| still right here tonight (mickya) |
| | (#)Jeu 12 Jan 2023 - 21:49 | |
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@mickey reeves & aliyah reeves • nobody's gonna heal me if i don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. (c) katesgifsrp&animusrock. Tu n'as pas vu l'heure passer, et pourtant, tu ne peux pas franchement dire que tu as passé un bon moment. Tu ne sais pas pourquoi est-ce que tu avais dit oui. Encore un plan foireux de Lou qui avait voulu te brancher avec l'ami d'un ami. Tu sais qu'elle avait pleins de bonnes intentions, et que tout ce qu'elle souhaitait, c'était que tu te trouves un mec parce que, comme elle le disait si bien, tu étais une fille formidable. Le problème, c'est que c'était déjà la deuxième fois qu'elle t'organisait un rencard avec un garçon qui ne correspondait pas du tout avec ce que tu pourrais aimer ou rechercher. Ou alors c'est peut être que tu ne voulais plus être avec quelqu'un de manière générale, tout simplement ? Non. Après bientôt quatre ans de célibat, enfin... d'un célibat particulier, parce que tu es toujours mariée légalement, tu ressens que tu as envie de recommencer à côtoyer quelqu'un. Il faudrait juste trouver ce mec qui te correspond bien, qui peut te comprendre, et surtout, qui ne sera pas effrayé à l'idée de voir que tu avais une petite fille. Parce que dans les deux cas, pour tes deux derniers dates, tu n'avais pas pu t'empêcher de remarquer la grimace sur leurs visages quand tu commençais à parler de Lola. Pour toi, ça fait très immature, mais bon. Tu sors donc du restaurant où vous étiez, et tu lui dis que tu allais te débrouiller pour rentrer, donc tu te retrouves là, au milieu de la rue, en petite robe noire moulante, une veste en cuir sur les épaules et perchée sur tes talons aiguilles, talons que tu as clairement perdu l'habitude de porter, mais bon. Il fallait bien faire un minimum d'effort.
Tu es sur le point de réserver ton Uber, quand justement le nom de Lou s'affiche sur ton écran. « Alors, c'était comment ? » dit-elle à la seconde où tu décroches. Tu lui as envoyé un sms il y a quoi ? Deux minutes peut être, pour lui dire que tu étais sortie. « Tu veux la réponse honnête ou la réponse qui te fait plaisir ? » tu dis avec un petit rire. « Non, franchement, ce n'était pas catastrophique, mais je sais pas... Trop jeune je pense. Pas mon truc. » C'est tellement différent de dater quelqu'un maintenant que tu es maman. Enfin, tu n'as pas eu à te mettre dans cette situation depuis un moment, mais c'est vraiment très différent par rapport à quand tu étais plus jeune. Avant Mickey finalement. Tout avait été tellement simple avec lui que là, tu as l'impression de devoir redoubler d'efforts, et ça ne te plait pas vraiment. Tu fais les cent pas en discutant avec Lou, te rendant bien compte que la nuit était déjà bien tombée, et que tu commençais à avoir froid. « Bon ma biche, c'est pas tout ça, mais je vais te laisser, faut que je commande un Uber pour rentrer. » Et le plus important, que tu rentres retrouver Lola. Tu es quand même un peu loin de la maison, et avec ces chaussures, impossible de rentrer à pied. « Ca marche, rentre bien et promis, le prochain, ce sera le bon ! » elle te dit, provocant un petit rire de ton côté. Pas sure que tu sois d'accord pour un prochain, mais bon, tu ferais comme si. Tu t'arrêtes alors pour commander un Uber pour rentrer. « 16 minutes ?! » tu lâches spontanément en voyant le délai d'attente s'afficher sur ton téléphone. Tu souffles, super.
Les rues de Brisbane ne craignent pas trop, mais bon. Vu ta tenue, l'heure qu'il est, le froid qu'il fait, tu ne peux pas dire que tu te sentes trop à l'aise d'attendre là aussi longtemps. Tu trépignes, regardant ton téléphone toutes les quinze secondes, en attendant, mais le temps d'attente n'avance pas. Il y a du passage, et tu n'es pas non plus dans un endroit désert. Mais sans doute du fait que tu avais un peu perdu l'habitude de sortir, tu étais moins rassurée en présence d'étrangers. Comme ce type qui s'avançait en ta direction, sans te regarder pour autant, capuche vissée sur la tête. Tu détournes le regard, mais finis pas le regarder de nouveau, et ton cœur se serre dans la poitrine. « Mickey ? » tu lâches dans un espèce de soupir quand il lève les yeux vers toi à peine un quart de seconde. Tout va trop vite dans ta tête. Tu n'es pas surprise de le trouver là, non, à la sortie des bars. Tu as beau essayé d'oublier le fait que celui qui fut un temps le père au grand cœur de ta fille avait maintenant un penchant bien trop prononcé pour les sorties, l'alcool, la drogue et autres, tu ne peux pas être surprise de le retrouver dans l'un des coins vivants de Brisbane la nuit. Par contre, tu t'effondres intérieurement en voyant son visage enflé, même partiellement ensanglanté. « Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » tu demandes en lui attrapant le bras, parce que tu sais qu'il va fuir autrement. Parce que c'est sa spécialité de fuir, non ? « Est-ce que ça va ? » tu demandes malgré toi, le cœur extrêmement lourd, détestant le voir comme ça. C'était pas la première fois. C'était un boxeur après tout, tu l'avais souvent vu après un combat. Mais là. C'était pas un combat pour l'esprit sportif uniquement qui lui avait fait ça, tu le sentais. |
| | | | (#)Sam 14 Jan 2023 - 21:10 | |
| ☾ still right here tonight Nobody's gonna heal me if I don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. Now it's time to free me from the shame. I gotta find that peace, is it too late? Or could this love protect me from the pain? I would battle for you, even if we break in two. gifs by (c) katesgifsrp and (c) nairobi La migraine qui le guette promet d'être affreuse mais Mickey sait qu'il ne fait que récolter ce qu'il a semé, à grands coups de poings balancés et d'injures proférées ce soir. Les coups reçus au niveau de sa tempe ne risquaient pas de l'épargner tout comme ceux portés à Rhett laisseront sûrement de belles marques à ce dernier, issue pour le moins prévisible de leur affrontement et de leur rencontre qui n'aura pas tardé à dégénérer. Ce combat Mickey en avait longtemps rêvé mais à l'arrivée, une fois l'adrénaline redescendue et la rage évacuée, l'ancien champion ne peut pas dire qu'il se sent victorieux. Son adversaire est reparti sur ses deux jambes, bien amoché certes mais encore trop vaillant pour que Mickey se persuade d'avoir gagné leur petit jeu haut la main. Il n'en est rien, peu importe le nombre de blessures à dénombrer de chaque côté et celui terminant le plus mal en point au final, ce combat n'était pas son meilleur et son opposant s'en sort trop bien à ses yeux. Il reste donc avide d'une vengeance qu'il n'estime pas avoir assez assouvie mais l'idée d'un deuxième round ne le tente pas dans l'immédiat, car comme chaque fois que Mickey refait surface après s'être laissé emporter par la frénésie du moment son énergie en prend un coup et ses pensées sont en vrac. Il n'a désormais plus la tête à rien, ni l'envie de se confronter à quiconque. Tout l'alcool qu'il pourra trouver après ça sera son meilleur ami à moins qu'il ne se rabatte d'abord sur sa chère poudre magique, car il compensera à coup sûr sa solitude par des mélanges très hasardeux. Les descentes sont toujours les pires car elles le laissent complètement vide, il doute d'avoir encore quoi que ce soit dans le sang à cette heure et même si c'était le cas, Mickey prétendrait l'inverse pour pouvoir retourner à ses éternelles consommations. Le fait que son visage porte les traces de sa rencontre avec Rhett n'est par ailleurs pas un problème, son reflet ne doit pas être beau à voir mais le boxeur ne s'en soucie plus depuis longtemps. Un cocard ou un nez en sang font aujourd'hui partie de sa routine, aussi triste puisse-t-elle être. Il n'ira évidemment pas voir le moindre médecin, pas plus qu'il ne prendra d'anti-douleur pour stopper la crise de céphalées pointant le bout de son nez car cette douleur n'existe que si Mickey veut bien la voir, et une petite dose pourra dans le pire des cas anesthésier ce qui ne l'est pas encore. Il sait y faire depuis le temps, l'habitude teinte même ses pas sur le chemin du retour parce qu'il gère toujours ses après-combats de la même façon, fermant une parenthèse d'autodestruction pour mieux en ouvrir une autre, comme un cercle sans fin.
La rue n'est pas aussi calme qu'il pourrait le souhaiter mais Mickey ne prend pas la peine de s'attarder sur cette animation autour, avançant à la place d'un pas ferme vers une destination qui n’est pas encore bien définie. Rentrer chez lui est la première option s'offrant à lui et sûrement celle que le boxeur finira par considérer, mais il mentirait s'il disait avoir très envie de s'enfermer dans son petit studio ce soir. Il se passerait volontiers du fait de rester seul, même si ses batteries sociales sont épuisées pour la soirée et feront assurément de lui une très mauvaise compagnie pour quiconque oserait s'y risquer. Mais il n'attend rien de personne et contactera encore moins August dont les questions le fatigueront à l’avance, et aux yeux duquel Mickey préfèrera surtout ne pas s'afficher dans cet état. Il est en principe à l'abri de devoir justifier ces blessures et cette allure débraillée mais il comprend rapidement que le bon Dieu est d'humeur à le mettre à l'épreuve, comme pour le rappeler à l'ordre sur ses récents agissements. « Mickey ? » Ce regard qu'il croise est plus douloureux que tous les coups encaissés ce soir, et cette voix qui s'élève suffit à lui retourner l’estomac. Elle ne devrait pas être là, elle ne devrait pas le voir comme ça et il voudrait présentement disparaître plutôt que de lui infliger une vision aussi déplorable de lui. « Ali. » il souffle pour sa part dans un soupir, après avoir péniblement relevé ses yeux vers elle. Mickey s'essuie le visage par réflexe pour ne pas risquer de lui faire peur mais ses traits portent toujours la trace de l'affrontement de ce soir, sans qu'il ne puisse rien contre ça. Le plus dur est sans doute de constater qu'Aliyah n'est pas surprise, habituée à cette image de lui et à ses sorties nocturnes finissant toujours mal, comme s'il était devenu très commun de le voir bousiller sa vie. « Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Il pourrait lui expliquer mais doute à vrai dire d'avoir à le faire, car pour ça aussi Aliyah le connait hélas par cœur. Elle le saisit d'ailleurs au niveau du bras comme pour s'assurer qu'il ne fuira pas cet échange et il ne la repousse pas, cette main ne l'ayant après tout pas touché depuis longtemps et ces contacts tendant un peu trop à lui manquer, parfois. « Rien de grave. » il désamorce aussitôt tout en détournant soigneusement le regard pour ne montrer qu'une partie de son visage, celle qu'il estime être la plus présentable. « Est-ce que ça va ? » Cette dernière question l'atteint bien plus que les précédentes parce qu'il n'est pas certain de mériter encore qu'Aliyah s'inquiète, dans cette configuration des choses ou bien une autre. Il ne mérite sans doute plus grand-chose à ce stade, et il ne la retiendra certainement pas auprès de lui si elle choisit d’abréger rapidement cet échange. « J’ai juste fait une mauvaise rencontre, tu sais comment sont les gens quand ils ont trop bu. Mais oui ça va, j'ai franchement connu pire. » Ce n'est pas à elle qu'il va l'apprendre, pas alors qu'il s'est retrouvé dans des états nettement plus préoccupants en tant que boxeur mais il déteste toujours autant renvoyer ce genre d'image à la mère de sa fille, elle qui ne supportait déjà pas ses sorties de ring. Il a au moins bon espoir que Rhett s'en tire un peu plus mal que lui mais il n'ira pas s'en vanter devant elle, loin de jouer les gros bras quand Aliyah est dans les parages. « T’étais juste pas censée voir ça. » il reprend en ajustant sa veste à laquelle il tente de redonner un semblant d'allure, avant de remarquer que celle qui est encore sa femme sur le papier ne manque au contraire pas de prestance. « Et toi.. qu’est-ce que tu fais dans le coin ? » Ce ne sont pas ses oignons et il le sait, mais il meurt d'envie de lui poser cette question depuis que leurs regards se sont croisés. « T’es très élégante. » il se risque même à ajouter, ayant bien remarqué sa petite robe et cette tenue qu'il devine être dédiée à de grandes occasions. De quel genre il l'ignore simplement encore, et il n'appréciera peut-être pas la réponse qui lui reviendra. Mickey n'est en tout cas pas très serein à l'idée de la savoir seule dehors à cette heure mais il n'a sans doute plus le droit de s'en soucier là encore, ayant perdu ce dernier comme tout le reste il y a trois ans. « Et t’as l’air d’aller bien. » Un point sur lequel il n’aimerait pas se tromper, quand bien même entendre que c'est le cas ne pourrait que lui rappeler que ce n'est vraiment pas grâce à lui.
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| | | | (#)Sam 14 Jan 2023 - 22:27 | |
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@mickey reeves & aliyah reeves • nobody's gonna heal me if i don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. (c) katesgifsrp&animusrock. Ta patience a vraiment des limites après cette soirée qui n'était pas à la hauteur de tes espérances. Enfin... Si tu avais quelque espoir que ce le soit. Même si Lou essayait de te faire plaisir en t'organisant ces dates, tu n'en avais pas forcément besoin. C'est comme ça que tu te retrouves là, à attendre dans le froid, essayant de te réchauffer un peu avec ta veste sur les épaules, mais quelques peux en vain... La rue a beau être animée, tu es impatience de voir débarquer la voiture du Uber. Tu regardes chaque voiture passer, mais ton téléphone te confirme que ton chauffeur ne sera pas là de suite. Tu attends, essayant d'ignorer la foule, juste qu'à ce que ton regard ne soit attiré par cet homme à capuche, qui se révèle être Mickey. Le destin n'avait de cesse de te jouer de mauvais tours, car le mettre sur ton chemin ce soir, c'était vraiment la dernière chose que tu voulais. Mais il était là, et vu l'état dans lequel il se trouvait, tu n'avais pas envie de l'ignorer, tu en étais tout bonnement incapable. Tu as beau le détester du fait qu'il ait créé la chute de votre si jolie famille, il restait une des personnes les plus importantes à tes yeux, et même si tu refusais de le lui montrer, tu t'inquiétais énormément pour lui, pour ce qu'il était en train de devenir, à cause de ce trou dans lequel il sombrait depuis trois ans maintenant.
Alors tu appelles son prénom, pour bien lui signifier que tu l'avais vu. Tu sens que lui non plus ne pensait pas te croiser ici. Mais quand tu vois son visage tuméfié, ensanglanté, ton cœur se serre. Tu te vois plusieurs années en arrière, cette sensation désagréable à chaque fois qu'il descendait du ring et que tu masquais pour lui montrer à quel point tu étais malgré tout fière de lui. Mais là, il n'était pas question d'un ring. Non, il devait simplement s'être battu. Et ça n'avait pas l'air d'aller. Tu lui demandes, parce que tu ne peux pas laisser ça passer comme ça, sans rien dire. « Rien de grave. » Tu secoues la tête, même là il avait l'air décidé à se foutre de toi. « C'est pas vraiment ce que dit ton visage... » tu lâches en détournant le regard. S'il voulait te prendre pour une imbécile, il était très mal tombé. Tu lâches son bras, au fond de toi, rassurée qu'il ne fasse pas que t'ignorer et qu'il reste avec toi, acceptant de te parler. « J’ai juste fait une mauvaise rencontre, tu sais comment sont les gens quand ils ont trop bu. Mais oui ça va, j'ai franchement connu pire. » Du grand Mickey. Sa réponse ne t'étonnait malheureusement pas. Il avait toujours été comme ça, à minimiser un peu les faits, alors que là, face à toi, il avait beau avoir connu pire, tu voyais que ça n'allait pas. « Non, les gens qui boivent ne finissent pas tous avec la figure en sang. Ca finit chez les flics dans ces cas là. Ca n'a absolument rien de normal de te croiser ici dans cet état. » Tu lâches, moralisatrice et agacée par sa réponse. « T’étais juste pas censée voir ça. » Tu te retiens de lui dire que honnêtement, tu aurais préféré ne pas avoir à voir ça. Parce que tu détestais ce que ça te faisait ressentir, ce que ça réveillait chez toi. Mais tu ne dis rien, tu balayes sa remarque en détournant le regard.
Et sans grande surprise, il change de sujet pour revenir à toi. « Et toi.. qu’est-ce que tu fais dans le coin ? » La question te fige un instant, parce que tu ne peux pas lui dire la vérité. Enfin si, tu pourrais, tu lui as clairement dit à maintes reprises que tu voulais le divorce, vous étiez séparés depuis un moment, donc si tu voulais voir d'autres hommes, ça ne regardait que toi. Sauf que tu savais ce que toi tu avais ressenti la fois où tu avais vu sur les réseaux qu'il était dehors avec une autre fille, même si elle ne semblait être que de passage. Tu pourrais aussi lui dire que ça ne le regardait pas, ce qui était le cas aussi, mais tu sais que ça ne sert à rien d'être hostile là de suite. « On est sortie boire un verre avec des copines, c'est tout. » tu lui réponds, avec un haussement d'épaules, essayant de paraître convaincante. Ta tenue était peut être un peu too much pour un verre entre copines, mais tu ne voulais pas risquer de le blesser. Même s'il n'en aurait sans doute pas grand-chose à faire de te savoir avec un autre. « T’es très élégante. » Tu te pinces les lèvres, un peu gênée. C'est pour lui que tu aurais aimé pouvoir porter cette tenue, mais bon... « Merci. Navrée de ne pas pouvoir en dire autant de toi... » tu lâches en détournant le regard, regardant de nouveau ton téléphone pour constater que ton foutu chauffeur n'avait vraiment pas l'air pressé, quand toi tu l'étais de plus en plus. Enfin, oui et non, car l'idée de laisser Mickey là, seul, ne te plaisait pas non plus. « Et t’as l’air d’aller bien. » Tu lâches un rire nerveux, dans une sorte de souffle. Il était sérieux ? Comment voulait-il que tu ailles bien ? Tu attendais qu'il signe les papiers du divorce depuis plusieurs années, tu avais engagé des frais pour un avocat que tu n'avais de cesse de payer chaque mois parce qu'il refusait de les signer, ta carrière était en pause, tu avais peur tous les jours que ta fille manque de quoi que ce soit à cause de ton choix de devenir autrice, et là, tu te sentais tellement mal de le voir comme ça... Tu secoues la tête, ce n'était pas le moment de régler tes comptes de toute façon. Tu te contentes de croiser les bras sur ta poitrine. « Si j'en ai l'air alors, tant mieux. » Les apparences, ça pouvait compter finalement. Tu regardes dans la rue au loin, ayant du mal à le regarder, à voir ce visage qui criait toute sa douleur. Tu as froid, tu trépignes en attendant ton chauffeur. Puis tu te retournes vers Mickey. Et tu ne sais pas pourquoi, de croiser son regard, de voir son visage, qui d'habitude te semblait si beau, qui avait même eu l'habitude de t'apaiser, dans ce piteux état, ça te trouble au point de ne pas parvenir à te retenir. « Tu aurais dit ça à Lola aussi si elle avait été avec moi ? Qu'elle était juste pas censée voir ça ? » tu lâches brutalement, cette phrase raisonnant dans ta tête depuis qu'il l'avait sortie. C'était une excuse absolument stupide selon toi, et même si tu ne voulais pas être hostile avec lui, ça te rendait folle qu'il ne considère pas à quel point c'était grave qu'il se retrouve en pleine rue dans cet état là. « Elle a six ans maintenant, tu sais ? Elle comprendrait très bien ce que ça signifie de croiser son père avec le visage plein de bleus et qui saigne. » tu lâches, un peu désespérée. Encore une fois, tes pensées allaient pour elle avant de penser à toi, et lui... Il te prouvait encore une fois qu'il n'en avait rien à faire d'elle, de vous. Tu fermes les yeux un instant, horrifiée à l'idée que oui, Lola aurait pu le voir comme ça. « Désolée, c'est pas le moment de parler de ça, je sais. Mais c'est irresponsable Mickey. Tu peux pas te promener dans la rue comme ça... » |
| | | | (#)Mar 17 Jan 2023 - 21:40 | |
| ☾ still right here tonight Nobody's gonna heal me if I don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. Now it's time to free me from the shame. I gotta find that peace, is it too late? Or could this love protect me from the pain? I would battle for you, even if we break in two. gifs by (c) katesgifsrp and (c) nairobi Rien n'est jamais grave de toute façon, si on l'écoute. En venir aux mains avec un type dans un bar et se faire jeter par la sécurité comme deux malpropres est une scène susceptible de se dérouler tous les soirs pour Mickey, alors non il ne dirait pas que son état ce soir est plus préoccupant qu'un autre jour – quand bien même tous ses adversaires n'ont pas la force d'un Rhett Hartfield, ce qu'il accorderait sans mal au commentateur après coup. Il va sans dire que Mickey a déjà eu bien meilleure allure et que sa soirée aurait été très différente s'il avait su à l'avance qu'il finirait par croiser Aliyah mais ces choses-là ne se prédisent pas, pas plus qu'il n'arrivera de toute évidence à rassurer celle-ci. « C'est pas vraiment ce que dit ton visage... » Il n'a pas croisé son reflet récemment mais il se doute bien de la tête qu'il doit avoir, visualisant sans peine le sang colorant ses traits probablement déformés. Mickey n'en est pas à son premier affrontement de bar, parfois il en ressort sans la moindre égratignure et d'autres fois ses adversaires parviennent à le marquer presque autant que l'inverse est vrai, comme ce soir. Une mauvaise rencontre, c'est à cela qu'il résume son échange animé avec Rhett car c'est sur le moment bien plus simple que d'entrer dans des détails qui déplairont certainement tout autant à Aliyah. C'est aussi pour la préserver que l'ancien champion contourne la question, préférant mettre cette énième rixe sur le compte de l'alcool comme si d'autres facteurs n'étaient pas entrés en compte. Du côté de Rhett il ne sait pas, peut-être qu'il n'a effectivement pas su doser les verres qu'il a pu s’enfiler mais de son côté à lui le doute n'est pas permis ; ce n'est jamais qu'une question d'alcool, pas quand la drogue entre aussi dans l'équation et se combine à une rage intérieure que Mickey amène partout avec lui. Un mot de travers, une provocation de trop et les choses peuvent très vite déraper. « Non, les gens qui boivent ne finissent pas tous avec la figure en sang. Ca finit chez les flics dans ces cas là. Ca n'a absolument rien de normal de te croiser ici dans cet état. » Il s'agit pourtant de sa normalité aujourd'hui et cet état en fait partie. Aliyah semble bien décidée à faire entendre ce qu'elle en pense mais il ne se fatiguerait pas à sa place, car tous ceux qui ont tenté de lui ouvrir les yeux ne sont parvenus qu'à empirer le problème. Un problème dont la mère de sa fille ne devrait même plus se soucier, c'est elle après tout qui souhaitait s’éloigner de cette version dépravée de lui. « J'ai pas besoin qu'on me fasse la leçon, surtout pas quand je sais très bien ce que je fais. » C'est ce qu'il se plait à dire pour garder la face mais il y a bien longtemps que le boxeur n'est plus maître de rien. Ses addictions le dominent bien plus qu'il ne domine celles-ci, en témoigne son incapacité à en sortir comme il y était parvenu une première fois dans son adolescence. Autrefois il y avait quelque chose à faire pour lui, mais aujourd'hui...? « Je vais bien Ali, c'est vraiment pas quelques blessures qui auront ma peau. » C'est demain que le contre-coup sera le plus rude mais pour ça aussi, Mickey a l'habitude. Ce n'était pas encore son combat de trop, ses plaies ne sont certes pas jolies à voir mais elles auraient pu être bien pires, quand il y pense.
Sa présence dans cette rue lui vaut donc quelques remontrances mais qu'en est-il de sa présence à elle, Mickey est curieux de le savoir. Aliyah ne lui doit rien et n'a d'ailleurs jamais eu à justifier ce qu'elle pouvait faire de ses soirées, pas même du temps de leur mariage, mais il la connait assez pour pouvoir dire qu'une telle tenue n'est pas sans signification quand elle vient à la porter. Elle est toujours aussi belle, le temps a emporté beaucoup de choses mais certainement pas cette évidence et il regrette de ne plus être celui pour qui elle s'apprête, seulement Mickey préfère souligner son élégance que reconnaître que la voir dans cette robe ne le laisse pas indifférent. Ce serait trop dangereux et parmi tous les risques que l'ancien champion semble prêt à prendre, celui-ci représente peut-être bien sa limite. « On est sortie boire un verre avec des copines, c'est tout. » Son regard analyse le sien pour y déceler un fond de vérité, sans pouvoir s'empêcher de penser qu'elle lui dit peut-être bien ce qu'il désire entendre. Et même si ça n'était pas le cas, devrait-elle pour autant s'en justifier auprès de lui ? Ce n'est pas ce que Mickey lui demande, s'il n'exigeait pas ce genre de choses à l'époque il se doute bien qu'il le peut encore moins aujourd'hui mais il mentirait s'il prétendait que sa réponse le convainc entièrement. « C'est tout ? » il relève alors, d'un air plus curieux encore. Une part de lui semble lui dicter de ne pas creuser cette histoire, avant d'apprendre des choses qui pourraient potentiellement faire mal. Aliyah n'est plus censée avoir ce genre de pouvoir sur lui mais ils ne sont pas non plus censés être encore mariés après tout, et complimenter la seule femme qu'il soit parvenu à aimer n’en reste pas moins naturel pour lui. « Merci. Navrée de ne pas pouvoir en dire autant de toi... » Ces mots lui arrachent un bref sourire qu'il vient néanmoins effacer très vite. Il n'espère pas entendre qu'Aliyah le trouve toujours à son goût car Mickey est réaliste quant au fait que sa dégaine ne joue certainement pas en sa faveur ce soir. « Sois pas navrée pour ça. » Il hausse les épaules à son tour, conscient d'avoir en partie cherché ce qu'il a récolté. Ce n'est pas la façon dont il aurait voulu se présenter à elle mais il ne désespère pas qu'un jour, Aliyah puisse tomber au bon moment et se rende compte qu'il n'a pas toujours l'air aussi débraillé. Le contraste entre eux l'amène à supposer qu'elle doit aller pour le mieux mais c'est encore une fois la preuve que Mickey vit dans son monde, là où il peut se convaincre que la mère de sa fille parvient à avancer sans lui malgré une procédure de divorce qu'il n'en finit plus de faire trainer. Elle va bien parce qu'il veut qu'elle aille bien, même s'il aime nettement moins l'idée que ce soit sans lui. « Si j'en ai l'air alors, tant mieux. » Il reste pour sa part silencieux face à la lourdeur de leur échange, ignorant même la première réaction d'Aliyah et ce rire qui semblait le contredire. Ce n'est pas comme s'il désirait de toute façon en débattre, il serait à partir de là bien trop tenté de savoir comment se passent vraiment les choses pour elle. Moins il en sait et mieux il se porte car la revoir n'est déjà pas simple, et ne le sera sans doute jamais. « Tu aurais dit ça à Lola aussi si elle avait été avec moi ? Qu'elle était juste pas censée voir ça ? » Un bruyant soupir lui échappe parce qu'il savait que tôt ou tard, il y aurait droit. Aliyah allait bien finir par mentionner leur fille et il n'aime pas se sentir ainsi piégé, placé de force face à ses responsabilités. « Oh pitié, ne commence pas. » Le sujet est sensible et Mickey n'a pas la moindre envie d'en discuter ici et maintenant, bien trop certain de détester cette conversation dès lors qu'elle consistera à le blâmer pour ce rôle qu'il n'honore plus. « Elle a six ans maintenant, tu sais ? Elle comprendrait très bien ce que ça signifie de croiser son père avec le visage plein de bleus et qui saigne. » Il se souvient encore de l'âge qu'a sa fille, oui, et le fait qu'Aliyah prenne soin de le lui rappeler est très désagréable à entendre. « Et je lui expliquerais les choses comme à toi. Les grandes personnes se battent parfois et son père est boxeur, ça aussi je crois qu'elle le sait. » Il était boxeur mais ne comptez pas sur lui pour apporter cette nuance et enterrer sa propre carrière comme tant d'autres ont pu le faire. Aux yeux de Lola il se rêve encore en champion à défaut d'exister autrement, car c'est apparemment le maximum qu'il puisse encore être pour elle. Un souvenir, rien de plus.
C'est sans doute le moment où Mickey est censé demander où sa fille se trouve pendant que sa mère est de sortie en ville mais il n'a plus cet automatisme, et le regrettera bien assez ensuite. « Désolée, c'est pas le moment de parler de ça, je sais. Mais c'est irresponsable Mickey. Tu peux pas te promener dans la rue comme ça... » Il ne se promène pas en l'occurrence, pas plus qu'il ne sait d'ailleurs où son errance le mènera mais il se penchera sur la question plus tard, quand il n'aura plus à subir la moindre leçon de morale. « Irresponsable, bah tiens. » il répète d’une voix amère car il n'a de comptes à rendre à personne sur sa présence dans cette rue ou sur son état, aux dernières nouvelles. Lola n'est pas là et n'aura pas l'occasion de le voir comme ça, c'est ce qu'il choisit personnellement d'en retenir et Aliyah a effectivement mal choisi son lieu et son moment pour lui imposer une telle discussion. « Tu crois que je me trimballe la gueule amochée par plaisir ? » Oui, peut-être bien. C'est tout du moins le cas la plupart du temps mais tout est différent quand il devient question de Lola, car cette vie d'excès en tous genres perd le peu de sens qu'elle peut avoir quand Mickey songe à sa fille et à l'exemple qu'il peut lui donner, même s’il n'a plus d'un père que le nom. L'agacement se devine à la posture du boxeur alors qu'il croise les bras pour mieux reporter son regard sur Aliyah, ne cherchant désormais plus à dissimuler le moindre centimètre de son visage. « Un type m'a cherché, j'ai répondu. C'est l'enfoiré qui m'a descendu à la radio il y a trois ans alors je pouvais pas le laisser s'en tirer. T'aurais dû voir son sourire Ali, je rêvais depuis trop longtemps de lui faire passer l'envie de se foutre de moi. » Une envie encore très largement manifestée ce soir, bien assez pour que Mickey ne se retienne pas de défendre une bonne fois pour toute son honneur. Ils avaient des comptes à régler tous les deux et ce n'est pas terminé, ça ne l'est de toute façon jamais vraiment avec lui. « Je sais que tu détestes me voir comme ça et crois-le ou non, t'es la dernière personne que j'ai envie de croiser dans un moment comme celui-là. » Avec leur fille, bien sûr, pour qui Mickey a une nouvelle pensée. Il n'est pas fier de se montrer sous un tel jour quand c'est aux yeux d'Aliyah, ce n'est pas l'image qu'il désire lui offrir mais c'est bien celle qui lui colle à la peau, désormais. Mickey n'est toutefois pas d'humeur à subir un procès dont il serait le seul accusé, comme ses prochains mots le font vite savoir. « Mais puisqu’on parle d’être responsable, tu crois que ça l’est de trainer seule dehors à une heure pareille ? T'as pas idée des détraqués qui peuplent cette ville. » Il faut croire qu'elle ne passe pas encore assez de temps avec Jackson pour que ce dernier lui partage ses anecdotes de flic, et pourtant son cousin a avec Aliyah une complicité qu'il n'a aucun mal à lui envier. Alors oui, le quartier semble assez fréquenté pour qu'elle n’y risque rien mais ce ne serait pas forcément le cas quelques rues plus loin. « Tes copines auraient au moins pu attendre avec toi, hm. » il ajoute en glissant vers elle un regard incrédule, trahissant peut-être bien les doutes qu'il peut avoir.
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| | | | (#)Mar 17 Jan 2023 - 23:56 | |
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@mickey reeves & aliyah reeves • nobody's gonna heal me if i don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. (c) katesgifsrp&animusrock. Tu es bien incapable de décrire ce que tu ressens, mais vraiment, tu te serais bien passée de tomber sur Mickey ce soir. De tomber sur lui tout court, mais surtout de tomber sur lui dans cet état-là. C'était choquant, blessant, poignant. Tu te sens désolée pour lui, tu as envie de l'aider et en même temps, il y a cette distance qui s'est imposée progressivement entre vous ces trois dernières années. Cette distance que tu vous imposes. Parce que tu n'arrives plus à le reconnaître. Tu n'y arrives plus, mais pourtant, là à cet instant, tu as comme une impression de remonter le temps. Une part de toi à juste envie de le prendre contre toi, de l'aider, mais une autre partie le déteste si fort de se retrouver là, dans cet état, que la distance se maintient. « J'ai pas besoin qu'on me fasse la leçon, surtout pas quand je sais très bien ce que je fais. » Tu râles, énervée contre lui. « Fallait peut être y réfléchir avant, à ça. » Oui, tu es moralisatrice. Un rôle qui ne te va pas, que tu n'as certainement pas l'habitude d'endosser, mais qui là, vient spontanément. Tu te dis que c'est la seule façon que tu trouves pour lui montrer que oui, ça t'inquiète et qu'il pourra dire tout ce qu'il veut, tu t'en fais très sincèrement pour lui. Même si ça ne lui plaît pas, tu n'en as pas grand-chose à faire. Tu ne pouvais pas faire autrement de toute façon. « Je vais bien Ali, c'est vraiment pas quelques blessures qui auront ma peau. » Tu secoues la tête. Tu ne le crois pas, pas du tout. Parce que tu sais, surtout connaissant Mickey, que ça aurait pu mal tourné, que oui, il aurait pu finir dans un état bien pire que ça. Mais ça te faisait peur quand même. Il te disait la même chose, du temps où il montait encore sur le ring. Mais à l'époque, c'était parce qu'il prenait à cœur de te rassurer. Là, tu voyais très bien que le seul but qu'il avait de te dire ça, c'était de changer de sujet.
Il change de sujet, justement. Tu t'y attends. Et tu n'as jamais été une menteuse, tu as horreur de ça. Mais là, tu as trop peur de le blesser, alors que ça n'a pas lieu d'être. Peut être qu'il s'en fiche. Tu penses d'ailleurs, que ça ne lui ferait ni chaud ni froid de te savoir avec un autre homme. Mais tu n'as pas envie d'avoir à parler de cela avec lui. Pas maintenant. « C'est tout ? » Tu verrouilles ton regard dans le sien, les bras croisés sur ta poitrine. « Oui. C'est tout. » réponds-tu fermement. Tu as l'impression de ne pas avoir le choix, pour la simple et bonne raison que tu n'as aucunement envie que le centre de la discussion revienne vers toi. Il te complimente, et tu ne sais pas comment le prendre. « Sois pas navrée pour ça. » dit-il en réponse à ce que tu disais de lui. Tu ne réponds rien, mais tu l'es navrée. Tu aurais aimé le croiser, beau comme un dieu, comme celui que tu avais tant aimé. Mais c'était tout l'inverse. Tu ne le voyais plus beaucoup, mais plus le temps passé, moins il ressemblait au souvenir que tu gardais dans un coin de ta tête, très précieusement, comme pour éviter de ne garder que le négatif. Et puis après un instant de silence, pendant lequel tes pensées vont vers ta fille, tu craques. Accusatrice, moralisatrice de nouveau. « Oh pitié, ne commence pas. » Mais tu ne l'entends pas. Tu continues au contraire, ton cœur trop serré pour parvenir à t'arrêter. Comme si l'inquiétude accumulée ces dernières semaines, ces derniers mois, ces dernières années explosaient là, à cet instant précis. « Et je lui expliquerais les choses comme à toi. Les grandes personnes se battent parfois et son père est boxeur, ça aussi je crois qu'elle le sait. » Et ses mots ont un impact sur toi, comme si une colère noire commençait à naître en toi en l'entendant dire ça. « Mais ça va pas non ? Il n'y a aucun monde dans lequel tu diras à notre fille que c'est normal de se battre avec quelqu'un dans un bar ! Que juste, ça arrive parfois ! Et t'as beau être boxeur, un boxeur ça se bat sur un ring ! Pas dans un bar en pleine soirée à Brisbane ! » tu dis, montant le ton. Ton poing gauche se serre tellement ça t'énerve qu'il puisse penser ça. Oui, il a toujours voulu lui apprendre la boxe, parce qu'il était fier de lui, et toi aussi tu étais fière de lui. Et tu n'avais jamais été contre. Mais là, c'était totalement différent. Et puis, tu as parlé de "votre" fille. Ca faisait tellement longtemps que tu n'avais pas dit ça, que ça te calme, presque d'un seul coup, mais de façon assez superficielle.
Alors tu t'excuses, parce que tu sais. Ce n'est ni le moment ni l'endroit. Mais c'est comme ça. « Irresponsable, bah tiens. » Tu n'en rajoutes pas une couche, mais oui, tu maintiens. Tu trouves cela complètement irresponsable pour lui de se comporter comme ça. Encore une fois, tu penses à Lola. Qu'est-ce qu'elle aurait dit si elle avait vu son père comme ça ? Elle en aurait probablement fait des cauchemars, car elle était très intelligente et elle aurait compris d'elle-même que non, ce n'était pas normal. Chose que son père continue de nier tant bien que mal. « Tu crois que je me trimballe la gueule amochée par plaisir ? » Tu lâches un espèce de rire nerveux en passant tes mains dans tes cheveux. « Tu sais quoi ? J'en sais rien. Rien du tout ! » tu lui réponds simplement. Parce que tu le connais plus. Tu ne le reconnais plus. Tu ne sais pas s'il souffre là, ou s'il marche dans les rues de Brisbane par provocation, par fierté pour montrer qu'il s'était battu. Ce fossé qui s'est creusé entre vous deux t'empêche de te mettre à sa place, et d'essayer de comprendre. Vos esprits respectifs s'échauffent, et tu ne le quittes plus des yeux. Tu as ce feu dans le regard, qui lui en veut et en même temps, dans un coin de ta tête, cette peine grandissante de le voir comme ça. « Un type m'a cherché, j'ai répondu. C'est l'enfoiré qui m'a descendu à la radio il y a trois ans alors je pouvais pas le laisser s'en tirer. T'aurais dû voir son sourire Ali, je rêvais depuis trop longtemps de lui faire passer l'envie de se foutre de moi. » Ca te rend folle de l'entendre dire ça. Ca t'énerve tellement. « Mais c'était y a trois ans Michael ! Donc si ! T'aurais totalement pu le laisser s'en tirer ! Tu aurais même dû l'ignorer ! C'est ridicule ! Et puis tout ce qu'il a pu dire, ça vient des conneries que t'as fait, donc t'en prendre à lui franchement, c'est horriblement petit ! » Tu te souviens très bien de ce type. À l'époque, tu n'étais pas encore déterminée à quitter Mickey. Alors bien sûr tu l'avais défendu, tu avais été là pour lui. Mais là, c'était trop. Il pouvait pas vivre dans le passé comme ça. Trois ans... Ca ne fait que prouver que c'est ça son soucis, il est bloqué dans le passé, sur la fin de sa carrière. C'est pour ça, que vous en êtes là où vous en êtes aujourd'hui. Alors oui, ce type dont le nom ne te revenait pas, tu l'avais détesté. Mais ce qui était arrivé à Mickey, ce qui vous étaient arrivés, à votre famille, ce n'était pas de la faute de ce journaliste. « Je sais que tu détestes me voir comme ça et crois-le ou non, t'es la dernière personne que j'ai envie de croiser dans un moment comme celui-là. » Tu le crois, mais tu es tellement énervée que tu n'arrives pas à juste passer outre. Parce que tu étais là de toute façon, donc qu'il en ait envie ou non, ça ne changeait rien du tout. Mais tu le laisses dire. Tu te contentes de lui tourner le dos, pour reporter ton attention vers ton Uber qui devrait arriver, tu l'espères, le plus rapidement possible. Ca ne sert à rien de vous donner en spectacle dans la rue, là.« Mais puisqu’on parle d’être responsable, tu crois que ça l’est de trainer seule dehors à une heure pareille ? T'as pas idée des détraqués qui peuplent cette ville. » Et là ton sang ne fait qu'un tour. « Tu te fous de moi ? » tu lâches en te retournant vers lui. Ca faisait trois ans qu'il n'en avait rien à faire de toi, qu'il ne répondait à presque aucun de tes appels, qu'il ignorait tes relances pour le divorce. Et là soudainement, il s'inquiétait pour toi ? « J'ai autant le droit que toi de me promener à l'heure que je veux dehors, ça te regarde pas. » Tu te contentes de ça. Parce que ça sert à rien d'en ajouter. Mais pourtant tu bouillonnes, tu pourrais lui renvoyer tellement de choses à la figure à cet instant si tu le voulais... « Tes copines auraient au moins pu attendre avec toi, hm. » Tu te pinces les lèvres. Tu sais, en entendant son ton, et sa remarque, qu'il ne te croit pas. Deux choix s'offrent alors à toi. T'enfoncer dans ton mensonge, ou céder. Et tu aurais aimé être forte, et ne pas céder. Mais il t'énerve tellement que tu exploses. « Mais c'est quoi ton problème, sérieux ? Qu'est-ce que tu veux ? Que je te dise que j'étais pas avec des copines, mais que j'avais rendez-vous avec un mec ? C'est ça que tu veux entendre ? C'est bon ? T'es content ? Ou t'as besoin d'un maximum de détails ? » Question rhétorique qui t'énerve encore plus. Tu sais. Tu sens gros comme une maison qu'il va venir te faire la morale d'être là, dans les rues animées par la nuit de Brisbane, plutôt qu'avec Lola, et s'il ose, tu ne le rateras pas. Pour sûr. Il n'avait rien à te dire, c'était la dernière personne qui pouvait te faire la morale. Tu arrêtes de le regarder, tu essayes de l'ignorer un peu, d'oublier, de te reconcentrer sur toi, et surtout de te calmer. Tu regardes ton téléphone. « Putain c'est un cauchemar... » tu lâches en balançant ta tête en arrière. Ton Uber venait d'annuler, et ils en cherchaient un nouveau. Tu allais vraiment te retrouver là, avec lui ? Tu te retournes vers lui, t'apprêtant à lui dire qu'il pouvait s'en aller. Mais quand ton regard se pose sur son visage, tu remarques qu'il saigne du nez. « Tu... » lâches-tu en essayant de mimer un saignement, avant de regarder dans ton sac à main. Tu trouves un mouchoir que tu lui tends. « Tiens. » Tu essayes de prendre sur toi, de te calmer, parce que ça servait à rien de vous disputer là, au milieu de tout ce monde, ça ne te ressemblait pas. Mais la fatigue, ton manque de patience et lui, surtout lui, tout ce mélange savant te changeait sur le moment. « Tu devrais quand même aller voir un médecin. T'assurais que t'aies rien de grave. » tu dis plus calmement, fuyante, en attendant que ton téléphone t'indique qu'un nouveau chauffeur allait arriver. |
| | | | (#)Dim 22 Jan 2023 - 21:47 | |
| ☾ still right here tonight Nobody's gonna heal me if I don't open the door, kinda hard to believe, gotta have faith in me. Now it's time to free me from the shame. I gotta find that peace, is it too late? Or could this love protect me from the pain? I would battle for you, even if we break in two. gifs by (c) katesgifsrp and (c) nairobi Le regard d'Aliyah pèse soudainement très lourd, trop lourd même pour Mickey qui regretterait presque d'avoir quitté le bar quand l'agent de sécurité l'en a intimé. Est-ce qu'il n'aurait pas mieux fait de s'en prendre aussi à lui ou de rattraper Rhett pour lui donner un dernier aperçu du bois dont il se chauffe, histoire de gagner quelques précieuses minutes ? Le boxeur en vient à se dire qu'il n'aurait pas dû en rester là, non seulement sa vengeance n'est pas pleinement assouvie mais il aurait aussi pu contourner cet échange avec Aliyah s'il n'avait pas sagement obéi. C'était pourtant la meilleure chose à faire pour éviter que les choses ne finissent vraiment mal car oui, certains combats connaissent des issues bien plus tragiques et certains adversaires récoltent des séquelles bien plus sérieuses, donnant presque à Mickey l'impression d'avoir su se contrôler ce soir. Il a pesé et calculé chaque coup donné et s'est arrangé pour que Rhett ne reparte pas sur une civière, de la même façon que son visage a déjà connu des lésions et des déformations bien plus marquées, qu'Aliyah a d'ailleurs été amenée à constater de ses propres yeux. Elle a déjà vu pire alors autant avouer qu'elle ne supporte simplement plus de le voir, défiguré ou non, en bon ou en mauvais état. Ses leçons de morale ne sont pas les bienvenues, elles ne pourraient même pas plus mal tomber car la dernière chose dont Mickey ait besoin à cette heure est bien d'être rappelé à l'ordre sur son attitude. Elle saurait que ces affrontements sont quasi quotidiens si elle était encore à ses côtés car des raisons de s'inquiéter, le boxeur n'aurait vraiment pas fini de lui en donner. Des raisons de le sermonner, surtout, puisque c'est apparemment son intention comme si son rôle le lui permettait encore. « Fallait peut être y réfléchir avant, à ça. » Mickey s'active et se met à tourner sur lui-même, incapable de rester en place pour encaisser ces reproches qu'il ne supporte pas. Aliyah était autrefois son tout premier soutien, celle qui l'accompagnait à travers chaque tempête et aujourd'hui elle le regarde sombrer comme tous les autres, tout en lui rappelant qu'il ne doit sa dérive qu'à lui-même. Si c'est vraiment tout ce qu'elle trouve à lui dire il ne voit pas pourquoi cette discussion a lieu car Mickey connait ce refrain par cœur, et se passera bien d'entendre tout le mal qu'elle peut aujourd'hui penser de lui et de cette vie qu'il mène.
Mais puisqu'il en prend pour son grade, il ne voit pas ce qui lui interdit de s'intéresser à sa soirée en retour. Une question, c'est tout ce que Mickey s'autorise à formuler quand elle l'informe être sortie boire un verre entre amies puisqu’il n'a en principe aucune raison de remettre sa parole en doute, si ce n'est peut-être juste cette tenue pas vraiment raccord avec la sortie en question. C'est un peu trop sexy pour rencontrer des copines selon lui mais il doit sûrement apprendre à rester à sa place, en évitant de mettre son nez dans ce qui ne le regarde plus – mais qui l'intéresse par contre toujours. « Oui. C'est tout. » Il est censé la croire, sans doute. Face à lui Aliyah ne laisse rien transparaitre alors il suppose qu'il n'en saura pas plus, et accepte de s'en contenter dans la position qui est la sienne. Il n'est pas bien placé pour l'inonder de questions et il le sait, tout comme il ne détient pas le droit de lui demander les noms des fameuses copines rencontrées ce soir, qu'il n'est même pas certain de connaître. Leur discussion pourrait à vrai dire s'arrêter là, Mickey n'irait vraiment pas s'en plaindre car chaque minute passée à ses côtés s'apparente pour lui au plus douloureux des rappels. Seuls quelques papiers les maintiennent encore unis tous les deux, ces mêmes papiers que le boxeur refuse inlassablement de signer car que lui restera-t-il une fois que la sentence aura été prononcée ? L'impression qu'Aliyah devient peu à peu une étrangère est bien assez difficile pour qu'il ne brise pas en plus cet ultime lien, cette corde pourtant prête à lâcher et à laquelle Mickey est le seul à vouloir encore se raccrocher. Il n'est pas prêt à enterrer ce mariage comme le reste, pas plus qu'il ne souhaite perdre ses droits sur Lola car il reste son père, aussi absent et irresponsable soit-il. Leur fille est justement le sujet à éviter sous peine de le mettre très vite sous tension mais Aliyah choisit malgré tout de l'y confronter, le forçant même à se figurer une situation où Lola l'aurait vu dans cet état en espérant sans doute lui provoquer un déclic. Mais Mickey a comme d'habitude réponse à tout, et ses derniers mots ne sont visiblement pas au goût d'Aliyah. « Mais ça va pas non ? Il n'y a aucun monde dans lequel tu diras à notre fille que c'est normal de se battre avec quelqu'un dans un bar ! Que juste, ça arrive parfois ! Et t'as beau être boxeur, un boxeur ça se bat sur un ring ! Pas dans un bar en pleine soirée à Brisbane ! » À Brisbane ou ailleurs, dans un bar ou en dehors, sa fureur frappe aujourd'hui sans limites et ne connait aucune frontière. Le monde entier est devenu son ring, son lieu de défouloir et il n'espère même pas qu'elle le comprenne, car sans doute n'y a-t-il pas grand-chose à comprendre. « C'est normal dans mon monde à moi. » il balance avec détachement car normal, ça l'a en fait toujours été. Aliyah l'a simplement connu à l'époque où ses démons étaient à peu près sous contrôle et où la boxe contribuait à le maitriser mais les rings ne sont plus faits pour lui, c'est ce qu'ont décrété tous ceux qui ont limogé le grand champion qu'il était. Et sans cadre ni règles, Mickey ne répond désormais plus de rien. « Mais rassure-toi, je suis pas fou au point de dire à Lola que la violence est une solution. J'ai même aucune envie qu'elle tombe là-dedans elle aussi, arrange-toi juste pour la préserver de tout ça car t'es la seule à pouvoir le faire. » Et pour le préserver aussi de lui, par extension, afin qu'elle ne puisse jamais voir dans quels états il parvient à se mettre. Aliyah détient un contrôle que lui n'a plus en élevant leur fille pour deux, il ne pourra donc pas y veiller à sa place et l'admettre fait aussi bien plus mal qu'il le voudrait.
Il y a bien longtemps qu'elle ne l'avait pas regardé d'une telle façon, cette colère grondant dans les yeux d'Aliyah en dit long sur ce que cet échange lui inspire et sur la révolte qui est la sienne en récoltant les dernières précisions du boxeur. Elle ne demande peut-être pas à connaître les détails de son combat du jour mais Mickey les lui donne malgré tout, sans trop savoir s'il espère qu'elle se rangera de son côté en comprenant que son opposant n'était pas un simple type ramassé dans un bar. C'est en réalité une vieille histoire de rancœur le rongeant depuis longtemps et un différend qu'il ne se voyait tout simplement pas régler autrement, car le dialogue n'a jamais fait partie des solutions qu'il pouvait préconiser dans un cas comme celui-ci. Et Rhett n'était de toute façon pas prêt à en discuter lui non plus, son intention semblait claire dès le départ car on ne provoque pas un boxeur comme il l'a fait sans espérer déclencher de vives hostilités, et sans s'attendre à le sentir passer. N'importe qui aurait pu prédire que les choses tourneraient de cette façon entre eux et Mickey n'était pas disposé à lui faire la moindre fleur, pas alors qu'il a attendu ce moment pendant trois ans et rêvé plus d'une fois de lui faire la peau comme à tous les rapaces de son espèce. Ils y passeront un à un, peu importe le temps qu'il lui faudra pour mettre la main sur tous ceux ayant précipité sa chute. Lui, rancunier ? Son nom mériterait presque d'apparaitre dans le dictionnaire en tant que synonyme direct de ce mot. « Mais c'était y a trois ans Michael ! Donc si ! T'aurais totalement pu le laisser s'en tirer ! Tu aurais même dû l'ignorer ! C'est ridicule ! Et puis tout ce qu'il a pu dire, ça vient des conneries que t'as fait, donc t'en prendre à lui franchement, c'est horriblement petit ! » Une fois de plus, l'éternelle même rengaine lui vaut de lever les yeux au ciel. Aliyah ne pourrait pas l'agacer d'avantage qu'en lui reprochant de ne pas avoir laissé couler les choses car il n'y a rien de plus rageant que d'entendre que sa colère n'est plus légitime. Et que dire de ce discours consistant à le blâmer lui et lui seul, tout en prenant la défense de son adversaire du jour. Toutes les cases sont cochées pour le faire imploser mais Mickey garde un semblant de contenance, contrairement à sa migraine ravivée pour de bon. « C'est ça, je suis ridicule et j'ai causé ma propre perte. Merci Aliyah, c'était pas encore assez clair. Et puis dis-le plus fort aussi, je crois qu'ils t'ont pas bien entendu au bout de la rue. » Pourquoi ne pas aller directement applaudir tous ceux qui l'ont enfoncé trois ans plus tôt, tant qu'elle y est ? Ces ordures qui ont trainé son nom dans la boue comme si ses exploits ne signifiaient subitement plus rien et qui ont exploité sa chute jusqu'au bout, Mickey n'est personnellement pas près de les oublier. Il ne pardonnera pas non plus, quand bien même Aliyah semble croire qu'il y a aujourd'hui prescription. Dans son monde peut-être, mais pas dans celui du boxeur. « Trois ans, dix ou vingt c'est du pareil au même pour moi. Si les gens sont pas foutus de passer à autre chose j'ai aucune raison de le faire de mon côté. Et tu sais bien que je suis pas capable d'ignorer quand on me cherche, crois bien que ce type n'attendait même que ça. » On le provoque, il réagit. Ce n'est évidemment pas ce qu'elle voudrait entendre mais il n'est pas là pour lui fournir les réponses qui l'arrangent, et tant pis si elle doit pour ça le trouver ridicule. Ce n'est qu'une étiquette peu glorieuse parmi toutes celles qu'elle doit déjà lui attribuer, et avec un peu de chance ce n'est même pas la pire.
« Tu te fous de moi ? » Allons bon, Aliyah peut lui renvoyer son irresponsabilité à la figure, mais la réciproque n'est visiblement pas vraie. Il maintient pourtant que ce n'est pas une heure pour s'aventurer seule dehors à leur époque et s'il le dit c'est avant tout pour elle, parce qu'il n'a aucun mal à l'imaginer comme une proie facile et parce que, oui, ses réflexes protecteurs prennent peut-être bien le dessus quoi qu'il en dise. « J'ai autant le droit que toi de me promener à l'heure que je veux dehors, ça te regarde pas. » Il n'a pour le coup jamais affirmé le contraire, comme elle dit ce qu'elle peut faire de ses soirées ne le regarde pas mais c'est à vrai dire bien plus une question de sécurité que de droit, ici. Le monde de la nuit n'a plus aucun secret pour lui et ses dangers non plus, Mickey n'a pas la prétention d'être le gars le plus recommandable du coin mais il n'est pas difficile de trouver cent fois pire que lui dans cette ville, il le sait par expérience. « Pardon de m'en faire pour toi et d'imaginer qu'il pourrait t'arriver un truc. » Elle compte toujours pour lui, bien assez pour que Mickey puisse s'en inquiéter et même si ce n'est désormais plus son rôle. Il ne peut pas prétendre que la voir ici ne lui fait rien, ni faire taire ses doutes concernant le fait qu'elle ait bien passé la soirée avec des amies comme elle l'a prétendu un peu plus tôt. Là encore ce n'est pas sa place, Mickey le sait mais il préfère peut-être bien en avoir le cœur net que de rentrer chez lui avec des questions. Elle ne lui doit aucune vérité, libre à elle de l'envoyer paître avec ses sous-entendus s'ils s'avèrent malvenus mais à l'inverse, elle ne semble pas disposée à l'épargner et à lui cacher ce qu'il n'a pas à savoir. « Mais c'est quoi ton problème, sérieux ? Qu'est-ce que tu veux ? Que je te dise que j'étais pas avec des copines, mais que j'avais rendez-vous avec un mec ? C'est ça que tu veux entendre ? C'est bon ? T'es content ? Ou t'as besoin d'un maximum de détails ? » Content, non, Mickey ne risque pas de l'être. Son regard se confronte au sien alors qu'il tente d'y lire son éventuelle sincérité, espérant sans doute qu'Aliyah n'est pas sérieuse et que ses mots sont uniquement voués à le faire réagir. Il n'a surtout pas envie d'entendre que ça puisse être vrai et que ce rendez-vous a bien eu lieu, car il pourrait difficilement prétendre que ça ne le touche pas. « C'est vrai ou tu dis juste ça pour me blesser ? » Pour l'énerver aussi, et s'assurer que son égo en prenne un coup. Sa prochaine réponse lui fera peut-être l'effet d'un coup de poignard mais en attendant Mickey amorce un pas vers elle pour mieux capter son regard. « T'étais avec un mec, vraiment ? » Non, elle n'oserait pas le lui annoncer comme ça. Elle ne lui balancerait pas ça à la figure, pas ici. Son regard fuyant n'est pourtant pas le plus rassurant à cet instant, Mickey se retrouve subitement face à un mur et son propre silence en dit long sur le caractère insupportable de cet échange. « Putain c'est un cauchemar... » Quoi donc il n'en sait rien puisqu'elle se contente de pester contre son téléphone en l'ignorant, ne consentant à lui adresser un regard qu'après de trop longues secondes. « Tu... » Il ? Ses yeux cherchent une réponse dans les siens et il comprend où Aliyah veut en venir quand elle lui tend un mouchoir tout droit sorti de son sac, unique geste qu'elle soit encore capable d'entreprendre vers lui. « Tiens. » Il récupère le mouchoir et le porte à son nez dont il n'avait pas senti le saignement reprendre, trop accaparé sans doute par la frustration des derniers instants. « Merci. » il souffle sans défaire son regard du sien et sans imaginer qu'Aliyah puisse ajouter quelque chose après ça, l'un et l'autre en ayant certainement assez entendu pour ce soir. « Tu devrais quand même aller voir un médecin. T'assurais que t'aies rien de grave. » S'il n'a pas le droit de s'inquiéter de ce qui pourrait lui arriver dehors, alors elle n'a pas non plus le droit de s'en faire pour ses blessures. Les choses sont valables dans les deux sens ou ne sont pas valables du tout. « Sûrement pas. » il tranche sans prendre la peine d'y réfléchir car c'est tout vu en ce qui le concerne, Mickey ne verra pas l'ombre d'un médecin. Et puis, si c'était grave, elle trouverait bien un moyen de lui balancer qu'il l'a bien cherché là encore. « Ça t'intéresse de savoir dans quel état a fini l'autre type, celui que tu préfères défendre ? Tu veux pas aussi son numéro pour t'assurer qu'il aille bien, lui ? » Rhett Hartfield est hélas bien vivant et demeure en un seul morceau mais elle peut toujours le vérifier par elle-même si elle y tient, puisque s'en prendre à lui était horriblement petit de sa part selon ses propres mots. « Pendant que je réglais mes comptes avec ce connard, toi tu cherchais un mec pour me remplacer. À chacun sa façon d'occuper sa soirée, écoute. » Son ton est mauvais et son regard hargneux autant que peuvent l'être ses mots car quitte à se laisser là-dessus, Mickey n'aura au moins rien gardé pour lui.
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| | | | | | | | still right here tonight (mickya) |
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