Il n’y a rien de pire, en tant qu’amputé, de devoir marcher avec une prothèse dont on a plus l’habitude. Celle qui remplace ma jambe depuis plusieurs mois maintenant ayant été endommagée en Corée, je me vois obligé de porter une emboiture de secours. Si, à la maison, je n’utilise que le fauteuil roulant, il est quand même bien plus facile de se déplacer à pied à l’extérieur, surtout lorsqu’il s’agit de visiter un des nombreux marchés de noël proposé par la ville cette année. J’aurais pu ne pas y aller, mais j’avais réellement besoin de sortir aujourd’hui.

Et c’est donc ainsi que je me retrouve devant le labyrinthe en pain d’épice, un verre de vin chaud dans la main. Observant l’entrée tout en buvant des gorgé régulièrement, j’essaie de peser le pour et le contre afin de savoir si je peux tenter un tour du labyrinthe ou si c’est trop risquer. Est-ce que j’arriverais à sortir sans peine ? Je ne doute pas de mes capacités d’orientations, mais plutôt de mes capacités physiques qui ne sont pas encore redevenues comme avant.

Prenant une profonde inspiration je reprends une gorgé de ma boisson et grimace, au moment même où, du coin de l’œil, j’aperçois un groupe de jeunes filles qui m’observent de loin. Evidemment, je me doute parfaitement qu’elles m’ont reconnues. D’ailleurs, j’ai été plus d’une fois arrêté sur mon chemin, obligé de prendre un selfie ou de signer quelque chose de précieux. Toutefois, je ne me sens pas prêt pour accueillir ce genre de groupe duquel je ne pourrais clairement plus me défaire. Alors, dans un soupire, je fini mon gobelet d’une traite et m’avance vers l’entrée du labyrinthe au même moment que les filles se mettent en route.

Sans hésiter une seule seconde, je rejoins une inconnue qui entrait, elle aussi, au même moment «Ah ben enfin je te retrouve ! » m’exclamais-je, faisant comme si je connaissais la personne. « Désolé du retard, mais tu sais, les différents stand là c’est pire que le labythinthe » continuais-je alors que nous entrons et que la jeune femme décide de tourner à gauche « Si tu m’avais donné rendez-vous au milieux du Lab-…» je n’en dis pas plus car, mon regard se posant sur celle à mes côtés, je me rends compte qu’en vrai elle n’est pas si inconnue que ça « Jenna ? » ma surprise est réellement audible dans ma voix alors que je m’immobilise un instant, avant de reprendre ma route, bien conscient que je devrais mettre le plus de distance possible entre les groupies et moi-même « Eh ben, quelle surprise » soufflais-je en secouant doucement la tête, souriant « ça va ? Qu’est-ce que tu deviens ? Depuis tout ce temps ! » l’idée qu’elle n’ait pas envie de me parler et que la présence des fan puisse être plus chaleureuse que celle de la meilleure amie d’Eve, m’effleure un instant l’esprit. Mais il est trop tard pour faire demi-tour maintenant.

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@Andrew Livingstone & Jenna Caldwell

Obnubilée par ta galerie en ces fêtes de fin d’année, tu n’avais pas eu le temps de mettre les pieds au marché de Noël organisé par la ville. Tu en avais beaucoup entendu parler par ta famille et les clients mais tu avais préféré donner toute ton énergie à la galerie pour maximiser les profits que tu pouvais réaliser en cette période. Tu n’étais ouverte que depuis un mois donc tu ne t’attendais pas à des miracles mais tu voulais bien faire les choses. Et même si les ventes n’étaient pas au niveau auxquelles tu les attendais, elles étaient pour le moins encourageantes. Quelques habitants de la ville avaient eu l’idée d’offrir à leur proche une oeuvre d’art pour les fêtes et celles que tu exposais étaient abordables en plus d’être d’une qualité exceptionnelle. Même si les objectifs n’étaient pas totalement atteints, tu étais fière de toi d’autant plus que tu avais embauché une étudiante pour te venir en aide ce qui te permettra de passer aussi un peu plus de temps derrière les fourneaux et à discuter avec les clients dans la partie salon de thé de la galerie. Curieuse de découvrir le marché de Noël, tu avais enfilé un short et un débardeur attachant tes cheveux en queue de cheval. Tu avais ensuite décidé de prendre les transports en commun climatisés vu la chaleur estivale. La galerie étant fermée aujourd’hui, tu avais le temps de déambuler et c’est ce que tu fis en commençant par la partie du marché dédiée au Mexique. Tu goûtais à tout ce que l’on t’offrait, achetant des petites choses par-ci par-là que tu glissais dans le sac que tu avais apporté à cet effet.

Après le Mexique, tes pas te portèrent vers le Canada où l’ambiance était toute autre. Là-bas, Noël rimait avec neige donc les activités étaient légèrement différentes. Tu avais l’impression de te retrouver au milieu d’un marché de Noël dans les rom-coms qui étaient diffusées sur Netflix. Un énorme sourire aux lèvres, tu achetais un chocolat chaud avant de te diriger vers l’entrée du labyrinthe. Tu ne sais pas pourquoi mais tout le monde semble avoir le regard vers quelque chose ou quelqu’un qui se trouve derrière toi. Secounat la tête, tu ne prends même pas le temps de te retourner profitant du fait que personne ne semble plus se diriger vers le labyrinthe. C’est là qu’une voix s’éleva derrière toi en disant : « Ah ben enfin je te retrouve ! Désolé du retard, mais tu sais, les différents stand là c’est pire que le labythinthe. Si tu m’avais donné rendez-vous au milieux du Lab-… » Un homme est désormais à tes côtés et semble tout à fait à l’aise de te faire la conversation. Cela aurait pu être le cas si tu connaissais la personne à tes côtés. Enfin, quand ton regard se posa sur son visage, tu te rendis compte que tu le connaissais. Il t’avait déjà entraîné dans le labyrinthe, il était un peu tard pour t’enfuir … « Jenna ? Eh ben, quelle surprise » Etonnamment, il ne semblait pas en colère de te voir. Pourtant votre dernière entrevue n’avait pas été toute rose. Cependant, Eve t’avait assuré qu’Andrew s’était beaucoup amélioré ces dernières années lorsque tu lui avais demandé des nouvelles donc tu te devais pour ton amie de faire un effort. « Andrew, ça fait longtemps. » Lui dis-tu avec un sourire légèrement forcé sur les lèvres. « ça va ? Qu’est-ce que tu deviens ? Depuis tout ce temps ! » C’est fou comme certaines personnes peuvent oublier certaines choses et faire comme si de rien n’était. Tu bus une gorgée de ton chocolat chaud avant de lui répondre : « Ça va merci, c’est plutôt à toi que je devrais poser la question. » Vu que sa tête était placardée partout tu te doutais qu’il allait mieux qu’avant ton départ de Brisbane mais tu savais aussi que les images étaient parfois trompeuses. « Tu peux m’expliquer ce qui vient de se passer ? » Demandas-tu car tu n’avais pas oublié la manière dont il t’avait abordée. « Aux dernières nouvelles, je ne t’ai donné rendez-vous nulle part et je doute qu’Eve nous ait organisé un rendez-vous, personne ne savait que je viendrais ici aujourd’hui. » Tu avais toujours été brute de décoffrage, cela n’avait pas changé.

De tous les gens que j’aurais pu utiliser pour fuir ce groupe de fan, il a fallu que je tombe sur Jenna avec qui la relation n’est pas au beau fixe. Si nous avons passé beaucoup de temps ensemble durant notre adolescence, c’est seulement parce que nous tenions tous les deux à Eve. C’est elle qui faisait le lien entre nous et sans elle, Jenna et moi ne nous serions sans doute jamais adressé la parole. Alors, certes, nous avons passé de très bons moments ensemble, nous avons même souvent rigolé, mais notre entente était seulement cordiale et poli, aucun de nous ne voulant blesser Eve en la forçant à choisir entre l’un de nous. Alors, lorsque je suis parti à Londres, la rousse et moi avons tout simplement couper tout contact.

Je suis donc le premier surpris lorsque je me rends compte que c’est elle que j’entraîne dans le labyrinthe sans qu’elle n’ait réellement le choix. J’aurais pu tout simplement m’excuser et m’en aller comme si de rien n’était, mais je décide de profiter de ce moment pour prendre un peu de ses nouvelles. Au final, malgré tout, nous sommes quand même des amis ou au moins de bonnes connaissances ? Et puis, j’ai toujours porté un intérêt tout particulier aux gens, donc autant de demander quelques nouvelles à Jenna. Celle-ci reste très vague, me retournant la question en me disant que c’est plutôt à elle de me demander comment je vais.

Je fronce un instant les sourcils, ne comprenant pas trop pourquoi elle dit ça, mais, avant que je ne puisse dire quoique ce soit, elle reprend en souhaitant savoir ce qui m’a pris et pourquoi je l’ai entraîné dans le labyrinthe « Pour fuir des groupies » répondais-je « Enfin je veux dire, tu te dirigeais vers l’entrée du labyrinthe donc je me suis dit que je pourrais faire genre je te connais pour être tranquille » je hausse les épaules « Je ne t’ai pas choisi toi en particulier, la preuve je viens tout juste de me rendre compte que c’est à toi que j’ai adressé la parole» j’affiche un sourire contrit « C’est le hasard qui a fait que ça tombe sur toi, tout simplement » que je reprends en enfonçant mes mains dans les poches de mon jeans « Enfin, si ça te dérange tant que ça, je peux aussi repartir hein »

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Andrew … Si seulement la célébrité ne lui était pas monté à la tête … Tu te souvenais de moments passés ensemble quand vous étiez jeunes, de bons moments. Même si vous n’étiez pas les meilleurs amis du monde, Andrew était sympathique et cela suffisait pour le supporter quand Eve vous demandait de faire une activité ensemble. En général, vous passiez tous un bon moment et Eve était ravie de voir ses deux amis bien s’entendre voilà pourquoi vous faisiez tous les deux des efforts. Toutefois, quand il est rentré de Londres après des années où tu n’as eu des nouvelles que par Eve, il était insupportable. Trop c’est trop, tu n’avais pas à supporter ce genre de personne dans ton entourage. D’après Eve, il s’est amélioré depuis mais vu que sa popularité n’a pas l’air d’être décroissante, tu restais sur tes gardes. Vous étiez désormais dans le labyrinthe et le fait qu’il ne soit pas très peuplé était un soulagement. Andrew te regarda comme si tu étais folle quand tu lui demandais s’il allait bien. Tu ne comprenais vraiment pas pourquoi parce que tu trouvais que c’était un moyen comme un autre de faire la conversation mais ta deuxième question sembla l’intéresser un peu plus : « Pour fuir des groupies. Enfin je veux dire, tu te dirigeais vers l’entrée du labyrinthe donc je me suis dit que je pourrais faire genre je te connais pour être tranquille » Tu te doutais qu’elles devaient être des centaines les filles qui rêvaient d’être à ta place. Tu n’avais jamais compris cet attrait pour la célébrité, ces hordes de fans, cela te dépassait complètement déjà quand Rhett y avait plongé la tête la première. « Je ne t’ai pas choisi toi en particulier, la preuve je viens tout juste de me rendre compte que c’est à toi que j’ai adressé la parole. C’est le hasard qui a fait que ça tombe sur toi, tout simplement. Enfin, si ça te dérange tant que ça, je peux aussi repartir hein » Regardant autour de toi puis derrière toi, tu te dis que c’était peu probable vu que vous commenciez à avoir un peu avancé dans le labyrinthe. N’ayant pas vu Andrew depuis plusieurs années, tu pouvais au moins lui laisser une chance. « Non, non, reste. Je ne voudrais pas que tu te perdes et ne retrouve jamais la sortie, tes groupies ne me le pardonneraient jamais. » Lui répondis-tu sur le ton de la plaisanterie. « Il semblerait qu’il faille choisir, célébrité ne rime pas avec tranquillité de ce que j’ai pu voir … » Et tu ne parlais pas ici d’Andrew mais d’autres personnes qui avaient croisé ton chemin. « A part inonder nos panneaux publicitaires, quels sont tes projets en ce moment ? » Lui demandas-tu curieuse. Tu ne savais pas ce qu’il pouvait dire ou pas, le cinéma et la télévision étaient des mondes lointains pour toi mais tu prendras ce qu’il aura à te dire de toute manière.

Je roule des yeux avec un sourire mi moqueur mi amusé lorsque Jenna annonce que non, je n'ai pas besoin de partir car Elle n'aimerait pas que je me perde dans le labyrinthe, ce qui les groupies ne lui pardonnerait pas.  « Je savais que je pouvais compter sur toi» soufflais-je   «Ma sauveuse jusqu'au bout » je laisse échapper un rire et secoue doucement la tête tout en continuant de suivre la jeune femme tandis qu'elle lâche un commentaire sur le fait que célébrité ne rime aucunement avec tranquillité   « A qui le dis-tu» je soupire puis hausse les épaules   « Mais ça va, en général c'est plutôt cool en vrai»je lance un coup d'oeil vers Jenna   «Je ne me plains pas, j'ai vraiment des fan incroyables. 90% d'entre eux sont super gentils et avenant » je tourne à gauche dans une allée   «Mais les 10% restant sont assez … insistant, dirons nous » Au début de ma carrière, je me suis juré d'être là et disponible pour quiconque souhaite prendre une photo avec moi et quiconque me donnerait une pièce à signer, je suis connu pour être très proche de mes fans et pourtant, comme chaque être humains, j'ai aussi envie et besoin de mon calme.   « Enfin, je le savais en sortant tout à l'heure que ce n'est pas ici, au marché de noël que je trouverais la paix » je laisse, à nouveau, échapper un rire puis ralenti légèrement ma marche à la nouvelle question de Jenna  « J'ai créé, dernièrement, ma propre boîte de production, je suis toujours actif dans plusieurs associations luttant contre la stigmatisation de l'handicap dans et par la société, je vais reprendre le chemin des plateaux de tournage en janvier et je suis en pour parlé pour un contrat avec une marque mais je n'ai pas encore le droit de dire quoique ce soit de plus à ce sujet » Car, de toute manière, rien n'est encore officiel et Montblanc pourrait très bien se rétracter au dernier moment.

 «Et toi ? Toujours les doigts pleins de peintures ? » demandais-je en reportant mon attention sur Jenna alors que je m'immobilise à un croisement, réfléchissant rapidement s'il est préférable de prendre à gauche ou à droite   « Eve m'a dit que tu ouvert ta propre galerie dernièrement ? C'est génial ! Ça a toujours été ton rêve, non ? Faudra que je passe voir un jour» tout en évitant d'y ramener une horde de groupies en chaleur.

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@Andrew Livingstone & Jenna Caldwell

C’est facile de taquiner Andrew, cela te revient avec une facilité déconcertante alors que vous ne vous êtes pas vus depuis plusieurs années. Mais vous aviez toujours eu ce réflexe, l’un comme l’autre quand vous trainiez avec Eve. Vous taquiner était naturel et ce n’était pas bien méchant généralement. « Je savais que je pouvais compter sur toi. Ma sauveuse jusqu'au bout » Un sourire sur les lèvres, tu lui répondis : « Et ne l’oublie pas s’il te plaît ! » Toi tu n’allais pas l’oublier en tout cas. Face à la situation, tu n’avais pu t’empêcher de lui faire remarquer que la célébrité n’avait rien de calme et il ne chercha pas à te contredire. « A qui le dis-tu ? Mais ça va, en général c'est plutôt cool en vrai. Je ne me plains pas, j'ai vraiment des fan incroyables. 90% d'entre eux sont super gentils et avenant. Mais les 10% restant sont assez … insistant, dirons nous » Et c’était pour ces dix pourcents là que tu n’avais aucune envie de devenir un jour célèbre. Tu n’avais jamais compris l’attrait qu’avait la célébrité et tu ne lui pardonnerais jamais de t’avoir volé Rhett. Car tu ne te faisais pas d’illusions, c’était à cause d’elle et de personne d’autre qu’il s’était envolé pour Londres. Tu espérais pour Evelyn qu’il avait appris la leçon mais tu avais peur que l’appel de la célébrité soit trop fort si un jour il avait de nouveau un choix à faire. « Si tu arrives à les supporter, c’est le principal. On a besoin de gens qui donnent l’exemple mais je sais que ce n’est pas pour moi. » Devenir une artiste connue ou une galeriste connue ne t’avait pas attiré et avoir une certaine notoriété parce que tu étais la copine d’un joueur de rugby célèbre t’attirait encore moins. « Enfin, je le savais en sortant tout à l'heure que ce n'est pas ici, au marché de noël que je trouverais la paix » Tu hoches la tête car en effet, c’était quelque chose à quoi il fallait s’attendre. « Est-ce que tu as encore un peu d’anonymat ou tu ne peux plus sortir de chez toi sans être reconnu ? » Tu ne savais pas juger le niveau de notoriété du jeune homme et ce n’était pas pour cela que tu demandais. C’était plus pour juger du niveau d’emmerdement qu’il rencontrait au quotidien. Tu pris ensuite des nouvelles de ses projets :  « J'ai créé, dernièrement, ma propre boîte de production, je suis toujours actif dans plusieurs associations luttant contre la stigmatisation de l'handicap dans et par la société, je vais reprendre le chemin des plateaux de tournage en janvier et je suis en pour parlé pour un contrat avec une marque mais je n'ai pas encore le droit de dire quoique ce soit de plus à ce sujet » Une chose était sûre, Andrew ne manquait pas de projets. Ce n’était pas étonnant vu qu’il semblait être partout en ce moment. « Et avec tout ça tu trouves encore le temps de te promener au marché de Noël ? » Lui demandas-tu pour le taquiner. « Je croise les doigts pour ton contrat avec cette fameuse marque alors. On ouvrira le champagne quand ce sera signé. » Tu ne savais pas si cela le serait ou pas mais tu ne lui souhaitais que de réussir donc tu l’espérais sincèrement pour lui. « Et toi ? Toujours les doigts pleins de peintures ? Eve m'a dit que tu ouvert ta propre galerie dernièrement ? C'est génial ! Ça a toujours été ton rêve, non ? Faudra que je passe voir un jour» La peinture cela n’avait jamais été ton truc donc non, tu ne mettais pas les mains dedans par contre, tu adorais les exposer et tu connaissais très bien cet art. Donc oui, en quelques sortes, tu avais les doigts dans la peinture, encore et toujours. « Effectivement, je l’ai ouverte début novembre. C’était un rêve et je suis ravie d’avoir pu le réaliser. J’espère vraiment pouvoir faire émerger de nouveaux artistes et rendre l’art accessible à des personnes qui penseraient ne pas pouvoir se le permettre ou même ne pas pouvoir le comprendre. » C’était un projet que tu portais avec conviction et que tu espérais gagnant. « Tu peux passer quand tu veux, c’est à Toowong, je te donnerai l’adresse. » Après tout, il n’y avait pas de mauvais business donc pourquoi pas ! « On prend à gauche ? » Proposas-tu pour que vous vous remettiez en marche. Très honnêtement, tu ne savais pas où vous étiez de toute manière.

« Oh non, n est inquiète pas, je ne risque pas de l'oublier !» rigolais-je à mon tour lorsque Jenna me chambre sur le fait de ne surtout pas oublier qu'elle venait de me sauver, malgrés elle, d'une horde de groupie. C'est donc, ensemble, que nous avançons dans le labyrinthe et qu'une sympathique conversation s'installe entre nous. Oui, les fans peuvent être chiants quand ils le veulent, mais souvent, ils sont gentils et avenant, ce qui m'aide à apprécier les sorties que je fais régulièrement. « ça dépend où je vais en vrai» haussais-je les épaules « Mais clairement, en Australie peu importe où je me trouve, il y aura toujours au moins une personne qui me reconnaîtra » répondais-je «Peut-être qu'au fin fond de la savane Africaine ou alors quelques part dans un village en Inde je pourrais être tranquille, mais même ça je ne suis pas sûr » je laisse échapper un rire et hausse les épaules « Mais c'est la vie que j'ai décidé de mener, donc je ne peux, finalement, que m'en prendre à moi-même » mais ce n'est pas un souci, car je l'aime ma vie. Malgré les quelques galères que j'ai pu connaître et que je connais encore, je suis heureux et épanouis.

Jenna souhaite ensuite savoir si j'ai des projets en ce moment et lorsque je lui annonce tout ce que je fais, je m'étonne moi-même un peu. Ça fait beaucoup en vrai ! Et la remarque de la jolie rousse est tout à fait légitime « ça parait fou vu comme ça, mais avec un peu d'organisation ça le fait facilement» haussais-je les épaules. Un peu beaucoup d'organisation, plutôt. Enfin, au lieu de préciser cela, je décide de retourner la question à Jenna qui m'apprend que sa galerie est ouverte depuis début novembre à Toowong et qu'elle en espère beaucoup personnellement. « ça a l'air hyper chouette comme projet !» m'exclamais-je en lui offrant un large sourire « Et ouais, je n'y manquerais pas de passer !» Annonçais-je en prenant à gauche comme proposé par l'artiste « Est-ce que tu as fait attention au chemin ? Parce que je serais incapable de retrouver la sortie maintenant !» je laisse échapper un rire amusé « En tout cas, je trouve ce marché de Noël vraiment chouette. C'est une bonne idée que la ville a eue en proposant les différents thèmes » je regarde vers les lumières qui éclairent le chemin « T'as encore des contacts avec Eve ? »

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La vie d’Andrew ne te fait pas rêver. Il pourra t’en donner des dizaines d’avantages, pour toi, ils ne gommeront jamais tous les autres inconvénients. Cela vient principalement du fait que tous les avantages mis en avant la plupart du temps ne sont pas des choses importantes pour toi. La lumière des projecteurs avait toujours été plus importantes pour Rhett que votre relation et ça, c’était quelque chose qui ne s’oubliait pas. « Ca dépend où je vais en vrai. Mais clairement, en Australie peu importe où je me trouve, il y aura toujours au moins une personne qui me reconnaîtra. Peut-être qu'au fin fond de la savane Africaine ou alors quelques part dans un village en Inde je pourrais être tranquille, mais même ça je ne suis pas sûr. Mais c'est la vie que j'ai décidé de mener, donc je ne peux, finalement, que m'en prendre à moi-même » Maintenant, avec internet, personne n’est tranquille nulle part. C’était un vrai souci mais Andrew avait au moins l’honnêteté de ne pas s’en plaindre et de se trouver chanceux. Il n’y avait rien de pire pour toi que les personnes qui cherchaient la célébrité à tout prix pour ensuite se plaindre d’être constamment reconnus et de ne pas avoir de vie privée. « C’est une belle manière de voir les choses, c’est tout à ton honneur. » Lui fis-tu remarquer car il y a peu de personnes de vos jours qui étaient satisfaites de ce qu’elles avaient quand elles avaient plus qu’assez pour vivre bien entendu. De ton côté, tu t’estimais chanceuse aussi mais pour d’autres raisons et à un autre niveau. Alors que tu interroges Andrew sur ses projets, tu te rends compte qu’il en a des dizaines et cela te fait tourner la tête. A sa place, tu ne pourrais clairement pas tenir le rythme. « ça parait fou vu comme ça, mais avec un peu d'organisation ça le fait facilement» Tu en doutais fortement mais tu étais mal placée pour faire des réflexions à Andrew à ce sujet, toi qui vivais aussi pour tes projets et ce que tu entreprenais. C’était ça de vivre d’un métier artistique, votre passion vous animait au point de vous épuiser. Tu parlais donc à Andrew de ton propre projet, de ta galerie d’art que tu avais ouverte récemment. « ça a l'air hyper chouette comme projet ! Et ouais, je n'y manquerais pas de passer !» Tu lui étais reconnaissante de démontrer un peu d’enthousiasme, il n’y était pas obligé. Pour l’instant, tu n’avais reçu que des retours de ce genre quand tu parlais de ton projet, à voir si cela prenait ou pas et tout publicité était bonne à prendre. « Est-ce que tu as fait attention au chemin ? Parce que je serais incapable de retrouver la sortie maintenant ! En tout cas, je trouve ce marché de Noël vraiment chouette. C'est une bonne idée que la ville a eue en proposant les différents thèmes » Arrivés à un nouveau croisement, tu pousses un soupir avant de dire : « Aucune idée mais c’est le but je pense. Prenons une direction au hasard, nous finirons bien par sortir. » Il ne pouvait en être autrement car même des enfants y arrivaient et vous n’étiez pas plus idiots qu’eux. « C’est très sympa en effet, ce n’est pas toujours simple d’avoir accès à d’autres cultures de l’Australie donc c’est un bon moyen d’y remédier. » Si l’on ne voyage pas, on ne se rend pas compte que l’Australie, étant une île, avait plus de mal que les gros continents à mixer les différentes cultures car elles ne pouvaient pas arriver autrement que par avion ou bateau. « T'as encore des contacts avec Eve ? » Tu hoches la tête car la réponse te semble évidente. Tu avais repris contact avec Eve dès ton retour de Brisbane, très heureuse de retrouver ton amie. « Oui, aussi souvent que possible dans nos vies d’adultes très occupées. Je suppose que toi aussi ? » Lui demandas-tu sans réellement le faire car la réponse te semblait évidente. « Preuve de sa maturité, elle n’organise plus des journées à trois où notre mission était de lui faire plaisir. » Dis-tu avec un sourire amusé sur les lèvres. Ah le bon vieux temps … Et puis, soudainement, sans prévenir, la sortie du labyrinthe se dessina devant vous. Comme quoi, il ne fallait pas toujours chercher pour trouver. « Je vais devoir te laisser Andrew, je dois filer. J'espère que tu vas t'en sortir avec ton horde de fans. » Dis-tu pour le taquiner avant de lui faire la bise. « A une prochaine ! » Car même si Eve ne vous organisait plus des activités ensemble, tu ne doutais pas que vos chemins allaient se croiser de nouveau.