| (miason) j'suis touché, j'suis à terre. |
| | (#)Dim 11 Déc 2022 - 15:35 | |
| « j'suis touché, j'suis à terre... » mia mckullan & mason bradford.
Mason avait quitté Brisbane à la hâte, acceptant enfin de signer les papiers du divorce ou du moins cette fameuse annulation de mariage dont Autumn le persécutait déjà depuis bien trop de temps. Il n’avait pas lâché prise simplement parce qu’il avait eu envie ou au contraire, parce qu’il en avait marre de la voir rappliquer et lui hurler dessus à chaque fois qu’elle croisait son regard. Il détestait perdre le Bradford, il détestait surtout ne pas avoir le dernier mot et il était tombé sur une folle, une teigne qui finalement ne voulait pas lâcher le morceau. Il s’était alors promis de revenir la faire chier quand le temps serait plus clément avec lui. Et sa famille, ou du moins ce qu’il en restait. Certes, elle avait gagné une bataille mais certainement pas la guerre et il se promettait au fond de lui-même, de revenir dans la vie de la Galloway, parce que finalement faire chier son petit monde, c’est tout ce qu’il sait faire, et tout ce qu’il aime faire ! Et puis elle part au quart de tour, si bien que ça amusait le basketteur, un tantinet joueur et surtout mauvais perdant. Pour l’heure, même si il détestait rouler des heures en voitures, il n’avait pas vraiment eu le choix, on l’avait averti à la dernière minute de la mort de son père. Pas même l’appel de sa sœur n’avait retentit, c’était plutôt son entraîneur qui venait de lui faire part de ses sincères condoléances. Si, Mason l’avait pris avec légèreté, il avait néanmoins quitté le terrain dès lors qu’il comprit : son père, le grand joueur et entraîneur des Sydney King venait de donner son dernier souffle quelques heures plus tôt, et déjà les journaux s’arrachaient les petits bouts de papier. Si Mason adorait faire parler de lui, et puisqu’on voulait gagner du fric dans son dos, autant que ça le serve un peu, autant qu’il soit un peu maître de sa dégringolade. Il avait donc quitté le terrain aussi rapidement, plantant ses collègues justes avant un gros match, si bon nombre d’entre eux, comprenaient, certains avaient laissés leur colère exploser. Il avait juste envoyé un sms à Birdie pour lui dire qu’il partait de Brisbane, sans plus d’explication, et c’est dans sa voiture, qu’il entendait son téléphone s’affolait sous son regard je m’en foutiste. Il n’comptait pas s’arrêter pour connaître l’identité de la personne – il supposait juste que si c’était Birdie, elle ne lâcherait jamais l’affaire aussi facilement. Quelques jours après l’enterrement, Mason n’était toujours pas revenu sur les lieux, préférant fuir tout ce qui se rapproche de près comme de loin à la mort. Il n’était pas à l’aise avec cette idée, et surtout, il ne s’était pas vraiment remit de la mort de leur mère. Morte sous leurs yeux d’enfants, à lui et son aîné. Il s’était attardé devant la tombe de sa mère, un long moment, silencieux. Il n’avait plus vraiment de souvenir d’elle, ni de son parfum, ni de ses gestes tendres. Il l’entendait juste leur hurler dessus, d’arrêter de se chamailler alors qu’ils rentraient tous les trois d’un tournoi. Le sport avait déjà toute son importance dans sa vie. Plus encore après la mort de leur mère, puisque le père avait décidé de s’attacher davantage à son boulot. Préférant fuir les contraintes familiales sans celle qui chérissait le plus au monde. Mason voyait défiler sous ses yeux, les diverses tombes, aucunes n’attrapent réellement son attention. Sauf une. Celle de William Bradford. Il s’arrêta instantanément, en voyant la chevelure blonde qui lui tourne le dos. Il fronçait les sourcils et ignorait réellement si c’était la mort de son père ou la présence de son ex-petite copine et la seule qu’il n’est jamais autant aimé, qui lui procurait ses poignards dans son cœur. Mais serrant les dents, il s’approcha jusqu’à la tombe, arrivant dans le dos de Mia. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle n’était bien évidemment pas la bienvenue ici, encore moins en sa présence, mais il ne pouvait nier que ce cœur qu’il pensait mort, semble revivre devant celle qu’il considère comme un fantôme de son passé. Ils s’étaient quittés de la pire des manières : sa sœur avait appris pour leur liaison secrète et caché, Mia lui avait craché sa rancœur quand elle roucoulait si parfaitement avec son nouveau jules. Une image qu’il aimerait voir disparaître de son esprit. « T’es pas la bienvenue devant cette tombe… » C’était au cas où elle avait la mémoire courte, et qu’elle se pensait encore proche de lui, balayant le simple fait qu’elle est peut-être pu encore garder contact avec la sœur de Mason. Il le prendrait mal c’est certain.
Mia n'était plus que son passé, et quand bien même son coeur lui hurle le contraire, il voulait s'en convaincre. |
| | | | (#)Dim 18 Déc 2022 - 20:13 | |
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Le personnage interprété ici n’est pas celui d’Iris mais celui de Mia McKullan, sous les traits de Claire Holt
Presque un an qu’elle n’avait pas remis les pieds ici. Presque un an et pourtant elle a cette impression de n’avoir jamais quitté réellement sa ville natale, celle qu’elle a toujours porté dans son cœur, celle qu’elle n’a jamais su réellement quitter. Cette même ville qui lui manque, qui explique sûrement pourquoi elle a parcouru des milliers de kilomètres pour s’y trouver aujourd’hui. Le besoin de renouer avec sa terre d’enfance, d’adolescence, de jeune adulte et plus encore, alors qu’elle a ce besoin criant de se ressourcer. Elle ne pouvait choisir meilleure destination pour se faire, alors qu’elle est en perte de repères. Mia ne sait plus si ce choix qu’elle a fait en début d’année a été le meilleur, quand elle a l’impression d’être totalement coupé du monde. Sa famille est encore ici, une majorité de ses amis aussi alors qu’elle vit désormais en Europe. En Grèce plus précisément, avec celui qu’elle aime et si elle pensait que ce choix était le plus raisonnable et le meilleur à faire, parce que son amour pour lui était indéniable, elle vit désormais dans un flou artistique. Il est parvenu à faire sa carrière là-bas, à ouvrir ce restaurant quand elle a cherché en premier lieu à l’aider avant de tenter de retrouver une place de journaliste. Pas évident de le faire dans un pays où elle n’y maitrise même pas la langue, encore moins quand ses expériences ne semblent pas valoir plus que les quelques phrases qu’elle parvient à construire pour se faire comprendre. La McKullan s’est alors plongée dans l’écriture de son second roman mais il semblerait que son inspiration ne l’est pas suivie jusque là-bas. Elle n’arrive à rien, a l’impression de vivre dans l’ombre de celui pour qui elle est certaine d’avoir des sentiments encore, bien que leur quotidien soit devenu un peu plus maussade. Il est moins présent, il semble la tenir éloignée de certaines choses, la crainte qu’il ait pu renouer avec ses anciens démons présente et les disputes devenant bien trop nombreuses pour qu’elle puisse le supporter plus longtemps. Alors, elle prétend ce besoin de retrouver son père, toujours sur Brisbane, pour justifier son voyage sur les terres australiennes. Elle ne lui a pas proposé, sait de toute manière qu’il refusera de la suivre quant il ne veut plus remettre les pieds dans cette ancienne vie qu’il a fui, malgré la présence de proches pour lui aussi.
En ce mois de décembre, Mia se retrouve donc dans un endroit particulier. Un de ceux qu’elle n’aurait pas pensé venir visiter ici mais en apprenant le décès de ce proche d’une amie, à défaut d’avoir pu être présente lors de l’enterrement, elle le fait aujourd’hui. Son amie est repartie, à quitter Brisbane mais elle tient à venir porter ses condoléances à cet homme qu’elle a côtoyé à maintes reprises. Et inévitablement, ses pensées vagabondes vers lui. Le fils de cet homme, le frère de son amie… Mason. Elle se souvient de leurs derniers échanges, n’a pas réellement osé demander à sa sœur de ses nouvelles quand leur relation passée a pu être source de conflits. Pourtant, à cet instant, elle se demande ce qu’il devient et peut-être qu’une part d’elle est venue ici aussi dans le but de le croiser… Elle ne saurait expliquer sa motivation, cette envie de le revoir, peut-être pour mettre les choses à plat après un dernier échange qu’elle n’oubliera jamais. « Qu’est-ce que tu fais là ? »C’est un frisson qui parcourt son échine quand cette voix, celle qu’elle reconnait encore, lui parvient jusqu’à ses oreilles. Elle se fige, n’ose se retourner dans l’immédiat, comme le besoin de prendre une profonde inspiration avant de l’affronter « T’es pas la bienvenue devant cette tombe… » Mia se retourne enfin, se pivotant juste assez pour trouver son regard « Je le connaissais, Mason » dit-t-elle sur un ton calme, cherchant sûrement à ne pas mettre les feux au poudre, surtout sur la tombe du père de Mason « J’ai appris la nouvelle par ta sœur et j’ai vu des articles aussi. Je tenais à dire un dernier aurevoir à votre père… ». Elle se doute qu’il va très certainement la piquer à nouveau, chercher à la chasser d’ici, prétextant qu’elle n’a rien à faire là, encore une fois. Mais elle ne partira pas. « Je suis désolée » elle désigne la tombe devant eux, cherche l’apaisement, aurait certainement eu un geste envers lui en posant sa main sur son avant-bras mais elle ne le fait pas car elle sait qu’il la repoussera certainement. Il aurait sûrement raison de le faire.
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| | | | (#)Lun 19 Déc 2022 - 14:11 | |
| « j'suis touché, j'suis à terre... » mia mckullan & mason bradford.
Il ne pensait pas qu’elle lui ferait encore cet effet. Encore, ses mêmes battements de cœur, et ce ventre qui reste noué, alors qu’ils ne se doivent plus rien. Qu’il l’a aimé du plus profond de son cœur – et réciproquement, il a conscience qu’à l’époque, elle aurait pu tuer pour lui, elle aurait pu tout faire pour le sauver. Pour rester auprès de lui, alors qu’il la rejettait. Et qu’il s’en est rendu compte bien trop tard, quand il a tout perdu, quand il s’est retrouvé tout seul, c’est là qu’il a réellement réalisé cette place qu’elle tenait auprès de lui. Et puis tout s’est envolé, il y a quelques mois, lorsqu’il s’est retrouvé devant son appartement, et devant une journaliste vide de sentiment à son égard, qui n’a pas éprouvé un seul remord à choisir un autre que lui. C’est là, qu’il s’est rendu compte de ce qu’il avait réellement perdu, et combien désormais, la marche arrière serait bien trop compliqué pour qu’il y songe un seul instant. Il a appris à vivre sans elle, à aimer d’autres qu’elle. Il a surtout fait croire que tout serait comme avant, et qu’il ne souffrait pas, quand il se retrouvait le soir, seul chez lui. Même Birdie l’a quitté, même Birdie est partie de cette villa bien trop grande pour lui tout seul. Il n’est pas si mal aujourd’hui, il foire tout et est relayé au second plan dans son équipe de basket. Mais faut croire que rien ne le touche. Ne le touche vraiment, du moins. Sauf elle. Et si il pensait être passé à autre chose, si il pensait que changer de nanas aussi souvent que nécessaire lui permettrait de l’oublier, il se mentait à lui-même, autant qu’aux autres. Elle avait toujours cette place, sa place mais il ferait tout pour qu’elle croit que ça va mieux, loin d’elle. Il ferait miroiter un plan de carrière hors norme, et des gonzesses à la pelle. Parce qu’il est capable que de ça, le basketteur. « Je le connaissais, Mason. » Il s’était arrêté à côté d’elle, il n’avait pas encore tourné son visage vers elle. Il n’avait pas encore admiré les traces sur son visage. Il avait juste pu écouter cette voix, presque trop douce pour qu’il lui en veuille, mais paradoxalement, il serra les poings. Fixant cette tombe quelques secondes, immobile, silencieux, il pouvait entendre les battements de son cœur qui résonnaient en lui. Si violemment, plaquant contre les rochers d’une mer agitée. Voilà, où il en était rendu, aujourd’hui. « J’ai appris la nouvelle par ta sœur et j’ai vu des articles aussi. Je tenais à dire un dernier aurevoir à votre père… » Un soupire sort de ses lèvres. La voilà, la réponse à cette supposition bien trop facile : sa sœur avait vendu la mèche. Evidemment, rien de surprenant. Elles avaient donc gardé contact. « Elle n’pouvait pas se la fermer ! » Il marmonna dans sa barbe, mais pourtant, c’était certainement audible pour Mia. « Je suis désolée, » il s’ose à tourner légèrement ses yeux en direction de la journaliste, et à croiser son regard. Fronçant ses sourcils. Depuis combien de temps le regardait-elle ? Depuis combien de temps, se tenait-elle devant cette tombe ? « A quoi bon ?! Il est mort Mia ! » Et il ne reviendra jamais, ils avaient presque coupé contact tous les deux. La dernière fois qu’il avait croisé son père, c’était pour l’enterrement de son jeune frère. « Tu perds ton temps… » Autant que lui perd le sien, sans aucun doute. Mais son cœur reste figé sur place, son cerveau lui dicte de quitter les lieux, de retourner près des siens à Brisbane, quand son cœur et sa raison lui demande de rester encore un peu. D’apprivoiser cette colère qui sommeille en lui, de pardonner, quand il refuse de se pardonner la mort de leur mère. Et comme toujours, comme dans toute ses étapes, Mia se retrouve témoin clé de cette appréhension, de cette colère, de ce besoin d’en terminer. Elle se retrouve au cœur d’une tempête émotionnelle, et il le sait le Bradford, que si il y a bien une personne, une unique personne capable de l’aider à surmonter cette tristesse c’est bien la McKullan. Et ça l'fait chier. |
| | | | (#)Dim 25 Déc 2022 - 16:43 | |
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Le personnage interprété ici n’est pas celui d’Iris mais celui de Mia McKullan, sous les traits de Claire Holt
Le cœur de la blonde n’est pas dans un meilleur état que le sien. Il tambourine tout autant, semble chambouler par cette proximité soudaine, qui contraste avec cet éloignement qui perdure depuis des années entre eux. Mia n’a pas le souvenir de leur dernière étreinte, celle réconfortante, même ne serait-ce qu’amicale, qui serait de mise en de telles circonstances aujourd’hui. Mais elle n’ose la provoquer, de peur de se faire rejeter, de peur aussi que cela fasse rejaillir des souvenirs qui n’ont pas de mal à refaire surface à cet instant. Parce que son histoire avec Mason a toujours eu une saveur d’inachevée. Celle d’une relation qui a pris fin bien trop vite, bien trop rapidement, au point de laisser des traces à tout jamais. Parce qu’elle l’aimait, s’est montrée patiente avec lui pendant des mois et des mois, dans l’expectative qu’il finisse de l’aimer comme elle pouvait l’aimer. Dans l’attente qu’il considère leur relation comme importante et surtout qu’elle le soit, elle, à ses yeux. Elle a été prête à tous les sacrifices pour lui, capable d’une patience inégalée mais lorsqu’il s’est montrée bien trop égoïste et indifférent, elle n’a eu d’autres choix que de mettre fin à leur relation. Mia ne pouvait plus se permettre de souffrir, d’attendre quand il n’a pensé qu’à lui et que même leur rupture ne semble avoir eu le moindre effet sur lui. Elle aurait aimé, à l’époque, qu’il lui court après, qu’il la retienne, lui demande de ne pas partir et lui fasse surtout la promesse de changer. Il n’en a rien été, à la place, elle s’est trouvée seule dans sa souffrance, devant apprendre à se relever seule face à cette énième déception. « Elle n’pouvait pas se la fermer ! » La violence des mots la percute, elle retrouve le Mason en colère, le même à travers duquel elle a appris à lire quelques années auparavant, au décès de son frère cadet, période qui a marqué aussi leur rapprochement et cette relation désastreuse entre eux… Elle ne réagit pas, ne souhaitant toujours pas mettre les feux aux poudres. A la place, elle lui dit être désolé pour le décès de son père, désolé aussi qu’ils connaissent une tragédie supplémentaire quand ils en ont déjà suffisamment connu chez les Bradford « A quoi bon ?! Il est mort Mia ! » Un petit sursaut l’anime, discret, avant qu’elle ne soupire quand elle a l’impression que cette rencontre entre eux et surtout, cet échange, ne mènera à rien. Il est toujours aussi fermé, borné, sûrement pire que lors de leur dernière rencontre « Tu perds ton temps… » « Tu perds le tien à agir de la sorte, Mason… » à fuir chaque situation, chaque personne de son entourage. C’est plus fort qu’elle, ne peut le contenir alors qu’elle prononce les mots sur un ton calme. Elle se pivote à nouveau, suffisamment pour le regarder dans les blancs des yeux « Tu n’as de cesse d’en vouloir à la terre entière pour ce qui t’arrive. Tu n’as donc rien retenu ? Son ton cette fois est plus ferme, alors que ses sourcils se froncent. Elle fait évidemment référence à leur relation, celle qui a été un échec, lui qui, lors de leur dernière entrevue, lui a enfin avoué tous les regrets qu’il avait quant à la fin brutale de celle-ci. Elle pensait qu’il aurait au moins eu le temps de mûrir sur ce point, mais il semble être resté le même pour ce que ça vaut, j’espérais aussi te croiser pour pouvoir parler de notre dernière rencontre et mettre les choses à plat. Mais je perds sûrement là aussi mon temps… ». Il n’est pas prêt, l’enverra sûrement balader à ce sujet aussi et sur ces derniers mots, elle s’apprête alors à partir « Aurevoir Mason ». A quoi bon rester…
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| | | | (#)Mar 10 Jan 2023 - 13:15 | |
| « j'suis touché, j'suis à terre... » mia mckullan & mason bradford.
Elle n’aurait jamais dû se retrouver ici, devant lui, Mia. Elle n’aurait jamais dû se déplacer jusqu’à cette tombe, plus encore quand on sait que tout est frais, et qu’il y avait des chances que Mason finisse par pointer le bout de son nez. Mais il ne saurait pas expliquer réellement ce sentiment qui l’anime face à la journaliste. Pourquoi, il ne parvient pas à lui ouvrir son cœur, comme il l’avait fait lors de leurs adieux. Pourquoi il s’interdit toute faiblesse et plus encore quand elle porte le prénom de Mia McKullan. La vérité est qu’il refuse qu’elle reprenne cette place si importante à sa vie, comme si il avait réellement fait le deuil de cette relation. Ce serait qu’une foutaise de le faire croire, mais elle ne chercherait sans doute pas plus loin que le bout de son nez la McKullan, et elle finirait par le retrouver, son cuistot. Il se disait, qu’importe ses belles paroles d’aujourd’hui, rien n’effacerait le passé. Ils étaient peut-être juste bons pour ne pas arriver ensembles à cette même destination. Quand l’un est enclin à une quelconque conversation, l’autre ne l’est pas. Ils sont faits d’opportunités mais personne pour la saisir au bon moment, et quand bien même cette attraction est bien réelle, il n’pouvait que le constater malgré les mois qui ont défilés entre eux, et la distance qui les ont séparés. Elle reste muette Mia, distante, encaissant sans broncher, sans sourciller, les belles paroles parfois durs, parfois je m’en foutiste du basketteur, qui cherche à la piquer, à lui montrer qu’elle n’a plus aucune importance dans sa vie, quand on sait que son cœur saigne de cette distance. Bien sûr qu’il aimerait la prendre dans ses bras, qu’il aimerait que le visage de la blonde vienne chercher sa chaleur, et qu’il aimerait la voir sourire à ses idioties, comme à l’époque. A l’époque, où rien n’avait tellement d’importance que sa gloire et son basket. Les choses ont bien changé. Et Mason est devenu prisonnier de cette jalousie, de ce côté arrogant qu’il a façonné au fil des années. La vérité est qu’il n’est plus le même, il n’est plus ce Mason Bradford qu’elle a autrefois connu, peut-être admiré. Mais qu’elle a aimé pour sûr. « Tu perds le tien à agir de la sorte, Mason… » Elle s’ose, en tournant son visage vers lui, cherchant à croiser son regard, peut-être pour adoucir un peu plus la bête qui sommeille en lui. On peut à peine entendre son souffle, au basketteur, tant il reste silencieux devant cet affront. « Tu n’as de cesse d’en vouloir à la terre entière pour ce qui t’arrive. Tu n’as donc rien retenu ? Il soupire devant son élan de franchise, pourquoi as t’elle fait autant de kilomètres pour lui cracher cette vérité qu’il se serait bien gardé d’ignorer ? Pour ce que ça vaut, j’espérais aussi te croiser pour pouvoir parler de notre dernière rencontre et mettre les choses à plat. Mais je perds sûrement là aussi mon temps… » Il ne veut pas le reconnaître, mais elle touche une corde sensible, et parce qu’elle a toujours été sa faille. Il a beau faire comme si de rien, comme si elle faisait partie d’un passé qu’il tente de refouler, il n’y a qu’une seule vérité, et au fond de lui, il sait qu’il est allé trop loin avec elle. Mais c’est bien plus facile d’ignorer ses battements de coeur, ses hurlements d’un cœur vide, que de reconnaître ses propres erreurs. Ses yeux qui se détournent sur cette tombe, peut-être que le Bradford cherche silencieusement un échappatoire. Une porte de secours, parce qu’il sait pertinemment qu’elle ne refera pas une seconde fois ce voyage, et que si elle a trouvé le prétexte de cette mort pour tenter un premier pas, elle voulait aussi s’assurer qu’il n’allait pas trop mal. Qu’il s’en sortait, loin d’elle, loin de sa propre famille. Mais les portes se referment sur lui, sans qu’un son ne sorte de ses lèvres, et ce palpitant qui refait des siennes. « Aurevoir Mason » Il relève la tête vers la blonde, qui s’apprêtait à lui tourner le dos. Une nouvelle fois, une fois de trop. Et dans un élan contradictoire, sa main vient heurter celle de la jeune femme comme pour la retenir, lui demander de rester sans le dire. Mais ce serait probablement pas suffisant. Il se racle la gorge, alors que son regard s’abaisse vers elle. « Reste encore un peu… » Sa voix n’a plus rien d’une sentence, ça sonnait presque comme un aveu. Mia était un vrai dilemme pour lui et elle a toujours eu cette place inexplicable. « Tu veux parler de quoi ? » Il s’est passé ce qui s’est passé dans cette cage d’escalier, et c’était laissé à des confidences qu’il ignorait lui-même. A quoi bon ressasser ses mauvaises choses qui font de lui, un être faible ? Si il a toujours refusé de voir cette réalité en face, il n’empêche qu’il avait pensé chacun de ses mots et qu’il avait surtout cru que ça la ferait revenir à lui. Que ça suffirait à réanimer la flamme entre eux. Mais il avait oublié un détail crucial : elle en aimait un autre, et on lui avait pris sa place, en quelque sorte. Et ça, il ne pouvait pas l’oublier, cette fierté mal placé ! « Il t’attend n’est-ce pas ? » Son regard qui ne se détache pas de celui de Mia, n'a plus rien de réconfortant. Parce que si au fond il espérait qu’elle lui dise non, au fond de lui, il la connaissait déjà cette vérité, et il ne voulait pas l’entendre. |
| | | | (#)Sam 4 Fév 2023 - 22:42 | |
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Le personnage interprété ici n’est pas celui d’Iris mais celui de Mia McKullan, sous les traits de Claire Holt
La fuite a toujours été sa solution. Elle le sait, Mia. Elle sait qu’elle se confronte et se confrontera encore et toujours à un mur avec Mason. Elle est celle qui le connaît par cœur, connaît ses moindres failles, ses moindres qualités, ses moindres défauts. Et pour se faire, il lui a fallu de la patience. La blonde a aussi dû creuser et creuser encore avant qu’il n’accepte de se livrer un peu à elle. Les sentiments ont sûrement aidé, cette relation qu’ils ont bâti après le décès de son frère cadet dans un tragique accident aussi. Malgré cette fin abrupte qu’elle a pu connaître, Mia n’oubliera pas tous les moments privilégiés qu’elle a pu passer à ses côtés. Ces instants où elle a eu toute son attention, ces instants où il s’est confié à elle et où, de la sorte, il lui a fait sentir la place importante qu’elle tenait à ses côtés. Mais ces mêmes instants ont été bien trop brefs, bien trop rares, les préoccupations du jeune basketteur ailleurs, centrées bien plus souvent sur sa gloire et sa réussite que sur celle qui a toujours été là pour le soutenir. Il n’a su trouver de juste milieu et, si cette excuse pourrait suffire pour qu’elle ne lui en tienne pas rigueur, c’est son comportement et sa réaction lorsqu’elle lui a annoncé leur rupture qui a eu raison de leurs rancœurs respectives et de leurs rapports tendus. C’est l’arrogance du basketteur qui explique que cette même rancœur et cette même tension perdurent encore aujourd’hui, alors que cela fait des années que leur relation a pris fin. Il en fait encore une démonstration parfaite à ce même moment et c’est pour cette raison que Mia décide de tourner les talons. A quoi bon rester plus longtemps quand il lui démontre encore tout ce qu’elle a cherché à fuir avec lui… « Reste encore un peu… » Il la prend par surprise, la rattrapant alors qu’elle tournait les talons d’un pas déterminé, sa main venant se saisir de la sienne dans la seconde. Mia se stoppe, se pivote dès que leurs mains se heurtent et son regard trouve le sien. A quoi bon ? Il n’est pas prêt de l’écouter, du moins, ne paraît pas l’être, mais voilà qu’il lui demande de rester. Et si elle ne dit rien, ne réagit pas, c’est pour le laisser faire lui-même. « Tu veux parler de quoi ? » Si sa phrase précédente sonnait comme une supplication, celle-ci semble plus las. Elle comprend qu’il ne voit aucun intérêt à ce qu’ils reviennent sur cet épisode, celui qui s’est déroulé dans le couloir de son immeuble, celui-là même où il lui a tenté de la récupérer. Car c’est ce à quoi s’apparentait son geste ce jour-là, rien d’autre, quand il donnait suite à ce baiser qu’il lui avait donné sur la plage. « Il t’attend n’est-ce pas ? » Tristement, le regard de Mia trouve le sol. Quelques secondes, comme si elle se posait elle-même la question. Et puis, dans un geste lent, elle acquiesce, même si elle semble avoir des doutes. L’attend-t-il vraiment ? Elle l’ignore, tant leurs rapports se sont dégradés ces dernières semaines. Une part d’elle l’espère en tout cas. Mason n’obtient donc qu’une réponse silencieuse, ne souhaitant pas approfondir le sujet quant elle le connait houleux. Elle sait l’opinion que le basketteur peut avoir sur Alec et ils en arriveront très certainement à un moment ou à un autre, en abordant le sujet qu’elle s’apprête à lancer « Parler de ce qui s’est passé… de cette façon que j’ai eu de réagir… » Ils ne s’en sont pas rendus compte, mais leurs mains sont restés entrelacés et c’est peut-être pour cette raison que Mia retire la sienne, mais dans un geste doux « Tu m’as prise au dépourvu… Bien au-delà du fait que j’étais avec Alec. J’ai attendu de longues semaines, voire des mois après notre rupture que tu reviennes, Mason. Tu n’as jamais daigné le faire. Tu imagines bien que des années après, je ne pouvais pas… c’était inconcevable » Elle est chamboulée. Chamboulée parce qu’elle se remémore la scène, celle de la plage où ils échangeaient un baiser, celle dans ce couloir elle peut encore ressentir toutes les émotions qui l’ont traversé. Elle tressaillit d’ailleurs « Je t’ai repoussée parce que je t’en voulais. Je t’en voulais d’avoir pris conscience de ça… de tes sentiments pour moi trop tard » Parce qu’elle n’est sûrement jamais parvenue à l’oublier vraiment, que ce même jour devant sa porte, dans ce couloir, elle n’était plus certaine de quoi que ce soit. Et sa meilleure défense a été de le repousser. « Je crois que je n’ai jamais cessé de t’aimer, Mason… » confesse-t-elle alors dans un murmure, à peine audible, son regard retrouvant le sol. Même après toutes ces années, malgré le mal qu’il a pu lui faire, les sentiments semblent avoir toujours été présents au fond d’elle. Le cœur n’a définitivement pas de raison…
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| | | | (#)Lun 6 Fév 2023 - 15:20 | |
| « j'suis touché, j'suis à terre... » mia mckullan & mason bradford.
Il y avait toujours ce truc entre eux dont il n’a jamais pu trouver ailleurs, et dieu sait combien il aurait aimé tourner cette page. Qu’il aurait voulu se savoir amouracher d’une autre. Mais Mason ne pouvait plus se mentir à lui-même et ses mois passés loin d’elle lui permets d’entrevoir que finalement, il n’y a jamais eu aucune autre femme qu’elle. Mais entre le fait de s’en rendre comme une évidence et de l’avouer devant la personne concernée, il y a bien un gigantesque trou béant entre eux. Ce n’était pas si facile pour lui, plus encore quand on sait qu’il ne laisse quasiment rien filtrer de ses sentiments. Qu’il garde ses émotions pour lui et ses ressentis avec. Il est bien là le plus grand problème familial, n’est-ce pas ? Sans doute par fierté, par pudeur, par peur, il n’en sait, mais il n’a jamais pu totalement se confier à eux. A ce père, quand il s’est rendu devant l’évidence : Mason et son aîné avaient créé l’accident de leur mère et donc sa mort. Il n’a jamais pu lui demander pardon. Il n’a jamais su avoir les mots réconfortants qu’il aurait pourtant dû avoir. Parce qu’il l’a aimé cette mère, même si il la rendait folle, à outrance. Parce qu’elle a été pendant longtemps un modèle à suivre, une source d’inspiration pour cet enfant fougueux qui avait envie de vivre et qui remuait ciel et terre pour les conneries. Il n’a jamais appris à pardonner, à se confier Mason. Ce n’était pas le maître mot de la famille Bradford, alors comment trouver cette voix avec Mia ? Comment aujourd’hui, la regarder droit dans les yeux et parler à cœur ouvert ? Est-ce qu’un jour se sera possible ? Il aurait envie de répondre non. Il aurait envie d’hurler non. Mais il se contient, l’observant doucement, sans se rendre compte que sa main est agrippée à la sienne, comme si il avait peur inconsciemment de la perdre, alors qu’il l’a déjà perdue depuis bien des années. Elle est là cette vérité dont il ne veut pas entendre ni comprendre. Dont il refusera cette échappatoire. « Parler de ce qui s’est passé… de cette façon que j’ai eu de réagir… » Qu’elle tente, en retirant ses mains de l’emprise du Basketteur. Parler de ses moments ne sera pas évident ni pour l’un ni pour l’autre, d’autant plus que Mason n’en garde évidemment pas un bon souvenir. Il reste immobile, muet, on peut à peine entendre son souffle, mais une chose : il la fixe un moment, il l’écoute, incapable de faire autre chose pour le moment. « Tu m’as prise au dépourvu… Bien au-delà du fait que j’étais avec Alec. J’ai attendu de longues semaines, voire des mois après notre rupture que tu reviennes, Mason. Tu n’as jamais daigné le faire. Tu imagines bien que des années après, je ne pouvais pas… c’était inconcevable, » au plus loin que remonte sa mémoire, ils n’ont jamais vraiment abordés ce sujet avec autant de sérieux. Revenir à l’époque où Mia l’a planté dans son propre appartement parce qu’il était rentré comme trop souvent, à l’aube au matin alors qu’elle l’avait attendu toute la nuit, n’avait jamais eu les explications adéquat. Aujourd’hui, les choses ont tellement changés, il n’est plus le numéro un de son équipe, et même si il n’est pas tout à fait devenu sage comme un agneau, il s’est assagi. Il ne part plus aussi souvent faire la fête après les matchs comme il fût à une certaine époque. Peut-être que la journaliste aimerait ce nouveau Mason, légèrement plus raisonnable que ce fougueux basketteur d’antan. Peut-être… « Je t’ai repoussée parce que je t’en voulais. Je t’en voulais d’avoir pris conscience de ça… trop tard. » Elle semblait sincère Mia, touchée par cet aveu, et il réalise encore un peu tard, ce qu’il a perdu. Assez étrangement, il cherche encore où mettre ses mains. Il en a même oublié l’endroit où ils sont, le cimetière de Sydney. « Et je suis parti… » Il l’a écouté pour la première fois quand elle lui a demandé de dégager. Il est parti sans même se retourner, énervé, et le cœur vide. « Quand tu l’as choisie face à moi. » Parce qu’il croyait quoi Mason ?! Parce qu’il croyait qu’elle l’aurait attendu toute sa vie ? « Je crois que je n’ai jamais cessé de t’aimer, Mason… » Qu’elle confesse doucement, quand il avance d’un pas en avant. Tout léger mais bien présent. « J’aurai aimé pouvoir tout balayer de ce qui s’est passé. » Mais c’est purement impossible, « j’aurai voulu que la Mia de l’époque rencontre le Mason d’aujourd’hui. » Mais c’était sans doute un rêve éphémère, irréalisable. « Mais je vais devoir rentrer sur Brisbane, et toi… » Le timbre de sa voix s’affaisse alors qu’un chuchotement est désormais presque inaudible, « et toi tu vas retourner en Europe… » C’est un constat qui le frappe avec violence en pleine figure. Un constat qui lui est douloureux et après tout, qu’est-ce qui se risquer à lui demander de rester auprès de lui ? Un refus, peut-être, et c’est cette raison pour laquelle si ses yeux lui brûlent l’envie d’essayer, la réponse lui l’effraie et l’empêche de s’y confronter. Après tout son silence de tout à l’heure a répondu de bien des façons à ses doutes. Leur chemin va encore se séparer. |
| | | | (#)Sam 18 Fév 2023 - 14:46 | |
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Le personnage interprété ici n’est pas celui d’Iris mais celui de Mia McKullan, sous les traits de Claire Holt
A-t-elle seulement cessé de l’aimer, un jour ? Malgré leur rupture, malgré les blessures qu’il a pu infliger à son cœur et malgré toute son indifférence, Mia est-t-elle seulement parvenue à tirer définitivement un trait sur Mason ? Elle n’en est pas certaine quand elle a longuement nourri l’espoir qu’il revienne un jour vers elle. Elle l’a attendu, et s’il a fallu des années au basketteur pour le faire, et si elle l’a repoussé dès l’instant où il l’a supplié de le reprendre, Mia avait pourtant une part d’elle qui aurait accepté. Accepter, parce qu’elle l’a toujours voulu. Accepter, parce qu’elle a toujours estimé que leur relation méritait d’aller plus loin, alors qu’elle s’est terminée de manière trop abrupte. Accepter enfin, parce qu’elle l’a aimé, l’aimait sûrement encore ce jour où il est venu la supplier devant sa porte et parce qu’elle savait pertinemment qu’une part d’elle l’aimerait toujours. « Et je suis parti… » Mais Mia ne l’a pas retenu. Elle l’a supplié à son tour de partir mais parce que sa demande lui a déchiré le cœur. Elle en aimait un autre et était enfin parvenue à avoir une stabilité avec Alec quand elle l’a longuement attendu là aussi. Et voilà que Mason s’était pointé sur le pas de sa porte au pire moment qu’il soit. « Quand tu l’as choisie face à moi. » « Je suis désolée, Mason ». Pourquoi s’excuse-t-elle ? Mérite-t-il seulement des excuses de sa part quand il est le seul responsable de l’échec de leur histoire ? Elle est perdue, Mia. Elle se sent, à ce moment même, décontenancée face à un Mason qui semble plus posé. Bien qu’il se soit montré réticent face à sa présence quelques minutes plus tôt, elle sent qu’il a gagné en maturité, la preuve en est, cet échange qu’ils parviennent à avoir sans qu’un mot soit prononcé plus haut qu’un autre sur un sujet qui se veut pourtant houleux entre eux. Elle lui confesse cet amour qu’elle n’a jamais cessé d’avoir pour lui et il s’approche d’elle un peu plus, la rendant encore plus vulnérable qu’elle ne peut l’être. « J’aurai aimé pouvoir tout balayer de ce qui s’est passé. » Son regard azur s’est plongé dans le sien et si elle ne réagit pas, elle n’en pense pas moins. Elle aimerait en avoir ce pouvoir aussi. Que l’opportunité puisse leur être donnée de retourner en arrière et de tout reprendre en évitant de reproduire les mêmes erreurs. « j’aurai voulu que la Mia de l’époque rencontre le Mason d’aujourd’hui. » Les mots la touchent, montrent un peu plus encore la maturité qu’il semble avoir gagné, l’amenant ainsi à rebondir dans un murmure « Je l’aurai aimé aussi » une façon de lui dire qu’elle a remarqué ce changement en lui, un changement qu’elle lui a toujours espéré et toujours attendu aussi. « Mais je vais devoir rentrer sur Brisbane, et toi… » Et elle ? « et toi tu vas retourner en Europe… » Elle n’en sait rien. Elle ne sait pas elle-même mais elle ne peut lui reprocher cette déduction logique qu’il ne fait que faire là. Alors son regard trouve le sol durant quelques secondes, avant que Mia le relève pour trouver une énième fois le regard de Mason, son air préoccupé « En réalité, je n’en sais rien… débute-t-elle dans une hésitation plus que marquée. Un soupir et elle s’éloigne un peu, sûrement parce qu’elle n’est pas capable d’affronter d’aussi près Mason avec ce qu’elle s’apprête à lui confesser j’ai prévu de passer par Brisbane pour revoir ma famille et quelques amis… mais j’ignore encore pour combien de temps Parce qu’elle est perdue, ne sait plus où elle devrait se trouver quand sa vie en Europe ne semble lui convenir entièrement. j’ignore même si je vais repartir… ». Et c’est cette confession-là, formulée à voix haute qui lui noue l’estomac. Parce qu’elle l’a pensé, s’est posée et se pose encore la question mais n’en a encore parlé à personne. Mason a sûrement été la dernière personne à laquelle elle pensait en parler et ironiquement, il est le premier avec qui elle partage ses doutes.
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| | | | (#)Lun 27 Fév 2023 - 16:36 | |
| « j'suis touché, j'suis à terre... » mia mckullan & mason bradford.
Il ignorait la définition de ce que voulait dire aimer, avant de la rencontrer. Il ignorait tout le mal que ça pouvait faire quand celle qu’on aime, nous tourne le dos pour partir avec un autre, avant de le vivre lui-même. Et pourtant, il avait été le maître en la matière, il avait été cet homme je m’en foutiste lorsqu’il était encore pour elle, son tout, son royaume. Il avait été cet homme froid, et distant quand elle lui hurlait, de l’aimer. De parler. De se confier. Il avait été cet homme qui possède de bien des façons, à des contradictions. Mais avait-il le droit de lui demander bien plus qu’elle ne pourrait lui offrir ? Elle n’est désormais plus à lui, et d’une certaine façon, il se demande si elle l’a été réellement un jour. Parce que Mia n’est pas ce genre de femmes à se laisser impressionner par les hommes, et si elle s’est jeté sans trop de complication dans ses bras le soir où il a appris la mort de son plus jeune frère, elle n’a jamais été celle qui se range derrière lui, quoi qu’il arrivait. Elle n’acceptait pas la vie qu’il menait, et ses excès. Elle n’acceptait pas ce visage qu’il montrait dès lors qu’il quittait son habitat, son repère. Et elle avait sûrement l’impression d’y croiser un autre basketteur, celui qui aime un peu trop les soirées, l’alcool coulé à flot. Celui qui aime paraître avant le reste. « Je suis désolée, Mason… » Il relève son regard sur la jeune femme tandis qu’un soupire s’entend de ses lèvres. Si il laisse son cœur parler pour lui, il ignorait pourtant avoir le courage de le prétendre à haute voix et plus encore face à celle qu’il a toujours aimé. « Je l’aurai aimé aussi. » C’est une pause, un répit, dans ce monde qui va bien trop vite. Un moment d’égarement mais Mason n’est pas dupe, il sait qu’ils n’ont aucune chance de survivre à l’extérieur de ce cimetière. Il sait au plus profond de lui-même que Mia n’a pas sa place à ses côtés. Qu’elle mérite bien mieux qu’un raté comme lui, qui ne parvient même plus à marquer des paniers. Sa vie part en vrille depuis le jour qu’elle l’a quitté, comme si d’une façon comme d’une autre, Mia était un ange gardien. Son ange. Et plus aucune femme n’arrive à sa cheville, désormais. « En réalité, je n’en sais rien… Une phrase qui en dépit d’une réalité qu’il ne veut croire, le surprend. Cette phrase éveille sa curiosité et il relève ses yeux sur son ancienne amante, qui recule d’un pas, puis d’un autre. Il la laisse s’éloigner de lui, j’ai prévu de passer par Brisbane pour revoir ma famille et quelques amis… mais j’ignore encore pour combien de temps, il a un moment de recul, silencieux, n’ayant jamais douté de l’amour qu’elle pouvait avoir pour son cuistot, j’ignore même si je vais repartir… » Et cet aveu est cinglant pour lui, qui pensait pouvoir entendre tout sauf ça de la part de la journaliste. Elle a toujours été cette femme passionnée, sûre d’elle. Elle a toujours été cette femme qui n’a jamais un seul instant, hésiter de suivre l’homme qu’elle aime, et qu’importe ce qu’on entend sur lui, ou la distance la séparant de sa famille. Il en a été le parfait témoin, avant qu’elle ne rencontre Alec. « Tu te plais pas en Europe ? » Qu’il demande, se surprenant lui-même, devant cette curiosité sans doute mal placé. Mérite-t-il qu’elle lui réponde ? Mérite t’il qu’elle fasse de lui, une priorité ? « Ca te dirait qu’on aille dans un autre endroit ? » Non pas qu’il est une idée en particulier, mais Mason n’a jamais trop aimé les cimetières, églises et tout ce genre de choses. Son père et tous ses morts n’ont pas forcément à assister à leurs retrouvailles… « Je s’rai quand même content de te revoir à Brisbane… » Si ils se dirigent vers le grand portail de l’entrée, Mason fuit le regard de Mia, à la seconde même où ses quelques mots passent la barrière de ses lèvres. Mais il devait avouer que même si les prochains jours ne seront pas toujours aussi simples, ça lui faisait du bien, d’avoir ce moment de répit. « J’suis égoïste si je te dis que j’aimerai bien te voir rester là-bas ? » A Brisbane. Il détourne légèrement son regard sur la journaliste, un petit sourire en coin. Et ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu l’impression d’être aussi bien qu’à ce moment même. Mais il refusait de comprendre pourquoi. Préférant fuir cette voix dans sa tête. |
| | | | (#)Mar 7 Mar 2023 - 16:41 | |
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Le personnage interprété ici n’est pas celui d’Iris mais celui de Mia McKullan, sous les traits de Claire Holt
Quitter Brisbane n’a pas été un choix facile pour elle. Lorsqu’Alec lui en a fait la demande, une certaine réflexion a été nécessaire avant qu’elle ne lui donne une réponse. Une réponse positive qui n’a pas tardé, en réalité, donnée le lendemain même en se jetant dans ses bras, avouant être prête à le suivre n’importe où sur cette planète parce que le plus important pour elle était d’être à ses côtés, tant elle l’aimait. Elle l’aimait si fortement qu’elle a été capable d’accepter cet homme qu’il était durant des mois, celui camouflé derrière ce masque de chef cuisinier que tout le monde lui attribuait. Elle l’aimait si fortement qu’elle a aussi accepté les conséquences de cet homme qu’il a été, cet homme qu’il ne voulait plus être et qui l’obligeait donc à devoir quitter la ville et le pays. C’est par amour qu’elle l’a suivi jusqu’en Europe, laissant tout derrière elle, sa famille en premier lieu, ses amis ensuite mais aussi sa vie professionnelle. Il n’y a rien de surprenant venant d’elle dans ce sacrifice qu’elle a pu faire pour Alec. Il n’y a rien de surprenant parce que Mia est toujours prête à tout par amour, celui-ci primant sur tout le reste à ses yeux. Elle donne beaucoup pour l’être aimé et ce départ en Europe en est une preuve de plus, cet exemple loin d’être l’unique qu’elle ait pu faire par amour « Tu te plais pas en Europe ? » Cette question l’a prend au dépourvu toutefois, la muant dans un silence surprenant. Elle n’est pas à l’aise d’en parler, encore moins avec Mason et peut-être le comprend-t-il alors qu’il reprend la parole, évitant ainsi de la brusquer avec cette question dont elle n’est pas certaine d’en connaitre elle-même la réponse. « Ca te dirait qu’on aille dans un autre endroit ? » Elle acquiesce, se calquant alors sur ses pas pour prendre la direction de la sortie de cet endroit pittoresque dans lequel ils se trouvent. Si ce même endroit leur a permis de se retrouver, il n’en reste pas moins loin d’être idéal pour poursuivre leur conversation, désormais plus apaisée « Je s’rai quand même content de te revoir à Brisbane… » Leurs pas ralentissent alors qu’ils se trouvent à l’extérieur du cimetière et Mia peine à ne pas sourire suite aux mots qu’il lui offre « Ca me fait plaisir de te l’entendre dire, Mason » Parce que cela lui prouve qu’il ne ressent plus aucune rancœur contre elle, aucune amertume et que leur conversation d’aujourd’hui n’a pas été vaine. Elle a au moins servi à apaiser leurs rapports, ceux qui étaient restés en suspens et tendus du fait de leur dernière rencontre « J’aimerai beaucoup t’y revoir aussi. Peut-être qu’on pourrait même en profiter pour aller surfer… ensemble » Elle ignore pourquoi elle lui fait une telle proposition, leur dernière séance de surf ou du moins, rencontre sur la plage ayant été la cause de leur dispute. Mais elle a ce besoin criant de renouer avec ses vieilles habitudes qui lui manquent, celle qu’elle ne peut réitérer en Grèce, et y aller en compagnie de Mason est une idée plaisante, qu’elle ne saurait justifier « J’suis égoïste si je te dis que j’aimerai bien te voir rester là-bas ? » Ils se font face et ses mots la frappent bien plus qu’il ne peut certainement l’imaginer. Elle les perçoit comme une façon pour lui de lui demander de rester, de le choisir lui, et c’est pour cette raison qu’elle se sent tout à coup tiraillée. Cependant, elle tente de prendre sur elle pour ne rien montrer, affichant un mince sourire au coin des lèvres « Non, tu ne l’es pas… ». Le sourire qu’elle adopte est pourtant triste, montrant à quel point elle se sent perdue actuellement et même si sa rencontre avec Mason n’arrange en rien ce sentiment, elle est incapable de lui reprocher ses derniers mots « Je me plais en Europe… enfin… c’est compliqué et c’est pour cette raison que je suis incapable de te répondre » elle parle de la question qu’il lui a posé un peu plus tôt et face à laquelle elle est restée silencieuse « J’espère seulement que ce retour aux sources va m’aider à y voir plus clair ». C’est tout ce qu’elle souhaite, du moins. Apercevant le taxi qu’elle a appelé un peu plus tôt, la jeune femme s’excuse auprès de Mason alors qu’elle doit partir pour l’aéroport afin de rejoindre Brisbane « Mon avion décolle dans moins de trois heures maintenant. Je dois filer mais… Mason, je t’appellerai pour qu’on se voit. Et si jamais tu en ressens le besoin… je ne veux pas que tu hésites à le faire » Mia ne sait pas s’il le fera réellement mais elle veut lui signifier, trouvant que cette précision est tout autant importante que celle où elle lui promet qu’elle compte le revoir à Brisbane dans les prochains jours. Doucement, sa main attrape la sienne, se nouant doucement alors qu’elle s’approche de lui pour venir déposer un baiser sur sa joue « En attendant, prends soin de toi, Mason » Ils se regardent silencieusement dans le blanc des yeux quelques secondes avant que la blonde ne rompe le contact et s’éloigne de lui pour grimper dans le taxi qui l’attend un peu plus loin.
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| | | | | | | | (miason) j'suis touché, j'suis à terre. |
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