Le temps des fêtes est clairement ta période de l'année préférée. Autant pour les réunions familiales que pour les décors féeriques à l'extérieur et à l'intérieur. Tu pourrais passer toutes tes soirées simplement à faire le tour des quartiers résidentiels pour regarder les décorations sur les maisons. C'est si beau, Noël. Même si c'est l'horreur au bureau, n'y a-t-il pas meilleure méthode de se consoler qu'avec un chocolat chaud devant un classique de Noël ? Faire deux sapins ne vient certainement pas loin derrière. Tu as déjà fait celui de chez toi depuis le début du mois, peut-être même un peu avant. Tu avais promis à Anabel de le faire avec elle - il faut bien avoir neuf ans pour partager ton amour de Noël équitablement, vraiment horrible qu'elle ne croit déjà plus au Père Noël. Mais voilà, chose promise, chose faite. Quel n'a pas été ton bonheur de voir que celui chez Corey n'était toujours pas fait. Tu as dû lui faire promettre au moins trois fois de t'attendre pour être certaine qu'il n'oublie pas. Ce n'est pas que tu doutes de sa parole, loin de là, c'est juste que tu es un brin trop excité. L'avantage de la grande maison de Corey versus ton tout petit appartement, c'est que vous avez pu choisir un plus gros sapin. Celui-là chez toi aurait fait le salon au complet alors qu'ici, il est juste parfait. Ça doit faire au moins dix fois que tu replaces le ruban doré autour, simplement pour le déplacer de quelques millimètres par ici et par là. Toujours un peu trop perfectionniste que voulez-vous. Si ce n'est pas parfait ça va t'obséder au point d'être incapable de penser à autre chose jusqu'à ce que le problème soit réglée. Tu n'as aucun problème avec les imperfections des autres (encore heureux), mais quand c'est toi qui se lance dans un projet (ou que c'est chez toi), on dirait que deux fils se touchent. Ce n'est pas ta faute. C'est juste plus fort que toi. Tu es incapable de faire autrement. Tu voudrais bien, pourtant.

« À toi l'honneur. » que tu dis en te retournant vers Corey, l'étoile dans la main que tu tends vers lui. C'est qu'il te manque manque quelques centimètres pour atteindre le sommet du sapin. Tu as bien repérer une chaise de cuisine sur laquelle tu pouvais grimper pour l'atteindre, mais il paraît que ce n'est pas trop sécuritaire. Ce serait bête de passer le temps des fêtes une jambe dans le plâtre pour une étoile de Noël. Tu fais quelques pas vers l'arrière pour admirer l'ensemble de l'œuvre alors que Corey appose la touche finale, lui qui croit naïvement que ce sera fait du premier coup. « Un peu plus à gauche. » que tu ajoutes avant qu'il ne bouge de sa position, sans quoi ce ne sera pas parfaitement symétrique. L'étoile se déplace un peu plus à gauche et, voilà, elle est parfaite. « Avoue que c'est le plus beau sapin que t'as jamais vu de toute ta vie. » que tu lui dis alors qu'un large sourire prend forme sur ton visage. Le plus beau au monde, rien que ça. Enfin, sauf le gigantesque qu'ils font au centre-ville, c'est hors compétition - oui, tu rêves depuis trente ans qu'on t'appelle pour le faire, ça va t'es patiente, tu peux encore attendre. Tes bras se glissent pendant quelques secondes autour de sa taille alors que tes lèvres viennent se poser furtivement contre sa joue.

@corey ferguson

Cela faisait longtemps que Corey n’avait pas pris autant de plaisir à choisir un sapin. Jules y avait mis tellement d’entrain. Que ce soit la taille, la disposition des branches, l’odeur des aiguilles, tout semblait extrêmement important. La jeune femme semblait savoir ce qu’il fallait choisir et il faut admettre que Corey avait l’impression qu’ils étaient repartis avec le plus bel arbre qui leur aurait été possible de dénicher. Un sapin qui trônait maintenant parfaitement dans sa pièce à vivre. Pour être passé chez Jules et avoir vu le résultat de la décoration chez elle, Corey était très curieux de voir le résultat qu’elle obtiendrait chez lui. Elle avait insisté pour qu’ils fassent cette décoration ensemble et elle avait l’air tellement enchanté à l’idée de réaliser avec lui ce sapin qu’il n’avait pu qu’accepter. Retrouver les décorations avait été facile, les cartons de étaient parfaitement rangés et l’inscription noël permettait de les identifier facilement.

Depuis un petit moment déjà, ils avaient tout deux les mains dans les cartons pour en sortir les différentes boules, étoiles, guirlandes et autres objets décoratifs. L’avantage d’avoir conserver la maison familiale, c’est qu’il y avait entreposé dans les placards des décennies de décorations. Certaines accusées le coup des années et avaient connues plus d’un déménagement. Corey ne savait pas trop si Jules avait déjà une idée de ce qu’elle aimerait faire ou si sa vision se dessinait au fur et à mesure, mais Corey prenait un immense plaisir à piocher dans les cartons diverses choses correspondant aux couleurs qu’elle pouvait bien chercher et à soumettre diverses idées. Jules était minutieuse, amoureuse des choses bien faites. Sur ce point là ils se retrouvaient parfaitement tous les deux. Elle avait sans doute sûrement un esprit plus artistique cependant. Les rubans, les couleurs, tout semblait avoir une place bien précise quand il voyait jules réfléchir à leur emplacement.

Elle finit par lui remettre l’étoile qui clôturerait leur œuvre. « À toi l'honneur. » Il acquiesça cherchant à positionner l’étoile au mieux pour s’assurer qu’elle ne bougerait pas d’un iota alors qu’elle recule un peu scrutant le moindre détail de l’arbre. « Ici ? » demanda-t-il.  « Un peu plus à gauche. » lui répondit-elle. Il s’exécuta, curieux d’en finir pour rejoindre Jules et découvrir le résultat final de tous leurs efforts. « Avoue que c'est le plus beau sapin que t'as jamais vu de toute ta vie. » Il sourit à son tour. « Oui c’est le plus beau de tous. » Même en allant visiter les autres maisons du quartier, Corey était sûr de ne pas en trouver de plus réussis. N’était ce dû qu’à l’arbre et à ses décorations, peut-être pas. Il aimait noël qui en général correspondait à des retrouvailles familiales et était donc un moment festif qu’il appréciait particulièrement. Mais il devait bien admettre que de ne plus être célibataire avait tendance à embellir pas mal les choses ces derniers temps. « Je n’aurai sûrement pas obtenu un résultat aussi réussi seul. » C’était même certain. Il faudrait penser à faire quelques photos pour l’immortaliser. En attendant, il profite de l’étreinte de Jules et de ses lèvres sur sa joue. « Tu as un vrai talent pour les décorations de noël, serait-ce ta fête préférée ? » Elle avait des étoiles dans les yeux à chaque fois qu’ils parlaient de noël, aussi Corey était quasiment sûr de la réponse à venir. Il la dirigea vers le canapé pour l’y installer car ils y seraient plus confortablement installés pour discuter. « Assis toi, je reviens dans une seconde. » La cuisine étant à côté, il ne disparut pas bien loin, ni bien longtemps. Mais vu que Jules avait pris en charge l’organisation de son salon, il avait prévu de quoi lui servir un verre et de quoi grignoter. Bouchées apéritives – merci traiteur et champagne au programme. Il revient vers elle et lui tends un verre. « Je te propose de trinquer à ce mois de festivité. Et un peu à nous aussi. »

« Oui c’est le plus beau de tous. » Tout est toujours plus beau lorsque c'est fait soi-même ou en bonne compagnie. Chaque foyer à sans doute le plus beau sapin, parce qu'ils ont pris le temps de le faire tous ensemble, et qu'au fond, c'est plus de prendre un moment ensemble pour le faire qui rend le tout un peu plus spécial. C'est ça, la magie de Noël. « Je n’aurai sûrement pas obtenu un résultat aussi réussi seul. » Sans doute parce que tu penses à tous les petits détails que personne ne pense. Parce que tu sais espacer au millimètre près chaque boule d'une autre. Parce que tu penses à chaque agencement de couleur et même de textures pour chaque décoration. « Tu es quand même plus doué pour les sapins de Noël que pour les origamis. » que tu le taquines par la suite. Le niveau de complexité n'est pas le même, mais quand même, c'est important de le souligner. Tu profites du moment de proximité pour venir perdre ton sourire contre la joue de Corey. « Tu as un vrai talent pour les décorations de noël, serait-ce ta fête préférée ? » Il est vrai que Noël occupe la première place dans ta liste des fêtes. Mais il faut tout de même dire que tu aimes les décorations point. « J'aime toutes les fêtes. Je pourrais me recycler en institutrice de maternelle et faire des bricolages toute la journée. » Entouré d'une dizaine de petits enfants, le rêve, oui. C'est sûrement ce que tu aurais fait si tu n'avais pas suivi tes premières amours en allant dans la littérature. On peut tout de même dire que tu as réussi à faire un compromis des deux vu tout le bénévolat que tu fais pour la pédiatrie. Tu suis Corey alors qu'il te guide jusqu'au canapé. « Assis toi, je reviens dans une seconde. » Ce n'est pas comme si tu étais reconnu pour ne pas être docile. Tu prends place sur le canapé suite à sa demande. Il disparaît ensuite quelques minutes du côté de la cuisine pour réapparaître avec des grignotines qu'il pose sur la table ainsi que deux coupes dont une qu'il tend vers toi. Tu la prends entre tes doigts en même temps qu'il vient s'installer à tes côtés. « Je te propose de trinquer à ce mois de festivité. Et un peu à nous aussi. » Excellente idée. Un sourire illumine rapidement ton visage alors que tu viens trinquer ta coupe contre la sienne. « À nous deux. » que tu répètes à sa suite. À vous deux, à ce tout début de relance qui se déroule relativement bien pour le moment. C'est facile de développer de l'affection pour quelqu'un d'aussi attentionné que Corey. « Est-ce que j'aurais la chance de t'avoir avec moi pour le nouvel an ? » Corey lui avait fait part que ses plans étaient d'aller voir sa famille à l'extérieur pour le temps des fêtes. Il n'avait toutefois pas spécifié la date de son retour à Brisbane. Est-ce qu'il revenait simplement un coup toutes les festivités terminées ? Ou alors tu auras la chance qu'il soit de retour pour démarrer officiellement la nouvelle année avec lui ? Tu n'avais de ton côté rien de prévu pour le moment. Sans doute que tu trouverais facilement de la place chez les Fletcher qui t'accueilleront comme l'un des leurs si jamais la réponse n'est pas positive de la part de Corey.

« Tu es quand même plus doué pour les sapins de Noël que pour les origamis. » Corey rit. « Oui ça c’est certain ! Mais c’est sûrement lié au fait que pour le sapin, les décorations sont déjà construites. Je suis sûr que toi, il t’arrive d’en créer des spéciales pour l’occasion. » C’était en effet quelque chose qu’il n’avait aucun mal à imaginer. Jules savait se servir de ses dix doigts et ça n’étonnerait pas beaucoup Corey qu’à défaut de trouver exactement ce qu’elle voulait dans le commerce, elle ait déjà eu à concevoir elle-même une étoile, une guirlande ou une boule qui lui permettrait de donner vie à la vision très précise qu’elle avait en tête. Il aimait son sens du détail et son application.  « J'aime toutes les fêtes. Je pourrais me recycler en institutrice de maternelle et faire des bricolages toute la journée. » Ca aussi, c’était quelque chose qu’il n’avait aucun mal à imaginer. « Comme ça, les enfants ramèneraient peut-être autre chose que des colliers de pates pour la fête des mères. »

Il lui demande de l’attendre sur le canapé et revient vite avec un plateau dans une main, une bouteille de champagne et deux verres dans l’autre. Corey leur sert un verre à chacun et propose de porter un toast. A eux deux plus qu’aux festivités en réalité. « À nous deux. » Le sourire de Jules illumine la pièce. L’amour c’est quand même quelque chose d’assez fascinant. Quand une histoire se termine, on a l’impression que les choses ne pourront plus jamais être aussi puissante que la première fois et pourtant il sait bien que l’on peut tomber amoureux plusieurs fois. C’est un peu terrifiant au fonds. Si on peut aimer plusieurs fois, comment savoir que l’on a trouvé la bonne personne ? Il goute à son verre dans l’intension de ramener ses pensées au moment présent. Jules est là, avec lui. Pour le moment tout va bien entre eux. Il est encore trop tôt pour se projeter loin et de toute façon il a toujours été assez mauvais sur ce point-là. Et d’un autre côté, les choses se passent suffisamment bien pour espérer que ça dure encore.

« Est-ce que j'aurais la chance de t'avoir avec moi pour le nouvel an ? » « Oui je pense que je serais là. Je vais chez ma mère pour noël mais je reviendrai après. » Sa sœur avait déjà une soirée de prévue pour le nouvel an ce qui était plutôt normal et il avait passé l’âge de fêter cet évènement avec ses parents. Pour lui, noël c’était en famille et le nouvel an, entre amis. « Ceci dit, je ne veux pas contrarier tes projets. Tu n’as rien de particulier de prévu ? » Peut-être pourraient ils organiser quelque chose en commun ensemble ? Il savait que Jules n’était pas friande des soirées avec beaucoup de mondes, mais peut-être pourraient ils faire quelque chose en petit comité. Un ou deux amis proches d’elles et un ou deux de lui. Soirée conviviale mais tout de même intimiste. Histoire de faire se rencontrer leurs amis qui ne se connaissent pas encore. Il était trop tôt pour parler de présenter les familles, mais pour les amis c’était différent. D’ailleurs Corey eut soudainement un sourire. « Est-ce que je t’ai déjà dit que le prénom de mon meilleur ami, c’était Jules ? » Voilà qui pourraient bien causer quelques quiproquos dans une soirée où les deux seraient présents. Il n’en revenait pas de n’y penser que maintenant.

« Oui ça c’est certain ! Mais c’est sûrement lié au fait que pour le sapin, les décorations sont déjà construites. Je suis sûr que toi, il t’arrive d’en créer des spéciales pour l’occasion. » Il ne pourrait pas mieux dire. Tu as souvent une image bien précise de ce que tu veux. Tellement précise que rien dans les commerces n'arrivent vraiment à satisfaire tes envies. Ne dit-on pas, de toute manière, qu'on est jamais mieux servi que par soi-même ? Tu as déjà été bien plus productive au niveau du bricolage, mais ce n'est heureusement pas un talent qui se perd. « Comme ça, les enfants ramèneraient peut-être autre chose que des colliers de pates pour la fête des mères. » Fête des mères. Un sujet légèrement sensible quand il te rappelle que tu n'auras peut-être jamais cette chance. Ça te rappelle aussi le fameux collier de pâte fait à la main par Anabel. C'est tellement horrible, mais pourtant, ça vient toucher directement le cœur quand un enfant nous fait quelque chose de ses propres mains. C'est leur manière à eux de démontrer leur affection. Vous aviez déjà abordé un peu le sujet sans vraiment vous lancez dedans. Sans doute que Corey ne voulait paa créé de malaise ou te mettre inconfortable, mais c'est sans doute le moment de l'aborder avant que ça n'est plus loin entre vous deux. « Tu en voudras, un jour, même si ce sera… compliqué ? » Des enfants, bien sûr. Il en voudra un jour avec toi même si pour y arriver il faudra soit passer par les hôpitaux ou par une agence d'adoption ? Même si ce ne sera pas aussi simple qu'avec une autre ? Il pourrait envisager de traverser des montagnes russes d'émotions ? Beaucoup de bas pour atteindre quelque chose qui devrait être "facile" ? Ton regard se plonge alors dans le sien, alors que tu sais déjà que s'il ne répond pas oui, c'est un pas vers la fin de votre couple qui débute à peine.

« Oui je pense que je serais là. Je vais chez ma mère pour noël mais je reviendrai après. » Donc, il ne part que pour quelques jours. Ça ne t'aurait pas vraiment surprise qu'il quitte Brisbane plus longtemps vu le nombre de kilomètres qu'il doit traverser pour aller voir sa mère. Tu aurais compris, mais on peut tout de même dire que ça te fait plaisir de pouvoir lui souhaiter la bonne année à minuit et une seconde. En personne. « Ceci dit, je ne veux pas contrarier tes projets. Tu n’as rien de particulier de prévu ? » - « Non, pas pour le moment. » Sans quoi tu n'aurais pas sous-entendu le désir d'être avec lui, n'est-ce pas ? Tu es prête à faire des projets avec lui ou tout simplement le suivre dans les siens. « Est-ce que je t’ai déjà dit que le prénom de mon meilleur ami, c’était Jules ? » Cette nouvelle information te fait sourire immédiatement. Voilà qui doit lui faire étrange. Ça te ferait sûrement étrange si les rôles étaient inversés. Mieux vaut (presque) partager le même prénom que son meilleur ami plutôt que celui d'un de ses parents. « Non, jamais. Ce doit être une personne incroyable. » que tu ajoutes, sourire aux lèvres, complètement humble, bien sûr. Incroyable autant parce qu'il partage la vie de Corey que par son prénom, bien sûr. Est-ce qu'il avance le sujet parce qu'il aimerait que tu le rencontre ? Probablement oui, tout comme il aimerait sans doute rencontrer ton entourage. Vous en êtes rendu là dans votre relation. Depuis le temps que Iris en rêve. « Tu lui as parlé de moi ? » que tu lui demandes par la suite, curieuse de savoir ce qu'il a bien pu dire, ou de comment il a pu en parler plutôt. Une réponse que tu ne sauras jamais dans les vrais détails évidemment.

Emporté par la plénitude du moment, il avait oublié de réfléchir avant de parler. Evidement que les enfants étaient un sujet sensible pour Juliet et il avait pourtant abordé le sujet de façon très maladroite. Tout à sa naïveté, il n’en prit conscience qu’à la question de Juliet. « Tu en voudras, un jour, même si ce sera… compliqué ? » Une question importante. Qui nécessitait une réponse sincère et réfléchie. Corey s’était toujours imaginé fondant une famille un jour. Même si ses parents s’étaient séparés, ils avaient eu un foyer heureux. Alors c’était quelque chose qu’il avait envisagé de reproduire, le divorce en moins évidement. Mais est-ce qu’il avait vraiment réfléchit à la question par le passé ? Ou est-ce que cela devait se passer ainsi, parce que c’était forcément ce qu’il y avait de mieux ? La dernière avec qui il s’était imaginé fonder une famille c’était Stacey et pourtant dès qu’elle l’avait quitté sans explications il avait coupé les ponts. Une erreur d'ailleurs. Il s’était toujours jugé comme étant quelqu’un de fiable, mais était-ce vraiment le cas au fond... Il avait bien conscience de mettre un peu trop de temps à répondre. « Excuse moi, je suis un peu long, parce que  je ne veux pas dire de bêtises… » Il voulait aussi préserver sa relation avec Jules. Il savait à quel point c’était important pour elle, les enfants. Aussi se voyait il mal se contenter de dire ‘Oui bien sûr, j’ai toujours pensé fonder une famille.’ d’un air guilleret. Il ne voulait pas lui faire de fausse promesse, et encore moins la faire fuir. Il respira un coup puis la regarda. « Je crois oui. » Pour la fiabilité on repassera mais au moins il est sincère. « Je voudrais des enfants, mais je ne peux pas te jurer que je mesure pleinement ce que le mot compliqué implique. » Emotionnellement surtout. Il enchaîna avant qu’elle ne réponde. « La dernière fois que j’ai été avec une femme assez longtemps pour me demander si c’était la bonne, j’avais pas trente ans, et la question des enfants ne s’est jamais posé. » Puis elle est partie et on recommence tout à zéro. « Je pense être quelqu’un d’assez sérieux, pour que si je m’engage avec quelqu’un, ce ne soit pas pour la quitter à la première difficulté. » Mais le temps allait être un problème pas vrai ? Il n’était pas très au point sur l’horloge biologique et tout ce qui entourait les femmes et la maternité en général. Mais Jules et lui avaient 34 ans, il saisissait qu’il n’aurait pas devant lui 5 ans pour se décider à savoir si oui ou non il était prêt. Soudainement, il se sentait un peu dépasser par la conversation. « Pitié, dis moi que je ne viens pas d’enterrer notre histoire ? » Il était très sérieux. Il n’était même pas certain d’avoir répondu oui ou non. Et il commençait à se demandait si des fois savoir mentir ne serait pas utile. Lui avait l’impression d’être un imposteur et il culpabilisait à chaque fois qu’il s’y essayait. Mais le diction américain lui revenait en tête, un truc du genre ‘Ment jusqu’à ce que tu en fasses une vérité’. Corey pouvait avoir de la volonté. Il ne doutait pas des sentiments qu’il développait davantage à chaque fois pour Juliet non plus. Est-ce que ça suffirait pour autant ?

En revenir à parler des festivités était un peu étonnant mais plus rassurant. C’était quelque chose qu’il maîtrisait mieux. Il fut rassuré de savoir qu’elle n’avait pas de projets particuliers. Ils pourraient le fêter ensemble. Ce serait la course mais ça passerait. Les voyages ne le dérangeaient plus depuis longtemps. Il comptait partir vers le 20/21 et reviendrait le 27/28. Ca dépendrait des vols, des trains et des taxis. Mais ça devrait lui laisser le temps de s’organiser et de voir ce qu’ils feraient réellement pour le nouvel an. Juste tout les deux ou en petit comité. « Non, jamais. Ce doit être une personne incroyable. » « Oui c’est quelqu’un de très doux, un peu introverti, plus à l’aise quand il n’y pas grand monde. » Surtout depuis son agression. Ceci-dit s’il invitait également Jules au nouvel an (le meilleur ami), ce serait peut-être un nouvel an sans alcool. « Tu lui as parlé de moi ? » « Oui évidemment, c’est la fonction numéro 1 du meilleur ami non ? D’écouter nos histoires de cœur ? » Il plaisante gentiment mais oui, il a parlé de Jul..iet à Jules. Du fait que tout aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. «  On pourrait peut-être envisager de se faire un nouvel an entre nous ? Je pourrais proposer à Jules de venir, seul ou accompagné et toi tu demanderas à quelqu’un de ton entourage ? » Histoire que chacun se sente à l’aise. Et ce serait l’occasion de commencer à se présenter les proches qu’ils n’avaient déjà pas en commun sans pour autant avoir un contexte trop formel, encore une fois.

Difficile de dire si le silence qui s'installe entre vous deux est lourd ou non, s'il annonce une mauvaise nouvelle ou pas. La discussion était légère, sans arrière pensée, alors oui, il est sûrement un peu surpris que tu la tournes aussi sérieusement. C'est à la fois trop tôt et trop tard dans votre couple pour en discuter sérieusement. Vous êtes bien loin d'être rendu à faire des projets de famille. Ça reste tout de même une question cruciale avant de trop s'engager émotionnellement. « Excuse moi, je suis un peu long, parce que  je ne veux pas dire de bêtises… » - « Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Tu as juste à être honnête, c'est tout. » que tu ajoutes alors pour l'encourager à répondre. Enfin, ce n'est pas tout-à-fait vrai, puisqu'il y a bien une bonne réponse pour préserver votre couple. Mais ce n'est pas parce que ça ne va pas en ton sens que ça fait de lui une mauvaise personne, ni même que ce qu'il veut soit des bêtises. À chacun sa manière de vouloir vivre sa vie et ta précédente rupture t'a au moins fait comprendre ce que tu peux accepter dans un couple, ce pourquoi tu peux faire des compromis et ce que tu ne peux pas, plus. « Je crois oui. » La réponse semble hésitante, mais elle laisse quand même place à un certain espoir. Un sourire s'affiche rapidement sur ton visage, alors que tu te sens immédiatement soulager. Il sonne plutôt comme quelqu'un qui en veut, mais qui n'est pas prêt demain matin. Attendre, ça tu peux. Mais pas trop quand même. « Je voudrais des enfants, mais je ne peux pas te jurer que je mesure pleinement ce que le mot compliqué implique. » Non, bien sûr qu'il ne le peut pas. Personne ne mesure pleinement ce que ce mot peut signifier avant d'y être confronté. Avant que tu ne puisses toutefois lui offrir plus d'explications, Corey poursuit les siennes. « La dernière fois que j’ai été avec une femme assez longtemps pour me demander si c’était la bonne, j’avais pas trente ans, et la question des enfants ne s’est jamais posé. » Parce qu'il était trop jeune, pas prêt, ou parce qu'il n'a pas eu le temps ? « Je pense être quelqu’un d’assez sérieux, pour que si je m’engage avec quelqu’un, ce ne soit pas pour la quitter à la première difficulté. » Et tu n'en doutes pas une seule seconde. Corey semble plutôt être du type à vouloir réparer au lieu de jeter. Ce n'est tout de même pas un secret que l'infertilité vient au bout de bien des couples, même les plus solides, alors un couple aussi récent que le votre… « Pitié, dis moi que je ne viens pas d’enterrer notre histoire ? » Tu viens déposer ton verre sur la table pour prendre la main libre de Corey entre les siennes. L'ambiance festive vient de prendre un coup, hm. « Non, c'est juste que… je veux avoir un enfant et si tu veux en avoir avec moi, ça veut possiblement dire faire une croix sur un enfant biologique. » Possiblement, rien n'est tracé d'avance, mais tu préfères te préparer mentalement à tous les possibles échecs. Ça reste une possibilité que Corey en soit le père biologique, mais ce ne sera jamais le tien. « J'aimerais juste que toi tu réfléchisses à ce que tu veux vraiment. » Et ensuite ce sera à voir si vos désirs sont compatibles ou non. Ça doit être encore plus frustrant de dire adieu à un enfant lorsque c'est l'autre le problème.

« Oui c’est quelqu’un de très doux, un peu introverti, plus à l’aise quand il n’y pas grand monde. » Jules est donc l'alter-égo de Jules, fascinant. Ce n'est pas si étonnant que le courant ait aussi bien passé entre Corey et toi si on se fie là dessus. Même si ça doit quand même lui faire étrange. « Oui évidemment, c’est la fonction numéro 1 du meilleur ami non ? D’écouter nos histoires de cœur ? » Le commentaire te fait rire légèrement. « Je crois que tu as raison, oui » Oui, en effet, c'est leur rôle d'entendre autant le beau comme le moins beau des histoires d'amour. Ce sont les personnes qu'on choisit pour pouvoir discuter de tout et n'importe quoi sans avoir peur de se faire juger. Que ferait-on sans eux ? «  On pourrait peut-être envisager de se faire un nouvel an entre nous ? Je pourrais proposer à Jules de venir, seul ou accompagné et toi tu demanderas à quelqu’un de ton entourage ? » - « L'idée me plaît, je veux bien. » Tu devras d'abord vérifier avec Iris si elle ne fait rien de son côté, mais tu es déjà presque persuadé qu'elle annulera tous ses plans simplement pour avoir la chance de réellement mettre un visage et une première impression de cet homme qui prend beaucoup de place dans vos conversations. « Tu voudrais faire ça ici ? Ou..  ailleurs ? » Ici, parce que c'est plus grand que ton appartement pour accueillir des gens. Ailleurs si le mieux, c'est d'être dans un endroit neutre pour tout le monde.

L’une des choses qu’il apprécie avec Juliet, c’est qu’elle ne paraît jamais dans le jugement. Elle n’attend pas des gens des choses invraisemblables, seulement de la franchise.  « Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Tu as juste à être honnête, c'est tout. » Etant donné que c’est là une qualité que Corey apprécie tout particulièrement et qu’il s’emploie à mettre en œuvre du mieux qu’il le peut en toute occasion, il se sent plus à l’aise quand il s’agit d’en faire preuve avec elle. Ca paraît plus simple. Alors il essaie de répondre au mieux à la question qu’elle a posé, en essayant d’être le plus honnête possible, en espérant que le futur ne lui prouvera pas qu’il avait tort sur lui-même. Dès qu’il a terminé, il guette la réponse de Jules, ou disons plutôt qu’il attend avec avidité. Si à leur second rendez-vous, ce sujet avait pu être aussi amené de façon maladroite, ils en étaient à peine à faire connaissance. Volontairement ils n’avaient pas cherché à creuser plus loin à ce moment là. Et maintenant, même si leur histoire était encore toute jeune, elle était sérieuse et cela impliquait d’avoir ce type de conversation. Etrangement, ce fût comme une révélation pour Corey. S’il voulait donner une chance à cette relation, une vraie chance, il ne s’agirait pas de seulement de faire en sorte que les choses aillent bien au jour le jour, mais bel et bien de se projeter dans l’avenir. Jules reposa son verre sur la table pour lui prendre la main. Il vit cela comme un signe rassurant. « Non, c'est juste que… je veux avoir un enfant et si tu veux en avoir avec moi, ça veut possiblement dire faire une croix sur un enfant biologique. » Il acquiesce mais reste silencieux. Il peut imaginer que cela ne doit pas être facile pour une femme qui se rêve mère de devoir peut-être renoncer à l’être biologiquement parlant. Il pense que l’amour compte probablement plus que les liens du sang, mais ne dit rien car au fond il sait que c’est une pensée facile et sans réelle réflexion derrière. Après tout s’il devait choisir entre sa sœur et Jules, que ferait-il ? Alors à la place, il retourne son étreinte à Jules en forme de soutien.  « J’aimerais juste que toi tu réfléchisses à ce que tu veux vraiment. » « Je te promets d’y réfléchir très sérieusement. » Et il allait le faire. Y réfléchir d’une part. Envisager ce que serait sa vie future avec un enfant. Mais aussi se renseigner sur les alternatives qu’il y aurait si l’enfant biologique n’était pas possible. Il ne savait pas exactement combien de temps Jules pourrait/voudrait attendre exactement. Ni même au bout de combien de mois de relations lui suffirait à lui pour penser que les choses seraient assez solide entre eux pour envisager l’avenir à trois. Mais quitte à être un peu lâche, il ne se sentait pas d’approfondir la conversation ce soir. Il devait d’abord vraiment y réfléchir.

Alors dans un sourire, ils en reviennent aux préparatifs du nouvel an. Il lui parle de l’autre Jules. Hm, ça va devenir compliqué tout ça. Du rôle des meilleurs amis et lui propose son idée pour le nouvel an, de réunir seulement quelques personnes proches. « L'idée me plaît, je veux bien. » « Parfait ! » S’exclame t’il, enjoué par la réponse. « Tu voudrais faire ça ici ? Ou..  ailleurs ? » « Je n’y ai pas encore pensé. » Vu que l’idée avait germé dans son esprit seulement quelque instants plus tôt. « Faire ici ne me dérangerait pas… » Il adorait recevoir. « …tant que je ne cuisine pas. Sinon, on peut peut-être réserver une table dans un restaurant ? Il nous reste une quinzaine de jours, on devrait pouvoir trouver quelque chose. Sauf si tu penses à autre chose ? » Les restaurants les plus prisés seraient peut-être déjà réservés, mais s’ils n’étaient pas plus de cinq ou six, ça devrait rester envisageable. « Quoi qu’on veuille faire, il va d’abord falloir s’assurer que nos invités soient disponibles. Qui comptes tu inviter ? »

« Je te promets d’y réfléchir très sérieusement. » Et c'est tout ce que tu demandes. Il n'a pas à répondre immédiatement, même si ce serait bien qu'il le fasse avant que vous ne soyez trop impliqué émotionnellement parlant. Quand l'amour et les sentiments deviennent trop forts, on a parfois tendance à nous oublier. Tu ne voudrais pas commettre les mêmes erreurs deux fois. Même si, parfois, tu doutes en ta capacité de vraiment réussir. « Merci. » que tu lui réponds tout simplement alors que tu te penches vers lui pour venir voler ses lèvres - et peut-être pour le rassurer un peu par la même occasion. Cette discussion est reportée à plus tard lorsque Corey aura mesuré le pour et le contre, lorsqu'il commencera à se poser bien trop de questions. Il fera un cheminement que tu as déjà fait avant de le rencontrer. Il aura au moins la chance de ne pas le faire seul comme cela a été ton cas à toi.

Le cours de la discussion retrouve tout de même un semblant de calme lorsque les festivités reviennent le sujet principal. Corey propose de se réunir entre amis pour célébrer le nouvel an et on peut dire que l'idée te plaît énormément. Le moment est idéal et propice pour traverser une nouvelle étape : celle de voir si les amis approuvent la relation. Qu'on le veuille ou non, un regard extérieur n'est jamais de refus, même si tu ne vois pas comment quelqu'un pourrait trouver des défauts à Corey aux premiers abords. Tu les cherches encore. Tu finiras bien par les découvrir. Tout le monde en a. « Je n’y ai pas encore pensé. Faire ici ne me dérangerait pas… » Mais ? C'est le genre de phrase qui vient automatiquement avec un mais. « …tant que je ne cuisine pas. Sinon, on peut peut-être réserver une table dans un restaurant ? Il nous reste une quinzaine de jours, on devrait pouvoir trouver quelque chose. Sauf si tu penses à autre chose ? » Tu n'as absolument aucune idée si les restaurants sont bondés pour le nouvel an. Sans doute que oui. Êtes-vous trop dernière minute ? Possiblement. En même temps, si le problème n'est que la cuisine, c'est un problème assez facile à régler. Vous n'avez pas besoin de préparer un festin juste pour accueillir deux ou trois personnes. « Un traiteur ? » que tu proposes ensuite en réfléchissant un peu. Ça reste l'option facile pour avoir l'intimité d'une résidence personnelle sans être pris à cuisiner toute la soirée et ne pas profiter pleinement de la soirée. Mais le traiteur est possiblement le même problème que le restaurant : peut-être pas disponible parce que vous êtes dernière minute. « Enfin, c'est à toi de décider ce que tu préfères. C'est chez toi. » Ce n'est pas une décision que tu peux prendre pour lui. Et puis, peu importe l'endroit, la soirée sera parfaite, tu en es persuadé. « Quoi qu’on veuille faire, il va d’abord falloir s’assurer que nos invités soient disponibles. Qui comptes tu inviter ? » - « Je vais voir avec Iris si elle est libre. On se connait depuis toujours. C'est le test ultime. Tu es prêt pour ça ? » que tu le taquine en souriant de plus belle. Oh Corey n'a rien à craindre de Iris, même si ce n'est pas tout-à-fait faux. Tu aurais du mal à fréquenter quelqu'un que Iris ne pourrait pas voir en peinture et inversement. C'est pareil pour Jonah, mais lui a sans doute déjà des plans pour le nouvel an. Reste plus qu'à espérer que Iris ne se soit pas joint à lui. C'est sans doute ce que tu aurais fait si Corey avait été indisponible. « Si tu survis à ça, la famille ce sera un vrai jeu d'enfant. » Parce que c'est ce qui vient forcément après, rencontrer la famille de l'autre.

Il était vrai que c’était moins personnel de faire la fête dans un restaurant, plus classique. A la fin du repas, la plupart des convives seraient tentés de rentrer chez eux pour aller se coucher. L’avantage de le faire chez soi, c’était que pour peu que l’on anime convenablement la soirée, celle-ci pouvait s’éterniser jusqu’à tôt le lendemain matin sans que personne ne s’en rende vraiment compte. Comme Corey l’avait déjà dit, ça ne le dérangeait pas le moins du monde de recevoir chez lui. Et en plus Juliet lui souffla la solution à son problème de cuisine. « Un traiteur ? » Il lui offrit un sourire amusé. Le traiteur c’était une solution qu’il connaissait bien. « Si on fait chez moi, ce sera le mieux. C’est peu contraignant et on est certain d’avoir quelque chose de bon. Que penses-tu de celui-ci ? » Demanda t’il en lui montra les toasts amenés un peu plus tôt dans lequel ils piochaient de temps en temps au fil de la conversation. Corey connaissait bien ce traiteur là, mais ils pourraient en trouver d’autres au besoin. Tester de nouvelles choses n’était pas pour lui déplaire. Mais parfois les valeurs sures avaient du bon. Surtout si on souhaitait plaire à une partie de l’auditoire. « Enfin, c'est à toi de décider ce que tu préfères. C'est chez toi. » Il secoua la tête. « Ne t’en fais pas, j’aime recevoir. Et je n’ai pas de colocataires alors on est tranquille. » Ce n’était pas faute d’en chercher pourtant…

« L’autre question à trancher, c’est vrai repas ou apéritif dînatoire ? » Que préféreraient les invités de Juliet ? Il était assez curieux de savoir qui elle voudrait inviter. Alors il lui demanda qui elle envisageait d’inviter, histoire de savoir à quoi s’attendre. « Je vais voir avec Iris si elle est libre. On se connait depuis toujours. C'est le test ultime. Tu es prêt pour ça ? » « Ah le test de la meilleure amie. » Il se montre amusé et souriant, plus confiant qu’il ne l’est au fond. Corey ne s’inquiète par pour Jules et Juliet, il pense vraiment que niveau caractère ça peut coller. Ou du moins qu’il n’y aura aucune antipathie. Et de ses amis très proches, Jules est la dernière personne que Juliet doive rencontrer, étant donné que c’est l’autre meilleure amie de Corey qui leur a permit de faire connaissance. Il y aurait sa sœur bien sûr aussi, mais plus tard. « J’espère que oui. Tu crois que je peux lui plaire ? » Poursuivit t’il plus honnête.  Parce que mine de rien la meilleure amie c’est important. C’est la dernière étape avant la famille de l’autre. Pour noël de cette année c’était trop tôt. Et encore, après chaque moment passé en tête à tête avec Juliet, il se disait que peut-être que ça aurait pu le faire. Mais, bêtement peut-être, s’il devait présenter Juliet à ses parents il préférait que ce soit aux deux en même temps. Ce qui était difficile pour les fêtes de noël quand chacun les faisait de son côté. Puis il ne fallait pas bruler les étapes. Et d’un autre côté pas si longtemps avant, ils parlaient enfant.

« Au besoin j’ai trois chambres d’amis et un canapé. » Mieux valait prévoir que guérir et de toute façon personne ne repartirait de chez lui en ayant trop bu. La nuit du nouvel an, les appels avaient tendance à exploser au boulot et sans surprise l’alcool était souvent en cause. Il n’y aurait aucune négociation à ce sujet. Surtout qu’il avait largement la place de loger cinq ou six personnes. Toujours dans l’optique de réaliser un nouvel an réussi, il poursuivit : « Il faut parler animation. Qu’est ce qui plairait à Iris ? » C’était elle après tout qu’il fallait convaincre.

« Si on fait chez moi, ce sera le mieux. C’est peu contraignant et on est certain d’avoir quelque chose de bon. Que penses-tu de celui-ci ? » En effet, c'était un bon compromis entre le restaurant et la maison. Ça amène le confort d'un foyer sans mettre beaucoup trop de temps derrière les fourneaux. Et presque pas de vaisselle. C'est un point important à ne pas négliger. « Très bon. » que tu confirmes à Corey en venant prendre une nouvelle bouchée que tu envoies directement dans ta bouche. C'est pas comme si tu étais particulièrement difficile. Il faut le dire. Iris ne l'est pas non plus. Et puis de toute manière, elle pourrait avoir le pire plat du monde devant elle qu'elle serait ravi de simplement pouvoir faire passer son questionnaire à Corey pour s'assurer que ce ne soit pas un sociopathe - rien que ça. « Ne t’en fais pas, j’aime recevoir. Et je n’ai pas de colocataires alors on est tranquille. » Voilà qui est réglé alors. Ça se passera ici et c'est tout pour te plaire. Il n'y aura pas de problème de bruit qui empêche de bien entendre l'autre. Et puis, tu seras plus ou moins en terrain conquis - au moment où on laisse sa brosse à dents, c'est sûrement ce que ça veut dire non ? Tu prends de plus en plus tes aises chez Corey. Qu'on te donne deux mois de plus ici et tu refais la configuration de ses armoires d'une manière bien plus pratico-pratique qu'il ne l'a fait. « L’autre question à trancher, c’est vrai repas ou apéritif dînatoire ? » Les deux options sont forcément gagnantes, mais le côté apéritif où tout le monde est en interaction et qu'on avale un morceau de temps en temps, ça amène toujours une bonne dynamique à une soirée et une diversité qui plaît à tout le monde. « Je crois que l'apéritif est une bonne idée. » Mais encore une fois, ce n'est que ton opinion. Tu iras dans le même sens que Corey sans problème. Ce ne sont que des détails. Ce n'est pas vraiment ce qui fera de cette soirée un moment agréable ou non.

« Ah le test de la meilleure amie. » Évidemment, qui d'autre est-ce que tu aurais pu inviter comme premier choix niveau amical ? Ça aurait dû être déjà fait même. Iris est un peu comme ton phare dans la nuit. Elle saura encore mieux te guider après avoir eu la chance de rencontrer celui qui prend énormément de place au centre de vos conversations. « J’espère que oui. Tu crois que je peux lui plaire ? » Est-ce qu'il y a vraiment quelqu'un à qui Corey ne peut pas plaire ? Tu n'arrives toujours pas à lui trouver de défaut, alors impossible de lui en trouver le temps d'une soirée. « C'est sûr que oui. Tu n'as pas à t'inquiéter avec ça. » De toute façon, tant que tu es heureuse, Iris n'en demande pas plus. L'es-tu ? Quand tu te poses pas trop de questions, oui, tu y arrives. Quand tu réfléchis un peu trop… ishhh. « Au besoin j’ai trois chambres d’amis et un canapé. » Sans doute que personne ne sera en état de conduire en partant d'ici. Est-ce qu'il y passeront la nuit ? Dur de le prédire. Le taxi reste aussi une bonne option pour pouvoir boire et rentrer raisonnablement, mais ils leur resteront l'option de dormir sur place au besoin. « Il faut parler animation. Qu’est ce qui plairait à Iris ? » Et bien dis donc, c'est qu'il est très organisé Corey ou alors c'est qu'il est un peu nerveux. « Tu sais que t'as pas besoin d'en faire des tonnes pour elle ? » que tu précises. Même si elle reste une personne très importante pour toi, elle n'est tout de même pas du genre très exigeante. Mais, oui, c'est toujours bien d'avoir une sortie de secours au cas où il y ait un temps mort dans la soirée. « Tu as des jeux de société ? » que tu proposes. Dans tous les cas, tu pourras en ramener de chez toi si c'est une option qui l'intéresse. T'en as pour tous les goûts. Pour les jeunes et les moins jeunes. Rien de mieux que d'avoir envie de s'entretuer dans une partie interminable de monopoly.

« Très bon. » Le traiteur est validé et approuvé par Jules, donc c’est parfait. Voilà une bonne chose de faite et un point en moins sur la liste des choses à caler d’ici le 31. S’il l’avait fallu, il aurait trouvé un autre traiteur même si aller voir un concurrent après tant d’années de fidélité l’aurait mis quelque peu mal à l’aise. Mais ce soir, l’avis de Jules l’emporterait sur tout le reste. Quelques échanges après et c’est acté, la soirée se fera chez lui. Bien, il y a donc d’autres points à voir. « Il faudra sûrement que tu t’occupes de la décoration. Tu feras mieux que moi. Tu as quartier libre, tu fais ce que tu veux de la maison. » lui dit-il dans un sourire pour essayer de rattraper le fait qu’il a oublié de formuler ça comme une question. La dernière chose qu’il veut c’est le lui imposer. Elle peut parfaitement décliner. Mais en voyant le plaisir qu’elle avait pris avec les décorations de noël, il s’était dit que c’était une proposition qui pourrait lui plaire. Une idée en entraînant une autre, ses pensées étaient sorties sous la forme d’une affirmation. Jules ferait merveille, il n’en doutait pas. Elle était minutieuse dans ses actions, en témoignait le superbe sapin du salon. Aux yeux de Corey la minutie est une qualité vu qu’il tient en haute estime le sens de l’organisation. De plus le côté créatif de Juliet apporte un plus à son savoir faire car c’est une chose qui lui fait cruellement défaut à lui. Il est d’avantage listes et chemins tracés qu’inspiration soudaine. Dans les faits, quand les choses sont planifiées, elles sont généralement moins stressantes et plus réussies. Du moins pour ce qui est du cadre et des éléments essentiels, il n’en était pas au point de prévoir les sujets de conversations. « Elle fait quoi dans la vie Iris ? » Avoir quelques informations complémentaires ça ne peut pas faire de mal. Un peu après c’est la forme du repas qui est décidé. « Je crois que l'apéritif est une bonne idée. » Il acquiesce, c’est personnellement ce qu’il préfère. Moins formel qu’un dîner, plus convivial moins contraignant. Il ne le dit pas, mais il veillera à commander de tout, sucré – salé, poisson, viande et végétarien. Que chacun y trouve son compte. Il est plus embêté avec la question de l’alcool. C’est un nouvel an, il en faut forcément un peu mais de l’autre côté, si Jules –son meilleur ami- accepte de venir, il ne veut pas le mettre dans une position délicate. C’est un sujet qu’il devra aborder avec lui en l’invitant. Mais Corey garde ce détail pour lui car il ne veut pas donner de son meilleur ami une image biaisée à sa petite amie avant qu’elle ne l’ait rencontré. Il a au fond, très envie que les deux Jules s’apprécient mutuellement.

Tout comme il souhaite faire bonne impression à Iris. « C'est sûr que oui. Tu n'as pas à t'inquiéter avec ça. » Jules le rassure un peu à ce sujet et Corey apprécie. Après tout, il n’y a pas de véritable raison de s’inquiéter de cette rencontre à venir. Il n’a pas de cadavre caché dans un placard et est tout ce qu’il y a de plus honnête dans ses intentions vis-à-vis de Juliet. C’est ce qui devrait avoir le plus de valeurs aux yeux d’Iris non ? Bon repas, déco, info de base chech. Boissons en attente d’un complément d’information. Animation ? « Tu sais que t'as pas besoin d'en faire des tonnes pour elle ? » Il lui sourit un peu embarrassé. Ils vont en arriver au stade de leur relation ou les petites manies de chacun vont commencer à se voir. Alors il prends les devants : « Ce n’est pas que pour Iris. » Un peu quand même évidemment. Il veut faire bonne impression. « Mais tu te rendras vite compte que quand j’organise quelque chose, j’aime m’assurer que tout se passera bien. » Il aimait les soirées, les gens en général, mais surtout s’assurer que tout le monde passe un bon moment. Il lui était déjà arrivé, notamment en Fac, où les soirées regroupent beaucoup de mondes, de ne pas passer plus de dix minutes avec la même personne de la soirée, tant il papillonnait d’un groupe à l’autre pour sonder l’ambiance, l’humeur et la satisfaction de chacun. C’est comme ça qu’il avait rencontré son meilleur ami, parce qu’il restait seul dans son coin plutôt que de se mêler aux autres, parce qu’il ne passait clairement pas un bon moment. Alors Corey s’était présenté et ne l’avait pas lâché tant qu’il n’avait pas réussi à le faire s’amuser même qu’un peu. S’il agissait comme ça quand il était invité, autant dire que quand il organisait, il avait un besoin presque viscéral de mettre tout les voyants au vert avant le début de la soirée. «  Avoir toutes les cartes en main d’une certaine façon. J’ai rien contre les aléas – mon boulot m’a appris à gérer les situations de crises… » Et c’était pas peu dire. « Mais je préfère prévenir que guérir, on dira. » La spontanéité, ce n'est pas son point fort mais il la compensait en général par sa sociabilité. Cependant comme Jules semble toujours avoir de bonnes idées, elle lui souffle un plan B pour les animations si jamais les conversations venaient à se tarir en cours de soirée. « Tu as des jeux de société ? » Petit blanc, il réfléchit. « Je dois avoir des cartes au fonds d’un carton. Peut-être de vieux jeux, mais je pense pas qu’ils conviendraient à des adultes. » Parce qu’en y pensant, les jeux de sociétés il en faisait gamin, avant que ses parents divorcent. Après, son père, son frère et lui n’en faisaient pas spécialement. Donc les jeux pour 10 ans et moins… Bof. Il porte un regard interrogateur sur Jules. A-t-elle une solution miracle pour remédier à cela ? Parce que si non, Corey est sérieusement en train d’envisager d’aller en acheter. Il boit un peu de son verre pour ne pas formuler cette pensée à voix haute. « Sinon, on pourra toujours se rabattre sur des blind test ou des karaoké. » Avec internet et la télé du salon ce serait facile, au pire il n'y a que les micro à aller acheter. Il aimerait beaucoup convaincre Jules (ami) de réussir à chanter en public alors qu’il n’aura pas une goutte d’alcool dans le sang.

« Il faudra sûrement que tu t’occupes de la décoration. Tu feras mieux que moi. Tu as quartier libre, tu fais ce que tu veux de la maison. » Il est certain que, même si les festivités se déroulent dans la maison de Corey, tu l'aideras à tout organiser. Et si ton rôle dans tout ceci est de faire la décoration, tu ne pourrais pas mieux demander. « D'accord, je pourrais venir la veille pour m'occuper de ça ? » que tu lui proposes. C'est toujours mieux de préparer d'avance ce qui peut être fait d'avance, comme ça, on peut prendre ça plus relaxe un coup le jour J arrivé. Ça voudra sans doute aussi dire passer deux nuits consécutives ici. Plus le nombres d'heures et de jours passés ensemble augmentent, plus ça permet de voir si la relation va dans le bon sens ou non. Vous aviez mis quand même plusieurs mois avant d'emménager ensemble avec Alfie, tu doutes que ce soit aussi long cette fois-ci. Même si c'est bien loin d'être pour demain matin aussi. « Elle fait quoi dans la vie Iris ? » - « Architecte d'intérieur. Elle a sa propre compagnie depuis quelques années. » que tu lui précises. Et la, c'est sûrement le moment où il est soulagé de ne pas être celui qui est en charge de la décoration de la maison. S'il y a quelqu'un qui surpasse l'aménagement et la décoration dans une maison, c'est bien Iris. Depuis le temps que tu la connais, ce n'est vraiment plus quelque chose qui te dérange de ton côté. Toutes les critiques constructives de ton amie sont bonnes à prendre et à mettre en pratique surtout. « Ce n’est pas que pour Iris. Mais tu te rendras vite compte que quand j’organise quelque chose, j’aime m’assurer que tout se passera bien. » L'information te fait sourire. Et bien, il faut croire que Corey peut être aussi control freak que tu peux l'être sous des points différents par contre. Est-ce que c'est quelque chose qui finira par devenir un problème entre vous ? Si tes crises compulsives vont à l'encontre de son besoin à lui que tout se déroule d'une certaine manière. Possible, ou alors, vous arriverez tous les deux à comprendre le besoin de l'autre. «  Avoir toutes les cartes en main d’une certaine façon. J’ai rien contre les aléas – mon boulot m’a appris à gérer les situations de crises… Mais je préfère prévenir que guérir, on dira. » Il veut avoir toujours une solution en poche au cas où il y aurait un silence malaisant, au cas où le tour des conversations seraient fait. Tu ne crois pas que ça arrivera honnêtement, mais si avoir un plan b le sécurise, tu lui proposes finalement l'option jeu de société. C'est toujours une bonne option pour animer une soirée. « Je dois avoir des cartes au fonds d’un carton. Peut-être de vieux jeux, mais je pense pas qu’ils conviendraient à des adultes. » - « Je peux en amener de chez moi si tu veux. Sinon les cartes sont toujours un bon plan de secours aussi. » Il existe des centaines de jeux qu'on peut faire simplement avec un paquet de cartes. Tu ne doutes pas une seule seconde que vous arriviez à vous débrouiller juste avec ça. « Sinon, on pourra toujours se rabattre sur des blind test ou des karaoké. » - « Excellent plan pour se faire détester par les voisins. » que tu plaisantes. Tous les voisins raffolent des personnes qui massacrent des chansons avec un verre de trop dans le nez - ce fameux verre qui vous fait croire que vous êtes un chanteur incroyable. « Ce sera une belle soirée. Tu n'as pas à tant faire avec ça. » Vous devez bien avoir fait le tour des préparatifs de toute façon. Et puis, d'ici là : « Tu vas m'écrire ? » Quand il sera parti. « J'crois que tu vas un peu me manquer. » que tu ajoutes en démontrant un minuscule espace entre ton pouce et ton index.

Quand Jules lui propose de venir la veille pour s’occuper de la décoration, Corey est ravi. Et pas seulement par ce qu’il sait qu’ainsi la décoration sera réussie mais aussi parce que cela veut dire que Jules passera une journée de plus chez lui, avec lui. Il adorait trouver des affaires à elle ici ou là et était le premier à en oublier quand il se rendait chez elle. Oublier, ou laisser des choses chez l’autre pour la prochaine fois, c’est plutôt bon signe dans une relation. « Faudra que je vérifie si je travaille ou pas ce jour là. » Le problème du call center c’est qu’ils étaient ouverts toute l’année. Les équipes tournaient d’une année à l’autre pour que ce ne soit pas toujours les même qui se retrouvent coincés les soirs de fêtes. « De toute façon je te laisserai un double des clés comme ça tu pourras commencer  et je te rejoindrai dès que possible. » La vérité vraie, c’est qu’il savait très bien quels horaires il faisait le 30 décembre, il avait été l’un des premiers à boucler les plannings. Aussi, il n’y aurait aucuns problèmes pour qu’il se rende disponible ce jour là. Mais il voulait une bonne raison de donner un double des clés à Jules, sans pour autant lui laisser croire qu’elle devrait lui rendre la pareille, ce qu’un cadeau officiel aurait pu implicitement laisser supposer. Bien sûr, il oublierait volontairement de lui demander de les lui rendre.

Architecte d'intérieur. Elle a sa propre compagnie depuis quelques années. » « Ah oui, donc il faut vraiment que tu t’occupes de la décoration. » Même s’il espérait qu’Iris aurait d’autres choses en tête que d’inspecter la maison en arrivant, Corey se promit de s’assurer que la maison serait nickel à son arrivée. Il ne pouvait pas refaire l’agencement des pièces, mais il pourrait au moins s’assurer de la netteté des lieux. Il était assez content de ne pas être un amasseur compulsif pour le coup.

Il explique à Jules son côté un peu trop « prévoyant ». C’est un truc qu’il tient de sa mère ça. Toujours s’assurer que tout est bien fait, comme il faut, quand il le faut. Envisager ce qui pourrait arriver pour mieux y faire face. Faciliter la vie des autre mais aussi la sienne en anticipant les problèmes éventuels qui pourraient survenir. Cela n’eut pas l’air de déranger Jules, là où sa sœur avait tendance à dire à Corey de se détendre et de laisser les choses aller d’elles même. Quelle idée…Plus d’anticipation, c’était moins de stress et plus de satisfaction pour soi même. « Je peux en amener de chez moi si tu veux. Sinon les cartes sont toujours un bon plan de secours aussi. » Il accepta avec plaisir. Les jeux seraient là au cas où ils en auraient besoin et il chercherait les cartes sait-on jamais. Il n’oublie pas de mentionner la possibilité de se rabattre sur le Karaoke. Excellent plan pour se faire détester par les voisins. » plaisanta t’elle. Sur le même ton en souriant il ajouta : « Je crois en plus que l’une de mes voisines est flic. Ce serait bête qu’on se prenne une plainte pour tapage nocturne. » Enfin, la nuit du nouvel an, la police devait être plus laxiste sur ce genre d’appels. Et si quelqu’un venait râler, Corey l’inviterai sûrement à la soirée. « Ce sera une belle soirée. Tu n'as pas à tant faire avec ça. » C’était bon à entendre. Rassurant. « Notre premier nouvel an ensemble. » Espérons qu’il y en aurait beaucoup d’autre ensuite.

« Tu vas m'écrire ?... J'crois que tu vas un peu me manquer. »  « Et moi je suis sûr que tu vas me manquer… Oui je t’écrirai, il y a des chances pour que je t’appelle même. » Entre deux conversations où il aurait raconter tout ce qu’il y a à dire de la jeune femme à sa mère et à sa sœur.

« Faudra que je vérifie si je travaille ou pas ce jour là. » Tu acquiesces doucement d'un signe de tête. Bien sûr, ce n'était qu'une proposition comme une autre. Tu n'avais même pas réfléchi une seule seconde à la possibilité où Corey pourrait travailler pendant la période des fêtes. Visiblement, il allait profiter de ses journées de congés pour aller visiter sa famille et c'est le boulot qui le ramène à Brisbane. « De toute façon je te laisserai un double des clés comme ça tu pourras commencer  et je te rejoindrai dès que possible. » - « Je peux aussi venir une autre journée si tu préfères. » que tu lui précises même si venir ici sans la présence de Corey n'est pas un problème pour toi tant que c'en est pas un pour lui non plus. De toute façon, tu ne comptes pas en faire des tonnes non plus. Une heure, deux gros max et ce sera terminé. « Ah oui, donc il faut vraiment que tu t’occupes de la décoration. » C'était presque prévisible comme réaction. Il le dit sur le ton d'une plaisanterie, mais il y a sans doute un peu de vrai derrière tout ça. Même toi, tu n'es pas à la hauteur du talent de Iris. Après tout, elle est bien formée dans le domaine et elle pense à certains détails qui changent absolument tout, des détails inconnus par le commun des mortels dont tu fais partie. Ce n'est toutefois pas son genre de critiquer les goûts des autres. Ou alors elle ne le dit pas à voix haute. « Je crois en plus que l’une de mes voisines est flic. Ce serait bête qu’on se prenne une plainte pour tapage nocturne. » Tu ris doucement. En effet, ce serait bien bête. Quelque chose te dit toutefois que, si elle fait le nouvel an chez elle, elle a sans doute plus de chance que les autres de déranger le quartier. Parce qu'elle est flic et qu'ils ont tendance à penser qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. « C'est vrai ? Quelle maison ? Que je sache avec qui je dois devenir super copine. » que tu lui demandes alors que tu regardes par la fenêtre pour observer la fameuse maison où il ne faut pas s'attirer des ennuis. C'est le genre de voisine qu'il vaut mieux avoir dans sa poche que l'inverse - comme si tu étais du genre à ne pas avoir de bonne relation avec ton voisinage. Corey ne semble pas plus conflictuelle que tu peux l'être. « Notre premier nouvel an ensemble. » Le premier et le seul ? Le premier d'une longue série ? Seul l'avenir vous le dira. Il faut prendre ça un jour à la fois… dit la fille qui a déjà abordé la question bébé, bon. « Et moi je suis sûr que tu vas me manquer… Oui je t’écrirai, il y a des chances pour que je t’appelle même. » - « J'ai pas un très gros programme, donc c'est quand tu veux. » Une promesse que tu viens sceller d'un baiser. Mise à part un dîner ou deux en famille, puis un brunch avec Iris et Jonah. Tu prendras aussi un peu de temps pour Anabel, ajoutez à ça un peu de télétravail ici et là et ça complète plutôt bien ton programme des fêtes. Donc ce n'est pas le temps pour quelques appels avec Corey qui va te manquer. D'ici là, il ne vous reste plus qu'à profiter des dernières heures ensemble avant son départ.