ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
"Barnes !" Échine qui se dresse, nuque qui se raidit, roulement d’yeux jusqu’à la voie lactée et mâchoires qui se carrent ; une inspiration, puis une autre, et Mavis se composa d’un sourire radieux lorsqu’elle se retourna d’un bloc vers l’infirmière de service qui l’alpagua au passage alors qu’elle venait à peine d’arriver, son manteau encore sur le dos, et la certitude pesant sur ses épaules qu’aujourd’hui, à quelques heures à peine de Noël, elle allait regretter d’avoir préféré être ici que de supporter le repas organisé par ses parents pour se faire mousser auprès de leurs éminents amis qui gravitaient dans leur monde uniquement pour ce genre de causes. Le champagne et le caviar étaient toujours excellents "Oui ?" répondit-elle dans une voix parfaitement maîtrisée, son petit ton d’innocente de base claironnant comme ces putains de cloches de l’église de la Nativité aux oreilles de la femme replète qui la regarda pourtant sans paraître impressionnée par la mine adorable quelle lui servit sur un plateau et qui semblait lui demander pas aujourd’hui, je vous en prie "T’es en ortho ce matin." Et putain qu’elle murmura pour elle-même, la petite Barnes, se retenant de frapper du pied sur le sol aseptisé du bureau devant lequel elle s’était arrêté. Soudain, elle reprit vie pour suivre l’infirmière qui, sans demander son reste, avait déjà décampé pour aller rejoindre son poste de travail tandis que dans son dos, Mavis l’informait dans une précipitation sans doute un peu surjouée tant elle paraissait désespérée de marquer son point — à croire qu’elle avait tant l’habitude d’avoir ce qu’elle voulait que ça la rendait capricieuse "Le docteur Hartfield m’a demandée pour les consultations neuros ce matin, c’était prévu depuis longtemps." "Ah, mais si c’est le docteur Hartfield qui s’occupe des plannings des stagiaires maintenant, ça change tout, ma grande. S’il veut, il peut aussi prendre ma blouse et mon bureau, ça me donnera peut-être l’occasion de profiter de mes gamins le matin de Noël." Pitié, pas ce refrain, pensa Mavis en ayant peu envie de l’entendre se plaindre de quelque chose dont elle se foutait comme d’une guigne au demeurant. Et c’était peut-être ça, son signal pour adhérer à son sort et battre en retraite alors qu’elle était passablement irritée par ce changement d’assignation — et peut-être aussi qu’elle avait un peu menti, que Ben ne l’avait pas demandée, qu’elle s’imposerait à ses côtés parce que c’était leur truc, et qu’il ne rechignerait pas à accepter qu’elle prenne des notes et agrémente son discours avec des questions quand il en viendrait à étaler sa science comme il savait si bien le faire.
Tu parles d’un joyeux Noël. Elle ne se battrait pas davantage, Mavis, et alors qu’elle passait par le vestiaire des externes pour laisser ses petites affaires de côté, enfilant sa blouse et son badge qui la désignait comme telle, elle se rendit là où on lui avait dit d’aller. Non sans traîner des pieds parce qu’elle n’avait jamais caché son désintérêt pour cette spécialité en particulier, mais aussi parce qu’elle savait à peu près sur qui elle tomberait en cette matinée, et que ça la dérangeait d’avance de devoir se coltiner le mètre 85 du résident d’orthopédie le plus désagréable de la galaxie St-Vincent. "Hey, on m’a dit de venir. Vous me faites un récap pour la forme ?" demanda-t-elle immédiatement en arrivant au bureau des infirmières de ce service, se glissant sur une chaise sans bloc-notes, mais avec sa mémoire prête à tout emmagasiner comme on lui faisait un tour complet des dernières heures du service dans lequel elle travaillerait ce matin — pour pas grand-chose qu’observer, mais c’était déjà ça. Les mains jointes sous son menton, son regard posé sur l’infirmière qui lui faisait un récit détaillé, elle sentit une ombre entrer. Se retourna de moitié pour voir de qui il s’agissait, son regard se posa sur celui avec qui elle n’avait pas envie de travailler, mais qu’elle salua par bienséance, un très léger sourire fendant ses lèvres "Je suis avec toi. On me briefe, et j’arrive." lui lança-t-elle comme entame sûre, un peu comme si elle n’était pas qu'une étudiante, mais bien une titulaire qui savait ce qu’elle faisait, comment elle le faisait, et ce pendant que l’infirmière continuait à passer en revue les dernières heures pour qu’elle sache dans quoi elle s’embarquait.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
25 decembre 2022. ft. @Mavis BarnesTu ne t’étais pas fait prier pour travailler ce matin. La soirée du 24 avait été assez mouvementée pour que tu te coupes du monde une nouvelle fois pour noyer ton esprit entre les plaques et les vis. Comme d’habitude, les réunions de famille étaient source de conflits explosifs, qui éclataient bien souvent en à peine quelques minutes et si tu étais chanceux, en quelques heures. Et comme d’habitude, le travail était trop premier refuge. Tu étais alors arrivé relativement tôt, le sommeil n’ayant pas été très clément avec toi cette nuit. T’as pris le temps de griller ta cigarette sur le toit, avant de te changer, quittant l’odeur du tabac froid pour celle du milieu hospitalier. Tu t'engouffres ensuite les couloirs pour rejoindre le tableau affichant grossièrement le planning de chacun. Tu remarques rapidement que tu avais des externes avec toi aujourd’hui. Super. Toi qui cherchais la tranquillité, c’était raté. Tu rejoins alors le bureau du service ortho, à la recherche des étudiants que tu devais te coltiner aujourd’hui. En ouvrant la porte, tu reconnais bien vite cette silhouette. Mavis se tourne légèrement, et vos opales se croisent furtivement. Tu lèves tes yeux au ciel sans retenue, mais prenant tout de même le soin de contenir un soupir. Tu avais subi suffisamment de frictions hier soir -même si tu en étais l’origine-, pour ne pas renouveler l’expérience ce matin. Si le service avait été libéré de Caitriona, voilà que la Barnes venait prendre son relai. « T’es en ortho toi ce matin? » Tu demandes comme si après vérification, elle se rendrait compte d’une confusion du service dans lequel elle devait se rendre. Pas un bonjour, pas un regard non plus pour les autres personnes qui discutaient jusque là avec elle. Tu n’appréciais que très peu de tes collègues infirmiers, et c’était réciproque. T’étais trop dédaigneux, trop hautain pour qu’elles puissent arborer un sourire en te voyant entrer dans la pièce. « Je suis avec toi. On me briefe, et j’arrive. » Tu arques un sourcil. Pour qui elle se prend la blondinette? Elle emprunte les habitudes de ses collègues plus âgés, s’appropriant la pratique d’un interne. Et si certains confrères pouvaient la féliciter de s’impliquer autant, tu n’y voyais que le reflet de l’égo du père Barnes. Même sang, même infatuation. Depuis que tu as pu lire son nom sur son badge, tu n’as jamais dissimulé ce rejet immédiat envers ce qui était à l'époque la nouvelle externe. Toute la rancoeur que tu ressentais envers son père, tu la transférais sur la fille. Famille de cons. « Hm. J’pensais qu’en regardant tu comprendrais suffisamment vite de quoi il s’agissait mais si t’as besoin de ça. Pas de soucis, je te laisse tenter d’y comprendre quelque chose. » Que tu rétorques sèchement. Tu n’avais aucune raison de critiquer ce qu’elle faisait, bien au contraire, mais tu le faisais uniquement pour le plaisir de la blâmer. Et si les infirmières pouvaient s’occuper de répondre à ses questions par avance, ça t’arrangeait, dans un sens. Ça limiterait vos discussions. Enfin c’est ce que tu imaginais, mais tes remarques indélicates suffisaient bien souvent à générer des interactions, et rarement positives. Tu fais quelques pas vers le bureau, et tu te penches pour attraper une feuille avec ton planning détaillé, auquel tu avais déjà jeté un oeil rapide en arrivant. Tes yeux parcourent la liste des chirurgies programmées, te remémorant une dernière fois la liste des patients du jour, tout en rejoignant silencieusement la porte de sortie. Mavis avait malheureusement de la chance, les opérations étaient variées et plutôt interessantes pour son niveau ce matin. Vous aviez notamment une arthrolyse sous arthroscopie, une arthroplastie et une arthrodèse de la cheville. Elle pourrait assister à un panel de méthodes chirurgicales scandaleusement trop hétéroclites pour elle. Tu quittes la pièce sans un mot, évitant soigneusement de donner la moindre consigne à la blonde. Tu te faufiles dans les couloirs, adressant quelques signes de têtes accompagnés d’un sourire en coin à certains collègues qui débutaient ou terminaient leur journée. Tu profites des quelques minutes restant avant que le service d’anesthésie finisse son brief du matin sur leurs différents cas pour adresser quelques mots à tes patients de la matinée. Tu étais rarement décrit comme le chirurgien le plus chaleureux et sociable, à quelques exceptions près. Tu avais cependant récemment été bien plus impliqué dans le suivi de certains de tes patients, notamment Adriana ou Channing. Albane aussi, même si l’ancienne infirmière avait été prise en charge par un collègue urgentiste qui ne t’appréciait plus vraiment. Aussi ta ronde fut elle courte, et tu rejoins rapidement le premier bloc chirurgical où a été transféré le premier patient. Tu échanges quelques mots de politesse avec l’anesthésiste, le sujet principal étant le réveillon. Jusqu’à ce que la porte de la salle de préparation s’ouvre pour laisser entrer Mavis. « Tu sais, les visites préopératoires c’est pas optionnel. T’es pas en neuro. » Avec son père. Ou Ruben. Elle n’a pas les privilèges ridicules qu’on lui accorde injustement dans ce service. Plutôt que de papoter avec les infirmières elle n’avait qu’à te suivre, pour savoir dans quelle chambre se trouvaient les patients et quand elle était sensée s'y rendre. gif (c) noaaahcentineo
Dernière édition par Winston Ackerman le Mar 7 Fév 2023 - 22:14, édité 1 fois
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Nan, je suis là pour faire du poney, connard, qu’elle faillit renvoyer à son collègue qui entra à l’instant où elle se posa pour prendre la température auprès des infirmières du service. Entre ce que Mavis pensait et ce qu’elle laissait dépasser de la barrière charnue de ses lèvres, il y avait deux mondes bien distincts, et la bienséance de son éducation bourgeoise, elle se répercuta en écho parfait sur les murs aseptisés du bureau des infirmières "Oui, je suis en ortho. Je suis aussi surprise que toi." lui répondit-elle donc, ménageant sa rhétorique secrète pour ne pas attirer ses foudres d’emblée, encore que, à la vue de la tête qu’il tirait, il n’était pas heureux de la voir. Qu’il ne se méprenne pas : malgré son sourire, le sentiment était réciproque "Je suis étudiante en médecine, pas madame Irma." commença-t-elle avec un haussement de sourcils interrogateur "Je suis là pour apprendre, pas pour jouer aux devinettes, docteur." ajouta-t-elle lorsqu’il mit en avant l’idée que d’un coup d’oeil, elle aurait dû être capable de se figurer de ce qui se passait dans un service dans lequel elle n’avait pratiquement pas mis les pieds. Rester polie, d’accord, mais se faire marcher dessus aussi tôt, il ne fallait tout de même pas abuser.
Son sourire ne la quitta pas lorsqu’elle lui répondit, s’en remettant à la mine ronchonne qu’il lui offrait pour essayer de savoir ce qui le dérangeait le plus en vérité, le docteur Ackerman. Deux options s’offraient à elle : qu’elle soit douée, ou que son nom la précède — l’un ou l’autre, ça la faisait doucement rigoler. Elle avait déjà remarqué son animosité lorsque, le peu de fois qu’ils s’étaient retrouvés dans la même pièce, il avait semblé réfractaire au simple fait qu’elle respire le même air que lui. Elle ne prenait plus personnellement ce genre de choses, Mavis, elle avait trop été confronté à l’idée que, dans le milieu dans lequel elle évoluait, avoir des facilités, intellectuelles ou autres, était vu comme une trahison. Ainsi, pour s’attirer les faveurs de ceux qui l’entouraient, elle devait travailler, et c’était ce qu’elle faisait plus souvent qu’à son tour, quand bien même elle jouissait de quelques passe-droits à cause de son nom, elle n’était pas la dernière à donner de sa personne bien au contraire, n’en déplaise à Winston qu’elle regarda filer sans être tentée de le retenir.
Elle le rejoignit plus tard, quand elle eut les explications des infirmières et le protocole en tête, et que dans l’idée de faire ce qu'on attendait d’elle, elle passa par les différents stades de préparation pour venir observer ce qui était sur le planning du jour. Se retrouvant dans la même pièce que Winston, elle se plaça à ses côtés simplement pour d’abord le regarder se préparer, puis ensuite l’entendre lui faire une recommandation qui la fit expirer un léger rire par le nez "En neuro, on me traite pas comme une pestiférée au moins. Crois-le ou pas, être la bienvenue, c’est un sentiment prérequis pour donner aux gens envie de s’investir." lui fit-elle remarquer, non sans incliner doucement la tête sur le côté pour continuer à observer son profil. Elle essaya, vraiment, de deviner quel genre d’image il avait de lui-même pour oublier que, très récemment si on s’en référait à son statut au sein de l’hôpital, il avait été à sa place ; c’était le propre des médecins, d’oublier qu’ils avaient un joué été en bas de la chaîne alimentaire quand, enfin, il tenait littéralement la vie d’autrui entre leurs mains. Elle cligna des yeux, cessant de l’observer et se redressa pour reprendre "Tu sais, je suis peut-être qu’une novice, mais j’ai entendu dire que la communication, c’était le meilleur moyen de bien travailler en équipe." Prononcée sur le ton du sans en avoir l’air, ses paroles résonnèrent doucement dans la pièce qu’ils occupaient, et dont l’acoustique était assez bonne pour qu’elle s’entende elle-même prendre des pincettes. Personne ne pourrait dire qu’elle ne faisait pas d’effort, la petite Barnes "Alors si t’as un truc à me dire, je t’invite à le faire. J’ai pas envie de travailler avec quelqu’un qui me prend de haut comme ça, je suis pas là pour ça." Peut-être que la fin de sa phrase était de trop, mais elle mettait l’exergue sur une chose, et c’était le fait qu’elle s’était aperçu qu’il lui réservait une animosité toute particulière.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
25 decembre 2022. ft. @Mavis BarnesTu le remarques, cette sonorité de voix sèche étouffée par des politesses, que toi même tu ne pratiquais même plus avec tes collègues. Tu sentais l’irritation que tu générais bien trop souvent chez autrui, trouvant toujours des remarques acerbes à semer, qu’elles soient fondées ou non. C’était le plaisir de critiquer qui primait, et les fausses excuses étaient parfois trop abondantes pour que ça n'en soit pas évident. On se doutait rapidement que tu avais tes préférences dans cet hôpital, et que ton objectivité était relativement douteuse. Tu ne lui adresses qu’un regard froid lorsqu’elle finit par répliquer, les traits affichant petit air provocateur inutile.
Tu n’avais pas insisté. Tu avais préféré rejoindre tes patients, le planning déjà suffisamment serré. Tu n’avais pas envie de commencer ta matinée avec un retard qui t’aurait agacé un peu plus, lorsqu’il y avait déjà de fortes probabilités pour que tu ne finisses pas à l’heure. Une fois dans la salle préparatoire, Mavis ne tarda pas à t’y rejoindre, silencieuse dans un premier temps. Ou peut être n’a t elle pas le temps d’ouvrir les lèvres puisque tu l’accueilles avec une nouvelle remarque quelque peu désagréable. « En neuro, on me traite pas comme une pestiférée au moins. Crois-le ou pas, être la bienvenue, c’est un sentiment prérequis pour donner aux gens envie de s’investir. » Bien entendu qu’elle n’était pas traitée de cette manière en neurologie. Proche de Ruben, et surtout fille du chef de service, elle devait être accueillie comme une reine dans ce secteur, tu n’en doutais pas. Sans doute plus habituée à l’hypocrisie pour ne pas la froisser, ou aux flatteries pour se faire bien voir, ton manque de tact et ton animosité à peine contenus devaient aboutir à un sacré décalage entre les deux services. « On se demande pourquoi. » Que tu pestes sans retenue, tout en continuant de te laver soigneusement les mains, sans lui adresser un seul regard. Bien sûr que tu sous entendais qu’elle était largement avantagée par rapport aux autres en neurologie. Trop. Tu avais déjà pu constater que son père favorisait certaines personnes selon des critères bien particuliers. Et Mavis devait tous les cocher en étant sa fille. C’est à cet instant que l’anesthésiste décide de quitter la salle préparatoire pour rejoindre le bloc discrètement, sentant la discussion se durcir. « Mais tu t’y feras rapidement, ne t’en fais pas. » Que tu finis par soupirer, comme un aveu détourné quant au fait que tu ne comptais absolument pas changer ton comportement. Elle s’y accommodera ou elle trouvera une manière de se faire dispenser les heures dans le service d’orthopédie. Ou du moins avec toi. Et c’était un peu le but de tes provocations, qu’elle finisse par ne plus être dans tes pattes. « Et si tu ne te sens pas investie, ce n’est pas moi qui vais te motiver à l’être. » Prendre des pincettes, te montrer patient, motiver les étudiants, ce n’était vraiment pas fait pour toi. Tu n’avais pas la fibre de l’enseignement, et tu considérais que tu n’avais aucun rôle à jouer dans leur inspiration au travail. S’ils se faisaient chier, c’était leur problème. S’ils se sentaient brusqués ou vexés, ils n’avaient qu’à s’interroger sur leur susceptibilité ou leur fragilité. « Tu sais, je suis peut-être qu’une novice, mais j’ai entendu dire que la communication, c’était le meilleur moyen de bien travailler en équipe. » Tu arques tes sourcils, l’air interloqué, posant enfin ton regard sur le blonde. Tu attrapes le tissu pour te sécher les mains, tes opales devenant un peu plus sévères. « Parce qu’on forme une équipe? » Elle apprenait. Tu enseignais. Vous ne formiez pas une équipe. Parce que vous n’étiez pas sur le même pied d’égalité, et surtout parce que tu n’en avais aucune envie. Tu n’aspirais pas à l’aider ou à lui rendre la vie plus facile. Elle l’était déjà suffisamment. « Alors si t’as un truc à me dire, je t’invite à le faire. J’ai pas envie de travailler avec quelqu’un qui me prend de haut comme ça, je suis pas là pour ça. » Tu restes surpris face à cette réaction. Et étrangement, ton étonnement ne présageait rien de bon. Au contraire, plus les secondes passaient, et plus l’atmosphère devenait pesante et plus ta mâchoire se crispait. « Mais tu crois que tu fixes les règles? Alors dis moi, tu es là pour quoi? Quelles conditions faut il remplir pour que la fille Barnes se sente à l’aise? » Tu croises tes bras sur ton torse, le regard aussi dur qu’inquisiteur. Tant pis pour le nettoyage stérile de tes mains, tu reprendras tout depuis le début quand elle aura terminé son caprice. « Redescends un peu du piédestal où on t’a mise. Tu ne travailles pas avec moi. Tu ne fais pas équipe avec moi. Tu es encore simplement étudiante. Alors tu imposeras tes conditions de travail quand tu auras terminé ton internat. » Elle n’était qu’au début de sa formation, n’ayant encore validé aucun diplôme. Et sa façon de parler comme si elle était ton égal, il fallait dire que ça t’irritait quelque peu. Elle commencera comme tout le monde, en bas. Elle gravira ensuite les échelons. Et tu ne l’y aideras pas. Papa était déjà là pour ça. « Et ne t’en fais pas, c’est réciproque, je n’ai pas non plus envie de passer ma matinée avec toi, si ce n’est moins. » Tu ne pouvais pas rester impassible face à sa remarque que tu sur-interprétais sans doute. Tu étais quelque peu susceptible, et la moindre attaque prenait parfois des proportions démesurées. gif (c) noaaahcentineo
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
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BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Et le voilà qui arrivait au galop, le sentiment que Mavis essuyait au moins une fois sur deux lorsqu’elle se trouvait en tête-à-tête avec ses tuteurs, ses collègues actuels et futurs. Elle eut un sourire sardonique assez subtil pour qu’il ne se remarque pas, se perdant dans la rondeur des pommettes rosées qui donnaient à son visage un air beaucoup trop jeune pour les patients qui s’en remettaient à elle. Ce n’était sans doute pas de la jalouse qui incitait Winston à se comporter avec elle comme il le faisait désormais, pestant contre les paroles qu’elle prononça pour lui faire entendre qu’elle avait compris qu’il ne la traiterait jamais comme digne de son intérêt, mais c’était assez chargé d’amertume pour qu’elle récuse un nouveau sourire pour mieux poser sur lui un regard fixe "Si te comporter comme un despote est la seule chose que t’as à m’enseigner, je vais vite me lasser au contraire." tint-elle à lui faire savoir, pas le moins du monde impressionnée par la froideur de son ton. C’était probablement son tort, de considérer qu’elle avait le droit d’émettre son mécontentement quand elle n’était encore qu’une externe, seulement elle avait eu les meilleurs professeurs jusqu’ici, et se voir reléguer à la place d’indésirable, ce n’était pas dans la liste de ses objectifs à atteindre avant d’accéder à son internat. Certains diraient que c’était le jeu, qu'il fallait s’y plier pour faire ses classes et accepter les rebuffades incessantes des titulaires qui pensaient qu’ils expiraient de la poussière de diamants, mais elle ne voulait pas répondre aux clichés de ce genre, la jeune femme. Mavis n’estimait pas valoir mieux que les autres, encore que ça prêtait sûrement à débat, en revanche elle partait du principe qu’indépendamment du nom qu’elle portait, elle avait le droit de faire valoir son apprentissage pour le faire dans les meilleures conditions, étudiante ou pas. Elle n’était pas de ceux qui croyaient au bénéfice du mentor tyrannique, celui qui vous pousse dans vos retranchements pour vous forger un moral à rude épreuve et vous rendre meilleur, et si elle n’était pas franchement rompue à l’exercice de la douceur et de la bienveillance elle-même, elle croyait dur comme fer qu’un peu de respect était la base d’une formation salutaire sur la durée. En d’autres termes, si elle n’attendait pas qu’on lui déroule le tapis rouge, sachant très bien qui était impressionné par son nom et qui ne l’était pas, elle n’attendait pour autant pas qu’on la traite comme une paria parce que son père était un ponte. Il devait y avoir deux poids, deux mesures, et ce n’était sûrement pas Winston qui allait la faire changer d’avis à ce sujet.
"Donc si je comprends bien, j’ai aucune chance de tirer un enseignement de toi ? Qu’est-ce qui t’est arrivé pendant tes études pour que tu te sentes aussi peu concerné par le principe de partager tes connaissances ?" T’as envie d’en parler ? aurait-elle pu lui dire si elle en avait eu quelque chose à foutre, ce qui n’était pas le cas au demeurant, et elle entendait bien le lui faire comprendre lorsqu’elle reprit sur le même ton alors qu’il semblait surprit par son choix de qualificatif à propos du duo qu’ils formeraient ces prochaines heures "On travaille ensemble. Je sais qu’on a la réputation de pas être très bons avec les mots, nous les scientifiques, mais si t’ouvres un dictionnaire à la bonne définition, je suis à peu près sûre que tu tomberas sur quelque chose qui me donnera raison, Winston." Winston, ça sonnait comme une provocation qu’elle n’entendait pas atténuer pour lui laisser le loisir de tirer son épingle du jeu et le rendre plus valeureux face à l’autorité naturelle qu’il pensait avoir sur elle. Dans ses rêves, sans aucun doute "J’ai jamais dit que je fixais les règles et j’ai jamais prétendu te donner des recommandations ; c’est juste le bon sens. Que ça te fasse plaisir ou pas, je suis là pour apprendre je te rappelle." précisa-t-elle avant de se caler sur la position qu’il emprunta, croisant elle aussi les bras sur sa poitrine lorsque, de mémoire, elle déclama enfin "Je mettrai mon maître de médecin au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins. Je tiendrai ses enfants pour des frères, et s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre — ça te dit rien ?" lui demanda-t-elle en terminant les presque premières lignes du serment d’Hippocrate, celui qu’elle-même prononcerait à la fin de ses études et qu’elle avait déjà assez bien en tête pour savoir que ce serait un grand moment, pour elle et ses parents. Ses yeux ne le quittant pas, pas même pour ciller, Mavis enchaîna en tenant bon, révoltée dans le fond qu’il puisse considérer les choses de cette façon simplement parce que quoi, elle portait ce nom-là ? C’était quel genre de réaction puérile ça ? "Si tous les médecins réagissaient comme toi, on serait en pénurie depuis un bon moment. Tu campes sur une hiérarchie pour quoi, te donner le sentiment de valoir mieux que les autres parce que t’as prêté serment ? Pour ce que t’as l’air de le respecter de toute façon." Peut-être récolterait-elle un blâme pour ne pas atténuer son discours comme elle avait pris l’habitude de le faire depuis qu’elle travaillait ici, gentille petite Mavis qui faisait tous ses coups en douce. Cette fois-ci, elle avait du mal à se dire que ça lui rendrait service d’être polie, c’est pourquoi elle ajouta en se détournant de celui qui insista pour lui faire comprendre qu’il n’éprouvait aucune espèce d’enthousiasme à l’idée de l’avoir dans les pattes pour la journée "Au moins on est raccords sur ce sentiment-là. Encore un peu et je dirais qu’on progresse, partner."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
25 decembre 2022. ft. @Mavis Barnes« Si te comporter comme un despote est la seule chose que t’as à m’enseigner, je vais vite me lasser au contraire. » Tu ne cherches même pas à la contredire, au contraire. Elle n’a qu’à te considérer comme tel, tu ne lui montreras sans doute jamais une autre facette de toi, égoïste que tu es. D’ailleurs c’était celle que tout le monde connaissait en général. Parce que si ta gueule paraissait charmante au premier regard, te supporter au quotidien en tant que collègue -ou ami- était autre chose, et tu accumulais bien vite les étiquettes du casse couille de service. « Une raison de plus pour aller dans un autre service ou rentrer chez toi. » Que tu soupires, jetant un oeil à la pièce d'à coté avec insistance, marquant à quel point elle t’ennuyait et à quel point tu préfèrerais utiliser ton bistouri plutôt que de converser avec elle. Donc si elle pouvait arrêter là son mouvement de protestation, ça t’arrangerait. « Donc si je comprends bien, j’ai aucune chance de tirer un enseignement de toi ? Qu’est-ce qui t’est arrivé pendant tes études pour que tu te sentes aussi peu concerné par le principe de partager tes connaissances ? » Tu ricanes, moqueur. Tu savais si facilement rabaisser les autres d’un simple rictus narquois, dénigrant sans remord. « Oh, tu veux jouer à la psychologue de comptoir peut être? » Que tu soulignes, très peu réceptif face à un argumentaire que tu trouves risible. Et tu le lui fais ressentir avec arrogance. « On travaille ensemble. Je sais qu’on a la réputation de pas être très bons avec les mots, nous les scientifiques, mais si t’ouvres un dictionnaire à la bonne définition, je suis à peu près sûre que tu tomberas sur quelque chose qui me donnera raison, Winston. J’ai jamais dit que je fixais les règles et j’ai jamais prétendu te donner des recommandations ; c’est juste le bon sens. Que ça te fasse plaisir ou pas, je suis là pour apprendre je te rappelle. » Tu balayes ses nouveaux arguments un peu plus concrets d’un revers de la main, l’air très peu concerné. C’était un gros problème avec toi. Peu importe à quel point elle pourrait être convaincante, raisonnable ou dans le vrai, tu étais trop buté pour envisager qu’elle pouvait avoir raison ne serait ce qu’en parti.
Elle se lance ensuite dans un discours qui ressemble rapidement à un monologue. Si pendant qu’elle prononce ses premiers mots tes sourcils se froncent avec incompréhension, tu comprends dès la fin de la première phrase qu’elle te récitait le serment d’Hippocrate. Tes yeux se lèvent alors au ciel avec exaspération. Elle l’avait déjà appris. Sans doute parce qu’elle se voyait déjà avoir passé ce stade. Mais elle connaissait trop bien ce discours pour ne pas s’être projetée trop vite et trop loin à ton goût. Elle se précipitait, prônait une confiance en ses capacités qui te rebutait tant il manquait de modestie. Finalement tout ce qui t’horripilait en sa personne avait une vague ressemblance avec tes défauts. Tout ce que tu ne supportais pas, mis à part son nom, résonnait avec ton comportement passé et présent. « C’est bien. » Elle pouvait s’époumoner, tu ne changeras pas d’avis. Pas face à elle. « Et a part me prouver que tu te prends déjà pour une interne, tu cherches quoi exactement? » Que rétorque sans même soulever le reproche sous entendu. « Si tous les médecins réagissaient comme toi, on serait en pénurie depuis un bon moment. Tu campes sur une hiérarchie pour quoi, te donner le sentiment de valoir mieux que les autres parce que t’as prêté serment ? Pour ce que t’as l’air de le respecter de toute façon. » Tu siffles entre tes dents, arborant un rictus moqueur qui suinte le jugement. Tu n’as aucune considération pour ses paroles. Bien sûr que tu vaux mieux qu’elle. Parce que tu as plus d’années d’études, plus d’expérience. Et parce que c’est une peste. « Sois pas naïve. Il y en a depuis longtemps, des comme moi. Et ça ne va pas changer pour tes beaux yeux Barnes. » Ce nom est une insulte dans ta bouche tant tu méprises ces syllabes. « Tu apprendras bien assez vite qu’on est pas égaux, que ça te plaise ou pas. T’as beau piquer ta petite crise de capricieuse, ça changera pas la réalité. » Si la hiérarchie lui déplaisait, il était vrai que tu avais adopté exactement le même point de vue lorsque tu débutais tes années d’étudiants. Et plus le temps passait, plus tu t’y accommodais, finalement. C’était plus simple lorsqu’on était en haut, pour s’y faire, ça devenait même avantageux. Et ce sera sans doute son cas aussi, plus tard. Tu ne supportes pas subir l’autorité, pourtant tu l’imposes aux autres. Chacun son tour, il parait. « Au moins on est raccords sur ce sentiment-là. Encore un peu et je dirais qu’on progresse, partner. » Elle a le don te te faire grincer des dents, elle et ses remarques acides. Son ironie fronce un peu plus les traits déjà fermés et crispés de ton visage. Tes mâchoires se serrent un peu plus et tu gardes comme tu peux cette rage qui gronde entre tes dents. Tu pourrais l’insulter -insulter son père au passage- si tu n’apprenais pas avec l’âge à contenir tes coups de sang. Un peu. Parce que tu ne restais jamais longtemps de marbre, incapable de t’assagir réellement. « Super. Alors boucle la un peu ou rentre chez toi. » Tu te retenais si fort d’être plus désagréable encore. Parce que malgré tout, tu n’étais pas encore titulaire. Tu n’étais pas non plus chef de service. Tu savais que la situation pouvait se retourner contre toi. Alors tu rongeais ton frein, serrant les mâchoires agressives pour ne pas l’incendier de façon trop virulente. gif (c) noaaahcentineo