ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Dans une exclamation de plaisir et un grognement guttural, Mila et Eli furent respectivement submergés par un sentiment d'extase et de félicité tandis que leurs corps brûlants s'écrasèrent l'un contre l'autre, haletants. Bientôt, seuls les sons de leur respiration emplirent la chambre d'Elijah, avant de s'évanouir à leur tour au fur et à mesure que les deux amants reprenaient leur souffle, laissant un silence confortable s'installer dans la pièce. Eli esquissa un sourire en dégageant une mèche de cheveux du front perlé de sueur de Mila, dont le visage était suspendu quelques centimètres au-dessus du sien. Il planta un baiser tendre et passionné sur ses lèvres, puis relâcha l'étreinte qu'il avait resserrée par réflexe autour d'elle lorsque son corps s'était vu submergé par le plaisir et que le besoin de la sentir entièrement contre lui s'était fait irrépressible. C'est presque de la gourmandise qui habita son regard lorsqu'il l'observa se rasseoir au-dessus de lui, et il s'appuya sur ses coudes avant de tendre la main pour caresser du bout des doigts sa joue rosie, son cou gracile, la courbe de ses seins et la peau tendue de son ventre. Désormais assis, Eli enveloppa à nouveau Mila de ses bras, s'émerveillant de combien son corps semblait frêle lorsqu'il était enveloppé du sien, considérablement plus massif. Il déposa un baiser à la naissance de sa poitrine, et planta un regard complice dans le sien en lui adressant l'un de ces clins d'oeil dont il avait le secret.
Les deux colocataires, qui partageaient bien davantage qu'un appartement, se levèrent à regret du lit pour prendre la direction de la salle de bain attenante où ils entreprirent de se rafraîchir, avant de regagner la chambre. Eli se laissa retomber sur son lit aux draps défaits, sans détacher les yeux du corps dénudé de l'italienne qui avait commencé à ramasser ses vêtements éparpillés sur le sol. La voix d'Eli s'éleva doucement dans le silence : « Dors avec moi, ce soir. » Ils l'avaient déjà fait, quelques fois – mais les nuits de sommeil partagées restaient rares, sporadiques. Il était encore tôt, trop pour prétendre à une fatigue trop accablante qui empêcherait Mila de regagner ses quartiers, contrairement aux quelques fois où elle s'était endormie si rapidement après l'amour que la migration avait semblé inenvisageable, ou qu'Eli en avait fait autant lorsque leurs ébats avaient pris place dans la chambre d'amis. Ce soir, le contexte était tout autre, et la vérité était simplement qu'il avait envie de sentir son corps contre le sien, de profiter de l'apaisement que procurait ce contact physique tandis qu'il s'endormait en l'enserrant dans ses bras.
✵✵✵
Lorsque vint le matin, ce ne fut pas son réveil qui le tira de son sommeil mais les mèches foncées qui lui chatouillèrent les narines alors que Mila commençait à bouger dans un demi-sommeil. Eli ouvrit les yeux, craignant une panne d'oreiller avant de constater qu'il n'en était rien et de s'extirper tranquillement du lit pour se préparer. Trente minutes plus tard, il regagna la chambre, une tasse de café à la main qu'il tendit à une Mila qui ne semblait pas pressée de se lever. « J'en connais une qui profite déjà à fond de sa journée de congé », la taquina-t-il, quelque peu jaloux d'avoir dû enfiler son costume plutôt que d'avoir l'occasion de paresser quelques heures supplémentaires dans l'appartement avant de faire ce que bon lui semblait le reste de la journée. « Bien dormi, petite marmotte ? », susurra-t-il à la jeune femme tout en appréciant la vue de son visage au naturel, aussi resplendissant que lorsqu'elle était tirée à quatre épingles.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Mila n’avait jamais vécu en colocation. Elle avait déjà habité avec ses parents, évidemment, puis son beau-père et les enfants de ce dernier. Finalement, sa dernière demeure avait été celle de son père, qui hébergeait plusieurs membres de la famille. Mais ce n’était pas ce que l’on pouvait appeler une colocation. Pour la jeune femme, il s’agissait simplement de cohabiter avec sa famille, avec des personnes du même sang. Vivre avec Elijah était sa première expérience de vie en colocation et pourtant, elle était convaincue que les choses n’étaient pas censées se dérouler de cette façon. Elle imaginait un espace de vie commun, mais des chambres privées, une sorte de repère dans lequel l’autre colocataire ne serait pas autorisé à mettre les pieds. Elle imaginait des endroits bien délimités dans la salle-de-bains ou sur les étagères du réfrigérateur. Et rien de ce qu’elle vivait avec Elijah ne ressemblait à cela. Et si chacun conservait son propre jardin secret, la brunette étant de nature discrète sur sa vie privée, et ayant tendance à mentir pour dissimuler à tous la vérité, toute notion d’intimité semblait s’envoler ponctuellement. Dès lors qu’Elijah et Mila se retrouvaient dans les bras l’un de l’autre, tout volait en éclat. Les limites disparaissaient, et plus rien ne semblait à sa place. Ils étaient amants, colocataires, collègues … Tous ces qualificatifs se mélangeaient à tour de rôle, et plus rien n’avait de sens. La brunette se laissa submerger par l’extase, se crispant autour d’Elijah, plantant ses ongles dans la peau de son torse. Elle se laissa ensuite retomber contre le Walker, ayant besoin d’un moment pour reprendre des forces. Sa tête repose mollement contre le torse d’Eli, et elle entend son cœur qui bat la chamade, calmant peu à peu sa course folle. La respiration de la brunette s’est calmée, et elle se redresse, assise sur Elijah, observant son corps avec délice. Cette colocation n’avait rien d’ordinaire, sans aucun doute, mais elle était bien mieux que tout ce qu’elle avait pu imaginer, et elle n’échangerait sa position pour rien au monde. Eli se redresse à son tour, et ses baisers et ses caresses la font à nouveau frémir de désir, alors qu’elle laisse échapper un petit rire dans son cou.
Finalement, après une incartade à la salle-de-bains, le moment est passé, l’excitation est retombée. La tendresse qui accompagne l’acte se limite aux quelques minutes qui suivent l’action, ces quelques minutes post-extase pendant lesquelles on savoure les retombées d’un orgasme intense. Toute affection n’a plus rien à faire entre eux une fois ce délai dépassé : ils ne sont pas un couple, juste deux adultes qui profitent d’avoir l’autre à portée de main pour prendre une plaisir, quand le désir se fait sentir. Le moment est définitivement passé, et Mila ramasse ses affaires, bien décidée à aller se doucher dans la salle-de-bains attenante à sa chambre puis à lire un bouquin avant de s’abandonner aux bras de Morphée. Elijah ne semble cependant pas de cet avis.
« Dors avec moi, ce soir … »
Mila se fige instantanément. Elle se tourne vers Elijah, un sourire prenant place sur ses traits pour atténuer sa réponse.
« Non. »
Son regard bleuté se plonge dans celui du Walker, et son hésitation est palpable. Non, elle ne veut pas adopter un comportement de couple avec lui. Mais il est vrai qu’un peu de compagnie ne pouvait pas faire de mal, si ? Elle n’était pas contre un peu de tendresse, si tant est que les règles demeurent claires. Alors, pour ne pas capituler simplement à cette demande d’affection, elle relance le jeu. Elle laisse tomber ses affaires sur le sol de la chambre d’Eli et se dirige lentement vers la salle-de-bains qu’ils viennent pourtant de quitter.
« J’allais prendre une douche. Je suis encore en pleine forme pour l’instant, mais peut-être qu’après un deuxième round, je serais trop fatiguée pour retourner dans mon lit. »
Un sourire coquin illumine ses traits alors qu’elle disparait dans la salle-de-bains.
***
Elle était en effet restée après un nouveau câlin, avait laissé Eli enrouler ses bras puissants autour d’elle et avait sombré dans le sommeil, profitant de la chaleur et de la puissance rassurante du corps du Walker. Mais lorsqu’elle s’éveilla ce matin, elle constata à regret qu’elle était seule dans le grand lit d’Elijah, même si la place à côté d’elle n’avait pas encore totalement refroidi. Quelques instants plus tard, le Walker pénétra dans la chambre, une tasse de café à la main.
« J’en connais une qui profite déjà à fond de sa journée de congé. »
Elle esquissa un sourire en se redressant, buvant une gorgée du breuvage miracle.
« Bien dormi, petite marmotte ? »
Elle hocha la tête avant de se pencher pour poser délicatement la tasse sur la table de nuit.
« A merveille, et toi ? »
Le drap glissa doucement, dévoilant le haut de son corps et ses courbes nues, sans que l’italienne ne cherche à se couvrir à nouveau.
« Tu pourrais rester, tu sais. Après tout, tu es aussi le boss … Ou bien tu pourrais dire que tu es malade … »
Un sourire coquin illumine le visage de Mila alors qu’elle attire Elijah à elle par le col de sa chemise.
« Tu t’amuserais bien plus qu’au boulot. »
Elle était le diable incarné, la tentation même, et les conséquences lui importaient peu. Pour l’instant, tout ce qui comptait, c’était la perspective d’une journée au lit, avec Elijah, bien plus réjouissante qu’une journée seule, dans son immense loft.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Du temps de sa jeunesse et de ses premières aventures, Eli avait toujours agi sous le coup de l'impulsivité et de la spontanéité, se laissant guider par ses seules envies sans s'embarrasser du moindre questionnement. Ces années passées à explorer ce que le monde avait à lui offrir l'avaient finalement conduit dans les bras de Gina, cette femme aux côtés de laquelle il découvrirait tant l'amour que l'innommable douleur d'être trahi et abandonné. Depuis, en dépit de la spontanéité qui continuait de le définir, Eli balisait et compartimentait toutes les relations susceptibles d'engendrer un dérapage et des sentiments malvenus. Imposant un cadre rigoureux à ce qu'il s'autorisait à vivre aux côtés des femmes qu'il désirait, il gardait son cœur avec une prudence qui tirait sur la paranoïa. S'il se montrait tendre et affectueux avant, pendant et après l'amour, il n'en gardait pas moins la tête froide et ne tardait jamais à se ranger derrière les limites invisibles mais infranchissables qu'il avait établies pour s'assurer de ce qu'aucune confusion ne vienne brouiller la ligne entre le plaisir et les sentiments que celui-ci était à même de faire naître, mais qu'il tuait toujours soigneusement dans l'œuf. Et Eli n'ignorait en rien qu'avec Mila, il s'était engagé sur une pente savonneuse en évoluant dans un cadre qui n'en était précisément pas un. Toutes les limites étaient floues par définition, pour ne pas dire inexistantes – en cohabitant avec celle avec qui il partageait des nuits torrides mais aucun sentiment ni engagement, il semblait avoir brûlé de nombreuses étapes logiques, et la situation dans son entièreté portait à confusion.
Cette confusion, Eli l'ignorait complaisamment car il ne s'agissait certainement pas du genre de questions desquelles il avait envie d'encombrer son esprit, mais Mila eut tôt fait de reposer un certain cadre lorsqu'il lui adressa la requête de trop. Le refus catégorique qu’elle lui adressa dans un premier temps ne manqua pas de le prendre au dépourvu, et Eli arqua un sourcil amusé lorsqu’elle le confronta à son franc-parler qu’il avait tant appris à apprécier. Mais il n’eut pas le temps de protester que Mila, bonne joueuse, proposa une alternative qui lui parut plus séduisante encore. C’est ainsi que fut amorcée une nouvelle série d’étreintes passionnelles, débutant sous la douche où Eli ne tarda pas à rejoindre sa colocataire hors du commun, et se soldant entre les draps où les deux amants finirent par trouver le sommeil, enlacés comme s’ils partageaient bien davantage qu’une simple relation charnelle.
✵✵✵
Les frontières ne furent pas beaucoup mieux délimitées que la veille lorsqu’Eli vint apporter à Mila son café au lit, et que l’héritier profita de l’occasion pour laisser traîner son regard espiègle sur les courbes dénudées de l’italienne. La tendresse de la veille s’était certes estompée, mais la prévenance dont il faisait preuve en la venant la servir n’était-elle pas de trop compte tenu de la nature de leur relation, qui ne prévoyait d’ailleurs pas non plus qu’elle soit nue en sa présence comme si c’était la plus normale des choses à faire ? « Comme un loir », assura l’héritier en s’asseyant au pied du lit, contemplant sans rougir la jeune femme qui y était toujours installée. Sans crier gare, cette dernière l’attrapa par le col de sa chemise pour l’attirer à elle, et il se laissa complaisamment faire, haussant les sourcils avec un air en apparence détaché alors que quelque chose avait déjà remué dans le creux de ses entrailles. La capacité qu’elle avait à éveiller d’un simple geste ou d’une simple parole un désir brûlant chez l’héritier était surprenante, mais celui-ci était loin de s’en plaindre. Il esquissa un sourire en coin, ses lèvres dangereusement proches de celles de Mila. « Le boss de rien du tout, ouais… Je te rappelle que je suis redevenu un simple employé, et que mon patron risquerait d’être plutôt contrarié s’il savait pour quelle raison je m’absente », susurra-t-il, le rire audible dans sa voix profonde, alors qu’il abordait à demi-mot, pour la première fois depuis le catastrophique réveillon de Noël, le sujet épineux du conflit d’intérêt que Mila avait créé au sein des Walker. La découverte par les deux frères qu’ils partageaient tous deux bien plus que ce qu’ils ne croyaient avec la sulfureuse italienne avait créé autant de malaise que de tensions – mais, comme il le faisait si bien lorsqu’il était confronté à une situation délicate, Eli s’était finalement résolu à faire comme si le problème n’existait pas. Égoïstement, il n’avait pas voulu mettre un terme tout de suite à ses petites aventures avec Mila, et ils avaient continué leurs affaires à l’abri des regards sans plus jamais aborder la discussion qui avait provoqué un véritable séisme lors du dîner de Noël. « Je suppose que si j’ai vraiment une bonne raison de rester, je pourrais me permettre de prendre la matinée… », murmura l’aîné Walker à quelques centimètres des lèvres de Mila, se mordant la lèvre tandis que ses doigts effleurèrent, aériens, la peau douce de la cuisse de la jeune femme. Elle n’avait pas eu besoin de grand-chose pour le convaincre – en réalité, il avait pris sa décision dès qu’elle lui avait fait sa proposition indécente. Mais il adorait s’adonner à ce petit jeu qui était devenu le leur, faire grimper la tension entre eux jusqu’au point où elle devenait insoutenable et que leurs désirs ne pouvaient plus attendre d’être assouvis.
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Elle avait fini par céder, la veille, sans qu’il ait besoin d’insister, et elle avait passé la nuit avec lui. Elle s’était lancée tenter par l’idée de quelques heures entre ses bras, d’un peu de tendresse et de beaucoup de passion. Pourtant, ce matin, elle s’était réveillée seule entre les draps d’Elijah, qui avait finalement pénétré dans la chambre quelques instants plus tard, une tasse de café à la main. Une nouvelle fois, Mila s’interrogea sur leur colocation étrange, bien qu’elle accepta avec gratitude l’expresso. Elle était persuadée que, lorsque deux personnes cohabitaient, sans être en couple, elles ne venaient pas s’apporter le café au lit. Elles ne se prélassaient pas non plus nues, dans le lit de l’autre. Elles ne laissaient pas davantage le drap glisser le long de leur corps et dévoiler leurs formes, en faisant mine de ne rien remarquer, dans le but d’attirer le regard de l’autre et de susciter le désir. Leur lien était étrange, sans aucun doute, et pourtant, s’ils ne franchissaient aucune des barrières auxquelles tous les deux tenaient précieusement, tout se passerait bien. Ce n’était que du plaisir, une colocation améliorée, en un sens, et aucun sentiment n’avait sa place au milieu de ce joyeux bordel. Alors Mila poursuit le jeu, tentatrice, et attire Elijah à elle par le col de sa chemise, lui demandant de rester avec elle aujourd’hui. Après tout, une journée à se prélasser dans le lit du Walker, entre ses bras, serait forcément plus amusante que d’être seule dans un appartement qui n’était pas le sien. Et même si elle vivait ici depuis plusieurs mois, c’était le logement d’Elijah, et cela le resterait. Elle n’était qu’une invitée qui finirait pas partir, et sa présence n’était qu’éphémère. Alors autant profiter de la situation tant que cela demeurait possible, et la perspective d’une journée dans les bras nus d’Elijah l’attirait au plus haut point. Ses lèvres frôlèrent les siennes sans s’y poser, suscitant des frissons chez la brunette. Et si c’était elle qui avait initié le jeu de ce matin, elle était déjà prise à son propre piège, le désir s’insinuant petit à petit en elle. Et finalement, l’envie de voir Elijah rester n’en était qu’accentuée, à cause de cette proximité qu’elle avait elle-même initié.
« Le boss de rien du tout, ouais … Je te rappelle que je suis redevenu un simple employé, et que mon patron risquerait d’être plutôt contrarié s’il savait pour quelle raison je m’absente. »
Un éclair de tristesse voile immédiatement le regard de l’italienne à la mention de Chan. Elle n’avait évidemment pas reparlé avec son patron du repas de Noël, de ses déductions, et de sa cohabitation étrange avec Elijah. Le sujet n’avait pas non plus été abordé avec ce dernier, et les deux frères semblaient finalement partager bien des choses, dont une capacité incroyable à faire l’autruche et à mettre de côté les problèmes pour plus tard. Et si depuis, la relation strictement professionnelle entre Chan et Mila avait retrouvé un semblant de naturel, avec de petits moments de séduction, l’italienne n'avait pas été épargnée par les piques de Channing sur sa proximité avec l’aîné des Walker. Mais la brunette ne voulait pas penser à Chan, pas maintenant, pas alors qu’elle était avec Elijah. Sa venue avec Gabrielle, sa fiancée, telle qu’elle se présentait, au repas de Noël, lui avait suffisamment serrer le cœur pour qu’elle veuille repenser à ce qu’elle avait ressenti. Alors elle se contente de secouer la tête et de forcer un sourire.
« Je suis sûre que tu sauras trouver un mensonge parfait. Je pourrais t’aider, sans aucun doute. Je suis pleine de talents. »
Elle relance le jeu, pour tout oublier et, étonnement, cela fonctionne à merveille. Sans doute la proximité d’Elijah, ses lèvres à quelques centimètres des siennes, son souffle sur sa peau, et les souvenirs de leurs ébats de la veille.
« Je suppose que si j’ai vraiment une bonne raison de rester, je pourrais me permettre de prendre la matinée … »
Les doigts du Walker caressent sa cuisse et Mila s’allonge sur le lit en l’entrainant avec elle, riant aux éclats. En quelques gestes habiles, elle a libéré Elijah de sa chemise et commence à déboutonner son pantalon.
« Alors comme ça, j’ai besoin d’être plus convaincante ? »
Quelques heures plus tard, la matinée touche déjà à sa fin, et il est temps pour Elijah de se rendre au bureau. A contrecœur, blottie dans les draps, Mila l’observe se rhabiller, ne ratant rien du spectacle qui s’offre à elle. Tout pour prolonger le plaisir encore quelques minutes. Mais rapidement, Elijah doit s’en aller, et l’italienne s’enroule dans le drap et le suit jusque dans l’entrée. Là, elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres.
« Passe une bonne journée. »
Il a à peine refermé la porte qu’elle se fige. Que venait-il de se passer ? Ce baiser n’avait rien de passionnel. Il ne s’agissait pas de tendresse immédiate avant ou après l’amour, la seule tendresse qui était autorisée. L’on aurait presque dit un couple se souhaitant une excellente journée, avec un baiser bref, automatique, un baiser d’au revoir, celui qui accompagne l’autre dans sa journée de travail. La brunette était pétrifiée : avaient-ils franchi de trop nombreuses limites en cohabitant et en couchant ensemble ? Ils l’avaient bien cherché et maintenant, ils allaient en payer le prix fort.
Mila faisait les cent pas dans le salon d’Elijah, attendant le retour de ce dernier, ses valises à côté d’elle. Après son départ, elle était allée courir, puis à la plage, pour réfléchir et analyser la situation. Et l’évidence s’était imposée à elle : elle devait s’en aller. Leur colocation se transformait en relation, et aucun d’eux ne souhaitait former un couple. Lorsqu’enfin le Walker rentra du travail, l’italienne lui adressa un sourire désolé. Elle était triste de partir, avait adoré vivre avec lui. Elle ne savait pas non plus ce qui allait advenir d’elle, alors qu’elle devrait maintenant payer un loyer pour pouvoir se loger, en plus de la maison de repos de sa mère. Mais ils n’avaient plus le choix.
« Je crois qu’il faut qu'on parle. »
Elijah Walker
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Forte de ses atouts redoutables dont elle se servait mieux que personne, Mila n’eut aucune peine à effectivement se montrer plus convaincante à l’égard d’Eli, qui céda complaisamment au jeu de provocation qu’elle maîtrisait d’une main de maître. Il n’eut même pas à répondre qu’elle l’avait déjà débarrassé de la moitié des vêtements qu’il venait d’enfiler en vue de se rendre au bureau, froissant sans cérémonie sa chemise parfaitement repassée en l’arrachant pratiquement de son corps avant de s’attaquer à son pantalon. Ainsi prit fin leur semblant de conversation, remplacée d’abord par des gloussements et des murmures aussi obscènes que complices, puis par des soupirs de contentement et des exclamations de plaisir. Autrefois relativement occasionnelles, les occurrences de leurs écarts se faisaient de plus en plus régulières, et si elles conservaient systématiquement un caractère spontané et jamais prémédité, elles n’en étaient plus inattendues pour autant. Tout prétexte pour se dénuder et se livrer à un moment de plaisir semblait bon à prendre et il semblait évident qu’il ne s’agissait plus simplement d’écarts dénués de sens et d’un fil conducteur, malgré leur entêtement à tous les deux à rester aveugles au dérapage progressif mais inévitable qu’était en train d’emprunter leur relation toute particulière. Ils se contentaient, de la plus stupide des manières, de se cacher derrière cette seule certitude qui subsistait et qui leur apportait toute la réassurance dont ils pensaient avoir besoin : aucun sentiment amoureux ni engagement formel n’était à l’ordre du jour, et cela devait forcément signifier que ce jeu qui se jouait à deux était parfaitement inoffensif, quand bien même il avait déjà commis des dégâts considérables lors de ce fameux repas de famille, quelques semaines auparavant.
Quelques moments d’intense plaisir plus tard, Eli quitta le lit pour la deuxième fois de la journée, cette fois-ci contraint de ne plus changer d’avis quant à son départ pour le travail. Avant de s’extirper de ses draps en coton égyptien, il avait prolongé de la plus naturelle des façons les petits gestes d’affection qu’ils se permettaient de partager dans la continuité directe de leurs instants d’intimité. De longues minutes durant, Eli avait câliné les cheveux de Mila en parlant de tout et de rien, caressé ses doigts fin entre les siens, picoré de baisers aériens la peau nue de sa nuque et de son épaule, avant de finalement pousser un soupir théâtral en se redressant et d’annoncer que le devoir l’attendait. Une rapide douche et un changement de chemise plus tard, Eli était prêt à quitter les lieux, et s’il s’apprêta à saluer Mila en quittant la chambre, il fut amusé de la voir le suivre jusque dans le hall d’entrée. Au moment de sortir de l’appartement, il se retourna vers elle, et n’eut le temps de rien dire qu’elle s’approcha de lui pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres, une caresse aérienne dont il aurait ensuite du mal à s’assurer qu’elle avait réellement eu lieu. « Toi aussi. À ce soir », répondit-il presque par automatisme, assortissant à sa réponse un bref clin d’œil avant de fermer la porte derrière lui.
Tout le long du trajet vers le Walker Group, la scène qui venait de se dérouler sur le pas de sa porte se joua en boucle dans son esprit confus, sans qu’aucune explication rationnelle ne pût lui donner un sens satisfaisant. La passion avait toujours été de mise avec Mila, sans retenue ni limite si ce n’est, précisément, cette seule et unique règle sur laquelle ils s’étaient implicitement mis d’accord d’entrée de jeu : entre les moments où ils cédaient à leur désir respectif, aussi nombreux fussent-ils, il n’était pas question de faire preuve de tendresse ni du moindre geste susceptible de brouiller les frontières déjà peu claires de cette étrange relation. Les baisers, caresses et autres noms affectueux n’avaient jamais eu, ni n’auraient jamais leur place entre eux, tout simplement parce que ce n’était ce qu’aucun d’eux ne recherchait. Ce baiser inexpliqué qu’elle avait déposé sur ses lèvres n’avait pas lieu d’être, tout comme l’automatisme duquel il découlait très certainement n’était pas censé exister. Les heures qui suivirent son arrivée au travail, jusqu’au moment où il quitta à nouveau ce dernier, défilèrent dans un brouillard inconfortable, sa concentration considérablement occultée par le souvenir perturbant de ce geste d’affection si anodin et pourtant loin de l’être.
Eli n’était pas de ceux qui aimaient confronter les problèmes : il n’était pas doté du courage qui permettait d’affronter sans détour les situations délicates ni de mettre des mots sur les émotions difficiles. Il préférait tourner la tête dans la direction opposée et attendre que les problèmes ne disparaissent de leur propre initiative, tout en sachant que cette méthode n’était pas la plus concluante. C’est qu’il ne savait pas comment procéder autrement. Pourtant, cette fois-ci, en garant sa voiture puis en empruntant l’ascenseur qui le mena à son penthouse, Eli sut qu’il n’avait d’autre choix que de rassembler les maigres bribes de courage dont il était doté afin de demander à Mila ce qu’il s’était exactement passé plus tôt dans la journée. C’est l’estomac noué en dépit d’une expression en apparemment sereine qu’il poussa la porte de son appartement, prêt à affronter la discussion désagréable qui les attendait – avant de s’arrêter net en voyant ce qui l’attendait au milieu de son salon. Son regard médusé glissa de la silhouette de Mila aux valises à côté desquelles elle se tenait debout. Sans détacher les yeux de la scène qui se présentait à lui, il posa ses clés sur la commode de l’entrée et s’avança vers Mila, le regard à la fois impassible et traversé par des émotions diverses qui s’y succédèrent sans jamais s’y attarder. Il garda d’abord le silence, avant d’acquiescer doucement lorsqu’elle prit la parole. « Je pense aussi », murmura-t-il à son tour, un sourire contrit étirant le coin de ses lèvres tandis qu’il s’arrêta à quelques mètres d’elle, se tenant quelque peu maladroitement immobile face à l’italienne au milieu du salon. « Je vois que tu as fait tes valises… » commenta-t-il un peu bêtement, sans que sa voix ne trahît s’il s’agissait d’une mauvaise nouvelle ou non. « À force de jouer avec le feu, on dirait qu’on a fini par se brûler, pas vrai ? », demanda-t-il avec un rire nerveux, nullement amusé par la situation bien que l’ironie de cette dernière fût cocasse. « Je t’écoute, Mila. Tu veux qu’on s’asseye, ou pas ? », demanda-t-il gauchement, la voix autant que le regard emplis d’une douceur où rivalisaient bienveillance et mélancolie – il était parfaitement conscient de la direction que prendrait la discussion, et s’il savait qu’il s’agissait de la bonne décision à prendre, cela ne l’en chagrina pas moins.
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❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Ce moment n’aurait jamais dû arriver et pourtant, il était inévitable. Depuis l’emménagement de Mila au sein du loft luxueux d’Elijah, les jeunes gens avaient franchi toutes les limites de la colocation à de nombreuses reprises. Et si, au départ, leurs étreintes avaient été anecdotiques, leur fréquence s’était rapidement intensifiée. Elijah et Mila avaient beau avoir posé clairement de leur entente et leur volonté de fuir tout sentiment et tout engagement, ils s’approchaient dangereusement de la limite. Et à force de danser sur cette limite invisible, ils avaient fini par basculer du mauvais côté lorsque, ce matin, après une étreinte sportive et passionnée, l’italienne avait déposé un furtif baiser sur les lèvres du Walker et lui avait souhaité une bonne journée. En un bref instant, ils étaient passés d’une colocation amélioration, ponctuée de moments torrides et amusants, à un automatisme de couple qui était inacceptable. La jeune femme avait ruminé toute la journée, repassant en boucle dans sa tête les quelques secondes qui avaient précédé le départ d’Elijah pour le bureau. Elle s’en voulait. Elle s’en voulait, parce qu’elle allait devoir déménager, mettre fin à leur arrangement, à leurs caresses, pour aller vivre dans un taudis au loyer minimum, la seule chose qu’elle pourrait se permettre. Mais elle n’avait le choix, et elle le savait. Elle finit par rassembler ses affaires et attendit le retour d’Elijah, ses bagages à côté d’elle. Dès que le Walker franchit la porte d’entrée, son estomac se serra. Elle appréhendait la conversation qu’ils allaient avoir, comme si celle-ci allait mettre un terme à ces quelques mois de colocation. Pourtant, c’était le baiser furtif et automatique de ce matin qui avait causé leur perte, et le départ de la brunette n’en était que la conséquence nécessaire.
« Je vois que tu as fait tes valises … »
Le regard bleuté de Mila passa de ses bagages à Elijah alors qu’elle hocha doucement la tête, confirmant la question implicite qu’elle semblait entendre dans les propos du Walker : oui, c’était la fin.
« A force de jouer avec le feu, on dirait qu’on a fini par se brûler, pas vrai ? »
Et si un rire nerveux s’échappa des lèvres d’Elijah, celles de Mila se contentèrent de s’étirer dans un sourire triste, avant qu’une moue ne prit place sur ses traits fins. Elle était incapable de cacher son chagrin à l’idée de son départ et de la fin d’une parfaite colocation.
« Je t’écoute, Mila. Tu veux qu’on s’asseye, ou pas ? »
Elle hocha une nouvelle fois la tête, prenant place sur le canapé et attendant qu’Elijah s’installe à ses côtés. Sa gorge était serrée, et elle remua nerveusement, trahissant à quel point elle était mal à l’aise. Elle s’éclaircit la gorge avant que son regard bleuté ne trouve celui du Walker.
« Toi et moi, on a toujours été clair sur ce qu’on voulait : s’amuser, sans aucun sentiment. Et c’était génial, mais … »
Elle se dandinait sur le fauteuil, luttant pour ne pas laisser ses yeux déviés.
« Je suis désolée pour ce matin. Avec cet au revoir, j’ai franchi les limites. Et en même temps … on sait maintenant tous les deux qu’on les a dépassées il y a bien longtemps. »
Car elle avait beau être celle qui avait initié ce baiser furtif, ce « bonne journée » de couple, l’événement de ce matin leur avait forcément ouvert les yeux à tous les deux : ils n’étaient plus dans une colocation « améliorée », sans aucune conséquence. Il arrivait de plus en plus souvent à la brunette d’attendre le retour d’Elijah pour passer du temps avec lui. Il arrivait de plus en plus souvent qu’ils trouvent des excuses pour finir la nuit dans le lit de l’autre, sans regagner leur chambre après l’étreinte charnelle partagée, prolongeant les instants de tendresse. Et, la veille, Elijah avait même demandé ouvertement à Mila de rester dormir avec lui. Cette situation ne pouvait plus durer.
« J’peux pas rester, Elijah. Et tu le sais. »
Sa main avança pour se poser sur celle du Walker dans un geste de tendresse et de réconfort parce qu’à ce moment précis, elle avait besoin de son contact pour apaiser sa peine. Mais la situation était trop compliquée et confuse pour qu’elle puisse se permettre un tel et, à regret, se mordillant la lèvre inférieure, elle retira sa main pour la reposer sur sa cuisse.
« Tu ne veux pas de relation de couple, et je ne veux pas d’amour. Je veux le luxe, la richesse, la sécurité … c’est tout ce que je recherche. »
La brunette avait été claire sur ce qu’elle attendait d’un homme, dans le futur : elle ne voulait pas de sentiments, que de l’argent. Tout ce qui l’intéressait chez un prince charmant, c’était son portefeuille. Elle ne s’était évidemment pas étendue sur les raisons qui la poussaient à faire ce choix. Elle n’avait pas avoué à Elijah toutes ses difficultés financières, ne lui avait pas expliqué à quel point elle était fauchée et à quel point sa vie d’avant, son luxe et son faste lui manquaient. Elle lui avait simplement dit que seul l’argent l’intéressait. Elle secoua la tête, son regard bleuté trahissant sa tristesse : celle de la fin d’une époque.
« Je pourrais rester. Je pourrais me contenter de ça, Elijah. De nos étreintes et de ton portefeuille. Tu serais libre de faire ce que tu veux, avec qui tu veux. Epouse moi … Epouse moi et je resterai … »
Elle avait toutes les peines du monde à ne pas fuir le regard d’Elijah, alors qu’elle sentait le rose lui monter petit à petit aux joues. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de laisser échapper un petit soupire. Un sourire triste prit place sur ses traits, parce qu’elle savait bien que leur colocation prenait fin ce soir, de même que leur petit arrangement.
« Mais on sait très bien tous les deux ce que tu vas répondre. »
Il avait beau clamer haut et fort fuir l’amour, les sentiments et les relations de couple, elle n’était pas certaine qu’il ne changerait pas d’avis. Cela ne pourrait jamais entièrement lui suffire, elle en était convaincue. Or elle avait besoin de cette certitude et de cette sécurité, pour être à l’abri jusqu’à la fin des temps. De ces certitudes qui se construisent avec des contrats de mariage et des « jusqu’à ce que la mort nous sépare ».
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
C'est avec un nœud au creux des entrailles qu'Eli prit place aux côtés de Mila sur ce qui avait, ces derniers mois, été leur canapé à tous les deux. Quand bien même était-il le seul propriétaire des lieux et n'avait-il demandé aucune contribution financière à Mila dans le cadre de cet arrangement bien particulier qu'ils avaient conclu lorsqu'il l'avait invitée à rester aussi longtemps qu'elle ne le désirerait, il avait considéré dès l'instant où elle avait posé ses affaires dans la chambre d'amis que le penthouse était devenu son chez-elle au même titre que le sien à lui. Cette cohabitation avait été pleine de surprises et de changements pour l'homme au tempérament plutôt égoïste et solitaire, mais ce renouveau n'avait été que positif du début à la fin. Eli s'était surpris à aimer tenir compte des préférences de Mila, il avait pris plaisir à prévoir des aménagements pour l'aider à se sentir chez elle et pris goût aux nouvelles habitudes qu'impliquait la vie à deux. Au-delà des étreintes passionnées, ils avaient partagé d'innombrables repas et autant de moments de complicité. Ils s'étaient étonnés de combien ils s'entendaient à merveille, réjouis de leurs multiples points communs et amusés de leurs différences plus nombreuses encore. Eli avait été frappé de la facilité de la cohabitation avec Mila, dont le tempérament n'était pourtant pas le simple. Et, surtout, il s'était habitué à sa présence au point de finir par la considérer comme un acquis qu'il n'était pas pressé de voir disparaître.
Il était pris de court par la façon dont avait sonné, si brutalement, la fin de cette cohabitation. Pourtant, il ne pouvait prétendre être surpris d'en entendre le clap final, qui s'avérait finalement être la conclusion la plus logique à toutes les interrogations inconfortables qui l'avaient taraudé depuis qu'il avait quitté l'appartement après avoir reçu, et nullement refusé, ce baiser aérien et inattendu de Mila sur le pas de la porte. Un baiser considérablement moins passionnel que ses prédécesseurs et, précisément pour cette raison, loin d'être anodin, qui n'aurait jamais dû, ni pu, avoir lieu. Alors qu'il était assis, de longues heures plus tard, aux côtés de Mila sur ce canapé qui avait été le siège de tant de moments passés ensemble, Eli avait l'impression d'en sentir encore le contact fantomatique contre ses lèvres. Il était bien plus troublé qu'il ne le laissait apercevoir, et sans doute cet émoi fut-il décisif dans son intention de ne pas contester le propos, difficile mais juste, d'une Mila clairement aussi peinée qu'il ne l'était lui-même de la tournure qu'étaient en train de prendre les événements. Il pouvait deviner la contrariété de la belle italienne, au-delà de son ton bien moins assuré qu'à l'accoutumée, à son langage corporel qui trahissait son malaise. L'assurance teintée d'arrogance de la brune avait cédé sa place à une agitation presque fébrile et un regard qui peinait à ne pas se faire fuyant. Celui d'Eli, qui ne dévia pas un instant des prunelles azur de Mila, se fit d'autant plus doux qu'il ressentait exactement chacune des émotions que véhiculait son discours. Il se sentit étonnamment affecté par la situation, bien plus que ne l'avait laissé présager leur arrangement initial dont elle avait si justement stipulé qu'ils l'avaient bien trop laissé dériver hors de leur contrôle qu'ils avaient naïvement cru si infaillible. Il aurait voulu être à même de la contredire, mais force lui était d’admettre qu’elle avait raison sur toute la ligne, et que le portrait qu’elle dressait de la situation était d’une exactitude désarmante. Il ne se permit d'intervenir que sur un point, lorsque Mila s’excusa pour le débordement qui avait pris place quelques heures plus tôt et dont ils étaient tous deux responsables. « Ne t’excuse pas. Ça allait finir par arriver, de toute façon », murmura-t-il avec un sourire doux-amer. Et lorsque Mila posa des mots sur le destin inévitable de leur colocation vouée à se terminer à cause de leurs agissements à tous les deux, une lueur triste illumina les yeux azur du Walker, qui ne dit rien et se contenta de hocher silencieusement la tête. Il le savait, oui. Aucun scénario qui permît d’échapper à la fatalité du départ de Mila ne lui vint à l’esprit, alors contester l’annonce de cette issue qui l’attristait pourtant sincèrement lui parut futile, et il se contenta d’effleurer doucement du pouce la main qu’elle posa brièvement sur la sienne, sans chercher à la retenir lorsqu’elle la retira, quelques secondes à peine plus tard. Pendant quelques instants, il détourna son regard de celui de Mila, la gorge quelque peu nouée et en quête d’une distraction aux alentours pour garder contenance. Il écouta parler l’italienne, dont le discours évoqua ce qu’il savait déjà – ses réserves à lui, ses objectifs à elle, et l’incompatibilité qui en découlait de manière inhérente. L’architecte à la langue d’ordinaire bien pendue resta muet, son regard à la fois songeur et peiné. Mais son regard se reporta sur Mila à l’instant où celle-ci prononça des mots qu’il n’aurait jamais cru entendre durant cette conversation : je pourrais rester.
Ses prunelles retrouvèrent celles de Mila, et il l’écouta, de plus en plus abasourdi. À l’issue de la proposition de l’italienne, ses yeux étaient devenus ronds comme des billes, bien que le reste de son visage ne se dérida pas d’un millimètre. À nouveau, Eli resta interdit ; cette fois-ci, toutefois, ce n’était pas parce que les propos de l’italienne se passaient de commentaires, mais bien parce qu’il ignorait quoi lui répondre. L’espace d’une fraction de seconde, il eut envie de lui dire oui, de faire fi de tout sens de la responsabilité et de toute considération pour les conséquences d’une décision aussi égoïste mais d’apparence tout ce qu’il y avait de plus plaisant. Il eut envie de la serrer contre lui et de lui promettre exactement ce qu’elle lui demandait. Mais à l’issue de cette fraction de seconde, la réalité le rattrapa, dure et impitoyable : d’une part, le cataclysme que provoquerait cette union, auprès de tous et plus particulièrement auprès de son frère, dont l’avis était finalement le seul qui pouvait réellement compter à ses yeux. Et, d’autre part… « Mila… », murmura-t-il doucement, à l’issue du soupir résigné qu’elle avait déjà poussé avant même d’attendre sa réponse, et de ses mots tout aussi fatalistes. Il ne l’avait jamais connue aussi vulnérable, il ne l’avait jamais vue dégager cette impression de fragilité. Sa main vint effleurer du bout des doigts la peau douce de sa joue, avant que sa paume ne s’y appose avec douceur. Le regard d’Eli se fit plus pénétrant encore que d’habitude en se plongeant dans celui de la jeune femme. « Si je t’épouse, je tomberai amoureux de toi », confia-t-il, sa voix à peine plus forte qu’un chuchotement. Son pouce caressa doucement la peau de sa pommette, et il poursuivit, vulnérable à son tour : « Ce ne sont pas les relations que je fuis, mais les chagrins d’amour. C’est un risque que je ne suis plus prêt à prendre. Et toi… », il marqua une pause d’une poignée de secondes, un sourire peiné sur les lèvres. « Toi, tu me briserais le cœur », conclut-il d’un ton où ne perçait aucun reproche, loin de là – sa voix était chargée d’une affection teintée d’admiration, et entre les lignes pouvaient se lire tous les sentiments passionnels et dévastateurs qu’elle serait capable d’éveiller en lui si la situation n’était pas jugulée assez rapidement. « Je ne peux pas t’épouser, parce que l’engagement que tu me proposes, je serai encore moins capable de le respecter que celui qu’on n’a déjà pas réussi à tenir. Regarde comme j’ai du mal à te laisser partir, alors que je sais très bien que c’est la meilleure chose à faire. » Sa main glissa de sa joue à sa bouche pulpeuse qu’il avait pris tant de plaisir à embrasser, et il effleura du pouce sa lèvre inférieure, tout en continuant à la regarder comme si elle était la plus belle œuvre d’art qu’il lui ait été donné de contempler. « Tu vas me manquer, ici. À Zelda aussi, d’ailleurs », dit-il avec un sourire un peu plus franc à l’évocation de sa chatte qui avait adopté Mila dès les premières semaines de son emménagement. « Et je reste là pour toi, si tu as besoin de quoi que ce soit, ou que tu as envie qu’on passe un moment ensemble. N’hésite jamais, d’accord ? », murmura-t-il, sans parvenir à se résoudre à retirer sa main, comme aimantée à ce visage qu’il redoutait de voir quitter définitivement l’appartement.
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C’était la fin. Le baiser aérien de ce matin avait sonné le glas de la cohabitation entre Elijah et Mila, mais c’était tout leur comportement depuis l’emménagement de la brunette qui était en cause. Ils avaient beau avoir posé des limites claires, ils s’en étaient rapprochés dangereusement, petit à petit, jusqu’à les dépasser. Il n’y a pas de retour en arrière possible, et la tristesse se lit sur les traits de l’italienne, alors qu’elle gigote sur le canapé du Walker, mal à l’aise. Il n’y a pas de retour en arrière possible, mais un énorme bond en avant, une idée folle suggérée par Mila, comme une bouée de sauvetage jetée à la mer. Elle ne sait même pas pourquoi elle a posé la question, puisqu’elle en connait la réponse. Elle sait qu’il refusera sa proposition, qui n’en est pas réellement une. Et pourtant, ne serait-ce pas l’idéal ? Un instant, elle se demande si elle a perdu la tête et tout sens commun. Elle cherche un mariage de richesse, elle cherche la sécurité, le luxe, et Elijah peut lui apporter toutes ces choses. Avec l’aîné des Walker, il y a même des bonus en prime : son physique, son charisme, leur alchimie sur des nombreux plans. Malgré le côté solitaire d’Eli et le fort caractère de Mila, ils ont réussi à cohabiter pendant plus de six mois. Alors pourquoi ne pas y penser sérieusement, à cette union, quand elle est même meilleure que ce que la brunette pourrait espérer ? Elle n’aurait plus à tenter de séduire des hommes vieux, riches, qui n’ont pour elle aucun respect. A-t-elle perdu la tête ?
« Mila … Si je t’épouse, je tomberai amoureux de toi. Ce ne sont pas les relations que je fuis, mais les chagrins d’amour. C’est un risque que je ne suis plus prêt à prendre. Et toi … Toi, tu me briserais le cœur. »
Un instant, elle envisage de nier. Un instant, elle envisage de promettre d’être fidèle, de rester toujours à ses côtés, et de le combler. Un instant, elle envisage de le faire changer d’avis, et les idées se bousculent pour cela : elle pourrait en appeler à la raison, ou bien jouer de son corps. Peut-être qu’elle arriverait à le convaincre, et obtiendrait finalement ce qu’elle a toujours voulu. Mais une image de leur futur s’impose à elle, un repas de famille avec les Walker, et elle sait qu’elle ne peut pas faire ça. Parce qu’il a raison : elle lui brisera le cœur. Elle lui brisera le cœur parce qu’elle, elle ne tombera pas amoureuse de lui. Elle lui brisera le cœur, parce qu’elle, elle en aime déjà un autre, qui n’a d’yeux que pour une avocate. Et si la proximité quotidienne avec Channing au bureau est à la limite du supportable, le voir en plus dans un cadre privé, avec une femme et les enfants qu’il aura un jour, n’est pas concevable. Non seulement elle briserait le cœur d’Elijah, pour qui elle a bien trop d’affection et de respect, mais en plus, elle se briserait le sien. Et cela n’était pas envisageable. La brunette recouvre de sa main celle d’Elijah, posée sur sa joue. Elle esquisse un sourire triste alors que sa voix tremble lorsqu’elle reprend la parole.
« Je suis désolée … »
Désolée que tout soit terminé, désolée d’avoir fait cette proposition irréalisable, désolée pour son cœur qu’elle briserait en effet, un aveu qu’elle fait, une vérité qu’elle concède à Elijah.
« Je ne peux pas t’épouser, parce que l’engagement que tu me proposes, je serai encore moins capable de le respecter que celui qu’on n’a déjà pas réussi à tenir. Regarde comme j’ai du mal à te laisser partir, alors que je sais très bien que c’est la meilleure chose à faire. »
Le cœur de la brunette se serre face à un Elijah si vulnérable, qui s’ouvre totalement et se confie sur ce qu’il ressent. Elle n’est pas habituée à tant de sincérité, et a du mal à gérer les émotions des autres, alors qu’elle est déjà incapable de gérer les siennes. Déglutissant difficilement, elle se contente de hocher la tête, savourant la caresse d’Elijah sur sa joue qui s’éternise.
« Tu vas me manquer, ici. A Zelda aussi, d’ailleurs. »
Elle laisse échapper un petit rire, ravie qu’il réussisse à détendre quelque peu l’atmosphère. Mais pour Mila, c’est un dur rappel à la réalité : il est l’heure de partir, et elle n’a plus rien. Tout ce qu’elle possède tient dans sa petite valise et cette nuit, elle va certainement la passer sur la plage, le temps de trouver un petit studio qu’elle pourra s’offrir.
« Et je reste là pour toi, si tu as besoin de quoi que ce soit, ou que tu as envie qu’on passe un moment ensemble. N’hésite jamais, d’accord ? »
Elle hoche une nouvelle fois la tête, mais sait déjà que c’est une très mauvaise idée : s’ils repassent du temps tous les deux, ils vont à nouveau finir dans le même lit. Et peut-être qu’après les confidences d’Elijah, il était temps de mettre un peu de distance entre eux. Une distance qu’ils semblaient avoir pourtant tous les deux du mal à s’imposer, alors que la main d’Elijah est toujours sur sa joue, son pouce caressant doucement la lèvre inférieure de la brunette. Doucement, elle se rapproche du Walker, comme pour lui demander l’autorisation d’avancer, comme pour lui laisser le temps de l’arrêter. Mais il n’est pas plus raisonnable qu’elle et la voilà qui pose ses lèvres sur les siennes, partageant un baiser qui sent le désespoir et la fin d’une histoire. Finalement, elle brise leur étreinte et se lève, un sourire triste flottant sur son visage.
« On se voit demain au bureau, d’accord ? »
C’était la fin de leur colocation améliorée. C’était la fin d’une histoire qui ne verrait jamais le jour. Mais ce n’était pas la fin de leur histoire.