Gagnons du temps (Abel x Pene)

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Gagnons du temps

Abel x Penelopeia

Enfin. Après des mois et mois de bataille acharnée, Pene avait enfin obtenu l’accord des dirigeants de la chaîne. Vous savez, ces vieux hommes en costume à la tête de l’entreprise, dont la signature avait une valeur inestimable car il conditionnait l’avenir professionnel de Penelopeia. Quelques semaines plus tôt, ils avaient enfin apposé leur signature sur le contrat stipulant officiellement que Pene était désormais la productrice exécutive en chef et animatrice de la nouvelle saison du Bachelor Australie.
Ces dernières années, elle était surtout passée devant la caméra, délaissant les backstage des tournages pour se mettre devant les lumières. Elle avait présenté plusieurs émissions phares, entrant dans le paysage de l'audiovisuel australien. Non pas que cela lui déplaisait, simplement que la production était et restera à jamais son premier amour. Elle rêvait alors de pouvoir allier les deux et c’était enfin chose faîte.
Aussitôt le contrat signé, les préparatifs avaient commencés. La formation de son équipe, la recherche des lieux, l’écriture des trames scénaristiques, le castings des prétendants mais surtout du ou de la bachelorette.
Pene avait eu des coups de coeur sur plusieurs profils, mais la chaîne avait également les siens, dont notamment un profil qu’ils estimaient correspondre avec la direction qu’ils souhaitaient donner à cette saison, celui de Abel Reyes.

Ainsi ce jour là, c’était avec lui, qu’elle s’entretenait dans les bureaux de la chaîne. Elle n’était absolument pas fan du profil, sans doute en raison de leurs antécédents, mais s’était efforcée de le recevoir puisque la chaîne ne lui avait pas vraiment laissé le choix.
Ignorant qu’ils se connaissaient, sa stagiaire lui avait même préparé de jolies fiches sur son parcours et son actualité pour qu’elle ne passe à côté de rien. A sa lecture, un léger sourire amusée s’était accroché à son visage, c’était drôle de le voir à travers des yeux de personne qui ne le connaissaient pas. « Abel Reyes, ancien acteur et désormais doubleur pour la ABC, Netflix et plus prochainement Disney, est âgé de …. ». Si les lignes de son CV vendait effectivement du rêve, Penelopeia n’était pas du tout emballé à l’idée de l’avoir en tête d’affiche de sa prochaine émission. L’idée de devoir bosser avec lui donnait presque des remontées, il en était hors de question.

Elle arriva en salle de réunion, dossiers et ordi aux bras, prête à en découdre, son regard détailla les bouteilles d’eau et de jus d’orange qui avaient été soigneusement posé devant chaque siège, accompagnés de superbes viennoiseries françaises. Elle eut à peine le temps d’y gouter, que la dame de l’accueil toqua, elle avait visiblement eu la gentillesse d’escorter Abel dans les bureaux jusqu’à la dite salle.« Mme Harrison, M. Abel Reyes est arrivé pour vous. » Nom de famille qui à voix haute avait comme une étrange sonorité tant elle n’était pas habitué à l’entendre. Pour elle, c’était juste « Abel» ou «Abel, le pote de Jude ». De nombreuses années les séparaient de la dernière fois qu’ils s’étaient vu, pourtant quand il passa le seuil de la porte, c’est avec un rictus mi-amusé-mi-amer sur ses lèvres de rouge teinté, qu’elle l’accueillit. « C’est marrant, t’as pas changé d’un pouce », non pas une simple salutation, mais quelques mots d'une ambivalence glaçante, laissant à leur destinataire le soin de choisir comment il voulait les prendre.

Pene le laissa s’installer tandis que ses yeux droit sur lui ne l'avait pas quitter. Elle était prête à en découdre, une idée en tête. Dans l’optique de mettre court à cet entrevue qu'elle estimait inutile puisqu'elle ne le voulait pas dans son show, Penelopeia prit les devants en assumant ce qui l’arrangerait bien. « Bon, dit-elle en faisant pianoter ses ongles contre la table avec impatiente. Je pense qu’on est d’accord sur au moins une chose. Tu veux pas la faire cette émission, et je veux pas que tu la fasses. Alors gagnons du temps. » dit-elle en croisant les bras.

@Abel Reyes

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{gagnons du temps}
crédit/(keetikagifs/tumblr) ✰ w/ @Penelopeia Harrison

Si ton agent n'avait pas autant insisté, tu aurais refusé ce meeting de but en blanc. Oui, toi qui es connu pour toujours avoir le sourire sur le visage, t'entendre avec tout le monde, ne pas faire de vague et qui reste toujours professionnel à souhait. Toi qui aimes tous les projets qu'on te propose depuis que tu as commencé ta carrière de doubleur et maintenant, il y a cette rumeur de contrat que tu pourrais signer chez Disney, ton agent te dit qu'il s'occupe de tout et vraiment, tu fais confiance à Martin. Si les années ont bien prouvé quelque chose, c'est que son jugement était le bon, d'ABC Kids en passant par Netflix et bien entendu, le rôle de Desmond qui t'a accordé une place de choix dans la communauté du gaming, tu n'as absolument aucune raison de douter de ton agent. Mais ça ? Être la star phare, et même le célibataire du moment en participant à the Bachelor ? Tu ne penses pas que c'est une bonne idée, il parait que tu es un bon parti, voilà ce que t'as avancé Martin, rajouté à cela le fait que tu t'occupes seul de ta fille et c'est presque déjà tout écrit et les téléspectateurs vont t'adorer.
La réponse est déjà négative dans ta tête, cependant, cette réunion a déjà été organisée et tu aurais encore plus insister si tu n'avais pas vu un nom en particulier : Penelopeia Harrison. Oh que le monde du divertissement est petit, non seulement, vous vous êtes croisés plus jeunes mais en plus, tu as toujours en travers de la gorge le fait qu'elle ait réussi à te faire virer d'un projet, à tes débuts de ta carrière. Rancunier ? Tu peux l'être et franchement, ta curiosité est piquée, tu veux savoir comme la jeune femme va se comporter maintenant. Lui dire non en face n'est que la cerise sur le gâteau, vraiment. Les locaux de la production pourraient paraître impressionnants pour un novice, tu ne l'es pas, tu es même venu avec ta propre boisson chaude et le sourire que tu as sur le visage ? Il est professionnel à souhait. On s'adresse à toi quelques minutes plus tard pour te guider dans une salle de réunion. Et tu as à peine passé la porte que le rire de Penelopeia se fait entendre, ce qui veut dire que non, rien a changé. "Marrant, je n'en sais rien, mais je vais prendre ça comme un compliment, hein." Que tu répliques, toujours avec un sourire angélique sur le visage, avant de s'installer en face d'elle. On pourrait penser que Penelopeia ferait tout pour que tu te sentes à l'aise et que tu sois d'accord pour participer à sa petite émission et lui rapporter les spectateurs dont elle a besoin. Véritablement, non, à la place, Penelopeia est condescendante au possible et heureusement que tu es bon acteur, sinon tu aurais déjà roulé des yeux.
Tu ne le fais pas, à la place, tu prends une longue gorgée de ton thé, écoutant ce qu'elle avance, ce qu'elle croit connaître de toi et de ta personne et tu continues de sourire. "Qui te dit que je ne veux pas faire cette émission ? Je suis là non ?" Que tu réponds alors, parce que ce sont les faits et que peu importe si cela la fait rager ou non, on a demandé ta présence ici, ni plus, ni moins. La donne a changé, tu n'es pas un petit débutant qu'elle peut mener à la baguette, on écoute ton avis dans certains cercles, que Penelopeia ne s'y trompe pas. "Tu n'as pas changé non plus, tu es incapable d'être professionnelle ou laisser tes sentiments de côtés." Que tu ne peux t'empêcher de lui faire remarquer, si tu n'as jamais été capable de le prouver à l'époque, tu sais qu'elle a été largement responsable du fait que la production te congédie et décide soudainement de partir dans une autre direction. Et ce, même si elle ne l'admettra jamais à voix haute. "Tu savais que la chaîne allait me faire venir. Je suppose que ça a dû t'irriter que je fasse partie des candidats considérés, non ?"

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Les bras croisés et la tête haute, elle observait le jeune doubleur s’installer face à elle. "Prends-le comme tu le veux, grinça-t-elle." Son air tranquille et satisfait, ainsi que son sourire angélique ne l’impressionnaient pas ; pire ils l'agaçaient presque. Si elle ne l’avait jamais bien senti, ce n’était pas aujourd’hui que cela risquait de changer.
Toutefois, la productrice était venue sereine et sans la moindre intention de négocier, pensant sincèrement que pour une fois ils tomberaient d’accords sur une chose. "Qui te dit que je ne veux pas faire cette émission ? Je suis là non ?". Apparemment, il en serait autrement. Du peu qu’elle connaissait d’Abel Reyes, elle n’imaginait pas qu’il puisse être sincèrement intéressé par l’émission. Il était vrai que cela représentait un excellent tremplin pour toute personnalité publique, lui permettant de faire grandir sa communauté, entretenir sa notoriété, et se rapprocher de son public d'une certaine façon. A contre coup, toutefois, il fallait également accepter d’être filmer en permanence, ce qui n’est pas une chose aisée pour tout le monde. "Je sais pas… Je ne savais pas que tu avais des aspirations de télé-réalité. Tu te rends bien compte que ce n’est pas la même chose que ce que fait un acteur devant une caméra ?". Puis un court instant, elle se laissa séduire par l'idée qu’il puisse véritablement être intéressé, mais sa conclusion était la même. Si tel était son désir, il n’avait pas lieu de se réaliser dans son émission à elle. L'idée de se le coltiner pendant plusieurs mois, l'exaspérait déjà. "Tu n'as pas changé non plus, tu es incapable d'être professionnelle ou laisser tes sentiments de côtés." Elle souffla bruyamment avant de se mettre à rire. "Ah donc c’est ça ? T'es venu jusqu'ici pour critiquer mes compétences professionnelles ? Ça me fait doucement rire venant de toi. Ne t’en fais pas pour moi, je sais très bien me gérer, moi et mes sentiments." Ces mots supposaient davantage qu’ils n’apparaissaient aux premiers abords. Il est vrai qu'il y a quelques années, ces deux-là étaient censés travailler ensemble sur un film télévisé. Ajoutons le fait qu'elle ne l'appréciait pas particulièrement, lui reprochait d'avoir trahis un de ses amis proches et qu'elle n'était pas transcendé par son talent, tout cela l’avait motivé à jouer ses meilleures cartes pour faire remplacer son rôle, lui évitant ainsi d'être bloqué plusieurs mois en tournage avec lui. Et l'on sait qu'il est rare que Penelopeia fasse quelque chose qu'elle ne veuille pas faire. "Tu savais que la chaîne allait me faire venir. Je suppose que ça a dû t'irriter que je fasse partie des candidats considérés, non ? ". Elle ne s’en cachait pas, elle hocha la tête en haussant les épaules. Elle souhaitait simplement que l’émission pour laquelle elle bossait depuis des semaines se déroule bien, à commencer par s’entendre bien avec le principal concerné, mais devait malheureusement se soumettre à la hiérarchie de toute entreprise, et en ce qui la concerne, Bill Monroe, représentant de la chaîne. "Je ne sais pas exactement ce que ce con de Bill Monroe te trouve mais c’est évidemment quelque chose que je ne suis pas apte à voir." Les yeux baissés sur le stylo avec lequel ses doigts jouaient furieusement. « Un vrai coup de cœur sur ton profil, apparemment. Il apprécie ton parcours, ta personnalité. Il te trouve touchant et pense que tu pourrais apporter quelque chose de plus familiale à l’émission. ". Quand elle eut fini l'énumération de toutes ses qualités, son regard se planta à nouveau dans le sien, Donc irritée ? C'est le moins qu’on puisse dire, ouais. » Puis elle modifia son approche, peut être que le caresser dans le sens du poil fonctionnerait mieux." Putain Abel. C’est une faveur que je te fais là, ce programme ce n’est pas toi, du moins... de ce que je connais de toi. » Elle se rectifia. « Enfin du peu que je connais de toi. De l’image que tu renvoies, t’as pas besoin de ça, jte le dis.".

@Abel Reyes

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crédit/(keetikagifs/tumblr) ✰ w/ @Penelopeia Harrison

On pense souvent que tu es le genre de type qui se laisse facilement écraser et mener à la baguette. Parce que tu souris souvent, parce que tu es un optimiste qui tente de motiver les gens autour de toi et qui est prêt à aller vers les autres. Tu es poli et curieux tout en sachant être respectueux, des valeurs que tes parents t'ont apprises, des valeurs que tu essayes de retransmettre à ta fille... Le souci, c'est que du coup, on ne te voit pas comme le genre d'homme conventionnel qui tape du poing sur la table pour exprimer son mécontentement, et vraiment, ce n'est pas ce que tu es, cela ne veut cependant pas dire que tu es incapable de ressentir de la colère. Ou qu'au contraire, tu laisses absolument tout glisser sur toi sans rien dire. Non, vraiment pas, tu sais juste qu'il faut choisir ses moments et ce tête-à-tête avec Penelopeia, c'est le bon moment. "Et toi ? Tu te rends compte que tu ne me connais pas et que tu ne connais rien de mes compétences ou même de mes aspirations, pas vrai ?" Que tu répliques aussitôt, avant de prendre une autre gorgée de ton thé, la regardant s'exprimer et pousser un soupir et rire, comme si elle avait la moindre idée de qui tu étais.
Non, elle n'a jamais cherché à le faire, Penelopeia est le genre de personne trop nombriliste pour s'ouvrir au monde, ou même voir ce que ce dernier à offrir, ou encore considérer que tu puisses savoir de quoi tu parles. Tu pourrais lui demander d'où vient cette rancœur, vous avez dépassé ce stade, tu n'as pas oublié la façon dont elle a usé et abusé de son pouvoir par le passé, et comment elle continue de le faire. Cela l'énerve de parler de toi en des termes élogieux et c'est visible, tant pis pour elle, le karma est une chose qui existe vraiment. "Tu es transparente à souhait et franchement, si tu étais un minimum pro, tu ferais en sorte de ne pas l'être." Mais hein tu n'es pas là pour lui apprendre comment faire son travail, vraiment pas. Tu finis par reposer ta tasse de thé, vide pour le coup et tu croises les bras sur ta poitrine, ton sourire ayant bien disparu, signe que les choses sont plus que sérieuses et qu'elle a grand intérêt à t'écouter. "Que les choses soient bien claires, mademoiselle Harrison, ce n'est pas une faveur que tu me fais, c'est mon boulot, c'est le tien aussi. Et on m'a demandé de venir expressément ici, que ça te plaise ou pas, que ça t'irrite un peu, je n’en ai strictement rien à faire." Déjà, qu'elle replace les choses dans leur contexte et que la jeune femme arrête de se croire aussi importante. Tout ça ? Tout ce que vous faites ? Cela ne compte pas vraiment et c'est juste un moyen de passer le temps et de distraire un public prêt à gober tout ce qu'on leur met devant les yeux. Ni plus, ni moins, tu espères bien qu'elle s'en rend compte au final. "Ma décision est déjà prise, elle aurait pu changer si toi tu avais changé, mais ce n'est pas le cas." Non, vraiment pas, toi qui es connu pour ton ouverture d'esprit, ce n'est pas le cas aujourd'hui et c'est totalement la faute de la femme en face de toi. Posant tes deux coudes fermement à plat sur la table qui vous sépare, tu te penches un peu pour reprendre. "Donc maintenant je peux te dire ce que je pense vraiment : peut-être que tu as bossé dur pour en arriver là mais on sait tous les deux que t'as aussi dû écraser pas mal de gens sur ton passage. Des gens qui débutaient comme moi à l'époque, qui ne te plaisaient sûrement pas pour des raisons stupides et qui eux aussi essayaient d'accomplir leurs rêves." Tu es certain qu'avec toi, Penelopeia n'en était pas à son premier coup d'essai, vraiment pas, ça t'attriste un peu d'y penser, mais surtout, cela te met véritablement en colère.
"Tu ne m'apprécies pas ? Le sentiment est réciproque, sache-le." Au moins, cela a le mérite d'être clair.

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Penelopeia était souvent décrite comme quelqu’un d’émotionnel, pour la simple et bonne raison qu’elle répondait à ses émotions. Contrairement à ce que certains pourraient dire, elle n’était pas quelqu’un d’intrinsèquement méchante, seulement une femme déterminée à atteindre ses objectifs. Tout n’était qu’une question de point de vue finalement.
Dans une société où le mot d’ordre est le contrôle, où il n’est pas bien vu de déborder, de se laisser abattre par la tristesse, ou de se laisser emporter par de la colère. Dans une société, où il faut maintenir autant que possible une bonne face, maintenir les apparences, où tout le monde doit aller bien et tout le monde doit s’apprécier.
Et bien, Penelopeia ne faisait pas partie de ces gens, non pas par conviction philosophique, mais parce quelle était faite ainsi, parce quelle ne pouvait pas faire autrement que d’écouter ses émotions. Il était viscéral chez elle, que de les vivre. Ainsi quand elle n’appréciait pas quelqu’un, elle ne faisait pas semblant par bienséance, ou lorsqu’elle était prise d'une colère elle n’essayait pas de la réfréner comme cela était attendu de tout adulte. A limage de jeunes enfants pas encore modelés par ces impératifs de la société, elle était entière. Avec la même sincérité qu'un gosse qui pique une colere en public pour une raison frivole ; elle ne ressent pas à moitié, ne sait pas se brider.
Bah tu m’excuseras, mais je sais encore faire la différence entre un plateau de cinema et celui d’une télé-réalité, répondit-elle du tac-o-tac.
Elle croisa les bras, le regardant s’exprimer, sans lâcher ce petit rictus mi-amusé mi-provocateur des lèvres. Au «Tu es transparente à souhait», elle ne put s'empêcher de pouffer de rire, portant directement sa main devant sa bouche. Ca la faisait bien marrer, lui, qu'elle trouvait justement si transparent, dont elle n’avait jamais compris ni l’interêt, ni l’affection que Jude avait pour lui, ni l'attention qu'il suscitait chez son boss. Justifiant justement qu’elle ne se soit jamais intéressée véritablement à lui. « Et on m'a demandé de venir expressément ici, que ça te plaise ou pas, que ça t'irrite un peu, je n’en ai strictement rien à faire.» Tu m’as demandé si j’étais irritée, je te réponds. J’ai pas spécialement besoin d’étaler mes ressentis devant toi. Je paye déjà une fortune un putain de psy, c’est pas pour rien. Puis elle tiqua à la décision qu'il disait avoir prise. Comment ca? A quel moment avait-il pu prendre une quelconque décision ? Si elle avait été prise aussi hâtivement, c'est quelle devait être motivé dans un seul et unique but : celui de lui faire du tort, Penelopeia en était persuadée. Comment ça, ta décision est prise ? Quelle décision exactement ? Nan parce que, tu viennes ici parce que ton agent te l’a ordonné, c'est une chose. Mais prendre officiellement la décision de faire l’émission ; c’en est une autre, grinca-t-elle. Elle prit son mal en patience pour continuer de l’écouter sans l’interrompre, les bras toujours croisés contre sa poitrine, adossée nonchalamment au dossier de son siège. Puis il tenu à rappeler son aversion réciproque pour sa personne, elle n'appréciait pas le ton qu'il employait avec elle, et encore moins les vérités qu'il pensait détenir sur elle. Comme s'il l'a sermonnait, apres avoir emmagasiné pendant longtemps. Penelopeia quitta alors son fauteuil pour s’asseoir directement d’une fesse sur la table. Monsieur veut s’exprimer? Hein ? Monsieur en a gros sur la patate?, ricana-t-elle doucement alors qu'elle le regardait de la hauteur de la table. A t’entendre, tu me donnes sacrément d’importance, s’étonna-t-elle. Tu crois que c’est de ma faute si t’as pas fait carrière? Je comprends que c’est plus simple pour toi de remettre la faute sur les autres, mais faut prendre ses responsabilités à un moment mon p’tit. Si tu n'as pas fait carriere en tant qu'acteur, c'est que t'es simplement pas fait pour ca. Elle marqua une pause, le temps de considérer s’il était opportun qu’elle ne parle frontalement de ce qui semblait véritablement le turlupiner. Oui, j’ai souhaité que tu quittes ce fameux tournage, et ? Remets en toi. Tu crois sincèrement que si ton talent de comédien était indéniable, personne, plus haut, n’aurait bloqué ton départ ? Ou que t’aurais pas trouver autre chose ? Moi j’y suis pour rien si t'as échoué Abel, donc remets toi en question, au lieu de me faire passer pour la connasse de l'histoire, parce que t’es pas un saint non plus, lâcha-t-elle en pointant son index vers lui. C'est pas un milieu facile, j’t’apprends rien. J’ai écrasé personne, je suis passée devant ceux qui étaient trop lents, j'ai fait des choix, j'ai fait des sacrifices, c'est tout. Qu’est ce que tu veux que je te dise ? ... En fait, je vais rien de te dire du tout parce que j’ai certainement pas à me justifier auprès de toi.
Elle marqua un temps, se redressa. Ce qui serait vraiment professionnel, ce serait de refuser ce projet, et de ne pas l'accepter simplement parce que tu veux me faire chier. Voilà ce qui serait véritablement pro. Parce que là était la vérité, certes elle ne s’était jamais intéressé plus que cela à sa personne, mais elle savait, et lui aussi savait, qu’il n’avait jamais particulièrement désirer de participer au Bachelor.

@Abel Reyes

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“Ah, tu es en thérapie, je suppose que c’est une bonne nouvelle, non?” C’est plus fort que toi, tu ne peux pas t’empêcher d'en ajouter, te trouvant drôlement cynique. Tu ne l’es pas autant en temps normal, oui, tu sais être un peu plus mesuré et un peu plus posé, principalement parce que tu es père et aussi parce que tu as su te bâtir une petite réputation en temps que doubleur. Certes, ce n’est pas comme cela que tu voyais ta carrière en allant à l’université, en étudiant les arts de la scène, mais cela ne veut pas dire que tu es misérable ou que tu te contentes des miettes. Non, ton CV est long, tu as participé à de nombreux projets, de nombreuses séries, on te reconnait en convention toi et ta voix, et tes traits fins. Tout cela, Penelopeia ne le sait pas et tu sais que ce n’est pas écrit sur ton visage et tu roules des yeux en entendant ses leçons de morales et les excuses qu’elle se trouve. Oui dans un sens, la blonde est raison, elle n’était pas aux commandes de la production mais ces mots à elle ont commencé une chaîne d’actions et de conséquences qu’elle n’a pas arrêté. Et cela, elle n’a même pas la décence de l’admettre et ça te remue vraiment dans toute cette histoire.
“... tu as fini?” Une pure question de rhétorique et tu décides intérieurement que cette petite réunion est finie, véritablement, tu te lèves et tu lisses les pans de ta veste et ton regard marron tombe sur Penelopeia. “Alors déjà, sache que je m’en suis totalement remis, tu crois que quoi? J’ai passé les dernières années à ressasser tout ça dans un coin et à attendre l’opportunité pour t’en mettre plein la face pour pouvoir mieux dormir la nuit? S’il te plait, arrête de te croire aussi importante... tu ne l'es vraiment pas.” Vraiment pas, tu ignorais qu’elle était liée à l’émission du Bachelor jusqu’à encore quelques semaines, ton agent est professionnel à souhait et il souhaite toujours que tu sois préparé pour ce genre de rendez vous et c’est bien pour cela qu’il t’a briefé. Et tu as vu ce nom et tu as su qu’une rencontre en personne était nécessaire. Tu hausses les épaules la seconde suivante et toujours avec la même expression un peu dégoutée et un peu dépité sur le visage, tu continues de lui parler. “Et n’essaye pas de me dire à quel point ce milieu est difficile, j’ai une carrière, je sais quoi faire, j’ai du boulot et je n’ai vraiment pas besoin de cette pseudo opportunité en réalité.”
Tu n’aimes pas être aussi présomptueux, en réalité, si la femme à qui tu fais face te connaissait, elle saurait bien que ce n’est pas ton genre. Tu as toujours été humble, tu ne veux pas que tout ceci te monte à la tête et tu as toujours fait en sorte d’être très clair avec toi-même à ce sujet. Oui, tu apportes une source de divertissement pour les gens et c’est tout, ce qui est important c’est Althea, ta famille, tes proches et les moments passés avec eux, ni plus, ni moins. “Je suis venu ici par courtoisie et par respect, pour te dire non en personne, parce que je ne suis pas intéressé et que je ne serais pas le candidat idéal, mes priorités sont ailleurs.” Cela est la stricte vérité et ce même si elle ne peut pas le comprendre. Tu ne penses pas que la télé-réalité soit une bonne chose pour toi ou même la prochaine étape de ta carrière, il y a encore ce contrat chez Netflix, tu es toujours en pourparlers avec le studio de Land of pour un prochain jeu vidéo... Et il y a cette rumeur que Disney est également intéressé, on te prend enfin au sérieux, tu n’as vraiment pas envie d’en révéler un peu plus sur ta vie personnelle ou même tes préférences amoureuses du moment. Pas quand on te prend enfin au sérieux.
“C’est juste un choix de carrière, tu vas pouvoir le comprendre ou tu le veux aussi par écrit?” Oui, tu oses poser la question et tu te permet même d’être arrogant alors que tu le fais.

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Pene haussa un sourcil, interpellée. Il ne venait tout de même pas d'oser se montrer cynique en réaction à sa thérapie quand même ? Si, visiblement, et à sa plus grande surprise. Pene avait commencé à voir un psy bien qu'elle était peu convaincue par son efficacité. En fait, elle avait commencé à le voir surtout parce qu'elle avait l'impression que c'était ce qui était attendu de toute personne qui commençaient à gagner de l'argent. C'est bien connu, les riches aiment se complaire à payer des psys pour parler de problèmes qui n'en sont pas. Alors, Pene s'était laissé séduire à l'idée de payer quelqu'un pour lui vomir ses états d'âmes en long, en large et en travers deux heures par semaine. “Alors déjà, sache que je m’en suis totalement remis, tu crois que quoi ? J’ai passé les dernières années à ressasser tout ça dans un coin [...]". Bah je sais pas Abel, honnêtement je me pose la question. Je ne me crois pas importante, je ne suis pas aussi égocentrique que tu te plais à le croire. Par contre, je ressens beaucoup de rancœur émanant de toi, et tu peux pas rester comme ça, dit-elle simulant l'inquiétude.
"[...] je n’ai vraiment pas besoin de cette pseudo opportunité en réalité.” Pene éclata de rire, la situation n'avait aucun sens. Elle ne voulait pas qu'il fasse l'émission, et lui non plus ne souhaitait pas la faire, et pourtant ils avaient tout de même réussi à trouver le moyen de se prendre la tête. Mais alors, ne le fait pas si tu n'en as pas besoin. C'est bien ce que je te dis. Contrairement à la plupart des émissions de télé-réalité qui existent, Le Bachelor a le mérite d'avoir une réputation moins terrible que les autres. Bien que sa dimension de "réalité" était largement discutable, il n'empêche que l'émission diffusée sur une des chaines majeures australiennes en prime pouvait redorer des réputations. L'émission représentait une véritable opportunité pour certaines personnalités publiques. Le Bachelor est une opportunité rare pour le public de pouvoir observer des célébrités ou des inconnus dans des moments de vulnérabilité dans lesquels ils ne les ont jamais vu, qu'ils ne peuvent que s'attacher à eux. Elle écoutait son discours sur la personne respectueuse et courtoise qu'il disait être, et ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Un bien-pensant. C'était les pires ceux-là, il se croyait supérieur à elle, il pensait que c'était par respect qu'il avait fait le déplacement jusqu'à ses bureaux alors ce n'était que pour se complaire à lui-même. L'arrogance dont il faisait preuve était à la hauteur de la saturation qu'elle éprouvait. Ses lèvres se barrèrent en un sourire poli, alors que son regard tombé sur ce verre d'eau qui apparut une micro seconde comme quelque chose de propice à lui balancer au visage. Elle réfréna sa pulsion de devenir réalité et de traverser la limite de son imagination. Elle afficha un air mesuré. Et bien si c'est ton choix. Pene ne hisserait pas de drapeau blanc, pas plus qu'elle ne se montrerait agréable face à la fausse considération de son interlocuteur. Son sourire s'étant étirer. Tu peux garder tes écrits, il semblerait qu'on soit arrivé à une entente finalement. D'un bond, elle se leva de la table. Je crois qu'on a fini. Parce qu'elle se garderait bien de passer une minute dispensable supplémentaire en sa présence dédaigneuse. Tu m'as déjà assez pris de mon énergie.

@Abel Reyes Gagnons du temps (Abel x Pene) 4052937387

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{gagnons du temps}
crédit/(keetikagifs/tumblr) ✰ w/ @Penelopeia Harrison

Non, cela ne te ressemble vraiment pas d'être aussi cynique, vraiment pas, et peut-être avec une autre personne, tu aurais fait un effort pour trouver un terrain d'entente. Dire que même si tu ne te voyais pas être un candidat potentiel pour l'émission, tu pouvais toujours faire des apparitions en tant que célibataire à Brisbane, ou être là pour aider à faire le lien entre deux passages de l'émission ou ce genre de choses. Après tout, tu es bien connu pour être quelqu'un d'arrangeant et encore plus depuis que tu es père, tu t'efforces d'appliquer au quotidien les leçons que tu donnes à ta fille. Oui, vous auriez pu trouver quelque chose, mais définitivement pas quand elle est impliquée et quand Penelopeia te dit qu'elle n'est pas aussi égocentrique que tu la dépeins, tu as presque envie de rire, lui demandant si elle s'est vue récemment. Probablement, le déni ce n'est pas joli, mais ça, tu n'as pas envie d'être celui qui va le lui apprendre ou même le lui dire de visu, tu lui as dit tout ce que tu devais et franchement ? Cela te fait du bien.
Tu l'as véritablement mal pris à l'époque quand oui, on t'a montré la porte, encore plus quand tu as pu assembler les pièces du puzzle ensemble et te rendre compte que c'était elle la responsable. Tu n'avais absolument aucun pouvoir à l'époque, maintenant, les choses sont complètement et bien différentes et oui, vraiment, c'est une petite victoire que tu ne vas pas vraiment oublier. "Ouais, je crois qu'on a fini." Que tu ajoutes sur le même ton que la blonde, un sourire passe tout de même sur ton visage alors qu'elle te dit que non, elle n'a pas besoin que tu rendes tout cela officiel. Oh, tu lui as pris de son temps et de son énergie ? Tant pis pour elle, toi non plus tu ne peux pas revenir en arrière et effacer les minutes qui viennent de se passer, et franchement, tu n'en aurais même pas envie, certaines choses méritaient bien d'être dites, du moins à tes yeux. "Le sentiment est réciproque, je te laisse annoncer ma décision au reste de la production et à ton patron." Penelopeia peut leur donner les raisons qu'elle veut pour ton refus, quand tu y penses bien, tu t'en moques en fait, tu as dit non et ça, personne ne pourra la changer et ouais, tu ne t'en caches pas, c'est principalement à cause d'elle.
"Sur ce, ce n'était pas un plaisir de vous revoir Miss Harrison." Tu fais une petite courbette, histoire de bien enfoncer le clou, et non, ce n'est pas un signe de respect, c'est bien tout le contraire que Penelopeia t'inspire. Tu n'attends même pas qu'elle te mette à la porte en fait, tu n'attends pas qu'elle puisse avoir le dernier mot, tu quittes le bureau sans plus de cérémonies, accordant un léger sourire à l'assitante avant de quitter les locaux. Dans l'ascenseur, tu as déjà ton téléphone portable dans les mains et tu appelles ton agent pour lui faire un résumé plus que concis du rendez-vous. Et lui expliquer que non, tu ne peux pas bosser avec Penelopeia et que s'il te propose un projet dans lequel elle est impliquée, que ce soit de près ou de loin, tu diras non à l'avenir, sans même gracié qui que ce soit de ta présence ou même d'explication.

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