Cait avait été envoyée aux urgences en début de soirée, pour donner un coup de main. Comme d'habitude, c'était la cohue, les gens attendant parfois le dernier moment pour aller consulter, préférant elle ne savait pourquoi les sièges durs de la salle d'attente de l'hôpital au confort douillet d'un cabinet médical généraliste. C'était son titulaire qui l'avait envoyée jusque là, et la jeune femme ne risquait pas de s'en plaindre finalement. La mine promettait un tas de cas compliqués ou impressionnants, et comble du bonheur, Winston n'était nulle part dans les parages. Finalement, cette soirée serait probablement plus intéressante qu'elle ne l'aurait parié. Elle était en train de terminer une consultation pour un probable ulcère à l'estomac quand un brancard encadré par des ambulanciers était entré en trombe dans l'espace des urgences, dans un fracas qui avait poussé tout le monde à lever la tête. L'irlandaise était assez loin, mais l'adrénaline dans la fois des urgentistes était tellement perceptible que la rousse n'avait eu aucun mal à entendre ce qui se passait. « Homme de trente-trois ans, perte de conscience suite à une overdose médicamenteuse. Possible tentative de suicide. » Aïe, pauvre gars. Il devait en avoir bavé pour en arriver là. Le brancard s'était rapproché de sa position, Cait était en train de signer l'ordonnance qu'elle venait de rédiger pour son patient, avant de lui tendre. Il venait de quitter le box dans lequel il avait été soigné quand le suicidaire était passé juste devant elle. « Il a fait un arrêt dans l'ambulance, il faut absolument qu'on arrive à le stabiliser. Depuis quand il est inconscient? » tandis que les ambulanciers présentaient le cas plus en détail à l'urgentiste qui avait prit le cas, listant sa tension, tout un tas de données cardiaques supplémentaires, et d'informations en tout genre, mais l'irlandaise n'écoutait plus. Du tout. Le sang bourdonnant à ses oreilles, la jeune femme n'avait mis qu'une seconde pour reconnaître l'homme allongé sur le brancard, livide, et avait senti une nausée brutale la prendre à la gorge. Son coeur enchaînant les arythmies, elle avait dû s'accrocher à la première chose qu'elle avait trouvé pour éviter la chute. Kieran. C'était Kieran. Son cousin, qui ne voulait plus la voir depuis qu'il avait découvert leur lien de parenté, qu'elle lui avait longtemps caché. Le vivant comme une trahison, il ne lui donnait plus de nouvelles, avait bloqué son numéro, cherchant probablement à l'oublier le plus rapidement possible. Bien évidemment, Cait s'était sentie coupable, et le sentiment la tenait toujours. Mais le voir dans cet état la bouleversait à un point qu'elle n'aurait même pas imaginé. Le corps de son cousin avait disparu dans une salle d'urgence, accompagné de plusieurs médecins et la rousse avait complètement perdu pied quand elle avait entendu le moniteur bipant les constantes de Kieran à travers la porte. Elle avait détalé, sous les yeux ronds de certains de ses collègues, qui avaient échangé des regards surpris en la voyant disparaître au détour d'un couloir. Imperméable à tout ce qui se passait autour d'elle, la jeune femme avait erré quelques longues minutes dans les couloirs, sentant la panique monter à mesure qu'elle réalisait être au commencement d'une crise d'angoisse. C'était sa faute. Sa faute, si Kieran était là. Il le sentait déjà un peu instable, et avait tellement été ébranlé en apprenant la vérité, sa traitrise ne pouvait être étrangère à tout ça. C'était trop gros comme coïncidence. C'était forcément sa faute. Et la sentence tournait en rond dans sa tête, menaçant de la rendre folle. Sans qu'elle soit réellement consciente de ce qu'elle faisait, elle avait fini par s'engouffrer dans un placard, au fond d'un couloir, à l'étage du dessus. Elle aurait pensé être plus calme, une fois plongée dans la pénombre, seule. Mais ça avait été loin d'être le cas, et rapidement, la jeune femme avait été au bord des larmes, la vision brouillée. Elle marchait en rond, incapable de se poser, se prenait la tête entre les mains, essuyait ses joues où les larmes avait fini par dévaler. Sa respiration saccadée, de plus en plus, elle avait finalement réprimé un premier sanglot alors qu'elle s'était laissée tomber à genoux. C'est ma faute. Kieran était presque mort, ou peut-être qu'il l'était maintenant, et elle était responsable. C'est ma faute. Agitée au possible, saisie d'effroi, l'irlandaise n'avait pas entendu la porte s'ouvrir dans son dos. Elle n'avait pas entendu les pas de la personne se rapprocher d'elle, elle qui était enfermée dans un placard qui servait de réserve pour le matériel médical. Nouveau sanglot douloureux de sa part. La jeune femme avait sursauté violemment quand une main avait glissé le long de son dos, et elle s'était retournée la seconde suivante pour se retrouver nez à nez avec un titulaire. Son titulaire. Ruben. La rousse avait laissé échapper un gémissement plaintif, dissimulant son visage derrière ses mains tremblantes. Oh non... De tous ceux qui auraient pu la voir entrer ici, pourquoi avait-il fallu que ce soit celui qui affolait son pauvre coeur?
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Vas-y, je te dis. C’est calme ici, les visites sont finies, t’as rempli tes dossiers, je veux plus te voir dans mon champ de vision. » Haussant un sourcil en direction de la jeune femme qui voulait dire C’est compris ?, Ruben finit par reporter son regard sur le dossier qu’il avait sous les yeux. « Je viens te chercher s’il se passe quelque-chose d’intéressant, maintenant… » Il la congédia de quelques revers de la main dans sa direction sans même relever les yeux. Il l’avait prévenu: il ne désirait plus la voir dans le service alors qu’elle avait bien mieux à faire en descendant aux urgences, là où la nuit s’annonçait longue et fastidieuse. C’était ça aussi, être médecin à l’hôpital: c’était savoir s’adapter aux différentes journées de boulot et savoir où se rendre utile. En l’occurence, comme lui était déjà spécialisé, il serait appelé que si des cas concernaient son domaine; sinon, il n’avait pas besoin de se déplacer où que ce soit, sinon la salle de pause ou la chambre de garde pour le moment. L’idée de contacter Mavis lui passa par l’esprit, à ce moment là, mais tout comme il avait congédié Caitriona il repoussa cette idée dans un coin de son esprit; qu’ils dérapent quand elle était dans les parages c’était déjà de trop, il n’allait pas non plus se mettre à réclamer sa présence lorsqu’il avait peur de s’ennuyer. Soupirant quelque peu, il finit par attraper le bouquin qu’il laissait toujours trainer dans la salle de pause mais qu’il n’avançait jamais, se servit un café et se plongea dans sa lecture. Au moins, il ne perdrait pas de temps.
Hartfield n’avait aucune notion du temps passé, lorsque son téléphone sonna enfin. « Pas trop tôt. » Qu’il souffla entre ses dents. « Hartfield ? » Il hocha une première fois la tête, suivi de quelques marmonnements, avant de finalement prévenir qu’il arrivait, qu’il voulait voir le patient lui-même. Il savait à peu près à quoi s’attendre lorsqu’il arriverait sur place: les explications de son collègue n’étaient pas mauvaises, mais elles ne vaudraient jamais une analyse de sa part sur la situation. Enfilant sa blouse qu’il avait mis de côté, il descendait les escaliers quatre par quatre jusqu’aux urgences - ou du moins, jusqu’à temps qu’il soit arrêté dans sa course. Il était persuadé que la silhouette qui venait de sortir de la cage d’escaliers lui était connue - et surtout, n’était pas supposée se trouver là. Fronçant les sourcils, il prit le parti finalement de prendre la même sortie, retenant la porte à sa suite pour ne pas qu’elle claque et trahisse sa présence si facilement. Avançant à pas de loups en suivant le bruit des pas qu’il percevait de loin, il tourna au détour du couloir à temps pour voir Caitriona s’engouffrer dans un… placard. Ben fronça les sourcils en voyant l’inscription sur la porte, ne comprenant pas réellement ce qu’elle avait l’intention de faire ici. Ou plutôt: il espérait qu’elle ne s’adonnait pas, elle non-plus, à des activités qui nécessitaient de se cacher dans un placard. Soupirant, il poussa la porte sans toquer contre cette dernière - de toutes façons, ils allaient être amenés à se croiser, les réserves n’étaient pas bien grandes.
Le spectacle sur lequel les yeux de Ruben tombèrent une fois la porte passée, en revanche, n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. Devant lui, dos à lui même pour le moment, se trouvait Cait: à genoux, pleurant à chaudes larmes et à gros sanglots. Ben était bien placé pour savoir que les soirées aux urgences n’étaient pas de tout repos; mais ce n’était pas le premier rodéo de la jeune femme et elle ne lui était jamais revenue dans cet état là. « Cait ? » Il avait parlé à voix basse pour ne pas la surprendre - elle ne l’avait pas du tout entendu. Parcourant les quelques pas qui manquaient pour la rejoindre, il s’accroupit à sa hauteur avant de lui poser une main sur l’épaule. « Cait ? » Vu le sursaut qu’elle ne sut retenir, Hartfield comprit qu’elle avait pris en compte sa présence; et apparement, vu qu’elle plongea son visage dans ses mains en se retournant et en s’apercevant que c’était lui, ce n’était pas que pour le meilleur qu’il débarquait dans le paysage. « Hey, hey, Caitriona, qu’est-ce qu’il se passe… » Les sanglots semblaient être de mise sans retour possible, alors pinçant les lèvres et allant à l’encontre de ce qu’il aurait d’habitude car plutôt à cours de solution rapide, il prit la jeune femme par les épaules. Ses mains effectuaient une légère pression autour de ces dernières, comme pour tenter de contrôler et maintenir les émotions de la jeune femme qui partaient sans dessus dessous; pour la rassurer surement, aussi. « Regan, regarde moi. Regarde moi et dis moi ce qui va pas. » Les effusions émotionnelles de la sorte n’étaient pas réellement sa tasse de thé, mais faute de mieux pour l’instant, il tentait de parler d’une voix douce et calme pour mettre toutes les chances de leur côté. « Il s’est passé quoi en bas pour que ça te rende dans cet état là ? » Gardant l’une de ses mains contre son épaule, il dégagea l’autre pour attraper avec délicatesse l’un des poignets de la jeune femme, afin de dégager quelque peu son visage.
La situation lui échappait complètement. Peinant à reprendre son souffle, la vision brouillée par les larmes et plongée dans une semi obscurité alors que seules des petites lumières automatiques éclairaient le placard où elle avait trouvé refuge. Un placard. Pathétique. Mais voir Kieran dans cet état de (non) conscience, et savoir que c'était de sa propre initiative, ça lui avait filé la nausée. De savoir qu'elle en était sûrement en partie responsable, c'était le pire. Pourquoi est-ce qu'elle avait attendu aussi longtemps pour lui dire? Pourquoi elle n'avait pas osé se jeter à l'eau avant qu'il le découvre de lui-même, à cause d'une putain de photo dans un carton? C'était de sa faute. C'était de sa faute. La tête lui tournait, et les larmes avaient trempé ses joues et sa gorge quand quelqu'un avait ouvert le placard. Un regard paniqué dans cette direction lui avait appris qu'il s'agissait de Ruben, son... Supérieur, bordel. Et la situation lui avait paru encore plus désespérée qu'elle ne l'était déjà. « Cait ? » Se détourner pour tenter de se faire plus petite n'avait été qu'un gros fiasco. Non seulement il l'avait vue - entendue -, mais en plus il l'avait reconnue malgré la pénombre de la pièce. Il n'avait pas allumé la lumière, et la pièce n'était pas plus lumineuse quand elle l'avait entendu arriver dans son dos. Non. Laisse-moi tranquille, pitié. « Cait ? » Non. Elle avait tenté de se détourner un peu plus, pour ne pas qu'il puisse voir son visage rougi et ravagé par les larmes, qu'il ne puisse pas capter son regard, malgré l'application qu'elle mettait à le fuir. Mais la main ferme qu'il avait posé sur son épaule, et qui l'avait fait sursauter violemment, l'en avait empêché. Malgré tout, elle refusait toujours obstinément de relever la tête. « Hey, hey, Caitriona, qu’est-ce qu’il se passe… » Il ne lui avait pas demandé si elle allait bien, mais ça avait eu exactement le même effet; ses sanglots avaient redoublé. Pourquoi est-ce que c'était lui qui avait débarqué, et pas Ivy? La blonde, en tant que meilleure amie, aurait été mieux accueillie - et surtout, elle l'avait déjà vu pleurer, contrairement à Ruben. Son cerveau travaillant trop vite et pas assez à la fois, l'irlandaise était toujours incapable de répondre quoique ce soit au brun. La deuxième main de ce dernier était allée trouver son épaule libre, et Caitriona s'était retrouvée comme prise au piège. Plus de sortie de secours. Raide sous ses mains, la jeune femme entendait à peine sa voix, douce et assurée. Douce, mais ferme. « Regan, regarde moi. Regarde moi et dis moi ce qui va pas. » Kieran. Kieran est mort. C'était la seule information qui voulait bien arriver jusqu'à sa conscience. La plus tragique évidemment, et qui n'était d'ailleurs pas totalement vraie, mais son esprit était totalement hermétique à la logique. Visage toujours enfoui entre ses mains, elle sanglotait toujours, mais de façon un peu moins chaotique, maintenant. « Il s’est passé quoi en bas pour que ça te rende dans cet état là ? » Se fatiguerait-il à un moment de poser des questions auxquelles il n'aurait pas de réponse? Probablement pas. Il était buté, Ruben. Probablement autant qu'elle, d'ailleurs. Et puisqu'il n'était pas du genre à laisser tomber si facilement, il avait bougé pour tenter de lui dégager le visage. Elle avait frémit quand ses doigts s'étaient posés sur la peau de son poignet. Elle ne l'avait pas laissé faire, l'irlandaise. Du moins pas au début. Et les premiers mots qui avaient franchi ses lèvres avaient été complètement incohérents. « Je... Tu... Il est... » Un hoquet convulsif l'avait interrompue. Un instant, elle avait cherché l'air qui semblait ne plus vouloir arriver jusqu'à ses poumons. De manière totalement inconsciente, elle avait finalement dégagé son visage d'une main pour agripper son poignet. « Il... Est mort! » Mort. Et elle, elle serrait le poignet de son supérieur avec force, sans même s'en rendre compte. Jusqu'à lui faire mal, probablement. Mais elle était bien trop loin de la réalité pour s'en rendre seulement compte. « C'est ma faute. » Sa faute. Oui, c'était sa faute. Cette maudite photo. Elle avait regretté avoir demandé son aide pour ses cartons à la seconde où elle l'avait vu saisir le cadre. Son sang n'avait fait qu'un tour, et en tentant de le lui prendre des mains, elle avait eu l'air encore plus coupable qu'elle ne l'était déjà. Quelle idiote. C'était sa faute. « Kieran est mort. » Comme si Ruben était censé savoir qui était Kieran exactement pour elle. C'était son cousin, et elle tenait à lui bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle l'aimait comme membre de sa famille, et lui, il la détestait. Et la nouvelle l'avait tellement secoué qu'il avait attenté à ses jours. Attenté, seulement, ou réussi? Elle ne savait plus, était perdue. Et Ruben, toujours à ses côtés... Elle pouvait sentir sa chaleur à travers sa blouse, quand elle était transie de froid. Mais les sanglots, s'étaient calmés, pour devenir plus léger. « C'est ma faute, Ruben. » Sa voix s'était brisée. Tout son corps lui avait semblé vide, et mou, et l'irlandaise avait perdu tout contrôle. Basculant en arrière, son dos était allé heurter le thorax du brun, tandis que ses mains trouvaient les siennes d'instinct. Ainsi emprisonné, il n'avait probablement pas osé bouger tout de suite, alors qu'elle s'était complètement laissée aller contre lui. Elle penserait aux conséquences plus tard, pour le moment, sa tête était vide. Son corps aussi, saisi soudain d'une grande fatigue. Quand aux sanglots, ils semblaient finalement s'être calmés pour de bon. De toute façon, il ne lui restait probablement pas une larme à pleurer.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Bien sur qu’il n’y avait aucune vision de la suite de la soirée qu’il avait imaginé de la sorte. Lorsque son téléphone avait sonné, il s’attendait à rejoindre les urgences pour un avis que l’un de ses collègues avait demandé; il ne s’était pas dit qu’il croiserait la route de l’une des ses internes et qu’il retrouverait cette dernière en pleures dans un placard d’un étage aléatoire de l’hôpital. Pas qu’il fasse vraiment dans l’oeuvre de charité et dans les bons sentiments d’ordinaires, mais il n’y avait pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour comprendre que Caitriona était sincèrement bouleversée en cet instant et que quelque-chose, de grave qui plus était, avait du se passer aux urgences pour la rendre dans cet état. Alors, contrairement ses habitudes, Ruben s’élit accroupi à ses côtés pour la prendre par les épaules et tenter de l’ancrer dans la réalité de nouveau. Elle pouvait pleurer, ce n’était pas là le soucis - il n’était pas un adepte du concept, mais cela ne servait à rien de réfréner ses émotions surtout si elles étaient aussi prenantes, ce ne serait pas productif -, simplement désormais elle allait devoir donner au moins un aperçu du contexte pour que Ben puisse envisager être d’une quelconque utilité ou non dans cette histoire.
« Je... Tu... Il est… » A voir les sanglots qui la traversaient, il n’était pas tout à fait étonnant que les premiers mots qu’elle arrive à faire passer la barrière de ses lèvres ne soient pas tant que ça compréhensibles. « Il... Est mort! » Ruben n’avait aucun contexte en mains pour comprendre de qui elle parlait, à quelle situation elle faisait référence, mais une chose était certaine: à voir la force et la conviction avec lesquelles elle avait au passage attrapé son poignet dans sa main, il s’agissait là de quelqu’un d’important à ses yeux. Et contre son gré bien sur, l’espace d’un instant, il s’était rappelé le jour où lui-même avait été témoin de la morte de son frère ainé là, sous ses yeux, dans un box des urgences du St Vincent. Il avait l’impression que cela s’était passé la veille, là où une poignée d’années s’étaient pourtant déjà écoulées. Il n’y avait rien de pire que ce type de situation; il déglutit, soupirant. « Caitriona… » - « C'est ma faute. Kieran est mort. » Il n’avait absolument aucune idée de qui était Kieran, mais cela devait forcément être quelqu’un d’important aux yeux de la rousse pour qu’elle le mentionne, et ce de cette façon surtout; sa réaction parlait d’elle-même. « Je suis désolé, Cait. » Il n’y était pour rien, bien sur, mais là se devaient d’être ses premiers mots à la suite de ceux de la jeune femme. Parce-que même si elle aurait normalement été apte à se rendre compte qu’effectivement, il n’y était pour rien et qu’il n’avait rien à se reprocher, c’étaient ceux qui lui feraient du bien d’entendre.
Finalement, après ce qui lui sembla être des minutes interminables, les sanglots de la jeune femme semblaient doucement se calmer. Ce n’était pas encore flagrant, mais c’était un début pour lui faire reprendre ses esprits - elle aurait besoin que ce soit le cas, à un moment donné. « C'est ma faute, Ruben. » Il allait lui rétorquer dans la seconde suivante que ce n’était surement pas le cas et qu’elle en devait pas s’incomber d’une faute qui n’était pas sienne, lorsqu’elle se laissa tomber contre lui, se laissant aller contre son torse comme si elle trouvait enfin une manière d’accrocher une bouée de sauvetage. Si dans un premier temps, Ruben se trouva immobile car incapable de savoir comment réagir, il finit par échapper un soupire avant de dégager l’une de ses mains et de passer un bras autour des épaules de la jeune femme. Il savait très bien ce qu’il était censé faire, et ce qui dépassait les bornes; il était professionnel, il connaissait les endroits où il était attendu et ceux où il ne devait pas mettre les pieds. Mais la détresse de la jeune femme lui faisait même mal au coeur à lui, alors c’était pour dire. « C’est surement pas ta faute. » Et il aurait voulu avoir des paroles plus réconfortantes, un avis plus objectif sur la situation mais il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds. « Raconte moi ce qui s’est passé. Commence déjà par me dire qui est Kieran. » Savoir vers quel type de terrain il se dirigeait; si c’était du familial il ne connaissait que trop bien et pourrait peut-être tenter d’avoir des conseils avisés et qui pourrait lui servir. En attenant sinon, hormis lui apporter le soutien qu’il lui montrait en cet instant, il ne pourrait pas faire grand chose de plus - et au bout d’un moment même, il ne pourrait pas rester bien plus longtemps son bras autour des épaules de la rousse, elle contre son torse alors qu’ils étaient accroupis et assis dans un placard un peu sombre de l’hôpital. Ce n’était pas comme ça qu’il serait surpris aujourd’hui, ni aucun autre jour d’ailleurs.
Perdue dans une semi-pénombre, dans un placard qui servait de réserve de matériel à l'hôpital, Cait avait la déroutante impression d'être hors du temps. Ca avait quelque chose d'irréel d'être assise au sol, les joues trempées de larmes, presque blottie entre les bras d'un supérieur qui n'en menait certainement pas large. Oui, ça avait quelque chose d'irréel d'avoir perdu pieds de façon aussi soudaine et violente, elle qui était d'ordinaire si concentrée, sérieuse, froide car gardant ses émotions pour elle-même. Elle avait craqué, et devant un témoin par dessus le marché! Et... Quel témoin. Ruben était la dernière personne qu'elle aurait souhaité voir entrer ici, mais maintenant qu'il l'avait fait et que ses mains étaient ancrées sur ses épaules, elle sentait son coeur s'y accrocher désespérément. Qu'il la lâche maintenant, et elle sombrerait de nouveau, de culpabilité avant tout le reste. La culpabilité était la pire des émotions. Quand ses sanglots s'étaient finalement calmés, elle avait réussi à articuler quelques mots avec hésitation, bredouillant mais néanmoins pour que Ruben comprenne un petit quelque chose. Du moins, c'était comme cela qu'elle l'avait perçu, la réponse de son supérieur était suffisamment en adéquation avec ce qu'elle lui avait soufflé pour qu'elle espère qu'il avait bien saisi ce qu'elle venait de lui avouer. « Je suis désolé, Cait. » Kieran est mort. Et c'est ma faute. Elle aussi était désolée. Désolée de beaucoup de choses, de ne pas lui avoir raconté toute la vérité avant ça, de ne pas avoir pû apprendre à mieux le connaître, qu'il ait découvert le pot aux roses de façon si brutale, à cause d'une vieille photo dans un cadre abîmé. Quelle erreur elle avait fait de lui demander un coup de main pour son déménagement... Si seulement elle s'était abstenue, ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Finalement, son corps était passé des spasmes incontrôlés aux tremblements légers. Peu à peu, elle regagnait ses esprits, même si la désagréable sensation de tout voir à travers un écran de fumée persistait, et lui embrouillait les sens. C'est ma faute. S'il est mort, s'il se trouvait sûrement encore sur ce brancard aux urgences, inerte. Vide de toute force, elle avait basculé en arrière avec la certitude que Ruben serait là pour amortir sa chute, sentant sa présence dans son dos et ses mains toujours sur ses épaules. Son dos était entré en contact avec le corps du brun, et à l'instant où ça s'était produit, un poids s'était retiré de sa poitrine. Contre le torse de celui qui restait son supérieur malgré tout, elle s'était laissée aller complètement, et après une longue hésitation de la part de l'homme, il avait finalement passé un bras derrière ses épaules. Et elle s'était sentie apaisée. Un peu. « C’est sûrement pas ta faute. » Si seulement elle s'était sentie moins coupable, peut-être qu'elle aurait accueillie sa tentative de la rassurer à bras ouvert. Là, elle avait tout refusé en bloc, secouant la tête avec énergie. « Bien sûr que si. S'il avait pas trouvé cette photo chez moi, il serait toujours en train de respirer. » Merde à la fin, pourquoi est-ce qu'elle ne lui avait pas dit la vérité, dès le début? Certes, il lui aurait peut-être simplement claqué la porte au nez, et n'aurait plus jamais voulu avoir de ses nouvelles mais... Au moins, il serait toujours bien vivant, même si pas dans sa vie. « Raconte moi ce qui s’est passé. Commence déjà par me dire qui est Kieran. » Elle lui était reconnaissante de chercher à comprendre ce qui s'était passé et pourquoi elle se trouvait dans cet état. Un autre que lui l'aurait certainement secoué comme un prunier en lui disant de reprendre ses esprits, mais pas Ruben. La jeune femme avait pris une inspiration hésitante, douloureuse, avait essuyé ses joues humides d'un revers de la main. « C'est mon cousin. Je le connais depuis peu de temps, avant ça, je ne savais même pas qu'il existait. » Un peu comme sa demi-soeur, Eleonora. Le temps passait, et sa famille devenait de plus en plus mystérieuses. Secret après secret, l'irlandaise découvrait rejets et trahisons de tous les côtés, elle qui plus jeune voyait son père comme un héros et sa famille comme un modèle d'unité. Mensonges, mensonges. Elle avait eu un rire sans joie, désabusée. « Ma famille est un véritable puzzle, et je suis certaine qu'il manque encore pas mal de pièces. » Qui sait, peut-être qu'elle avait encore des demi frères et soeurs à découvrir, des cousins en pagaille, éparpillés aux quatre coins du globe? « J'ai découvert Kieran par hasard, et plutôt que d'aller le voir directement en lui disant qui j'étais... Je lui ai caché qui j'étais, pendant des mois. J'avais pas le courage de tout lui dire, et plus le temps passait... » Moins elle était prête à lui dire. La jeune femme avait attendu, attendu encore... Et finalement, tout lui avait explosé à la figure, et le pire dans tout ça, c'est que ce n'était pas elle qui payait le plus cher. Le prix fort, il était pour son cousin, aux urgences. « Il a compris qui j'étais en voyant une vieille photo de nos parents ensemble. Il a pété les plombs... Et il est parti. » Et l'irlandaise ne connaissait que trop bien son histoire familiale, pour ne pas comprendre tout ce qui lui était passé par la tête quand il était sorti de chez elle en trombe. Ses cachotteries l'avaient mené jusqu'à l'hôpital... Ou y avait contribué, au minimum. Et maintenant, elle se planquait dans un placard. S'abandonnant pour de bon, elle s'était laissée aller pour de bon, larme solitaire allant dévaler sa joue pourtant redevenue sèche, sa tête rousse allant trouver sa place dans le creux du cou de Ruben. Elle ne réfléchissait plus. Elle était bien, là.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Il ne connaissait aucun des tenants et aboutissants de cette histoire, ne savait en aucun cas dans quoi il mettait les pieds en cet instant, mais Ruben avait tout de même assez de coeur pour comprendre que la détresse de la jeune femme était en train de la ronger de l’intérieur et qu’à défaut d’avoir quelqu’un à ses côtés qui pourrait être bien plus utile que lui, il allait devoir remplir ce rôle au mieux. Et surtout, selon ce qu’elle lui donnerait comme explication de la situation, s’il s’avérait que la personne qu’elle mentionnait était réellement décédée aujourd’hui, il ne connaissait que trop bien les émotions qui pouvaient la ronger de l’intérieur en cet instant; et c’était sans aucun doute cette partie là de l’histoire qui poussait Ruben à mettre son côté professionnel en toutes circonstances de côté et à lui proposer de s’ouvrir un peu, de discuter tout autant, de lui expliquer la situation. Il avait eu la chance de son côté d’avoir son frère à ses côtés, lorsque leur ainé avait quitté ce monde; il avait encore les images gravés dans son esprit, mais au moins il avait eu Rhett pour le rattraper et l’empêcher de sombrer ce jour là. Avait-elle quelqu’un à qui se rattraper, telle une bouée lancée en pleine mer agitée ?
« Bien sûr que si. S'il avait pas trouvé cette photo chez moi, il serait toujours en train de respirer. » - « C’est surement pas ta faute, non. » Même si l’idée ne pénétrait pas l’esprit de Caitriona aujourd’hui, il savait qu’elle avait besoin de l’entendre être répété pour au moins espérer y croire un jour. Ruben attendait toujours d’y croire, de son côté, mais parce-que personne ne l’avait contre-dit sur l’idée qu’il était responsable de sa la disparition de son frère - personne n’aurait pu, puisque personne ne savait qu’il se sentait responsable d’un tel désastre. « C'est mon cousin. Je le connais depuis peu de temps, avant ça, je ne savais même pas qu'il existait. » Et après un instant de silence, quelques sanglots supplémentaires et une hésitation qui semblait désormais dissipée, la rousse se mit à lui expliquer un peu mieux la situation dans laquelle elle se trouvait. Il s’agissait donc bien d’un problème de famille. « Ma famille est un véritable puzzle, et je suis certaine qu'il manque encore pas mal de pièces. J'ai découvert Kieran par hasard, et plutôt que d'aller le voir directement en lui disant qui j'étais... Je lui ai caché qui j'étais, pendant des mois. J'avais pas le courage de tout lui dire, et plus le temps passait… » Les décisions prises lorsqu’il s’agissait de la famille n’étaient jamais les plus faciles, déjà lorsque vous connaissiez les personnes - alors quand ces dernières étaient de parfaits étrangers, des inconnus implantés dans le décor sans trop d’avertissement, c’était d’autant plus compliqué. « Il a compris qui j'étais en voyant une vieille photo de nos parents ensemble. Il a pété les plombs... Et il est parti. » L’histoire était donc compliquée, et les éléments de cause à effets un brin difficilement liés entre eux de premier abord - mais si elle avait le pressentiment qu’elle pouvait être responsable d’un éventent survenu aujourd’hui et ayant apparemment mis en danger la vie de ce dit-Kieran, elle connaissait mieux les contours de tout ce qui se passait que lui. Il s’apprêtait à lui répéter qu’elle n’était pas responsable, lorsqu’elle vint loger son visage dans son cou, s’y réfugiant comme s’il pouvait former un refuge à ses problèmes. Ruben pinça les lèvres, se retenu de soupirer - ce n’était pas de ce type de comportement qu’elle semblait avoir besoin, mais tout de même. « Cait… » Il frotta de manière réconfortante doucement l’épaule de la jeune femme de sa paume. « Tu peux pas savoir si c’est ta faute. T’accables pas comme ça sans savoir. » Parce-qu’il connaissait parfaitement ce type de ressenti, et qu’il n’était pas bon de s’y accrocher - cela pouvait rester de longues années encore après, sinon. « Le plus simple serait de retourner aux urgences pour voir ce que l’équipe là-bas peut te donner comme informations. » Et il allait se maudire des mots qu’il s’apprêtait à prononcer, mais il ne voyait pas d’autres solutions à apporter sur le moment et il n’était pas du genre à abandonner au premier obstacle. « Je peux venir avoir toi si tu veux, pour apprendre ce qu’il s’est passé. » Il enchaîna rapidement. « Je sais que c’est le dernier endroit où t’as surement envie d’être là, maintenant, mais connaitre les faits le plus rapidement possible t’empêchera de te sentir responsable alors que je suis sur que c’est pas le cas. » Il ne savait pas ce qu’il était arrivé exactement à son cousin, mais à moins qu’elle l’ait poussé sous un bus de ses propres mains il y avait de fortes chances pour qu’elle fasse des liens entre des situations là où ils n’existaient pas. C’était Ben qui disait ça, donc c’était à la limite de la meilleure blague de l’année, mais au moins il savait que c’était le discours qu’il se devait d’avoir présentement.
« C’est sûrement pas ta faute, non. » Il continuait de lui asséner que ce n'était pas sa faute, bien qu'il n'en sache rien du tout. Il ne savait rien de la situation, et pourtant, il persistait à croire qu'elle était innocente. Quelle déception ce serait quand il apprendrait la vérité... Si quelque chose pouvait la rendre encore plus malade qu'elle ne l'était déjà, c'était bien que Ruben change totalement d'avis sur elle, que l'estime qu'elle avait réussi à gagner ne s'effondre en une seconde. Les sanglots finalement apaisés avec les secondes qui s'égrainaient, la jeune femme avait regagné en lucidité, suffisamment en tout cas pour que ses longues explications à son supérieur soient compréhensibles. Une fois son monologue terminé, elle avait la nausée. Blottie contre lui, elle avait arrêté de penser pour quelques instants, avait sciemment ignoré la raideur qui s'était emparée du corps du brun. Il était probablement mal à l'aise, comme elle l'aurait été si elle avait été totalement elle-même, mais pour le moment, elle avait décidé de se moquer de ce qui était bien ou pas, tandis que lui, avait opté pour une manoeuvre réconfortante contre l'épaule de l'irlandaise. « Cait… » Oui. La consolation qui lui apportait cette proximité avec lui était telle que le temps d'un flash, ça lui avait paru inapproprié. Se réfugier dans les bras de son supérieur alors que son cousin n'était plus qu'un corps froid et inerte un étage plus bas? C'était clairement inapproprié. Pourtant, la seconde d'après, ce n'était déjà plus dans ses préoccupations. « Tu peux pas savoir si c’est ta faute. T’accables pas comme ça sans savoir. » Vaguement agacée, elle avait relevé les yeux vers lui, sans pour autant rompre le contact physique. C'était la dernière chose qu'elle aurait souhaité. « T'as pas entendu ce que je viens de dire? » Elle se sentait en droit de le réprimander là dessus. Comment il pouvait envisager qu'elle ne soit pas responsable après avoir eu vent de toute l'histoire? Impossible qu'il soit toujours de cet avis, à moins qu'il n'ait été inattentif pendant son monologue larmoyant. « Le plus simple serait de retourner aux urgences pour voir ce que l’équipe là-bas peut te donner comme informations. » Immédiatement, Caitriona s'était raidie à cette simple idée. Comment concevoir qu'il faudrait descendre voir le corps, quand elle peinait à gérer sa culpabilité? « Je peux venir avoir toi si tu veux, pour apprendre ce qu’il s’est passé. » Est-ce que l'idée était plus plaisante que celle d'y aller seule? Evidemment. Est-ce que pour autant elle s'en sentait capable? Pas le moins du monde. « Je sais que c’est le dernier endroit où t’as sûrement envie d’être là, maintenant, mais connaitre les faits le plus rapidement possible t’empêchera de te sentir responsable alors que je suis sûr que c’est pas le cas. » Il continuait à croire en elle. Et elle, continuait à halluciner d'entendre ça. Mais ce n'était peut être pas si con, à force, elle finirait peut-être par y croire... La panique avait laissé place à l'effroi. « Je m'en sens pas capable. Je peux pas voir... Son corps. » Elle pouvait pas regarder en face ce dont elle était responsable, elle n'en avait pas la force. Elle savait qu'à la seconde où elle poserait les yeux sur Kieran, la panique la reprendrait à la gorge, jusqu'à l'étouffer complètement. Elle irait... Plus tard. Quand le choc serait passé - passerait-il? - et qu'elle ne risquerait plus de s'effondrer d'une seconde à l'autre. « Je vais terminer ma garde. J'irais... Ensuite. » Probablement. Pour le moment, elle voulait juste fuir ses responsabilités en se plongeant dans le travail, comme elle en avait l'habitude. C'était même sa spécialité, en vérité. Elle avait fui le regard de Ruben le temps de se remettre sur ses jambes, le temps de trouver un équilibre précaire quand ses jambes lui paraissaient faibles. « Je pense que ça ira, maintenant. » Vraiment? Plutôt, elle ne risquait plus se finir en larmes si elle évitait les urgences pour la journée, mais on ne pouvait pas asséner qu'elle allait bien. Au contraire. Probablement peu enclin à rester au sol quand son interne le surplombait, Ruben s'était finalement redressé à son tour, inversant les rapports de taille. « Merci... D'être resté avec moi. D'avoir été là. T'étais pas obligé. » Il aurait pu simplement lui donner une tape sur l'épaule, et la laisser ensuite pleurer seule dans le noir le temps de retrouver ses esprits. Mais non. Il était resté. Là seulement, elle s'était autorisée à le regarder dans les yeux à nouveau, et ce qu'elle avait cru y voir l'avait rendue audacieuse. Avant même qu'elle ait pu réfléchir à ce qu'elle allait faire et ce que ça pourrait déclencher, avant même d'imaginer que c'était probablement une très mauvaise idée, elle avait déjà bougé. Et ses mains venant encadrer son visage, elle avait posé ses lèvres sur les siennes.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« T'as pas entendu ce que je viens de dire? » Il avait parfaitement entendu ce qu’elle venait de dire, il avait aussi parfaitement la notion que les émotions vous faisaient voir et comprendre des choses qui pouvaient ne pas toujours être justes. Là était la raison pour laquelle il tentait de remettre un peu en perspective les actions et les informations que lui communiquait la jeune femme alors qu’elle était clairement en état de choc. Ben comprenait parfaitement, il avait lui-même vécu ce genre de moments; mais aujourd’hui, en tant que personne avec expérience et en tant que titulaire de Caitriona, il se devait de rester le plus terre-à-terre possible.
Le plus simple pour tout le monde serait qu’elle retourne aux urgences pour avoir le fin mot de l’histoire, et savoir ce que les collègues avaient à dire de ce qu’il s’était passé. Ruben était tout à fait conscient que ce n’était pas là quelque-chose de facile à réaliser, mais c’était toujours mieux que de rester dans le noir et avancer à l’aveugle pour le reste de la journée. « Je m'en sens pas capable. Je peux pas voir... Son corps. » Il secoua quelque peu la tête. « T’as pas besoin de le voir, s’il lui est arrivé malheur. Juste de parler aux collègues. » Eux pourraient lui donner les informations manquantes à son palmarès, et ainsi elle pourrait avancer et surtout réagir en adéquation avec la situation. Parce-que pour le moment, à part être blottie dans ses bras à lui et pleurer, elle n’avait pas réussi à avoir d’autres réaction ou d’autre initiative - elle se devait de choisir autre chose. « Je vais terminer ma garde. J'irais... Ensuite. » Et avant qu’il n’ait le temps d’ajouter quelque-chose, elle s’était finalement relevée, dans un équilibre précaire certes mais au moins elle semblait tenir sur ses deux jambes; c’était un bon début. Sans attendre un instant, il en fit de même par la suite - n’ayant de son côté aucun problème d’équilibre. « Caitriona… » - « Je pense que ça ira, maintenant. » - « Tu n’es pas en état de terminer ta journée. » Il le disait en connaissance de cause, une fois de plus - même s’il savait parfaitement qu’à rôles inversés, il n’avait jamais écouté le moindre conseil. « T’as besoin de rentrer chez toi. » Mais elle n’écoutait en rien ce qu’il avait à lui dire, focalisée sur tout autre chose.
« Merci... D'être resté avec moi. D'avoir été là. T'étais pas obligé. » Et il aurait pu ajouter quelque-chose, il aurait pu dire ce qui était attendu, mais il n’eut pas le temps; et surtout il se rendit compte de son erreur d’avoir été présent justement, là où éviter la situation aurait peut-être été finalement davantage bénéfique. Il vit d’abord l’action se dérouler dans le regard que Caitriona posa sur lui, et avant qu’il n’ait le temps de réaliser que cela se passait finalement pour de vrai, elle se penchait pour prendre son visage entre ses mains et poser ses lèvres sur celles du beau docteur.
Ruben laissa passer une seconde, et une autre pendant lesquelles il ne fit pas le moindre geste. Un instant il avait écarquillé les yeux, avant de les fermer et de retenir un soupire. Crap: ce n’était pas du tout de cette façon là que les choses étaient supposées se passer en cet instant. Une seconde supplémentaire et la rousse ne bougeait toujours pas; alors, attrapant ses épaules délicatement de ses mains mais la faisant reculer dans un geste ferme, il pinça ses lèvres lorsque son regard se reporta dans celui de la jeune femme. « Je suis pas sur que ce soit ce qui va te faire aller mieux. » Il savait d’avance que ce n’était pas là une option dans tous les cas, mais il se devait d’être un brin compréhensif - après tout, ses émotions étaient sans dessus-dessous et peut-être avait-il eu un comportement un brin trop altruiste envers elle pour qu’elle en vienne à ce type de conclusion. Il plissa le bout du nez. « Et je pense que si t’étais pas bouleversée comme t’es là, tu saurais que c’est une mauvaise idée. » Malgré tout, son ton était doux, et ne comportait pas de reproches; il aurait de toutes façons été mal placé pour juger en cet instant alors qu’il faisait pire dans le dos de sa fiancée pour moins de désagrément émotionnel que ça. « Ce serait peut-être mieux pour toi qu’on fasse comme si de rien n’était, hm ? » Il haussa légèrement un sourcil. « Mais peut-être que tu vas m’entendre et me croire maintenant quand je te dis que t’es pas apte à terminer ta journée, et que tu ferais mieux de rentrer chez toi, Cait. » Doucement, détachant sa prise encore assurée sur ses épaules jusque maintenant, il frotta ces dernières de ses mains, en penchant légèrement la tête; il attendait d’avoir accusé de réception de la jeune femme avant de faire le moindre mouvement, pour s’assurer aussi qu’elle ait entendu ses paroles et qu’elle ne fonce pas de nouveau sur lui dans un geste désespéré - parce-que c’était, à ses yeux, ce qu’était ce dernier.
Bien que plus calme, Caitriona était encore perturbée. Elle revoyait l'image du corps de Kieran passer derrière ses paupières dès qu'elle osait cligner des yeux. Elle se sentait responsable, elle se sentait coupable, et cette terrible culpabilité prenait plaisir à lui couper le souffle, malgré toutes les tentatives de Ruben pour l'apaiser. Selon lui, le meilleure chose à faire serait de redescendre jusqu'aux urgences, mais l'irlandaise ne s'en sentait simplement pas capable. C'était au dessus de ses forces de revoir le cadavre de son cousin, y penser lui donnait déjà la nausée. « T’as pas besoin de le voir, s’il lui est arrivé malheur. Juste de parler aux collègues. » Probablement qu'il avait raison, mais pour le moment, elle ne voulait rien d'autre que de rester encore un peu entre ses bras. De toute façon, ses jambes ne l'auraient pas portée jusque là bas, même si Ruben l'accompagnait comme il l'avait proposé. En revanche, elle se sentait suffisamment forte pour tenter de se lever, et c'est ce qu'elle avait fait, retrouvant un équilibre précaire. Son supérieur l'avait imitée, alors qu'elle lui faisait part de sa décision: non, elle n'irait pas aux urgences tout de suite. Elle préférait terminer sa garde avant ça. Rester concentrée lui demanderait sûrement beaucoup plus d'efforts que d'ordinaire, mais ça lui laisserait le temps de savoir comment elle comptait appréhender... Kieran. « Caitriona… » Il allait tenter de la faire changer d'avis, et il était hors de question qu'elle le laisse faire. Alors elle lui avait simplement coupé la parole avant qu'il n'ait pu en dire plus, lui assénant avec conviction qu'elle irait bien. Que ça irait maintenant. « Tu n’es pas en état de terminer ta journée. » Elle l'avait toisé, lui qui se tenait en face d'elle, droit comme un I. « Bien sûr que si. » En était-elle vraiment capable, ou essayait-elle de regagner une image de femme forte, quand elle pleurait à chaudes larmes dans les bras de son enseignant il y a encore cinq minutes? L'irlandaise avait détaillé le visage de Ruben, plantant son regard dans le sien. « T’as besoin de rentrer chez toi. » Elle avait à peine entendu sa voix, à peine entrevu ses lèvres bouger, car quelque chose d'autre avait retenu toute son attention. Cet éclat qu'elle avait cru lire dans ses yeux, à l'instant. Ce détail qui l'avait rendue audacieuse alors qu'elle n'était pas en état de prendre une décision rationnelle. Elle n'avait pas répliqué, et au lieu de ça, elle l'avait embrassé. Pressant sa bouche contre la sienne, plus chaude, profitant de cet instant qu'elle avait déjà imaginé trop de fois pour que ça puisse être anodin. Elle l'avait embrassé, et le temps des quelques secondes que ça avait duré, elle avait cru avoir visé juste. Que lui aussi partageait peut-être des sentiments. Puis ses mains s'étaient posées sur ses épaules, et il l'avait repoussée, fermement.
Putain de merde, avait été la première suite logique de mots qui avait accepté de se former dans son esprit embrumé. Elle avait réalisé ce qui venait de se passer, et ce que ça impliquait, à la seconde où son regard avait à nouveau croisé celui de Ruben. Elle s'était plantée de façon magistrale. Il ne ressentait absolument rien pour elle, et elle venait de se tourner en ridicule. « Je suis pas sûr que ce soit ce qui va te faire aller mieux. » Surtout s'il ne partageait pas ce qu'elle ressentait, et c'était bel et bien le cas, pas besoin d'être devin pour s'en rendre compte. « Et je pense que si t’étais pas bouleversée comme t’es là, tu saurais que c’est une mauvaise idée. » Une mauvaise idée, c'était une mauvaise idée. Elle restait silencieuse, confondue de honte, le rouge lui montant aux joues. Elle avait imaginé l'embrassé de nombreuses fois avant aujourd'hui, et elle se serait probablement lancée un jour ou l'autre, drame ou pas drame. Elle n'avait donc pas besoin d'être bouleversée pour prendre de mauvaises décisions, mais ça aidait pour le courage. « Ce serait peut-être mieux pour toi qu’on fasse comme si de rien n’était, hm ? » Son ton était doux, trop pour que ça n'en soit pas douloureux. Mais peut-être qu'il avait raison, finalement. S'ils voulaient continuer à bosser ensemble, mieux valait oublier qu'elle avait des sentiments pour lui, hm? Qu'elle s'était imaginée qu'il en avait aussi? Oui, c'était probablement la meilleure solution que de faire comme si les deux dernières minutes n'avaient pas existé. Ses doigts et ses orteils commençaient à picoter, et l'envie de fuir était apparue, pressante. « Mais peut-être que tu vas m’entendre et me croire maintenant quand je te dis que t’es pas apte à terminer ta journée, et que tu ferais mieux de rentrer chez toi, Cait. » Il lui avait lâché les épaules, et le froid qui avait saisi à nouveau son corps avait été comme un signal de départ. Elle avait reculé d'un pas chancelant, puis de deux. « T'as raison. J'vais... » La jeune femme avait reculé dans une étagère métallique, sursautant par la même occasion, menaçant de perdre l'équilibre. Des pots en plastique étaient tombés sur le sol, et Caitriona n'avait pas esquissé le moindre geste pour les ramasser. « J'vais rentrer chez moi. Tout de suite. » Elle avait besoin de quitter l'hôpital pour quelques heures, le temps de retrouver ses esprits, une contenance. Le temps d'effacer la honte qu'elle ressentait, grandissante à mesure que le rouge colorait sa peau laiteuse. « J'suis désolée. » La porte claquant derrière elle alors qu'elle filait jusqu'aux vestiaires, l'irlandaise l'avait planté là pour fuir sans se retourner.