Partager ses secrets, c'est comme se mettre à nu face à un inconnu.
The truth is that I never shook my shadow Every day it′s trying to trick me into doing battle Calling out "faker" only get me rattled Want to pull me back behind the fence with the cattle Building your lenses Digging your trenches Put me on the front line (Edward Sharpe and the Magnetic Zeros)
« Je suis certaine que ça va te plaire, Spankie. L’artiste est vraiment doué et je dis ça sans la moindre arrière-pensée. Il est vraiment doué. Si son travail ne te plaît, tu pourras m’amener dans un de tes concerts de barbares. » Douglas, un ami proche d’Edison, appartient à un autre monde mais cette différence ne les empêche pas de s’entendre à merveille depuis des années. Douglas appartient à la communauté LGBTQ*, est militant (Edison l’appelle même le guerrier parce qu’il a toujours cette sensation qu’en Doug se met à parler de meetings et événements), est passionné de photographie, de danse classique et d’art moderne. Il a également un talent pour combiner les couleurs criardes sans ressembler à un clown. Les mains de Douglas viennent se joindre devant lui et il se met à les secouer, priant désormais Edison pour qu’il puisse l’accompagner au vernissage qui avait lieu dans quelques heures dans une galerie de la ville. Edison, lui, avait imaginé son début de soirée d’une autre manière : dans son canapé. « Si tu m’emmènes dans un endroit où on bouffe des trucs minuscules aux prix exorbitants tout en levant une vieille coupe de champagne … s’égosillant devant des tableaux chelous … je te jure que je te tue, Doug. Ce n’est vraiment pas mon truc » « Nan, je ne suis pas un tortionnaire. Rien de tout ça, promis. Tu vas aimer. » et il accompagne ses propos en levant les mains au ciel pour essayer d’ajouter de nouveaux ingrédients à son argumentation. Edison marmonne un juron et voilà Doug qui se met à sautiller sur place. Douglas 1 – Edison 0.
Quelques heures plus tard, Douglas a oublié son ami dans la galerie. Il est apparemment occupé à créer quelques contacts pour sa carrière personnelle ; ce n’est pas lui qui va lui en vouloir. Les bras croisés, il est figé devant une gigantesque photographie. Un portrait. Noir et blanc. Le visage d’une personne âgée. Les traits sont marqués. Le regard est pétillant de candeur et de vie alors que les rides du visage expriment le contraire. Fixant ce portrait, le brouhaha en arrière-plan se fait de plus en plus lointain. Il en oublierait presque le lieu dans lequel il se trouve. Et naturellement, il fait un pas en arrière pour prendre place sur ces énormes banquettes moelleuse au milieu des œuvres. Il porte la coupe de jus d’orange (pas de champagne pour lui) à ses lèvres tout en continuant de fixer cette photographie. Aucune idée de ce que cela provoque en lui mais il est captivé, si captivé qu’il est même en train de l’imaginer chez lui. Ouais, possible qu’il se la procure cette photographie. Le brouhaha est lointain. Les allées et venues qui se passent à côté de lui ne semblent pas non plus pouvoir capter et capturer son attention. Toutes ? Non, pas toute. Car le destin est sur le point de remettre une certaine Jenna sur sa route. Une rencontre aléatoire au cours de laquelle il avait pu montrer son plus mauvais visage … affichant le masque de l’abruti sans cœur, immature et un tantinet agressif. Le hic, c’est que le masque en question, il l’avait oublié chez lui. Doug avait ce pouvoir sur lui ; il le mettait à vif, à nu et se barrait ensuite comme un connard pour le laisser ici … sur le champ de bataille.
Il avait fallu plusieurs mois pour que tu retrouves ta place dans le monde de l’art à Brisbane mais ça y est, tu y étais. Les invitations pour les vernissages arrivaient toutes seules sans que tu n’aies besoin de compter sur un ami ou une connaissance. C’était important pour toi d’assister à autant de vernissages que possible pour avoir une idée de ce qui se faisait sur le marché, ce qui se vendait le mieux et simplement découvrir de nouveaux artistes si possible. Ce soir, l’exposition promettait de belles choses et surtout d’être moins guindée que ce à quoi tu pouvais être habituée. Tu étais un peu déçue de ne pas pouvoir t’y rendre dès l’ouverture mais ta propre galerie passait avant tout. Cela tombait très bien que Chelsea travaillait à la galerie aujourd’hui, tu l’avais laissée préparer la fermeture alors que tu passais à l’arrière boutique pour enfiler ta robe noire. Rien d’extravagant mais tu comptais être présentable et tu adorais mettre de belles robes quand tu en avais l’occasion. Tu te remaquillais légèrement devant le miroir des petites toilettes et te parfumais avant de ressortir dans la galerie. Chelsea te complimenta sur ta tenue et tu l’aidais à finir le rangement et le nettoyage des lieux pour que tout soit prêt pour demain. Tu t’étais arrangée pour que les gâteaux soient prêts également pour demain matin, tu auras l’occasion d’en faire d’autres dans la matinée. Une fois la galerie fermée, tu discutais quelques minutes avec Chelsea le temps que ton taxi arrive puis tu la laissais se diriger vers son vélo. Le tient était à côté mais tu ne pouvais pas arriver en vélo à ce vernissage. Tu montais donc dans le taxi lui donnant l’adresse exacte de la galerie.
Quand tu arrivais sur place, il y avait déjà pas mal de monde à l’intérieur. Tu payais le taxi avant de pousser la porte de l’établissement. Après avoir récupéré une coupe de champagne pour te désaltérer, tu allais saluer le propriétaire de la galerie ainsi que l’artiste qui se trouvait à côté. Tu n’avais pas encore pris le temps de regarder les oeuvres mais c’était la prochaine étape. Vu que tu n’étais pas la seule à vouloir parler au propriétaire, tu le laissais en bonne compagnie et tu te mis à observer les photos accrochées aux murs. Il y en a une en particulier qui attira ton attention. C’était le portrait d’une personne âgée travaillé de telle manière que ses traits étaient captivants. Tu t’approchais de la photographie et tu te retrouvais à côté d’un homme qui semblait lui aussi envouté par l’oeuvre en face de vous. « Il a vraiment réussi à magnifier la vieillesse n’est-ce pas ? » Dis-tu à l’homme à tes côtés pour lancer la conversation. C’était ça aussi les vernissages, un moyen de rencontrer des passionnés d’art, des personnes qui pouvaient s’ajouter à ton carnet d’adresse et t’être bien utiles à l’avenir. Quand tes yeux se détournèrent de la photographie pour se poser sur le visage de l’homme à tes côtés, tu fronçais les sourcils. Ce visage, tu l’avais déjà vu quelque part … Tu mis quelques secondes à faire le lien mais tu ne pouvais pas oublier l’homme avec qui tu avais partagé un taxi quelques semaines plus tôt et qui avait été en tous points détestable. « Ah c’est vous … » Laissas-tu échapper sur un ton beaucoup plus froid. « Je reviendrai plus tard. » Dis-tu en te tournant pour aller voir une autre photographie. Tu n’avais aucune envie de passer plus de temps que nécessaire avec cet homme dont tu ne connaissais pas le nom mais qui s’était montré immature et méchant lors de votre rencontre hasardeuse.
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C’est perdu dans ses pensées qu’Edison reste stoique, les bras croisés, le regard presque vide. L’habituel clown enthousiaste est silencieux. En soi, cela relève du petit miracle. « Il a vraiment réussi à magnifier la vieillesse n’est -ce pas ? » Une voix le fait sortir de sa torpeur et il lui faut quelques secondes avant de tourner la tête vers la propriétaire de la voix. Car les pensées d’Edison viennent coïncider avec les paroles de cette dernière. Magnifier la vieillesse. Les rides, les marques de la vie deviennent dans ce portrait des ornements, des symboles. Les étapes, les obstacles que l’on retrouve sur son chemin. Et au fond du regard, il y a néanmoins cette étincelle de malice et de vie. Oui, la vieillesse est ici magnifiée. On y lit l’expérience, la douleur mais Edison y voit presque une once d’espoir, lui qui brûle la chandelle par les deux bouts sans penser au lendemain. Son regard quitte alors le portrait pour retrouver des traits plus fins, celui de Jenna. Et c’est comme ça que leurs yeux se rencontrèrent une seconde fois. Ensemble, en miroir, ils froncent les sourcils reconnaissant la rencontre infortune de quelques semaines plus tôt. « Ah c’est vous … » Edison hausse les épaules tout en se souvenant parfaitement de la situation. Elle était montée dans son taxi. Il était persuadé que c’était lui qu’il l’avait vu en premier et puis, il était pressé. Ils avaient campé sur leur position, se l’étaient partagés et Edison avait endossé son magnifique costume de « connard » impoli et imbu de sa personne. Oh, elle l’avait vu sous son plus mauvais jour. Je reviendrai plus tard » dit-elle en tournant les talons.
Edison, lui, la suit du regard alors qu’elle s’éloigne pour rejoindre une autre photographie de la galerie. Les sourcils sont toujours levés, le regard est sans aucun doute plus doux que par le passé. Normalement, il devrait rester dans son coin et la laissait, elle, dans son coin. Deux mondes séparés voués à ne plus jamais se rencontrent. Oui mais voilà il y avait combien de chance pour qu’ils se recroisent … ici … Après tout, elle ne lui avait rien fait ou dit de mal, c’était lui qui s’était comporté comme le dernier des abrutis. Et en prime, il ne s’était même pas excusé … peut-être est-ce que c’est le destin qui lui offre la possibilité d’essayer de rattraper le coup. Saisir sa chance. Un haussement d’épaules presque imperceptible et le voilà qui rejoignait la jeune femme pour prendre place à ses côtés. « J’ai hésité quelques secondes à vous laisser tranquille … ou à prendre mon courage à deux mains pour venir présenter mes excuses. » Moyen intéressant de commencer la conversation. « Il n’y a pas vraiment d’excuse possible et acceptable pour m’être comporté comme le roi des abrutis la dernière fois … mais ne pas m’excuser reviendrait à justifier ce genre de comportement. » Il tente un sourire gêné, désolé même. « Je suis désolé. » Nouveau sourire. « C’est pas tous les jours qu’on a la chance de pouvoir tenter de réparer une situation qui nous a échappé. »
Et il vient tendre sa main libre vers elle pour officialiser, en quelque sorte, ses excuses : « Allez …ne me laissez pas comme ça …dites quelque chose. » Le ton de sa voix est certes rauque mais il y a une once d’amusement au fond de celle-ci. Le monstre qu’elle avait pu entrevoir semble être bien loin.
Tu l’avais presque oublié lui, cet homme avec qui tu avais partagé un taxi et qui s’était montré odieux. Tu avais été celle qui avait levé la main pour ce taxi et tu avais refusé de le laisser te marcher sur les pieds. Ce n’était pas parce que c’était un homme et qu’il criait le plus fort que tu allais le laisser avoir ce qu’il voulait. Refusant tous les deux de céder, vous aviez partagé le véhicule. Ce fut le trajet le plus désagréable que tu avais effectué depuis longtemps ! Tu pensais qu’après ce démarrage désastreux vous alliez pouvoir passer le voyage tranquille vu que tu comptais mettre le nez dans ton livre mais il avait fallu que monsieur continue à se plaindre et à t’insulter toujours un peu plus. C’était insupportable et vraiment peu justifié. Alors le recroiser dans un vernissage de galerie d’art, c’était bien le dernier endroit où tu pensais le recroiser. Si tu étais honnête, tu ne pensais jamais le recroiser car tu doutais que vous faisiez partie du même monde. Comme quoi, il ne fallait pas se laisser porter par les préjugés. N’ayant aucune envie de te prendre la tête avec le jeune homme de nouveau, tu préférais t’éloigner pour te concentrer sur une autre oeuvre pour l’instant. Celle qu’il contemplait était magnifique mais tu te consolais en te disant que tu retournerais plus tard l’admirer. Tu choisis une autre photographie qui avait attirée ton regard et tu pris le temps de la contempler. Aucune de tes connaissances ne vint t’interrompre pour te parler ce qui était sans doute mieux pour que tu t’imprègnes de l’âme de l’artiste. Alors que tu contemplais cette nouvelle oeuvre, la voix du jeune homme retentit dans tes oreilles mais cette fois bien plus calme que celle à laquelle il t’avait habituée. « J’ai hésité quelques secondes à vous laisser tranquille … ou à prendre mon courage à deux mains pour venir présenter mes excuses. Il n’y a pas vraiment d’excuse possible et acceptable pour m’être comporté comme le roi des abrutis la dernière fois … mais ne pas m’excuser reviendrait à justifier ce genre de comportement. Je suis désolé. » Tes sourcils se levèrent instantanément à ces paroles. Des excuses ? Voilà bien la dernière chose que tu attendais de sa part. « C’est pas tous les jours qu’on a la chance de pouvoir tenter de réparer une situation qui nous a échappé. » La vérité c’est que tu es impressionnée. Tu pensais que le genre d’abruti qui se comportait ainsi pensait qu’il avait tous les droits et ne s’excusait jamais. Comme quoi, il fallait s’attendre à tout dans ce monde. Cela te rassurait de l’entendre dire qu’il s’était mal comporté car un peu plus et il aurait pu retourner la situation contre toi alors que tu avais tout fait pour calmer la situation de manière rationnelle. « Allez …ne me laissez pas comme ça …dites quelque chose. » Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres alors que tu lui dis : « Vous n’êtes pas le premier abruti à croiser mon chemin mais vous êtes le premier à vous excuser. Félicitations, vous avez perdu le titre d’abruti. Que me proposez-vous pour le remplacer ? » Pourquoi ne pas lancer un petit jeu ? L’once d’amusement que tu avais perçu dans la voix de ton interlocuteur t’avait donné envie de t’amuser. Qui plus est, tu avais besoin de te détendre ce soir pour oublier tout le noir qui entourait ta vie ces derniers temps. Après avoir bu une gorgée de ta coupe de champagne, tu lui tendis la main avant de dire : « Moi c’est Jenna. Enchantée. » C’était ta manière de lui signifier que tu enterrais la hache de guerre mais il avait intérêt de se tenir à carreau, tu n’auras pas la patience de lui laisser une autre chance s’il se montrait odieux à nouveau. « Pardonnez-moi la question mais qu’est-ce qui vous a amené à ce vernissage ? Si j’avais dû vous recroiser j’aurais penché pour une boîte de nuit underground. » Des lieux que tu fréquentais peu d’où le fait que tu n’avais jamais pensé le recroiser.
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« Vous n’êtes pas le premier abruti à croiser mon chemin mais vous êtes le premier à vous excuser. Félicitations, vous avez perdu le titre d’abruti. Que proposez-vous pour le remplacer ? » « J’ai toujours aimé faire dans l’originalité. », glisse-t-il, sourire aux lèvres, comme simple commentaire quand elle lui affirme ne pas avoir encore eu la chance de rencontrer un abruti prêt à s’excuser. Et une lueur d’amusement vient illuminer son regard quand elle lui demande quelle est sa proposition de remplacement. A bien y réfléchir, le qualifier d’abruti n’est pas faux ni même grotesque. Cela lui correspond même plutôt bien. « Si je vous propose quelque chose pour le remplacer, ça serait comme révéler mes secrets … j’aime bien garder un côté mystérieux. » dit-il en hochant d’un signe de tête amusé. Vu sa tête, on aimait bien le placer dans des catégories. Le caler dans un tiroir, qui parfois lui correspondait, parfois moins. Il avait appris avec les années que l’on se fait toujours un avis sur son interlocuteur lors de la première rencontre. C’est un fait. Arrêtons de chercher des excuses ou des arguments débiles pour prétendre du contraire. Elle lui tend finalement la main et il en est rassuré, posant la main sur son torse et soupirant de soulagement de manière bien trop théâtrale pour être réaliste mais c’était elle qui avait répondu avec amusement alors pourquoi arrêter là.
« Moi, c’est Jenna. Enchantée. » « Edison. » Les présentations sont donc faites. Cette poignée de main était le début de quelque chose. Cette poignée de main … cet échange de regard. Ils n’en savaient rien mais à cet instant leur vie prenait une autre direction. A cet instant tout bonnement anodin.
« Pardonnez-moi la question mais qu’est-ce qui vous a amené à ce vernissage ? Si j’avais dû vous recroiser, j’aurais penché pour une boîte de nuit underground. » Il tourne la tête vers elle, un sourcil arqué et un large sourire aux lèvres. « Une boîte de nuit underground ? Carrément ? » commence-t-il par dire amusé, tout en portant son verre de jus d’orange à ses lèvres pour en boire une gorgée, le regard posé sur la photographie qui se trouvait face à eux. « Et qu’est-ce qui vous fait penser que c’est le genre d’endroit que je fréquente ? » Et il repose son regard sur elle, levant un index sans perdre son air amusé. « Attention à la réponse, il ne faut pas me vexer tout en demeurant honnête ; un sacré challenge. » Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre qu’il ajoute alors avec un peu plus de sérieux. « Possible que je ne sois pas capable de dire non à mes amis … On m’a vanté le travail de l’artiste, j’ai décidé de me laisser convaincre. Et je dois dire que je ne suis pas déçu … normalement elle a tendance à m’emmener dans ces galeries où on a quelques tâches sur des toiles blanches, pas vraiment mon truc … mais là … » Il désigne d’un signe de tête les portraits, tout en pointant de l’index quelques œuvres en particulier. « J’y vois quelque chose … ça a du sens. » Il se tourne finalement vers elle. « Vous trouvez pas ? »
Malgré votre première rencontre désastreuse, il y avait quelque chose d’amusant dans votre échange. Il y avait ce petit quelque chose de stimulant et d’excitant qui te manquait terriblement. Tu ne savais pas où cet échange te mènerait et c’était ça qui te plaisait. Alors peut-être t’engageais-tu sur une pente glissante, peut-être pas mais tu avais envie de jouer et de laisser tous tes bagages à l’entrée de la galerie pour une fois. « J’ai toujours aimé faire dans l’originalité. Si je vous propose quelque chose pour le remplacer, ça serait comme révéler mes secrets … j’aime bien garder un côté mystérieux. » Et apparemment, tu n’es pas la seule à vouloir jouer. Qui aurait cru que cette rencontre vraiment déplaisante aurait pu vous amener à un tel échange ? Certainement pas toi mais cela te fera une anecdote assez distrayante à raconter à Joanne lors de ta prochaine visite. L’homme en face de toi ne semblait pas être du genre à rentrer dans des cases de toute manière donc tu comprenais son envie de ne pas te donner son nom. Toutefois, tu lui donnais le tiens, c’était quand même plus simple il fallait l’avouer. Devant ta main tendue, il n’hésita pas bien longtemps. « Edison. » Voilà un prénom que tu n’avais jamais entendu et qui rajoutait encore un peu d’originalité au personnage. Pour lancer la conversation, tu lui demandais, curieuse, ce qui l’amenait à ce vernissage où tu n’aurais jamais penser croiser sa route très honnêtement. « Une boîte de nuit underground ? Carrément ? Et qu’est-ce qui vous fait penser que c’est le genre d’endroit que je fréquente ? Attention à la réponse, il ne faut pas me vexer tout en demeurant honnête ; un sacré challenge. » Tu es légèrement rassurée, il ne semble pas mal le prendre. C’est un peu quitte ou double dans ce genre de situation. Tu t’es cependant promis de t’amuser donc tu tentes le tout pour le tout, cela te semble bien mieux que de rester à la surface. Tu allais lui répondre quand il enchaina : « Possible que je ne sois pas capable de dire non à mes amis … On m’a vanté le travail de l’artiste, j’ai décidé de me laisser convaincre. Et je dois dire que je ne suis pas déçu … normalement elle a tendance à m’emmener dans ces galeries où on a quelques tâches sur des toiles blanches, pas vraiment mon truc … mais là … J’y vois quelque chose … ça a du sens. Vous trouvez pas ? » Un petit sourire se dessina sur tes lèvres. Oui, tu voyais bien le genre de situation dans laquelle il se retrouvait aujourd’hui et surtout tu comprenais le contraste avec des galeries qui présentaient des oeuvres plus conceptuelles que celles-ci. Il en fallait pour tous les goûts dans l’art, de ton côté tu aimais surtout la diversité. « Effectivement, ces portraits sont magnifiques. L’artiste est très talentueux, personne ne pourra dire le contraire. Nous avons eu le même coup de coeur il me semble. » Lui fis-tu remarquer en désignant le portrait devant lequel vous vous étiez retrouvés. « Mais j’apprécie l’art sous toutes ses formes, même quand ce sont de petites tâches sur des toiles. » Dis-tu pour le taquiner. Tu ne dis rien du fait qu’observer de l’art toute la journée et savoir reconnaître les artistes qui ont du potentiel était ton métier. Peut-être plus tard mais pas tout de suite. « Quant à votre première question, je dirais qu’en dehors des tatouages, c’est l’énergie que vous dégagez. Cette impatience, ce besoin de bouger et le fait que vous ne semblez pas vouloir respecter les codes. » Car toute personne qui le ferait n’aurait pas eu cette réaction dans le taxi la dernière fois. Il y avait quelque chose de rebelle chez Edison que tu ne rencontrais pas souvent dans les milieux guindés que tu fréquentais. « Je vous vois plus avec une bière et une guitare électrique qu’une coupe de champagne et un concerto de piano. » Lui fis-tu remarquer car c’était ce que tu pensais. A défaut de taper dans le mille, tu étais honnête avec le jeune homme.
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« Effectivement, ces portraits sont magnifiques. L’artiste est très talentueux, personne ne pourra dire le contraire. Nous avons eu le même coup de coeur il me semble. » Son regard est guidé par ses propos et se pose sur le portrait situé un peu plus loin. Inconsciemment, ses lèvres s’étirent en un fin sourire et il acquiesce d’un signe de tête. Au moins, ils sont d’accord sur un point. « Mais j’apprécie l’art sous toutes ses formes, même quand ce sont de petites tâches sur des toiles. » Un éclat de rire et il accompagne son rire en croisant les bras, tout en gardant dans une main ce jus d’orange servi dans une coupe de champagne. Les petites tâches. Il roule des yeux néanmoins amusé. « Il faudra penser à m’expliquer ce qui a là-dessous parce que sérieusement, très sérieusement, je ne comprends pas. » Une remarque franche et sincère, en aucun cas critique ou moqueuse. Il ne comprend pas. Il a essayé d’y voir plus mais en réalité, il n’y voit rien de bien intéressant. Il trouve toujours plus intéressant de voir les personnes qui s’arrêtent devant ce genre de tableau et essaient d’y trouver un sens. Quelques tâches et ça doit être l’allégorie de la vie, la représentation de la colère. Il a déjà passé toute une soirée au sein d’un trio de professionnels pour les entendre discuter et débattre sur une potentielle interprétation d’un tableau qui selon lui aurait pu être produit par le môme de Zoya. Il avait parfois acquiescé d’un signe de tête mais intérieurement, il avait assisté à un stand up de comédie.
« Quant à votre première question, je dirais qu’en dehors des tatouages,son regard se pose sur ses bras, les tatouages qui sont visibles à ses yeux, il oublie parfois ceux qui recouvrent son cou, c’est l’énergie que vous dégagez. Il relève la tête pour la regarder elle, à cette remarque. Cette impatience, ce besoin de bouger et le fait que vous ne semblez pas vouloir respecter les codes. » Un sourire amusé prend place sur ses lèvres à cette remarque. Son impatience. Possible. Son besoin de bouger. Sans aucun doute. Il a peur de l’ennui. Il a peu de louper quelque chose. C’est sa plus grande crainte et c’est ce qui l’oblige à être toujours en mouvement. Il a ça depuis son plus jeune âge. Incapable de rester assis sur une chaise. Incapable de rester dans une pièce sans bouger, sans parler. Il avait toujours eu le besoin de bouger, de partir, de fuir : les issues de secours, c’est d’ailleurs ce qu’il cherche en premier quand il entre dans un endroit inconnu. S’il fait une thérapie, sans doute qu’on y verrait un lien avec son enfance. Mais de là à le clouer sur un canapé pour parler de lui, on est loin. « Je vous vois plus avec une bière et une guitare électrique qu’une coupe de champagne et un concerto de piano. » Il lui donne raison en hochant la tête à plusieurs reprises, les épaules légèrement levées. « Une bière et une guitare électrique, ça décrit pas mal mon boulot pour être honnête », dit-il en détournant le regard pour fixer la photographie qui leur faisait face. Non, ça ne résume en rien son boulot. Pas à ses yeux. Cependant, aux yeux des autres, des néophytes, c’est ce qu’il fait. Il gratte des cordes, chante et boit des bières sur scène avec la bande de dégénérés que sont ses amis pour la vie. « Le champagne donne mal à la tête, non ? … quant au concerto de piano, l’ambiance guindée me met extrêmement mal à l’aise. J’ai tenté … une fois », dit-il en levant son index pour désigner le « une fois ». « L’impression que tout le monde vous observe du coin de l’œil, que le moindre mauvais geste ou mauvaise parole pourraient vous anéantir … au point d’avoir peur d’éternuer ou de parler uniquement à voix basse … », qu’il continue d’une voix rieuse car cela lui rappelait cette soirée où il avait cru être un extraterreste envoyé sur la planète terre. Il avait découvert un autre monde et il n’en avait pas été bluffé. « Quelque chose me dit que ça peut être votre truc, ouais, ça peut être votre élément ce genre d’endroit … » qu’il ajoute tout en plissant les yeux, se tournant vers elle avec un sourire amusé. « Je suis persuadé que vous et cet air de perfection passent plutôt bien dans ce genre d’élément … mais … » Il précise avant qu’elle ne reponde quoique ce soit. « Quelque chose me dit qu’il n’y a pas que ça … peut-être une envie cachée de ne pas avoir à respecter les codes. Je sais pas … il y a quelque chose… » Sa voix est taquine, rieuse. Mais il le pense réelleemnt. Quelque chose dans son regard pétille. Quelque chose lui dit qu’elle est plus que cette apparence tirée par quatre épingles et ô combien parfaite.
Ce vernissage était plein de surprise. Tu ne pensais pas réellement passer un aussi bon moment et être challengée par le jeune homme qui avait été si désagréable dans le taxi. La vie avait une drôle de manière de faire les choses et tu avais décidé d’arrêter de lutter et d’accepter cela depuis la mort de ta tante. « Il faudra penser à m’expliquer ce qui a là-dessous parce que sérieusement, très sérieusement, je ne comprends pas. » L’art contemporain était clivant. Tu avais découvert ça au fil des années. Il y avait les amateurs et les passionnés et de l’autre côté, il y avait les réfractaires. Rien que ce constat suffisait à te faire dire que l’art contemporain avait déjà gagné la partie. A tes yeux, l’art n’est pas fait pour être conventionnel. Chacun est attiré par des formes d’art différentes mais toutes peuvent cohabiter. A son regard dubitatif, tu comprends qu’Edison fait parti des gens qui voient dans l’art contemporain le tableau d’un enfant qui n’a ni queue ni tête et dont le monde aurait pu se passer. « Tout art n’a pas besoin d’être réaliste. Les textures, les formes, tout a un sens et dit quelque chose du créateur de l’œuvre. Je pense que c’est un mindset. » Finis-tu par dire devant le regard toujours aussi dubitatif d’Edison.
La conversation se tourne ensuite vers un sujet plus personnel lié aussi à l’image que vous pouviez renvoyer. Quand tu avais croisé Edison dans le taxi, il était clair que tu ne pensais jamais le revoir car tu ne pensais pas que vous pouviez fréquenter les mêmes endroits. En pensant cela, tu ne te voyais pas comme élitiste ou intolérante mais juste réaliste. Pourtant, ce soir, tu devais avouer que tu avais tout faux. « Une bière et une guitare électrique, ça décrit pas mal mon boulot pour être honnête » Mais tu avais vu juste un peu quand même. Il y avait des chances que ce soir soit une exception pour Edison alors qu’elle était la norme pour toi. Sa phrase te laissa plus intriguée qu’autre chose. Que pouvait-il bien faire comme métier ? Barman t’était venu à l’esprit mais il n’aurait pas besoin de guitare dans ce cas alors musicien peut-être ? « Et quel est ce métier exactement ? Musicien ? » Il fallait bien tenter quelque chose. Tu prenais des risques ce soir, plus que tu n’en avais pris depuis ton retour à Brisbane ça c’était certain. « Le champagne donne mal à la tête, non ? … quant au concerto de piano, l’ambiance guindée me met extrêmement mal à l’aise. J’ai tenté … une fois. L’impression que tout le monde vous observe du coin de l’œil, que le moindre mauvais geste ou mauvaise parole pourraient vous anéantir … au point d’avoir peur d’éternuer ou de parler uniquement à voix basse … » Tu devais lui concéder qu’il n’avait pas tord. Les soirées de ce genre existaient dans la haute société et dans ces milieux qui voulaient se donner un genre. Tu n’avais jamais appris à jouer d’un instrument alors tu avais toujours été dans l’assistance mais les codes de ce genre de soirées s’apprenaient vite. Surtout, ne pas faire de vague, ne pas se faire remarquer. « Quelque chose me dit que ça peut être votre truc, ouais, ça peut être votre élément ce genre d’endroit … Je suis persuadé que vous et cet air de perfection passent plutôt bien dans ce genre d’élément … mais … Quelque chose me dit qu’il n’y a pas que ça … peut-être une envie cachée de ne pas avoir à respecter les codes. Je sais pas … il y a quelque chose… » Apparemment, tu n’es pas aussi mystérieuse que tu aurais pu l’être. Tu n’as pas envie de répondre de suite alors tu bois une gorgée de ta coupe de champagne. Tu n’es pas la seule à voir au-delà des apparences ce soir et c’est tant mieux. Tu n’as pas envie d’être ennuyeuse, tu n’as pas envie qu’Edison se dire que tu n’étais qu’une coincée qui n’était pas intéressante. « Ces soirées et ces milieux, c’est mon métier qui les a faits rentrer dans ma vie. J’en ai appris les codes et je m’y fonds à la perfection. » Dis-tu dans un premier temps. C’était essentiel, sans cela tu n’aurais jamais pu être une excellente conservatrice de musée. Comment aller convaincre des hommes richissimes de faire des donations de tableaux ou des prêts pour des expositions sans infiltrer ces milieux-là ? « Mais j’ai toujours aimé faire une entorse aux règles et aux bienséances dès que je le pouvais. » Ta chevelure rousse était la preuve de ton non conformisme. On t’avait conseillé de la teindre plusieurs fois mais il en était hors de questions. « Si vous souhaitez rencontrer cette Jenna, il va falloir m’emmener loin d’ici mon cher monsieur. » Lui dis-tu avec un regard pétillant. Tu finis ta coupe de champagne cul sec avant de regarder une dernière fois l’oeuvre devant vous. Il y a une chose que tu ne te permettras jamais de faire : compromettre tes relations professionnelles et le futur de ta galerie. Donc oui, tu n’as pas de problème à montrer que tu n’es pas parfaite. Mais pas ici.
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The truth is that I never shook my shadow Every day it′s trying to trick me into doing battle Calling out "faker" only get me rattled Want to pull me back behind the fence with the cattle Building your lenses Digging your trenches Put me on the front line (Edward Sharpe and the Magnetic Zeros)
Si vous demandez à Edison, quand est-ce qu’il est tombé sous le charme de Jenna … il vous mentionnerait cet instant, cette phrase. « Tout art n’a pas besoin d’être réaliste. Les textures, les formes, tout a un sens et dit quelque chose du créateur de l’œuvre. Je pense que c’est un mindset. » Ce n’est pas son sourire, ni les traits de son visage, ni les courbes de sa silhouette ou son sens de l’humour … non, c’est cette phrase prononcée d’une voix posée, calme et assurée. C’est cette phrase prononcée avec la passion au bout des lèvres. Il avait vu en elle une passionnée, chose qui se fait rare de nos jours et il s’était retenu d’afficher un sourire charmé mais elle l’avait charmé, sans même s’en rendre compte, sans même le vouloir. Elle avait gagné à cet instant toute son attention. « Et quel est ce métier exactement ? Musicien ? » « Bingo ! » lance-t-il doucement à voix basse quand elle mentionne musicien. Musicien, artiste, quelque chose du genre. Il ne va tout de même pas lui parler de son groupe, de sa musique. Pas maintenant même si les sand witches étaient depuis son adolescence le sujet de conversation central de sa vie.
Les bras croisés, il observe cette parfaite inconnue qui a le don d’attirer son attention plus que de raison. Elle est plus que cet univers guindé. Quelque chose lui dit que c’est la vérité. Sinon il n’aurait pas pu se sentir à son aise, aussi vite. Impossible. Normalement, il fuit ce genre de personne mais avec elle, il était attiré … trop attiré. Il y avait anguille sous roche. Pour sûr. Edison sourit en la voyant jouer avec les silences, préférant boire une gorgée de son champagne avant de se lancer dans une réponse. Et, il reste là, accroché à ses lèvres en attendant une réponse. « Ces soirées et ces milieux, c’est mon métier qui les a faits rentrer dans ma vie. J’en ai appris les codes et je m’y fonds à la perfection. » Il ne la contredit pas, acquiesce même d’un signe de tête convaincu quand elle mentionne s’y fondre à la perfection. « Mais j’ai toujours aimé faire une entorse aux règles et aux bienséances dès que je le pouvais. » Edison affiche un air amusé en entendant ses dires et il se pourrait qu’il se soit même rapproché d’un pas, comme davantage intéressé par la suite de son discours. « Tiens donc », souffle-t-il amusé. « Si vous souhaitez rencontrer cette Jenna, il va falloir m’emmener loin d’ici mon cher monsieur. » Son regard pétillant a eu l’effet d’un tremblement de terre et il en aurait presque mal aux joues à force de sourire, intrigué par celle qui possède donc plusieurs facettes. Silencieux quelques secondes, il observe l’œuvre qui se trouve face à eux avant de venir pencher la tête légèrement vers elle et lui souffler au creux de l’oreille : « attention, je pourrais prendre ça pour une invitation à vous emmener loin d’ici, ma chère madame » et son regard qui avait été rivé sur la peau de son cou vient trouver son regard. Et c’est désormais son regard à lui qui pétille.
L’homme en face de toi ne répondait à aucun des critères que tu avais d’habitude quand tu rencontrais un homme. Il était plus jeune que toi, tu ne savais pas de combien d’années mais plus jeune et tu pouvais voir des tatouages dépasser de sa chemise. Cependant, tu n’étais pas à la recherche d’un partenaire de vie, tu étais au mieux à la recherche d’une distraction. Et Edison n’hésitait pas à te taquiner et te faire sortir de ta zone de confort. « Bingo ! » Il était donc musicien … La dernière fois que tu avais eu une aventure avec un musicien, tu étais à l’université. Il était évident pour toi que cela n’irait pas plus loin mais vous aviez passé des heures délicieuses tous les deux. Et ce soir, pour une fois, tu avais envie de t’amuser. Il y avait tellement de choses qui dérapaient dans ta vie que tu pouvais prendre ces quelques heures rien que pour toi. C’est cette décision qui t’amena à rentrer dans le jeu d’Edison. A être honnête mais en restant un brin mystérieuse. Il était évident à son regard qu’il était intéressé, cette robe n’aura donc pas servi à rien. Tu lui expliquais donc que derrière ton apparence de femme bien rangée se cachait autre chose ce qui ne sembla pas le surprendre mais l’amuser. « Tiens donc » Tu étais en train de donner des allumettes à un pyromane mais qu’importe, tu ne l’avais jamais fait avec autant d’entrain. Tu ne savais pas s’il allait t’inviter à quitter ces lieux mais comme tu n’avais pas envie de perdre du temps, tu lui tendis la perche. « attention, je pourrais prendre ça pour une invitation à vous emmener loin d’ici, ma chère madame » Comment pouvait-il encore douter que tu allais le suivre ? Regardant ta coupe de champagne, tu bus les dernières gorgées cul sec avant de lui répondre. « Cela tombe bien car cela en était une. » Tu avais remarqué qu’être directe avec les hommes pouvait les rendre plus fou que tout un tas de jeux de séduction. C’était toujours quitte ou double. « Je vais aller récupérer mon sac au vestiaire, cela vous laisse quelques minutes pour réfléchir à notre prochaine destination. » Tu aimais être surprise, tu avais toujours aimé ça alors tu n’avais pas envie de savoir à l’avance. « Je vous retrouve à la sortie. » Ajoutas-tu avant de déposer ta coupe sur le plateau d’un serveur et de te diriger vers les vestiaires. Ton sac à main te fut rendu très rapidement et avant de te diriger vers la sortie, tu allais saluer la propriétaire de la galerie avec qui tu discutais une poignée de minutes pour faire bonne figure et t’assurer de recevoir la prochaine invitation. Tu la complimentais sur l’exposition et lui assura que tu reviendrais bientôt quand il y aurait moins de monde. Une fois cela fait, tu passais la porte d’entrée et ne mit que quelques secondes à reconnaître Edison. T’approchant de lui, tu lui demandais : « Alors mon cher, où allons-nous continuer cette soirée ? » Tu ne savais pas à quoi t’attendre et cette incertitude te plaisait énormément.