ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i'm going to drink myself to death « No home, I don't want shelter, no calm, nothing to keep me from the storm, and you can't hold me down | Because I belong to the hurricane, it's going to blow us all away, I'm going out, I'm going to drink myself to death | And in the crowd, I see you with someone else, I brace myself, because I know it's going to hurt, but I like to think at least things can't get any worse »
L’ivresse n’est pas toujours la même. Parfois, Madison boit quelques verres avec Louis le soir, dans leur salon, jusqu’à sentir une douce chaleur dans le bout de ses doigts, le méandre de ses pensées plus difficiles à attraper du bout des doigts. Cette ivresse là est quasi quotidienne, Madison se débrouille toujours pour atteindre cet état-là, surtout avant de dormir si possible, même si parfois elle se contente d’acheter des canettes d’hard seltzer durant ses journées ou avant de rejoindre ses parents pour le déjeuner. Ces habitudes là sont bien réglées et bien ancrées, un réconfort constant vers lequel Madison sait se tourner.
Et puis, il y a les autres soirs. Les soirs comme celui-ci. Il ne s’agit pas de sentir l’alcool tiède dans ses veines, d’être un plus détendue, non : il s’agit d’être complètement ivre, soûle, éméchée, bourrée, d’être complètement à bout. Madison ne se souvient même pas exactement comment elle en est arrivée là - elle a rejoint une bande de vieux amis de la fac, et l’un d’eux vient de signer un contrat pour une grande galerie d’art, l’humeur est à la fête. Difficile de décrire le moment où la soirée bascule, où un verre de trop est commandé, mais le groupe blâme le vendredi soir et une longue semaine pour se lâcher dans les excès. Ils sont jeunes, ils sont ivres. Quoi de plus normal, se convaint Madison ? Ils partent dans un autre bar, puis un autre, puis décide d’aller danser. Habituellement, Madison déteste les boites de nuit… Sauf quand l’alcool est là pour là pour la rassurer, l’anesthésier.
Les lumières clignotent, elle voit tout flou. Elle ne sait plus exactement où elle a mis sa veste. Elle a déjà vomi dans les toilettes, puis repris un verre, deux rails de cocaïne. Elle préfère toujours les effets de l’alcool, mais il lui fait assez perdre son jugement pour se dire que c’est une bonne idée de rajouter quelque chose de plus dans son système. Elle est sur la piste, elle danse, elle tangue. Elle est libre, elle est jeune, tout va bien. Tout est normal, se répète-t-elle. Et elle se met à rire toute seule, l’éclat noyé dans la musique éléctronique au volume maximum de la boîte.
Tout va très vite : un mec drague l’une des amies de Madison, qui est en couple, et son copain s’en mêle, une dispute éclate, l’alcool n’aide pas - ils sont virés sans ménagement de la boite. Madison se rend compte qu’elle a oublié sa veste sur un siège, elle commence à argumenter avec le vigil pour rentrer la récupérer, avant de réaliser que la dispute a escaladé en une véritable bagarre. Elle a du mal à distinguer ce qui se passe, sa vision est très floue, elle commence à avoir à nouveau la nausée.
Je suis tellement arrachée, se dit-elle. Et, au moment où elle le réalise, elle comprend que la police arrive, elle ne sait pas si elle était en patrouille ou qu’elle a été appelé, et deux agents séparent la dispute, et… Et Madison sent qu’elle manque de vomir en reconnaissant les long cheveux blonds de Charlie. Oh, non, non… Non…
Elle s’écarte, espérant ne pas se faire remarquer, et tangue sur ses pieds, se prend le trottoir, s’étalant sur le goudron tiède dans un grand bruit. On repassera pour la discrétion, pense-t-elle, et tourne sa tête vers le sol, espérant que ses cheveux auburn la cache et que Charlie ne remarque rien d’autre qu’une fille ivre sur le sol et ne s’en approche pas.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Une bagarre entre jeunes éméchés en sortie de boîte de nuit, cela ne regarde généralement pas le moins du monde Fawcett. Ce soir, pourtant, elle a accepté de participer à l’opération, faute d’effectifs disponibles, faute aussi de travail de son côté. Peu importe. Elle a la formation nécessaire pour gérer ce genre d’incident, surtout alors qu’il leur a été rapporté que les jeunes en question ont simplement trop bu mais qu’ils ne semblent pas être dangereux outre mesure. Ce qu’il y a à parier, c’est qu’ils ne seront pas tous majeurs, au moment de vérifier leurs papiers d’identité, et c’est sûrement ce vers quoi elle oriente ses pensées durant le court trajet qui les mène jusqu’à Fortitude Valley, où la débâcle s’est produite. Ils sont trois, ce qui est moins que ce qu’ils auraient dû être, mais peu importe. Chacun se disperse, ses deux collègues masculins ayant pour instinct de calmer les derniers esprits échauffés alors qu’elle, de son côté, tente plutôt de s’assurer que personne n’a été blessé sans même s’en rendre compte - à cause ou grâce à l’alcool, personne ne sait vraiment quoi penser dans ces cas là.
C’est justement à quelques mètres de la débâcle qu’elle remarque une jeune femme tentant d’échapper au chaos, en vain. Elle butte contre le trottoir et s’écrase lourdement contre ce dernier. Si Charlie ne court pas à son chevet, elle active tout de même le pas, soucieuse qu’elle ne se soit pas fait mal. “Mademoiselle.” Elle annonce, conciliante, déjà prête à argumenter pour lui faire comprendre qu’elle ne risque pas un arrêt par la case prison mais seulement une maigre leçon de morale. Si la police a été appelée, c’est bien plus pour assurer leur sécurité que pour les mettre derrière les barreaux. “... Madi ?” Elle finit pourtant par demander, plus intriguée que jamais au moment où elle se penche à sa hauteur et reconnaît invariablement les traits de son visage. Savoir qu’elle connaît la jeune femme lui permet de se montrer un peu plus tactile et avenante, ce qui prend la forme de ses mains s’enroulant doucement autour de ses avant-bras, chose qu’elle se permet uniquement parce qu’elles se connaissent. “Tu vas bien ? Tu ne t’es pas fait mal ?” Ses yeux se posent sur ses genoux, elle libère une de ses mains pour vérifier les contours de son visage et en écarter quelques mèches au passage, incapable d’attendre la réponse de son amie, surtout alors qu’elle ne peut pas la croire sur parole. Elle sent l’alcool, et ce n’est pas uniquement dû au fait qu’elle était dans le bar il y a peu encore. “Tu les connais ?” Elle pointe du doigt le groupe d’amis, qui s’explique calmement avec ses collègues. “Je pose juste les questions en tant que Charlie, ok ?” Elle finit son service dans une heure ou deux, elle ne sait déjà plus, mais tout ce à quoi elle pense c’est de s’assurer que son amie finisse la nuit dans un lieu calme et sécuritaire, ce qui n’est certainement pas synonyme du trottoir sur lequel elle a échoué.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i'm going to drink myself to death « No home, I don't want shelter, no calm, nothing to keep me from the storm, and you can't hold me down | Because I belong to the hurricane, it's going to blow us all away, I'm going out, I'm going to drink myself to death | And in the crowd, I see you with someone else, I brace myself, because I know it's going to hurt, but I like to think at least things can't get any worse »
Madison espère disparaître, se faire aspirer par le sol dur sur lequel elle est allongée. Elle sent qu’elle ne contrôle déjà plus vraiment ses mouvements, qu’elle ne distingue pas son corps du reste - où termine sa peau et où commence le goudron ? - elle flotte, tout en se sentant lourde, en train de couler. Elle ferme fort les paupières, observant les lumières qui y dansent, essayant de ne pas prêter attention aux bruits autour d’elle. Elle entend des pas, on se penche vers elle. Non, non, non, se maudit-elle. Charlie va la voir ici, la trouver comme ça, et Madison a tellement honte qu’elle pourrait vomir. Elle pourrait vomir tout court ; les verres ont été trop vite et se mélangent dangereusement dans son estomac.
« Tu vas bien ? Tu ne t’es pas fait mal ? » La voix de Charlie est douce et ses mains tracent les contours flous de Madison avec délicatesse et bienveillance. Madison sent qu’on lui tord les poumons, elle voudrait se dissoudre. Où est la Madison joyeuse que l’alcool libère, où est cette jeune fille pétillante et colorée qui n’a plus aucune d’angoisse ? Boire l’a toujours protégée mais parfois, quelques soirs, ils se tournent contre elle, elle l’oublie toujours les jours suivants et recommencent le cycle, se promet que ça n’arrivera plus. L’alcool lui fait plus de bien que de mal, se dit-elle. Mais ce soir, c’est le mauvais soir. Et ce soir, quelqu’un en est témoin. Quelqu’un que Madison ne voudrait jamais voir dans ces conditions-là. « Tu les connais ? » Madison regarde le groupe au loin. Elle discerne à peine leurs visages, elle essaie de se concentrer. Elle réalise que la plupart de ses amis ne sont plus là, qu’elle était principalement avec des inconnus. Elle ne souvient pas quand est-ce qu’elle s’est retrouvée là, quand est-ce que Cora et Lily sont parties, quand est-ce que la soirée a tourné ainsi. Elle veut son lit, elle veut trois litres d’eau et oublier. Elle veut que Charlie retouche sa joue. « Je pose juste les questions en tant que Charlie, ok ? »
La douceur de Charlie est trop à gérer pour Madison : elle explose en pleurs, l’alcool déliant toutes les larmes dans son corps, elles s’éclatent sur son visage en des sanglots qu’elle trouve pathétique. Elle sent ses épaules s’agiter, elle ravale sa salive salée pour ne pas vomir. Elle est ridicule, ridicule, ridicule. Elle n’arrive même plus à organiser ses pensées en des phrases cohérentes. Charlie semble s’agiter à côté d’elle, s’inquiéter peut-être. « Non, je, je, » elle renifle et se relève maladroitement, toujours assise sur le sol, « Je ne me suis pas faite mal. » Elle a un hoquet, sent la nausée qui monte un cran de plus. Elle voudrait dire à Charlie de partir mais elle n’a pas le courage. « Je, oui je les connais mais, te jure, moi j’ai pas… J’ai pas… » Elle regarde au loin, oubliant le début de sa phrase, secouant sa tête. « Je me suis disputée avec personne. Je voulais juste récupérer ma veste que j’ai oubliée dans la boite. » Elle se remet à pleurer, en pensant à cette stupide veste, une énième qu’elle aura perdue. Elle pense à la cocaine qu’elle a prise et elle a peur que Charlie lui fasse passer une test : elle est policière, se rappelle Madison entre deux sanglots paniqués. « Pardon, pardon, j’ai trop bu, je… Je sais même plus où on est, » avoue-t-elle, sentant que la panique la reprend, s’approchant dangereusement d’une crise d’angoisse complète.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
De toutes les réactions, elle ne s’attendait pas à ce que Madison éclate en pleurs. Elle s’y serait attendue de la part d’un inconnu, voilà ce qui est paradoxal, mais elle a toujours le souvenir d’une Madison terriblement joyeuse peu importe le contexte, ce qui est la raison pour laquelle elle n’aurait jamais pensé l’observer ainsi, encore moins alcoolisée sur le bord de la route. De toute évidence, c’est un tableau dans lequel rien ne concorde. Elle pose une main rassurante contre son dos qu’elle caresse doucement, ne sachant quoi faire de plus, perdue entre son statut d’ancienne BFF à la vie à la mort, celle de connaissance à peine retrouvée, et surtout cette de policière en service. « Non, je, je,... Je ne me suis pas faite mal. » Elle tente de lui parler malgré les émotions qui la dépassent, et Charlie le note avec une certaine fierté. Madison fait du mieux qu’elle peut malgré les circonstances, elle le constate aisément, et elle ne risque pas de lui demander d’aller plus vite: ses collègues sont occupés ailleurs et de son côté, son regard se tourne uniquement sur la jeune femme et son bien-être. « Je, oui je les connais mais, te jure, moi j’ai pas… J’ai pas… Je me suis disputée avec personne. Je voulais juste récupérer ma veste que j’ai oubliée dans la boite. » Les larmes reviennent de plus belle, ce qui pousse Charlie à expliquer sa position. “Ne t’en fais pas. On vient surtout pour rassurer le gérant de la boîte, tu ne risques rien.” D’habitude, elle aurait parlé d’un rappel à la loi et d’une petite tape sur les doigts, ne serait-ce pour marquer la pseudo-leçon de morale, mais face à Madison elle juge que ce n’est pas nécessaire et qu’au contraire, ce serait malvenu. “Je te crois, Madi.” Elle finit par ajouter, soutenant le regard pourtant fuyant de la jeune femme.
« Pardon, pardon, j’ai trop bu, je… Je sais même plus où on est, » Comprenant que la situation ne s’améliore pas et bien au contraire, Charlie s’accroupit devant elle, à même le trottoir de la rue, ses deux mains posées sans aucune force autour de ses bras. “On est juste devant la boîte de Fortitude, tu te souviens ?” Elle observe ses pupilles, ou du moins tente de le faire alors que le regard de Madison est partout et nulle part à la fois et que l’obscurité ambiante n’aide pas. “Madi, je dois te demander si tu te souviens de ce que tu as bu ? Ou si tu as vu quelqu’un mettre quelque chose dans ton verre ? Accepté un verre d’un inconnu ?” Toutes les hypothèses font d’elle la blanche colombe, parce que Charlie n’est pas objective et ne peut pas imaginer qu’elle soit quelque chose d’autre. Bien sûr que son amie de toujours n’a rien à voir avec toute cette affaire et si elle se retrouve dans cet état, c’est uniquement parce qu’elle est impressionnée par l’uniforme et qu’elle craint des conséquences qui n’arriveront pourtant jamais. “On a tout notre temps, d’accord ? Personne d’autre ne va t’embêter, c’est juste toi et moi.” Personne ne prendra la peine de les emmener au commissariat non plus, alors elle et ses amis n’ont rien à craindre.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i'm going to drink myself to death « No home, I don't want shelter, no calm, nothing to keep me from the storm, and you can't hold me down | Because I belong to the hurricane, it's going to blow us all away, I'm going out, I'm going to drink myself to death | And in the crowd, I see you with someone else, I brace myself, because I know it's going to hurt, but I like to think at least things can't get any worse »
Madison a reprit contact avec Charlie ivre, par instagram, et maintenant elle la recroise ainsi, à nouveau noyée dans l’alcool, pas exactement elle-même - ou complètement elle-même, se dit-elle, elle n’est pas sûre. Elle voudrait se dire que c’est une mauvaise coincidence que Charlie la voit dans cet état autant, mais ces derniers temps, il y a plus de chance que Madison soit ainsi que sobre. Enfin, évidemment, ce n’est pas toujours autant ; ce soir son nez la picote de la cocaïne de mauvaise qualité qu’elle s’est enfilée sur le rebord d’un évier sale et la substance a accentué son état euphorique. Elle accentue la redescente aussi.
« Ne t’en fais pas. On vient surtout pour rassurer le gérant de la boîte, tu ne risques rien. » Madison a toujours eu de la chance : peu importe combien elle boit, sort, il ne lui ai jamais rien arrivé de grave. Enfin. Pas avec la police ou la justice, en tout. Elle a simplement perdu ses clefs trois fois, sa carte bancaire deux fois, dépassé son plafond de paiement plus de fois qu’elle ne peut le compter, elle a du payer les frais d’amende pour avoir vomi à l’arrière d’un uber une fois et depuis elle prend le plus possible le bus, dans lequel elle a vomi quatre fois, et le vélo, duquel elle est tombée un nombre incalculable de fois. Elle ne compte pas non plus combien de fois elle s’est faite harcelée par des mecs en soirée ou le nombre de disputes avinée qu’elle a eu, surtout avec Louis. Mais au fond, rien de grave, se dit-elle. « Je te crois, Madi. » Madison regarde Charlie. C’est drôle se dit-elle, que Charlie parle de la croire. Charlie n’a aucune idée du nombre de mensonges que Madison raconte tous les jours aux gens autour d’elle, à elle même. « Merci, » murmure-t-elle tout de même. Elle regarde autour d’elle et avoue à haute voix qu’elle ne sait plus vraiment où elle est. On est juste devant la boîte de Fortitude, tu te souviens ? Ah, oui, tiens, la soirée, le bar puis la boîte, la dispute. Madison sent son regard qui papilonne et cherche à retrouver les gens avec qui elle était. Elle ne se souvient plus qui est resté, qui est parti. Elle renifle et sent que ses larmes se sont heureusement calmées.
« Madi, je dois te demander si tu te souviens de ce que tu as bu ? Ou si tu as vu quelqu’un mettre quelque chose dans ton verre ? Accepté un verre d’un inconnu ? » Ah, Madison connait les questions. Elle ne sera jamais honnête, ni devant Charlie, ni personne, elle est habituée à enjoliver la réalité. Pas question d’avouer publiquement tout ce qu’elle boit, tout ce qu’elle prend. Elle essaie de se reprendre, pour reconstituer des excuses crédibles, mais elle a l’affreuse impression qu’elle n’arrivera pas à être crédible. La cocaine la rend parano, se dit-elle. Elle inspire et essuie ses yeux. Elle a des traces de mascara sur le bout des doigts. « Non, non, j’ai juste… J’ai trop bu. Quelqu’un avait commandé du rhum et je le supporte mal, je n’aurais pas du le boire. » Madison ment avec une facilité déconcertante. C’est elle qui a commandé tous les verres de punch. « J’ai eu… Une semaine un peu stressante. Je crois que je décompresse. Désolée. » Elle inspire. « Je ne crois pas que quelqu’un m’ai fait boire quelque chose d’autre, je.. je me souviens mal, je… » Elle réfléchit, ses pensées en spirales, sentant à nouveau l’angoisse la prendre. Charlie semble le comprendre et elle lui dit avec douceur : « On a tout notre temps, d’accord ? Personne d’autre ne va t’embêter, c’est juste toi et moi. »
“Toi et moi.” Oh, se dit tristement Madison. Elle se souvient d’une époque où ce n’était qu’elles deux, ensemble et contre tous. Leur lien avait été si spécial, avant que Madison ne ruine tout, parce qu’elle avait eu peur, parce que c’était très fort. Et maintenant Charlie est en couple avec ce garçon, elle est heureuse, et Madison se rend compte qu’elle a probablement tout inventé depuis le début, qu’elle s’est faite des films, et elle a envie de pleurer de sa stupidité.
« Désolée, tu as sûrement mieux à faire que récupérer les gens qui ne tiennent pas l’alcool. Tu devrais être tranquille avec Cameron sous un plaid en train de passer une bonne soirée, » dit-elle d’un ton qui se veut léger. « Mais je suis contente que ça soit toi qui soit là plutôt qu’un policier inconnu. Au moins je vois Charlie la policière en action, » plaisante-t-elle, un clin d’oeil à leur discussion sur la surprise que Madison a eu en apprenant le métier de son ancienne meilleure amie. Elle inspire pour calmer la nausée mais celle-ci revient se loger dans sa gorge. Elle grimace. « Je crois que tu risques de voir “Madison qui vomit” en action. On peut… S’éloigner ? » Demande-t-elle, honteuse. Elle voudrait disparaitre mais elle sait que Charlie ne la laissera pas seule et Madison aimeraison au moins ne pas vomir devant tous les gens qui fument devant la boite de nuit. Déjà qu’elle est ridiculement tombée devant tout le monde
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Avec toute la patience du monde, Charlie cherche à savoir la vérité, tout en profitant du fait que ses collègues soient occupés avec les amies de Madison plutôt que cette dernière. La discussion est à mi-lieu entre son travail et son amitié pour la jeune femme, raison pour laquelle elle n’a aucune envie que qui que ce soit l’entende: ce serait une raison pour elle de se faire taper sur les doigts, et autant dire qu’elle n’en entretient pas l’envie. « Non, non, j’ai juste… J’ai trop bu. Quelqu’un avait commandé du rhum et je le supporte mal, je n’aurais pas du le boire. » C’est plus que mal le supporter à ce niveau là, et quand bien même Charlie le pense très fort, elle n’en dit pas plus. Après tout, son histoire tient la route, et elle ne se pose même pas la moindre question: Madison n’aurait aucune raison de lui mentir. Elle a simplement un peu trop bu et, surtout, elles son amies. De ce fait, elle n’aurait rien à lui cacher. C’est évident. « J’ai eu… Une semaine un peu stressante. Je crois que je décompresse. Désolée. » - “Fais simplement attention à toi. Tu les connais, tes amis ?” A quel point sont-ils ses amis, exactement ? A quelle point ce verre de rhum ne contenait que du rhum, à quel point Charlie peut-elle lui faire confiance dès lors qu’il est question d’ajouter de nouveaux individus à l’équation ? « Je ne crois pas que quelqu’un m’ai fait boire quelque chose d’autre, je.. je me souviens mal, je… » Elle panique, perd son souffle et les pieds au passage. La blonde temporise délicatement tout en lui rappelant que le temps ne joue pas contre elles, avant d’enchaîner. “On peut te faire passer un test, si tu n’es pas sûre. C’est rapide et indolore.” Et avec ceci, au moins, elles pourraient être fixées pour savoir si son verre contenait bel et bien un ingrédient dont elle ignorait tout. Elle pourrait même porter plainte, et laisser ensuite la police faire son travail pour faire payer un homme apparemment malade - pour en arriver là, il le faut.
« Désolée, tu as sûrement mieux à faire que récupérer les gens qui ne tiennent pas l’alcool. Tu devrais être tranquille avec Cameron sous un plaid en train de passer une bonne soirée, » Charlie a un rire tranquille, le genre qui n’existe que parce qu’elle souhaite prendre soin de son amie et ne pas la contredire ou lui donner davantage de raisons de s’inquiéter d’une chose ou d’une autre. “Je suis littéralement en train de faire mon travail Madi.” Elle n’a pas à s’en faire: elle ne la dérange pas. Si elle n’était pas avec elle, alors elle serait ailleurs en train de faire Dieu sait quoi, et le choix de Charlie à ce niveau-là est vite fait: elle veut aider son amie bien avant n’importe quel inconnu, pour des raisons évidentes. “Et puis je crois que Cameron est bien heureux de ne pas m’avoir constamment sur le dos.” Ils sont très différents et, de toute évidence, il appartient à cette espèce qui aime passer du temps seul dans le silence le plus complet: un concept que Charlie ne comprend définitivement pas, même en gagnant un peu d’âge chaque année. « Mais je suis contente que ça soit toi qui soit là plutôt qu’un policier inconnu. Au moins je vois Charlie la policière en action, » Et cette fois-ci, la blonde sourit un peu plus chaleureusement, parce qu’elle mentirait si elle disait qu’elle n’était pas heureuse de montrer à Madison qu’elle est bel et bien policière et que ce n’était en rien une couverture. Il faut dire qu’elle n’est pas peu fière de son travail.
« Je crois que tu risques de voir “Madison qui vomit” en action. On peut… S’éloigner ? » Charlie hoche vivement la tête, un brin plus sérieuse désormais. “Bien sûr.” Elle comprend tout à fait que Madison puisse ne pas avoir envie de vomir devant tout le monde, ce qui est la raison pour laquelle elle lui offre une main pour se relever, avant de poser la sienne contre son dos lorsqu’elles avancent tranquillement, un peu plus loin du groupe d’amis et de policiers. Sa paume caresse doucement son dos pour la rassurer, avec l’espoir sans doute enfantin que cela fasse aussi passer son envie de vomir - qui sait. “Et puis, si ça peut te rassurer, Cameron est sûrement aussi en train de boire des verres en ville, alors autant avoir presque l’impression de faire partie de la soirée avec toi.” Elle brode, elle rassure, elle sourit. Ses mèches retombent brièvement contre son visage lorsqu’elle tourne ce dernier pour observer Madison et s’assurer qu’elle est toujours avec elle et alerte. “On est deux copines et je viens juste te tenir les cheveux aux toilettes, rien de plus.” Et à en juger par la tenue de Charlie, c’était une soirée costumée. Voilà tout. L’explication répond à toutes les questions, et sans doute à tous les doutes de Madison aussi: si elles sont amies, alors elle n’a pas à s’excuser. Les amies sont là pour s’épauler, tout simplement.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i'm going to drink myself to death « No home, I don't want shelter, no calm, nothing to keep me from the storm, and you can't hold me down | Because I belong to the hurricane, it's going to blow us all away, I'm going out, I'm going to drink myself to death | And in the crowd, I see you with someone else, I brace myself, because I know it's going to hurt, but I like to think at least things can't get any worse »
Madison a l’habitude des excuses autour de l’alcool, c’est devenu une seconde nature. Parfois, elle ment si bien qu’elle oublie elle-même de démêler le vrai du faux. Après tout, n’est-ce pas ce qu’elle fait pour presque tous les sujets de sa vie, se rappelle-t-elle avec amertume. Elle ne sait pas qui elle est, au fond, trop perdue derrière des couches de mensonges et faux-semblants qu’elle maintient depuis son enfance, tellement puissamment que cela fait partie d’elle maintenant, diluant sa vraie personnalité.
“Fais simplement attention à toi. Tu les connais, tes amis ?” Madison secoue la tête - mauvaise idée, cela lui donne la nausée. « Pas tous. On a rencontré d’autres personnes. Mais ils étaient gentils, » assure-t-elle pour que Charlie ne panique pas plus. C’est incroyable de la voir si intentionnée, cela rappelle des souvenirs à Madison qui essaie de calmer son cœur qui cogne dans sa poitrine. “ On peut te faire passer un test, si tu n’es pas sûre. C’est rapide et indolore. ” La panique prend Madison à nouveau. Il ne faut absolument pas que Charlie sache qu’elle n’a pas bu que de l’alcool, mais elle ne veut pas non plus lui faire croire qu’on l’a droguée à son insu. Elle sent que Charlie serait du genre à poursuivre l’enquête avec sérieux. Madison avale sa salive et essaie d’avoir l’air détendue - difficile quand on a bu autant et qu’on risque de vomir à tout moment. « C’est gentil, mais je pense que c’est vraiment juste l’alcool et que ça va passer. Après une affreuse gueule de bois, sûrement, » plaisante Madison, espérant distraire un peu Charlie.
C’est la deuxième fois que Charlie est en contact avec elle quand elle est complètement ivre, et Madison se promet silencieux qu’il ne faut absolument pas qu’il y en ai une troisième de sitôt. Il ne faut jamais attirer l’attention sur sa consommation d’alcool, Madison le sait. Heureusement, elle est encore jeune et fêtarde, et les gens la classifient souvent comme une jeune fille qui ne sait juste pas tenir l’alcool. Mais elle a peur que Charlie soit plus perspicace et elle ne veut pas ruiner les retrouvailles qu’elles partagent depuis quelques semaines, même si elle a déjà l’impression d’être insupportable ce soir.
“Je suis littéralement en train de faire mon travail Madi.” Madison sourit à son amie et sa douceur, tente de chasser la culpabilité qu’elle ne peut pas s’empêcher de ressentir. “ Et puis je crois que Cameron est bien heureux de ne pas m’avoir constamment sur le dos.” Madison agite ses mains comme pour chasser ce que Charlie vient de dire. « N’importe quoi, il est chanceux, » dit Madison, ivre, sans vraiment mesurer ce qu’elle raconte.
Mais elle le pense, sincèrement, elle le pensait déjà quand elles étaient gamines et qu’elle se disait que si elle avait été un garçon, elle aurait adoré sortir avec Charlie. Avec du recul, elle grimace de ce genre de pensées, mais continue de se convaincre que c’est des choses qui arrivent avec les meilleures amies.
“Bien sûr.” Répond Charlie en guidant une Madison nauséuse hors du champ de vision des autres. “Et puis, si ça peut te rassurer, Cameron est sûrement aussi en train de boire des verres en ville, alors autant avoir presque l’impression de faire partie de la soirée avec toi.” C’est drôle, cela fait longtemps que Madison ne fréquente plus Charlie, mais elle se rappelle qu’elle était déjà ainsi, avant, du genre à distraire et à alléger les conversations pour que Madison ne soit jamais mal à l’aise, à toujours la rassurer. Elle sent sa main dans son dos et se souvient de la proximité physique d’ado qu’elles ont eu - se nouer les maillots de bain dans le dos, se coiffer les cheveux, se tenir le bras quand elles marchent. “On est deux copines et je viens juste te tenir les cheveux aux toilettes, rien de plus.”
Madison sourit et veut répondre quelque chose, mais les quelques pas on suffit à faire remonter l’acide dans sa gorge. Elle se penche, essayant d’écarter ses pieds comme elle peut pour ne pas tâcher ses chaussures, et elle vomit un liquide acide et coloré sur le trottoir sombre. Sa gorge pique mais le sentiment est étrangement familier, presque rassurant. L’adrénaline du vomissement la réveille un peu. Elle essuie sa bouche avec l’arrière de sa main et inspire, calmant ses palpitations petit à petit.
« En fait, je rattrape le temps perdu en me comportant comme une ado. Trop boire, vomir, toi qui m’aide. On aurait fait ça ensemble au lycée. » Madison inspire et essaie de sourire. Elle se garde bien de rappeler à Charlie pourquoi elles ne l’ont jamais fait - elle se demande même ce que Charlie se raconte quant à la disparition de Madison sa vie - et prétend qu’elle agit comme une adolescente et non que vomir après avoir bu lui arrive plutôt régulièrement. Au moins une fois par semaine. Au moins deux, si elle est honnête. Parfois, quand elle boit trop beaucoup de jours à la suite, elle vomit un peu de sang, signe que sa gorge est irritée. Mais elle se raconte que c’est bon, que ça arrive. « La prochaine fois, on fera un truc de lycéennes plus relax, comme du shopping au mall ou un action ou vérité, » plaisante Madison. « Je me sens déjà un peu mieux, » ajoute-t-elle. Elle se tourne vers Charlie, qu’elle voit toujours un peu floue. « Merci. Je suis contente que ça soit toi qui m’ai trouvée. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Elle joue toujours le good cop dans ce genre de circonstance, elle est toujours celle qui se montre la plus avenante et encore celle qui arrive le mieux à recueillir les confessions des individus encore sous le coup de l’émotion, ou quoi que ce soit d’autre. C’est inné et naturel chez elle, mais ça l’est d’autant plus en cet instant, alors que Madison n’est pas une inconnue mais bel et bien son amie, ce qui est une raison suffisante pour Charlie d’oser quelques questions plus personnelles. « Pas tous. On a rencontré d’autres personnes. Mais ils étaient gentils, » Ils étaient gentils. La blonde pince les lèvres, sincèrement désolée. Beaucoup d’histoires commencent de cette façon, avant de continuer par un ‘mais’. Elle a beau avoir foi en l’humanité, elle a aussi appris à ses dépens que beaucoup de personnes ne sont pas en réalité ce qu’elles ont l’air, la différence se jouant très souvent à la frontière des bonnes et mauvaises intentions. Et si elle ne dit rien à ce sujet, elle n’en pense pas moins, utilisant ses soupçons pour proposer à Madison de passer un test de drogue, pour qu’elles puissent être certaines de ce qu’il s’est passé, une bonne fois pour toutes. « C’est gentil, mais je pense que c’est vraiment juste l’alcool et que ça va passer. Après une affreuse gueule de bois, sûrement, » Elle en plaisante, Charlie n’arrive pas à en faire autant, sans doute parce qu’elle commence peut-être à remettre en question l’attitude de son amie. Néanmoins, bien consciente qu’elle ne peut pas la forcer, la jeune inspectrice hoche la tête. Quand bien même ses doutes et soupçons gagnent peu à peu en force, ce n’est pas le moment de les formuler.
L’avantage d’être son amie bien avant d’être celle qui se contente de faire son travail ce soir, c’est que Charlie peut se permettre d’évoquer sa vie privée sans aucune crainte. De cette façon, le prénom de Cameron se retrouve entre elles, à défaut que le petit-ami de Fawcett passe plus de temps dans sa vie au quotidien. « N’importe quoi, il est chanceux, » Décidant encore et toujours de voir ses mots tels que de la simple politesse, Charlie sourit une fois de plus. Ce soir, pourtant, son regard se pose une seconde supplémentaire sur le profil d’une Madison qu’elle ne connaît et comprend plus autant qu’avant. “Tu veux le remplacer, peut-être ?” Elle en rigole, elle s’en moque sans méchanceté, elle en sourit. Cela semble improbable, et elle ne pense pas un seul instant ce qu’elle dit, bien sûr.
Les deux jeunes femmes s’écartent du reste du groupe pour que Madison ne se sente pas honteuse et, comme promis, Charlie lui tient les cheveux lorsqu’elle recommence à vomir. Elle a le cœur serré à l’idée d’observer son amie dans un tel état et, surtout, sans pouvoir l’aider à aucun niveau. Du revers de la main, elle s’essuie la bouche, et l’inspectrice lui lâche les cheveux pour qu’elle puisse se relever, en espérant que le pire soit derrière elle. « En fait, je rattrape le temps perdu en me comportant comme une ado. Trop boire, vomir, toi qui m’aide. On aurait fait ça ensemble au lycée. » Le sourire de la blonde est forcé mais il existe, au moins. “Je crois que j’aurais été dans le même état que toi, au lycée.” Elle rétorque néanmoins, loin d’avoir le rôle de la responsable du groupe. Ce soir est différent: elle travaille. Tout est différent lorsqu’elle travaille, et elle ne nourrit pas le moins du monde l’envie de retourner vivre les folles années lycée. « La prochaine fois, on fera un truc de lycéennes plus relax, comme du shopping au mall ou un action ou vérité, » - “Le rendez-vous est déjà pris dans mon agenda.” Même si elle sait déjà qu’elle ne saura faire autrement que de l’interroger sur cette nuit et surtout démêler le vrai du faux, un peu plus certaine à chaque seconde que Madison n’a pas été transparente avec elle. « Je me sens déjà un peu mieux. Merci. Je suis contente que ça soit toi qui m’ai trouvée. » Elle est soulagée aussi, parce qu’elle n’aurait pas voulu qu’un autre s’occupe de son amie. “Je vais devoir retrouver mes collègues. Je t’appelle un taxi pour rentrer ?” Il est hors de question de la laisser trouver un autre bar dans son état, et elle préfère autant que possible l’éloigner de ce groupe d’amis qu’elle ne pense pas avoir une bonne influence sur Madison. “Ça vient avec un sms de ma part pour qu’on se planifie vraiment un truc de lycéennes.” Et quand bien même elle l’ajoute dans un sourire, cela veut surtout dire qu’elle ne lui laisse finalement pas l’amplitude du choix de réponse à lui apporter: seul un ‘oui’ est accepté.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i'm going to drink myself to death « No home, I don't want shelter, no calm, nothing to keep me from the storm, and you can't hold me down | Because I belong to the hurricane, it's going to blow us all away, I'm going out, I'm going to drink myself to death | And in the crowd, I see you with someone else, I brace myself, because I know it's going to hurt, but I like to think at least things can't get any worse »
Madison pense plus souvent à Cameron qu’elle ne veut se l’avouer. Pas parce qu’elle a encore des sentiments pour Charlie - elle essaie souvent de se convaincre qu’elle n’en a même jamais eu - mais parce qu’elle ne peut pas s’empêcher de réfléchir à quoi ressemble sa vie romantique, comment c’est de partager le quotidien avec elle, avec une fille. Elle y pense souvent aussi parce que ce Cameron est la preuve tangible que son imagination s’est emballée quand elle était jeune, que son amitié avec Charlie était platonique, qu’elle a tout envoyé valsé pour rien. Madison pense avec tristesse qu’elle a perdu sa meilleure amie d’adolescence parce qu’elle avait peur qu’elles s’aiment, alors qu’elle se faisait simplement des films. Parfois, tard la nuit, Madison se dit que Charlie pourrait être comme elle, différente mais en couple avec un homme, puis elle se rappelle de l’honnêteté de son amie, de son sourire et de la façon dont elle parle de son petit-ami, et Madison se dit que bien sûr que Charlie est amoureuse de lui. Parfois, encore plus tard dans la nuit, Madison se demande si Charlie ne pourrait pas tout simplement être bisexuelle, mais elle repousse l’idée en bloc tant cela lui parait impossible. “Tu veux le remplacer, peut-être ?” Charlie plaisante, Charlie plaisante, Charlie plaisante, le cerveau de Madison se le répète en boucle, mais elle sent une telle vague de panique que la nausée se décuple dans son estomac. Elles se décalent pour que Madison puisse aller vomir en paix, honteuse, elle tente de plaisanter pour se sentir moins stupide.
”Je crois que j’aurais été dans le même état que toi, au lycée.”
Madison grimace. Oui, elle se comporte comme une lycéenne et elle essaie de faire croire à Charlie que c’est l’erreur d’un soir. On dit toujours que les jeunes testent leurs limites, qu’ils se calment quand leur cortex préfrontal finit enfin par se développer, mais Madison sait qu’elle n’a jamais autant poussé les siennes que depuis ces dernières années.
“Le rendez-vous est déjà pris dans mon agenda.” Charlie n’a pas l’air refroidie de la stupidité de Madison, elle pense déjà aux futures soirées qu’elles vont partager. Madison a déjà été ridicule devant ses amis, elle sait qu’elle supportera de revoir Charlie. Tant que celle-ci ne se doute de rien. Madison remercie la sollicitude de son amie. ”Je vais devoir retrouver mes collègues. Je t’appelle un taxi pour rentrer ? Ça vient avec un sms de ma part pour qu’on se planifie vraiment un truc de lycéennes.” Madison sourit, un peu émue. Elle n’arrive pas à croire que Charlie revienne dans sa vie, elle repousse toutes les émotions contradictoires que cela remue en elle. Elle inspire, hoche la tête : « Je veux bien pour le taxi. Et pour le sms. » Elle sourit, observe le visage doux de Charlie, illuminé dans les lumières de la ruelle. « Je suis contente de t’avoir trouvée. » Elle ne parle pas de ce soir, ni même simplement de l’avoir retrouvée sur instagram. Elle parle de sa vie et de la présence de Charlie, malgré toutes les angoisses qu’elle peut avoir provoqué et que Madison se convaint ont disparu, réprimant une nouvelle fois tous les signaux qui bourdonnent en elle.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club