it's only take one flame to start fire || viviarty #7

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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 23 Jan 2023 - 0:13

it's only take one flame to start fire
tw (passage en italique, cauchemar):

Tout était flou. C'était brouillon, heurté, incomplet. Ce qu'elle voyait paraissait comme ralenti, comme si les secondes s'égrainaient différemment, comme si le temps s'écoulait plus lentement, à deux doigts de finir suspendu. Malgré cette sensation désagréable, la jeune femme avait rapidement reconnu l'endroit où elle se trouvait. Dans la pénombre, elle distinguait vaguement les escaliers en béton de son ancien lycée, les graffitis sur les murs, le tic tac familier de la grande horloge du hall. Elle était seule, et c'était inquiétant, oppressant. Le silence était assourdissant, et avant même que ça se produise, Vivian savait précisément ce qui l'attendait. Lentement, sournoise, de la fumée avait commencé à envahir les couloirs, piquant ses yeux, la faisant tousser. Ses poumons brûlants rejetaient au mieux la fumée, alors qu'elle avait commencé à courir, dévalant les escaliers pour fuir de cet enfer. Mais ils n'avaient pas de fin, et peut importe ce qu'elle pouvait bien tenter, elle revenait toujours au même endroit. Cet endroit. L'alarme incendie avait fini par retentir, lui vrillant les oreilles autant que le coeur, et Vivian avait regardé avec terreur, les yeux écarquillés, la masse humaine qui avait fondu sur elle, sans qu'elle puisse plus bouger. Elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement, scotchée au sol comme si ses pieds s'étaient mêlés au béton. L'effroi la glaçant jusque dans ses os, la jeune femme avait fermé les yeux quand la foule était arrivé sur elle, la douleur lui arrachant un hurlement alors qu'elle revivait le souvenir le plus traumatisant de sa vie, pour la millième fois, fracas dans ses oreilles.

Vivian s'était redressée en sursaut dans son lit, en sueur, le coeur cognant douloureusement dans sa poitrine. Haletante, la jeune femme avait passé une main moite dans ses cheveux emmêlés, avisant la pénombre dans laquelle sa chambre était plongée. Un rapide coup d'oeil à son réveil sur la table de nuit pour lui apprendre qu'il était encore tôt. Très tôt, trop tôt, annonçait l'appareil, dont le chiffre trois attirait l'oeil. Trois heures du matin. Et dehors, le tonnerre, et la pluie battant fort contre les vitres des fenêtres. Fébrile, elle avait sursauté quand la lumière aveuglante d'un éclair avait illuminé momentanément sa chambre avant de disparaître. Elle ne contrôlait toujours pas les légers tremblements qui agitaient sa peau quand elle avait trouvé la force de se lever. Elle était fiévreuse, Vivian, et quand elle avait quitté la chaleur de ses draps, le froid l'avait saisie, l'humidité de l'air nocturne venant froisser sa peau. Du bout des doigts, l'architecte avait cherché l'interrupteur dans le noir, mais quand elle l'avait finalement trouvé et actionné... Rien. Manquait plus que ça, tiens. C'était pas vraiment étonnant, quand on considérait l'orage qui se déchaînait dehors. Mais à choisir, la brune aurait préféré disposer d'une autre lumière que celle qui venait de l'extérieur, à intervalles réguliers. Elle aurait pu se rendormir, au moins, tenter. Mais elle était bien trop bouleversée pour ne serait-ce qu'y songer, et c'était pour cette raison que, malgré ses jambes qui la portaient à peine, elle avait choisi d'abandonner sa chambre pour gagner l'étage du dessous, à la recherche d'une lampe torche, et d'un verre d'eau pour soulager sa gorge sèche. Elle connaissait suffisamment bien les recoins de sa villa pour qu'une promenade dans un noir d'encre ne se solde pas par une chute dans les escaliers, ou par la collision d'un orteil contre un coin de meuble. Sa peau frissonnant à intervalles réguliers, la jeune femme avait atteint la cuisine sans trop de difficultés, silencieuse, ses pas discrets contre le parquet du sol. L'architecte avait profité de la lumière blafarde d'un éclair, s'attardant un peu plus longtemps que les autres, pour ouvrir un tiroir et aviser la lampe torche qui s'y trouvait. Vaguement soulagée, la jeune femme s'en était saisie et avait appuyé sur le bouton, son euphorie rapidement douchée par l'absence de réponse de l'objet. Plus de piles, sûrement. Pourquoi est-ce que rien ne pouvait aller dans son sens, cette nuit? Avec un soupir frustré, la brune avait reposé la lampe torche dans son tiroir, abandonnant définitivement l'idée de créer un peu de lumière dans cette atmosphère vaguement angoissante. Elle était seule. Un verre d'eau, et elle remonterait. Elle aurait tout le temps plus tard d'aller vérifier le compteur électrique. Quand il ferait jour, par exemple. Pour le moment, la lune, régulièrement encagoulée par des nuages chargés d'orage, avait fait son apparition, atténuant légèrement la pénombre, lui permettant d'aviser le contenu de ses placards avec plus de facilité. Elle ne s'était rendue compte qu'elle tremblait toujours - et pas seulement de froid, un fait étrange au vu de la chaleur étouffante d'ailleurs - que lorsqu'elle avait distingué les mouvements de l'eau dont elle venait de remplir un verre. Irrité qu'un rêve puisse lui faire encore autant d'effet, des années plus tard, la jeune femme avait avalé le liquide d'une traite, passant à deux doigts de s'étrangler en faisant une fausse route. Pire que le reste, son coeur avait raté un battement quand elle avait senti quelque chose effleurer sa taille. Tressaillant, Vivian en avait lâché son verre de frousse, et ce dernier était allé s'écraser au sol avec fracas, pendant que l'australienne attrapait le premier objet qu'elle avait eu sous la main, se retournant vivement avec la ferme intention de neutraliser l'intrus qui se trouvait jusque là dans son dos.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyDim 29 Jan 2023 - 16:24

C'est un coup de tonnerre qui t'avait tiré de ton sommeil en pleine nuit. Un charmant réveil dans un sursaut, toujours bien sympa. Tu te redresses sur le sofa - oui, pas dans ton lit, ni dans ta chambre. Tu sais pas trop depuis combien de temps tu pieutes là, mais vu la fatigue que tu ressens, sans doute pas longtemps. Tu mets quelques secondes à retrouver tes esprits. Vivian était déjà au lit quand t'es entré hier soir  Tu l'évites le plus possible, et de plus en plus au fil des semaines qui avancent. À la base, tu devais squatter chez elle que pour quelques jours, une semaine, peut-être deux et tu serais reparti. Sauf que bah…. ça fait maintenant trois mois. Et c'est également la raison pour laquelle tu l'évites autant. Ta logique veut que, moins tu es présent, moins tu l'énerves, moins elle a de chance de changer la serrure et laisser tes affaires dans un sac poubelle. Ta logique veut également que si elle te voie pas, elle peut pas te demander de partir, elle peut même pas te demander "tu te casse bientôt?". Ouais, t'es vraiment super rusé (non). La laisser tranquille, c'est quand même la seule manière que t'as trouvé de pas briser ton semblant d'amitié avec elle - et pas te retrouver à la rue accessoirement. Jusqu'à présent, ça semble plutôt bien fonctionné puisque t'es toujours là et qu'elle te déteste pas - à moins que tu sois juste pas assez là pour qu'elle te le balance à la gueule ? Une hypothèse que tu préfères faire comme si elle n'existait pas. Le déni, ça reste encore ton option préférée. Rester sobre et ne pas lui voler d'argent, c'est aussi une méthode pas trop mal pour préserver l'harmonie dans cette maison. Bref, devant l'ambiance très très sombre et la télé désormais fermée, et aussi l'orage à l'extérieur, ça prend pas un génie pour comprendre qu'il y a une panne de courant. Tu marmonnes de mauvaise humeur en constatant que la pile de ton téléphone est morte et que tu peux même pas t'éclairer pour dégager ni vu ni connu les miettes de croustilles sur le sofa de Vivian qui vaut plus que ton année en salaire.

Sauf qu'il faut croire que tu n'es pas le seul que l'orage à tirer du sommeil puisque tu entends le bruit de l'eau qui coule venant de la cuisine. C'est pas que t'as envie d'aller te taper une causette au beau milieu de la nuit - non, toujours pas envie et ça vient contredire tes plans de l'éviter le plus possible - mais ouais, trop de salé, ça donne la soif hen. T'as presque envie d'attendre qu'elle soit remonté pour y aller à ton tour, mais comme tu es toujours pas reconnu pour ta patience, tu y vas. Tu marches à tâtons dans l'obscurité jusqu'à la cuisine. La lumière de la lune te permet de distinguer la silhouette de Vivian dans la nuit, mais sans plus. Encore quelques pas, et…. tu fonces directement dans une chaise. « Merde. » que tu grognes, pour la douleur à ton oreille et certainement pas pour le dérangement à ta colocataire. Le bruit la fait toutefois sursauter au point où son verre éclate au sol. En moins d'une seconde, elle se retourne vers toi en te menaçant d'un couteau de cuisine. Encore heureux que tu ne sois pas si près d'elle, quelques centimètres de plus et elle aurait atteint sa cible. « Woooh, y'en a une que les orages rendent nerveuse. » que tu lui balances en levant la paume de tes mains vers elle pour clamer ton innocence. Y'a même un petit rire nerveux qui s'échappe d'entre tes lèvres. Ça reste une fille qui te menace d'un couteau de cuisine hen. Personne ne t'a encore jamais poignardé. Mais ça ne surprendrait pas personne que ça arrive un jour, toi y compris. Vous avez beau être dans une obscurité (presque) totale, tu arrives encore à apercevoir que le couteau sous tes yeux est tenu par une main tremblante. « Donne-moi ça Viv. » que tu ajoutes en tendant les mains vers la sienne, armée. Tes mouvements sont lents pour ne pas la faire paniquer encore plus. Même si bon, maintenant qu'elle voit ta sale tronche, elle a sûrement plus envie de s'en servir…. ouais ce serait pas si impossible hen. C'est tout en délicatesse que tu prends le couteau dans ses mains - nah mais elle a vraiment les mains moites, c'est l'orage qui la fait flipper de la sorte ? - pour le redéposer sur le comptoir derrière elle. Même si ses mains sont dégueulasses, tu les prends quand même dans les tiennes - non, mais si c'est pas une belle preuve d'affection ça - jusqu'à ce qu'elles cessent de trembler. Elle est en train de faire une crise là ? « Tout va bien. » Ce n'est pas une question, c'est une constatation qu'elle ne sait pas encore. « Fais gaffe où tu mets les pieds. » Difficile de voir où y'a du verre et où y'en a pas hm. Et voilà un nouveau coup de tonnerre qui éclate encore plus fort que le précédent.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyDim 29 Jan 2023 - 20:59

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Elle se pensait seule, Vivian. Son cauchemar l’ayant perturbée plus que de raison, elle avait complètement oublié qu’en vérité, elle n’était probablement pas la seule âme vivante de la maison, puisque la cohabitation avec Seth durait depuis plusieurs mois. Pour autant, si elle s’en était rappelé, jamais elle n’aurait imaginé qu’il était ailleurs qu’au fond de son lit. Pourtant, c’était le cas. Les mains moites et le coeur toujours battant contre sa cage thoracique, l’australienne avait été plus que surprise par le grognement de douleur qui était monté le l’obscurité après le grincement d’un meuble sur le parquet. À tel point qu’elle en avait lâché son verre d’eau, qui était allé se briser au sol en mille morceaux. L’impression de frôlement qui avait suivi avait été la goutte d’eau, et d’instinct, la jeune femme avait attrapé la première chose qui était arrivé sous ses doigts, avec la ferme intention de s’en servir pour sa défense. Cette première chose, c’était un couteau de cuisine, bien aiguisé, et Seth était passé à deux doigts d’une belle cicatrice quand elle s’était retournée vivement, son arme à la main. Quelques centimètres de plus en avant, et c’était la balafre. Mais il avait eu de la chance, et maintenant, elle discernait sans peine grâce à la lune la silhouette de Seth qui levait les mains en gage de reddition. « Woooh, y'en a une que les orages rendent nerveuse. » Si ses yeux avaient bien reconnu la personne qui lui faisait face, il avait fallu encore plusieurs longues secondes à son cerveau pour intégrer l’information. C’était pas un intrus, c’était Seth. Et rien que lui. Son coloc. Il avait eu un rire vaguement inquiet alors qu’elle braquait encore la lame sur le brun, pas du tout consciente qu’elle était toujours en train de le menacer avec. « Donne-moi ça Viv. » Il avait tendu un vers, sa main vers l’arme pour tenter de l’en débarrasser. Sacre confiance qu’il lui faisait là, un faux mouvement et il perdait un doigt, au minimum. Mais il avait avancé, toujours plus, pour finalement lui subtiliser d’un geste lent son couteau de cuisine, pour le placer plus loin. Pas assez loin pour qu’elle ne puisse pas le récupérer, cependant… Mais elle n’y avait même pas songé une seule seconde. Ses yeux jusque là perdus dans le vague avaient retrouvé un éclat étrange quand Seth avait pris ses mains dans les siennes, et les avait gardées. Son regard était resté rivé sur leurs doigts, captivée par le tremblement qui agitait les siens. Et il ne la lâchait pas. « Tout va bien. » Qu’est-ce qui était en train de se passer au juste? Déstabilisée, Vivian n’était pas encore revenue à la réalité, mais en prenait le chemin. Son ton rassurant y était probablement pour quelque chose, même si elle était encore loin de s’en rendre compte. Elle avait senti son rythme cardiaque ralentir, la brume qui entourait ses pensées commencer à se dissiper. Là seulement, elle avait commencé à réaliser l’ensemble de la situation. Où elle se trouvait, avec qui, et surtout pour qu’elle raison. Le cauchemar. « Fais gaffe où tu mets les pieds. » Et les tremblants s’étaient arrêtés. Le regard de la brune avait dévié de leurs mains jusqu’au sol, cherchant à apercevoir les débris du verre qu’elle avait lâché. Mais rien. On y voyait rien du tout. Nouveau coup de tonnerre, violent, et nouveau sursaut de la part de l’architecte. Pourtant, elle n’avait pas peur de l’orage, d’ordinaire. En réalité, elle appréciait ces caprices de la météo, le bruit du ciel qui se déchirait, la pluie battant contre les fenêtres, et la lumière des éclairs. Mais cette nuit, après ce rêve particulier, c’était différent. C’était trop fort, trop de choses à gérer. Ça faisait écho trop facilement au bruit de ses os se brisant dans la chute. Enfin, elle ne tremblait plus. Finalement consciente du verre brisé qui se trouvait à ses pieds, la jeune femme n’avait pas bougé un orteil, mais avait relevé les yeux vers Seth, qui ne disait plus rien. Avait-il peur qu’elle s’effondre ou qu’elle se brise sous ses yeux? Vivian avait ouvert la bouche, mais pas un son n’en était sorti. Après une inspiration succincte, et un sacré effort, la jeune femme était finalement sortie de son mutisme. « Désolée. » Mais désolée pour quoi? Qu’il l’ait vue dans cet état, assurément. Faible. Vulnérable. Pour ça et pour rien d’autre. Au vu de son état, ce serait difficile de lui faire avaler que c’était rien, et pourtant, elle essayerait quand même. Baissant les yeux, elle avait remarqué qu’il tenait toujours ses mains entre les siennes. Après une hésitation, elle les lui avait retiré en un geste lent, presque avec regret. « Ça va aller maintenant. Je vais retourner dormir. » Et ça irait mieux le lendemain matin, comme à chaque fois.  Il fallait juste qu’elle regagne sa chambre, ce qu’elle ne pouvait pas faire pour le moment, Seth lui battant la route. Dans la position dans laquelle elle était, elle n’avait pas trente-six solutions, mais avec le brun en face d’elle et le verre brisé au sol, ses échappatoires étaient réduites à néant. Si son coloc ne se décidait pas à bouger, elle était coincée. « Seth, ça va. Laisse-moi passer. » Son ton était fatigué, et très peu convaincant, il fallait l’avouer. Dans le noir, en nuisette, la peau luisante et le teint pâle, les cheveux emmêlés et frissonnant de froid, elle avait perdu de sa superbe. « C’était qu’un cauchemar. Ça m’arrive parfois, c’est pas important. » Ou du moins, elle tentait de s’en persuader à chaque fois, avec de moins en moins de succès à mesure que le temps passait. « On devrait retourner se coucher. » Il fallait qu’ils retournent se glisser entre leurs draps respectifs, qu’ils oublient ça, avant que la situation ne devienne encore plus étrange. « D’ailleurs, comment t’as fait pour arriver derrière moi aussi vite? » Est-ce qu’il était déjà en bas? Qu’il la surveillait? Qu’il venait seulement de rentrer, pas le plus heureux des hasards? Non, trop grosse coïncidence. Mais il ne venait pas de l’étage, elle l’aurait entendu descendre les escaliers. Ou peut être que non? Perdue, ça elle l’était. Fébrile, elle l’était aussi. Déstabilisée par la gentillesse inhabituelle de Seth? Définitivement. Dans une autre réalité, il lui aurait certainement reproché de l’avoir réveillé en hurlant, avec son culot légendaire.

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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyJeu 9 Fév 2023 - 20:38

Les mains de Vivian dans les tiennes, ton regard dans le sien, elle reste inmobile pendant quelques minutes qui paraissent une éternité. T'es pas trop sûre de ce qui est vraiment en train de se passer, mais tu doutes de moins en moins que la cause soit l'orage. Tu sais aussi que, pour une fois, ce n'est pas ta faute. Parce que t'as rien fait, t'étais pas là, et qu'elle aurait déjà commencé à t'engueuler si ça aurait été le cas. « Désolée. » D'avoir l'air aussi chelou ? D'avoir tenté de t'attaquer avec un couteau ? Vivian semble doucement reprendre ses esprits et il n'en faut pas plus pour qu'elle retire ses mains des tiennes. « T'inquiète, j'ai l'habitude des menaces au couteau. » Ou à fourchette, ou à bouteille de vitre brisé, ou simplement en se faisant agripper par le col du tee-shirt, ou encore à coup de poing sur la gueule, ce n'est pas les méthodes de menaces à ton égard qui manquent. Mais on peut pas vraiment dire que tu te sois senti vraiment menacer venant de la brune. T'aurais quand même pas osé la contrarier avec son arme à la main, mais t'étais bien loin de craindre pour ta vie. « Ça va aller maintenant. Je vais retourner dormir. » On ne peut pas dire qu'elle soit très convaincante dans ses paroles. Tu lèves un sourcil, sceptique. C'est peut-être mieux que tu comprennes pas ce qui se passe. Savoir, c'est devoir agir après, c'est devoir assumer la suite. C'est pas trop ton genre hen. « Seth, ça va. Laisse-moi passer. C’était qu’un cauchemar. Ça m’arrive parfois, c’est pas important. On devrait retourner se coucher. » De la simple manière qu'elle spécifie à quel point ce fameux cauchemar n'est pas important te confirme le contraire. Encore un sujet tabou ? Comme celui de ses cicatrices ? Peut-être même que les deux sont reliés, va savoir. Cauchemar est souvent synonyme d'être hantée par quelque chose, des souvenirs, des remords. Tu le sais, t'en fais souvent toi aussi. Rien qui te chamboule autant qui la chamboule elle par contre. Ou c'est juste plus le cas maintenant. « Comme tu veux. » que tu lui dis en faisant quelques pas vers l'arrière, puis sur le côté pour la laisser aller librement regagner son lit comme elle semble le désirer. Aucun bout de verre n'est entré dans ton pied, donc elle n'a qu'à aller en ligne droite et ça devrait aller pour elle aussi. Ça ne sert à rien de vouloir ramasser son gâchis, sans lumière, vous n'arriverez jamais à voir où il y a du verre et où il n'y en a pas. Si le courant revient avant que tu ne fermes les yeux, tu t'occupera de faire disparaître tout ça. Comme si rien n'était jamais arrivé. « D’ailleurs, comment t’as fait pour arriver derrière moi aussi vite? » Parce que tu t'es lamentablement endormi devant la télé ? Tu t'es endormis avant même que la tempête ne commence, bien avant que la panne de courant n'arrive. « J'me suis endormis sur le sofa. » que tu réponds tout simplement. C'est pas le temps de commencer à élaborer quoi que ce soit si tout ce qu'elle désire c'est de réellement retrouver le confort de ses draps. « J'serais dehors. Si t'arrives plus à fermer l'oeil. » On sait tous à quel point c'est une vraie galère de retrouver les bras de Morphée après une nuit agitée - pas dans le bon sens du terme. Tu sais toi-même que tu ne retrouveras pas le sommeil si facilement juste parce que tu as eu trop d'interaction avant de te rendormir. Tu sors donc sur la terrasse. L'espace pour ne pas finir complètement trempé est plutôt restreint. La tempête rend l'air plutôt frais d'ailleurs. Le silence est brisé par la pluie qui frappe le sol de plein fouet. Le ciel brille par ses éclairs et le tonnerre gronde encore. « Faudra peut-être t'habiller mieux qu'ça par contre. » que tu lances depuis la chaise extérieur où tu trouves refuge. Tu sais bien que ce n'est qu'une question de secondes avant qu'elle ne vienne te rejoindre. Sa petite nuisette de satin, c'est pas l'idéal avec ce genre de température.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 13 Fév 2023 - 19:47

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Ils étaient perdus dans la pénombre, du verre brisé à leurs pieds, la pluie battant contre les fenêtres de la villa. De temps à autre, un éclair les illuminait fugacement de sa lumière aveuglante, avant de mourir aussi vite qu'il était arrivé. Le tonnerre grondait au loin, de plus en plus fort à mesure qu'il se rapprochait de leur position. Quand elle le lui avait demandé, il avait reculé et lui avait laissé le passage libre pour qu'elle puisse regagner sa chambre. Mais elle était encore intriguée par une chose, suffisamment pour qu'elle reste encore immobile un instant. Est-ce qu'il était silencieux au point qu'elle ne l'avait pas entendu approcher, descendre les escaliers? Non. « J'me suis endormi sur le sofa. » C'était un peu plus logique, d'un coup. Un vague sourire sur les lèvres, vaine tentative pour essayer de détendre l'atmosphère, l'architecte avait soufflé. « Si tu préfères le canapé au confort d'une chambre, ne te prive pas. » Elle imaginait bien qu'il n'avait sans doute pas fait exprès - à moins qu'il ne se soit trop accoutumé aux couchages inconfortables quand il était en cellule? - mais elle était tendue, Vivian, et elle espérait au fond d'elle-même qu'il finirait par sortir une remarque douteuse, ambiguë, ou n'importe quoi qui pourrait lui faire lever les yeux au ciel et oublier ce qui l'avait fait descendre jusqu'à l'étage du dessous. Mais il n'avait pas l'air d'humeur à tenter quoique ce soit. « J'serais dehors. Si t'arrives plus à fermer l'oeil. » Dehors, comme, sous la tempête qui agitait Brisbane? Sur sa terrasse, à peine abrité de la flotte qui tombait du ciel en torrents? Elle avait compris qu'il ne plaisantait pas le moins du monde quand il lui avait tourné le dos pour ouvrir et traverser la baie vitrée. L'australienne, elle, était restée immobile, un courant d'air froid venant lécher sa peau à mesure que le vent se frayait un chemin dans la villa. Il s'était installé sur une chaise de jardin miraculeusement encore sèche, avait replié ses jambes de façon à ne pas se faire tremper. Là seulement, il l'avait regardée à nouveau. « Faudra peut-être t'habiller mieux qu'ça par contre. » Si elle comptait seulement sortir, ce serait une bonne idée, mais ce n'était définitivement pas dans ses plans pour le reste de la nuit. Retrouver ses draps, voilà tout ce dont elle avait envie. « Je vais remonter. Tu devrais aussi, tu vas attraper la mort à rester sous la pluie. » Mais il faisait bien ce qu'il voulait, elle n'était pas sa copine ou sa mère, à peine sa colocataire. S'il voulait finir grippé, c'était bien son problème, mais habillée comme elle l'était, elle ne prendrait pas le risque. Veillant comme elle pouvait pour ne pas marcher sur les débris de verre qui s'étalaient à ses pieds, la jeune femme avait regagné l'escalier, marquant une pause sur la première marche. « Bonne nuit, Seth. » Et puis, elle était remontée sans un regard en arrière. Il fallait qu'elle dorme.

Mais elle n'avait pas réussi. En vérité, elle ne s'était agitée dans son lit que peu de temps avant de perdre patience, elle qui en débordait d'habitude. Une demi-heure, peut-être moins? Se retournant encore et encore entre ses draps, l'esprit trop alerte pour prétendre plus longtemps qu'elle pourrait trouver le sommeil, elle s'était finalement redressée sur le matelas, passant une main dans sa chevelure sombre et emmêlée. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, et les images de son cauchemar étaient encore trop fraîches dans son esprit pour qu'elle puisse prétendre à un quelconque apaisement. Alors elle s'était levée pour de bon, abandonnant l'idée de rejoindre les bras de Morphée, pour l'instant, elle l'espérait. Elle avait attrapé un gilet assez long pour qu'elle souffre moins du froid une fois dehors. Parce que c'était bien là qu'elle comptait se rendre, dehors. Descendre voir si Seth était toujours posé à l'extérieur, ou s'il avait fini par rentrer en ne la voyant pas revenir. Est-ce qu'il avait seulement voulu qu'elle revienne, d'ailleurs? Il n'en avait sûrement rien à foutre, finalement. Elle l'avait envoyé paître - encore une fois -, il était sûrement déjà passé à autre chose. Bras croisé, rabattant le gilet qui couvrait parfaitement sa nuisette, elle était descendue en silence, dans allumer la lumière. Elle ne l'avait pas entendu remonter, il était donc forcément encore en bas. Pour peu qu'il se soit encore endormi sur le canapé, elle ne prendrait pas le risque de le réveiller. Mais une fois sur les dernières marches, elle avait immédiatement capté la lumière qui provenait de la lampe extérieure. Il était toujours sur sa chaise, sur le balcon, presque sous la pluie qui n'avait fait que redoubler avec le temps. Elle ne comprenait pas bien ce qui le poussait à rester dehors, et pourtant, elle l'avait rejoint sur la terrasse. Le brun n'avait relevé les yeux vers elle que lorsqu'il avait entendu glisser la baie vitrée. L'australienne ne s'était pas assise. Pourtant, il y avait une chaise à portée de main, qui était à peine humide. Mais elle avait préféré rester debout, Vivian. Ce serait plus simple pour elle de fuir en étant sur ses pieds, si la conversation prenait un chemin trop personnel, à un moment donné. Elle ne comptait pas lui raconter quoique ce soit, juste... Rester debout. Juste à côté de quelqu'un qui pour le moment, ne l'avait pas jugée. Probablement parce qu'elle le maintenait dans le noir le plus total, en ce qui concernait son passé. « Ne jubile pas, je suis revenue simplement parce que j'arrivais pas à fermer l'oeil. » Sous entendu, elle n'était pas revenue pour passer du temps avec lui. Ou en tout cas, elle ne l'admettrait jamais, plutôt se faire arracher les ongles un par un plutôt que d'admettre qu'elle était contente qu'il soit là. De ne pas être seule, pour une fois. Et elle prenait grand soin d'éviter le regard de Seth. « Comment tu vas?  » Ils n'avaient pas parlé comme ça depuis des lustres. Ces dernières semaines, ils s'évitaient, pas pour les mêmes raisons mais pour des résultats identiques, et au final, ils ne s'étaient que peu côtoyés. Elle ne savait pas précisément où il en était, mais ce qui était sûr, c'est que sa réserve de vins n'avait pas diminué d'une bouteille. Un bon point pour lui.

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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 20 Fév 2023 - 23:54

« Si tu préfères le canapé au confort d'une chambre, ne te prive pas. » - « Ton canapé est plus confortable que bien des endroits où j'ai l'habitude de dormir. » Plus confortable que même les matelas sur lequel t'as dormi. Un coin de ruelle, c'est pas trop dure à battre aussi. Même dans tes moments les plus stables avec un toit sur la tête et un endroit confortable où dormir, ça n'arrive même pas à la cheville du canapé de Vivian. Tu ne pourrais pas plus facilement expliquer à quel point son monde et le tien sont deux opposés qui n'auraient jamais dû croiser la route de l'un et de l'autre. Bref, une petite sieste de rien du tout sur ce canapé de luxe et tu sais déjà que c'est foutu pour le reste de la nuit. Habituellement, tu te roules un pétard et t'es bon pour te rendormir dans les minutes qui suivent, mais paraît que la drogue, aussi inoffensive soit-elle, fait aussi partie des choses que t'as pas le droit de consommer. C'est pour ça que tu vas t'installer à l'extérieur, juste le temps que l'envie de dormir te reprenne. « Je vais remonter. Tu devrais aussi, tu vas attraper la mort à rester sous la pluie. » T'es pas sous la pluie. T'es sous ce mince espace où la pluie ne se rend pas. Ce petit endroit où la terrasse est recouverte d'un toit. La pluie a toutefois amené avec elle un vent plus frais. Mouillé ou pas, c'est peut-être la mort qui t'attend quand même. Nahhh, t'es pas tuable. Dommage pour bien des personnes sur cette terre. « Bonne nuit, Seth. » - « Bonne nuit. » que tu lui réponds en lui adressant pourtant bien peu d'intérêt, te contentant de lever ta main en guise d'au revoir sans pour autant simplement lever les yeux vers elle. Tu te calles plutôt dans ta chaise avec ton téléphone dans une main et une clope dans l'autre.

Il n'a fallu que trente petites minutes pour que le bruit de la baie vitrée ne vienne annoncer l'arrivée de Vivian. « Ne jubile pas, je suis revenue simplement parce que j'arrivais pas à fermer l'oeil. » Tu ne peux pas t'empêcher de sourire malgré son interdiction à le faire. Tu lèves le regard vers elle qui reste planté à côté de toi sans bouger. Elle attend quoi ? La légère humidité de la chaise près de toi la répugne ? Ton regard détailles légèrement le gilet plus épais qu'elle porte. Mieux que sa nuisette pour la nuit fraîche, mais elle a quand même les jambes dénudées. C'est elle qui va tomber malade, certainement pas toi et tes vêtements tout-à-fait décents pour cette température - les siens sont plus agréables à l'œil par contre. « Comment tu vas?  » La question te surprend même si elle est totalement normale pour deux personnes vivant sous le même toit. Tu hausses légèrement les épaules en détachant ton regard d'elle pour regarder en face de toi. « J'sais pas. Ça pourrait être pire, j'imagine. » Genre tu pourrais toujours être en prison. Ça, ce serait pire. Vivian pourrait s'ajouter aux personnes qui t'adresse plus la parole et tu devrais retourner vivre avec ta mère - pas très glorieux hen. « J'ai des…. problèmes de famille. » Des problèmes de famille où la moitié d'entre eux te déteste et d'autres t'aiment un peu trop parce qu'ils pensaient ne jamais te revoir. Madelyn est un peu intense et tu essaies de pas trop la repousser même si ça te saoule carrément. Elle est chiante, mais paraît que t'es pris avec elle pour le reste de ta vie. Et inversement. C'est quand même elle la moins chanceuse dans l'échange. « Enfin, c'est moi l'problème de ma famille au cas où t'avais pas deviné. » que tu précises par la suite. Un petit rire jaune s'échappe d'entre tes lèvres, le genre qui ressemble à un rire de mec désespérer, ouais. « T'attend que j'te laisse ma chaise ou quoi ? » que tu lui demandes en redressant la tête vers elle. Ta chaise parfaitement sèche et bien réchauffée, tu peux bien l'échanger pour celle froide et un peu humide si ça lui prend que ça pour arrêter de te regarder de haut.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 27 Fév 2023 - 22:55

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La jeune femme n’avait pas été absente très longtemps. Ne trouvant pas le sommeil, et peu désireuse de se retourner dans son lit pendant des heures alors que son esprit était désormais bien trop alerte, Vivian s’était finalement relevée pour regagner les escaliers et par extension, le rez-de-chaussée. Par extension encore, retrouver Seth, si lui aussi était toujours debout, et c’était bien le cas. Quand elle l’avait rejoint en passant la baie vitrée, et lui avait immédiatement interdit de jubiler. Elle n’était pas là pour lui, après tout. Malgré ça, elle avait bien perçu un sourire étirer ses lèvres, une mimique qu’il n’avait même pas chercher à cacher. Le regard de l’australienne s’était perdu à l’horizon, plongé dans la pénombre, alors même qu’elle sentait le regard de Seth sur elle. Elle en avait parfaitement conscience en réalité, mais elle, s’appliquait à regarder ailleurs. La jeune femme n’avait toujours pas tourné la tête vers lui quand elle lui avait demandé comment il allait. Comme ça, de but en blanc, sans préambule. Le silence qui avait suivi traduisait sa surprise. Du coin de l’œil, elle l’avait vu détourner le regard à son tour. Pour autant, elle n’avait pas bougé de sa position. « J'sais pas. Ça pourrait être pire, j'imagine. » Effectivement, ça pourrait être pire. Mais pour la première fois depuis longtemps, pour lui, ça ne l’était pas. Pour ce que Vivian en savait, en tout cas. Mais elle n’était pas assez naïve pour croire qu’il lui disait tout. Pour couronner le tout, ils avaient beau vivre ensemble, ils ne s’étaient que peu vus ces dernières semaines, quand bien même il aurait voulu lui faire des confidences, il n’en aurait pas eu l’occasion. « T’es plus en taule, t’as un toit au dessus de la tête, et tu sens plus l’alcool à deux kilomètres. Moi je trouve qu’il y a du progrès, en tout cas. » Ce n’était que son avis personnel. Était-il seulement satisfait de sa nouvelle situation? Se sentait-il mieux, au moins? Rien était moins sûr. Ses addictions devaient toujours lui coller aux basques. On ne se débarrassait pas si facilement d’un démon comme celui là, Vivian en savait quelque chose. « J'ai des…. problèmes de famille. » Et face à la confession, l’australienne était toute ouïe. Elle ne savait que peu de choses sur la famille de Seth. Rien du tout, en fait, si ce n’est qu’il n’avait pas voulu - pas pu? - aller habiter chez un proche à sa sortie de cellule. Dans un sens, ça voulait tout dire. « Enfin, c'est moi l'problème de ma famille au cas où t'avais pas deviné. » Pas besoin d’être un génie pour comprendre ça. Un drôle de rire était monté du brun, faisant écho à celui résonnait dans l’esprit de Vivian. « J’avais compris. » Une longue seconde avait passé, et puis la jeune femme avait finalement laissé échapper ce rire jaune qui lui brûlait les lèvres, résignée, secouant la tête. « Ça nous fait un point commun, faut croire. » Le seul de sa famille qui ne l’avait pas reniée, c’était son demi-frère, que malheureusement elle ne voyait quasiment plus depuis quelques mois. Et dieu, qu’il lui manquait… Le reste de sa famille se contentait de répondre succinctement à ses messages, quand elle ne les ignorait pas tout bonnement. À force, la brune avait cessé les efforts, qu’elle était la seule à faire encore. Peut être qu’un jour, sa famille aurait de nouveau un élan envers elle. Mais pour le moment, tout était loin d’être pardonné. À croire que toute cette histoire de drogue et d’addiction leur avait fait plus de mal à eux qu’à elle… Du grand n’importe quoi, en somme. « T'attend que j'te laisse ma chaise ou quoi ? » Bien sûr que non, si elle voulait s’assoir, elle l’aurait fait. Il y avait une chaise libre juste à côté de la sienne, peine humide, chose incroyable quand on considérait la pluie qui continuait de tremper l’horizon, qui commençait à s’insinuer sous le petit auvent qui jusque là les préservait de la pluie. Mais elle ne tenait pas à s’assoir. « Te donne pas cette peine. Je ne compte pas rester. » Elle ne comptait même pas venir, à la base. Mais son cauchemar, récurrent depuis des années, l’avait réveillée et vouée à l’insomnie. Et maintenant, elle était là. Et plutôt que de s’assoir, elle s’était simplement rapprochée d’un pas sur le côté, en contradiction totale avec ce qu’elle venait d’annoncer. La peau nue de sa jambe aurait pu entrer en contact avec la rugosité de son jean si elle avait fait un pas de plus. Elle était assez près pour le toucher sans mal maintenant. Assez pour lui envoyer un coup de pied dans le tibia au besoin. « J’ai changé de boulot récemment. Je ne sais plus si je te l’avais dit. » Avaient-ils eu une vrai conversation depuis qu’elle avait commencé chez Archiris? L’australienne n’en avait aucun souvenir. « Tu sais…  » Elle avait hésité une seconde. Un coup de vent, et des gouttes avaient atterri sur ses pieds nus, faisant frissonner sa peau. « Si jamais un jour l’envie te prenait de revenir en architecture…  » Sa phrase était restée en suspens alors que son regard croisait finalement le sien. Je peux t’aider. Je suis là. lui hurlaient ses yeux. L’architecte avait tout un réseau, maintenant. Et elle se souvenait parfaitement de leur rencontre, de son conseil abrupt et aucunement demandé, de son talent qu’elle avait eu du mal à accepter. Elle m’aiderait à y revenir si c’est ce qu’il souhaitait. Mais que voulait-il, au juste?

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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyMar 28 Fév 2023 - 1:00

« T’es plus en taule, t’as un toit au dessus de la tête, et tu sens plus l’alcool à deux kilomètres. Moi je trouve qu’il y a du progrès, en tout cas. » - « M'ouais. » que tu marmonnes en haussant les épaules. C'est ce que tu disais, ça pourrait être pire. Mais est-ce qu'il y a vraiment un progrès avec ta vie d'avant ? T'as plus de copine, t'as plus de famille. Ce n'est pas fameux non plus. Un toit au-dessus de la tête, tu finis toujours par te débrouiller pour en avoir un. L'alcool, c'est un problème pour les autres, pas pour toi. Au final, le seul bonus que tu as, c'est de ne plus être en taule. « J’avais compris. » Évidemment, ce n'était pas nécessaire de préciser d'où venait ton fameux problème familiale. Ce qui est étonnant, par contre, c'est qu'elle n'essaie pas de creuser sous la surface. Elle veut toujours en savoir plus Vivian, mais sans doute qu'une causette au beau milieu de la nuit, c'est pas ce qui la branche le plus. Tant pis pour elle, c'est là que ton cerveau est le plus coopératif. « Ça nous fait un point commun, faut croire. » Ton regard se tourne soudainement vers elle. Comment est-ce qu'elle pourrait être le problème de sa famille ? Elle a une belle vie, un bon boulot, un bel avenir devant elle. Qu'est-ce qu'ils pourraient lui reprocher ? De ne pas être marié ni avoir de brioche au four ? Probablement puisqu'elle coche toutes les autres cases demandées par toute bonne famille. Ça viendra sûrement un jour hm. « Ils sont débiles si t'es pas assez bien pour eux. » Ils t'auraient foutu à la porte à quatre ans s'ils avaient eu un fils comme toi plutôt qu'une fille comme Vivian. C'est peut-être ce qui lui ait arrivé à une âge bien trop jeune pour un enfant, va savoir. Tu sais absolument rien sur sa famille ou sur son enfance, ni même sur son passé. Tu connais son présent, dans les grosses lignes, et c'est tout. « Te donne pas cette peine. Je ne compte pas rester. » Comme, elle ne comptait pas venir à l'extérieur il y a une demi-heure à peine. Ton regard reste ancré sur elle alors qu'elle prouve de nouveau le contraire de ses paroles en faisant de nouveau quelques pas vers toi. C'est pas par ici la sortie, mais elle doit bien le savoir. C'est chez elle après tout. « J’ai changé de boulot récemment. Je ne sais plus si je te l’avais dit. » Non, elle ne te l'avait pas dit, mais tu ne lui a jamais vraiment laissé l'occasion de le faire tellement tu la fuis comme la peste au courant des dernières semaines. « Non, mais j'avais deviné. » Parce que t'as remarqué le tag de compagnie différent sur les plans qu'elle laisse parfois traîner ici et là. Tu te souviens pas du nom de la nouvelle compagnie pour qui elle bosse, tu sais juste qu'elle aurait pas dû changer une firme aussi connue pour une que personne connait. Enfin, elle fait bien ce qu'elle veut. T'es le dernier à qui elle devrait demander conseil niveau boulot… encore moins demander conseil pour faire des bons choix de vie. Elle a sûrement fait le bon choix en faisant le contraire de ce que tu aurais fait. « Tu sais…  » Tu fronces les sourcils alors qu'elle prend une pause. Ça annonce rien de bon cet air de chercher les bons mots. Comme si elle avait peur de te vexer. « Si jamais un jour l’envie te prenait de revenir en architecture…  » Ok, elle veut aller là. Ton regard évite aussitôt le sien qui veut dire…. tu sais pas ce qu'il veut te dire, mais il te met carrément mal à l'aise. Tu te replaces dans ta chaise qui est soudainement devenue bien trop inconfortable. « Ta nouvelle boîte engage les taulards ? » Non, sûrement pas. Aucune boîte d'architecture n'engage des personnes avec un casier judiciaire. Le tien ne contient rien de trop grave, mais il reste très long en petits délits à la con. Et même si ton passage en prison fût court, t'en a quand même un au dossier. « C'est fini pour moi cette vie là Viv. » Elle n'a presque même pas eu le temps de commencer. Ta carrière d'architecte s'est terminée aussi rapidement qu'elle a commencé. « Y'a juste des mauvais souvenirs là dedans. » C'est pas tout-à-fait vrai, c'est même carrément faux, mais c'est tout de même la seule chose que t'arrives à voir pour l'instant. La canette de soda que tu viens prendre à tes côtés pour en prendre une gorgée te laisse plus sur ta soif qu'autre chose. C'est carrément chiant la sobriété.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 13 Mar 2023 - 19:58

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Ils en étaient finalement venus à parler de leurs familles respectives, dans les grandes lignes du moins. Si Seth était évidemment le problème de la sienne, et que Vivian l'avait deviné  bien avant qu'il ne le dise à voix haute, l'inverse n'était pas vraie, et quand la brune l'avait laissé entendre, l'autre n'avait pas feint sa surprise. Elle ne le regardait pas, et pourtant, elle avait senti sans mal son regard sur elle. « Ils sont débiles si t'es pas assez bien pour eux. » Un fin sourire, triste,  avait étiré les lèvres de l'australienne. C'était presque mignon comme réaction, mais il ne savait rien de toute cette histoire. Elle avait beaucoup évolué depuis, mais à l'époque, elle aurait probablement agit comme eux si les rôles avaient été inversés. Après tout, ce qu'on lui reprochait, ce n'était pas rien... Heureusement, il lui restait Dinis, même si malheureusement, elle ne le voyait plus autant qu'avant. Finalement, la jeune femme avait haussé les épaules. « C'est pas grave. Je me suis fait à l'idée depuis le temps. » Ses relations avec sa famille étaient toujours très fragiles, mais au fil des ans, la jeune femme avait noté une légère - très légère - amélioration avec l'une de ses soeurs, qui elle, contrairement aux autres, avait remarqué l'ascension de la plus jeune. La voyant toujours debout, Seth avait fini par lui proposer sa chaise, sans qu'elle comprenne vraiment bien pourquoi. Il y en avait une autre juste à côté de la sienne, qui avait échappé à la pluie battante. Mais de toute façon, elle ne comptait pas s'assoir. Les souvenirs de ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle l'avait fait, sur cette même terrasse, étaient encore trop frais dans son esprit. Et pourtant, elle s'était rapproché du brun. Un peu. Pour éviter de prolonger un silence qui promettait de devenir gênant, l'australienne avait fini par le rompre, en lui parlant de son nouveau boulot, dont elle ne se souvenait pas lui avoir parlé. « Non, mais j'avais deviné. » Elle avait eu un sourire amusé, qui s'entendait jusque dans sa voix. « Tu m'espionnes? » Il pouvait bien, après tout, ils ne s'étaient que peu parlé ces dernières semaines. Elle ne voyait pas comment il pourrait le savoir, autrement. Peu importe, il savait qu'elle avait changé d'entreprise. Elle avait vu là une ouverture pour aborder un sujet qu'elle jugeait délicat. « Tu sais…  » Elle hésitait, pesant ses mots. Si elle pouvait éviter de le froisser, elle le ferait. Mais à choisir, elle prendrait le risque de lui parler. Elle avait besoin de lui dire que si un jour, l'envie lui prenait de revenir en architecture, elle serait là. Elle pourrait l'aider, avec son petit réseau, à trouver une place. Du moins, elle l'espérait. Il était doué, elle le savait, il lui avait fait la démonstration par le passé. S'il s'en donnait la peine, il pourrait aisément retrouver une place quelque part. Si l'employeur n'était pas trop regardant sur le casier judiciaire... Sa phrase flottant encore dans l'air, elle avait finalement tourné la tête pour l'apercevoir se tortiller sur sa chaise de jardin. Elle commençait à le connaître suffisamment pour le savoir mal à l'aise. « Ta nouvelle boîte engage les taulards ? » Elle n'en savait rien du tout. Mais à comparer, il y avait de plus grandes chances que ce soit le genre d'Iris que de son ancien patron. Elle s'apprêtait à lui dire que s'il était intéressé, elle pouvait toujours demander, mais il lui avait coupé l'herbe sous le pied, l'air résigné. « C'est fini pour moi cette vie là Viv. » Qu'est-ce qu'elle pouvait bien ajouter à ça? Si lui n'y croyait plus, elle aurait du mal à le faire changer d'avis. Rien d'impossible, mais si c'était la dernière chose qu'il voulait, à quoi ça aurait servi de le pousser dans cette voie? « Y'a juste des mauvais souvenirs là dedans. » Elle avait cessé de vouloir éviter son regard. Au contraire, elle n'aurait pas été contre un échange non verbal à cet instant, mais cette fois, c'est lui qui évitait le contact. Un mauvais timing, à chaque fois. « Alors ils sont où tes bons souvenirs, Seth? » Est-ce qu'il en avait seulement? La jeune femme commençait à en douter. Le vent tournant, la pluie avait fini par les atteindre, venant rapidement mouiller les pieds nus de l'australienne. L'air était toujours lourd d'orage, qui tonnait toujours plus fort à mesure qu'il se rapprochait. Il passerait certainement juste au dessus de la maison plus tard dans la nuit. Vivian avait tenté d'échapper à la pluie, fraîche sur sa peau, en reculant un peu, mais son dos avait rencontré la baie vitrée. L'humidité arrivant sur ses jambes, la jeune femme avait jeté un coup d'oeil vers le brun, toujours sur sa chaise. La pluie avait trempé le bas de son pantalon. « Tu comptes prendre une douche à l'extérieur? » Comme il avait failli le faire près d'un an plus tôt, quand elle l'avait ramassé en sang sur le trottoir et qu'il avait eu toutes les difficultés du monde à monter ces escaliers quand il avait fallu le faire. Malgré l'air chaud, le froid l'avait gagné toute entière, et le vent avait commencé à s'acharner sur eux. Sans réfléchir, l'australienne avait attrapé la main de Seth pour l'entraîner à sa suite à l'intérieur. Sa peau était aussi humide que la sienne l'était, mais lui devait moins souffrir du froid, puisque plus habillé. Elle avait refermé derrière eux, et le tonnerre avait grondé de nouveau. Dans la foulée, un éclair avait fendu le ciel, et après le flash, tout était devenu noir pour de bon, l'unique ampoule qu'elle avait laissée allumée derrière elle avait éclaté. Les plombs avaient sauté, plus aucune lampe ne fonctionnait. « Merde. » Il faudrait utiliser des bougies pour espérer y voir quelque chose, elle en avait forcément quelque part, au fond d'un tiroir. C'est quand elle avait fait un pas pour rentrer un peu plus dans la pièce, et qu'elle avait senti une résistance au bout de son bras, qu'elle s'était rendue compte qu'elle avait toujours la main du brun dans la sienne. Pire, que ses doigts étaient entrelacés aux siens.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyDim 3 Sep 2023 - 17:43

« C'est pas grave. Je me suis fait à l'idée depuis le temps. » Ça veut donc dire que ça fait vraiment longtemps qu'elle a perdu contact avec sa famille. Elle a l'air presque en paix avec cette situation. Elle ne l'est sûrement pas, mais elle en a l'air, oui. Tu ne comptes pas pour autant élaborer sur la situation. C'est assez de confidence pour ce soir. Et puis, si elle avait voulu t'en dire plus, elle l'aurait déjà fait hm ? De toute façon, elle change elle-même la discussion avant que tu ne puisses ajouter quoique ce soit. Elle parle de son nouveau boulot dont elle ne t'avait pas parlé avant. Quand aurait-elle pu le faire de toute manière ? C'est pas comme si vous preniez le temps de vous racontez votre journée en rentrant le soir. Non, moins tu la vois, mieux c'est - sans que tu ne saches vraiment pourquoi. « Tu m'espionnes? » Un sourire amusé se glisse sur tes lèvres en voyant le sien. C'est ce qu'elle voudrait ? Que tu l'espionnes ? Que tu démontres un certain intérêt pour elle en secret ? Ouais, c'est sans doute ce qu'elle crève d'envie d'entendre. Tu ne lui feras pas ce plaisir - comme c'est étonnant! « Tu t'laisses traîné. » que tu rectifies aussitôt. Elle se laisse traîner et tu laisses un œil curieux s'attarder sur ces fameuses traîneries. Elle veut que tu l'espionnes et t'es tomber directement dans le panneau plutôt. Cette conversation sur la vie de Vivian tourne sur la tienne sans que tu n'y attendes. Toi qui croyais qu'elle voulait juste vanter son nouvel emploi, tu te refermes aussitôt. Tu veux pas entendre parler d'architecture. Tu veux pas te souvenir de ta vie d'avant. Tu veux plus jamais dessiner quoi que ce soit. Tu veux pas foirer ça une deuxième fois. L'architecture est synonyme de mauvais souvenir, voilà ce que c'est. C'est la brisure avec ton père. C'est la brisure de ta parfaite petite vie londonienne. « Alors ils sont où tes bons souvenirs, Seth? » Tu te crispes un peu plus à cette question malgré la douceur dans la voix de la brune. T'as juste envie de l'envoyer chier pour qu'elle te laisse tranquille, pour qu'elle retourne se coucher comme elle était censée le faire. Heureusement pour toi que la météo se charge de faire une diversion. La tempête prend de l'ampleur et Vivian doit reculer pour ne pas se faire tremper. T'es pas assez rapide pour reculer ta chaise. Le bas de tes pantalons se retrouve mouillé par la pluie. Tu comptes pas bouger d'ici pour autant. Pas avant que Vivian regagne sa chambre. Ensuite, tu pourras faire de même à l'abris de son regard. « Tu comptes prendre une douche à l'extérieur? » Ouais, carrément. C'est pas un peu d'eau qui va te tuer. Sauf que Vivian ne peut pas s'empêcher de te materner comme toujours. Elle te prend par la main et te force à rentrer à l'intérieur. Ce serait pas si compliqué de juste résister et de l'envoyer balader. Sauf que tu suis le mouvement. Tu la suis et tu fermes ta gueule tant qu'elle ne retourne pas sur le sujet précédent. Lorsque tu refermes la porte derrière vous, un nouveau coup de tonnerre résonne dans la nuit. Et puis, pouf, l'électricité s'en va pour de bon. Le bruit a fait sursauter Vivian qui est venu entrelacer ses doigts dans les tiens. « Merde. » Ouais, merde. Elle parle de la noirceur, alors que tu fixes vos mains même si t'y vois que dalle. Tu comprends pas trop ce qu'elle attend de toi. Tu comprends pas trop comment tu te sens non plus là-dedans - tu veux pas le comprendre. Tu viens tirer légèrement sur sa main pour qu'elle se retourne face à toi. C'est fou quand même comment tu peux la vouloir à des milliers de kilomètres de toi et que la seconde d'après tu la veux tout près de toi. Ta main libre vient se glisser contre sa joue. La froideur de sa peau contraste avec la chaleur de la tienne. « Ils sont ici mes bons souvenirs. » Avec elle, c'est ce que tu sous-entend, c'est ce qu'elle comprend et elle adore ça. Du foutage de gueule ? Ouais, carrément. Elle le découvrira bien à ses dépens. De toute façon, tu lui laisses pas trop le temps de réfléchir et tu t'empares de ses lèvres dans la seconde qui suit. Ton attirance pour elle, c'est quand même pas du foutage de gueule. Elle s'en rendra compte avec ton baiser.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyDim 17 Sep 2023 - 22:21

it's only take one flame to start fire
Vivian l’avait vu se braquer à la seconde où la question avait franchi ses lèvres. Ils sont où tes bons souvenirs, Seth? À l’entendre, il n’en avait pas un seul, plus un seul. Pourtant, si elle avait dû deviner, l’australienne aurait parié sur les années qu’il avait passé en temps qu’architecte, le souvenir de leur rencontre, de l’arrogance du brun était encore clair dans son esprit, bien que ça commence à dater. Apparemment, elle se trompait. Et il était sur le point de la rembarrer sèchement, elle le voyait rien qu’a sa tête. Elle commençait à le connaître, le Moriarty, mais son air mauvais, bien qu’il annonce ce qui allait suivre, ne lui faisait plus autant d’effet. Il l’avait envoyée au diable trop souvent pour qu’elle y fasse encore attention. Cependant, il n’avait pas eu le temps de cracher son venin, une bourrasque d’air chaud amenant la pluie jusqu’à eux, forçant Vivian à reculer d’un pas ses pieds pour éviter l’humidité. Le brun n’avait pas eu cette chance, les jambes de son pantalon fonçant à mesure que le tissu s’imbibait. Malgré ça, il ne semblait pas pressé de quitter sa chaise de jardin, et l’architecte avait dû attraper sa main pour l’entraîner à sa suite, à l’abri entre les murs de la villa. Les doigts entrelacés aux siens, elle pouvait sentir toute sa mauvaise volonté alors qu’il traînait des pieds. Mais il s’était laissé faire, et la jeune femme en tirait une certaine satisfaction. Il avait même fait l’effort de refermer derrière eux la porte de la baie vitrée. Pour ça, Vivian allait lui envoyer une pique, mais avait été interrompue avant que les mots ne passent ses lèvres. Un coup de tonnerre, suivi d’un bruit peu rassurant dans la maison, de plombs qui sautent, et ils s’étaient retrouvés dans l’obscurité. La jeune femme avait laissé échapper une exclamation mécontente. Un éclair avait illuminé la pièce d’un éclat aussi vif qu’éphémère. Un bref coup d’œil a l’extérieur lui avait appris que tout le quartier était dans le noir. La lumière reviendrait d’elle même au bout d’un moment, pour le moment ils étaient obligés à une pénombre quasi totale. Seth s’était rappelé à son bon souvenir en tirant sur sa main, et c’est à ce moment qu’elle avait réalisé que ses doigts étaient toujours liés aux siens. D’une seconde pression, il l’avait incité a pivoter pour lui faire face. Et elle s’était exécuté machinalement, tout en se disant à elle même que ce serait probablement une bonne idée de rompre le contact avant que les choses ne prennent une tournure inattendue. Mais toute pensée cohérente s’était interrompue quand la main de Seth avait glissé sur sa joue. La différence de chaleur entre leurs peaux lui avait arraché un frisson, quand la surprise avait dilaté ses pupilles. Mais qu’est-ce qu’il fout? « Ils sont ici mes bons souvenirs. » Elle avait été sur le point de lui rire au nez, mais elle n’en avait pas eu le temps. Les lèvres du brun s’étaient écrasées sur les siennes, la surprenant suffisamment pour qu’elle se fige une seconde. La sensation enivrante de sa bouche goûtant la sienne lui était étrangement familière, alors qu’elle n’aurait pas dû l’être. Ils n’étaient pas un couple, pas amants, pas vraiment amis non plus. Pourtant il l’embrassait, pas pour la première fois, et probablement pas pour la dernière, et ne semblait pas avoir envie de s’arrêter. Un baiser qui, bien loin de lui déplaire, avait embrasé les sens de la brune à la première seconde. Pourtant, elle avait mis fin à l’élan de Seth en posant une main ferme sur son torse. « Pour information, j’en crois pas un mot. » C’était probablement pas ses pires souvenirs non plus, mais c’était juste un putain de baratineur, et des absurdités aussi évidentes ne marcheraient plus sur elle. Autant qu’il le sache, puisqu’elle détestait qu’on la prenne pour une idiote. Et maintenant qu’il était au courant, qu’elle espérait que l’info était bien rentrée dans sa petite tête d’arrogant… Son regard avait croisé le sien pour mieux l’accrocher. Mais s’il pensait simplement qu’elle l’avait repoussé une fois de plus, il risquait d’être surpris. Quand il avait esquissé un mouvement pour se détourner, elle l’avait arrêté de la main qu’il venait de lâcher en la passant derrière sa nuque, pour mieux l’attirer à elle. Goûter sa bouche à nouveau, mordre le renflement de sa lèvre inférieure, et sentir le désir enflammer sa peau, échauffer son sang. Qui sait, peut être qu’en cédant à ses pulsions cette fois-ci, l’attirance maudite qu’elle avait pour lui disparaîtrait pour de bon. Alors Vivian avait lâché prise. Elle ne l’arrêterait pas, pas  cette fois. Sa main libre était passée sous le t-shirt du brun, d’abord doucement puis avec plus d’audace ses doigts avaient effleuré sa peau chaude, et la jeune femme s’était délectée des frissons qu’elle y avait provoqué.
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Message(#)it's only take one flame to start fire || viviarty #7 EmptyLun 25 Sep 2023 - 18:00

Pendant un instant, tu crois vraiment qu'elle va juste se laisser faire, qu'elle va se laisser porter par le baiser. Tu peux pas encore dire quel limite tu pourras franchir aujourd'hui, mais t'es assez confiant pour croire que vous allez au moins vous embrassez comme deux adolescents. Elle te laissera sûrement t'aventurer un peu plus loin. Elle te laissera le loisir de caresser ses courbes. Est-ce qu'elle ira jusqu'au bout ? Non. Non, elle te laisse pas faire. Elle t'arrête déjà d'une main contre ton torse. Tu comprends pas pourquoi d'ailleurs. Tu cherches son regard sans le trouver. C'est quoi le problème cette fois ? Elle a juste pas envie sans doute. Pas avec toi. En quoi c'est si surprenant ? « Pour information, j’en crois pas un mot. » Elle a le bonheur de ne pas voir tes yeux levés au ciel à cause de la noirceur dans laquelle vous vous trouvez. Bon, elle n'a pas envie de se faire baratiner. Tant pis pour elle. Tu comptes pas vraiment insister. Tu n'as pas non plus envie de t'obstiner avec elle. Tu iras pas lui faire croire qu'elle est le soleil de ta nuit et les conneries du genre. Elle va rien gober de toute façon. Alors tu fais juste te retourner, tu vas monter te coucher et puis, c'est tout. Sauf qu'au premier pas que tu fais, c'est elle qui te retient. C'est elle qui te ramène à elle, qui revient posséder tes lèvres. Le baiser qu'elle t'offre est bien plus sensuel. Dès que tu sens sa main s'aventurer sous ton tee-shirt, tu sais qu'elle veut plus. Tu sais qu'elle est tienne pour les minutes qui suivent. Ouais, cette fois-ci, Vivian ne va pas se dégonfler.

* * *

C'était pas vraiment le genre de baise où on prend le temps d'explorer doucement chaque partie du corps de l'autre. Non, on la qualifierait plutôt comme une p'tite vite sur le comptoir d'une cuisine, celle où on prend même pas le temps d'enlever la totalité des fringues de l'autre, celle où le désir est à sa paroxysme et qu'on peut plus attendre une seconde de plus avant de le consommer. T'es presque délicat quand tu poses un dernier baiser contre sa nuque, quand tu appuies ton front dans le creux de celui-ci pendant un instant pour reprendre ton souffle, juste le temps que ta respiration et la sienne redeviennent normales. La noirceur est gardienne de vos secrets. Vous pourriez presque faire comme si rien ne s'était passé. Ça, c'était avant que la lumière ne revienne au même moment où tu réalises ce que t'as fait… ou ce que t'as pas fait plutôt. « Merde, je… » Tu évites le regard de Vivian qui est bien trop visible sous cette lumière aveuglante. Tu t'éloignes d'elle tout en remontant à la hâte tes pantalons jusqu'à ta taille. « J'ai pas… » Tu n'arrives même pas à terminer ta phrase. T'as pas réfléchi. T'as juste suivi ta pulsion. Sauf qu'elle non plus, elle n'a pas réfléchi. Elle aussi, elle s'est juste laissée dévorer par le désir. C'est elle le cerveau de vous deux. C'est elle qui aurait dû mettre sur pause. C'est sa faute. Ouais, c'est entièrement sa faute, à elle et sa petite nuisette d'allumeuse. T'as jamais été le mec le plus prudent de la terre, mais tu l'es devenu après l'accident Theo. Faut croire que cette prudence est déjà presque oubliée. Au moins, cette fois, tu t'assures que le fœtus n'est pas le temps d'avoir l'idée de s'accrocher. « Tu prends c'qui faut ? J'veux dire… » Faut que tu cours un sprint jusqu'à la pharmacie la plus proche ? Y'a une pharmacie ouverte de nuit ? Sûrement pas. Tu peux aller dormir devant la porte si c'est ce qui faut. Ouais, tu seras le premier à entrer au petit matin. Elle doit sûrement prendre la pilule. Elle est pas si conne, pas vrai ? « J'vais y aller. » que tu ajoutes en partant à la recherche de ta veste et tes chaussures sans même attendre sa réponse. T'as aussi retenu ça : quand tu prends pas tes responsabilités, tu finis avec un nez péter. Donc, ouais, tu vas aller attendre tout le reste de la nuit devant la pharmacie s'il le faut. N'importe quoi pour pas te retrouver avec deux avortement dans l'espace d'un an.
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