@LARA PEARSON & FINNLEY COVERDALE ⊹⊹⊹ Don't you feel Broken token, kicked around and lied to? Stay until We no longer can hold our eyes open, I wallow in you, Say you will Always remember a soul needs an anger to thrill. (c) jcssiemeili&ssoveia.

Possibilité de libération pour bonne conduite. Ces quelques mots avaient pris leur temps pour être compris, au point où la conseillère pénitentiaire à l’autre bout du fil s’était permise de les répéter deux fois supplémentaires avant qu’il ne réagisse. Et probablement pas de la manière dont son interlocutrice s’y attendait, alors qu’il avait esquissé un rire nerveux avant de préciser ne pas être intéressé, comme si elle lui proposait d’acheter un lot d’encyclopédies bonnes à prendre la poussière sur une étagère et non lui annoncer la probable sortie de prison de sa mère. En fin de compte, même si ces mots avaient été compris, ils ne faisaient pas sens pour Finnley. Rien, dans cette phrase, n’était cohérent. Il ne souhaitait pas la libération de sa mère, pas plus qu’il ne pouvait imaginer celle-ci effective pour cause de bonne conduite. C’était ce qui avait provoqué sa réaction au téléphone ; et le paradoxe que sa mère soit libérée grâce à son comportement exemplaire alors que c’était bien ses mauvais traitements sur sa propre progéniture qui l’avait amenée là en premier lieu. Au-delà de ça, il savait que dans le vocabulaire de sa génitrice, « assurance » se substituait à « possibilité ». Danielle est incapable d’accepter une probabilité ; et il ne doute pas de sa capacité à rendre une supposition véridique. Alors non, malgré le conditionnel employé par la conseillère, il savait que ce n’était pas une option, et encore moins une hypothèse. Danielle allait sortir de prison. Parce que Danielle obtient toujours ce qu’elle désire, au détriment de tout ce qu’elle détruit autour d’elle — à commencer par ses propres enfants.

La jeune femme, peu consciente de l’ampleur du dossier dont on lui avait collé la charge, avait essayé de le recontacter ; sans trouver réponse au bout du fil. Découragée, elle s’était contentée d’un message sur le répondeur lui expliquant la suite de la procédure - et pourquoi ça le concernait autrement que pour le tenir au courant de la vie de sa mère dont il a rayé l’existence il y a des années. De bonnes conditions de sortie impliquent que la famille joue un rôle actif autour de la personne concernée. Et l’ironie était plus affligeante que comique en prenant en compte les tensions qui ont toujours dicté les relations de la famille Coverdale. Il a essayé de se souvenir d’une époque où sa mère aurait été présente pour lui, de façon à justifier de lui rendre la pareille. Il n’a pas réussi à mettre un souvenir sur cette demande ; ainsi Finn a conclu que la situation ne le concernait pas, et que si sa mère nécessite un accompagnement à sa sortie, il lui faudra alors trouver une autre âme à détruire.

Et malgré la distance qu’il prétend avoir vis-à-vis de cette nouvelle, il n’a pu s’empêcher de tenter de contacter ses sœurs. Les relations à peine apaisées avec l’une autant que l’autre ne peuvent pas être mises en danger par les desseins que Danielle prévoit pour ces deux sources de revenus principales. Quand Cora a cessé sa carrière, c’est sur Bryn qu’elle s’est rabattue. Et dans les deux cas, le résultat fut le même pour Finn qui a compris, une fois de plus, que l’intérêt de sa mère ne résiderait jamais dans le bien-être de ses enfants, mais dans l’argent qu’ils peuvent lui rapporter. Et qu’en ce sens, il ne sera jamais digne de son intérêt et encore moins d’être considéré comme son fils. Elle lui l’a dit, dès de son enfance, qu’il n’était pas aussi intéressant que sa jumelle. Puis, de manière non-verbale quand elle est réapparue dans la vie de la cadette de la famille sans s’annoncer auprès de l’aîné ; ultime signe qu’à ses yeux il n’a jamais vraiment fait partie de la famille alors même qu’il a porté celle-ci à bout de bras. S’il n’a jamais été un membre à part entière, pourquoi devrait-il la considérer de cette façon-là, de son côté ? Elle ne lui a jamais accordé sa clémence même quand il était un enfant innocent ; il ne compte pas lui offrir la sienne alors qu’elle est une coupable avérée.

Ses sœurs mises dans la confidence sans qu’ils n’en discutent réellement, Finnley continue de prôner qu’il ne veut rien avoir à faire avec elle - ou seulement pour témoigner de la même façon qu’autrefois, en espérant un rallongement de peine plutôt qu’un allègement. Force est pourtant de constater que ses belles promesses sont vites contredites par le monde qui n’a pas arrêter de tourner parce qu’il a fait un retour en arrière dans le sien. Il ne veut pas donner d’importance à Danielle ; il n’a pourtant eu que le sort de celle-ci en tête durant les dernières quarante-huit heures, au point d’en avoir oublié ses propres impératifs.

Lara va le tuer. Et faire disparaître son corps, parce que la jeune femme a l’air d’avoir des ressources (et des contacts). Il exagère probablement, toujours est-il qu’il sait qu’une explication l’attend dès lors qu’il passera la porte du Paradise. Il ne peut pas prétendre à son habituelle discrétion pour masquer son absence : les lieux plaideront en sa défaveur après deux jours sans avoir été nettoyés. Il n’ose même pas prendre son téléphone en main pour constater les appels en absence de sa patronne ; dans la volonté de réduire au silence le harcèlement de la conseillère, il a étendu cette sanction à l’ensemble de ses contacts. Il n’avait que deux missions : faire son boulot et se tenir loin de l’alcool. C’est à la deuxième qu’il pensait échouer. Quelques heures durant, il est tenté de transformer cette absence en désertion ; et tant pis pour Lara malgré le fait qu’elle lui ait donné une chance. Il y a une règle avec les gens comme lui : ne jamais leur faire confiance. Il ne pensait pas que celle-ci s’appliquerait à cause de sa mère, mais dans tous les cas il ignore encore comment justifier ses jours manqués. Il en vient à vouloir user de l’excuse de l’alcool plutôt que d’avoir à dire la vérité. Parce qu’il n’aura d’autre choix que de trouver une justification, reste à savoir s’il sera capable d’être sincère ou préférera le confort du mensonge.

Il se glisse à l’intérieur par l’entrée du personnel, rasant les murs, tête baissée, jusqu’au vestiaire où il dépose ses affaires. Le club ne semble pas animé à cette heure matinale – et il connaît suffisamment les habitudes de Lara pour savoir qu’elle est peut-être déjà partie, ce qui lui permet de souffler. Mais son soulagement n’est que de courte durée lorsqu’après avoir claqué la porte des vestiaires, il se retrouve nez-à-nez (ou plutôt, nez-à-vide, l’obligeant à baisser les yeux) face à celle qu’il redoute tant. « Salut. » Il lui demanderait bien comment elle va, mais il se doute bien que le moment est mal venu. Le moment, en l’occurrence, est idéal pour s’excuser, mais Finn a toujours eu plus d’affection pour le déni. « J’ai des sols à nettoyer, tu m’excuses. » Ah, si, il présente quand même ses excuses, voyez. Mais la silhouette de Lara toujours figée devant lui indique que les sols attendront.

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{when my shame grows colder}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Finnley Coverdale

Si la fin de l'année se rapproche à grand pas et que cela annonce également un moment pour faire le bilan, une bonne introspection et rendre des comptes, tu dois avouer que tu n'y prêtes pas grande attention. Les seules choses dans ton esprit en ce moment sont : la bonne marche du club et le dernier gala de la Fondation Pearson qui lui aussi se rapproche petit à petit et où tu vas te rendre. Pour soutenir Evelyn face à sa mère, mais pas que, ta décision est également prise, ce sera le moment où tu prendras tes parents entre quatre yeux, et que tu leur diras la vérité sur ton quotidien. Oui, tu les as déjà prévenus, autant Cassandra que Trevante, tu as même réservé une table dans un restaurant un peu tard, après les festivités, pour les asseoir, leur dire que non seulement tu es à la tête de ta propre affaire, que tu n'as jamais été aussi heureuse et accomplie et que oui, oui vraiment, tu enlèves tes fringues pour vivre. Et que les critiques ne sont absolument pas acceptées. Ta décision est prise et ceux qui te connaissent savent qu'une fois que la roue est tournée dans ta tête, il est impossible de te faire changer d'avis. Véritablement.
Ta discussion avec Diana a beaucoup aidé, voir Evelyn tenter de faire des pieds et des mains pour contenter sa propre mère aussi et tu as réalisé qu'il était hors de question, mais bien hors de question, que tu aies la même relation avec tes parents. Tu n'as pas de compte à rendre, qu'ils l'acceptent ou non ne changent absolument rien. Et puis, il faut bien l'avouer, être ici, au club, à Paradise City, cela aide grandement. C'est une bonne soirée, voilà ce que tu remarques depuis le bar assez tôt, juste à côté d'Izzie et aidant l'autre patronne à mixer différents cocktails pour les tables qui sont toutes prises. Le club est rempli, la sécurité dehors est même obligée de refuser des gens, le DJ joue un air familier, les serveuses ont le sourire aux lèvres et des pourboires généreux et les numéros sur scène sont effectués à la perfection. Tu ne vois rien de mal dans tout cela. Encore moins quand c'est toi qui finis par monter sur scène, pour aguicher et chauffer le public et faire ce que tu fais de mieux. On t'a déjà demandée comment tu faisais pour te souvenir de tous les numéros, pour ne pas trébucher sur tes talons ou encore pire, comment tu ne te sentais pas ridicule et extrêmement confiante de toi, de ta plastique et de ta performance. Et honnêtement ? Tu ne l'expliques pas. C'est une alchimie délicate, et il reste que tu danses pour toi et définitivement pour personne d'autre, tu as envie d'être sur cette scène, envie de montrer ce que tu sais faire et le reste, ce n'est que du bonus, vraiment.
La nuit s'étire et les heures passent, si bien que tu ne les vois même pas passer, beaucoup finissent par quitter le club et toi tu rejoins les vestiaires pour te changer et enfiler plus de vêtements. Il est tôt pour une personne normale, tard pour la strip-teaseuse que tu es, et tu es en train de passer une main dans tes cheveux quand quelqu'un d'autre rentre dans les vestiaires. Tu tournes la tête, plus pour être polie qu'autre chose, mais le sourire disparait, remplacé par autre chose, quand tu reconnais la chevelure de feu d'Ariel, ça et la silhouette du grand gaillard que Finn est. Silhouette qui a manqué ces derniers jours. "Salut ?" Que tu répètes et avant même de pouvoir te stopper, tu te plantes devant lui, croisant les bras sur ta poitrine et le jaugeant de haut en bas. Tu as le droit à un salut quand il a manqué ses derniers shifts et que tu lui as envoyé non pas un mais des messages. Il se rend bien compte que tu ne fais pas autant d'efforts pour les autres employés, non ? "Hmm excuse-moi, je cherche Finnley, pas son cousin blasé, tu l'as vu ?" Tu poses la question avec un sourire hypocrite sur le visage, le sourire ne reste pas là longtemps et tu finis par lâcher un long soupir.
Tu n'as pas assez d'énergie pour être vexante, tu devrais déjà être en chemin pour ton petit-déjeuner et ta première sieste de la journée. "Et excuse-toi, tu as vu mes messages ou pas ?" Là encore, tu devrais réfléchir avant de parler, il n'est pas ta responsabilité, non ?... Non ? Tu n'en sais rien, tu sais que tu dépasses la simple case de manager en insistant autant, mais c'est Finnley, tu ne lui as pas proposé ce boulot juste pour un chèque chaque mois, mais bien pour un semblant de stabilité dans son quotidien que tu sais plus que chaotique. "Je sais que tu n'es pas un employé modèle, genre vraiment pas, mais si tu pouvais au moins répondre à mes messages... même un emoji suffirait, histoire que je n'imagine pas le pire." Genre lui, enivré et endormi dans une poubelle, ou pire, enivré et endormi dans une cellule de dégrisement parce qu'il aurait encore fait des bêtises. "Mais hein, ce n'est pas comme si de nous deux quelqu'un avait des tendances légèrement autodestructrices..." Tu vas trop loin, tu le sais, tu le regrettes presque, mais Finn ne t'a pas encore fourni d'explications.

Il aurait dû déserter. Cela aurait été préférable au fait de se retrouver comme un con face à Lara, incapable de lui balancer autre chose que des banalités et des excuses à peine voilées. À vrai dire, il n’est pas sincèrement désolée, Finnley et peu importe si sa conscience professionnelle lui indique qu’il devrait l’être. Le fait est que sa vie prend un tournant qu’il n’avait pas anticipé, et qu’à l’échelle de ses priorités, son boulot n’était pas en tête de liste, peu importe si son raisonnement est hautement discutable. Il s’en veut d’avoir manqué ses shifts, il s’en veut aussi d’avoir ignoré les messages de Lara, mais il ne s’en veut pas d’avoir pris le temps d’avaler la nouvelle qu’on lui a balancé sans ménagement. Il sait néanmoins que ce sont des choses qu’il n’est pas acceptable de verbaliser de la sorte, et que la logique voudrait qu’il s’excuse platement auprès de Lara plutôt que de prétendre que ces deux derniers jours n’ont pas existé – il aurait préféré, pourtant. Et si Lara ne lui est jamais apparue comme médisante, le fait est qu’il la sait suffisamment déterminée pour obtenir des réponses qu’il n’est pas décidé à lui offrir. Il n’a aucune envie de parler de sa situation familiale à sa patronne, pas plus qu’il désire rajouter une couche sur la liste des choses que l’on pourrait lui reprocher. L’alcoolisme, le manque d’engouement et de sympathie sont déjà des éléments suffisants pour justifier de sa mise à la porte, il ne va pas encore se coller l’étiquette des mommy issues qui sauraient convaincre Lara qu’elle a définitivement misée sur le mauvais cheval. Au-delà de ça, quand bien même il voudrait plaider sa cause et garder ce travail (et il le veut, pourtant), il est bien trop réservé pour oser s’épancher à la première venue (navrée pour Lara, mais aussi quotidienne soit sa présence, il ignore s’il peut réellement la qualifier d’amie). De plus, il n’est certainement pas d’humeur pour faire la causette ou accepter son mauvais rôle, et il y a une volonté d’épargner sa boss de la personne qu’il peut être quand il s’est levé du pied gauche – bien qu’il s’agisse d’un état constant depuis deux jours, en réalité.

"Salut ?" Mais comme il s’y attendait, Lara ne compte pas se contenter de ce qu’il veut bien lui offrir et son regard qui le jauge lui indique qu’il ne s’en sortira pas aussi facilement qu’il l’a espéré. "Hmm excuse-moi, je cherche Finnley, pas son cousin blasé, tu l'as vu ?" - « Non. » Le ton est sec, toute l’attitude de Lara le crispe, même s’il se sait être celui dans l’erreur. Elle a déjà eu des aperçus de sa mauvaise foi, mais aujourd’hui il semble qu’elle ait le droit à la totalité de celle-ci. "Et excuse-toi, tu as vu mes messages ou pas ?" - « Oui. Avant de venir. » Il ne les a pas réellement ignorés, puisqu’il n’y a pris connaissance que quelques heures plus tôt, ça diminue le poids de ses fautes, non ? Non et il devrait probablement s’abstenir de jouer au plus malin avec Lara. "Je sais que tu n'es pas un employé modèle, genre vraiment pas, mais si tu pouvais au moins répondre à mes messages... même un emoji suffirait, histoire que je n'imagine pas le pire." Il sait. Il sait que les reproches sont parfaitement justifiés, mais ça ne les rend pas agréables pour autant, alors que la mâchoire de Finnley se crispe, sans réaliser qu’il n’est qu’au début des remontrances. "Mais hein, ce n'est pas comme si de nous deux quelqu'un avait des tendances légères autodestructrices..." Et il roule des yeux avant de reporter son regard dans celui de Lara, alors qu’elle vient de toucher un point sensible. Mais loin de se montrer perturbé par ses propos, c’est à l’inverse une certaine colère qu’ils font émerger chez lui. « Je n’ai pas bu, si c’est ce que tu sous-entends. » Il débute, avant de reprendre rapidement la parole : « Et puisque c’est exactement ce que tu sous-entends... » Et bien, elle a sa réponse. « J’aurais dû répondre à tes messages, je sais. Est-ce que tu peux abréger et me dire si je suis viré, ou est-ce que je peux aller bosser ? » Et dans un élan de bonne volonté, il ajoute : « Ça ne se reproduira plus. » Il n’en sait rien ; mais il a besoin de la convaincre elle autant que lui-même.

@Lara Pearson

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{when my shame grows colder}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Finnley Coverdale

Tu ne t'attends certainement pas à ce que le rouquin vide son sac et t'avoue tous ses problèmes. Enfin... Techniquement, Finnley et sa chevelure impeccable l'ont déjà fait, la première fois parce qu'il avait quelques coups dans le nez et la seconde parce que tu lui as, littéralement, tiré les vers du nez. Parce que tu n'acceptes pas vraiment les silences et quand tu décides d'accorder ton attention à quelqu'un, il faut être préparé à ce que tu résolves les problèmes des autres. Et ce même s'il ne te l'ont jamais demandé, c'est comme ça que tu fonctionnes, tu mets tout le monde sur tes épaules et tu avances, même si ce n'est pas sain, même si personne ne te l'a jamais demandé. Cela est mieux que de te pencher sur ta propre vie, il faut bien l'avouer et quand ton regard croise celui de Finnley, tu le sais, que tu as dépassé une limite. Mais c'est bien le souci avec les bonhommes de sa trempe, et même beaucoup d'hommes, il faut pousser, il faut poser plusieurs fois la question et briser des règles pour avoir une véritable réponse. Oui, tu sais que tu mets les pieds dans le plat, tu n'es pas idiote au point de ne pas le voir et directement, Finnley est sur l'offensive.
Tu roules des yeux, véritablement, parce qu'entre les mots et l'attitude, tu aurais des raisons de le remettre à sa place et de lui rappeler que déjà, tu es toujours sa patronne et qu'ensuite sans toi, son frigo serait vide. Mais tu n'as pas fait ça pour les applaudissements ou pour qu'il te soit redevable, pas du tout, dans un sens, tu respectes le fait qu'il te dise d'être concise, il se reprend presque à la fin et quand vos regards se croisent de nouveau, tu as presque envie d'en rire. C'est clairement trop d'émotions à gérer pour lui, vraiment. "Oh Ariel, on se détend, je ne sous-entends rien du tout, au cas où tu ne l'aurais pas encore remarqué, si j'ai un truc à dire, je le dis, sinon je me la boucle." Un principe que plus de gens devraient suivre, mais ça, ce sera un problème pour une autre fois, vraiment, tu croises les bras sur ta poitrine comme tu le fais toujours quand tu es ennuyée et tu reprends la parole. "Tu n'es pas viré, mais comme je l'ai dit, si tu as l'intention de ne pas te pointer, essaye de prévenir au moins, on a un téléphone pour ça, tu as mon numéro... Et c'est ce que l'on demande à tout le monde." La dernière partie de ta phrase est bien là pour lui faire comprendre que malgré ce qu'il a beau croire, il n'est pas spécial, on ne se ligue pas contre lui et tu n'essayes pas de lui rendre la vie dure. Non, la vie est juste dure et c'est à lui de décider comme un grand, s'il va se relever ou non.
Son choix, tu supposes qu'il a bien choisi aujourd'hui, parce que Finnley est là, et avec un autre employé, tu en serais restée là. Mais tu le connais un minimum en dehors du club, assez pour lui offrir le sourire que tu réserves d'ordinaire aux clients et de continuer d'appuyer là où ça fait mal. "La véritable question Finnley, c'est : est-ce que tu veux que je te vire ? Qu'est-ce que tu cherches à faire là ?" Est-ce qu'il veut une issue de secours, une main tendue ou au contraire, qu'on le pousse de nouveau dans sa spirale infernale ? Qu'on lui donne une raison de jeter l'éponge et de ne pas essayer ? Dans les deux cas, ça ne te regarde pas, mais qu'il ne se serve pas d'une simple minute de conversation pour le faire, véritablement. Tu laisses tes mots traîner entre vous deux avant qu'un soupir ne t'échappe et que tu fasses le chemin de nouveau vers ton casier. Pour te changer et terminer ta journée comme tu voulais le faire, vraiment, il ne se rend même pas compte à quel point tu n'es pas là pour lui rendre la vie compliquée.
"Tu veux vider ton sac ou continues de bouder, je peux écouter hein..." Tu assures tout ça en dézippant ta robe, en rien dérangée par sa présence, attrapant facilement un t-shirt trop large avec le logo d'Iron Maiden qui a connu de meilleurs jours. "Rien de ce que tu peux me dire peut véritablement me choquer... Je peux te le garantir."

Pour quelqu’un qui n’a jamais été réfractaire à la confrontation, il tend aujourd’hui à vouloir l’éviter alors qu’il se sait suffisamment tendu pour que ses mots dépassent sa pensée. D’autant plus en prenant en compte le réel rôle de chacun ; si Finnley tend à percevoir l’inverse, c’est pourtant bien lui qui accuse Lara. Il lui prête des attentions qu’elle n’a pourtant pas verbalisées, comme s’il cherchait finalement la petite étincelle qui saurait l’autoriser à allumer sa colère et à la déverser sur la seule personne en mesure de la recevoir. Mauvais timing, qu’il se justifiera par la suite, sans pour autant réussir à ôter une certaine culpabilité de ses épaules, car s’il est rare qu’il mâche ses mots, il est encore plus rare qu’il les adresse à quelqu’un qui n’a pas mérité un minimum son dédain. Au fond, Finnley a bien conscience que Lara est probablement la dernière sur la liste de son entourage – plus ou moins proche – à mériter sa mauvaise humeur. Elle est bien celle qui lui a tendu la main et lui a offert ce boulot quand elle n’avait aucune raison de le faire. Elle avait même aucune raison de venir aux nouvelles après leur première rencontre hasardeuse, mais elle l’a pourtant fait. Sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, elle est restée, même à distance et aujourd’hui c’est pourtant bien lui qui semble vouloir la repousser alors qu’aucune de ses paroles ne vise à l’attaquer, seulement à comprendre. Mais ce sont des choses qu’il n’arrive même pas à s’expliquer à lui-même, un mélange d’émotions trop insupportable pour qu’il n’arrive à les définir, et de celles qu’il préfère garder pour lui. Il a toujours été réservé, gardant ses problèmes pour lui jusqu’à l’explosion : c’est ce que son rôle de chef de famille lui a imposé. Sauf que Finn n’a jamais voulu de ce rôle, qu’auparavant il arrivait à se confier à d’autres sans difficulté. Il n’irait pas jusqu’à faire le résumé de sa vie à Lara parce qu’outre sa réserve il n’oublie pas la relation professionnelle qui les lie, mais il est certain qu’il pourrait donner de meilleurs arguments que ceux qu’il avance actuellement – et qui n’en sont pas.

"Oh Ariel, on se détend, je ne sous-entends rien du tout, au cas où tu ne l'aurais pas encore remarqué, si j'ai un truc à dire, je le dis, sinon je me la boucle." Un point pour la lilliputienne alors que sans prétendre connaitre sa patronne par cœur, il doit néanmoins reconnaître qu’elle se caractérise par son franc-parler quand celui-ci est nécessaire. Et à vrai dire, il le serait à cet instant précis, pourtant la jeune femme continue d’agir avec indulgence à son égard, là où d’autres n’auraient pas hésité à lui faire regretter sa mauvaise foi séance tenante sans même lui laisser l’opportunité de s’expliquer. Lara lui a laissé cette possibilité dès leur rencontre, et désormais une seconde fois alors qu’elle n’entre pas dans le jeu d’escalade que semble vouloir débuter Finnley. "Tu n'es pas viré, mais comme je l'ai dit, si tu as l'intention de ne pas te pointer, essaye de prévenir au moins, on a un téléphone pour ça, tu as mon numéro... Et c'est ce que l'on demande à tout le monde." - « Ouais, je sais. » Sans s’excuser, il finit néanmoins par concéder sa première faute, la plus importante, celle-là même qu’il ne jugeait pas si prioritaire quelques instants plus tôt. Néanmoins, le sourire que Lara affiche sur son visage a le don de l’exaspérer un instant, mais moins que les questions qui s’ensuivent : "La véritable question Finnley, c'est : est-ce que tu veux que je te vire ? Qu'est-ce que tu cherches à faire là ?" Elle appuie là où ça fait mal alors que, tenté de réagir à cette provocation, il réalise qu’il n’a pas de réponse à offrir. Lui-même ignore à quoi il joue, comme s’il était sur pilote automatique depuis quelques jours, depuis l’annonce d’une nouvelle dont il aurait préféré rester dans l’ignorance. Elle ne pose pas les mots sur ce qu’il comprend toutefois : est-ce qu’il se cherche une excuse ? Une excuse pour replonger, pour mettre à mal cette sobriété de plus en plus difficile à tenir, mais qu’il maintient parce qu’il a conscience que rien ne justifierait qu’il réside à néant ses efforts. Sauf qu’aujourd’hui, l’excuse est toute trouvée, qu’il pourrait aisément en profiter s’il le voulait. Est-ce qu’il le veut ? Oui. Non. Il n’en sait rien. Assez pour douter, pas suffisamment pour céder. "Tu veux vider ton sac ou continues de bouder, je peux écouter hein..." Toujours muré dans un silence qui contraste avec le piquant de ses réflexions précédentes, Finnley songe à la proposition. Ce n’est même pas une fierté de vouloir gérer ses problèmes seul, c’est aussi la crainte qu’il soit définitivement perçu comme le type qui ne cesse de les accumuler et qui, d’une manière ou d’une autre, finira par ne pas être fiable. Celui qu’elle regrettera d’avoir embauché – si ce n’est pas déjà fait – parce que la liste de ses mésaventures s’étoffe de jour en jour, sans pouvoir anticiper la manière dont elles finiront par régir son quotidien. Il détourne les yeux alors qu’elle entreprend d’ôter sa robe, fixant le casier qui devient un repère pendant quelques instants, alors qu’elle achève : "Rien de ce que tu peux me dire peut véritablement me choquer... Je peux te le garantir." Elle marque un second point alors qu’il est évident que d’expérience, elle a dû en voir d’autres – il est bien placé pour le savoir. Des types qui racontent leurs mommy issues, elle en côtoie des dizaines ; les siennes finiront noyées dans la masse, lui permettant d’affronter son regard après quelques jours de malaise à l’idée de s’être épanché sur un sujet qu’il souhaitait garder pour lui. « Ma mère va peut-être sortir de prison. » Qu’il finit par admettre, le regard toujours plongé sur son casier, la mâchoire serrée à l’idée de prononcer ces mots à voix haute et, par extension, de les rendre concrets. « Elle va probablement sortir de prison. Elle obtient toujours ce qu’elle veut. » Il reste encore un infime pourcentage que ce ne soit pas le cas, que son dossier ne soit pas aussi favorable qu’on lui l’a dit, mais il connait suffisamment sa génitrice pour savoir qu’elle arrivera à ses fins ; elle y parvient toujours. « Mes sœurs n’ont pas le temps pour qu’on discuter de tout ça et je ne sais pas quoi faire de cette nouvelle. » Il finit par admettre, avec un soupir alors qu’une main par sur son visage et qu’il ferme les yeux quelques instants. « Parce que ce n’en est pas une bonne. » Il finit par constater, des fois que l’évidence n’en serait pas encore une pour Lara. « Je suis désolé, j’avais la tête ailleurs. » Et elles arrivent enfin, ses fameuses excuses qu’il lui doit depuis le départ. « Sa conseillère pénitentiaire m’a dit qu’on serait sollicité pour sa sortie, et je sais que d’une manière ou d’une autre, elle arrivera à imposer que je lui vienne en aide, je suis le seul à Brisbane. » En la logeant, en se rendant à des rendez-vous, en étant là pour elle quand bien même il n’a aucune envie. « J’étais serein de la savoir enfermée. » Et il ne l’est déjà plus, alors qu’elle n’est pas encore libérée. « Je vais finir par te payer les consultations. » Qu’il allège finalement avec un rire sans enthousiasme et qui se veut surtout dépité par la situation.

@Lara Pearson

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{when my shame grows colder}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Finnley Coverdale

S'il n'a pas envie d'être là, tu seras la première à lui souhaiter bon courage pour la suite. Vraiment, sans arrière-pensée, sans être sarcastique. Beaucoup ont tendance à ne pas le voir ou même le comprendre, ta forte personnalité ne t'empêche pas d'être sincère ou même de respecter les limites des autres, c'est tout le contraire en réalité. Les tiennes de limites et ton petit jardin secret sont tellement importants à tes yeux... tu comprends que certains aient envie de faire la part des choses, se protéger et ne pas laisser les soucis du quotidien empiéter sur le boulot. Cela, tu le comprends tout à fait, ça et le fait que la vie ne soit pas la même pour tout le monde, par bien des aspects, tu as eu de la chance, tu as grandi protégée de beaucoup de choses. Le réveil n'a pas été aussi brutal qu'avec certains enfants de familles riches et hautaines, vraiment pas, mais c'est parce que tu n'as jamais rechigné à faire des efforts ou même à te retrousser les manches. Tu peux véritablement écouter et tout entendre, et tu as beau être grande gueule, tu ne mords pas si fort que cela et quand tu juges, tu es plus cynique qu'autre chose, jamais bien sérieuse. Et cela, il faut bien que Finnley le comprenne et qu'il apprenne à ne pas tout prendre personnellement. Peut-être que t'avoir comme patronne l'aidera à développer une armure un peu plus épaisse, du moins, tu l'espères de tout coeur pour le rouquin.
Il lâche une bribe d'informations, plus que conséquente et tu te retrouves à hocher la tête et à marmonner un bref okay, parce que ce n'était pas quelque chose que tu savais. Il ne doit pas le crier sous tous les toits et cela complique drôlement les choses... Pour lui, pour ses sœurs, pour tout ce que cela représente. Les changements ne sont jamais faciles à gérer et quand il te présente enfin des excuses, tu lui fais un petit signe de tête, parce qu'elles sont déjà acceptées et que Finnley avait clairement envie et besoin de vider son sac. Tu peux le comprendre. Le rire qu'il lâche à la fin de ses explications est une mince consolation en réalité. "Est-ce que j'ai le droit de te demander pourquoi elle était enfermée ? Non, tu sais quoi, ça n'a pas tellement d'importance en fait, tu n'es pas obligé de répondre à cette question." Tu te corriges toute seule, parce que c'est plus que personnel cela et tu ne veux pas le pousser encore plus dans ses retranchements alors qu'il vient d'en livrer beaucoup. Cela ne serait pas tellement juste maintenant que tu y penses bien. À la place, tu mets une main sur son épaule droite, pour la tapoter légèrement et lui offrir un semblant de réconfort. "Je sais de quelle façon tu vis, Ariel, tu vas au moins devoir me donner ta voix pour te payer mes services, au moins." De danseuse ou de thérapeute dans les deux cas, le prix est élevé, cela ne fait aucun doute à tes yeux, et il a peut-être des allures de princesse Disney, encore plus avec le passé tragique qu'il vient d'exposer face à toi, mais il n'a certainement pas l'or qu'il va avec. Cela tu le sais.
"Écoute, tu as le droit de ressentir ce que tu veux, et là, je parle en tant que personne qui a une relation plus que houleuse avec sa propre mère..." Non, ce n'est pas une compétition, et non, tes problèmes ne sont pas plus importants que les siens, vraiment pas, mais si tu devais gérer la vie de Cassandra... Cela te ferait peur. Elle n'a jamais approuvé tes choix de vie, aucun, et elle ne sait même pas pour Paradise City, aucun doute que lorsqu'elle va l'apprendre, elle risque de faire une petite syncope. Au moins. "Peu importe ce qu'on t'a fait croire, tu ne lui dois rien et si tu n'as pas envie d'interagir avec elle quand elle sera... Dans la nature si je puis dire, tu n'es pas obligé. Ou même de l'aider financièrement, ou d'une autre manière. Ouais c'est ta mère et blablabla... Mais c'est ta vie aussi, c'est toi la priorité." Et ce genre de conseils, tu aurais voulu que l'on te donne un peu plus tôt, tu es plus que catégorique mais cela ne ferait pas de Finnley une mauvaise personne s'il décide de choisir son propre bien-être plutôt que le reste. Si rien que la possibilité que sa mère soit libérée le met dans des états pareils, tu ne veux même pas imaginer le reste.
"Et oui Finnley, tu as le choix." Tu ajoutes cela avec un léger sourire, là encore, ça parait évident, mais quand on a le nez enfoui dans les soucis, c'est difficile d'avoir une vraie perspective et de se rendre compte de tout ça. "Tu sais quoi ? Je vais t'aider à le faire ce ménage et ensuite on ira se poser ailleurs et se prendre un petit déjeuner digne de ce nom, je crois que tu as bien mérité quelques calories de plus." Tu dis cela en nouant tes mèches brunes dans deux grosses tresses, afin de te dégager le visage et de te tourner vers le petit cagibi où sont les différents produits d'entretien. Tu n'es pas obligée de le faire mais cela ira très certainement plus vite à deux et quelque chose te dit qu'il ne vaut mieux pas laisser Finnley tout seul pour le moment.

Il ne sait pas à quoi il joue, non, la seule certitude qui est la sienne depuis quelques jours est que la probable sortie de sa mère réactive des appréhensions dont il pensait s’être débarrassé. Il ne comprend même pas pour quelle raison, puisqu’il n’a aucune envie de lui faire une place dans sa vie et qu’en ce sens, il ne considère pas avoir quelque chose à lui prouver. Au fond, pourtant, Finnley a longtemps espéré que le jour où son chemin recroiserait celui de sa génitrice, il serait celui en position de force. Qu’il saurait lui prouver que ses mauvais traitements et son désintérêt constant à son encontre ne l’ont pas prédestiné à la vie misérable qu’elle lui présageait. Qu’il aurait réussi à apprécier sa vie à défaut d’être quelqu’un de suffisamment important pour être considéré dans celle de sa mère. Que sa réussite serait la meilleure preuve de vengeance à son égard. Mais Finn doit aussi et surtout se confronter au fait qu’il n’a rien qui puisse convaincre celle qu’il continue de vouloir impressionner. Pas le boulot dont il rêvait, pas la famille qu’il souhaitait fonder, pas la stabilité qu’il espérait. Du haut de ses trente-cinq ans, il n’a encore rien acquis de tout ça et si pour d’autres ce ne sont pas forcément les preuves d’une vie considérée comme réussie, aux yeux de Finn c’est très exactement ce qu’il doit obtenir pour le prétendre. Et s’il campe sur ses positions quant au fait qu’il ne désire plus que Danielle ait un quelconque accès à sa vie, il considère aussi que c’est probablement le plus grand échec de son existence. Il était proche de son père ; il le considérait comme son héros, il était son point d’ancrage et son décès précipité ne l’a pas aidé à faire le deuil de cet homme autant que sa relation avec sa mère, bien conscient qu’elle ne saurait jamais le remplacer et qu’elle ne s’y essayerait pas. Il avait seize ans, Finn, et il n’était pas prêt à se retrouver seul, et son ambivalence partagée entre sa rancœur et ses espoirs de réconciliation n’est pas toujours évidente à vivre. Particulièrement depuis quelques jours, donc. "Est-ce que j'ai le droit de te demander pourquoi elle était enfermée ? Non, tu sais quoi, ça n'a pas tellement d'importance en fait, tu n'es pas obligé de répondre à cette question." Il hausse les épaules, à vrai dire les raisons derrière sa condamnation sont un secret qu’il garde, mais que la presse s’est empressée de relayer à l’époque, le procès ayant gagné en visibilité de par la notoriété de sa sœur. Une simple recherche et elle trouvera la réponse à sa question et même s’il ne l’imagine pas se précipiter sur son portable dès la fin de leur discussion pour satisfaire sa curiosité, il préfère néanmoins qu’elle l’entende de sa bouche si elle doit venir à le découvrir. « Négligence parentale et adoption illégale. » Inutile de trouver un moyen d’annoncer la chose avec délicatesse, Finnley a toujours préféré être direct. « Les négligences sur mes sœurs et moi, l’adoption sur le gamin de ma sœur jumelle. » Cora avait dix-huit ans, et elle aurait dû avoir son mot à dire. Mais Danielle a préféré se débarrasser de cet enfant qui pouvait ruiner la carrière de sa poule aux œufs d’or et ce n’est que bien trop tard qu’elle a payé pour ses arrangements. « On était adultes quand on l’a traînée en procès. » Il précise néanmoins, ce qui explique qu’elle ne pourrisse pas en prison pour le restant de sa vie ; parce qu’il y avait prescription ou manque de preuves sur certaines accusations. Finn est surpris, mais reconnaissant, lorsqu’elle s’approche pour tapoter son épaule ; ne lui offrant pas la pitié d’un câlin qu’il n’aurait pas apprécié. "Je sais de quelle façon tu vis, Ariel, tu vas au moins devoir me donner ta voix pour te payer mes services, au moins." Le rire franc qui s’échappe rapidement d’entre ses lèvres l’aide à se débarrasser de quelques tensions, il peut lui reconnaitre ça en plus d’une oreille plus attentive qu’il ne l’aurait cru, il doit l’avouer.

"Écoute, tu as le droit de ressentir ce que tu veux, et là, je parle en tant que personne qui a une relation plus que houleuse avec sa propre mère..." - « À quel point ? » Il l’interroge et l’idée n’est pas de démarrer une conversation que de seulement se sentir sur un pied d’égalité au niveau des confessions sur leurs difficultés familiales. "Peu importe ce qu'on t'a fait croire, tu ne lui dois rien et si tu n'as pas envie d'interagir avec elle quand elle sera... Dans la nature si je puis dire, tu n'es pas obligé. Ou même de l'aider financièrement, ou d'une autre manière. Ouais c'est ta mère et blablabla... Mais c'est ta vie aussi, c'est toi la priorité." - « Je compte pas vendre ma voix pour elle, en tout cas. T’es la première sur le coup, en plus. » Il préfère s’en amuser, mais le fait est que Finnley ne pourrait l’aider financièrement puisqu’il arrive déjà à peine à survivre une fois qu’il paie les acomptes pour rembourser ses dettes. Et si les conseils de Lara sont de ceux dont il a conscience, il a quelque chose d’agréable de se sentir valorisé dans ceux-ci. "Et oui Finnley, tu as le choix." - « Je sais, mais... » Il débute, hésitant un instant quant au fait de poursuivre et de continuer à user du temps de la jeune femme pour sa propre séance de psychothérapie. Mais au point où il en est, elle n’est plus à l’entente d’un doute supplémentaire. « J’ai toujours voulu lui prouver qu’elle a eu tort et que je m’en sors pas si mal. » Et cette fois, le rire qui est le sien se veut sarcastique. « On voit le résultat, hein. » Une dépendance qui pèse toujours sur ses épaules malgré ses essais de sobriété, des dettes à ne plus réussir à suivre le compte, un mariage avec une inconnue, un emploi dont il a été remercié avec humiliation, un appartement qu’il a perdu et qui l’oblige à squatter là où l’on veut bien de lui. Ouais, incroyable, la réussite. « Ça me fait chier de pas réussir à lui prouver quoi que ce soit. » Il admet, avant de résumer la chose : « Et ça m’énerve de ne plus vouloir d’elle dans ma vie, mais en même temps de toujours me soucier de ce qu’elle pense. » Et d’avoir son approbation, aussi, d’une certaine façon. "Tu sais quoi ? Je vais t'aider à le faire ce ménage et ensuite on ira se poser ailleurs et se prendre un petit déjeuner digne de ce nom, je crois que tu as bien mérité quelques calories de plus." - « Une demi-douzaine de donuts à la vanille, au moins. » Il s’amuse, faisant référence à leurs rendez-vous matinaux, avant de reprendre, plus sérieux : « T’es pas obligée de faire ça. » Et s’il se doute que c’est plus par envie que par obligation, le fait est que ce n’est pas son boulot et qu’en vue du traitement qu’il lui a offert au cours des derniers jours, elle aurait toutes les raisons de le punir en le laissant se débrouiller seul. « Merci. » Qu’il conclut ensuite, captant son regard et esquissant un sourire, sincèrement reconnaissant quant aux dernières minutes.

@Lara Pearson

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{when my shame grows colder}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Finnley Coverdale

Toutes les familles sont compliquées, toutes, et même celles où tout à l'air d'aller bien en apparence et devant des yeux étrangers, tu sais que cela n'est pas très représentatif de la réalité ou même du ressenti des membres de ce noyau si particulier. Ouais, tu le sais, il suffit juste de regarder la famille Pearson pour s'en rendre compte, sur le papier, tout le monde est heureux, tout le monde fait des sourires devant les caméras et joue le jeu. En vrai, tu sais que ta cousine est considérée comme une paria, toi presque comme un fantôme et tout ça parce que vous ne vous pliez pas aux règles et que vous ne comptez pas le faire. Enfin, Evie va le faire, pour son couple, pour la personne qu'elle veut côtoyer et toi, tu ne peux t'empêcher de trouver ça triste. Et même toi, dans un sens tu vas le faire, mais si toi qui cherches le bon moment pour parler à tes parents de Paradise City. Cela va se faire lors du gala dans quelques jours et tu ne sais même pas comment ils vont réagir, tu sais qu'ils vont être déçus et outrés de savoir comment leur seule et unique fille occupe ses journées. Ce n'est pas quelque chose que tu envisages facilement alors non, cela n'a rien à voir avec les problèmes de Finnley, mais cela ne fait que renforcer l'idée que tout le monde a des problèmes. Vous assez juste de faire de votre mieux au quotidien et c'est tout.
Il en révèle un peu plus sur lui, son passé et celui de ses sœurs et tout ce que tu peux faire c'est hocher la tête. Parce que ce n'est pas une jolie histoire et tu sais que s'il est sincère, ce n'est pas pour gagner des points de sympathie, mais bien parce que tu as posé la question. Tu ne sais pas si tu es particulièrement rassurante mais au moins, tu l'écoutes et tu ne le fais pas se sentir comme un idiot. "Hey, si tu vends ta voix, j'ai intérêt à avoir un pourcentage, sinon, on risque de plus s'entendre si bien que cela toi et moi hein..." Il a le droit à un maigre sourire et une tape sur l'épaule alors que tu dis cela et quand Finnley dit qu'il voulait faire ses preuves, tu comprends. Un léger soupir t'échappe et tu constates que vous n'êtes pas si différents au final, vous êtes tous des gamins perdus qui essayent de faire mieux que les mots durs qu'on a pu balancer dans votre direction, ça ou les mauvais traitements dans son cas. Qu'on ne s'étonne pas que tu ne sois pas particulièrement motivée par l'idée ou même la perspective d'avoir des enfants en réalité. "Je sais et tu n'es même pas obligé de me remercier et..." Tu finis par lui tendre différents produits d'entretiens et les bras chargés, autant toi que lui d'ailleurs, et tu fais un signe de tête pour qu'il te suive vers la salle principale. C'est le bordel, il n'y a pas d'autres mots pour le décrire, les clients ont peut-être bu et ils se sont bien rincés l'œil, mais ils n'ont pas été les plus considérables, tu supposes que c'est le cas de tous les bars. "Encore une fois, tu fais complètement ce que tu veux de mes conseils et tout mais, non seulement tu ne le dois rien, il faut que tu considères les choses sous un autre angle." Tu reviens encore une fois à sa mère à lui, tu ne vois pas pourquoi Finnley s'enfonce à ce point-là, mais, il est doué pour le faire, il faut bien lui reconnaitre ce petit talent.
"Tu as un boulot donc une rentrée d'argent régulière, un toit au-dessus de ta tête, enfin j'espère pour toi que tu ne vis pas vraiment dans un coquillage Ariel; et chaque fois que je te vois tu es sobre." Tu ne sais pas si beaucoup peuvent en dire autant et tu n'en sais rien pour ses problèmes avec l'alcool, tu supposes, tu fréquentes suffisamment de consommateur de boisson fortes pour savoir quand quelqu'un a un verre ou plusieurs dans le nez. Et cela n'a pas été le cas de Finnley depuis votre première rencontre fatidique, alors ça doit bien compte pour quelque chose... pas vrai ? "Ton but ne devrait pas être d'impressionner ta mère ou quoi que ce soit." Le dire à voix haute provoque une grimace de ta part, parce que depuis quand tu mènes les conversations pour parler de tes propres parents ?
"Et non, je ne parlais pas de moi." Tu as un rire nerveux en disant cela, chassant Cassandra Pearson de ton esprit. "Allez je passe le balais et la serpillière ici, occupe-toi du bar et on verra après pour le reste." Tu dis cela en t'activant, commençant par l'entrée du club.

Longtemps, Finnley a refusé d’aborder le sujet de sa famille avec qui que ce soit, au point de se présenter comme un orphelin et un fils unique pour s’éviter d’être confronté à la curiosité qui va de pair avec son nom de famille. Le blason a été redoré par Bryn au cours des dernières années, avant d’être à nouveau sali par le procès médiatisé que les jumeaux ont intenté à leur mère. Bien conscient que son histoire familiale a fait régulièrement les gros titres de la presse à scandales au fil des années, Finn a souvent usé de stratagèmes pour ne pas avoir à répondre de ce nom ; et même auprès de ceux qui le fréquentent quotidiennement il met un point d’honneur à ne pas en dire plus que nécessaire. Qu’il ait des sœurs n’est pas un problème ; qu’on découvre leur identité en est un et Finn a donc mis un point d’honneur à éviter le sujet dès qu’il est susceptible d’être mis sur le tapis. Pourtant, aujourd’hui, c’est bien lui qui confesse son plus grand secret à sa patronne, sans réellement d’autre raison que le besoin de se décharger de vérités qui deviennent trop lourdes à porter. Car s’il a souvent mis un point d’honneur à renier son propre sang, le fait est qu’aujourd’hui celui-ci est à l’origine de difficultés qui prennent de plus en plus de place dans son quotidien, au point où il n’est plus possible de se cacher derrière des omissions. Lara a l’avantage de ne pas être de ces vautours qui s’intéressent à la célébrité de ses deux sœurs autant qu’à la médiatisation de l’histoire familiale, et c’est la raison pour laquelle il se montre aussi ouvert sur un sujet pour lequel il est d’ordinaire fermé. Car l’ignorer ne lui a pas permis de faire abstraction des blessures qui sont toujours les siennes et qu’il serait temps de soigner. Mais pour cela, il est bien forcé de reconnaître qu’elles existent, et la mention des condamnations de sa mère est déjà un pas en ce sens.

Pour autant, Finn n’entrera pas dans les détails, considérant qu’il en a déjà dit suffisamment et préférant se cacher derrière un humour bancal pour ne pas être au centre de l’attention plus longtemps qu’il ne peut le supporter. "Hey, si tu vends ta voix, j'ai intérêt à avoir un pourcentage, sinon, on risque de plus s'entendre si bien que cela toi et moi hein..." - « Je te l’ai dit, t’es la première sur le coup. » Il s’amuse avec un mince sourire. La première à qui il la vendrait, mais aussi la première à qui il reverserait un pourcentage si elle n’est pas l’acheteuse. Et alors que Lara pointe du doigt l’évidence – à savoir qu’il a le choix – le rouquin en a bien conscience. Ce n’est pas pour autant que cela rend sa décision plus facile à prendre, pas alors qu’il continue de vouloir faire ses preuves tout en voulant tenir sa mère à l’écart de sa vie. Il se sent mal d’être aussi pathétique. Il a la trentaine bien entamée et pourtant il continue de courir après l’approbation d’une mère qui n’a jamais voulu de lui. Un pauvre gosse, en d’autres termes – ceux que Danielle pourrait d’ailleurs utiliser à son égard. Ce n’est pas tant l’envie de lui donner tort qui est ridicule, c’est de faire de sa rancœur une priorité, avant même de vivre pour lui. Quoi qu’il en soit, Lara n’est pas obligée de l’écouter autant que de lui proposer un coup de main, et pour cela, Finn la remercie. "Je sais et tu n'es même pas obligé de me remercier et..." Il se sent redevable malgré tout. S’emparant des divers produits que Lara lui tend, il suit la jeune femme jusqu’à la salle principale qui a bien besoin d’un coup de nettoyage. "Encore une fois, tu fais complètement ce que tu veux de mes conseils et tout mais, non seulement tu ne le dois rien, il faut que tu considères les choses sous un autre angle." Déjà occupé à dérouler un sac poubelle dans lequel il commence à entasser les divers déchets, il relève la tête vers la jeune femme qui poursuit. "Tu as un boulot donc une rentrée d'argent régulière, un toit au-dessus de ta tête, enfin j'espère pour toi que tu ne vis pas vraiment dans un coquillage Ariel; et chaque fois que je te vois tu es sobre." Il est vrai qu’il s’agit d’un angle qu’il peine à considérer, parce qu’il met en avant des efforts qui sont certains, c’est vrai, mais qui peuvent également être réduits à néant en une fraction de seconde. Finnley en a suffisamment conscience pour se sentir mal à l’aise de se focaliser sur des réussites qui tiennent à pas grand-chose. Il pourrait lui dire qu’il n’a toujours pas de logements à lui, que cette sobriété est insupportable à tenir. Mais ce sont de choses qui ne feraient qu’accentuer son dossier auprès de Lara, et ce n’est l’image qu’il veut lui renvoyer. « Ce sera jamais suffisant pour elle. » Il débute, un peu hésitant, avant de poursuivre. « Et quant à moi, ça devrait me suffire, mais... pour être honnête, c’est pas vraiment où je pensais en être à 35 ans. » Il confesse avec un sourire pincé. « Je crois que ça rend le tout plus difficile, parce que je dois me faire à cette idée. » Que sa vie n’a pas pris la tournure qu’il imaginait, pas plus qu’il ne voulait. "Ton but ne devrait pas être d'impressionner ta mère ou quoi que ce soit." - « Plus facile à dire qu’à faire. » Il s’amuse un instant alors qu’elle grimace et reprend. "Et non, je ne parlais pas de moi." - « Évidemment. » Un coup d’œil entendu à la jeune femme, il se permet de lui demander : « tu veux en parler ? » Car il semblerait qu’elle aussi ait des rapports compliqués avec sa mère et qu’il peut bien lui rendre un peu de l’écoute dont elle vient de faire preuve. Il ne veut pas forcer les choses, simplement souligner qu’il peut aussi assumer l’autre rôle, celui qui ne consiste pas à dévoiler toutes ses blessures les plus profondes. "Allez je passe le balais et la serpillière ici, occupe-toi du bar et on verra après pour le reste." - « À vos ordres, cheffe. » Un salut militaire en guise d’approbation, il prend déjà la direction du bar, plus efficace que jamais ; plus léger, aussi.

@Lara Pearson