| (kieran) save you from your old ways |
| | (#)Jeu 15 Déc - 20:00 | |
| ☾ save you from your old ways Can we climb this mountain? I don't know, higher now than ever before. I know we can make it if we take it slow, let's take it easy. Easy now, watch it go, we're burning down the highway skyline. On the back of a hurricane that started turning, when you were young. And sometimes you close your eyes and see the place where you used to live, when you were young. gifs by (c) harley and (c) movies and chill Cette réunion d'anciens élèves est une mauvaise idée et ce n'est certainement pas cette fête ridicule battant son plein dans le gymnase qui le fera changer d’avis. Des bons souvenirs dans cette école Mickey ne parvient de toute façon à en restituer aucun, il n'a jamais aimé cet établissement ni ceux qui pouvaient le peupler et force est de constater que les choses n'ont aucunement évolué avec le temps. Songer aux années passées à St Anthony le ramènent à l'adolescent tumultueux qu'il était, une version de lui-même qui ne lui a pas manqué elle non plus même s'il est aujourd'hui bien plus proche de renouer avec celle-ci qu'il n'oserait se l'avouer. Et si c'était justement cette criante vérité que l'ancien boxeur ne désire pas affronter en se retournant sur ses jeunes années ? Et si c'était avant tout le fait de confronter son parcours aux autres qui lui donne si peu envie de savoir ce qu'ils ont tous pu devenir ? Cette réunion serait tombée à point nommé il y a deux ou trois ans quand Mickey était encore au sommet de sa gloire et avait de quoi montrer à ses anciens camarades et professeurs à quel point il s'en était bien sorti, lui que l'on craignait entre ces murs pour son impulsivité et dont l'avenir semblait plus que jamais compromis. Personne n'aurait parié sur le champion qu'il est ensuite devenu, personne n'aurait pu croire qu'il se ferait connaître pour cette même rage que celle qui lui était à l'époque reprochée et personne, surtout, n'aurait imaginé qu'il deviendrait l'un des plus célèbres élèves de ce lycée sans passer par la case prison ou la rubrique faits divers. Son nom en lettres capitales dans les journaux, pourtant, Mickey y a eu droit quand l'empire qu'il avait bâti a finalement cédé sous le poids de ses vieux penchants retrouvés et ceux qui s'attendaient à le voir sombrer seraient bien trop ravis de constater que l'ancien perturbateur a finalement suivi la voie qui semblait pour lui toute tracée. Oh, ne comptez pas sur lui pour leur donner cette satisfaction ni même l'occasion de le réduire à ce qui a initialement forgé sa réputation par ici, quand bien même il sera toujours bien plus associé à la terreur de cour de récré qu'à la star des rings que beaucoup ont de toute façon déjà oublié. Mickey n'existe d'ailleurs pas lui non plus à l'échelle de ce lycée, contrairement à Michael contre lequel ses professeurs ont de nombreuses fois fulminé quand il avait tendance à venir à bout de leur patience – autrement dit, beaucoup trop souvent. C'est très certainement le seul souvenir qu'il y a laissé de lui, celui de l'élève qu'il valait mieux ne pas contrarier car on ne savait jamais vers quoi ou vers qui se dirigerait sa trop grande impétuosité. Alors non, aucun aspect de cette réunion d'anciens ne parvient à l'enchanter et pourtant, Mickey a fait le déplacement comme de nombreux autres camarades sans trop savoir ce qu'il viendrait exactement y chercher. Il y a bien longtemps qu'il a laissé tout ce monde-là derrière lui, ceux dont les silhouettes adultes se dessinent aujourd'hui n'ont aucune chance de l'intéresser davantage qu'à l'époque mais il faut croire qu'entre rester seul chez lui à jouer avec sa propre vie et côtoyer plus de monde qu'il n'a dû en apercevoir durant le mois entier, Mickey a finalement choisi son camp. Là encore, n'attendez pas de lui qu'il reconnaisse sa profonde solitude et son envie de voir autre chose que les murs déformés de son petit studio, ce serait comme avouer que le plus pathétique des rassemblements d'élèves est toujours plus palpitant que ses autres plans pour la soirée et qu'on se le dise, l'ancien champion n'accordera cette vérité à personne. C'est le problème d'avoir encore parfois les idées claires, difficile de contourner cette réalité lorsque l'ensemble de sa vie paraît ne plus reposer sur rien et lorsqu'un événement dont il se fiche lui offre pourtant un moyen inespéré de garder un semblant de contact avec sa fille. C'est l'autre raison justifiant sa présence aux alentours de ce gymnase ce soir, la seule que Mickey puisse vraiment admettre car remettre les pieds dans cet ensemble scolaire le rapproche par extension des études que Lola y effectue à son tour, sans qu'il ne soit toutefois capable d'en dire tellement plus. Elle travaille bien d'après sa mère, la petite démontrerait même un intérêt tout particulier pour le dessin mais que peut-il bien en savoir, de son côté ? Mickey se contente pour sa part de suivre tout ça de loin, aussi présent que son propre père avait pu l'être pour lui avant de mourir en service, une façon de dire qu'il ne voit pas vraiment sa fille grandir et que cette dernière le voit à peine exister dans le décor. Pas de quoi le rendre fier, bien au contraire, mais ce n'est pas comme s'il œuvrait à ce que cela change. Déserter ce gymnase dont il n'aura finalement pas passé la porte pour rechercher le moindre petit bout de Lola dans cette école est tout ce dont il est présentement capable en tant que père, et il faudra s'en contenter. Ce n'est pas de savoir si ces couloirs qu'il a autrefois tant arpenté ont pu changer avec les années qui l'intéresse, cet établissement continue d'exister à ses yeux parce que sa fille y étudie à son tour et c'est bien le seul point d'ancrage que Mickey puisse encore à y trouver. Le seul, du moins jusqu'à ce que ses pas le mènent à une salle de classe que l'ancien champion s'étonne de ne pas trouver parfaitement vide. Le nom inscrit sur la porte a d’ailleurs de quoi lui mettre la puce à l'oreille quant à l'identité de son occupant, comme s'il ne risquait pas de reconnaître lui-même ce dernier à son visage pour le moins familier. « Si je peux me permettre, ce dessin est de loin le plus réussi. » il lance tout en avançant dans la pièce, avant de désigner un dessin figurant au mur et signé au nom de Lola. Sa main effleure le papier crayonné et Mickey se surprend à esquisser un sourire, d'une tendresse habituellement introuvable chez lui. Le voilà rassuré de voir que sa fille a hérité du sens artistique de sa mère plutôt que de la poigne de son père, mais ça Mickey le garde à l'état de pensée. Il laisse à son interlocuteur le bon soin de se rappeler ou non de lui, car de son côté il n'a aucun mal à poser un nom sur cet homme recroquevillé sur lequel il a secrètement gardé un œil durant toutes ces années. « T'as pas changé Halstead, toujours à te mettre à l'écart pour tenter de te faire oublier. » Si quelqu'un risquait bien de rester en retrait ce soir en fuyant à tout prix les festivités, il y avait fort à parier que ce serait lui. Mickey non plus n'a pas tenu à prendre part à la fête mais ses raisons sont toutes autres, il aime en tout cas le croire. C'est avec lenteur qu'il contourne après ça son bureau pendant que son regard gravite tout autour, pour se figurer à quoi le nouveau quotidien de Kieran peut bien ressembler. « Alors c'est ça, t'es prof maintenant ? T'avais l'occasion de laisser cette école derrière toi et au lieu de ça, t'es revenu y enseigner. » Il trouve ça tristement ironique car comme beaucoup ici, Mickey n'ignore pas ce que son ancien camarade y a subi. Peut-être bien qu'il lui colle intérieurement l'étiquette de maso, oui, mais il mentirait pourtant s'il disait que tout ça le surprend vraiment. « C'est bien ce que je disais, t'as vraiment pas changé. » Car ça lui ressemble finalement bien de prolonger le supplice comme s'il n'avait pas vécu les pires années de sa vie entre ces murs. Il n'a pas changé non, mais il a pourtant un bureau à lui maintenant ainsi qu'un poste sûrement bien plus stable que tout ce que Mickey peut entreprendre de son côté. Pas si à plaindre que ça le Halstead, peut-être même que cette apparente réussite l'irrite nettement plus qu'il ne veut le montrer.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
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| ☾ save you from your old ways Can we climb this mountain? I don't know, higher now than ever before. I know we can make it if we take it slow, let's take it easy. Easy now, watch it go, we're burning down the highway skyline. On the back of a hurricane that started turning, when you were young. And sometimes you close your eyes and see the place where you used to live, when you were young. gifs by (c) harley (c) movies and chill (TOOWONG, ST ANTHONY'S SCHOOL). Kieran ne saurait dire si c’est l’effet de la visite – déplaisante – de Louisa quelques instants plus tôt ou l’heure qui annonce une ambiance plus festive et détendue, toujours est-il que le bruit provenant du gymnase l’incommode de plus en plus. À quelques mètres de là, ses anciens bourreaux se congratulent et célèbrent leurs succès, là où il est confronté au fait que le sien n’a jamais eu lieu. Ado, il s’imaginait naïvement que la vie d’adulte lui réussirait mieux, qu’il serait un auteur de comics reconnu, qu’il serait marié à une femme merveilleuse, qu’il aurait la santé et la richesse et que sa seule préoccupation serait de se mettre d’accord avec son épouse quant aux prénoms de leurs futurs enfants. Force est de constater qu’il n’a ni le succès, ni la richesse, pas plus qu’il n’a la santé ou la femme à ses côtés pour l’aider à réaliser ses rêves de famille. Le constat est sans appel et Kieran en a déjà eu un aperçu amer en scrutant ses anciens camarades sur les réseaux sociaux : la plupart d’entre eux sont devenus des adultes épanouis quant lui est toujours ce type paumé qui est incapable de trouver sa place quelque part. Et ce n’est pas parce qu’il œuvre dans le domaine artistique qu’il est réellement heureux, le Halstead, pas alors qu’il se voyait faire autre chose que des mauvaises caricatures dans un journal de seconde zone ou enseigner à des élèves qui voient surtout son cours comme une récréation et non comme une façon de développer leurs compétences. Au-delà de devoir faire ses preuves auprès d’élèves plus turbulents qui ont bien compris que leur professeur est loin d’être le plus strict et affirmé de cet établissement, c’est aussi auprès de ses collègues qu’il n’arrive pas à trouver sa place, alors que la matière qu’il enseigne est considérée comme la moins importante de toutes. Une réunion qui doit empiéter sur les heures de cours ? Ce sera sur les siens. Un budget qui doit être restreint de moitié ? C’est pour sa pomme. Un avis qui n’est pas pris en compte dans les décisions qui touchent à cet établissement ? C’est le sien. Ses journées ici se suivent et se ressemblent alors qu’il est bien incapable de trouver un sens à ce travail et qu’il est très loin de vivre de sa passion comme il se l’imaginait une quinzaine d’années plus tôt. C’était ce qui l’aidait à tenir quand il était lui-même un élève entre ces murs, que de se dire qu’il supportait tout ceci pour une bonne raison ; et que viendrait le moment où il pourrait montrer à ses harceleurs qu’ils ont eu tort de dénigrer une personnalité comme la sienne. Un talent comme le sien, aurait-il voulu se vanter, mais Kieran n’arrive toujours pas à considérer son coup de crayon comme unique ni intéressant, convaincu que s’il ne peut vivre à plein temps de l’illustration, c’est parce qu’il se situe en bas du classement dans le domaine. Il n’est pas talentueux, pas plus qu’il n’arrivera à faire quelque chose de ses croquis trop souvent bons pour la poubelle à ses yeux. Il aurait voulu donner tort à tous ceux qui ont envahi le gymnase aujourd’hui, claquer la porte avec un air prétentieux sur le visage qui respire la réussite, se vanter auprès de tous ceux qui ont passé des années à le dénigrer plutôt qu’à se contenter de l’ignorer. Mais comme dans tout ce qu’il semble entreprendre, il a échoué, Kieran.
Et la visite de Louisa, venue demander pardon pour ses comportements passés, n’a pas su l’apaiser – bien au contraire. C’est une part de sa vie qu’il n’a jamais oubliée, et s’il a souvent rêvé à des excuses de ceux qui lui ont causé tant de peine, il a réalisé qu’elles n’étaient pas aussi agréables qu’il aurait pu le penser. Parce qu’il continue de douter de tout, et de surtout de tout le monde, Kieran et qu’il n’a pas su quel degré de sincérité accorder aux belles paroles de la militaire. Et qu’en venant lui offrir ce qu’il a désiré durant tant d’années, il a surtout réalisé qu’il n’était pas plus avancé que par le passé, alors qu’elle a très justement mis l’accent sur son incapacité à avancer. Comment peut-il espérer prouver à qui que ce soit qu’il a changé, alors qu’il est toujours le même que par le passé ? Louisa s’en est bien rendue compte et n’a pas manqué de le pointer du doigt, devant la froideur d’un Kieran peu enclin à accepter ses excuses parce qu’il s’est heurté à sa propre fierté.
La jeune femme renvoyée dans le nid d’emmerdeurs d’où elle venait à l’origine, Kieran a très vite repris place sur sa chaise, non sans laisser son front heurter lourdement son bureau, fatigué par cette rencontre qui n’était pas prévue. S’il est resté à distance, se contenant de terminer son boulot plutôt que d’avoir à se confronter à tous ces gens qu’il voudrait, pour la plupart, rayer de sa mémoire, ce n’était pas dans l’idée que l’on vienne ainsi s’imposer à lui. Il se croyait suffisamment à l’abri pour ne pas être dérangé ; et il a eu tort, et à l’entente de pas qui se rapprochent à nouveau dans le couloir déserté de toute présence, il n’imagine pas encore à quel point il a eu tort. Relevant la tête, passant ses mains sur sa peau légèrement rougie par le choc avant qu’elles ne glissent sur ses yeux, la voix qui finit par résonner lui indique que cette longue journée est encore très loin d’être terminée pour lui. « Si je peux me permettre, ce dessin est de loin le plus réussi. » Scrutant d’un air las le dessin que Mickey désigne, il identifie sans peine l’identité du jeune talent à l’origine de celui-ci. « C’est moi qui ne suis pas censé avoir de préférence, toi, tu fais bien ce que tu veux. » Comme partir de cette pièce aussi vite qu’il ne s’y est invité, mais il n’oserait le formuler. À vrai dire, il ne déteste pas Mickey. Il lui est juste moins indifférent qu’aux autres, alors que le jeune homme fait partie de la catégorie de ceux qui soufflaient le chaud et le froid, mais qui avaient au moins le mérite de ne pas suivre le mouvement qui consistait à le dénigrer quotidiennement. À l’inverse, il était plutôt de ceux qui prenaient sa défense – si l’on peut dire ainsi. Pour autant, Kieran n’a jamais vraiment su comment se comporter avec Mickey, principalement parce qu’il a trop souvent essayé de voir des signes qui n’en étaient pas, et qu’à chaque fois qu’il cassait la figure à l’un de ses bourreaux, il y voyait l’occasion de se lier d’amitié avec lui. Mais Michael n’a jamais vraiment répondu à ses sollicitations, et le jeune Kieran s’est souvent épuisé à espérer une amitié à sens unique. « T'as pas changé Halstead, toujours à te mettre à l'écart pour tenter de te faire oublier. » - « Et ça ne fonctionne pas. Ça aussi, ça n’a pas changé. » Qu’il se permet, alors qu’en l’espace d’une petite heure, il a eu le droit à deux visites qui n’étaient pas particulièrement attendues. Comme par le passé, sa discrétion n’est pas signe de tranquillité, ce qui l’aurait sauvé autant des années plus tôt qu’aujourd’hui. « Alors c'est ça, t'es prof maintenant ? T'avais l'occasion de laisser cette école derrière toi et au lieu de ça, t'es revenu y enseigner. » Il a saisi une opportunité qui lui permet de payer ses factures – mais il ne dira pas les choses en ces termes. « C'est bien ce que je disais, t'as vraiment pas changé. » Après Louisa, il n’a pas besoin qu’on vienne réitérer ce constat qu’il refuse, de son côté, de faire. « On dit qu’il faut combattre le mal par le mal, je l’ai pris au mot. » S’infliger de retourner entre ces murs pour espérer que les choses se passent mieux cette fois-ci. Et même s’il n’a pas vraiment su se faire une place, le fait est qu’il est bien moins chahuté qu’à l’époque, alors n’est-ce pas déjà une petite victoire ? « Et d’après mes souvenirs, tu fais pas non plus partie de ceux que je m’attendais à revoir ici. » En tant que visiteur, certes, mais il doit reconnaître que Mickey a fait partie de ces gens qui n’ont pas forcément eu une scolarité des plus douces. « Si t’es venu me rappeler les bons souvenirs de mon adolescence, désolé de t’apprendre que t’arrives trop tard. Louisa est déjà passée avant toi. » Il ignore si les deux trentenaires se sont côtoyés durant leur scolarité, mais vu leurs caractères respectifs, ils auraient fait un sacré duo. Et ce n’est pas un compliment. « J’aimerais juste finir de préparer mon cours. » Il informe, autant qu’il demande une certaine tranquillité. Tout en sachant pertinemment qu’entre les murs de cette école, ses demandes n’ont jamais été respectées.
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct - 17:10, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 12 Jan - 20:13 | |
| ☾ save you from your old ways Can we climb this mountain? I don't know, higher now than ever before. I know we can make it if we take it slow, let's take it easy. Easy now, watch it go, we're burning down the highway skyline. On the back of a hurricane that started turning, when you were young. And sometimes you close your eyes and see the place where you used to live, when you were young. gifs by (c) harley and (c) movies and chill Bien sûr qu'il se permet et ne se gêne pas pour briser le calme régnant dans la pièce, quand bien même son occupant ne semble à première vue pas tenir à récolter la moindre compagnie. La sienne n'est même pas la pire que Kieran puisse endurer ce soir et ça Mickey en est sûr, aussi sûr qu'il puisse être face au dessin de sa fille à qui il attribuerait le meilleur coup de crayon de cette classe quoi qu'il advienne, sans même s'interroger sur l'éventuel talent de ses petits camarades. Son objectivité ne tient à rien dès qu'il est question de Lola et c'est au moins ce qui fait de lui un père, à défaut d'en tenir encore le rôle et de pouvoir justifier sa présence entre ces murs à d'autres occasions que celle-ci pour sa fille – au spectacle de fin d'année par exemple, pour lequel Mickey trouvera encore le moyen de manquer à son devoir parce qu'il tombera un jour où l'ancien champion n'aura pas la tête à ça. C'est à se demander à quoi il a encore la tête d'ailleurs, si ce n'est à la destruction pure et simple de son existence depuis plus de deux ans. « C’est moi qui ne suis pas censé avoir de préférence, toi, tu fais bien ce que tu veux. » Et il n'en veut pas à Kieran d'être à l'inverse très objectif car c'est sûrement la preuve qu'il fait bien son boulot, l'idée que Lola puisse être traitée comme n'importe quel autre enfant par ici lui plaisant assez. Il ne lui souhaite évidemment pas de connaître une scolarité comme la sienne et ne demande qu'à la voir suivre un tout autre chemin que le sien, car il y a bien longtemps que le nom Reeves n'a pas résonné d'une bonne façon entre ces murs. Le lien ne semble d'ailleurs pas évident aux yeux de son professeur mais ça se comprend, la seule personne s'investissant vraiment dans les études de la fillette étant sa mère et celle-ci n'a pas attendu sa sixième année pour se rendre compte que Lola se débrouillait bien en dessin. Mickey l'aurait su lui aussi, s'il s'était donné la peine d'ouvrir les yeux bien plus tôt. « J'imagine qu'un père trouvera toujours que le dessin de son enfant est le plus beau. » il laisse entendre en détournant enfin les yeux du dessin en question, regrettant presque de ne pas pouvoir l'emmener avec lui pour habiller les murs de son studio. « Tu verras toi aussi, quand t'auras des gosses. » Supposant que ça n'est pas encore le cas et que les seuls enfants que le Halstead côtoie au quotidien sont ceux de cette école, et là-dessus l'ancien champion ne pense pas se tromper. Il le laisse à partir de là faire les connexions qui s'imposent, préférant de son côté s'attarder sur les habitudes restées intactes de son ancien camarade et sur cette manie de se mettre à l'écart qui n'a vraiment plus de quoi l'étonner aujourd'hui. S'il pouvait rentrer directement dans un mur pour s'y cacher, il est assez persuadé que Kieran le ferait. « Et ça ne fonctionne pas. Ça aussi, ça n’a pas changé. » Heureusement pour lui tout le monde n'aura pas l'idée ce soir de déserter le gymnase pour errer dans les couloirs de cette école, du moins Mickey vient à l'espérer lui aussi pour sa propre tranquillité – et celle-ci commence bien souvent là où celle des autres se termine, ce que Kieran ici présent n'ira pas trop contredire.
Il retrouve en tout cas son camarade là où il l'avait laissé quinze ans plus tôt, comme si le temps n'avait finalement pas fait son œuvre sur tout le monde. L'endroit est le même mais leur statut ici a par contre bien changé, l'occasion de constater que Kieran n'a jamais laissé cette école derrière lui contrairement au boxeur. « On dit qu’il faut combattre le mal par le mal, je l’ai pris au mot. » Tout ce qu'il peut lui souhaiter c'est de vivre bien mieux les choses en tant que professeur qu'il ne pouvait les vivre en tant qu'élève, car tout le monde sait bien le calvaire qui a été le sien et l'enfer que cette école a pu être pour lui. Un enfer auquel Mickey n'a pour sa part jamais contribué, mais il ne mérite pas la moindre foutue médaille pour autant. « Ça en boucherait un coin à certains de voir que t'as ton propre bureau ici maintenant. » Et lui le premier, ce qu'il ne consentira bien sûr pas à avouer car pour ça, il lui faudrait aussi admettre que le semblant de réussite de Kieran l'intéresse d'une certaine façon. Il n'est pas censé y accorder de l'importance, pas alors qu'ils n'ont jamais partagé grand-chose tous les deux mais il n'est au moins pas hypocrite dans ses mots. Car oui, c'est une façon comme une autre de dépasser tout ce qu'il a enduré par ici et non, elle n'est pas moins glorieuse qu'une autre à ses yeux. Kieran s’est au moins efforcé de faire quelque chose de sa vie et ce ne sont pas tous leurs camarades qui pourront sans doute en dire autant, quand bien même ce constat le laisse facilement amer vis-à-vis de sa propre dérive. « Et d’après mes souvenirs, tu fais pas non plus partie de ceux que je m’attendais à revoir ici. » Impossible pour Mickey de lui donner tort alors que son passage par cette école est rattaché à des souvenirs plus chaotiques les uns que les autres, à l'image de cette colère qu'il combattait déjà à l'époque et des bagarres qu'il semait aussi un peu partout. C'était sa façon d'exister par ici, de survivre aussi sans aucun doute. « Tu te trompes pas. J'ai eu envie de foutre le feu à ce bahut un nombre incalculable de fois. » Et beaucoup se sont demandé pourquoi il n'avait pas au moins tenté, à croire que faire voler des chaises en classe et causer l’explosion d’une partie du labo de sciences n'était pas suffisant en terme d'exploits. « Et ça me plait pas particulièrement de revoir d'anciennes têtes, tout comme personne doit avoir très envie de revoir la mienne d'ailleurs. » Et comment le leur reprocher alors que Mickey n'a pas marqué grand monde positivement par ici, même Kieran ne semble pas ravi par ces retrouvailles malgré le fait qu'il ne se soit jamais acharné sur lui comme d'autres ont pu le faire. Sa réputation le précède ici comme ailleurs, ce n'est de toute façon pas une surprise et ce n'est pas non plus ce qui l'empêchera de dormir la nuit.
« Si t’es venu me rappeler les bons souvenirs de mon adolescence, désolé de t’apprendre que t’arrives trop tard. Louisa est déjà passée avant toi. » « Louisa Fleming ? » il relève aussitôt en arquant un sourcil tout en tentant déjà d'associer un visage à ce nom qui lui revient. Oh, il croit à vrai dire la remettre et se souvenir aussi du comportement à travers lequel la jeune femme a pu s'illustrer, le sous-entendu de Kieran ne laissant de toute façon pas trop de place au doute quant à son implication dans le harcèlement qui s'est autrefois abattu sur lui. Mickey ne dirait pas qu'il l'a personnellement fréquentée mais Louisa l'a aussi marqué à sa façon, pour avoir gardé un œil sur les tortionnaires dans son genre qui s'imposaient à ses yeux comme des adversaires tout désignés. C'était plus simple que de s'en prendre à ceux qui n'avaient rien demandé et ça lui offrait aussi un moyen de rétablir un certain ordre des choses, à côté du vaste chaos qu'il pouvait causer. « Quelle emmerdeuse celle-là, elle avait de la chance d'être intouchable à l'époque. » Pas comme ses potes auxquels Mickey s'est confronté plus d'une fois, leur ancienne camarade ayant pour seul avantage d'être une femme et pour cette raison, il n'était pas question de toucher au moindre de ses cheveux. Injustement peut-être mais c'est ainsi que le boxeur a toujours fonctionné, sa seule limite étant bien celle-là et ce depuis toujours. « Qu'est-ce qu'elle te voulait ? » Ce ne sont pas ses affaires mais il choisit de s'en mêler malgré tout, curieux de savoir ce qui peut encore animer quelqu'un comme Louisa plus de quinze ans après. Pas que l'évolution de sa camarade l'intéresse, ce n'est certainement pas le cas tout comme il se fiche globalement de ce que tous les autres ont pu devenir, mais elle n'en a de toute évidence pas terminé avec Kieran et il attend d'en savoir plus avant de décider s'il trouve ça pathétique ou affligeant. La moindre des choses serait de le laisser enfin tranquille et c'est un gars qui s'est toujours gardé de prendre véritablement position qui le pense, voyez. « J’aimerais juste finir de préparer mon cours. » De quoi l'amener à comprendre que sa présence n'est officiellement pas des plus désirées, au cas où les dernières minutes ne l’auraient pas déjà fait sentir. Le problème avec Mickey c'est qu'il n'est pas du genre à prendre congé quand on l'y invite, aussi désireux Kieran puisse-t-il être de rester seul dans cette classe il se trouve que les plans de l'ancien champion ne sont tout simplement pas ceux-là. Alors il n'amorce pas le moindre déplacement en direction de la porte, bien au contraire puisque ses pas s'alignent toujours d'un bout à l'autre de la pièce où Mickey n'exclut pas de s'éterniser quelque peu, ne serait-ce que pour se donner l'illusion de respirer le même air que Lola. « Je sais pas comment tu peux te concentrer avec ce bruit. Et puis c'est soir de fête il paraît, le boulot peut bien attendre. » Le rire qui lui échappe en dit long sur le fait qu'il n'y croit pas lui-même car bien sûr, Mickey est le premier à se moquer de ce rassemblement d'anciens et à préférer s'en éloigner – ou disons plutôt le second après Kieran, qui n'a pas dû non plus passer la porte du gymnase ni même s'en approcher, cloitré très certainement dans cette salle de classe depuis que les festivités ont commencé. « J'aurais honnêtement pas cru que tu viendrais, pas même pour te planquer ici. » Mais il est là, fidèle au poste et il faut croire que ça le surprendra toujours. Kieran a eu le choix comme tout le monde, de décider par exemple qu'il ne mettrait pas les pieds dans cette école ou qu'il la quitterait avant qu'elle ne se remplisse d'anciens élèves car ses cours, il pouvait sûrement les préparer ailleurs. « À ta place je crois que je les aurais tous envoyé se faire foutre et que je serais resté chez moi. T’avais bien ce droit, j’imagine. » il balance avec un certain détachement, lui qui a toujours préféré s'en prendre à ses bourreaux plutôt que de regarder son harcèlement en face. Ce n'était pourtant pas faute de le voir mais Mickey n'avait de pitié pour personne, juste une rage terrible qu'il n'hésitait pas à déverser sur ceux qui selon lui le méritaient. Pour autant, à sa place, le boxeur ne l'a jamais été. Ils n'ont pas connu la même scolarité entre ces murs et n'en gardent pas non plus les mêmes souvenirs, pas plus qu'il ne sait comment Kieran vit vraiment les choses alors peut-être qu'il se trompe et que son ancien camarade n'est pas plus mal ici que chez lui. « Mais il pourra pas t'arriver grand-chose tant qu'on restera dans la même pièce. » Puisque pour ça non plus, les choses n'ont pas changé. Son but n'est pas d'essayer de rendre sa présence plus tolérable, simplement si quelqu'un manifeste l'envie de l'emmerder il faudra d'abord passer par lui car c'est ainsi que les choses fonctionnaient déjà à l'époque, sans que Mickey n'ait tenu à lui faire la moindre faveur ni à s'imposer comme un quelconque protecteur. Ce n'est pas son truc ça de préserver les autres, ou disons qu'il ne s'y emploie pas consciemment car après quinze ans Mickey répond toujours à cette éternelle envie d'en découdre avec tous ceux qui auraient un peu trop d'énergie à dépenser comme lui. Et les choses ne sont jamais plus compliquées que ça, si on l'écoute.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Au même titre qu’un bon nombre de leurs camarades, Mickey a marqué la scolarité de Kieran. Le boxeur peut cependant se vanter de l’avoir fait d’une manière plus agréable que d’autres, même si Kieran n’irait pas jusqu’à dire qu’il l’a rendue plus appréciable. Supportable, tout au plus, alors qu’à défaut d’avoir un ami, il lui a donné l’impression d’avoir un allié. En ce sens, il devrait se réjouir de recroiser son chemin aujourd’hui, même s’ils ne se sont jamais totalement perdus de vue. Faire des efforts pour s’intéresser à ce qu’il fait aujourd’hui – sachant déjà ce qu’il est devenu et, au même titre, ce qu’il a perdu – pour tenter d’être cordial comme il l’est en toutes circonstances. Mais Kieran n’arrive pas à faire abstraction des souvenirs que Louisa a ravivés quelques minutes plus tôt et sur lesquels Mickey appuie malgré lui. S’ils n’ont jamais totalement disparu, faisant en partie de lui celui qu’il est devenu, Kieran pouvait au moins se satisfaire de réussir à les mettre en sourdine de temps à autre, pour qu’ils cessent d’impacter son quotidien comme ils l’ont fait pendant trop longtemps. De la même façon qu’il a donné, malgré lui, trop de pouvoir à ses bourreaux, il en a également donné aux souvenirs dont ils sont responsables, s’empêchant ainsi de mettre derrière lui des années qui ne sont même pas les plus difficiles qu’il ait pu vivre compte tenu de celles dont il sort à peine. Mais, à défaut d’adorer son boulot, il arrivait néanmoins à créer de meilleurs souvenirs au sein de cette école que ceux qu’il possédait en revenant ici un an plus tôt, pour son entretien d’embauche. Aujourd’hui, il a l’impression que ce semblant de stabilité et de miséricorde est mis à l’épreuve de la pire des manières. De tous ceux qui auraient pu venir jusqu’à son bureau, il aurait préféré croiser des Cataleya, Phoebe ou Noah, de ceux qui ne réagissaient pas, n’accentuaient rien et soutenaient aléatoirement. Mickey pourrait appartenir à cette dernière catégorie si Kieran n’avait pas payé, à quelques reprises, les pots cassés de la colère de son camarade. Elle l’a bien souvent aidée, mais elle s’est également retournée contre lui à quelques rares occasions, quand à défaut de s’acharner sur celui qui pouvait les mettre au tapis, on trouvait une raison supplémentaire d’en vouloir au souffre-douleur de la classe. Il n’en a jamais tenu rigueur à Mickey, parce que son aide était bien plus que ce que d’autres, à commencer par les professeurs, pouvaient lui apporter. Mais, pour autant, la tension qu’il ressent à cet instant en le voyant prendre ses aises le renvoie à celle qu’il vivait quotidiennement durant sa scolarité.
C’est presque surprenant, d’ailleurs, de voir à quel point le père et la fille peuvent susciter des attitudes différentes chez le professeur. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il craint Mickey, mais il n’est pas tranquille, alors que sa fille a sa petite réputation au sein de la classe pour être un petit clown et plus d’une fois Kieran a dû retenir un rictus à ses plaisanteries, autant qu’elle fait partie de ces élèves studieux qui lui donnent l’impression de servir à quelque chose quand il constate leurs progrès. « J'imagine qu'un père trouvera toujours que le dessin de son enfant est le plus beau. » - « J’imagine que ça dépend du père. » Il rétorque avec un haussement d’épaules, bien conscient que le sien ne se serait jamais extasié devant ses œuvres, au contraire. La fibre artistique qu’il a développée déjà enfant n’en était une que pour lui, alors que ses dessins finissaient le plus souvent à la poubelle tandis qu’il recevait un commentaire l’incitant à faire une véritable activité. Il ne peut néanmoins pas nier qu’au milieu de tous ses défauts (le plus grand de tous était celui qui a précipité sa chute et que Kieran juge, ne comprenant définitivement pas comment on peut tout gâcher ainsi), Mickey a le mérite de soutenir son enfant – à sa façon. « Tu verras toi aussi, quand t'auras des gosses. » - « Ouais, sans doute. » Sa voix respire le sarcasme alors qu’il aurait pu ajouter un « jamais » qui serait cohérent avec une réalité que Kieran a encore de la peine à accepter. Ce n’est pas tant le désir sentimental qu’est sa vie personnelle qui est difficile, c’est la perspective de repousser ses rêves de famille, ceux-là mêmes qu’il désire autant qu’il craint. Non content de le renvoyer à ses études douloureuses, Mickey met l’accent sur tout ce qu’il n’a jamais possédé et sur tout ce qu’il ne possédera sans doute jamais. Il aurait définitivement mieux fait de poursuivre son chemin plutôt que d’entrer dans son bureau, mais Kieran est bien placé pour savoir que sa tranquillité n’est jamais respectée. Il a passé sa scolarité à se faire tout petit ; le gosse la tête enfoncée dans les épaules, au fond de la classe, dans l’espoir qu’on ne le remarque pas, c’est lui. Et s’il a paradoxalement toujours été transparent au moment de le choisir pour les activités de binôme ou pour lui adresser un mot gentil, il n’a jamais été invisible quand il s’agissait de se moquer de ses difficultés sociales et d’apprentissage. « Ça en boucherait un coin à certains de voir que t'as ton propre bureau ici maintenant. » - « J’en sais rien. Je suis devenu un fonctionnaire comme un autre, c’est pas vraiment ma vision de la réussite. » Qu’il ait un bureau, des responsabilités, une certaine popularité sur instagram sont autant de choses qui ne sont pas suffisantes pour Kieran, sans qu’il ne se permette à rêver de mieux, ne croyant pas qu’il le mérite. « Pour reprendre les mots de certains, ce n’est que du gribouillage, de toute façon. » Pour reprendre les mots de Louisa, venue quelques minutes plus tôt. Il ne cesse de se comparer aux autres, Kieran et en ce sens il est toujours en bas de l’échelle – ce qui ne surprendra personne – considérant le fait qu’il n’a pas de petite entreprise à lui, aucun employé sous ses ordres, ni un salaire à six chiffres à la fin de l’année. Pas de famille, pas d’enfants, pas même d’animaux pour l’aider à supporter sa solitude. La plupart de ses soirées passées devant un écran à défaut d’avoir des amis vers lesquels se tourner pour une soirée au bar du coin, alors non, Kieran n’estime pas avoir un quotidien appréciable.
Comme toujours, il préfère que la conversation ne le concerne pas et c’est en partie la raison pour laquelle il finit par souligner que Mickey n’est pas de ceux qu’il aurait imaginé se rendre ici avec plaisir. « Tu te trompes pas. J'ai eu envie de foutre le feu à ce bahut un nombre incalculable de fois. » - « Je t’aurais couvert si tu l’avais fait. » Il se permet, avec un léger rictus. Oh oui, il l’aurait aidé à trouver un alibi et ça n’aurait pas surpris grand monde puisque Mickey a toujours été ce qui se rapproche le plus d’un soutien pour Kieran. « Et ça me plait pas particulièrement de revoir d'anciennes têtes, tout comme personne doit avoir très envie de revoir la mienne d'ailleurs. » - « Alors pourquoi ? » Il interroge, n’ayant pas eu une réponse qu’il juge satisfaisante. Mickey lui donne des raisons de ne pas s’être déplacé, pas d’être venu jusqu’ici. « T’avais envie de voir leur tête en te pointant ? » Il demande, avec un léger sarcasme qui se veut plus amusé que moqueur. La réputation de son camarade l’a toujours précédé et il ne doute pas qu’il fait partie des derniers à être les bienvenus à cette petite fête, et rien que pour ça, sa présence devient plus agréable. Il croit comprendre qu’il était dans le gymnase avant de venir jusqu’ici, et il regrette un instant de ne pas avoir fait le déplacement pour ne pas apprécier les regards surpris et agacés par sa présence. Malgré des épisodes peu glorieux, Mickey a au moins le mérite d’avoir un je m’en foutisme assumé qui l’aide à supporter ce genre de situation et à imposer sa présence plus qu’à la dissimuler et pour ça, Kieran l’a toujours admiré, lui qui pense toujours déranger quand bien même il n’a pas les mêmes casseroles à son actif. Néanmoins, cette petite discussion ne fait que tourner autour de souvenirs qu’il préférerait oublier, d’autant plus qu’il arrive trop tard. « Louisa Fleming ? » Secouant la tête par l’affirmative, Kieran répond à la question alors que son regard agacé parle pour lui. « Quelle emmerdeuse celle-là, elle avait de la chance d'être intouchable à l'époque. » Ouais. Intouchable, ils étaient nombreux à l’être, dans cette école. Ils avaient des parents qui étaient d’accord de couvrir leurs arrières alors que Kieran n’avait que sa parole contre celle des camarades qui même s’ils ne cachaient pas leurs méfaits, accordaient leurs violons à l’unisson pour passer entre les mailles de la direction. « Qu'est-ce qu'elle te voulait ? » - « Constater par elle-même que Kieran Halstink fait toujours des gribouillages. » Qu’il reprend, précisant des propos précédents, grimaçant à l’annonce de ce surnom que Louisa n’a pas oublié et s’est fait un plaisir d’utiliser aujourd’hui encore. « Et s’excuser. » Et le pire, c’est qu’elle a presque eu l’air sincère, ce qui le perturbe beaucoup alors qu’il ajoute : « En m’incitant à aller de l’avant. » Il hausse les épaules avant de conclure : « Bref, de la moquerie, de la surprise et une petite leçon de morale, du Louisa tout craché. » Ça aussi, ça n’a pas changé. Dans le temps, tout s’exprimait différemment, mais il n’empêche que ce sont des étapes dont elle est coutumière. Kieran ne comprend pas tout à fait pourquoi il raconte tout ceci à Mickey alors qu’il s’en fiche probablement. Il ferait mieux de se concentrer sur son cours au lieu de donner d’autres éléments qui montrent à quel point il est pathétique et n’a pas su faire la paix avec un harcèlement qui date de presque vingt ans. Mais Mickey s’avance au lieu de faire demi-tour et Kieran abandonne définitivement tout espoir de quiétude. « Je sais pas comment tu peux te concentrer avec ce bruit. Et puis c'est soir de fête il paraît, le boulot peut bien attendre. » Interdit durant un instant, ne sachant pas comment il doit interpréter de telles paroles, Kieran finit par avoir un léger rire à son tour, quand il prend conscience que Mickey doit apprécier le rassemblement autant que lui. « J’habite à côté d’un bar, je suis immunisé au bruit. Pour le reste, ça en sera une quand ils auront quitté l’établissement. » Et que la fête sera enfin la sienne. « J'aurais honnêtement pas cru que tu viendrais, pas même pour te planquer ici. » - « J’ai jeté l’invitation à la poubelle dès que je l’ai reçue. J’ai oublié que c’était ce soir. » Il ment. Il savait que ce serait dans les jours qui viennent, et s’il a intensifié sa présence à la fin des cours, c’est parce qu’il conserve malgré tout l’espoir que certaines aient envie de faire amende honorable envers lui. Sauf que Louisa l’a fait et Kieran a pris conscience que ça ne l’apaise même pas. « Mais je suis resté, parce que je crois que j’avais envie d’en croiser quelques-uns et... j’sais pas, de me rassurer ? » De se dire qu’il pourrait, cette fois-ci, soutenir leurs regards avec fierté. Ou simplement constater que leur méchanceté n’a pas fait de miracle sur leurs traits, ou toutes ces choses qui lui permettraient d’enfin passer à autre chose. Louisa n’a peut-être pas totalement tort. « À ta place je crois que je les aurais tous envoyé se faire foutre et que je serais resté chez moi. T’avais bien ce droit, j’imagine. » - « Tu m’as déjà vu envoyer quelqu’un se faire foutre ? » Question rhétorique, non. Parce que Kieran n’avait pas la force de riposter ni l’aisance verbale pour entamer un discours visant à remettre certains à leur place. Alors il se taisait, comme il se taisait à la maison, parce que le fait d’être dénigré par les autres relève d’une habitude acquise depuis l’enfance. « Ils méritent même pas que je m’intéresse à eux. » Tous ne sont pas à mettre dans le même panier, c’est certain, mais il y en a de trop nombreux contre lesquels il conserve une certaine rancune, l’empêchant de mettre ses traumatismes de côté. Ils sont encore là, bien présents, et savoir qu’ils font la fête sans se soucier du reste l’agace et le met en colère, deux émotions auxquelles il n’est pas habitué, lui qui a laissé le souvenir d’un garçon effacé, presque muet et sans grande personnalité ou opinion. Ils ne le méritent pas, mais pour autant il est également déçu de ne pas pouvoir se joindre à la fête – ou plutôt de se l’interdire, car ils ont réussi à le convaincre qu’il n’était pas le bienvenu. Lui aussi, il aurait voulu vivre de telles étapes. Mais déjà dépossédé d’une scolarité normale, d’un bal de promo ou d’une remise de diplôme, ce n’est que la continuité de ne pas être là à la réunion des anciens. « Mais il pourra pas t'arriver grand-chose tant qu'on restera dans la même pièce. » C’est vrai et Kieran acquiesce avec un sourire réservé. Et à défaut de le remercier, parce qu’il l’a suffisamment fait quand il était ado sans obtenir son amitié en retour, Kieran concède à accepter sa présence. « T’avais aussi besoin de leur échapper ou tu voulais juste apprécier les œuvres de ta fille ? » Il y a celle qui est affichée, bien sûr, mais il y aussi les autres, celles qui sont terminées ou en cours, bien gardées dans des dossiers et qu’il rendra à chaque élève à la fin de l’année scolaire. « C’est une élève douée, tu sais. » Non, il ne le sait probablement pas parce que c’est Aliyah qui récolte les dessins, mais si Mickey lui a longtemps offert une protection bienvenue, de son côté il peut lui partager quelques nouvelles concernant la petite Lola.
@Mickey Reeves
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| | | | (#)Sam 25 Fév - 22:33 | |
| ☾ save you from your old ways Can we climb this mountain? I don't know, higher now than ever before. I know we can make it if we take it slow, let's take it easy. Easy now, watch it go, we're burning down the highway skyline. On the back of a hurricane that started turning, when you were young. And sometimes you close your eyes and see the place where you used to live, when you were young. gifs by (c) harley and (c) movies and chill Il n'a pas démontré le moindre soupçon d'intérêt pour les autres dessins habillant les murs de cette classe depuis son arrivée, à tel point que n'importe qui pourrait se douter du lien unissant Mickey à la jeune artiste derrière l'unique objet de son attention. C'est de toute évidence le seul moment que le boxeur a trouvé pour honorer un tant soit peu son rôle, il ne durera sans doute pas et tout porte même à croire qu'il retournera mener sa vie de débauche dès ce soir mais en attendant, Mickey peut se donner la très brève illusion d'être pour elle un père. Parce qu'il a fait le déplacement jusqu'à l'école de Lola et a admiré ses beaux dessins, oui, ce n'est assurément pas grand-chose mais c'est tellement plus que ce qu'il a entrepris durant l'année entière. « J’imagine que ça dépend du père. » Et en la matière, Mickey ne pourrait donner de leçon à personne. Il ne peut même pas blâmer le modèle qui lui a été donné puisque son propre père lui a été arraché bien trop tôt, c'est d'ailleurs la pensée qui lui vient en songeant un peu trop aux mots de son ancien camarade et parce que ces choses-là ne sont jamais bonnes à ressasser, le boxeur les met automatiquement de côté. « Ouais, sans doute. » Il n'a pas l'air bien convaincu Kieran, difficile de savoir si la perspective d'avoir un jour ses propres enfants le rebute ou si l'occasion ne s'est juste pas encore présentée, pour lui. « C'est une obligation pour personne. » Pour tout dire, Mickey lui-même ne pensait pas se destiner à la moindre vie de famille avant de rencontrer celle qui est devenue sa femme et si la question devait à nouveau se poser aujourd'hui, il ne signerait certainement pas pour un deuxième enfant. Pas en étant déjà si peu présent pour le premier et pas en menant ce genre de vie, car que pourrait-il offrir à une nouvelle progéniture si ce n'est le chaos et la ruine ? La moindre forme de stabilité lui est aujourd'hui étrangère et il croit bien pouvoir établir le constat inverse pour Kieran, quand bien même ce dernier ne semble pas être le gars le plus épanoui du coin. C'est pourtant bien son bureau dans lequel ils se trouvent, Mickey n'est pas pleinement certain de ce que cela représente mais à première vue, son ancien camarade a tout de même l'air d'avoir rebondi. Sans doute pas de la meilleure des façons pour rester malgré tout prisonnier de cette école et des souvenirs renfermés ici, mais Mickey ne peut pas s'empêcher de penser qu'il ne s'en tire pas si mal pour quelqu'un qui aurait sacrément pu mal finir – et il croit bien en connaître un rayon, à ce sujet. « J’en sais rien. Je suis devenu un fonctionnaire comme un autre, c’est pas vraiment ma vision de la réussite. » Sauf que tout semble encore tenir debout de son côté, Kieran a probablement des revenus fixes et un emploi stable, ainsi qu'un toit au-dessus de la tête qui ne menace pas de s'écrouler à tout instant. Pas de pension à payer non plus, de divorce attendant d'être prononcé ou de femme ayant plié bagages, dans ce quotidien que Mickey devine être aussi simple qu'ennuyeux. Ce n'est sans doute pas suffisant pour le rendre heureux il le conçoit bien mais c'est tout ce que le boxeur a précisément perdu de son côté, alors oui il peut voir comme une certaine réussite le fait de ne pas avoir fait voler en éclats tout ce qu'il s'est donné du mal à construire. Et il en veut à Kieran de ne pas assez savourer cet équilibre, aussi relatif soit-il, pour avoir vu le sien lui échapper brusquement il y a deux ans. Son regard n'en montre rien pourtant, car Mickey encaisse en silence ce criant parallèle. « Pour reprendre les mots de certains, ce n’est que du gribouillage, de toute façon. » Non. Il ne lui accordera sûrement pas ça alors que ce serait aussi réduire les dessins de sa fille à de vulgaires gribouillages, ce qu'ils ne seront évidemment jamais à ses yeux. « Du gribouillage, hein ? J'aimerais bien savoir dessiner comme ça perso. » Il est honnête en le disant, peut-être même un peu trop, lui le grand adepte des bonhommes bâtons qui n'a jamais été fichu de faire quoi que ce soit de présentable avec un crayon entre les mains. « T'as l'air bon dans ce que tu fais mais ça m'étonne pas, t'avais déjà ce truc artistique à l'époque. » Mickey se veut impassible en le disant mais ces mots prouvent qu'il lui prêtait tout de même un minimum d'intention quinze ans plus tôt, simplement pas assez pour rendre possible entre eux une quelconque amitié – et des amis, de toute façon, il n'en avait pas vraiment à partir du moment où il passait le plus clair de son temps à se rebeller et à se battre, sans jamais se donner la peine de se lier à quiconque. « Tu les emmerdes ceux qui pensent le contraire, c'est pas pour eux que tu fais tout ça. » il reprend d'un air bien plus sévère et il l'espère tout du moins, que Kieran n'a plus rien à prouver à personne aujourd'hui si ce n'est peut-être à lui-même. Mickey devrait être le premier à s'en foutre, c'est certain, mais une part de lui perçoit encore en Kieran l'adolescent martyrisé qu'il était et qu’il n'aimerait pas voir éternellement s'écraser face aux autres. Ce serait leur donner encore trop d'importance et personne dans cette pièce ne doit y tenir.
Mais autant bien l'avouer, ce lycée n'est évocateur de bons souvenirs pour personne car là où Kieran subissait sa scolarité et la cruauté des autres élèves, Mickey lui maudissait la terre entière et assouvissait (déjà) ses pulsions destructrices un peu partout. « Je t’aurais couvert si tu l’avais fait. » Oh, il n'a étrangement aucun mal à imaginer son camarade lui chercher un moyen de défense car ça n'aurait pas été sa seule tentative visant à faire un pas timide vers lui, parmi tous ceux que Mickey n'a précisément jamais voulu voir. Ils n'avaient rien à faire ensemble si on l'écoute et c'est peut-être encore le cas, le fossé entre leurs deux vies se devinant aussi aisément qu'à l'époque même si le dialogue a au moins le mérite de ne plus être inexistant, désormais. « Et personne ne t’aurait cru. » il souligne à son tour d'un air amusé, pourtant pas aussi à l'aise qu'il voudrait l'être face à cette évidence que Kieran souligne. L'un était celui que l'on écoutait jamais, l'autre celui que l'on accusait dès que le désordre s'invitait entre les murs de ce bahut – à juste titre, la plupart du temps. Il n'aurait sans doute pas mérité que son camarade intervienne pour lui éviter des ennuis et si personne n'aurait pu le croire, en l'occurrence, c'est aussi parce qu'ils n'étaient en rien amis et que Mickey préférait combattre ses démons dans son coin. Ce lycée lui rappelle la bombe à retardement qu'il avait déjà tendance à être et le fait qu'aucun professeur n'ait jamais cherché à le comprendre, ces derniers gardant eux aussi un souvenir déplorable de lui comme tous ceux qui ont fait les frais de son incandescence et qui n'avaient sûrement pas hâte de voir le tumultueux Michael revenir dans sa forme adulte. Combien ont d'ailleurs suivi l'envolée de sa carrière puis sa récente descente aux enfers ? Sans doute bien plus qu'il n'ose le croire compte tenu de la notoriété qui fut un temps la sienne, et c'est une autre raison le poussant à fuir ce gymnase pour ne pas croiser plus longtemps des regards qui lui sembleraient trop familiers. « Alors pourquoi ? » Sa première réponse consiste à hausser brièvement les épaules, comme s'il ne savait pas vraiment lui-même ce qu'il fiche exactement là. « T’avais envie de voir leur tête en te pointant ? » Ce n'est pas stupide comme suggestion, ce serait même assez bien son genre de chercher à créer la surprise de cette façon pour montrer à tout ce petit monde qu'il est encore bien vivant, mais Mickey n'a objectivement pas de quoi se vanter de la vie qu'il mène ni de vraie raison de parader comme s'il revenait de loin. Il y a quelques années, oui, son retour aurait pu être triomphant mais compte tenu de ses récents déboires, certains seraient sans doute tentés d'affirmer qu'il est resté le même qu'il y a quinze ans. Et Mickey ne leur offrira pas le luxe de l'enterrer plus encore, d'autant plus entre ces murs. « Tu parles, je leur ai à peine donné l’occasion de voir que j’étais venu. » Il n'a même pas cherché à créer son petit effet, s'étant contenté de passer une tête dans le gymnase sans s'attarder sur quiconque avant de filer en direction des classes. Le pourquoi soulevé par Kieran n'a toutefois pas encore obtenu de réponse, ce que Mickey s'emploie enfin à rectifier. « J'avais le choix entre rester cloitré chez moi et revenir voir si ce bahut avait changé, faut croire que la curiosité l'a emporté. » Brièvement seulement, et il n'est toujours pas convaincu d'avoir fait le bon choix même si sa venue l'aura au moins amené à recroiser la route de Kieran, ce qu'il ne considère pas être un retournement de situation trop déplaisant. Ce qui l’est visiblement plus, en revanche, c'est la rencontre s'étant tenue juste avant son arrivée entre son ancien camarade et Louisa Fleming, une élève que la réputation précède presque autant que la sienne par ici. « Constater par elle-même que Kieran Halstink fait toujours des gribouillages. » Jusque là, rien de bien surprenant quand on connait l'oiseau. « Et s’excuser. » Cette fois, sa réponse le prend de court et Mickey s'esclaffe comme s'il venait d'entendre la blague de l'année. « Laisse-moi rire. » Louisa, s'excuser ? Voilà deux mots qu'il n'aurait jamais cru entendre dans une même phrase et il a franchement du mal à croire que sa conscience puisse la tirailler à présent. Pas après tout ce temps, et pas alors qu'elle trouve encore le moyen d'égratigner son nom. « Ça lui a pas trop écorché la bouche, au moins ? » Ce qu'il devrait plutôt lui demander c'est s'il a accepté ou non ses excuses, mais il le croit bien capable de l'avoir fait juste pour se débarrasser d'elle. Alors dans le doute, Mickey s'abstient. « En m’incitant à aller de l’avant. » Pour se dédouaner et pouvoir elle-même un peu mieux avancer dans sa vie d'adulte, ou parce que c'est la réplique toute faite que l'on offre à un gars sur lequel on s'est acharné après quinze ans ? Il n'en sait rien et ne tient sans doute pas à le savoir. « Bref, de la moquerie, de la surprise et une petite leçon de morale, du Louisa tout craché. » Rien qui ne l'étonne franchement là encore, à l'image de son expression demeurant inchangée. « Qu'elle s'avise pas de revenir. » il déclare simplement, le fait que Louisa soit à sa connaissance une grande amie de son cousin n'ayant ici aucune importance. Ils ont grandi dans le même quartier en plus d'avoir fréquenté le même lycée mais ces deux-là n'auraient jamais pu s'entendre, et il ne prétend pas que cela puisse un jour évoluer. Il n'y tient d'ailleurs pas, comme ses mots se chargent à eux seuls de le faire entendre.
Mickey s'impose comme il sait si bien le faire, forçant les choses par sa simple présence et s'étonnant que l'effervescence de la fête se tenant un peu plus loin ne parvienne pas – totalement – à troubler la concentration de Kieran. « J’habite à côté d’un bar, je suis immunisé au bruit. Pour le reste, ça en sera une quand ils auront quitté l’établissement. » La première information trouve sagement une place dans un coin de sa tête, tandis que la seconde le rend silencieux mais pas moins pensif. Il veut la paix, Mickey le devine sans mal et celle-ci pourrait notamment passer par le fait d'être laissé seul dans cette classe, dont le boxeur refuse pourtant toujours de partir. « J’ai jeté l’invitation à la poubelle dès que je l’ai reçue. J’ai oublié que c’était ce soir. » Mickey n'en croit pas un mot bien sûr, et son regard déviant vers son ancien camarade n'est pas incrédule pour rien. Il n'aurait pas pu oublier l'existence de cette fête, tout simplement parce qu'une telle chose ne s'oublie pas. Pas quand on traine un passé comme le sien par ici, même avec tout le déni du monde. « Mais je suis resté, parce que je crois que j’avais envie d’en croiser quelques-uns et... j’sais pas, de me rassurer ? » Il aurait pu prendre la fuite mais n'en a rien fait, pour des raisons que Mickey ne prétendra pas forcément comprendre mais qui, malgré tout, trouvent un semblant d'écho en lui. « Je crois que ça te rend plutôt courageux. » D'avoir choisi de rester, oui, à défaut de savoir quelle autre étiquette poser là-dessus. Il n'est pas sûr de lui quand il le dit mais n'est-ce pas une forme de courage de tenir tête à ses propres souvenirs, ceux qui lui dictaient justement de prendre ses jambes à son cou ? « Tu m’as déjà vu envoyer quelqu’un se faire foutre ? » Cette question qui n'en est pas une le fait tranquillement sourire car si Kieran n'a jamais été capable d'une chose depuis qu'ils se connaissent, c'est bien d'envoyer bouler quiconque. Baisser la tête et subir était au contraire sa marque de fabrique, et tout ce qui les différenciait déjà l'un et l'autre. « Je désespère pas de voir ça un jour de mes propres yeux, hein. » il l'informe, pour ce que ça vaut. C'est le genre de chose dont Mickey voudrait être témoin avant de casser sa pipe mais compte tenu de l'urgence de la situation, rien n'est plus incertain. « Et comme j'ai pas prévu de faire centenaire faudrait peut-être pas trop tarder à travailler là-dessus, tu vois ? » Il ne paraît pas bien sérieux en le disant et pourtant, Mickey pourrait presque entendre le tic-tac résonner derrière lui. Prévisible, quand on passe son temps à défier le monde entier et cette vie ne tenant qu'à un fil. « T'as devant toi quelqu'un qui a envoyé les autres se faire foutre toute sa vie, mais je t'apprends sûrement rien. » S'il paraît en être fier, la réalité est quelque peu différente car il n'était pas difficile de saisir qu'il s'agissait à l'époque de son principal moyen de défense. Certains l’avaient compris mais Mickey, lui, n'a jamais rien reconnu et encore aujourd'hui cette colère ne porte à ses yeux ni nom, ni visage(s). « Ils méritent même pas que je m’intéresse à eux. » « Voilà, tu vois quand tu veux. » il lance en pointant vers lui un doigt convaincu car ce que leurs camarades méritent, en l'occurrence, c'est son indifférence la plus totale. Peu importe ce qui se joue en lui quand ils viennent individuellement le narguer, Kieran doit leur faire sentir qu'ils n'ont plus le moindre pouvoir sur lui. Même si ce n'est pas tout à fait vrai, même si leurs mots résonnent encore et si leurs actes ne seront jamais effacés, c'est bien ce dont tout ça doit avoir l'air. Et dans l'hypothèse où Kieran aurait encore du mal à les renvoyer d'où ils viennent, Mickey n'exclut pas d'apporter sa contribution en faisant ce qu'il faisait déjà si bien autrefois : leur faire passer l'envie de s'en prendre à plus faible qu'eux, et leur donner un adversaire à leur hauteur pour que tout le monde y trouve son compte. « T’avais aussi besoin de leur échapper ou tu voulais juste apprécier les œuvres de ta fille ? » Le rire bref qui transperce la barrière de ses lèvres en dit long sur ce que lui inspire la première option, comme s'il ne pouvait pas entendre que son départ du gymnase ressemblait aussi à une quelconque fuite. Non, c'est bien connu, Mickey ne fuit jamais rien ici bas. « J'ai besoin d'échapper à personne, c'est tout juste si je considère qu'ils existent. » il proteste alors, et c'est bien un excès de fierté qui trahit à cet instant ses mots. Lui, donner de l'importance aux autres ? Pas ici, pas dans ce maudit bahut où il se fiche de savoir ce que chacun a pu devenir car ça n'est plus son problème et ne l'a en fait jamais été. « Mais oui, je crois que j'avais surtout envie.. ou besoin de voir comment Lola se débrouille. » il admet enfin, d'une voix si prudente qu'elle paraitrait presque timide. C'est juste qu'il n'a plus l'habitude de se présenter comme son père ni d'agir comme tel, lui qui n'est plus digne de ce rôle depuis longtemps. « C’est une élève douée, tu sais. » Et puisque son professeur le dit, il n'a aucune raison d'en douter ni de penser que Kieran pourrait lui mentir. Au contraire, c'est un sourire amplement fier qui étire ses lèvres pendant que son regard repart se poser sur l'oeuvre en question. « Merci pour elle. » Bien sûr que ça le flatte, sa fille semble déjà bien partie pour se faire positivement connaître par ici et elle a surtout un talent, bien différent de celui de son père qui n'a jamais été capable de rien d'autre que se battre. Ils arriveront à faire quelque chose de Lola, c'est certain et Mickey en est le premier heureux même s'il contient encore tout ça. « Aliyah se doute pas que je suis là et ça m'arrangerait qu'elle l'apprenne pas. Je crois pas qu'elle comprendrait, en fait. » Comment il peut démontrer de l'intérêt pour ses dessins ce soir alors qu'il est un père absent le reste du temps, c'est évident qu’elle le lui reprocherait. Il ne pourrait d'ailleurs pas s'en défendre, voilà pourquoi il n'a aucune envie d'avoir cet échange avec la mère de sa fille. « T'es pas obligé de répondre, et je suis peut-être pas le mieux placé pour te demander ça non plus, mais tu me le dirais si ses dessins étaient un peu préoccupants parfois ? » Préoccupé, en tout cas, son regard tend à le devenir alors qu'il s'agit pour lui d'une façon de s'informer, de se tenir à jour sur comment va Lola. Si son absence et leur tableau familial en morceaux se ressentaient dans ses dessins, bien sûr, Mickey voudrait le savoir même s'il se doute que son ex-femme le saurait bien avant lui et se garderait tout aussi bien de lui en toucher un mot. Il ne mérite sans doute pas d’en être prévenu, pas alors qu'il ne prend presque jamais de leurs nouvelles. « On communique pas alors si t'en as déjà parlé avec Aliyah, j'ai aucun moyen de le savoir. » Et ce n'est pas qu'une impression, Mickey se refroidit bel et bien en songeant au fait que Kieran voit aujourd'hui bien plus sa fille et sa femme que lui-même n'est amené à les voir. Il dispose à ses yeux d'un privilège que lui n'a plus et il jalouse secrètement sa complicité avec Aliyah, tout comme il envie celle qui la lie à Jackson, autant d'hommes dont elle reste proche tandis qu'ils ne partagent officiellement plus grand-chose, tous les deux. « Tu vois pas d'inconvénient à ce que je prenne son dessin en photo, hm ? » À défaut de pouvoir repartir avec, aussi bien pour se constituer un souvenir que pour garder une trace de Lola près de lui. La seule véritable, celle dont il devra se contenter.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Si pour des raisons évidentes Mickey manque cruellement d’objectivité concernant les talents artistiques de Lola, le fait est que Kieran aussi alors qu’il ne peut pas nier que l’enfant se débrouille mieux que la plupart de ses camarades. La différence, c’est qu’il n’est pas autorisé à le dire à voix haute, ou en tout cas pas dans des termes aussi directs. Et même s’il existe cette idée reçue selon laquelle les parents vanteront toujours les mérites de leurs chérubins, Kieran est bien placé pour savoir que ce n’est pas toujours le cas. Autant sur un plan personnel de par sa propre expérience que sur un plan plus professionnel alors que certains géniteurs, tels que Mickey en réalité, sont aux abonnés absents. Mais Kieran sait aussi à quel point cette validation parentale est nécessaire, qu’elle soit directe ou indirecte, et si de son côté il ne peut pas encore prétendre l’offrir à sa propre progéniture, il peut au moins constater que Mickey bénéficie de cette qualité malgré tous les défauts qu’il possède. À commencer par le fait qu’il ne réalise pas la chance qui est la sienne, alors qu’il avait tout pour être heureux – ou du moins, ce que représente le bonheur aux yeux d’un Kieran qui se rêve marié et père de famille. Mais il a fallu que ses démons le rattrapent, de ceux que jamais Kieran ne pourra comprendre, et qu’au cours de son combat, il perde également Aliyah et Lola. Ce sont des choses que la solitude insoutenable du dessinateur pourrait hurler au boxeur ; si seulement Kieran était capable de revendications. Non, à défaut, il se contente de laisser entendre qu’il ne s’agit pas d’une situation qu’il connaît encore, alors même qu’il en rêve. Et à côté de ça, il y a des gens comme ses propres parents, comme Mickey, qui parviennent à fonder une famille alors qu’ils n’ont pas les épaules pour l’assumer. « C'est une obligation pour personne. » Ça n’en est pas une aux yeux de Kieran, c’est une envie, mais comme trop souvent concernant celles du dessinateur, elle est réprimée – sauf que ce n’est même pas de sa propre volonté, cette fois-ci. Il pince légèrement les lèvres, hausse les épaules, l’air de dire qu’il verra bien, se gardant bien de préciser qu’il l’espère bien, surtout. Il n’en fait pas l’objectif de toute une vie, mais pas loin alors qu’il aimerait pouvoir connaître cette forme d’amour inconditionnelle autant qu’il en est terrifié – et s’il échoue de la même manière que Mickey échoue dans cette responsabilité ? Le parallèle s’arrête-là alors que ce n’est certainement pas pour les mêmes raisons que Kieran pourrait entrer dans la catégorie des pères absents, et il préfère ne pas s’étendre sur un sujet qui l’ébranle plus qu’il ne le devrait, autant que la venue d’un Mickey qui fait suite à un autre fantôme du passé. Il savait qu’il ne serait pas tranquille ce soir, il a seulement sous-estimé à quel point.
D’autant qu’en plus de ses regrets passés, il doit faire face à ses échecs présents ; et le fait que sa vie actuelle ne ressemble pas à celle qu’il s’imaginait. Il n’a pourtant jamais eu de grandes ambitions, Kieran, bien conscient que son début d’existence résumait de manière assez claire ce qu’elle serait par la suite. Il ne serait jamais couronné de succès, son talent ne serait pas valorisé à sa juste mesure, la dépression continuerait de l’accompagner et sa solitude deviendrait toujours plus pesante. C’était assez évident à ses yeux autant qu’à ceux de ses parents ; il espérait seulement trouver quelques parades pour repousser l’évidence ou, à défaut, la rendre plus supportable. Un métier qui l’épanouit, une compagne qui vaudrait toutes les amitiés du monde, un bonheur auquel il pourrait goûter en toute impunité dans des phases d’accalmie offerte par son esprit. Force est de constater qu’il n’a rien de tout ceci. Là-aussi il s’agit d’un sujet sur lequel il n’a pas envie de s’étendre, mais il semblerait que ce soir Kieran soit confronté à tout ce qu’il voudrait passer sous silence, à commencer par la rancœur qu’il ressent encore à l’égard de Louisa, accentuée par sa visite quelques instants plus tôt. La jeune femme semble de toute évidence d’accord avec lui sur le fait qu’il n’a pas grand-chose pour lui, à commencer par un certain talent qui pourrait lui permettre de se démarquer puisqu’il ne s’agit que de « gribouillage ». « Du gribouillage, hein ? J'aimerais bien savoir dessiner comme ça perso. » - « Je pourrais t’apprendre, c’est mon job après tout. » Il plaisante, bien sûr, et son léger rire l’indique alors qu’il ne sait pas comment interpréter les propos de Mickey. Un compliment, sans doute, mais parce qu’il se considère comme illégitime à les recevoir, le professeur le passe sous silence. « T'as l'air bon dans ce que tu fais mais ça m'étonne pas, t'avais déjà ce truc artistique à l'époque. » - « Ouais, à la base je m’orientais vers le sport, mais je voulais pas te faire de l’ombre alors j’ai pris ce qui restait. » Il continue sur le même ton en haussant les épaules pour parfaire son jeu de camarade dévoué. Évidemment qu’il aurait fait de l’ombre à Mickey, tiens donc. La vérité est que Kieran n’avait pas grand-chose pour occuper ses dix doigts et surtout son esprit ; le dessin s’est alors très vite imposé et est resté pendant longtemps son seul moyen d’expression. Encore aujourd’hui, à vrai dire. Parce qu’il ne sait pas dire les choses, Kieran, et qu’il n’ose donc pas verbaliser ses remerciements à l’égard de Mickey pour ces quelques compliments qu’il n’accepte pas. « Tu les emmerdes ceux qui pensent le contraire, c'est pas pour eux que tu fais tout ça. » Non, mais ce n’est pas non plus pour lui. Mais l’air sévère de son ancien camarade l’empêche de rétorquer de manière aussi directe, alors il se contente de souligner : « je sais pas faire ça, » qu’il débute avant de poursuivre rapidement : « emmerder les autres. C’est ça, que toi tu pourrais m’apprendre. » En contrepartie de ses cours de dessin, évidemment. Le rire nerveux qui s’échappe des lèvres de Kieran ne laisse aucun doute quant au peu de sérieux de sa proposition, même si... même si il aimerait savoir le faire, c’est certain.
Si Kieran peut se cacher derrière sa profession pour justifier de sa présence ici ce soir, Mickey n’a pas la même excuse – d’autant que s’il y a un autre camarade qui détestait cet endroit autant que lui, c’est bien le boxeur. Kieran aurait fermé les yeux sur les méfaits de Mickey si celui-ci avait eu la bonne idée d’abréger leurs souffrances en brûlant le lieu à l’origine de celles-ci, mais la réflexion de son ancien camarade ne manque pas de le faire sourire, même s’il s’agit d’un sourire qui se veut triste tant la précision est adéquate. « Et personne ne t’aurait cru. » Non, c’est certain. Personne ne l’aurait cru, d’autant que Kieran n’a jamais réussi à passer l’étape avant celle-ci qui consiste à seulement être écouté. Ses plaintes n’avaient jamais été prises au sérieux, pas plus qu’il ne l’avait été lui-même de manière générale, alors que rares étaient ceux qui s’intéressaient à ce qu’il pouvait dire – autant dans le corps enseignant que parmi ses camarades avec lesquels il essayait désespérément de tisser une amitié pour se sentir un peu moins seul et mis de côté. « Laisse-moi espérer que ça aurait été le cas, juste une fois. » Il préfère user d’humour plutôt que d’admettre que personne ne se serait effectivement intéressé à sa version des faits, car les plaies sont déjà assez ravivées pour ce soir. La plupart des responsables de celles-ci dansent impunément, foule à laquelle Mickey n’a pas eu envie de se mêler pour des raisons qu’il ignore encore – et qu’il interroge donc, formulant une hypothèse par la même occasion. « Tu parles, je leur ai à peine donné l’occasion de voir que j’étais venu. » Ça ne répond pas encore à sa question, mais Mickey ne tarde pas à le faire : « J'avais le choix entre rester cloitré chez moi et revenir voir si ce bahut avait changé, faut croire que la curiosité l'a emporté. » Ce qu’il peut tout à fait comprendre, car c’est là-aussi une des raisons qui l’a forcé à rester ici ce soir. « Et ton verdict, alors ? Tu regrettes de ne pas être resté cloitré chez toi ? » Il meurt d’envie de lui demander plus d’informations, même s’il n’a fait qu’une brève apparition. Est-ce que Mallory Welch continue de se croire meilleure que les autres ? Est-ce que Todd Perry a réellement fait carrière dans le sport ? Et c’est vrai qu’Ian Moreno est à la tête d’une entreprise qui fonctionne bien ? Toutes ces questions superficielles aux réponses qui lui feraient probablement plus de mal qu’autre chose en réalisant que la plupart d’entre eux ont obtenu la vie qu’ils désiraient, alors même qu’ils ne la mérite pas, si on lui demande son avis. « T’en avais revu certains ? » Qu’il demande de manière détournée, bien qu’il ait une petite idée de la réponse. Il doute que Mickey ait gardé contact avec leurs anciens camarades, encore moins en prenant en compte sa réussite qui l’a probablement éloignée d’eux, autant que ses récents échecs qui ne donnent pas envie de s’en vanter. De son côté, quelques personnes ont retrouvé son chemin au fil des années, des rencontres parfois plaisantes, parfois moins, mais rien de comparable à la brève entrevue qu’il a vécue avec Louisa avec que Mickey ne s’arrête ici. « Laisse-moi rire. » Oui, lui aussi ça lui a fait cet effet-là. « Ça lui a pas trop écorché la bouche, au moins ? » - « J’en sais rien. J’espère, pour être honnête. » Oui, même s’il s’imagine que sa finalité visait à se sentir mieux, il espère que c’est un moment durant lequel elle n’a pas fait la fière, mais il doute sincèrement qu’elle puisse avoir de tels états d’âme. « Le pire dans tout ça, c’est que si elle avait pas insisté pour retourner la situation et me faire passer pour le rancunier de service, j’aurais presque pu la croire sincère. » Et à vrai dire, il continue d’espérer qu’elle ait pu l’être, même si la manière dont la discussion s’est faite le perturbe plus qu’il ne le voudrait. « Je veux dire, qui vient s’excuser pour ensuite te faire croire que le problème vient de toi ? » Il songe à voix haute avant de laisser échapper un soupir en croisant le regard de Mickey. Il devrait se taire ; ce dernier s’est soucié de ses états d’âme que lorsqu’il arrangeait ses poings virulents, ainsi il se doute bien qu’il n’a aucune envie de les entendre aujourd’hui qu’il n’y a plus personne pour l’aider à évacuer toute sa violence. « Qu'elle s'avise pas de revenir. » Il reste silencieux un instant, déstabilisé par les propos d’un Mickey qui le renvoie des années plus tôt, où il était bien le seul à assurer ses arrières. Mais ils sont des adultes, désormais, et Kieran doit apprendre à prendre ses propres responsabilités. Même s’il ressent toujours de la gratitude pour Mickey, d’une certaine façon. « Je pense pas que ce sera le cas. Elle a fait sa bonne action, elle peut reprendre sa vie. » Tandis que lui continue de mettre la sienne sur pause ; c’est au moins un message qui a été clair de la part de la jeune femme.
Le fait qu’elle soit retournée profiter de la petite fête le convainc de ne pas quitter son bureau pour l’instant, peu importe le message que cela peut renvoyer sur lui. Il est sûrement pathétique, oui, il en a bien conscience. Il s’impatiente qu’ils quittent cet établissement autant qu’il espère continuer à voir ses anciens camarades défiler dans son bureau. Pour quelle raison exactement, il ne sait pas vraiment. De la curiosité, sûrement, et peut-être le besoin de se rassurer. Qu’il ne fuit plus – ou pas totalement – ou peut-être juste que ce sont des êtres humains comme lui, qui ont pris des mauvaises décisions à un moment de leur vie. Mais cela reviendrait à les excuser, alors Kieran continue à espérer que l’un d’entre eux aura mal tourné, de la même manière que Mickey, à la différence qu’il pourra s’en réjouir sur le cas de figure s’applique à n’importe qui d’autre. « Je crois que ça te rend plutôt courageux. » Il fronce les sourcils, Kieran, peu sûr de ce constat. « Me planquer dans mon bureau et attendre que ça se passe ? Ouais, on doit pas avoir la même définition du courage. » Mickey l’a peut-être déjà constaté, mais il y a bien une chose qui n’a pas changée avec Kieran, c’est cette habitude à se dénigrer à la moindre occasion. Courageux n’est pas un terme qu’on a déjà associé à lui, raison pour laquelle il l’invalide aussitôt. Tout comme il n’a jamais envoyé quelqu’un se faire foutre, et s’il le dit sur le ton de l’humour, toujours est-il qu’il voudrait en être un peu plus capable. « Je désespère pas de voir ça un jour de mes propres yeux, hein. » Sauf que Kieran ne se permettra jamais de se donner en spectacle de la sorte. Affirmer ses opinions, s’est prendre le risque d’être vu et pour quelqu’un qui se complait dans l’invisibilité (tout en la regrettant), c’est une situation bien trop désagréable pour qu’il se risque à la vivre un jour. « Et comme j'ai pas prévu de faire centenaire faudrait peut-être pas trop tarder à travailler là-dessus, tu vois ? » Le rire nerveux qui est celui de Kieran traduit de la vérité qu’il perçoit derrière l’amusement. « Si tu veux tout savoir, la seule fois où ça m’est arrivé je... enfin, j’étais bourré et eum, j’ai un peu, juste un peu, cassé le nez de l’autre type. » Il avoue, un peu mal à l’aise parce qu’il n’a aucune envie d’être catégorisé comme quelqu’un de violent – Eve lui avait dit avoir peur de ses réactions et Kieran n’a jamais pu se pardonner d’avoir induit cette image chez la jeune femme – tout en cherchant, indirectement, la validation de Mickey. Il ne pensait pas qu’elle serait encore importante à ses yeux après toutes ces années, mais Kieran devrait aussi savoir qu’il persiste à vouloir donner le change aux yeux des autres, à leur plaire – et ça passe par s’inventer mille vies autant que de se moduler à ce que les autres veulent entendre. Dans ce cas, ce qui n’est pas sa plus grande fierté le devient quand elle est racontée à Mickey. « T'as devant toi quelqu'un qui a envoyé les autres se faire foutre toute sa vie, mais je t'apprends sûrement rien. » - « Au contraire, tu pourrais m’apprendre plein de choses, je pense. » Il sait bien que ce n’est pas le sens des paroles de Mickey, mais il préfère les utiliser comme elles l’arrangent. Leurs stratégies sont différentes, toujours est-il qu’ils sont au moins raccord sur le fait que les anciens élèves de ce bahut ne méritent pas qu’ils s’intéressent à eux. « Voilà, tu vois quand tu veux. » Le fin sourire qu’affiche Kieran est sincère, reconnaissant, presque soulagé. Mickey le félicite. À sa manière, mais il le félicite, enfin. Néanmoins, cette satisfaction est de courte durée alors qu’il se veut plus sérieux, toujours quelque peu chamboulé par ses précédentes paroles. « J’ai pas prévu un module ‘’hommage’’ dans mon cursus, faudrait peut-être travailler là-dessus, tu vois ? » Il s’ose, peu sûr de lui, sa voix déjà peu assurée qui se transforme presque en murmure alors qu’il essaie, maladroitement, de faire passer un message à son ancien camarade. Lola est un talent à en devenir, mais il aimerait autant que le portrait visant à rendre hommage à son père ne soit croqué que dans plusieurs décennies, alors oui, si Mickey pouvait travailler là-dessus pour le bien de sa fille (uniquement elle, bien sûr), ça l’arrangerait.
Parce qu’il ne veut pas paraître moralisateur, il préfère diriger le sujet vers ce qui les amène ici ce soir, et le rire de Mickey le rassure un instant – il lui en veut peut-être pour sa remarque déplacée, mais au moins une autre de ses réflexions lui a permis de faire diversion durant un instant. « J'ai besoin d'échapper à personne, c'est tout juste si je considère qu'ils existent. » Dans ce domaine aussi, il aurait bien besoin d’une leçon. Comment on fait pour ignorer l’existence de ceux qui causent autant de mal ? Il n’a pas de peine à croire le boxeur, et il le jalouse un instant. Cette confiance, ce détachement... il en rêve, Kieran. Il en a toujours rêvé. « Mais oui, je crois que j'avais surtout envie.. ou besoin de voir comment Lola se débrouille. » Il n’ose pas glisser sur les raisons derrière ce besoin, étant assez proche d’Aliyah pour s’en faire une idée. Il n’a aucune envie de se mettre entre les deux parents dont la situation est, il le sait vaguement, tendue, alors il préfère se concentrer sur ce qui les unit. « Merci pour elle. » C’est sincère et c’est au moins quelque chose qu’il peut offrir à Mickey. « Aliyah se doute pas que je suis là et ça m'arrangerait qu'elle l'apprenne pas. Je crois pas qu'elle comprendrait, en fait. » - « Je dirai rien. » Il ne devrait pas faire de promesse, mais à vrai dire sa loyauté n’est pas acquise. On pourrait croire que son amitié avec la jeune femme implique qu’il se rangera aussitôt de son côté, mais les souvenirs qu’il partage avec Mickey déstabilisent la balance. Et ce ne sont pas quelques informations plus qu’évidentes qui vont poser un quelconque problème, ou du moins Kieran a envie de s’en persuader. « T'es pas obligé de répondre, et je suis peut-être pas le mieux placé pour te demander ça non plus, mais tu me le dirais si ses dessins étaient un peu préoccupants parfois ? » Il hoche la tête, avant que Mickey ne rajoute : « On communique pas alors si t'en as déjà parlé avec Aliyah, j'ai aucun moyen de le savoir. » - « Je sais. » Qu’il souligne avant de rapidement préciser : « je veux dire, que vous communiquez pas beaucoup, je le sais et pas uniquement par Aliyah. » Comment dire les choses sans prendre le risque de brusquer Mickey ? Ce n’est pas son envie, mais ce n’est pas non plus son désir de le laisser repartir sans qu’il ne réalise le gâchis de toute cette situation. « Ils sont pas préoccupants parce qu’elle respecte toujours les consignes et vu que je leur demande pas de me dessiner l’instrument de torture le plus insolite qui soit, je peux pas vraiment t’aider sur ce coup-là. » Il annonce avec un léger rire, précisant toutefois, sérieusement : « mais je vous préviendrais, Aliyah et toi, si ça devait être le cas. » Peut-être même que cela lui donne l’idée d’un atelier expression libre, pas uniquement pour surveiller les œuvres de Lola, mais aussi des autres – il sait mieux que personne que le dessin est un excellent moyen d’illustrer ce qui ne peut pas être dit. « Ce que je peux te dire, par contre, c’est que t’es jamais loin. » Il marque une nouvelle pause, toujours envieux de ne pas être trop confrontant – il prend toujours trop de pincettes, de toute façon, ça n’étonnera pas Mickey. « Pas toujours directement, mais... enfin, par exemple la dernière fois je faisais un cours sur les formes de base et pour ça ils sont tous partis avec les mêmes calques, dans l’idée de leur montrer qu’à partir d’une seule chose il peut y avoir plein d’interprétations différentes. » Il restitue le contexte avant de rapidement se reprendre : « bref, tout ça pour dire qu’à partir d’un rond, elle a fait un gant de boxe, là où la plupart ont plutôt été inspirés par d’autres thèmes, genre la nourriture. » Si les donuts, cookies, tartes et autres sucettes lui avaient permis de faire valoir son point et une leçon qui ne s’arrête pas uniquement au dessin, Lola avait été plus créative – même si un boxeur expérimenté dirait qu’un gant aussi rond ne doit pas être très agréable pour combattre, bon. Il espère surtout que Mickey voit où il veut en venir. « Ce que je veux dire c’est que... elle est pas stupide. Je comprends bien que vous avez vos problèmes, mais... enfin, n’en faites pas un dommage collatéral. » N’en fais pas un dommage collatéral, à vrai dire l’avertissement pourrait surtout viser Mickey. « Tu fais ce que tu veux de ces informations. » Il voudrait surtout lui hurler qu’il gâche sa chance d’être père, mais il arrive à dissimuler son amertume derrière ce qu’il considère comme un conseil. « Tu vois pas d'inconvénient à ce que je prenne son dessin en photo, hm ? » Secouant la tête par la négative, Kieran verbalise son autorisation : « non, vas-y. Et j’imagine que t’es pas contre l’idée de voir les autres ? » Il suppose en prenant la direction d’une armoire derrière lui, de laquelle il finit par sortir une fourre au nom de Lola dans laquelle se trouvent les dessins réalisés au cours de l’année, qu’il vient tendre à Mickey – ce sera bien plus explicite que n’importe quelle proposition de sa part.
@Mickey Reeves (pardon j'ai glissé )
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| | | | (#)Mar 18 Avr - 20:20 | |
| ☾ save you from your old ways Can we climb this mountain? I don't know, higher now than ever before. I know we can make it if we take it slow, let's take it easy. Easy now, watch it go, we're burning down the highway skyline. On the back of a hurricane that started turning, when you were young. And sometimes you close your eyes and see the place where you used to live, when you were young. gifs by (c) harley and (c) movies and chill Si les années passées ont emporté beaucoup de choses du côté du boxeur, il semble en revanche que son ancien camarade n’ait pas vu sa vie grandement changer depuis la dernière fois que ces deux-là se sont vus. Kieran a toujours autant de mal à le regarder dans les yeux quand il lui parle, sa posture est quant à elle toujours aussi rétractée et l’estime qu’il se porte n’est visiblement pas bien grande, probablement calquée sur l’image de lui que Louisa et les autres lui ont trop souvent renvoyée. Il est devenu professeur dans son domaine, c’est certainement le signe que le dessin a dépassé le stade des gribouillages depuis bien longtemps mais il ne faut pas compter sur Kieran pour s’attribuer le moindre talent, le boxeur l’a bien compris. Mais ça, c’est aussi parce qu’il n’a jamais vu Mickey dessiner quoi que ce soit car la comparaison lui ferait revoir sa position sur la chose, il en est convaincu. « Je pourrais t’apprendre, c’est mon job après tout. » Cette proposition ne sonne pas comme quelque chose de sérieux et ça vaut sans doute mieux, comme l’ancien champion ne tarde pas à l’insinuer. « Tu te souviens sûrement de l'élève que j'étais à l'époque, celui qu'aucun professeur pouvait encadrer dans ce bahut. » Il était en l’occurrence le cauchemar de beaucoup, celui dont on craignait les réactions et dont on déplorait aussi le manque d’implication, car Mickey avait déjà bien trop de colère à évacuer pour prendre aussi le temps de considérer sérieusement les études. « Je crois que c'est mieux pour tout le monde si tu te contentes d'enseigner à ma fille. » il glisse cette fois d’un air tranquille, comme pour lui dire de ne pas perdre son temps à vouloir le faire progresser alors que d’autres s’y sont arraché les cheveux bien avant lui. Ce n’est pas comme si Mickey avait la patience requise pour ce genre d’exercice mais il n’était de toute façon pas bien sérieux, c’est ce que le boxeur préfère encore se dire. « Ouais, à la base je m’orientais vers le sport, mais je voulais pas te faire de l’ombre alors j’ai pris ce qui restait. » Le rire que ces paroles lui arrachent résonne dans la pièce car il peut être sacrément drôle Kieran, quand il s’y met. « C'est clair que t'étais le sportif de la classe, toi. » Il se marre alors, sans réelle intention de s’en moquer. Disons que Kieran était vraiment tout l’inverse d’un élève dégourdi et que Mickey en conserve un souvenir assez précis, il n’a d’ailleurs qu’à laisser son regard le parcourir pour présumer que ces choses-là n’ont pas non plus changé. Alors bien sûr, il ne s’était pas attendu à voir Kieran doubler de volume et prendre des muscles mais il retrouve en lui beaucoup de l’adolescent qu’il était, sans que ce constat ne soit très bon à émettre. Il ne faudrait encore pas grand-chose pour le faire plier et ça Mickey le sent bien, quant à l’opinion de celles et ceux qui le rabaissent elle ne mérite pas plus son attention aujourd'hui qu'hier mais Kieran restant Kieran, ce n’est pas demain la veille qu’il leur renverra celle-ci en pleine face. « Je sais pas faire ça, emmerder les autres. C’est ça, que toi tu pourrais m’apprendre. » C'est en effet un art dans lequel Mickey est passé maître depuis bien longtemps pour sa part car il emmerde un paquet de gens lui, et cela depuis toujours. Réglant la plupart de ses comptes par la virulence de ses gestes ou par celle de ses mots, le boxeur est de ces hommes auxquels on se heurte durement mais se fichant aussi de ne pas plaire à grand monde. Il n’en aurait rien à faire à la place de Kieran que sa profession soit ainsi dévalorisée par d’autres mais son camarade n’a sans doute jamais envoyé bouler qui que ce soit sur cette terre, comme il se prend facilement à l’imaginer. « Le dis quand même pas trop fort parce que je pourrais te prendre au mot là-dessus. » il souligne d’une voix sonnant presque comme un défi, son regard guettant déjà la première réaction chez lui. Parce que s’endurcir s’apprend bien sûr, il n'y a pas de secret et Kieran ne se lèvera certainement pas un matin avec la capacité de se rebiffer s'il n'a jusqu'ici jamais appris à le faire. « J’assurerai pas tes arrières tous les jours, tu sais. » il finit par ajouter, sous-entendant que ce serait le cas ce soir si un ancien manifestait l’envie de s’en prendre à lui mais qu’ensuite Kieran ne pourra compter que sur lui-même pour s’en sortir – à moins bien sûr de l’engager comme garde du corps, ce que Mickey ne sera jamais pour personne tout comme il n’aime pas se dire qu’il a pu agir en protecteur indirect envers lui quinze ans plus tôt. Ce n’était pas son but à l’époque, même s’il avait une sainte horreur des harceleurs de Kieran et de tous ceux qui avaient tendance à martyriser les plus faibles. Mickey a certes semé le chaos comme bien d'autres entre ces murs mais il n'a jamais fait partie des lâches, la différence s'étant jouée sur le fait que ses adversaires à lui étaient à sa hauteur et certainement pas choisis au hasard parmi ceux qui n'avaient rien demandé et qui pouvaient encore moins se défendre. Entendre que Kieran aurait plaidé sa cause si ses pulsions destructrices l'avaient mené à brûler cet endroit le fait sourire avec le recul des années, tout comme cette idée lui rappelle qu'ils n'étaient pas ce que l'on pourrait appeler deux élèves compatibles, et que pour cette raison personne n'aurait prêté attention à une voix comme celle du Halstead. Parce que Mickey était un garçon causant bien trop de problèmes pour être défendable et parce que Kieran n'était pas de ceux que l'on écoutait, peu importe ce qu'il pouvait avoir à dire. « Laisse-moi espérer que ça aurait été le cas, juste une fois. » Son regard vrille doucement vers lui, presque prudemment tandis que la réponse qu'il voudrait lui fournir ne sort finalement pas. Il le laisse croire ce qui l'arrange à ce stade, que sa voix aurait pu peser sur la balance et qu'ils auraient même pu devenir amis dans un monde un peu meilleur, si ça lui chante. C'est une chose que Mickey n'a jamais pu lui donner et pour laquelle il n'a par ailleurs aucun regret, convaincu qu'un ami comme lui n'aurait pas permis d'arranger les affaires de son camarade alors que celui-ci en bavait déjà bien assez. Il n'était de toute façon pas là pour se faire des copains et l'a bien prouvé, de la même façon que sa venue ce soir n'est sûrement pas vouée à le faire renouer avec qui que ce soit car il n'a aucun allié ici, sa curiosité lui ayant simplement dicté d'y mettre les pieds pour sortir un peu le nez de son studio miteux. « Et ton verdict, alors ? Tu regrettes de ne pas être resté cloitré chez toi ? » Son verdict Mickey est en mesure de le rendre car il a beau n'avoir passé qu'une tête furtive dans le gymnase, certaines choses n'ont pas échappé à son regard et au très peu d'attention qu'il était disposé à offrir aux autres ce soir. « La plupart n'ont pas changé, je crois. » Il croit, oui, car il mentirait s'il disait se souvenir parfaitement de toutes ces têtes. « À part Wesley Denton qui est siliconé de partout, je l'ai surtout reconnu à ses fringues je t'avoue. Ah, et Mallory Welch a apparemment trouvé un pauvre type auquel passer la corde au cou, le gars pue le fric à des kilomètres mais on s'attendait pas à autre chose venant d'elle, pas vrai. » C'est un regard entendu qu'il adresse à Kieran car leur camarade avait déjà le chic pour se faire voir autrefois, le fait qu'elle ait jeté son dévolu sur un faire-valoir plein aux as ne l'étonne donc vraiment pas. Mickey pourrait poursuivre et tacler un autre type mais le destin de ses camarades ne l'intéresse pas, et il tient à ce que cela se voit. Une bonne dose d'indifférence, voilà ce qu'il éprouve à leur égard et Kieran est finalement le seul sur lequel le boxeur se sera attardé, le seul sans doute à le mériter aussi. « Je dirais pas que je regrette, je suis juste content de m'être barré en vitesse et de pas devoir respirer le même air qu'eux tous. » Et il se fiche bien de passer ici pour le plus grand des aigris car c'est objectivement ce qu'il est, cet établissement restant associé à des souvenirs amers et sa vie actuelle faisant quant à elle tristement écho au mauvais chemin emprunté depuis sa jeunesse. « T’en avais revu certains ? » La question qui lui parvient appelle aussitôt une réponse évidente, qui ne surprendra sûrement personne. « Non, aucun. Et tu peux me croire, personne avait l'intention de me revoir non plus. » Aucun n'a d'ailleurs tenté de revenir vers lui pour profiter de sa notoriété quand il était au sommet alors qu’étrangement, Mickey s'attend à ce que beaucoup se réjouissent de sa déroute car c'est tout le mal qu'on lui souhaitait déjà bien des années en arrière, ses professeurs ayant même été les premiers à lui prédire un avenir épouvantable – et dire qu'ils n'auront finalement pas vu juste pour la case prison, quelle tristesse. « T'as gardé des contacts toi ? » il lui retourne tout naturellement, sans feindre ici son intérêt pour ce qu'il en est. Et il parle bien sûr de camarades que Kieran aurait délibérément choisi d'inclure à sa vie, Louisa n'en faisant assurément pas partie alors qu'il devine – sans pour autant l'imaginer – ce qu'une telle réapparition a pu remuer en lui. Le plus drôle est d'apprendre que sa harceleuse s'est ramenée avec des excuses car sans même les entendre, le boxeur n'a aucun mal à croire qu'elles sonnaient affreusement faux. « J’en sais rien. J’espère, pour être honnête. » Il rêve éveillé ce pauvre Kieran car lui n'y croit pas, à ces soudains remords qu'aurait eu leur camarade. « Le pire dans tout ça, c’est que si elle avait pas insisté pour retourner la situation et me faire passer pour le rancunier de service, j’aurais presque pu la croire sincère. » Son regard en dit long sur ses pensées du moment alors qu'il ne sait pas ce qui le révolte le plus, que Louisa n'ait pas trainé pour lui rejeter la faute ou que Kieran soit encore capable de croire en sa bonne foi. « Je veux dire, qui vient s’excuser pour ensuite te faire croire que le problème vient de toi ? » Il voudrait rire de la situation tant elle lui semble pathétique mais à la place Mickey se contente de lever les yeux au ciel, et cela très brièvement. « Les gens comme elle. » C'est même un grand classique des manipulateurs dans son genre et c'est bien ce qui devrait faire comprendre à Kieran que ses excuses ne valaient rien, leur camarade ayant manifestement raté l'occasion de se taire et fort heureusement pour cette dernière, elle n'aura pas croisé ce soir la route du boxeur. « Et toi, j'espère que tu l'as pas laissée repartir avec l'idée qu'elle avait encore gagné. » Il ne connait que les grandes lignes de leur échange, et encore, alors ce que Kieran a pu répondre à cette impertinente lui n'en sait rien. Ce qu'il sait en revanche c'est que la Fleming n'aura pas intérêt à revenir dans cette salle de classe tant que lui y sera, simple conseil qu'il aurait tendance à donner à la concernée et dont le professeur d'arts visuels face à lui saisit certainement le sens. « Je pense pas que ce sera le cas. Elle a fait sa bonne action, elle peut reprendre sa vie. » Une bonne action en carton, certes, mais elle aura sans doute le mérite de la tenir à distance de son ancien martyr à compter d'aujourd'hui et il présume que c'est au moins ça de pris. Kieran est le seul à savoir combien de temps il restera dans cette pièce à fuir ces festivités et les souvenirs l'attendant aux quatre coins de ce lycée mais avant de le voir comme un poltron qui a déserté l'évènement, Mickey lui accorde un certain courage pour ne pas avoir saisi l'occasion de s'enfermer tout simplement chez lui. Il est resté et c'est à cet instant ce que le boxeur choisit de retenir, peut-être bien désireux de se congratuler lui-même d'être venu quand rien ne justifiait vraiment qu'il le fasse, si ce n'est peut-être cette raison qu'il n'admet pas encore et qui n'est pas étrangère à sa fille. « Me planquer dans mon bureau et attendre que ça se passe ? Ouais, on doit pas avoir la même définition du courage. » Forcément, vu sous cet angle, le courage est très loin d'étouffer son camarade tout comme il vient sacrément à lui manquer aussi. La réalité est après tout celle-là : ils ont fui, l'un comme l'autre, et se cachent à présent dans l'espoir d'être proprement oubliés. « Si tu présentes les choses comme ça aussi. » il lui accorde dans un haussement d'épaules car il ne peut pas nier que Kieran a fait encore moins d'efforts que lui sur ce coup-ci, en ne mettant probablement pas le moindre pied dans le gymnase et en optant pour un refuge un peu trop facile. « Okay, t'es parti te planquer mais moi aussi finalement, alors on est peut-être bien deux lâches dans cette histoire. » Ils ont juste choisi de ne pas approcher leur passé de trop près pour des raisons différentes : Kieran pour ne pas recroiser celles et ceux lui ayant fait vivre un enfer et Mickey pour ne pas devoir assumer devant quiconque sa récente dérive, refusant catégoriquement d'offrir sur un plateau à ses anciens camarades de quoi se payer la tête d'une épave comme lui. Le boxeur sait bien qu'il n'est pas un exemple à suivre mais quelqu'un dans cette pièce ferait peut-être bien de lui dérober sa capacité à envoyer bouler les autres, qu'il n'est sans doute pas près de constater un jour chez Kieran ou du moins, pas avant un immense travail sur lui-même auquel Mickey n'est honnêtement pas certain de survivre. « Si tu veux tout savoir, la seule fois où ça m’est arrivé je... enfin, j’étais bourré et eum, j’ai un peu, juste un peu, cassé le nez de l’autre type. » Lui, bourré ? Cette idée le fait déjà halluciner mais la suite dépasse encore plus l'entendement à l'image d'un Mickey ouvrant de grands yeux ébahis. « Putain. Quand tu te lâches toi, tu fais pas semblant. » Mais bordel, il est quand même assez fier d'entendre que Kieran en a lui aussi au bout des poings quand il veut, même s'il en parle comme d'une fois unique et que cela ne fait pas pour autant de lui un gars réglant ses comptes par la violence. « Il t'avait fait quoi, le type ? » Impossible pour son camarade d'échapper à cette question, il s'en doute. Mickey veut connaître l'embrouille car il ne peut pas croire qu'il a juste eu la main un peu lourde sur l'alcool ce soir-là, auquel cas le boxeur ne se ferait pas prier pour le faire picoler lui aussi. « Au contraire, tu pourrais m’apprendre plein de choses, je pense. » Lui aussi à vrai dire pense avoir pas mal de choses à lui apprendre mais le commentaire le laisse silencieux car la chose mérite réflexion et ce n'est pas ce soir que Mickey la mènera. Tandis que plus tard, oui, pourquoi pas. « J’ai pas prévu un module ‘’hommage’’ dans mon cursus, faudrait peut-être travailler là-dessus, tu vois ? » Outch. Si Kieran s'autorise à revenir sur ses précédentes paroles ce n'est que pour alourdir plus encore ce silence instauré, car ce qui s'apparente à un conseil ou à un message lui étant adressé se heurte à des pensées que Mickey ne veut pas avoir. Il s'imagine souvent mort, c'est un fait, mais il ne veut pas pour autant songer à l'orpheline qu'il pourrait faire. Non, jamais. Il ne veut échapper à personne en étant ici, c'est ce que le boxeur revendique pour ne pas donner d'importance à ceux qui n'en méritent pas. C'est vrai, il n'avait pas envie de croiser le moindre regard susceptible de s'accompagner de remarques sur le champion déchu qu'il peut être mais avant même de contourner ce gymnase où rien de bon ne l'attendait, Mickey se doit de reconnaître la vraie raison de sa venue ce soir – et elle tient en quatre lettres. S'il a fait un détour par cette classe au lieu de retourner chez lui c'est parce que l'occasion lui était donnée de faire un pas invisible vers Lola, un pas dont cette dernière n'aura pas conscience et sa mère non plus mais il a le mérite d'exister malgré tout, aussi grande soit la discrétion de Kieran attendue là-dessus. « Je dirai rien. » Aliyah ne doit pas savoir et son camarade le comprend, consentant à garder son secret même si cela revient à le prioriser lui plutôt que son amitié pour elle. Mickey lui offre alors un regard reconnaissant, son semblant de promesse étant ici particulièrement apprécié car il ne sait pas ce qu'il dirait à la mère de sa fille si elle venait à apprendre sa présence dans cette classe. Qu'il n'est pas fichu de faire le déplacement en temps normal mais qu'il s'y emploie dans son dos pour se « rapprocher » en secret de Lola ? Ces dessins, c'est un petit bout de sa fille que ses yeux ont besoin d'admirer aujourd'hui et il n'attend pas que qui que ce soit le comprenne, pas même Kieran auprès duquel il préfère s'informer du contenu des dessins en question. Ceux que Mickey ne voit pas et qui ne figurent pas non plus sur ces murs, reflétant peut-être le rapport que sa fille entretient avec ses absences et leur divorce à venir, susceptibles après tout de perturber plus d'un enfant. « Je sais, je veux dire, que vous communiquez pas beaucoup, je le sais et pas uniquement par Aliyah. » Il n'aime pas spécialement ce qu'il commence à entendre mais il a posé une question, et c'est de toute évidence une réponse à laquelle il ne pourra pas échapper. « Ils sont pas préoccupants parce qu’elle respecte toujours les consignes et vu que je leur demande pas de me dessiner l’instrument de torture le plus insolite qui soit, je peux pas vraiment t’aider sur ce coup-là. » C'est déjà un bon point même si ça n'est pas ce qu'il veut savoir, n'ayant pour le coup aucun doute quant au fait que Lola parvient à suivre les règles en vigueur par ici puisque pour ça, au moins, elle ne tient pas de lui. « mais je vous préviendrais, Aliyah et toi, si ça devait être le cas. » Il préviendra surtout Aliyah, c'est ce qu'il n'a aucun mal à déduire au vu de ses rapports privilégiés avec la mère de sa fille et ce sera suffisant tant que quelqu'un est avant tout assuré de l'apprendre. « Ce serait sympa. » il remarque malgré tout, espérant que Kieran viendra quand même le trouver s'il remarque quelque chose d’assez sérieux. « Ce que je peux te dire, par contre, c’est que t’es jamais loin. » Oh, il passe par bien trop de détours à son goût et Mickey n'aime pas ça. S'il a des choses à dire qu'il le fasse, c'est d'ailleurs ce que son regard l'invite à faire et cela même si tout porte à croire que la suite ne sera pas facile à entendre. « Pas toujours directement, mais... enfin, par exemple la dernière fois je faisais un cours sur les formes de base et pour ça ils sont tous partis avec les mêmes calques, dans l’idée de leur montrer qu’à partir d’une seule chose il peut y avoir plein d’interprétations différentes. » Et à nouveau ses yeux le fixent, attendant de savoir où il peut bien vouloir en venir. « bref, tout ça pour dire qu’à partir d’un rond, elle a fait un gant de boxe, là où la plupart ont plutôt été inspirés par d’autres thèmes, genre la nourriture. » La plupart n'ont pas un père boxeur dont ils ont assisté à la chute et sans doute que la différence est là. Le silence du côté de Mickey indique qu'il n'en savait rien et que l'apprendre lui porte un coup, car il ne pouvait pas avoir de preuve plus concrète que Lola pense à lui et recherche son attention pendant qu'il mène de son côté la vie que l'on connait. « J'étais pas au courant de ça. » il soupire alors, et aurait sans doute aimé qu'Aliyah le lui dise quand bien même il ne devrait pas se reposer constamment sur elle pour être informé de l'évolution de leur fille. Le message a au moins le mérite d'être clair, même s'il cause quelques dégâts sur son passage. « Ce que je veux dire c’est que... elle est pas stupide. Je comprends bien que vous avez vos problèmes, mais... enfin, n’en faites pas un dommage collatéral. » L'allusion lui est destinée, il le sent bien et elle le laisse quelque peu amer, en plus de le piquer au ventre puis au cœur. « C'est bon Kieran. » il souffle pour l'inviter à ne pas en dire davantage, encaissant la chose comme il le peut et n'ayant pas besoin d'un énième rappel sur combien il peut être absent ou irresponsable. Bien sûr que Lola n'est pas stupide et qu'elle se rend compte de tout ce qui fait trembler sa famille, cette idée l'a travaillé bien avant que Kieran ne la souligne et pour autant, comme on le voit, en avoir conscience ne change rien. « Tu fais ce que tu veux de ces informations. » Quelles informations ? Oh, celles que Mickey ira encore noyer dans ses bouteilles et étouffer dans sa poudre, bien sûr, puisqu'il ne sait pas faire autre chose. Cette discussion le boxeur ne veut pas la poursuivre car la perspective d'immortaliser le dessin de sa fille est à cet instant bien plus rassurante, il doit l'avouer. « non, vas-y. Et j’imagine que t’es pas contre l’idée de voir les autres ? » Son regard dévie aussitôt vers lui avec une lueur rare, signe que la chose le séduit. « T'imagines bien oui. » Il le suit alors jusqu'à l'armoire et recueille avec soin les différents dessins sur lesquels ses yeux viennent s'attarder, esquissant un sourire face à certains tout en se faisant la réflexion que sa petite Lola est vraiment douée, peu importe qu'il ne soit pas le mieux placé pour en juger. « J'y connais franchement rien en dessin mais elle se débrouille bien, ça se voit. » Mickey en est sûr mais il cherche quand même la confirmation auprès de son professeur, se retenant de préciser qu'ils sont du genre manuels dans la famille mais dans des domaines bien différents – et heureusement. « Celui-là c'est vraiment mon préféré. » Il désigne un dessin illuminé de couleurs vives qui lui apparait aussi solaire que sa fille, préférant ce genre de représentations à celles le concernant car il aperçoit d'ici le fameux gant dont Kieran lui parlait, avant que ses yeux ne s'en détournent rapidement. Tout n'est pas évident à voir mais il n'en a pas moins l'impression d'être proche de Lola quand il découvre ses petites œuvres, c'est même une énergie nouvelle que tout cela lui procure sans savoir toutefois ce que Mickey en fera. « Merci de m'avoir montré tout ça, je sais que rien t'y obligeait. » Il aurait même pu considérer que Mickey n'en détenait pas le droit en étant habituellement si peu présent dans l'éducation de sa fille mais Kieran n'est pas du genre à créer des difficultés aux autres, ce n'est pas une surprise. « T'as dit que t'habitais à côté d'un bar, hm. Il se trouve que j'en possède un, sûrement pas dans le genre que t'imagines mais si un soir tu sais pas où trainer, tu peux toujours passer boire un coup. » Pourquoi le glisser ici et maintenant il n'en sait trop rien, l'idée lui vient soudainement à moins que la vie morose que Kieran semble mener ne l'encourage surtout à lui faire voir de nouvelles choses – pas les profondeurs de son bar en l'occurrence car le premier étage suffira pour lui, du moins dans un premier temps. « Inutile de le chercher sur Google Maps, tu trouveras rien. » C'est pourquoi il ne lui donne pour l’heure ni le nom, ni l'adresse de l'établissement en question car s'il est effectivement recensé sur internet, aucune indication ne lui dira comment s'y rendre. « Tu me diras si ça t'intéresse, c'est pas forcé d'être demain ni même cette année. Par contre cette décennie, ouais, c'est quand même mieux je t'avoue. » Pour une raison déjà évoquée plus tôt et que Mickey ne se plaira pas à rappeler, posant simplement son offre sans même attendre une vraie réponse de sa part. (je jure que c'était pas censé être si long )
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| « Tu te souviens sûrement de l'élève que j'étais à l'époque, celui qu'aucun professeur pouvait encadrer dans ce bahut. » Le rire qui s’échappe d’entre ses lèvres est sincère alors qu’il n’a pas besoin de se forcer pour avoir un souvenir très précis de l’élève que pouvait être Mickey. En effet, celui-ci n’était pas réputé pour être le plus docile ; et puisque Kieran n’est pas réputé pour être le plus ferme, nul doute que leur association ne serait pas couronnée de succès. « Je crois que c'est mieux pour tout le monde si tu te contentes d'enseigner à ma fille. » À l’inverse de celle qui unit Kieran à Lola, puisque l’enfant est une élève exemplaire. Loin d’être une fayotte pour autant, elle est surtout investie dans son travail et il n’en faut pas plus à Kieran pour être heureux de l’avoir comme élève, lui qui est plus habitué aux autres, ceux qui prennent sa classe pour une cour de récréation et qui ne font que confirmer les dires de certains autres professeurs, qui ne considèrent pas cela comme une vraie matière. « À condition qu’elle ne prenne pas trop tes vieilles habitudes. » Et à l’instant même où il prononce ces mots, Kieran les regrette. Parce qu’il ne souhaite pas que ce soit perçu comme un message à l’égard de Mickey, non. C’était une vaine tentative de plaisanterie ; mais il devrait savoir que son humour n’est pas réputé pour faire mouche et il le prouve une fois encore, même s’il semble parvenir à se rattraper quand il met en avant ses capacités sportives qu’il a contenues malgré lui afin de ne pas faire d’ombre à Mickey. Le rire de son camarade lui réchauffe le cœur ; car c’est une fois encore un signe d’approbation auquel il s’accroche plus que de raison. C’est tout ce qu’il a toujours souhaité ; de réussir à faire sourire Mickey, d’attirer son attention pour mieux inspirer son affection. « C'est clair que t'étais le sportif de la classe, toi. » Galvanisé par cette validation, il ne peut s’empêcher d’esquisser une moue de travers, comme pour poursuivre ses vantardises, l’air de confirmer à Mickey qu’il a effectivement toujours été pressenti pour ce titre. Le rire que lui adresse Mickey n’est pas perçu comme une moquerie, chose suffisamment rare pour être soulignée. Ça ressemble donc à ça, de rire avec les autres. Mais Kieran a bien conscience de ses capacités ; et s’il peut se vanter de désormais dominer la plupart de ses anciens camarades du haut de son mètre quatre-vingt-six, il n’en va pas de même concernant ses muscles. Il s’était réjoui de connaître une poussée de croissance lui donnant un peu de crédibilité, mais celle-ci s’est volatilisée à la minute même où sa musculature est restée la même, lui donnant comme seule opportunité celle de gagner un concours du meilleur sosie de Slenderman. C’est bien un aspect sur lequel son camarade pourrait aujourd’hui lui venir en aide, le talent pour le sport de Mickey n’étant pas à démontrer. La capacité de mettre à terre ses harceleurs et quelques muscles pour faire tomber les filles, que demander de plus ? « Le dis quand même pas trop fort parce que je pourrais te prendre au mot là-dessus. » Peut-être que c’est exactement ce qu’il cherche, en réalité. La possibilité d’enfin avoir un avantage ; autant que celle de côtoyer Mickey plus régulièrement. Ce dernier le défie du regard et Kieran se surprend à afficher un haussement d’épaules et un regard entendu. « J’assurerai pas tes arrières tous les jours, tu sais. » - « Justement. » Et finalement, il n’y a pas que le coup d’œil qui est entendu.
Ce qui ne l’a jamais été, par contre, c’est bien sa voix ; et Mickey a toutes les raisons de ne pas lui accorder de crédit alors qu’il prétend qu’il aurait pu le défendre s’il avait mis le feu à leur bahut. Kieran est sincère ; il l’aurait fait. Mais personne ne l’aurait cru, c’est là-aussi quelque chose d’évident. Alors oui, l’espace d’un instant, Kieran est tenté de réécrire sa version de l’histoire, celle où on lui aurait prêté attention et on n’aurait pas attendu qu’il soit trop tard avant de prendre au sérieux ses quelques signalements quant à ce qu’il vivait au quotidien. Que ce soit à l’école, à la maison ou, plus tard, en foyer. Mickey ne s’en rend pas compte, mais le dessinateur a développé un intérêt pour la mythomanie avec le temps, modulant l’histoire de façon à ce qu’elle l’avantage. Souvent, c’est concernant son quotidien, mais aucune règle ne l’oblige à ne pas l’étendre à son passé, encore moins aujourd’hui alors que tous ceux qui ont marqué celui-ci font joyeusement la fête dans le gymnase. « La plupart n'ont pas changé, je crois. » C’est aussi réconfortant que c’en est déplaisant. Parce qu’il aimerait croire qu’ils ont évolué, qu’ils ont gagné en maturité, suffisamment pour se rendre compte de leurs actions passées, autant qu’il aime l’idée qu’ils soient toujours les mêmes imbéciles qui n’ont pas grand-chose pour eux à l’exception de leur venin. « À part Wesley Denton qui est siliconé de partout, je l'ai surtout reconnu à ses fringues je t'avoue. Ah, et Mallory Welch a apparemment trouvé un pauvre type auquel passer la corde au cou, le gars pue le fric à des kilomètres, mais on s'attendait pas à autre chose venant d'elle, pas vrai. » Au regard que lui porte Mickey, il ne peut s’empêcher de rouler des yeux, exaspéré par l’attitude de leur ancienne camarade, mais pas surpris. « Maintenant je meurs d’envie de voir Wesley Denton de mes propres yeux histoire de me rassurer. » Car Kieran n’a jamais fait partie des élèves charismatiques, contrairement à Wesley. Il se considère toujours comme quelconque, n’ayant pas l’impression d’avoir grand-chose à sauver de son physique, mais là-aussi, il a envie de croire que d’apercevoir Wesley de ses propres yeux lui réchaufferait un peu le cœur. « Je dirais pas que je regrette, je suis juste content de m'être barré en vitesse et de pas devoir respirer le même air qu'eux tous. » Le rire de Kieran laisse bientôt place à un sourire entendu, parce qu’il comprend mieux que personne pourquoi le fait de rester dans la même pièce qu’eux peut être un supplice. À ces paroles, il peut déjà anticiper la réponse de Mickey à sa question. « Non, aucun. Et tu peux me croire, personne avait l'intention de me revoir non plus. » Et il ne peut pas nier, parce qu’il fait partie de ces gens-là. Non pas parce qu’il n’en a jamais eu l’envie, mais parce que Kieran est resté sur l’idée que Mickey ne voulait rien avoir à faire avec lui, et qu’il a fini par enregistrer la leçon. « T'as gardé des contacts toi ? » - « Avec qui ? » La question est rhétorique tant il est difficile de songer à un prénom. Sauf si l’on considère Louisa, revenue dans sa vie il y a quelques minutes seulement. Il ne sait toujours pas la véritable raison de son intrusion, car ses excuses ne lui semblent pas en être une valable. Il y a sûrement autre chose, mais il n’arrive pas encore à mettre le doigt dessus. Tout ceci est incohérent et Mickey semble avoir une explication toute trouvée. « Et toi, j'espère que tu l'as pas laissée repartir avec l'idée qu'elle avait encore gagné. » Il secoue la tête de gauche à droite pour attester du contraire. « Enfin, je lui ai dit que je les acceptais, mais j’étais pas très convaincu. » Et avant que Mickey ne s’agace de sa passivité, il précise rapidement : « je lui ai aussi dit que si elle se sentait mieux, c’était pas mon cas, et que c’était sans doute pire de se pointer maintenant pour me dire ça. » En d’autres termes, il n’a pas su faire preuve d’autorité, mais a tenté d’exprimer son désaccord, ce n’est pas grand-chose, mais c’est probablement la seule à laquelle Kieran peut s’accrocher.
À défaut d’avoir eu le courage nécessaire pour affronter ses anciens bourreaux, contrairement à ce que Mickey a l’air de croire. Kieran ne voit pas les choses sous cet angle alors qu’il s’est contenté de se planquer dans son bureau plutôt que d’oser satisfaire sa curiosité et ses maigres désirs de vengeance. « Si tu présentes les choses comme ça aussi. » Il hausse les épaules ; l’air de souligner que ça ne doit pas le surprendre car il a toujours eu un certain talent pour voir le négatif de chaque situation. « Okay, t'es parti te planquer, mais moi aussi finalement, alors on est peut-être bien deux lâches dans cette histoire. » - « Je sais où est la cafét’ et donc la réserve d’alcool, on peut aussi simplement décider d’organiser notre contre-soirée. » Voilà, on ne pourra pas dire qu’il n’essaie pas de voir les choses sous un autre angle – un qui lui plaît particulièrement dès lors que cela implique de l’alcool. Leur contre-soirée ne vise pas à avoir le même succès que l’officielle, mais du moment qu’elle leur convient, c’est l’essentiel. Quoi que s’enivrer n’est peut-être pas la meilleure idée compte tenu du manque de tenue de Kieran quand il a trop consommé et c’est peut-être les seuls moments où il est capable de s’affirmer – mais pas de la meilleure des façons. « Putain. Quand tu te lâches toi, tu fais pas semblant. » Il est un peu gêné, non pas de son acte, mais du fait d’en tirer une certaine fierté ; parce que Kieran a toujours rêvé de faire comme dans les films et de frapper quelqu’un (qui l’aurait mérité, précisons), mais il s’était toujours persuadé qu’il se ridiculiserait. Force est de constater que la fois où cela lui est arrivé, ça n’a pas été le cas et il n’était pas peu fier de constater l’ampleur de sa force (c’est la version qu’il préfère, plutôt que d’admettre que l’autre parti avait trop bu pour résister à son coup). « Il t'avait fait quoi, le type ? » - « Je fréquentais cette fille à l’époque, euh, Ivy Waterhouse, et, hum, son père est ambassadeur et sa mère actrice, alors, elle a une certaine notoriété. » Il débute pour contextualiser les choses avant d’ajouter ; « Et ce type, il... enfin, il s’est foutu de moi en disant, en gros, que j’étais totalement out of her league, et qu’il comprenait pas comment euh... » Il hésite un instant quant à poursuivre son explication, d’autant qu’il s’apprête à utiliser des mots qu’il considère comme trop vulgaires, mais il se doute que ce n’est pas ce qui choquera Mickey. « Enfin, il m’a dit mot pour mot qu’il comprenait pas comment un puceau comme moi avait pu la... tringler, et j’sais pas, j’ai pas aimé cette façon de parler d’elle. » Parce qu’Ivy n’était pas juste un plan cul, qu’il pensait pouvoir faire du chemin avec elle. Il s’est trompé, c’est un fait, mais cela ne justifie pas qu’il donne raison à cet homme, ni par le passé, encore moins maintenant. « Je lui ai dit que je m’étais entraîné avec sa mère et quand il a voulu me frapper, je l’ai fait en premier. » Il souligne et c’est bien un aspect dont il n’est pas fier, que d’avoir impliqué la maman dans l’affaire. « Je te l’ai dit, j’étais complètement torché. » Il souligne pour se justifier, non sans préciser que sans avoir une consommation excessive, l’alcool est un refuge au cours de certaines soirées, parce qu’elle lui permet une inhibition qu’il ne possède pas en temps normal. Il faut dire qu’en temps normal, il n’aspire pas à casser des gueules, il est vrai.
Pas plus qu’il n’aspire à donner des leçons, et s’il s’ose à reprendre les mots de Mickey, il le fait avec hésitation, pour ne pas se montrer moralisateur là où il ne l’est pas. Mais il est vrai qu’il aimerait autant éviter que son ancien camarade passe l’arme à gauche, parce que ce n’est pas un destin très glorieux, ni pour lui, encore moins pour Aliyah et surtout pas pour Lola. Mais sans vouloir faire la morale, il ne peut s’empêcher quelques conseils qu’il tente de minimiser pour ne pas donner l’impression de trop s’immiscer dans une vie qui ne le concerne pas. Mais il ne peut nier qu’il n’apprécie pas la manière dont la jeune femme et son enfant souffrent de l’attitude de Mickey, lui qui ne parvient pas à voir la chance qu’il a. Pour autant, il concède à ne pas envenimer les choses en détaillant leur rencontre à leur connaissance commune, alors qu’à l’inverse il n’hésiterait pas à contacter les deux parents si les dessins de Lola devaient susciter l’inquiétude. « Ce serait sympa. » Il ne dit pas qu’il se dirigerait en premier vers Mickey, mais il estime qu’il est aussi en droit de savoir, même si sa présence dans la vie de Lola n’est pas régulière. Physiquement, du moins, alors que l’enfant semble beaucoup penser à son père, comme il essaie maladroitement de l’expliquer. Sauf que Kieran est bien incapable de se montrer direct, et ne peut s’empêcher de faire durer le suspense alors qu’il réfléchit à la meilleure manière de partager le fond de sa pensée. « J'étais pas au courant de ça. » - « Oui, je me doute. » Car Lola ne s’est sûrement pas vantée auprès de son père, pas plus qu’elle ne peut – pour l’heure – lui offrir son œuvre. Il espère que tout ceci n’était pas un secret de la part de l’enfant, sans quoi il vient de le percer à jour et de l’offrir sur un plateau à son père ; mais il lui semble important que Mickey ait conscience de l’impact qu’il a sur sa fille. « C'est bon Kieran. » Il baisse les yeux qu’on peut s’excuser de sa faute alors que là-aussi, c’était important pour lui de souligner que Lola n’a pas à être la victime de la mauvaise relation entre ses parents. Et quand Mickey profite de s’intéresser au dessin de sa fille, Kieran y voit l’occasion d’adoucir un peu l’ambiance en sortant les autres. « T'imagines bien oui. » Il est déjà en train de les tendre à Mickey alors que celui-ci l’a accompagné jusqu’à l’armoire. « J'y connais franchement rien en dessin, mais elle se débrouille bien, ça se voit. » - « Je te le confirme, une vraie petite artiste. » Elle a un talent inné pour le domaine et il ne peut qu’espérer que ses parents l’encouragent à poursuivre dans cette voie plutôt que de lui mettre dans le crâne que c’est une discipline qui ne sert à rien. Il n’est pas déjà en train de lui souhaiter de faire carrière, mais simplement de garder le plaisir de créer. « Celui-là c'est vraiment mon préféré. » Il observe le dessin en question, affiche un sourire à l’idée que tout ceci mette un peu de baume au cœur de Mickey. « Merci de m'avoir montré tout ça, je sais que rien t'y obligeait. » - « De t’avoir montré quoi ? » Il feint l’ignorance pour mieux lui confirmer que tout ceci restera entre eux, alors que c’est au tour de Mickey de lui faire une proposition. « T'as dit que t'habitais à côté d'un bar, hm. Il se trouve que j'en possède un, sûrement pas dans le genre que t'imagines mais si un soir tu sais pas où trainer, tu peux toujours passer boire un coup. » Il écarquille les yeux, quelque peu surpris par l’offre alors que ce n’est pas tant le fait que Mickey possède un bar qui le surprenne, mais le fait de l’y inviter. « Oh euh, ouais, ouais avec plaisir. » Sa curiosité est attirée, mais surtout la perspective que Mickey puisse vouloir de lui dans son bar le réjouit. « Inutile de le chercher sur Google Maps, tu trouveras rien. » Il fronce les sourcils, quelque peu surpris par cette information, mais ne s’en formalisant pas. Il imagine qu’il s’agit d’une adresse select’ que seuls les privilégiés peuvent connaître, ce qui rend l’invitation encore plus plaisante. « Tu me diras si ça t'intéresse, c'est pas forcé d'être demain ni même cette année. Par contre cette décennie, ouais, c'est quand même mieux je t'avoue. » Il rit légèrement même si ces paroles l’attristent une fois encore, et Kieran décide de ne pas les relever cette fois-ci. « Cette décennie, c’est promis. » Il souligne, avec un sourire ravi, bien plus heureux d’être à nouveau sur le chemin de Mickey Reeves qu’il aurait pu l’imaginer en début de soirée.
@Mickey Reeves
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| | | | | | | | (kieran) save you from your old ways |
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