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 (zoyanwar #2) marriage story

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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyMar 27 Déc - 17:55

Anwar Zehri & @Zoya Lewis
I'm starting with the man in the mirror, I'm asking him to change his ways and no message could've been any clearer, if they wanna make the world a better place, take a look at yourself and then make a change. ☆☆


    Tu pourrais faire garder Chloé demain après-midi ?

Zoya ne le savait pas, mais à cet instant précis elle représentait le dernier espoir d’Anwar. Sa dernière chance de ne pas perdre la face une fois encore face à des gens dont, malgré ses efforts, il ne parvenait pas à se détacher entièrement de l’opinion. Mais une chose à la fois, et la brune lui indiquant qu’elle “pouvait probablement s’arranger” lui s’était ensuite montré évasif, lui demandant simplement de lui accorder sa soirée et lui suggérant de choisir une jolie robe dans son dressing – sans plus de précisions, car Anwar n’était pas un expert en matière de mode féminine. Et à ce sujet, il avait déjà fort à faire avec son propre cas, le col Mao de son sherwani vert émeraude n’ayant eu cesse de le démanger depuis qu’il l’avait enfilé, comme pour le punir un peu de ravaler ses principes dans le simple espoir de ne pas récolter les regards réprobateurs de son oncle et de toute l’assemblée des Choudhry. Pas de rouge, ni de blanc, avait-il tout de même eu la présence d’esprit de lui signaler un peu plus tard, pris d’une soudaine illumination, mais tandis qu’il se garait devant la maison de la brune et pianotait un énième message pour lui signaler qu’il était là, il n’avait pu s’empêcher de penser qu’il aurait peut-être aussi dû préciser : rien de trop court ou de trop provocant. Mais oh, soit, Zoya en aurait probablement profité pour lui faire une leçon de féminisme – éventuellement pour lui dire d’aller se faire voir – et dans le pire des cas, Talia aurait bien une étole à prêter pour tenter de limiter la casse.

Fort heureusement pour lui – pour eux – le drame semblait pouvoir être évité, et même, plus encore qu’un simple soupir de soulagement c’était un sifflement admiratif qui avait échappé au brun lorsque son amie était apparue sur le pas de la porte, rejoignant en quelques enjambées la vieille Ford dont le moteur n’avait pas cessé de tourner. « J’peux faire un compliment sincère, ou bien tu vas m’accuser de me ramollir ? » Il en avait en effet un ou deux pour lui venir à l’esprit, mais on était loin de leur habituelle manière de communiquer : en échangeant des vacheries. Et des vacheries, la brune aurait probablement l’occasion de lui en servir d’autres lorsqu’elle aurait véritablement compris dans quel traquenard il s’apprêtait à l’entraîner, mais pour l’heure Anwar s’était contenté de desserrer le frein à main et de reprendre la route, l’application qu’il mettait à ne pas conduire aussi sauvagement qu’à l’accoutumée trahissant presque déjà les choses qu’il aurait à se reprocher plus tard.

***

Oui, il s’agissait bien d’un mariage. Oui, Anwar avait déjà menti sans vergogne à son oncle et sa tante en prétextant avoir eu trop de travail pour arriver autrement qu’en cours de route. Et encore oui, ce n’était pas là le seul mensonge dont il s’était rendu coupable et dont il allait devoir assumer les conséquences, tandis qu’à peine descendus de voiture l’une des cousines de son oncle vêtue d’un sari coloré s’était presque jetée sur eux pour les accueillir : « Bhanja, te voilà ! Baba commençait à s’impatienter ! » Évidemment, car son oncle avait probablement mis sa main à couper qu’Anwar trouverait une excuse quelconque pour ne pas venir – et c’était précisément pour cette raison que l’intéressé était là. Faire mentir son défaitisme. « Et vous devez être … »« Maze. Je te présente Maze. » Évitant soigneusement le regard de Zoya en priant pour qu’elle réduise pas (déjà) son plan à zéro, il avait secoué la tête d’un air un peu gêné lorsque leur interlocutrice avait repris « Maze, bien sûr. Ta tante m’a dit que tu la gardais cachée comme les joyaux de la couronne, est-ce que ce sont des manières ? Alors qu’elle est si jolie. » Attrapant la main de Zoya dans les siennes, la matriarche la lui avait secouée en affichant un sourire jusqu’aux oreilles « Bienvenue dans la famille, jeune fille. » et Anwar avait manqué de s'étouffer en avalant sa salive de travers. Doux Jésus. Mais semblant ne rien remarquer, la cousine agitait déjà la main vers un autre invité avec enthousiasme, et y voyant l’occasion ou jamais de couper court à la conversation Anwar avait attrapé Zoya par le bras en prétextant « On va essayer de trouver Baba dans toute cette cohue. » quand bien même il espérait en réalité tomber sur son oncle et sa tante le plus tard possible. Entraînant son amie à sa suite d’un pas pressé, il avait fendu la pelouse sans la moindre idée de la direction dans laquelle il les emmenait et ne s’était arrêté qu’une fois hors de portée de toute oreille indiscrète. « Ok, avant que tu maudisses mes ancêtres sur cinquante générations : c’était vraiment une question de vie ou de mort. » Peut-être pas pour sa personne, mais pour son honneur pour sûr. Voilà ce qui arrivait, lorsque l’on empilait plusieurs mensonges supposément sans conséquences … Et au sujet de Maze, Anwar en avait assurément cumulé plusieurs.
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 1 Jan - 21:25

marriage story ft  @Anwar Zehri #2  

Début décembre, Sirromet Wines, Bayside Elle est habituée aux demandes un peu floue d’Anouille, Zoya. Le fait qu’il lui demande de faire garder sa fille le lendemain après-midi et ça, sans explication, n’a pour effet que lui faire hausser un sourcil alors qu’elle est installée à même le sol avec sa progéniture. Un moment d’inattention d’ailleurs, suffisant pour que Chloe lui balance sa peluche en pleine figure et, en guise de représailles, la petite fille a droit à une attaque de bisous, glissant ensuite à celle-ci que tonton Anouille ne semble pas vouloir la voir et que c’est le plus nul de toute la planète. Une remarque qui fait rire le bambin sans qu’elle ne sache pourquoi et Zoya répond à l’inspecteur qu’elle pouvait probablement s’arranger, bien qu’elle tente aussi d’avoir un peu plus de précisions sur sa demande superflue. Parce qu’en lui demandant d’être divinement bien habillée pour l’occasion, vous imaginez bien que chez la photographe, cela ne manque pas de la rendre encore plus suspecte, au point de demander à son ami de longue date s’il compte m’amener en date ? c’est ça ? sauf que t’a pas les cojones pour me le demander ??? Rien n’indique si elle dirait oui ou non cependant, et puisqu’il continue dans ses exigences de style – apparemment, certaines couleurs ne sont pas les bienvenues – elle se contente de lâcher un dernier ok, sinon tu peux aussi me choisir ma tenue avant de lui dire qu’ils se retrouvent donc bien le lendemain puisqu’elle a réussi à trouver quelqu’un pour garder sa fille. Il n’est pas en retard, elle, dévale les marches de sa nouvelle habitation – qu’il voit d’ailleurs pour la première fois – à tout allure, car elle a quelques minutes de retard « J’peux faire un compliment sincère, ou bien tu vas m’accuser de me ramollir ? » « T’es ramolli depuis bien longtemps, Zehri. Un peu plus ou un peu moins » car non, elle ne crachera pas sur un compliment. « T’es pas mal, toi en tout cas » elle pourrait clairement se montrer plus convaincante, mais elle ne sait faire autrement.

***

Elle a tenté de savoir, tout le long du trajet, où il comptait l’amener comme ça, surtout que sa tenue à lui aussi était un peu trop pimpante pour la personne qu’il est, mais s’il est fort – enfin soi-disant – pour faire parler des brigands, en revanche, il est aussi très fort pour ne rien divulguer. Et il en faut, quand on connait le caractère de la Zoya mais ils se connaissent sûrement depuis bien longtemps désormais pour qu’il sache exactement comment esquiver… au mieux. Parce qu’il n’est définitivement pas paré à ce qui s’en vient, surtout quand elle découvre leur destination : un mariage. Sérieux ? Elle n’a cependant pas le temps de faire un quelconque commentaire – un regard noir à l’encontre du Zehri sera suffisant pour le moment – que voilà une personne bien trop enjouée qui arrive à leur hauteur – heureusement qu’elle sait faire preuve de politesse et de retenue, elle l’aurait sûrement envoyé paître déjà « Bhanja  te voilà ! Baba commençait à s’impatienter ! (…) et vous devez être … » Et c’est à peine si elle a le temps d’ouvrir la bouche, une fois de plus « Maze. Je te présente Maze. » Maze ? Depuis quand elle s’appelle Maze ?! Prise au dépourvue, encore plus quand elle ne peut pas réagir et que la personne en face d’elle s’extasie en lui attrapant la main « Maze, bien sûr. Ta tante m’a dit que tu la gardais cachée comme les joyaux de la couronne, est-ce que ce sont des manières ? Alors qu’elle est si jolie. » « Merci ? » est le seul mot qu’elle peut prononcer face au compliment mais plus par politesse parce qu’elle en connait un qui est, non seuleemnt dans la merde avec elle car dès l’instant où ils vont se retrouver seul, elle va l’enterrer vivant, mais il l’est tout autant quand il sert ce mensonge sur un plateau d’argent à sa propre famille. « Bienvenue dans la famille, jeune fille. » « Merci » cette fois, il est plus franc et elle regarde en coin Anwar qui comprend très vite qu’il va passer un sale quart d’heure dès l’instant où ils vont se retrouver que tous les deux.

Le voilà d’ailleurs, ce fameux instant, Anwar attrapant Zoya par le bras pour l’entrainer « On va essayer de trouver Baba dans toute cette cohue. » Trouver Baba, Zoya s’en tape, elle, elle veut régler ses comptes, ici et maintenant et potentiellement se barrer  « Ok, avant que tu maudisses mes ancêtres sur cinquante générations : c’était vraiment une question de vie ou de mort. » « RIEN à FOUTRE, Zehri ! » crie-t-elle alors, sans se soucier qu’on puisse l’entendre. Mais il a de la chance, il n’y a personne qui semble l’avoir entendu ni leur prêter attention. Pour le moment « D’UNE et elle dresse un premier doigt bien devant ses yeux tu m’amène à un mariage et encore, en y pensant, c’est pas le pire et de DEUX et là elle insiste encore plus tu me fais passer pour cette… Maze ?!  Quoi t’a pas réussi à la convaincre de venir avec toi, du coup tu t’es dit bah tiens je vais prendre la roue de secours, Zoya, elle refusera pas ELLE elle le frappe d’ailleurs en lui donnant un coup sur l’épaule, sûrement aussi froissé qu’il n’assume pas de la présenter pour la personne qu’elle est – Zoya, dans toute sa splendeur « T’es un con ! Je me casse ! ». Elle ne sait pas comment, le réseau est pourri ici et elle ne pourra sûrement pas appeler un Uber. Fuck.


(c) ANAPHORE



Dernière édition par Zoya Lewis le Sam 29 Juil - 21:40, édité 1 fois
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyMar 31 Jan - 19:52

Anwar Zehri & @Zoya Lewis
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Le premier mariage auquel Anwar avait assisté dans sa vie – dont il ait des souvenirs, du moins – n'était autre que le sien. Et si le commun des mortels gardait généralement un bon souvenir de cette journée à part, peu importe la façon dont avait tourné le mariage en question par la suite, le brun n'en avait lui qu'un souvenir flou où se mêlaient stress et amertume, saupoudrés d'une peu de la candeur adolescente des deux nouveaux époux. Tous les mariages n’étaient bien sûr pas sur ce modèle, il avait assisté avec autant de fierté que d’émotion à l’union de Frank et Norah, dont le couple n’avaient cessé durant les années suivantes de faire office à ses yeux de modèle de réussite … Mais reste que sa première expérience dans le domaine était aussi celle qui l’avait rendu le plus cynique. Alors faire le pied de grue dans une cérémonie infestée de ces membres de famille éloignée qu’il connaissait à peine, et qui prenaient toujours la première occasion de le comparer à sa mère ou pire, à son père ? Ce n’était pas sa définition d’un samedi agréable. Mais Anwar était dos au mur, il avait trop souvent utilisé son travail, ses enfants et Dieu savait quoi d’autre comme excuse pour se soustraire aux obligations familiales, et cette fois-ci sa tante ne lui avait pas laissé le choix. Et lui, déjà las des accrochages réguliers avec son oncle, n’avait pas eu le coeur à se fâcher aussi avec ce qui se rapprochait le plus d’une mère pour lui. Alors il avait promis : qu’il serait là, d’abord, et qu’il leur présenterait enfin la femme qui “partageait sa vie” depuis des mois – car pour quelle autre raison vivrait-elle sous son toit, pas vrai ?

Mais rien ne s’était passé comme prévu, bien sûr, et lâche comme il savait parfois l’être l’inspecteur Zehri avait préféré s’enfoncer dans son mensonge et y entraîner quelqu’un, plutôt que de se résoudre à mettre cartes sur tables avec ses proches et être une nouvelle fois la source de leur déception. Ces explications-là, cependant, il n’avait même pas eu le temps de tenter de les mettre en forme auprès de Zoya pour que la réaction de cette dernière lui revienne en pleine figure. « RIEN à FOUTRE, Zehri ! » Clair, net, du Zoya pur fruit pur sucre. Illustrant ses propos d’un geste furibond, elle avait continué de crier « D’UNE, tu m’amène à un mariage, et de DEUX, tu me fais passer pour cette … Maze ?!  Quoi t’a pas réussi à la convaincre de venir avec toi, du coup tu t’es dit bah tiens je vais prendre la roue de secours, Zoya, elle refusera pas ELLE ! » et balancé son poing dans son épaule avec frustration tandis que l’inspecteur bafouillait des « Non, c’est … Zoya, c’est pas … Je … » qui ne faisaient que l’enfoncer un peu plus. Pas de quoi persuader la jeune femme de lui accorder le bénéfice du doute, et faisant déjà volte-face elle s’était fendue d’un « T’es un con ! Je me casse ! » indigné en dégainant son téléphone portable, bien décidée à mettre ses dires à exécution. « Zoya, s’il te plait … » La rattrapant par le poignet avant de lâcher prise presque aussitôt face au regard noir récolté en échange, il avait repris en soupirant « Je suis désolé, d’accord. C’était stupide de ma part … Excuse-moi. » et joint ses mains l’une contre l’autre comme pour faire état de sa bonne foi.

Mais quoi ? Il savait bien que la supercherie ne durerait pas longtemps, et sans plus grosse erreur avait été de croire que les choses se dérouleraient dans un autre ordre, qu’il aurait le temps de mettre la jeune femme devant le fait accompli mais en présentant les choses lui-même, sous un jour plus avantageux pour lui – évidemment. « Ma tante et mon oncle me foutent la pression, ça les rendait dingues que je vive avec une femme en étant marié à une autre, et j’ai cru que j’aurais la paix en disant que Maze était pas juste ma coloc’ … Qu’après ça ils me foutraient la paix. » Mais un mensonge en entraînait toujours un autre, pas vrai ? « Sauf que depuis ils me tannent pour la rencontrer, et je … » Et il n’avait pas envie de la leur présenter. Parce que Maze n’était pas la future-belle-fille que les Choudhry s’attendaient à rencontrer, et qu’au grand damn d’un Anwar qui avait cessé de se faire des illusions à ce sujet, la britannique n’était bien que sa colocataire, tout comme lui-même ne serait jamais plus que cela à ses yeux. « Je veux pas que Maze sache. Je veux pas qu’elle … » Quoi ? Il ne savait même pas, et la fin de sa phrase restant coincée au fond de sa gorge, il avait secoué ma tête en soupirant à nouveau. « Je vais te ramener. C’était une idée de merde, je sais pas ce qui m’a pris. » Il n’avait pas envie de perdre la face, voilà ce qui lui avait pris. Et parce que c’était probablement ce qui l’avait le plus fait culpabiliser dans les mots de Zoya il avait ajouté dans un murmure « T’es pas une roue de secours. Je t’ai jamais vu comme telle … » tout en étant forcé d’admettre qu’il avait une drôle de manière de le montrer.
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 12 Fév - 13:36

marriage story ft  @Anwar Zehri #2  

Début décembre « Non, c’est … Zoya, c’est pas … Je … » Blblbbl il sait faire autre chose que bafouiller le Zehri ? Ce n’est pas en lançant des bribes de mots qui n’ont aucun sens qu’il va parvenir à arrêter la furie Zoya, celle qu’il a réveillé en la faisant passer pour celle qu’elle n’est pas. Littéralement. Non seulement il l’oblige à prendre l’identité d’une autre – Maze, en l’occurrence et, de ce qu’elle s’en souvient, cette nana n’est autre que sa colocataire – mais en plus, il n’a même pas l’obligeance de lui faire un petit topo sur la situation avant qu’ils débarquent ici. Non, il la jette plutôt dans la cage aux lions sans la prévenir et sans lui dire à quelle sauce elle sera mangée. Et il pense sincèrement, qu’après ça, elle va bien réagir ? Il ne la connait pas suffisamment depuis le temps pour savoir que ce n’est PAS la chose à faire avec elle ? Qu’elle va lui foutre bien plus la honte que s’il était venu seule, sans la dénommée Maze, à ce mariage ? Zoya est en colère, furieuse contre Anwar et vu qu’il l’a invitée que pour remplacer celle qui a dû certainement refuser son invitation, il n’en faut pas plus pour la convaincre de partir d’ici. « Zoya, s’il te plait … » Il la rattrape en se saisissant de son poignet et elle se dégage aussitôt de son emprise, le regard plus noir que jamais « Je suis désolé, d’accord. C’était stupide de ma part … Excuse-moi. » « Ca changera rien, Anwar, je resterai pas plus longtemps parce que tu me sers un discours à vomir et que tu joues de ton regard suppliant pour me faire céder. Si TOI t’es stupide elle le désigne à nouveau de son index avant de se désigner elle-même avec celui-ci moi pas ! ».  

Et alors qu’elle s’apprêtait à nouveau à tourner les talons, pestant contre ce réseau absent sur son téléphone, Zoya se stoppe en entendant Anwar reprendre la parole, se pivotant vers lui au milieu de son explication bancale « Ma tante et mon oncle me foutent la pression, ça les rendait dingues que je vive avec une femme en étant marié à une autre, et j’ai cru que j’aurais la paix en disant que Maze était pas juste ma coloc’ … Qu’après ça ils me foutraient la paix. » La photographe croise ses bras sur sa poitrine, un sourcil se arquant – et possiblement est-t-elle en train de le juger par la même occasion « Sauf que depuis ils me tannent pour la rencontrer, et je … » Elle secoue légèrement la tête, l’incitant voire l’obligeant à finir sa phrase « Je veux pas que Maze sache. Je veux pas qu’elle … » Il a un sérieux problème de diction aujourd’hui, ma parole « Que quoi, Zehri ? Elle laisse retomber ses bras le long de son corps, faisant un ou deux pas pour revenir près d’Anwar qu’elle te trouve ridicule ? A desservir des mensonges à tout le monde en te prêtant une vie qui n’est pas la tienne ? ». Cet inversement des rôles fait peur à voir, tant Zoya parait être la personne mature de l’histoire. Que cela arrive avec certaines personnes comme Birdie ne l’effraie pas, mais avec Anwar, ça lui file la chair de poule. Elle soupire fortement, désespérée par la situation dans laquelle il s’est mise « Je vais te ramener. C’était une idée de merde, je sais pas ce qui m’a pris. » Son regard retrouve celui de l’inspecteur de police et en voyant l’air qu’il adopte, sa colère semble s’apaiser, en venant presque à être peinée pour lui « T’es pas une roue de secours. Je t’ai jamais vu comme telle … »   « C’est pourtant l’impression que tu me donnes aujourd’hui » la remarque est spontanée et pourtant, elle prononce ces mots sur un ton neutre, presque touché. Mais elle n’en démordra pas aussi rapidement, va lui en vouloir pendant longtemps, lui rappellera à la moindre occasion cette situation dans laquelle il la met et elle n’est même pas certaine être capable un jour de lui pardonner. Ce qui ne l’empêche pas cependant d’accepter de mettre de l’eau dans son vin « Laisse tomber, on reste. Ou du moins, elle reste, parce que lui aurait dû revenir, c’est certain – et, elle en est persuadée, il aurait continué dans son mensonge auprès de sa famille où il aurait prétexté qu’il avait dû raccompagner Maze parce qu’elle ne se sentait pas bien  et comme on va pas te ridiculiser encore plus, je vais jouer le jeu et prétendre être Maze pour le restant de la journée… et son regard interroge Anwar de la soirée et de la nuit parce que ça va s’éterniser n’est-ce pas ? ». Bon, elle n’est jamais réellement contre s’éterniser à faire la fête, mais aujourd’hui, c’est différent parce qu’elle a un rôle à jouer « En revanche, Zehri, tu vas devoir me traiter comme si j’étais ta reine elle en fait des tonnes, mais au moins, elle n’est plus en colère. Du moins pour l’instant interdiction de te montrer grumpy ou de m’envoyer tes vannes douteuses. Tu me dois bien ça vu ce que tu m’obliges à faire elle marque une nouvelle pause, venant à se saisir de son bras, passant le sien en dessous puis t’a pas le choix si tu veux avoir des chances de te faire pardonner ». Un mince sourire nait alors sur le coin de ses lèvres et elle l’encourage à avancer pour qu’ils rejoignent le cœur de la fête.



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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 26 Fév - 22:51

Anwar Zehri & @Zoya Lewis
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Oh, qu’elle était en colère, Zoya. Plus en colère qu’Anwar ne l’avait encore jamais vue, et malgré tout s’il ne parvenait pas à lui en tenir rigueur c’était autant parce qu’il savait le mériter entièrement que parce qu’il était certain qu’il le serait au moins autant qu’elle si les rôles avaient été inversés. Il aurait été vexé, aussi, probablement comme elle l’était quand bien même ce fait-là sautait moins aux yeux, et se serait probablement offusqué de la même manière si elle avait prétendu être désolée en bégayant comme si elle n’avait pas pertinemment su ce qu’elle était en train de faire. Mais la roue tournait, pour une fois les rôles étaient inversés, et si d’ordinaire Anwar était celui des deux qui faisait la morale et mettait le nez de Zoya dans ses erreurs et dans ses contradictions, ce jour-là c’était elle qui donnait de la voix et lui qui se faisait tout petit. « Ça changera rien, Anwar, je resterai pas plus longtemps parce que tu me sers un discours à vomir et que tu joues de ton regard suppliant pour me faire céder. Si TOI t’es stupide moi pas ! » En désespoir de cause, et affublé malgré lui de ce regard “suppliant” qu’elle venait justement de décrier, il l’avait rattrapée par le bras pour tenter de plaider sa cause, s’enfonçant dans des explications lui donnant de plus en plus la sensation d’aggraver son cas à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Il n’y avait que peu de choses capables de faire perdre ses moyens à Anwar, mais l’équilibre précaire avec lequel il tentait de conserver coûte que coûte la face devant sa famille ? C’était un numéro d’équilibrisme vieux de trente-trois ans. Quant à Maze … « Que quoi, Zehri ? Qu’elle te trouve ridicule ? À servir des mensonges à tout le monde en te prêtant une vie qui n’est pas la tienne ? » Probablement, oui. Qu’elle le trouve ridicule, et qu’elle réalise que la place qu’Anwar lui donnait différait de celle qu’elle se donnait elle-même, autant qu’elle différait de celle qu’il prétendait depuis des semaines auprès de sa famille simplement pour ne pas avoir à admettre qu’il pondait ses enfants sans le vouloir mais n’était pas capable de maintenir la moindre relation maritale ou sentimentale. « C’est pas aussi simple, Zoya … » Ou peut-être que si, mais que le brun n’avait simplement pas les nerfs pour vivre avec les conséquences.

Sa propre bêtise ne lui sautant au visage que maintenant qu’il était forcé de l’assumer, il s’était dégonflé plus vite qu’un ballon de baudruche et avait rendu les armes sans que la jeune femme n’ait besoin de réclamer plus que cela. Le mal était fait, et il n’avait rien de mieux à proposer que de la ramener chez elle en s’excusant de lui avoir fait perdre son temps, autant que de l’avoir laissée penser (sans doute à raison) qu’il ne l’avait invitée que pour occuper la place laissée vacante pour autrui. « C’est pourtant l’impression que tu me donnes aujourd’hui. » n’avait-elle d’ailleurs pas manqué de lui faire remarquer tandis qu’il tentait de s’en défendre, et soupirant il avait répondu « Je sais. Mais c’est pas le cas. » en baissant les yeux tel un enfant après une grosse bêtise. « J’ai proposé à personne d’autre de m’accompagner. Si t’avais dit non je serais venu tout seul. » Et cela aurait peut-être mieux valu. Sa tante en aurait fait toute une histoire, son oncle n’aurait pas eu besoin d’y ajouter le moindre commentaire pour que son regard sévère lui donne l’impression de sonder l’intégralité de son âme, mais le brun aurait pris sur lui comme déjà mille fois avant cela, mais outre une crampe à la mâchoire à force de l’avoir crispée il s’en serait sorti comme à chaque fois. « Si j’avais voulu que Maze m’accompagne, j’aurais demandé à Maze. » Et elle aurait probablement dit oui, au demeurant. Mais si ses mensonges étaient difficiles à assumer devant Zoya, ils étaient impossibles à assumer devant la britannique. « J’aurais pas dû mentir, la situation m’a échappé. » Comme (trop) souvent lorsqu’il était question de sa vie personnelle, en réalité.

Cherchant déjà machinalement après ses clefs de voiture dans la poche de son sherwani, il n’entendait plus qu’à s’éclipser d’ici au plus vite en priant que son absence momentanée ne soit pas trop remarquée, et avait été pris au dépourvu lorsque la jeune femme avait soupiré en indiquant « Laisse tomber, on reste. » d’un ton résigné. L’expression sur le visage du brun parlant sans doute pour lui-même, Zoya avait enchaîné aussitôt d’un ton plus implacable « Et comme on va pas te ridiculiser encore plus, je vais jouer le jeu et prétendre être Maze pour le restant de la journée … de la soirée et de la nuit parce que ça va s’éterniser n’est-ce pas ? »  Avait-elle déjà mis les pieds dans un mariage musulman ? Il ferait nuit puis à nouveau jour avant que les plus endurants n’aient terminé de se déhancher. « Oublie Maze. Je dirai que la cousine a mal compris … Y’a un Z dans les deux cas, et elle est dure de la feuille. » Esquissant un début de sourire, incertain quant au fait que son trait d’humour fasse mouche, il avait ajouté timidement « Plus de mensonge. » Il gèrerait son oncle et sa tante plus tard, et tant pis si cela lui valait une énième savon. Il avait beau avoir quarante ans, lorsque l’un ou l’autre lui faisait des reproches il baissait la tête et serrait les dents comme s’il avait toujours sept ans et la sensation de ne pas être à sa place. « En revanche, Zehri, avait finalement repris son amie, tu vas devoir me traiter comme si j’étais ta reine : interdiction de te montrer grumpy ou de m’envoyer tes vannes douteuses. Tu me dois bien ça vu ce que tu m’obliges à faire. » Il aurait voulu protester, faire remarquer qu’elle en profitait allègrement, mais sans doute trop heureux qu’elle ne se soit pas contenté de le planter là après l’avoir insulté il s’était contenté de hocher la tête, confirmant du même coup « Puis t’a pas le choix si tu veux avoir des chances de te faire pardonner » avec une certitude qu’il regretterait probablement plus tard. « Tu me sauves la vie. Je te revaudrai ça. » D’une part, il n’avait pas tant la sensation d’exagérer. D’autre part, il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne manquerait pas de le lui rappeler et de l’utiliser comme argument le jour où elle aurait un service à lui demander tout en se gardant l’assurance qu’il soit forcé d’accepter. « On trouve mon oncle pour être débarrassés, et après ça je t’offre un verre ? » Cela ne suffirait pas à se faire pardonner, mais ce serait déjà quelque chose.

***

Il avait pourtant fallu en serrer des mains, et en répéter mille fois des présentations, avant que l’un et l’autre ne tombent enfin sur les parents Choudhry et qu’Anwar ne puisse respirer un peu. Son oncle avait été comme à son habitude peu bavard, un peu distant, et avait offert à son neveu regard qui disait que tous les deux auraient une discussion plus tard – c’était avant que Talia ne s’en mêle et n’arrive avec sa fille pour mieux accaparer l’attention de son paternel, dont l’unique petite-fille semblait être le seul point faible. « Viens, suis moi. » Attrapant la main de Zoya pour l’extirper de la foule et du brouhaha, il était parvenu à leur trouver un petit coin à l’abri des regards derrière une rangée d'arbustes, et avait vérifié une dernière fois autour d’eux qu’ils étaient tranquilles pour sortir de sa poche une flasque métallique dont il avait versé un peu du contenu dans leurs verres de (trop sages) jus de fruits. « Mon beau-frère avait prévu une ration de secours. Pour ça on peut toujours compter sur lui. » Talia lui aurait probablement fait les gros yeux, mais ce n’était pas ce qui avait dû arrêter Mason. « C’est pas contre toi, il est toujours comme ça. Mon oncle. Et les réunions de famille ça le rend grincheux. » D’autres diraient qu’il fallait bien qu’oncle et neveu partagent au moins ce point commun, à défaut d’être véritablement capables de s’entendre et de se comprendre sur quoi que ce soit d’autre. « Tous les enfants de ses cousins sont mariés, je crois que ça le frustre d’être à la traîne, il voit ça comme une compétition … Je suis sûr qu’il a déjà dû demander trois fois à ma cousine ce qu’elle attendait depuis qu’elle est là. » Il avait la tête plus dure que du bois, ça aussi Anwar le tenait probablement de ce côté de la famille, mais Talia n’était pas en reste et au fil des années on se demandait si son non-désir de mariage était réel ou si elle était seulement décidée à tenir tête à son père. « T’as assisté à beaucoup de mariages ? Y’aura pas de lancer de bouquet à celui-ci au moins, ça te fait un traquenard de moins à éviter. » A la place elle devrait probablement éconduire quelques bonhommes qui tenteraient d’en faire leur cavalière comme si la chasse était ouverte, encore que Anwar ne pourrait pas lui reprocher si elle décidait d’accepter pour lui faire les pieds.
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyMar 7 Mar - 11:35

marriage story ft  @Anwar Zehri #2  

Début décembre Voilà que Zoya revêt le costume de la moralisatrice de l’histoire, remettant les pendules à l’heure d’un Anwar qui semble avoir perdu toute notion du temps -si ce n’est de l’univers. Maze n’est pas celle qu’il prétend l’être tout comme elle n’est pas cette petite-amie qui pourrait correspondre à cette bulle familiale qu’il souhaite dépeindre parfaite aux yeux de ses proches. Zoya, jamais en reste pour dire ses quatre vérités à celui ou celle qui nécessite de les entendre, n’hésite pas à le faire avec l’inspecteur dont elle trouve que le rôle qu’il s’attribue aujourd’hui – et lui attribue à elle par extension – est pathétique « C’est pas aussi simple, Zoya … ». Encore une excuse toute faite, qui horripile une Zoya qui souhaite se barrer au plus vite avant que sa main, qui la démange fortement, ne vienne trouver, dans une violence qu’il ne lui a jamais connu, la joue du Zehri.

Elle est blessée, se sentant utiliser alors qu’on lui demande de revêtir une identité qui n’est pas la sienne. Peut-être aurait-t-elle accepté s’il avait eu la franchise de lui dire avant qu’ils ne débarquent ici à ce mariage – mais il n’a même pas été foutu de lui dire qu’il la traînait dans un tel événement, alors à quoi bon se rattacher à cette possibilité ? – parce que Zoya se serait sûrement langui de jouer quelqu’un d’autre – et, la connaissant, il l’aurait tout autant regretté parce qu’elle en aurait fait des tonnes. Mais à croire qu’il ne la connaissait pas suffisant, en imaginant qu’elle est assez stupide pour accepter de se donner un rôle qu’on lui attribue sans lui en demander son avis et en pensant qu’elle ne serait pas offensée et froissée du fait qu’il la considère comme une roue de secours « Je sais. Mais c’est pas le cas. » Elle n’écoute pas, Zoya et le voir baisser la tête comme un enfant n’aide en rien pour qu’il obtienne une quelconque compassion de sa part. « J’ai proposé à personne d’autre de m’accompagner. Si t’avais dit non je serais venu tout seul. » « C’est maintenant que je dois sortir un mouchoir, c’est ça ? » Parce qu’elle doit le prendre par pitié avec toutes les montagnes d’excuses/explications ou que sais-je d’autres qu’il lui sort pour plaider sa cause ? « Si j’avais voulu que Maze m’accompagne, j’aurais demandé à Maze. » Son sang ne fait qu’un tour – Anwar devrait apprendre à se taire devant une Zoya en furie « Je dois me sentir flattée alors ? Parce que tu m’as choisi moi plutôt qu’elle, même si tu me demande d’être elle ? Tu t’entends, Zehri ?!  Tu ne lui as pas demandé parce que t’as pas su porter tes couilles avec elle, c’est tout ! ». Il ne le fait pas davantage avec Zoya, sauf maintenant qu’il se retrouve devant le fait accompli, bien qu’il souhaiterait sûrement pouvoir se terrer dans un trou plutôt que de se prendre une leçon de moral en pleine face de la part de la Lewis. « J’aurais pas dû mentir, la situation m’a échappé. » Le regard qu’elle lui porte est lourd de sens, la déception transparaissant dans celui-ci avant qu’un soupir lourd ne s’échappe d’entre ses lèvres. Sûrement parce qu’elle n’aime pas le voir comme ça et qu’il lui fait de la peine, elle décide finalement de rester, en acceptant de se faire passer pour celle dont il lui a imposé l’identité – comme quoi, elle peut être sympa parfois la Lewis « Oublie Maze. Je dirai que la cousine a mal compris … Y’a un Z dans les deux cas, et elle est dure de la feuille. »  Zoya lève les yeux au ciel, tournant sa tête doucement de gauche à droite, désespérée par le toupet dont il fait encore preuve « T’es pas croyable ! », surtout en voulant faire porter le chapeau à cette tante dont l’audition est déclinante « Plus de mensonge. » Zoya apprécie cependant qu’il accepte de la présenter pour la personne qu’elle est et donc de se racheter se faisant. Pour autant, elle n’a pas dit son dernier mot, impose ses conditions, celles qui vont obliger le Zehri à la traiter avec diplomatie et patience – en cédant à tous les caprices qu’elle pourrait avoir durant celle longue soirée qui s’annonce « Tu me sauves la vie. Je te revaudrai ça. » Ce n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde – l’argument qu’il compte utiliser contre sa tante ne fonctionnerait définitivement pas avec elle – et Anwar peut compter sur Zoya pour lui rappeler ce – gros ! – service qu’il lui doit en retour de cette fausse bonne idée qu’il a eu en voulant la faire passer pour quelqu’un d’autre. « On trouve mon oncle pour être débarrassés, et après ça je t’offre un verre ? » « Un verre ? t’a intérêt de m’en offrir plusieurs après ça ! » Elle le bouscule légèrement de la main avant de passer son bras sous le sien et de retourner, à ses côtés, rejoindre la foule d’invités pour un événement qui allait s’éterniser tout au long de la nuit.  

***

Les présentations qui s’ensuivirent furent nombreuses mais honnêtes, alors qu’Anwar laissait cette fois Zoya se présenter sous sa vraie identité. L’accueil fut chaleureux toutefois, ou presque, alors que l’oncle d’Anwar semblait plus perplexe face à la relation que son neveu pouvait entretenir avec la brune. Alors qu’il en faut beaucoup d’accoutume pour déstabiliser la Lewis, il est vrai que face à ce grand monsieur, Zoya se sentit bien mal à l’aise, au point de remercier dans son for intérieur la cousine d’Anwar lorsqu’elle débarqua avec son bambin. Et c’est en voyant ce sauvetage que Zoya se dit qu’il était préférable qu’elle ne parle aucunement de l’existence de sa propre fille, l’histoire de sa conception et de l’identité de son père ferait sûrement dresser les quelques cheveux restants sur la tête de l’oncle.  « Viens, suis moi. » Zoya ne rechigne pas devant la fuite que lui offre Anwar en lui prenant la main, scellant la sienne un peu plus fermement en le suivant sans un regard en arrière, sa tête entrant entre ses épaules telle une limace dans sa coquille. Ils s’installent à l’abri des regards, verre de jus de fruit – vous pensez bien qu’elle a laissé échapper quelques railleries à ce sujet déjà – en main « Mon beau-frère avait prévu une ration de secours. Pour ça on peut toujours compter sur lui. » « Oh, thanks God ! » Parce que l’alcool aide toujours à faire passer un peu plus les malaises environnants et qu’elle reçoit donc volontiers les quelques gouttes d’alcool qu’Anwar verse dans son verre « C’est pas contre toi, il est toujours comme ça. Mon oncle. Et les réunions de famille ça le rend grincheux. » « C’est un point commun à toute la famille ça non ? D’être grincheux. » précise-t-elle en se moquant volontairement de lui avant de reprendre « J’t’avoue qu’il m’a foutu un peu les jetons. Mais bon, il reste charmant quand même » L’histoire ne dit pas si cela s’applique tout autant à l’oncle qu’à Anwar. « Tous les enfants de ses cousins sont mariés, je crois que ça le frustre d’être à la traîne, il voit ça comme une compétition … Je suis sûr qu’il a déjà dû demander trois fois à ma cousine ce qu’elle attendait depuis qu’elle est là. » Après avoir terminé la gorgée de ce jus de fruit qui retrouve tout son intérêt à ses yeux, Zoya reporte son regard sur Anwar, haussant les épaules « Heureusement que je ne fais pas parti de la famille. Il serait au bord de la syncope le pauvre. Mais je suis prête à me dévouer pour le faire relativiser face à vos cas, s’il le faut » Bon cela dit, en y réfléchissant le cas Zehri et Lewis est quelque peu similaire concernant leur parentalité respective et les relations amoureuses – bien que Zoya reste certainement première en la matière, les siennes étant sûrement plus chaotiques. « T’as assisté à beaucoup de mariages ? Y’aura pas de lancer de bouquet à celui-ci au moins, ça te fait un traquenard de moins à éviter. » « Qui te dit que ça m’aurait déplu ? » Elle cligne exagérément des cils, passant son bras sous celui d’Anwar, se servant de son autre – avec son verre – pour agiter l’air devant eux, de manière à lui faire visualiser la chose « Un beau mariage, avec l’homme parfait avec qui je vivrai dans une belle maison, avec jardin et un chien ? Et nos enfants ? ». Son regard retrouve celui du brun alors qu’elle porte à nouveau son verre à ses lèvres, sûrement pour contenir le rire qui lui vient. Elle n’est pas crédible quand elle n’est pas du tout faite pour ce tableau qu’elle dépeint. Ce n’est pas d’elle de toute façon de rêver d’une vie aussi rangée. « J’ai fait quelques mariages oui, en tant que photographe. Bon, le dernier en date a été un vrai fiasco, la mariée s’est barrée alors que son futur mari l’attendait devant l’autel. J’espère que ça va pas se reproduire aujourd’hui, je vais finir par penser que je porte la poisse ». Et si Zoya avait eu de la peine pour le marié – quelques secondes à peine – elle ne pouvait jouer l’hypocrite en se montrant outrée face à un tel comportement. Elle serait sûrement la première à prendre la fuite si un jour elle venait à se marier et c’est pour cette raison qu’elle n’a pas cherché à raisonner la mariée ce jour-là « Ça te fait rêver toi tout ça ? Ce genre de mariage à grande pompe ?  » Elle ignore l’opinion que peut avoir Anwar à ce sujet, ce genre de conversation n’étant pas de celle qu’ils ont l’occasion de partager. Zoya ne cherche pas là à se moquer de lui s’il venait à affirmer que c’était le cas et d’ailleurs, l’air sérieux qu’elle adopte alors que son regard trouve le sien est là pour lui démontrer.  




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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 30 Avr - 5:51

Anwar Zehri & @Zoya Lewis
I'm starting with the man in the mirror, I'm asking him to change his ways and no message could've been any clearer, if they wanna make the world a better place, take a look at yourself and then make a change. ☆☆


Anwar avait la confiance en lui à géométrie variable : inarrêtable dans son travail, suffisante dans son rôle de père, déplorable dans ses relations amoureuses. Quelles relations amoureuses, même, habitué qu'il était à ne s’enticher que de celles qui faisaient de lui leur second – il passait après le boulot, après le mari, après la rupture difficile. Il en allait ainsi de sa femme, et de toutes celles qui avaient suivi entre les dents de scie d’un mariage qui n’avait plus aucun sens, mais auquel il s’accrochait comme un imbécile. Était-ce ce qui le rendait si aigri, si imperméable au bonheur des deux mariés du jour auquel il n’avait pas accordé plus d’intérêt et d’attention que Zoya, à la différence qu’elle restait là pour lui rendre service, et qu’il s’agissait de sa famille à lui. A ce jeu-là il était moins discipliné que Talia, et personne ne s’en étonnerait : sa cousine était sage et réfléchie, autant que lui était impulsif et source de frustration pour le patriarche, lequel était généralement porté aux nues par quiconque serait interrogé dans cette assemblée, pour l’avoir accueilli sous son toit lorsque rien ne l’y obligeait. « C’est un point commun à toute la famille ça non ? D’être grincheux. » Faisant honneur à la ration d’alcool qu’ils allaient devoir se partager en cachette comme deux bandits durant la prohibition, Zoya lui avait offert un sourire narquois auquel Anwar avait répondu d’un « Très drôle, Lewis. » plus amusé qu’agacé, laissant à son amie le soin de reprendre avec un peu plus de sérieux « J’t’avoue qu’il m’a foutu un peu les jetons. Mais bon, il reste charmant quand même. » Qu’elle soit sincère ou qu’elle en rajoute un peu pour ne pas le froisser, Anwar avait en tout cas décidé de s’en contenter sans broncher, se contentant de justifier l’humeur un brin maussade de son oncle, qui tranchait avec l’événement auquel ils assistaient. « Heureusement que je ne fais pas partie de la famille. Il serait au bord de la syncope le pauvre. Mais je suis prête à me dévouer pour le faire relativiser face à vos cas, s’il le faut. » Penchant la tête sur le côté, il avait laissé échapper un soupir résigné et répondu « J’te laisse imaginer l’ambiance quand il a découvert que son neveu de dix-sept ans avait mis enceinte une fille ni pakistanaise, ni musulmane. Et encore, c’est ma tante qui lui a annoncé, moi j’avais trop peur de passer par la fenêtre. » Oh, peut-être pas au sens littéral ; Son oncle n’avait jamais levé la main sur lui, qu’on se le dise. Mais il avait au moins eu peur que ses affaires, elles, ne passent par la fenêtre à sa place et qu’il n’ait plus qu’à aller demander asile sur le canapé de Dieu savait qui. Assurément pas celui des parents de Riley, chez qui il n’était à ce moment-là pas le bienvenu non plus (et pas beaucoup plus aujourd’hui). « Si ça se trouve, il nous trouverait bien assortis. » Rebondissant finalement sur la dernière phrase de Zoya, il avait laissé échapper un bref rire et repris une gorgée de son verre avant d’ajouter « Ce qui ne serait probablement pas un compliment ni pour toi, ni pour moi, mais est-ce qu’on est encore à ça près … ? » Lui non, plus depuis qu’un second enfant illégitime s’était ajouté à son palmarès, sans que le divorce ne soit venu se greffer entre les deux.

De quoi avaient-ils l’air, tous les deux, à siroter leur alcool à l’abri des regards comme les deux parfaits contre-exemples du couple en l’honneur duquel se tenait la célébration du jour ? Et malgré tout Anwar ne les enviait pas une seconde, en tirant un peu trop hâtivement la conclusion qu’il devait en être de même pour son amie – Zoya ne lui avait jamais donné l’impression d’être à la recherche du prince charmant. « Qui te dit que ça m’aurait déplu ? » Faisant mine du contraire, elle avait néanmoins battu suffisamment des cils et attrapé son bras avec suffisamment de théâtralité pour qu'il ne se fasse pas berner, mais la laisse dérouler le fil de son numéro en énumérant « Un beau mariage, avec l’homme parfait avec qui je vivrai dans une belle maison, avec jardin et un chien ? Et nos enfants ? » avec tous les efforts du monde pour ne pas rire. Et l'inspecteur, jamais le dernier lorsqu'il y avait une perche à saisir, de surenchérir du même ton « Et le perroquet, n'oublie pas le perroquet. Et au moins huit enfants, plus les trois qu'on a déjà, histoire de pouvoir monter une équipe de cricket digne de ce nom. » Non ? Dans le doute, il avait évité le coup de coude que Zoya avait fait mine de préparer à son égard, et ricanant à son tour il avait repris une gorgée de son verre, retrouvant un semblant de sérieux lorsque la jeune femme avait répondu à sa question initiale. « J’ai fait quelques mariages oui, en tant que photographe. Bon, le dernier en date a été un vrai fiasco, la mariée s’est barrée alors que son futur mari l’attendait devant l’autel. J’espère que ça va pas se reproduire aujourd’hui, je vais finir par penser que je porte la poisse. » L'espace d'un instant, il avait cru à une énième plaisanterie et avait patienté quelques secondes pour la chute de la blague, avant de comprendre bouche bée que son amie était on ne peut plus sérieuse. « Attends, attends … pour de vrai ? Genre, c'est pas un truc qui n'arrive que dans les films ? Et du coup, il se passe quoi dans ces cas-là … ? Les invités se font quand même un gueuleton tous ensemble pour pas gâcher le menu du traiteur ? Le marié abandonné termine la soirée avec une demoiselle d'honneur ? Dis-moi que tu as pris des photos du moment fatidique. » Pour sûr, Anwar aurait trouvé tout cela beaucoup moins divertissant s'il s'était agi du mariage de l'un de ses proches – ou pire, de son propre mariage. Mais sans avoir été un fiasco total ce dernier n'était pas un souvenir que le brun considérait comme véritablement heureux, et lorsque son amie avait questionné « Ça te fait rêver toi tout ça ? Ce genre de mariage à grande pompe ?  » avec un brin de curiosité, il avait fait remarquer d'un air entendu « Je suis déjà passé par la case mariage, je te rappelle. » avant de terminer son verre cul sec, le trop-plein d'alcool lui arrachant une légère grimace. « Mais c'était pas un de ce genre-là. Riley était déjà pratiquement dans son troisième trimestre, on a fait ça dans l'urgence … C'était pas vraiment festif. » Et malgré cela, ce mariage avait toujours cours vingt-trois ans après. Plus que la moitié des mariages qui terminaient en divorce dans les dix ans. « Je regrette pas, ceci dit … Un mariage comme aujourd'hui ? Avec tout le monde qui a les yeux rivés sur toi toute la journée, et devoir faire des politesses avec des gens que tu vois une fois tous les dix ans ? Nah. La mariée, moi, jean baskets, deux témoins … ça me suffirait. » On lui reprocherait peut-être de ne pas s’illustrer par son romantisme, mais Anwar était pragmatique … L’important ce n’était pas la cérémonie, c’était ce que l’on faisait du mariage ensuite. « Toi oui ? T’as des vieux rêves de robe blanche à combler, ou bien ça serait juste une excuse pour mettre une jolie robe à Chloé et la faire trottiner jusqu’à l’autel avec les alliances ? » Pour sûr que si lui se laissait convaincre, ce ne serait que pour s’extasier sur la beauté de ses propres enfants dans leurs habits choisis pour l’occasion.
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 4 Juin - 19:37

marriage story ft  @Anwar Zehri #2  

Début décembre « Très drôle, Lewis. » Elle trouve que ça l’est quand c’est un point de la personnalité d’Anwar qu’elle lui adore. Zoya ne le crie pas sur tous les toits, ne fera pas plaisir à l’inspecteur en lui avouant qu’un de ses – pires – défauts est une qualité à ses yeux, surtout quand cela lui permet de mettre les nerfs d’Anouille à rude épreuve et que cela l’amuse au plus haut point. Ce n’est pas un côté de sa personnalité qu’il renie de toute évidence, le prouve cet air amusé qu’il affiche et qui l’a fait tout autant sourire. « J’te laisse imaginer l’ambiance quand il a découvert que son neveu de dix-sept ans avait mis enceinte une fille ni pakistanaise, ni musulmane. Et encore, c’est ma tante qui lui a annoncé, moi j’avais trop peur de passer par la fenêtre. »  L’anecdote ne manque pas de faire rire Zoya, peut-être plus par moquerie en voyant un Anwar plus qu’effrayé devant l’aura intimidante que son oncle dégage, incapable de lui avouer certaines choses par peur des représailles « Je devrais peut-être me faire l’alliée de ton oncle, tiens. Tu me craindrais davantage et je pourrais avoir tout ce que je veux » elle est assez fière d’elle et de cette idée, haussant les sourcils à plusieurs reprises tout en le bousculant légèrement. Il faut dire qu’Anwar est habitué aux caprices de la brune et que c’est sûrement pour cette raison aussi qu’il ne lui cède pas toujours tout, surtout quand elle est capable de lui demander, en plein milieu de la nuit, de partir sur sa pirogue parce qu’elle n’arrive pas à dormir et a envie de tout plaquer. « Si ça se trouve, il nous trouverait bien assortis. » Zoya éclate d’un rire franc mais elle ne peut nier que certains parallèles peuvent être fait entre leurs deux vies, notamment sur le fait qu’ils ont tous les deux eu un enfant hors mariage. Quelque chose qui a dû faire fortement grincer des dents l’oncle du Zehri, entre quelques autres similitudes caractérielles des deux protagonistes « Ce qui ne serait probablement pas un compliment ni pour toi, ni pour moi, mais est-ce qu’on est encore à ça près … ? » « Être associé à toi et ton image ? Ce ne serait clairement pas un compliment pour moi. Pour toi, encore, ce serait un privilège ». Elle est garce la Lewis, mais c’est ce qu’elle a toujours été et ça, Anwar le sait. Les yeux doux qu’elle lui fait la seconde d’après sont là pour se faire pardonner des propos qu’elle vient d’avoir, le bousculant doucement « Tu sais qu’il y a des pactes qui existent entre amis. Si on n'est pas marié à quarante ans, on pourra se marier ensemble. Je suis prête à le passer avec toi s’il le faut, Zehri » Et en y réfléchissant bien « Zut, t’es déjà foutu toi. Bon quarante pour moi, cinquante pour toi. Deal ? Je suis sûre si ton oncle nous observe dans un buisson il doit se réjouir de l’idée » C’est ironique mais elle n’en reste pas moins sérieuse en venant à tendre sa main à l’encontre d’Anwar pour sceller ce pacte avec lui car oui, elle était sérieuse en proposant ce pacte.

« Et le perroquet, n'oublie pas le perroquet. Et au moins huit enfants, plus les trois qu'on a déjà, histoire de pouvoir monter une équipe de cricket digne de ce nom. » « Dois-je te rappeler que ça marche plus de ce côté-là ? » fait-t-elle en pointant sans retenue le bas de son anatomie « Bon on pourra toujours adopter » qu’elle reprend en haussant les épaules pour dédramatiser la situation, en paix avec cette impossibilité qui est la sienne de pouvoir concevoir à nouveau. Ce n’est d’ailleurs pas quelque chose qu’Anwar ignore à son sujet puisqu’il a été un des seuls à qui elle s’est confiée à ce sujet et, aux yeux de la photographe, elle n’a plus de tabou à ce sujet « Par contre, prépares toi à ce que je fuis souvent. C’est vrai, huit mômes de plus ? Sérieux, Zehri ? Tu t’entends ? » Elle tourne la tête légèrement de gauche à droite, non sans un sourire en coin, prenant une autre gorgée de son verre. « Attends, attends … pour de vrai ? Genre, c'est pas un truc qui n'arrive que dans les films ? Et du coup, il se passe quoi dans ces cas-là … ? Les invités se font quand même un gueuleton tous ensemble pour pas gâcher le menu du traiteur ? Le marié abandonné termine la soirée avec une demoiselle d'honneur ? Dis-moi que tu as pris des photos du moment fatidique. »  Zoya évoque ce mariage auquel elle a assisté il y a de ça quelques mois et qui n’a tout bonnement pas eu lieu. La mariée a pris la fuite, et c’est vrai qu’avec le recul, cette histoire fait très soap opera « Le marié a pris ses jambes à son cou, on ne l’a jamais plus revu de la soirée. J’ignore s’il s’est barré avec une demoiselle d’honneur ou s’il a passé sa soirée à se morfondre sur son sort. Pauvre de lui » Ses mots sont dits sur un ton similaire à celui qu’elle emprunterait pour évoquer la météo qu’il fait « Je me serai bien dévouée, ils ont des bons gênes dans cette famille mais bon je me suis dit que ça se faisait pas trop » et puis, elle n’est pas certaine que son toupet aurait plu à un autre Constantine, et sûrement moins encore à sa copine Andréa, dont elle lui connaît un passif avec August. Elle soupire « Les petits fours étaient excellent en tout cas » Car oui, quelques petits encas avaient été servis, sûrement dans l’espoir que la situation s’arrange et que les deux jeunes fiancés réapparaissent… ce qui n’est jamais arrivé, obligeant tout le monde à déguerpir le planché deux heures plus tard. « Je suis déjà passé par la case mariage, je te rappelle. » La discussion redevient sérieuse, alors que Zoya demande à Anwar si lui-même ce genre de mariage à grande pompe était quelque chose qui le faisait rêver « Mais c'était pas un de ce genre-là. Riley était déjà pratiquement dans son troisième trimestre, on a fait ça dans l'urgence … C'était pas vraiment festif. » « Tu l’aimais, au moins ? » Sa demande est tout autant sérieuse que la précédente, ses sourcils se fronçant légèrement, intriguée par la réponse qu’allait lui apporter Anwar à ce sujet. La précipitation de son mariage avec Riley lui paraissait être une envie de la part des parents de chaque partie plutôt que d’une réelle volonté de la part des jeunes mariés. « Je regrette pas, ceci dit … Un mariage comme aujourd'hui ? Avec tout le monde qui a les yeux rivés sur toi toute la journée, et devoir faire des politesses avec des gens que tu vois une fois tous les dix ans ? Nah. La mariée, moi, jean baskets, deux témoins … ça me suffirait. » « Où est donc passé ton romantisme, Zehri ? » Elle laisse volontairement passer quelques secondes avant d’ajouter « Ah oui, c’est vrai, tu n’en a pas » qu’elle fait en laissant échapper un rire franc, terminant son verre à regret « Toi oui ? T’as des vieux rêves de robe blanche à combler, ou bien ça serait juste une excuse pour mettre une jolie robe à Chloé et la faire trottiner jusqu’à l’autel avec les alliances ? » Elle n’y avait pas songé et l’évocation de cette idée par Anwar lui font naître des étoiles dans les yeux, trouvant le regard de l’inspecteur la seconde suivante « Oh mon dieu. Tu imagines ma petite princesse remonter l’allée en jetant des petits pétales de rose ? ». Elle la visualise très bien, son air s’attendrissant plus que de raison, alors qu’elle reporte son regard sur l’horizon « Rien que pour ça, je serai capable de me marier avec le premier venu » Oh, il ne faut pas prendre à la légère les mots de la Lewis, quand on lui connaît sa spontanéité et sa témérité, il ne serait même pas surprenant d’apprendre qu’elle se marie le weekend suivant « Mais plus sérieusement, je serai curieuse de vivre ça au moins une fois dans ma vie. Tu te doutes bien qu’avoir l’attention de tout le monde sur moi pendant une journée, c’est tout ce que je rêve » Un côté de sa personnalité qu’Anwar lui connaît suffisamment pour qu’elle n’ait pas à en dire davantage « Pour la jolie robe aussi, ça va de soi, même si je suis sûre que je finirai en jean basket avant la fin de la cérémonie » qu’elle dit en riant à nouveau « Mais bon, soyons honnêtes, ça n'arrivera pas. Je ne crois pas à toutes ces conneries et on ne va pas dire que j’ai été la plus chanceuse du monde en amour. Et puis, tu me vois, sérieusement, dans une vie stable… Moi ? » Elle porte sa main sur le haut de sa poitrine, riant à nouveau « On divague, il nous faut un refill » fait-t-elle en agitant son verre vers le bas, peu convaincue cependant que boire davantage les aidera à retrouver leurs esprits.

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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyDim 1 Oct - 6:43

Anwar Zehri & @Zoya Lewis
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Les mots d’Anwar avaient peut-être un peu dépassé sa pensée, et l’espace d’un instant un brin de culpabilité s’était emparé de lui à l’idée de faire passer son oncle pour plus dur qu’il ne l’était. Leur relation n’était pas simple, leurs visions respectives de ce que devait être la vie n’étaient que peu compatibles, mais l’inspecteur n’en avait pas moins conscience de devoir, même indirectement, la majorité de ce qu’était sa vie actuelle à la bienveillance et au sens des responsabilités de cet homme et de son épouse, qui l’avaient accueilli et élevé comme un fils quand rien ne les y obligeait. Zoya ajoutant alors « Je devrais peut-être me faire l’alliée de ton oncle, tiens. Tu me craindrais davantage et je pourrais avoir tout ce que je veux. » sur le ton amusé de la provocation, Anwar n’avait donc pas pu s’empêcher de signaler « Il a aussi de bons côtés. » soudainement soucieux que le portrait qu’il en avait jusqu’ici dépeint ne fasse passer son oncle pour autre chose qu’un homme respectable. De bons côtés mais une vision de la vie un peu austère, désuète, supportant mal l’imprévu et les erreurs de nature à en modifier totalement l’itinéraire initialement prévu – et à ce sujet-là, Zoya ne lui aurait probablement pas fait meilleur effet qu’Anwar. Au contraire. « Être associé à toi et ton image ? Ce ne serait clairement pas un compliment pour moi. Pour toi, encore, ce serait un privilège. » La moue sarcastique du policier s’était accompagnée d’un geste visant à mesurer la taille du melon prêt à prendre la place de la tête de son amie, et une gorgée d’alcool plus tard la voilà finalement qui reprenait presque sur le ton de la conspiration « Tu sais qu’il y a des pactes qui existent entre amis. Si on n'est pas marié à quarante ans, on pourra se marier ensemble. Je suis prête à le passer avec toi s’il le faut, Zehri. » en ne prenant qu’une brève pause, avant d’ajouter aussitôt « Zut, t’es déjà foutu toi. Bon quarante pour moi, cinquante pour toi. Deal ? Je suis sûre si ton oncle nous observe dans un buisson il doit se réjouir de l’idée. » d’une manière qu’Anwar imaginait bien sûr entièrement calculée. Arquant un sourcil, ce dernier avait néanmoins rétorqué « J’suis flatté d’être ton choix du dépit, Lewis. Même si j’suppose que je l’ai mérité. » d’un ton faussement désabusé, acquis à l’idée qu’il paierait pendant encore longtemps d’avoir (bêtement) voulu la faire passer pour une autre.

Un choix du dépit ou un choix purement basé sur les communes erreurs de parcours qu’ils tentaient d’assumer, tant par principe que pour ne pas avoir la sensation de perdre la face. L’histoire avait commencé différemment, Anwar n’avait pas eu le temps de se poser la question de son envie de devenir père, et Zoya avait dû composer avec l’imprévu de voir possible ce qui aurait dû être impossible – au bout du compte l’un et l’autre défiaient les probabilités, et n’étaient pour ainsi dire plus à cela près. « Dois-je te rappeler que ça marche plus de ce côté-là ? Bon on pourra toujours adopter. » s’était-elle finalement amusé lorsqu’il avait poussé l’idée à l’extrême, des trois enfants déjà existants aux huit de plus qui leur permettraient de monter une équipe de cricket et de vivre sur les sponsors ou l’élaboration d’une télé-réalité à leur effigie. « Par contre, prépares toi à ce que je fuis souvent. C’est vrai, huit mômes de plus ? Sérieux, Zehri ? Tu t’entends ? » Haussant les épaules, l’inspecteur avait fait mine de boire dans son verre déjà vide, et prétendu avec un détachement feint « Tu manques juste d’ambition, passé quatre j’suis sûre qu’on sent plus la différence, le brouhaha est le même. » Pour ce qui était de la facture d’électricité ou du temps d’attente pour avoir accès à la salle de bain le matin, en revanche … Enfin, il s’agissait d’un problème pour les Anwar et Zoya d’un futur alternatif. Alternatif et désespéré, paraît-il, hors contre toute attente le policier ne l’était pas encore tout à fait, et ce même en tenant compte du fiasco que représentait actuellement son mariage – lui était marié, au moins, et avait visiblement eu plus de chance que le type dont la photographe venait d’évoquer le cas digne d’un mauvais téléfilm du mercredi après-midi. « Le marié a pris ses jambes à son cou, on ne l’a jamais plus revu de la soirée. J’ignore s’il s’est barré avec une demoiselle d’honneur ou s’il a passé sa soirée à se morfondre sur son sort. Pauvre de lui. » Anwar en était à peu près aussi ému que Zoya en le racontant, sa compassion ayant des limites lorsqu’il n’était pas directement concerné, personnellement ou professionnellement. « Je me serais bien dévouée, ils ont des bons gènes dans cette famille mais bon je me suis dit que ça se faisait pas trop. Les petits fours étaient excellents en tout cas. » Sourire narquois à l’appui, son interlocuteur s’était fendu d’un « T’es pleine de sollicitude, Lewis. C’est ce que j’apprécie chez toi. » moqueur, abandonnant définitivement l’idée de compassion pour le non-marié éploré – une de perdue, dix de retrouvées, ce n’était pas ça le principe ?

Et puis le bougre ne s’en sortait peut-être pas si mal, il avait évité la balle dans le pied d’une union dans laquelle les deux partis n’étaient pas entièrement dévoués à l’idée qu’il s’agissait du plus beau jour de leur vie – concept auquel Anwar avait toujours pensé avec un brin de moquerie néanmoins, car il sous-entendait que tous les jours qui suivraient ensuite ne seraient jamais à la hauteur de celui qui servait de point de départ. Mais qu’en savait-il au fond ? Son propre mariage avait été à la hauteur des vingt années qui avaient suivi : une vaste farce dans laquelle Riley et lui jouaient tour à tour le rôle du clown triste. « Tu l’aimais, au moins ? » Plus que l’idée d’être enchaîné à elle “jusqu’à ce que la mort les sépare” avant même de savoir ce qu’il souhaitait faire de sa vie, en tout cas. « Comme on aime quelqu’un quand on a dix-sept ans. » Trop fort et sans aucun recul, donc. « Tu penses que t’aimerais toujours celui pour qui t’avais le béguin y’a quinze ans ? » Sans doute que non, et sans doute que ce qui le liait à Riley tenait aujourd’hui plus de l’affection teintée d’habitude que du grand amour – si tant est qu’il en ait un jour été autrement. Dans un cas comme dans l’autre, le mariage qui l’avait uni à son épouse était à des années lumières tant du mariage dont il aurait rêvé que de celui dans lequel Zoya et lui se trouvaient actuellement. « Où est donc passé ton romantisme, Zehri ? Ah oui, c’est vrai, tu n’en as pas. » Ah, ah. « Explique-moi où est le romantisme dans le fait de vouloir absolument prouver la valeur de ton amour par rapport au nombre d’invités conviés à la cérémonie ? » Oh, mais soit, elle aurait le droit de le trouver rabat-joie sur la question ; il ne se donnait même pas la peine de le cacher. Elle, en revanche, était bien moins fermée à l’idée qu’il ne l’aurait imaginé, et même s’était enthousiasmée dès la seconde où il avait mentionné Chloé.  « Oh mon dieu. Tu imagines ma petite princesse remonter l’allée en jetant des petits pétales de rose ? Rien que pour ça, je serai capable de me marier avec le premier venu. » Posant une main sur le front de la jeune femme pour faire mine d’y chercher la fièvre, Anwar avait répondu « , tu commences vraiment à m’inquiéter. Ce mariage est en train de te monter à la tête. » A moins qu’il ne s’agisse seulement de l’alcool qu’ils avaient obtenu sous le manteau. Reste que sous la couche de plaisanterie se cachait un fond de vérité, au moins pour elle, et reprenant un peu de sérieux elle avait fini par admettre « Mais plus sérieusement, je serai curieuse de vivre ça au moins une fois dans ma vie. Tu te doutes bien qu’avoir l’attention de tout le monde sur moi pendant une journée, c’est tout ce que je rêve. Pour la jolie robe aussi, ça va de soi, même si je suis sûre que je finirai en jean basket avant la fin de la cérémonie. » d’un ton presque songeur. « Mais bon, soyons honnêtes, ça n'arrivera pas. Je ne crois pas à toutes ces conneries et on ne va pas dire que j’ai été la plus chanceuse du monde en amour. Et puis, tu me vois, sérieusement, dans une vie stable … Moi ? » Ponctuant le tout d’un rire, elle semblait la première à ne pas croire à un tel scénario, et pourtant sous la couche de plaisanterie l’inspecteur aurait juré pouvoir déceler un peu d’envie – et un peu de tristesse, aussi. « T’es trop jeune pour être aussi désabusée, Lewis … Laisse ça aux quarantenaires. » D’être statistiquement arrivé à plus de la moitié de sa vie donnait visiblement le droit d’être plus sévère à son propre égard, au moins dans le viseur d’Anwar.

« On divague, il nous faut un refill. »
« Ou bien, il nous faut un passage sur la piste de danse. »

Elle pourrait arguer que l’un n’empêchait pas l’autre, et puisque la légende disait que l’on devenait meilleur sur la piste de danse à mesure que son taux d’alcoolémie grimpait, elle aurait certainement raison. Anwar, pour sa part, pourrait au moins vivre avec l’impression de ne pas avoir repassé son sherwani pour rien, à défaut de l’enfiler suffisamment souvent pour pouvoir se vanter d’en avoir amorti le prix exorbitant. S’il fallait un jour un argument au fait de pousser sa cousine à se laisser (enfin) passer la bague au doigt, il pourrait toujours utiliser celui-ci, et ajouter que le vert le mettait en valeur, ce qui n’était pas donné à tout le monde. « Viens, on a des jaloux à faire. » avait-il finalement ajouté, tendant la main vers Zoya tout en affichant un sourire malicieux.
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Message(#)(zoyanwar #2) marriage story EmptyVen 3 Nov - 17:05

marriage story ft  @Anwar Zehri #2  

Début décembre« Il a aussi de bons côtés. » Il parle de son oncle, celui qui n’approuve pas la vie que mène son neveu et qui manquerait sûrement de faire une crise cardiaque si seulement Zoya faisait partie de sa famille. Peut-être évitera d’elle d’aller lui taper la discute dans la soirée pour éviter laisser ce pauvre homme jouir de sa tranquillité du moment dans cet événement qui ne peut être qu’un peu plus rangé et répondant aux normes qu’il estime être les siennes. « Je n’en doute pas. Vous en avez quand même chez les Zehri » et son regard en coin signifie bien qu’elle le vise lui, admettant à demi-mot que, malgré tous les reproches incessants qu’elle peut lui faire, il n’en reste pas moins quelqu’un avec un grand cœur et cet ami sur qui elle peut se reposer quand elle en a besoin. Mais là où Zoya donne, elle reprend très vite, refusant cette idée d’être associé à Anwar, quand bien même cela serait un compliment pour lui. Lorsqu’il feint de mesurer la taille du melon qu’elle prend en prononçant de tels mots, Zoya vient à lui frapper ses mains pour qu’il arrête. Et preuve qu’elle n’est pas si mauvaise que ça – elle aussi – l’idée lui vient de passer un pacte avec l’inspecteur : s’ils ne sont pas tous deux mariés lorsque Zoya a atteint la quarantaine et Anwar la cinquantaine, ils se marieront.  « J’suis flatté d’être ton choix du dépit, Lewis. Même si j’suppose que je l’ai mérité. » Elle le bouscule, parce qu’il joue les caliméros malheureux et ajoute « Arrête, tu mérites toi aussi d’être heureux, Anouille ». Et sa tête vient furtivement se déposer sur son épaule dans ce geste qui s’apparente à une étreinte à moitié assumé.  

Et cette idée superflue d’un mariage arrangé si jamais tous deux ne trouvaient pas chaussures à leur pied d’ici là, voilà qu’Anwar pousse la chose encore plus loin en parlant du nombre d’enfants qu’ils pourraient avoir, et pas des moindres. Une dizaine, dit-t-il. Evidemment que ça fait bondir la Lewis, qui fuit déjà face à ses responsabilités de mère d’une petite fille et qui ne s’imagine pas une seule seconde avoir une ribambelle de gamins, encore. Son bébé miracle lui est suffisant et rien que d’imaginer cette potentielle immense famille, elle est déjà prête à prendre ses jambes à son cou « Tu manques juste d’ambition, passé quatre j’suis sûre qu’on sent plus la différence, le brouhaha est le même. » « C’est sûr qu’après quatre, ça doit aussi passer comme une lettre à la poste » qu’elle dit en parlant bien sûr de l’accouchement parce qu’il y a aussi ce point à prendre en compte et elle est persuadée que, cela, est clairement le cadet des soucis du Zehri qui n’a pas à subir cette torture, lui ! Tout cela n’est évidemment qu’une hypothèse et si ce pacte n’en est pas moins passé entre les deux amis, celui en revanche de la famille nombreuse est définitivement enterré aux yeux de la photographe. Tout comme ce mariage auquel elle a assisté quelques mois plus tôt et qui n’a pas connu son happy ending avec le marié délaissé devant l’autel pendant que la mariée, elle, a subitement disparu. Elle est désolée pour le marié, dans une moindre mesure, et ça, Anwar peut bien s’en rendre compte et ce n’est pas pour rien qu’il lui dit « T’es pleine de sollicitude, Lewis. C’est ce que j’apprécie chez toi. » Elle s’en moque, haussant simplement les épaules. C’est bien connu, tout ce qui ne la concerne pas directement lui passe clairement au-dessus et ne suscite aucune compassion ou émotion chez elle. Zoya et son égocentrisme.

Les voilà en train de philosopher sur la question épineuse du mariage. Si Zoya ignore tout sur le sujet, n’ayant jamais eu quelqu’un posant à terre son genou pour lui demander de devenir sa femme, Anwar, lui, est déjà passé par cette case là et il est le mieux placé pour savoir ce que c’est que d’être marié. Il s’est marié jeune d’ailleurs mais aussi parce qu’ils attendaient, avec Riley, leur premier enfant et la photographe est curieuse de savoir s’il l’aimait.  « Comme on aime quelqu’un quand on a dix-sept ans. »  L’amour, à cet âge-là, peut être tout aussi passionné voire même plus fort qu’à un âge beaucoup plus avancé. Elle a connu des amourettes fortes durant son adolescence la brune et voit très bien ce que sous-entend Anwar « Tu penses que t’aimerais toujours celui pour qui t’avais le béguin y’a quinze ans ? » Et voilà qu’elle éclate d’un franc rire « Non, clairement pas ! ». Elle pense à cette personne pour qui elle avait le béguin à quinze ans justement mais pense aussi à sa façon d’aimer qui peut être forte, passionnelle et incontrôlable mais qui peut, du jour au lendemain, s’évanouir aussi vite que les sentiments sont arrivés. Et puis, il faut dire que niveau histoire romantique, Zoya a donné et disons que cela n’a jamais porté ses fruits. Finalement, ce n’est sûrement pas fait pour elle tout ça. « Explique-moi où est le romantisme dans le fait de vouloir absolument prouver la valeur de ton amour par rapport au nombre d’invités conviés à la cérémonie ? » Il ne comprend rien, ce qui l’exaspère et elle le montre, ses prunelles faisant un tour gratuit dans leurs orbites. « Tu es un vieux aigri, voilà tout » qu’elle ponctue, rien qui ne surprendra le Zehri quand il est bien habitué à tous ses qualificatifs que Zoya peut lui attribuer. « , tu commences vraiment à m’inquiéter. Ce mariage est en train de te monter à la tête. » Possible, parce que la fleur bleue qu’elle n’est pas est en train de s’imaginer sa petite fille dans une robe toute mignonne et c’est un argument qu’elle estime suffisant pour se faire passer la bague au doigt. Elle repousse cette main qu’Anwar vient apposer sur son front, grimaçant face à sa réaction avant de reprendre un peu plus sérieusement qu’elle avoue être curieuse de connaitre ça au moins une fois dans sa vie mais reconnait aussi volontiers qu’elle n’a, jusque-là, pas eu de chance en amour et que cela amoindrit très fortement ces chances – et un autre point non négligeable aussi reste le fait que Zoya et la stabilité ne font pas spécialement bon ménage « T’es trop jeune pour être aussi désabusée, Lewis … Laisse ça aux quarantenaires. ». La remarque la fait rire doucement alors qu’elle reporte son regard sur l’horizon. Secouant la tête une seconde après, elle estime qu’elle et Anwar ont besoin d’un refill, pas suffisamment saoul à son sens pour qu’ils soient encore apte à parler de sujets aussi sérieux… et aussi boring il faut le dire.  

« Ou bien, il nous faut un passage sur la piste de danse. » Son regard se porte sur Anwar, sûrement étonné et finalement « Et, finalement, ça semble faire effet » l’alcool s’entend, parce que, oui, dévergondé un peu le Zehri n’est pas tâche facile en temps normal. Elle ne rechigne pas de son côté, l’idée étant loin de la rebuter « Mais je veux mon verre quand même ». Parce qu’autant profiter comme il se doit de cette soirée et elle sait que si les deux se trouvent dans un état second, l’instant n’en sera que meilleur. « Viens, on a des jaloux à faire. » Elle ne se fait pas prier la Lewis et s’empare de la main tendue par Anwar pour descendre de leur petit muret et le suivre jusqu’à la piste.


(c) ANAPHORE

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