l’abandon dans un coin de l’antiquaire. Puisque personne ne veut de lui non plus, est-ce ça signifie qu’il est nul alors, lui aussi ? « Vous devez me trouver bizarre. » Carl soupire en baissant la tête, bien trop habitué à faire ce genre d’impression aux autres y compris quand il se donne du mal pour paraître le moins saugrenu possible. Il sait bien que ses choix sont souvent douteux et que ses réponses ne sont pas toujours très logiques, mais il ne demande qu’à pouvoir exister avec sa propre étrangeté. « C'est vraiment sûr que Maisie n'est pas là ? J'ai peut-être raté son message ou quelque chose, mais ça m'étonne quand même. » Il revient finalement à la charge, sortant même son téléphone pour s’assurer que Maisie ne l’a pas prévenu entre temps mais rien, aucun message venant d’elle ni de quiconque, d’ailleurs – une absence de notifications qui en dit long sur sa vie sociale, il suppose. « Enfin c'est pas grave, je passerai la voir chez elle ce soir. » C’est sûrement ce qu’il fera au lieu de l’attendre indéfiniment dans ce cinéma mais le reste n’en est pas réglé pour autant, et Carl détient en l’occurrence une place dont il est maintenant censé faire quelque chose. « Et du coup la séance est à quelle heure ? » Ce doit être inscrit dessus mais plutôt que de le vérifier lui-même, le garçon s’assure que Sara saura l’aiguiller comme elle l’a après tout très bien fait avant ça. Sauf que cet échange n’aura bientôt plus lieu d’être et Carl angoisse soudainement à l’idée de ne plus rien trouver à dire, qui puisse aussi retarder le fait de passer les deux prochaines heures seul dans l’obscurité d’une salle de cinéma. Il n’a tout simplement pas hâte d’affronter cette pesante solitude qui le guette et entre relancer inutilement la conversation et prendre bêtement la fuite, le garçon semble avoir fait son choix. « Oh ! Je viens de me rappeler que j'ai peut-être un rendez-vous chez le médecin alors euh.. je sais pas si je vais pouvoir rester en fait. » Une pauvre excuse littéralement sortie de sa poche, pas le moins du monde crédible et risquant juste de lui donner l’air encore plus bizarre. Pas sa meilleure invention donc, mais étrangement pas non plus la pire.
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Carl Flanagan & Sara Gutiérrez Fin novembre 2022, Twelve Happy Spectators, Brisbane
Sara mentirait en prétendant ne pas avoir été surprise par la requête du gringalet. Persuadée qu'il était à la recherche de Maisie – puisque c'est toujours pour elle qu'il vient au Twelve, elle l'a bien remarqué –, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui demande des conseils cinématographiques. Un film à lui conseiller ? La Gutiérrez en a plein, c'est son travail après tout, et puisque le gars n'est pas précis il va avoir le droit à toute une liste et devra se décider tout seul comme un grand. En vérité, Sara ne les a pas tous vus elle-même. Pour rien au monde elle ne regarderait Bones & All, par exemple. Mais elle a lu les synopsies et recueillis quelques avis en ligne ou auprès de clients pour ne pas se retrouver comme une idiote en cas de question d'un client. Quoi qu'on en dise, son boulot, Sara essaie de le faire bien. Faut dire qu'elle aimerait le garder l'année prochaine, quoi qu'il advienne de ses études et de son Bachelor qu'elle n'est pas certaine de décrocher, maintenant que les partiels sont passés – il reste les rattrapages, et elle ne va sans doute pas y échapper. Ce n'est pas le job de ses rêves, mais c'en est un qui lui plaît pas trop mal, avec une équipe sympa, et à choisir entre ça et caissière en supermarché... La décision est facile à prendre, c'est certain.
Alors même si le gringalet – car c'est son nom, n'est-ce pas ? – veut des conseils de films, il va être servi même si Sara est suspicieuse sur le fait que ce soit vraiment pour ça qu'il est là. Elle garde dans un coin de son esprit l'absence de Maisie et son air perdu lorsqu'elle l'a remarqué seul au milieu de la salle, mais affiche sans mal un sourire pour lui répondre. À commencer par le film en tête d'affiche : le deuxième Black Panther, sorti il y a peu mais déjà un blockbuster – un film Marvel, quoi. Il faut aimer les films de super-héros, c'est pas le cas de tout le monde, mais au moins ce n'est pas de l'horreur. « J'aime beaucoup oui mais- » Concentrée sur sa volonté d'être exhaustive, Sara l'interrompt pour poursuivre – oups. Il n'aura qu'à lui raconter ses goûts plus tard, elle a l'habitude des clients bavards. Enfin, elle se doute qu'il préférerait en discuter avec Maisie, toujours persuadée que c'est pour sa collègue que le gringalet est là et non pour un quelconque film qui pourrait lui plaire.
Alors elle continue, Sara : She Said et Armageddon Time sont les suivants, bien qu'elle n'ait vu aucun des deux. Elle sait de quoi ils parlent, et aussi s'ils plaisent plus ou moins aux gens qui sont allés les voir. Merci le temps perdu dans le bus lorsqu'elle n'a plus rien à voir sur Instagram : parfois elle se retrouve à scroller sur un site ou deux de critique de films. C'est que ça fait bon genre auprès des clients et de Rosemary de faire comme si elle savait de quoi elle parle, hm. « Ah ? » Le gringalet a l'air complètement perdu, c'est presque drôle sachant qu'elle ne lui a listé que trois films à l'affiche au Twelve en ce moment. On dirait Sara en cours de biologie moléculaire, affirmeraient certains de ses camarades – à raison, en témoignera sa note au partiel de novembre qui ne dépassera pas le six. Le regard du jeune homme observe les posters promotionnels qui lui font face avec autant de compréhension que la Gutiérrez regardait le diaporama de sa professeure de biologie moléculaire – à savoir aucune.
Sara lui laisse le temps de se décider, supposant qu'à partir de maintenant la décision ne revient qu'à lui – elle miserait sur Black Panther, puisqu'il a semblé perplexe pour le deuxième et perdu pour le troisième. Mais là encore, le gringalet ne semble pas vouloir faire les choses comme tout le monde. Depuis qu'elle travaille ici, c'est la première fois qu'un client lui demande quel est le film que les gens vont le moins voir. Sûrement parce que c'est idiot, de payer pour s'asseoir deux heures devant un film qui ne plaît pas. Non ? Apparemment pas pour lui, puisqu'il écoute attentivement ce qu'elle raconte sur Bones & All, le film qui ne la tente pas du tout parmi les films à l'affiche en ce mois de novembre. En même temps, le mot romantique est un véritable repoussoir pour la brune qui n'a aucune envie de s'infliger de telles idioties lors d'une séance censée être un loisir. Elle devrait peut-être proposer le film à Malik tiens, pour la blague. Elle lui enverra sans doute un texto lorsqu'il n'y aura plus de clients par-là, Maisie n'étant pas là pour la fusiller du regard si elle sort son téléphone. Une connerie à la « Y a un client qui voulait absolument voir le film romantique à l'affiche même s'il est nul. Tu veux que je lui dise de t'attendre, pour que vous y alliez ensemble ? » Ah, ça la ferait marrer la brune, de se foutre de la gueule du Fleming juste parce qu'il s'est montré un peu trop romantique à son égard. Et le gringalet... Dommage collatéral, mais de toute façon il n'en saura jamais rien.
Laissant au garçon le temps de décider s'il souhaite vraiment s'infliger deux heures de film romantique pas dingue, elle se met en tête de lui préparer son popcorn. Sucré, d'accord, mais quelle taille ? « Petit ça suffira, merci. » Hochant la tête tout en attrapant la boîte en question, Sara en déduit qu'il va donc bel et bien voir son film tout seul. Elle a l'air vachement fun son après-midi à lui, dis donc. En même temps, la Gutiérrez reste persuadé que ce n'était pas ce qu'il avait prévu. Il s'attendait sûrement à trouver Maisie, comme à chaque fois – manqué, cette fois elle n'est pas là, et c'est étrange qu'il ne le sache pas puisqu'il se présente comme un bon ami à elle. « Oh euh.. peut-être qu'elle l'a fait et que je m'en souviens plus, je.. j'ai pas une très bonne mémoire faut dire. » La jeune femme arque un sourcil. Ça sonne un peu comme une excuse nulle ça, non ? Hm, elle verra plus tard, pour l'instant elle est occupée à égaliser le popcorn dans la boîte et lui demander si c'est bien Bones & All qu'il compte aller voir. « Oui ça me va mais.. j'espère que c'est pas trop triste. » La brune pose le popcorn entre eux puis hausse les épaules. « Je peux pas vous spoiler désolé, ma patronne me taperait sur les doigts si elle savait, » affirme-t-elle comme si c'était la contrainte qui l'empêchait de répondre à son interrogation indirecte. La vérité ? Elle ne l'a pas vu, ce foutu film ! Et elle ne compte pas le voir, alors le gringalet n'a qu'à se débrouiller avec ses choix cinématographiques très regrettables – oui, elle juge.
Ce sera donc une séance film romantique – et nul – et petit popcorn salé pour le gringalet, ce qui, pour être honnête, intrigue un peu Sara. Le fait que sa séance ne soit pas tout de suite et que personne d'autre ne fasse la queue la pousse à laisser sa curiosité interroger le jeune homme. « Je me dis surtout que c'est triste si personne va le voir, parce que des gens se sont investis pour que ce film voit le jour. Et puis il est pas forcément nul, peut-être que la concurrence est juste trop rude ou.. je sais pas, ça me fait juste de la peine d'imaginer une salle vide. » Il y a vraiment des gens qui ont de l'empathie pour des salles de cinéma vides ? Ça existe, un tel niveau d'empathie ? Apparemment. « Vous devez me trouver bizarre. » « Un peu, » répond très honnêtement la Gutiérrez. « Mais j'ai vu pire, si ça peut vous rassurer. » En même temps, elle a un don pour attirer des types dont elle ne devrait pas s'approcher, c'est comme ça. Enfin, la question actuellement ce n'est pas les fréquentations qui laissent à désirer de Sara mais la séance cinéma du gringalet, qu'il doit à présent payer. « Une place pour la prochaine séance de Bones & All et un petit popcorn... ça vous fait 20$ tout rond, » annonce-t-elle avec le classique petit sourire de vendeuse toute aimable même si le spectateur est un brin étrange avec ses lubies.
Pour tout dire, elle ne sait pas ce qu'elle trouve le plus étrange entre sa volonté de voir un film nul – si si, il est forcément nul, c'est elle la pro du cinéma et pas lui – et le fait qu'il n'ait pas été prévenue par Maisie sa bonne amie de son absence aujourd'hui. « C'est vraiment sûr que Maisie n'est pas là ? J'ai peut-être raté son message ou quelque chose, mais ça m'étonne quand même. » Elle le voit sortir son téléphone mais à peine l'écran s'allume-t-il qu'elle est frappée par l'absence totale de notification du garçon – quelque chose qui n'arrive jamais à Sara, la faute à ses douze groupes WhatsApp, à tous ses abonnements Instagram et aux reels qu'adorent lui envoyer ses amis. Et dans cette absence totale de notification, une certitude : pas de nouvelle de Maisie pour lui. Un privilège qu'a eu la Gutiérrez, surtout parce qu'elles étaient censées être de service ensemble en fait. « C'est sûr oui, elle m'a envoyé un texto pour me dire qu'elle pouvait pas être là aujourd'hui. » Un texto qu'elle ne lui montrera pas, il faut pas abuser. « Enfin c'est pas grave, je passerai la voir chez elle ce soir. » Et elle, elle va envoyer un texto à sa collègue pour la prévenir que le brun qui la colle très souvent au Twelve la cherchait encore aujourd'hui. Juste au cas où. « Et du coup la séance est à quelle heure ? » La place est entre les doigts du gringalet mais il ne sait pas lire, apparemment – ou alors il ne sait pas comment ça fonctionne. « 16h20, c'est écrit sur la place si jamais vous oubliez, » précise-t-elle gentiment, se retenant d'être moqueuse parce que se foutre de la gueule d'un client paumé c'est pas super sympa. Enfin, dans le genre paumé, le gringalet en tient une couche et ça ne fait que se confirmer avec sa réplique suivante. « Oh ! Je viens de me rappeler que j'ai peut-être un rendez-vous chez le médecin alors euh.. je sais pas si je vais pouvoir rester en fait. » La Gutiérrez fronce les sourcils et penche la tête sur le côté, se demandant pendant une seconde s'il plaisante. Mais non, il ne plaisante pas – il pense vraiment que son excuse tient debout, apparemment. « Vous avez pas trouvé mieux comme excuse ? » qu'elle rétorque très honnêtement. Elle n'est même pas agressive, juste perplexe face à ce manque flagrant de franchise et d'improvisation de qualité. C'était nulle comme tentative de bluff, vraiment, et le ton de Sara ne laisse aucun doute à ce sujet : elle n'y a pas cru ne serait-ce qu'une milliseconde. « Vous avez pas de compte à me rendre vous savez ? Si vous voulez pas aller voir le film, vous êtes pas obligé. » Elle comprendrait, et elle lui avait même dit – sous-entendu, plutôt. « C'est même plus mon problème, vous avez déjà payé votre place. » Et le Twelve ne rembourse pas les garçons incertains – au maximum elle lui échangera sa place pour qu'il puisse aller voir un film moins nul, mais c'est tout. « Si c'est parce que le film ne vous plaît plus, je peux vous échanger la place contre celle d'un autre film. Black Panther 2 est pas mal, vraiment. » Elle est généreuse Sara, elle lui dit même quel film elle serait allée voir à sa place – parce qu'elle, elle aime bien les films d'horreur. « Si c'est juste parce que Maisie est pas là... Ça devient un peu bizarre, j'avoue. » Elle est franche la Gutiérrez, c'est au moins un truc qu'elle pourra lui apprendre aujourd'hui. Ça ne semble pas être le cas du gringalet qui, en plus, est un très mauvais menteur. « C'est quoi votre prénom ? » Juste au cas où, encore une fois.
(c) Miss Pie Haut : scop0phob1a-stims & ediths-shades Bas : anhandfulgirl18 & nocturnal-stims
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Dernière édition par Sara Gutiérrez le Dim 8 Oct 2023 - 13:07, édité 1 fois
I stopped by a place I used to know but nobody knew my name, and I felt out of place and out of time but I had one just the same. Things are hard and nothin's new, and I've been waitin' for that sun to break on a coudy afternon. Yeah, this winter's been much colder than the ones I knew back then. It's gettin' hard to find 'em, have you seen 'em? I'm lookin' for a friend.
Un film triste, il ne manquerait plus que ça pour lui plomber le moral alors que ce dernier est déjà au plus bas depuis... aussi longtemps que Carl se souvienne, en fait. Des moments prêtant à sourire le garçon en rencontre comme tout le monde mais il est bien plus fréquent de le voir trainer son éternel marasme derrière lui que le contraire, à l'image d'une existence manquant cruellement de couleur dont Carl n'arrivera peut-être même pas à s'échapper aujourd'hui. Il paraît que le cinéma peut offrir ce genre d'évasion, ce n'est pourtant pas ce que le bonhomme est venu chercher au Twelve cet après-midi mais l'idée de payer pour un film qui le rendra possiblement encore plus malheureux ne lui vend pas franchement du rêve, qu'on se le dise. « Je peux pas vous spoiler désolé, ma patronne me taperait sur les doigts si elle savait. » Tout ce que Carl aimerait savoir c'est s'il est sur le point de signer pour une déprime de deux heures mais il comprend que sa question n'arrange pas la jeune femme – et qui aurait sérieusement envie d'y répondre, même en détenant ce droit ? Il doit être plus pénible qu'autre chose à ne pas être fichu de se décider, s'il avait su Carl se serait renseigné sur les séances avant de venir mais à partir du moment où il n'avait pas du tout prévu de devoir crédibiliser sa présence, on ne pouvait pas s'attendre à tant de prévoyance de sa part. L'absence de Maisie ne lui a pas donné d'autre choix que d'improviser et sans elle, Carl se sent véritablement livré à lui-même dans un cinéma qu'il est pourtant censé connaître mais où il erre malgré tout comme le plus égaré des agneaux. La fameuse Sara devait déjà se dire qu'il n'avait pas la lumière à tous les étages mais sa sollicitude soudaine à l'égard des films mis de côté ne doit pas arranger l'étiquette qu'elle doit lui associer. Bizarre, Carl a toutes les chances de l'être à ses yeux et la confirmation ne tarde évidemment pas à tomber. « Un peu. Mais j'ai vu pire, si ça peut vous rassurer. » Pire que lui, est-ce seulement possible ? Il aimerait y croire mais ne se fait pas pour autant d'illusions, bien plus disposé à penser que la jeune femme n'a rien trouvé de mieux pour ne pas le vexer. Rassuré Carl ne risque donc pas de l'être, pas alors qu'il jurerait que weirdo est encore écrit en lettres rouges sur son front. C'est plus fort que lui, il faut toujours qu'il attire l'attention de cette façon et passe pour le type le plus perché du coin, comme s'il avait besoin de ce genre de publicité par ici. Pas au Twelve, Carl tient bien trop au refuge qu'il y a trouvé pour l'ajouter à la liste des lieux où sa réputation n'est plus à faire – et il préfèrerait perdre un bras sur le champ que de faire honte à Maisie sur son lieu de travail. « Une place pour la prochaine séance de Bones & All et un petit popcorn... ça vous fait 20$ tout rond. » Un client normal se contenterait de payer et de récupérer son pop-corn sans faire plus d'histoires, oui, mais la normalité ne semble décidément pas vouée à passer par lui aujourd'hui. Pour sa défense Carl n'a rien d'autre qu'un billet de cinquante dollars australiens sur lui, ses petites coupures ont été dilapidées la veille et sa carte bancaire est restée chez lui – c'est d'ailleurs la dernière fois qu'il sort sans celle-ci, il peut d'ores et déjà le jurer. C'est d'une main hésitante qu'il tend le fameux billet, bien conscient que le compte n'y est pas. « J'ai que ça mais euh.. ça ira, vous pouvez garder la monnaie. » Trente dollars que le garçon est donc prêt à offrir comme ça, sans même chercher à récupérer la différence. Il se rappelle que Maisie semblait inquiète de la baisse de fréquentations que connaissait le Twelve quelques mois plus tôt alors on peut aussi le voir comme sa contribution pour renflouer les caisses du petit cinéma, quand bien même celle-ci ne passera peut-être pas. « Votre patronne n'en saura rien. » il souligne même dans un sourire, son billet pourtant toujours dans sa main en attendant que la jeune femme s'en saisisse. Jamais à court d'espoir, le bonhomme.
Les minutes passent et toujours aucune nouvelle de Maisie, ce n'est pourtant pas faute de checker frénétiquement ses messages à la recherche d'une perche que sa meilleure amie aurait pu lui tendre mais rien, si ce n'est l'écran désespérément vide de son téléphone. Pas l'ombre d'une pauvre notification susceptible de lui donner l'illusion d'exister pour quelqu'un, une chose est sûre Carl peut largement se permettre de disparaître deux bonnes heures sans inquiéter qui que ce soit – et il pourrait sans doute s'écouler plusieurs jours avant que son absence n'alarme réellement son entourage, mais il évitera quand même de mettre leur affection à l'épreuve en simulant sa propre disparition. Disons que niveau pathétique, il ne pourrait pas tomber plus bas. « C'est sûr oui, elle m'a envoyé un texto pour me dire qu'elle pouvait pas être là aujourd'hui. » Un texto que Carl n'a pour sa part pas reçu, et le fait que cette discussion avec Maisie ait eu lieu la semaine dernière lui est véritablement sorti de la tête. Il a été averti quoi qu'il puisse en dire mais le garçon ne devait écouter que d'une oreille, comme bien trop souvent. Facile, après ça, de se voir comme le grand ignoré qu'il n'est pas. « Je comprends pas pourquoi elle m'a pas prévenu, elle me prévient toujours d'habitude. » C'est vrai, Maisie n'a pas pour coutume de s'absenter du Twelve sans lui en toucher un mot si elle sait qu'il compte y passer mais la jeune anglaise n'y peut rien s'il a encore raté l'occasion d'être attentif. Carl parvient difficilement à cacher l'inquiétude que cette situation éveille en lui, l'employée ne semble pas beaucoup croire à ses histoires et plus il argumente, moins il a le sentiment d'arranger son cas. Le film qui l'attend pourrait toutefois lui offrir un moyen de se dérober mais il ne sait toujours pas s'il rentabilisera sa place, pas plus qu'il n'a d'ailleurs la logique de vérifier l'heure sur son ticket. « 16h20, c'est écrit sur la place si jamais vous oubliez. » Si Carl ne récolte pas aussi l'étiquette du crétin de service il aura sacrément de la chance car l'univers semble lui hurler que ce n'est décidément pas son jour. Cet échange ne pourrait même pas l'embarrasser davantage, le garçon a l'habitude de se couvrir de ridicule mais sa limite est de toute évidence atteinte pour la semaine, quant à la perspective de se retrouver dans une salle potentiellement vide elle ne l'enchante pas beaucoup plus car il se passera bien d'un énième moment de solitude.
Carl amorce alors une pitoyable fuite en avant, si peu crédible que la réaction de son interlocutrice ne se fait pas attendre. « Vous avez pas trouvé mieux comme excuse ? » Non, c'est la seule qui lui soit venue dans l'urgence du moment et Carl ne pourrait pas être plus certain que l'employée ne le croit pas. Son regard en dit long au même titre que sa voix, il déglutit alors tout en priant qu'une météorite lui tombe dessus mais il peut toujours courir pour échapper aux conséquences de son mensonge. L'univers ne lui sera d'aucune aide, et ce n'est pas comme s'il l'était de toute façon en temps normal. « Vous avez pas de compte à me rendre vous savez ? Si vous voulez pas aller voir le film, vous êtes pas obligé. » Il ne lui doit rien, c'est vrai, mais Carl n'arrive pas pour autant à se faire une raison. N'importe qui admettrait les choses à ce stade mais pas lui, sans trop savoir lui-même à quoi il peut bien encore s'accrocher. « C'est pas ça, je.. j'ai vraiment un rendez-vous, je suis juste hyper tête en l'air alors je m'en souvenais plus. » Son médecin a évidemment bon dos ici, d'autant plus quand on sait que Carl n'a pas consulté le moindre professionnel depuis belle lurette. « C'est même plus mon problème, vous avez déjà payé votre place. » Un point pour elle, ce qu'il peut faire de sa place maintenant qu'elle est achetée ne la regarde effectivement plus et il y a de fortes chances que ça ne l'intéresse pas non plus. « Si c'est parce que le film ne vous plaît plus, je peux vous échanger la place contre celle d'un autre film. Black Panther 2 est pas mal, vraiment. » Carl remue aussitôt la tête pour faire savoir que son choix de film lui convient, même si ça ne saute pas aux yeux. « Non, non.. le film a l'air bien et puis.. j'ai pas vu le premier Black Panther alors ce serait un peu étrange d'aller voir le deuxième, pas vrai ? » Peut-être ses seules paroles vraiment sensées depuis son arrivée, en espérant que la jeune femme saura au moins lui accorder ça. « Si c'est juste parce que Maisie est pas là... Ça devient un peu bizarre, j'avoue. » Et c'est aussi là que les choses se compliquent pour lui, le garçon le sent bien. C'est bien parce que Maisie est absente qu'il s'est improvisé client car ses précédentes venues au Twelve ne l'ont jamais poussé à acheter la moindre place, ce que l'employée sait certainement déjà et ce que Carl aura aussi du mal à nier. « J'ai juste pas l'habitude d'être ici sans elle, Maisie vous le dirait aussi si elle était là. Et je suis vraiment son ami, son meilleur ami même, jamais j'inventerais un truc pareil vous pouvez me croire. » Elle est pourtant tout à fait libre d'en douter, ce n'est pas comme s'il était présentement capable de le prouver. Pour ça au moins Carl n'invente rien mais son honnêteté ne sera pas forcément garantie par la suite, en raison d'une question le prenant beaucoup trop par surprise. « C'est quoi votre prénom ? » C'est officiel : Carl panique. Si ce n'est pas un piège ça y ressemble fortement et il n'en faut pas plus pour lui faire perdre ses moyens, au point de balancer le tout premier nom qui lui vient. « Alfred. » Et puis quoi encore ? C'est sorti sans réfléchir et déjà Carl culpabilise, depuis quand est-il aussi amené à mentir sur son nom ? Il ne l'avait encore jamais fait et n'en est pas fier, comme en témoigne son air honteux et la rapidité avec laquelle il finit par se reprendre. « Non, pardon, j'ai menti. Je m'appelle pas Alfred et j'ai pas non plus rendez-vous chez le médecin. » Il avoue tout, ne pouvant pas endosser plus longtemps le poids de mensonges plus gros que lui. Ces derniers n'ont vraiment pas lieu d'être et le garçon n'a pas non plus de raison de s'agiter autant, alors qu'on pourrait aisément compter les gouttes perlant sur son front. « Carl, c'est ça mon prénom et je promets que celui-ci est le vrai. » il jure cette fois en levant ses mains en l'air comme si c'était suffisant pour faire valoir son honnêteté. Il a enchainé les bobards jusqu'ici mais elle devrait soudainement le croire, c'est évident. « Désolé, je.. je sais pas pourquoi j'ai raconté tout ça. Vous devez penser que j'ai aussi menti sur le reste mais c'est pas le cas, hum.. ah, regardez ! » Sa seule chance réside peut-être dans ce téléphone que Carl s'empresse de ressortir de sa poche pour y ouvrir ses contacts et les faire défiler juste sous le nez de Sara. « J'ai le numéro de Maisie et puis on se suit mutuellement sur instagram, c'est écrit juste là. » L'instant d'après ladite application est ouverte à son tour et Carl entreprend sans attendre de se rendre sur le fameux profil de Maisie, mais une mauvaise manipulation dans la barre de recherche donne lieu à la pire découverte que l'employée pouvait faire. C'est le profil de Sara qui apparaît à la place et pour cause, le garçon l'a visité juste avant de se rendre au cinéma. « Oh non, vous.. vous étiez pas censée voir ça par contre. » Il n'aurait pas pu se trahir plus bêtement et maintenant, de quoi doit-il avoir l'air ? Son regard ose à peine confronter celui de l'intéressée, bien trop certain des mauvaises choses qu'il pourrait y lire – à juste titre. « Me mettez pas dehors s'il vous plait, je peux tout expliquer. » En vérité pas vraiment, Carl aurait même du mal à justifier quoi que ce soit mais n'est-ce pas la défense habituelle de quelqu'un que l'on aurait pris la main dans le sac ?
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
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→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Carl Flanagan & Sara Gutiérrez Fin novembre 2022, Twelve Happy Spectators, Brisbane
Même si Sara savait que Bones & All était un film triste, elle n'aurait pas le droit de le dire au client qui lui fait face – car avant d'être un type louche qui colle beaucoup sa collègue, le gringalet reste un client contre qui elle n'a que des suspicions. Enfin, le fait est qu'elle n'en sait en réalité rien, n'ayant pas vu le film et ne comptant pas le voir malgré les tickets gratuits qu'elle a grâce à son boulot. Il n'empêche que l'excuse de l'interdiction de spoiler les clients est une bonne excuse pour ça : elle n'a qu'à réviser le speech des films à l'affiche, et ensuite elle a cette merveilleuse carte joker pour ne pas être jugée responsable s'ils n'aiment pas le film. Enfin, pour le garçon face à elle, elle maintiendrait qu'il a mérité sa peine puisque c'est lui qui désire aller voir le film qui a été le moins aimé par le public. Quand on a une idée de merde, on l'assume – c'est ce qu'a dû se dire son père lorsqu'il est venu la chercher au commissariat deux mois plus tôt.
Forcément, avec une demande si particulière, Sara a vite fait de le catégoriser comme un mec un peu étrange. C'est la première fois qu'un client cherche spécifiquement un film nul – car oui, la brune n'étant pas critique de cinéma ni même vraiment calée dans le domaine, elle considère qu'un film mal noté par le public est un film nul. Pourtant, elle est honnête lorsqu'elle lui répond qu'elle a vu pire. Il faut dire qu'elle a déjà dû expliquer à un homme que non, le Twelve ne pas diffusait de porno. Non mais sans déconner qui veut en regarder en compagnie d'autres spectateurs et spectatrices ? Allez savoir. Enfin, il n'empêche que, grâce à ce phénomène de foire dont le cerveau était à n'en douter loger au niveau de son entre-jambe, le gringalet n'est pas le premier de la liste. Et à vrai dire, si Sara prend en compte l'ensemble des rencontres qu'elle a faite dans toute sa vie, il n'est même pas dans le top 5 – pour l'instant, en tout cas. Il faut dire qu'elle a le chic pour attirer à elle des types mal famés, ceux dont le visage affiche ne pas approcher ou danger. Des messages qu'elle ignore bien évidemment, ayant une fâcheuse tendance à ne pas envisager les conséquences de ses actes avant qu'elles lui explosent en pleine tronche. Au moins, celui qui lui fait face aujourd'hui semble être physiquement inoffensif, loin des balourds shootés à la testostérone et à la créatine qu'elle a déjà fréquentés. Elle est presque sûre qu'elle pourrait l'emporter s'ils en viennent à se battre, et ce n'est vraiment pas bon signe pour lui parce que Sara ne dépasse le mètre soixante qu'en levant les bras. Il doit bien faire quinze centimètres de plus qu'elle, mais il a l'air doux comme un agneau, le genre de garçon qui serait bien incapable de mettre un coup de poing à qui que ce soit. Il n'y a plus qu'à espérer que l'habit fasse bien le moine. Ou simplement à ce qu'ils ne se battent pas, non ? Oui, ce serait le mieux.
Il n'y a de toute façon aucune raison qu'ils en viennent aux mains puisque le gringalet va bientôt s'en aller avec sa place et son popcorn. Il ne lui reste qu'à payer, Sara ayant énoncé tout haut le compte qui s'élève à exactement vingt dollars. Mais encore une fois, il ne semble pas vouloir faire comme tout le monde : après avoir été le type qui cherche le film le moins aimé, voici celui qui paie avec un billet de cinquante sa place qui vaut deux fois moins. « J'ai que ça mais euh.. ça ira, vous pouvez garder la monnaie. » Hein ? « Vous êtes sûr ? » Sara n'a très honnêtement pas envie de le lui demander, hésitant même à attendre qu'il se tourne pour glisser le billet dans sa poche et l'échanger avec le compte rond qu'elle mettrait dans sa caisse. « Votre patronne n'en saura rien. » Le dilemme pèse quelques instants sur l'esprit de la jeune femme avant qu'elle récupère le billet jaune, ouvre la caisse et le range sagement dedans. « Merci, » lance-t-elle avec un sourire, le remerciement venant plus du cinéma que d'elle-même pour être honnête. Parce que si la Gutiérrez a choisi de faire ce qui est bien – d'après la loi, en tout cas –, elle a quand même hésité, vraiment hésité. Tout le monde ne roule pas sur l'or comme lui. Parce qu'elle suppose à présent que le gringalet face à elle est blindé, ne comprenant pas pourquoi il débourserait sans sourciller cinquante dollars pour une simple séance de cinéma.
Une séance dont l'heure approche doucement, pourtant Sara se demande encore si c'est bien pour ça qu'il est venu. Une part d'elle reste certaine qu'il venait initialement voir Maisie, comme à chaque fois qu'elle le voit passer les portes du cinéma, et qu'il s'est rabattu sur l'achat d'une place juste pour ne pas avoir l'air d'être un stalker en manque de sa proie. Et le fait qu'il revienne à la charge au sujet de l'absence de son amie n'arrange pas les choses : si la Moriarty a envoyé un texto à sa collègue pour la prévenir de son absence le jour de leur shift commun, pourquoi elle n'aurait pas prévenu son ami. Parce qu'elle le voit d'ici, qu'il n'a aucune notification, aucune nouvelle, malgré les mouvements intempestifs de son pouce sur l'écran de son portable. « Je comprends pas pourquoi elle m'a pas prévenu, elle me prévient toujours d'habitude. » Elle ne vient à se demander s'il connaît vraiment Maisie autrement qu'une employée du Twelve ou s'il vient juste la voir encore et encore pour lui demander elle-ne-sait-quoi – si, elle sait, elle s'en doute en tout cas, n'étant pas née de la dernière pluie et ayant eu elle-même déjà le droit à de lourdes avances de la sorte. Dans le doute, elle se dit qu'elle enverra un texto à sa collègue pour la prévenir qu'il est passé et qu'il la cherchait. Peut-être qu'elle se plante et qu'ils sont effectivement amis, mais dans le doute elle se dit qu'un SMS ne coûte rien. Elle attend simplement qu'il ne soit plus dans son champ de vision pour l'écrire, mais le type est toujours là, à lui demander l'heure de sa séance. Dans l'esprit de la jeune femme, ça n'arrange pas les choses : tout le monde sait que c'est écrit sur la place, alors pour ne pas en avoir conscience il faut vraiment être hyper inattentif ou hyper novice. Et dans les deux cas, c'est bizarre. De toute façon tout semble de plus en plus étrange concernant le gringalet qui n'arrange pas son cas lorsqu'il a la ridicule idée de s'inventer un rendez-vous chez le médecin. Car oui, elle est persuadée que ce n'est qu'une invention pour échapper à la séance. Ça se voit. « C'est pas ça, je.. j'ai vraiment un rendez-vous, je suis juste hyper tête en l'air alors je m'en souvenais plus. » Elle ne le croit pas, pas une seule seconde, et ça se lit dans son regard qui oscille entre le perplexe et le blasé. Il n'est pas crédible, et elle n'a pas besoin de le formuler pour qu'il le comprenne : ses yeux trahissent le fait qu'elle ne croit pas un mot de ce qu'il lui raconte.
Personne ne lui a jamais dit qu'il est un piètre menteur ? Parce que ça saute aux yeux, que cette histoire de rendez-vous médical sort tout droit de son imagination. Maintenant Sara se demande s'il regrette simplement sa décision de film – et il peut –, ou si elle avait raison à propos de sa volonté de voir Maisie foutue en l'air par son absence aujourd'hui. Dans le doute, et parce que ça reste un client qui pour l'instant ne s'est pas montré agressif ou menaçant, elle lui propose même d'échanger sa place. Qu'il aille voir un autre film, un bon film, elle ne le jugera pas pour ça – c'est faux, elle le juge depuis sa requête étrange en réalité, mais qu'est-ce que ça peut lui faire ? « Non, non.. le film a l'air bien et puis.. j'ai pas vu le premier Black Panther alors ce serait un peu étrange d'aller voir le deuxième, pas vrai ? » « Vous pouvez toujours chercher un résumé sur internet, » suggère-t-elle avec un haussement d'épaules. Il a un peu de temps avant sa séance, après tout. Enfin, ce qui est vraiment étrange là-dedans – et pas qu'un peu –, c'est que s'il ne regrette pas son choix de film... C'est l'hypothèse concernant Maisie qui est vrai. Et ça n'arrange absolument pas le portrait que la Gutiérrez se fait du gringalet, bien au contraire. « J'ai juste pas l'habitude d'être ici sans elle, Maisie vous le dirait aussi si elle était là. Et je suis vraiment son ami, son meilleur ami même, jamais j'inventerais un truc pareil vous pouvez me croire. » Elle a bien du mal à le croire justement, parce qu'il lui a inventé son histoire de médecin et qu'il l'a maintenue alors qu'elle sait que c'est un vulgaire mensonge. Non vraiment, il est louche et elle ne lui fait pas confiance, au point qu'elle lui réponde simplement en lui demandant son prénom. Elle pourra plus facilement parler de lui à sa collègue si elle sait comment il s'appelle, après tout. « Alfred. » Sara voudrait bien le croire mais la mine honteuse qu'il affiche la fait douter, d'autant plus qu'il se reprend vite. « Non, pardon, j'ai menti. Je m'appelle pas Alfred et j'ai pas non plus rendez-vous chez le médecin. » Et après il lui demande de le croire lorsqu'il se prétend le meilleur ami de Maisie... Non vraiment, le gringalet commence à grimper doucement les marches de son classement des gens chelous qu'elle a rencontré, qu'il fasse gaffe. « Carl, c'est ça mon prénom et je promets que celui-ci est le vrai. » Comme pour le prouver, le garçon lève les mains en l'air, et en réaction la brune fronce du nez. Que ce soit son vrai nom ou pas, Carl est un si mauvais comédien qu'il sue à grosses gouttes maintenant qu'il se retrouve dos au mur. Sara voit bien qu'il panique, ça crève les yeux, mais elle n'a pas non plus très envie de le rassurer après qu'il l'ait prise pour une idiote et lui ait sorti mensonge sur mensonge. « Désolé, je.. je sais pas pourquoi j'ai raconté tout ça. Vous devez penser que j'ai aussi menti sur le reste mais c'est pas le cas, hum.. ah, regardez ! » À nouveau, il sort son téléphone comme si c'était le Graal, peut-être avec l'espoir d'avoir reçu un message de Maisie – s'il a vibré dans sa poche, pourquoi pas. Mais non, toujours aucune notification – Sara le voit, ou plutôt en voit l'absence, sur son écran. Au lieu de ça, il ouvre ses contacts et lui montre le prénom de sa collègue qui y figure effectivement. « J'ai le numéro de Maisie et puis on se suit mutuellement sur instagram, c'est écrit juste là. » Aussitôt, Carl ouvre l'application et clique sur la barre de recherche. L'instant d'après, la Gutiérrez reconnaît son profil sur l'écran et non celui de son amie. « Oh non, vous.. vous étiez pas censée voir ça par contre. » Effectivement, c'est rare qu'un stalker présente des aveux aussi clairs que ceux-ci. Le regard de Sara, assorti de ses sourcils froncés, est à présent braqué sur le visage du gringalet qui peine quant à lui à relever les yeux vers elle. « Me mettez pas dehors s'il vous plait, je peux tout expliquer. » « Expliquer quoi ? Que vous êtes tombé par hasard sur mon compte ? Et que c'est arrivé pile le jour où vous achetez une place de ciné pour la première fois, alors que vous venez au Twelve toutes les semaines ? » Si la brune n'élève pas la voix, on peut tout de même y sentir toutes ses suspicions et toute sa méfiance vis-à-vis de Carl. Il se rend compte que c'est hyper louche, quand même ? Son attitude depuis qu'il est arrivé, ses difficultés pour choisir un film – son choix de film lui-même, elle ajouterai –, le fait qu'il ne sache pas où trouver l'heure de sa séance, et maintenant ça... L'étape d'après c'est qu'il va ouvrir Tinder et lui montrer son profil sur cette application là aussi, ou comment ça se passe dans sa tête ? « Vous avez une minute. Ensuite je vous fous dehors avec un coup de pied au cul et j'appelle Maisie pour lui dire que son ami stalke ses collègues sur Insta. » Si la Gutiérrez ne crie toujours pas, son ton restant calme malgré la situation, le sérieux qu'elle y met porte à croire qu'elle mettra effectivement à exécution ses menaces dans soixante secondes – alors qu'elle-même n'en est pas sûre, en réalité. « Une minute, » qu'elle répète, parce qu'elle n'a pas que ça à foutre. Elle lui laisse une dernière chance, une seule, et après ça dégage.
HRP :
Toutes mes excuses pour l'attente
(c) Miss Pie Haut : scop0phob1a-stims & ediths-shades Bas : anhandfulgirl18 & nocturnal-stims
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Dernière édition par Sara Gutiérrez le Dim 8 Oct 2023 - 13:06, édité 1 fois
I stopped by a place I used to know but nobody knew my name, and I felt out of place and out of time but I had one just the same. Things are hard and nothin's new, and I've been waitin' for that sun to break on a coudy afternon. Yeah, this winter's been much colder than the ones I knew back then. It's gettin' hard to find 'em, have you seen 'em? I'm lookin' for a friend.
La jeune employée lui conseille de chercher un résumé sur internet du premier Black Panther pendant que Carl, lui, se perd déjà dans des mensonges plus gros que lui. Son rendez-vous chez le médecin est aussi bidon que ce prénom qu'il sort d'on ne sait où et à l'arrivée, bien sûr, c'est sa crédibilité qui en prend aussi un coup. Si encore le garçon ne se démontait pas au premier regard suspicieux posé sur lui peut-être que la fameuse Sara finirait par croire à ses piteux bobards mais Carl n'est jamais bon dernier quand il s'agit de se trahir sans l'aide de quiconque, comme l'éternel empoté qu'il peut être. Il n'y a évidemment pas d'Alfred et le reste n'en est pas moins inventé de toutes pièces, seule son amitié avec Maisie a finalement le mérite d'être véridique mais là-dessus Carl n'a plus tellement l'espoir d'être cru. Le garçon n'est même pas capable de dire pourquoi il s'est présenté sous un faux nom, pas plus qu'il ne saurait d'ailleurs expliquer son besoin de fuir à tout prix en prétextant se souvenir d'un rendez-vous médical car il y a bien longtemps qu'il ne répond plus à aucune logique, agissant d'abord et réfléchissant ensuite. Sa bonne foi, Carl entend toutefois la prouver en démontrant qu'il connait aussi bien Maisie qu'il le dit car c'est sûrement sa toute dernière carte à jouer, sous peine d'être définitivement catalogué au rang d'imposteur. Une étiquette dont le bonhomme se passerait bien compte tenu de toutes celles lui collant déjà la peau, c'est donc en toute insouciance que Carl expose son téléphone à la vue de l'employée sans imaginer qu'il s'apprête à commettre sa plus grande maladresse de la journée. Lamentable est même son erreur lorsque le profil de Sara apparaît parmi ses tous derniers consultés et affolé devient aussitôt son regard quand il réalise que la concernée n'en a rien manqué. Non seulement cette dernière a tout vu mais Carl adopte aussi de son côté la parfaite position de coupable, prétendant pouvoir expliquer ce qui aurait beaucoup de mal à l'être et regrettant à coup sûr de ne pas avoir nettoyé son historique de recherches. C'est une erreur de débutant et débutant en la matière, pourtant, Carl est très loin de l'être. « Expliquer quoi ? Que vous êtes tombé par hasard sur mon compte ? » Aucun hasard bien évidemment, il ne pourra certainement pas le faire croire alors qu'il connaît les réseaux comme sa poche et sait mieux que quiconque comment y retrouver une personne qui l'intéresse. « Non je- » Il n'a aucun argument Carl, aucune excuse à fournir et la fermeté des mots qui lui parviennent ne l'aident pas à se défendre comme il l'aimerait. C'est à peine si Sara hausse le ton mais il n'en faut pas autant pour l'intimider et lui faire perdre toute contenance, surtout quand il voudrait déjà disparaître et se faire proprement oublier. « Et que c'est arrivé pile le jour où vous achetez une place de ciné pour la première fois, alors que vous venez au Twelve toutes les semaines ? » Le bonhomme n'est pas un inconnu entre ces murs et son petit numéro n'a pas échappé à l'employée depuis le temps, l'inverse est d'ailleurs tout aussi vrai alors que Sara se trouve dans son viseur depuis déjà plusieurs semaines.
Et pourquoi ? Oh, les raisons sont multiples mais aucune ne tient vraiment la route quand il y pense. Elle travaille avec Maisie dans un endroit qu'il connait bien et dont il a même fait son refuge, c'était déjà suffisant en soi pour que Carl s'intéresse à elle et quelque part l'envie d'en faire une amie – ou peu importe le nom que ça puisse prendre – est arrivée à point nommé pour tenter de combler le vide de sa misérable vie. Ce n'est parfois pas plus compliqué ou si, bien sûr, ça l'est malgré tout d'une certaine façon comme à peu près tout avec lui. « Vous avez une minute. Ensuite je vous fous dehors avec un coup de pied au cul et j'appelle Maisie pour lui dire que son ami stalke ses collègues sur Insta. » Deux menaces pour le prix d'une et sans surprise, c'est la seconde qui le fait le plus rapidement réagir. « C’est.. vraiment pas la peine de la mêler à ça. » Il ne veut pas faire d'histoires Carl, tout comme il craint de décevoir Maisie alors que celle-ci n'en peut sans doute plus de passer éternellement derrière lui pour réparer ses bêtises. Ce serait bien la première fois qu'il se ferait défavorablement connaître au Twelve et cette idée l'effraie car il ne saurait vraiment pas où aller si sa safe place lui était brutalement retirée. « Une minute. » Ce rappel n'est bon qu'à le faire trembler davantage, pour la simple et bonne raison que Carl ne sait pas du tout par où commencer. « D’accord, euh. » Ses pensées et son palpitant s'agitent tandis que le garçon transpire, affreusement gêné par ces projecteurs braqués sur lui en attendant une réponse qui ne le sortira possiblement pas d'affaire – car son cas est sûrement déjà perdu et sa réputation faite, il ne se fait pas beaucoup d'illusions. « Je suis pas tombé sur votre profil par hasard, c’est vrai. » il avoue tout d'abord comme s'il ne s'agissait pas là d'une évidence, et se risque ensuite à poursuivre. « Ça fait un moment que je vous remarque quand je viens au Twelve et.. j’en sais rien, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur vous je crois. » C'est bien ce qui l'a poussé à dégainer son téléphone la première fois pour partir à sa recherche sur les réseaux, cette envie soudaine de la découvrir comme on irait googler le nom d'un acteur que l'on viendrait tout juste de voir. Un peu de nouveauté dans son paysage et hop, le voilà tout intrigué. « J’ai pas osé venir vous voir plus tôt parce que j’aurais pas trop su quoi vous dire, mais.. vous aviez l’air gentille et vous connaissez Maisie, j’ai vraiment pas pu m'empêcher d’être curieux. » À défaut d’être courageux oui, cette qualité dont Carl ne pourra décidément jamais se vanter et lui manquant encore cruellement aujourd'hui. Il est bien conscient que ses excuses n’en sont pas et qu’il doit avoir l’air parfaitement dérangé mais son regard, lui, traduirait sans mal combien il peut être sincère si seulement Carl était capable de soutenir celui de Sara. « Je suis désolé, c’était pas la chose à faire et c’est clair qu’on apprendra plus du tout à se connaître maintenant. » Ce doit être la dernière chose qu’elle envisage à cette heure et cela se comprend, ce que le garçon déplore dans un haussement d'épaules accompagné d'un soupir. Il a tout gâché, comme toujours et à force une telle évolution des choses ne risque vraiment plus d'étonner qui que ce soit. « Et si Maisie doit vraiment le savoir je lui expliquerai tout sans mentir, c’est promis. » Sans embellir aussi une réalité qui ne peut pas l'être car sa meilleure amie connait de toute façon bien assez ses tendances pour ne plus en être surprise, quand bien même elle ne devait pas s'attendre à ce qu'il puisse faire des siennes au Twelve. Sara semble toutefois bien décidée à lui en parler la première et contre ça Carl ne pourra rien, sa seule option restant à ce stade de s'éclipser avant qu'on ne lui montre brutalement la sortie. « Je vais partir, vous.. avez qu’à revendre ma place, oui, c'est sûrement mieux. » Il est de toute façon voué à être extirpé de là par la peau des fesses, c'est bien ce que l'employée a affirmé et dans un sens, c'est sans doute tout ce qu'il mérite. « Pardon, vraiment. » il reprend, tête baissée comme un enfant couvert de honte que l'on viendrait de sermonner. Il est inexcusable Carl, et il le sait.
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Carl Flanagan & Sara Gutiérrez Fin novembre 2022, Twelve Happy Spectators, Brisbane
Plus les minutes s'écoulent et plus le client qui lui fait face lui semble suspect. Initialement, Sara se contentait de penser que le gringalet était simplement très timide, peu à l'aise dans les discussions et l'esprit rempli d'idées sortant de la norme comme celle d'aller voir le film le moins populaire du moment. Un type un peu étrange mais pas dangereux, bien qu'elle reste suspicieuse quant à sa relation avec Maisie. Sa collègue n'est pas du genre à ne pas prévenir d'une absence – au contraire, puisqu'elle ne manque pas de reprocher à la Gutiérrez le moindre oubli à ce sujet –, et si elle a eu le temps de lui envoyer un SMS à elle... Pourquoi pas à celui qui affirme être son ami ? Il a beau s'agiter et regarder son téléphone, le brun n'a toujours aucune nouvelle et apparaît juste comme de plus en plus suspect. Il dit qu'il ne comprend pas pourquoi Maisie ne l'aurait pas prévenu – et s'ils sont effectivement amis, il a bien raison de s'inquiéter car ce n'est pas le genre de la Moriarty –, mais en face de lui l'employée de cinéma darde sur lui un regard de plus en plus fermé. Elle peine à continuer à le considérer comme un simple client alors qu'elle commence à se demander s'il ne serait pas simplement un stalker ayant pris sa collègue pour cible. Ça expliquerait pourquoi il vient la voir si souvent au cinéma, pourquoi il avait l'air perdu tout à l'heure avant de se pointer au comptoir pour commander une place sans avoir aucune idée des films à l'affiche, et surtout pourquoi il n'a aucune nouvelle d'elle. Parce que son numéro il ne l'a sans doute pas, et Sara s'attend à ce qu'il le lui demande d'une seconde à l'autre pour prendre des nouvelles de son amie. Possiblement en prétextant qu'elle a dû changer de numéro, histoire d'avoir une excuse potable à sortir – mais qui ne suffirait assurément pas à ce que la Gutiérrez donne son numéro à ce type toujours plus suspect.
Si ses yeux ne se détachent pas du gringalet, lui, s'est à présent mis en tête de la fuir. Non seulement il a du mal à soutenir son regard depuis qu'il s'est pointé face à elle, mais à présent il tente de lui faire croire qu'il a un rendez-vous chez le médecin. C'est tellement ridicule. Il essaie même de lui faire avaler qu'il s'appelle Alfred – en référence au majordome de Batman, possiblement –, avant de se dégonfler tout aussi vite. Quel que soit son vrai prénom, la raison de sa venue et sa véritable relation avec Maisie, une chose est sûre : le gringalet est le menteur le plus nul qu'elle ait connu. Il sue tellement qu'elle se demande comment c'est possible alors qu'il n'a pas fait plus de cinq pas dans le dernier quart d'heure et que ses mouvements principaux sont ses bras qui s'agitent, soit pour les lever en l'air dans un geste d'innocence, soit pour brandir son téléphone comme l'argument ultime face aux suspicions de Sara. Ça aurait pu l'être s'il lui avait montré une conversation mutuelle avec elle, ou encore une photo d'eux deux – non retouchée – prouvant qu'il n'a pas simplement fantasmé leur amitié. Mais maintenant que sous les yeux de la Gutiérrez est affiché son propre profil, elle lui colle sans plus d'hésitation l'étiquette de stalker tout en l'accablant des raisons de sa méfiance d'une voix ferme même si elle ne crie pas. Si son profil est apparu si vite, c'est que Carl l'a regardé il y a peu de temps et elle n'est pas idiote au point de penser que ça puisse être un hasard. « Non je- » Elle ne le laisse pas finir, mais peut-être n'en serait-il même pas capable, tant rien ne pourrait le rendre moins suspect à cet instant précis. Elle continue et lui fait remarquer qu'elle n'est pas aveugle et a bien remarqué ses visites régulières au Twelve sans acheter la moindre place de ciné. C'est bien trop gros pour être une coïncidence.
Face silence du gringalet qui a pourtant prétendu pouvoir tout expliquer, Sara perd patience : elle lui laisse à présent une minute pour le faire, n'hésitant pas à le menacer quand bien même elle ne sait pas si elle mettrait réellement à exécution ses paroles. De toute façon, Carl est un fuyard : elle doute qu'elle ait vraiment besoin d'utiliser la violence physique pour le faire sortir. Pour ce qui est d'appeler Maisie par contre, elle pense le faire, ne serait-ce que pour s'assurer que sa collègue ne court aucun danger et ne soit pas harcelée – Sara a mille défauts, mais elle a quand même un semblant de conscience et d'éthique. « C’est.. vraiment pas la peine de la mêler à ça. » Plutôt que de lui répondre – il n'a pas son mot à dire sur le fait qu'elle appelle ou non sa collègue, clairement –, elle lui rappelle le temps qu'il lui reste : une minute, dont il a intérêt à faire bon usage s'il ne veut pas aggraver son cas. « D’accord, euh. » Un brin cruelle sans doute, Sara pianote un instant sur le comptoir avec ses ongles vernis, comme pour lui rappeler qu'elle n'a pas que ça à faire. Surtout si c'est pour qu'il lui sorte de nouveaux bobards qui possiblement ne l'aideraient même pas car le gringalet semble incroyablement talentueux pour s'enfoncer dans des mensonges plus gros que lui qu'il ne sait pas tenir : le rendez-vous chez le médecin, le prénom... quel sera le prochain ? « Je suis pas tombé sur votre profil par hasard, c’est vrai. » Quelle surprise, songe-t-elle ironiquement bien qu'elle choisisse de rester silencieuse. Elle se doute que si elle interrompt, il va se mettre à hésiter encore plus, voire à bafouiller, et mettre cinq minutes à lui raconter ce qui n'en nécessiterait normalement qu'une seule. Déjà qu'elle n'est pas sûre que ce qu'il va dire ait de l'intérêt, il vaut mieux ne pas prolonger le supplice. « Ça fait un moment que je vous remarque quand je viens au Twelve et.. j’en sais rien, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur vous je crois. » Ça, à la rigueur, elle peut le comprendre. À elle aussi ça lui arrive de jeter rapidement un coup d'œil aux comptes Instagram des invités à une soirée organisée par une pote, histoire de se faire une idée des personnes qu'il y aura – qu'elles soient à éviter ou, au contraire, suffisamment attrayantes pour lui donner envie de se rendre à la dite soirée. Alors oui, elle peut comprendre : c'est ainsi que fonctionne 2022, et elle ne va pas s'en offusquer. Ce qui la dérange, c'est qu'au lieu de venir lui parler pour faire connaissance justement, au lieu d'être un peu honnête, il s'est fait passer pour un simple client. Elle, elle ne se serait jamais pointée sur le lieu de travail d'un gars qui l'intéresse pour gratter des informations à son sujet. Elle lui aurait envoyé un message sur Insta, l'aurait accosté en soirée ou juste aurait été franche sur la raison de sa venue – mais c'est pas quelque chose que Carl maîtrise, apparemment. « J’ai pas osé venir vous voir plus tôt parce que j’aurais pas trop su quoi vous dire, mais.. vous aviez l’air gentille et vous connaissez Maisie, j’ai vraiment pas pu m'empêcher d’être curieux. » Là encore, elle le laisse continuer, se demandant s'il se rend compte que ce qu'il a fait est très excessif. Elle ne sait pas à quel point il est honnête en parlant de curiosité, s'il envisageait la possibilité d'une simple amitié ou bien plus, mais dans tous les cas Sara aurait préféré qu'il lui en parle directement. Quitte à lui faire comprendre que le plus n'était pas réciproque – ce n'est pas le premier, ce ne sera sûrement pas le dernier qu'elle rejette car pas à son goût –, au moins elle n'aurait pas eu l'impression de faire face à un client chelou, stalker de sa collègue et paumée dans une salle de cinéma qu'il squatte pourtant toutes les semaines. Et si la Gutiérrez aimerait bien pouvoir croiser le regard de Carl pour se faire une meilleure idée de sa sincérité, le brun garde obstinément ses yeux fixés sur le sol, ce qui l'en empêche. « Je suis désolé, c’était pas la chose à faire et c’est clair qu’on apprendra plus du tout à se connaître maintenant. » « Non, je confirme, » assure-t-elle un peu sèchement, encore en train de digérer le flot d'informations reçu dans la minute accordée. Minute sans doute écoulée, à présent, mais Sara voit bien à l'attitude du gringalet qu'il n'opposera pas de résistance à partir, raison pour laquelle elle ne lui met pas un coup de pied au cul immédiatement. « La prochaine fois que vous êtes curieux et que vous voulez apprendre à connaître quelqu'un, allez directement voir cette personne. La stalker c'est juste bizarre. Et ça vous permettra jamais d'être ami avec elle : au moins si vous lui parlez, vous avez une chance. » À croire qu'elle est d'humeur généreuse et se fend d'un unique conseil qu'il ferait mieux d'appliquer s'il ne veut pas avoir de soucis avec la police – car ça finira par arriver, s'il continue. « Et si Maisie doit vraiment le savoir je lui expliquerai tout sans mentir, c’est promis. » La brune fronce du nez, sceptique. « Sachant que vous avez enchaîné les mensonges, même à propos de votre prénom, j'ai un peu de mal à vous croire, » admet-elle sans tourner autour du pot. Une façon de dire qu'elle compte quand même en parler à sa collègue : si Carl a semblé honnête durant les soixante dernières secondes, avant cela il a agi de façon bien trop suspecte pour qu'elle n'en parle pas à sa collègue. Elle privilégiera sûrement un texto à un appel, et lui demandera si elle connaît bien un certain Carl. Si c'est le cas, elle lui dira simplement qu'il est passé et la cherchait, mais qu'il a affirmé qu'il lui expliquerait lui-même – le gringalet n'aura qu'à se démerder avec ça. « Je vais partir, vous.. avez qu’à revendre ma place, oui, c'est sûrement mieux. » « Je crois aussi oui. » Que c'est mieux qu'il parte sans visionner la séance, parce qu'ils savent tous les deux qu'il n'est pas venu pour ça. « Vous êtes pas venu ici pour voir un film, de toute façon, » ajoute-t-elle, comme pour justifier le fait qu'elle approuve cette décision. Manquerait plus qu'elle soit considérée comme une employée de cinéma incompétente. « Pardon, vraiment. » Elle hoche la tête pour confirmer qu'elle a entendu ses excuses, mais ne va sûrement pas le rassurer en affirmant que ce n'est pas grave, quand bien même le gringalet a l'air vraiment désolé. D'une certaine façon, Sara ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle a bien fait de l'envoyer bouler de la sorte et de le mettre face au côté flippant de ses agissements. S'il s'en veut, c'est tant mieux : comme ça peut-être que ça lui évitera de recommencer à jouer les stalkers. « Bonne après-midi, au revoir, » lance-t-elle pour clôturer cette discussion déjà bien trop longue, gênante, incompréhensible. Et lorsque les portes du Twelve se referme sur le brun, la Gutiérrez saisit son téléphone pour écrire un texto à sa collègue et lui demander si elle connaît un certain Carl.
HRP :
Je pense que ce sera le dernier post de mon côté Tu peux tout à fait clôturer avec Carl, à moins que tu préfères qu'on considère ce post comme une clôture – je n'ai pas de préférence Dans tous les cas j'ai adoré ce sujet, merci pour ce RP
(c) Miss Pie Haut : scop0phob1a-stims & ediths-shades Bas : anhandfulgirl18 & nocturnal-stims
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça