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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyDim 15 Jan 2023 - 13:13

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ROSALIE CRAINE & @GAÏA SALVATORI

Tu te promènes dans les allées de la librairie, ton regard s’arrêtant sur les différents romans qui remplissent les étagères. Il y en a pour tous les goûts : des drames, des thrillers, des romans à l’eau de rose, de la lecture pour enfants et adolescents, de la non-fiction. Tu ne rencontres aucune difficulté à trouver l’emplacement de tes romans, même si tu ne leur accordes plus aucune importance. Il y a longtemps que de voir ton nom sur la couverture d’un livre a cessé de te faire un effet quelconque, et c’est presque regrettable maintenant que tu y réfléchis un peu. C’est triste parce que tu réalises encore un peu plus que tu as perdu la flemme pour ce métier qui a pourtant toujours été ta passion. Que plus le temps passe, moins tu t’imagines passer des heures et des heures à planifier la structure d’une histoire pour seulement mieux t’engouffrer dans tes intrigues et tes personnages dans les semaines qui suivent. Que tu ne t’imagines plus aller au bout d’un projet d’une telle envergure et ressentir la moindre excitation face à l’idée d’un lancement. Tu ne sais pas si c’est pour toujours, si c’est temporaire ou quelque part entre les deux, mais pour aujourd’hui, ce n’est pas ce qui compte. Parce qu’à quelques mètres de toi, il y a Gaïa qui inspecte quelque chose et pour elle, tout de ce lancement possède quelque chose de nouveau. C’est la première fois qu’elle voit son nom en gros caractères gras sur la couverture d’un roman. Sa photo à l’arrière avec un minuscule aperçu de qui elle est comme personne. Les mots présentent aussi que ce roman est son premier roman publié. Ce roman, c’est une première pour toi aussi. C’est le premier ouvrage que tu as édité du début à la fin. Le premier au cours duquel tu as accompagné quelqu’un dans la majorité des étapes de ce processus parfois effrayant, souvent frustrant mais ô combien exaltant. Elle a encore la passion, Gaïa, tu l’as lu dans chacune de ses phrases, dans ses intrigues que vous peaufiner aux meilleurs de vos acquis et ces personnages que vous avez bichonné autant que vous avez torturé pour les rendre humains, attachants et aussi intéressants que possible au sein d’intrigues qui ont même su te tenir en haleine. Elle a fait un excellent travail la Salvatori, mais peut-être que ton opinion est biaisée vu ta proximité avec le résultat final. Avec l’aide de Boyd, vous avez lancer une bonne campagne de publicité pour annoncer le lancement, faire parler de la jeune autrice, de ses écrits par le passé et de son inspiration pour ce premier roman. Elle a fait des entrevues à quelques stations radios de la ville et avec les quelques reviews déjà publiés dans les différents journaux, tu espères que ce sera suffisant pour faire de ce lancement une réussite. Si cette journée est particulièrement importante pour Gaïa, elle l’est aussi pour toi aussi. Parce que son succès veut dire aussi ton succès, que les changements que tu as apporté à son histoire ont porté fruit et ne lui ont pas nuis, comme tu en doutes encore un peu malgré les bons mots de ton patron. Tu ne sais pas encore si devenir officiellement une éditrice pour Boyd est quelque chose qui te tente, mais de savoir le premier roman pour lequel tu as rempli ce rôle a connu un bon succès serait la chose la plus rassurante qui soit. Ça garderait la porte ouverte, dans tous les cas. Tu échappes un léger soupir et tu t’approches de l’italienne, venant poser une main sur son épaule. Sur la table à l’avant de la librairie, à quelques mètres à peine de la porte d’entrée, se trouve une pile de son roman et une affiche annonçant le titre de l’œuvre ainsi qu’une photo de la Salvatori. « Comment tu te sens? Impatiente de voir la librairie se remplir? » Parce que c’est ce que tu espères. Que la librairie va se remplir, que le livre va connaître un succès et que ce lancement se déroule sans le moindre accroc. « Tu as choisi un extrait que tu aimerais lire? » Un extrait pour accrocher les quelques personnes qui passeront par-là, ceux qui voudraient en savoir plus sur les personnages et les intrigues. Ceux qui feront inévitablement la différence entre le succès et l’échec total de ce roman.
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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyDim 29 Jan 2023 - 14:54

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Rosalie avait tout organisé, du début à la fin. Elle prenait son rôle très à coeur, dépassait ses attributions même. Et dans un sens, Gaïa lui en était extrêmement reconnaissante. Son roman était terminé depuis quelques semaines, pour de bon. Tout avait été vérifié, la moindre phrase, le moindre point pour la mise en page. Au final, il n'y avait pas eu tant de choses à modifier par rapport à l'original, mais grâce à son éditrice, tout était maintenant parfait. Restait maintenant à savoir si son premier roman serait un succès... Ou pas. Rosalie lui avait conseillé de ne pas trop y penser pour le moment, puisqu'il n'était pas encore sorti, pas besoin de s'inquiéter... Et pendant un temps, la jeune femme avait réussi à relâcher un peu la pression, sans toutefois réussir à se détendre complètement, soyons honnêtes. Et maintenant que le jour J était arrivé, c'était terminé, un paquet d'émotions la suivant et se succédant depuis qu'elle avait ouvert les yeux le matin même. Apprêtée de la tête aux pieds, comme à son habitude, la jeune femme arpentait les allées de la librairie où Rosalie avait choisi d'organiser le lancement. Cette dernière lui avait demandé son avis là-dessus, et l'italienne lui avait fait entièrement confiance. Il n'y avait pas besoin de plus, pour un premier roman, c'était simplement parfait. C'était une sensation étrange que de voir son portrait au dos, son nom sur la couverture. Enfin, son nom, pas exactement, puisque la jeune femme avait préféré opter pour un alias, de peur que ses écrits journalistiques ne soient décrédibilisés par un écrit de fiction. C'était peut-être stupide, peut-être inutile, mais aux yeux de la journaliste, il valait mieux prévoir que guérir. Elle était en train d'observer attentivement la dizaine de personne déjà dans la librairie pour l'occasion, quand une main s'était posée sur son épaule. Loin de sursauter, l'italienne avait souri quand les mots étaient parvenus à ses oreilles. « Comment tu te sens? Impatiente de voir la librairie se remplir? » Alors que la journaliste ne savait toujours pas vraiment à quoi s'attendre, la brune, elle, semblait plutôt confiante et optimiste quant au déroulement de la journée. Et c'était plutôt rassurant pour Gaïa, qui de son côté faisait son possible pour paraître plus assurée. C'était d'ailleurs assez frustrant pour quelqu'un habituellement si téméraire, de douter à ce point. « Je suis nerveuse, mais j'imagine que c'est normal... » Pour autant, ce n'était pas plus agréable. Sans détourner le regard de l'entrée de la librairie, où une nouvelle personne venait de faire son entrée, l'italienne avait penché la tête pour chuchoter à l'oreille de son éditrice. « Tu penses qu'il va y avoir du monde? » Elle avait un peu de mal à imaginer beaucoup de monde se pressant dans une librairie, pour le lancement du premier livre d'une auteure inconnue. Pourtant, à mesure que le temps passait, de plus en plus de public faisait son entrée, et si Gaïa tentait de mesurer son enthousiasme, pour limiter la déception au cas où, elle savait que c'était plutôt bon signe. « Tu as choisi un extrait que tu aimerais lire? » Elle y avait longuement songé, depuis que Rosalie lui avait soumis l'idée quelques jours plus tôt. Elle en avait retenu plusieurs, chacun pour des raisons différentes, et elle avait hésité un long moment de plus. Finalement, elle avait fait son choix définitif la veille au matin. D'un geste vif, elle avait attrapé un exemplaire de son roman sur la pile juste à côté, l'avait ouvert et feuilleté pour retrouver la bonne page. « Je pensais à celui là. C'est pas le seul que j'avais en tête, mais c'est celui qui me paraît le plus accrocheur. » C'est ce que l'éditrice lui avait conseillé quand elle lui avait demandé de faire un choix. Un extrait qui intriguerait suffisamment pour donner envie de lire la suite, qui saurait titiller l'intérêt des gens présents, autant de ceux qui venaient spécialement pour elle que pour ceux qui passeraient par hasard. C'était un choix important, et même si elle avait un passage en tête, elle était ouverte aux suggestions de Rosalie. « Mais si tu avais une autre idée, n'hésites pas, tu sais que je te fais entièrement confiance. » La brune ayant déjà plusieurs romans publiés à son actif, dont certains étaient même dans une étagère juste à côté, l'italienne était prête à écouter ses conseils jusqu'au bout.


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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyVen 10 Fév 2023 - 11:46

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ROSALIE CRAINE & @GAÏA SALVATORI

Il était difficile de prévoir le succès d’un lancement, surtout lors d’une première publication. Tu avais fait tout en ton pouvoir pour offrir à la jeune autrice un début à la hauteur de ses écrits, mais tu n’avais malheureusement pas la possibilité de faire apparaître les gens, de lui offrir la popularité qu’elle méritait pourtant selon toi. Mais la journée ne faisait que commencer et la librairie commençait déjà à se remplir, et tu espères que c’est bon signe. Tu te retrouves près de la jeune femme, et si tu sens sa nervosité, elle fait du bon boulot de ne pas trop la laisser paraître, même si elle ne se cache pas derrière un faux air de confiance. « Je suis nerveuse, mais j’imagine que c’est normal… » « Le contraire aurait été surprenant. » que tu lui avoues avec un sourire. « Je me souviens de mon premier lancement, j’ai cru que j’allais être malade devant tout le monde. » Personne n’avait détecté la moindre trace de ton stress toutefois, tu t’étais tenue la tête haute, tu avais offert tes plus beaux sourires à tous et tu avais fait ça comme si c’était quelque chose que tu avais fait toute ta vie, comme tes parents t’avaient appris à le faire. Une Craine, ça ne laisse jamais paraître la moindre faiblesse. Mais tu n’étais plus cette version de toi, et tu ne voyais plus ta nervosité comme une faiblesse, pas plus que tu ne voulais que Gaïa pense que celle qu’elle éprouvait présentement voulait dire quoique ce soit de négatif sur sa personne. « Tu penses qu’il va y avoir du monde? » Tu hausses les épaules légèrement, incertaine. Tu voudrais le lui promettre, mais tu ne voudrais pas lui faire de faux-espoir si la journée ne se passait comme vous l’espériez. « J’espère. Ça a l’air bien parti. » Tu n’imaginais pas une foule à n’en plus finir, mais il suffisait de quelques dizaines de clients, quelques intéressés par la lecture de Gaïa et puis le bouche à oreille pourrait éventuellement faire le reste et créer un certain buzz autour du lancement. Tu regardes la Salvatori qui feuillette son livre à la recherche de l’extrait choisi qu’elle tend ensuite vers toi. « Je pensais à celui-là. C’est pas le seul que j’avais en tête, mais c’est celui qui me paraît le plus accrocheur. » Tu lis quelques mots et replaces rapidement le bout de l’histoire en particulier, hochant doucement la tête. « Mais si tu avais une autre idée, n’hésites pas, tu sais que je te fais entièrement confiance. » Et de l’entendre te le dire, ça te faisait chaud au cœur, d’une manière que tu n’avais pas souvent ressentie au courant de ta vie. Ça voulait dire beaucoup pour toi, que Gaïa t’offre cette confiance si aisément, toi qui n'avais jamais eu la facilité d’en faire tout autant par le passé. « Non, je pense que c’est parfait. Juste le bon niveau de description et d’action, qui donne envie d’en savoir plus sur ce qui se passe. » que tu confirmes avec un nouveau sourire. « Je pense que le mieux, c’est d’attendre encore une bonne vingtaine de minutes, voir si la librairie continue de se remplir avant la lecture. » L’annonce disait que la lecture aurait lieu sous peu, mais tu voulais donner la chance de voir le nombre de personnes augmenter encore un peu. D’un mouvement légèrement incertain, tu viens t’installer sur la chaise à côté de la jeune femme. « Je voulais te dire merci, de m’avoir fait confiance avec ton livre. » que tu commences, peu habituer à ce genre de déclaration, bien que tu trouvais important de le lui dire maintenant que votre collaboration arrivait à sa fin, du moins, pour ce chapitre bien particulier. « T’aurais pu demander quelqu’un avec plus d’expérience dans le monde de l’édition, et tu l’as pas fait, donc… Merci. » Ouais, ça ne te venait pas naturellement tout ça, mais l’air sur ton visage était sincère et tu espérais que la Salvatori avait appris à te connaître assez bien pour savoir que tu ne perdrais pas ton temps avec ce genre de commotions si tu n’y accordais pas la plus grande importance.
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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyLun 3 Avr 2023 - 19:05

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La librairie commençait à se remplir, doucement mais sûrement, sous les yeux d'une italienne qui peinait maintenant à contenir son excitation. Elle qui était d'ordinaire si mesurée, observait ravie les quelques personnes qui se pressaient dans l'entrée dans l'optique de se trouver une place idéale, aux côtés de son éditrice. Quand cette dernière lui avait demandé comment elle se sentait, la journaliste n'avait pas eu a réfléchir longtemps. Elle était nerveuse. Plus précisément, elle oscillait entre l'impatience et un état fébrile, probablement à deux doigts de devenir irritable à la moindre contrariété. Mais c'était probablement normal, pas vrai? Après tout, c'était son premier roman publié, une première expérience. « Le contraire aurait été surprenant. » Son sourire se voulait rassurant, et avait eu immédiatement un effet apaisant sur Gaïa, qui peinait presque à rester immobile. « Je me souviens de mon premier lancement, j’ai cru que j’allais être malade devant tout le monde. » L'italienne avait affiché un sourire amusé à la remarque, imaginant sans aucun problème la brune dans ce contexte, livide quand le sang avait déserté son visage. « Vraiment encourageant comme commentaire. » Mais elle tiendrait bon. Aucune chance pour qu'elle se laisse dépasser pour de bon par ses émotions, devant l'assemblée. Pour le moment, en retrait avec Rosalie, elle pouvait se laisser aller à quelques tremblements des jambes, quelques fourmillements dans les doigts. Dès qu'elle se retrouverait devant son public du jour, elle retrouverait son sang-froid habituel, sa prestance naturelle. Un nouveau tintement de la porte avait attiré l'attention de la journaliste, qui avait vu s'engouffrer dans la librairie quelques personnes de plus. Sans lâcher l'entrée des yeux, la jeune femme avait questionné la Craine quant à son avis sur le possible succès de l'évènement du jour. Il commençait à y avoir du monde, mais la jeune femme s'interrogeait sur la suite logique de tout ça. « J’espère. Ça a l’air bien parti. » Pour détourner son attention, peut-être, la brune lui avait demandé quel extrait la nouvelle romancière comptait lire à son public du jour, et après quelques pages feuilletées en vitesse, cette dernière lui avait tendu le bouquin. C'était bien celui là qu'elle avait en tête, mais elle restait sur la réserve. La moindre remarque de Rosalie pourrait lui faire considérer un autre passage comme étant le bon. « Non, je pense que c’est parfait. Juste le bon niveau de description et d’action, qui donne envie d’en savoir plus sur ce qui se passe. » Rosalie avait esquissé un sourire, toujours le même, tandis que l'italienne avait eu un bref hochement de tête. « Parfait alors. » Elle avait une confiance aveugle en la brune, et avoir son approbation restait un petit soulagement. Bon sang, ce qu'elle détestait se sentir aussi vulnérable, à chercher une confirmation pour chaque décision qu'elle prenait aujourd'hui... Maze lui avait fait un speech d'encouragement - à sa façon - autour d'un café plus tôt dans la matinée, Gabrielle lui avait été d'une grande aide quant au choix de la couleur qu'elle devait porter pour le lancement. Elle n'avait pas vu Vittorio, qui était parti plus tôt ce matin pour pouvoir gérer un souci inattendu au dojo, mais avait eu droit à un texto qui lui avait fait chaud au coeur. Elle ne lui en voulait pas, de ne pas être là. De toute façon, elle avait la ferme intention de tout lui raconter en détails dans la soirée, autour d'une bonne bouteille de vin, qu'il le veuille ou non. Elle avait même prévu de cuisiner quelque chose, ou en tout cas, d'essayer. Le numéro du traiteur chinois aimanté sur le frigo serait sûrement une nouvelle fois sa bouée de sauvetage, mais qu'importe. « Je pense que le mieux, c’est d’attendre encore une bonne vingtaine de minutes, voir si la librairie continue de se remplir avant la lecture. » Elle irait contre l'horaire qui était affiché partout, mais tant pis. Rosalie avait raison; si on pouvait espérer encore un peu plus de monde, mieux valait ne pas s'en priver. « Ça me va, si tu penses qu'on ne va pas faire fuir le monde qui est déjà là en les faisant attendre plus que prévu. » Maintenant qu'elle avait vu la petite foule arriver de ses yeux, rien ne lui faisait plus peur que de voir les gens se presser vers la sortie, à bout de patience. Un court silence s'était installé entre les deux femmes, que la brune avait finalement brisé après une hésitation. « Je voulais te dire merci, de m’avoir fait confiance avec ton livre. » Décroisant les bras, l'italienne avait cherché le regard de son éditrice, le trouvant facilement. « T’aurais pu demander quelqu’un avec plus d’expérience dans le monde de l’édition, et tu l’as pas fait, donc… Merci. » Le sourire de Gaïa avait fait écho à celui qu'affichait son éditrice, bien qu'un rien plus espiègle. « Qui êtes-vous, et qu'avez-vous fait de Rosalie Craine? » Durant toute leur collaboration, la brune était restée assez discrète sur ses sentiments quant à tout ça, et maintenant que c'était enfin terminé - la première étape, du moins -, la jeune femme baissait enfin sa garde, surprenant l'italienne autant qu'elle la touchait par ses mots. « C'est moi qui doit te remercier. Sans la confiance que tu m'as accordé au tout début, sans ton intérêt pour mon manuscrit, on en serait pas là aujourd'hui. » Ledit manuscrit serait sûrement encore au fin fond de son ordinateur, probablement oublié depuis un temps et pour encore longtemps. Pourtant, aujourd'hui, il allait voir le jour, après tant d'efforts fournis des deux côtés de leur équipe de choc. « Dès le début, tu as su voir du potentiel dans le roman brouillon que je t'ai amené. J'avais pas grand espoir, j'étais juste curieuse. Mais toi la première, tu y as cru. Et regarde où on en est. » Le public comptait encore quelques personnes de plus, et on approchait inéluctablement de l'heure de la lecture prévue. Aujourd'hui, c'était autant sa victoire que celle de Rosalie. En tout cas, c'était comme ça qu'elle percevait la situation, la journaliste. « Je crois pas que j'aurais pu rêver d'un meilleur binôme pour cette aventure. » La seconde d'après, une voix annonçait au micro le début de l'intervention de l'italienne, l'invitant par la même occasion à sortir de l'ombre. Il était temps. Après une longue inspiration, la journaliste avait quitté sa pseudo cachette pour monter sur la petite estrade installée pour l'occasion, sous les applaudissements, d'abord timides puis plus affirmés. Debout devant son public impatient, la jeune femme avait pourtant pris une seconde de plus pour lancer un regard à son éditrice, articulant en silence à son intention. Merci.

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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyDim 16 Avr 2023 - 1:28

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ROSALIE CRAINE & @GAÏA SALVATORI

L’aventure tire à sa fin et il y a quelque chose de mélancolique à cette idée. Tu ne pensais pas que tu prendrais tant de plaisir à jouer à l’éditrice, à te perdre dans les idées et les écrits de quelqu’un d’autre, mais la vérité est que tu y as pris goût bien plus vite que tu n’aurais pu te l’imaginer. Ça va te faire étrange, de ne plus remplir tes semaines de rencontres avec Gaïa, a argumenté pour des points et des virgules, mais tu sais que son roman est prêt pour le grand public et que vous y avez mis tout l’amour et toute l’attention que mérite un premier manuscrit. Tu sens la nervosité de l’italienne face à ce qui l’attend aujourd’hui et peut-être que tu n’es pas la plus encourageante quand tu lui partages tes propres impressions de cette première fois, mais tout ce que tu essayes vraiment de lui partager, c’est que c’est normal. Il y a encore quelques détails techniques à vérifier, et tu l’interroges sur son choix de passage qu’elle aimerait lire. Elle arrive préparer Gaïa, chose que tu as su apprécier d’elle dès vos premiers échanges. Tu confirmes le choix du passage, ton attention passant continuellement du livre entre tes mains à la foule qui se fait de plus en plus dense. « Ça me va, si tu penses qu’on ne va pas faire fuir le monde déjà là en les faisant attendre plus que prévu. »  Tu secoues la tête. Tu ne penses pas que ça dérangera. Les gens sont déjà là, leur curiosité a déjà été piqué et tu serais surprise de voir quiconque attendant la lecture de la Salvatori partir sans son roman signé entre les mains. Tu profites du moment plus calme pour dire quelque chose qui ne te vient pas facilement, pour offrir des remerciements à la jeune auteure qui t’a donné une chance en tant qu’éditrice quand elle aurait pu demander à faire équipe avec quelqu’un qui a plus d’expérience. Ton éditeur avait raison quand il avait dit que tu ferais une bonne équipe avec Gaïa, que ce projet était exactement ce dont tu avais besoin pour te rappeler ton amour de la littérature, et tu étais reconnaissante qu’elle approuve alors que bien d’autres n’auraient pas pris le même risque. « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Rosalie Craine? » Tu échappes un faux rire, consciente que les remerciements et les mots tendres ne sont généralement pas une partie flagrante de ton vocabulaire. Tu ne voulais pas que Gaïa sorte de cette expérience sans savoir comment tu lui étais redevable, dans un sens. « C’est moi qui dois te remercier. Sans la confiance que tu m’as accordé, sans ton intérêt pour mon manuscrit, on en serait pas là aujourd’hui. » Les mots de la Salvatori te touche, tu as longtemps cru que tu n’avais besoin de rien ni de personne pour laisser ta marque dans la littérature contemporaine, mais tu réalisais de plus en plus que l’aide et le support d’autres auteurs, que la marque que tu peux laisser sur le travail d’autrui est bien plus importante que toute reconnaissance que tu as pu recevoir par le passé. « Dès le début, tu as su voir du potentiel dans le roman brouillon que je t’ai amené. J’avais pas grand espoir, j’étais juste curieuse. Mais toi la première, tu y as cru. Et regarde où on en est. » « J’espère que tu t’arrêteras pas là, Gaïa. » Parce qu’elle a ce genre de voix qui mérite d’être entendue, ce genre de plume qui laisse un impact sur son passage et qui a trop de choses à dire pour se contenter d’un seul roman. « Et j’espère que tu penseras à moi, la prochaine fois que tu auras un manuscrit qui demande un peu d’attention. » Parce que cette aventure, tu ne serais pas du tout contre l’idée de la répéter si l’occasion devait se présenter. Même si entre temps, peut-être que le mieux que tu puisses faire, c’est enfin oser te pencher sur tes propres projets. « Je crois pas que j’aurais pu rêver d’un meilleur binôme pour cette aventure. » « On fait une sacré équipe. » Quand la responsable de librairie annonça que c’était le temps des présentations, tu posas ta main légèrement contre l’épaule de l’italienne, avant de la laisser se rendre au petit stage installé pour l’occasion. Malgré sa nervosité, Gaïa paraissait en contrôle du moment, de son public et tout le monde – toi compris – était attentif lorsqu’elle se mit à lire un extrait de son roman. Les applaudissements étaient nombreux lorsqu’elle termina et un large sourire de fierté ornait ton visage alors que la file pour les autographes se forma sous tes yeux. Les prochaines heures passèrent à toute vitesse et tu t’occupais comme tu le pouvais, ramenant à quelques reprises de nouveaux exemplaires du roman puisque ces derniers diminuaient à toute vitesse, un véritable succès. « Comment tu te sens? C’était aussi bien que tout ce que tu aurais pu t’imaginer? » que tu lui demandes alors que tu t’appuies contre la table où la jeune femme vient de signer un énième roman. « Pas trop mal au poignet? » Tu échappes un léger rire, ne connaissant que trop bien les crampes causées par une séance bien occupée comme celle d’aujourd’hui. « Que dis-tu d’aller prendre un verre pour aller célébrer ce succès? » que tu lui proposes, toujours tout sourire. « À moins que tu n’aies déjà des plans pour célébrer avec quelqu’un d’autre. » que tu laisses sous-entendre, te demandant si cet homme dont elle t’avait parlé à quelques reprises par le passé était venu pour souligner cette grande journée avec elle.
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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyDim 30 Avr 2023 - 19:43

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A cet instant encore plus qu'à tous les autres, Gaïa était reconnaissante à Rosalie. D'avoir cru en elle, qui n'avait pas une once d'expérience en tant qu'auteure de romans, qui avait su voir quelque chose dans le manuscrit encore brouillon qu'elle lui avait amené, lors de leur première rencontre. Sincèrement, l'italienne lui avait fait part de tout cela, lui avait adressé ses remerciements. « J’espère que tu t’arrêteras pas là, Gaïa. » La jeune femme s'était contentée d'un sourire à l'intention de son éditrice. Elle ne savait pas du tout de quoi serait fait son avenir en temps qu'auteure. Ce serait certainement à déterminer plus tard, selon la façon dont serait reçue son roman auprès du public, qui ne la connaissait pas du tout pour le moment. Elle verrait plus tard. Elle avait le temps. « Et j’espère que tu penseras à moi, la prochaine fois que tu auras un manuscrit qui demande un peu d’attention. » Assurément, si l'expérience devait se renouveler, Rosalie serait l'une des premières au courant. Elle le lui devait bien ça, après tout ce qu'elles avaient traversé en temps que binôme dans cette première aventure. « Bien évidemment. » Si ce jour venait et que la brune n'était pas disponible, la journaliste devrait se tourner vers quelqu'un d'autre, à regrets, mais elle le ferait. Néanmoins, elle espérait ne pas avoir à le faire. La brune et elle formaient vraiment une bonne équipe, de plus en plus proche au fil du temps, et l'italienne comptait bien tenter de conserver ce lien, qu'il y ait d'autres romans, ou un seul et unique. « On fait une sacré équipe. » La journaliste n'aurait pas dit mieux. La seconde suivante, elle était appelée pour monter sur l'estrade, qu'elle avait rejoint d'une démarche assurée, apaisée par la main que Rosalie avait posé un instant sur son épaule. Toute sa nervosité un instant envolée, la jeune femme affichait un sourire radieux, sa prestance naturelle revenant rapidement animer ses mouvements. Juste avant de commencer à lire, l'italienne avait lancé un dernier regard à Rosalie, la remerciant silencieusement, encore une fois. Puis elle s'était lancée. La lecture s'était déroulée à la perfection, de plus en plus fluide à mesure que les mots passaient la barrière de ses lèvres. Sur sa langue, un goût de victoire lorsque quand elle avait terminé - sur une note sombre à l'image de son roman - les applaudissements avaient fusé pour son plus grand plaisir. C'était grisant. Ravie, l'italienne avait vu une file se former devant la table qui devait accueillir les dédicaces, et jamais Gaïa n'aurait espéré un tel accueil après une simple lecture. Un coup d'oeil vers son éditrice lui avait appris que cette dernière était aussi contente qu'elle l'était, et déjà, cette dernière allait chercher la première des piles du roman prévues pour l'occasion. Assise sur la chaise qui avait été prévue pour elle, la blonde avait commencé à signer les différents exemplaires qu'on lui présentait, offrant toujours un sourire chaleureux, leur souhaitant à tous d'apprécier leur lecture autant qu'elle avait aimé l'écrire. La file n'avait commencé à s'amincir que plusieurs heures après, et l'effervescence avait commencer à se calmer, un peu. Durant toute la durée de dédicaces, la jeune femme s'était questionnée sur le succès qu'aurait son roman à grande échelle. Aujourd'hui, il y avait eu beaucoup de monde, mais ça ne représentait rien à l'échelle du pays. Bien qu'heureuse par le triomphe engendré par le lancement, elle restait inquiète quant à la suite, en personne bien fière qu'elle était. Mais pour le moment, elle venait de signer un énième roman, et derrière la personne qui lui avait présenté l'exemplaire, il n'y avait plus personne, pour le moment, en tout cas. Une petite pause serait la bienvenue. Mais si elle en croyait la nouvelle pile que venait de poser son éditrice pour la table, la journée n'était pas encore terminée. « Comment tu te sens? C’était aussi bien que tout ce que tu aurais pu t’imaginer? » « C'était mieux. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. » Et elle en était ravie, son égo flatté par les applaudissements qu'elle avait reçu, des compliments qu'on lui avait fait. Sur un nuage, elle en venait à se demander quand elle redescendrait sur terre. « Est-ce que tu t'es sentie comme ça aussi? Pour le lancement de ton premier livre? Aussi euphorique? » Parce que c'était bien ce qu'elle était, euphorique. D'ordinaire un peu plus sérieuse dans ses mimiques, l'italienne peinait maintenant à se départir de son sourire. « Pas trop mal au poignet? » Le rire léger de la journaliste avait fait écho à celui de son éditrice, qui parlait en connaissance de cause. « Maintenant que tu en parles... » Son poignet, effectivement un peu raide de toutes les dédicaces, mériterait probablement une petite pause, que pour les moments les gens lui accordaient. « Que dis-tu d’aller prendre un verre pour aller célébrer ce succès? » Que du bien, assurément. Elle avait hâte de débriefer tout ça, de parler de ce qui viendrait ensuite pour leur équipe. Elle était sur le point de lui dire oui, de proposer qu'elles se trouvent un bar sympa dès que leur journée serait officiellement terminée, mais la brune avait été plus rapide. « À moins que tu n’aies déjà des plans pour célébrer avec quelqu’un d’autre. » Vittorio. Le prénom s'était imposé à son esprit, et l'italienne avait eu un nouveau sourire, rayonnant. Il était bien prévu qu'ils fêtent le lancement ensemble plus tard dans la journée. Mais il était encore tôt, et la jeune femme n'était pas certaine de l'heure à laquelle il terminerait au dojo. Qu'à cela ne tienne, elle comptait bien tout préparé avant son retour, pour peu qu'il ne soit pas déjà là quand elle rentrerait. « C'est prévu en effet. Mais il travaillait aujourd'hui, sans quoi il aurait été présent. On saura fêter ça dignement plus tard dans la soirée... Mais pour l'instant, je n'ai pas eu de nouvelles, il doit être bien occupé. » Les journées au dojo étaient denses, puisqu'en plus de gérer le site, confiance légitime accordée par Donnie, Vittorio continuait de donner des cours à l'occasion, dans différentes disciplines. Il était rare qu'elle ait des nouvelles en journée, mais à vrai dire, elle n'en donnait pas non plus. Tant qu'elle le voyait le soir, peu importait que l'un et l'autre soient occupés pendant la journée. Une personne était apparue devant elle, et les dédicaces avaient repris pour un temps. Une dizaine de personnes s'était agglutiné devant sa table, et reprenant ses habitudes, la journaliste avait recommencé à signer, sourire fin au lèvre et mot gentil pour chacun. « Tu crois qu'on est sur la fin? Je vois moins de monde. » Ce ne serait pas étonnant. La jeune femme avait fait sa lecture, dédicacé des dizaines et des dizaines de romans affichés à son pseudo, il faudrait bien que ça prenne fin, à un moment ou à un autre, aussi grisant que ça ait pu être jusqu'alors.

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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyVen 5 Mai 2023 - 12:52

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ROSALIE CRAINE & @GAÏA SALVATORI

Tu n’aurais pas pu être plus fière de Gaïa que tu ne l’étais en ce moment. Elle avait tout géré à la perfection, n’avait jamais les nerfs prendre le contrôle de ses émotions et elle avait offert aux convives présents une lecture animée et intéressante, qui donnait envie de se plonger dans son univers. C’était une première pour la Salvatori, mais tu étais d’avance persuadée que ce ne serait pas une dernière. Elle avait l’écriture dans le sang, sans l’ombre d’un doute, mais pas seulement dans le but de rapporter des nouvelles. Elle avait un esprit vif, une imagination débordante, une voix qui avait quelque chose de pertinent à raconter, et tu prenais fierté d’avoir pu l’aider à la lancer dans le monde de la publication. Tu n’aurais jamais cru te sentir ainsi, et il était difficile si cela venait du fait que tu avais développer de bons rapports avec l’italienne ou bien si tu en viendrais à ressentir la même chose avec un autre auteur, si tu décidais de réitérer l’expérience, mais dans l’immédiat cela n’avait pas grande importance. C’est avec une certaine distance que tu avais observé l’évènement se dérouler sous tes yeux, laissant la chance à Gaïa de s’imprégner pleinement de son public, découvrant avec chaque nouveau visage quelqu’un qui viendrait à se perdre dans son roman comme tu avais pu le faire à force de le bâtir avec elle. Tu profites d’un moment de calme pour t’approcher d’elle et venir prendre de ses nouvelles. « C’était mieux. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde. » « C’est un très bon signe. J’ai même vu certaines personnes partir avec un exemplaire sans s’arrêter pour une signature. » que tu lui avoues. Cela n’avait rien de bien surprenant. Il y avait toujours des introverts et des gênés qui passaient à côté de l’opportunité d’avoir une copie signée, même si la chance de le faire se trouvait juste là sous leurs yeux. « Est-ce que tu t’es sentie comme ça aussi? Pour le lancement de ton premier livre? Aussi euphorique? » Tu hoches positivement de la tête, le souvenir de cette journée encore bien ancré dans ton esprit, autant les points positifs de ce dernier que l’arrière-scène, tout ce que tu avais brisé et sacrifié pour voir ton nom en grosses lettres sur la couverture d’un roman. « Je ne voulais rien de plus au monde que de devenir une auteure publiée à l’époque. C’était à mon sens le plus grand accomplissement qui soit. » Ta vision s’était légèrement altérée depuis, et si tu demeurais fière de tes romans, de ton succès, tu ne pouvais t’empêcher d’y associer un léger goût amer. « J’avais vingt-cinq ans à peine et j’étais persuadée que je serais rien ni personne sans l’écriture, sans le succès. J’avais tort. » que tu admets avec une légère grimace. « Alors mon meilleur conseil c’est de profiter sans laisser tout ça te monter à la tête. » Dieu sait que tu n’aurais jamais cru dire ces mots un jour, mais c’est bien la leçon que tu avais retenu de tout ton parcours hasardeux, des erreurs que tu avais commises et surtout du temps que cela avait pris avant que tu ne puisses sincèrement te racheter. Gaïa avoue avoir légèrement mal au poignet maintenant que tu lui as rappelé, un phénomène commun qui ne l’arrêtera toutefois pas dans ses signatures si la foule devait reprendre du service. « C’est prévu en effet. Mais il travaillait aujourd’hui, sans quoi il aurait été présent. On saura fêter ça dignement plus tard dans la soirée… Mais pour l’instant, je n’ai pas eu de nouvelles, il doit être bien occupé. » Tu es curieuse sur son il, mais tu n’as pas vraiment le temps de lui demander que déjà des clients forment une légère file devant sa table. Tu t’éloignes pour une autre petite demi-heure qui passe rapidement et pendant laquelle Gaïa reste majoritairement occupée, jusqu’à ce que la librairie ne se vide peu à peu, présageant la fin de la séance d’autographes. « Tu crois qu’on est sur la fin? Je vois moins de monde. » « Ouais, je pense que ton heure de gloire tire à sa fin, pour aujourd’hui. » que tu la rassures avec un léger sourire. « Tu penses avoir une petite heure à m’accorder pour aller célébrer avant l’apparition de l’homme aux plans mystérieux? » Pour toutes les heures que vous aviez passé ensemble, Gaïa et toi, vous n’aviez que rarement eu l’occasion de vous épancher sur la vie personnelle de l’une ou de l’autre, et il aurait été mentir de dire que tu n’étais pas légèrement curieuse, espérant donc qu’elle puisse t’offrir une petite heure au bistro d’en face, verre de vin à la main pour célébrer cette journée réussie.
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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyLun 12 Juin 2023 - 8:31

Un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Ou plus précisément : un gros bras dans une librairie. Le résultat n’était pas différent, et tout dans l’attitude de Vittorio semblait crier qu’il n’était pas ici à sa place. Il ne lisait pas, Vitto, ou seulement le journal les jours où il traînait en buvant son café – mais même là-dedans, il y avait un brin de comédie, et la volonté sous-jacente de se donner l’air plus intello qu’il ne l’était réellement. La même comédie que celle jouée durant ses années d’études, à engloutir des classiques sans autre motivation que celle de pouvoir affirmer sans sourciller les avoir lus à qui voudrait bien l'écouter, bébé requin lâché dans un océan à mille lieues de l'univers dans lequel il avait grandi. Aujourd'hui il n'avait plus besoin de faire semblant, et Gaïa la première pourrait attester ne l'avoir presque jamais vu ouvrir un livre depuis qu'ils se fréquentaient de façon sérieuse.

Il avait fait un effort, néanmoins. Il mentirait en prétendant qu'il aurait ne serait-ce que posé les yeux sur le roman de Gaïa s'il ne s'était pas justement agi de Gaïa, mais il avait fait l'effort de mettre le nez dedans, et admettait même s'être laissé prendre au jeu au fil des pages ; Pas de quoi le persuader de rajouter la lecture à la liste de ses passe-temps, mais au moins de quoi pouvoir dire sans mentir que cette lecture-là n'avait pas été une corvée de bout en bout, et qu'il se serait infligé uniquement pour préserver l'harmonie de son couple. « J'ai rendez-vous chez le comptable avec Donnie, mais je vais essayer d'expédier ça pour être à l'heure. » avait-il enfin promis ce matin-là, en déposant sur les lèvres au goût de café de l'italienne un baiser que seule une bonne dose de volonté l'avait empêché de prolonger plus que de raison – il devait faire un saut chez Homeless Connect pour récupérer des papiers avant d'aller au Dojo, il n'avait pas le temps de traîner. « Garde-moi ta plus belle dédicace. » Il serait là. Il n'était ni un grand lecteur, ni un amateur de librairie, mais bien sûr qu'il serait là – elle n'avait même pas eu à insister.

Un peu (pas que) en retard, pourtant, et ce malgré la proposition de Donnie de le déposer au passage pour lui éviter une énième bataille avec les transports en commun, l'italien s'était glissé dans la librairie comme une souris dans un moulin, rasant de près les rayonnages sans oser se faire remarquer tout de suite de Gaïa, occupée à signer des exemplaires de son ouvrage à ceux qui se pressaient encore en file indienne jusque devant sa table. Les occasions étaient si rares de pouvoir observer la journaliste à la dérobée qu'il en avait un peu abusé, la détaillant du regard avec une tendresse silencieuse, et ne quittant finalement sa cachette que lorsque la journaliste et ce qu'il devinait être son éditrice s'étaient retrouvées seules. « …-parition de l'homme aux plans mystérieux ? » Une main se posant sur l’épaule de Gaïa tandis qu’il arrivait derrière elle et déposait un baiser furtif contre sa tempe, il avait commenté « J’espère que tu ne prévoyais pas de me faire faux-bond avec cet homme mystère. » et accordé le regard suivant à l’inconnue, lui tendant une main polie en se présentant d’un « Vittorio. » sobre, mais en y attachant le sourire qu’il réservait aux moments où il tâchait de faire bonne impression. « Désolé, Donnie m’a déposé, mais y’avait des bouchons dans tout Spring Hill. » Et ses yeux de glisser à nouveau vers Gaïa, vers qui les excuses étaient majoritairement dirigées, puisque c’était à elle qu’il avait promis d’être là.

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Message(#)(gaïalie #2) you can make anything by writing EmptyLun 12 Juin 2023 - 13:52

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Elle était euphorique, Gaïa. Fébrile d'avoir vu tant de monde au lancement de son roman aujourd'hui, quand elle n'en attendait pas tant. Son égo plus que flatté, elle essayait tant bien que mal de ne pas laisser le tout lui monter à la tête, et heureusement, la présence de Rosalie, avec son calme et son expérience, avait quelque chose d'apaisant. Sa curiosité habituelle prenant le dessus - on était pas journaliste d'investigation pour rien - l'italienne avait posé des questions à son éditrice, sur le premier que cette dernière avait publié en tant qu'auteure. Est-ce que la brune avait été aussi excitée que la journaliste quand elle s'était retrouvée dans cette situation, ce premier lancement? « Je ne voulais rien de plus au monde que de devenir une auteure publiée à l’époque. C’était à mon sens le plus grand accomplissement qui soit. » Une réflexion que Gaïa comprenait parfaitement. Elle avait ressenti la même chose pendant longtemps, quand elle n'était encore qu'une jeune journaliste, au tout début de sa carrière. « J’avais vingt-cinq ans à peine et j’étais persuadée que je serais rien ni personne sans l’écriture, sans le succès. J’avais tort. » Sur ce coup là, l'italienne avait eu des réserves. Elle avait toujours eu du succès dans tout ce qu'elle avait entreprit, n'avait jamais subi d'échec cuisant, avait toujours tout fait pour devenir meilleure, s'était donné les moyens de gravir les échelons, même si pour ça elle avait dû faire tomber des personnes dans son sillage. Vittorio, parmi tant d'autres. Et quand bien même elle ne ferait aujourd'hui plus rien qui pourrait nuire à son compagnon, elle peinait à imaginer sa vie sans le respect et la renommée dont elle avait l'habitude. Son retour à la case départ, à la case journaliste lambda, quelques années plus tôt, avait incarné son pire cauchemar. « Alors mon meilleur conseil c’est de profiter sans laisser tout ça te monter à la tête. » Un conseil bienveillant, mais difficile à intégrer pour quelqu'un d'aussi orgueilleux que Gaïa. D'autant plus qu'elle était de plus en plus fière à mesure que le temps passait, et qu'elle signait des exemplaires de son roman. Alors la jeune femme avait adressé un sourire à son éditrice, accompagné d'un hochement de tête qui lui signifiait qu'elle l'avait bien entendue, et puis, les deux jeunes femmes avaient convenu qu'aller boire un verre ensemble pour fêter le succès de jour serait une bonne idée. Rosalie s'était néanmoins inquiétée de la disponibilité de sa jeune auteure, qui avait peut-être prévu de fêter avec quelqu'un d'autre. Et effectivement, c'était le cas. Mais puisqu'elle ne savait pas vraiment à quelle heure Vitto terminerait pour de bon sa journée, puisque rendez-vous chez le comptable avec Donnie, et même s'il lui avait dit qu'il ferait son possible pour être à l'heure, elle pourrait peut-être accorder un peu de temps à Rosalie avant de le voir arriver. Peu de temps après, elle était retournée à ses dédicaces, alors qu'après une pause de quelques minutes, une nouvelle personne était arrivée devant elle, une file se formant instantanément derrière elle. Quand la jeune femme avait finalement relevé les yeux, la librairie était pratiquement vide. Posant son stylo, la journaliste s'était adressée à son éditrice, lui demandant ce qu'elle pensait de soudain vide dans l'endroit. « Ouais, je pense que ton heure de gloire tire à sa fin, pour aujourd’hui. » Elle en serait presque soulagée, l'italienne. Son poignet commençait vraiment à la faire souffrir, heureusement qu'il y avait toujours l'allégresse pour compenser. « Tu penses avoir une petite heure à m’accorder pour aller célébrer avant l’apparition de l’homme aux plans mystérieux? » Elle allait lui répondre que oui, probablement, quand une main avait glissé sur son épaule, des lèvres venant effleurer sa tempe. Pas besoin de regarder, elle avait immédiatement su de qui il s'agissait, rien qu'à l'odeur de sa peau. « J’espère que tu ne prévoyais pas de me faire faux-bond avec cet homme mystère. » La journaliste lui avait adressé un sourire rayonnant. « Je n'ai plus qu'à le décommander, maintenant que tu es là. » Un pur mensonge bien sûr, puisqu'il n'y avait que lui dans sa tête et dans son coeur. Mais une petite pique de temps en temps ne faisait pas de mal. Finalement, il avait tendu une main à Rosalie, pour se présenter. « Vittorio. » En le voyant en chair et en os, la curiosité de l'éditrice devait être en partie satisfaite. Si la brune se posait des questions sur la vie sentimentale de son auteure, elle avait au moins des réponses quant au physique. Et la journaliste savait parfaitement qu'elle aurait droit à de nouvelles questions quand elles se retrouveraient à nouveau à deux, à une autre occasion. Les présentations faites, Vittorio avait finalement reporté son attention sur sa compagne. « Désolé, Donnie m’a déposé, mais y’avait des bouchons dans tout Spring Hill. » L'italienne avait abandonné sa chaise pour se lever, bien contente de pouvoir enfin décroiser les jambes. Une fois debout, la jeune femme avait laissé une main glisser dans le dos de son amant. « Pas d'inquiétude, tu es pile à l'heure. Je remercierai Donnie à l'occasion, d'avoir accepté de servir de taxi. » Il lui avait promis d'essayer d'être là à temps, et il était là. Rien d'autre n'importait. En vérité, il aurait pu arriver des heures plus tard qu'elle ne lui en aurait même pas voulu. Rapprochant ses lèvres de son oreille, elle avait murmuré, en italien pour la forme. « Pour la dédicace, on attendra d'être rentrés. Je signerai où tu veux. » Espiègle, la jeune femme avait rompu leur échange de regards pour s'adresser à Rosalie, qui les observait avec un mélange de curiosité et de bienveillance. « On ira se boire un verre entre filles une autre fois, si ça ne te dérange pas. On se tient au courant? » Se rapprochant de Rosalie, l'italienne lui avait offert une accolade. « Merci pour tout, Rosalie. Vraiment. » Elle n'en serait pas là aujourd'hui sans l'aide de l'éditrice, et pour cela, la journaliste lui en était infiniment reconnaissante. Quelques mètres plus loin, la libraire venait de fermer la porte d'entrée pour de bon.

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