— Je m'étais muré dans le silence le plus total durant quelques jours, ignorant le message de mon frangin pour mon anniversaire. J'avais passé une très belle soirée en compagnie de Keïla et d'Eiji et puis, le cauchemar avait commencé, une descente aux enfers lorsqu'on m'avait téléphoné pour m'indiquer qu'un corps avait été retrouvé. Celui du japonais, il avait laissé une lettre pour expliquer son geste et bien que j'avais pu la lire, je ne comprenais pas ce qui s'était passé. Tout semblait trop difficile pour lui, il n'avait pas le sentiment d'être digne de notre bonheurs et avait préféré fuir pour que je puisse vivre autre chose. Bien entendu, je ne lui avais jamais dis tout ça, je ne l'avais jamais accusé de rien. A présent, j'avais le sentiment d'attirer la mort, d'être un porte malheurs pour les gens qui m'entouraient. S'était pour cette raison que j'avais gardé mes distances avec ma famille, que j'avais ignoré tout les appels.
Keïla quant à elle, avait eu besoin de parler, elle avait eu besoin de partir et elle était allée se réfugier chez son petit ami, je ne pouvais pas lui en vouloir s'était totalement normal. Mais, maintenant, seule dans cette grande maison, je ne savais plus quoi faire. Alors, j'ai fais la chose qui me paraissait le plus normal, à présent que le corps d'Eiji était enterré, j'avais repris le chemin de mon travail. Vider mon esprit penser à autre chose et surtout tenter de trouver du réconfort auprès de la seule personne capable de me comprendre parfaitement, Isy mon frère. Je m'excusais pour le silence radio avant de lui expliquer par message ce qui s'était produit dans ma vie.
Je recevais immédiatement une réponse de sa part, il voulait savoir si j'étais à la maison. Je ne doutais pas qu'après ma réponse il n'allait pas tarder à me rejoindre. Je lui confirmais donc être dans ma maison. Je quittais mon atelier pour préparer un café afin de l'accueillir comme il se devait, je passais devant le miroir du salon et je regardais mon visage, un soupir glissa entre mes lèvres. J'étais en pyjama, les cheveux en bataille, "Qu'est-ce que tu fous Phoebe ?!" Je parlais à mon reflet avant d'hausser les épaules et de filer dans la salle de bain pour arranger un peu mon allure, je ne voulais pas qu'on me voit ainsi. Je devais me montrer forte pour la famille, il n'était pas question de flancher ! Un jour tout ceci serait derrière moi et j'avancerais encore et encore. Je pouvais tout surmonter car, dans la famille Jensen on était des guerriers !
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Dernière édition par Phoebe Jensen le Jeu 9 Fév - 9:46, édité 1 fois
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Penny et moi avions appris le jour de Noël que nous deviendrons de nouveau parents. La surprise avait été entière ; quand bien même nous avions opté pour laisser au destin le choix de quand surviendrait la prochaine grossesse de ma petite amie, nous n'avions guère soupçonné que cette dernière tombe enceinte si rapidement. J'étais profondément comblé par l'arrivée de ce nouveau membre de notre famille, même s'il venait avec son lot d'appréhensions, de défis et malheureusement, de symptômes pour Penny à qui je m'évertuais autant que possible à faciliter le quotidien.
Nous avions décidé d'annoncer ce bébé à venir à nos proches une fois la première échographie réalisée. Dans un sens, cela me rassurait car nous pouvions de la sorte être parfaitement certains que la grossesse se déroulait comme il le convenait. Ce fut lors de cet examen médical qu'une nouvelle surprise nous happa, une situation que je n'avais pour ma part absolument pas envisagé malgré mon patrimoine génétique : Penny était enceinte de jumeaux.
Deux petits cœurs qui battaient furieusement sous son nombril, deux futurs cadets pour Maia et Jude. Mon cœur était gigantesque d'amour pour eux mais cette grossesse gémellaire secouait indéniablement un peu plus notre équilibre actuel et notre vision de l'avenir. Je prenais conscience plus que jamais qu'il fallait véritablement que j'emploie des mesures nécessaires pour être plus présent pour ma famille. D'ici quelques mois, nous aurions quatre enfants en bas-âge à la maison et je voulais plus que tout être un conjoint et un père présent et investi. Je refusais que trop repose sur les épaules certes costaudes de Penny et que celle-ci puisse même se priver de certaines activités ou aspirations voire sacrifier des volets de son histoire au nom de sa famille, même si elle lui était prioritaire comme elle me l'avait répété. Je désirais que ma petite amie possède le choix de reprendre le chemin des plateaux si elle le souhaitait, je souhaitais qu'elle puisse participer aux événements liés à la carrière du show-business si le cœur lui en disait, j'aspirais à ce qu'elle puisse souffler hors de son rôle de maman qu'elle assurait avec brio quand elle en avait envie, sans qu'elle n'ait à se creuser la tête pour la garde des enfants. Je désirais qu'elle dispose de toutes les options, qu'elle puisse s'autoriser à être toutes les facettes de la femme époustouflante qu'elle composait.
Pour ce faire, je réfléchissais sérieusement à comment me dégager du temps, une gymnastique plutôt corsée considérant le travail que j'occupais. Dans l'immédiat, il m'était important de pouvoir épauler Penny qui était notamment très fatiguée par cette grossesse, lui permettre d'avoir du temps pour prendre soin d'elle, même si notre maisonnée était toujours très animée entre Maia qui n'avait que sept mois et Jude qui commençait tout juste l'école en addition du départ brusque de sa mère qui le préoccupait et perturbait grandement. Il y avait assurément de quoi ne pas s'ennuyer, de quoi avoir même quelques crises d'insomnie, mais j'étais déterminé. Avec la volonté de faire au mieux, j'étais confiant de trouver des solutions pour que les surprises, les crises, les difficultés soient surmontées avec autant de douceur et stabilité que possibles.
Un autre heurt au programme demeurait le silence exponentiellement alarmant de Phoebe. Ce n'était pas le genre de ma sœur de me laisser sans réponse plusieurs jours, bien que cela était certes déjà arrivé. Je soupçonnais qu'elle devait être occupée avec son nouveau petit ami et ses projets professionnels d'envergure, deux éléments qui me conduisaient à me réjouir pour la Jensen. Par ailleurs, la voir connectée me suffisait à être rassuré. Toutefois, une pointe de culpabilité s'imposa en moi lorsque je lisais son message endeuillé. Je découvrais avec horreur qu'Eiji s'était ôté la vie et c'est de nouveau sous le choc que j'optais pour rejoindre ma cadette à son domicile. Je déposais Jude chez Adorjan, l'un de mes amis et voisins qui était aussi le papa d'un bon copain de mon fils, et je filais en direction de Bayside.
Durant le trajet, je ne pouvais m'empêcher de rassembler toutes les informations que je détenais sur le japonais, à la recherche d'explications justifiant son geste, démystifiant l'irréparable. Je déduisais que le garçon était dépressif pour atteindre à ses jours et qu'il n'était pas suivi pour ses maux mentaux, tout comme il rejetait des soins pour ses blessures physiques. La situation était accablante. J'étais profondément désolé et peiné pour Eiji, mais j'étais aussi frustré vis-à-vis de Phoebe. J'aurais aimé qu'elle soit heureuse plus longtemps, que cette loi des séries de désastres se termine enfin pour elle. Depuis sa séparation avec Oscar, la mère de famille avait essuyé les tragédies et j'avais cru que Eiji serait celui qui clôturerait ce chapitre noirci de déceptions pour qu'elle puisse enfin en entamer un bien plus heureux. Je ressentais une profonde injustice à l'égard de ce malheur qui s'abattait sur la trentenaire.
J'inspirais profondément en me garant devant la maison de ma sœur. Je me frottais le visage, le cœur transi. Cette maladie mentale était terrible, tout pouvait basculer, être détruit, en un clin d'œil. La vie semblait également sourire à Eiji de ma compréhension depuis qu'il avait rencontré Phoebe et pourtant, ses démons avaient été horriblement plus forts. Ce constat résonnait avec épouvante en moi. Je souhaitais tant être un bon père, je désirais tant être un bon conjoint, ma pire hantise était de basculer dans la pénombre et causer du mal aux gens que j'aimais en faillant à dominer mes maux. Je quittais mon véhicule, toquais à quelques reprises contre la porte boisée et appelais tout en entrant la demeure : « Pheebs ? C'est moi, Isy. » Je m'avançais dans la maison, mon regard balayant les pièces, notant les nouveaux détails potentiellement porteurs d'informations. Lorsque je retrouvais enfin ma cadette, je la prenais spontanément dans mes bras. « Hey... Je suis tellement désolé, » je lui soufflais doucement, caressant son dos, gage de ma volonté de la réconforter et être présent pour elle dans cette douloureuse et cruelle épreuve.
— Avant l'arriver de Isy, j'avais pris soin de me préparer. Il avait beau être mon frère et comprendre que je puisse être triste, je ne voulais pas qu'il me voit aussi mal en point. Je sortais tout juste de ma chambre tandis que j'entendais toquer à la porte d'entrée, « Pheebs ? C'est moi, Isy. » Je faisais un léger signe de main, "Je suis là !" Indiquais-je au milieu de la salle de vie. Mon aîné venait me prendre dans ses bras, « Hey... Je suis tellement désolé, » Je venais lui rendre son étreinte profitant de ce contact soulageant contre mon corps. "Merci..." Je me détachais de lui en souriant un peu, "Tu veux boire un café ?" J'avais lancé un peu plus tôt la cafetière et je me dirigeais vers le meuble de la cuisine pour attraper des tasses. Je les posais sur l'ilot central avant de verser le liquide noir chaud.
Je savais que Isy voulait en savoir plus et surtout comprendre ce qui s'était passer, alors que moi-même je ne savais pas exactement pourquoi tout ceci s'était produit. "Les policiers m'ont téléphoné le lendemain de mon anniversaire...Ils l'ont trouvé dans une ruelle avec une lettre et mon numéro de téléphone." Je haussais les épaules avant de poser la tasse devant lui et de m'installer sur l'un des fauteuils haut. "J'ai pas voulu lire la lettre...Les policiers me l'ont donnés, mais je ne l'ai pas encore ouverte...Je suis pas encore capable de le faire." Je baissais la tête pour plonger mon regard dans la tasse de café, "Je crois qu'il avait trop de démons et qu'ils ont réussi à prendre le dessus sur lui...Je suis pas certaine que j'aurais pu faire quoi que ce soit pour l'aider, tant que ça ne venait pas de lui j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit," Je relevais la tête vers mon frère, "N'est-ce pas ?"
Isy était infirmier et il devait surement en savoir bien plus que moi sur ce sujet. "Il refusait même les soins pour sa jambe et ne supportait pas d'être à l'hôpital...Il savait qu'il devait avoir un suivi et pourtant, il préférait passer outre tout ça. Il s'est raccroché à moi en pensant que je serais sa bouée de sauvetage, mais en réalité...Je n'ai réussi qu'à le couler." Est-ce que j'attirais la mort ? Je ne savais pas exactement, mais j'avais le sentiment de faire preuve de malchance en ce moment et de la transmettre aux autres autour de moi. Après tout, on avait faillit mourir à cause de mon ex-mari et peut-être que dans le fond, Eiji aurait préféré une issu comme ça, plutôt que de devoir le faire plus tard. Je haussais les épaules, "Je sais que je dois passer à autre chose maintenant et je compte bien me plonger dans mon travail...Une psychologue m'a également contacté. Je pense que je vais accepter des séances avec elle pour vider mon sac entre Oscar et maintenant le suicide...J'ai bien besoin d'une épaule attentive." Je souriais un peu ne voulant pas que mon frère s'inquiète d'avantage pour moi. On était fort chez les Jensen et j'avais confiance en ma capacité à rebondir, s'était un instinct puissant chez moi.
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Mon cœur se serrait spontanément en entendant la voix de ma sœur qui venait m'accueillir dans l'entrée de sa demeure. Je songeais à ce qu'avait dû traverser la Jensen ces derniers jours, l'épouvante entourant la disparition brutale et tragique de l'homme avec qui elle était liée romantiquement. Une partie de mon être considérait ce dramatique aléa hautement injuste. Après tous les maux qu'avait dû et devait encore éponger ma sœur au cours de ces dernières années, je lui souhaitais profondément d'être heureuse et goûter de nouveau au bonheur et ce japonais semblait lui avoir redonné le sourire. Néanmoins, celui-ci combattait aussi des pénombres qui avaient finit par le faire sombrer.
Je déglutissais en opinant de la tête lorsque la jeune femme m'offrait un café, mon regard la couvant et la décrivant, m'assurant qu'elle tienne le coup en dépit de cette nouvelle épreuve. Lorsqu'elle me tendait une tasse remplie généreusement, je la remerciais poliment en entourant cette dernière de mes mains : "Merci." Je prenais place sur l'un des tabourets entourant l'îlot central tandis que mon interlocutrice me relatait le triste récit du suicide d'Eiji. "Les policiers m'ont téléphonée le lendemain de mon anniversaire... Ils l'ont trouvé dans une ruelle avec une lettre et mon numéro de téléphone." Je ne pouvais m'empêcher de penser que les anniversaires de ma cadette risquaient désormais d'être nuancés par ce sinistre souvenir. "J'ai pas voulu lire la lettre... Les policiers me l'ont donnée, mais je ne l'ai pas encore ouverte... Je suis pas encore capable de le faire." J'acquiesçais, compréhensif, alors que Phoebe rivait son regard sur le liquide tanguant dans sa tasse. "Tu as entièrement le droit de décider quand tu veux lire la lettre et prendre tout ton temps pour le faire, et même ne jamais la lire du tout si tu préfères," j'assurais à ma sœur. J'estimais que le fait qu'Eiji ait prit le temps de rédiger une missive à l'attention de sa petite amie prouvait qu'il tenait à elle et que malheureusement, son geste relevait du suicide. Probablement cette lettre contenait-elle des explications sur son regrettable geste. Néanmoins, il était entièrement légitime que Phoebe prenne son temps pour en prendre connaissance, ou opte pour ne pas le faire. L'important désormais était ses états d'âme et comment elle se sentait. Il fallait qu'elle effectue les choix qui contribueraient à son bien-être au travers de cette houle sentimentale et les moyens qui le lui permettraient seraient les bons, quels qu'ils soient, car dotés de ce motif. "Je crois qu'il avait trop de démons et qu'ils ont réussi à prendre le dessus sur lui... Je suis pas certaine que j'aurais pu faire quoi que ce soit pour l'aider, tant que ça ne venait pas de lui j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. N'est-ce pas ?" Je croisais le regard pulsant de détresse de la Jensen, qui me pinça le cœur sans vergogne. Je hochais doucement la tête à la négative. "Non, Pheebs. Tu n'aurais rien pu faire," je confirmais. "Tu l'as rendu heureux, tu l'as aidé sans compter, tu n'as absolument rien à te reprocher. Eiji était malheureusement malade et avait besoin de soins pour s'en sortir." "Il refusait même les soins pour sa jambe et ne supportait pas d'être à l'hôpital... Il savait qu'il devait avoir un suivi et pourtant, il préférait passer outre tout ça." J'écoutais avec émotion les aveux de la brune. En effet, j'avais été témoin du refus du japonais de se faire soigner lorsque je l'avais croisé en piteux état sur le parking du centre hospitalier. De plus, j'avais compris par mes collègues qu'il était sorti contre avis médical lors de son hospitalisation faisant suite à sa rencontre avec ma sœur. "Et tu sais comme moi qu'une aide s'offre mais ne s'impose pas." Je rappelais avec douceur. Quand bien même Phoebe avait tout mis en œuvre pour que Eiji reçoive des soins, elle ne pouvait contraindre le garçon à les accepter. Il fallait que cette démarche vers une potentielle convalescence vienne de lui, qu'il l'accepte et s'y investisse un minimum. "Il s'est raccroché à moi en pensant que je serais sa bouée de sauvetage, mais en réalité... Je n'ai réussi qu'à le couler." Mes épaules s'affaissaient, horrifié que la trentenaire puisse penser ainsi. "Tu ne l'as pas coulé, Pheebs. Tu as été sa bouée en l'aidant à se maintenir à flots, mais en aucun cas n'aurais-tu pu le couler. Rien de tout ça n'est de ta faute." En réalité, les rôles auraient plutôt été inversés à mes yeux : Eiji aurait pu faire couler ma soeur. Heureusement, ce n'avait pas été le cas et je veillais à ce que ça ne le devienne pas. "Je sais que je dois passer à autre chose maintenant et je compte bien me plonger dans mon travail... Une psychologue m'a également contactée. Je pense que je vais accepter des séances avec elle pour vider mon sac entre Oscar et maintenant le suicide... J'ai bien besoin d'une épaule attentive." Je soupirais puis offrais un sourire encourageant à ma sœur. "C'est une bonne idée d'aller consulter", je soutenais. "Elle pourra t'aider. Il faut que tu prennes soin de toi," je formulais avec cette envie indéniable de protéger et soutenir ma sœur. "Je connais aussi quelques groupes de parole. Je peux te donner leurs plannigs et coordonnées si tu le souhaites." J'offrais. "Tu pourras toujours compter sur moi," je lui rappelais. "Et sur Penny également," j'ajoutais. J'avais rapidement contacté ma petite amie de la situation par SMS dès que Phoebe m'en avait informée et la Stringer avait spontanément communiqué son soutien. "Pour t'aider à passer à autre chose..." Je commençais en reprenant sa formulation. "J'ai une nouvelle à t'annoncer et un projet à te soumettre," je renseignais avec un sourire complice. J'avais le cœur indéniablement brisé pour ma sœur mais si les événements de ma vie pouvaient l'aider à procurer un peu de lumière dans son quotidien, je sautais éhontément sur cette occasion, sans pour autant minimiser son désarroi ni le mettre de côté.
— Toute cette histoire était douloureuse et j'aurais préféré ne pas la vivre, mais s'était ainsi et on ne pouvait pas faire autrement. Il avait des hauts et des bas, mais j'avais tout de même le sentiment qu'en ce moment s'était beaucoup de bas, entre l'attaque d'Oscar et maintenant le suicide du japonais. Je venais servir une tasse de café chaud tandis que Isy venait d'arriver et prenait place sur un des sièges de l'ilot central de ma cuisine. Je lui expliquais que la police m'avait téléphoné en trouvant son corps et sa lettre où était inscrit mon nom et mon numéro de téléphone. J'avouais à mon ainé ne pas avoir eu le courage d'ouvrir la lettre qu'on m'avait remise, s'était au dessus de mes forces. Il fallait dire que je ne comprenais pas son geste et peut-être que dans cette fameuse lettre, il avait la réponse, mais intérieurement je ne pouvais pas. "Tu as entièrement le droit de décider quand tu veux lire la lettre et prendre tout ton temps pour le faire, et même ne jamais la lire du tout si tu préfères," Est-ce que j'avais aussi le droit à présent de le détester d'avoir laisser ses démons prendre le dessus ? Est-ce que s'était légitime alors que j'avais le sentiment d'être moi-même à l'origine de son déclin et de ne pas l'avoir suffisamment aidé ?
"Non, Pheebs. Tu n'aurais rien pu faire, Tu l'as rendu heureux, tu l'as aidé sans compter, tu n'as absolument rien à te reprocher. Eiji était malheureusement malade et avait besoin de soins pour s'en sortir." Je hochais doucement la tête en confirmant qu'il ne voulait pas des soins que l'hôpital pouvait lui offrir. Il avait le sentiment d'être un infirme et d'abuser alors qu'au final ça aurait pu le sauver. Finalement, dans cette histoire qu'est-ce que j'avais été ? Une bouée de secours ? Ou alors la personne qui lui a appuyé sur la tête pour le noyer ? "Tu ne l'as pas coulé, Pheebs. Tu as été sa bouée en l'aidant à se maintenir à flots, mais en aucun cas n'aurais-tu pu le couler. Rien de tout ça n'est de ta faute." Je plongeais mon regard dans celui de Isy, il avait certainement raison. J'avais tenté de mon mieux de l'aider, je l'avais sortie de la rue, je lui avais offert un toit et un travail et surtout mon amour. Pourtant rien n'avait pu lui venir en aide.
J'avouais à mon frère que j'avais bien décidé de ne pas me laisser submerger par la tristesse et que j'allais tenter de rebondir pour faire face à cette épreuve. J'allais me plonger pleinement dans mon travail, s'était à mon sens ce que j'avais de mieux à faire pour avancer et surtout pour montrer à Keïla qu'il fallait vivre même quand on laissait derrière soi. La vie et la mort allaient de paire et on ne pouvait pas faire autrement que de continuer d'avancer quand on avait lâché la main d'un proche. "C'est une bonne idée d'aller consulter. Elle pourra t'aider. Il faut que tu prennes soin de toi, Je connais aussi quelques groupes de parole. Je peux te donner leurs plannigs et coordonnées si tu le souhaites. Tu pourras toujours compter sur moi, Et sur Penny également,"
Je souriais doucement, "Merci beaucoup ! Vous êtes adorable ! Keïla aussi aurait besoin de parler à quelqu'un. Je sais que ça l'a profondément touché, bien qu'il ne représentait pour l'instant que mon petit ami, elle avait fini par s'attacher à lui et puis, je pense surtout que l'attaque de son père envers ma personne lui a fait beaucoup de mal. Elle se croit forte, mais je sais que ça n'est plus le cas...Surtout quand elle préfère quitter la maison plutôt que d'y rester." J'avais proposé à Keïla de voir quelqu'un mais, elle n'avait pas voulu. Après l'attaque d'Oscar, une psychologue l'avait également abordée ainsi que les policiers, mais tous avaient connu un échec pour discuter avec elle. C'était une têtue et surtout une personnalité qui n'avait pas pour habitude de parler de ses émotions. "Peut-être que tu pourras lui faire entendre raison ou même qu'elle se confie à toi ?! Je sais qu'elle te fait confiance et qu'elle s'ouvre plus aisément avec toi." Keïla avait toujours eu une sorte de symbiose avec Isy, s'était avec lui qu'une relation forte s'était créer, peut-être parce que Isy et moi étions très proche également ?
Je buvais une gorgée de mon café, "Pour t'aider à passer à autre chose...J'ai une nouvelle à t'annoncer et un projet à te soumettre," Je levais un sourcil curieuse de savoir de quoi mon aîné voulait me parler. "Ah oui ?" Je posais ma tasse, "Est-ce que je dois m'asseoir un peu plus confortablement ?" Je m'attendais à une annonce concernant son couple, peut-être qu'il allait me demander de faire la robe de mariée de Penny ? Etrangement, j'aurais plutôt vu la jeune femme venir me le demander, mais après tout pourquoi pas. "Je t'écoute !" Je portais toute mon attention sur mon frère prête à entendre cette nouvelle qui, j'en étais sur allait me mettre de bonne humeur et me faire oublier un peu mon cafard.
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Il était profondément douloureux de confronter le malheur qui habitait sombrement le quotidien de ma cadette depuis plusieurs mois maintenant. J'espérais pieusement que ces torrents s'achèveraient enfin pour laisser poindre un soleil rayonnant d'épanouissement dans l'existence de Phoebe, et j'étais sincèrement déçu qu'Eiji n'ait pas été cette aube que j'espérais dans la vie de ma sœur. Si j'avais été méfiant du japonais dans les prémices de sa relation avec la Jensen, j'avais remarqué qu'il savait redonner son sourire radieux à Phoebe et en aucun cas n'avais-je pu m'imaginer qu'il aurait pu attenter à ses jours de la sorte.
Néanmoins, j'avais aussi parfaitement conscience que l'un des tranchants de la dépression résidait dans la brutalité. Celle-ci et ses idées noires frappaient sans préavis et pouvaient emporter dans leurs tourments sans cérémonie. J'avais moi-même frôlé la mort à valser assidument avec mes démons et plus d'une fois, le désarroi m'avait cloué plus bas que terre, misérant à dénicher la force d'effectuer le moindre geste pour me relever. Chaque jour restait un combat pour ne pas que je dégringole et bien heureusement, même si non sans difficultés, j'avais su accepter mon diagnostic, j'avais su rechercher le traitement qui me permettrait de mener une vie aussi normale que possible en dépit de ce spleen infernal. Certes, ma maladie mentale était secrète, même envers les membres de ma famille, mais contrairement à Eiji, je cherchais et j'acceptais de l'aide, conscient que je ne pouvais m'en sortir seul, quand bien même j'aurais préféré être en parfaite santé et indépendant.
Je militais pour ne pas m'associer à cette tragédie. Je refusais de m'imaginer à la place du japonais et Penny à celle de Phoebe. Ca m'ébranlait de toute part de me trouver face à cette disparition si soudaine, qui me rappelait sans cesse que du jour au lendemain, tout pouvait fatalement basculer, et soulignant mes propres hantises de perdre le contrôle sur ma vie et en venir à poser un acte irréparable comme l'avait fait le jeune homme. Néanmoins, il n'était pas le lieu ni le moment de m'horrifier de ce conditionnel et plutôt, je m'efforçais de faire de ma compréhension des maux d'Eiji une force pour soutenir ma sœur dans cette terrible et injuste épreuve.
Je lui assurais ainsi que le choix du moment d'ouvrir ou pas cette lettre que lui avais léguée Eiji lui revenait entièrement. Je poursuivais en valorisant le fait qu'elle se fasse épauler par un professionnel et qu'en aucun cas, sous aucune condition possible, Phoebe n'avait été responsable du geste d'Eiji sur sa propre vie. Bien au contraire : elle avait aimé le garçon de tout son cœur et avait tout mis en œuvre pour lui offrir une vie épanouissante, à ses côtés, au sein de son propre foyer. Je concluais sur le fait qu'elle pouvait toujours compter sur moi comme sur ma conjointe, convaincu que Penny partageait mon point de vue. "Merci beaucoup ! Vous êtes adorables !" Je secouais doucement la tête, laissant entendre par ce mouvement que c'était tout à fait normal et qu'elle pourrait toujours compter sur nous. "Keïla aussi aurait besoin de parler à quelqu'un. Je sais que ça l'a profondément touchée, bien qu'il ne représentait pour l'instant que mon petit ami, elle avait fini par s'attacher à lui et puis, je pense surtout que l'attaque de son père envers ma personne lui a fait beaucoup de mal. Elle se croit forte, mais je sais que ça n'est plus le cas... Surtout quand elle préfère quitter la maison plutôt que d'y rester." Je hochais la tête en signe de compréhension. "Peut-être que tu pourras lui faire entendre raison ou même qu'elle se confie à toi ?! Je sais qu'elle te fait confiance et qu'elle s'ouvre plus aisément avec toi." Un fin sourire apparaissait sur mon visage. Il était assez difficile de naviguer dans la période dans laquelle se trouvait Keila. L'adolescence en elle-même n'était pas une phase aisée et en addition, la jeune fille devait faire face à des problématiques que beaucoup ne rencontraient même pas dans une vie complète. "Je vais essayer de lui parler. Je vais lui envoyer un mot discrètement pour lui demander si elle veut passer à la maison ou si elle veut qu'on aille faire un tour, comme on le faisait quand elle était plus jeune, comme au bon vieux temps," je soumettais. J'avais toujours adoré et chéri ma nièce et lorsqu'elle était plus petite, je l'embarquais souvent dans plusieurs petites aventures. Au fil des années, Keila préférait à juste titre traîner avec ses copains et ses copines plutôt qu'avec son oncle, mais peut-être qu'une escapade lui plairait, ou tout autre cadre de son âge. J'étais ouvert à m'adapter selon les goûts qui se développaient avec le temps de ma nièce.
J'enroulais mes doigts autour de la tasse de café chaud avant d'en prendre une gorgée. Rebondissant sur l'aveu de Phoebe comme quoi elle reconnaissait devoir réussir à passer autre chose, je saisissais cette perche pour lui déclarer que j'avais deux annonces à lui faire, espérant l'aider dans cette voie par la même occasion. Je ne voulais pas éclipser son malheur et encore moins l'empêcher de se confier, je serais prêt à l'écouter et l'épauler aussi longtemps et autant de temps que nécessaire. Néanmoins, peut-être qu'un changement de sujet serait bénéfique. Devant la curiosité piquée de ma sœur, je ne pus m'empêcher d'émettre un léger rire. "Est-ce que je dois m'asseoir un peu plus confortablement ?" "Tu peux," j'invitais avec énigme. "Je t'écoute !" Je tapotais la tasse de mes doigts, réfléchissant à la meilleure formulation. "Penny et moi..." Je commençais, croisant le regard avide de Phoebe qui m'amusait. Je laissais durer le suspens quelques secondes supplémentaires, prenant une gorgée de mon café. "...Deviendrons de nouveau parents cette année." Ca me semblait surréaliste de le communiquer à voix haute de la sorte et pourtant, c'était bien véridique. Si cette nouvelle avait été teintée de surprise et avait même infiltré un froid indésirable dans mon couple, il n'en demeurait que mon cœur tonnait et grossissait d'amour comme d'euphorie à l'idée d'être de nouveau papa.
— Si il avait bien quelqu'un dans la famille Jensen sur qui je pouvais compter, s'était bien Isy. On était proche depuis notre plus tendre enfance et il avait toujours été présent pour moi, dans le meilleur comme dans le pire. Je ne comptais plus sur mes parents qui, de toute façon, n'avait pas approuvés ma relation. Je crois qu'ils n'avaient aucune pitié bien qu'ils m'avaient tout de même témoigné un peu de soutient, mais sans plus réellement. Je remerciais mon aîné pour l'aide qu'il m'apportait et également Penny qui s'était proposée au cas où j'en avais besoin. J'expliquais également à Isy que Keïla aurait bien besoin de parler avec son oncle, elle devait mettre des mots sur sa souffrance et les maux que ça avaient fait naître dans son être d'adolescente. Fuir la maison n'était à mon sens pas une solution pour une adolescente de treize ans. "Je vais essayer de lui parler. Je vais lui envoyer un mot discrètement pour lui demander si elle veut passer à la maison ou si elle veut qu'on aille faire un tour, comme on le faisait quand elle était plus jeune, comme au bon vieux temps," Je hochais la tête tout en souriant doucement heureuse de voir qu'il acceptait de pouvoir s'entretenir avec sa nièce, bien qu'il était débordé déjà avec son emploi et sa petite famille.
C'est alors qu'il m'annonçait avoir deux choses à me dire et je le regardais quelque peu surprise. Je demandais avec humour si, je devais être bien assise sur le tabouret. "Tu peux," Je prenais place plus confortablement sur le tabouret avant de lui indiquer que j'étais prête à l'écouter. "Penny et moi..." Je levais un sourcil curieuse de connaître la suite, est-ce qu'ils allaient se marier ? Du moins j'espérais que ça n'était rien de grave, je le fixais tandis qu'il buvait une gorgée de son café pour prendre son temps. J'avais l'impression que les secondes étaient devenu des minutes et je m'apprêtais à râler quand il reprit la parole. "...Deviendrons de nouveau parents cette année." Je restais un instant surprise par cette nouvelle, je ne m'y étais pas attendu, mais comme pour la première fois. Chez les Jensen, ont avaient un gros soucis, on avait du mal à montrer nos sentiments et pour ma part, j'avais beaucoup de mal avec les nouvelles comme celle-ci, bien que j'étais profondément heureuse pour eux.
Je décoinçais finalement, "OH ! C'est super ! Vous devez être très heureux ?" Je venais le prendre dans mes bras, "Vous allez avoir une sacrée organisation maintenant." Je riais un peu imaginant ce que pouvait être la vie avec trois enfants en bas âge, "Mais je sais que vous allez y arriver ! Y a pas de raison !" Je rassurais, "En plus, c'est génial d'être proche de son aîné...Et je sais de quoi je parle ! Tu te rends compte ! Ils seront comme nous." Je riais une nouvelle fois, j'avais aimé avoir seulement quelques mois d'écart avec Isaac quand nous étions enfant, s'était ce qui nous avais rapprochés. Bien que j'étais aussi consciente qu'on avait dû en faire baver à nos parents mais, toujours moins que les jumeaux. "Et la deuxième nouvelle alors qu'est-ce que c'est ? Vous allez vous marier ?!" Je posais mes mains l'une contre l'autre déjà excité à l'idée de pouvoir créer la robe de mariage de Penny.
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
J'avais rappliqué chez Phoebe sans hésitation aucune en comprenant la détresse dans laquelle ma sœur se trouvait. Armé de la même spontanéité, je proposais de passer du temps avec ma nièce en réponse aux inquiétudes que me formulait sa mère. Une chose était certaine : peu importe les vents et les marées, je serais présent pour ces membres de ma famille qui m'étaient chers. J'étais néanmoins rassuré de comprendre que la Jensen s'incitait à se concentrer sur l'avenir, autant la souffrance de perdre un être cher puisse-t-elle être aigüe. Sur ce volet, elle démontrait assurément bien plus de force et de courage que je ne le fus jamais fait, moi qui avait éprouvé toutes les peines du monde à réparer mon cœur bafoué par des femmes que j'avais aimées. Phoebe était forte, bien plus que je ne l'étais, et cela n'était plus à prouver. J'étais fier d'être son frère, et même si elle savait s'en sortir seule, je maintenais ma promesse d'être toujours présent pour la soutenir dans les aléas de la vie.
Une fois les confidences dramatiques partagées, j'hésitais à révéler à Phoebe le fait qu'elle deviendrait prochainement tante. Je n'étais pas doté de l'intention de nuancer sa douleur par le bonheur qui m'enveloppait à l'idée d'être de nouveau parent avec la femme que j'aimais, malgré les défis que l'arrivée de ces deux nouveaux bébés imposait dans notre quotidien. J'invitais ma sœur à prendre place confortablement sur le tabouret et je prenais le temps de boire une longue gorgée de café, à la recherche des bons termes tout en me convainquant s'il s'agissait réellement d'un moment opportun à une telle déclaration ou s'il était plus judicieux de la reporter à plus tard. Peut-être ferait-il du bien aussi à la Jensen d'entendre que notre famille s'agrandirait ? Peut-être que cela l'aiderait à se concentrer sur cet avenir qu'elle abordait déjà ?
Alors, à pas feutrés, je lui communiquais : "Penny et moi deviendrons de nouveau parents cette année." Phoebe demeura figée pendant d'interminables minutes et je considérais son portrait, à la recherche d'autres émotions mise à part cette surprise qui lui clouait le bec. J'affichais un sourire à la fois moqueur et nerveux, jubilant tout de même du fait de lui avoir couper le sifflet, un accomplissement assez rare. Je portais de nouveau ma tasse à mes lèvres, guettant la réaction de ma cadette. Tandis que j'avalais le liquide noir, la brune s'exclama enfin : "OH ! C'est super ! Vous devez être très heureux ?" Un rire franchit la barrière de mes lèvres et j'acquiesçais. "Vous allez avoir une sacrée organisation maintenant." "Ah ça..." De quoi bien se remuer les méninges dans tous les sens, et cela même si Penny était encore à la maison et n'avait pas encore repris le chemin des plateaux de tournage. "Mais je sais que vous allez y arriver ! Y a pas de raison !" Si seulement la confiance et la candeur de Phoebe pouvait déteindre sur moi puis sur Penny, j'en étais preneur. Je savais que nous trouverions des solutions, ma petite amie et moi, mais un enthousiasme externe était toujours satisfaisant pour apaiser les tracas et s'insuffler vaillance. "En plus, c'est génial d'être proche de son aîné... Et je sais de quoi je parle ! Tu te rends compte ! Ils seront comme nous." Mon sourire s'élargit et j'opinais de nouveau, en profond accord avec ma cadette. Nos quelques mois de différence avaient selon moi ancré notre complicité. Phoebe recevait l'annonce de nombreuses réjouissances et encouragements, ce qui me faisait me douter que je lui cachais quelques soucis au niveau de cette grossesse, même si elle me comblait indéniablement et incommensurablement. "Oui, j'aime bien aussi le fait qu'ils soient proches en âge," je confessais. Je trouvais plusieurs avantages au fait que nos enfants grandissent et franchissent les mêmes étapes de la vie ensemble, même si je n'avais jamais soupçonné que Penny tombe enceinte si vite. "On ne pensait pas que ça arriverait si tôt. Le terme est prévu pour août," je renseignais. Nous connaissions les risques, bien évidemment, mais étrangement, nous ne pensions pas que notre amour germerait de nouveau si vite. "Et la deuxième nouvelle alors qu'est-ce que c'est ? Vous allez vous marier ?!" Je ris doucement, hochant cette fois-ci la tête en signe de dénégation. "Non, tu peux garder tes modèles de robes de mariée encore un peu..." Je glissais avec complicité, me taisant bien de signifier que je n'étais pour autant pas opposer à l'idée de demander sa main à ma conjointe. Je me mordillais la lèvre inférieure, conscient qu'à ce train, il y avait un autre sujet duquel je souhaitais lui parler. "Ce sont des jumeaux."
— Voir Isy arriver à la maison, m'avait immédiatement réconfortée et j'avais sentis un soulagement. J'avais eu le sentiment qu'un poids lourd venait de se retirer de mes épaules. A présent, je pouvais parler librement, je pouvais tout avouer, je pouvais utiliser les mots sans prendre de pincettes pour ne pas risquer de choquer mon interlocuteur. Je savais que mon aîné pouvait me comprendre, qu'il me comprenait et que jamais il ne serait dans le jugement de mes choix, de mes décisions et que quoi qu'il arrive, il serait toujours présent en cas de coup dur. Il le prouvait aujourd'hui en étant à mes côtés suite au suicide du japonais. J'écoutais mon frère me rassurer sur Keïla et qu'il allait prendre les choses en main pour elle, pour nous, pour éviter que la famille s'effrite comme une vieille peinture sur un mur après cet événement.
Puis, il semblait soudainement vouloir me faire changer les idées, il avait une nouvelle. Je m'installais plus confortablement sur le siège tout en attendant qu'il avoue enfin cette nouvelle. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? La réponse ne tarda pas, j'allais être à nouveau tata d'ici peu. Je restais un instant stoïque face à ça, je ne l'avais pas vu venir mais, j'étais réellement heureuse pour eux. Ils allaient devoir faire preuve d'organisation, mais je ne doutais pas qu'ils allaient y arriver et puis, j'étais présente aussi je pouvais dépanner. Je réalisais alors que Maïa et son futur petit frère ou soeur allait être comme Isy et moi. Ils allaient grandir ensemble et vivre des choses formidable comme j'avais pu en vivre avec mon frangin. "Oui, j'aime bien aussi le fait qu'ils soient proches en âge, On ne pensait pas que ça arriverait si tôt. Le terme est prévu pour août," J'étais super heureuse pour eux et j'étais curieuse de connaître la deuxième grande nouvelle. Est-ce qu'ils allaient se marier ? "Non, tu peux garder tes modèles de robes de mariée encore un peu... Ce sont des jumeaux."
J'ouvrais de grands yeux, "QUOI ? Des jumeaux ?! Je pensais qu'on ne pouvait pas en avoir vu que nos parents en avaient eu !" Je souriais, "Oh c'est tellement génial ! La famille va drôlement s'agrandir du coup ! Pleins de petits bébés autour de nous !!!" Je sautillais sur place avant de me lever de mon siège pour venir enlacer mon frère afin de le féliciter. "En tout cas, vous pouvez compter sur moi si vous avez besoin de quoi que ce soit ! Je serais présente pour eux !" Un grand sourire illumina mon visage, s'était agréable de pouvoir être heureuse après avoir connu le malheurs. "Finalement, l'adage est vrai...Un décès pour une naissance." Je riais un peu avant de reprendre ma place, "Tu n'es pas trop stressé ? Et Penny ?" Je savais que sa première grossesse n'avait pas été un moment merveilleux.
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Un rire franc franchit la barrière de mes lèvres face à la réaction enthousiaste et ravie de ma sœur qui composait une très agréable surprise. Je savais pertinemment que Phoebe se réjouirait toujours de mon bonheur et que notre famille s'agrandisse, mais la surprise avait été profonde lorsque nous lui avions annoncé la première grossesse de Penny. Considérant les naissances rapprochées de nos futurs enfants, j'avais soupçonné que ma cadette affiche une perplexité plutôt qu'un bonheur spontané. Peut-être nous avait-elle inculqué la notion que nous suivions un rythme plutôt effréné dans notre romance. "Non, c'est possible, ça ne saute pas nécessairement une génération," je formulais, un large sourire aux lippes, le regard pétillant d'un amour inconditionnel pour ces bébés à venir. "Oh c'est tellement génial ! La famille va drôlement s'agrandir du coup ! Plein de petits bébés autour de nous !!!" Je ris de nouveau en opinant. "Oui, comme tu dis. Ca va être bien animé." Si la nouvelle était positive, elle amenait son lot de défis imposant une adaptation assez périlleuse à la maison et une nouvelle logistique à mettre en place. "En tout cas, vous pouvez compter sur moi si vous avez besoin de quoi que ce soit ! Je serais présente pour eux !" "C'est très gentil Pheebs," je la remerciais avec une sincère reconnaissance. "Finalement, l'adage est vrai... Un décès pour une naissance." J'offrais un rictus désolé à mon interlocutrice tout en l'examinant du regard, de peur de la voir craquer. Plutôt, ma cadette regroupait la force d'en rire. Je portais mon café à mes lèvres, soucieux et veillant à ne pas exhiber mon euphorie lorsque mon hôte demeurait endeuillée.
"Tu n'es pas trop stressé ? Et Penny ?" Je prenais le temps d'avaler ma gorgée de liquide chaud, exploitant cette pause pour mener une quête des termes les plus justes pour exprimer nos états d'esprit. "Ca va," je débutais, neutre et sommaire. "Ca fait beaucoup de changements et de challenges, mais j'ai confiance en nous, on saura y faire," j'affirmais avec assurance, bien que l'espoir restait véhément que mes dires s'avèrent véridiques. J'augurais le caractère éreintant des futurs mois, ils pourraient nous tendre à exiger une flexibilité des plus élastiques pour la gestion de quatre enfants en bas âge. Notre duo amoureux serait mis de nouveau à rude épreuve mais je croyais en la puissance de notre amour ainsi qu'en notre capacité à gravir les montagnes, aussi pentues soient-elles. Nous avions prouvé notre invulnérable complicité et notre affection exponentielle quels que soient les situations dans le passé. "Penny est fatiguée mais c'est compréhensible avec la grossesse et Maia et Jude qui sont encore petits." Si mon fils avait démarré l'école ce mois-ci - changeant de nouveau le cours de nos journées à la maison -, Maia était majoritairement gardée par sa mère. Ses sept mois requéraient une surveillance accrue et une dépendance certaine. "J'aimerais bien qu'elle puisse souffler un peu plus et prendre du temps pour elle, même si elle adore être avec les enfants et elle gère comme une pro," je confiais à la Jensen. Penny avait à coeur d'être présente pour les petits et elle s'occupait de tout chez nous d'une main que je qualifiais de maître mais je craignais, sans doute par déformation professionnelle parce que Penny restait entièrement lucide et brillante pour ne pas se nuire, qu'elle s'épuise, surtout avec cette grossesse gémellaire. D'autre part, tenter de la préserver des efforts et la choyer autant que possible s'érigeaient parmi mes façons de lui démontrer mon inexorable amour. "J'essaie de l'aider un maximum mais c'est pas toujours évident avec les horaires du boulot." Le métier d'infirmier n'était pas toujours compatible avec une vie de famille lambda. C'était possible, bien entendu, mais ça priait, encore une fois, une adaptation particulière. "Mais bon, j'ai confiance, on fera en sorte de toujours trouver notre équilibre", je formulais, ambitieux et déterminé. Le bien-être des miens était ma priorité et j'étais prêt à tout pour le garantir. "Je veux vraiment faire les choses bien pour elle et les enfants, pour qu'on soit tous heureux."
— Des jumeaux, j'avais encore du mal à me rendre compte de la nouvelle, bien que j'étais enjoué à cette idée. J'étais tout de même surprise, pensant qu'on ne pouvait pas être touché par des grossesses gémellaire. "Non, c'est possible, ça ne saute pas nécessairement une génération," Je hochais la tête avant de laisser ma joie exploser et surtout de proposer mon aide pour cette nouvelle grossesse et ce nouveau défi. "C'est très gentil Pheebs," Après tout, on était passé par là avec nos parents et je ne doutais pas qu'on serait en mesure de pouvoir faire en sorte d'organiser au mieux le quotidien. Et puis Penny allait avoir besoin de repos, alors ça m'avait parut normal de proposer mon aide. Je faisais finalement, remarquer à Isy que l'adage d'un mort dans une famille offrait des naissances dans celle-ci. Ne voulant pas jeter un froid, je préférais m'inquiéter de l'état d'esprit de mon frère et ma belle-soeur.
"Ca va, Ca fait beaucoup de changements et de challenges, mais j'ai confiance en nous, on saura y faire," Je hochais la tête, "Je comprends...Est-ce que tu sais si, ce seront des vraies jumeaux ou pas ?" Je ne connaissais pas le terme scientifique, mais je ne doutais pas que mon frère allait me piquer face à ma question et j'étais même prête à enchérir tellement la nouvelle me mettait en joie. "Penny est fatiguée mais c'est compréhensible avec la grossesse et Maia et Jude qui sont encore petits. J'aimerais bien qu'elle puisse souffler un peu plus et prendre du temps pour elle, même si elle adore être avec les enfants et elle gère comme une pro," Je glissais mes lèvres dans la tasse de café tout en écoutant mon ainé me doutant qu'il allait avoir une chute à tout ceci. Je sentais la culpabilité de mon frère pointer le bout de son nez. "J'essaie de l'aider un maximum mais c'est pas toujours évident avec les horaires du boulot. Mais bon, j'ai confiance, on fera en sorte de toujours trouver notre équilibre, Je veux vraiment faire les choses bien pour elle et les enfants, pour qu'on soit tous heureux."
Je reposais ma tasse sur le plan de travail, "Et pour toi ?" Je questionnais soudainement, "Je sens qu'une fois de plus tu vas te faire passer en second plan...Je sais que c'est important de prendre en charge sa vie de famille, mais faut pas oublier un truc dans tout ça...C'est soit même ! Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent et dire que c'est égoïste, mais parfois c'est important ! Ton métier, certes ce n'est pas toujours simple, mais c'est ta passion et tu ne peux pas aller à l'encontre...Je pense que de nos jours, on a la chance d'avoir une tonne de solution pour que chaque parents puissent souffler au besoin et y a pas de honte à vouloir prendre une soirée sans avoir de petits dans les pattes. Alors trouver le bon équilibre ok ! Mais ça passe aussi par des choses que vous aimez faire seuls ou à deux." Je souriais doucement. "Donc si, vous avez envie de faire un truc sans les enfants, j'ai une nounou toute désignée pour vous." Je riais avant de reprendre une gorgée de café.
design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
La nouvelle que la famille accueillerait prochainement des jumeaux réjouissait Phoebe, ce dont je me félicitais. Si j'avais hésité à annoncer un tel événement à ma cadette endeuillée, le timing s'avérant plutôt hasardeux, je réalisais finalement qu'elle y trouverait peut-être un bon argument pour se focaliser sur l'avenir et reconstruire sa vie. J'espérais sincèrement que le souvenir d'Eiji ne ternirait pas son quotidien plus longtemps qu'il ne l'était nécessaire et qu'elle saurait retenir majoritairement le positif de cette relation qui fut haute en émotions. Si le japonais avait su combler ma sœur, il lui avait également imposé une tragédie que je regrettais, sincèrement attristé que le jeune homme n'ait su accepter l'aide indispensable à une sérénité qui lui tendait les bras.
"Je comprends... Est-ce que tu sais si ce seront des vrais jumeaux ou pas ?" Un sourire se dessina sur mon portrait, amusé par le fait que ma sœur et moi-même avions eu la même question peu de temps après avoir découvert le caractère gémellaire de la grossesse de Penny. "Ce sont des faux. On ne connait pas leur sexe encore." Il était trop tôt, cette découverte serait prévue pour la consultation en vingtième semaine de grossesse de ma petite amie, information que nous options pour l'instant de conserver entre nous deux, désireux de maintenir au sein de notre couple quelques volets de cette nouvelle aventure que les médias s'arracheraient bon train dès l'occasion offerte.
Lorsque la Jensen s'intéressa sur mes états d'âme ainsi que ceux de ma conjointe, je lui relatais le tracas naturel qu'invoquaient ces deux nouvelles arrivées, quand bien même nous étions profondément comblés d'accueillir les jumeaux dans notre famille que nous souhaitions agrandir. Un certain nombre de changements allait devoir s'opérer au sein de notre quotidien déjà animé entre le jeune âge de Maia et de Jude et mes horaires professionnels changeants. J'étais néanmoins confiant que nous parviendrons à trouver un équilibre, Penny et moi, comme nous l'avions prouvé par le passé. Cependant, en attendant, je regrettais de ne pas épauler davantage la femme que j'aimais et soulager ses tâches, soucieux de son épanouissement.
Mes paroles semblèrent faire mouche chez mon interlocutrice qui reposa sa tasse sur le comptoir dans une attitude que je reconnaissais chez notre mère : Phoebe s'apprêtait à me lancer quelques vérités. Mes soupçons se confirmèrent, la trentenaire ne se priva pas de me rappeler l'importance de prendre soin de soi, ce qui me paraissait assez superflu considérant les besoins des autres membres de ma famille, même si je comprenais son point de vue. Je lui offrais un sourire peu convaincu, riant légèrement lorsqu'elle proposait des services de nounou. "C'est gentil, je penserais à toi et Keila", je faisais, malicieux, quand bien même il était rare que je sollicitais mes proches, n'aimait pas abuser de leur gentillesse même si leur offre était spontanée et cela semblait réellement leur faire plaisir. Néanmoins, je retenais l'idée d'une sortie entre amoureux. Se retrouver en couple sans les enfants le temps de quelques heures avec Penny était plus que séduisant.