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 (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE

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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyMer 14 Déc 2022 - 16:13




MY HONEST MISTAKE


Pendant ou au terme de l’un ou l’autre jeu de mains davantage motivés par la soif d’alcool que par l’appel de la chair - quoique la passion jure que je désire constamment ma femme depuis le premier jour et avec la même intensité - j’ai culpabilité, lucide sur le schéma crapuleux, voire hypocrite que je dessine jour après jour. Ceci étant, ça m’est vite passé. Outre la pléthore de bénéfices à tirer d’une sexualité épanouie, j’ai retrouvé ma place au casino. Je me sens à nouveau utile et à ma place. Je contrôle les piqûres de rappel de mon addiction en profitant ou en favorisant un aparté avec ma dulcinée pour me perdre dans sa volupté. Je cède à sa sensualité et je réduis au silence, par la même occasion, les réclamations de mon assuétude. Comment ne pas y trouver mon compte ? Pourquoi essayer d’extirper mon doigt de l’engrenage dans lequel il est désormais coincé ? Après deux rencontres avec un psychologue qui ne m’a pas fait forte impression, je lui ai affirmé tout de go et avec conviction que j’allais pour le mieux, que le whisky n’est plus qu’un lointain souvenir malheureux et douloureux. En quittant son cabinet, j’en étais tellement persuadé que j’ai ignoré son expression désabusée tandis que je lui déclarais que l’idée même de consommer ou de respirer le parfum de l’eau de vie distillée avec de l’orge me dégoûte. A mon sens, je suis tiré d’affaires et je me balade en permanence avec, sur les lèvres, le sourire béat des bienheureux, des inconscients du danger, des candides qui se croient guéris de cette maladie sournoise. L’alcoolisme transforme le superflu en besoin grâce à ses effets tantôt euphorisants tantôt anesthésiants. J’ai bu pour éteindre la douleur qui irradiait mon coeur, mon âme et, quelquefois, mon corps tout entier. Il m’a lénifié alors que j’étais frappé par un drame que j’ai estimé incoercible. Mais, aujourd’hui, il n’existe plus rien qu'il faille noyer, enterrer dans les tréfonds de ma mémoire, ce qui somme toute, était inefficace. Ma méthode actuelle - malsaine, mais je refoule résolument le qualificatif -, n’est pas la panacée non plus. Sur l’heure, je ne l’imagine que durant de courts et de rares épisodes de clairvoyance et, bien que j’aie été informé de la teneur de l’agenda de ma conjointe, je n’y songe pas. Je ne pense qu’au relent d’alcool qui m’a taquiné l’odorat alors que je traversais la salle de jeu. Je suis tout à cette nécessité de picoler qui m’est soufflée à l’oreille par mon assuétude mal soignée et, par conséquent, obsédé par les courbes de Raelyn, par des fantasmes à assouvir, par une débauche de caresses dont j’esquisse les premiers contours la porte du bureau à peine refermée derrière moi.

Je chemine de cette dernière vers la silhouette de ma conjointe. Elle est prisonnière d’une robe crayon fendue dès le haut de sa cuisse et j’ai pour bille en tête de l’en défaire. Une main aventureuse enferme donc sa taille pour serrer ma complice tout contre moi. Ne doutant de rien, je lui murmure des compliments plus salaces que louangeurs. Mes doigts sont guidés par le rythme accéléré mais saccadé de ma respiration. Quelque part, entre le moment où j’ai été tenté et celui plus actuel ou je m’efforce de compenser, j’ai appuyé sur l’interrupteur qui a annihilé mes capacités intellectuelles pour les transformer en pulsion triviale. Je n’embrasse pas le cou de cygne de mon épouse avec la délicatesse d’un homme amoureux, mais plutôt à l’aide de la détermination incorruptible d’un repris de justice condamné à l’abstinence charnelle. Or, je ne le suis pas. Nos noces ne sont pas consommées à demi depuis ce soir de querelle avortée où je me suis agité et où Raelyn m’a tenu tête. Je n’effleure pas, je presse. Il m’arrive de mordiller ces zones érogènes qui, de coutume, font plier ma partenaire, et ce qu’importe l’heure ou le temps qui coure. J’affiche donc mon expression de conquérant maintenant que je la tourne au cœur de mes bras et que j’entreprends de remonter les pans de sa robe le long de ses jambes. Au plus je l’oppresse, au plus je m’expose à ma propre bêtise. Sauf que je suis trop obnubilé par la convoîtise pour déchiffrer ce que recèle les pupilles cramoisies de Raelyn. Je ne m’y attarde même pas et j’aurais dû, au lieu de la soulever pour l’asseoir sur le bureau désencombré à la hâte. A choisir, j’aurais préféré anticiper le refus en le lisant dans son regard et non pas à cause de la crispation de ses muscles. L’un m’aurait refroidit d’emblée. L’autre, je m’obstine à le contourner. «Tu as bien quinze petites minutes, non ? Le quart d’heure de retard académique. C’est un type qui a besoin de toi en plus, il peut t’attendre un peu, lui.» Sous-entendu, je n’en suis pas capable et je n’ai pas envie d’être contrarié. Je le réalise peu à peu puisque rien ne détend ma compagne. Bien sûr, loin d’être con, je sais qu’il me faudrait mettre un terme à mes petites manigances sur le champ. Impossible, malheureusement. Je m’enfonce dans le fossé creusé par ma connerie. «Quoi ? » ai-je lancé en bataillant toujours pour dévêtir Raelyn. « Depuis quand tu fais la fine bouche à cause d’un bureau ? » Je l’ai connue moins réfractaire et moins encore attachée au confort. Son attitude dissimule quelque chose qui me déplaira. Je m’en doute. Pourtant, je persiste. Je persiste en omettant que je serai furieux contre moi de m’être mis dans la position de celui qui supplie pour mieux finir sur le carreau. Je suis une locomotive en pleine course, si bien que pour m’arrêter, la mère de ma fille n’a d’autres choix que de tirer sur le frein d’urgence.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyMer 14 Déc 2022 - 21:24


My honest mistake
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 873483867

A défaut de se noyer dans l’alcool, Amos a soif de nous. Il résiste à son envie de boire depuis plusieurs semaines, des semaines pendant lesquelles je n’ai pas pu ignorer l’évidence : son appétit sexuel semble insatiable. Je suis loin de m’en plaindre. Je suis la première heureuse de constater et confirmer que le temps n’a pas de prise sur notre passion dévorante. Après la naissance de Micah ce pan de notre relation a été abîmé, nous avons aussi traversé des périodes d’abstinence lors de ses tentatives de sevrages, mais dès qu’il pose ses mains sur moi, rien n’a changé. Ai-je besoin de préciser que je n’ai jamais cessé de le désirer comme au premier jour ? Comme lorsqu’il était ce type énigmatique qui me rendait folle en soufflant le chaud puis le froid, comme lorsqu’il me piégait dans un couloir de l’ancien QG du Club pour glisser ses mains sous mes jupes et robes moulantes alors que notre liaison était alors un secret. Qu’il devienne le père de ma fille n’a pas changé mon appétit. Qu’il lutte contre ses démons non plus.

Mais je ne suis pas idiote. Amos compense et il troque une obsession pour une autre. Il nourrit le manque de corps à corps passionné et j’ignore combien de temps il pourra tromper sa vicieuse addiction. Elles le sont toutes, vicieuses. Je dirais que le subterfuge fonctionne encore mais faiblit, si j’en crois la fréquence toujours plus rapprochée à laquelle il a besoin de caresser ma peau, m’embrasser, ou de débarrasser le premier meuble pour m’allonger dessus. Si je profite pour l’instant de cette seconde période de lune de miel, du renouveau de notre passion intarissable, il n’en reste pas moins vrai que je conserve dans un coin de ma tête l’idée que c’est loin d’être sain pour lui. Pour, je ne me sens pas dégradée. Je sais que je ne suis pas qu’un exutoire, une paire de jambes et un corps lambda qu’il utiliserait pour déverser ses frustration, mais que ce qui nous unit est bien plus profond que ça, qu’il n’est pas menacé par sa nouvelle lubie, qu’elle ne le salit aucunement.

Mais alors que, dans le grand bureau que nous partageons à l’Octopus, je l’entends entrer et verrouiller la porte, je me dis que le moment est mal choisi. Le fait qu’il tourne la clé dans son barillet ne laisse que peu de doutes quant à ses intentions : personne n’ose entrer sans frapper si bien qu'en temps normal, la précaution n’est guère utile. Il ne le fait que lorsqu’il a prévu de faire monter la température et alors qu’il s’approche de moi et glisse une main autour de ma taille, il ne laisse que peu de place au doute. L’autre caresse ma cuisse et relève innocemment ma jupe. Non, il ne caresse pas, il presse. Il s’empare. Ses lèvres de se posent pas délicatement sur la peau de ma nuque dévoilée par ma queue de cheval. Elles me dévorent avec avidité et, si dans un premier temps je ris, je ne bouge que parce que le contact de ses lèvres sur ma peau me chatouille, lorsqu’il me fait tourner dans ses bras, je lui lance un regard amusé, mais pas provocateur. Je ne le repousse pas tout de suite. Je dépose sur ses lèvres un baiser tendre, plus doux que passionné, qui a vocation à tempérer ses ardeurs. Il ne comprend pas, certainement trop obsédé par son désir, celui de boire, celui de me posséder, j’ignore lequel et il est probable que les deux se mélangent. Lorsqu’il débarrasse en partie mon bureau pour m’y hisser comme si je ne pesais guère plus qu’une plume, je ne me raidis que juste assez pour qu’il comprenne que je ne suis pas disposée. J’aurais pu. Je n’ai rien contre les intermèdes interdits. Mais on m’attend, un riche propriétaire d’un certains nombres de boîtes de nuits et autres complexes réservés aux noceurs ainsi que ses associés, et puisque j’entends bien faire circuler mes produits et exclusivement mes produits dans leurs établissements, je n’ai pas envie d’être en retard. J’ai à cœur de ne pas repousser mon époux violemment, toutefois. Je fais glisser mes avants bras sur ses épaules, je noue mes mains derrière sa nuque et je m’adresse à lui avec amusement. « Je lisais ces documents. » Ceux qu’il a envoyés au sol sans ménagement et qui m'apprennent tout ce que je dois savoir sur mon rendez-vous. « Tu as bien quinze petites minutes, non ? Le quart d’heure de retard académique. C’est un type qui a besoin de toi en plus, il peut t’attendre un peu, lui. » - « Tu sais comme moi que si on commence…. » Pour tempérer ses ardeurs, mes mains quittent leur perchoir et se posent à plat sur son abdomen. « Personne peut dire qu’on en a vraiment pour un quart d’heure. » Je ne suis de toute évidence pas assez convaincante. Il prend visiblement ma résistance pour un jeu voué à faire monter la température, puisque ses mains remontent un peu plus sous ma jupe, et s’approchent de l’élastique de mon sous-vêtement.

« Amos… »
« Quoi ? »

Je penche la tête sur le côté, et mes yeux répondent à ma place. Pas à moi. Tu as très bien compris. « Depuis quand tu fais la fine bouche à cause d’un bureau ? » Choquée, j’entrouvre les lèvres et un rire un peu plus jaune, un peu moins amusé passe la barrière de mes lèvres. Il n’est guère suffisant pour stopper mon amant, lancé sur l’autoroute du désir. Il se débat à présent avec ma petite culotte, puisque je ne daigne pas soulever mon séant du meuble pour lui faciliter la tâche. « Amos, je ne plaisante pas. C’est important, et ils sont déjà là. » L’agent d’accueil m’a appelé et, avant que mon complice n’entre dans la pièce, je m'apprêtais à rassembler mes documents et à quitter la pièce pour accueillir ces messieurs. « Je n’ai jamais de quart d’heure de retard académique. » D’une efficacité brute et presque effrayante, je n’ai pas pour habitude de laisser quoi que ce soit au hasard. Mes doigts s’enroulent autour de ses avants-bras et, avec délicatesse, je repousse ses mains avant de tenter de redescendre correctement ma jupe. Doucement, je laisse les doigts de ma main gauche courir sur sa joue. « Toi tu peux attendre. » J’esquisse un sourire amusé, une lueur de provocation au fond de l'œil. « C’est même encore meilleur après. Tu as oublié ? » Ces derniers temps, il semblerait. Il prend lorsqu’il veut et, si je ne m’en plains absolument pas, sur l’heure c’est impossible.





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyJeu 15 Déc 2022 - 15:21




MY HONEST MISTAKE


Peut-être aurais-je été mieux reçu si j’avais consacré à mon âme soeur plus d’égard. Si douceur et délicatesse étaient systématiquement nécessaires entre Raelyn et moi, j’aurais dévoué toute mon énergie à obtenir ce que mon corps réclame plus que ma tête. Il agit par réflexe puisque j’ai transfiguré mon besoin d’alcool par une autre obsession. A chaque fois que je suis titillé par l’odeur familière du whisky ou de la bière, je suis hanté par les courbes de Raelyn, Raelyn qui, loin d’être bégueule, ne m’a pas habitué à se comporter comme son contraire. Ce n’est pas une sainte-nitouche. Pourquoi suis-je confronté à une facette de sa personnalité normalement inexistante ? S’est-elle lassée de moi ? L’heure redoutée est-elle finalement arrivée ? Aurait-elle chopé un béguin pour l’un de ces types qui l’occupera le temps d’un rendez-vous ? Est-ce seulement plausible ? Je l’ignore. J’oscille entre oui, non, peut-être, impossible, pourquoi pas. Et, pour cause, elle m’éconduit. Certes, elle s’en charge gentiment - j’admets - sauf que je refuse de l’entendre. Je demeure hermétique à la volonté de ma complice d’honorer ses responsabilités professionnelles plutôt que celles liées à notre couple et, plus étroitement, à notre mariage. J’aimerais prétendre que, malgré ma stupéfaction, j’ai raisonné et respecté l’ordre de ses priorités. Somme toute, nous vivons ensemble, nous travaillons dans le même bureau. Le vase de notre passion déborde de l’eau des occasions à saisir. Qu’est-ce qu’un refus faute à un rendez-vous avec un distributeur ? A situation inverse, n’aurais-je pas réagi de façon identique ? Certainement. Suis-je en état de l’accepter ?  Non ! Pas maintenant. Plus tard, lorsque les murs de la cellule qu’est mon cerveau ne sera plus tapissé par les aquarelles égrillardes d’un dépravé, je m’en souviendrai. En attendant, j’insiste lourdement. Je dois ressembler à ces lourdauds dans les bras qui offrent verre sur verre, distribuent les clins d’oeil et jettent avec une fierté pathétique des compliments sans originalité. La différence, c’est que je ne juge pas utile d’en prononcer. Je m’offusque. Je joue des coudes pour forcer le barrage que dresse mon épouse entre mon corps échauffé et le sien, résistant. Bien sûr, je la retiens par la taille de peur qu’elle ne descende du perchoir sur lequel j’avais prévu de la posséder sans ambage et avec panache. Si j’y parviens, c’est parce que ma conjointe veille à ne pas me froisser. Redoute-t-elle les conséquences de son halte-là ? A-t-elle conscience que je compense ? Le cas échéant, craint-elle que je me rabatte sur mes démons ? Ces interrogations, elles sont pertinentes, mais trop sophistiquées pour le moi qui trépigne d’impatience, qui ne tolère guère d’être remballé. «Je les rangerai pendant que tu te rhabilleras.» me suis-je proposé à la faveur de l’espoir de remporter la palme - autrement dit, elle -  et au détriment de mon orgueil. C’est couru d’avance : je reste néanmoins sourd aux protestations flatteuses de ma compagne, elle-même indifférente à mon offre de timing. « C’est parce que jusqu’ici, on n’en a jamais eu envie. » Ma pirouette, je la conclus par d’autres tentatives de baisers que j’aspire moins sage que ceux offerts par la chef du file du Club, car c’est elle que j’ai sous les yeux. C’est elle qui devise avec moi et, quoique je l’aime de tout mon cœur, sur l’instant, elle m’agace au plus haut point. Peu à peu s’infiltre dans mes veines un sang vicié par la colère. Bientôt, elle bouillonnera et je me soupçonne capable d’avancer des ignominies pour justifier toute erreur qui suivrait ce renvoi dans mes buts. A priori, me persuader que le dessein de ma partenaire était de nous échauffer était stupide, mais je creuse encore. J’affirme que “moi non plus”, je ne plaisante pas et, soudain, la vérité me tombe sur le coin du râble. Elle m’assomme tandis que je lâche prise : je n’ai pas le choix. Ma vanité est piquée au vif. Ses sourires m’irritent. Ses caresses sur ma joue, je les estime mesquines. Je suis vert de rage et mes joues rosissent. Évidemment, aucun de ses sentiments ne convergent vers Rae. Elle ne me doit rien. Elle est libre de décider où situer, selon les circonstances, le degré de priorité entre une étreinte et un rendez-vous lié au boulot. Malheureusement, je suis incapable de retenir les conneries qui affluent dans ma bouche, celles que mon addiction pousse contre mes dents jusqu’ici serrées. L’assuétude est le souffleur au théâtre et, moi, je répète bêtement. «Tu es sérieuse ? C’est moi qui dois attendre ? » ai-je constaté avec humeur tandis que m’échappe une proie consentante, non pas pour l’heure, mais “après”. « Parce qu’il tient une boîte de nuit ? » Je sais lire et, pour m’occuper les mains ailleurs que le long de la silhouette de Raelyn, je les ai ramassés les papiers. Je les ai même compulsés en diagonale avant de les tendre à leur propriétaire. Dieu que j’ai envie d’être puéril au point de les retenir. J’y trouverai une satisfaction éphémère qui aurait le mérite de m’apaiser un minimum. Un éclair fugace de lucidité me rappelle toutefois que ça ne serait à rien, si ce n’est briller par le ridicule. «Ou parce qu’il a à peine plus de 35 ans ?» Je ne hausse pas le ton, mais ça me démange. Au lieu de ça, seules les crispations de ma mâchoire trahissent mon impression d’être dépouillé de ce qui m’appartient. N’est-ce pas ce qu’elle dit ? Qu’elle est à moi ? L’allusion ne signifie-t-elle pas que si l’un propose, l’autre dispose ? «C’est pour ça que tu es maquillée comme une voiture volée ?» Elle ne l’est pas davantage qu’à l’habitude. Par ailleurs, il est plutôt léger : elle n’a pas besoin de grand-chose. Nul - pas même moi - n’oserait déclarer que je suis rationnel. « Tu vas vraiment t’y pointer comme ça ? A moitié à poil ? » Une fente dans une robe, c’est léger. Rien de dérangeant normalement. En général, ça soulève toute la fierté d’avoir été choisi par celle que je décris volontiers comme une femme magnifique. « D’accord.» ai-je ensuite conclu, feignant de capituler. «Amuse-toi bien. De mon côté, comme je n’ai pas envie d’attendre….» J’ai jeté un coup d’oeil à ma montre. «Je vais aller m’occuper ailleurs moi-aussi. Tu devrais te dépêcher. Il ne te reste plus que cinq minutes avant d’être en retard.» Et c’est à mon tour, cette fois, d’allumer mes pupilles de la lueur de la défiance.
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Raelyn Blackwell
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyDim 18 Déc 2022 - 16:32


My honest mistake
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 873483867

Amos agit comme un goujat et cela ne lui ressemble pas. Certes, il a toujours eu l’âme d’un homme de cro-magnon, mais d’ordinaire, il sait où sont les limites. Jamais il ne m’a traitée comme une chose, jamais il n’a voulu me posséder comme un objet ou, pire, l’une de ses possessions. Je sais qu’il ne s’agit pas de lui, mais de l’alcool, de la bouteille qu’il a lui-même qualifié de maîtresse et qu’il combat grâce à son attrait pour mes courbes, à son obsession pour mon corps. Je ne lui en tiendrai pas rigueur puisque je sais ce contre quoi il se bat et je suis parfaitement consciente que cela n’a rien à voir avec la façon dont il me voit et me respecte. En revanche, je n’ai pas l’intention de lui céder pour autant. J’entends bien rester ferme puisqu’il y a des limites qu’il convient de poser et de maintenir, et celle-ci en est une : il en est parfaitement conscient, j’en suis certaine, et l’admettra bien volontiers lorsqu’il sera dans son état normal, je n’en doute pas. Il me respecte, Amos. Il me voit comme une partenaire, il me place sur un piédestal et, si aujourd’hui il perd pied, cela n’a rien à voir avec moi. « Je les rangerai pendant que tu te rhabilleras. » Non, parce que je n’ai pas l’intention de le laisser me dévêtir. Sa main qui glisse sous ma robe et remonte le long de mes cuisses n’ira guère plus loin et celle qui joue déjà avec la bretelle de ma robe ne parviendra qu’à la faire glisser sur mon épaule. Et cela n’a rien à voir avec le désir que je ressens pour lui : il est toujours aussi dévorant, mais plutôt avec les circonstances. « C’est parce que jusqu’ici, on n’en a jamais eu envie. » - « Il me semble qu’il y a bientôt trois ans, on était tombés d’accord sur le fait que je mérite mieux qu’un intermède de dix minutes au milieu d’un couloir. » Je connais assez Amos pour m’exprimer avec douceur et patience. Je n’ai ni l’intention ni envie de le repousser brusquement, simplement de remettre l’église au milieu du village. J’aspire à le ramener à la raison.

Toutefois, je ne me voile pas la face : je la vois, la colère qui traverse le visage d’Amos. Je les vois rougir, ses joues. Je m’arme de patience par amour, parce qu’il l’a fait lorsqu’il était à ma place et bien plus encore, parce qu’à aucun moment il n’est question d’oublier qui est l’ennemie : son addiction. Pas lui. Jamais lui. « Tu es sérieuse ? C’est moi qui dois attendre ? » Ses doigts divorcent de mon corps et, alors qu’il se détourne pour ramasser les documents qu’il a débarassés de mon bureau, je quitte le perchoir sur lequel il m’a déposée. Je glisse au sol, replace et lisse ma jupe pour lui redonner sa longueur initiale et, à moi, un peu de décence. « Parce qu’il tient une boîte de nuit ? » Je termine de replacer la bretelle de ma robe mais je ne quitte pas Amos des yeux. Je le couvre de mon regard en espérant que sa douceur sera suffisante pour qu’il ne perde pas pied, mais je réalise qu’il est heurté, ou en tout cas incapable de toucher terre et de réagir avec mesure. « Ou parce qu’il a à peine plus de 35 ans ? » - « Amos… » Fais attention à où tu vas. Je n’aime pas ce qu’il sous-entend. Je sais qu’il la nourrit, la crainte que je me détourne de lui pour quelqu’un de mon âge. Je suis éprise de lui : l’idée me paraît parfaitement ridicule, mais je comprends sa possessivité. Malgré tout, j’essaye de la contrôler parce que le manque le pousse à tout mélanger. « C’est pour ça que tu es maquillée comme une voiture volée ? Tu vas vraiment t’y pointer comme ça ? A moitié à poil ? » Je vrille mon regard dans le sien. Ma patience n’est pas épuisée puisque je m’y suis préparée, à l’injustice et les insultes à peine voilées. Je sais que ce n’est pas lui qui parle. Pour autant, je parcours la distance qui nous sépare et, dans un geste ni brusque, ni doux, j’attrape mon menton entre les doigts de ma main. « Ne fais pas ça Amos. » Ma voix est neutre. Ferme et directive. Je ne suis pas en colère. Je le serai s’il s’obstine. « Ne t’avise pas de sous-entendre quoi que ce soit du genre. » Que je pourrais envisager de le tromper, ou même simplement de me faire belle pour un autre que lui. Je suis possessive. Je suis jalouse. Je considère les jeux de séduction comme une forme d’infidélité et jamais je ne franchirai cette ligne, pas plus que je n’en ai envie. Il le sait. Je n’aspire qu’à le lui rappeler. Mes doigts divorcent finalement de son menton, de sa peau, mais je ne m’éloigne pas de lui, pas tout de suite.

« D’accord. Amuse-toi bien. De mon côté, comme je n’ai pas envie d’attendre… » Nous parlerons après. Nous parlerons plus tard et je compartimente : la poigne de fer qui dirige le Club hoche doucement la tête. Elle reste imperturbable, elle ne le quitte pas des yeux, le menton bien droit. « Je vais aller m’occuper ailleurs moi-aussi. Tu devrais te dépêcher. Il ne te reste plus que cinq minutes avant d’être en retard. » - « Je t’aime. Même lorsque tu te comportes comme un idiot. » Comme un goujat ou un homme des cavernes. Du reste, je ne réponds pas à ses provocations : je sais que c’est l’addiction, qui me cherche des poux pour provoquer un conflit. Je me contente d’attraper ses doigts entre les miens, et de les porter à mes lèvres pour y déposer un baiser.


***


Je n’ai pas plus expédié ma réunion que je ne l’ai laissée s’éterniser volontairement. Je l’ai menée comme je l’aurais menée en n’importe quelles circonstances à la différence qu’après avoir serré la main de ces nouveaux partenaires, je ne me suis éternisée ni au Casino ni dans ses sous-sols. Amos n’est plus là, de toute façon. La boutique peut tourner sans nous, elle le fait certains soirs et plus rarement plusieurs jours d'affilée. J’ai demandé à Callum de me ramener au loft, certaine que j’y trouverais Amos. Autrefois, je l’aurais soupçonné d’être allé noyer sa frustration dans un verre, mais je doute qu’il ait choisi une autre voie que de rentrer auprès de notre bébé et congédier sa nourrice pour coucher sa fille et se calmer grâce l’odeur de sa peau ou la douceur de ses cheveux. Elle doit dormir depuis longtemps à présent, si j’en crois l’heure qu’il est, et je débusque Amos dans le salon. En silence, je dépose mon sac à main dans l’entrée, ôte mes talons et tire sur l’élastique qui retient mes cheveux pour les laisser retomber sur mes épaules. Je m’approche ensuite de lui et je ne m’arrête qu’à un mètre ou deux, m’appuyant sur le rebord de la table à manger. « Tu veux que j’aille me changer et me démaquiller, puisque cela te déplaît ? » Autrefois, ma question aurait été teintée d’ironie. Aujourd’hui et parce que j’apprends, elle est un pas dans sa direction, une façon de lui offrir l’occasion de balayer ses remarques insultantes pour me prendre dans ses bras, un ”tu t’es calmé ?” bien moins piquant et irritant.





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyMar 20 Déc 2022 - 22:32




MY HONEST MISTAKE

Si j’attrape à pleine paume une seconde de lucidité, je nous revois dans l’un des couloirs du Club de Mitchell, celui menant dans le bureau improvisé de Raelyn. Je me souviens l’avoir attrapée au vol et coincée contre un mur afin qu’elle éteigne le brasier bouté en moi par ses soins et qui ne cessait de me consommer. Elle m’avait éconduit, ma farouche amante de l’époque. Elle avait réclamé plus de respect, moins pour elle que pour l’acte en lui-même. Peut-être parce que nous l’avions attendu longtemps et que notre première fois ne nous avait pas rassasié. Je n’ai jamais posé la question et, si aujourd’hui, elle me titille, je suis trop obsédé par mon licencieux dessein pour m’attarder à la poser. Je dépense plutôt mon énergie à essayer de contrer le refus de mon épouse à l’aide de pantalonnade plus ou moins habile. J’ai dit : « Pas intermède cette fois-ci, mais un prologue.» J’ai ajouté un : « Avoue que dans le fond tu trouves ça excitant.» Sachant qu’elle est attendue et, qu’a priori, son rendez-vous a autant besoin d’elle que le contraire. La majorité des tenanciers de boîte de nuit underground tient sa clientèle grâce à la qualité de ce qu’elle peut trouver, presque en toute impunité, sur la piste de danse, dans les toilettes ou au bar. J’en conclus donc que rien ne presse, si ce n’est m’éteindre avant que l’envie de boire se substitue à celle que je nourris pour Raelyn. Rien n’y fait cependant. Je ne parviens pas à la rallier à ma cause et j’enrage. Je suis colère tandis qu’elle descend du bureau, qu’elle accepte que nos corps divorcent ou quand elle m’a poussé délicatement de ses deux mains contre mon abdomen. Je suis vert d’une ire ancestrale que j’avais oubliée. Je ne me rappelais pas que mon sang était capable de bouillonner au point de bâillonner la raison. Aucune de mes accusations n'est fondée. Rien de ce que j’avance n’est réellement pensé. Je n’imagine pas - plus - ma partenaire coupable d’adultère. Je ne suis pas dérangé par ses provocations vestimentaires qui varient selon ses humeurs. Je ne me considère pas - pas toujours - comme trop vieux pour elle et croulant d’ici quelques années. Je ne suis plus en proie à ces tribulations puisque mon combat est ailleurs et, si je suis mauvais, si je ne crache que venin au visage de ma complice, c’est parce que j’ai peur que mon adversaire le remporte maintenant que je ne peux couper la queue des sirènes qui chantent pour m’attirer dans les filets du démon qui n’aspire qu’à me posséder. «Raelyn ? » ai-je répliqué après qu’elle m’ait hélé. Son ton est incisif - elle déteste mon angle d’attaque - et le mien est provocateur. Il prétend que je ne ferai pas machine arrière à présent que la locomotive à vapeur de ma bêtise, mon obsession comme charbon, est lancée à pleine vitesse. « C’est une menace ? » ai-je persiflé en lui rendant ses papiers et, par la même, sa liberté. Elle ne veut pas de moi ? Qu’à cela ne tienne, je ne l’épargnerai pas du sentiment qui m’agite. Si elle m’inspire de la colère, je la partage avec elle : je suis bon Prince et généreux. Comme elle, je la défie du regard. A l’instar de son attitude, je me tiens droit comme un I, prêt à rugir une atrocité. Et, à son image, je me radoucis alors que j’écope d’une déclaration à laquelle je n’étais pas préparé. Hébété, j’ai bougonné un «Moi aussi» qui est sorti du cadre de mes émotions. Ce n’était pas une réplique mue par le réflexe, mais par la sincérité, celle induite par la surprise. «Et…» Je ne suis pas idiot ? Je n’oserais pas. Dès lors, je me tais. Je me renfrogne comme un gosse. Je ramasse mes affaires sous son nez, juste avant qu’elle ne soit forcée de quitter la pièce.

Il m’aurait suffit d’avancer tout droit dans le couloir pour me diriger vers la sortie. Au lieu de ça, je la suis. Je reste sur les talons de ma femme afin qu’elle ne rate rien de mon humeur : elle est maussade. Maussade et tout à la fois ébranlée par ce qu’elle ne m’en ait pas voulu d’avoir prononcé des chefs d’incrimination complètement stupide. Maussade et convaincu par une réalité : elle a raison, nous avons grandi. Nous avons de quoi être fiers, mais est-ce que ça va m’aider ? L’air de Brisbane me fouette le visage, l’odeur de bitume et de gaz d’échappement emplit mes narines, je crois y distinguer les saveurs plus suaves de l’alcool et ça me rend fou. Je ne sais ni où aller ni que faire. Cian a d’autres problèmes que mon alcoolisme. Kelly bosse dans un magasin où les bouteilles de vin se narguent l'une et l’autre, flirtent avec la clientèle. Où vais-je me réfugier ? Le catamaran ? La solitude est proscrite. Russel insistera pour que je retourne au réunion des AA. Mon psy ? Je n’y vais plus. Je me sens soudainement seul, terriblement et j’envisage de ce que je pourrais m’en retourner d’où je viens. Ma vanité s’y oppose et, quoique je déteste utiliser mon bébé comme une bouée de sauvetage, je grimpe en voiture pour retrouver le chemin du loft et m’occuper de Micah.

J'ai décidé de ne pas renvoyer Ruth de suite. Dans un premier temps, sa présence m’aide à garder les deux pieds sur terre: plutôt crever que d’instiller en elle la présomption que j’en découds avec l’alcool. Dans un second temps, lorsque je me suis senti plus vigoureux, je lui ai donné congé. Mon bébé a rempli le rôle qui n’est pas le sien. Ma crise est passée. Personne n’a chanté pour moi après que je l’aie bordée et quand, soulagé, je me suis allongé dans le sofa avec une cigarette au bec et un magazine immobilier entre les mains. Jambes croisées et à l’aise dans un survêtement griffé, j’ai ressassé entre deux annonces si bien que Rae ne m’a pas retrouvé complètement lavé de ma frustration. Ma douche ne m’a pas assaini de cette impression d’avoir été repoussé. Le temps, il m’a uniquement confirmé que je n’ai prononcé que des inepties et c’est tout ce que j’accorde à ma compagne en abnégation. « ça ne m’a jamais déplu. Ce qui me déplait, c’est d’être jeté. Mais, je m’en suis remis.» Je ronchonne entre mes dents et, bien que j’aie levé les yeux en direction de Raelyn, je reporte désormais mon attention sur ma lecture. Je n’ai plus l’intention de lui adresser la parole, de l’embrasser ou de lui tendre les bras. Viendrait-elle que je serai froid comme glaçon, plus raide qu’un bâton, pour un temps, un temps seulement, parce que bougonner, c’est tout ce que j’ai à disposition pour exprimer combien j’ai souffert de lutter contre mon addiction avec pour allié ma solitude et mon enfant. Je ne peux le déclarer, car ce serait injuste… tout bonnement. «Micah est lavée et au lit, mais j’ai laissé la porte ouverte pour que tu puisses lui dire bonne nuit.» Précaution prise pour limiter le risque que grincent les gonds. « Et, si tu as faim, à moins que tu aies mangé avec ton nouveau meilleur ami, il y de quoi faire dans le frigo. J’ai commandé thaï.» Pour un régiment. Les restes en témoigneront. Manger a contribué à ma survie aujourd’hui. « Tu ne m’en voudras pas, mais je ne t’ai pas entendu… »
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyJeu 22 Déc 2022 - 11:29


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« Pas intermède cette fois-ci, mais un prologue. Avoue que dans le fond tu trouves ça excitant. » Amos s’entête et, au plus il le fait, au plus il augmente ses chances de me braquer et pour cause : je ne suis pas un objet. Sans la certitude qu’il n’est pas lui-même, qu’il s’agit de l’effet du manque et non d’une sacré dose de machisme, je me serais rebiffée avec bien plus de violence. Sauf que je sais qui est Amos et s’il est soupe au lait et sur certain point parfois comparable à un homme des cavernes, il n’est pas l’homme qui se bat pour continuer à me déshabiller après un refus net. Dans ces conditions, je n’ai pas besoin de forcer pour faire appel à toute ma patience et ma tendresse. J’ai à cœur de marquer les limites avec fermeté, mais sans violence et, surtout, sans risquer de donner l’occasion à ses démons de crier un peu plus fort. Je ne veux pas qu’il craque, mon complice, mais je jauge qu’il y a peu de chance, en tout cas aujourd’hui. Bien sûr que je trouve ça excitant. Ai-je encore besoin de le lui prouver ? Sans parler de prologue, nous nous sommes laissés tenter par l’appel de la chair à de nombreuses reprises ici-même, parfois même ailleurs dans le casino, en dehors des horaires d’ouverture.

Ce qui manque de me faire sortir de mes gonds en revanche, c’est son angle d’attaque, celui qui suggère que je pourrais me laisser tenter par les bras d’un autre ou que je pourrais ne serait-ce que l’envisager. Il sait que c’est faux, comment peut-il seulement envisager le contraire ? Je ne me maquille et m’habille que pour moi et selon mes humeurs et, parfois, pour l’allumer lui. Provocatrice, je l’ai toujours été et je n’ai pas changé parce que je ne suis plus un cœur à prendre. En temps normal, cela lui plaît, que je sache. Je ne laisse pas de place au doute : j’attrape son menton entre mes doigts, je fiche mes yeux dans les siens pour lui rappeler qu’il est en train de flirter avec une limite à ne pas franchir, de sous-entendre des choses qu’il n’a pas le droit de sous-entendre. Je le fais sans agressivité aucune, cependant. « C’est une menace ? » Il ramasse mes papiers au sol, alors que je reste bien droite. « Non, c’est pas une menace. » Je n’ai pas l’intention de lui rendre la monnaie de sa pièce en faisant ce dont il m’accuse ou que sais-je. « C’est un rappel. » Clair et limpide : personne n’a le droit de douter de ma loyauté envers lui. Pas même le premier concerné. Parce que je l’aime de tout mon cœur et, malgré la situation tendue, musclée, je le lui rappelle. « Moi aussi. Et… » La suite ne vient pas et cette hésitation m’apprend ce que j’ai besoin de savoir : au fond, il est parfaitement conscient que j’ai raison, qu’il se conduit comme un imbécile. Lorsqu’il me suit dans les couloirs du casino, je peux sentir sans colère dans mon dos. Pour autant, je mets un point d’honneur à ne pas me retourner. J’espère que ces quelques heures l’aideront à revenir vers plus de raison. Le cas contraire, je n’ai toutefois pas l’intention de revenir ailleurs qu’à ses côtés, une fois que ma réunion sera terminée.


❈❈❈❈


Lorsque je pousse la porte du loft, j’ignore ce que je vais y trouver mais je n’appréhende pas et pour cause : je suis armée pour affronter tous les soldats de l’addiction. Je l’ai dit à mon époux : je ne fatiguerai pas plus que je n’abandonnerai parce que la lutte est trop dure. Je ne la laisserai pas non plus nous enlever tout ce qui nous rend beaux, lui et moi. Alors quand je le trouve, je tends un rameau d’olivier dans sa direction. « Ça ne m’a jamais déplu. Ce qui me déplaît, c’est d’être jeté. Mais, je m’en suis remis. » Il ronchonne, il bougonne, preuve que ce n’est pas tout à fait vrai. Je ne l’ai que rarement repoussé Amos, mais à chaque fois, il était saoul ou en manque. Je sais que cela lui fait l’effet d’une claque, une que je voudrais pouvoir éviter mais qui est parfois nécessaire. Impassible, je me dirige vers la cuisine, pour attraper un verre que je remplis d’eau - j’aurais préféré du vin - avant de revenir près du sofa. « Tu sais parfaitement que c’est pas ce que c’était. » Ce n’était pas moi qui le rejette. Ce n’était même pas moi qui n’est pas d’humeur - ce que j’aurais été en droit d’exprimer - mais simplement moi, lui rappelant qu’il ne peut pas disposer de mon corps à chaque instant comme il l’entend.

Je m’approche un peu plus et je m'assieds sur l’accoudoir du canapé sur lequel il est installé, sans le quitter des yeux. « Micah est lavée et au lit, mais j’ai laissé la porte ouverte pour que tu puisses lui dire bonne nuit. » Je hoche la tête, sans le quitter des yeux. Lorsque je monterai à l’étage, j’irai déposer une caresse dans les cheveux de mon bébé et un baiser sur son front : Amos me connaît parfaitement, largement assez pour tout savoir de ces petites habitudes que j’ai développées concernant notre fille et toutes ces fois où elle dort lorsque je rentre. Une fois de plus, il s’agit là de la preuve de notre complicité, de notre degré d’intimité, au père de ma fille et moi. « Et, si tu as faim, à moins que tu aies mangé avec ton nouveau meilleur ami, il y a de quoi faire dans le frigo. J’ai commandé thaï. » Il glisse une trace de son amertume dans une attention touchante - il a commandé pour moi également, c’est ce que cela sous-entend, et je glisse une main dans ses cheveux, à la base de sa nuque. « Tu ne m’en voudras pas, mais je ne t’ai pas attendue… » - « Je ne t’en veux pas. » Et je ne parle évidemment pas de son dîner. Je ne lui tiens aucunement rigueur de ce qu’il s’est passé il y a quelques heures, et je sais qu’il est peut-être encore trop amer ou en colère pour être capable de l’entendre, mais je m’en moque : je ne veux aucun malentendu entre nous. Doucement, mes doigts caressent ses cheveux les plus fins. « Pas du tout même. Toi, tu m’en veux encore ? » Je me moque que ce ne soit pas justifié : ses émotions doivent être sans dessus-dessous en ce moment, et c’est naturel. Je n’ai pas plus l’intention de lui faire la morale sur la façon dont il s’est comporté. J’ai à cœur de balayer ça : de mon côté, cela ne laissera aucune marque.

Finalement, je quitte mon perchoir pour me glisser à ses côtés. Il me semble tendu, raide, et plus froid qu’un bloc de glace. Je ne m’en formalise pas. J’étends mes jambes et je m'appuie contre lui, avant de jeter un œil au journal de petites annonces qu’il consultait. Le faisait-il pour occuper ses doigts et ses pensées ? « Qu’est ce que tu regardais ? Les annonces immobilières ? » Cherchait-il encore la perle rare, une petite maison en bordure d’océan ou dans un endroit calme et retiré, où nous pourrions nous réfugier pour fuir l’agitation de la ville ?





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyMer 11 Jan 2023 - 13:44




MY HONEST MISTAKE


Je n’ai pas conscience d’être insistant, voire oppressant tandis que mes mains remontent le long de sa jambe, s’arrêtent un instant sur le galbe de sa cuisse et qui s’empresseraient volontiers de grimper plus haut, pour gravir, justement, l’échelle qui mène vers des cieux où règnent plaisir (facile) et jouissance (rapide et, donc éphémère).  Par malchance, elles y sont empêchée par la volonté de mon épouse et, dans cet état second où je suis la proie d’une nouvelle addiction, un compensation. Mes besoins d’alcool, je les comble par le sexe, avec Rae, à ma guise, selon mes désirs, en tenant compte des siens. Cette assuétude née il y a quelques jours – voire semaines, ma notion du temps s’écoulant est relative – elle n’est pas taillée pour essuyer un refus. Pourquoi ? Elle n’est pas bégueule, ma complice. Elle n’a jamais rechigné devant une étreinte, qu’il s’agisse d’un ébat langoureux, un corps à corps fougueux ou de jeux de main à consommer comme un espresso : vite et chaud. Aussi dans ma tête se répand telle une traînée de poudre mille questions, mille inepties auxquelles je ne crois pas vraiment, mais qui existe dès lors que l’abstinence alcoolique souffle sur les braises de ma paranoïa. Au départ, toutes ces éventualités pessimistes et insultantes pour notre coupe – plus tard, j’y penserai plus tard – sont des phrases agramaticales, des mots jetés au hasard dans mon esprit malade. Elles se construisent autour des verbes «  aimer », « mentir », « tromper » tantôt adoubé de l’adverbe de la négation tantôt acoquiné à ceux de l’intensité ou de l’incertitude – elle ne t’aime plus, elle n’est pas satisfaite,  elle te ment beaucoup, elle te trompera probablement – à cause de la frustration d’être éconduit comme un malpropre. Je me fiche que ma femme s’encombre de délicatesse. Le résultat est à mon sens identique : elle me repousse. Elle écarte mon corps du sien. Elle descend de son perchoir et d’aucuns de ses baisers ou de ses caresses n’éteignent le foyer d’angoisse que son geste boute au fond de mon cerveau. S’imagine-t-elle à quel point l’acte fait reculer ma volonté ? Qu’elle chasse ma solution pour cesser de boire et qu’en conséquence, picoler redevient une obsession ? Non ! J’espère que non ! Au contraire, elle prendrait le risque, à la faveur d’un fournisseur, de me pousser dans les bras de cette maîtresse qui me brûle l’estomac et me détruit le foie et je ne la tolère pas, cette idée. Elle converge vers les prédications de ma faiblesse et, ni une ni deux, damant le pion à mon intelligence, je bave des horreurs, des stupidités dont elle se défend avec la fermeté de la conjointe résolue à protéger son couple de la connerie de son maillon faible. Je le sais, dans le fond. Je refuse de l’admettre puisque je navigue entre deux eaux et que mon addiction tente avec force de noyer ma raison. Conclusion, je provoque. J’invoque la menace. Droit comme un I, fier comme un paon auquel on aurait arraché sa roue – je n’ai pas de quoi être fier ou fanfaronner, je m’y colle par vanité  - je ricane avec humeur. « Me rappeler quoi ? Que tu n’as même plus quinze minutes à m’accorder et que c’est de ma faute parce que je t’ai tout laisser gérer toute seule ? On le sait déjà, ça, wonder woman, tu as déjà dû le sous-entendre à un moment où un autre. » Faux ! Seules s’expriment mon opinion par rapport à la situation : je suis un bon à rien. Raelyn maintient le pot droit dans tous les aspects de notre quotidien. Elle vaut mieux que moi et n’a certainement pas besoin de moi. Elle reste parce qu’elle m’aime, qu’elle me l’a déjà chuchoté, hurlé lorsque ça m’était nécessaire. Elle m’aime et, la réciproque existant, j’ai lâché prise, bougon et ronchon, j’ai répliqué un moi  duquel devait suivre une autre attaque que j’ai enfermé sur ma langue à l’aide de ma mâchoire serrée à m’en faire mal. Je suis si contracté que je suis incapable de me mouvoir avec cette élégante aisance qui induit chez les autres la fausse impression que je suis à l’aise partout, tout le temps et que je suis taiseux par choix et par intelligence. En est-ce une preuve de suivre ma dulcinée dans les dédales du casino afin qu’elle me repère et constate de visu que j’ai remballé mes petites affaires ? En est-une autre d’espérer qu’elle se tourmente sur ma destination ou sur l’itinéraire emprunté ? Non ! C’est mesquin. C’est bas, petit et j’ai fini par le réaliser, dans la voiture, alors que je luttais également pour rentrer chez moi, tout droit, sans escale par une boutique qui vendrait des spiritueux.  

❈❈❈❈

Rentrer chez moi, ne pas offrir un congé à Ruth, mais tout de même m’occuper de mon bébé est l’objet d’un plan ourdi à la hâte et qui, par un hasard heureux, semble fonctionné. Les sourires de Micah dans ma direction, ses petits bras qui se tendent afin de quitter les bras de sa nounou au profit des miens, sa bouche ronde et humide qui se dépose sur mes joues mal rasées, ses essais répétés, une fois sur son tapis d’éveil, pour se redresser à l’aide du mur ou de mes doigts jamais bien loin d’elle au nom de sa sécurité. Tous ces instants du quotidien qui m’ont tant manqué lorsque j’étais en mer et que Sofia grandissait sans moi me ravissent et, souvent, me ramènent à l’essentiel, à savoir ma famille. Cette famille que j’ai construite avec Raelyn et que je cesse de charger d’être responsable de tous les maux du monde au contact de notre enfant. Elle lui ressemble. Rae prétend l’inverse. Je ne suis pas d’accord. Quant à Ruth, elle n’ose se prononcer. Je la soupçonne d’avoir déjà remarqué que Rae et moi étions certes, une union atypique de par nos différences, mais d’une  solidité amoureuse tel qu’il préfère reconnaître l’autre dans leur progéniture. Stupidement – je connais la réponse – je me demande ce qu’elle penserait de ce que j’ai persiflé à sa patronne sous prétexte que j’ai bousculé mes priorités selon un modèle préhistorique. Que je suis un homme, au sens péjoratif du terme et je souris en moi-même. Il y aurait du vrai, mais des heures plus tard, allongé dans mon divan et quoique je sois « calmé », je prétends tout de même jouer les types bafoués. C’est mon ego qui l’exige. Pour lui, c’est nécessaire d’être persuadé sur ce qu’il n’ait rien de cacher derrière le refus de Raelyn. Il refuse que subsiste le moindre doute autour de lui. Il a besoin d’être soigné de l’hématome laissé par cette gifle d’avoir été renvoyé dans mes buts. « Tu sais parfaitement que je ne sais rien du tout. » ai-je ronchonné, assez fort pour qu’il m’entende depuis la cuisine et trop bas pour réveiller Micah. Ce que j’entends, au travers de cette affirmation, c’est que je ne suis pas taillé pour le « sous-entendu », pour l’excavation à mains nues le sens du renoncement lié à un choix. S’il y a un problème, je dois l’entendre tout de go. La vérité doit être brute, nue et balayé tout autre supposition. Suis-je donc, comme je l’affirme, en paix avec l’évènement du jour ? Pas tout à fait. Je ne lui en veux tout simplement pas. Je boude par principe et parce que ça m’aide à ne pas lever les yeux vers elle qui s’assoit sur l’accoudoir du canapé. Je boude parce que ça me permet de feindre que je n’ai pas été envoûté par son parfum, par la chaleur qui se dégage de son corps et que la proximité rend palpable. En revanche, c’est inefficace lorsque sa main froide glisse dans ma nuque. Surpris, j’ai levé mes yeux vers elle et j’ai su. J’ai compris que j’étais fini, j'ai pourtant continuer de creuser. « Terriblement. J’ai d’ailleurs décidé de me battre avec tes armes maintenant. J’ai sorti un piquet de grève. » J’ai désigné l’objet imaginaire d’un geste du menton et, mu par le désir d’embrasser ma complice – c’est plus qu’un rituel obséquieux lié à son retour à la maison – j’ai reporté mon attention sur l’écran. Le pointeur de la souris a défilé sur l’écran, mais j’ai surtout cliqué au hasard. Je ne sais ni ce que je cherche ni même lire les critères proposés pour notre futur achat. Je ne suis plus en mesure de me concentrer maintenant que ma dulcinée étend son tout petit corps sur le sofa, contre le mien. D’emblée, j’ai envie de me retourner dans sa direction, de l’entourer de mes bras, de l’embrasser – rien de plus – et de fuir la conversation qui nous pend au nez, celle que je pensais espérer, celle qui soudainement me tétanise. N’est-ce pas avancer d’un premier pas vers le bout du sentier de notre discorde que de refermer le PC ? Je le crains et, n’écoutant que mes bouleversement et mes contradiction, j’ai glissé une pointe d’humour dans le ton alors que ma réplique n’a rien d’amusant : « Non ! Je cherchais une ceinture de chasteté à t’offrir pour Noël. Comme ça, je sais tout de suite et j’essaie même pas. C’est plus valorisant que d’être dégagé… et de devoir être désolé, en prime, d’avoir eu envie de sa femme. » Question de consentement, de libre-arbitre, d’indépendance et autres mots « grossiers » qui compliquent la vie des Hommes. « Tu pourras laisser la clé en évidence quand tu considèreras que je suis le bienvenu. J’ai hésité avec un calendrier aussi, pour qu’on soit certain d’avoir plus de quinze minutes devant nous à l’avenir. Et, pour moi, un guide du « comment bannir tout ce qui peut être excitant d’une vie sexuelle pour pas froisser madame et votre ego ». Mais, je ne le trouve pas. Bien entendu, en maugréant, je fais des tonnes. Le propos est lui-même exagéré. Ceci étant, au terme d’un soupir et d’un mouvement  étiré de mon bras pour déposer sur la table basse l’ordinateur, je rétablis la vérité : « Il y en a une sympa, mais trop de terrain, beaucoup trop pour ce qu’on va en faire. » il est question de permettre à notre enfant de passer des week-ends au grand air, pas d’investir dans une ferme pédagogique. « En revanche, il y a un autre bâtiment en centre ville, vide, qui doit partir aux enchères…. Bien situé, un prix qui peut être plus qu’acceptable. Je trouve que ce serait dommage de ne pas au moins le visiter….mais, seulement s’il y a de la place pour moi dans ton agenda. » Je l’ai tenté, le sourire : il n’a pas été très évocateur. Sans le voir, il m’a fait l’effet d’être grimaçant et mon rire, un chouïa grinçant.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyJeu 12 Jan 2023 - 17:39


My honest mistake
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 873483867

Sauter à la gorge d’Amos et lui reprocher sa conduite, ce serait foncer droit dans un mur. Je serais en droit de le faire : personne ne prétendrait le contraire. Mon complice a voulu se servir et, parce que j’ai dit non, il s’est emporté et m’a accusée de choses injustes et indignes de nous, indigne de ma loyauté et de mon respect. Je ne suis pas plus coupable du crime d’infidélité - ou même de l’envisager - que je ne le suis d’imaginer que je lui suis supérieure et capable de tout gérer sans lui. Je souffre certes d’un trop plein d’orgueil et d’égo, mais pas lorsqu’il est question de lui ou de nous comparer. Nous sommes une équipe, Amos et mon partenaire et cela sous-entend que nous sommes à mes yeux sur un pied d’égalité sans que je n'envisage de remettre ça en question. Si je suis plus compréhensive que je le serais dans d’autres circonstances, peut-être même que le serais une autre femme, se sentant baoufée, c’est certes parce qu’il occupe une place privilégiée dans mon existence, mais aussi et surtout parce que j’ai parfaitement conscience qu’il a des circonstances atténuantes. Il ne pense pas ce qu’il a dit et, s’il osait à nouveau sous-entendre que je suis capable de nourrir des envie d’aller voir ailleurs, il subirait mes foudres. Mais la personne que j’avais en face de moi, capable de prononcer de telles inepties, ce n’était pas Amos. C’était le résultat sur lui du manque, les conséquences du sevrage, les affres de la frustration. J’estimais nécessaire de poser mes limites, mais pas de revenir sur ce qu’il s’est passé. Que j’ai remarqué qu’il compense le manque d’alcool par une surabondance d’intimité ne veut pas pour autant dire que je désire le confronter et le lui reprocher. Avant d’avoir une discussion avec lui à ce sujet, j’ai besoin d’être certaine qu’il ne contrôle plus rien et qu’il ne peut plus remettre le train sur les rails. J’ai assez confiance en lui pour lui laisser le temps nécessaire pour gérer la situation - en tout cas, tant que je peux lui opposer un refus sans qu’il ne le considère comme un affront. Tant qu’il se souvient que j’ai le droit de dire non, circonstances particulières ou non. « Tu sais parfaitement que je ne sais rien du tout. » Mes doigts continuent de caresser sa nuque et, avec douceur et une pointe d’humeur à peine perceptible, je réponds. « Tu sais que j’ai le droit de dire non sans que ce soit une insulte envers ta virilité. » Si je l’affirme, c’est parce qu’en plus d’être un homme bien élevé que bon et respectueux. Un homme des cavernes, mais un homme capable de respecter la notion de consentement. Elle n’a jamais été un problème entre nous, et il y a fort à parier que le sujet ne sera jamais abordé tant le désir qui nous consume est constant, puissant et, surtout, réciproque. Si je me permet d’aborder la chose avec légèreté, c’est parce que je ne ressens pas réellement le besoin de taper du poing sur la table pour clarifier les choses pour lui.

Je sais qu’il se détend au contact de mes doigts. Il peut prétendre qu’il est encore à vif, il peut jouer à l’ours encore un peu, pour garder la face, mais son langage corporel n’a plus de secret pour moi depuis un moment. C’est pourquoi, lorsque je dépose mes lèvres sur le haut de son front, à la jonction entre ses cheveux et sa peau, je sais parfaitement ce que je fais. Je sais que je ne vais pas trop loin, qu’il ne va pas sortir de ses gonds à cause de ce geste, de cette attention. « Terriblement. J’ai d’ailleurs décidé de me battre avec tes armes maintenant. J’ai sorti un piquet de grève. » - « Hum, une grève donc ? Quelles sont les revendications du personnel ? » Alors que je fais le tour du canapé pour m’installer contre lui, je laisse ma main glisser sur ses épaules et l’arrière de son dos. J’étends mes jambes avant de m'intéresser à ce qu’il fait avec toute ma sincérité. « Non ! Je cherchais une ceinture de chasteté à t’offrir pour Noël. Comme ça, je sais tout de suite et j’essaie même pas. C’est plus valorisant que d’être dégagé… Et de devoir être désolé, en prime, d’avoir eu envie de sa femme. » Un léger sourire flotte sur mes lèvres et, puisqu’il surjoue visiblement, je me permets d’en faire autant et de lever les yeux au ciel et de papillonner des cils. « Tu sais si tu veux acheter des accessoires pour pimenter notre vie sexuelle, tu peux le demander plus… directement. » Je me redresse légèrement pour pouvoir recommencer à jouer avec ses cheveux. S’il joue à être bougon, je jouerai à tout le contraire, cela me convient. « Et si c’est une façon de me demander de renouveler ma garde robe intime, même chose. Tu sais que j’ai rien contre un peu de shopping. » Je le provoque, cherchant à savoir jusqu’où il tiendra le rôle de l’époux bafoué et aux besoins ignorés. « Tu pourras laisser la clé en évidence quand tu considèreras que je suis le bienvenu. J’ai hésité avec un calendrier aussi, pour qu’on soit certain d’avoir plus de quinze minutes devant nous à l’avenir. Et, pour moi, un guide du « comment bannir tout ce qui peut être excitant d’une vie sexuelle pour pas froisser madame et votre ego. » - « Je pourrais presque croire que t’es vraiment encore en colère. » Je plisse le nez et étire les lèvres, espiègle, jouant avec lui pour désamorcer les résidus de conflit si toutefois je me trompais et qu’il en restait. Amos se conduit facilement comme un ours, un homme des cavernes, mais lorsqu’il est redescendu, il est capable d’entendre le ridicule de ses comportements, tant que je ne le pointe pas trop du doigt.

« Il y en a une sympa, mais trop de terrain, beaucoup trop pour ce qu’on va en faire. » Nous avons tout le temps devant nous pour trouver notre - première - résidence secondaire. Rien ne presse et notre situation financière plus que confortable nous permet même d’être tatillons. Rien de moins que l’endroit parfait pour notre petite princesse. « L’agence immobilière m’a envoyé une annonce ce midi, j’ai pas encore eu le temps d’y jeter un coup d'œil. » Celle là même qui gère notre appartement factice, spécialisée dans l’immobilier de luxe pour clients nécessitant de la discrétion. « En revanche, il y a un autre bâtiment en centre ville, vide, qui doit partir aux enchères…. Bien situé, un prix qui peut être plus qu’acceptable. Je trouve que ce serait dommage de ne pas au moins le visiter….mais, seulement s’il y a de la place pour moi dans ton agenda. » Il pique ma curiosité, Amos. Des rêves d’expansion, j’en ai plein la tête. Mais ils n’ont pas encore assez pris forme pour être partagés et discutés. Sauf qu’il n’a jamais été question d’acheter une maison en ville, encore moins en plein centre, et il ne peut être question d’une résidence. Se pourrait-il que, prouvant encore une fois que nous sommes les deux moitiés d’une même pièce, Amos et moi ayons laissé vagabonder notre esprit dans la même direction ? « En centre-ville ? » Je ne parviendrais pas à dissimuler la curiosité et l’intérêt dans ma voix, même si j’essayais. Je suis une femme d’affaire ambitieuse jusqu’au bout des ongles. « Un bâtiment de quelle taille ? Tu as l’adresse ? » Pour quel genre d’activité l’imagine-t-il, ce bâtiment, mon époux ? « Pourquoi il se retrouve sur le marché, et surtout aux enchères. Une saisie ? » Si c’est le cas, ce serait une affaire, du pain béni, si toutefois l’endroit a du potentiel. Mais avant de changer de sujet, je saisis toutefois le menton d’Amos entre mes doigts pour incliner son visage et de ce fait pouvoir le regarder dans les yeux. « Mes priorités sont dans le bon ordre, Amos. » Micah et lui passeront toujours en premier. « Au cas où tu en douterais vraiment. » Au cas ou son esclandre parce qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait lorsqu’il le voulait - moi, toute crue sur un plateau - cache autre chose. Même si je ne le pense pas.





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyVen 13 Jan 2023 - 18:49




MY HONEST MISTAKE


Si j’avais souhaité tiré une tête de six pieds de long, Rae ne m’aurait pas trouvé allongé au salon : je me serais cloîtré dans mon bureau. Une part de moi y a songé. L’incident m’a contrarié tout du long qu’aura duré ma période de frustration. Mon cerveau tournant en roue libre, j’ai d’abord dramatisé l’incident. Plus calme, apaisé par la présence de Micah, preuve inutile et bien malgré elle de la solidité de mon couple, j’ai raisonné. J’ai tiré des conclusions : des très justes et des effrayantes. J’ai guerroyé rudement contre les conseils frelatés de mon alcoolisme, histoire de ne pas rechuter et d’être en droit de bougonner au retour de ma dulcinée et j’ai gagné. Intérieurement, je célèbre une victoire et j’aspire, quoique je préfère souffrir mille tourments plutôt que de l’admettre, que Rae est fier de moi, qu’elle est conscience sur l’effort réclamé à ma volonté pour ne pas craquer, qu’elle est lucide sur ce que j’ai sué, au sens littéral, pour ne pas abandonné notre file à sa nounou et échouer dans un bar ou dans un magasin quelconque pour me siffler, dans la voiture, une demi-bouteille de whisky – Mon corps n’en aurait pas supporté davantage. Je souhaite qu’elle le réalise au point de tolérer que je ne me jette pas sur ses lèvres sous le bon prétexte qu’elle joue avec mes cheveux, qu’elle est délicate et réactive à l’humour. J’en rêve pour avoir tout le loisir d’être d’apparence contrarié et effectivement consolé par ma dulcinée. A priori, je ne me berce pas d’illusions. La conversation autour de son refus ne s’annonce pas grave et horriblement pénible à mener pour un type de mon espèce qui, en outre, a estimé la valeur de son rejet comme un malus de "-2" en charisme. « J’ai le droit de me sentir insulté, pas dans ma virilité, mais d’une autre façon. » ai-je donc répliqué du tac au tac, un regard d’acier plongé dans son regard durant un instant fugace. Il dit : « J’ai peur que tu ne veuilles plus de moi », « je redoute que mes craintes se soient matérialisée par ton geste :  tu es fatiguée d’être mon écuyer durant ma bataille. », « j’appréhende que cette dernière me rende moins attirant, moins digne de toi, moins prompt à générer un quelconque désir en toi. » L’idée qu’elle a vu en moi un déchet obsédé par ses formes à cause des mauvaises raisons m’a hanté du reste de l’après-midi, car si elle contribue à mon appétit, ce n’est qu’en faible partie. Tout du moins, je le crois. Peut-être l’avenir me détrompera-t-il, mais sur l’heure, mes convictions n’ont d’égales que mes tentatives teintées de cynisme d’être plaint par la coupable elle-même d’avoir été éconduit tel un amant de passage. « Que le patronnat accepte toutes ces revendications. Je commence la liste ? » Si, sous le joug d’une vanité factice, j’ai reporté mon attention sur l’écran de mon ordinateur, je songe à le refermer et à me concentrer uniquement sur ma complice. Bien sûr, je ne plaisante pas : j’ai bien levé un piquet de grève, mais est-ce bien pour les raisons invoquées ? Ne suis-je pas plutôt en train d’évaluer dans quelle mesure je transforme une habitude saine en quelque chose de moins nobles que de l’avidité amoureuse ? J’hésite, je ne le partage pas pour autant. Je conserve jalousement le fruit de mes réflexions : inutile de planter dans le cerveau de Raelyn la graine d’une mauvaise herbe. Elles poussent trop vite, bien plus que les jolies fleurs qui flairent bon l’amour, le respect mutuel et la flatterie, quoique sincère, d’être un objet de convoitise. Leurs racines se répandent à une telle vitesse que la bêtise est monnaie courante : la preuve, je cumule aujourd’hui les âneries. « Je te satisfais pas ? » ai-je lâché un soupçon plus sérieux que précédemment. Je la dévisage en quête d’un sourire qui jurerait qu’elle plaisante. Or, je suis incapable de lire en elle, pas tant qu’elle soit hermétique, mais parce que je suis aveugle. Je suis victime d’une cécité temporaire parce que je trempe dans une baignoire de doutes et non dans l’eau parfumée de la certitude. « Et, je te préfère nue qu’en lingerie. Je l’ai jamais caché. » Evidemment, la dentelle affriole, mais pour ce qu’elle demeure en place, je ne suis pas mu par un subit besoin de renouveler le contenu de ses tiroirs. Rae, je la connais par cœur et, paradoxalement, je la redécouvre à chaque fois. C’est l’un des secrets de notre longévité selon mes critères purement masculins. « Et moi, je pourrais croire que tu essaies de m’envoyer un message. » lui ai-je rétorqué en lui dérobant mon effroi d’effleurer du doigt le fond d’un problème que j’ai réfuté durant des heures consacrées à me rassurer. « Je ne suis pas en colère. Je ne peux pas l’être. » ai-je aussitôt affirmé, mon corps pivotant sur mon flanc, que je ne perde plus son regard. Le PC est en veille, refermé et rapidement posé sur la table basse. Si l’heure des aveux à sonner, s’il est temps de changer le sparadrap que j’ai maladroitement appliqué sur mes plaies, autant qu’elle crache le morceau, qu’elle arrache mon pansement vite, et bien, sans se soucier de la douleur. « Tu me caches un truc ? » Mieux formulé, j’aurais construit cette phrase : « Il y a quelque chose dont tu auras envie de me parler et tu ne sais pas comment t’y prendre ? », sauf que c’est trop long. Je n’ai pas remonté mon compteur de mots, celui que mon caractère de cochon épuise faute à de longues tergiversations avec son ego et avec sa maladie. En outre, suis-je prêt à lui confier mon oreille si elle doit y glisser des reproches ?

Etait-ce une diversion que de rapporter l’objet de mes recherches ? De lui parler de mes trouvailles ? Nous ne sommes pas pressés d’acheter une résidence secondaire. A peine en avons-nous parlé. Il était cependant important que je m’occupe. C’était l’urgence et l’activité m’a parue utile et convenable. « On pourra regarder ensemble, quand on aura choisi la ceinture que tu préfères. » Mes lèvres se sont rehaussé d’un sourire, mes doigts ont caressé ceux de sa main libre et je me suis redressé, autant pour lui offrir une place près de moi dans le divan qu’à la faveur de la conversation qui s’annonce : il sera bientôt question d’affaires, d’expansion, d’ambition. « J’ai l’adresse, oui. Et l’adresse du notaire qui se charge de la vente. Pas d’explications sur les raisons de sa mise en vente. Il faudra que tu appelles. » Je déteste le téléphone : je n’y passe des heures qu’avec elle si la situation l’impose. Je n’aime pas non plus les contacts sociaux d’ailleurs, mais mon métier et mon envie d’avancer m’y contraint et, bon gré mal gré, je m’y colle s’il m’est impossible de l’éviter. « Mais, il n’y a pas mille raisons pour qu’un bien pareil soit aux enchères : saisie ou faillite. Tant qu’il n’y a rien de pénal derrière, je me dis que ça peut valoir le coup. Ça fait un moment que je me dis qu’on pourrait compléter le panel de notre offre par une boîte de nuit et, plus tard, un hôtel. Monopole du divertissement. Qu’est-ce que tu penses ? » Mon instinct me chuchote qu’elle sera séduite par l’idée : nous sommes branchés sur la même fréquence à bien des niveaux. Les priorités en font normalement partie et, pourtant, j’ai gardé le silence alors qu’elle l’a affirmé. Pour elle, ça doit paraître vain. Pas à mes yeux. Je crois les avoir baissé afin de me concentrer sur un point fixe et ainsi m’empêcher de répondre par une nouvelle connerie. Elle, elle m’a ramené à elle et j’ai soupiré : « Ce n’est pas le problème. » Etait-ce le moment où je suis supposé m’excuser d’avoir proféré de fausses accusations ? « Je n’étais pas ivre. » Et ça m’embête plus : être oppressant en toute sobriété est indigne de moi et de nous. « Mais, ce n’est pas important » Que j’hésite entre « l’ai-je été et pour quelles raisons ? » ou « ai-je perdu le sens des limites parce que les besoins de mon épouse ont changé. » est un débat que je ne mènerai pas ce soir. « Tu devrais aller voir la petite. » Elle gazouille encore : je l’entends depuis le babyphone. «Avant qu’elle s’endorme. Je vais te réchauffer une assiette. » ai-je conclu par un premier baiser à la commissure de ses lèvres.




Dernière édition par Amos Taylor le Sam 14 Jan 2023 - 18:57, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptySam 14 Jan 2023 - 17:42


My honest mistake
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 873483867

« J’ai le droit de me sentir insulté, pas dans ma virilité, mais d’une autre façon. » J’ai beau réfléchir, je bute quant à ce qu’il convient de comprendre, de tirer comme signification de la remarque d’Amos.  Est-il sérieux ? S’est-il senti insulté au point que le sentiment perdure encore, et ce malgré - avouons le - le peu de légitimité qu’il a à l’être ? Je l’ai repoussé avec douceur. J’ai exprimé les raisons de ce refus de faire monter la température et elles n’avaient rien à voir avec lui. S’il devait persister, rester buté et borné, c’est moi qui finirait par l’être, vexée, agacée d’être réduite à un objet de fantasme et de luxure. Toutefois, je n’y crois pas vraiment. Je crois encore que le temps passera et qu’il finira par admettre que c’est lui qui dépassait les bornes. Et je ne lui en veut pas, pas quand je connais les raisons qui le poussent à être à cran et à douter. Je sais ce que c’est que de lutter constamment contre soi-même. « Que le patronat accepte toutes ces revendications. Je commence la liste ? » - « Ta condition c’est que j’accepte toutes tes conditions ? C’est pas comme ça qu’on négocie. » J’esquisse un sourire amusé tandis que ma main qui caressait alors ses épaules s’enroule autour d’elles. « Je te satisfais pas ? » Surprise, je fronce les sourcils. La question n’est pas posée sur le ton du jeu. Il n’est ni taquin, ni espiègle et je me demande comment il est possible qu’il puisse en douter de façon sérieuse. « Tu en doutes ? » Au delà de tout ce que nous partageons et qui devrait le rassurer sur la réponse à sa question, je ne simule jamais le plaisir que je prends au lit, puisque c’est de ce genre de satisfaction qu’il est question, je ne m’y trompe pas. Je suis brutalement honnête, dans tous les domaines, et nos étreintes devraient largement rassurer Amos. « Tu as vraiment besoin de me poser la question ? » Mon regard brûlant est braqué dans le sien, mon souffle tout proche de sa peau. Va-t-il réellement me pousser à le lui dire sans détour, à le lui écrire en toute lettre ?

« Et, je te préfère nue qu’en lingerie. Je l’ai jamais caché. » - « Moi, je te préfère quand tu ne te poses pas de question sur nous. Pas ce genre de question, en tout cas. » Ou ma fidélité. « Sérieusement Amos, rien n’a changé. » Ni l’amour que je ressens pour lui, ni le désir que j'éprouve pour lui à chaque fois qu’il pose ses lèvres dans ma nuque ou caresse ma peau. « Et moi, je pourrais croire que tu essaies de m’envoyer un message. » Sans le quitter des yeux, je fronce les sourcils. J'essaie de lui envoyer un message en quoi, en refusant de coucher avec lui sur mon bureau au Casino ? Ou parce que je ne mets pas les pieds dans le plat à peine rentrée chez nous ? Concernant ce dernier point, je ne le fais pas parce qu’aucun problème de demeure à mes yeux entre nous suite à ce qu’il s’est passé il y a quelques heures. « Je ne suis pas en colère. Je ne peux pas l’être. Tu me caches un truc ? » - « Si c’est ta façon de me demander deux fois en une journée si je te trompe ou si j’ai envie de le faire, je vais me mettre en colère. » Pourtant, je m’exprime pour l’instant avec un calme Olympien. Je donne à mon complice le bénéfice du doute parce qu’il a l’air terriblement agité par quelque chose, autre chose. Toutefois, il est hors de question que le moindre doute subsiste au sujet de ma fidélité alors je préfère chasser cette option-là. Mon bras, jusque-là enroulé autour de ses épaules, glisse pour permettre à ma main de se poser à plat sur le côté de son cou.

« On pourra regarder ensemble, quand on aura choisi la ceinture que tu préfères. » Le ton de la discussion oscille entre humour et sérieux, et je m’y perds en partie. Je connais assez Amos pour savoir qu’il craint d’aborder les sujets les plus sérieux, ceux qui lui font peur. Mais dans le cas présent, je me demande en quoi ils consistent et si, comme moi, il commence à prendre conscience que son comportement sort du spectre du normal. Je profite toutefois de la trêve conférée par ce changement de sujet pour me faire une place au creux de ses bras et m’appuyer un peu plus contre lui, avant de hocher la tête doucement. Notre projet d’acquérir une résidence secondaire est nouveau et rien ne presse. Alors ce qui pique ma curiosité de façon plus accrue, c’est ce bien dont il me parle et qui n’a rien d’une maison loin de la ville. « J’ai l’adresse, oui. Et l’adresse du notaire qui se charge de la vente. Pas d’explications sur les raisons de sa mise en vente. Il faudra que tu appelles. » - « Je le ferai dès demain matin. » Je n’ai pas besoin de jeter un coup d’oeil à ma montre pour savoir qu’il est trop tard, et je n’ai pas non plus besoin d’un cours de commerce pour savoir que lorsque ce genre d’opportunité se présente, il ne faut pas attendre. « Mais, il n’y a pas mille raisons pour qu’un bien pareil soit aux enchères : saisie ou faillite. Tant qu’il n’y a rien de pénal derrière, je me dis que ça peut valoir le coup. Ça fait un moment que je me dis qu’on pourrait compléter le panel de notre offre par une boîte de nuit et, plus tard, un hôtel. Monopole du divertissement. Qu’est-ce que tu penses ? » Un sourire presque carnassier étire mes lèvres. « J’en pense que les grands esprits se rencontrent. » Monopole du divertissement et… Des plaques tournantes de consommation de drogues récréatives de la ville. « Et que c’est amusant, de t’imaginer ouvrir un endroit où tu n’aurais jamais mis les pieds. » Puisque si les jeux d’argent sont son univers, sa spécialité, les boîtes de nuit sont la mienne. « Et qu’on s’est follement amusés, la dernière fois qu’on a mis les pieds dans une boîte de nuit. » Nous avions consommé de l'ecstasy avant de faire l’amour dans sa voiture, parce que nous étions à peine capable d’attendre jusque là, sous l’effet de la drogue et de notre désir perpétuel l’un pour l’autre. « J’ai dit à l’agence de surveiller les rumeurs de mise en vente pour les deux immeubles derrière le casino. » Si nous devons réfléchir à l’ouverture d’un hôtel, n’est-ce pas le meilleur endroit ? L’Octopus ne pourrait-il pas devenir un bien plus grand complexe ? Ce genre d’idée n’est encore qu’à l’état de graine dans mon esprit - et dans celui d’Amos aussi, visiblement, sans que ni lui ni moi n’en ayons parlé à l’autre avant aujourd’hui - mais nous avons tous les deux des ambitions qui vont bien au delà du Casino. « Tu m’enverras l’annonce ? Du bâtiment aux enchères. » Pour que je puisse appeler le notaire avec toutes les cartes entre les mains.

« Ce n’est pas le problème. » - « Je le sais. » Mais j’ai préféré ne pas laisser la porte ouverte au doute. « Mais ça me dérange pas, de le rappeler. » Avec lui et lorsque nous sommes tous les deux - ou à trois - je ne me cache plus derrière ma pudeur. « Je n’étais pas ivre. » - « Ça aussi, je le sais. » Je sais reconnaître lorsqu’il a bu ou pas. Il n’est pas aussi doué qu’il l’a longtemps cru pour me le cacher, pas à moi. « Mais, ce n’est pas important » Qu’est ce qui ne l’est pas ? Je l’observe, interdite, avant qu’il ne mette fin à la conversation en invoquant Micah, dont les gazouillements nous sont portés par le babyphone posé sur la table basse. « Tu devrais aller voir la petite. Avant qu’elle s’endorme. Je vais te réchauffer une assiette. » Je jette un coup d'œil à la caméra pour bébé et constate que notre fille agite encore ses bras et ses jambes, mais n’est pas bien vaillante : elle s’endormira d’un instant à l’autre. « Je vais monter. » Je dépose un baiser sur ses lèvres, que je laisse volontairement s’éterniser, avant de me détacher de lui. A l’étage, je caresse les cheveux de ma poupée, me penche sur son lit pour embrasser son front et ses mains et, lorsqu’elle s’endort, moins de dix minutes après que je l’ai rejointe, je quitte la pièce en veillant à fermer doucement la porte derrière moi. Je retrouve Amos installé sur une chaise de la table à manger, et une assiette posée à côté de lui. Plutôt que de m’asseoir directement, je me glisse derrière mon complice pour enrouler mes bras autour de lui, et déposer un baiser dans sa nuque, puis un autre. Je reste là quelques secondes, silencieuse, simplement occupée à respirer son parfum. Je ne me détache que lorsque je m’en suis assez enivrée mais, lorsque je m’assieds à côté de lui, je glisse une main sur sa cuisse. « Elle dort déjà. » Micah, c’est évidemment d’elle qu’il est question. « Même elle pourra pas nous déranger. Si tu n’es plus en colère. » Et qu’il décide de continuer ce que j’ai avorté il y a quelques heures.





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyVen 20 Jan 2023 - 22:34




MY HONEST MISTAKE


Dieu ce qu’il aurait été compliqué d’expliquer les raisons pour lesquelles je me suis senti insulté. Raelyn parle de virilité. Ce n’est pourtant pas aussi simple. Si je boude par habitude, j’ai été piqué par son refus. Pas vexé - je n’aurais pas flatté l’oreille de ma compagne du son de ma voix -, mais heurté faute à mes suppositions à propos de la fatigue éventuelle mon épouse et, non négligeable, mes motivations. Ces dernières sont une véritable pelote de laine et je me réjouis du manque de curiosité de ma partenaire. Elle préfère caresser ma nuque, chercher mon attention en répondant à mes traits d’esprit avec autant d’humour. L’ambiance est légère, finalement. Elle n’a rien de pesant, d’aussi dense qu’une purée de pois qui, d’antan, nous empêchait de déterminer la nature de notre problème. Ce soir, elle n’est pas limpide : ma tête est remplie d’interrogations. Les réponses m’échappent et, par conséquent, je me cantonne à ce que je fais le mieux : maugréer, avancer de fausses revendications et des négociations factices pour gagner une bataille en papier mâché. «En effet ! Et, ce n’est pas ce que je fais.» ai-je rétorqué tout de go, un sourire affadi égayant à peine mon faciès. J’essaie d’imposer, d’asseoir une forme d’autorité différente de la précédente, celle qui m’a valu d’être éconduit tel un amant envahissant. J’ai également pivoté sur mon flanc, histoire de tourner mon visage vers ma femme, de la contempler, de me souvenir de tout ce qu’elle est fantastique et qu’il m’est dès lors impossible de bougonner plus de quelques minutes. Néanmoins, je le pourrais. Sa plaisanterie - s’il en est - n’a rien de rassurant compte tenu de mes récentes inquiétudes. Et, parmi celles-ci, cette allusion qui tend aussi les muscles de mon visage, celle sur laquelle je m’attarde, à propos de laquelle mon coeur rate un battement. « La bonne question : “c’est de quoi je ne doute pas en ce moment ! » J’ai détourné le regard. Je culpabilise d’évoquer ma fatigue psychologique par des chemins de traverse. Mes convictions s’étiolent à mesure que je m’assèche d’alcool. «Mais ça ne veut pas dire que tout est rationnel. Alors, je suppose qu’elle n’est pas nécessaire, c’est vrai.» Pour sûr, il ne convient pas d’insister. Ma complice ne me dissimule aucun secret honteux. “Rien n’a changé” ponctue-t-elle avec une pointe d’irritation à peine perceptible bien que tangible. L’heure est arrivée de me taire et, d’instinct, j’ai balayé le sujet d’un revers de la main, une main tendue vers la table basse, suspendue au-dessus d’un paquet de cigarettes. J’ai renoncé de peur que ce vice en appelle un autre. J’ai lutté toute la journée : ce n’est pas le moment de chatouiller les sabots du diable avec une plume d’oie.  Le mieux, c’est de poser ma peine sur le dos de sa menotte qui ceint mes épaules. Je m’empresse aussi de lui adresser ma plus jolie grimace, peut-être parce que nous glissons vers du plus factuel : l’achat d’une résidence secondaire ou nos projets d’expansion.

Aussitôt, je reprends une position plus adéquate : mes pieds basculent du moelleux sofa au parquet chaleureux du salon. Il n’y a plus de place allouée à l’entre-deux entre dérision et diligent désormais. Il n’en reste plus que pour cette conversation professionnelle que mon âme-soeur teinte de douceur. Je l’y aide en caressant machinalement, presque distraitement sa cuisse. «Demain, c’est bien, et tu peux prendre rendez-vous pour la visite. Le plus tôt possible, si tu vois ce que je veux dire.» Évidemment !  Je parle de ce jeu d’influence dont Raelyn maîtrise toutes les ficelles. Pour satisfaire nos ambitions communes, elle est prête à user de toutes les stratégies sans le moindre scrupule. Et je me suis remis en question sur notre complémentarité ? Au plus je l’écoute, au plus je me trouve stupide, mais qu’à cela ne tienne, je me reprends. Je me suis secoué les puces jusqu’à feindre d’avoir oublié l’incident de l’après-midi. «Et, je déteste toujours autant. » Pas plus que je n’aime me balader dans la salle de jeux lorsqu’elle est bondée. «Même si c’est vrai que je garde un très bon souvenir de ma dernière expérience.» L’épuisement en moins, je serais émoustillé par les images nettes, dans mon esprit, de l’issue de la soirée évoquée. Mes pupilles en brilleraient tant à l’idée de nous étendre sur le marché des noceurs. «Un hôtel. C’est une excellente idée.» Quelles preuves restent-ils de mes grognonneries à présent ? « Je vais me renseigner sur le propriétaire. On ne sait jamais, on pourrait en tirer quelque chose.» Je n’exclus pas non plus de lui rendre une petite visite de courtoisie, de tâter le terrain ou d’influer sur ses envies de  céder le bâtiment moyennant une somme pharaonique. « Qu’est-ce que ça coûte ?» J’ai haussé les épaules et, de suite, j’ai affirmé que l’annonce serait dans sa boîte mail dès le lendemain matin. J’ai dans l’idée de profiter de son rituel avec Micah pour m’exécuter après avoir glissé une assiette dans le micro-onde. J’ai presque hâte que le moment survienne et, pour cause, je me méfie du péril au bout de la course du virage qu’emprunte notre conversation. Je me sens obligé de me justifier sur ma sobriété. Parti sur cette lancée, jusqu’où vais-je aller ? Suis-je supposé démontrer quelque chose ? Me confier sur d’autres ? Mon assurance, quand nous nous agitions sur les affaires, fond comme de la neige au soleil. Je suis plus nerveux, roidi par l’exercice, par cette sensation d’osciller entre l’obligation de communiquer et cette pudeur tenace qui me paralyse. En conclusion, j’invite la maman à retrouver son bébé. Je l’y encourage en quittant mon assise et, quoique je dépose au coin de ses lèvres un baiser, il manque de cette passion qui nous ressemble.

La passion ! Elle n’est pas atténuée… le foyer de notre amour flambe encore : elle l’a répété plus tôt, Rae. Elle l’a affiché pour me ramener vers la raison. J’y pense tandis que je lui transfère l’annonce immobilière. Je réfléchis à mes émotions, debout au milieu de la cuisine et je soupire de dépit en récupérant le repas de Raelyn qui descend déjà les escaliers. Je me suis entraîné à sourire, repoussant les attaques de mon addiction, en l’attendant à la table de la salle à manger. Je lui en ai dispensé un pas trop mal dès qu’elle est apparue, qu’elle m’a serré dans ses bras, qu’elle a respiré amplement mon parfum. J’ai frissonné au contact de sa bouche sur la peau fine de ma nuque. J’ai envisagé de lui chuchoter un “je t’aime”, sauf que je l’ai réprimée. Paupières closes, j’ai posé ma tempe sur le bras enroulé autour de moi. J’ai prié pour ne pas être rattrapé par mes angoisses. Sauf que, face à l’indécente proposition de Raelyn, j’ai troqué l’apaisement et mon discret sourire par le masque d’une indifférence qui n’a plus court entre nous. Comment décliner sans m’épancher sur mes tracas ? Quels sont les mots justes ? Quel est le verbe qui expliquera sans trop en dire que je redoute de compenser ? Que c’est donc malsain ? Qu’il faudra par conséquent ralentir ? Parce qu’elle n’est pas mon objet et que je ne suis pas certain d’être capable de me réguler, de pousser le curseur au bon endroit, de ne pas tomber dans l’excessivité ? «Je ne suis pas en colère.» ai-je répliqué, mal à l’aise, cherchant sa main de la mienne. «Mais, je suis KO. La journée n’a pas été facile pour moi. J’ai besoin de dormir, d’être près de toi, mais pas comme ça. Tu comprends ? » Elle peut. Elle est armée pour m’aider dans ce combat que je mène. «Mange. ça va être froid.» Je suggère et, pour cause, j’appréhende cet instant où elle me réclamera de plus amples explications. «Ce n’est pas à cause de toi. Ce n’est même pas à cause de ce qu’il s’est passé tout à l’heure. » ai-je essayé, guerroyant contre mon désir de fuir au moins jusqu’à la salle de bain. «Je sais que je n’aurais pas dû.» L’oppresser. «Je sais aussi que tu as essayé d’être délicate.» Est-ce possible dès lors que l’on s’apprête à repousser ? «Et, tu dois savoir que vraiment, je suis sincère. J’ai juste envie d’un bain. Un long bain. Je t’attendais pour ça.» Un bain qui sera sage : j’ai dépensé toutes mes calories à remporter fièrement une victoire sur mon assuétude.




Dernière édition par Amos Taylor le Dim 29 Oct 2023 - 11:45, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptySam 21 Jan 2023 - 21:43


My honest mistake
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE 873483867

« La bonne question : “c’est de quoi je ne doute pas en ce moment ! » Il détourne son regard que j’aurais pourtant voulu pouvoir garder dans le mien pour qu’il puisse dans mes yeux la certitude que, concernant tout ce qui à trait à nous de près ou de loin, il n’a pas la moindre raison de douter parce que je ne le fais pas, parce que je ne remets rien en question. Bien sûr, lorsqu’il m’embrasse, lorsque ses mains se font plus pressantes le long de mes courbes, il m’arrive de me demander s’il fuit l’addiction ou s’il a réellement envie de moi. Est-ce que je pense pour autant qu’il m’utilise ? Est-ce que je me sens objet entre ses mains, et plus réellement celui du désir ? Non, à toutes ces questions. Je sais faire la part des choses, comme je sais que tout doit être trouble dans son esprit et que cela ne remet en question ni son désir ou son amour pour moi, ni celui qu’il ressent pour notre fille. « Mais ça ne veut pas dire que tout est rationnel. Alors, je suppose qu’elle n’est pas nécessaire, c’est vrai. » Non, ça ne l’est pas. Mais j’entrevois une faille en lui que je m’emploie à reboucher avant qu’elle ne s’agrandisse et ne devienne béante. « Oui. Tu me satisfait, quel que soit le vrai sens de cette question. » Mes doigts glissent autour de son poignet et je l’enferme temporairement. « En tant qu’amant et en tant qu’homme et que partenaire. » Puisque j’ai du mal à déterminer son niveau de doute et ce qu’elle concernait réellement, cette question. « À tous les niveaux, c’est toi. » Toi qui occupes la place, avec toi que je veux avancer. Ca a toujours été toi. « Ne doute pas. » J’ajoute, après lui avoir affirmé que rien n’avait changé. Bien sûr, il faudra que nous parlions ouvertement de sa tendance à compenser, il faudra que je lui dise que je ne suis pas dupe et ne pense pas non plus que depuis quelques semaines, il me désire au point de ne pas pouvoir se passer de mes peau, de mes baisers et de nos corps à corps plus de quelques heures d’affilée. Mais pas aujourd’hui. Pas alors que je le sens fébrile et que je n’aspire qu’à chasser les frictions de tout à l’heure, au casino.

« Demain, c’est bien, et tu peux prendre rendez-vous pour la visite. Le plus tôt possible, si tu vois ce que je veux dire. » Il me connait assez pour savoir que je ne laisse jamais une occasion me passer sous le nez faute à ma réactivité. Si le bâtiment est une affaire en or, autant sauter dessus et réfléchir après à la meilleure façon de rentabiliser le lieu. Ou bien peut-être que l’affaire, ce sera le suivant, ou une autre offres dans plusieurs semaines. Ce qui compte, ce qui me fait sourire, un sourire conquérant, c’est de constater une fois de plus que nous avons la même vision du futur. Aujourd’hui, elle se matérialise par des ambitions d’extension. Nous sommes devenus fusionnels, Amos et moi. Je ne sais pas exactement à quel moment, si cela s’est fait d’un seul coup ou progressivement, mais nos envies et aspirations convergent à présent dans la même direction. Je ne réponds que d’un bref hochement de tête, parce qu’il parle à la femme d’affaire en moi, et qu’elle est générale directe et efficace plutôt que volubile et dispersée. Demain, le rendez-vous sera pris, l’affaire est réglée et puisque nous pensons la même chose, il n’y a pas de débat à tenir. « Et, je déteste toujours autant. Même si c’est vrai que je garde un très bon souvenir de ma dernière expérience. » - « Si on ouvre ce genre d’endroit, tu seras obligé d’y faire des apparences, même brèves. » Le sourire espiègle sur mes lèvres ne laisse que peu de doute quant à la direction dans laquelle convergent mes pensées et projections. Lui, moi, faute à ma “sobriété”, les pilules de MDMA en moins, les musiques lascives, la proximité des corps. Je n’ai pas besoin de lui faire un dessin. Dans les faits, nous ne serons obligés de rien. Propriétaires ne veut pas dire gérants, mais j’aime trop l’idée de faire appel à de vieux souvenirs pour m’en priver. « Un hôtel. C’est une excellente idée. Je vais me renseigner sur le propriétaire. On ne sait jamais, on pourrait en tirer quelque chose. Qu’est-ce que ça coûte ? » - « Tu lis dans mes pensées. » Peut-être pas tout à fait. Ou peut-être me connaît-il assez pour envisager que je puisse déjà fantasmer sur des moyens peu légaux d’encourager une vente, le temps venu. Peut-être le lit-il dans mon regard chargé de malice, que je me dis qu’après tout, je sais être convaincante. Le nom du Club a un certain pouvoir en ville. Le mien aussi désormais. L’idée de construire un empire avec Amos me fait tourner la tête, et il n’alimente pas forcément les plus sages de mes tempéraments et idées.

Mère et narco-queen, je sais passer de l’une à l’autre avec facilité à présent. Et je le prouve en montant voir mon bébé, en la guidant de ma voix pour qu’elle s’endorme et en caressant ses cheveux alors qu’elle le fait. Micah est de plus en plus expressive et si je me délecte des sensations et sentiments que je devine tous les jours sur son visage rondouillet, il n’y en a aucune qui, à mes yeux, batte le relâchement sur ses traits lorsqu’elle s’endort. Je pourrais la regarder, dans toute son innocence, pendant des heures. Si je quitte son chevet, sans oublier de déposer un baiser sur ses cheveux et de humer une dernière fois son odeur avant de quitter la pièce et de refermer la porte derrière moi, c’est parce que j’ai envie de retrouver son père. « Je ne suis pas en colère. » Sa tempe se pose contre mon bras, et après avoir couvert sa nuque d’une myriade de baisers, je me laisse glisser à côté de lui. Mais. Je l’observe avec intensité et sérieux. « Mais, je suis KO. La journée n’a pas été facile pour moi. J’ai besoin de dormir, d’être prêt de toi, mais pas comme ça. Tu comprends ? » Je l’observe quelques secondes, je prends note de sa sincérité perceptible dans sa voix et, finalement, je hoche presque imperceptiblement la tête. « Je comprends. » Et tant qu’il ne me repousse pas, je ne m’inquiète pas non plus. « Mange. ça va être froid. » J’attrape ma fourchette, le remercie d’avoir dressé mon repas et, si je pioche dans mon assiette de façon distraite, je ne le lâche pas des yeux. Je sens qu’il y a encore des choses qu’il a envie de partager avec moi. « Ce n’est pas à cause de toi. Ce n’est même pas à cause de ce qu’il s’est passé tout à l’heure. Je sais que je n’aurais pas dû. » Je ne cherche pas à protester. Non : il n’aurait pas dû parce que je ne suis pas un objet. Mais j’ai assez de caractère pour ne pas être ébranlée ou bouleversée par ce regrettable incident, et surtout assez de foi en lui ou en nous. « Je sais aussi que tu as essayé d’être délicate. » Je laisse échapper un rire doux et presque insonore. Oui, j’ai essayé de l’être. « Et, tu dois savoir que vraiment, je suis sincère. J’ai juste envie d’un bain. Un long bain. Je t’attendais pour ça. » Je pioche une fois dans mon assiette, puis une seconde, avant de l’englober à nouveau du regard. « Je sais que tu me respectes, je suis pas ébranlée par ce qu’il s’est passé tout à l’heure. » Et je n’ai pas besoin de ses excuses et de son aveu de culpabilité. Je le lui précise par délicatesse. « J’ai essayé. » D’être délicate. Autrement dit, j’espère que lui non plus de retiendra pas de tout ça uniquement le fait d’avoir été repoussé. Ce n’est pas lui qui l’a été, mais l’art et la manière. « Un bain me convient aussi tout à fait. » J’abandonne ma fourchette pour pivoter dans sa direction et poser une main sur sa cuisse alors que je dépose ma tête sur son épaule et enfouis mon visage dans sa nuque. J’ai besoin de sa tendresse et d’être près de lui. Ce programme là me convient aussi parfaitement. « Encore plus si tu m’as attendue. » Puisque c’est la preuve que, pendant les deux heures où il a été seul à l’appartement, il n’a pas pesté, ne m’a pas maudite et n’a pas repassé le film de la fin de soirée pour trouver la preuve que j’étais la seule coupable.

Je termine rapidement mon repas et, pendant qu’il fait couler l’eau, je l’attire contre moi pour l’embrasser avec tendresse et passion, mais sans tenter d’aiguiser son désir : je l’ai entendu. Dans l’eau, allongée contre lui, je profite de cette bulle de douceur presque en silence. Lorsqu’il fait couler de l’eau dans ma nuque, sur mes épaules et dans mon dos, je ferme les yeux pour me gorge de cette parenthèse où tout semble facile, et surtout apaisé.





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Message(#)(AMELYN #78) ► MY HONEST MISTAKE EmptyJeu 9 Fév 2023 - 17:24




MY HONEST MISTAKE


Satisfaire sa partenaire, ce n’est pas bien compliqué lorsque se mêle la passion aux sentiments. Ce qui est parfois complexe, c’est de jouer avec le curseur entre les ébats coquins, par définition audacieux - à moins que ça ne soit le contraire - et les étreintes sensuelles chargées de douceur. Il faut distribué un peu de l’un et de l’autre. Or, depuis ce début de soirée, outre les doutes perpétuels tantôt à l’origine de vieilles plaies pansées, mais mal cicatrisée, tantôt récente et liée à l’abstinence de whisky, je ne rougis pas tel un flatté sensible à la flagornerie. Je me réchauffe à l’âtre des aveux de Raelyn, un instant durant, j’en oublie mon inquiétude. J’en fais fi assez longtemps pour lui confier les projets d’expansion pour le Club tandis qu’elle me propose d’élargir le panel d’offres du casino. Nous ne nous substituons pas l’un à l’autre à la tête de nos deux organisations. Nous ne pensons qu’au bonheur de notre conjoint et, si tôt confié nos idées, nous nous affairons ensemble à les mettre en oeuvre. Oublions-nous pour autant quels sont nos véritables rôles ? Jamais lorsqu’il est question du professionnel. C’est bien moins évident quand surgissent les soucis propres aux personnels ou, plus précisément, à mon alcoolisme. Aucun baiser, pas même celui offert derechef en guise de remerciements, n’est capable de me soigner. En revanche, après avoir été éconduit et laissé seul avec moi-même une fois Ruth partie et Micah au lit, j’ai bénéficié de trop de temps, du temps alloué à de douloureuses remises en questions.

Douloureuses…

Le mal a été insidieux. Il s’est infiltré lentement dans le réseau de mes veines privées d’un tout autre poison. La peine, due à des hypothèses effrayantes pour mon intégrité et pour celle de Rae, a occupé tout l’espace libre dans mon corps engourdi par de fausses vexations, par mes bougonneries temporaires, par les caresses de ma conjointe qui ont annihilé toutes les émotions précitées. Elle a jusqu’à balayé mon “dégoût” à l’idée d’apparaître au milieu d’une foule de danseurs en transe, suant par tous les pores de leur peau la décadence des produits chimiques - illicites - gobés et mélangés aux effets de l’alcool. En revanche, elle n’a pas réussi à m’empêcher d’être soulagé qu’elle grimpe à l’étage pour souhaiter une bonne nuit à notre bébé. Je m’en veux, évidemment. Je déteste cette sensation d’être mieux seul sous prétexte que je suis rebuté de converser autour de l’incident de ce soir. qu’en compagnie de ma dulcinée. ça me donne l’impression que la flamme de notre amour s’éteint peu à peu, qu’elle manque d’oxygène, que nous n’en avons pas pris assez soin. C’est faux cependant. Tandis que je dépose une assiette réchauffée sur la table, je songe à ce que ce n’est qu’une connerie, une bêtise fomentée par mes démons rêvant une incursion fracassante dans mon quotidien. Mon équilibre est si fragile que je l’écouterais volontiers. Or, je lutte. Je lutte grâce à ce que je suis déçu de moi-même, déçu d’avoir été oppressant dans notre bureau du casino, déçu de réaliser que je rencontre des difficultés à maîtriser mes pulsions sexuelles parce que le plaisir charnel est plus efficace que tous les pis aller - ce n’en est pas un - pour chasser cette maîtresse qu’est l’alcool de ma vie. J’en conclus donc que rien n’est à achevé, ni ce soir, ni dans les prochains jours, ce que je tais. J’ai besoin de retrouver le contrôle de moi-même. J’ai besoin de recouvrer mon sang froid, de briller de nouveau par le respect et ça a fonctionné grâce à ma conjointe. Dotée d’une empathie rare, elle n’a pas insisté. Elle s’est allongé contre mon corps nu, s’est laissée enveloppée par la mousse et la vapeur d’un bain chaud et a même fermé les yeux durant un court instant en profitant du contact de mes mains sur sa peau mouillée. Elle n’a pas insisté le lendemain ni le jour d’après. Elle s’est contentée de m’apprivoiser tel le renard de Saint-Exupéry. Elle ne s’est offusquée de rien. Elle ne m’a pas oppressé ni même sollicité de tenues plus affriolantes qu’à l’accoutumée. Aurait-elle saisi que ç’aurait été trop ? Que je m’ajoute un combat ? Pourquoi n’en parle-t-elle pas ? Y trouve-t-elle avantage ? Est-ce parce que cette marotte qu’est la compensation me rend meilleur amant ? Est-ce la seule justification à ce qu’elle a affirmé haut et fort, sans tricher, ce qui n’exclut toutefois pas que cette vérité ait un prix ? Un prix pharaonique ? Un sous-entendu insultant également ? Toutes ces interrogations m’épuisent, si bien que j’ai lâché prise. Guerroyant contre mon assuétude pour honorer mes promesses, j’ai fondu sur le corps de ma complice avec un trop plein de fougue, près de septante-deux heures plus tard, vraisemblablement à bout de nerfs, à bout de forces psychologique puisqu’il m’aurait été plus facile d’emprunter les chemins tracés par Johnie Walker.

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