@TESSA MULLIGAN & FINNLEY COVERDALE ⊹⊹⊹ do you ever feel lonely, even in your own house. struggle with the words that are coming out of your mouth, run around for something new.

(c) sherrenaz & maurawrites.

(TOOWONG, LOGEMENTS). Il a un mauvais pressentiment. Jusqu’ici, l’intuition de Finnley ne l’a jamais trompé quand il s’agit de Wernicke, lui permettant de réagir rapidement afin que l’état de son animal ne s’aggrave pas. Il a cessé de compter les consultations en urgence chez le vétérinaire qui lui ont coûté suffisamment cher pour qu’il soit celui se privant pour le restant du mois ; mais ça n’a jamais été un problème si cela permet d’assurer la bonne santé de son vieux cabot. Mais il est vieux, Wernicke, et au cours des deux dernières années, les urgences se sont faites de plus en plus fréquentes et, depuis quelques semaines, de plus en plus rapprochées. Il s’est toujours assuré auprès des diverses cliniques vers lesquelles il se tournait dans la précipitation qu’il ne s’agissait pas d’acharnement, que son chien vivait encore des jours confortables pour justifier les sommes d’argent qu’il mettait dans son bien-être et qu’il ne s’agit pas d’une volonté égoïste de le garder auprès de lui. On le lui a toujours assuré et il ne peut pas nier qu’à chaque fois, Wernicke reprend du poil de la bête pendant quelques temps, avant d’avoir de nouveau une alerte. Son état de santé est celui d’un vieux chien, c’est un fait, qui a besoin d’une alimentation particulière et de soins rapprochés, mais l’animal ne semble pas souffrir alors qu’il prend encore plaisir à se rappeler à son propriétaire au moment des balades. Il ne va plus aussi vite qu’avant, mais il ne néglige pas ces moments à l’air libre, tentant parfois quelques pas de course maladroits du haut de ses trois pattes. Son ouïe n’est plus ce qu’elle est, mais il est encore très réactif à chaque fois que Finn apparaît dans son champ de vision et sait se faire comprendre quand il s’agit de caresses ou d’un estomac qui crie famine. Et il mange, Wernicke, mais cela ne l’empêche pas de perdre du poids depuis peu, quand bien même tout le reste semble encore fonctionner. Un vieux chien avec ses difficultés, oui, c’est à cette idée que se raccroche Finnley alors qu’il ne veut pas remplacer cela par des synonymes qui impliquent que son vieux chien est surtout en fin de vie.

Mais aujourd’hui, le rouquin n’a guère de choix que d’affronter une cruelle vérité dont il a voulu se tenir éloigné pendant longtemps, alors que depuis quelques heures, l’animal ne bouge plus alors même qu’il était encore réactif la veille. Prostré dans son panier, levant à peine la tête pour laper quelques gouttes d’eau de l’écuelle que Finn lui tend expressément pour le motiver, l’animal ne réagit pas. Il sait très bien aussi qu’il est trop tôt pour le condamner malgré son âge avancé, mais Finnley peine à contenir sa panique quand il s’agit de son meilleur ami. Parce que Wernicke est resté à ses côtés quand il a traversé des épreuves, était son seul repère pendant une période plus que compliquée et il ne peut envisager de ne plus avoir son fidèle allié à ses côtés. Il s’occupe bien plus de l’animal qu’il ne s’est jamais occupé de lui-même et cela se traduit encore une fois alors qu’il ne regarde pas à l’heure ni à la dépense pour téléphoner afin d’obtenir des conseils ou, au mieux, une consultation. Certains diraient qu’il faudrait laisser passer la nuit pour voir l’évolution de la situation, mais Finn n’a pas le cœur à imposer de potentielles souffrances à son chien qui, de toute évidence, n’est pas dans son assiette. Alors il compose le numéro du vétérinaire de garde désigné par internet et tombe sur une clinique dont le nom le fait tiquer sans pour autant qu’il ne prenne réellement le temps de songer à celui-ci. La priorité est ailleurs et il ne tarde pas à résumer la situation à la voix, masculine, à l’autre bout du fil qui lui propose une consultation à domicile compte tenu de l’état de l’animal. Il est très loin de refuser, Finn, malgré les frais supplémentaires que cela va engendrer et qu’il n’est même pas sûr de se permettre, mais encore une fois la priorité est à Wernicke et son confort implique de ne pas le déplacer dans les circonstances actuelles.

On lui annonce que quelqu’un va se déplacer et, après avoir donné son adresse, c’est en tailleur aux côtés du chien qu’il s’installe, sa main qui caresse doucement le crâne de Wernicke pour tenter de le rassurer et de lui faire comprendre qu’il ne l’abandonne pas. « Quelqu’un va venir s’occuper de toi, tiens le coup. » Il aurait probablement l’air ridicule si on le voyait, mais le fait est qu’il fait partie de ses propriétaires qui ont pris l’habitude de parler à leur animal et Finn ne s’est jamais privé quand il s’agit de rassurer Wernicke. À cet instant plus que jamais, il est important qu’il entende sa voix, même si dans la tonalité de Finn se perçoit une anxiété qu’il n’arrive pas à maîtriser. Une anxiété qui ne sera bientôt plus seulement adressée à la situation de son chien, quand la sonnette retentit et qu’il prend conscience de l’identité de la vétérinaire envoyée sur le pas de sa porte. Il reste muet un instant qui semble durer une éternité quand il réalise que c’est bien Tessa qui se trouve devant lui, celle-là même à qui il doit des excuses pour l’avoir tenue à l’écart depuis des mois, alors qu’elle était une amie qui comptait pour lui. Mais il a fait le tri dans son entourage en même temps qu’il n’arrivait plus à assumer leurs regards sur lui, et elle n’a été qu’un dommage collatéral d’une situation qu’il n’arrivait plus à maîtriser. « Excuse-moi, hm, salut, entre. » Il réagit après quelques instants alors qu’il se décale pour la laisser passer. Et pendant un instant, Wernicke n’occupe plus ses pensées alors qu’il ignore la manière dont il est supposé se comporter avec la jeune femme. « Ton collègue a pu t’expliquer la situation ? » Je ne savais pas que ce serait toi qui viendrais. C’est ce qu’il aurait envie de lui dire ; mais il aurait aussi l’impression d’être réfractaire à sa venue, et ce n’est pas totalement le cas. Il aurait seulement préféré la retrouver dans d’autres conditions.

Se retrouver face à Tessa n’est pas la conclusion qu’il espérait à cette soirée dans l’espoir d’améliorer le déroulement de celle-ci. Pour autant, il a bien conscience que seul le bien de Wernicke compte à cet instant et qu’il n’y a que peu de place pour ses états d’âme, l’obligeant à supporter une situation qui est déjà inconfortable et qui risque encore un peu plus à mesure que les minutes passent. Finnley ne doute pas que l’opinion de Tessa sur sa personne doit être peu favorable compte tenu des circonstances de leur éloignement, duquel il est entièrement coupable. C’est bien lui qui a commencé à donner des nouvelles plus que ponctuellement jusqu’à totalement cesser de le faire, et ce, auprès d’une jeune femme qui était très chère à ses yeux. Qui l’est encore, d’ailleurs, s’il se doit d’être honnête, car malgré les tumultes qu’a connus sa vie au cours des derniers mois et qui l’a amené à prendre ses distances, Tessa reste associé à de bons souvenirs et il garde l’image d’une personne qui n’a jamais hésité à être là pour lui. C’est lui qui ne pouvait pas l’être pour elle et plutôt que d’avoir à prendre le risque d’assumer la déception qu’il pouvait lui causer, il a préféré prendre celui qui consiste à la perdre. « Bonsoir Finn. » Le moment de flottement qui s’ensuit n’est pas pour lui laisser croire que la situation pourrait connaître une amélioration concernant les deux trentenaires, et ne laisse que peu de place au doute quant à l’opinion que Tessa peut bien avoir sur lui. Probablement qu’il interprète beaucoup alors qu’il ne devrait pas, comme il l’a fait pendant de longs mois, mais il y a un côté rassurant à se persuader que les autres n’attendent plus rien de lui. Finissant par se décaler pour laisser la jeune femme entrer afin de mieux remplir ses obligations, il préfère se concentrer sur celle-ci plutôt que sur le malaise ambiant. Au-delà de cette tentative de se dérober, il espère sincèrement que la réponse sera affirmative, car il n’a pas particulièrement envie d’expliquer de manière détaillée les raisons pour lesquelles il a contacté le cabinet à cette heure tardive. Le répéter amène à songer de plus en plus à une issue à laquelle il n’est pas prêt. « Dans les grandes lignes oui, ça devait être à lui de venir, mais j’ai reconnu ton adresse en fait. » Oh. Il comprend qu’elle est donc venue volontairement jusqu’à chez lui et qu’il ne s’agit pas d’un hasard. Il ne sait pas vraiment comment interpréter cette information, convaincu qu’il y a des intentions derrière ce déplacement – qu’elles visent à l’aider à traverser un mauvais moment ou à lui demander des comptes, il ne sait pas encore. « Tu connais bien le patient, c’est au moins ça. » Il souligne, avec un léger sourire. C’est au moins ça, oui, et à défaut d’être à l’aise l’essentiel réside dans le fait que Wernicke le soit. Tessa le connaît bien et s’est déjà occupée de lui, raison pour laquelle il y a au moins du bon à tout ce malaise.

Suivant la jeune femme à travers l’appartement alors qu’elle se rend près de l’animal, il reste debout tandis qu’elle s’abaisse au niveau de celui-ci, avant qu’elle ne s’adresse à nouveau à Finnley. « Ca fait longtemps qu’il est comme ça ? » - « Quelques heures. » Il informe, avant de rapidement préciser : « Peut-être que j’ai paniqué trop vite ou que j’aurais dû attendre au moins la nuit, mais... » Mais il est inquiet et sa nervosité est perceptible. « Tu sais aussi bien que moi qu’il est plus tout jeune et que c’est légitime que je m’inquiète aussi vite. » Parce que Wernicke a déjà battu tous les pronostics, d’autant plus en prenant en compte que Finn l’a adopté dans un mauvais état, entre une patte et un œil en moins. « Il a pas mangé et il bouge à peine. » Elle est probablement au courant de ces informations, mais il se sent obligé de justifier les raisons de son inquiétude. Ou peut-être qu’il essaie seulement de s’assurer qu’aucun silence ne vienne s’installer entre eux. « Je te laisse gérer, mais fais-moi signe si je peux t’être utile. » Il avertit, tentant de ne pas passer pour l’expert qu’il n’est pas à rester sur son dos et à surveiller ses moindres gestes, même si ce n’est pas l’envie qui manque.

@Tessa Mulligan

Le malaise qu’il ressent en présence de Tessa est perceptible, mais il parvient à atténuer celui-ci par des faits : elle connaît le cas mieux que personne, pour avoir été là quand il a décidé d’adopter cet animal. Wernicke était déjà âgé de plus d’une dizaine d’années quand Finn s’est décidé à l’adopter, poussé par sa sœur qui lui souhaitait une compagnie et une raison de mettre le nez en dehors de son appartement. Il avait fini par admettre que l’idée n’était peut-être pas si mauvaise et que ça pouvait lui faire du bien, même s’il avait préféré s’engager sur le court terme en préférant un chien adulte, se sachant assez distant pour ne pas être trop peiné en cas de fatalité, et s’assurant de ne pas subir si la perspective de s’occuper d’un autre être lui était compliquée. Résultat : Finn s’est fait avoir à son propre jeu, s’attachant à Wernicke autant que celui-ci regagnant un regain d’énergie pour vivre encore de nombreuses années (pour la plus grande joie de Finnley). Mais il doit reconnaître qu’il arrive à un âge avancé, bien trop pour qu’il ne s’alarme pas au moindre souci. Au moins, Tessa a conscience de ça, ayant souvent été sollicitée de la part du rouquin quand ils étaient encore en contact, et connaissant l’animal, suffisamment pour qu’il soit en confiance. « C’est pour ça que je voulais être là. » - « Merci. » Elle est sans doute professionnelle, mais toujours est-il qu’il apprécie cette dévotion de sa part, là où elle aurait pu décider de laisser la sale besogne à son collègue. D’autant que le pressentiment qu’il ressent n’est pas des meilleurs, et que ce n’est pas dans de telles circonstances qu’il espérait renouer avec la jeune femme.

Finn tente de résumer au mieux la situation, même si elle a déjà été tenue au courant, s’excusant presque de la faire se déplacer à une heure aussi tardive. Presque, car les termes ne franchissent jamais le seuil de ses lèvres, bien conscient que pour le bien de l’animal, il est prêt à déranger les autres – ce qu’elle comprendra aisément compte tenu de son métier. « Tu as bien fait. » L’entendre le confirmer lui fait du bien, ce qui n’atténue pas pour autant son anxiété à l’idée de voir Wernicke dans un état comme celui-ci. Il va mal, c’est une certitude, et Finn commence déjà à faire les cent pas dans son appartement. « Tu veux bien m’apporter quelques croquettes humidifiées ? » - « Oui, oui, bien sûr. » Il s’empresse de quitter la pièce une seconde, retournant à la cuisine pour récupérer quelques croquettes qu’il passe brièvement sous l’eau, les glissant dans une assiette qu’il finit par tendre à Tessa en revenant à son niveau. Il ne sait pas si cela changera quelque chose, la technique ayant déjà été utilisée. Il commence à croire que Tessa essaie de le préparer à l’inévitable, et cela ne fait que l’agiter encore plus, même s’il tente tant bien que mal de se contrôler pour ne pas déranger Tessa durant sa tâche. Wernicke ne prête aucune attention à la nourriture, ce qui n’aide pas à apaiser son propriétaire. « Tu devrais venir près de lui Finn. » Il n’aime pas le ton qu’elle emploie, autant que ces quelques mots qu’elle use à son égard, et malgré le nœud qui lui serre l’estomac, il consent à s’approcher, se mettant à genoux pour caresser le poil de l’animal. « Je pense que c’est le moment. » Et cette fois-ci, son estomac remonte dans sa gorge, alors qu’il sent son cœur s’accélérer et ses yeux se mouiller. Non, c’est pas le moment. Il n’est pas prêt ; peu importe si Wernicke a déjà dix-sept ans et a battu de nombreux records. Il doit en battre encore quelques-uns. « Je peux le rebooster si tu le souhaites... mais toi et moi on sait que ça ne serait que repousser l’échéance. » - « De combien de temps ? » Il lui demande, avant de préciser sa question : « De combien de temps ça repousserait l’échéance ? » Un jour, une semaine, un mois ? En fonction, Finn sera en mesure de prendre la décision qui s’impose. « C’est toi qui voit... il n’a pas l’air de souffrir si tu te poses la question. Je suis désolée, j’aurai préféré te... » - « Je sais. » Elle n’a pas besoin de terminer sa phrase qu’il sait où elle veut en venir. « Qu’est-ce que tu ferais, à ma place ? » Il finit par lui demander, baissant les yeux vers Wernicke qu’il continue de caresser. « Je suis pas sûr d’être en pleine capacité de réflexion, là. » Et d’être rationnel, surtout, alors qu’il aimerait sauver Wernicke, mais qu’il a conscience que l’acharnement n’est sans doute pas l’option préférable. « J’ai besoin de ton avis. » En tant que professionnelle. En tant qu’amie, aussi, éventuellement.

@Tessa Mulligan

tw : décès d'un animal

Finn savait que ce moment était voué à arriver. Compte tenu de ses antécédents, Wernicke n’était déjà pas supposé atteindre les dix ans ; pourtant il est là, sept ans plus tard, et même si Finn aurait voulu vanter sa santé, le fait est qu’il a déjà réussi à surpasser tous les pronostics pour mériter son titre de meilleur ami de l’homme. D’abord réticent à s’investir avec un animal – raison pour laquelle il s’était dirigé vers un adulte plutôt qu’un chiot – Wernicke n’avait pas mis longtemps avant de réellement être cela pour Finn, dont l’entourage n’a jamais été très conséquent et son chien avait bien été la seule personne l’accompagnant contre vents et marées durant toutes ses années. Avec les années, leur lien était devenu toujours plus important, au même titre que Finn apprenait à se raisonner quant à l’avenir de l’animal qui pourrait, de toute évidence, pas lui survivre. Sans être morbide, il avait envisagé le moment à plusieurs reprises pour s’assurer d’être prêt au moment venu ; il s’était convaincu que malgré la tristesse, il arriverait à prendre la meilleure décision en songeant à la belle vie vécue par l’animal. Qu’il ferait de son mieux pour que la décision soit la bonne, autant en termes d’examens à lui faire passer que d’accepter la fatalité de le laisser partir. Pourtant, à cet instant, alors que Tessa tente de le préparer à l’issue pur laquelle il avait déjà commencé à se résigner, il est forcé de constater que rien ne peut réellement le préparer à cela, à en voir les mots de la vétérinaire auxquels il s’accroche. « C’est difficile à dire... Quelques heures, ou quelques jours, ça dépend de lui mais... » Quelques heures, quelques jours, c’est très loin d’être les quelques mois qu’il espérait obtenir comme réponse. « Je peux rien te promettre Finn. » - « Je sais. » Oui, elle le sait, et elle fait sans doute bien puisqu’il se serait accrochée à une promesse qu’il aurait pourtant su être vaine, et que le seul résultat dans tout ça serait de considérer la jeune femme comme responsable.

Ce n’est pas pour autant qu’il est en mesure de prendre sa décision, et c’est justement-là qu’il se tourne vers Tessa dans l’espoir d’avoir des conseils avisés, autant en tant que professionnelle qu’amie – même s’il ne sait pas si ce terme peut encore s’appliquer à elle. Toutefois, la main qu’elle porte à son épaule semble y croire. « Ce n’est pas à moi de prendre la décision, mais... Si c’était Hemingway... je crois que je le laisserai partir. » L’entendre lui fait autant de mal que de bien, partagé entre le fait qu’elle comprenne et que c’est inévitable. « Si c’était moi, je resterai avec lui jusqu’à ce qu’il parte, même si ça me briserait le cœur. » - « Évidemment. » Ce n’est pas discutable, peu importe si la situation est difficile, il ne va certainement pas abandonner Wernicke. « Je vais rester un peu si tu veux. Ca ne me dérange pas ! » - « T’es certaine ? » Que la jeune femme l’ait déjà affirmé ne l’empêche pas de poser la question, alors que Finn se rassoit aux côtés de son fidèle compagnon dont il caresse doucement la tête. « Il n’a pas l’air de souffrir, mais quand tu seras prêt... Et si tu le souhaites, je pourrais l’aider à partir. C’est toi qui me dit. » - « Même si ça prend du temps ? » Avant qu’il ne se décide, avant qu’il puisse se faire à l’idée, qu’il puisse s’y préparer, même si cela demande de le faire rapidement, parce que cela semble être la seule issue possible. « Tu sais, tu lui as offert une retraite parfaite. C’est grâce à toi s’il est arrivé jusqu’ici. J’ai tout de suite su que ça accrocherait entre vous. Y avait ce petit truc de cas désespéré dans le regard. » Un rire triste s’échappe d’entre ses lèvres, alors que Finn tente d’alléger la situation, d’y voir le bon dans tout ceci plutôt que de se focaliser sur l’inévitable mal : « c’est plutôt lui qui m’a adopté, oui. » Et non l’inverse ; dans tous les cas, ils se sont faits du bien, c’est certain. Finn a connu de nombreuses difficultés au cours des dernières années, mais l’amour qu’il a toujours porté à son chien est le seul domaine où il maîtrisait à peu près les choses. « J’aurais préféré qu’on se retrouve dans d’autres circonstances. » Évidemment qu’il aurait préféré que ce soit dans un tout autre contexte, mais le plus important réside dans le fait qu’il reconnaisse, à sa façon, qu’elle lui manque.

@Tessa Mulligan