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 happy birthday (carl&naomi)

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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyDim 15 Jan - 16:40

Court, sexy et chic : voilà quels étaient les trois mots sur lesquels Naomi misait, ce soir. L’escort-girl avait posé les mains sur ses hanches, et s’était plantée devant son miroir de plein-pied pour s’observer sous tous les angles. Son maquillage étirait ses yeux clairs, et accentuait son teint hâlé. Elle était belle, Naomi, c’était indéniable. Cette robe, elle en était convaincue, ferait son effet auprès de Carl. Son drapé noir élégant, qui dénudait l’une de ses épaules, était un appel à la découverte. Quant à ses jambes, rendues interminables par une paire de talons aiguilles, elle était persuadée qu’elles ne manqueraient pas d’attirer l’oeil novice et timide de son client. Saurait-il saisir sa chance et se montrer audacieux, ce soir ? La brune n’en avait pas la moindre idée et, à vrai dire, elle s’en fichait un peu : elle avait compris, dès leur premier rendez-vous, qu’elle devrait se montrer patiente et ne s’attendre à rien. Les choses se feraient progressivement et naturellement ; lui sauter dessus aurait eu un effet contre productif. Elle avait déjà eu l’occasion de constater qu’elle créait en lui un certain trouble, notamment physique. Ses courbes avaient attiré le regard timide de l’Irlandais, et son expérience l’avait intrigué. D’homme innocent, il glissait lentement vers un pauvre pêcheur — Naomi représentant à elle seule au moins deux des sept péchés capitaux : la gourmandise, et la luxure. Et bien que cela puisse paraître de prime abord répréhensible et moralement condamnable, les futurs amants goûtaient aux charmes discrets du flirt et de la séduction. Jusqu’au jour fatidique où, forcément, ils se lanceraient dans un corps-à-corps brûlant.


Après avoir annoncé au chauffeur de taxi l’adresse à laquelle il devait se rendre, elle avait ouvert sa pochette argentée pour en extirper son téléphone portable. « Rendez-vous en bas de chez toi, dans dix minutes. » Comme elle l’avait promis à Carl, elle l’informait précisément de son heure de départ afin qu’il puisse se préparer. Elle le devinait, dans son entrée, à la fois impatient de la retrouver et inquiet de savoir ce qu’elle lui avait réservé pour cette soirée d’anniversaire. Passant d’une jambe à l’autre, essayant une veste puis une autre, faisant glisser une main légèrement tremblante dans ses cheveux épais. Amusée, Naomi souriait. Elle avait hâte de le retrouver, hâte de voir dans quel état il était. « Mon ami nous attend déjà. » Dit-elle en constatant que Carl était au bord du trottoir, les mains dans les poches. Attitude négligée qui contrastait, elle en était persuadée, avec ce qu’il ressentait réellement. Elle le trouvait beau et charmant, dans sa plus grande naïveté et sa plus grande innocence. Mais il ne lui viendrait pas à l’esprit de lui dire aussi distinctement ; encore trop peu sûr de lui, il n’oserait probablement pas se laisser bercer par de tels compliments. Qu’importe ; quand il serait suffisamment en confiance, elle ne manquerait pas d’être honnête et transparente. Elle ouvrit la portière du taxi, et se décala légèrement afin que l’Irlandais puisse s’y engouffrer et s’installer à ses côtés. « Bonsoir, Carl. » Elle se pencha vers lui, et captura ses lèvres dans un doux baiser. Elle ne s’attarda pas, consciente qu’un témoin privilégié les surveillait du coin de l’oeil. Leurs retrouvailles chaleureuses devraient attendre, n’en déplaise à l’Irlandais. « Prêt ? » Demanda-t-elle, alors qu’elle faisait glisser sa main manucurée dans la sienne. N’attendant pas la réponse de son interlocuteur, elle fit signe au chauffeur de redémarrer. Leur prochaine destination se trouvait dans un quartier situé à quelques kilomètres à peine et pourtant, elle était convaincue que Carl ne s’y était jamais rendu. « Comment s’est passé ton début d’année ? » La question était badine, et ne servait qu’à divertir le brun. Son inquiétude était presque palpable — en tout cas, sa main moite trahissait un état second. La brune se retourna vers l’expatrié, et ouvrit sa pochette argentée. Elle en extirpa un bandeau noir, se mordit la lèvre inférieure, et murmura : « Je suis au regret de te l’annoncer, mais ceci est pour toi. » Elle se pencha vers son client, et constata un léger mouvement de recul. Elle s’y était attendue ; c’était là une réaction normale. « Je te promets que tu ne le garderas pas longtemps. » Elle encadra son visage de ses mains fines, et entreprit de le rassurer. « Tu me fais confiance, n’est-ce pas ? Je t’assure que tout se passera bien. » Il consentit finalement à la laisser faire et, tandis qu’elle se penchait pour nouer le bandeau derrière sa tête, elle plaisanta : « Je te promets de ne pas profiter de ta cécité momentanée pour te sauter dessus. » Mais elle profita malgré tout de sa perte de repère pour lui voler un chaste baiser.


Le chauffeur de taxi fit par s’arrêter devant l’entrée du Paradise City, et Naomi lui tendit sa carte bancaire pour payer la course. Elle sortit de la voiture pour ensuite aller ouvrir à Carl, et le guida pour sortir. Elle passa un bras sous le sien, et déclara : « J’espère que tu vas aimer. » Elle en doutait, mais il était désormais trop tard pour reculer. Ils firent quelques pas. L’Irlandais étant toujours momentanément aveuglé, Naomi lui donnait quelques indications pour éviter qu’il ne trébuche. Elle poussa la porte du club de strip-tease, et aussitôt, une musique lente et lascive se fit entendre. « On va descendre un escalier. » Pas à pas, marche après marche. Et lorsqu’ils arrivèrent dans la plateforme surélevée qui donnait une vision d’ensemble sur la salle, l’Australienne lâcha le bras de Carl. Elle fit un pas en arrière, se glissa derrière lui, et dénoua avec lenteur le noeud qui retenait son bandeau. Elle pressa sa poitrine contre son torse, et laissa glisser le tissu le long de son visage, lui faisant prendre conscience de l’endroit où il se trouvait. D’une voix basse et suave, l’escort-girl murmura : « Joyeux anniversaire, Carl. » Et bienvenue dans le temple de la débauche et de la luxure.


@Carl Flanagan
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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptySam 21 Jan - 16:19


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Constant pleasures, no scale can measure. Secrets, treasures, keeps on getting better. Do you wanna roll with me? We can go to foreign lands with your hand in my hand. Do you wanna ride with me? We can be like Bonnie & Clyde, be by your side.
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La nouvelle année s’accompagne pour Carl d’une bougie supplémentaire à souffler, et la vingt-troisième pourrait bien avoir un goût particulier à l’inverse des précédentes s’étant enchaînées et ressemblées. Le garçon n’espère pas voir son existence changer du tout au tout durant les douze prochains mois mais il sait au moins qu’il débutera cette année avec un bagage dont il pourra peu à peu se délester : son pucelage, convenu pour lui être prochainement retiré et cela par l’experte en qui il a placé toute sa confiance. La date n’est pas fixée, pas plus que Carl n’est capable de dire comment se dérouleront vraiment les choses mais il y songe bien plus qu’il n’oserait l’avouer, et laisse volontiers son imagination déborder quand il se figure sa future première fois avec Naomi. Il ne sera pas question d’un vulgaire coup à tirer entre eux et ça l’escort le sait bien, ce long processus tend suffisamment à le prouver en raison du temps que le garçon avait besoin de s’accorder. Carl ne serait d’ailleurs pas vraiment lui-même s’il n’abordait pas l’acte charnel avec romantisme car penser avec son cœur lui ressemble bien plus que de penser avec son entrejambe, l’un n’empêchant toutefois pas l’autre et ses prochains rendez-vous avec Naomi le confirmeront sans doute. Plus son petit projet avance et plus Carl s’autorise à oser – à embrasser, à toucher et à reproduire ce que l’export tâche de lui apprendre. Peu à peu ses barrières s’envolent et avec elle c’est la timidité du garçon qui tend à s’atténuer, le rendant toujours plus curieux et désireux d’explorer ce monde de plaisirs lui ouvrant progressivement ses portes. Ses initiatives ne sont encore pas bien nombreuses mais Carl revient de loin, le jeune homme incapable de soutenir le regard de Naomi pendant leur rencontre parvient maintenant à prolonger ses baisers sans trop rougir, une avancée à laquelle lui-même n’aurait pas pu croire au départ. Ses mains sont aussi de moins en moins hésitantes et de plus en plus aventureuses, dévoilant un Carl de plus en plus à l’aise et très loin d’envisager une quelconque marche arrière. Il n’a jamais été aussi sûr de vouloir entreprendre quelque chose, cette première fois se profilant à l’horizon lui donne désormais bien plus hâte qu’elle ne l’effraie et sans la patience de Naomi, sans doute en serait-il encore à s’imaginer traîner cette virginité jusqu’à la cinquantaine. Il n’en sera finalement rien puisque vingt-trois ans devrait être l’âge de sa grande initiation, l’âge auquel il deviendra un homme tel que la société l’entend et l’âge auquel il apprendra à connaître son corps ainsi que celui des autres. Celui de Naomi, surtout, car il serait ambitieux de croire que le garçon en explorera beaucoup d’autres comme il peut déjà enchaîner les désillusions amoureuses. Il ne compensera pas l’un avec l’autre, c’est tout du moins ce qu’il se plait à croire aujourd’hui sans savoir si l’avenir lui donnera possiblement tort.

Dix minutes. C’est le temps que Carl a devant lui avant que Naomi ne le retrouve en bas de chez lui, sa nouvelle adresse lui ayant été soigneusement communiquée afin qu’elle ne fasse pas le déplacement jusqu’à Bayside. Il n’y vit plus et en donnera les raisons à l’escort si celles-ci ont une chance de l’intéresser mais dans l’immédiat, Carl doit surtout s’assurer d’être prêt dans les temps ainsi qu’un minimum présentable. Il opte pour une chemise légère par-dessus laquelle il vient glisser une veste confortable, ne sachant pas quelle tenue préconiser pour la surprise que Naomi peut lui réserver. Une surprise dont il ne sait strictement rien et cet inconnu a déjà tout pour le stresser, car ne pas savoir ce qui l’attend lui offre l’occasion de réfléchir beaucoup trop. Peut-être qu’il n’est pas assez habillé et qu’il ne fera que dénoter au côté de Naomi, le garçon y pense en observant son reflet mais il ne voudrait pas aborder ce nouveau rendez-vous avec l’impression de s’être déguisé. Sa tenue est simple mais elle lui correspond bien, avec Naomi il n’a de toute façon pas la prétention d’être quelqu’un d’autre tout comme il veut croire que cette version de lui n’est pas moins susceptible de la séduire. Ses efforts Carl préfère même les placer ailleurs, dans ces blocages qu’il s’emploie à combattre et dans cette attitude qu’il s’applique à décrisper rien que pour elle. Terminant sa préparation en arrangeant ses cheveux sans là encore trop en faire, Carl rejoint finalement le hall de son immeuble avant de décréter qu’il pourra encore mieux guetter l’arrivée de Naomi depuis la rue. Et elle apparaît bien vite dans son champ de vision, à bord d’un taxi dont la portière ne tarde pas à s’ouvrir pour dévoiler l’escort et ravir au même instant ses yeux. Le peu qu’il devine de sa tenue suffit à le troubler, Carl ne sait déjà plus où poser les yeux et ça ne devrait pas aller en s’arrangeant ce soir, quand bien même il n’ait aucun moyen de s’en douter. « Bonsoir, Carl. » La voix de Naomi a au moins le mérite de dissiper ses pensées, il prend alors place à l’intérieur du véhicule et accueille ses lèvres sur les siennes, se fendant aussitôt d’un sourire qu’il ne peut pas contenir. « Qu’est-ce que t’es belle. » il souffle en s’autorisant à faire glisser son regard le long de ses jambes découvertes, pas aussi respectueusement qu’il ne veut s’en convaincre. « Prêt ? » Sa main nichée dans la sienne et leurs doigts à présent mêlés, Carl hoche lentement la tête en espérant que son stress ne s’entendra pas trop. « Je crois, oui. » Il est prêt mais ne sait pas encore à quoi, un suspense que les prochains mots de Naomi ne manqueront sans doute pas de renforcer. « Comment s’est passé ton début d’année ? » Étonnamment bien, et Carl n’en revient limite pas lui-même de pouvoir le dire comme le penser. « Plutôt bien jusqu’ici. J’ai commencé un nouveau boulot dans un hôtel et puis j’ai aussi intégré une colocation, c’est pour ça que mon adresse est plus la même. » Il pourrait détailler les raisons faisant qu’il ne vit plus chez sa famille d’accueil mais il craint qu’elles ne paraissent superflues, à cet instant. « Ça fait beaucoup de changements d’un coup mais je crois que j’en avais un peu besoin. » Il était surtout temps que Carl s’ouvre à davantage d’indépendance, en espérant qu’il ne regrettera pas ses choix et que les choses continueront d’avancer dans le bon sens. « Bonne année au fait. » il ajoute en se penchant à son tour pour lui dérober un baiser, son cœur battant à tout rompre trahissant quant à lui sa nervosité. Et Naomi ne l’aide pas à se détendre en se montrant après ça si mystérieuse. « Je suis au regret de te l’annoncer, mais ceci est pour toi. » Ses yeux se reportent sur la pochette entre ses mains dont elle extirpe un bandeau et Carl n’a pas besoin de plus pour deviner la suite. Sa réaction ne se fait alors pas attendre et le garçon amorce un mouvement en arrière, n’étant d’un coup plus trop sûr que cette surprise cache de très bonnes choses. « Je te promets que tu ne le garderas pas longtemps. » Il ne demande qu’à la croire et vient pour ça chercher cette vérité directement dans ses yeux. « Tu me fais confiance, n’est-ce pas ? Je t’assure que tout se passera bien. » Elle n’a aucune raison de lui mentir ou de le piéger, c’est ce que Carl se répète puisqu’elle ne l’a jamais trahi en se servant allègrement de lui comme d’autres ont pu le faire. « J’ai confiance en toi. » il confirme d’une petite voix, prêt à se laisser guider à l’aveugle même s’il n’est pas bien rassuré. Naomi a toujours bien agi avec lui et pour cette raison, Carl accepte de s’ouvrir à cette nouvelle aventure avec elle. « Je te promets de ne pas profiter de ta cécité momentanée pour te sauter dessus. » Cette remarque parvient à elle seule à le détendre, comme en témoigne le très léger rire lui échappant tandis que le bandeau prend officiellement place sur ses yeux. Carl n’y voit plus rien mais le baiser qui lui parvient lui ferait presque oublier ce détail, un baiser qu’il n’hésiterait pas à lui rendre s’il avait l’assurance de bien viser.

Le trajet ne lui semble pas bien long, à moins que le garçon ne voit surtout pas le temps passer car de très nombreuses questions occupent au même moment ses pensées. Il s'accroche au bras de Naomi lorsque celle-ci l'invite à quitter le véhicule, comptant sur ses indications pour le guider après ça et sur ses yeux pour remplacer les siens. « J’espère que tu vas aimer. » Carl peine à imaginer que ce ne soit pas le cas puisque des tas de choses sont susceptibles de lui plaire venant d'elle, et une surprise est supposée être bonne quand elle s'apparente à un cadeau d'anniversaire. Il comprend que l'escort vient de lui faire franchir une porte à la musique émanant soudainement autour d'eux, et dont le genre le surprend quelque peu. Le garçon n'est pas pour autant capable de présumer l'endroit où ils se trouvent mais déjà, la hâte d'être délesté de son bandeau se fait grandement ressentir. « On va descendre un escalier. » Carl acquiesce simplement de la tête, cramponné au bras de l'escort qu'il ne consentirait à lâcher sous aucun prétexte. Ses pas sont prudents à mesure qu'il passe d'une marche à une autre, avant d'accéder à ce qui semble être une plateforme réhaussée. Les prochaines secondes se veulent pleines d'appréhension car la grande découverte approche, il le sait. Naomi ne tarde d'ailleurs pas à le libérer mais il lui faut quelques instants pour ouvrir lui-même les yeux, comme s'il craignait d'affronter ce qui l’attend et cherchait à gagner un peu de temps. Le rideau de son ignorance tombe finalement face à lui, dévoilant à sa vue une salle parée de couleurs chaudes et de lumières feutrées dont il questionne naïvement le principe. « Joyeux anniversaire, Carl. » Ses yeux scrutent déjà tout autour d'eux à la recherche d'un indice lui permettant de comprendre quel peut être cet endroit car une chose est sûre, Carl n'y a encore jamais mis les pieds et n’est pas plus capable de le situer en ville. « Où on est Naomi ? » il l'interroge en retrouvant tout naturellement sa main, et bientôt les choses apparaissent un peu plus clairement à ses yeux. Ce n'est pas un bar comme les autres, il en est à présent convaincu et il n'était pas forcément prêt à en voir autant d'un coup. Carl était même à des années lumière de se douter que Naomi l'initierait à un tel monde ce soir et avant de pouvoir dire si cette surprise lui plait ou non, le garçon a surtout bien du mal à savoir où regarder. « C’est.. un drôle d’endroit. » il remarque en sentant déjà le rouge lui monter aux joues. Autour d'eux évoluent des femmes très peu vêtues dans une ambiance des plus sensuelles et au milieu de tout ça Carl se demande quelle peut être sa place, et si un garçon comme lui est vraiment autorisé à se trouver ici. « Tu.. tu vas pas me demander de me déshabiller devant ces gens, hein ? » C'est la crainte qui lui vient soudainement, ne sachant pas encore ce que Naomi peut avoir prévu pour lui. Il espère que ce n'est pas l'idée et que sa surprise ne consiste pas à lui faire entreprendre un strip-tease sur cette scène pour mieux accepter son corps, car pour ça Carl n'est pas près de signer. « J’ai l’impression de pas avoir le droit de regarder ça, c’est tellement.. » Osé, affriolant et quelque peu émoustillant aussi, quand bien même de tels mots ne parviennent pas à franchir la barrière de ses lèvres. Tout semble interdit autour de lui, à l'image de son regard naviguant sans trop risquer de s'attarder sur quoi que ce soit. Une jeune femme le contourne tout en le gratifiant d'un sourire et Carl remarque qu'un rien l'habille, en ayant bien du mal à garder plus longtemps ses yeux dans sa poche. « Oh. J’espère qu’elle a pas trop froid. » Même si là, c’est surtout lui qui pourrait bien avoir chaud.

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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptySam 28 Jan - 11:34

« Merci. » Répondit-elle, flattée. Cette phrase, elle l’avait entendue des centaines de fois, mais elle ne se lasserait probablement jamais de l’entendre encore et encore. A fortiori lorsqu’elle était prononcée par un homme comme Carl, qui n’avait probablement pas d’autre idée derrière la tête que simplement celle de lui dire qu’elle était jolie — à moins que… Le regard qu’il laissa traîner sur ses jambes grandement découvertes éveilla un brin de soupçon dans l’esprit de l’escort-girl. Son client se montrait-il moins timide et moins discret que d’ordinaire ? Peut-être, mais ça ne la dérangeait en rien. Et puis, après tout, n’avait-elle pas choisi cette robe à dessein ? Bien sûr que si ; il y avait bien longtemps qu’elle savait que sa paire de gambettes faisait tourner la tête de son ingénu préféré. Tandis que le chauffeur les conduisait à travers la ville, Naomi écoutait attentivement les nouveautés qui ponctuaient la vie de Carl. Pour quelqu’un qui n’était pas particulièrement à l’aise avec le changement, ça faisait beaucoup d’un coup. « Je ne savais pas que tu cherchais à changer de job. » Déclara-t-elle en arquant un sourcil. « Ni à déménager, d’ailleurs. » Ajouta-t-elle, avant de chercher à en savoir davantage. Pas pour le mettre mal à l’aise, mais simplement parce qu’elle était curieuse d’en découvrir davantage sur Carl et sa vie quotidienne. Après tout, ils ne se fréquentaient que dans des conditions particulières, et pour une raison encore plus singulière. Leurs rendez-vous ressemblaient plus à des parenthèses enchantées qu’à la véritable vie. « Nouvelle année, nouveaux projets. J’aime bien cette idée. » Fit-elle remarquer, tout en évitant de lui rappeler que, si tout se passait comme ils l’escomptaient tous les deux, 2023 serait aussi l’année où il perdrait sa virginité. « Et comment ça se passe, alors ? C’est mieux, dans ton nouveau travail ? Et à la coloc ? Tu as plus de libertés ? » En tant que fils au pair, il avait des obligations auxquelles il ne pouvait pas se soustraire ; aujourd’hui, à défaut d’avoir plus d’avantages, il devait avoir moins d’obligations. « Et tes colocataires ? Filles, garçons ? Tu t’entends bien avec ? » Les questions se succédaient, tandis que le chauffeur s’éloignait progressivement des quartiers résidentiels pour les amener vers des endroits plus festifs. Elle sourit lorsque Carl lui souhaita une bonne année, et déposa naturellement sa main sur sa joue alors qu’elle accueillait ses lèvres sur les siennes. Chaste, et doux, et à mille lieues des échanges de salive qu’il lui avait réclamé la dernière fois. Elle supposait que son manque d’audace résultait à la fois de son stress — il n’avait pas la moindre idée d’où il allait atterrir — mais aussi et surtout parce qu’une tierce personne pouvait être le témoin privilégié de leurs échanges de fluides. « Bonne année à toi aussi. » Souffla-t-elle à voix basse. Ils échangèrent un regard complice, se promettant silencieusement de faire de leur projet une réussite. Et, foi de Naomi, ils y parviendraient. L’escort-girl, voyant qu’ils se rapprochaient dangereusement du lieu qu’elle souhaitait faire découvrir à Carl, sortit de sa pochette pailletée un bandeau pour lui couvrir les yeux. Elle s’était attendue à ce qu’il se tende, et ne soit pas spécialement enclin à la laisser faire. Alors, comme à son habitude, elle entreprit de le rassurer. Patiemment, intelligemment. Et puisqu’elle ne l’avait jamais déçu, il consentit finalement à lui faire confiance. La vue complètement masquée, c’est dans le noir le plus total qu’il termina le trajet.


Elle avait veillé à ce que le contact physique ne soit jamais rompu — tant pour éviter la chute à son client, mais aussi pour éviter que son angoisse ne grimpe en flèche. Prudents, ils entrèrent dans le club de strip-tease et descendirent la volée de marches qui menait à un vaste sous-sol, aménagé pour y accueillir les différentes activités proposées par le club. Ils s’arrêtèrent sur une plateforme qui dominait l’ensemble de la salle, offrant aux arrivants une vue imprenable sur le lieu. « On est au Paradise City. » Répondit simplement Naomi. Mais ça, Carl avait déjà dû le deviner : le nom du lieu s’affichait sur des néons projetant une lumière rose vive sur l’un des murs de la salle. Lara et sa fidèle collaboratrice, à laquelle Naomi n’avait jamais été officiellement présentée, avaient fait un joli travail pour rendre l’ambiance tantôt festive, tantôt feutrée. Elles savaient saisir les occasions quand elles se présentaient, savaient s’adapter à leur public, savaient proposer des concepts innovants. « C’est un club de strip-tease. » Avoua l’escort-girl, alors que les doigts de son client serraient légèrement les siens. Elle le renseignait le plus naturellement du monde, comme s’il s’agissait d’un endroit aussi commun qu’un bar ou qu’une salle de cinéma. Toujours debout et immobiles sur la plateforme légèrement surélevée, ils scrutaient chacun des choses bien différentes. Les yeux de Carl balayaient la pièce d’un bout à l’autre, s’attardant parfois sur la scène (encore vide à cette heure-ci, mais où une barre de pole dance trônait fièrement), parfois sur les serveuses aux tenues qui dévoilaient beaucoup de leurs atouts, parfois sur les petites tables rondes où quelques personnes étaient déjà installées. Des hommes pour la plupart. Souvent seuls, parfois accompagnés — mais rarement d’une femme. Quant à Naomi, elle observait religieusement les réactions de son client. En choisissant de l’amener dans cet endroit singulier, elle savait qu’elle prenait un risque : qu’il ne soit pas prêt à être confronté à une telle réalité. Le monde de la nuit, et tous les vices qui s’y frottaient : elle était persuadée que ces choses lui étaient étrangères. « On descend boire un verre ? » Suggéra la brune, alors qu’elle esquissait un pas pour descendre les quelques marches qui les feraient entrer dans la fosse aux lions. Elle veilla à ce que la main de Carl reste sagement nouée à la sienne, désireuse de le guider dans cet antre qu’elle avait déjà visité à de nombreuses reprises. Pas pour ses activités — simplement pour aller à la rencontre de son amie Lara, fière patronne mais aussi danseuse émérite. Elle lui avait déjà fait profiter de son savoir-faire, lui donnant de temps à autre quelques cours et autres astuces pour ensorceler ses clients d’un jeu de jambes parfait. « Certainement pas. » Répondit la brune en secouant la tête. Elle ne connaissait que trop bien les complexes physiques de Carl, et jamais elle ne voudrait le mettre dans une position qu’il détesterait. Il n’avait jamais caché que dévoiler son corps se ferait progressivement, et qu’être nu devant elle serait une première victoire ; elle n’allait donc pas le traumatiser à vie en l’obligeant de se déshabiller devant des inconnus. « Au risque de te décevoir, je pense que tu n’es pas franchement leur genre. » Elle plaisantait, cherchant à détendre l’atmosphère. Elle se pencha vers son client et, comme à son habitude, entreprit de souffler le chaud et le froid. « Et puis… Je ne voudrais pas que les autres profitent du spectacle avant moi. » Confessa-t-elle, en toute sincérité. C’était elle qui l’accompagnait, le guidait, le rassurait, l’encourageait à passer les étapes les unes après les autres. Et ce serait d’autres qui bénéficieraient de sa patience et de sa détermination ? Hors de question : Naomi savait se montrer possessive, quand il le fallait. Elle déposa sa bouche sur la commissure des lèvres de Carl, et s’en éloigna rapidement. Ses yeux étaient déjà sur-sollicités par l’endroit ; elle ne voulait pas le déstabiliser davantage en éveillant ses autres sens. Pas dans l’immédiat, en tout cas. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire malicieux, alors que Carl avouait une forme de malaise qui ne surprit pas l’escort-girl. « Inhabituel ? » Suggéra l’Australienne en arquant un sourcil. « C’était un peu le but recherché. » Elle l’avouait : pour l’anniversaire de son client, elle avait eu envie qu’il découvre quelque chose de nouveau, quelque chose auquel il n’avait jamais été confronté. De là à dire s’il s’agissait d’un succès… Seul l’Irlandais pourrait le confirmer ou l’infirmer. « Tu peux te détendre. » Dit-elle en croisant son regard et devinant une certaine hésitation. Sa main moite, toujours nouée à la sienne, semblait confirmer l’état dans lequel il se trouvait. « Dans ce genre d’endroit, les clients apprécient l’anonymat et la discrétion. Ils ne devraient donc pas te fixer, ou chercher à entrer en contact avec toi. Ils sont juste là pour profiter du spectacle, et ne veulent pas se prendre la tête. Surtout au beau milieu de la semaine. » Ils n’étaient pas à l’abri qu’un groupe d’hommes choisissent ce lieu pour un enterrement de vie de garçon, mais Naomi en doutait : ce genre d’événement se passait rarement un mercredi. La serveuse les contourna, et leur lança un regard appuyé. « Ne t’en fais pas pour elle. » Rétorqua la brune, alors que son client s’inquiétait pour elle avec sincérité, tout en faisant preuve d’une naïveté touchante. Elle attendait visiblement qu’ils prennent place quelque part, pour venir à leur rencontre et leur proposer de boire un verre. « Ça te va, si on s’installe ici ? » Elle fit un léger signe de tête, et indiqua un canapé pourpre moelleux. Elle aurait pu choisir une table ronde entourée de quelques fauteuils, mais elle n’était pas sûre que Carl aimerait être aux premières loges — tant pour lui-même, que vis-à-vis des autres clients. Des habitués pour la plupart, si on en croyait leur décontraction et leur évidente désinvolture. Ça la faisait intérieurement ricaner, l’escort-girl : elle savait que jamais, ô grand jamais, Lara ne tolérerait qu’un client du Paradise City ne se comporte en despote. Ici, c’était chez elle ; mais elle avait su leur faire croire qu’ils étaient, eux aussi, chez eux. Elle attendit que Carl prenne place sur le canapé, et s’installa naturellement à ses côtés.


@Carl Flanagan
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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyJeu 2 Fév - 15:32


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Carl ne manque pas de choses à dire sur son début d'année, pour une fois que sa vie semble quelque peu avancer et que ses semaines ne tendent pas non plus à trop se ressembler. Les dernières ont même été synonymes de grands chamboulements pour le garçon qui n'a pas arrêté de courir à droite à gauche entre son nouveau travail et sa colocation fraichement dénichée, changeant drastiquement ses petites habitudes ainsi que ses différents repères trouvés jusqu'ici dans cette ville. L'Emerald Hotel a au moins le mérite de se trouver dans le même quartier que le domicile de Talia pour ne pas trop le dépayser, mais Carl mentirait s'il disait s'être parfaitement habitué à ces récents changements de décors. « Je ne savais pas que tu cherchais à changer de job. Ni à déménager, d’ailleurs. » Il n'en a pas beaucoup parlé autour de lui, ayant hésité jusqu'au bout à amorcer autant de changements dans sa petite vie alors qu'il restait depuis plus de deux ans très attaché à sa petite routine. Mais Carl continue de le voir comme une transition nécessaire, qui n'aurait même pas pu mieux tomber pour lui. « Nouvelle année, nouveaux projets. J’aime bien cette idée. » C'est aussi une philosophie à laquelle le bonhomme se plait à adhérer, lui dont la liste de résolutions ne cesse déjà pas de s'allonger. Des projets Carl est tenté d'en faire beaucoup d'autres mais il veillera quand même à ne pas surestimer ses capacités d'adaptation, se laissant déjà le temps de trouver un nouvel équilibre dans cette période de grands renouvellements. « Tu as des projets toi, pour l'année à venir ? » il questionne avec curiosité puisque Naomi semble elle aussi partisante de cette nouveauté. Ils auront notamment un grand projet à concrétiser ensemble cette année et ça Carl ne risque pas de l'oublier, pas alors que son initiation au monde des plaisirs se hisse en tête de ce qu'il souhaite à tout prix accomplir en 2023. « Et comment ça se passe, alors ? C’est mieux, dans ton nouveau travail ? Et à la coloc ? Tu as plus de libertés ? » Il n'aurait pas forcément pensé que sa nouvelle situation l'intéresserait autant mais il n'ira pas se plaindre des questions lui parvenant, ces dernières l'aidant à ne pas trop penser au flou subsistant sur cette soirée et au mystère entourant encore la fameuse surprise de Naomi. « Je m'habitue doucement oui, même si c'est très différent de ce que j'ai connu jusqu'ici. Je suis valet de chambre dans un grand hôtel maintenant, tu connais peut-être l'Emerald ? » Son regard rencontre le sien tandis que Carl se mord la lèvre, comme s'il redoutait d'entendre que l'escort puisse y avoir ses habitudes. Il serait c'est vrai assez gêné d'apprendre qu'elle s’y rend parfois avec des clients et plus encore par l'idée de pouvoir potentiellement l'y croiser, mais il ne peut pas ravaler sa question maintenant que celle-ci lui a échappé. « Et pour la coloc, c'est clair qu'on se sent plus libre quand on n'a plus de tâches à accomplir mais.. la petite dont je m'occupais me manque, quand même. » Un sourire triste teinte ses lèvres en pensant à Maya avant de déplorer silencieusement aussi le manque de Talia. Il n'y a véritablement que Xavier que le garçon ne regrettera pas et compte tenu de ses rapports compliqués avec ce dernier, l'inverse aurait été beaucoup plus étonnant. « Et tes colocataires ? Filles, garçons ? Tu t’entends bien avec ? » Pour la première fois de sa vie Carl peut affirmer que sa venue dans une colocation se passe bien, balayant ainsi sa désagréable expérience dans l'émission qui l'a tristement fait connaître et sa cohabitation désastreuse avec une vingtaine d'autres candidats. Il faut dire qu'il a cette fois pu choisir avec qui il serait amené à vivre et c'est sans doute ce qui lui permet d'aborder aussi sereinement les choses, aujourd'hui. « Deux filles, en fait. L'une d'elles est ma collègue à l'hôtel, elles cherchaient un nouveau coloc alors j'ai sauté sur l'occasion sans trop réfléchir. » Il se souvient encore de sa discussion avec Chelsea et de son offre qui n'en était pas vraiment une, que Carl s'est malgré tout risqué à saisir sans trop y croire. Le lendemain il préparait déjà ses cartons et s'apprêtait à quitter sa famille d'accueil, selon une suite logique des choses. « Mon contrat d'au pair se terminait de toute façon, il fallait que je trouve quelque chose et c'est plutôt rassurant de pas débarquer chez de parfaites inconnues. Elles sont cool, vraiment. » Carl ne détaillera pas les soupçons qui commençaient à peser sur lui chez Talia et le fait que le garder aurait été plus compliqué qu’autre chose, car il ne veut retenir que le positif d'un tel changement. Et du positif, le garçon espère aussi pouvoir en tirer de la soirée à venir dont il ignore toujours le programme, mais qui ne peut sans doute pas mal se dérouler tant que Naomi se trouvera à ses côtés. « Bonne année à toi aussi. » Leur regard échangé veut à cet instant beaucoup dire, le dernier que Carl parvient d'ailleurs à capter avant que sa vue ne soit masquée. Débute ensuite une attente renforçant plus que jamais les appréhensions du garçon mais également sa curiosité, sans trop savoir ce qui peut présentement l'emporter : la crainte de l'inconnu se profilant devant lui ou son envie grandissante de découvrir ce que Naomi a bien pu manigancer.

La surprise porte finalement bien son nom car l'étonnement du garçon ne pourrait pas être plus grand qu'en ouvrant les yeux sur un lieu qu'il est encore bien incapable d'identifier, mais dont l'atmosphère suggère déjà les activités y prenant place. « On est au Paradise City. » Un nom qui ne lui évoque bien évidemment rien, son innocence ne pouvant que se heurter à un monde auquel Carl n'est aucunement initié. Et c'est sûrement ce que Naomi a en tête ce soir en lui offrant une plongée dans un tel décor, précisant d'ailleurs bien vite de quel genre d'établissement il est ici question. « C’est un club de strip-tease. » Il déglutit et sent aussitôt le rouge lui monter aux joues, ces quelques mots suffisant à le gêner bien plus que de raison. Carl n'a de toute façon qu'à regarder autour de lui pour comprendre que Naomi ne lui a pas menti, et subitement tout ce qu'il n'osait pas forcément voir semble se dévoiler sous ses yeux comme un voile tombant brusquement à ses pieds. « Oh. » Son regard navigue prudemment sur tout ce qui l'entoure sans véritablement s'attarder sur quoi que ce soit, Carl n'osant décemment pas fixer la moindre serveuse plus de quelques secondes de peur de paraître désobligeant. C'est bête, elles ont certainement l'habitude d'être longuement observées mais ces corps dont il devine aisément les courbes lui offrent d'un coup bien trop à voir pour que le garçon s'autorise à prendre de telles libertés. Peut-être en sera-t-il progressivement capable ce soir, ou peut-être pas, les prochaines heures se chargeront de le dire. « On descend boire un verre ? » Cantonné au silence résultant encore de sa surprise, Carl approuve dans un hochement de tête avant de se laisser guider par la main de Naomi toujours accrochée à la sienne. Ses pas se mêlent à ceux de l'escort tandis qu'ils s'aventurent plus profondément dans le club, et il devine que Naomi n'en est pas à sa première venue compte tenu de l'aisance avec laquelle elle semble s'y repérer. Il ose alors questionner leur présence en ces lieux et s'imagine, visiblement à tort, qu'elle pourrait attendre de lui une prestation sur cette scène incluant le retrait progressif de ses vêtements. « Certainement pas. » Un soupir de soulagement le trahit dès lors qu'il obtient cette réponse car bien sûr, Carl n'est pas près de se laisser tenter par ce genre d'expérience s'il doit en être le principal acteur. Il se contentera à la place d'un rôle de spectateur, lui séant définitivement mieux au teint. « Au risque de te décevoir, je pense que tu n’es pas franchement leur genre. » Oh, il sait bien qu'il n'est le genre de personne Carl mais il évitera toutefois de le faire entendre ici sous peine de se faire taper sur les doigts pour son éternel manque d'estime. « Et puis… Je ne voudrais pas que les autres profitent du spectacle avant moi. » Naturellement, ces mots lui arrachent un sourire satisfait comme s'il appréciait la possessivité de Naomi et l'idée qu'elle ne veuille pas le voir céder ce « privilège » à une autre. Et c’est le cas, il aime entendre que ce qui a de l'importance à ses yeux en a aussi pour elle et que le symbole qu'il se plait à y voir n'existe pas seulement dans sa tête. C'est pour elle que Carl fera tomber ses toutes dernières barrières, au nom de la patience et de la douceur que Naomi manifeste depuis le premier jour avec lui. « J'ai pas non plus envie de montrer tout.. ça à quelqu'un d'autre. » il admet de son côté avant d'accueillir son presque baiser dans un sourire troublé, tenant plus que jamais à lui réserver cet accès privilégié à son corps qui lui appartiendra bientôt tout entier. Il ose aussi espérer que l'inverse sera vrai mais Carl n'ignore pas que Naomi voit d'autres hommes et que cette notion d'exclusivité ne marche pas vraiment dans les deux sens, même si cette réalité est facilement oubliée quand ils sont amenés à passer du temps tous les deux. Et du temps le garçon en aura ce soir à revendre, n'ayant rien prévu d'autre pour son anniversaire à partir du moment où sa soirée lui était entièrement consacrée. Il n'aurait simplement pas pu imaginer célébrer sa vingt-troisième année dans un tel endroit mais il suppose que Naomi ne l'a pas amené ici par hasard, comme cette dernière ne tarde pas à le lui confirmer. « Inhabituel ? C’était un peu le but recherché. » Le sortir de sa zone de confort tout en apportant une dose d'inédit dans son petit quotidien, c'est sûrement ce que Naomi avait en tête en optant pour un lieu aussi sulfureux que le Paradise City. Le garçon n'aurait jamais eu l'idée de s’y rendre seul mais il ne prendra pas pour autant la fuite, pas sans savoir ce qui peut encore l'attendre et pas alors qu'une soirée en sa compagnie n'a pas de prix, peu importe l'endroit. « Tu peux te détendre. » Elle sait que ce n'est pas vraiment sa spécialité mais il peut au moins tenter, maintenant que le plus gros semble lui avoir été dévoilé – c'est en tout cas ce que Carl est tenté de penser. « Dans ce genre d’endroit, les clients apprécient l’anonymat et la discrétion. Ils ne devraient donc pas te fixer, ou chercher à entrer en contact avec toi. Ils sont juste là pour profiter du spectacle, et ne veulent pas se prendre la tête. Surtout au beau milieu de la semaine. » Une clientèle qui ne fera donc pas de vagues ce soir et qui ne s'attardera pas non plus sur lui, de quoi le rassurer quant au fait qu'il sera pour une fois exempté de regards de travers. « On a parfois ce genre de clients à l'hôtel, ça se remarque généralement quand quelqu'un veut rester discret. » C'est surtout son côté observateur qui lui permet d'en attester alors que Carl fait référence aux cinq à sept de certains clients et aux couples supposément clandestins franchissant parfois les portes de l'Emerald. Il n'est de toute façon personne pour juger ça, les motivations derrière ces réservations ne le regardant assurément pas. « Ne t’en fais pas pour elle. » lui glisse Naomi tandis qu'il s'inquiète qu'une serveuse puisse prendre froid en raison de la légèreté de sa tenue. C'est surtout qu'il n'a pas l'habitude, Carl, de voir des jeunes femmes si peu vêtues et d'être surtout invité à contempler ces dernières sans que ce ne soit perçu comme quelque chose de déplacé. Une soudaine culpabilité s'emparerait presque de lui en le faisant mais il doit toutefois bien l'avouer : il n'est pas simple de détourner le regard, dans pareilles circonstances. « Ça te va, si on s’installe ici ? » Ses yeux se reportent finalement sur le canapé que Naomi leur a dégoté et dont l'emplacement ne pourrait pas mieux lui convenir. « C'est parfait. » il souffle dans un sourire beaucoup moins crispé et s'installe aux côtés de l'escort, s'assurant même de se rapprocher le plus possible de celle-ci tandis que sa main effleure sa cuisse sans même le vouloir. Carl est maladroit, ce n'est pas nouveau mais il a aussi besoin de la sentir tout près de lui – à moins qu'il ne s'agisse surtout d'une envie, ici. « Je sais vraiment pas quoi boire, tu crois qu'ils ont des cocktails d'anniversaire ? » Il pourrait le demander directement à la serveuse mais il devrait pour ça se risquer à la regarder dans les yeux, sans être certain que son regard n'essaierait pas de glisser un peu ailleurs. « Je t'invite bien sûr. » il précise comme si cela coulait de source, et qu'il s'agisse du jour de son anniversaire n'y change rien. Carl tient à honorer son engagement jusqu'au bout en assumant tous les à-côtés spécifiés dans leur contrat, sans trop savoir quels autres frais il pourrait être amené à faire ce soir. « Comment tu as connu cet endroit Naomi ? Tu y viens souvent ? » Elle lui a semblé plutôt bien renseignée tout à l'heure et il n'en fallait pas plus à Carl pour s'imaginer qu'elle faisait peut-être, elle aussi, partie des habitués de ce club. La clientèle se veut pourtant essentiellement masculine d'où sa curiosité, combinée à un embarras dont le garçon peine encore à se débarrasser. « Je suis un peu gêné, la fille là-bas n'arrête pas de nous regarder. Elle se demande peut-être si j'ai l'âge d'être ici ? » Il sait qu'il peut faire jeune mais tout de même, Carl espère que ce doute n'est officiellement plus permis maintenant que sa vingt-troisième bougie est soufflée – symboliquement, puisqu'il ne verra sans doute pas la couleur du moindre gâteau cette année. Son regard détaille à distance cette fille qui les observe, et cela même si Carl a toujours l'impression de transgresser certaines règles en la fixant à son tour. « J'aime bien, hum, sa tenue en tout cas. » Ou le peu qu'elle porte en l'occurrence, car on ne peut pas dire que celle-ci s'encombre de beaucoup de tissu à l'image des autres demoiselles s'activant autour d'eux. Ses yeux reviennent enfin se poser sur Naomi dont ils ne parviennent jamais à se détacher bien longtemps, comme un aimant exerçant son attraction sur lui et contre lequel Carl n’opposerait aucune résistance. « Est-ce qu'un spectacle est prévu ce soir ? » Une question qui allait bien finir par lui échapper étant donné qu'une scène leur fait face, quand bien même celle-ci demeure vide.

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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyDim 26 Fév - 6:22

Si elle avait des projets pour l’année à venir ? Pour être tout à fait franche, non, elle n’en avait pas vraiment. Bien sûr, elle s’était fixé quelques objectifs — essayer de passer plus de temps avec ses amis, se perfectionner en danse, arrêter de se prendre la tête pour des gens qui n’en valaient pas la peine… Mais aucun de ces éléments ne semblait être suffisamment impactant pour être considéré comme un véritable projet. « Pas vraiment. » Avoua-t-elle en haussant les épaules. Sa vie n’avait rien de palpitant. « Peut-être un joli voyage ? » Suggéra-t-elle, un brin rêveuse. Elle n’avait jamais été très loin, et n’était même jamais sortie de l’Océanie. Elle était curieuse de découvrir le monde, et de se frotter aux autres cultures — mais encore fallait-il s’en donner les moyens. « J’aimerais bien, en tout cas. On verra. » Elle bottait en touche, comme si ce sujet n’avait pas la moindre importance. Et puis l’idée de faire savoir à l’un de ses clients qu’elle serait peut-être absente et injoignable pendant quelques jours la mettait étrangement mal à l’aise — elle ne voulait surtout pas qu’il s’imagine passer au second plan, au profit de ses envies personnelles. Elle s’inquiétait sans doute pour rien ; Carl n’était pas ce genre d’homme. « Je connais, mais uniquement de nom. » Confia-t-elle, préférant taire ses expériences avec certains clients fortunés. Pourtant, elle remercia intérieurement son client de s’être montré honnête à ce sujet ; elle éviterait désormais d’être aperçue à l’Emerald en compagnie d’un autre homme. « Ça a l’air pas mal. » La vue depuis le toit terrasse était splendide, d’ailleurs. « Ça te plait comme travail ? » Lui qui avait côtoyé le monde de la nuit délaissait un emploi où les horaires étaient contraignantes… pour un autre emploi où les week-ends étaient souvent bien chargés. Cherchait-il, inconsciemment, à occuper le temps qu’il aurait pu dédier à la socialisation ? Elle l’en devinait capable, tant il pouvait se montrer discret et timide. « C’est mignon. » Confessa la brune, alors qu’un sourire sincère étirait ses lèvres. Il lui avait déjà confié avoir tissé une relation complice et sincère avec la petite fille dont il s’occupait. Il était étonnamment très mature pour son âge, sur certains aspects. « Tu as l’occasion de la revoir de temps en temps ? » Demanda-t-elle, imaginant parfaitement les deux compères rire aux éclats, faire des châteaux de sable, ou partager une glace. Mais leurs moments de liberté en commun devaient se réduire à peau de chagrin, avec le nouveau poste de Carl. « Eh bien, te voilà vernis ! » S’exclama l’escort-girl en souriant. Pour quelqu’un de timide et qui ne savait pas comment s’y prendre avec la gent féminine, il ne s’en tirait finalement pas si mal. « Je crois que je vais devoir me pointer et remettre les pendules à l’heure dans les meilleurs délais. » Plaisanta la brune. Mais si jamais Carl l’invitait chez elle, que ce soit pour lui faire visiter son appartement, pour regarder un film, ou simplement pour se bécoter à l’abri des regards indiscrets, elle n’hésiterait pas un seul instant : elle irait, sans la moindre gêne. Elle choisit de ménager son effet de surprise en plongeant son client dans le noir le plus total et, après s’être assurée qu’il ne voyait plus rien, elle noua ses doigts aux siens. Pas par possessivité, mais plutôt pour le rassurer : elle était et restait là, avec lui. Elle l’avait accompagné jusqu’à maintenant, et ne comptait pas le lâcher avant d’avoir achevé la principale mission qui lui avait été confiée.


Se faire coiffer au poteau par une rivale, qui profiterait de tout le travail que Naomi avait entrepris avec Carl ? Ce n’était pas envisageable, tout simplement. L’escort-girl tolérait la concurrence, mais sortait les griffes dès l’instant où une de ses pairs lorgnait sur l’un de ses clients. C’était chasse gardée, point barre. Et si jamais on essayait quand même de la doubler, c’était à vos risques et périls : elle pouvait être patiente, quand il s’agissait de faire payer à quelqu’un ce qu’elle estimait être une trahison. Et dans ce cas précis, Naomi ne s’embarrassait pas à faire la distinction : client comme escort-girl, elle se vengeait. Sur l’un, et sur l’autre. Mais Carl lui semblait être un homme de parole, un homme qui ne dévierait pas du chemin qu’il s’était tracé. Il pouvait toujours regarder ailleurs — Naomi n’allait certainement pas l’en dissuader, bien au contraire — puisque ça n’engageait à rien. À vrai dire, comme il venait de le confier indirectement à voix-haute, il ne serait peut-être même pas capable de se dévoiler entièrement à une autre femme. Pas dans l’immédiat, en tout cas ; avec Carl, tout était question de temps, et de confiance. Plus ils passaient de temps ensemble, et plus il se dévoilait — dans tous les sens du terme. Elle l’avait parfois gentiment brusqué, prenant les devants pour lui faire passer des étapes. L’important était avant tout qu’il se sente à l’aise en sa compagnie, pour relâcher la pression. Pour qu’il s’autorise à être lui-même, pour qu’il prenne un peu confiance en lui. Pour que les barrières érigées autour de lui ne soient plus des obstacles infranchissables. Le chemin était encore long — mais Naomi avançait, patiemment, certaine de trouver au bout un Carl prêt à être initié aux plaisirs de la chair. « J’aime mieux ça. » Murmura-t-elle contre ses lèvres, sur un ton possessif. Son regard de braise croisa celui de l’ingénu, tandis qu’elle cherchait à lui faire comprendre silencieusement qu’il ne regretterait pas son choix. Elle se détourna de lui, mais l’entraîna à sa suite alors qu’ils se dirigeraient vers l’un des canapés au fond de la salle. Elle entreprit de rassurer Carl quant à la présence des autres clients du Paradise City, consciente qu’un tel lieu pouvait être impressionnant, au premier abord. « Tu trouves ? » Pour affirmer une telle chose, Carl devait être un fin observateur. Quand un couple illégitime souhaite rester discret, généralement, il redouble de vigilance. À moins que son interlocuteur ne soit devenu particulièrement sensible à ces situations atypiques, parce que lui-même était susceptible d’en vivre une prochainement. « Tu ne t’es jamais dit que ce genre de clients, ça pourrait un jour être nous ? » Demanda-t-elle, lui faisant un clin d’oeil complice. Ils n’étaient pas un couple illégitime, mais simplement deux êtres en quête de discrétion et de tranquillité. Deux êtres qui auraient sans doute aussi, tôt ou tard, besoin d’un endroit neutre qui pourrait accueillir leurs ébats. « Si tu bosses à l’Emerald, je suppose que tu peux mettre la main sur des clés intéressantes… » Fit remarquer l’escort, amusée. Elle s’imaginait déjà, se prélasser dans un bain de l’une des suites de l’hôtel. Faire ensuite l’amour avec Carl à la fin de son service, et prendre le petit-déjeuner en terrasse en sa compagnie, à l’aube, avec vue sur la ville. « Je te laisse avec ton imagination. » Plaisanta Naomi, avant qu’ils ne décident de prendre place. Les sous-entendus de la brune avaient dû faire leur effet, si on en croyait la main de Carl qui s’était naturellement posée sur sa cuisse dénudée. Son attitude possessive n’était pas pour déplaire à l’escort-girl, qui voyait ses efforts être récompensés. Carl ne se serait jamais permis un tel geste, quelques semaines auparavant. Aujourd’hui, il ne semblait même pas s’être rendu compte de ce qu’il venait de faire. « Qu’est-ce que tu appelles cocktail d’anniversaire, au juste ? » Demanda la brune en arquant un sourcil. « Sans alcool ? » Elle savait qu’il n’avait pas pour habitude de boire un verre, en raison de ses migraines. Elle soupira lorsqu’il déclara qu’il l’invitait, et elle secoua négativement la tête. « C’est ton anniversaire, et c’est moi qui t’ai amené ici. C’est donc moi qui invite. » Et sa décision était prise, n’en déplaise à son gentleman de client. Elle sourit, amusée, lorsque Carl la questionna sur sa connaissance des lieux. « Ça t’intrigue, hein ? » Elle secoua la tête, et se montra honnête. Qu’avait-il été s’imaginer, au juste ? Elle aurait donné cher pour pouvoir lire dans les pensées du brun. « La patronne est une bonne amie à moi. » Avoua-t-elle. Ça n’avait rien de sensationnel, mais ça avait le mérite d’être franc. « Souvent, non. » Répondit l’escort-girl en haussant les épaules. Elle aurait aimé être plus régulière, mais son emploi du temps professionnel rejaillissait sur sa vie privée, grignotant parfois de précieuses heures. Mais Naomi ne s’en plaignait pas ; c’était ainsi, et voilà tout. « Mais j’y viens de temps en temps. » Elle vit passer une étrange lueur dans le regard de Carl, et comprit aussitôt qu’il avait fait le lien entre sa profession et les raisons de sa présence au Paradise. Les apparences pouvaient être trompeuses ; en réalité, c’était la première fois qu’elle venait ici en compagnie d’un client. Jusqu’à maintenant, le club de Lara avait été une parenthèse pour elle, un endroit où elle venait pour son plaisir et non pas pour satisfaire ou stimuler quelques uns de ses clients privilégiés. Carl était l’exception qui confirmait la règle — et Naomi avait eu de bonnes raisons de l’amener ici, et pas ailleurs. il s’agissait d’un endroit relativement sain, avec une bonne clientèle, et où la discrétion jouait un rôle majeur. Ici, ils ne seraient pas embêtés ni importunés. L’escort-girl décida de balayer les certitudes de Carl, et choisit de donner la réelle raison de sa présence régulière dans ce club de strip-tease. « Lara me donne quelques cours de danse, parfois. » C’était une bonne excuse pour les deux femmes de se voir, de passer du temps ensemble, et de rire. Il faut dire que Naomi manquait cruellement d’expérience et de pratique dans la pole-danse — un retard sur Lara qu’elle ne comblerait jamais, mais qui avait le mérite de bien les faire rire, toutes les deux. « Peut-être. » Répondit la brune en haussant les épaules. Elle inclina légèrement la tête, se rapprochant ainsi de son interlocuteur pour s’offrir un peu plus d’intimité. « Tu n’as pas tes papiers, au cas où ? » Elle le menait évidemment en bateau. Carl manquait d’expérience, ce qui le rendait souvent crédule. Elle superposa sa main à la sienne, qui reposait toujours sagement sur sa cuisse dénudée. Elle fit s’entrelacer leurs doigts, et ajouta : « Détends-toi, je te charrie. » Elle embrassa la commissure de ses lèvres, et ajouta : « Elle s’assure peut-être que nous ne dépassions pas les limites fixées par la maison. » Et si d’ordinaire, Naomi estimait que les règles étaient établies pour être transgressées, jamais elle ne se permettrait une telle chose chez son amie. Parce qu’elle respectait son business, sa façon de gérer les choses, et la manière dont elle autorisait ou non certains comportements. « Tu ne perds pas le nord. » Fit remarquer Naomi à voix basse en souriant. Elle nota que, derrière l’évidente timidité de Carl, ce dernier ne restait pas insensible aux formes et aux attraits féminins. Un bon point pour lui, mais aussi pour elle — son manque d’expérience ne l’empêchait désormais plus de regarder les courbes qui se présentaient devant ses yeux. La serveuse dont il parlait n’était que très peu vêtue, et les maigres bouts de tissus qu’elle portait recouvraient l’essentiel de ses formes féminines. Si on exceptait son derrière, fièrement exhibé, et joliment musclé grâce à la danse. « Tiens, tu ne m’as jamais dit : qu’est-ce qui t’attires le plus chez une femme ? » Demanda Naomi en se redressant légèrement, reprenant leur jeu inépuisable de question — réponse. Elle avait trouvé l’initiative de Carl intéressante, puisque cela lui permettait d’en apprendre davantage sur son client. « Oui. » Confirma l’escort-girl en inclinant la tête. Il y avait celui qui était dispensé devant l’ensemble du public ; et puis il y avait les autres, privés, auxquels les clients pouvaient prétendre s’ils étaient en mesure d’allonger quelques billets. « Il y en a tous les soirs, à intervalles régulières. » En tout cas, c’était ce que Lara lui avait confié, quand elle s’était renseignée auprès de son amie pour lui faire part de son envie d’amener son client ici. Lara avait d’abord tiqué, et n’avait pas manqué de rappeler à Naomi que son club de strip-tease n’était en rien un bordel — un doute que la brune s’était empressé de contester. Non, elle ne venait pas ici pour faire de son client un homme, mais simplement pour lui montrer un décor qui lui était totalement étranger et dans lequel elle espérait gommer un peu de sa timidité. « Tu es curieux de voir ce dont les filles sont capables ? » Demanda la brune en souriant, amusée. Elle était sûre qu’il ne serait pas déçu : en vraies professionnelles, les danseuses savaient captiver leur public. Elle baissa les yeux vers leurs mains jointes quand elle sentit Carl se crisper, et constata que cela coïncidait avec le rapprochement de la serveuse. Cette dernière, d’un pas décidé, s’avançait vers eux. « Pour moi, ce sera un Moscow Mule. » Enonça-t-elle, avant que son client ne passe à son tour commande. La serveuse s'éloigna et, avant que Carl et Naomi puissent reprendre leur conversation, la lumière se tamisa légèrement et la musique alors jouée cessa pour laisser place à quelque chose de plus dynamique. « Il est temps pour toi de profiter du spectacle. » Déclara l'escort-girl en se penchant vers son client.
@Carl Flanagan
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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyDim 5 Mar - 15:40


☾ happy birthday
Constant pleasures, no scale can measure. Secrets, treasures, keeps on getting better. Do you wanna roll with me? We can go to foreign lands with your hand in my hand. Do you wanna ride with me? We can be like Bonnie & Clyde, be by your side.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN
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Des projets pour l'année qui débute Carl n'a aucun mal à imaginer que la plupart des gens en ont et que suivant cette logique, Naomi n'échappe probablement pas à la règle elle non plus. Il peut s'agir de résolutions prises comme d'objectifs à remplir, et si ceux de l'escort l'intéressent c'est bien parce qu'il a le sentiment de connaître encore trop peu sa vie. Ce qui l'anime et la fait rêver, à commencer par là. « Pas vraiment. Peut-être un joli voyage ? » Il lui semble bien que ce n'est pas la première fois qu'elle évoque l'idée d'un voyage devant lui, Carl se souvient d'ailleurs qu'elle lui avait confié ses envies d'Italie et cette information est restée, sans qu'il ne sache toutefois si ce voyage dont elle parle pourrait se faire en terre italienne ou si ses projets d'évasion n'ont pour l'heure pas vraiment de destination arrêtée. « J’aimerais bien, en tout cas. On verra. » Elle balaie rapidement le sujet devant un Carl pourtant curieux, qu’une telle idée fait peut-être aussi un peu rêver. Il aimerait lui-même s'échapper quelques temps de Brisbane pour voir autre chose, s'ouvrir au monde pour en apprécier la grandeur et la diversité mais l'occasion ne s'est jusqu'ici jamais présentée, à moins que le garçon n'ait surtout jamais su la créer. « On pourrait partir quelques jours ensemble. » il laisse subitement entendre, exprimant à haute voix les pensées qui lui viennent. Où, quand, comment ? Carl n'en a pas la moindre idée et au-delà du fait que leurs deux vies ne seraient pas forcément simples à coordonner, il réalise surtout que ce qu'il avance n'a pas tellement de sens. « Désolé, c’est vraiment ridicule. » C'est juste que l'idée lui plaisait bien en y pensant, aussi bien parce que la présence de Naomi lui est agréable que parce qu'il ne serait pas contre le fait de déconnecter totalement de sa vie australienne, parfois. Le plus grand voyage qui l'attend est pourtant celui que l'escort et lui entreprendront sur le plan intime car son initiation mise à part, il n'imagine pas sérieusement quelqu'un désirer s'évader plusieurs jours à ses côtés. Le sujet de la nouvelle année laisse ensuite place à celui de son nouveau travail, dont Carl n'entend lui cacher aucun détail. Elle est en droit de savoir qu'il travaille désormais pour un grand hôtel dont le nom ne lui est visiblement pas inconnu, sans que cela l’étonne grandement. « Je connais, mais uniquement de nom. » Il pourrait être tentant de présumer que Naomi s'y est déjà rendue dans le cadre de son travail mais l'Emerald jouissant d'une grande renommée dans la région, Carl préfère simplement croire qu'il serait difficile pour quiconque de passer à côté. « Ça a l’air pas mal. Ça te plait comme travail ? » Ce n'est assurément pas le boulot de ses rêves ni celui dans lequel le garçon aura le plus de chances de s'épanouir, mais il lui convient sous bien des aspects. « Plutôt oui, même si c’est beaucoup plus physique que de servir des cafés. » Et ce point n'est pas sans importance quand on sait qu'il exècre le sport sous toutes ses formes, alors courir d'une chambre à une autre sans ralentir la cadence a souvent raison de sa faible endurance. « C’est la première fois que je porte un uniforme d’ailleurs, avec ça je ressemble un peu à tous les autres valets. » Il hausse les épaules, sans préciser que cette idée n'est finalement pas pour lui déplaire car cet emploi lui permet au moins de se fondre dans la masse. Ce n'était pas le cas au DBD où son passé de candidat lui retombait parfois dessus tandis qu’à l'hôtel, c'est tout juste si les clients le remarquent et si ses collègues lui adressent quelques mots en le voyant – pas un endroit où il se fera beaucoup d'amis en somme, mais cette discrétion lui va bien. « C’est mignon. » Elle semble attendrie par son prochain aveu et face à elle Carl sourit faiblement, car songer à la petite Maya laissée derrière lui n'est pas forcément bon pour son moral. « Tu as l’occasion de la revoir de temps en temps ? » Il aimerait, sincèrement, mais n'en a pas encore trouvé le temps avec cette nouvelle vie bien remplie. « Pas encore mais j’y compte bien ! J’ai vraiment pas envie qu’on se perde de vue. » Tout comme il ne veut pas rompre le lien l'unissant à Talia, mère et fille ayant eu une importance non négligeable dans son quotidien durant les douze derniers mois. « Eh bien, te voilà vernis ! » Sa colocation avec deux demoiselles a sans doute de quoi surprendre et Carl n'aurait pas forcément parié lui-même dessus, quand il y pense. « Je crois que je vais devoir me pointer et remettre les pendules à l’heure dans les meilleurs délais. » Pour s'assurer qu'il ne commette pas de bêtise avec l'une d'elles ? Aucun risque, Chelsea et Soraya ne lui ont pas démontré le moindre intérêt de ce type – comme si une fille l'avait déjà fait un jour – mais si Naomi veut en avoir le cœur net, rien ne l'empêche de lui rendre visite. « T’y es la bienvenue tu sais, quand tu veux. » il l'informe dans un sourire, pas le moins du monde allergique à l'idée de lui faire découvrir son nouveau lieu de vie. « C’était pas possible de t’inviter quand je vivais encore chez ma famille d’accueil mais.. tout est différent maintenant. » Il aime se dire que Naomi pourrait l'y rejoindre certains soirs même s'il omet de préciser un détail qui pourrait possiblement compliquer les choses. Ses colocataires ne seraient toutefois pas forcées de le savoir, en admettant que Carl leur doive des comptes sur qui peut passer la porte de leur appartement en leur absence. En attendant c'est avec son bandeau sur les yeux et ses doigts mêlés aux siens que le garçon appréhende la suite, bien loin de penser à autre chose qu'à cette soirée qui les attend.

Et c'est délesté d'un poids énorme que Carl enregistre qu'il ne lui sera rien demandé d'autre que d'observer ce soir, alors que l'escort ne cache pas son intention de rester la toute première femme vouée à le découvrir aussi intimement qu'il puisse l'être. Il n'offrira de toute façon son corps à aucune autre avant elle, pas tant que Naomi n'aura pas exploré et possédé le terrain car c'est avec elle que le garçon entreprend cette grande aventure, sa position demeure la même et sa confiance lui revient encore toute entière. « J’aime mieux ça. » Son regard se perd un instant dans le sien avant que Carl n'étire un léger sourire, plus flatté qu'il n'oserait l'admettre de voir le côté possessif de l'escort ressortir. Ainsi il peut se donner l'illusion d'être convoité pour autre chose que son porte-monnaie et de l'argent, les autres clients présents dans ce club n'en manquent peut-être pas eux non plus. Carl n'a pas la moindre idée de ce qu'une soirée comme celle-ci peut réellement coûter mais il ne serait pas étonné d'apprendre que se cachent parmi eux quelques hommes hauts placés, dans le genre de ceux qu'il peut voir défiler à l'hôtel au bras de leurs maitresses. « Tu trouves ? » Il hoche doucement la tête, avouant sans toutefois le dire que ses yeux se posent facilement partout et que même dans un hôtel de cette ampleur, certaines choses n'échappent pas à son regard scrutateur. « Tu ne t’es jamais dit que ce genre de clients, ça pourrait un jour être nous ? » La comparaison l'étonne mais pas bien longtemps car discrets, sans doute que l'escort et son jeune clients chercheraient à l'être eux aussi s'ils devaient passer les portes d'un tel établissement pour y prendre une chambre. « Oh euh.. c’est vrai, oui. » Il peut l'imaginer, s'y essaie même en pensées alors que le fait de retrouver Naomi sur son lieu de travail aurait un côté aussi effrayant qu'excitant. Mais tout ça n'est qu'une idée lancée à la légère au sujet de laquelle l'escort ne doit pas être sérieuse, c'est tout du moins ce qu'il présume avant de tendre l'oreille pour la suite. « Si tu bosses à l’Emerald, je suppose que tu peux mettre la main sur des clés intéressantes… » Elle suppose bien car il ne lui faudrait pas grand-chose pour y parvenir, s'il se débrouillait bien. Carl est encore un petit nouveau à l'Emerald où son but est avant tout de ne pas faire de vagues mais s'il peut y cacher une amie en danger, il peut sans doute dérober bien d'autres clés sans se faire pincer. « Je te laisse avec ton imagination. » Cette dernière ne tarde pas à s'emballer alors qu’il se projette déjà dans une chambre à ses côtés, se figurant la vue qu'ils pourraient avoir tout comme ce qu'ils pourraient y faire et un assez large choix d'options s'offrirait sans doute à eux, dans un aussi grand lit. « Je pourrais peut-être essayer. Il y a des chambres vraiment jolies et pas souvent occupées, je pense qu’elles te plairaient. » Si Naomi aime les belles choses comme il croit le savoir alors oui, les chambres dont il parle ont pour elles des atouts incontestables qui devraient garantir leur petit effet – et n'est-ce pas ce qu'elle sous-entendait après tout en évoquant des clés intéressantes ? « Qu’est-ce que tu appelles cocktail d’anniversaire, au juste ? » Oh, si seulement lui-même savait ce qu'il peut bien entendre par là. « Sans alcool ? » Ce serait plus raisonnable, c'est certain mais Carl ne fête tout de même pas ses vingt-trois ans tous les jours. « C’est un peu moins festif sans, non ? » il questionne en considérant qu'il serait presque dommage de se limiter ce soir, d'autant plus que sa dernière crise de migraine remonte à déjà plusieurs jours. De quoi s'autoriser une petite folie, Carl est en tout cas prêt à prendre ce risque. « C’est ton anniversaire, et c’est moi qui t’ai amené ici. C’est donc moi qui invite. » Naomi se montre claire sur ce point, tellement claire que le garçon baisse aussitôt les yeux pour se faire tout petit. « Pardon. » il déclare tout penaud alors que ses bonnes manières ont visiblement leurs limites le jour de son anniversaire. Carl se laissera donc inviter sans rechigner et si sa gêne est à cet instant très palpable, il n'en reste pas moins curieux d'apprendre comment Naomi a été amenée à découvrir un tel lieu. « Ça t’intrigue, hein ? » Pas qu'un peu à vrai dire, cet univers le titille autant que sa présence dans le décor car on ne doit jamais atterrir ici par hasard. « La patronne est une bonne amie à moi. » Il n'aurait pas pu le deviner mais ça se tient, Naomi n'ayant après tout aucune raison de lui mentir. « Souvent, non. Mais j’y viens de temps en temps. » Cette précision le fait en revanche légèrement grimacer car il n'en faut pas plus à Carl pour intégrer d'autres clients de l'escort à l'équation, supposant qu'il ne doit pas être le premier à bénéficier d'un tel accès comme il avait un peu plus tôt voulu le croire. Il avait déjà l'exclusivité du bout de plage que Naomi avait partagé avec lui, il ne pouvait sans doute pas en attendre beaucoup plus mais peut-être se trompe-t-il, en pensant à tort que ce lieu s'inscrit comme une habitude dans ses autres entrevues. « Lara me donne quelques cours de danse, parfois. » Et c'est tout ? Il n'en sait rien mais ne se risquera pas à lui poser la question, préférant se dire que les choses ne vont pas forcément plus loin si Naomi le suggère. « Oh. » C'est sur les fameux cours de danse que le bonhomme s'attarde, tentant déjà d'imaginer l'australienne à l'œuvre que ce soit sur cette scène ou ailleurs, pour le simple plaisir de ses yeux. « J’adorerais voir ça. Tu danseras pour moi, un jour ? » C'est timidement que Carl en fait la demande, avant de s'inquiéter du regard insistant d'une serveuse en particulier. Cette attention qui leur est offerte ne dissuade en tout cas pas Naomi de gommer le peu de distance existant encore entre eux sur ce canapé, avant que leurs doigts ne viennent s’entremêler. « Peut-être. Tu n’as pas tes papiers, au cas où ? » Son cœur bondit face à ces mots alors qu'une simple vérification de son identité ne serait pas la mer à boire, si quelqu'un venait à questionner son âge. « Détends-toi, je te charrie. » Il aurait dû le savoir, bien sûr, mais l'entendre l'apaise presque autant que ce baiser déposé au coin de ses lèvres, bien trop furtif à son goût. « Elle s’assure peut-être que nous ne dépassions pas les limites fixées par la maison. » Voilà de quoi piquer une nouvelle fois sa curiosité, même si une pointe d'inquiétude se fait aussi entendre dans cette question qui lui vient. « Les limites ? » Il doit y avoir des règles à respecter comme partout ailleurs mais ces fameuses limites que Naomi souligne, le garçon a tout particulièrement à cœur de ne pas les transgresser. Se pourrait-il qu'il l'ait même déjà fait sans s'en rendre compte ? Peut-être pas, auquel cas il aurait été rappelé à l'ordre comme un mauvais élève. « Tu ne perds pas le nord. » Ses yeux naviguant sur ces femmes qui l'entourent n'échappent pas à Naomi et Carl doit bien l'avouer, il ne peut pas s'empêcher d'admirer ce qui peut l'être lorsque la tentation s'avère être présente partout. « Si je fais les choses mal tu me le dis surtout, d'accord ? » il souffle en rangeant aussitôt ses yeux pour les ancrer pleinement dans les siens, là où Carl n'a également aucun mal à se perdre. S'il venait à poser un regard un peu trop appuyé sur une serveuse au point de paraitre déplacé il tiendrait par exemple à le savoir, car ses intentions ne sont évidemment pas celles-ci. « C’est laquelle ta copine Lara ? » il s'informe ensuite, sans même savoir si l’intéressée est présente ce soir. « Tiens, tu ne m’as jamais dit : qu’est-ce qui t’attires le plus chez une femme ? » C'est vrai, Carl n'a jamais détaillé ses préférences et comme tout le monde, bien sûr, certaines choses l'émoustillent plus que d'autres. « J’aime beaucoup les cheveux longs. » il débute, même si cela peut s'apparenter à une certaine forme de facilité. Ce n'est peut-être pas original mais c'est ce qui l'attire, sans accorder de réelle importance à la couleur des cheveux en question. « Et les yeux, surtout s’ils sont clairs. » Ce sont ceux qui le déstabilisent le plus, toutes les femmes lui ayant plu ont en commun d'avoir un regard clair au pouvoir hypnotique – et Naomi le sait mieux qu'aucune autre, pour avoir déjà bien compris l'effet que son regard pouvait avoir sur lui. « Aussi, hum.. j’aime bien les nuques, ça me fait toujours quelque chose quand une femme relève ses cheveux. » Cet aveu le fait se sentir ridicule et pourtant, ce n'est pas la première fois que Carl démontre un intérêt pour les nuques en sa présence. Alors bien sûr, il est tout aussi sensible aux courbes féminines de manière générale alors qu'un joli décolleté peut facilement lui faire tourner la tête, au même titre qu'une paire de jambes dont Carl rêverait de constater la douceur, ce que ses entrevues avec l'escort ont là encore très largement démontré. Et finalement, le garçon s'intéresse au spectacle susceptible de naitre sous ses yeux. « Oui. Il y en a tous les soirs, à intervalles régulières. Tu es curieux de voir ce dont les filles sont capables ? » Il confirme d'un simple hochement de tête, bel et bien désireux d'en prendre plein les yeux même si dans l'immédiat, c'est tout juste s'il ose regarder cette serveuse venue prendre leur commande. « Pour moi, ce sera un Moscow Mule. » « Et pour moi un Paloma. » il énonce à son tour, optant pour une combinaison de tequila et de jus de pamplemousse. Ce cocktail lui plaisait bien sur le papier et avant même de pouvoir demander à Naomi de quoi se compose le sien, les changements d'ambiance soudains semblent annoncer qu'un show devrait sous peu débuter. « Il est temps pour toi de profiter du spectacle. » Quelques mots suffisant à affoler son cœur, comme si Carl doutait de sa propre résistance face à ce que ses yeux pourront voir.

La musique est entrainante et les jeux de lumières attrayants, mais c'est bien sur la scène que ses yeux tendent le plus à se perdre. Les danseuses s'y succèdent pour dévoiler ce que ses yeux n'auraient jamais cru voir ce soir, se délestant progressivement du peu de tissu qu'elles portent sur un rythme lascif et comblant tous les regards portés vers leur petit numéro. Carl s'en trouve captivé, incapable de décrocher ses yeux de cette scène où la beauté du spectacle se heurte bientôt aux sensations qu'une telle vue lui provoque. Sa main libre vient discrètement se saisir d'un coussin derrière lui pour positionner ce dernier entre ses jambes, craignant une réaction qu'il ne pourrait assumer même dans cette semi-obscurité. Il faut dire que cette petite représentation ne le laisse pas insensible, c'est la première fois qu'un tel tableau prend vie devant ses yeux et Carl y est pour le moins réceptif, espérant cependant que cela ne se remarque pas. Ce n'est que lorsque leur commande leur est servie que le garçon revient sur terre, profitant de l’instant pour trinquer avec Naomi avant de tremper précipitamment ses lèvres dans son verre avec le besoin évident de se désaltérer. « Il fait super chaud d’un coup, tu trouves pas ? » il laisse entendre tout en maintenant le coussin contre lui, l'air de rien. « Je suis pas trop rouge ? » Le garçon se tourne cette fois vers Naomi pour formuler sa question, craignant de porter sur son visage à quel point ce spectacle l'a inspiré. Peut-être que l'escort ne pourra pas totalement en juger sous ces lumières tamisées – ce serait en tout cas bien commode.

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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptySam 1 Avr - 4:55

Surprise par la proposition inattendue de son client, Naomi resta muette. Immanquablement, Carl s’imaginait probablement que cette absence de réponse signifiait forcément qu’elle allait refuser. Cependant, il n’en était rien. « Pourquoi ridicule ? » Demanda la brune en arquant un sourcil. Même s’il avait fait des efforts et même s’il semblait un peu plus confiant que lors de leurs premiers rendez-vous, le chemin qui restait à parcourir était encore long. Naomi avait encore du pain sur la planche, mais elle ne perdait pas espoir : elle savait que, tôt ou tard, le garçon serait un peu plus assuré — rassuré même — qu’il ne l’était en ce moment. Sagement, elle recouvrit la main de Carl de sa paume. « Je serais contente de passer quelques jours en ta compagnie, à l’endroit qui te ferait plaisir. » Elle ne pouvait pas se montrer plus claire et plus ouverte — sauf peut-être en prenant les devants. Mais vu l’expérience qu’elle lui réservait pour ce soir, elle n’était pas certaine que Carl accepterait de la laisser prendre complètement le contrôle à l’avenir. Elle se pencha vers lui, et déposa ses lèvres sur sa joue. « Arrête d’être si dur envers toi-même. » Souffla-t-elle avec un sourire, contre son oreille. Elle avait l’impression de lui dire et de lui répéter cette phrase à chacun de leur rendez-vous, mais elle s’en fichait : elle continuerait et persisterait jusqu’à ce qu’il comprenne. « Je passe de bons moments, quand je suis avec toi. » Confessa-t-elle, avant de poser sa tête contre son épaule. La réciproque devait être vraie, puisqu’il acceptait de continuer à la voir. Mais pour l’escort-girl, les moments qu’elle partageait avec Carl n’avaient rien à voir avec ceux qu’elle partageait en compagnie d’autres clients. Il était plus doux, plus timide, plus gentil aussi ; avec lui, elle était traitée d’égal à égal, comme une personne normale. Elle n’était pas un objet entre ses mains, pas une poupée qu’il voulait dominer ; jamais, ô grand jamais, il ne s’était montré vulgaire, possessif ou méchant à son égard. En fin de compte, elle avait presque l’impression d’avoir une relation avec son client — une situation qu’elle n’avait jamais connue, jusqu’à maintenant. Mais dans laquelle elle se laissait happer volontiers, pas contre un peu de tendresse. Les deux futurs amants évoquèrent ensuite le virage professionnel que Carl venait de prendre, et Naomi ne manqua pas de l’interroger à ce sujet. « Quelles sont les plus folles demandes ou exigences auxquelles tu aies dû répondre jusqu’à maintenant ? » Demanda l’escort-girl en souriant. Les gens qui avaient de l’argent se permettaient souvent des extravagances qui n’effleureraient pas l’esprit de la grande majorité du commun des mortels, et avaient tendance à penser que quelques billets pouvaient tout solutionner. Naomi y avait longtemps cru — mais elle était désormais plus sceptique. Le temps de la sagesse était-il arrivé ? Rien n’était moins sûr. « Tu dois être très élégant. » Déclara la brune en inclinant la tête, alors qu’un sourire malicieux venait étirer ses lèvres. Elle s’abstint de lui préciser qu’elle n’était pas insensible aux uniformes, certaine que cet aveu plongerait son interlocuteur dans un profond embarras. « Tu as une photo ? » Réclama-t-elle, même si elle devinait déjà la réponse de Carl. Si son manager ne l’avait pas contrait de se faire tirer le portrait, il ne l’aurait probablement pas fait de sa propre initiative. A moins qu’il n’ait eu envie de montrer à la gamine dont il s’occupait avant ce à quoi il ressemblait, dans son nouveau rôle. Il avait l’air d’avoir noué une relation douce et sincère avec elle. Attentif et bienveillant, il avait le comportement qu’on pouvait attendre d’un frère aîné. Une réflexion entraîna une autre question, plus personnelle : « Tu es fils unique ? » Il avait déjà admis avoir grandi sur un autre continent, mais était resté relativement vague quant à son environnement familial. Était-ce un sujet tabou ? Elle le saurait bientôt. En tout cas, la seule chose dont elle était un peu près certaine, c’était que l’Irlandais avait visiblement à coeur de s’intégrer sur le sol Australien. Il avait un travail, faisait des rencontres, et s’était même trouvé une collocation pour y vivre. Elle plaisanta en apprenant qu’il était entouré de deux filles, et rappela avec humour à son interlocuteur qu’elle bénéficiait du droit de cuissage. « C’est gentil. » Elle ne savait pas vraiment s’il oserait l’inviter un jour, mais elle lui avait au moins suggéré cette idée. Il n’avait d’ailleurs pas l’air d’être fermé à cette proposition, bien au contraire ; cela signifiait-il qu’il se sentait parfaitement à l’aise, dans son nouveau chez lui ? C’était en tout cas tout le mal que Naomi pouvait lui souhaiter. « C’est sûr, c’est vraiment chez toi maintenant. » Confirma la brune. Avec tous les avantages (à commencer par l’indépendance, selon la brune) et les inconvénients que cela pouvait comporter. « On pourrait regarder un film. Si tu aimes le cinéma, évidemment. » Ils n’avaient jamais eu l’occasion d’évoquer ce sujet ; mais Naomi avait du mal à imaginer son interlocuteur être insensible à cet art, quand on connaissait sa propre sensibilité. « Ou tu pourrais me montrer tes photos. » Il n’avait jamais caché à la brune qu’il nourrissait une passion pour cet art. D’ailleurs, chacun de leur rendez-vous était ponctué d’un instant figé pour l’éternité. Une photographie, qui rappelait les moments passés ensemble et témoignait des avancées dans leur projet. Des étapes avaient déjà été franchies, et le bandeau qu’elle nouait désormais autour des yeux de Carl en était une énième preuve. Jamais, auparavant, il ne l’aurait laissée faire — et franchement, elle ne pouvait pas l’en blâmer. Elle avait acquis sa confiance, petit à petit, pas après pas. Ça n’avait pas été sans difficulté, et le chemin qui restait à parcourir était encore long ; mais le fait que Carl accepte de se soumettre sans trop émettre de résistance en disait déjà long. Une fois le bandeau attaché, elle le gratifia d’un chaste baiser — une première récompense, avant une plongée dans un monde qui lui était probablement inconnu.


En suggérant une possible rencontre dans une des chambres inoccupées de l’Emerald, Naomi s’était attendue à un refus catégorique. Trop risqué, trop dangereux, trop interdit. Pourtant, cette réaction n’arriva jamais ; à vrai dire, c’était presque l’inverse qui se produisit. Carl se projetait, et évoquait des chambres qui pourraient plaire à Naomi. « Je vais te faire une confidence : dans ce genre de lieux, ce que j’aime le plus, ce sont les salles de bain. » Devant son air perplexe, elle se justifia : « Elles sont souvent grandes, spacieuses, lumineuses, agréables. Et il y a toujours une baignoire gigantesque. » Bien sûr, les chambres n’étaient pas en reste — et si jamais elle devait partager un moment intime avec Carl, c’était plutôt dans un lit qu’elle s’imaginait. À moins que, l’expérience et l’audace jouant, l’Irlandais ne se laisse tenter par un peu de fantaisie. L’avenir le dirait ; mais, une fois de plus, l’escort-girl serait prête à l’accompagner. Mais pour le moment, ils fêtaient l’anniversaire du brun. « C’est moins festif, mais personne ne va juger ton choix. » En tout cas, pas la brune : elle savait, puisqu’il ne s’était jamais caché sur ce sujet, que l’alcool pouvait être un problème pour lui. Et jamais, ô grand jamais, elle ne le contraindrait à boire alors qu’il n’en avait pas envie. « Ah oui, dernières règles de la soirée que je n’ai pas encore mentionnées. » Déclara Naomi en passant un doigt sous le menton de Carl, l’invitant à relever la tête pour croiser son regard. Il devait s’attendre au pire ; d’une certaine façon, il avait raison. Elle allait se montrer exigeante et intraitable. « Interdiction de se déprécier, de s’excuser, de s’auto-flageller pour quoique ce soit. » Elle était contente de pouvoir lui payer un verre ou deux, pour son anniversaire. Contente de faire de lui le roi de la soirée, quand il s’appliquait toujours à la traiter comme une reine. Mais, bien que confortablement installée sur son trône par son client, elle vacilla. Et, plutôt que d’être fidèle aux précieux conseils qu’elle se plaisait à dispenser à Carl, elle choisit de prendre le même chemin que lui, quand il lui demanda si elle danserait un jour pour lui. Elle se mordit la lèvre, hésitante. « Je ne sais pas. » Avoua-t-elle, un brin mal à l’aise. Elle ne refusait pas grand-chose à ses clients, d’habitude. Mais danser pour Carl… C’était prendre le risque d’être ridicule. Avec lui, elle avait construit son personnage de femme fatale. Elle soufflait le chaud et le froid, jouait avec son innocence et sa naïveté, se réjouissait de ses réactions démultipliées. Prendrait-elle le risque de tout gâcher en lui livrant une performance qui ne serait pas à la hauteur de celle qui serait forcément proposée par la danseuse qui se préparait en coulisses ? « Je n’ai pas commencé depuis longtemps, et je n’ai pas un très bon niveau. » Admit-elle en haussant les épaules. Et la déception et la désillusion pour son client seraient probablement immenses ; inutile de lui infliger pareille peine. Se déshabiller en se déhanchant, oui. Un lap-dance, elle pouvait aussi gérer. Mais enrouler son corps autour d’une barre et faire un grand écart ? Elle en était encore loin, et Lara serait probablement hilare de la voir s’essayer à un tel exercice. Cette même Lara, qui possédait ce lieu et qui, en compagnie de son associée, en avait fixé les règles. « Hmmm… » Devait-elle se montrer complètement honnête, quitte à paraître crue et abrupte ? Ou devait-elle édulcorer ses propos pour éviter de choquer l’Irlandais ? « Disons que… Lara tient à ce que ce lieu ne devienne pas plus qu’un club de strip-tease. » Commença Naomi, sans être certaine de se faire comprendre. Le sous-entendu était-il clair suffisamment clair pour taire les interrogations de Carl ? « On ne te proposera aucun autre service que le bar, et la danse. » Plus ou moins osée, plus ou moins dénudée, plus ou moins lascive — mais jamais il ne serait question de sexe. « C’est un club de strip-tease, ni plus, ni moins. Le reste n’a pas sa place. » Il n’existait pas de porte dérobée pour entrer dans un autre monde, où la débauche et la débâcle règneraient en maître. Il n’y avait pas de prostitution, et Lara s’était empressée de le faire savoir à Naomi. « D’accord. » Accepta-t-elle en inclinant légèrement la tête. Elle était presque touchée par l’attitude de son client qui, comme à son habitude, se montrait bien élevé et soucieux de bien faire les choses. « Mais tu n’as pas à t’en faire : tu t’en sors comme un chef. » Pour le moment ; mais il n’y avait aucune raison que les choses changent, et surtout pas dans le mauvais sens. « Je ne l’ai pas vue ce soir. » Déclara l’escort-girl, après avoir jeté un coup d’oeil aux alentours pour s’assurer que son amie n’était pas dans les parages. À moins qu’elle ne soit en coulisses, en train de se préparer pour ensuite être propulsée sur le devant de la scène. « Mais c’est une brune à la peau hâlée, avec une magnifique crinière. » Physiquement parlant, les deux femmes n’avaient pas grand-chose en commun — mais Naomi était convaincue que Carl ne serait pas insensible à son charme. « Tu ne pourras pas la louper si elle danse ce soir : c’est elle la meilleure. » Et à ce sujet, Naomi n’avait aucun doute. Il était loin et révolu, le temps où les deux femmes se méprenaient sur leurs intentions respectives. Le temps où les disputes étaient monnaie courante, et où les paroles acerbes fusaient. Elles avaient enterré la hache de guerre, préférant associer leurs forces pour proposer un service optimal à leurs clients. Un fait que l’escort-girl se gardera bien de mentionner à son client ; pas question de lui faire perdre ses moyens. À la place, elle préféra l’interroger quant à ses goûts et ses préférences en matière de femme. Au fur et à mesure qu’il poursuivait sa description, ses lèvres s’étirèrent en un sourire malicieux. « Je comprends mieux pourquoi c’est moi que tu as sollicité. » Déclara-t-elle, nullement choquée. C’était forcément ses atouts physiques qui avaient plu à Carl, dans un premier temps. « Je prends bonne note. » Dit-elle, amusée, alors qu’il lui confiait son attirance pour les nuques. Elle ne manquerait pas de relever ses cheveux, à l’occasion d’un prochain rendez-vous qu’ils auraient. Petit à petit, elle discernait mieux les attentes et les envies de son client. Et, bien sûr, elle n’allait pas manquer de surfer sur les préférences de Carl.


Elle observa pendant quelques secondes son client, s’interrogeant sur la façon dont il appréhendait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Lorsqu’elle lui avait fait savoir qu’ils se trouvaient dans un club de strip-tease, il n’avait pas caché son embarras. À vrai dire, elle n’en avait pas du tout été surprise : Carl était un garçon timide et naïf, dû à son innocence. Un homme qui n’avait pas encore goûté aux plaisirs de la chair, et qui n’avait pu fantasmer que par le biais d’un écran d’ordinateur. Quelles étaient ses pensées ? Quelles étaient ses attentes ? Quels étaient ses espoirs ? Quels étaient ses désirs ? Elle l'aurait volontiers interrogé sur le sujet, mais savait que cela l’aurait mis mal à l’aise. Et puis, le lieu n’était pas spécialement opportun : elle ne se permettrait pas d’outrepasser les règles que Lara imposait au Paradise City. Naomi, loin d’être intimidée par les scènes rythmées et lascives de la danse, scrutait les mouvements effectués. En tant qu’élève consciencieuse, elle distillait chaque pas de la danseuse et cherchait à s’imprégner de l’atmosphère qui planait. Elle aurait pu continuer pendant de longues minutes, si Carl ne l’avait pas interrompue dans sa contemplation. « Tu trouves ? » Demanda-t-elle en jetant un coup d’oeil au brun. Dans la pénombre, elle distinguait mal les expressions de son visage. Son coup de chaud était-il dû à l’alcool ? Au stress ? À la performance énergique et envoûtante de la danseuse, qui continuait de se déhancher avec un professionnalisme que Naomi lui enviait ? « J’espère que ce n’est pas dû à l’alcool. Est-ce que tout va bien ? » Demanda l’escort-girl, en se penchant légèrement pour poser une main contre le front de Carl. Ce n’était pas franchement fiable comme méthode, mais ça pouvait lui donner une première indication sur son état. Elle se rapprocha de son client pour vérifier l’état de ses joues, et fit la moue. Non, il n’était pas spécialement rouge. Elle secoua la tête en guise de réponse, et suggéra finalement : « Tu devrais peut-être retirer ta veste. » Ce serait déjà une première étape pour essayer de réguler sa température. « On peut aussi aller prendre l’air, si tu veux. Il y a une sortie, si on passe derrière. » Proposa Naomi, plongeant son regard dans celui de son client. Elle le sondait silencieusement, cherchant à percer cette carapace dont il s’était enveloppé par commodité. N’y parvenant pas, elle lui choisit d’être franche avec lui : « Tu me le dirais, si ça ne te plaisait pas ? » C’était son anniversaire ; elle ne comptait pas lui faire passer un mauvais moment. Elle ne voulait pas le contraindre à vivre des expériences qu’il n’avait pas envie de vivre. « Je ne voudrais pas que tu fasses les choses par obligation. » Précisa-t-elle en faisant la moue. Puisqu’elle ne se l’imposait pas à elle-même, elle n’allait certainement pas contraindre les autres — a fortiori quand ceux-ci étaient vos clients, et qu’ils payaient pour un service.


@Carl Flanagan
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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyLun 10 Avr - 14:58


☾ happy birthday
Constant pleasures, no scale can measure. Secrets, treasures, keeps on getting better. Do you wanna roll with me? We can go to foreign lands with your hand in my hand. Do you wanna ride with me? We can be like Bonnie & Clyde, be by your side.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN
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Pourquoi ridicule ? Sa réponse n'a aucune chance de plaire à Naomi et il le sait, elle doit après tout le voir venir à des kilomètres avec son éternelle dévalorisation car le garçon saisit sans surprise la première occasion pour douter de lui et de sa bonne compagnie. Ce voyage est un rêve pour l'escort, il ne voit donc pas quelle pourrait être sa place dans un si joli décor. « Parce que c'est pas rien de partir plusieurs jours avec quelqu'un, je comprendrais que tu préfères le faire avec un autre. » Probablement pas un autre client mais un ami, oui, puisque Naomi en possède certainement bien plus que lui. Ce que Carl signifie par là c'est qu'il ne conçoit pas un monde dans lequel il figurerait comme un premier choix à ses yeux et il comprendrait, bien sûr, que son idée fasse grincer d'autres dents que les siennes. Cela n'arrive pas pourtant, et les prochaines paroles de l'escort font rater plus d'un battement à son cœur. « Je serais contente de passer quelques jours en ta compagnie, à l’endroit qui te ferait plaisir. » Carl ouvre de grands yeux, plus tellement certain du caractère réaliste d'un tel moment. Naomi vient-elle bien de dire que l'idée d'un voyage entrepris tous les deux ne lui déplairait pas ? Oui, ce sont ses mots et le sourire ornant les lèvres du garçon en dit long sur la joie prête à l'envahir. « Wow, c'est.. vraiment pas un anniversaire comme les autres ! » Et dire qu'il l'avait suggéré sans conviction aucune, pour finalement se trouver pathétique d'avoir osé effleurer cette idée. Cette dernière n'est pas si mauvaise pour que Naomi y adhère et un petit rappel semble s'imposer, une fois encore. « Arrête d’être si dur envers toi-même. » Il le sait Carl, il doit arrêter de se trouver tous les défauts du monde et de croire qu'il n'est pas assez bien pour quiconque mais l'estime qu'il se porte reste proche de zéro, et sa confiance en lui grimpe à peine plus haut. « Je passe de bons moments, quand je suis avec toi. » Un soupir lui échappe en accueillant sa tête sur son épaule, le genre de soupir témoignant d'un soulagement sans pareil. C'est bête, Naomi ne lui a jamais donné la moindre raison d'en douter mais il a de toute évidence besoin de l'entendre, comme d'affirmer que la réciproque est vraie. « J'aime nos moments moi aussi. » Il les adore même, en apprécie chaque instant et s'assure à chaque fois d'en immortaliser de précieux moments. Ses entrevues avec Naomi, le garçon les attend toujours avec une réelle impatience et ce ne serait pas le cas s'il ne se sentait pas bien à ses côtés, et si l'escort n'avait pas aussi beaucoup à lui apporter. « Je sais pas encore où j'aimerais aller mais je me dis qu'on pourrait y réfléchir à deux, quand on voudra. » Pour autant, Carl peine encore à se dire qu'ils partiront un jour ensemble alors qu'il n'a jamais trouvé personne pour entreprendre le moindre périple avec lui. Désormais le garçon s'autorise à en rêver et à se dire que cette réalité finira par exister, sans savoir encore comment il s'arrangera vis-à-vis de son travail car libre de partir sur un coup de tête, il ne l'est pas tout à fait. Carl n'est d'ailleurs pas capable d'estimer quand tomberont ses prochaines vacances, étranger à ce mot qui s'appliquait jusqu'ici surtout aux autres, et bien plus rarement à lui. « Quelles sont les plus folles demandes ou exigences auxquelles tu aies dû répondre jusqu’à maintenant ? » La question le prend de court alors que des anecdotes sur l'hôtel qui l'emploie, Carl n'en possède pas des masses. « Ça fait pas longtemps que je bosse à l'Emerald mais un client a demandé à avoir douze rouleaux de papier toilette dans sa chambre une fois, je sais toujours pas ce qu'il en a fait. » Et la mention de cet épisode le fait aussitôt sourire car ses collègues n'ont pas manqué d'en faire une private joke, ce genre de client ne risquant pas de passer inaperçu ni d'être facilement oublié ensuite. « En tout cas quand je suis passé faire la chambre après, les rouleaux avaient tous disparu. » Libre à Naomi d'y aller de sa propre hypothèse, et d'imaginer l'usage que ce fameux client a bien pu en faire. Carl, lui, s'est demandé s'il n'effectuait pas simplement un stock pour chez lui alors que de mémoire, ce sont surtout les produits d'hygiène et les serviettes dont les clients aiment s'emparer. « Tu dois être très élégant. Tu as une photo ? » Son uniforme, Carl n'estime pas assez bien le porter pour que cela mérite à ses yeux une photo mais en lui posant cette question l'escort doit après tout bien s'en douter. « Non, mais tu pourras me dire ce que t'en penses si tu passes me voir un jour. » Ce serait encore le meilleur moyen de s'en faire une idée car en dehors de l'hôtel, Carl ne voit pas bien comment cet uniforme pourrait parvenir jusqu'à elle. L'avoir pour cliente ne serait pas pour lui déplaire et pourtant, la présence d'une femme avec laquelle le garçon se destine à devenir intime apporterait inévitablement son lot de risques sur son lieu de travail, où il a tout particulièrement à cœur de filer droit. Mais Naomi, c'est aussi cette oreille attentive à laquelle Carl apprécie de se confier et cette douceur l'incitant à se dévoiler. Elle s'intéresse à lui, à ce qui compose sa vie et le prouve une fois de plus ce soir. « Tu es fils unique ? » Son tableau familial n'ayant encore jamais été dressé, le garçon remue la tête sans éprouver de difficulté à lui répondre. « J'ai un frère, il est six ans plus jeune que moi. Keefe, c'est son prénom. » Un frère avec lequel Carl a la chance de bien s'entendre, en dépit du fait d'avoir grandi dans son ombre et d'avoir souvent pris pour deux face à la fureur de leur beau-père. Avec le recul, c'était sans doute mieux ainsi. « Il me manque beaucoup. » ajoute-t-il après avoir laissé ses pensées divaguer en direction de l'Irlande, où la plus grande partie de sa famille se trouve être restée. Keefe lui rendra sûrement visite à Brisbane lorsqu'il sera majeur et libre de voyager par ses propres moyens mais en attendant Carl ne peut pas compter sur d'autres repères que ceux créés depuis son arrivée, et pour la première fois en trois ans le garçon n'a jamais paru si proche de toucher du doigt un semblant d'équilibre. Les choses avancent et son indépendance devient même enfin concrète, au point de sous-entendre que Naomi serait la bienvenue dans un appartement où Carl ne dépend plus de personne. « C’est gentil. » Ça lui ferait surtout plaisir, ce que son sourire combiné à son regard se chargent en principe de traduire. « C’est sûr, c’est vraiment chez toi maintenant. » Il n'en est simplement pas encore à vivre seul car cette étape-là n'est en revanche pas près d'être franchie. « On pourrait regarder un film. Si tu aimes le cinéma, évidemment. » Sans attendre le garçon se redresse, comme surpris que cette question lui soit réellement adressée. « Bien sûr ! Tu connais des gens qui n'aiment pas, toi ? » Il doit bien y en avoir mais il ne connait pas la moindre personne allergique au cinéma pour sa part, quand bien même son art de prédilection n’est pas vraiment celui-là. « Ou tu pourrais me montrer tes photos. » « On pourrait aussi faire les deux. » Pourquoi choisir ? Carl lui n'y tient pas forcément lui parce qu'après tout, l'un n'empêche pas l'autre. « Ma chambre, c'est un peu ma bulle. On y serait tranquilles si on voulait, et puis tu pourrais découvrir mon monde comme ça. » Oh, il y en aurait des choses à y voir pour le cerner un peu mieux car son monde, Carl le cultive avec autant de passion que de discrétion. « C'est une invitation si jamais c'était pas très clair. » il complète finalement dans un sourire, dissipant ce doute qui persistait peut-être encore avant de céder à son tour à l'invitation de l'escort. C'est un tout nouveau monde qui promet de s'ouvrir à lui ce soir, sans doute très différent du sien, dans la continuité de cette grande initiation entamée ensemble.

Carl n'est pas capable de dire si ce nouvel univers l'inspire mais en l'état, s'imaginer mettre la main sur une chambre d'exception pour Naomi est loin de lui valoir des problèmes de conscience. L'Emerald pourrait devenir un lieu de rencontre comme un autre entre l'escort et son jeune client, pas le genre de libertés qu'un valet comme lui serait supposé prendre mais pas la première non plus que Carl s'autoriserait, quand on y pense. « Je vais te faire une confidence : dans ce genre de lieux, ce que j’aime le plus, ce sont les salles de bain. » La confidence l'intrigue et le surprend, Carl était pour ainsi dire assez loin de s'y attendre mais elle ne le laisse pas dans le flou bien longtemps. « Elles sont souvent grandes, spacieuses, lumineuses, agréables. Et il y a toujours une baignoire gigantesque. » Il peut en attester, les plus belles suites de l'Emerald bénéficient d'une salle de bain presque impériale et Carl pourrait avouer transpirer à grosses gouttes chaque fois qu'une mission lui est confiée – la peur de perdre ses moyens au milieu de tout ce luxe, sans doute. « Des baignoires assez grandes pour deux ? » il questionne alors, réalisant qu'il n'a encore jamais étudié la chose dans ce sens malgré sa proximité avec les baignoires en question. « Je sais pas pourquoi je te demande ça. » Oh, bien sûr que si, il sait. Et Naomi se doute probablement aussi de ce qu'il a pu imaginer le temps d'un instant, alors qu'ils évoquaient juste avant la possibilité de se retrouver dans l'une de ces chambres. Par miracle Carl évite à ses joues de rougir mais il en sera peut-être autrement s'il se laisse porter par un peu d'alcool, supposant que son anniversaire constitue un assez bon motif pour s'y risquer. « C’est moins festif, mais personne ne va juger ton choix. » C'est donc à lui de trancher et de considérer ses propres envies, Naomi n'a pas l'intention de forcer quoi que ce soit mais Carl serait bien naïf de croire qu'elle en restera là. « Ah oui, dernières règles de la soirée que je n’ai pas encore mentionnées. » Son ton se veut sérieux, autant que son regard dans lequel le garçon se perd avec une certaine appréhension. « Interdiction de se déprécier, de s’excuser, de s’auto-flageller pour quoique ce soit. » Ce n'est que ça, pourrait-il penser si Naomi ne soulignait pas avant tout un fait tristement avéré : il n'est jamais bon dernier pour faire preuve d'une dureté extrême envers lui-même et se confond aussi bien trop facilement en excuses, deux comportements que l'escort souhaiterait donc le voir gommer ce soir. « D'accord, je.. veux bien essayer. » il balbutie, intégrant même que la chose lui est interdite et espérant que son naturel ne reviendra ainsi pas trop vite au galop. Et alors qu'il ne voudrait pas décevoir celle l'accompagnant ce soir, sa curiosité s'anime après ça en apprenant que Naomi pratique la danse aux côtés de la patronne de ce club. Il n'en faut pas plus à Carl pour déjà rêver d'une prestation privée mais sa demande qui ne l'engage pourtant à rien laisse l'escort quelque peu hésitante, comme s'il venait de commettre une maladresse. « Je ne sais pas. Je n’ai pas commencé depuis longtemps, et je n’ai pas un très bon niveau. » Naomi est gênée, il peut le voir comme le sentir et il regrette instantanément d'avoir rebondi sur l'information comme il l'a fait. Interdiction de s'excuser Carl, tu te souviens ? lui souffle alors sa voix intérieure, tandis que son regard détaille la brune avec l'intention de rattraper ce qui peut l'être. « C'est pas grave ça, tu sais. Je m'en fiche moi que ce soit pas parfait mais.. si tu préfères t'améliorer avant, je comprends aussi. » Il peut être patient Carl, lui laisser même tout le temps du monde pour atteindre le niveau qui lui convient et si Naomi n'est malgré tout pas disposée à danser devant lui, le garçon se fera sagement une raison. Et sage, il pourrait bien doublement l'être en raison des limites associées à ce lieu, des règles le rendant d'ailleurs bien curieux. « Hmmm… » Encore une question qu'il aurait mieux fait de ne pas poser ? Carl se le demande car pour peu, Naomi lui donnerait vraiment l'impression de chercher ses mots. « Disons que… Lara tient à ce que ce lieu ne devienne pas plus qu’un club de strip-tease. » L'allusion serait sans doute claire pour beaucoup mais elle ne l'est pas vraiment pour lui, son innocence n'étant plus à prouver et le garçon n'étant pas connu pour son esprit mal placé. « On ne te proposera aucun autre service que le bar, et la danse. » D'autres services que Carl se figure déjà un peu mieux et qu'il n'aurait pour sa part jamais osé solliciter. « C’est un club de strip-tease, ni plus, ni moins. Le reste n’a pas sa place. » « Oh, je vois. » Il comprend surtout, et tient à ne pas transgresser ces règles d'une quelconque façon quand bien même Carl n'a ici que de bonnes intentions. Il n'attend rien de plus qu'un joli spectacle en sa compagnie mais si son attitude devait dénoter pour une raison ou pour une autre, Naomi ne devrait pas hésiter à le lui dire. « D’accord. Mais tu n’as pas à t’en faire : tu t’en sors comme un chef. » Le voilà rassuré de l'entendre comme s'il avait de vraies raisons de craindre de pouvoir mal agir, alors que c'est avant tout de sa capacité à bien faire les choses que le garçon vient à douter. Comme toujours il s'imagine être la pièce cabossée du puzzle, l'élément discordant ne s'accordant pas avec le reste et donc le mieux placé pour entreprendre les choses de travers. « Je ne l’ai pas vue ce soir. » Pas de Lara à l'horizon pour le moment, ce n'est donc peut-être pas aujourd'hui que ses yeux se poseront sur l'amie de Naomi. « Mais c’est une brune à la peau hâlée, avec une magnifique crinière. » Il note cette description dans sa tête, en admettant que ces deux indices suffisent à l'identifier. « Tu ne pourras pas la louper si elle danse ce soir : c’est elle la meilleure. » Cet élan de solidarité féminine le fait sourire tendrement. « Elle sera peut-être sur scène alors, je regarderai attentivement si je la vois. » Ce sont les derniers mots lui permettant de faire diversion avant de devoir répondre à une question des plus franches sur ses préférences, verbalisées pour la première fois devant Naomi. Une femme aux cheveux longs et aux yeux clairs n'aurait aucun mal à lui plaire et comme l'escort le saisit d'elle-même, ce portrait dressé correspond sans l'ombre d'un doute au sien. « Je comprends mieux pourquoi c’est moi que tu as sollicité. » À défaut de l'avouer, Carl hoche timidement la tête pour confirmer qu'elle lui plait effectivement depuis le premier jour et la découverte de sa photo sur le net. Elle était sa préférée et cela pour une autre raison que le garçon n'ose pas ajouter, se contentant alors d'un « Je suis démasqué. » glissé dans un sourire. « Je prends bonne note. » Son goût prononcé pour les nuques ne tombe pas non plus dans l'oreille d'une sourde et il lui tarde déjà de voir Naomi relever ses cheveux rien que pour lui, en ne laissant toutefois pas son imagination aller plus loin.

Et imaginatif, Carl le devient ensuite face à ces courbes se mouvant sensuellement devant lui. Le lieu dont la nature l'avait tant surpris au départ prend véritablement tout son sens avec ce spectacle affriolant l'amenant bientôt à ne plus savoir où donner de la tête, ni même où poser ses yeux. Se rincer l'œil n'est probablement pas interdit ici mais le garçon éprouve dans un premier temps un profond embarras à le faire, se laissant peu à peu transporter par la volupté du moment et sentant bien, aussi, que le caractère ensorcelant d'une telle danse titille progressivement l'ensemble de ses sens. Ses pensées s'affolent et son corps s'avère on ne peut plus réceptif, au point de l'inquiéter qu'une réaction un peu trop flagrante lui vaille un rappel à l'ordre car les règles à ne surtout pas enfreindre entre ces murs, Carl les connait à présent. Il ne doit pas être le premier client à se laisser gagner par une certaine agitation mais il doit être le seul novice qu'un rien émoustille, à l'image du coup de chaud s'emparant de lui et qu'il aurait sans doute mieux fait de ne pas faire remarquer à Naomi. « Tu trouves ? » La température du lieu est tout à fait correcte mais la sienne l'est déjà beaucoup moins. « J’espère que ce n’est pas dû à l’alcool. Est-ce que tout va bien ? » Carl hoche la tête avec énergie alors même que se cacher derrière sa faible tolérance serait bien pratique, mais tout porte à croire que l'alcool n'est pas l'unique raison de cette fébrilité soudaine chez lui. « Tu devrais peut-être retirer ta veste. » Il devrait peut-être, oui, mais décide pourtant de la garder sans considération pour son propre inconfort. « On peut aussi aller prendre l’air, si tu veux. Il y a une sortie, si on passe derrière. » Ça, en revanche, Carl ne l'exclut pas. Il le voit même comme l'occasion de se remettre de ses émotions à l'abri des regards, conscient pourtant qu'il devra affronter celui de Naomi et ses probables interrogations. « Je veux bien oui. » il approuve alors, remontant ses yeux avec difficulté vers les siens et bénissant cette pénombre de ne pas révéler à quel point il peut être gêné. « Tu me le dirais, si ça ne te plaisait pas ? » C'est tout ce qu'il craignait à vrai dire, que Naomi se méprenne sur sa réaction et l'imagine soit déçu, soit désagréablement surpris. « C'est pas du tout ça, je te jure. » il souffle et remue la tête, trouvant refuge dans son verre qui ne pourra pourtant pas le sauver de ce qui l'attend. Alors bien sûr, Carl lui dirait si sa surprise ne lui plaisait pas mais il n'est pas question de ça ici, c'est même bien tout le contraire. « Je ne voudrais pas que tu fasses les choses par obligation. » Il ne se sent forcé à rien, ce soir ne fait pas exception à tous les autres et si Naomi s'en inquiète, c'est qu'il lui envoie très certainement de mauvais signaux. « Je- on devrait peut-être en parler dehors. » Et c'est ce qu'ils s'emploient à faire l'instant d'après, Carl lui emboitant le pas vers cette sortie indiquée par l'escort juste un peu plus tôt tandis qu'à l'extérieur, le garçon ne sait déjà plus où se mettre ni comment agir. Il souhaiterait effacer ce malentendu avant que cette soirée ne soit gâchée par ses silences et ses esquives mais il ne met pas facilement de l'ordre dans ses mots et ses pensées, convaincu d'être la source d'un problème qu'il ne peut pourtant pas nommer. « Naomi. » Son rapprochement vers elle a tout d'hésitant mais celui-ci existe, malgré tout. « Il était vraiment chouette ton cadeau. » Carl brise aussitôt les doutes qu’elle peut avoir, espérant que cette vérité se lira dans ses yeux si sa voix ne l'en convainc qu'à moitié. « Et très agréable à regarder, aussi. » Cette fois, le garçon rougit et ne cherche plus à s'en cacher. « Je te promets que ça m’a plu, j’avais juste.. peur que ça se voit un peu trop tout à l’heure. » En d'autres termes qu'elle remarque à quel point ce spectacle l'a retourné, en décelant notamment l'envie qui habitait son regard à la vue de ces danseuses si joliment découvertes. Il a un peu honte Carl, quand bien même Naomi ne devrait pas s'en offusquer. « Tu me crois ? » il reprend en capturant son regard puis caresse sa joue dans un geste timide, pour une fois qu'il n'est pas celui que l'on doit rassurer. « Je comprends pourquoi t’aimes cet endroit, je regrette pas d'être venu ni d'avoir eu le bandeau sur les yeux. Et tu sais, je suis toujours aussi content de découvrir de nouvelles choses avec toi. » Il sait d'ailleurs qu'elles seront encore nombreuses et cette idée lui plait, même si Carl est encore trop soucieux pour s'en réjouir et pour penser à tout ce qui les attend ensuite. Ses premières fois avec Naomi seront nombreuses et jusqu'ici, le garçon n'a pas été déçu des baptêmes entrepris. « Je passe un super anniversaire et ça me rend triste que t’en doutes. » Triste, sa voix l'est elle aussi au même titre que son regard cherchant le sien. Si elle en doute c'est qu'il n'a pas su le montrer alors maintenant, Carl espère que le dire aura au moins son importance.

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happy birthday (carl&naomi) Empty
Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptySam 22 Avr - 16:38

Il y avait bien longtemps que l’escort-girl n’avait pas eu l’occasion de changer d’air — que ce soit par ses propres moyens, ou en compagnie d’un client. Le temps filait à une vitesse folle, et ses finances n’étaient clairement pas dans leur meilleure forme ; elle veillait, préférant rester sur ses gardes plutôt que de se mettre en difficulté pour un coup de coeur vestimentaire ou pour un séjour bienfaiteur mais onéreux loin de Brisbane. « Je pourrais partir avec quelqu’un d’autre, c’est vrai. » Inutile de le nier : d’ailleurs, elle avait plus ou moins évoqué cette idée avec Asher. Ce dernier lui avait proposé une escapade, quelque part en Australie ou ailleurs. Un moment hors du temps, où ils devraient être tous les deux — théoriquement. Si Naomi avait été immédiatement emballée par ce projet, elle avait néanmoins rapidement déchanté en entendant parler de Birdie. Passer du temps avec elle ? Même pas en rêve. Elle faisait pourtant bonne figure devant Asher pour ne pas le blesser, mais aussi pour éviter d’éveiller ses soupçons; les jours et les mois avaient défilé, sans qu’il n’apprenne jamais rien du petit secret qu’elle partageait avec Dan. Et c’était mieux ainsi ; elle n’était pas fière d’elle, et de ce qu’elle avait fait. « Mais partir avec toi, ça me plait aussi. » Admit-elle en inclinant légèrement la tête. L’escort-girl gloussa, amusée par la réaction de surprise authentique de son client. Apparemment, il était aux anges à la simple idée de s’imaginer quelques jours éloignés de tout ce qui lui était familier avec la brune. Et cette dernière était persuadée que la cohabitation se passerait bien — Carl avait toujours eu une attitude de gentleman à son égard, et elle doutait que cela change. « Tiens, voilà de quoi te faire taire. Pour t’éviter de dire des bêtises. » Précisa-t-elle, avant de se pencher machinalement vers Carl pour embrasser chastement ses lèvres. Et qu’il ne se méprenne pas sur ses intentions : ce baiser n’avait rien d’un cadeau d’anniversaire. Elle lui avait prévu quelque chose de plus spécial, de moins anodin, de plus… original, aussi. À ses risques et périls, forcément. Elle déposa finalement sa tête sur l’épaule de l’Irlandais, après l’avoir rassuré sur les moments passés en sa compagnie. « Moi j’ai déjà quelques idées. » Déclara la brune, un brin rêveuse. Ils n’avaient pas besoin de parcourir des centaines de milliers de kilomètres pour trouver un endroit aussi agréable qu’idyllique ; l’Australien regorgeait de coins somptueux. Des morceaux de paradis, peu connus de la grande majorité et tus aux touristes. « Je te propose qu’on fasse chacun une liste, qu’on pourrait comparer à l’occasion d’un prochain rendez-vous. » Elle n’avait désormais plus de doute quant à la suite de leurs aventures ; leur rythme de rencontre resterait le même ou s’intensifierait, mais ne diminuerait pas. Plus le temps allait passer, et plus Naomi allait se montrer entreprenante. Ce dernier point allait forcément susciter de la curiosité et de l’envie chez Carl, qui demanderait peut-être à la voir plus souvent. Un point qui pourrait être facilité par son nouveau job, à l’Emerald Hotel. Elle gloussa lorsque Carl lui mentionna une des demandes atypiques à laquelle il avait dû répondre, et elle l’interrogea : « Tu crois qu’il s’est emballé dedans pour faire un remake de la momie ? » Elle l’imaginait presque, ce client farfelu, déguisé dans ses bandelettes de rouleaux de papier toilette. Et elle imaginait aussi aisément la réaction de Carl, le lendemain, perplexe de constater que sa livraison de la veille avait complètement disparu. « Les gens sont tellement bizarres, parfois. » Dit-elle en haussant les épaules. Il n’y avait aucune once de jugement dans les propos de l’Australienne ; il s’agissait seulement d’un constat. « Je ne suis pas sûre que tu aimerais savoir ce qu’il en a fait. » Ricana l’escort-girl — même si, en réalité, elle soupçonnait surtout le client d’être particulièrement avare. « Je passerai, à l’occasion. » Promit la brune en inclinant légèrement la tête. « Quand tu auras davantage pris tes marques et que tu connaîtras mieux les heures et les périodes de creux, tu me tiendras informée. » Ensuite, elle s’arrangerait pour se rendre disponible. Après tout, ne devaient-ils pas tester la longueur et la largeur d’une baignoire d’une des salles de bain de l’Emerald ? Le chemin qui restait à parcourir avant qu’ils n’en soient à cette étape était long ; mais Naomi gardait le cap. Elle interrogea son client sur son univers familial, et découvrit à cette occasion qu’il avait un frère cadet. « Il te ressemble ? » Elle fit la moue lorsqu’il lui confia qu’il lui manquait beaucoup. Elle enviait les véritables liens familiaux, elle qui n’en avait jamais réellement eu. Une mère toxicomane dont elle n’entendait plus parler, un père qu’elle n’avait jamais connu. Aucun frère, aucune soeur — en tout cas, rien de connu. « Il ne vient jamais te rendre visite ? » Demanda la brune, avant de réaliser que son petit-frère n’était pas majeur. Ce point compliquait forcément le voyage. « Et toi, tu n’as pas prévu de lui rendre visite prochainement ? » Elle avait cru comprendre, en lisant entre les lignes, que Carl entretenait des rapports ambigus avec son pays natal. Ce n’était probablement pas la faute dudit pays, mais plutôt de ce qu’il y avait vécu ou non ; elle avait choisi de ne pas creuser, consciente que cela pouvait mettre son client mal à l’aise. Le temps ferait son oeuvre ; si un jour il décidait de s’ouvrir à ce sujet, alors qu’elle serait une oreille pour l’écouter. Mais en attendant, elle préférait se projeter sur l’avenir — et sur une éventuelle future rencontre, pour eux. Elle réfléchit pendant quelques instants, et secoua négativement la tête. « Non. Enfin, je ne crois pas. » Elle avait déjà entendu quelqu’un confier ne pas aimer aller au cinéma, mais ce n’était pas exactement la suggestion qui avait été faite, dans leur cas. « Tu aimes quel genre de films ? » Demanda-t-elle, alors que l’enthousiasme de Carl laisser supposer qu’ils ne tarderaient pas à mettre ce projet en oeuvre. À cet instant précis, elle réalisa qu’ils avaient parcouru du chemin, depuis leur première rencontre ; l’Irlandais timide aurait sans doute été pétrifié d’angoisse à l’idée d’inviter la brune. Surtout que cela impliquait forcément qu’elle découvre son monde, son univers. « Ça me plait. » Confirma Naomi en inclinant la tête. Ne restait plus qu’à trouver un moment commun dans leurs emplois du temps pour provoquer ce rendez-vous. « Merci. » Dit-elle avec un sourire sincère. Jamais elle ne prendrait la liberté de venir chez lui, sans le consulter au préalable et sans s’assurer qu’il ne soit présent. S’il avait vécu seul, elle aurait pu s’autoriser ce genre de surprise ; mais comme il vivait en colocation, elle préférait éviter. Pas tant pour elle, mais plutôt pour préserver la vie privée de Carl. « On va se prévoir ça. »


Désarmais confortablement installés au Paradise City, leur conversation revint, indirectement, sur l’hypothétique visite de Naomi à l’Emerald Hotel. Si elle était surprise de la remarque de Carl, elle choisit d’en profiter pour faire quelques insinuations grivoises. « Moi, je pense que tu sais exactement pourquoi tu me demandes ça. » Répondit la brune en souriant légèrement, amusée. Et s’il pensait qu’elle allait le laisser s’en tirer à si bon compte sans s’amuser un peu de la situation, alors il se trompait lourdement. « Tous les deux dans une même baignoire ? » Dit-elle en exagérant volontairement son ton badin, certaine que le nouvel employé de l’Emerald Hotel serait gêné d’avoir été percé à jour.  Surtout pour un tel acte. « Monsieur Flanagan, je ne vous imaginais pas si entreprenant ! » S’exclama-t-elle en riant, nullement embarrassée par cette hypothèse. À vrai dire, elle s’imaginait même plutôt bien : lovée dans les bras de l’Irlandais, la tête reposant sur son épaule, alors qu’elle jouerait distraitement avec les doigts de ses mains. Il y aurait probablement beaucoup de mousse pour recouvrir et dissimuler leurs peaux nues — Carl ne deviendrait pas à l’aise avec son corps et pleinement libéré de ses complexes du jour au lendemain, quand bien même il accepterait de se mettre nu en compagnie de Naomi. « On testera, si c’est ton souhait. » Elle n’allait certainement pas le freiner dans ses envies et autres fantasmes, au contraire ; elle était là pour les aiguiser, et les faire devenir réalité. Elle constata que les joues de l’innocent avaient pris une jolie teinte colorée, et elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser un léger rire s’échapper. Il était encore si facile à mettre à dans l’embarras. Mais soudainement, l’arroseur se retrouva arrosée ; elle n’était pas sûre de vouloir montrer à son client ses talents (médiocres) de danseuse de pole-dance. Elle était nettement meilleure en strip-tease et en lap-dance, mais s’abstint de le préciser — une fois encore, par crainte qu’une telle information lui fasse prendre ses jambes à son cou. « Ta tolérance est louable. » Déclara la brune en inclinant la tête. « Disons que… Je ne suis pas fermée à l’idée. On verra comment les choses avancent dans mon apprentissage. » Elle se laissait une porte de sortie, pour s’éviter un potentiel moment de gêne dans le futur. Mais elle n’hésiterait pas à lui montrer l’étendue de ses talents, si elle parvenait à s’améliorer au fur et à mesure des séances d’entraînement. « Je te dirai si elle pointe le bout de son nez. » Précisa l’Australienne, après avoir évoqué les talents de son amie Lara. Avant que le spectacle ne commence, elle invita Carl à se confier sur ses goûts en matière de femme. Elle sentit ses lippes s’étirer, alors que son client mentionnait quelques uns des traits qu’elle possédait. Elle s’en amusa, et prit bonne note des autres éléments qu’il consentit à lui avouer — à l’occasion, elle ne manquerait pas d’attiser son désir en répondant à ses attentes.


Bien installée sur le canapé du Paradise City, la brune observait les mouvements effectués par la danseuse qui se produisait sur scène. Ses jambes, ses bras, les traits de son visage ; elle passait tout au crible, et se promit de s’en inspirer pour progresser lors de ses séances de pole-dance. Elle était impressionnée par cette aisance physique et sensuelle, et enviait secrètement la danseuse ; son art la rendait irrésistible. Elle aurait été happée jusqu’au bout du show, si Carl ne l’avait pas interpellée pour lui faire savoir qu’il ne se sentait pas très bien. Naomi s’en inquiéta immédiatement — elle n’ignorait pas les maux de tête qu’il avait parfois, et qui pouvaient être accentués par une consommation d’alcool. Elle lui proposa donc, à défaut d’avoir une autre idée, de sortir prendre l’air. Elle hocha brièvement la tête lorsqu’il lui confirma que son état n’avait rien à voir avec le thème de la soirée, et ils se levèrent de concert pour s’éloigner vers la plus proche des sorties — une issue de secours, qui donnait sur l’arrière du bâtiment. On était loin du décor feutré du Paradise City, malheureusement. Elle laissa Carl libre de ses mouvements, et s’appuya machinalement contre la façade du club. Silencieuse, elle s’interrogeait sur les maux de son client — qu’elle trouvait, malgré elle, suspicieux. Ce dernier sembla s’en rendre compte, puisqu’il entreprit de lui expliquer ce qui l’avait poussé à agir de la sorte. Elle baissa les yeux, et comprit instantanément où l’Irlandais voulait en venir. Lentement, elle fit basculer sa tête en arrière, jusqu’à toucher la façade bétonnée. Elle soupira, et ferma les yeux. Alors c’était donc ça, la cause de son malaise ? Une érection ? Elle ne savait pas très bien si elle devait en rire ou en pleurer, tant cette réaction physique lui paraissait naturelle. Elle se redressa légèrement, et consentit finalement à croiser le regard tourmenté de Carl. Elle était surprise de le croiser si proche d’elle, mais ne fit pas le moindre commentaire à ce sujet. « Ce n’est pas la première fois que ça arrive en ma compagnie. » Fit remarquer l’escort-girl en haussant les épaules. C’était une façon comme une autre, pour la brune, de lui faire comprendre qu’elle n’y voyait pas le moindre mal. « Et ça ne m’a jamais fait fuir. » Ç’aurait d’ailleurs été une drôle de réaction de sa part, quand on sait que tout son business reposait sur l’excitation et le besoin de reproduction de la gent masculine. Elle sentit les doigts de son client se poser sur sa joue, comme pour venir la cajoler. Se sentait-il coupable ? Au vu de son tempérament, c’était bien possible. « Je pourrais… » Commença-t-elle en jetant un coup d’oeil aux alentours. Le décor n’avait rien de romantique, et s’ancrait dans une réalité qu’il n’était pas donnée à voir au Paradise City — ni dans tous les autres clubs que Naomi avait pu fréquenter. Alors oui, techniquement, l’escort-girl aurait pu agir et s’arranger pour débarrasser Carl de son embarras. Elle aurait pu glisser une main dans son boxer et lui prouver qu’il avait eu raison de la solliciter ; elle aurait aussi pu se mettre à genoux pour donner vie à l’un de ses fantasmes — mais elle n’en fit rien. « Non. » Décréta-t-elle en secouant la tête. Avec n’importe quel autre homme expérimenté, pourquoi pas ; mais faire perdre la tête à un novice au milieu d’un cour faiblement éclairée, entre deux poubelles aux odeurs suspicieuses et alors que n’importe qui pouvait se pointer à tout instant ? Certainement pas. « Pas ici. » Elle avait dû se raisonner, et se rappeler qu’il n’y avait pas la moindre urgence. Contrairement à ses clients habituels, Carl n’était pas demandeur — ou, plutôt, pas impatient et empressant. « Oui, je te crois. » Répondit-elle en faisant la moue. Mais croire et accepter étaient deux choses bien distinctes. Elle avait cru, un peu naïvement peut-être, que les choses seraient toujours simples en compagnie d’un novice. Que le chemin, à défaut d’être linéaire et tracé, serait au moins borné. Après tout, n’étaient-ils pas tous les mêmes ? Ces jeunes adultes, parfois même encore adolescents, à peine expérimentés, qui souhaitaient être initiés par une femme plus mûre ou, à défaut, par une professionnelle. Ces jeunes adultes qui croquaient la vie à pleines dents, qui étaient en quête de nouvelles sensations, et qui brûlaient d’envie d’avoir une femme qui savait y faire — au moins le temps d’une ou deux nuits. Ces jeunes adultes, toujours aussi prompts à passer de la case « présentation » à la case « coït ». Elle avait d’abord supposé que Carl serait comme tous les autres, mais l’Irlandais n’avait eu de cesse de lui prouver l’inverse. À tel point qu’aujourd’hui, elle était celle qui était désorientée. Craignant à la fois de mal agir, ou d’être trop entreprenante. Mais elle devait se reprendre, se ressaisir ; elle n’était plus une ingénue. Elle ne laisserait pas un homme, aussi gentil et agréable puisse-t-il être, lui faire remettre en question ce qu’elle pensait d’elle. Il voulait qu’elle l’initie ? Qu’elle lui fasse prendre confiance en lui ? Très bien ; elle allait s’y atteler, dès maintenant. Le regard conquérant, la brune choisit de renverser la vapeur ; dans les minutes à venir, elle ne le guiderait pas. Elle lui suggérerait, point final. « Prouve-le. » Réclama-t-elle après quelques secondes de silence, déterminée. Il savait manier les mots, c’était indéniable ; dorénavant, elle voulait que ses paroles soient accompagnées d’actes. « Prouve-moi que tu es content de découvrir de nouvelles choses avec moi, et que tu passes un bon anniversaire. » Elle savait qu’elle lui demandait l’impossible, ou presque. Qu’une telle requête pouvait l’angoisser, le mettre mal à l’aise, voire le bloquer complètement. Que Carl ne soit pas du tout en confiance suite à cette sommation, Naomi s’y attendait. Mais elle était curieuse de savoir comment il allait dépasser l’obstacle qu’elle venait de sciemment dresser sur son chemin.  

@Carl Flanagan
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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyLun 1 Mai - 13:55


☾ happy birthday
Constant pleasures, no scale can measure. Secrets, treasures, keeps on getting better. Do you wanna roll with me? We can go to foreign lands with your hand in my hand. Do you wanna ride with me? We can be like Bonnie & Clyde, be by your side.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN
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« Je pourrais partir avec quelqu’un d’autre, c’est vrai. » Cette réalité-là, tous deux en ont bien conscience. Il est un client pour celle qui en compte à ce jour beaucoup d'autres et il n’irait jamais présumer que Naomi l'estime assez pour le considérer comme un ami, alors comme autre chose... « Mais partir avec toi, ça me plait aussi. » Et c'est une chose sur laquelle Carl n’aurait pas osé compter, quand bien même l'idée de départ est la sienne et Naomi n'aurait pas forcément pensé à lui d'elle-même car à l'arrivée, c'est son compagnon de voyage que le garçon pourrait bel et bien devenir. La symbolique est forte à ses yeux et ces derniers ne pétillent pas pour rien, Carl n'ayant jusqu'ici pas beaucoup mis le nez en dehors de ce qu'il connait ni saisi l'occasion de s'ouvrir à des horizons qui ne se limiteraient pas à cette ville. Chaque nouvelle expérience est bonne à prendre et avec Naomi, elles semblent bien parties pour être nombreuses ce qui ne manque pas de réjouir le jeune inexpérimenté qu'il est, séduit par l'idée de multiplier les premières fois à ses côtés. « Tiens, voilà de quoi te faire taire. Pour t’éviter de dire des bêtises. » Le baiser déposé sur ses lèvres a immédiatement l'effet escompté puisqu'il réduit le garçon au silence, ce dernier se laissant surprendre par ce bref contact qui même lorsqu'il reste chaste, s'avère toujours aussi plaisant. La destination de leur futur voyage est quant à elle loin d'être fixée, Carl soumet alors la possibilité d'y réfléchir à deux tout en se doutant qu'une telle décision ne sera pas prise au cours de sa soirée d'anniversaire. « Moi j’ai déjà quelques idées. » Lui aussi à vrai dire même s'il vient justement de prétendre le contraire, n'ayant déjà aucun mal à penser que ses idées à lui doivent être mauvaises comme tout ce qui est susceptible de provenir de sa tête. « Je te propose qu’on fasse chacun une liste, qu’on pourrait comparer à l’occasion d’un prochain rendez-vous. » La tête de Naomi toujours posée contre son épaule, Carl s'autorise à passer une main délicate dans sa longue chevelure brune tandis que sa proposition retient son attention, et le rassure même quelque peu sur la réflexion qu'il pourra mener de son côté avant de lui soumettre ses envies d’évasion. « Je trouve que c'est une super idée. » Cette liste lui en rappellera même une autre, celle des résolutions que le garçon s'est engagé à tenir pour la nouvelle année et Carl promet de s'impliquer tout autant dans la recherche de destinations pouvant se faire à deux compte tenu de l'importance qu'il accorde déjà à ce voyage. En attendant, son esprit a pourtant bien du mal à s'éloigner de Brisbane et notamment de son nouveau lieu de travail, un célèbre hôtel où les clients gratifient parfois le personnel de demandes très particulières. « Tu crois qu’il s’est emballé dedans pour faire un remake de la momie ? » C'est amusant car son côté, Carl n'y avait pas vraiment pensé. L'image le fait alors grandement sourire à défaut d'avoir un jour le fin mot de cette histoire de papier toilette mystérieusement disparu. « J'en sais trop rien mais je me demande ce qu'on pourrait me demander de plus étrange après ça, franchement. » Les autres clients n'ont qu'à bien se tenir car il ne sera pas évident de faire mieux – ou pire, selon le point de vue. « Les gens sont tellement bizarres, parfois. » C'est aussi ce que le garçon tend à penser avant de se souvenir qu'il est lui-même considéré comme bizarre par la plupart des gens, de quoi le rendre étrangement silencieux et lui valoir tout au plus un léger sourire. « Je ne suis pas sûre que tu aimerais savoir ce qu’il en a fait. » Le rire de Naomi est finalement contagieux et le garçon s'en amuse à son tour. « D'un côté pas vraiment, mais de l'autre.. ça me rend curieux quand même, je l'avoue. » C'est même un mystère persistant dans l'hôtel que Carl ne désespère pas totalement d'élucider un jour, souhaitant même parfois que le fameux client revienne pour redoubler de vigilance et tenter de percer à jour son grand secret. « Je passerai, à l’occasion. Quand tu auras davantage pris tes marques et que tu connaîtras mieux les heures et les périodes de creux, tu me tiendras informée. » Prendre ses marques lui sera effectivement nécessaire pour appréhender plus sereinement son nouvel environnement ainsi que la venue de Naomi là où il travaille, par extension. « D'accord, je te dirai ça. » approuve-t-il dans un sourire, s'engageant à la prévenir dès que le moment lui semblera opportun car vouloir aller trop vite ne serait pas bon pour cet emploi que Carl vient tout juste de décrocher, tous deux le savent bien. « J'ai vraiment hâte de savoir ce que tu penses de mon uniforme, tu sais. » Cet aveu le rend un peu plus timide, comme s'il recherchait en quelque sorte l'approbation de Naomi sur une tenue le changeant beaucoup de celles qu'il peuvent ordinairement porter. Oh, il n'a pas réellement l'espoir de lui plaire mais au moins d'entendre qu'il ne dénote pas en mal dans le somptueux décor de l'hôtel, lui qui aspire à se fondre dans la masse mais en même temps, aussi, à exister à sa toute petite échelle. Pas simple toutefois de se démarquer dans une famille comme la sienne, dont Carl est depuis toujours le mouton noir contrairement à son frère. « Il te ressemble ? » Aussitôt il remue la tête, conscient de l'insulte qu'une ressemblance avec lui serait pour son cadet. « Pas vraiment. Il est plus beau, mais ça c'est pas dur en même temps. » Des mots qui n'ont rien d'une surprise quand on le connait mais des mots auxquels Carl croit fermement, surtout. Keefe n'est pas seulement le plus jeune, il est aussi le plus aimé des deux frères comme s'il n'avait pas déjà tout raflé en grandissant mieux, avec une tête mieux faite et plus pleine que la sienne. « Il ne vient jamais te rendre visite ? » Si seulement, pense alors le garçon. « Il est trop jeune encore mais quand il sera majeur, je pense que c'est l'une des premières choses qu'il fera. » Il en est même assez convaincu puisque Keefe le lui a assuré plus d'une fois, manifestant déjà une envie de parcourir le monde et notamment le pays choisi par son ainé, où leur père était venu habiter le premier. « Et toi, tu n’as pas prévu de lui rendre visite prochainement ? » Dans un futur plus ou moins proche, à vrai dire, l'idée n'est pas vraiment considérée de son côté. « Je retourne pas souvent en Irlande et non, c'est pas non plus prévu pour bientôt. » Son pays lui manque, ce n'est pas la question et Carl ressent le besoin d'émettre à ce propos une petite précision. « J'ai pensé rentrer tu sais, y'a pas très longtemps. Partir d'ici et retourner chez moi, mais je suis pas certain que de très bonnes choses m'attendent là-bas. À part mon frère, je veux dire. » Il n'est pas fier d'avoir envisagé l'idée de s'enfuir mais il l'a fait, dans un moment où Carl n'envisageait plus le moindre avenir par ici ni même tout court, dans sa vie. Une discussion avec sa meilleure amie lui a finalement permis de réaliser que les gens pour qui il peut espérer compter sont plus nombreux à Brisbane que nulle part ailleurs et il avait de toute évidence besoin de l'entendre, à défaut de pouvoir totalement le croire. Ses racines sont ensuite mises de côté pour laisser place à la perspective de recevoir Naomi chez lui, plus réjouissante qu'aucune autre à cet instant. « Tu aimes quel genre de films ? » « La science-fiction surtout, mais je suis pas du tout difficile sur le reste. On pourra s'entendre même si tu me dis que t'aimes les films romantiques. » Les films d'horreur sont en revanche nettement moins sa tasse de thé mais il doute qu'ils fassent partie des préférences de l'escort. « Tu as un genre préféré, toi ? » Curieux, Carl ne perd pas de vue cette chambre où Naomi pourrait un jour mettre les pieds pour y découvrir son monde et tout ce qui le constitue. « Ça me plait. » À lui aussi, au moins autant que son regard semble le dire et son sourire l'indiquer. « Merci. » L'invitation est sincère et Carl mentirait s'il prétendait ne pas déjà beaucoup compter dessus, visiblement impatient de se dévoiler à elle sous un jour inédit avec tout ce qu'elle ne connait pas encore de lui. « On va se prévoir ça. » « Bientôt j'espère. » il glisse pour sa part et cache très mal son envie de concrétiser la chose assez vite. Carl s'imagine même profiter de sa compagnie sans devoir se soucier du regard de quiconque car ses colocataires seront prévenues : ce jour-là, défense absolue d'entrer dans sa chambre où le garçon peut déjà dire qu'il ne voudra sous aucun prétexte être dérangé.

Il fait après ça une allusion maladroite aux baignoires de l'hôtel susceptibles d'être assez grandes pour deux et celle-ci ne manque pas d’entraîner une réaction immédiate du côté de Naomi. « Moi, je pense que tu sais exactement pourquoi tu me demandes ça. » Il sait bien sûr ce qui lui passait par la tête au moment de le dire mais Carl estime qu'il aurait mieux fait de se contenter d'y songer, sans rien verbaliser. La situation a manifestement tout d'amusante pour l'escort mais il peine pour sa part à en sourire autant qu'elle, plus embarrassé qu'autre chose par ce qui pourrait bien être un semblant de fantasme inavoué. « Tous les deux dans une même baignoire ? » « Hum, oui. » il confirme en détournant le regard rien qu'en sentant ses joues s'empourprer affreusement. Bon sang ce que Carl peut en avoir marre de perdre aussi bêtement ses moyens, ce n'est pourtant pas un crime d'aimer l'idée de se retrouver tous les deux dans une même baignoire mais cette dernière ne peut pas exister sans l'image de leurs corps nus – et du sien, surtout, que le garçon angoisse toujours autant de devoir dévoiler dans son intégralité. Il sera délesté d'un poids considérable le jour où Naomi le verra dans le plus simple appareil car elle aura à partir de là tout découvert de lui, et ce pas franchi signifiera aussi que Carl n'a plus rien à cacher. Peut-être pas aux autres mais à elle, au moins. « Monsieur Flanagan, je ne vous imaginais pas si entreprenant ! » Lui non plus pour tout dire, et la façon dont l'escort en vient à prendre la chose devrait en principe le rassurer. C'est le cas lorsque Carl constate que sa gêne n'est aucunement partagée et qu'elle n'a aussi pas vraiment de quoi subsister, ces choses-là faisant après tout partie des possibles expériences à entreprendre ensemble parmi tous les inconnus que le garçon doit encore braver. « On testera, si c’est ton souhait. » Ce ne sera pas pour lui déplaire, c'est certain. Ces baignoires l'inspirent même plus que Carl n'oserait l'avouer, de la même façon que les immenses lits de l'Emerald ont le don d'activer son imagination quand il se met un peu trop à y penser. « Je crois que.. ça me plairait bien. » Avec elle, bien sûr, car l'idée n'a pas le mérite d'exister avec quelqu'un d'autre à partir du moment où le garçon ne se projette dans ces moments intimes qu'avec Naomi. « J'ai encore jamais pris de douche ou de bain avec quelqu'un. » Une révélation qui ne devrait pas susciter la moindre surprise chez l'escort, Carl ne s'étant après tout jamais dévêtu devant personne et pour cela aussi, il n'imagine pas que d'autres mains puissent le déshabiller si ce ne sont pas celles de l'australienne. Lentement ou plus précipitamment, il ne doute pas qu'elle saura s’y prendre pour faire tomber chez lui la moindre barrière. « Ta tolérance est louable. » Il ne sait pas si laisser le temps à Naomi de s'améliorer en danse avant de lui réclamer un petit numéro le rend vraiment tolérant, mais il ne prévoit en tout cas pas d'insister avant qu'elle ne s'en sente elle-même prête. « Disons que… Je ne suis pas fermée à l’idée. On verra comment les choses avancent dans mon apprentissage. » Et lui se montrera patient, c'est la promesse silencieuse que Carl s'emploie à lui faire à travers un regard empreint de douceur. Ce n'est pas comme si elle risquait de frôler le ridicule devant le piètre danseur que lui-même peut être mais il comprend qu'elle ne soit pas encore assez à l'aise, ce qui doit être en revanche le cas d'une professionnelle comme cette amie de Naomi qu'il n'a pas encore eu l'occasion de rencontrer. « Je te dirai si elle pointe le bout de son nez. » De son côté Carl restera attentif, c'est tout du moins le niveau de concentration dont il croit faire preuve avant que le spectacle ne vienne le happer entièrement.

La réalité est toute autre lorsqu'il réalise que ce torrent de sensualité déferlant sous ses yeux parvient à le perturber plus que de raison, jusqu'à l'incommoder au plus haut point comme si prendre plaisir à admirer ces danseuses faisait de lui un garçon répugnant. Une fois de plus Carl n'assume pas la facilité avec laquelle ces réactions peuvent éclater chez lui, c'est la dernière chose qu'il voudrait que l'on remarque mais c'est aussi la première qui se devine quand son attitude tend à amplifier le problème au lieu de le masquer. Naomi ne l'avait semble-t-il pas décelé mais d'autres l'ont peut-être fait lorsqu'il s'est dirigé vers cette sortie d'un pas bien trop pressé, et Carl pourrait mourir de honte rien qu'à l'idée d'être regardé de travers pour cette protubérance entre ces jambes. Il serait prêt à jurer qu'il n'avait pas de mauvaises pensées à l’égard de ces danseuses mais il ne peut pas nier que leurs courbes ont ravi ses yeux et le reste, et son regard ne pourrait pas se poser avec plus d'hésitation sur Naomi même si le garçon ne consent pas à s'en éloigner pour autant. « Ce n’est pas la première fois que ça arrive en ma compagnie. » Il y a eu un précédent, c'est vrai, et le lui rappeler ne l'aide pas vraiment à mieux accepter la surréaction de son corps. Carl n'ignore pas que tout ceci est naturel mais c'est différent de le constater au réveil lorsque personne ne peut le voir, et lorsqu'il n'a pas le sentiment de l'avoir provoqué en s'emballant un peu trop. « Et ça ne m’a jamais fait fuir. » Relevant la tête pour s'efforcer de regarder cette réalité en face, le garçon soupire. « Je sais, oui. » Alors pourquoi se laisse-t-il envahir par la gêne chaque fois qu'une telle réaction se manifeste chez lui ? Parce qu'il les gère encore très mal et n'a présentement pas de quoi se faire du bien, un problème qui ne se pose pas lorsque ces choses-là ont lieu entre les quatre murs de sa chambre. « Mais j'avais pas l'impression que c'était très approprié, ce soir. » il reprend en faisant référence aux règles du club, lui qui s’était montré désireux d'être un client profondément respectueux pour ressortir finalement convaincu d'avoir été tout l’inverse. « Je pourrais… » Sa main se défait lentement de la joue de Naomi tandis que son regard revient trouver le sien, incertain sur ce qu'elle peut sous-entendre. « Tu pourrais.. ? » Elle semble analyser ce qui les entoure et Carl en vient à se demander si elle n'envisage pas de le soulager à sa façon, une pensée qui suffit à le faire frissonner. Ce n'est pas que l'idée lui est désagréable, c'est surtout que le lieu ne leur garantit pas la moindre intimité et Naomi se rend de toute évidence à la même conclusion que lui. « Non. Pas ici. » Pas ici, effectivement. Carl déglutit en comprenant que le problème ne se serait possiblement pas posé ailleurs et bataille déjà contre des pensées qu'il ne s'autorise pas à avoir, à moins de tenir à ce que l'effervescence entre ses jambes n'empire. Le garçon n'a à cet instant qu'un souhait : convaincre Naomi qu'il passe une bonne soirée, réellement inquiet quant au fait que celle-ci n'en ressente rien car s'il est vrai qu’il a un peu pris la fuite il y a quelques minutes, cet anniversaire n'en est pas moins mémorable à ses yeux. Il a aimé le spectacle ainsi que cette immersion dans un monde qui lui était parfaitement inconnu, il a encore plus aimé le fait de s'y laisser porter avec elle et aucune érection dans ce monde ne pourra l'empêcher d’apprécier un tel moment à ses côtés. « Oui, je te crois. » C'est ce qu'elle dit oui, mais Carl ne le perçoit pas vraiment. C'est comme si quelque chose bloquait encore, comme si le dire n'était pas assez alors que le garçon ne pourrait pas aller puiser en lui davantage de sincérité. Ses mots sonnent probablement juste mais ils semblent malgré tout laisser l'escort sur sa faim, une confirmation que Carl obtient après un silence de plusieurs secondes face auquel il ne sait déjà plus quoi attendre. « Prouve-le. » Pris d'un léger sursaut, c'est un regard confus qu'il reporte sur Naomi dont l'expression et la voix viennent de changer sous ses yeux. « Prouve-moi que tu es content de découvrir de nouvelles choses avec moi, et que tu passes un bon anniversaire. » Il n'en faut pas plus à son cœur pour s'emballer et à Carl pour commencer à paniquer. Le voilà pris de court et invité à prouver ce qu'il s'est jusqu'ici contenté d'affirmer, une demande prenant la forme d'un immense défi à relever. « Je- » La vérité c'est qu'il hésite, Carl. Ce n'est pas faute d'avoir certaines envies depuis qu'il s'est subtilement rapproché d'elle à l'extérieur mais la limite entre vouloir et pouvoir n'a jamais été simple à franchir en ce qui le concerne. Il reste alors plusieurs secondes figé sur place, incapable d'amorcer le moindre mouvement que ce soit pour reculer ou pour avancer. Le premier signifierait qu'il ne chérit peut-être pas autant sa présence qu'il peut le dire, tandis que le second reviendrait à appuyer l'idée que cet anniversaire est une réussite parce que Naomi en fait partie. Alors face à ce dilemme interne et ces intentions se devant d'être claires, Carl fait le choix d'entreprendre un pas vers elle de façon à réduire le peu de distance existant encore entre l'escort et lui. Leurs deux corps sont aussi proches qu'ils peuvent l'être contre cette façade et son regard croisant le sien semble chercher son feu vert pour la suite, avant de se souvenir qu'il n'a plus besoin de sa permission depuis longtemps pour entreprendre ce qui lui fait envie. C'est donc sans tergiversation supplémentaire que Carl fond sur ses lèvres et s'illustre dans un baiser qui paraissait un peu plus innocent dans sa tête, car cette main glissant sur le tissu de sa robe jusqu'à passer la frontière de sa cuisse semble dès lors prouver le contraire. Sa main remonte toutefois pour glisser derrière sa nuque et prolonger l'union de leurs lèvres pendant que la seconde se niche dans le creux de son dos, provoquant au même instant l'envolée d'une flopée de papillons dans son ventre. Elle s'amusait de le voir entreprenant ? Il s'assure de l'être vraiment et cela en permettant également la rencontre maladroite de leurs langues, comme Naomi le lui a appris. C'est aussi une façon de lui dire qu'aucune danseuse n'arrivait à sa cheville ce soir, et sa respiration saccadée mêlée à la fébrilité de ses gestes trahit sans mal son désir pour elle que Carl n'a d'autre choix que de contenir, tout en ayant pourtant le sentiment de franchir un pas supplémentaire vers l’intimité qui sera un jour la leur. Quand enfin ses lèvres se détachent des siennes en douceur, c'est un regard troublé que le garçon fait reposer sur elle tout en conservant leur proximité. « C’est peut-être pas ce que t’avais en tête. » Il ne sait même pas s'il est parvenu à lui prouver quoi que ce soit mais pour une fois Carl ne s'excusera pas, il en a après tout l'interdiction formelle ce soir. « Mais j’avais aussi envie d’un baiser pour mon anniversaire. » Un vrai et long baiser, en ne faisant rien d'autre que laisser parler ses envies dans la continuité de ces leçons vues ensemble et de ces initiatives que Naomi l'a toujours encouragé à prendre. Ce n'est pas avec ça que le garçon calmera ses ardeurs, le prix à payer est même bien celui-là, mais il espère qu'elle ne pourra plus douter du fait qu'ils avancent dans la même direction et qu'il n’aurait voulu fêter son anniversaire auprès de personne d'autre. « On est pas obligés de retourner à l’intérieur, si ? » il questionne finalement dans un sourire, son souffle se mêlant au sien et ses yeux traduisant son souhait de rester ici avec elle, pour terminer cette soirée rien que tous les deux.

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Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyLun 15 Mai - 16:50

Confortablement installés dans le taxi qui les menait tout droit au Paradise City, Carl et Naomi se projetaient dans une escapade, tous les deux, loin de Brisbane. L’escort-girl était un brin surprise par l’audace de son client qui, lorsqu’elle l’avait rencontré, était d’une timidité maladive. Elle avait rapidement compris que si elle ne parvenait pas à le mettre en confiance, il ne se détendrait jamais en sa compagnie — et ça ne l’aiderait clairement pas à arriver à ses fins. Aujourd’hui, elle réalisait soudainement que Carl était moins renfermé qu’auparavant. Il était plus ouvert, plus causant, plus audacieux, aussi. Aurait-il osé, quelques semaines plus tôt, faire une proposition de voyage en duo à Naomi ? Jamais ; il aurait été mortifié rien qu’à l’idée de devoir se lancer. « Est-ce qu’il y a une limite quelconque, ou est-ce que je peux me laisser transporter ? » Demanda-t-elle, invitant son client à dicter ses propres règles pour un hypothétique voyage. Elle ne savait pas réellement si sa proposition était sérieuse et, si elle l’était, si elle aboutirait un jour. Mais rêver ne pouvait pas faire de mal, n’est-ce pas ? Ça ne leur coûtait rien, après tout : ils pouvaient faire les yeux, et être transporté dans un autre endroit, dans un autre monde, où ils ne connaîtraient personne. Ça le changerait indéniablement de l’Emerald, où il travaillait désormais. L’escort-girl gloussa en l’entendant raconter l’anecdote la plus étrange vécue à ce jour ; il était vrai que la demande du client avait été peu commune. « Ne parle pas trop vite : je suis sûre que tu expérimenteras d’autres bizarreries. » Confessa la brune en secouant la tête. Et elle espérait bien qu'il lui en ferait état ; c’était plutôt drôle, et ça détendait l’atmosphère. Mais les pensées de Naomi étaient aussi tournées vers les possibilités que ce nouvel emploi laissaient entrevoir. Carl pourrait-il jouer avec le feu, et profiter du confort et du luxe de l’hôtel, une fois qu’il en connaîtrait tous les rouages ? La brune s’imaginait déjà, se prélassant dans un lit gigantesque, ou profitant d’une vue imprenable sur la ville depuis la terrasse d’une chambre. Naturellement, son client partagerait ces moments avec elle — mais encore fallait-il qu’ils se montrent discrets. Enfreindre les règles était une chose ; perdre son emploi en était une autre. Et Naomi ne voulait pas faire courir un tel risque à Carl. Elle esquissa un sourire lorsqu’il lui fit savoir qu’il avait hâte de voir ce qu’elle pensait de lui dans son uniforme, et confessa une vérité : « J’aime beaucoup les uniformes, en général. » Elle n’avait pas besoin d’en dire davantage pour que Carl comprenne la finalité de ce message. Naomi n’était pas insensible au charme que les tenues procuraient à ceux qui les portaient ; pompiers, policiers, pilotes de course, valet… Ça donnait de l’allure, ça donnait une carrure, ça donnait de la classe. Même si, vraisemblablement, son client n’en était pas intimement convaincu. « Tu sais que la beauté, c’est très subjectif ? » La question était purement rhétorique. Elle s’abstiendrait, pour le moment, de banalités telles que « tous les goûts sont dans la nature », mais elle n’en pensait pas moins. « Et que le charme fait beaucoup, aussi. » Précisa-t-elle en inclinant légèrement la tête. Elle espérait toujours que ses mots résonneraient comme un écho chez Carl — mais ça prendrait du temps, beaucoup de temps. Alors, elle lui dirait et répéterait un nombre incalculable de fois — le temps qu’il se fasse à cette idée, et qu’il l’accepte. « Quel âge a-t-il ? » Demanda l’escort, s’intéressant à l’univers familial de son client. Elle avait l'impression que cet élément avait beaucoup pesé pour lui, et notamment dans sa construction en tant que personne. « Partir définitivement d’ici ? » Elle était surprise ; elle avait eu l’impression que Carl s’était plus bien acclimaté à l’Australie. Mais elle pouvait comprendre, aussi, le mal du pays. Elle-même ne se verrait pas vivre ailleurs que sur son immense île. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? » Puisqu’il était toujours là, il devait bien y avoir eu un ou plusieurs éléments pour le motiver à rester. Peut-être était-ce ce nouveau chapitre qu’il commençait, avec ses colocataires ? Parfois, le changement avait du bon et offrait de nouvelles perspectives. Dans leur cas, cela se vérifiait : désormais, Naomi pourrait rendre visite à son client directement chez lui. Ça n’avait pas été possible jusqu’à maintenant, puisqu'il était hébergé par la famille qui l’employait. Désormais, ils bénéficiaient de plus de liberté — et ce n’était pas plus mal, quand on pensait aux raisons pour lesquelles ils se fréquentaient. « Tu as un film préféré ? » Demanda-t-elle, alors qu'il lui confiait aimer la science-fiction. Elle gloussa lorsqu’il évoqua les comédies romantiques, et avoua : « J'avoue que j’adore Coup de foudre à Manhattan. » L’histoire d’une femme de chambre, qui se fait passer le temps d’une soirée pour quelqu’un d’autre, et qui parvient à séduire un politicien. La situation de Marisa Ventura était moins honteuse que celle de Naomi, mais l’histoire pouvait presque être transposée. « J’aime beaucoup les films d’action. » Déclara-t-elle, avant d'expliciter ce choix qui pouvait paraître surprenant : « Quelques péripéties, un joli couple, et une histoire qui finit bien. Ça ne me déplait pas, comme schéma. » Elle comprit que son client se projetait déjà, puisqu'il lui proposa de passer, à l’occasion. Il avait même l’air pressé que ce moment arrive ; sans doute s’impatientait-il de pouvoir profiter d’un moment plus privilégié avec l’escort-girl. Cette dernière, loin de s’en offusquer, inclina la tête. « Il suffit que nous nous mettions d’accord sur une date. Regarde en fonction de ton emploi du temps à l’Emerald, et envoie-moi un message pour me tenir informée. » Suggéra-t-elle, le plus naturellement du monde. Une fois que le rendez-vous serait fixé, cela rendrait indéniablement les choses plus concrètes.  


Alors qu’elle pensait le sujet clos, l’Irlandais s’autorisa une remarque qui la laissa franchement perplexe. Aucunement choquée, évidemment, mais profondément surprise. Depuis quand Carl Flanagan s’imaginait-il prendre un bain avec elle — et pire encore, depuis quand l’avouait-il à voix haute ? L’escort-girl s’en amusa, et ne se gêna pas pour mettre le doigt sur cette nouvelle forme d’audace, tout en lui confirmant qu’elle ne serait pas contre le fait de prendre un bain avec lui.  Cette proximité impliquait forcément que leur relation soit un peu plus poussée qu’elle ne l’était à l’heure actuelle, mais Naomi sentait qu’ils étaient sur la bonne voie. « Et bien, peut-être que bientôt, tu ne pourras plus le dire. » Elle sourit avec douceur, satisfaite d’être à nouveau sollicitée pour lui faire vivre de nouvelles expériences. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’elle ponctuerait quelques uns des souvenirs les plus uniques de Carl. Les danseuses entrèrent en scène, mettant de facto fin à leur conversation. La musique était tantôt lente, tantôt dynamique ; la façon dont les filles s’adaptaient aux différents rythmes était hypnotisante, et démontrait leur professionnalisme.


« Parce que tu penses que les autres sont dans un meilleur état ? » Demanda-t-elle en arquant un sourcil. À vrai dire, elle n’en savait rien ; elle n’était pas allée vérifier. Mais elle savait que c’était l’un des effets recherchés par les danseuses ; susciter le désir, l’envie. Faire fantasmer. La seule différence entre elles et Naomi, c’était que cette dernière allait plus loin dans les services qu’elle offrait. « Tu sais… » Commença l’escort-girl, avant de s’interrompre. Elle n’était pourtant pas timide, ni introvertie. Pourtant, les réactions de Carl avaient le don de la rendre nerveuse. Elle ne savait jamais si ce qu’elle faisait était bien, ou risquait, à l’inverse, de le faire fuir. Elle ne savait jamais si elle allait trop loin, ou trop vite. Elle baissa les yeux et, immanquablement, constata que son pantalon était légèrement déformé. À voix basse, elle poursuivit : « Je pourrais te faire du bien. » Jolie façon d’arrondir les angles, et d’éviter de poser des mots crus sur une réalité bien visible. Elle savait comment faire, comment s’y prendre. Ça n’était pas difficile. Il lui suffirait de tendre la main, de retirer le bouton du jean de Carl, et de se faufiler jusqu’au tissu de son boxer. Elle l’embrasserait, pour détourner son attention et lui faire oublier que, d’un instant à l’autre, elle allait s’autoriser un geste salvateur. Un geste qu’il connaissait bien, mais qu’il n’avait jamais expérimenté autrement qu’en solo. Mais la réalité des lieux l’empêcha de poursuivre ; Carl avait fait appel à ses services pour une bonne raison. Il n’était pas un habitué, qu’on pouvait soulager au coin d’une ruelle. Il n’était pas un expérimenté, qui savait ce qu’il voulait et ce qu’il aimait. Il n’était pas non plus un homme que le danger semblait stimuler — et la peur d’être découvert le paralyserait plus qu’il ne l’exciterait, elle en était persuadée. Comprenant qu’ils étaient dans une voie sans issue, elle soupira ; et les mots de Carl, qui se voulaient rassurants, n’étaient pas suffisamment forts pour chasser les doutes qui l’avaient assaillies. Autrefois si sûre d’elle, convaincue de plaire, et certaine de toujours parvenir à ses fins, elle en était réduite à douter. Douter de ses capacités, de son sex-appeal, de pouvoir souffler le chaud et le froid. Et elle était agacée d’en être arrivée à ce stade. Qu’allait-il lui rester, si elle n’était plus capable de plaire ? Souhaitant à tout prix se rassurer, elle joua une carte offensive et provoqua son client. S’il appréciait tant que cela sa compagnie, qu’il le lui prouve. Et il le fit, de la façon la plus naturelle mais aussi la plus surprenante possible. Le dos contre la façade du Paradise City, Naomi se laissa happer par ce baiser au goût d’interdit. Elle noua ses bras autour du cou de l’Irlandais, et frissonna de le sentir pleinement investi dans ce qu’il faisait. En bonne partenaire, elle le laissa mener la danse, et l’accompagna lorsqu’elle sentit la pulpe de ses doigts caresser sa cuisse. Lentement, elle remonta sa jambe le long de la hanche de Carl, lui offrant la possibilité de déposer une main possessive sur l’arrondi de son muscle. Elle était toute à lui, elle lui était dévouée ; après tout, il était son client. Elle reposa la jambe lorsque les doigts de l’Irlandais remontèrent jusqu’à son dos, puis sa nuque. Elle fit céder le barrage de ses lèvres, pour que leurs langues puissent se rencontrer. Doucement. Lentement.


Les yeux toujours clos, Naomi prit le temps nécessaire pour réaliser ce qui venait de se passer. Certes, elle avait provoqué son client. Elle l’avait poussé dans ses retranchements, l’avait titillé pour voir si ses mots auraient un effet quelconque. Pourtant, elle n’aurait jamais parié sur tant d’audace, tant de détermination. À tel point que ça l’avait fait frissonner de plaisir, Naomi ; elle sentait que leurs rendez-vous portaient leurs fruits. Que, petit à petit, l’Irlandais s’encanaillait à ses côtés. Qu’il osait davantage, qu’il tentait davantage, qu’il réclamait davantage. « C’est mieux que ce que j’avais en tête. » Confessa la brune. Ses mains manucurées encadraient toujours le visage de Carl, qui ne s’était éloigné que de quelques malheureux centimètres. Elle se mordit la lèvre inférieure, pouvant presque encore sentir la pression que Carl avait exercé quelques secondes plus tôt. Son attitude devait le laisser perplexe, puisqu’il se sentit obligé de se justifier. « C’était bien. » Murmura finalement la brune en ouvrant ses prunelles, alors qu’elle croisait le regard légèrement voilé de son client. Le désir n’avait pas complètement dû le quitter, et ses pensées devaient se bousculer dans sa tête. « Tu aurais pu le demander, mais tu l’as pris. » Constata l’escort-girl avec neutralité, alors qu’il lui faisait savoir qu’il avait voulu un véritable baiser d’anniversaire. Ce n’était pas un reproche, et encore moins une façon de lui faire passer un quelconque message. « Je suis fière du chemin parcouru. » Murmura-t-elle avec un sourire sincère, alors que ses bras se nouaient autour de son cou. Malgré le baiser qu’il venait de lui donner, elle pouvait sentir que Carl restait malgré tout légèrement tendu. Elle secoua la tête, et répondit à voix basse : « Non. On n’est pas obligé d’y retourner. » Elle enverrait un message à son amie Lara ultérieurement, pour la prévenir qu’elle passerait dès le lendemain réglé leurs consommations. Naomi n’était pas une mauvaise payeuse, et elle ne souhaitait en aucun cas être redevable à la tenancière du Paradise City. Cette dernière s’était d’ailleurs montrée déjà très généreuse à son égard, alors que rien ne l’y forçait. « Est-ce que moi aussi, je peux t’embrasser pour ton anniversaire ? » Elle savait pertinemment qu’il ne dirait pas non. Qu’il était avide de leurs moments passés ensemble, et surtout des moments où ils se rapprochaient. « Mais d’une façon nouvelle. » Elle avait envie de la submerger, de lui faire savoir qu’un baiser pouvait les transporter loin — bien plus loin que ce qu’il avait probablement déjà connu. Elle avait envie qu’il oublie tout : le lieu où ils étaient, ses complexes, ses appréhensions. Elle avait envie qu’il perde toute notion du temps, pour uniquement se concentrer sur tout ce qu’elle lui faisait ressentir. « Si c’est trop pour toi, tu me le dis. » Souffla l’escort-girl contre les lèvres de son client. Elle le préparait à un futur assaut, à quelques prochaines minutes intenses. Elle ne voulait cependant pas le prendre par surprise ; son manque d’expérience pourrait être un frein à la réception d’un baiser un peu trop passionné. Il hocha la tête, alors qu’elle pouvait sentir son coeur tambouriner dans sa poitrine. Vraisemblablement, elle le challengeait à bien des égards. Elle fondit sur lui comme un vautour sur sa proie, inversant cette fois-ci les rôles. Désormais, elle était celle qui avait les cartes en main, celle qui menait la danse, celle qui imposait son rythme. Sa langue apprivoisa sa jumelle, alors que ses doigts venaient glisser dans les cheveux de l’Irlandais. Elle le sentait s’abandonner complètement dans ce baiser, comme s’il recevait une offrande. Si son rôle pouvait sembler passif, la fermeté avec laquelle ses mains la maintenait contre lui témoignait de l’inverse. Elle fit un premier mouvement de bassin, le stimulant d’une manière nouvelle. Titillant son imaginaire, pour que ce dernier s’emballe et que Carl ne puisse plus lutter. Stimulant son désir, pour que celui-ci ne meure pas dans l’immédiat. Que sous ses paupières closes, son imaginaire dessine les contours de leurs deux corps entrelacés. Sa langue dompta celle de l’Irlandais, alors que la main restée dans sa nuque glissait lentement dans son dos. Elle stagna dans le creux de ses reins pendant quelques secondes, avant de s’aventurer plus bas, mais sans jamais outrepasser la moindre barrière de tissu. Elle ne s’autoriserait pas une telle familiarité avec lui — pas ici, pas dans l’immédiat, pas pour une première expérience. Elle préférait attendre qu’ils soient dans un cocon, dans un endroit où Carl se sentirait parfaitement à l’aise. Cependant, elle s’autorisa malgré tout une folie : celle de poser les doigts de sa main droite sur son postérieur, et d’y exercer une légère pression. Trop faible pour que cela ait réellement un effet, mais suffisamment forte pour qu’il ne puisse pas ignorer qu’elle avait littéralement la main mise sur lui. Sentant le corps de l’Irlandais se raidir contre le sien, l’Australienne abandonna ses lèvres pour partir à l’assaut de son cou. Elle avait hâte de voir si Carl était tout aussi réceptif à cet endroit qu’elle-même pouvait l’être. Elle ne tarda pas à découvrir que c’était effectivement le cas ; le profond soupir qu’il laissa franchir la barrière de ses lèvres était révélateur. Elle poursuivit sur sa lancée, alternant baisers, coups de langue et mordillements légers. Chaque micro-douleur qu’elle lui infligeait était balayée par un soin réparateur, qui semblait susciter en lui des réactions nouvelles. Elle aurait pu poursuivre, si un gémissement plus prononcé que les précédents ne l’avait pas ramenée sur terre. « Joyeux anniversaire, Carl. » Murmura-t-elle avec malice, avant de le libérer de son emprise.  Elle se recula légèrement, et constata que, suite à son assaut, les lèvres de l’Irlandais étaient légèrement rouges et gonflées. Elle ne devait pas être en reste non plus, de son côté. Elle passa dessus un pouce réparateur, lui prodiguant une caresse aérienne. « Tu as l’air d’être dans un autre monde. » Souffla l’escort-girl, en posant son front contre le sien. Elle sourit, et pressa délicatement ses lèvres sur les siennes. « Est-ce que j’ai pu te faire découvrir un autre endroit, qu’on pourrait lui aussi baptiser Paradise ? » Demanda-t-elle, amusée. Il se passa un petit moment sans qu’ils ne bougent, ni ne prononcent le moindre mot. Naomi s’interrogeait sur les prochaines fois où ils se verraient, et l’évidence lui sauta aux yeux : ils auraient désormais besoin de plus d’intimité. Plus Carl serait prêt, plus leurs échanges seraient poussés, et plus ils se rapprocheraient de l’inévitable. « A quoi tu penses ? » Demanda-t-elle finalement, en relevant les yeux vers son client.


@Carl Flanagan
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happy birthday (carl&naomi) Empty
Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptySam 20 Mai - 13:42


☾ happy birthday
Constant pleasures, no scale can measure. Secrets, treasures, keeps on getting better. Do you wanna roll with me? We can go to foreign lands with your hand in my hand. Do you wanna ride with me? We can be like Bonnie & Clyde, be by your side.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN
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À la question soulevée par Naomi, le garçon se permet de réfléchir car se laisser transporter est peut-être bien ce qui lui fait aussi envie. Il ne tient pas à établir une liste de destinations en s'interdisant d'emblée de rêver un peu trop fort ou un peu trop loin, peu importe à quel point cette évasion promet d'être folle car ils ne font encore qu'en parler et c'est bien ce qui les autorise à faire preuve de toute l'imagination désirée. « Disons.. pas de limites ? » Il peut sonner peu sûr de lui en le disant mais des limites sont très précisément ce que Carl ne veut pas instaurer entre elle et lui, que ce soit dans le cadre de ce futur voyage ou dans celui de leur intimité prochainement acquise. Avec Naomi il veut se sentir libre et abandonner progressivement toutes ses barrières, celles de son corps comme celles de son esprit, mais également celles jusque là dressées autour de lui pour s'interdire de voir plus loin que cette ville. Aujourd'hui il connait la routine d'un valet de chambre dans le plus prestigieux hôtel du coin mais demain, Carl veut croire que de nouvelles aventures s'ouvriront à lui même si ce doit être l'affaire de quelques jours et qu'à l'arrivée, ses obligations à Brisbane doivent le rattraper. Naomi semble convaincue que ses expériences loufoques avec des clients seront encore nombreuses et il peut bien le croire, tout en accordant toutefois à l'homme collectionneur de papier toilette un niveau difficile à battre. De quoi sera faite sa prochaine demande farfelue entre les murs de l'Emerald ? Carl n'en sait rien mais s'y projeter avec Naomi s'avère déjà facile, comme s'il oubliait un peu vite la discrétion qui devra être de mise pour préserver à la fois son emploi et leur intimité. « J’aime beaucoup les uniformes, en général. » L'allusion le fait doucement sourire tandis qu'à cet instant, Carl croit déceler le pouvoir qu'un uniforme peut avoir sur une femme comme Naomi. Oh, il n'a bien sûr pas la prétention de penser qu'il sera irrésistible dans sa tenue de travail mais il est le premier à se sentir un poil plus assuré dans de tels vêtements, après tout. « Et moi j’aime assez les porter, je t'avoue. Avec ça on se sent presque important. » Ce qui n'est évidemment pas rien lorsque l'on erre comme Carl avec l'idée perpétuelle d'être parfaitement insignifiant. Il n'irait pas jusqu'à dire que cet uniforme lui confère une certaine confiance en lui mais même en ayant l'impression de se fondre dans la masse des autres valets, c'est d'appartenir à un ensemble et donc d'exister à sa petite échelle qui semble aussi lui plaire. Il n'est pas plus important qu'un autre, non, mais pas moins non plus. « Tu sais que la beauté, c’est très subjectif ? Et que le charme fait beaucoup, aussi. » La comparaison avec son frère lui vaut de récolter ce rappel face auquel Carl se contente de hocher maladroitement la tête, sans être certain que le charme dont elle parle puisse s'appliquer à lui. Il aimerait penser que c'est presque mieux d'en avoir car la beauté ne fait pas tout, oui, mais n'est-ce pas ce qu'une personne peu gâtée par la nature se dirait ? « Quel âge a-t-il ? » « Il aura dix-sept ans cette année. C’est dingue de se dire qu’il en avait quatorze quand je suis venu dans ce pays. » C'est qu'il attraperait presque le tournis en songeant aux trois années écoulées depuis son départ d’Irlande, constituant aussi l'une des dernières fois où son frère et lui ont vraiment pu profiter de moments ensemble. Y remettre les pieds n'est toujours pas à l'ordre du jour pour celui qui redoute bien trop d’être confronté à son douloureux passé et pourtant, l'idée lui a bel et bien traversé l'esprit il y a peu dans ce que Carl pourrait appeler un élan désespéré. « Partir définitivement d’ici ? » Son regard vient aussitôt fuir celui de Naomi, à laquelle il ose tout juste apporter cette confirmation qui lui écorche déjà la gorge : « Oui. » Ce n'est pas un retour sur sa terre natale le temps de quelques jours que Carl a envisagé, c'est de couper court à son expérience dans ce pays comme une page que l'on viendrait brusquement tourner et y repenser lui retourne le ventre, alors qu'il se demande où il pouvait bien avoir la tête pour s'imaginer revenir aussi soudainement à Carrick. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? » Elle ne se trompe pas en supposant que cette envie lui est passée, et Carl n'a aucun mal à avouer comment ou plutôt grâce à qui il a retrouvé la raison. « Ma meilleure amie. Elle m’a rappelé que je comptais pour des gens ici, et aussi que personne me suivrait si je venais à partir. » Ce qui a été pour lui un électrochoc, celui de se dire qu'il serait plus seul que jamais s'il venait à laisser derrière lui sa vie australienne et les rencontres qu'il a pu y faire. Fuir pour retrouver une vie encore plus triste que l'actuelle n'aurait eu aucun intérêt mais pour sa défense, Carl a étudié la question dans un moment de grande détresse. « Je m’étais fait agresser ce jour-là alors je.. savais plus trop ce que je disais. » il reprend d'une voix basse, presque honteuse. C'est tout ce qu'il se sent capable d'en dire, gardant pour lui les détails de cette matinée d'horreur car ce n'est certainement pas dans ce taxi, qui plus est le jour de son anniversaire, que Carl s'ouvrira sur cet épisode lui valant encore bon nombre de cauchemars. « J’ai plus envie de rentrer chez moi maintenant. » C'est la précision qu'il veut tout de même émettre pour rassurer Naomi, en admettant que celle-ci puisse s'en inquiéter. Il veut sincèrement croire que sa place est ici, là où il n'a jamais été aussi proche de trouver un équilibre car même si ce dernier est encore branlant, il rime au moins à quelque chose certains jours. Un équilibre passant notamment par cette colocation tombée du ciel le mois dernier et par cette indépendance que le garçon est à présent impatient de lui faire découvrir car déjà, la venue future de Naomi dans son appartement anime joyeusement ses pensées. « Tu as un film préféré ? » De là à n'en nommer qu'un seul peut-être pas, mais des noms lui viennent assez facilement en tête. « J’aime beaucoup E.T l'extra-terrestre, et puis Retour vers le futur. » Des classiques de la science-fiction qu'il ne pense pas devoir lui présenter, le plus drôle étant que Carl n'était même pas né lorsque ces deux films sont sortis. « J'avoue que j’adore Coup de foudre à Manhattan. » Les films romantiques ne semblent pas avoir la préférence de Naomi mais celui-ci pourrait bien faire exception, de quoi le faire doucement sourire. « Oh ? J’ai jamais vu ce film mais le titre me dit quelque chose. » Et peut-être bien que Carl serait curieux de le voir avec elle parmi tous ceux que le garçon peut dégoter sur des sites de téléchargements pas très légaux. « J’aime beaucoup les films d’action. Quelques péripéties, un joli couple, et une histoire qui finit bien. Ça ne me déplait pas, comme schéma. » Les fins heureuses sont aussi ce que Carl affectionne le plus même si ce n'est pas vraiment ce qu'il choisit ici d'en retenir. « Tu serais parfaite dans le rôle d’une aventurière, tu sais. » Est-ce parce que les aventurières lui ont toujours beaucoup plu à travers ses jeux vidéo ? Lui-même ne cherche pas vraiment à le savoir ni à expliquer cette image qui lui vient, se plaisant simplement à visualiser Naomi dans le rôle d'une héroïne d'action en attendant qu'elle ne devienne son héroïne à lui. « Il suffit que nous nous mettions d’accord sur une date. Regarde en fonction de ton emploi du temps à l’Emerald, et envoie-moi un message pour me tenir informée. » C'est bien évidemment ce que Carl s'empressera de faire lors de son prochain service à l'hôtel, bien trop désireux de concrétiser la venue de l'escort chez lui et, par extension, dans sa nouvelle vie. « Je te tiendrai au courant alors, promis. » L'invitation est quant à elle déjà posée, il évitera donc de la réitérer une fois de plus.

« Et bien, peut-être que bientôt, tu ne pourras plus le dire. » Un jour, donc, Carl pourra potentiellement cocher une nouvelle case sur la liste de ses inconnus à braver en prenant avec elle son tout premier bain à deux. Une douche n'aurait également rien pour lui déplaire mais c'est bien dans une baignoire avec Naomi dans ses bras que le garçon se projette, avant de redescendre brutalement sur terre lorsque la soirée ne connait pas tout à fait l'évolution espérée. Le spectacle était grandiose, là n'est pas le problème ou peut-être bien que si, dans le fond – car c'est justement le fait d'en avoir pris plein les yeux qui positionne à présent Carl dans la plus désagréable des postures : celle d'un garçon dominé une fois de plus par les réactions de son corps, et gérant toujours aussi mal ces dernières. « Parce que tu penses que les autres sont dans un meilleur état ? » Il n’a bien évidemment pas été vérifier si les autres clients se trouvaient dans le même embarras que lui pour avoir déjà bien assez à faire avec la propre protubérance de son pantalon, dont Naomi semble prête à le débarrasser sans qu'il ne comprenne d'abord comment – et cela bien naïvement. « Tu sais… Je pourrais te faire du bien. » Le genre de bien que Carl se fait habituellement seul pour calmer ses ardeurs, se contentant de pratiques solitaires devenues lassantes mais constituant pour l'heure son seul moyen de soulager ce qui doit l'être. Ses pensées s'affolent à la simple idée que Naomi pourrait y œuvrer elle aussi mais ses chances de parvenir à se détendre pour profiter d'un tel moment sont de l'ordre de l'inexistence ici, Carl le sait aussi bien qu'elle en plus d'aspirer à un peu plus de symbole pour son initiation en la matière. Se vider vulgairement sur un bout de trottoir n'est pas ce qui lui fait envie, aussi grand soit son embarras du moment car même pour ça, le garçon a envie de faire les choses bien et de ne rien bâcler. Il déglutit alors, ravalant toutes les pensées qui lui viennent avant que celles-ci ne divaguent plus loin malgré son désir évident de goûter un jour à ses soins experts. Carl en rêve pour tout dire mais il demeure péniblement silencieux, aussi bien tiraillé par cette excitation peinant à redescendre que par les doutes qu’il semble avoir semé bien malgré lui dans l’esprit de Naomi. L'assurance de l'escort paraît s'effriter devant lui et Carl se retrouve à ne pas savoir comment lui montrer que le problème ne vient pas d'elle, car il apprécie sincèrement cette soirée et sa compagnie en dépit de cette réaction qu'il n'avait pas prévu d'avoir. Le prouver est toutefois le mieux qu'il puisse faire et tandis qu'y être soudainement poussé le paralyse et lui fait perdre son peu de moyens, c'est finalement un baiser plein de promesse et d'audace que le garçon se risque à initier. C'est bien simple, il ne s'interdit rien en venant conquérir tout ce qui peut passer sous ses lèvres et sous ses mains et ce n'est qu'au bout de longues secondes d'échange d'effluves que cet électrisant contact vient à être rompu. « C’est mieux que ce que j’avais en tête. » Ce risque était donc bon à prendre, Carl n'a au moins pas l'impression d’avoir fait une bêtise même si pour ça, il ne fait aucun doute que Naomi l'aurait stoppé. « C’était bien. » Son regard se perd lentement dans le sien et un timide sourire étire ses lèvres, non sans déjà regretter ce baiser qu'il n'a pas le sentiment d'avoir assez fait durer. « Tu aurais pu le demander, mais tu l’as pris. » C'est vrai, il n'a écouté que son envie sans s'encombrer d'une autorisation qui lui était déjà acquise et Naomi ne pourra pas lui reprocher sans manque d'initiative. « J’ai pas oublié que tu m’avais donné la permission, une fois. » Alors oui, il s'en est saisie en se disant que c'était aussi une chance à ne pas laisser filer car il avait après tout des choses à prouver, et semble y être bel et bien parvenu. « Je suis fière du chemin parcouru. » Se pourrait-il qu’elle soit aussi fière de lui, d’une certaine façon ? Carl l’espère en joignant son sourire au sien, ses mains repassant délicatement dans le dos de l'escort tandis qu'il frissonne encore en songeant au baiser tout juste rompu. Il est incapable d'en finir avec cette proximité qui le rend faible mais également de calmer l'ébullition de son bas-ventre, ce que Naomi semble là aussi bien sentir. « Non. On n’est pas obligé d’y retourner. » Et cette réponse le rassure, à tel point que le garçon laisse échapper un soupir en venant dès lors souffler contre ses lèvres. « Tant mieux. Je préfère rester ici avec toi, c’est tout aussi agréable. » Ça l’est même bien plus car c'est officiel, Carl n'a plus d'attention à offrir à la moindre danseuse ni l'envie de consommer le moindre verre, désireux d'offrir à Naomi l'exclusivité des premières heures de sa vingt-troisième année sans imaginer qu'une surprise l'attend encore. « Est-ce que moi aussi, je peux t’embrasser pour ton anniversaire ? » La demande le laisse d'abord sans voix et la précision qu'elle y ajoute ne fait que le troubler davantage. « Mais d’une façon nouvelle. » Son cœur rate un battement en réalisant qu'il n'a aucune idée de ce qui l'attend, ce qui ne l'empêche pas de signer sans l'ombre d'une hésitation pour ce baiser que Naomi entend lui offrir. « Je.. oui, bien sûr que tu peux. » Le voilà intrigué par cette nouveauté qu'elle mentionne alors que celle-ci le rend aussi curieux que nerveux, à l'image du regard désorienté que Carl repose sur elle sans parvenir à calmer l'emballement de son palpitant. « Si c’est trop pour toi, tu me le dis. » « Promis. » il souffle sans même y réfléchir car c'est une règle établie entre eux depuis longtemps : il ne doit jamais se forcer à rien car Naomi n'est pas là pour le contraindre, simplement pour le bousculer comme elle s'y emploie l'instant d'après avec cette ferveur animant sa plongée sur ses lèvres et cette nouvelle rencontre de leurs langues bouleversant tous ses sens. Il n'en faut pas plus aux mains du garçon pour se cramponner à elle, pressant Naomi tout contre lui pour que la plus infime distance entre leurs corps puisse être gommée. Ses ondulations ont le don de le rendre fébrile, pas de quoi apaiser le feu brûlant en lui bien au contraire alors que Carl se laisse emporter par cette vague de chaleur déferlante et par les pensées que tout cela lui inspire. Il mentirait s’il disait ne pas déjà imaginer lui faire l’amour, aussi intensément que peut être échangé ce baiser quand il pense à l'union tout aussi passionnée de leurs corps, et son imagination franchit un degré supplémentaire lorsque la main de Naomi vient presser son fessier. C'est une zone sur laquelle elle ne s'était encore jamais attardée et ses propres mains gagnent à leur tour du terrain en glissant le long de sa chute de reins pour y épouser un début de courbe à travers le tissu de sa robe. Il n'osera pas descendre plus bas ou du moins pas cette fois, pas alors que Naomi garde le contrôle du moment comme la conquête de son cou le prouve ensuite. Ces lèvres qui s'y égarent ont l'effet d'une exquise torture sur Carl, tout particulièrement sensible à cet endroit que l'escort se plait à titiller et plus soupirant à chaque invasion qu'elle peut y intenter. Ce sont bien ses premiers émois que le garçon rencontre ce soir, submergé par ces sensations que son corps ne connaissait pas encore et par ce désir qui n'a aussi jamais été aussi fort. « Joyeux anniversaire, Carl. » Son souffle s'écrase contre le sien tandis que son regard chamboulé se heurte à celui de Naomi, sans tellement comprendre ce qui vient de le traverser. « Tu as l’air d’être dans un autre monde. » Et il l'est pour sûr, autant qu'il demeure silencieux le temps d'assimiler le grand voyage sensoriel qu'il vient d'effectuer à ses côtés. « Est-ce que j’ai pu te faire découvrir un autre endroit, qu’on pourrait lui aussi baptiser Paradise ? » Un silence qui perdure et ce durant plusieurs secondes comme si les questions de l'escort devaient lui tourner deux ou trois fois autour avant de réellement parvenir à son cerveau. « Pardon je.. oui, c’était incroyable. » il confirme d'une voix aussi troublée que lui, ses pensées peinant à s'ordonner après ce baiser venu d'un autre monde dont Carl n'avait pas un seul instant présumé l'intensité. « J’avais encore jamais ressenti ça. » Ce désir de brûler tout entier contre quelqu'un et de se laisser simplement envahir par l’effervescence de l’instant, en oubliant jusqu’à l’endroit où il se trouve. « A quoi tu penses ? » Oh, il semble évident que beaucoup de choses lui passent actuellement par la tête mais combien pourraient franchir la barrière de ses lèvres sans trahir le grand désordre de ses pensées ? Une seule : la réponse la plus simple mais aussi la plus sincère qu’il puisse lui fournir. « À nous. » Et en l'occurrence, à ce qui pourrait bien constituer leurs futurs moments à deux. Aux autres baisers du type qu'ils échangeront et à ceux que rien ne pourra sans doute arrêter lorsque la porte sera ouverte à bien plus d'intimité. « Dis-moi que c’était pas juste pour mon anniversaire. » il l'implore presque, ses lèvres revenant effleurer les siennes avec l'espoir qu'un tel moment se reproduise. « Et qu’on s’embrassera encore comme ça, souvent. » Sans raison particulière et parfois même sur un coup de tête, car s'il risque bel et bien d'y prendre goût Carl ne se plaindra jamais des délicieux assauts de l’escort – tout en souhaitant lui aussi gagner en témérité à mesure que les choses avanceront, pour être pourquoi pas le prochain à la surprendre d'une façon nouvelle. « J’ai vraiment hâte, tu sais. » il reprend mais n'en dira pas plus, comptant sur son regard pour traduire la hâte dont il parle et à quoi il fait référence ici. Ce sont des choses que Carl préfère ne pas détailler pour ne pas entacher ce moment d’allusions trop explicites mais il n’a jamais autant désiré passer à la vitesse supérieure, ni autant manifesté l'envie de franchir de nouvelles limites avec elle. Un jour ils feront bien plus que s’embrasser et Carl n’a presque plus peur à l’idée d’y songer. Peu à peu ses verrous viennent à céder mais alors que son agitation interne se calme ensuite, c'est dans ses bras que le garçon vient se fondre pour initier une étreinte qui signifie à cet instant beaucoup. Il s'imprègne de son odeur comme de son corps contre le sien, venant nicher son visage dans son cou avant d'y murmurer quelques mots. « Merci pour cette belle soirée. » Et pour toutes celles qui suivront, dont il entendra bien profiter tout autant.

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happy birthday (carl&naomi) Empty
Message(#)happy birthday (carl&naomi) EmptyMar 25 Juil - 18:27

« Pas de limite signifie beaucoup d’imagination. » Fit remarquer l’escort-girl avec un sourire espiègle. Elle s’amusait beaucoup de la situation, et des projets encore indéfinis qu’ils s’autorisaient. Ils étaient jeunes, dynamiques et insouciants ; ils avaient bien le droit de rêvasser un peu. Ils ne faisaient de mal à personne, et ne franchissaient aucun interdit — pour le moment, en tout cas. S’ils se retrouvaient dans un lieu exotique et paradisiaque tous les deux, nul doute que leurs esprits respectifs vogueraient vers d’autres envies, nettement moins avouables. À vrai dire, même à l’Emerald, Naomi était convaincue que leur imagination pouvait devenir débordante et outrepasser les limites de ce qui était avouable à voix-haute. « Les uniformes donnent une véritable stature, je trouve. » Admit Naomi, confirmant indirectement le ressenti de son client. Être quelqu’un d’important, se glisser dans la peau d’un autre : voilà la prétendue puissance qui était provoquée par un simple uniforme. Elle était persuadée que, si on menait des études spécifiques sur ce sujet, on constaterait que les gens se laissaient plus facilement berner par toutes les personnes vêtues d’un uniforme. Carl mentionna ensuite son frère cadet, sur lequel Naomi ne manqua pas de l’interroger — dans les limites du raisonnable, évidemment. Elle était curieuse d’en apprendre davantage sur l’entourage de l’Irlandais, sur les raisons qui l’avaient motivé à changer de continent alors qu’il était vraisemblablement quelqu’un de timide et peu confiant. « Le temps passe extrêmement vite. » Déclara-t-elle en haussant les épaules, sans s’appesantir sur le sujet. Elle-même s’offusquait presque des années qui s’écoulaient, sans qu’elle ne s’en aperçoive. Elle avait l’étrange impression que ses anniversaires étaient toujours plus proches les uns des autres, et que l’âge aurait bientôt raison d’elle, de sa beauté, de sa profession. Contrairement à beaucoup de femmes qui s’assumaient pleinement et revendiquaient leur âge, Naomi choisissait de faire oublier le sien. Carl la ramena sur terre, lorsqu’il confessa avoir songé à quitter l’Australie dernièrement. Il lui semblait pourtant qu’il se plaisait, et qu’il avait trouvé une forme d’équilibre dans sa nouvelle vie. Mais les apparences pouvaient être trompeuses, et les faits de vie pouvaient bousculer toutes nos certitudes — même celles que l’on pensait immuables. « Ta meilleure amie est une personne bien avisée. » Fit remarquer Naomi en inclinant légèrement la tête. Elle s’était montrée franche et honnête, et n’avait pas hésité à confronter Carl à ses contradictions. L’escort-girl fit la moue lorsqu’il planta le contexte de ses doutes — une agression, dont il n’avait jamais rien dit jusqu’à maintenant. « Oh… » Murmura la brune en secouant la tête. « Je suis vraiment désolée pour toi. » Elle le pensait, sincèrement. Carl avait toujours été une crème avec elle ; il ne méritait pas qu’on le maltraite. « Tu sais pourquoi on en avait après toi ? » Demanda-t-elle, consciente que toutes les agressions n’étaient pas forcément motivées par un fait. Les gens étaient parfois violents gratuitement, sans aucune raison valable. Naomi n’avait jamais compris ça, mais les faits divers regorgeaient de ce type d’anecdotes glaçantes. L’escort-girl, saisissant encore le voile de détresse qui s’entendait dans la voix de Carl, fit glisser sa main manucurée jusqu’à celle de son client. Elle superposa sa paume à la sienne, et écarta légèrement ses doigts pour s’emparer des siens. « C’est du passé. » Commenta-t-elle avec douceur. Une fois n’est pas coutume, elle se montrait tendre et réconfortante avec lui. « Tu n’as plus à t’en faire, désormais. » Elle prononçait ces mots sans réellement savoir si elle était dans le vrai ; cependant, elle savait qu’un discours pouvait être apaisant. Leur conversation s’orienta ensuite vers le cinéma, et le genre de films qu’ils aimaient. Sans grande surprise, leurs goûts différaient ; les lippes de Naomi s’étirèrent lorsque son interlocuteur confessa qu’E.T l’extra-terrestre et Retour vers le futur étaient deux de ses films préférés. « Ce sont des classiques. » Déclara la brune en souriant, après avoir légèrement incliné la tête. Elle avait plus souvent vu le second que le premier — dont elle gardait un souvenir lointain et peu clair. La seule chose dont elle se rappelait avec certitude, c’était d’avoir pleuré lorsque cet énergumène d’extra-terrestre avait manifesté son envie de rentrer chez lui. « C’est avec Jennifer Lopez et Ralph Fiennes. Un classique aussi de la comédie romantique. » L’histoire d’une femme de chambre, qui se fait passer pour quelqu’un d’autre le temps d’une soirée, et qui tombe amoureuse d’un politicien, et réciproquement. Niveau scénario, ça n’avait rien de révolutionnaire… Mais le feeling entre les deux personnages faisait le job. « D’une aventurière ? » Répéta-t-elle en gloussant, s’imaginant déjà enfiler la tenue de Lara Croft. Parce que si elle devait choisir un personnage, ce serait forcément celui-là : elle l’avait toujours trouvée belle, courageuse et diablement sexy. Elle garda pourtant cette vérité pour elle, et secoua brièvement la tête. « Je ne suis pas sûre d’en avoir l’âme, tu sais. » Elle ricana, et admit à voix haute : « Je déteste avoir les mains sales. Et les aventurières dignes de ce nom ont toujours les mains dans le cambouis. » Un fait que Carl n’aurait aucun mal à croire, Naomi en était convaincue.


Aussi loin que remontaient ses souvenirs, l’escort-girl n’avait jamais douté de son physique. De son environnement, des autres, de ses choix, oui ; mais de son apparence, jamais. Elle savait que son corps et son visage étaient ses principaux atouts ; elle avait donc appris, très tôt, à les mettre en valeur ou à les suggérer pour ensuite mieux se dévoiler. Et, jusqu’à Carl, aucun de ses clients n’avait trouvé à y redire. Avec chacun, elle avait rempli les missions demandées. Même les plus timides avaient fini par être en confiance, en sa compagnie. Mais aucun, absolument aucun, n’avait eu les capacités de la faire douter. Jusqu’à ce jour, en tout cas. S’interrogeant à voix-haute sur ses compétences, l’Irlandais dut comprendre qu’il y avait urgence à la rassurer et à oser tenter quelque chose, s’il ne voulait pas qu’elle jette l’éponge. Sentant que les mots seraient superflus, il opta pour un baiser passionné, qui disait toute son envie et son désir. Un baiser auquel elle finit par répondre, se laissant voyager entre les bras de Carl. « Alléluia. » Murmura-t-elle en souriant, alors qu’il lui confiait avoir retenu son ordre, énoncé lors d’un précédent rendez-vous. Elle ne pensait pas qu’il oserait franchir le pas de si tôt, mais il l’avait fait : in fine, c’était plutôt une belle avancée, quand on y pensait. Elle ne manqua pas de le préciser à voix-haute, confortant son client dans son acte ; ça le pousserait peut-être à recommencer, à l’avenir. A sa façon, et avec son accord, elle choisit de le récompenser de la plus douce des manières, activant l’imaginaire de son client. Très vite, elle combla la distance qui les séparait et s’empara de ses lèvres. C’était doux, mais affirmé. Délicat, mais conquérant. Serein, mais avide. Elle fit lentement basculer ses hanches, pour venir à la rencontre de celles du brun. Une première fois, puis une seconde ; pour qu’il s’accoutume à ce mouvement, tout en lui insufflant l’idée que cette friction n’avait rien de déraisonnable, et encore moins d’impossible. Parce qu’il était acquis à sa cause, elle choisit d’utiliser sa main pour l’assaillir davantage ; elle glissa jusqu’à son postérieur, qu’elle pressa volontairement et fermement pour lui dicter, à son tour, un certain mouvement. Elle pensait qu’il allait se tendre, mais il n’en fit rien ; à l’inverse, l’audace de l’escort-girl sembla avoir un effet grisant. À son tour, bien qu’elles restèrent sages, elle sentit des mains timides s’aventurer dans le bas de ses reins. Elle se retint de sourire, et partit ensuite à la conquête de son cou. Elle le tortura encore délicieusement de longues secondes, avant de lui souhaiter un joyeux anniversaire. « Je suis contente d’être en mesure de te transporter à travers un simple baiser. » Confia-t-elle en inclinant légèrement la tête. Elle ne mentait pas ; elle ne pouvait bien nier ressentir une pointe de fierté, même. « Ce n’était pas juste pour ton anniversaire. » Répéta Naomi, à la demande de son client. Elle ne le disait pas uniquement pour le rassurer ; elle le disait parce que c’était vrai. Parce qu’ils auraient d’autres occasions de s’embrasser, plus ou moins chastement. Des moments banals qui dévieraient progressivement, ou des moments où leurs pensées convergeraient naturellement vers quelque chose de plus saisissant, de plus charnel. Ils s’embrasseraient à nouveau avec fougue, avec passion, avec désir, avec envie ; mais pas ce soir. Naomi avait déjà suffisamment chamboulé son client, et suffisamment joué avec ses nerfs. Elle ne voulait pas le perdre en chemin, alors qu’elle était enfin parvenue à le mettre sur la bonne voie. « Souvent, ça ne dépendra que de toi. » Dit-elle avec un sourire mutin. Puisqu’il avait osé prendre l’initiative une fois, il pourrait la reprendre à nouveau ultérieurement. C’était en tout cas l’invitation déguisée qu’elle lui faisait. Elle écarta les doigts de sa main, au moment où elle les faisait glisser dans ses cheveux bruns. La caresse était douce, naturelle, presque tendre. Pour qui les aurait croisé, ils ne ressemblaient ni plus ni moins qu’à un couple enlacé et partageant un moment de complicité. Elle lui adressa un sourire bienveillant, lorsqu’il admit à demi-mot mais à voix haute avoir hâte. Pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr pour comprendre son allusion, et ce que cette pseudo confession dissimulait. « Je sais. » Avoua-t-elle du bout des lèvres, en soutenant ses prunelles au fond desquelles elle pouvait encore percevoir quelques traces de désir. La main qui était dans ses cheveux glissa jusqu’à la joue de son client, alors qu’elle reprenait à voix basse. « Je le vois, et je le sens. » Bien sûr, il y avait quelques manifestations physiques qui ne trompaient pas ; mais au-delà de ceci, le comportement de Carl était bien différent de ce qu’il avait pu être par le passé. Il s’enhardissait à son contact, devenait plus audacieux. Il prenait des initiatives qui, au début de leur… relation, l’aurait probablement fait rougir de honte. Il n’était plus seulement spectateur, il devenait désormais acteur — et c’était là un changement majeur, mais qui témoignait clairement d’un changement de cap. « Et, pour être franche avec toi, j’ai hâte de te faire découvrir ce monde inconnu. J’ai hâte d’entendre chacun de tes soupirs, de voir chacun de tes frissons, de découvrir ce qui te propulse dans une autre sphère. » Avoua-t-elle avec un sourire presque timide. Après tout, il était un challenge — son challenge. Il avait demandé à être initié, et elle avait accepté d’être celle qui l’accompagnerait ; elle ne lésinerait donc pas sur les moyens. Elle sentit l’étreinte de Carl se raffermir autour de son corps, avant qu’il ne vienne nicher sa tête dans son cou. Elle l’y accueillit volontiers, et caressa sa nuque découverte. « Tout le plaisir était pour moi. » Murmura-t-elle, alors qu’il la remerciait pour la soirée. Ils restèrent immobiles pendant quelques secondes, profitant des derniers instants partagés. Et puis, quand les bras de Carl se firent moins possessifs, elle s’éloigna d’un pas. « Tu devrais rentrer en taxi. » Déclara Naomi, alors qu’elle voyait deux voitures se succéder. Sans doute des clients qui terminaient leur soirée. Ce n’était qu’une suggestion ; il était suffisamment grand pour prendre ses propres décisions. Mais rester ici, à l’arrière du Paradise City, n’était pas la meilleure des options qu’ils avaient. Elle leva le bras en direction des deux voitures et, avant de se détourner de Carl, se hissa sur la pointe des pieds pour approcher ses lèvres de son oreille. Comme pour lui dire un secret — un dernier, avant leurs futures retrouvailles qui ne tarderaient sans doute pas à avoir lieues. « J’espère que je peuplerai agréablement tes rêves jusqu’à notre prochain rendez-vous. » Souffla-t-elle, malicieuse. Elle se recula, et lui adressa un sourire espiègle qui en disait long. Elle ne savait pas si elle hanterait ses rêves ; cependant, elle était persuadée d’occuper une bonne partie de ses pensées, plus ou moins avouables.


@Carl Flanagan
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