| (chaddie #6) don't you worry 'bout a thing |
| | (#)Mer 21 Déc 2022 - 7:35 | |
| @eddie yang les affaires reprennent. Elle regrette déjà d’avoir eu un élan de bonté qui s’est transformé en un élan de gentillesse doublé d’une mauvaise idée à la con. Déjà, elle n’a plus envie de faire le moindre effort pour tendre la main vers Halston, certaine que cela ne lui servira qu’à se faire battre en retour. Une petite voix dans la tête lui dit qu’elles ne parviendront jamais à s’entendre et que le fait qu’elle puisse aimer Eddie d’une façon différente, avec justement bien moins d’amitié, est la base du problème, parce que Charlie aura toujours l’impression de devoir protéger son meilleur ami de ses mauvaises idées et de sa maigre capacité à décider de se poser avec la bonne personne. Non pas qu’elle soit elle-même un tant soit peu douée en la matière, en témoigne dix années d’échecs successifs avec le même homme, mais elle a à cœur de croire que ses conseils sont au moins un peu plus avisés dès lors qu’il s’agit de son meilleur ami. Pour lui, elle est capable de bien plus de recul.
Pour autant, elle n’a pas fait part à Eddie de ses doutes de dernière minute, certaine qu’il apprécie tout de même l’idée qu’elle puisse faire des efforts pour ne pas créer de vagues inutilement, et même pour tenter de créer un lien entre elles. Si tel venait à être le cas, elle devrait se retirer de l’affaire du cambriolage, son objectivité pouvant être plus remise en cause que jamais. Comme pour signifier qu’elle repousse ce genre de pensées à plus tard, la tête de la jeune femme se balance rapidement de droite à gauche lorsqu’elle aperçoit Eddie arriver à son tour, au marché de Noël comme convenu. Elle passe une main contre son dos pour le serrer un instant près d’elle et embrasser sa joue, n’ayant pas eu le moindre mal à comprendre qu’il avait possiblement passé une journée difficile, sans qu’elle ne connaisse les raisons derrière. “J’ai pris ça dans un bar à côté. Je me suis dit que ça serait mieux qu’un jus de pomme.” Et elle a dû se battre pour que la sécurité accepte de la faire passer avec son verre en plastique, mais ce n’est pas le genre de négociation qui a réellement été difficile à mener. Au lieu de ça, elle présente plutôt son cocktail à Eddie, ce dernier se composant de beaucoup d’alcool et seulement d’un peu d’autres choses. Heureusement pour lui, le verre est trop petit pour que quiconque soit déjà saoul même en l’ayant terminé.
Sa main se dirige plutôt contre sa tempe, maintenant, alors qu’elle passe rapidement ses doigts entre ses mèches tout en tentant d’attraper son regard. Le cadeau pour Halston est la dernière de ses priorités uniquement parce qu’Eddie occupe toutes les places du podium, désormais, en témoigne le regard soucieux qu’elle porte sur lui. “Tu veux que je t’inscrive au concours de Père Noël surfeurs pour vraiment te réveiller ?” Elle esquisse l’idée dans un sourire, pas vraiment sérieuse et pourtant tout à fait capable de le faire s’il répond par la positive - quoi qu’elle veillerait à ce qu’il ne fasse pas de connerie, lui et son genou rafistolé. Après avoir caressé un instant sa joue, elle ramène ses mains près de son corps, sans doute elle-même consciente qu’elle peut rapidement se montrer très étouffante lorsqu’elle est soucieuse. |
| | | | (#)Lun 26 Déc 2022 - 14:07 | |
| ☾ don't you worry 'bout a thing Everybody's got a thing but some don't know how to handle it. Always reachin' out in vain, just takin' the things not worth having. They say your style of life's a drag, and that you must go other places. Just don't you feel too bad when you get fooled by smiling faces. Everybody needs a change, a chance to check out the new but you're the only one to see the changes you take yourself through. gifs by (c) tessrps and (c) seungknow Eddie ne se fait pas prier pour déserter le Southern Cross Theater après une journée dont il peinait à voir le bout, et des heures supplémentaires qu'il ne compte officiellement plus. Ce n'est pas demain la veille que le jeune danseur et chorégraphe subira son travail tout comme le fait de s'y rendre, mais il mentirait s'il disait que ce dernier n'est pas devenu sérieusement épuisant ces derniers temps avec l'élaboration du spectacle qu'il s'est engagé à monter seul dans un énième excès de fierté. C'est le défi que lui a lancé Charles, un défi qui était censé lui faire peur mais qu'Eddie a plutôt vu comme une bonne occasion de prouver ce qu'il vaut tout en gagnant en polyvalence avec ce rôle de metteur en scène, auquel il se frotte pour la première fois de sa vie. Ce n'est pas son métier mais ça pourrait le devenir, le danseur n'a après tout jamais craché sur la moindre étiquette et être présent sur tous les fronts l'a même toujours attiré, quand son énergie avait en tout cas tendance à suivre la cadence de ses journées effrénées. C'était le cas avant que ce spectacle n'accapare tout son temps et avant qu'Eddie réalise que diriger une troupe, gérer les décors mais aussi les éclairages et les costumes demande d'avoir les yeux et les oreilles partout, plus encore que lorsqu'il était déjà grandement sollicité en tant que chorégraphe. Ce nouveau rôle n'est pas pour lui déplaire car il lui offre le contrôle sur absolument tout ainsi que des responsabilités dont Eddie n'ira jamais se plaindre, mais la pression pèse de plus en plus lourd sur ses épaules pourtant solides et ne cesse de lui rappeler à quel point il joue gros sur cette production. Le spectacle devra être prêt dans les temps, il ne sera pas question de reporter une nouvelle fois celui-ci comme au moment de son opération car Eddie le sait, il est attendu au tournant là-dessus. Savoir que le rendu final ainsi que les critiques lui seront dans tous les cas imputés, qu'il s'agisse d'un franc succès ou d'un véritable désastre, ne fait même qu'ajouter un cran supplémentaire à cette pression qui ne le quitte plus. Son éternelle assurance menace même de faiblir elle aussi alors que les dernières répétitions ont révélé de trop nombreux couacs, aussi bien du côté des artistes que du côté des décors encore très loin d'être au point. De nombreux problèmes à résoudre pour bien peu de solutions trouvées, voilà sur quoi Eddie quitte ce soir le théâtre en espérant que la journée de demain lui réservera de meilleures surprises.
Le travail est bien la dernière chose à laquelle le danseur souhaite maintenant penser, quand bien même son esprit est encore majoritairement encombré par celui-ci pendant son trajet à moto entre le théâtre et le marché de Noël, où sa meilleure amie l'attend sûrement déjà. Il a été convenu par message que le danseur l'y rejoindrait et c'est chose faite en moins de dix minutes, comme en témoignent ses pas s'alignant déjà en direction de Charlie qu'il gratifie à son tour d'un baiser sur la joue à son arrivée. Son sourire est bien présent lui aussi, simplement un peu atténué par la fatigue qu'Eddie a préféré ne pas lui cacher même s'il n’a pas encore détaillé les raisons de celle-ci. Charlie n'a de toute façon qu'à s'attarder sur ses yeux et sur les cernes accentuant ceux-ci pour s'en rendre compte : le danseur est épuisé et ça n'est pas qu'une image. Il n'a d'ailleurs pas touché à ses cheveux depuis plusieurs semaines et même si ce détail paraitrait anodin pour beaucoup de personnes, sa meilleure amie sait bien que cette absence de coloration traduit en réalité un très grand manque de temps. « J’ai pris ça dans un bar à côté. Je me suis dit que ça serait mieux qu’un jus de pomme. » Il ne sait pas ce qu'il ferait sans elle, c'est bien ce que son sourire semble dire alors qu'il récupère le verre tendu par Charlie en guise de remontant. « T’es un ange merci, je crois que je pouvais pas rêver meilleur coup de fouet. » Il en siffle d'ailleurs une première gorgée sans attendre, grimaçant légèrement en découvrant le mélange détonnant qu'il contient. Elle ne s'est pas fichu de lui et semble même avoir pris très au sérieux le fait de le stimuler, un cocktail en tout cas gagnant pour Eddie qui peut déjà sentir ses sens s'activer. « Tu veux que je t’inscrive au concours de Père Noël surfeurs pour vraiment te réveiller ? » Il sourit plus franchement face à cette idée qui ne pouvait bien sûr provenir que d'elle, sa meilleure amie étant bien la seule personne susceptible de le lui proposer plus ou moins sérieusement. « Je finirais à l’eau en moins de deux secondes, tu m’étonnes que ça me réveillerait. » il souligne d'un air amusé et il connait suffisamment son équilibre douteux pour ne pas s'y risquer, car si ce dernier ne l'a jamais handicapé dans la danse il pourrait en revanche se révéler doublement fourbe sur une planche.
Eddie passe une main dans la chevelure de la jeune inspectrice pour ramener celle-ci derrière son oreille, conscient qu'il en a à la fois trop et pas assez dit par message alors que la dernière chose qu'il souhaite est bien que Charlie s'inquiète, surtout quand il n'y a pas vraiment de quoi. « J’ai plus les yeux en face des trous avec la préparation du spectacle. La première est pas avant plusieurs mois et je me demande déjà où je vais trouver l’énergie pour boucler ça. » Il n'aime pas émettre ce genre de doutes car cela revient à suggérer que ce défi est peut-être finalement trop grand pour lui, ce qu'Eddie n'acceptera jamais d'admettre. « Et t'imagines, le bébé est même pas encore là. » il ajoute en ponctuant ces mots d'un soupir car ce n'est pas du tout dit qu'il parviendra à tout concilier comme il l'avait initialement assuré. Les deux plus grands projets de sa vie se concrétisent en même temps et dans quelques mois Eddie manquera forcément de temps pour quelque chose, pour ce spectacle lui tenant sincèrement à cœur ou pour son enfant. Une chose est sûre il ne pourra pas se dédoubler tant que ses journées seront aussi intenses et que ce spectacle raccourcira ses nuits avant qu'un petit Yang ne s'y mette, lui aussi. « Désolé de ramener mes problèmes ici. Je suis le mec chiant incapable de laisser ce qui concerne le travail au théâtre, bonjour l'esprit de Noël. » Il en rigole plus nerveusement qu'autre chose car en vérité, il s'en voudrait de farcir la tête de ses proches en cette période de fêtes. Son regard se pose sur Charlie tout en semblant lui promettre que leur discussion ne tournera pas qu'autour de ça, avant de l'orienter tout naturellement vers elle. « Dis-moi que quelqu'un a au moins passé une bonne journée ici, la tienne était comment ? » Bonne il l'espère, ou qu'en tout cas Charlie a quitté le commissariat en étant satisfaite d'elle car c'est tout ce qu'il lui souhaite, ainsi que tout ce qu'elle mérite. Il n'oublie pas non plus la raison pour laquelle sa meilleure amie l'a initialement convoqué dans ce marché de Noël, même si elle ne lui tend pas la moindre perche pour rebondir dessus. « T’étais sérieuse par message ou t’as changé d’avis pour le cadeau ? » S'encombrer de mille et un détours, lui ? Jamais. Eddie a pour habitude d'aller droit au but et la légèreté de sa voix présage déjà sa grande ouverture sur la question, comme du fait qu'il n'y ait pas de bonne ou de mauvaise réponse. « Elle en saura rien dans tous les cas, tu le sais. » il précise dans un sourire se voulant rassurant car il ne dira bien évidemment rien à Halston si son initiative était de courte durée, tout simplement parce qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit d’offrir quoi que ce soit au petit ami de Charlie de son côté. C’est un effort dont Eddie est encore incapable pour sa part, quand bien même son dévouement pour sa meilleure amie n'est plus à prouver depuis longtemps.
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| | | | (#)Mar 27 Déc 2022 - 14:53 | |
| La caresse qu’elle appose contre sa joue cache surtout son pouce qui trace la ligne de ses cernes alors que Charlie affiche face à lui un sourire inquiet, un peu trop habitué à le voir donner toute son énergie dans son quotidien. Bien qu’elle se sache trop maternelle à son égard, cela ne l’empêche pas de lui proposer un verre d’alcool, sans lui cacher qu’il en contient effectivement. Elle ne le fera pas boire jusqu’à en perdre la raison, pas ce soir, mais elle estime qu’il pourrait au moins avoir besoin d’un remontant dans le genre, peu importe les raisons exactes d’un tel état de fatigue. « T’es un ange merci, je crois que je pouvais pas rêver meilleur coup de fouet. » Et il n’attend effectivement pas une seconde de plus avant de porter le verre à ses lèvres, geste que la jeune femme observe sans rien en penser de plus. Après tout, elle est celle qui lui a donné ce verre en premier lieu. « Je finirais à l’eau en moins de deux secondes, tu m’étonnes que ça me réveillerait. » Sa proposition de l’inscrire au concours de surf en tenue de Père Noël fait mouche et elle sourit avec un peu plus d’assurance, maintenant, bien qu’une petite voix répète encore dans son esprit qu’elle finira par l’avoir, un jour. Pour l’heure, tout ce qu’elle souhaite c’est lui redonner un peu le moral, et son plan semble un tant soit peu fonctionner.
Il passe une main dans ses cheveux et elle le laisse faire sans même y penser, les gestes d’Eddie à son égard étant naturels depuis des années maintenant. Elle le laisse d’autant plus faire lorsqu’elle se rend compte qu’il cherche déjà ses mots et que, bientôt, elle aura le fin mot de l’histoire. En attendant, Charlie se contente d’hocher la tête pour lui dire qu’elle l’écoute et qu’elle le comprend, sans que cela suffise pourtant à alléger toutes ses craintes, ou même à les annihiler. “T’es quasiment tout seul pour gérer le spectacle et vous serez deux à vous occuper du bébé, c’est pas pareil.” Elle manque de dire trois, parce qu’il n’y a aucun doute quant au fait qu’elle voudra à son tour l’aider autant que possible, selon ce que ses horaires de travail lui permettent. Charlie se doute que l’arrivée d’un bébé est synonyme de bon nombre de changements et une aide de plus ne sera jamais de trop, quoique puisse en dire Halston. Qui plus est, elle ferait plus de tort que de bien si elle voulait l’aider pour la préparation du spectacle, mais elle sait au moins qu’elle peut avoir la douceur et la patience nécessaire auprès d’un nourrisson. “Tu le dis toi-même: le spectacle n’est pas avant plusieurs mois. Tu sais ce que je pense ? Que tu te mets trop de pression.” Mais ça, ce n’est pas nouveau, bien sûr. Elle pose ses deux mains contre ses épaules pour lui parler, et sans doute que c’est un peu dramatique dans l’état actuel des choses, oui. Néanmoins, c’est sa façon à elle de vouloir capter son attention, pour éviter qu’il ne trouve le moyen de se mettre davantage de pression sur les épaules encore, par lui-même. “Tu as fait un travail formidable pour en arriver là et tu mérites tout ce qui t’arrive. C’est toujours bien d’avoir un peu de pression, pour s’améliorer constamment, mais fais juste attention à toi, d’accord ?” Une main se repose le long de son corps, l’autre trouve sa nuque pour lui faire comprendre qu’elle est plus sérieuse que jamais lorsqu’elle lui demande de faire attention à lui et surtout de ne pas se surmener. Il en serait capable, par souci de vouloir bien faire et surtout de prouver qu’il peut y arriver, et c’est pour ces raisons bien précises qu’elle tente de le mettre en garde, sans l’alarmer pour autant, ce qui serait terriblement contre-productif. “Fais attention, je suis sûre que j’arriverais à m’allier avec Halston pour te forcer à prendre un jour off sinon.” Et si elle en rigole et qu’elle détache sa main de lui sur ces dernières paroles, Charlie n’en pense pas moins. Elle veille au grain, et il le sait très bien. « Désolé de ramener mes problèmes ici. Je suis le mec chiant incapable de laisser ce qui concerne le travail au théâtre, bonjour l'esprit de Noël. » - “Je l’aime bien, ce mec chiant, et s’il veut encore parler de ses problèmes, le bar en question est vraiment pas loin.” En d’autres termes, ils pourront en parler aussi longtemps qu’Eddie aura des choses à lui confier, et elle l’écoutera tout autant de temps, parce que jamais elle ne se lassera de leurs discussions, qu’elles soient plus ou moins réjouissantes. Sa vie prend un tournant à cent quatre vingt degrés et elle n’a aucun mal à comprendre que cela puisse être terrifiant ou qu’il puisse craindre de ne pas savoir comment gérer: à sa place, il y a déjà longtemps qu’elle aurait été paralysée par la peur.
« Dis-moi que quelqu'un a au moins passé une bonne journée ici, la tienne était comment ? » La blonde enroule son bras autour du sien, ses pas prenant déjà la direction du marché de Noël, uniquement pour faire semblant d’avancer à quelque chose dans leur programme. “Metro boulot dodo ; c’était pas une mauvaise journée, mais il s’est pas passé grand chose non plus.” Et pour une personne comme elle qui a toujours besoin d’avoir quelque chose à faire, ce n’est pas toujours facile que de rester assise à son bureau en comptant le nombre de personnes qui prennent leur café avec du sucre et celles qui le prennent sans. Mais si personne ne demande ses services, cela veut aussi dire que la vie d’autres individus se porte bien, raison pour laquelle elle ne s’en plaint pas outre mesure, même si elle voudrait terriblement se savoir utile. « T’étais sérieuse par message ou t’as changé d’avis pour le cadeau ? Elle en saura rien dans tous les cas, tu le sais. » Elle sourit près de lui, sans poser son regard dans le sien pour autant. Peut-être qu’elle prend effectivement un certain plaisir à le voir se débattre avec ses mots à peine voilés et les excuses qu’il est déjà occupé à lui trouver. “Déstresse, j’étais sérieuse.” Elle n’a pas pour intention de devenir la meilleure amie de sa petite-amie, mais elle tente au moins d’enterrer la hache de guerre (personne ne le dit, mais tout le monde sait qu’elle existe), uniquement parce qu’elle ne veut pas que cela s’ajoute à tous les problèmes qu’Eddie a déjà. Bientôt papa et à la tête de son spectacle, il ne devrait pas craindre que l’une et l’autre puissent se sauter dessus à chaque instant, et Charlie espère naïvement que cela pourrait transparaître au travers d’un simple cadeau de Noël. “Et peut-être que je pensais aussi trouver quelque chose pour mon filleul, oui, d’accord.” Son ou sa filleule, elle ne donne pas la moindre importance au sexe qu’il aura, simplement heureuse de s’être vue attribuée à un tel rôle à ses côtés. Elle le prend plus que jamais à coeur. “Elle est pas trop fatiguée pour le moment ? Je sais que c’est un peu bizarre en Australie, mais j’avais pensé à une bouillotte. J’en sais rien, ça sonne très “cadeau de femme enceinte” dans mon esprit.” Et puisqu’elle ne sait pas ce dont une femme enceinte pourrait avoir besoin, ou simplement vouloir, elle se contente de ce qu’elle a déjà à l’esprit, que ce soit proche ou non d’un semblant de vérité. |
| | | | (#)Lun 2 Jan 2023 - 13:07 | |
| ☾ don't you worry 'bout a thing Everybody's got a thing but some don't know how to handle it. Always reachin' out in vain, just takin' the things not worth having. They say your style of life's a drag, and that you must go other places. Just don't you feel too bad when you get fooled by smiling faces. Everybody needs a change, a chance to check out the new but you're the only one to see the changes you take yourself through. gifs by (c) tessrps and (c) seungknow Sa fin de journée est sauvée aussitôt ses yeux posés sur Charlie, dont la douce présence contribue à revigorer le danseur au même titre que le verre prévu pour lui. C’est une paire forcément gagnante car quoi de mieux qu’un peu d’alcool combiné à sa meilleure amie pour le ramener dans le monde des vivants après une journée passée en mode zombie. Il n’est pas fier d’admettre que la préparation de son spectacle ne se passe pas aussi bien qu’attendu car bien sûr, Eddie ne s’autorise pas à échouer dans son tout nouveau rôle ni à perdre un temps précieux sur des détails qui devraient être réglés depuis longtemps. Mais il a de toute évidence surestimé ses capacités à remplir tous les objectifs fixés alors que le travail à assumer ne semble pas fait pour une seule personne, aussi acharnée soit-elle. « T’es quasiment tout seul pour gérer le spectacle et vous serez deux à vous occuper du bébé, c’est pas pareil. » Lui aussi a envie de croire qu’il s’en sortira mieux à la maison avec cet enfant car c’est un autre domaine de sa vie dans lequel Eddie voudra assurer, avec un rôle à honorer qui l’engagera cette fois sur plusieurs années. Il accueille les deux mains de Charlie sur ses épaules et hoche simplement la tête, appréciant en silence sa prévenance et son écoute. « Tu le dis toi-même: le spectacle n’est pas avant plusieurs mois. Tu sais ce que je pense ? Que tu te mets trop de pression. » Et elle a bien raison Charlie, la pression qu’il se met n’est pas humaine certains jours mais il compte bien trop sur ce spectacle pour pouvoir se permettre de lever le pied à ce stade. Ce serait prendre le risque d’accumuler encore plus de retard et il ne le conçoit pas, pas alors que le show aurait dû voir le jour il y a plus d’un an déjà. « Je suis un peu obligé Charlie, tu sais que j'ai plus le droit à l'erreur cette fois. » Elle sait oui, parce qu’elle n’ignore pas que son opération avait anéanti tous ses projets au théâtre et remis à plus tard tout ce qu’il s’était donné du mal à construire. C’est un peu une seconde chance qui lui est donnée et il ne la laissera pas passer, car il sait aussi que ce sera la dernière. « Tu as fait un travail formidable pour en arriver là et tu mérites tout ce qui t’arrive. C’est toujours bien d’avoir un peu de pression, pour s’améliorer constamment, mais fais juste attention à toi, d’accord ? » Ses lèvres se fendent en un léger sourire, conscient que Charlie ne sera jamais bien loin pour veiller à ce qu’il n’en fasse pas trop. Ce ne serait pas la première fois qu’Eddie s’abîmerait la santé par excès de fierté mais il a juré qu’il écouterait à l’avenir beaucoup plus les signaux que son corps lui enverrait, et c’est aussi valable pour la fatigue qu’il peut infliger à celui-ci. « Promis. » il assure en venant embrasser la joue de la jeune inspectrice, à qui il n’a jamais fait de promesse à la légère. Eddie s’engage à ne pas trop tirer sur la corde, ça ne veut pas dire qu’il trouvera forcément le temps de souffler mais peut-être que s’il acceptait de déléguer quelques tâches autour de lui, il s’en sortirait déjà mieux. À lui de faire en sorte de ne pas finir complètement sur les rotules, ce sera sans doute plus facile à dire qu’à faire certains jours mais une promesse est une promesse. « Fais attention, je suis sûre que j’arriverais à m’allier avec Halston pour te forcer à prendre un jour off sinon. » Il en rigole à son tour rien qu’en imaginant l’alliance qu’elles pourraient entreprendre contre lui car sur ce point, au moins, elles n’auraient pas trop de mal à s’entendre. « Il faudra me ligoter à mon lit et crever les pneus de ma moto pour m'empêcher d'aller au théâtre, t'en es consciente j'espère ? » Eddie exagère à peine car pour le détourner de son travail, mieux vaut être sacrément motivé. Un jour off lui ferait pourtant le plus grand bien et il serait à vrai dire le dernier à s’en plaindre, quand bien même la culpabilité de laisser son projet en suspens juste quelques heures le rattraperait bien vite. Sa meilleure amie sait quel genre de bourreau du travail il peut être et il le prouve encore ce soir, en n’ayant presque que ce mot-là à la bouche. « Je l’aime bien, ce mec chiant, et s’il veut encore parler de ses problèmes, le bar en question est vraiment pas loin. » Qui sait si ce ne sera pas leur prochaine destination après ce marché de Noël, et s’il résistera à quelques petits verres de plus pour digérer cette rude journée. Sa faible tolérance le guettera bien assez vite elle aussi, mais il fera comme s’il ne l’avait pas vu venir. « Il t'aime bien aussi je crois, le mec chiant. » Pour ne pas dire qu’il l’adore et qu’il se réjouit d’une possible soirée en sa compagnie, peu importe le temps qu’elle durera car il n’est certainement pas près de compter les heures passées avec sa meilleure amie.
Sa journée ne restera pas gravée comme l’une des meilleures mais les choses sont peut-être différentes pour Charlie, dont les traits ont déjà le mérite d’être bien moins fatigués que les siens. « Metro boulot dodo ; c’était pas une mauvaise journée, mais il s’est pas passé grand chose non plus. » Il comprend que c’est plutôt bon signe dans un métier comme le sien même s’il le sait, Charlie n’est pas du genre à aimer se tourner les pouces. La journée n’était pas mauvaise mais elle était longue, c’est sans doute ce qu’il convient d’en conclure alors que le duo aligne tranquillement les pas vers le marché. C’est là qu’il était initialement question de dénicher un cadeau pour Halston mais puisque sa meilleure amie n’en reparle pas d’elle-même, le danseur s’imagine que l’idée a pu se perdre entre temps – et il n’en serait pas le moins du monde outré, bien sûr, car Charlie a encore le droit de changer d’avis. « Déstresse, j’étais sérieuse. » Il apprécie l’effort qu’elle semble prête à faire et cette initiative qu’Eddie n’aurait jamais pu influencer, pour la simple et bonne raison qu’il ne veut pas forcer les choses entre elles. Le chemin menant à leur bonne entente paraît encore long et rien ne dit qu’un cadeau fera grandement avancer les choses, mais il se souviendra que Charlie aura œuvré dans son sens tout en espérant qu’Halston en sera consciente, elle aussi. « Et peut-être que je pensais aussi trouver quelque chose pour mon filleul, oui, d’accord. » Ces mots, à défaut de le surprendre, le font tendrement sourire car l’implication de Charlie envers cet enfant ne manque déjà pas de le toucher. « Même pas encore né et déjà gâté par sa marraine, ça promet. » Et le fait que la mère de son enfant n’ait aucunement validé ce titre est évidemment un détail, dont il aura bien le temps de s’encombrer plus tard. « Un jour il comprendra la chance qu’il aura de t’avoir. » il ajoute dans un sourire plus large encore, en étant persuadé de ce qu’il avance car Eddie a lui-même réalisé cette chance très tôt. Son enfant passera par là lui aussi, il appréciera chaque seconde passée avec Charlie dont l’importance dans sa vie ne fera pas le moindre doute, le danseur s’en assurera. « Elle est pas trop fatiguée pour le moment ? Je sais que c’est un peu bizarre en Australie, mais j’avais pensé à une bouillotte. J’en sais rien, ça sonne très “cadeau de femme enceinte” dans mon esprit. » Ça sonne surtout comme une bonne idée dans le sien, le genre de chose qu’Halston sera contente d’avoir et qu’il n’aurait pas forcément pensé à lui offrir lui-même. « Elle s'en sort mieux que moi honnêtement, je suis admiratif parce qu'elle a aussi son lot de pression à gérer à l'agence. » Ce qui peut sembler doucement ironique quand on sait qu’il a lui-même demandé à sa compagne de ne pas se surmener, pour être au final celui qui s’en rapproche le plus. Halston jongle pour le moment sans trop de problème entre sa grossesse et ses nouvelles fonctions de directrice, de quoi forcer le respect du danseur qui en avait déjà à revendre la concernant. « Et c'est pas bizarre non, je trouve que la bouillotte est même une bonne idée. Je crois avoir lu que c'était très bien pour soulager les douleurs et pour le confort en général. » Un indispensable à avoir sans doute, avec ça Charlie est quasiment assurée de taper dans le mille car son cadeau sera utile, donc doublement appréciable. « Bon, elle a pas encore de contractions mais je doute pas qu’elle sera ravie de pouvoir s’en servir dans quelques mois. Elle appréciera en tout cas, j’en suis sûr. » Il n’a pas envie d’imaginer le contraire, quand bien même Halston semble facilement allergique à tout ce qui peut provenir de sa meilleure amie dont elle se méfie depuis le premier jour. Il n’est en fait pas sûr de grand-chose mais il veut croire que cet effort ne passera pas inaperçu aux yeux de l’américaine. « Qu'est-ce que tu fais pour Noël d'ailleurs ? Que je sache à quel moment j'aurai l'occasion de te donner ton cadeau. » Il espère que Charlie passera des fêtes un peu plus joyeuses que les siennes car les tensions avec sa mère promettent déjà de rendre les choses compliquées de son côté. Qu’elle sera bien entourée, surtout, et c’est peut-être bien le réel fond de sa question ici. « J’essaie pas de savoir si t'as prévu des choses avec Cameron, va surtout pas croire. » Car ce n’est évidemment pas son genre de se montrer aussi peu subtil, non bien sûr et c’est d’ailleurs ce que son regard parfaitement innocent se charge de traduire. Tellement innocent qu’Eddie finit par se trahir avec un sourire un peu trop prononcé, prouvant une fois de plus que mentir n’est vraiment pas ce qu’il fait de mieux. « Bon peut-être que si, un peu, j’avoue tout. » En admettant qu’elle ne l’ait pas vu venir à des kilomètres avec son excuse de cadeau qui lui sera remis bien assez tôt, elle comme lui le savent bien.
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| | | | (#)Lun 9 Jan 2023 - 8:44 | |
| Elle fait les gros yeux à chaque fois qu’il trouve une raison supplémentaire pour expliquer son comportement et, avec, les raisons qui le poussent à stresser autant qu’à se dévaloriser. Elle n’est peut-être pas bien objective non plus, toujours trop occupée à l’idéaliser et à le placer sur un piédestale, mais s’il se voyait au moins un tant soi peu comme Charlie le voit, alors ce serait des problèmes dignes de l’histoire ancienne, parce qu’à aucun moment elle ne trouverait le temps de douter de lui, de son talent, de ses capacités. Il arrivera à produire ce spectacle, et tant pis s’il y a un peu de retard quant à l’horaire initialement prévue: il y arrivera, et tout sera incroyable, parce qu’il n’est pas capable de moins. « Il faudra me ligoter à mon lit et crever les pneus de ma moto pour m'empêcher d'aller au théâtre, t'en es consciente j'espère ? » - “Et j’ai même pris des notes.” Elle rigole, bien sûr. Ou peut-être pas. Elle ne le fait qu’à moitié quand elle dit être capable de s’abaisser à une alliance avec Halston si c’est pour le forcer à se ménager, et elle le fait toujours à moitié quand il parle de crever les pneus de sa moto: elle en serait capable. Elle lui paierait les nouvelles le moment venu, mais en attendant, elle serait prête à tout pour s’assurer qu’il ne brûle pas (trop) la corde par les deux bouts. « Il t'aime bien aussi je crois, le mec chiant. » Ce nouveau surnom est aussi amusant qu’il est parfois bien proche de la vérité, elle doit tout de même l’avouer. Elle l’aime de tout son coeur, mais certaines fois c’est avec la même ardeur qu’elle le déteste, tout en sachant que l’inverse est tout aussi vrai, parce qu’ils ne seraient pas de véritables amis depuis toujours sans cette ambivalence. La jeune femme sourit simplement suite à ses dernières paroles, toujours soucieuse de laisser la discussion retrouver toute légèreté. Surtout maintenant qu’elle a l’impression qu’Eddie en a bien besoin: elle sera toujours là pour écouter ses déboires le jour d’après ou celui d’ensuite encore.
Ainsi, sa tentative de levé de drapeau blanc à l’attention d’Halston semble être une meilleure idée que jamais, surtout si cela permet de réduire un peu la pression sur les épaules d’Eddie. Même si elle est consciente qu’il n’y a rien de plaisant à observer les deux femmes les plus proches de sa vie se disputer éternellement, elle se connaît aussi assez bien pour savoir qu’elle n’aura pas assez la capacité de prendre sur elle pour faire en sorte d’annihiler toute tension uniquement en claquant des doigts. « Même pas encore né et déjà gâté par sa marraine, ça promet. » Elle sourit, amusée, et déjà fière à l’idée d’être marraine dans l’année à venir. “Ne joue pas l’étonné, tu savais très bien dans quoi tu t’embarquais.” Charlie reprend rapidement, faussement accusatrice. La vie de famille n’est pas ce à quoi elle aspire de son côté, mais les choses sont bien différentes dès qu’il s’agit de voir un bambin à hauteur de quelques heures par semaine, le gâter, le rendre capricieux, et mieux le rendre à ses parents le soir venu. Tout est différent, sous cet angle-ci, et elle crève d’envie de le noyer sous les cadeaux en tout genre, uniquement parce qu’elle le peut et qu’elle l’aime déjà, autant qu’elle aime son père - et déteste sa mère. « Un jour il comprendra la chance qu’il aura de t’avoir. » Cette fois-ci, elle ne répond rien de stupide ou d’uniquement drôle. Elle lui dédie un regard en coin, toujours aussi touchée: pas seulement de ses mots, mais aussi et toujours d’avoir été celle qu’il a choisi pour devenir marraine, parce qu’elle ne peut que se douter que ce n’est pas une décision anodine ou sans conséquence. Pas le genre prise à la légère. “J’espère.” Charlie souffle doucement, ne souhaitant que le meilleur à cet enfant.
C’est avec un intérêt sincère que Charlie l’interroge sur l’état de santé d’Halston et surtout la façon dont elle arrive à gérer la grossesse, ce qu’elle peut facilement imaginer être une étape assez difficile d’une vie. « Elle s'en sort mieux que moi honnêtement, je suis admiratif parce qu'elle a aussi son lot de pression à gérer à l'agence. » Il est toujours humble, Eddie, et cela le fait sourire tendrement à nouveau. Son quotidien n’est pas comparable à celui de sa femme, il ne devrait pas s’en vouloir de ne pas avoir un ventre qui s’arrondit de jour en jour: personne ne le choisit. “Tant mieux. J’ai pas de mal à imaginer que c’est aussi stressant que rassurant.” Et elle ne l’envie pas le moins du monde, encore moins alors qu’elle sera celle à lui offrir un filleul. “Elle a de la chance de t’avoir à ses côtés.” Parce qu’elle doute que tous les parents seraient aussi présents qu’Eddie l’est au quotidien, tout simplement. Elle la trouve d’autant plus chanceux qu’Eddie n’hésite pas à débattre tout seul autour de l’utilité d’une bouillotte pour sa nouvelle condition, ce dont Charlie s’amuse tendrement alors qu’elle s’était contentée de poser une simple question. Disons simplement que, dans un pays tel que l’Australie, ce n’est pas le genre de cadeau qu’elle offre le plus souvent. Mais si cela peut aider la jeune femme à se sentir un peu mieux, alors c’est au moins ça de pris. Charlie est bien moins certaine qu’Eddie tant au fait qu’elle appréciera, c’est sûr, mais elle ne souligne pas les mots de son ami. S’il y croit, alors elle ne veut pas le faucher en plein vol.
« Qu'est-ce que tu fais pour Noël d'ailleurs ? Que je sache à quel moment j'aurai l'occasion de te donner ton cadeau. » La question, venue de nulle part, prend de court la jeune femme: s’ils ne se voient pas le 24 ou le 25 alors ils se verront le jour qui suit ou, au pire, celui d’après encore. A ses yeux, sa question ne fait pas tellement de sens et, rapidement, elle en comprend le fond. « J’essaie pas de savoir si t'as prévu des choses avec Cameron, va surtout pas croire. » Il ne parle qu’à travers des négations, ce qui lui fait un peu plus encore comprendre que la vérité est bien différente. Déjà, elle a levé un sourcil plus dubitatif que jamais: oh, bien sûr que c’est ce qu’il essaie de faire, et cela se veut plus évident que jamais désormais. « Bon peut-être que si, un peu, j’avoue tout. » - “Tu sais que t’as pas besoin de montrer les crocs face à Cameron, hm ?” Il n’est pas Winston, voilà tout ce qu’elle a à dire sur le sujet. Il n’est pas lui, à aucun niveau, et toute comparaison serait fortuite. “[crimson]Il va pas me voler pendant toutes les fêtes, on trouvera le temps de se voir, comme toujours.[/color]” La vérité, c’est qu’ils n’ont rien prévu en ce qui concerne les fêtes de fin d’année et que même si les Lewis organisaient quelque chose (au contraire des Fawcett), Charlie est déjà persuadée qu’elle serait bien plus invitée par Zoya que par Cameron. Il ne cherche pas à passer autant de temps avec elle que l’inverse et elle pense encore simplement qu’il ne s’agit là que de son caractère, auquel elle doit apprendre à s’habituer, parce que c’est à partir de concessions que les couples deviennent solides. De simples et petites confessions, sans aucune conséquence. “On les fête ensemble, oui. Enfin, on doit discuter des détails ensemble.” Elle sauve les apparences sans avoir l’air de mentir, sûrement parce qu’elle n’en a pas l’impression non plus: pour elle, il n’y a rien de plus évident que de célébrer les fêtes de fin d’années auprès de son petit-ami. Cela coule de source. “Il est remonté sur scène pour la première fois il y a quelques jours. Tu devrais venir, la prochaine fois.” Et non, bien sûr que non de son côté elle ne tente pas le moins du monde que de provoquer une rencontre entre eux, pour que son meilleur ami comprenne à quel point le chanteur la rend heureuse et, surtout, à quel point il est un homme bien, qui forme à ses côtés un couple solide et surtout durable. Tout ça. “Parce que sache que si tu me demandes le moindre conseil de parent, c’est à lui que je demanderai.” Elle hausse les épaules, pour prouver qu’à ses yeux cela n’a aucune importance, ce qu’elle doute être différent pour Eddie. Mais après tout, Cameron est déjà père, contrairement à elle. Il sait déjà comment se passent les choses, plus ou moins. “Pas le droit de jouer à l’interrogatoire quand je sue sang et eau pour trouver un cadeau à ta couguar.” Le sourire sur ses lèvres n’est présent que pour atténuer ses mots, bien consciente qu’il sera le dernier à apprécier qu’elle la résume au mot de “couguar”. Pour autant, c’est bien ce qu’Halston est, alors Charlie ne s’en privera pas, son regard vif et brillant posé sur les différents magasins en tout genre, à la recherche de bouillottes autant que de possibles jouets, habits, ou décorations pour la chambre du futur bébé. “Je lui dédierai sûrement une des chambres d’amis. Au bébé. S’il reste plus d’une journée, comme ça, pas de problème.” Et elle demandera à quelqu’un d’autre de monter tous les meubles et faire la décoration comme elle l’entend, elle, mais au moins la chair de la chair d’Eddie pourra aussi se sentir un peu chez lui sans réellement l’être. Tout sera parfait, le moment venu.
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| | | | (#)Mar 17 Jan 2023 - 15:16 | |
| ☾ don't you worry 'bout a thing Everybody's got a thing but some don't know how to handle it. Always reachin' out in vain, just takin' the things not worth having. They say your style of life's a drag, and that you must go other places. Just don't you feel too bad when you get fooled by smiling faces. Everybody needs a change, a chance to check out the new but you're the only one to see the changes you take yourself through. gifs by (c) tessrps and (c) seungknow Il ne doute pas que Charlie a pris des notes, quand bien même il préfère croire que crever ses pneus serait la dernière chose que sa meilleure amie entreprendrait pour l'empêcher de rejoindre le théâtre où il trouvera de toute façon toujours le moyen de s'épuiser. Mais ce n'est certainement pas la compagne du danseur qui se plaindrait de voir la jeune policière lui retirer son seul moyen de locomotion, pas alors qu'elle réprouve de plus en plus l'idée de le savoir sur une moto tout comme sa propre mère a pu le faire, bien avant elle. Cet engin met au moins tout le monde d'accord sur les risques inutiles qu'Eddie peut prendre avec, notamment ces derniers temps avec la fatigue qu'il tend à accumuler et l'esprit qu'il ne parvient pas toujours à garder clair en fin de journée. Halston préfèrerait le voir passer son permis comme tout le monde, un projet d'actualité que le danseur ne peut officiellement plus repousser car il en va aussi du confort de leur enfant, qu'Eddie ne pourra décemment pas transporter sur le dos de sa moto d'ici quelques mois. Un enfant dont la marraine se veut déjà toute désignée si on demande son avis au père de ce dernier car ce rôle, il n'a aucun scrupule à l'offrir à Charlie comme si la décision ne revenait qu'à lui. C'est une évidence contre laquelle il n'entend pas lutter puisque c'est ainsi que les choses font sens, tout comme sa meilleure amie serait impérativement sa témoin de mariage s'il venait un jour à se faire passer la bague au doigt pour de vrai – mais pour ça, il le jure, Charlie a encore le temps de se préparer. « Ne joue pas l’étonné, tu savais très bien dans quoi tu t’embarquais. » Bien sûr qu'il le savait, il connait trop bien Charlie pour se douter que son enfant ne manquera jamais d'attentions venant de sa marraine. « J'avoue tout, j'ai même conçu cet enfant uniquement dans le but de t'offrir ce rôle. » il rétorque dans l'esquisse d'un sourire amusé, mettant volontiers de côté le caractère hautement tabou d'un tel sujet. Ils savent tous deux ce qui a réellement motivé la conception de cet enfant et Eddie n'a pas besoin d'entendre ce qu'il sait déjà, et ce que Charlie n'est certainement pas la seule à penser. Le voilà d'ailleurs prêt à parier sur l'importance qu'elle finira par avoir aux yeux de ce mini Yang et pas seulement à travers les cadeaux dont elle pourra le combler, car Eddie tient plus que tout à ce que sa meilleure amie existe dans cette vie de famille qu'il s'apprête à construire. Qu'elle ne doute surtout pas de la place qui lui sera dédiée, que son regard combiné à son sourire peuvent traduire à eux seuls. « Plus sérieusement, tu seras parfaite pour ça. » Puisqu'elle ne semble pas aspirer au moindre rôle de mère de son côté, celui de marraine devrait au moins lui aller à ravir et là-dessus, Eddie n'émet pas le moindre doute. Il ne veut même pas savoir ce qu'Halston peut en penser dans l'immédiat parce qu'il voit déjà venir de sacrées prises de tête sur la question, quand rien ne pourrait le faire reconsidérer son choix ni envisager une autre option. Callie aurait aussi pu tenir ce rôle, oui, mais regagner la confiance de sa petite sœur est pour lui une priorité avant quoi que ce soit d'autre.
Il n'a pas non plus le moindre mal à admettre qu'Halston s'en sort comme une reine entre la grossesse et son nouveau rôle de directrice, là où il peine pour sa part à assurer comme il le voudrait sur différents tableaux. Leurs deux situations ne sont pas comparables mais Eddie n'est jamais le dernier pour reconnaître tout le mérite revenant à l'américaine, qui semble pour l'heure bien moins proche du surmenage qu'il ne peut l'être – et si ça ne lui donne pas une raison supplémentaire de se ménager, c'est à se demander ce qui peut encore le sauver. « Tant mieux. J’ai pas de mal à imaginer que c’est aussi stressant que rassurant. » Ça le rassure oui, de savoir qu'Halston n'en demande pas trop à son corps pendant cette période charnière tout comme le fait que ses nouvelles responsabilités à l'agence ne soient pas trop lourdes à porter, lui qui craignait de voir s'enchainer les choses bien trop rapidement entre sa récente nomination et la venue de cet enfant. Il se revoit encore promettre au gynécologue qu'il veillera à ce qu'elle lève suffisamment le pied, bien trop conscient des risques de prématurité leur pendant au nez dans le cas inverse alors qu'à l'arrivée, c'est surtout Eddie qui gagnerait à s'autoriser à souffler. « Les deux choses qu'elle désirait le plus se sont concrétisées en même temps, elle mérite tellement tout ce qui lui arrive. » Et lui se fiche bien de mettre son objectivité au placard en le disant, puisqu’il ne cessera jamais de penser qu'Halston était une héritière toute trouvée pour succéder à Claudia à la tête de la Shining Stars Agency. « Elle a de la chance de t’avoir à ses côtés. » Ces mots lui arrachent aussitôt le plus doux des sourires, teinté toutefois d'une perplexité qu'Eddie s'efforce comme il peut de ne pas montrer. Il veut croire que sa présence fait toute la différence, que ses attentions sont appréciées et que son rôle de père ne fait déjà aucun doute, mais il n'aborde pas cette grossesse aussi sereinement qu'il le souhaiterait, c'est un fait. « J'espère que t'as raison. » il souffle en déposant une main furtive sur son bras, comme pour la remercier de ne pas douter de lui comme il peut personnellement très bien le faire depuis quelques mois. Ce qu'Eddie espère, surtout, c'est qu'il n'est pas trop une plaie et qu'il parvient à se rendre utile quand il a sincèrement à cœur de l'être, même s'il doit pour ça en faire un peu trop. Il n'oublie pas les reproches qu'Alexis avait pu lui faire sur la fin de leur relation, ces erreurs commises qu'Eddie souhaite à tout prix conjuguer au passé et cet investissement qui lui avait autrefois tant manqué. Cette fois il tient à faire les choses bien et Charlie le sait, même si le prix à payer doit être de voir son armure d'assurance fragilisée durant cette grossesse alors qu'aucun événement n'était auparavant parvenu à le faire autant douter de lui.
L'idée de la bouillotte est validée par ses soins mais Noël n'est pas un sujet mis de côté pour autant, comme en témoigne le manque de subtilité dont le danseur fait ensuite preuve pour chercher à connaître les plans de Charlie pour les fêtes à venir. Il ne doute pas de parvenir à la voir bien assez tôt pour échanger leurs cadeaux, bien sûr, car c'est au petit ami de celle-ci qu'Eddie fait en réalité allusion avant de finir par le nommer le premier. « Tu sais que t’as pas besoin de montrer les crocs face à Cameron, hm ? » Oh, il n'oserait évidemment pas. Cameron n'est objectivement pas le pire gars pouvant graviter dans la vie de Charlie mais il a tout récemment obtenu le statut de petit ami avec tout ce que cela implique, à savoir la méfiance automatique du danseur qui ne tient pas particulièrement à ce que cette histoire puisse durer. De la même manière que Charlie aurait préféré le voir s'enticher d'une autre femme que son agente, lui aurait préféré qu'elle n'officialise pas les choses de cette façon alors même qu'il n'a strictement rien à reprocher à Cameron, qui serait sans doute un très bon gars à ses yeux s'il n'avait pas avant tout le tort de fricoter avec sa meilleure amie. « Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis toujours adorable avec lui. » Disons qu'il ne montre pas les crocs mais qu'il ne porte pas pour autant le chanteur dans son cœur, par pur automatisme là encore. Ses mots à l'intention de Cameron ne sont jamais trop durs ni trop tendres, Eddie s'emploie même à trouver un juste milieu pour lui laisser l'ombre d'une chance même s'il doit bien l'avouer, l'importance qu'il tend à prendre dans la vie de Charlie n'est pas non plus pour l'enchanter. « Il va pas me voler pendant toutes les fêtes, on trouvera le temps de se voir, comme toujours. » Encore heureux se retient-il de répondre, car celui ou celle qui les empêchera de se voir à cette occasion ou bien une autre n'est tout simplement pas encore né(e). « On les fête ensemble, oui. Enfin, on doit discuter des détails ensemble. » Ce qu'Eddie comprend surtout c'est que les choses ne sont pas encore pleinement actées dans ce sens, mais Charlie semble croire qu'elles le seront bientôt alors il n'a sûrement pas de raison d'en douter à son tour. « Il est remonté sur scène pour la première fois il y a quelques jours. Tu devrais venir, la prochaine fois. » Le sous-entendu est trop gros pour que le danseur ne le relève pas et s'il donne présentement l'impression de ne pas savoir quoi en penser, c'est bien parce que c'est le cas. « En quel honneur ? » il questionne, un peu trop rapidement sans doute, car c'est la première réponse qui lui échappe avant qu'il ne daigne étudier un peu plus sérieusement la chose. Il n'est pas certain que le fait que Cameron soit récemment remonté sur scène le concerne mais il saisit au moins l'intention derrière ces mots, ainsi que la volonté de Charlie de veiller à un semblant d'entente entre eux. « Je veux dire, c'est pas sûr que je trouverai le temps pour ça. Mais fais-moi signe quand ce sera le cas, on sait jamais. » C'est plus une question d'énergie que de temps lui manquant le soir venu en vérité car avec les journées qu'Eddie enchaine, c'est aussi l'envie de sortir qui se fait de moins en moins ressentir. Il ne ferme pour autant pas la porte à quelques efforts de son côté si c'est susceptible de faire plaisir à Charlie, n'excluant donc pas de venir constater de ses propres yeux les prétendus talents de son petit ami et cela avec le sourire, s'il vous plait. « Parce que sache que si tu me demandes le moindre conseil de parent, c’est à lui que je demanderai. » Il ne prétendra pas s'en étonner, lui qui a bien enregistré que Cameron était aussi père car cette information n'avait aucune chance de se perdre parmi les autres. « T'as qu'à me filer son numéro, ça ira plus vite. » il balance sans être toutefois sérieux, ne se sentant clairement pas prêt de poser directement ses questions à l'intéressé. Il en a à revendre sur le rôle qui l'attend, certes, mais il a surtout une fierté bien trop imposante l'empêchant d'y songer. « Quel âge a sa fille déjà ? » Malgré tout, Eddie s'intéresse et cherche aussi à comparer sa situation à celle de Cameron puisque la paternité doit lui être tombée dessus à un âge similaire au sien. Il est le mieux placé pour le comprendre et pour savoir aussi ce qui l'attend, ses conseils seraient donc les bienvenus pour le jeune papa déjà perdu qu’il peut être s'il s'autorisait seulement à les solliciter. « Pas le droit de jouer à l’interrogatoire quand je sue sang et eau pour trouver un cadeau à ta couguar. » Cette dernière étiquette n'était pas nécessaire, comme le sourire soudainement très estompé d'Eddie peut le traduire. « Tu sais que j'aime pas particulièrement quand tu l'appelles comme ça. » Ce qu'il n'aime pas c'est être surtout réduit à cette différence d'âge que lui ne remarque même plus, mais Charlie se met le doigt dans l'œil si elle pense qu'il ne dispose pas de ses propres ressources pour riposter après ça. « Remarque, ton éclopé ce serait pas mal aussi comme surnom pour ton petit ami. » Il sera peut-être le seul à en rire mais on peut au moins compter sur Eddie pour dédramatiser la chose. Il n'y a rien de mal à sortir avec un homme plus jeune comme au fait d'être amputé d'une moitié de jambe, voilà simplement ce qu'il en pense et ses propos ne dissimulent rien d'autre qu'une pique affectueuse, il le jure.
« Je lui dédierai sûrement une des chambres d’amis. Au bébé. S’il reste plus d’une journée, comme ça, pas de problème. » Charlie a déjà pensé à tout et le danseur en est sincèrement touché, autant qu'il peut apprécier l'idée que son enfant puisse passer du temps chez sa marraine à défaut d'en faire aussi sa babysitter attitrée – car ce serait quand même beaucoup en attendre d'elle, il en a bien conscience. « Pour ça il faudra s'arranger avec sa mère je crois, car de mon côté tu sais bien que ça ne posera pas de souci. » Il ne peut pas promettre qu'Halston sera toujours très partante pour que leur enfant soit fourré chez sa meilleure amie ou bien ailleurs, et il ne pourra pas trop le lui reprocher à partir du moment où il restera aussi très attentif à qui l'américaine laissera s'approcher de leur bébé. Quelques noms lui viennent évidemment en tête quand il prend le temps d'y réfléchir, mais ce n'est pas vraiment ce dont il choisit pour l'heure de se soucier. « Tu vas peut-être dire que la fatigue me rend parano mais j'ai l'impression qu'elle me cache des choses, parfois. » C'est plus qu'une impression à vrai dire, l'année passée l'a bien montré et il n'aime pas forcément exprimer ce genre de doutes face à sa meilleure amie, aussi grand puisse être son besoin d'en parler. Cette fois Eddie pressent quelque chose mais il ne sait pas quoi, un soupçon d'inquiétude le travaille sans qu'il ne parvienne à poser de mots dessus et sans qu'il n'arrive surtout à en parler à Halston, qu'il ne veut pas prendre le risque de froisser inutilement en ce moment. S'il se trompe et se fait des idées l'américaine pourrait penser qu'il ne lui fait pas suffisamment confiance, et c'est bien la dernière chose qu'Eddie souhaite lui faire ressentir. « La communication a pas toujours été idéale entre nous et je crois que j'aimerais qu'elle me parle un peu plus, de ce qu'elle vit ou de ce qu'elle ressent. Pas seulement vis-à-vis de la grossesse mais plus généralement, tu vois ? » Il regrettera ces confessions, Eddie le sait bien tout comme il sait qu'il n'a lui-même pas toujours été le plus expressif dans ses relations. Mais tout est différent avec Halston à qui le danseur n'hésite pas à ouvrir son cœur quand il en ressent le besoin, tout en déplorant que la réciproque ne soit pas toujours vraie. Il espère surtout qu'elle ne recommence pas à voir son foutu médecin, celui qui était un peu plus qu'un ami et qui a valu à leur couple de très mal commencer l'année, les murs de son ancien appartement s'en souviennent même encore. « T'as pas ce problème avec Cameron toi, je suppose. » Charlie lui a bien dit qu'elle prenait cette fois le temps de bien poser les choses pour que cette relation fonctionne et le temps, Eddie ne l'a justement pas toujours pris avec son américaine. Ce n'est pas avec ses horaires du moment qu'ils risquent d'avoir de grandes discussions alors il repousse sans cesse le moment d'aborder le sujet, sans même savoir ce qu'il pourrait exactement lui dire car ses doutes ne reposent actuellement pas sur grand-chose. Simplement un mauvais pressentiment, dans le genre de celui qu'Eddie aurait mieux fait d'écouter un an plus tôt.
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| | | | (#)Mer 18 Jan 2023 - 13:15 | |
| Charlie joue le jeu plus que jamais, à ne pas démonter Halston dès que son prénom est évoqué et même quand il ne l’est pas. Elle ne lui reproche pas de vouloir avoir un enfant à son âge malgré les risques, elle ne lui reproche pas de vouloir allier choix de carrière et vie de famille comme s’il s’agissait d’une bonne idée et, surtout, elle ne lui reproche pas de tout simplement être dans la vie d’Eddie. Elle l’ accepté. Bien malgré elle, certes, mais elle l’a accepté, tout comme elle espère en retour qu’Eddie en fera de même pour Cameron - qui lui, de son côté, est loin d’accumuler autant de contre. « Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis toujours adorable avec lui. » Et Charlie de lever les yeux au ciel, sûrement moins convaincue que jamais. “Exécrable, c’est le mot que tu cherchais.” qu’elle se contente d’ajouter, le corrigeant avec un faux sourire au coin des lèvres. Pour autant, si elle prend le temps de l’inviter à la prochaine représentation de son petit-ami (sans demander l’avis de ce dernier), c’est uniquement parce qu’elle espère que les choses peuvent s’arranger entre eux, et non parce qu’elle tient particulièrement à les voir se disputer en public. « En quel honneur ? » est pourtant la réponse qu’Eddie annonce rapidement, statuant par la même occasion que l’idée ne lui plaît pas vraiment. La jeune femme souffle déjà, comprenant que la négociation risque d’être difficile. “En l’honneur de me faire plaisir, c’est déjà un bon début, non ? Elle supporte Halston, alors il doit supporter Cameron. C’est le deal. « Je veux dire, c'est pas sûr que je trouverai le temps pour ça. Mais fais-moi signe quand ce sera le cas, on sait jamais. » Mais elle hoche tout de même la tête, parce que cela a tout l’air d’être un pas en avant et que c’est tout ce qu’elle demande, finalement. Elle n’a plus l’âge de croire aux miracles, et elle sait bien que la vie d’Eddie est déjà bien assez rythmée en ce moment. Mais ce serait l’occasion pour eux de se revoir, tout de même.
« T'as qu'à me filer son numéro, ça ira plus vite. » “Pour que tu me piques mon copain ? Non, ça va pas la tête.”
Charlie tente une approche moins frontale, le sourire au coin de ses lèvres traduisant l’amusement derrière ses mots. Comme si Eddie pouvait tomber amoureux de Cameron. « Quel âge a sa fille déjà ? » Et le voilà, Eddie qui fait enfin des efforts et qui enlève un immense poids du coeur de son amie. C’est timide, bien sûr, mais cela a au moins le mérite d’exister, et elle n’en demandait certainement pas plus. “Bientôt trois ans.” S’ils ont besoin d’aide en tant que jeunes parents, nul doute que son petit-ami pourra au moins les aiguiller, à défaut d’à coup sûr pouvoir répondre à la moindre de leurs interrogations. Il serait sûrement heureux d’aider, qui plus est, et Eddie verrait enfin qu’il n’a rien du méchant monstre qu’il veut parfois croire, pour excuser son ressenti à son égard. « Tu sais que j'aime pas particulièrement quand tu l'appelles comme ça. Remarque, ton éclopé ce serait pas mal aussi comme surnom pour ton petit ami. » La répartie est cinglante et prend définitivement Charlie de court, oui, mais cela ne la fait pas moins rire pour autant (elle n’aurait pas osé le faire en présence de Cameron, mais puisqu’il n’est pas dans les environs,…). “Touchée.” Elle se contente d’ajouter, pour une fois bonne perdante - au moins, s’il l’appelle par ce nom là, de son côté elle pourra toujours associer des animaux de la jungle à Halston, et cela a définitivement quelque chose de très plaisant. La loi du talion n’a pas que ses désavantages.
Puisque chacun a dit ce qu’il avait à dire sur le petit-ami de l’autre, il est sûrement temps de passer à autre chose, et c’est ce que Charlie fait en soulignant simplement qu’elle a déjà prévu de laisser à son enfant la chambre d’amis, pour qu’il se sente comme chez lui lorsqu’il viendra lui rendre visite - c’est à dire très osuvent, voilà ce qu’elle espère. “Sa mère sera sans doute bien heureuse d’avoir quelqu’un à qui le confier de temps en temps. Même si c’est moi.” La blonde ne peut que se douter de toute la fatigue qu’engendre l’éducation d’un tout jeune enfant, et puisque de son côté elle sera éternellement jeune et fringante, elle accepte déjà volontiers la tâche de s’occuper de l’enfant pour que les parents puissent souffler de temps à autres. Avec les bons mots, Halston sera sûrement convaincue (ou alors, c’est sa fatigue qui le sera, et le résultat final en sera le même). « Tu vas peut-être dire que la fatigue me rend parano mais j'ai l'impression qu'elle me cache des choses, parfois. » Déjà parfaitement sérieuse à nouveau, elle repose deux billes bleues et soucieuses sur le profil d’Eddie. “Du genre ?” Elle ne dira pas que c’est la fatigue, non, à commencer parce qu’elle ne s’imagine pas défendre Halston contre vents et marées alors qu’elle ne la connaît pas et qu’elle ne lui doit rien. Si elle doit prendre un parti, ce sera toujours celui de son meilleur ami, et ce même si cela signifie cacher un corps à ses côtés. Lorsqu’il se plaint que sa petite amie ne soit pas ouverte aux discussions, elle hoche à nouveau la tête, comprenant plus que jamais la chose: Cameron est le parfait stéréotype de l’homme qui ne parle jamais de ses sentiments, et c’est parfois déroutant. “Tu lui parles vraiment, toi ? De tes problèmes, de tes doutes, tout ça ? Parce que si elle voit que tu le fais sans te faire de souci, peut-être qu’elle pourrait prendre exemple et comprendre que c’est une bonne chose bien plus qu’une mauvaise.” Elle n’aime pas particulièrement être celle qui recolle les morceaux de leur couple mais si c’est le prix à payer pour qu’Eddie soit heureux, alors ainsi soit-il. « T'as pas ce problème avec Cameron toi, je suppose. » Elle voudrait lui répondre avec férocité que non, bien sûr que son couple ne connaît pas ce genre de problème. Mais ce serait mentir, et elle ne veut pas avoir à le faire face à Eddie. “Il est difficile à lire, parfois. C’est vraiment un gentil garçon, doux et attentionné, mais il ne parle pas beaucoup de ce qu’il ressent, non.” Alors, contre toutes attentes, ils font peut-être face au même problème ; mais de son côté, Charlie n’émet pas du tout l’hypothèse qu’il lui cache quelque chose. Il est simplement comme ça, voilà tout. C’est ce qu’elle se dit. “Je m’entends très bien avec sa sœur, je sais que s’il lui disait quelque chose d’important, elle m’en parlerait. C’est peut-être pareil de ton côté ?” Elle n’a pas en tête l’arbre généalogique de sa petite amie mais elle est au moins certaine qu’elle n’est pas fille unique, alors peut-être que ce pourrait être une bonne chose pour lui, et un genre d’allié à aller dénicher ? Elle n’en sait trop rien, elle se contente d’essayer de trouver des solutions partout où elle le peut. |
| | | | (#)Sam 28 Jan 2023 - 13:35 | |
| ☾ don't you worry 'bout a thing Everybody's got a thing but some don't know how to handle it. Always reachin' out in vain, just takin' the things not worth having. They say your style of life's a drag, and that you must go other places. Just don't you feel too bad when you get fooled by smiling faces. Everybody needs a change, a chance to check out the new but you're the only one to see the changes you take yourself through. gifs by (c) tessrps and (c) seungknow Adorable est un bien grand mot pour qualifier son attitude à l'égard de Cameron il le sait, c'est simplement pour l'heure le maximum dont Eddie soit capable envers le copain de sa meilleure amie qu'il ne porte pas particulièrement dans son cœur. Il tolère ce dernier tout comme Charlie semble apprendre à tolérer l'américaine partageant sa vie et c'est déjà beaucoup en attendre d'eux, quand bien même leur aversion respective pour la moitié de l'un et de l'autre ne semble pas toujours légitime. « Exécrable, c’est le mot que tu cherchais. » Le sourire crispé qu'il affiche en dit long sur ses pensées du moment car Charlie n'a pas encore eu l'occasion de le voir réellement exécrable, ce qu'il ne s’emploiera pas à être par principe mais ce qui lui donnerait presque envie de renoncer à tous ses efforts à venir. Il n'a pas l'impression d'être le plus intolérant du monde quand il pose avant tout un regard dubitatif sur cette relation, il est certainement le premier à ne pas vouloir y croire mais si Charlie est heureuse ainsi, alors il suppose qu'il doit l'être lui aussi. Se réjouir n'est toutefois pas ce que le danseur parvient à faire aisément lorsque le cœur n'y est pas, et il n'est pas certain que venir voir son petit ami sur scène fera beaucoup évoluer les choses quand Cameron n'a peut-être lui-même pas envie de s'encombrer d'un spectateur comme lui. Il pourrait étudier la chose pourtant, quand bien même son premier réflexe est de questionner la raison d'une telle invitation. « En l’honneur de me faire plaisir, c’est déjà un bon début, non ? » Il suppose que oui et il va de soi que si Eddie consentait finalement à s'y rendre, ce serait pour Charlie et pour elle seule. Disons qu'il ne ressent pas le besoin de marquer des points aux yeux de son copain, ne devant strictement rien à ce dernier tout comme l'inverse est vrai. « Pour toi, je veux bien y réfléchir. » Et s'il insiste tant sur ce dernier mot c'est bien parce qu'Eddie ne veut rien lui promettre, aussi bien vis-à-vis de ses disponibilités que vis-à-vis de sa propre volonté. Charlie n'aura qu'à lui communiquer la date de sa prochaine représentation et il avisera le moment venu, c'est la meilleure garantie qu'il puisse à cette heure-ci lui donner.
Il se passera en revanche d'obtenir le numéro de son petit ami, ne sachant pas ce qu'il pourrait être tenté d'en faire et ne désirant à vrai dire pas se poser la question. Et ça tombe bien puisque Charlie ne semble elle-même pas disposée à les mettre en contact, consciente sans doute qu'ils n'auraient pas forcément quelque chose à y gagner dans l'immédiat. « Pour que tu me piques mon copain ? Non, ça va pas la tête. » Il reconnaît bien là sa meilleure amie et son aptitude à dédramatiser les choses, cette fois à travers une remarque qui ne manque pas d'amuser le danseur. « Il est pas mal hein, mais c'est pas trop mon genre. » Eddie se retient de dire que si elle devait s'inquiéter d'une éventuelle concurrence ce ne serait sûrement pas de la sienne, car il préfère ne pas présumer que Cameron rencontre son petit succès au risque d'éveiller bêtement la jalousie de sa meilleure amie. Il détesterait après tout être mis dans la position inverse, comme s'il n'avait pas lui aussi du souci à se faire parfois avec Halston. Ne pas être le plus grand fan du chanteur ne l'empêche pas de s'intéresser à la fille de ce dernier, et le fait que le jeune papa qu'est Cameron fasse écho à celui qu'il deviendra lui-même dans quelques mois n'est pas tout à fait étranger à cette curiosité qu'Eddie manifeste tout d'un coup. « Bientôt trois ans. » Il enregistre dans un hochement de tête, ne pouvant s'empêcher de penser que le chanteur doit être maintenant bien rodé à ce rôle quand lui a encore tout à apprendre et à découvrir de son côté. Cameron est forcément passé par ce qu'il connaitra bientôt à son tour et cette pensée lui fait dire qu'il passe peut-être bien à côté d'un allié tout désigné, sans pour autant oser l'avouer à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. « Hannah, c'est ça ? » Là-dessus Eddie n'exclut pas de se tromper car il n'a recueilli l'information qu'une fois au cours d'une précédente discussion, ce qui signifie que sa mémoire est susceptible de lui faire un peu défaut. Ils s'illustrent après ça dans un jeu de surenchère quand vient le moment d'affubler leur partenaire respectif de savoureux surnoms, et Eddie n'est pour le coup pas mécontent de la carte qu'il choisit d'abattre – à défaut d'oser réitèrer de tels mots face à Cameron, dont il ne s'amuserait pas à moquer la condition sans savoir comment il peut vivre celle-ci. Il en est un peu moins sûr pour Charlie vis-à-vis d'Halston mais il lui accorde le bénéfice du doute là-dessus, préférant croire que la « couguar » restera elle aussi entre eux. « Touchée. » C'est sa façon de s'incliner et de signer la fin de ce petit jeu, qu'Eddie mettra de côté avec plaisir avant d'entendre tous les noms que sa meilleure amie pourrait associer à sa compagne. Oh, il ne doute pas qu'elle dispose d'un vocabulaire particulièrement fleuri pour la désigner mais il ne se porte pas plus mal en ignorant celui-ci, comme on s'en doute.
Son enfant bénéficiera d'une chambre attitrée chez Charlie et cette idée a évidemment tout pour lui plaire, autant qu'il semble déjà sûr de ce qu'Halston trouverait à en dire comme elle n'hésite déjà pas à réprouver la plupart des initiatives provenant de sa meilleure amie – mais la bouillotte lui plaira, il veut encore et toujours y croire en grand optimiste qu'il sait être parfois. « Sa mère sera sans doute bien heureuse d’avoir quelqu’un à qui le confier de temps en temps. Même si c’est moi. » Même si c'est elle, oui, avec un peu de chance les futurs parents se rendront tous deux à cette même évidence quand le bébé leur mènera la vie dure et que la fatigue l'emportera sur le reste. Ce scénario Eddie n'a aucun mal à l'envisager et pour cause, il ne se fait aucune illusion quant au fait que les premiers mois leur en feront voir de toutes les couleurs car devenir parent n'est pas censé être facile, ce n'est assurément pas ce pour quoi le danseur estime avoir signé. « On en reparle dans quelques mois quand les nuits blanches te donneront raison. » il glisse dans un sourire tranquille, retenant avant tout que Charlie se tiendra disponible pour leur prêter main forte et préparant déjà ses arguments pour vanter les efforts de la jeune policière face à l'américaine. Cette fatigue qu'Eddie s’imagine déjà voir venir sera sans doute très différente de celle l'accablant aujourd'hui, et le poussant peut-être aussi à se faire quelques idées. Halston se confie peu, certes, mais est-ce pour autant le signe que ses vilaines habitudes sont de retour ? Il ne l'espère vraiment pas car avec elles, c'est leur couple qui pourrait bien à nouveau battre de l'aile. « Du genre ? » Eddie n'a pas prévu d'embellir la réalité, pas maintenant qu'il en a suffisamment dit pour éveiller la curiosité de sa meilleure amie. Un soupir passe alors la barrière de ses lèvres, sans qu'il ne tente là encore de le contenir. « J'en sais trop rien mais ce serait pas la première fois. On a déjà rencontré ce genre de problème elle et moi, elle exprime pas facilement quand elle se sent mal et je serais pas étonné d'apprendre que son psy en sait pas beaucoup plus que moi. » Et cette idée le fait nerveusement rire, alors qu'il ne risque pas d'oublier pourquoi Halston est amenée à consulter. Le cambriolage a laissé des traces et il n'en connait pas l'exacte ampleur, loin d'imaginer pourtant que cette histoire-là lui reste en grande partie dissimulée. « J'arrive pas à savoir s'il y a quelque chose que je fais mal, j'ai juste aucune envie de retomber dans les tensions d'il y a un an. Honnêtement, je sais pas si j'arriverais à le gérer une deuxième fois. » Il ne veut pas repartir dans un dialogue de sourds, pas plus qu'il ne souhaite régler leurs problèmes sur l'oreiller comme si c'était vraiment la solution à tout. Preuve en est qu'ils n'ont peut-être rien réglé la première fois, sinon Eddie suppose qu'il ne serait pas aussi peu serein aujourd'hui. « Tu lui parles vraiment, toi ? De tes problèmes, de tes doutes, tout ça ? Parce que si elle voit que tu le fais sans te faire de souci, peut-être qu’elle pourrait prendre exemple et comprendre que c’est une bonne chose bien plus qu’une mauvaise. » Charlie marque un point car il n'a en réalité rien partagé de ses récents tourments à Halston, désirant avant tout la préserver et éviter de faire peser sur elle ses doutes en pleine grossesse. « Je le faisais avant, peut-être un peu moins maintenant. » il admet, bien conscient que l'américaine trouverait de toute façon comme Charlie le moyen de lui dire qu'il s'en fait pour rien, et ces mots ne l'empêcheront jamais totalement de douter du père qu'il pourra être. « J'évite de lui partager mes doutes en ce moment, ça pourrait la stresser inutilement et je veux pas qu'elle s'imagine que je pourrais prendre mes jambes à mon cou. » Car ça ne doit pas être très rassurant de voir un futur père douter de lui, d'autant plus en ayant jusqu'ici été habituée à l'assurance du danseur qu'autrefois rien n'aurait pu ébranler.
Il préfère encore garder tout ça pour lui que d'encourir le moindre risque vis-à-vis du bébé et non, son silence et celui d'Halston n'ont évidemment rien à voir si on l'écoute. Quant à Charlie, elle ne semble au final pas loin de connaître une situation similaire avec son chanteur contrairement à ce qu'il avait pu croire. « Il est difficile à lire, parfois. C’est vraiment un gentil garçon, doux et attentionné, mais il ne parle pas beaucoup de ce qu’il ressent, non. » La communication n'est donc pas le maître mot de leur couple non plus mais Cameron a au moins le mérite de très bien la traiter, retirant ainsi à Eddie des raisons de s'en méfier – mais pas toutes non plus, il ne faut pas pousser. « On est du même signe en plus je crois, je vais finir par croire qu'on a tout pour s'entendre. » Deux béliers n'ouvrant pas facilement leur cœur et peut-être aussi dotés d'une fierté exacerbée, quand bien même Eddie n'estime pas être aussi fermé que le petit ami de Charlie semble l'être. « Je m’entends très bien avec sa sœur, je sais que s’il lui disait quelque chose d’important, elle m’en parlerait. C’est peut-être pareil de ton côté ? » Il pourrait sérieusement en rire tant cette question revêt un caractère comique dans sa situation mais au lieu de ça Eddie se contente d'un haussement d'épaules, non sans repenser à l'animosité que la plupart des Hargreeves ont jusqu'ici manifesté à son encontre. Il sait déjà vers qui il se tournerait s'il le fallait vraiment car pour ça, il n'a véritablement qu'une option : Hartley. « Je peux pas forcément en dire autant, seul son petit frère me tolère vraiment et si Halston lui demandait de ne rien me dire, je pense qu'il le ferait. » Leur relation est bien trop forte pour qu'il se sente de taille à contrer celle-ci, persuadé que le frère d'Halston ne trahirait jamais celle-ci si elle venait à le lui interdire. Alors il envie sûrement un peu cette complicité entre Charlie et la sœur du chanteur, qui ont peut-être aussi l'avantage d'être très proches en âge. « Elle prétend me protéger quand elle me cache des choses qui l'affectent et j'ai juste horreur de ça. » il reprend toutefois en laissant son regard divaguer autour d'eux, toujours aussi incapable d'avaler cet argument qui n'en sera jamais un à ses yeux. Il n'a rien d'une chose fragile à préserver, il considère même avoir les épaules assez solides pour porter les tourments et les peines de l'américaine mais pour ça, encore faudrait-il qu'elle lui en touche un mot. Son regard se reporte finalement vers Charlie dont il capte les yeux clairs. « Vas-y, tu peux dire que c'est pas la meilleure ambiance pour accueillir un enfant si c'est ce que tu penses. » Il n'aimera pas forcément l'entendre mais il sait bien de quoi les choses ont l'air, tout comme il sait que cette discussion n'aura pas intérêt à s'ébruiter en dehors de ce marché.
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| | | | (#)Jeu 2 Fév 2023 - 10:45 | |
| « Hannah, c'est ça ? » Ce n’est sans doute pas grand chose qu’il se souvienne du prénom de la fille de Cameron, mais aux yeux de Charlie c’est déjà bien assez pour qu’elle lui en soit reconnaissant. A sa façon, il prouve qu’il fait des efforts. Elle ne s’attend pas à ce qu’il l’accueille à bras ouvert dans sa vie, tout comme elle ne l’a jamais fait pour celles qui ont un jour été ses petites-amies, mais elle essaie au moins que tout le monde s’accorde sur une sorte de pacte de non agression, ce qui semble être en bonne voie. “C’est ça, oui.” Son sourire existe grâce aux paroles d’Eddie autant qu’au souvenir que lui procure la jeune fille, avec qui elle s’entend sans mal, malgré l’omniprésence étouffante de sa mère. Charlie se garde autant que possible de donner son avis, bien consciente qu’il ne serait sûrement pas bien reçu, et sans doute à raison. Elle a déjà beaucoup à faire en s’occupant uniquement de sa relation avec Cameron, et de la façon dont elle peut arriver à faire comprendre à Hannah qu’elle est aussi incluse qu’eux.
Avec un ton bien plus sérieux et une mine plus concentrée, elle l’écoute finalement poser des mots qui l’habitent au sujet de son couple et d’un possible manque de confiance, ou tout du moins de discussion entre lui et Halston. « J'en sais trop rien mais ce serait pas la première fois. On a déjà rencontré ce genre de problème elle et moi, elle exprime pas facilement quand elle se sent mal et je serais pas étonné d'apprendre que son psy en sait pas beaucoup plus que moi. » Il rit nerveusement, et elle se sont profondément désolée pour lui, parce qu’il n’y a rien qu’elle puisse dire pour régler tous ses problèmes et annihiler toute crainte au sujet de sa relation. “Te compare pas à son psy. Il est payé pour l’écouter, elle et des dizaines d’autres personnes. Ça n’a rien à voir.” Leur relation de confiance est forcée, alors que celle qu’il a créé avec Halston est au contraire née naturellement, avec le temps. Il en sait peut-être plus que lui, oui, mais ce n’est pas un problème ou un signe de honte ; ou peu importe quoi. “Et il est sûrement le premier à essayer de lui faire comprendre que toi aussi, tu es là pour elle.” Charlie reprend dans un maigre sourire. Elle ne peut pas en être certaine, bien sûr, mais elle se dit que ce serait une bonne chose et qu’il n’y a aucune raison pour qu’il la pousse à rester muette face au futur père de son enfant. Ils ont besoin de discuter tant qu’ils ne sont encore que deux, parce que l’arrivée de leur enfant ne risque pas d’aider les choses. « J'arrive pas à savoir s'il y a quelque chose que je fais mal, j'ai juste aucune envie de retomber dans les tensions d'il y a un an. Honnêtement, je sais pas si j'arriverais à le gérer une deuxième fois. » C’est un sourire bien plus triste qu’elle affiche désormais. Elle n’était elle-même pas très présente pour lui à cette époque, mais elle sait au moins qu’il en a souffert et jamais elle ne peut lui souhaiter de recommencer une telle chose. “Vous en êtes pas là, pas vrai ? Elle le veut sûrement tout aussi peu que toi.” Personne ne voudrait mettre à mal son couple, tout du moins pas un couple aussi acté et fort que le leur. Ils ont tout pour eux, ils ont déjà passé le plus gros des obstacles. Maintenant, ils doivent simplement apprendre à vivre leur quotidien. Simplement, ou presque.
Néanmoins, elle tente de trouver des solutions, ou au moins de dénouer certains nœuds de leur relation. Elle ne dit pas y arriver, mais elle tente, à commencer en lui demandant s’il montre réellement le bon exemple, de son côté. « Je le faisais avant, peut-être un peu moins maintenant. » Son peut être, elle sait déjà comment l’exprimer: par un non dont il n’est pas fier. « J'évite de lui partager mes doutes en ce moment, ça pourrait la stresser inutilement et je veux pas qu'elle s'imagine que je pourrais prendre mes jambes à mon cou. » Toutes les excuses sont bonnes à prendre, pas vrai ? Elle comprend parfaitement ce qu’Eddie essaie de lui dire, tout comme elle comprend aussi qu’il se fait sûrement des idées tout seul, à craindre à outrance de ne pas agir comme il faut ou dire ce qu’il faut. Halston est enceinte, mais elle n’est pas en sucre pour autant. “On ne choisit pas de faire un enfant avec un homme dont on a peur qu’il prenne ses jambes à son cou, tu sais.” Charlie lui parle avec la douceur d’un enfant, sans doute à son tour en train de prendre trop de pincettes, mais elle essaie surtout de lui donner les bons conseils et éviter qu’il ne s’en fasse davantage. Qui plus est, s’il comprend qu’il peut parler à Halston, cela lui retirait un double poids sur le coeur ; triple, si elle comprend à son tour qu’elle peut en faire de même. La blonde ne rentrera jamais de trop au coeur de leur couple, parce que cela ne la regarde pas, mais elle veut au moins croire qu’elle peut donner un coup de pouce pour aider. Elle sait d’autant plus à quoi peut ressembler son couple avec Halston alors que de son côté, les problèmes avec Cameron sont plutôt semblables. « On est du même signe en plus je crois, je vais finir par croire qu'on a tout pour s'entendre. » - “Les signes astrologiques ont bon dos, parfois.” Mais pour cette fois-ci, justement, elle prend. Si c’est un signe qu’il décide d’interpréter de cette façon, alors Charlie le prend avec un sourire.
« Je peux pas forcément en dire autant, seul son petit frère me tolère vraiment et si Halston lui demandait de ne rien me dire, je pense qu'il le ferait. » Charlie grince des dents, n’aimant effectivement pas la réponse qu’il lui apporte. Pour parler simplement, ce n’était pas celle qu’elle voulait entendre. « Elle prétend me protéger quand elle me cache des choses qui l'affectent et j'ai juste horreur de ça. » - “Je comprends. Mais je crois qu’elle le pense sincèrement.” Ce qui n’est pas un argument pour défendre Halston, loin de là, mais elle ne l’accuse pas non plus de tous les maux: elle ne le fait pas dans le but de faire du mal à son petit-ami. Plus que tout, Charlie ne veut pas qu’il puisse douter de son couple ou de leur force, pas alors qu’ils jouent désormais à un tout autre niveau depuis qu’Halston est enceinte. « Vas-y, tu peux dire que c'est pas la meilleure ambiance pour accueillir un enfant si c'est ce que tu penses. » Son regard soutient le sien un instant en silence. “Je ne le dirai pas. Vous avez des problèmes, comme n’importe qui, et ça ne vous empêchera pas d’accueillir cet enfant comme il se doit.” Dans un foyer uni et amoureux. Voilà tout ce dont a besoin un enfant pour grandir, et elle ne doute pas un seul instant qu’Eddie saura le lui apporter. “T’es pas en train de douter de ça, pas vrai ?” Elle reprend rapidement, néanmoins, plutôt concernée par l’idée qu’il puisse vouloir revenir sur leur vision de l’avenir, cette dernière étant pourtant déjà en route. |
| | | | (#)Lun 13 Fév 2023 - 16:00 | |
| ☾ don't you worry 'bout a thing Everybody's got a thing but some don't know how to handle it. Always reachin' out in vain, just takin' the things not worth having. They say your style of life's a drag, and that you must go other places. Just don't you feel too bad when you get fooled by smiling faces. Everybody needs a change, a chance to check out the new but you're the only one to see the changes you take yourself through. gifs by (c) tessrps and (c) seungknow Il n'a jamais rencontré la fille de Cameron, pas plus qu'il ne côtoie d'ailleurs ce dernier de près et pourtant, dans quelques mois Eddie deviendra peut-être lui aussi l'heureux papa d'une petite fille pour suivre le même chemin que le petit ami de Charlie. Il n'y a encore pas si longtemps le danseur n'aurait pas voulu du moindre point commun avec le chanteur mais force est de constater que leur principal existe déjà en la personne de sa meilleure amie, cette dernière demeurant à ce jour le seul véritable lien entre eux de la même façon qu'Eddie incarne le trait d'union entre Charlie et l'américaine partageant sa vie. Leurs supposés problèmes de couple sont justement le prochain point sur lequel Eddie entreprend de s'attarder, pourtant certain qu'Halston détesterait savoir que cette discussion a lieu la concernant et plus encore que le danseur s'autorise des allusions à leur plus grosse crise traversée à ce jour – une crise dont Charlie ne connait pas précisément tous les détails mais dont Eddie lui avait autrefois vaguement parlé, incapable de cacher ce genre de choses à sa meilleure amie quand elles l'affectent à ce point. Le problème n'est plus censé être celui-là à présent mais Eddie garde malgré tout un pied dans le passé, signe qu'il n'a sans doute jamais véritablement digéré cette histoire. « Te compare pas à son psy. Il est payé pour l’écouter, elle et des dizaines d’autres personnes. Ça n’a rien à voir. » C'est vrai, ça n'a rien à voir mais ce parallèle impossible en amène aussitôt un autre contre lequel Eddie n'essaie même pas de lutter. Il faut croire qu'il doit à tout prix en parler pour exorciser ce souvenir avant que ce dernier ne puisse le détruire, à l'image d'un poison qu'on laisserait lentement agir. « Son ami médecin était pas payé par contre, et c'est quand même à lui qu'elle préférait se confier plutôt qu'à moi il y a un an. » Eddie ne devrait pas remuer cet épisode et il le sait, mais qu'y peut-il si son égo ne s'en est jamais remis ? Son cœur en a souffert lui aussi et en souffre sûrement encore, après s'être donné l'illusion pendant des mois que ce problème-là était réglé sans l'avoir au final jamais été. Jenson continue de le narguer quelque part, peu importe que celui-ci ait disparu du paysage et qu'Halston ne le voit plus car au fond de lui, Eddie n'a pas surmonté cet affront. « Et il est sûrement le premier à essayer de lui faire comprendre que toi aussi, tu es là pour elle. » Son psy, oui, pour peu le danseur en oublierait presque qu'il était à l'origine question de lui. Il n'a pas la moindre idée d'à quoi ressemblent leurs séances mais il veut croire qu'elles ne servent pas à rien, autant qu'il espère que l'américaine y trouve son compte et en ressort apaisée. Pour ça non plus elle ne lui confie rien mais ces consultations ne le regardent sans doute pas, il n'a aucun mal à respecter ça. « Vivement qu'Halston s'en rende compte parce que moi, je sais plus vraiment comment le montrer à force. » Il ne va quand même pas se balader avec une pancarte dans toute leur maison sur laquelle trônerait l’inscription « parle-moi, je suis à ton écoute » alors qu'Halston n'est pas censée pouvoir en douter, pas à partir du moment où ces choses-là sont claires et où Eddie le lui a maintes fois répété. Les anciennes tensions qui ont secoué leur couple n'ont par ailleurs aucune raison de ressurgir mais Eddie n'en reste pas moins soucieux, en raison d'un pressentiment qu'il ne s'explique toujours pas. « Vous en êtes pas là, pas vrai ? Elle le veut sûrement tout aussi peu que toi. » Il est même persuadé qu'Halston ne désire pas le moins du monde repasser par là, mais ce ne serait pas la première fois que son silence s'avèrerait destructeur. Tout était parti d'un cruel manque de communication la première fois, cette même communication dont Eddie a l'impression de ne plus voir la couleur aujourd'hui. « Je sais pas trop où on en est, en fait. Je sais juste que je l'aime et que je ferais n'importe quoi pour elle, peu importe ce que ça implique. » C'est au moins une garantie qu'il peut offrir à Charlie, quand bien même sa compagne ne lui laisse pas l'occasion d'être aussi présent qu'il l'aimerait.
Mais avant de déplorer le fait qu'Halston ne lui dise rien, peut-être ferait-il tout aussi bien de balayer devant sa porte. Il est bien forcé de l'admettre face à Charlie, Eddie n'est lui-même pas le premier à livrer ce qu'il ressent quand l'occasion lui en est donnée, bien trop convaincu que ses tourments ne valent pas grand-chose et que sa compagne n'a pas non plus besoin de ses mauvaises ondes en ce moment. Elle ignore donc à quel point la pression du théâtre l'accable et le fatigue, tout comme Eddie la tient à l'écart de ses craintes et de ses doutes vis-à-vis de son futur rôle de père, à propos duquel il se confie rarement en sa présence de peur qu'Halston n'interprète ses insécurités de travers. « On ne choisit pas de faire un enfant avec un homme dont on a peur qu’il prenne ses jambes à son cou, tu sais. » C'est sûrement vrai et pourtant, il doit bien exister des hommes dévoilant un tout autre visage une fois que les choses deviennent un peu trop concrètes. Des hommes qui ne se sentent finalement pas prêts à voir leur vie changer du tout au tout et qui éprouvent le souhait de faire machine arrière, Eddie ne peut pas croire que le monde n'en compte vraiment aucun. « J'imagine que certains mecs changent d'avis en cours de route, c'est peut-être ce qu'elle se dirait si elle savait à quel point tout ça me fait flipper. » Il ne cherche pas à cacher l'évidence face à Charlie puisque celle-ci sait déjà que le fait de devenir père s'accompagne de nombreuses craintes dans son cas, mais c'est bien de lui-même qu'Eddie doute et certainement pas de ce grand projet entrepris ensemble. Halston n'a pas à craindre un quelconque rétropédalage en ce qui le concerne car il n'a pas changé d'avis, il désire toujours accueillir cet enfant et fonder cette famille dont il rêve depuis des mois, une échéance qu'il n'est simplement pas fichu d'attendre aussi sereinement qu'il l'aimerait. Et la raison Eddie croit bien la connaître, elle semble même évidente quand on sait qu'il ne s'est jamais accordé le moindre droit à l'échec, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. Il ne s'autorise qu'à exceller dans tout ce qu'il entreprend, depuis toujours mais aborder ces nouvelles responsabilités comme il l'a fait jusqu'ici avec la danse n'est sans doute pas le meilleur service qu'il puisse rendre à lui-même. « Faut que j'arrête de voir ça comme une foutue compétition, je suis pas en lice pour le prix du meilleur nouveau père de l'année bordel. » Et le fait qu'il en prenne conscience signifie déjà beaucoup pour celui qui n'a jamais avancé autrement que sous pression, une pression qu'Eddie gérait encore bien quand elle se limitait au travail mais à quoi bon chercher la réussite suprême sous tous les aspects de sa vie si c'est pour finir sur les rotules à l'arrivée. Il ne tiendra pas longtemps à ce rythme, d'autant plus en considérant que son enfant n'est même pas encore né. « Les signes astrologiques ont bon dos, parfois. » De quoi lui rappeler que son couple n'est au moins pas le seul à connaître quelques complications, celui de Charlie n'échappant pas non plus au manque de dialogue évoqué un peu plus tôt. « On devrait mettre Cameron et Halston dans la même pièce pour voir qui confiera ce qu'il ressent en premier. » La fatigue s'en mêlant et l'alcool n'aidant pas non plus, Eddie rit de sa propre bêtise avant d'imaginer ce qu'une telle scène pourrait véritablement donner. « Je mise quand même sur Halston, les hormones la feront craquer avant c'est sûr. » Il est très mal placé pour parler de craquage en ce moment mais tout ce qui l'intéresse est de savoir si Charlie partage ou non son pronostic, entre deux gorgées d'un verre se vidant à vue d'œil.
« Je comprends. Mais je crois qu’elle le pense sincèrement. » Halston semble effectivement très sincère dans son besoin de le protéger même si le peu de choses qu'elle consent à lui confier ne dissimule sans doute pas que ça, car il ne serait pas non plus étonné qu'elle veuille avant tout affronter les choses seule. Elle est forte, il n'en a pour le coup jamais douté et se plait ainsi à croire qu'il peut l'être tout autant de son côté. « Sans doute, oui. » Et c'est bien tout le problème, qu'il se retient d'ajouter puisqu'il n'a pas besoin de la moindre protection quand il estime pouvoir tout entendre et encaisser. C'est peut-être facile à dire aujourd'hui alors qu'il ne sait pas tout ce qu'Halston peut garder en elle mais ça ne peut pas être si grave, voilà ce qu'il préfère penser puisqu’elle n'a en principe plus aucun secret majeur pour lui. L'inverse ne ferait que confirmer ce pressentiment auquel Eddie ne veut officiellement plus donner d'importance, même s'il comprendrait que le tableau ne paraisse pas idéal aux yeux de Charlie après tout ça. Il n'irait pas jusqu'à dire que son couple va mal alors qu'il n'a eu aucun différend ou désaccord récent avec sa compagne mais cette discussion n'aurait pas lieu si Eddie ne soupçonnait pas quelque chose, et si les tensions du passé n'étaient pas revenues hanter son esprit. Son regard se raccroche alors à celui de sa meilleure amie dont il attend l'honnêteté la plus entière, peu importe si ses paroles doivent lui déplaire. « Je ne le dirai pas. Vous avez des problèmes, comme n’importe qui, et ça ne vous empêchera pas d’accueillir cet enfant comme il se doit. » C'est son souhait le plus cher, leur enfant méritant de naitre dans la meilleure des atmosphères. Eddie ne manquera pas d'y veiller, tout comme il espère parvenir d'ici là à éclaircir ce qui a potentiellement besoin de l'être avec Halston car les non-dits n'auront jamais leur place dans leur foyer, il n'y tient vraiment pas. « T’es pas en train de douter de ça, pas vrai ? » Le soupçon d'inquiétude dans les mots de Charlie le pousse à répondre sans attendre, afin de clarifier les choses aussi bien pour elle que pour lui. « Non, bien sûr. J'ai jamais été aussi sûr de vouloir faire ma vie avec elle mais j'espérais vraiment que ce manque de communication était derrière nous. » Il pourrait en tirer la leçon d'éviter toute réconciliation sur l'oreiller la prochaine fois, car ce n'est visiblement pas de cette façon qu'un problème est réellement résolu. « Enfin, j'ai quand même compris que c'était aussi à moi de montrer l'exemple. Je peux pas te promettre que je lui dirai tout ce qui m'angoisse en rentrant ce soir mais j'essaierai d'amener le sujet ces jours-ci. » il souligne de bonne foi, tout en espérant qu'Halston saisira l'invitation de se confier à son tour. Eddie ne sait pas encore très bien comment il abordera la chose mais il trouvera, maintenant qu'il l'a dit de toute façon il ne peut plus reculer. Charlie lui en est témoin, il n'est pas question d’émettre de telles paroles à la légère. « Tu sais, je continue de penser que la bouillotte est une bonne idée. Et si jamais t'en as une pour Cameron, je suis preneur aussi. » Un léger sourire vient fendre ses lèvres avant qu'Eddie ne cache ce dernier derrière son verre, aussi vide puisse-t-il être. « Me regarde pas comme ça, c'est pas subitement le grand amour mais disons que si tu fais un effort, je peux bien en faire un aussi. » Et c'est aussi l'esprit de Noël qui l'y encourage, histoire de ne pas laisser sa méfiance envers le chanteur ternir les fêtes à venir. Charlie n'aimerait pas ça et à vrai dire lui non plus, car il a bien assez d'autres moments dans l'année pour gratifier Cameron de sa pseudo inimitié.
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| | | | (#)Lun 20 Fév 2023 - 11:49 | |
| « Son ami médecin était pas payé par contre, et c'est quand même à lui qu'elle préférait se confier plutôt qu'à moi il y a un an. » Et suite à cette explication précise, il n’y a plus aucune parcelle de Charlie qui tente de prendre la défense de la non-jeune femme. Si elle se confie au premier venu au lieu de son petit-ami, alors c’est définitivement elle qui a un problème, et quand bien même cela ne concerne pas directement Charlie, elle lui en veut pour faire du mal à Eddie par extension. Elle cultive ses craintes sans peut-être même le savoir, mais justement elle devrait être au courant puisqu’ils partagent la vie l’un de l’autre. La jeune femme n’osera pas demander avec humour si il est certain que l’homme en question n’était que son ami, non parce qu’elle n’en doute pas à son tour, mais bien parce qu’elle refuse de créer un doute supplémentaire dans son esprit. De toute évidence, Eddie a déjà bien assez à faire et c’est aussi la raison pour laquelle elle se contente de souffler longuement, sans chercher à cacher une certaine frustration. Elle n’est pas la première adepte de leur couple, ce n’est un secret pour personne. Ce n’est pas le fruit d’une quelconque jalousie, simplement l’assurance que son meilleur ami pourrait être bien plus heureux auprès d’une autre. « Je sais pas trop où on en est, en fait. Je sais juste que je l'aime et que je ferais n'importe quoi pour elle, peu importe ce que ça implique. » Et Charlie de serrer les dents, parce qu’elle n’aime pas ce peu importe ce que ça implique. L’amour a bien des formes, et elles sont loin de toutes être positives. A vrai dire, elle en connaît certainement bien plus qui ne le sont pas. “Tu me tiens au courant, hein ?” Elle demande, son souci clairement discernable dans le ton de sa voix. Elle veut être certaine que leur relation ne franchit pas la ligne rouge, et ce peu importe la forme que cette dernière pourrait avoir. « J'imagine que certains mecs changent d'avis en cours de route, c'est peut-être ce qu'elle se dirait si elle savait à quel point tout ça me fait flipper. » - “Sûrement, oui. Mais peu importe le sujet, y’a toujours des contre-exemples à donner et des gens à qui on ne peut pas faire confiance. C’est pas pour autant qu’elle a le droit de se demander toutes les cinq minutes si t’en fais partie.” Parce que Charlie, par exemple (exemple pris au hasard, bien sûr), n’aurait jamais douté d’Eddie pour une raison ou pour une autre. Certes, elle n’a jamais envisagé l’idée d’avoir un enfant avec lui, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle n’a pas une confiance aveugle en lui. Ils ont leurs différends, ils ont eux aussi leurs raisons de se disputer, mais jamais elle n’a douté de lui. Puisque Halston partage son quotidien, il devrait en être de même pour elle, parce que si elle l’a choisi pour compagnon alors cela signifie qu’elle compte passer une vie à ses côtés. Et on ne passe pas une vie auprès d’une personne en qui on n’a pas confiance. « Faut que j'arrête de voir ça comme une foutue compétition, je suis pas en lice pour le prix du meilleur nouveau père de l'année bordel. » Le bras de la blonde s’enroule autour du sien alors qu’ils continuent leur marche, sans plus réellement porter attention aux différents stands. Son pouce caresse doucement son avant-bras, sans que cela ne soit bien sûr suffisant pour qu’il accepte de retirer un minimum de pression de ses épaules. “Aux yeux de ton enfant, tu le seras. Avec toi et Halston, il sera certain d’avoir la meilleure famille du monde.” Peu importe si les enfants manquent cruellement d’objectivité, ce n’est pas une précision nécessaire à lui donner. Il est bien plus difficile et cruel envers lui-même que ne le sera jamais son fils, ou sa fille, et elle espère simplement qu’il finira par accepter la réalité des choses plutôt que de se battre éternellement contre des moulins.
« On devrait mettre Cameron et Halston dans la même pièce pour voir qui confiera ce qu'il ressent en premier. » Il rit de ses propres mots, et Charlie ne sait faire autrement que de le suivre à son tour dans sa bêtise. Si l’un ou l’autre se doutait du sujet de la discussion, leurs couples seraient très certainement en périls. « Je mise quand même sur Halston, les hormones la feront craquer avant c'est sûr. » - “Cameron est une tombe. Le genre contre qui tu veux pas jouer au roi du silence.” Et quand bien même elle le dit avec le sourire, les choses sont parfois compliquées pour elle qui est tout le contraire. Charlie passe son temps à avoir des idées, à parler, à se confier, à vouloir refaire le monde. Cameron est terre à terre, bien loin de tout ce dont elle rêve, et pourtant elle est heureuse à ses côtés, aussi impensable que cela puisse paraître.
Elle ne parle que très brièvement de son propre petit-ami, n’ayant pas envie d’en faire le sujet principal de leur discussion, surtout alors qu’elle est surtout à ses côtés pour écouter ce qu’Eddie a sur le cœur. S’il craint parfois de pouvoir se confier à Halston, il est au moins assuré de toujours pouvoir parler à Charlie, peu importe ce dont il est question. C’est une chose dont elle est particulièrement fière lorsqu’il est question de leur amitié: ils peuvent tout se dire. Absolument tout. « Non, bien sûr. J'ai jamais été aussi sûr de vouloir faire ma vie avec elle mais j'espérais vraiment que ce manque de communication était derrière nous. » C’est au moins rassurant de savoir qu’il ne doute pas outre mesure de leur relation, ou de leur futur statut de parents. “Y’a toujours des hauts et des bas, futurs parents ou non.” Rien n’est acquis, certainement pas l’amour d’autrui, et une relation demande toujours des efforts et des concessions des deux côtés - mais Charlie le jure: le jeu en vaut très largement la chandelle. « Enfin, j'ai quand même compris que c'était aussi à moi de montrer l'exemple. Je peux pas te promettre que je lui dirai tout ce qui m'angoisse en rentrant ce soir mais j'essaierai d'amener le sujet ces jours-ci. » Elle se rend aisément compte de tous les efforts que cela lui demande, et c’est une raison suffisante pour être fière de lui. Aussi simplement que cela. “Je sais que tu sauras amener le sujet comme il faut.” S’il y a bien une personne capable de parler à Halston, c’est lui. Il trouvera comment aborder le sujet, il trouvera quoi lui dira, il saura comment lui faire comprendre qu’il peut à son tour écouter. Elle n’en doute pas un seul instant: il avait simplement besoin d’un coup de pied aux fesses pour faire le premier pas. Tous les autres suivront ensuite, d’une manière bien plus naturelle et bien plus simple aussi.
Avec l’assurance que leur discussion a aidé Eddie à y voir plus clair, c’est avec le coeur un peu plus léger qu’ils peuvent continuer leur marche. « Tu sais, je continue de penser que la bouillotte est une bonne idée. Et si jamais t'en as une pour Cameron, je suis preneur aussi. » Il sourit et elle en fait de même, sincèrement touchée qu’il fasse à son tour des efforts pour ne pas compliquer la situation avec Cameron. « Me regarde pas comme ça, c'est pas subitement le grand amour mais disons que si tu fais un effort, je peux bien en faire un aussi. » - “J’aurais jamais cru associer nos prénoms au terme “efforts”, mais ça me plaît.” Ils feront amende honorable du reste, leurs maigres cadeaux en guise d’offrande pour faire la paix. “J’imagine que je vais défendre ta cause ce soir et toi la mienne.” Quoique Cameron n’en aura sûrement pas grand chose à faire d’avoir un cadeau d’Eddie et qu’il risque de trouver ça plus louche qu’autre chose ; c’est un problème pour la Charlie de plus tard. “Je pensais pas offrir des bouillottes avant mes quarante ans, ceci dit.” Elle conclut dans un rire, ses pas les menant tous deux au stand de leurs rêves pour choisir le design adéquat, en espérant que leurs maigres cadeaux aideront à apaiser des tensions n’ayant pas lieu d’être autour des deux meilleurs amis. |
| | | | | | | | (chaddie #6) don't you worry 'bout a thing |
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