you knew it still hurts underneath my scars (rubis #3)
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Regardez moi ça comme c’est beau. » L’espace d’un instant, il avait presque oublié qu’il était dans un bloc opératoire, qu’il était observé par des dizaines peut-être et qu’il s’agissait d’un patient sur la table, derrière les champs opératoires. Posant son bistouri sur le plateau à instruments à ses côtés tenu par l’infirmière de bloc, Ruben passait désormais son doigt le long de la dure mère exposée sous ses yeux; doucement, comme une caresse, presque comme un geste tendre et intime. Ses iris contenaient des étincelles que seul ce type de chirurgie arrivait à lui procurer. Pour aucune autre chose, il ne laissait ses émotions se montrer de telles sortes - mais lorsqu’il s’agissait d’opération si belles, il ne savait trop se retenir. L’équipe qui l’accompagnait avait l’habitude de ces petits moments de satisfaction qu’il ne savait réfréner, ancré dans sa bulle le temps d’un instant. Les secondes et les minutes semblaient comme suspendues, imperturbables, alors qu’il détaillait mentalement chaque nuance de couleur et chaque déformation qu’il pouvait repérer de la partie exposée sous ses yeux. « Je m’en lasserai jamais, je crois. » Derrière son masque, un sourire enfantin étirait ses lèvres. C’était dans ce type de moments là que l’on pouvait presque palper la véritable passion qui animait le jeune chirurgien. « Pince Kocher et lame de 10. » Sans même jeter un coup d’oeil ailleurs que devant le spectacle sous ses yeux, Ruben tendit la main vers l’infirmière à ses côtés alors qu’il était temps d’arrêter de s’extasier et plutôt celui de se remettre au travail; il ne pouvait pas non plus se permettre de laisser à l’air libre l’intérieur de la colonne vertébrale comme bon lui semblait.
Il était satisfait. Même en réalité: Ben était ravi de l’opération qui se terminait tout juste dans son bloc opératoire. Tout s’était tellement bien passé qu’il avait lui-même refermé jusqu’au bout le patient, ce qu’il ne faisait pas en systématique, laissant souvent le soin d’agir de la sorte à l’infirmière de bloc qui l’accompagnait. Mais il était d’humeur fantastique, il avait fait un travail formidable et c’était là sa dernière intervention de la journée. Le patient en question était désormais libéré de la tumeur qui lui comprimait la moelle épinière depuis des mois, allait pouvoir être soulagé et de nouveau marcher correctement - il n’y avait donc aucune raison pour qu’il ne se sente pas empli de félicité de la sorte. Les mains suspendues dans le vide, il s’était reculé dans un coin du bloc opératoire pour laisser le reste des employés terminer de s’activer, les regardant vider petit à petit la salle des instruments qui avaient été nécessaires pour l’intervention et du patient qui s’en allait ver des jours plus heureux avec comme première étape la salle de réveil. « Tu sais que tu peux partir, t’as fini ton boulot. » Laissant son regard aller attraper la silhouette de son collègue anesthésiste assis à l’autre bout de la salle, Ruben pouvait percevoir son sourire moqueur jusque dans ses yeux - à défaut de voir ses lèvres se mouvoir. « T’es obligé de gâcher mon moment de victoire comme ça ? » Bien sur qu’il se moquait, bien sur que s’il avait pu il lui aurait montré le même sourire que celui que lui affichait en douce sous son masque - cependant, il avait raison et rester planté là ne l’avancerait à rien. « Je parie de toutes façons que tu rentres pas chez toi de suite même si t’as fini ta journée ? » Il leva les yeux au ciel. « J’ai jamais fini ma journée, moi. » - « Tu sais quoi, Ben ? » Ils se laissèrent tous deux aller à un petit rire.
Ce ne fut donc que l’instant d’après que Hartfield passa enfin les portes automatiques du bloc dans lequel il venait d’opérer pendant plus de deux heures. Il avait à peine eu le temps de se débarrasser de sa blouse jetable quelque peu tâchée que déjà, son regard s’arrêtait sur une silhouette qu’il connaissait presque par coeur sans même avoir vu le visage qui y était associé. Ses gestes ralentirent un instant, avant qu’ils ne reprennent une cadence normale et qu’il jète dans la poubelle sa tenue et ses gants dans la foulée. « T’es venue pour m’embêter ou pour me féliciter ? » Il y avait quelques personnes non-loin d’eux dans le couloir, mais chacun était bien trop occupé à leurs affaires pour relever quoi que ce soit des paroles que Ruben pourrait prononcer. « Parce-que si t’as manqué ça, j’ai retiré une super tumeur et j’en suis pas peu fier. » Il était toujours fier de ce qu’il pouvait produire comme travail; c’était l’avantage il n’attendait après personne pour que ce soit le cas. N’attendant même pas que Mavis daigne lui dire quoi que ce soit, il fit quelques pas pour se poster devant l’un des lavabos du couloir, faisant dans la foulée couler l’eau et badigeonnant ses mains de savon. Le rituel post-opération n’était pas tout à fait terminé, dans les habitudes du jeune homme, mais ce n’était pas là une information qui échapperait à la blonde puisque ce n’était pas la première fois qu’elle se trouvait à ses côtés durant cette dernière étape. D’ordinaire cependant, il s’attendait à la voir entre ces murs, ce qui n’était pas forcément le cas aujourd’hui. Elle daignerait lui répondre sa question quand elle le désirerait, lui qui n’avait pas pris le temps de porter son attention sur le visage de Mavis ni dans son regard où il aurait pu pourtant déceler quelques signes de l’intention de sa rencontre.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
"Mais qu’est ce que c’est que ce cirque ?" Mavis avait souvent de brillantes idées, sauf que ce soir, passer par les urgences pour se rendre à l’endroit qu’elle convoitait, ça n’en avait pas fait partie. Il était beaucoup trop tard pour une stagiaire néanmoins, tout le monde le savait, aussi parcourir les dédales de l’hôpital par des chemins détournés, c’était à peu près sa seule alternative pour assister à la chirurgie dont Ben devait s’occuper ce soir sans se faire prendre, sans qu’on ne s’étonne non plus de la voir traîner à proximité des blocs opératoires. Seulement, les planètes ne semblaient pas alignées, et l’effervescence qui courait jusqu’à l’extérieur des locaux, elle l’avait fait prendre du retard au point qu’une fois entrée, enfin, elle sembla être très agacée. Et c’était le cas, voilà la raison principale de la question qu’elle posa à l’agent d’accueil des urgences qui semblait soudain débordée, l’autre côté de son comptoir étant assailli par plusieurs dizaines de personnes qui ne semblaient pas être des patients. Un flash d’appareil-photo indisposa Mavis qui tonna de sa petite voix autoritaire, une main levée devant son visage poupin "Mais vous êtes malades, vous ! Sécurité !" Et cette démonstration de perte de sang-froid, elle attira les regards, évidemment. En entrant, le profil des badauds lui avait paru étrange, et si elle savait que les urgences étaient le genre de service à ne jamais décroitre en tension, il y avait des signaux étranges qui lui indiquaient que quelque chose de grave se passait ; ou du moins, de plus important que d’ordinaire puisque brusquement, en plus des flashs qui se perdirent de devant le comptoir des urgences qu’elle avait rejoint par l’arrière, elle entendit des questions être posées à la va-vite à la malheureuse de l’accueil qui ne sut quoi en faire de ces questions — quand un agent de sécurité, différent de celui de l’hôpital se chargea enfin d’escorter, plus ou moins délicatement, ceux qui insistaient pour avoir des réponses à leurs questions. Mavis posa ses yeux sur la scène sans en revenir, la bouche entrouverte, la tête se secouant doucement, et puis après un instant, elle se pencha vers sa future collègue pour insister, elle aussi "Alors ?" "Alors, j’en sais rien. On m’a demandée de rien dire, fous-moi la paix !" D’une levée brusque, la jeune femme disparut. Immédiatement, Mavis se glissa à sa place pour parcourir la liste des admissions d’un regard curieux, sa main tâtant la roulette de la souris qu’elle couvrit de sa main pour faire défiler les entrées devant ses yeux, quand ils s’arrêtèrent sur ce qui était sûrement la raison de la tension qui régnait dans le service à ce moment-là — outre le nom Pearson qui lui fit lever les sourcils avec l’air d’être impressionnée, c’est le second nom important de la soirée qui lui fit prendre la poudre d’escampette et murmurer un "Merde." qui se perdit dans l’énergie du pas qu’elle opéra pour quitter le comptoir de l’accueil et déguerpir de là.
Ironiquement, ce fût là où elle prévoyait de se rendre initialement qu’elle alla. Ce n’était pas la première fois que l’aîné des Hartfield faisait une entrée plus ou moins fracassante aux urgences, et si elle n’avait pas pris la peine de consulter plus sérieusement son dossier, c’était seulement parce qu’elle n’y avait pas accès depuis l’ordinateur des admissions qui ne recensaient que les entrées et les sorties et non leurs motifs. Néanmoins, une chose était certaine, il devait s’être passé quelque chose de grave pour que la presse se sente obligée de soulever leur rédaction en plein milieu de la nuit, rameutant photographes et reporters à la sauvette pour prendre la température d’un évènement qui ferait parler, elle en était convaincue, et ce même sans savoir ce qui s’était passé. Et pourtant, dans son esprit il était clair que quelqu’un devait être mis au courant le plus rapidement possible "Je suis en retard." fit-elle à Ben lorsqu’elle entra dans le sas du bloc opératoire sans avoir pris le temps de se changer — l’opération avait beau être terminée, il s’agissait tout de même d’une zone stérile de laquelle elle resta éloignée, restant à la porte coulissante qu’elle évita de toucher, son regard trouvant la silhouette du jeune homme sans savoir comment lui annoncer, pour la énième fois, que son frère était aux urgences. Alors c’est vrai, elle tâtonna un instant, se laissant happer par l’aisance du chirurgien à respecter sa routine, s’en voulant peut-être un peu d’être l’annonciatrice de mauvaise nouvelle quand il paraissait si fier de lui à ce moment-là. Une pause, et elle lui demanda "Ça s’est passé comment ?" Plus tard, peut-être, il lui raconterait tout en détail pour éponger le frustration qu’elle ressentait à l’idée de ne pas avoir été là — un élan de jalousie manifeste éclot au fond de son ventre lorsqu’elle pensa à tout ceux qui l’avaient assisté le docteur Hartfield dans sa tache, et parce qu’elle ne savait jamais gérer ce genre de choses, Mavis, les fondements de sa relation avec Ruben se basant sur un mélange de désirs et d’envie, elle finit par lui lâcher, comme petite vengeance détournée à propos du fait qu’il ne l’avait pas attendue pour opérer, ses bras se croisant doucement sur sa poitrine, et sa voix se baissant doucement pour atténuer l’effet de la nouvelle qu’elle lui annonça pourtant de but-en-blanc "Ton frère est aux urgences."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Je suis en retard. » Un fin sourire se glissa sur les lèvres du jeune homme. Il ne relevait toujours pas son visage en direction de Mavis, occupé à respecter scrupuleusement les gestes qu’il connaissait depuis des années désormais. Rien, personne et aucune discussion n’avait jamais réussi à le sortir de cette concentration post-opératoire, et même la présence de la jeune femme à ses côtés ne pourrait pas changer quelque-chose à son rituel. « C’est ce que je vois. » Même s’il n’était pas toujours au courant de toutes les fois où elle se trouvait dans l’ombre, où elle l’observait faire de loin, il savait que cela arrivait assez régulièrement - et effectivement, si son objectif avait été d’assister à l’opération qui venait de se dérouler, elle avait loupé le coche. Il appuya du bout du pied sur le levier pour allumer le robinet. « Ça s’est passé comment ? » - « Incroyablement bien, voyons. » Ruben se trouvait encore sur cet espèce de nuage, cette brume d’enthousiasme et de félicité qu’il connaissait bien pour l’expérimenter de façon très régulière après une opération. C’était cette sensation d’avoir réussi quelque-chose et que désormais, rien ni personne ne pouvait vous résister; qu’importe les challenges qui pouvaient venir jusque vous, vous étiez apte à les franchir et les réussir. Cette sensation qui vous envoyait des doses supplémentaires d’adrénaline dans les veines, et qui vous faisait croire en contre-partie que vous étiez le roi du monde. Ben avait assez régulièrement cette sensation en son sein, de façon générale et pas que lorsqu’il était satisfait de ses actions. Aujourd’hui, il le méritait presque en réalité: il avait vraiment bien travaillé.
Jetant les papiers absorbants dans la poubelle la plus proche, ce ne fut qu’à ce moment là qu’il releva son regard vers Mavis, concentré sur ses propres mains et sa propre personne jusque maintenant. Et si tout, dans son regard et son sourire, reflétait l’état émotionnel dans lequel il se trouvait en cet instant, lorsqu’il vit qu’elle était avec sa tenue civile - ce qui était rare et plutôt pas réellement autorisé à l’étage des blocs opératoires -, le froncement qui s’empara de ses sourcils trancha avec le reste de son expression. « Je sais que t’es en retard, mais au point de pas respecter le protocole ? « Elle connaissait le côté très professionnel du chirurgien face à elle, Mavis ne serait donc surement pas tout à fait surprise de l’entendre faire ce type de commentaire avant même de renchérir sur sa question précédente. Oh, il lui ferait un exposé détaillé de ce qu’il s’était passé dans ce bloc opératoire, c’était sur - peut-être sur l’oreiller, si c’était quelque-chose qui la branchait pour le reste de la soirée. « Mav ? » - « Ton frère est aux urgences. »
Le moindre mouvement entamé alors par Ruben fut mis en attente. Son regard sondait celui de la blonde face à lui, recherchant la moindre information à travers celle qu’elle venait de lui donner, voir à quel point les mots qu’elle lui adressait pouvaient être problématique. Hartfield était le genre de personne à avoir réponse à tout, solution à chaque problème, comportement ajusté à chacun de ces derniers lorsque cela était nécessaire. Il n’y avait que deux personnes dans cette ville qui arrivaient à le faire déroger à cette règle là: Mavis, devant lui en cet instant, qui arrivait à bouleverser à peu près tout et n’importe quoi sans son consentement; et Rhett. « Quoi ? » Sa bouche s’était exprimée plus rapidement que ses pensées n’arrivaient à fonctionner. Son regard s’accrochaient aux iris de Barnes, et ses gestes n’arrivaient en aucun cas à se remettre en mouvement. Il était là, débout devant le lavabo, ses pieds comme ancrés dans le sol. Ce n’était malheureusement la première fois que cette information et cette nouvelle lui était donnée - ce n’était pas la première fois que Garrett avait besoin de se rendre intéressant, nécessitant malgré tout l’intervention des médecins. Son aîné avant tendance à avoir la main un peu lourde sur des substances qui n’étaient pas supposées être en sa possession depuis bien longtemps désormais. Ruben n’avait jamais réussi à le prendre la main dans le sac, mais il était persuadé jusque dans ses os d’avoir raison et ce malgré les protestations de Rhett. Entendre qu’il était aux urgences n’était donc malheureusement, une fois de plus, pas quelque-chose de surprenant. Non, ce qui laissait Ben presque sans voix pour le moment et paralysé dans ses mouvements surtout, c’était qu’il avait fallu d’une fois, une seule, qu’on lui annonce que son frère était aux urgences pour que ce tte nouvelle ne trouve pas de fin heureuse. Ce n’était pas Rhett à ce moment là dont il s’agissait - étant donné qu’un seul de ses frères était désormais encore de ce monde, c’était facile de savoir duquel il s’agissait là dans l’information de Mavis -, mais c’était tout de même de son frère et ce dernier avait rendu son dernier souffle sur le brancard des urgences, sous le regard du plus jeune Hartfield. Déglutissant avec peine, Ruben réussit néanmoins en cet instant à reprendre la parole pour de vrai - c’était déjà un bon début. « Comment ça il est aux urgences ? » Il essayait de se persuader qu’il n’était pas possible de percevoir la détresse qui commençait à glisser sous sa peau en cet instant, mais ce petit numéro fonctionnerait surement bien mieux avec d’autres personnes. « Qu’est-ce qu’il a fait ? » Et non qu’est-ce qu’il s’est passé parce-qu’il savait pertinemment que Rhett était en faute dans son arrivée au sein du St Vincent.
Oh, bien sur la question qui lui brulait les lèvres en cet instant était est-ce qu’il va bien, mais il n’oserait jamais le demander à haute voix. Parce-qu’il ne s’inquiétait pas pour son frère, jamais voyons. Mais surtout que demander menait à attendre une réponse - et il n’était pas sur d’être apte à recevoir cette dernière si elle n’était pas au moins un minimum positive.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
Il ne fallait pas croire qu’elle jubilait à l’idée d’être celle qui ferait descendre Ruben Hartfield de son petit nuage. Bien curieusement, elle n’éprouvait aucune joie à tenir ce rôle cette fois-ci ; pas dans ces conditions en tout cas, son sujet de prédilection en la matière restant Nina et sa capacité à la faire cocue plus souvent qu’à son tour. Là, elle comprenait à peu près les enjeux de la nouvelle qu’elle lui annoncerait juste parce que, d’une certaine manière, elle pouvait comprendre quel genre de rapport il entretenait avec son frère aîné. Elle n’avait pas souvent entendu le jeune homme dire du bien de ce dernier, et si c’était facile de se laisser conter une seule partie de l’histoire, elle ne pouvait pas prétendre non plus que c’était difficile de mettre de côté l’idée qu’il y avait de la rivalité entre les frères Hartfield. Elle n’en connaissait pas les raisons, elle ne voulait pas les connaître — elle était bien mal placée pour juger ce genre de choses, il suffisait de la voir papillonner depuis sa propre soeur était morte ; encore une point commun qu’elle avait avec Ben, que ce soit la disparition tragique d’un membre de leur famille, que le sentiment qu’ils ressentaient vis-à-vis de l’un d’entre eux. Il était fier de lui, Ruben c’était adorable à voir ; et dans d’autres circonstance, elle l’aurait félicité en minaudant et en le fustigeant tout à la fois de ne pas l’avoir attendue, elle qui gardait toujours un oeil sur ses opérations au travers de l’observatoire qui surplombait le bloc opératoire. Fier de lui, il le resterait jusqu’à ce qu’elle prenne le temps de lui expliquer pourquoi elle avait l’air si grave, et pourquoi elle restait plantée là alors qu’il aurait été plus simple de l’attendre dans son bureau. Là-bas, elle n’aurait pas eu le temps de le prévenir que l’effervescence post-opératoire l’aurait conduit à la faire basculer en arrière et se perdre comme ils le faisaient plus souvent ces derniers temps ; ça aurait été moins simple, entre deux coups de reins de lui annoncer la nouvelle. Au moins, elle se montrait magnanime dans l’action de le faire, ce qu’on ne pourrait pas lui reprocher, elle qui était d’une subtilité qui l’avait fait passer maîtresse dans l’action de manipuler son petit monde. Il n’était pas question de ça à ce moment-là, mais bel et bien de prévenir le jeune homme avant que tout le monde s’en mêle, avant aussi qu’il ne prenne le temps d’aller retrouver son frère à qui il ferait reproches et mises en garde, et ce pour la énième fois.
L’ambiance changea bien vite, l’attitude de Ruben aussi "Ton frère est aux urgences." répéta-t-elle lorsqu’il lui demanda quoi, et que bien que sachant qu’il l’avait bien entendu, elle s’échina à le lui redire pour l’aider à assimiler l’information. La manière dont il resta stoïque, ça fit de la peine à Mavis parce qu’étrangement, elle se mettait à sa place. On n’était pas responsable de ses frères et soeurs, quand bien même le lien tissé était fort, c’était des choses qu’on avait pas choisi d’être, frère ou soeur de quelqu’un. Baz serait on ne peut plus d’accord avec elle, lui qui avait fait sa vie sans prétendre en avoir quelque chose à faire d’elle, et la réciproque était vraie. Mais Ruben, sous l'émulation des sentiments ambigus qu’il ressentait pour son aîné, il lui avait toujours donné l'impression de se sentir responsable de ses frasques, et ça la touchait, au point que le voyant hésiter à lui poser des questions, elle lui fit doucement "Sors de là, on pourra mieux parler." Elle pourrait le toucher surtout, c’était en ça qu’elle l’incitait à dépasser la porte du sas tandis que sa voix grave sembla se décider à reprendre du service, se déportant jusqu’à elle qui ne sut quoi lui répondre parce qu’en vérité, elle n’était au courant de pas grand-chose. Haussant les épaules, Mavis fit un mouvement de la tête en même temps, sa main se levant sur le côté pour accompagner ses explications "Quand je suis arrivée, il y avait une pagaille comme j’ai rarement vu là-bas, et c’est les urgences, tu sais à quel point c’est bizarre de dire ça." C’était toujours la pagaille aux urgences, mais ce soir, plus que les autres soirs "J’ai compris qu’il y avait des photographes et des journalistes, l’agent d’accueil était dépassée… j’ai vérifié les admissions, j’ai vu son nom et celui de sa copine. Je crois ? Il est avec une Pearson, j’ai entendu dû ça à la radio l’autre fois." Elle écoutait la radio comme la fille de bonne famille qu’elle était, biberonnée aux nouvelles dégueulées à la table du déjeuner dominical par-delà les baffles d’un poste de radio chiné à la brocante. Penchant la tête sur la côté, Mavis conclut avec l’air d’être désolée — et elle l’était, pour de vrai "Je sais pas ce qui s’est passé. Je sais juste qu'il est admis, et qu’elle l'est aussi."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Ton frère est aux urgences. » Elle répéta les mots qu’elle avait déjà prononcé l’instant d’avant, alors que l’esprit de Ben mettait du temps à enregistrer l’information - pour une fois qu’il n’était pas vif d’esprit comme il avait plutôt l’habitude d’être, c’était presque un spectacle à ne pas manquer. Simplement, c’était là le genre de nouvelle dont il se serait bien passé et surtout à laquelle il aurait aimé ne jamais avoir à être confronté de nouveau. « Sors de là, on pourra mieux parler. » Les quelques mots de Mavis le ramenèrent à la situation présente, là où son esprit était en train de glisser vers des pensées bien moins satisfaisantes. Hésitant encore un instant, comme si les connexions étaient un peu longues à reprendre du servir, il finit par faire les quelques pas le menant à l’extérieur du sas menant à la salle d’opération. Lorsqu’il fut complètement dans le couloir, les bruits ambiants et habituels lui parvinrent comme dans un écho, à peine audibles et pourtant d’une certaine manière parfaitement perceptibles. Ses pas l’avaient mené à s’arrêter à seulement une poignée de centimètres de la jeune femme, bien trop proche par rapport à ce qu’il s’autorisait d’habitude - ce n’était cependant pas sur ces détails là non plus que son esprit arrivait à se concentrer. S’il n’avait pas été tant perturbé par la nouvelle qu’elle lui apportait, bien sur qu’il aurait pris fait en sorte de ne pas être apte à sentir son parfum de la sorte.
Pour le moment, tout ce qu’il souhaitait savoir, c’était ce que son frère avait fait pour se retrouver aux urgences. Pas qu’il avait hâte d’entendre la réponse, bien sur - comme s’il n’attendait que ça, les nouveaux déboires de son ainé -, mais disons que s’il ne l’obtenait pas assez rapidement, il y avait de fortes chances pour qu’il devienne fou dans les minutes qui suivaient. Alors non, le haussement d’épaules de la blonde n’eut rien pour le rassurer. « Quand je suis arrivée, il y avait une pagaille comme j’ai rarement vu là-bas, et c’est les urgences, tu sais à quel point c’est bizarre de dire ça. » D’ordinaire, il aurait là ajouté un petit rire; il n’en fit rien. « J’ai compris qu’il y avait des photographes et des journalistes, l’agent d’accueil était dépassée… j’ai vérifié les admissions, j’ai vu son nom et celui de sa copine. Je crois ? Il est avec une Pearson, j’ai entendu dû ça à la radio l’autre fois. » - « Evelyn, oui. » Il avait répondu du bout des lèvres, d’une voix neutre, comme s’il avait suffi d’appuyer sur un bouton pour obtenir cette information. Il avait agi plus par réflexe que par n’importe quelle autre impulsion. « Je sais pas ce qui s’est passé. Je sais juste qu'il est admis, et qu’elle l'est aussi. » Et ce n’était pas bon signe. Cela ne pouvait pas l’être, hein ? Que les deux soient admis aux urgences en même temps, c’était forcément que quelque-chose de grave était arrivée. Et si c’était quelque-chose de grave… Un instant, Ruben porta son regard dans celui de Mavis; il était possible, surement pour la première fois pour elle, d’y lire une vague de panique l’envahir de l’intérieur. Ben ne paniquait pas, d’ordinaire, et savait parfaitement être maitre de ses émotions. En revanche, la situation était trop similaire en cet instant pour ne pas laisser une parcelle d’émotions de cette sorte le parcourir.
Levant les bras, passant ses mains dans les cheveux en inspirant longuement une bouffée d’air d’avance autant exaspérée qu’un brin affolée, Hartfield se recula de quelques pas. Sans s’en apercevoir, il secouait légèrement sa tête de gauche à droite, comme si les paroles de Mavis n’étaient pas admissibles. La situation ne pouvait pas se produire de nouveau, ce n’était pas envisageable. Certes, elle avait dit qu’elle n’avait pas d’informations concrète concernant l’admission de son aîné aux urgences, mais là n’était pas en réalité l’importance: si Rhett et Evelyn se trouvaient tous deux ici, à quelques services de là où Ruben se tenait en cet instant, c’était forcément que quelque-chose de grave était arrivée. « Il se fout de moi… » Et il n’était clairement pas prêt à revivre une telle situation. S’il faisait le fier d’ordinaire, en toutes circonstances, une partie du masque s’était affaissée en cet instant laissant paraitre une partie bien plus sensible du jeune chirurgien dont bien du monde adulait d’ordinaire sa force de caractère. Il secouait toujours la tête, faisait toujours les cent pas. « Il a pas le droit d’être ici. » Et ce n’était pas uniquement par rapport à Jackson, mais également par rapport à Rhett lui-même: il lui avait déjà fait le coup, plus d’une fois. Les urgences étaient un peu à l’image du bureau du proviseur, pour l’ainé Hartfield: il n’était pas supposé s’y retrouver et cela mettait plus d’une personne en rogne lorsque cela arrivait malgré tout. « Il a pas le droit de me faire ce coup là lui aussi. » Mais réellement, ce qui était en train de lentement mais surement faire glisser Ruben dans une panique certaine, c’était bien l’idée d’arriver aux urgences et de voir son second frère dans le même état que le premier avait été: il connaissait déjà cette histoire, et cette dernière ne se terminait pas bien. « Il faut que je trouve pourquoi il a été admis, il faut que je regarde ce qu’ils ont dit sur son cas. Il faut aussi que je vois si les parents… Ou non, Ethel plutôt, a déjà eu des nouvelles… Non ce serait trop tôt, et puis y’a de fortes chances que je sois encore son contact d’urgence en plus… » Il palpait déjà ses poches à la recherche de son téléphone portable - qu'il avait, pour une fois, lassé à charger dans son bureau pour être sur d’avoir de la batterie pour le tour de fin de journée. Si d’autres s’effondraient face à une vague d’émotions trop importante et à la limite du contrôlable, Ben faisait lui partie de ces personnes à solution qui tentait de donner du sens à des choses qui ne découlaient en rien de lui et de son ressort. A tel point qu’il en aurait presque oublié qu’il était toujours dans le couloir des blocs, à faire les cent pas, Mavis à ses côtés.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
"Ben." Comme une douce mise en garde, la voix rauque de Mavis résonna dans l’espace infime qui les séparait. Un réflexe de survie lui fit poser une main sur l’épaule du docteur lorsqu'il s’approcha trop près d’elle, et ce simplement pour qu’il opère un pas en arrière. L’obligeant à se distancer d’une longueur de bras, elle le fit uniquement histoire de ne pas alimenter des ragots de couloirs. Foncièrement, elle n’en avait rien à cirer des ragots de couloirs, mais le moment était mal choisi pour percer à jour la relation nébuleuse du docteur Hartfield et de la fille Barnes, alors elle le protégea de cette façon — subtilement, comme tout ce qu’elle faisait chaque jour de sa vie, jouant avec les apparences pour ne jamais donner l’impression d’être différente de ce qu’elle voulait que les autres voulaient qu’elle soit. Le repoussant sans en avoir l’air, Mavis n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait le protéger avec autant d’instinct quand, une fois sur deux, la seule chose qu’elle voulait lui faire, c’était de le détruire. Son prénom qu’elle prononça en affrontant son regard, ce n’était pas une mise en garde, non. C’était le genre de murmure qu’on laisse échapper pour rassurer quelqu’un qu’on voit soudain perdre pieds. La manière dont elle croisa son regard, la détresse qu’elle vit se former au centre de ses pupilles, elle lui fit réaliser qu’elle venait de faire une grosse erreur, Mavis. Elle aurait dû être encore plus magnanime qu’elle ne l’était maintenant en allant vérifier pour de bon ce qui se passait vraiment, mais elle avait été prise de court — et puis aussi, le fait que le médecin avait continué sa petite routine sans l’attendre ça avait dû jouer en sa défaveur, elle qui avait tendance à croire que parce qu’elle faisait tourner son monde autour de lui, la réciproque était vraie. C’était un rappel douloureux à se prendre au visage, celui qu’il avait mis un point d’honneur à lui susurrer à l’oreille quand ils avaient officialisé leur liaison en prétendant que son choix se porterait toujours sur Grace. Ça restait des paroles qui lui tournaient dans la tête pour différentes raisons, la première étant qu’elle trouvait ça putain d’ironique quand c’était devant elle qu’il se mettait à genoux plusieurs fois par semaine. Cependant, elle ne sauterait pas sur l’occasion pour en faire une faiblesse, de cette mise au point qu’il lui avait faite rapidement et qui, si elle devait être tout à fait honnête, l’avait un peu blessée. En revanche, ce qui la toucha au point de se dire que peut-être, constater que Ruben était l’homme qu’elle l’accusait souvent d’être la déstabilisait plus que de raison, c’était de le voir paniquer et s’agiter de part et d’autre du couloir qui les exposaient à trop de paires d’yeux pour qu’elle n’ose vraiment faire quelque chose — comme le prendre dans ses bras pour lui faire entendre qu’elle était là.
"Calme-toi." lui dit-elle doucement avant de poursuivre, ses yeux se déportant des siens pour aller trouver le fond du couloir, là où il y avait plus de passage "Tu sais rien de ce qui s’est passé, d’accord ? Respire." murmura-t-elle presque, récupérant sa main pour la passer dans ses propres cheveux blonds, le regardant être au prise d’un cheminement de pensées qu’il avait dû emprunter beaucoup trop de fois pour qu’il lui vienne aussi instinctivement. Mavis, elle connaissait vaguement l’histoire de Jackson. Elle connaissait surtout le sentiment que ça faisait de perdre quelqu’un pour qui on a cessé de ressentir quelque chose de positif depuis des années ; le sentiment était ambivalent et pas agréable à ressentir, et dans une certaine mesure seulement, alors qu’elle l’entendait déployer des trésors de raisonnement pour rendre les choses sans doute plus faciles à envisager, elle se surprit à sentir son coeur battre si fort dans sa poitrine qu’elle sut qu’elle aurait aimé être capable de le rassurer pour de bon — et c’est ce qu’elle tenta de faire, le coupant dans ses paroles pour lui proposer tranquillement "Je peux aller à la pêche aux infos. Personne s’inquiètera de me voir dans le coin à cette heure-là, tout le monde sait que je bosse aux archives de l’hôpital plus que n’importe qui de ma promo." Je peux fouiller, laissait sous entendre son regard qui passait d’un oeil à l’autre du jeune homme, le voyant tâter ses poches à la recherche de son téléphone sans doute. Et presque sans le vouloir, elle s’empara de ses mains, tenant ses doigts entre les siens, pour qu’il arrête un ; de s’inquiéter de ne pas l’avoir sur lui, ce foutu téléphone — et deux ; pour qu’il se concentre sur elle, et uniquement sur elle. Sa petite taille ne l’aidant pas à le regarder droit dans les yeux, elle le fit par-dessous ses cils blonds "La presse est là, ça veut dire que l’info tourne en continue quelque part, t’as pas besoin de recevoir des alertes toutes les cinq minutes avec les derniers rebondissements — respire, Ben." lui fit-elle de nouveau, prenant une inspiration pour l’inciter à le faire, sa propre poitrine devenant douloureuse sous l’amas d’angoisse que lui procurait l’état de Ruben. Elle attendit une longue seconde pour lui redemander, ses doigts perclus dans les paumes des mains du médecin "Je peux aller vérifier pour toi, je trouverais bien quelqu'un qui saura répondre à mes questions." Elle était prête à le faire, quitte à devoir lui annoncer de mauvaises nouvelles ensuite. Elle ne voulait plus le voir sous l’emprise de l’angoisse et de la nervosité, ça ne lui allait pas au teint. Elle ajouta "Je risque pas de me faire rabrouer, hm ? Je suis pas de la famille et je suis là pour apprendre." Pour une fois, elle utilisait son statut d’étudiante à bon escient.
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Dernière édition par Mavis Barnes le Lun 6 Fév 2023 - 9:26, édité 1 fois
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Ben. » Il ne s’en rendrait compte que bien plus tard, mais c’était en réalité grâce aux interventions de la blonde à ses côtés qu’il ne perdait pas totalement pied en cet instant. Etant donné que ses pensées étaient sans dessus-dessous, qu’il avait les idées qui allaient bien plus vite que la réalité, il ne prêtait pas assez attention aux détails - c’était pourtant grâce à ces derniers qu’il ne sombrerait pas de suite dans un tourbillon de folie. La voix de Mavis qui résonnait non loin de son oreille pour le rassurer; sa main qui se posa sur son épaule pour l’éloigner quelque peu d’elle alors qu’il s’avançait de trop; sa façon de plonger son regard dans le sien pour comprendre à quel point il était en train de dévier de son attitude habituelle. Des détails, mais qui marquaient la différence dans le cas présent, ou qui la marqueraient dans les instants suivants. Ce qu’il y avait à retenir, c’était qu’une partie de l’inconscient de Ben retenait que Mavis était à ses côtés, même s’il s’était mis à marcher en rond comme un fou, là où d’ordinaire il aurait été très pragmatique si le patient mis au centre de cette conversation n’avait pas été son propre frère. Bien sur, ce dernier ne serait jamais mis au courant de la façon dont Ruben réagissait en cet instant. Bien sur, Rhett penserait comme à chaque fois que son cadet n’en avait que peu à faire de sa poire et qu’il ne le considérait pas assez pour prendre de ses nouvelles, préférant s’inquiéter uniquement des répercutions d’une telle nouvelle sur sa carrière plutôt que sur la santé de son ainé. Il n’en était rien: Ruben ne se permettait juste pas de montrer à Garrett que c’était de cette façon, déboussolé et pris au dépourvu, qu’il se sentait pour de vrai. « Calme-toi. » A travers ses propres paroles, celles de la blonde continuaient de percer. « Tu sais rien de ce qui s’est passé, d’accord ? Respire. » Il respirait, Ben, puisqu’il était encore en vie - là aurait été la réplique sarcastique qu’il lui aurait sorti en temps normal. Pour le moment, il était trop concentré sur les éléments soit-disant à prendre en compte, si les choses aux urgences n’étaient pas celles qu’il souhaitait découvrir, pour prendre en compte les conseils de la jeune femme. Elle en avait de bons, des conseils en cet instant, pourtant. « Je peux aller à la pêche aux infos. Personne s’inquiètera de me voir dans le coin à cette heure-là, tout le monde sait que je bosse aux archives de l’hôpital plus que n’importe qui de ma promo. » Le regard de Mavis avait beau tenter d’accrocher le sien aussi bien qu’elle le pouvait, il ne la voyait presque pas, les mains en train de tâter ses propres poches à la recherche d’un téléphone portable qu’il n’avait pas sur lui pour une fois. Pourquoi l’avait-il laissé ailleurs que dans la poche de sa blouse, déjà ? Pourquoi ne l’avait-il pas posé sur la table au fond du bloc opératoire, celle qui ne servait jamais à rien d’autres qu’à justement vider ses poches ?
Ce fut la sensation des mains de Mavis dans les siennes, alors que ce n’était pas là un geste prévu ni attendu, qui focalisa de nouveau son attention ailleurs que dans le tumulte de ses pensées dérivantes - assez en tous cas pour qu’il arrête de marcher, de tâter ses poches, de fuir la situation présente sous ses yeux. Avant même qu’il ne se rende compte que ce n’était pas là un geste approprié de la part de la jeune femme dans le contexte dans lequel ils étaient, ses doigts à lui s’accrochaient déjà en retour aux siens. Ses yeux retrouvèrent les siens. « La presse est là, ça veut dire que l’info tourne en continue quelque part, t’as pas besoin de recevoir des alertes toutes les cinq minutes avec les derniers rebondissements — respire, Ben. » Dans toute autre situation, il l’aurait envoyé paitre en lui rappelant qu’il était assez grand pour savoir ce qu’il avait à faire; en cet instant, il avait on ne pouvait plus besoin d’être remis dans le droit chemin pour cesser cet égarement qui effectivement, ne faisait en réalité pas grand sens. Alors, lorsque Mavis face à lui pris une longue inspiration à la suite de ses propres mots, sans même réellement s’en apercevoir il en fit de même. « Je peux aller vérifier pour toi, je trouverais bien quelqu'un qui saura répondre à mes questions. Je risque pas de me faire rabrouer, hm ? Je suis pas de la famille et je suis là pour apprendre. » Les pupilles du brun naviguaient d’un oeil à l’autre de la blonde, comme s’il cherchait une réponse à ses questions et qu’elle les détenait, quelque part à l’intérieur d’elle. Cependant, il n’en était rien puisqu’au contraire, elle avait avoué ne rien savoir mais pourquoi aller chercher les réponses en guise de soutien. Les dents de Ruben martyrisaient l’intérieur de ses joues, alors qu’il sentait sous sa poitrine son coeur toujours battre à mille à l’heure. Mavis lui proposait d’aller chercher les réponses pour lui, là, sous ses yeux; cette situation impliquait plusieurs choses en cet instant. Déjà, ce qu’elle proposait n’avait aucun rapport avec le marché qu’ils avaient conclu en amont de cette situation, de cette journée; il ne saurait comprendre en cet instant pourquoi elle tendait - littéralement - une main vers lui, mais elle le faisait et ce semblait-il gracieusement. De plus, si elle réussissait à obtenir ne serait-ce qu’une parcelle de réponse quant à l’état de Rhett, il pourrait arrêter de paniquer comme un nouveau né et reprendre constance parce-que ce n’était pas glorieux en cet instant. Mais surtout: il allait devoir lui répondre. Et en cet instant, l’autre soucis qui était en train de transcender Ben d’effroi, c’était qu’il ne savait pas demander de l’aide. Jamais, au grand jamais, il n’était celui ayant besoin d’un soutien quelconque: il se forgeait seul, pour lui-même, sans l’aide des autres. Le savoir et l’expérience, il savait les quémander pour avancer. L’aide ? Pas en rêve.
Pourtant, il allait à un moment donné devoir se rendre à l’évidence en cet instant: à part garder son regard accroché à celui de Mavis et ses mains agrippées aux siennes, il n’était pas apte à grand chose. Cela ne le ressemblait pas non plus, lui qui gérait le reste de son quotidien et des imprévus de ce dernier d’une main de maitre. Simplement, lorsqu’il s’agissait de sa famille, tout était remis en question. Ou plutôt: depuis ce qui était arrivé à Jackson, son regard sur ce type de situations avaient changé. Déglutissant avec grand peine, alors que son index grattait doucement sans s’en apercevoir le creux de la main de Mavis comme pour se rassurer et s’ancrer de nouveau dans la réalité, il hocha légèrement la tête. Le mouvement était que peu perceptible au début, puis il l’appuya davantage. Cela lui coutait, très clairement, en cet instant; mais il devait s’avouer à lui-même qu’il n’était pas en état d’aller lui-même voir le contenu du moindre dossier qui pourrait avoir été monté aux urgences. Si les journalistes étaient là - les mots de la jeune femme commençaient à s’imprégner dans son cerveau -, cela pouvait autant être bon signe que mauvais: chaque journal aurait été bien ravi d’être le premier à annoncer au reste du monde la chute définitive d’un grand du sport. Après un long silence, finalement, Ben réussit à rendre la parole - d’une voix que Mavis n’aurait jamais entendu si cela n’avait pas été pour les circonstances présentes: elle était fragilisée. « Tu pourras regarder qui est son contact d’urgence encore, si t’as accès à son dossier s’il te plait ? » Si les choses n’avaient pas été modifiées, c’était supposé être lui aux dernières nouvelles. Il n’était toujours pas ravi de ce détail, mais au moins cela voulait dire que ce n’était ni ses parents, ni sa soeur. Cependant, Rhett et Evelyn étant désormais très proches, peut-être que c’était la brune qui avait remplacé Hartfield dans les dossiers du St Vincent - seulement, d’après les dires de Mavis, elle était également entre les murs de cet hôpital. « J’ai pas envie de savoir ce qui se passe, mais je veux pas que d’autres puissent l’apprendre d’une quelconque façon. » Parce-qu’il n’avait encore que trop clairement les souvenirs de son premier frère en tête pour laisser la place au moindre détail. Peut-être qu’il était toujours empli d’une détresse certaine, peut-être n’arrivait-il pas à la contrôler comme il l’aurait souhaité face à la jeune Barnes - il s’en mordrait les doigts plus tard -, mais il chercherait toujours à protéger ses proches d’un mal ou d’une détresse qui n’était pas nécessaire s’il le pouvait.
Ce fut à ce moment là, alors qu’il se laissait aller à un instant de faiblesse - à un vrai, cette fois-ci, un instant où il se montrait vulnérable - que la porte du bloc s’ouvrit à leurs côtés pour laisser sortir le dernier soignant se trouvant à l’intérieur. L’anesthésiste qui se moquait gentiment de Ruben une poignée de secondes plus tôt n’avait pas encore relevé son regard vers Hartfield lorsque ce dernier réussit à connecter assez de neurones pour agir rapidement. Il détacha - à contre coeur -, ses mains de celles de Mavis alors qu’il reculait d’un pas ou deux. Ne voulant pas laisser percevoir ses paumes tremblantes, il les plongea dans les poches de sa blouse de bloc, avant de murmurer ses prochains mots à la blonde. « Je retourne dans mon bureau. » Il ne pouvait rester là alors que l’anesthésiste allait, avec de grandes chances, engager la conversation - il ne saurait la tenir. Il lui fallait s’éclipser au plus vite, se dérober à cette honteuse situation, alors que ses pensées semblaient fuiter de tous les côtés sans réel contrôle possible. Il ne supportait pas perdre pieds, Ben, mais ce qui le rendait d’autant plus fou de rage était de savoir que d’autres pouvaient le percevoir. Mavis était déjà de trop dans ce positionnement, alors s’il pouvait éviter que cette image de lui s’ébruite d’une quelconque façon, il ferait les effets nécessaires. « S’il te plait. » Qu’il mima du bout des lèvres, cette fois-ci, alors qu’il faisait quelques pas à reculons - pour se tourner complètement au moment où l’autre homme relevait son regard vers l’endroit où se tenait Ruben l’instant d’avant. Il avait désormais besoin que Mavis ait été sérieuse quant à sa proposition d’aller chercher des informations, car toutes ses pensées s’accrochaient à cette réponse là en cet instant - à l’idée de se dire qu’au moins, il pourrait peut-être avoir une vraie réponse, même si cette dernière ne lui plaisait finalement pas. Il n’était pas prêt à affronter la réalité si c’était le cas, mais au moins il saurait.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
L’ancrant dans le moment présent, ses mains toujours dans celles de Ben, Mavis réfléchissait à toute vitesse. Il n’était pas question de jouer un quelconque jeu à cet instant-ci, il était question de rassurer quelqu’un pour qui elle avait suffisamment de respect pour ne pas s’amuser de le voir dans cet état. En effet, ça ne l’amusait pas, de voir celui qu’on définissait comme un mentor pour elle se désagréger devant ses yeux, le contrôle qu'il avait de lui-même dans les situations les plus critiques s’étant évaporé à la seule mention de la présence de son frère aîné dans les locaux de l’hôpital. Et pas dans n’importe lesquels. Elle n’essayerait pas d’approfondir les raisons de la réaction immédiate de Ruben, elle n’essayerait pas non plus de le convaincre que c’était sans doute un concours de circonstances cette fois-là, ou qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter plus que ça ; quelque part, elle estimait ne pas avoir le pouvoir nécessaire pour le faire redescendre en pression et lui faire accepter l’aide qu’elle lui proposait sans y penser réellement, elle essayait néanmoins, méditant à peine sur la dette qu’il lui devrait de nouveau si elle se lançait vraiment dans l’exploration sommaire du dossier de Rhett. En vérité, et c’était assez rare pour être souligné, elle se fichait de la dette qu’il lui devrait à ce sujet, elle ne pensait pas à tout ça à ce moment-là. Elle voulait purement et simplement le soulager du poids qu’il lui donnait l’impression d’avoir sur la poitrine et de lui dire que ce n’était pas de sa faute, qu’il avait fait ce qu’il fallait comme il le faisait plus souvent qu’à son tour, qu’il n’avait pas besoin de ruminer sur sa responsabilité. Peut-être que cette façon, elle se rassurait elle-même sur certains faits de sa propre existence qui à cet instant entrait en collision avec la situation qui avait été mise entre les mains du jeune homme dont elle essayait de dissiper la nervosité. Ses doigts se serrèrent davantage dans les siens lorsqu’il prit un temps infini à adhérer à la proposition qu’elle lui avait fait. Si elle avait envie de rompre le contact pour préserver leur secret, elle ne le fit pas cependant, sentant soudain la connexion qu’il y avait toujours eu entre eux la rendre subordonnée au sentiment de protection qu’elle ressentait pour lui sur la seconde et qui la fit se concentrer sur le hochement de tête qu’il lui adressa enfin pour confirmer qu’elle pouvait faire ça pour lui ; s’informer sur ce qui se passait et venir le lui rapporter pour soulager ce qu’il le rendait aussi vulnérable. Elle gardait la face, Mavis, ne lâchant toujours pas les mains du jeune homme qu’elle regarda affirmer sa décision, seulement elle était déstabilisée par la tournure des événements et par les battements effrénés de son coeur qui lui faisait prendre la mesure de la situation.
Soudain, elle eut l’impression de se préparer à partir en mission "Ce sera la première chose que je regarderai." Imitant Ruben qui avait opiné du chef, elle le fit elle aussi pour appuyer ses dires et ajouta dans la foulée "Je peux ajouter une recommandation en ton nom dans son dossier, celle de ne prévenir personne d’autre que toi pour le moment. S’ils ne réussissent pas à te joindre, ils chercheront à joindre quelqu’un d’autre… je peux l’empêcher, je vais le faire." affirma-t-elle sans ciller, répondant à la caresse de son pouce par un raffermissement de la pression de ses doigts entrelacés aux siens — lorsqu’une porte s’ouvrit au loin, et que le contact de leurs mains se défit si rapidement que personne ne serait jamais en mesure d’assurer qu’ils s’étaient tenus là, par les mains, à chercher le meilleur moyen de venir à bout de quelque chose qui leur était tombé dessus sans crier gare. Mavis s’appuya contre le mur derrière elle, ses deux mains s’agrippant au renfoncement en bois qui servait de décoration de mauvais goût au couloir et baissa la tête pour donner l’impression de se faire réprimander pour son retard d’aujourd’hui. Elle ne la releva qu’une fois que Ruben reprit la parole, et que doucement, soignant toujours les apparences, elle lui répondit "Laisse ton téléphone de côté, d’accord ? Je te rejoins quand j’en sais plus." Elle finit par tourner la tête vers l’anesthésiste qui marcha jusqu’à eux, puis elle la retourna de l’autre côté en troisième vitesse pour dire à Ruben "Ben ? Ça va aller." Elle aurait aimé lui donner un baiser pour marquer cette certitude-là, mais ils n’étaient plus seuls, et il s’était déjà éloigné. Alors qu’il continuait son chemin, elle sentait l’attention de leur collègue se reporter sur la silhouette retournée du jeune homme, ce qui força Mavis à finalement se décoller du mur, remonter son sac à dos sur ses épaules, et faire un pas de côté pour l’interpeller et l’empêcher d’avancer pour laisser une longueur d’avance à Ruben qui tourna juste à temps à l’angle du couloir "J’ai des questions sur le protocole de neuro-anesthésie, vous avez cinq minutes à m’accorder ?" Un battement de cils, un sourire tout en joues rondes et fossette creusées, et elle savait que ce serait dans la poche.
Elle perdit du temps, c’était une certitude qui la fit soupirer quand elle put enfin s’enfuir de la salle de pause des titulaires. L’anesthésiste en question ne s’était pas arrêté de palabrer sur les trésors de connaissances qu’il avait en lui pour impressionner la petite Barnes et l’abreuver du savoir qu’elle cherchait à écluser avec la candeur des enfants plus jeunes qu’elle ; plus jamais elle ne laisserait quiconque douter de la dévotion qu’elle avait à l’encontre de Ruben Hartfield "Je peux jeter un oeil ?" fit-elle après avoir passé la blouse qu’elle avait dans son sac à dos qu’elle avait laissé aux vestiaires, son badge de stagiaire accroché à la poche de poitrine de cette dernière. Elle affirma un sourire bouche fermée à l’interne vers qui elle s’approcha alors que, flanquée derrière le moniteur des urgences, il pestait contre le grabuge qu’il y avait dans les couloirs "Fais-toi plaisir. C’est pas le cas du siècle, mais ils sont friqués, ça fait parler." lui affirma-t-il en s’éloignant d’elle, laissant Mavis au prise de son observation rapide du dossier de Rhett. Comme promis à Ruben, elle vérifia en premier son contact d’urgence et ne se laissa pas impressionner par le fait que son cadet était toujours celui sur qui il misait pour le sortir de la tempête ; elle ajouta une recommandation comme elle l’avait dit à son tuteur, affirmant d’essayer encore et encore de le contacter avant d’envisager de contacter quelqu’un d’autre, ce qu’il serait bon de faire qu’en cas d’extrême urgence, et se lança dans la lecture effrénée des éléments qu’elle avait sous les yeux pour enfin démêler la situation qui avait menée Rhett et sa copine dans le service. Si c’était impressionnant de prime abord, tout ce cirque autour d’eux, il n’en restait pas moins que le tout était d’une banalité qui lui fit relâcher sa respiration qu’elle avait retenu tout au long de sa lecture ; une agression, de la légitime défense, des blessures à l’arme blanche. Mavis fronça les sourcils, relevant la tête pour essayer de choper la première infirmière qu’elle trouva pour lui demander davantage d'informations, mais se fit rabrouer gentiment. Concernée et assez professionnelle pour ne pas insister au risque de soulever des questions quant à son implication sur un cas comme celui-ci, Mavis se mut pour bouger de là.
Du temps s’était écoulé depuis qu’elle avait quitté Ben qu’elle retrouva finalement dans son bureau. Elle frappa doucement à la porte et entra sans qu’il ne lui en donne l’autorisation. Les mains glissées dans les poches de sa blouse, elle les retira pour, paumes en avant, repousser toutes les peurs les plus profondes du jeune homme aussi rapidement, ayant statué seule sur le chemin de sa quête que ce n’était pas aussi grave finalement, que la santé de son frère était sauve, autant que celle de sa compagne "Il va bien." Elle anticipa les questions du jeune homme, secouant la tête pour continuer et s’avança vers son bureau en le faisant "Je l’ai pas vu, mais j’ai écumé son dossier ; il a besoin de points au flanc, c’est sans doute un cas de légitime défense." Roulant ses lèvres l’une sur l’autre, elle poursuivit sur sa lancée, captant les yeux clairs de Ruben pour y dénicher, l’espérait-elle, un semblant de soulagement de son côté "J’ai pas tous les éléments qui ont mené jusque-là, il y a une enquête en cours d’après ce que j’ai compris, mais du point de vue médical, je peux t’assurer que sa vie n’est pas en danger." Celle d’Evelyn non plus par ailleurs, mais quelque chose lui disait qu’il s’en cognait pas mal de le savoir. Elle prit une profonde inspiration, ses épaules se levant en conséquence lorsqu’elle ajouta "Je suppose qu’en fonction des prochaines heures, il sera en mesure de rentrer plus ou moins bientôt à la maison." Elle n’avait pas toutes les cartes en mains, bien qu’elle se doutait que les récents allers et venues du frère de Ruben rendaient sa nouvelle admission plus difficile à avaler encore. Mavis n’avait cependant pas cherché à se figurer à quel point ce serait problématique pour le docteur qu'elle avait en face d'elle. Elle marqua une pause pour lui laisser le temps de prendre une respiration de son côté, et toujours flanquée devant son bureau, sa voix se radoucit lorsqu’elle reprit "T’es toujours son contact d’urgence. Ça fait combien de fois exactement qu'il se retrouve ici cette année ?" lui demanda-t-elle dans la foulée et alors qu’elle fixait son regard sur le visage de Ruben, elle sentit ses sourcils se froncer lorsqu’elle conclut "T’es pas obligé de porter ce poids tout seul, Ben."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Ce sera la première chose que je regarderai. » Ruben avait détesté chaque instant du jour où il avait découvert qu’il était le contact d’urgence de Garrett. Il l’avait maudit - pas sur des générations, mais au moins lui-seul et c’était déjà suffisant tant sa colère avait été grande. Il lui en avait beaucoup voulu, aussi, de le mettre lui dans cette position là sans lui demander en amont son avis; ne s’était-il pas demandé un seul instant que son petit frère n’avait peut-être pas envie d’être celui portant sur ses épaules tant de responsabilités ? Il ne voulait pas porter tant de responsabilités, Ben, et il aurait préféré être tenu éloigné de cette vie dans laquelle il ne semblait n’avoir qu’en partie sa place depuis trop d’années désormais. Il en avait énormément voulu à Rhett aussi de ne pas s’être dit qu’après avoir déjà été présent lorsque leur grand frère à tous les deux avait rendu son dernier souffle était déjà de trop pour quelqu’un - pour n’importe qui, en réalité, et encore Ruben avait les épaules solides. Il ne s’était pas dit grand chose, de toutes façons à ce moment là, alors qu’il absorbait accidentellement une dose qui aurait pu être mortelle de cachets sur lesquels il aurait jamais du mettre la main. Ruben avait détesté Garrett ce jour là, et pourtant c’était sur ce point là qu’il s’inquiétait en premier aujourd’hui. Parce-qu’il ne supportait que peu l’idée d’être le contact d’urgence de son ainé, mais il ne se supporterait pas lui-même de ne pas l’être et qu’un autre membre de la famille apprenne une nouvelle qui pourrait les secouer sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit avant. Au moins, si c’était son nom à lui qui s’affichait en rouge sur l’écran, il saurait temporiser. Si c’était, pour ne citer qu’un seul exemple, Ethel qui se retrouvait avec ce poids sur ses épaules cela pourrait l’achever. Alors cela pouvait sembler idiot et en rien dans la liste des priorités des gens de façon générale, mais c’était la seule chose sur laquelle Ben avait envie de se concentrer pour le moment. Et puisque Mavis s’était proposée pour servir de messager tant qu’ils n’auraient pas plus de nouvelles à se mettre sous la dent, il lui demandait simplement ça: vérifier si, contrairement à tout ce qu’il avait clamé ces des dernières années, il était effectivement le contact d’urgence de son aîné. « Je peux ajouter une recommandation en ton nom dans son dossier, celle de ne prévenir personne d’autre que toi pour le moment. S’ils ne réussissent pas à te joindre, ils chercheront à joindre quelqu’un d’autre… je peux l’empêcher, je vais le faire. » A aucun moment il ne serait venu remettre en question la bonne volonté et les paroles de Mavis; dans bien d’autres circonstances, peut-être l’aurait-il fait il était vrai, mais pas là. Il y avait des moments pour se tirer dans les pattes, des moments pour s’égarer - et il y avait cet instant dans ce couloir à peine éclairé où elle avait su saisir la différence dans le regard du jeune homme face à elle. Un jour, il penserait à la remercier comme il se devait de le faire pour avoir su saisir la subtilité et pour avoir fait ce qu’il n’aurait eu qu’à peine le courage de faire. Dans quelques temps, il aurait regagné en énergie et serait revenu sur l’instant présent - mais il utiliserait tout ça pour remonter les bretelles de celui qui se trouvait surement sur un brancard en cet instant. Il ne prendrait donc pas le temps de laisser une dernière fenêtre de vulnérabilité ouverte sur cour pour que la blonde puisse comprendre à quel point finalement il avait eu besoin d’elle en cet instant. Promis cependant, un jour, il lui montrerait qu’il était reconnaissant.
Pour le moment, ils avaient de toutes façons plus urgent à gérer, plus nécessaire à traiter; alors que leurs mains se lâchaient en entendant la porte du bloc opératoire s’ouvrir de nouveau, Ruben se maudit - pour une fois que ce genre de réaction s’effectuait envers lui-même, c’était à noter. Il se maudit de se rendre vulnérable aux yeux du monde de la sorte, là où jusque maintenant il avait réussi à peu près garder son image intacte autour de lui. Il s’en voulait également d’avoir failli compromettre bien trop de chose rien que pour sentir la chaleur des doits de Mavis dans les siens, même si c’était l’élément qui avait empêché qu’il perde complètement pieds là où, il s’en rendrait compte que trop vite, il n’y avait en réalité jamais eu nécessité. Simplement, chaque fois qu’une situation similaire se présentait, ses pensées se tournaient directement vers Jackson et vers cette journée de l’horreur qu’il avait vécu à peine trois ans plus tôt. Le seul avantage de tout ça, c’était qu’ils avaient déjà statué La jeune Barnes et lui qu’ils ne pouvaient se faire prendre la main dans le sac de façon bête, alors elle sut réagir en conséquences afin que rien ne puisse transparaitre. Pour ça aussi, promis un jour, il la remercierait. « Laisse ton téléphone de côté, d’accord ? Je te rejoins quand j’en sais plus » La détresse dans le regard de Hartfield devait toujours être imprégnée pour qu’elle rajoute là une couche de bienveillance à son égard. Il devait avoir l’air pathétique, surtout. « Ben ? Ça va aller. » Le soupire qu’il laissa échapper et entendre avant de définitivement tourner les talons de cette situation portait un désespéré j’espère que t’as raison - il ne pouvait se permettre de le dire à haute voix, sinon il perdrait les quelques secondes de répit qu’il pouvait gagner à s’éloigner maintenant de la situation, lui permettant ainsi d’éviter d’affronter son collègue. Alors qu’il tournait à l’angle au bout du couloir, il entendit la voix de Mavis s’élever de nouveau et lâcha un soupire de soulagement, cette fois-ci, alors qu’il fonçait tête baissée vers la cage d’escaliers et vers les étages. Elle lui avait promis de lui rapporter les nouvelles, qu’importe ce que ces dernières seraient, et il s’accrochait à cette idée. Au moins, ce serait de l’information digne de confiance - car effectivement, attraper son téléphone une fois dans son bureau n’étiat pas une idée de génie, surtout si les journalistes étaient déjà sur place bien avant que lui-même n’apprenne la nouvelle.
Si ce n’était pas aussi angoissant, cela aurait presque quelque-chose d’ironique la façon dont le temps se mettait à s’écouler plus lentement lorsque vous attendiez des nouvelles - de vos proches pour des nouvelles qui pouvaient être mauvaises, au même pour tout moment important de votre vie. A croire que le temps pouvait être associé à une personne réelle qui prenait un malin plaisir à laisser s’étirer encore et encore votre lente agonie, comme si cette dernière était absolument nécessaire. Elle ne l’était en rien, bien sur; et si pour combler les minutes qui semblaient s’empiler à l’infini, Ruben avait commencé par faire les cent pas une fois revenu dans son bureau, il se stoppa assez rapidement. Il n’arriverait pas à se raisonner pour le moment, il avait décidé de faire la paix avec cette partie là de la situation, mais ce n’était pas nécessaire de s’épuiser de la sorte. Comme Mavis lui avait conseillé - demandé - de faire, il s’était retenu de plonger sur son téléphone à peine la porte du bureau passée, laissant ce dernier dans le tiroir du meuble; pourtant, il n’avait cessé de laisser son regard s’orienter dans cette direction. La frustration n’était pas le type de ressenti qu’il avait pour habitude de bien gérer lorsque cela touchait à sa vie personnelle; lorsqu’il s’agissait du boulot, il n’y avait rien à lui reprocher sur son comportement et sur la façon dont il abordait les choses mais dès que cela touchait à des choses proches de lui, tout était à remettre en cause. Alors, une nouvelle fois, il se maudit de ne pas réussir à l’être à la hauteur de l’image qu’il renvoyait le reste du temps à la population de façon générale. Ce fut avec un café en mains et en soupirant longuement que Ben finit par se laisser tomber avec maitrise dans le fauteuil derrière son bureau. Il ne lui restait qu’à patienter encore un peu et il aurait des nouvelles, des vraies et de qualité, de la part de Mavis sur tout ce qui se passait à la mine.
Il ne releva d’ailleurs son regard de sa tasse de café dans laquelle se noyaient certaines de ses pensées que lorsqu’il entendit toquer à la porte et que le doux visage de la blonde se fit apercevoir à la suite. Il n’aurait su dire si l’attente et l’angoisse se lisaient dans son regard et que c’était pour cette raison qu’elle leva les mains à peine entrée dans le bureau pour lui indiquer de se calmer ou si c’était pour être sure qu’il ne lui pique pas une crise de nerfs à peine revenait-elle à ses côtés, mais le geste de la part de Mavis fut plus que bienvenu. « Il va bien. » Bien sur qu’il accueillit ses paroles avec un soupire de soulagement qui se répercuta sur les murs de la pièce. « Je l’ai pas vu, mais j’ai écumé son dossier ; il a besoin de points au flanc, c’est sans doute un cas de légitime défense. J’ai pas tous les éléments qui ont mené jusque-là, il y a une enquête en cours d’après ce que j’ai compris, mais du point de vue médical, je peux t’assurer que sa vie n’est pas en danger. » Pinçant ses lèvres, il secoua quelque peu sa tête. Plusieurs éléments se bousculaient à l’intérieur de ses pensées en cet instant, mais l’élément qu’il fut apte à formuler à haute voix - et ce n’était pas forcément une bonne idée, mais il n’en avait pas grand chose à faire en cet instant - ne concernait même pas l’état de santé de son frère. « Connaissant Rhett, c’est pas de la légitime défense. » De tous les Hartfield, il était celui ayant le sang chaud et ne sachant s’éloigner lorsque la moindre possibilité d’user de ses poings se faisait entr’apercevoir. Il mettrait sa main à couper - et pourtant, elles étaient toutes deux les choses les plus précieuses à ses yeux - que ce n’était en rien un cas de légitime défense et qu’il avait cherché ce qui lui était arrivé. En tous cas, ce que Ruben se retenait de souligner à haute voix en cet instant parce-que pour le coup il ne pouvait pas se le permettre, c’était que ce n’était pas pour la raison qu’il pensait que son aîné se trouvait aux urgences. S’il avait toujours peur que ce soit à cause d’un accident aussi bête que celui qui avait pu arriver à Jackson, une seconde raison arrivait juste derrière et c’était celle là qui faisait paniquer Ben à chaque fois que le nom Hartfield arrivait dans les couloirs et la bouche de ses collègues, alors qu’il ne s’agissait en aucun cas une façon de parler de lui. « Je suppose qu’en fonction des prochaines heures, il sera en mesure de rentrer plus ou moins bientôt à la maison. » Bien sur que ce fut de nouveau avec un soupire de soulagement qu’il répondit en première intention aux explications de Mavis. Que tout le monde en profite: bientôt, trop rapidement même, ce ressenti se retirerait pour laisser place à une amertume et une colère à l’encontre de Garrett qui n’étaient que trop familières sur la langue de Ruben. « Tant mieux. » Le plus vite l’aîné Hartfield terminait son passages aux urgences, le plus vite il serait retiré du secteur d’action de son frère et le plus vite ce dernier serait débarrassé du boulet que représentait Rhett lorsqu’il était dans le coin. Il allait bien, c’était réellement une bonne nouvelle, mais s’il pouvait maintenant bien aller ailleurs que dans cet hôpital il rendrait service à tout le monde.
« T’es toujours son contact d’urgence. » A travers toutes les nouvelles que Mavis pouvait lui apporter en cet instant, c’était surement celle là qui le soulageait le plus, en vérité. Au moins, personne d’autre ne serait au courant si une mauvaise nouvelle survenait - car même les journalistes, maintenant qu’il était admis aux urgences et qu’il était pris en charge par l’équipe médicale sur place, ne pourraient avoir connaissance de ce type d’information. Alors, seulement à ce moment là, il s’autorisa à retirer son téléphone portable du tiroir où ce dernier était rangé pour retirer le mode Ne pas déranger et laisser l’écran s’illuminer de nouvelles dont il n’avait de toute évidence plus besoin. « Ça fait combien de fois exactement qu'il se retrouve ici cette année ? » Il frotta son visage du plat des deux mains, alors qu’un petit rire sarcastique échappa par ses narines. « De trop. » Ses paumes retrouvèrent la chaleur familière de la tasse de café, son regard celle du visage de Mavis. « Franchement je les compte pas, mais de trop pour que ça finisse pas par poser problème. » Parce-qu’à chaque passage de Rhett Hartfield par les urgences s’en suivait son lot d’inquiétudes et de conséquences dont le principal concerné n’avait pas à gérer puisqu’il était le générateur de tout ça. « T’es pas obligé de porter ce poids tout seul, Ben. » Un voile de tristesse, fin mais pourtant bien présent, se glissa sur le regard du jeune chirurgien. Il aimerait tellement s’accrocher à de telles paroles et y croire de toutes ses forces, sans que cela ne lui coute autant que c’était le cas en cet instant. Véritablement, il aimerait que ce soit le cas; mais cette option n’existait pas dans un monde où il était le frère de Rhett. « Qui d’autre, hein ? » Parce-que personne d’autre n’était dans sa position, à sa place, et que donc personne d’autre ne pouvait comprendre tous les tenants et aboutissants des conséquences de cette situation. « Je peux pas partager ce poids, Mav, je peux pas. C’est plus grand que Rhett tout seul et moi qui suis énervé et en panique à chaque fois qu’il franchit la porte des urgences. » Et de le dire à haute voix rien que de cette sorte, il ne sut garder son regard posé sur le visage de la blonde. Une autre qu’elle avait un peu plus d’informations, parce-qu’il n’avait su tout garder avec perfection pour lui seul, mais cette personne là n’était pas à ses côtés et le contact, ainsi que le dialogue, étaient compliqués. Pas qu’il ne mourrait pas d’envie de tout balancer à Mavis également en cet instant pour soulager son coeur et surtout sa conscience, mais Ruben avait compris depuis bien trop longtemps que ce n’était pas quelque-chose qu’il pouvait se permettre de faire. Si le reste du monde apprenait qu’il couvrait l’addiction de son frère, sans y contribuer mais juste en étant au courant alors que cette dernière était alimentée de façon illégale, les conséquences seraient catastrophiques pour lui. Il ne pouvait pas se permettre de laisser planer le moindre soupçon. Il secoua finalement sa tête, soupirant avec presque un certain amusement résigné. « J’avais prévu tout un autre programme pour aujourd’hui, j’avais pas prévu de jouer à l’adulte responsable avec lui encore une fois. » Jackson aurait été le mieux placé pour tout ça, qui plus était. Et puis, il fallait le rappeler: Rhett était supposé être le grand frère des deux.
Avec peine ensuite, enfin et finalement, les yeux de Ben revinrent attraper ceux de la jeune femme. Si le trop-plein d’émotions qu’il n’avait su anticiper l’avait poussé à se comporter d’une manière bien précise durant la poignée des derniers instants qu’elle avait passé à ses côtés, il se devait en revanche de faire quelque-chose en cet instant qu’il aurait du surement faire à peine avait-elle passé la porte du bureau. « Merci. » Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas montré si humble, devant personne. « D’être allée à la pêche aux informations, et… de m’avoir empêché de perdre pied. » La première partie de sa phrase avait été prononcée sans trop de mal, la seconde lui avait arraché la gorge au passage. Oh, qu’il détestait admettre qu’il avait eu un moment de faiblesse, qu’importe lequel, parce-que cela le renvoyait à une notion qu’il n’arrêtait pas de voir revenir sur le devant de la scène ces derniers temps et qu’il n’appréciait guère: à réagir comme ça, il n’était qu’un homme comme les autres. C’était Mavis elle-même qui avait pris un malin plaisir à lui souligner cet élément qu’il refusait être une évidence, qui plus était; elle aurait donc désormais du bois à rajouter à son feu lorsqu’elle voudrait lui démontrer qu’elle avait raison - comme si elle n’en possédait pas assez. « T’étais pas obligée. Et t’aurais pu en profiter et tu l’as pas fait. Alors… merci. »
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
Elle ne savait pas vraiment quoi faire de l’affirmation de Ruben à propos de son frère, Mavis. Elle ne le connaissait pas assez, elle ne le connaissait pas tout court, pour déterminer seule si oui ou non il était capable de violence gratuite, toujours est-il que ça la fit froncer les sourcils et garder son regard fixement ancré dans celui de Ruben. Pour qu’il soit aussi sûr de lui, c’était qu’ils avaient dû connaître des périodes bien compliquées tous les deux, et dans une certaine mesure, si elle s’était senti légitime de le faire, elle aurait pu continuer à le questionner histoire de le soulager du poids qu’il semblait porter sur ses épaules. Elle serait peut-être sortie de sa réserve à propos de ses propres rapports avec son frère et sa soeur, elle aurait peut-être parlé de cette dernière pour faire entendre, sans le dire tout à fait, au docteur qu’elle était la mieux placée pour comprendre le sentiment d’ambivalence qu’il devait ressentir pour son aîné. Mais ils n’avaient pas ce genre de relation, ils ne parlaient pas de choses intimes, quand bien même ils avaient leur propre notion de l’intimité. Mavis savait rester à sa place. Pourtant, elle était là, à couver Ruben du regard en essayant de le rassurer en même temps sans savoir quoi faire exactement pour qu’il se sente vraiment apaisé à propos de cette histoire. Elle se sentait relativement impuissante, et pas seulement parce qu’elle n’était qu’une stagiaire au sein de cette grande organisation qu’était le corps médical. Elle réalisa à quel point la relation qu’elle entretenait avec Ruben était étrange dans le fond, mais ça ne la dissuada pas de tourner les talons. Debout devant son bureau, elle pencha la tête sur le côté lorsqu’il attendit d’être sûr des informations qu’elle lui fournissait et qu’il empoigna son téléphone portable tout en lui confirmant que ça faisait de trop nombreuses fois qu’il était admis entre les murs du St-Vincent. Ce n’était pas normal, et il ne fallait pas être médecin — ou futur — pour s’en rendre compte "T’as jamais été questionné par la hiérarchie à ce sujet ?" Parce que, brièvement, elle avait eu accès au dossier de Rhett pour lire que c’était souvent son frère qui l’avait sorti d’observation — ce qui aurait dû soulever des questions, ce qui en soulevait du côté de Mavis en tout cas qui ne tenait pas à mettre le médecin en porte-à-faux, mais si elle était capable de trouver ça étrange, elle n’était sans doute pas la seule. En ce sens, c’était la réputation qu’il avait qui le sauvait sans aucun doute "C’est toujours pour des bagarres, ou c’est pour autre chose ?" Elle savait qu’il avait été rugbyman, difficile de passer à côté quand l’enfant du pays avait le parcours qu’il avait eu, alors qui sait : peut-être qu’il gardait des séquelles de ses blessures, de celle qui avait mis fin à sa carrière, ou peut-être qu’il était incroyablement maladroit. A d’autres, elle n’était pas née de la dernière pluie, la fille Barnes.
Croisant les bras sur sa poitrine, elle ne faisait pas la leçon à Ruben, elle voulait seulement lui faire entendre qu’il n’avait pas à être le gardien de son frère "Je sais pas, Ben." lui fit-elle seulement quand il lui demanda qui d’autre ? lorsqu’elle l’enjoignit à réaliser qu’il n’avait pas à être le seul à supporter les coups de sang de son frère "Si c’est vraiment pas de la légitime défense, c’est un psy qu’il lui faut. On a des structures pour aider les impulsifs à gérer leur colère, et je suis sûre que ma mère rechignerait pas à le prendre en consultation s’il a besoin d’extérioriser — je propose, je prétends pas avoir la solution miracle, mais s’il continue à prendre les urgences pour un hôtel de standing, ça va commencer à faire jaser là-haut." Pragmatique, Mavis haussa les épaules en décroisant les bras finalement "Et ta famille, elle en pense quoi ? Ils sont au courant qu’il passe autant de temps ici ?" demanda-t-elle comme si l’unité familiale se devait d’être la solution du problème de Rhett Hartfield. Elle était mal placée pour parler famille, mais à défaut d’avoir d’autres alternatives, à défaut aussi de pouvoir réellement s’impliquer dans tout ça, son statut auprès de Ruben n’étant pas défini de manière à ce qu’elle ait vraiment son mot à dire dans tous les cas, c’était la seule chose qui lui paraissait assez concrète pour permettre au docteur de ne pas crouler sous le poids de ls responsabilité. Elle prit une légère inspiration, ses yeux se déportant du visage de Ruben pour faire le point sur ses propres pensées et dire ce qui lui passa par l’esprit à cet instant précis, et pas de gaieté de coeur, ça allait s’en dire "T’en parles avec Grace de tout ça ?" Si ça se trouvait, sa fiancée avait la capacité de mieux réguler son énervement et sa colère qu’elle ne réussirait jamais à le faire ; et bien sûr que c’état mal venu, bien sûr que c’était égoïste, mais ça l’ennuyait profondément de penser que, rien qu’à cause de ça, elle n’occuperait jamais d’autre place dans la vie de Ruben que celle qu’elle occupait déjà.
Après un instant de contemplation du plafond, Mavis reposa ses yeux sur Ruben, et sur ce qu’elle sentit poindre sans qu’elle ne réussisse à juger ça opportun ; il aurait fait la même chose à sa place, non ? "Je l’ai pas fait pour que tu me remercies, Ben." lui dit-elle sans brusquerie, avec même un soupçon de douceur qui, d’ordinaire, l’aurait incitée à contourner le bureau pour venir s’asseoir sur ses genoux et lui donner un baiser dans lequel serait passé beaucoup de choses qu’elle n’était pas capable de dire — comme il semblait incapable de dire ce genre de choses d’habitude, bien trop fier pour exiger de lui-même de plier face à la gratitude à apporter à autrui. Pourtant, les traits de son visage en étaient gorgés à cet instant, et encore une fois, ça la toucha plus qu’elle n’oserait jamais l’admettre "Si t’as personne à qui parler de tout ça, tu sais que je suis là. Je vais pas insister pour que tu fasses de moi la gardienne d'un autre de tes secrets, mais j’estime pas être obligée de te rendre ce genre de service quand je sens que c’est important pour toi." En d’autres termes "C’est normal, me remercie pas." finit-elle alors. Elle aurait pu être vexée qu’il la croit capable de se servir de sa faiblesse pour en profiter de quelque façon que ce soit, mais la vérité, c’était qu’il n’avait pas tort à ce sujet. S’il s’était s’agit de quelqu’un d’autre, si Ruben n’avait pas été Ruben, elle aurait profité de l’occasion pour obtenir quelque chose en retour, comme elle l’avait fait à la seconde où ils s’étaient rapprochés assez pour savoir qu’elle pouvait en tirer profit. Pas là. Marquant un temps, Mavis accusa le second remerciement qu’il lui donna d’un humble signe de tête, et puis elle lui demanda, ses mains se glissant dans les poches de la blouse qu’elle portait sur le dos, toujours flanquée devant le bureau de Ruben à qui elle demanda "Tu vas aller le voir ?" T’as besoin que je t’accompagne ? se retint-elle d’ajouter.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« T’as jamais été questionné par la hiérarchie à ce sujet ? » Aux mots de Mavis, il pinça un peu plus les lèvres Ruben. Oh, il n’avait pas été réellement questionné par la hiérarchie - que pouvait dire réellement cette dernière, après tout ? Mais certaines rumeurs avaient circulé à son propos et forcément que certaines personnes plus haut placées que lui avaient essayé de gratter un peu la surface. « Ton père m’a déjà pris à part dans son bureau, si ça peut répondre à ta question. » Ce n’était donc pas officiellement la hiérarchie et ce qu’elle pouvait représenter qui était venue à la pêche aux informations, et le fait que ce soit Leon qui s’en soit chargé était même pire aux yeux de Ben. Ce jour là, il s’était senti honteux de répondre à des questions qu’il aurait préféré ne jamais avoir à affronter; surtout que Barnes lui avait demandé avec une frontalité qui était habituelle face à Ruben si ce dernier avait usé de son statut pour fournir son ainé en médicaments. C'était quelques jours après l’overdose de Rhett, lorsque les choses semblaient à peu près se tasser autour du plus jeune Hartfield. Il avait perdu son plus grand frère une poignée de jours plus tôt et l’autre avait fait des siennes dans la foulée. Leon comprenait que ce n’était pas spécialement un passage de vie agréable pour son élève, mais quelqu’un se devait de lui poser la question en le regardant dans les yeux.
Un frisson étira la colonne vertébrale de Ruben, alors qu’il détournait son regard de Mavis. « C’est le seul qui ait jamais osé. » Ou alors, ce dernier lui faisait assez confiance pour réfréner les ardeurs d’autres au dessus de leurs deux têtes. « C’est toujours pour des bagarres, ou c’est pour autre chose ? » Oh qu’il aurait aimé qu’elle ne soit pas aussi curieuse, finalement; parce-qu’il s’apprêtait à devoir lui donner des réponses incomplètes, et ce n’était pas de la sorte qu’il imaginait les dialogues entre eux. « C’est pas que pour ça. Mais je peux pas te donner les raisons des autres fois. » Et même s’il aurait sincèrement voulu, et même si cela soulignait que certaines choses n’auraient pas du arriver - qu’importe ce qu’elles étaient -, il ne pouvait pas se permettre de mettre des mots sur ce qui pouvait se passer sous le nez de l’hôpital lorsque les deux Hartfield y étaient réunis. Il ne vendrait pas son frère, pas de cette sorte; et ne pas donner d’informations tangibles à Mavis empêchait également de lui faire porter la vérité. Peut-être qu’il se prenait la tête pour rien, Ruben, mais les choses étaient mieux ainsi: il saurait quels pots pourraient se retrouver cassés comme ça. Il aurait du se douter seulement qu’elle ne laisserait pas la situation tranquille aussi facilement. « Je sais pas, Ben. Si c’est vraiment pas de la légitime défense, c’est un psy qu’il lui faut. On a des structures pour aider les impulsifs à gérer leur colère, et je suis sûre que ma mère rechignerait pas à le prendre en consultation s’il a besoin d’extérioriser — je propose, je prétends pas avoir la solution miracle, mais s’il continue à prendre les urgences pour un hôtel de standing, ça va commencer à faire jaser là-haut. » - « Je sais, Mavis, crois moi que je sais bien. » Ce n’était pas pour rien qu’il ne désirait sous aucun prétexte voir son frère admis au sein de l’hôpital. « Il n’accepte pas l’aide qui peut lui être donné. J’ai essayé: ça n’a pas fonctionné. » Il n’y avait peut-être pas mis les bons mots, mais il avait toujours souligné auprès de Garrett qu’il n’avait pas à être seul pour combattre son addiction. Qu’il avait le droit de tendre une main vers autrui et de s’en sortir. L’ainé Hartfield avait toujours refusé, mais c’était surement la dernière fois que Ruben le laissait s’en réchapper de la sorte.
« Et ta famille, elle en pense quoi ? Ils sont au courant qu’il passe autant de temps ici ?» Il secoua la tête. « Les parents sont pas au courant. Je suis pas sûr que notre soeur le soit non plus. » Peut-être d’une partie, éventuellement, mais au bout d’un moment Ben avait arrêté de lui en parler parce-qu’il voyait la panique et la peur dans son regard dès qu’un tel sujet était amené sur la table et il n’aimait pas ça. Alors, il ne partageait pas avec ses proches ce qu’il savait et gonflait davantage le torse pour endosser cette pression qu’il se mettait seul sur les épaules - induite par le comportement de Rhett, bien sur. « T’en parles avec Grace de tout ça ? » D’un coup d’un seul, il releva son regard pour accrocher celui de Mavis. Ce n’était pas question en elle-même qui le faisait réagir de la sorte, mais bien qu’elle la pose à haute voix; ils ne parlaient pas spécialement de sa fiancée ensemble. « J’en parlais avec elle, disons que ces derniers temps c’est pas le centre de nos discussions. » Il faudrait déjà qu’ils discutent pour que cela arrive, et ce n’était pas dans cette voie là que les choses se passaient entre eux. Ils en étaient plus à s’éviter qu’à se parler. Son index frappait nerveusement avec délicatesse contre la tasse dans ses mains. « Mais c’est pareil, je peux pas lui parler de tout non plus. » Sous-entendant que c’était vraiment une question de Rhett et lui, et que les autres étaient mieux gardés à l’écart.
La seule chose pour laquelle il était plutôt heureux de ne pas avoir tenu Mavis à l’écart, pour une fois, c’était qu’elle s’était chargée de la partie qui pouvait être difficile pour lui, à avoir apprendre le motif d’hospitalisation de Rhett sur place. Le reste, il savait gérer; c’était juste l’étape à franchir qui pouvait s’avérer être compliquée voire douloureuse selon les réponses qu’elle apportait. « Je l’ai pas fait pour que tu me remercies, Ben. » Il serra les mâchoires un brin davantage un instant, soupirant la seconde suivante. « Je sais. Mais quand même. » Qu’elle en profite: ce n’était pas souvent qu’il se montrait ouvert et fragilisé de la sorte. Il détestait ça, en réalité, et s’était pourtant toujours promis que ses proches ne pourraient ébranler sa confiance en lui. Depuis que Jackson avait eu son accident, bien des choses avaient remises en question, malheureusement. « Si t’as personne à qui parler de tout ça, tu sais que je suis là. Je vais pas insister pour que tu fasses de moi la gardienne d'un autre de tes secrets, mais j’estime pas être obligée de te rendre ce genre de service quand je sens que c’est important pour toi. C’est normal, me remercie pas. » Il soupira légèrement, détournant un brin le regard vers n’importe quel autre endroit où il ne croiserait pas son regard. Une partie de lui se disait en réalité que si elle était déjà gardienne de l’un de ses secrets, elle pouvait l’être pour un plus grand nombre. Mais entre se montrer infidèle dans le dos de tout le monde en ayant comme seul interlocuteur Mavis sur la question, et mettre cette dernière au courant de choses dont il n’était pas le principal concerné… il existait un monde entre les deux malheureusement. Il ne pouvait se permettre de franchir cette ligne là, parce-que ce n’était pas sa place de le faire. « Même si je voulais t’en parler, je pourrais pas. » Même s'il avait envie. Il ne savait pas, Ben, que dans une poignée d’heures au maximum le monde entier serait sur le point de savoir que les fréquents allers et retours aux urgences de la part de Rhett Hartfield étaient en partie dûs à la consommation excessive de médicaments. A ce moment là alors, il pourrait en parler à Mavis; il n’aurait plus grand chose à dévoiler qui ne serait pas déjà de notoriété publique, si ce n’était le fait qu’il avait un rôle à jouer dans ce secret.
« Tu vas aller le voir ? » Il souffla un petit rire par le nez, en rien amusé, secouant quelque peu sa tête. Ses yeux naviguaient la pièce, s’accrochant de temps en temps au visage de Mavis sans oser y rester trop longtemps. « Il est hors de question qu’il sorte d’ici sans que je pourrisse complètement sa journée, crois moi. » Ruben savait pertinemment que de montrer son minois dans le box où se devait d’être son frère en cet instant serait surement le pire moment de la journée de ce dernier; et c’était exactement l’effet recherché dans cette affaire. Ca, et le fait qu’il se devait à ses yeux de rappeler à Rhett qu’il ne pouvait se pavaner comme s’il était le roi du monde là où d’autres étaient impactés par ses actions. « Faut que l’un de nos deux soit l’adulte responsable dans cette famille. » Et comme ce n’était pas lui qui était apte d’endosser ce rôle, Ben s’en chargeait pour deux. Finalement, il remonta son regard vers Mavis, étirant un semblant de petit sourire. « Mais cette partie là, je sais gérer. » Il plissa le nez une seconde. « L’habitude, comme t’as cru comprendre. » Il n’en était pas fier, en réalité; mais les choses étaient ce qu’elles étaient et il pourrait pas nier qu’il n’en était pas à son coup d’essai. « T’auras pas besoin de te mouiller plus longtemps, t’en fais pas. » Et promis, il n’y avait aucun reproche dans ses paroles ou dans le ton que sa voix avait pris. Ce que disait Ruben, c’était que la jeune femme n’avait plus besoin d’être impliquée dans les frasques familiales Hartfield plus qu’elle en l’avait déjà été en faisant ce détour par les urgences. « Faut juste que je retourne au bloc entre temps, parce-que j’ai une procédure qui s’est rajoutée pendant que je terminais la dernière, avant… » Avant qu’elle ne vienne le voir à la sortie du bloc et lui annonce la nouvelle. « J’étais content de voir ma journée se rallonger. Je crois que j’ai parlé trop vite. » Terminant sa tasse de café d’une traite, il laissa cette dernière sur son bureau alors qu’il s’extirpait de derrière ce dernier. Son regard était entièrement plongé dans celui de Mavis, là où ses mains s’étaient jointes dans son dos - pour ne pas montrer que ces dernières tremblaient un peu; pas grand chose, mais juste assez pour trahir qu’il était en train de se défaire de toutes les mauvaises émotions qui avaient traversé son corps et son esprit mais qu’il n’y était pas encore entièrement parvenu. Il avait besoin que ses mains soient totalement en contrôle pourtant, pour assurer au bloc. « Une procédure de routine, rien de bien intéressant. » Il haussa un sourcil. « Tu veux trainer une petite heure au bloc ou t’as d’autres choses à faire ? » Il ne pourrait pas la faire intervenir littéralement sur le patient, mais elle pouvait rester à ses côtés sans que ca dérange personne. De plus, personne ne serait à observer l’intervention tant il n’y avait rien d’extraordinaire à voir. Si ce n’était les traits préoccupés de Ben sous son masque alors que son esprit serait surement un brin trop accaparé par d’autres pensées, par d’autres nouvelles; il se devait cependant d’être le docteur Hartfield avant d’être Ben, le petit frère de Rhett.
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Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
you knew it still hurts underneath my scars @Ruben Hartfield (crédit gif/harley)
Elle aurait dû se douter que son père avait senti l’entourloupe. Dans ce genre de moment, elle savait qu’elle était sa digne héritière. Ils avaient de l’instinct, l’un et l’autre, c’était pourquoi de temps à autre, elle le surprenait à la regarder avec un mélange de tant de chose à la fois, aussi bien positives que négatives, que ça finissait par gêner la jeune femme qui détournait la tête en faisant mine de ne s’être aperçue de rien. Est-ce qu’il avait jamais craint qu’elle soit impliquée dans la noyade de sa jumelle ? Sûrement. Pour autant, il n’avait jamais trouvé le courage de lui poser frontalement la question, alors peut-être que prendre soin de Ruben et de sa réputation en assurant ses arrières et en prenant le temps de s’assurer qu’il ne faisait pas de bêtise quand il avait le dos tourné, c’était sa façon de se sentir moins lâche, lui qui avait été bien incapable d’anticiper la perte de sa chair et son sang ; il ne serait pas déçu d’apprendre que, même en ne le lâchant pas d’une semelle, il réussissait à le trahir sans problème en glissant ses mains sous les jupes de sa petite fille. Des prétentions de son père concernant l’avenir de son poulain, elle n’avait pas moyen d’être certaine de rien Mavis, et sur le moment, ça lui importait peu, réagissant seulement à la réponse de Ben avec un hochement de tête lent, mais sûr. Elle eut un léger sourire, du genre un peu amer, ses yeux trouvant le plafond dans un roulement significatif de son agacement soudain, lorsqu'il refusa de lui dire pour quoi d'autre son frère avait été admis entre les murs de l’hôpital. Si les registres étaient tenus consciencieusement, et elle espérait qu’ils l’étaient pour l’heure, Mavis finirait par connaître les motifs de ses récents allers-retours parce qu’elle n’hésiterait pas à aller fouiner, même si elle n’en avait pas le droit. Est-ce que ça la regardait ? Absolument pas, ou alors sans doute que si puisqu’il mettait en perpective la possibilité d’une faute commise par Ruben qui protégeait son frère alors qu’il semblait en même temps le détester de tout son être. S’il finissait par être attrapé pour Dieu savait pourquoi il le protégeait, ce serait son propre avenir au sein de l’hôpital qui en pâtirait — celui de Ruben autant que celui de Mavis, d’ailleurs. Alors finalement, bien sûr que si, que ça la regardait "T’as peut-être pas essayé assez fort." La dureté du ton de Mavis n’était pas assez tranchant, mais elle était bel et bien là. Intransigeante, c’était une preuve qu’elle ferait un bon médecin : elle était factuelle, sans doute un peu trop pour son propre bien, la faisant flirter avec la manipulation dont elle usait sans se sentir coupable de le faire. Haussant les épaules pour marquer le début d’un nouveau point qu’elle s’apprêtait à soulever, elle fit à Ruben "Menace-le. Traite-le comme ton patient plus que comme ton frère, et fais valoir ton statut de médecin pour réussir à lui faire entrer dans la tête qu’il risque quelque chose." Et que Ruben aussi, par extension. Pour Mavis, c’était ça le plus important. Dans le fond, elle se fichait comme d’une guigne du sort de Rhett Hartfield "Toi aussi tu risques gros, j’espère que tu le sais ?" lui demanda-t-elle, le regard posé sur lui. Qu’importe de quoi il protégeait son frère, il y avait des règles et des codes à respecter au sein de l’hôpital, et selon l’échelon de gravité de ses agissements pour sauver les fesses de son aîné, ça finirait un jour où l’autre par lui retomber dessus, elle en était atrocement persuadée.
Le pire dans tout ça, c’était que tout en admettant qu’il y avait quelque chose de plus grave que des bagarres, Ruben lui disait en même temps ne pas pouvoir en parler. À personne. Même leur famille ne semblait pas tellement au courant de ce qui se tramait du côté de l’aîné des Hartfield. Il était seul à pouvoir gérer les agissements de ce dernier, Ruben, et sans doute parce qu’elle avait le passif qu’elle avait avec sa propre fratrie, elle ne trouvait pas ça juste. Elle aurait espéré qu’il puisse se départir de tout ça avec Grace, et la ligne qu’elle franchit en lui demandant ouvertement s’il en parlait avec elle, elle lui fit réaliser qu’en définitive, personne n’était assez digne de confiance aux yeux de Ruben Hartfield pour qu’il réussisse à faire porter sa croix à quelqu'un d’autre. Grand bien lui faisait, puisque même si elle lui fit savoir qu’elle pourrait être là s’il le voulait, il mis un point d’honneur à lui dire qu’il ne pouvait pas "Très bien." dit-elle seulement, et la vexation était perceptible dans la façon qu’elle eut de lui répondre, mais étant donné qu’elle s’était attendue à une réponse de ce type, elle n’en fit pas plus cas que ça — elle perdit juste un peu de sa verve, se retranchant dans sa blouse dans les poches de laquelle elle glissa ses doigts. Elle aurait l’occasion de jouer une autre carte un autre jour, en attendant elle était sincère lorsqu’elle lui dit qu’elle avait fait ça pour lui parce que ça lui paraissait normal "Je m’en fais pas. C’est pas ma carrière qui est en jeu, Ben." Alors que si en vérité, elle s’en faisait, et sa carrière était également en jeu ; peut-être était-il temps pour elle de miser sur un autre cheval, il faudrait qu’elle y songe "Tu peux toujours reporter l’intervention, tout le monde le fait. Ça n’embête que le patient, le bloc sera assigné à une autre intervention dans la foulée et tout reprendra son cours sans que personne ne te pose de questions. Ton équipe te pardonnera, ils te pardonnent tout." lui fit-elle en l’encourageant à prendre du recul comme il prévoyait d’aller pourrir le reste de la journée de son frère, question à laquelle il répondit en se levant. Mavis le regarda s’approcher d’elle, le laissa poser ses mains derrière son dos pendant que ses yeux se plongeaient dans les siens avec la volonté d’y dénicher autre chose que de la détresse ; mais elle n’était pas dupe, et ça la doucha, assez pour qu’elle veuille se défaire de son étreinte, soudain mal à l’aise, et lui répondre "Le curseur est déjà trop pointé sur toi ce soir. Je passe mon tour pour cette fois, ce sera sans doute mieux comme ça." Et c’était tellement délicat comme intention finalement, qu’elle-même fût surprise par l’instinct qu’elle avait quand il s’agissait de protéger les arrières du docteur Hartfield. Elle lui fit retirer ses mains de son dos, doucement, les lui attrapant pour qu’il les récupère, et détourna le regard lorsqu’elle se dégagea enfin pour de bon de lui "T’es sûr que ça va aller ?" osa-t-elle lui demander après un instant durant lequel elle s’était avancé vers la porte de son bureau pour s’en aller. Elle se retourna pour le regarder, tenant la poignée de la porte dans ses mains pendant qu’elle s’y était accolée, dos contre le bois, pour mieux l’observer lui mentir ; parce que c’était ce qu’il ferait, non ? Il lui dirait que oui, tout allait bien aller, et elle ferait mine de le croire parce que ça l’insupportait de penser qu’il puisse avoir des faiblesses — des faiblesses qui n’étaient pas elle.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« T’as peut-être pas essayé assez fort. » Il secouait déjà son visage, n’attendit même pas la suite des explications de la jeune femme pour réagir de la sorte: il savait parfaitement vers quoi cela s’en allait. « Menace-le. Traite-le comme ton patient plus que comme ton frère, et fais valoir ton statut de médecin pour réussir à lui faire entrer dans la tête qu’il risque quelque chose. » Il soupira. « Tu penses vraiment que j’ai pas déjà essayé ? » Qu’importe le comportement qu’il avait pu un jour adopter avec son frère, cela n’avait jamais rien résolu, et surtout cela n’avait jamais fonctionné. Rhett continuait d’en faire qu’à sa tête, et Ben passait son temps à se prendre la sienne pour trouver comment se sortir des débats que son ainé laissait sur son passage. « Il en a rien à faire de ce que j’ai à lui dire. » Et c’était peut-être la plus grande tristesse de toute cette histoire: Garrett n’arrivait même pas à au moins prétendre tendre une oreille lorsque son cadet lui donnait des conseils - des ordres, mais les deux pouvaient aisément être confondus. « Toi aussi tu risques gros, j’espère que tu le sais ? » Les prunelles de Ben accrochèrent celles de la blonde un instant, avant de se laisser perdre dans le vague l’instant d’après. Ses lèvres étaient déjà pincées dès qu’il avait entendu les mots être prononcés. « Je sais, oui. » Le ton qu’il employait là était bien moins agréable que celui qu’il avait maintenu jusque maintenant. Pensait-elle lui apprendre quelque-chose d’extraordinaire ici ? « Pourquoi tu crois que je dois aller le voir, maintenant que tu m’as dit qu’il allait bien, hm ? » Ce n’était pas pour pleurer sur sa santé fragile, non, mais bien pour lui souligner à quel point il mettait son petit frère en danger à chaque fois qu’il passait les portes des urgences. Pas dans le même type de danger qu’il pouvait se mettre tout seul, mais un qui était équivalent aux yeux de Ruben; aussi égoïste que cela puisse paraitre.
Bien sur que sa façon de réagir impliquait bien plus en réalité que tout ce qu’il pouvait exprimer à Mavis en cet instant, que tout ce qu’il pouvait bien expliquer à qui voulait en entendre parler en réalité. Oh, il y avait une liste précise de personnes qui seraient ravies d’avoir un entretien avec le cadet Hartfield concernant son aîné, et ils étaient nommés paparazzi. Mais à eux comme à d’autres en qui il avait bien plus confiance, Ruben ne dirait jamais rien; parce-qu’il savait les enjeux que cela comportait pour le futur de Garrett. « Très bien. » Il aurait voulu esquisser une moue d’excuses, ou quoi que ce soit, mais même ça il n’en avait pas la force en cet instant. De toutes façons, il n’avait pas vraiment d’excuses à avoir face à Mavis, de ne pas désirer expliciter les choses plus que de raison en cet instant. « Je m’en fais pas. C’est pas ma carrière qui est en jeu, Ben. » - « Je sais, je sais, ça fait des années que ça dure je m’y suis habitué. » Et il avait à peine prononcé ces mots là qu’il s’en voulait, parce-que c’était exactement le genre d’informations qu’il se devait de garder pour lui normalement, et qu’il échappait avec trop de facilité parce-qu’il se sentait en confiance auprès de la jeune femme. Oh, bien sur qu’il aurait voulu discuter de la présente situation et lui donner plus d’informations, ce n’était pas à cause d’un doute quelconque sur cette partie là qu’il se retenait de parler; c’était pour tout le reste.
« Tu peux toujours reporter l’intervention, tout le monde le fait. Ça n’embête que le patient, le bloc sera assigné à une autre intervention dans la foulée et tout reprendra son cours sans que personne ne te pose de questions. Ton équipe te pardonnera, ils te pardonnent tout. » Soupirant et secouant quelque peu sa tête, Ruben devait se rendre à l’évidence: effectivement, c’était une porte de sortie toute trouvée, que de reporter l’intervention. Personne ne lui en voudrait, toute son équipe s’inquiéterait surtout pour lui, et il n’aurait qu’à monter une excuse de toute pièce pour se sortir de cette impasse qu’il aurait seul créé. Cependant, ce n’était pas là la façon normale d’agir du docteur Hartfield, et il était hors de question de laisser Rhett ruiner sa carrière plus qu’il ne le faisait déjà seul comme un grand; de ce fait il était hors de question pour Ben de changer son programme opératoire pour les beaux yeux de son frère. Ce fut pourquoi il secoua une seconde fois son visage en l’espace d’une poignée de secondes. « Je peux, mais je le ferai pas. C’est pas l’envie qui me manque de couper court au reste de la journée, et d’être directement à ce soir quand je passerai les portes du vestiaire, mais… Ca arrivera pas. » Parce-que jamais il ne rechignerait sur les efforts à faire, Ben: il était bosseur, et savait sacrifier ses propres ressentis pour atteindre ses objectifs. C’était comme ça qu’il était arrivé jusque là, et il continuerait sur cette voix tant que c’était nécessaire. La seule chose sur laquelle il faisait une entorse, c’était la présence de Mavis à ses côtés; et si toutes les autres fois cela avait été suffisant, convainquant, d’un côté comme de l’autre pour diverses raisons, il fallait croire que les cartes étaient redistribuées pour au moins le reste de la journée. « Le curseur est déjà trop pointé sur toi ce soir. Je passe mon tour pour cette fois, ce sera sans doute mieux comme ça. » Bien sur que la réponse de la jeune femme, et la réaction qu’elle eut ensuite de s’éloigner de lui comme si elle avait reçu un électrochoc, il les reçut de plein fouet. Il se mordit l’intérieur de la joue, finissant par opiner du chef. « T’as surement raison. » Et dire que le reste de la journée s’était passé sans encombre, sans aucun pépin, et que tout semblait lui échapper depuis qu’il était sorti du bloc opératoire. Il aurait du y rester, ça aurait évité déception sur déception, à ce stade là.
Sentiment qui fut appuyé et confirmé lorsqu’il vit que les pas de Mavis la conduisirent jusque la porte de son bureau, que sa main était déjà prête à enclencher la poignée de la porte et à se subtiliser à sa vue par la suite. D’ordinaire, elle ne le fuyait pas de la sorte - cela n’était jamais arrivé, en réalité. Et Ben était trop émotionnellement perturbé en cet instant pour prendre autrement que mal sa façon d’agir à elle de son côté; elle avait marqué énormément de points en reportant l’arrivée de l’ainé Hartfield à son cadet entre ces murs, et en allant s’assurer que ses jours n’étaient pas en danger. Mais elle brisait le coeur du cher docteur à se montrer distante de la sorte en cet instant. Dans toute autre situation, il aurait simplement haussé les épaules; aujourd’hui serait différent. Il s’en remettrait, il ne fallait pas croire, mais il avait un égo fragile. « T’es sûr que ça va aller ? » Il releva son regard clair dans celui plus foncé de la blonde, alors qu’elle s’était arrêtée en chemin vers la sortie. Il hésité réellement, Ben, sur la réponse à lui apporter. Une partie de lui avait envie de lui dire ce qu’il avait réellement sur le coeur, mais aucun d’eux n’avait ni le temps, ni l’envie ou la patience pour ce type de confidence. Alors, il se contenta d’étirer un faux sourire au coin de ses lèvres. « Y’a pas le choix. » Que ça aille, à un moment donné. Il savait d’avance qu’elle n’était pas dupe et qu’elle ne le croirait pas - elle l’avait vu être à deux doigts de perdre complètement les pédales à peine une heure plutôt dans les couloirs des blocs. Mais quelle autre réponse pouvait-il se permettre en cet instant ? « Je vais ternir le coup, je sais ce que je fais. » Il avait connu pire, il s’en remettrait; le choix ne lui appartenait pas de toutes façons.