ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Rien ne s’était passé comme prévu. Channing ignorait ce à quoi il s’était attendu en proposant à Gabrielle de se joindre à eux pour le dîner familial de fin d’année, les miracles de Noël ne s’étant jamais attardés sur leur famille, et la soirée avait été un fiasco. Ils étaient rentrés en silence à Bayside, s’étaient quittés sur son porche lorsque l’avocate avait prétexté avoir une plaidoirie à peaufiner pour un procès imminent, et il n’avait osé la retenir. En réalité, il avait eu honte. Honte de la confronter à une telle situation, de ne pouvoir lui offrir la stabilité à laquelle elle aspire, et de n’avoir rien d’autre à lui dire que de lui souhaiter une bonne nuit. Étrangement, alors qu’il était d’ordinaire doué avec les mots, il n’avait pas eu la moindre phrase réconfortante sur le bout des lèvres. Aucune raison valable d’insister pour la voir s’attarder à ses côtés une minute de plus, et Channing l’avait laissée partir en pressant ses lèvres sur sa joue un peu plus longtemps qu’il n’avait l’habitude de le faire. Gabrielle méritait bien mieux que ce qu’il avait, dans ses meilleurs jours, à lui proposer et le constat lui déchirait le cœur. Il l’aimait, savait que la pareille était vraie, et pour autant cela ne les menait nulle part. Il s’était pourtant persuadé, il y a quelques années en arrière, que cet amour réciproque aurait suffi à les sauver. mais probablement avait-il eu tort sur ça aussi.
Les jours suivants avaient été particulièrement longs, moroses et silencieux. Ils avaient à peine échangé quelques sms et finalement, il avait été celui à lui proposer de passer le voir si elle en avait envie. Il n’avait ni précisé d’heure ni de jour, stipulant simplement l’attendre peu importe quand elle souhaitait toquer à sa porte, et l’avait attendu depuis. Ils n’étaient pas spécialement en froid, mais la chose qu’ils s’obstinaient à préserver depuis des mois se brisaient lentement au creux de leurs mains, les poussières s’en envolaient sans qu’ils ne puissent plus rien faire pour les en empêcher. et Channing ne voulait pas d’un aurevoir silencieux, était incapable de le tolérer. Il voulait la voir, peu importe quand elle se sentirait prête. et finalement, trois jours plus tard, elle avait sonné à sa porte. Elle s’y était présentée quand il l’y avait le moins attendue, plongé dans le travail pour épuiser suffisamment son esprit afin de trouver le sommeil lorsqu’il irait le chercher. Il avait ouvert la porte sur sa silhouette et, aussi calme et bouleversant qu’avait été le sentiment, il avait compris où les mènerait la discussion qui allait suivre. « Gabrielle. » Sa voix avait été aussi douce qu’une caresse et Channing s’était décalé pour la laisser entrer, esquissant un sourire devenu trop rare, refermant la porte sur son passage.
Ils avaient échangé quelques banalités, s’étaient comportés comme si de rien n’était quelques minutes, et ce jusqu’à ce qu’il redresse son regard vers elle après une pause. Elle n’était plus sa Gabrielle, il n’était plus sien non plus, et le brun dû se mordre l’intérieur de la joue pour garder le silence. Ses yeux noisette ondulèrent dans les siens un moment avant de retrouver la surface du plan de travail derrière lequel il se tenait, s’apprêtant à leur servir deux verres de vin - qu’ils ne boiraient pas, ils le savaient tous les deux. « Je ne me souviens pas avec exactitude de tous les moments qu’on a partagé. » commence-t-il assez soudainement, le ton bas et son regard se perdant dans l’espace tandis qu’il poursuit. L’une de ses mains se pose sur le pied de l’un des verres auquel il fait face, ses doigts en caressant la transparence tandis qu’un sourire aux courbes nostalgiques se dessine sur ses lippes. « Mais je n’oublierais jamais New York. Ni le pont de Sunnynook, pas non plus ton anniversaire sur le yacht ou notre passage à 2022. » La liste n’est pas exhaustive, mais ce n’est pas ce qui importe. Ses doigts ont cessé de tournoyer et il redresse le regard vers elle, la mâchoire légèrement tendue et les yeux reflétant toute son émotion. Ce sont de bons, très bons souvenirs. « Je ne les oublierais jamais. Je ne t’oublierais jamais. » Sa main quitte le verre, retombe lentement du comptoir, et il s’appuie au plan de travail auquel il tourne le dos. Distraitement en apparence, pour ne pas sentir ses jambes trembler en réalité. « Je suis désolé que cela n’ait pas fonctionné, Gabrielle. » et il l’est, désolé. Tellement désolé.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Fin décembre 2022. Son cœur est lourd, et ça depuis plusieurs jours déjà. Sûrement plus en réalité tant elle a l’impression que la situation lui échappe depuis des semaines voire des mois. Elle ne sait plus sur quel pied danser, elle ne sait plus où est sa place non plus et a la sensation de s’oublier peu à peu. Pourtant, Gabrielle aurait tout pour être heureuse, surtout alors qu’ils ont réussi à se retrouver et surtout à s’avouer leurs sentiments réciproques, ceux qu’ils n’ont jamais su s’avouer jusqu’alors, ceux-là même qui ont mis en péril leur relation passée. Et s’ils pensaient tous deux, peut-être naïvement, qu’échanger un je t’aime serait suffisant, ils se rendent compte, à regret, que cela ne l’est pas. Les sentiments de la californienne pour Channing sont indéniables, sincères et profonds mais la situation lui échappe. Elle a cru le perdre des mois auparavant suite à son accident, cet événement lui ayant servi d’électrochoc quant au fait que ses sentiments pour lui étaient bel et bien réels et encore présents, malgré les années écoulées. L’idée de le perdre une fois de plus lui étant insoutenable, la jeune femme n’a pour ainsi dire plus quitter l’héritier depuis ce jour.
Ils ont passé des heures durant ensemble, ont même instauré une certaine routine quand l’avocate a sûrement plus pris la direction de la villa de Channing que de la sienne après ses journées de travail mais, ces dernières semaines, tout cela s’est quelque peu égrené. Elle ne saurait expliquer le pourquoi ni le comment mais leur lien, déjà fragile, semble se désunir peu à peu. Le point de non-retour a sûrement été atteint lors de ce dîner de Noël où elle a été conviée chez les Walker. Une certaine appréhension, quand il s’agissait de la première fois, depuis l’acceptation de leurs sentiments réciproques, qu’ils s'affichent tel un couple. La situation tendue du fait de la présence de l’assistante de l’héritier, dont les rapports restent, aux yeux de Gabrielle, flous entre eux et ce fossé déjà bien creusé depuis ces dernières semaines ont sûrement eu raison de toutes ses remises en question. Ils se sont quittés ce soir-là sans même chercher à passer plus de temps ensemble quand, auparavant, ils auraient passé la nuit à converser dessus et sûrement à rire du ridicule de la situation, notamment suite au comportement de la matriarche des Walker. Mais il n’en a rien été et après cela, ce fut un silence radio. Le besoin pour la jeune femme de prendre du recul, nécessaire quand elle a été patiente à ses côtés, s’est montrée compréhensive et présente mais que cela n’a pas été suffisant. Le besoin d’en parler aussi à sa meilleure amie notamment, bien que la tâche n’ait pas été des plus faciles… La prise de conscience surtout, celle qu’elle ne pouvait plus éviter désormais, celle qui lui a fait se rendre compte qu’ils n’étaient plus ce qu’ils étaient et qu’ils semblaient incapable de retrouver cette alchimie presque innée qu’ils ont eu dans le passé…
Gabrielle s’est contentée de répondre qu’elle passerait, sans en donner plus de précisions que lui ne l’avait fait en l’invitant à passer le voir. Ce n’est que trois jours après, alors que la nouvelle année approche à grands pas qu’elle se présente sur le pas de sa porte. Une profonde inspiration est nécessaire car le cœur est particulièrement lourd ces derniers jours, encore plus quand elle a l’impression que les trois coups qu’elle cogne sur sa porte marque le début de la fin de quelque chose… « Gabrielle. » Son cœur se serre davantage quand elle voit sa silhouette apparaître dans l’encadrement de la porte et le sourire qu’elle lui offre, bien que sincère, est triste « Bonsoir, Channing ». Il n’y a pas de surnom, le handsome qu’elle lui a attribué récemment ne semblant plus avoir sa place, même son diminutif ne semble pas justifié pour l’heure.
Elle pénètre dans cette villa qu’elle connaît par cœur, laisse son regard glisser sur quelques recoins, comme si elle voulait s’en imprégner pour la dernière fois… puis Gabrielle prend place là où il semblait être assis quelques secondes plus tôt, sur le tabouret face au comptoir. Ils échangent sur des sujets divers et neutres, le ton cependant détaché, tant les idées de la jeune femme sont ailleurs. Quelque chose s’est définitivement brisé entre eux, elle le ressent à ce même instant et lorsqu’un silence s’installe, il est lourd de sens. Lourd au point que son regard s’attarde à peine sur ce verre de vin qu’il est en train de leur servir, l’envie d’en prendre une gorgée, inexistante. « Je ne me souviens pas avec exactitude de tous les moments qu’on a partagés. » Il brise ce silence et elle ose à peine lever le regard pour trouver le sien. « Mais je n’oublierais jamais New York. Ni New York, ni le pont de Sunnynook, pas non plus ton anniversaire sur le yacht ou notre passage à 2022. » Par mimétisme et par nostalgie elle aussi, un sourire se dessine finement sur le bord de ses lèvres face aux souvenirs évoqués. Mais ce sourire n’est que passager, éphémère, disparaît la seconde suivante quand il poursuit … et surtout quand elle est consciente de la tournure que va prendre cette conversation « Je ne les oublierais jamais. Je ne t’oublierais jamais. » Sa gorge se serre, son regard est porté sur lui désormais, alors qu’elle acquiesce mollement, l’air triste « Je suis désolé que cela n’ait pas fonctionné, Gabrielle. » Elle le sait sincère parce qu’elle sait aussi qu’il ne s’est pas joué d’elle, ne doutant pas une seule seconde de ses sentiments à son égard « J’en suis désolé aussi, Channing ». Elle déglutit difficilement, prend une inspiration marquée alors qu’elle aussi laisse ses doigts triturer le pied de son verre de vin « Tout comme je suis désolé d’avoir mis du temps à venir après… ce dîner elle n’a pas envie d’y revenir dessus, préfère leur épargner des désaccords ou de rendre la situation encore plus difficile qu’elle ne peut l’être j’avais besoin de réfléchir à … tout ça. A notre situation… elle marque une pause nécessaire alors qu’elle retrouve son regard à nous... » à cette relation qui ne fonctionne pas comme on l’aimerait. « J’aurai aimé que ça fonctionne, qu’on retrouve ce qu’on avait. Mais il faut qu’on se rende à l’évidence, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient… » C’est à regret qu’elle en fait le constat et même si elle tente de garder contenance, son air l’a trahi, ses sourcils s’étant affaissés en prononçant ces mots. et je le regrette… sincèrement Chan’ ». Finalement, le surnom revient malgré elle, sûrement parce qu’ils parlent à cœur ouvert et aussi parce qu’elle ne veut pas qu’il pense qu’elle puisse lui en tenir rigueur.
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Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« J’en suis désolé aussi, Channing. Tout comme je suis désolé d’avoir mis du temps à venir après… ce dîner » Il secoue prudemment la tête par la négative, son regard se reportant un instant durant sur le plan de travail les séparant. Il ne lui tient pas rigueur de quoique ce soit à ce sujet, trop conscient de la difficulté de sa famille et du désastre auquel la californienne avait assisté en l’accompagnant à ce dîner. Gabrielle avait été bien assez courageuse de l’y accompagner, et avait pour cela tout son respect. « Ne le sois pas. » juge-t-il important de préciser pour ne pas laisser croire à la brune qu’il puisse nourrir le moindre reproche à son égard. « j’avais besoin de réfléchir à … tout ça. A notre situation… à nous... » À ce nous qui, ils le savent tous les deux, n’est plus depuis quelques jours déjà. Il a probablement été par le passé, durant des moments tous plus éphémères les uns que les autres, mais n’est plus à présent et ce malgré leurs efforts pour s’y accrocher. Tenir la corde fait à présent plus mal que de la lâcher. « Tu n’as pas à te justifier. » Elle n’a vraiment pas à le faire. En réalité, il aurait tout aussi bien pris qu’elle le sms et lui donne rendez-vous plus tard. Il se sentait trop mal à l’aise pour exiger une quelconque explication - les faits parlaient d’eux-mêmes. « J’aurai aimé que ça fonctionne, qu’on retrouve ce qu’on avait. Mais il faut qu’on se rende à l’évidence, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient… » Ses yeux retrouvent les siens et le sourire qui étire ses lèvres n’a pour intention que celle de la rassurer quant à la façon dont il reçoit ses mots. Ils ne font pas moins mal pour autant, certes, mais ce n’est pas contre elle que sa peine se retourne directement. Davantage contre le monde entier et les derniers événements en date les ayant poussé dans cette situation. « Elles ne le sont plus. » Elles ne le sont, en réalité, jamais redevenues ici à Brisbane. Leur relation, celle dans laquelle ils se contemplaient, ne les a jamais suivis jusqu'ici et est restée là où ils l’ont abandonnée. À Los Angeles. « et je le regrette… sincèrement Chan’ » La moue qu’il esquisse appuie les mots de la brune. Il le regrette aussi, mais mettre un terme à toutes leurs souffrances est nécessaire. « Moi aussi… moi aussi. » Il soupire doucement, toujours appuyé à ce plan de travail, ayant délaissé la préparation de leurs verres au milieu de l’îlot central. Sa langue passe nerveusement sur ses dents, ses yeux retrouvent les siens et il entrouvre la bouche sans trouver ses mots immédiatement. « Ce n’est pas un adieu, n’est-ce pas ? » demande-t-il, soudainement incertain. Machinalement, et de la façon dont il le fait lorsqu’il le juge nécessaire, l’une de ses mains quitte le contour pour s’agiter abstraitement entre eux. « Je veux dire- ça, cette conversation, peu importe ce qu’on est. » Se rayer l’un de la vie de l’autre est aussi une chose à laquelle ils se sont essayés par le passé. Sans plus de succès. « Je le respecte si tu le souhaites, mais ce n’était pas mon idée première. » Sauf s’il s’agit de la tienne. Ce à quoi, sans l’ombre d’un doute, il acquiescera - il le lui a dit, elle n’a pas à justifier une quelconque décision. « Je tiens vraiment à trouver un équilibre qui nous convient, Gabrielle. » Pour elle, pour lui, pour qu’ils puissent avancer dans leurs vies respectives.
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Fin décembre 2022. Leurs cœurs sont lourds et pourtant l’ambiance qui les entoure est apaisée. Un contraste déroutant quand ils se retrouvent après des jours et qu’ils ont conscience qu’ils sont en train de traverser un tournant dans leur vie, celle de leur vie de couple – aussi longtemps qu’ils peuvent se permettre de la qualifier de la sorte. Au lieu d’installer un manque et l’impatience de se retrouver, comme ça a pu être le cas dans le passé, alors que quelques heures suffisaient pour que leurs retrouvailles soient passionnelles et sonnent comme une délivrance, les derniers jours qui se sont écoulés dans le présent ont été un temps nécessaire à prendre du recul « Ne le sois pas. » C’est ce que Gabrielle confie à Channing, s’en excuse d’ailleurs mais veut être honnête avec lui. Il ne lui en tient pas rigueur, elle apprécie mais sait aussi qu’il en a sûrement eu besoin tout autant qu’elle. Le temps de réfléchir à ce qu’ils étaient réellement, au chemin qu’ils étaient en train d’emprunter ensemble… et surtout du mur qu’ils n’allaient pas tarder à se prendre en pleine figure « Tu n’as pas à te justifier. ». Elle le regarde longuement, attristée car même si tout ça est nécessaire, il n’en reste pas moins que les sentiments sont bels et bien réels et présents et que ce recul et cette décision qu’ils s’apprêtent à prendre ne change en rien l’amour qu’elle peut ressentir à son égard. « Elles ne le sont plus. » Ils sont sur la même longueur d’onde malgré ce constat, celui qu’ils ne peuvent qu’affronter, n’ayant d’autre choix que de se rendre à l’évidence que les choses ne sont plus ce qu’elles étaient… à regret « Moi aussi… moi aussi. ». Gabrielle acquiesce à nouveau mollement, son regard quittant celui de l’héritier pour retrouver le plan de travail sur lequel ses doigts tracent des cercles invisibles. Sa gorge se noue, et elle prend une profonde inspiration durant ce temps de latence, celui où un silence lourd s’installe.
« Ce n’est pas un adieu, n’est-ce pas ? ». Lentement, son regard retrouve le sien. Gabrielle remarque l’hésitation de Channing, ses doutes aussi, ceux qu’elle peut lire dans ses yeux. Quant à elle, ses sourcils se froncent, et inconsciemment, sa tête commence à se pivoter de droite à gauche, comme une première réponse à ses craintes… qui sont les siennes aussi. « Je veux dire- ça, cette conversation, peu importe ce qu’on est. ». Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle est perdue dans cette relation qu’ils ont tenté de construire ces derniers mois, ne sait pas où cette décision va les mener mais il est inconcevable qu’ils se perdent définitivement. Elle ne le supporterait pas, les précédents adieux ayant été bien trop lourds, bien trop douloureux pour qu’elle accepte d’en revivre un à nouveau. « Je le respecte si tu le souhaites, mais ce n’était pas mon idée première. » Son regard triste n’a pas quitté le sien et à nouveau, le même mouvement de tête vient à confirmer ses pensées et, elle l’espère aussi, rassurer l’héritier « Non, ce n’est pas ce que je souhaite ». L’idée lui tord le ventre d’avance, ramène avec elle de vieux souvenirs, ceux de leur première rupture où elle a été incapable de lui dire de rester. Elle n’oubliera pas l’état meurtri dans lequel elle s’est retrouvée après ça, tout comme le vide que son départ a créé dans son quotidien. Renoncer à lui définitivement aujourd’hui serait se retrouver dans une situation similaire. Elle est incapable de l’affronter à nouveau. « Je tiens vraiment à trouver un équilibre qui nous convient, Gabrielle. » Elle aussi. Elle ne sait encore comment, mais le temps les aidera sûrement à le trouver. Gabrielle l’espère. Pour le moment, ils n’ont d’autres choix que de se rendre à l’évidence qu’ils n’y parviennent pas et, s’ils continuent sur cette voie, cela les mènera définitivement à leur perte. « J’y tiens tout autant ses mains sont encore présentes sur le comptoir mais ont cessé de s’agiter je veux qu’on trouve des solutions même si cela implique de mener notre vie chacun de notre côté pendant quelque temps. Trouver un équilibre personnel, aller mieux… que tu ailles mieux parce que cet accident lui a laissé des séquelles, qu’elle se sent parfois de trop à ses côtés et n’y trouve pas sa place. Elle ne lui reproche pas pour autant pour nous aider à savoir si on est prêt… » prêt à être un couple, prêt à accepter nos sentiments et les assumer, prêt à se prouver toute l’importance que l’autre peut avoir dans sa vie. Prêt à vivre leur histoire, tout simplement. Si elle paraît sûre d’elle dans ses propos, cela n’empêche pas sa gorge de se serrer. Une certaine émotion commence à la submerger à cause de la peur de cette décision et la peur des conséquences de celle-ci, qui peut leur être bénéfique tout comme un signe définitif qu’ils ne sont pas fait l’un pour l’autre. Et alors qu’elle est incapable de le quitter du regard, une de ses mains glisse sur le comptoir, en sa direction, pour l’inviter à s’en saisir « Despide this… my love for you is still the same… » une manière de lui dire qu’elle l’aime toujours et que, quel que soit l’issue, cela ne changera jamais. C’est d’une larme que son autre main vient se saisir, l’essuyant du bout des doigts alors que son cœur est lourd mais prêt à prendre les décisions nécessaires et à les appliquer. Pour eux…
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Channing Walker
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« Non, ce n’est pas ce que je souhaite » Il voit sa tête se secouer mollement par la négative, et Channing frémit un peu - c’est une bonne chose, pas vrai ? Ses yeux naviguent dans les siens sans ajouter quoique ce soit, l’héritier attendant qu’elle poursuive tandis qu’il conserve sa position contre le plan de travail. Il n’a pas envie de la voir disparaître de son quotidien, ni de se volatiliser du sien. Il a envie de trouver une alternative qui fonctionne - et ce n’est pas le cas de celle-ci. « J’y tiens tout autant. je veux qu’on trouve des solutions même si cela implique de mener notre vie chacun de notre côté pendant quelque temps. Trouver un équilibre personnel, aller mieux… » Il acquiesce à ses paroles, son regard flanchant quelques secondes. Il sait que les propos qu’elle tient sont les plus raisonnables, ils sont ceux vers lesquels ils se dirigent depuis quelques temps maintenant, issue inévitable à leur incapacité de trouver une balance dans leur relation et leurs interactions. Tout est trop fort, ou ne l’est pas assez, et la paire se fait plus de mal que de bien. Ce n’est pas agréable à entendre, c’est tout ce qu’ils se sont appliqués à éviter, mais c’est la bonne décision. « pour nous aider à savoir si on est prêt… » Ils ne le sont pas. Présentement, Channing sait qu’il n’est pas prêt, et par extension que leur couple ne peut pas l’être - et vouloir le devenir en la compagnie de l’américaine n’est pas la solution. Il ne sait pas sur quel pied danser face à ce qu’elle a à lui offrir, et ne parvient ainsi pas à lui rendre ce qu’elle lui donne. et Gabrielle ne mérite pas ça. « Despide this… my love for you is still the same… » à cela, ses yeux retrouvent les siens. L’émoi est perceptible dans l’air, dans le ton de sa voix, sur leurs visages. mais malgré cela, le Walker sourit. Un peu, pas d’un air rayonnant ou heureux, mais peut-être apaisé. « Tu sais que je t’aime aussi. » chuchote-t-il. Il ne l’aime peut-être pas de la bonne façon, n’arrive pas à lui prouver, mais Channing a conscience de l’aimer. Pas de la manière dont l’avocate l’attend, pas de celle qu’elle espère, mais Channing l’aime et ce depuis des années. et rompre, prendre des distances, aller voir ailleurs n’y changera rien. « et je serais toujours là pour toi quand tu auras besoin de moi. N’importe quand, à n’importe quelle heure, n’importe où. » ajoute-t-il d’une voix toujours aussi basse, toujours immobile.
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Fin décembre 2022. « Tu sais que je t’aime aussi. » Les mots sont murmurés et résonnent pourtant dans toute la pièce, tel un écho dans un espace dépourvu de toute présence. Ils parviennent à lui transpercer le cœur, à la rendre davantage émotive qu’elle ne peut l’être déjà. La crainte que ce soit la dernière fois qu’elle l'entend lui dire de tels mots l’envahit et la fait frémir. Bien qu’ils ignorent encore ce vers quoi ils se dirigent, Gabrielle a la sensation que ce je t’aime sonne comme un dernier adieu, malgré la promesse qu’ils se sont faite de ne pas en arriver à ce point. Il résonne surtout comme un dernier adieu à leur amour partagé, craignant qu’il ne puisse finir par s’estomper, les amenant à s’oublier mutuellement. Ce n’est pas l’issue qu’elle souhaite mais, malgré cette discussion apaisée et cet accord qu’ils semblent trouver, l’incertitude plane sur leur relation, quelle qu’elle soit désormais, et sur l’avenir de celle-ci. Gabrielle acquiesce mollement, murmurant un « Je sais » avant que son regard se porte sur ses propres mains. « et je serais toujours là pour toi quand tu auras besoin de moi. N’importe quand, à n’importe quelle heure, n’importe où. » « Je le serai aussi pour toi, Ses yeux retrouvent avec émotion les siens, ceux noisettes dont elle peine à se défaire habituellement mais les confronter aujourd’hui semble être une épreuve insoutenable pour elle mais promets-moi de prendre soin de toi, Chan son air est soucieux et elle n’a pas besoin d’en dire davantage pour qu’il sache ce qu’elle sous-entend de chercher à aller mieux et de ne pas baisser les bras. Tu es capable de t’en sortir, je le sais… Elle croit en lui quand lui ne le fait plus depuis trop longtemps, Gabrielle n’ayant aucun mal à continuer à le faire pour deux, si cela est nécessaire. Elle lui connait son côté battant - il lui a d’ailleurs narré plusieurs histoires à ce sujet – et l’a déjà vu à l’œuvre, ce qui explique pourquoi elle se permet de tels mots à son égard. Cette épreuve ne doit pas être le coup de massue final pour lui et la personne fantastique qu’il est. Elle ne doit être qu’une mauvaise passe qu’il parviendra à surmonter, comme toutes les autres, passées ou futures.
Doucement alors, l’avocate se mouve sur son siège pour en descendre, exécutant quelques pas afin que ce plan de travail cesse de les séparer. Elle ose alors venir effleurer sa joue de sa main, laissant ses doigts caresser lentement sa peau, son regard se noyant à nouveau dans le sien. L’émotion est toujours présente, vive alors que le silence perdure. Gabrielle s’autorise ce dernier contact, celui qu’ils n’auront plus, celui qui s’apparente encore à ce qu’il reste de leur semblant de relation de couple. Un dernier instant, un seul où elle se montre vulnérable et vient doucement, sur la pointe des pieds, à trouver ses lèvres. Un baiser auquel vient se mêler ses larmes, celles qui lui échappent malgré elle, un baiser qui confirme ses propos, ceux formulés un peu plus tôt, de ses sentiments indélébiles pour lui. L’échange est doux et prolongé, la californienne peinant à se défaire de l’héritier. Ce même baiser lui rappelle celui qu’elle lui a offert avant de le quitter, après leur première retrouvaille charnelle presque un an plus tôt sur ce yacht, quand celle-ci devait être unique et une façon pour eux de se dire correctement adieu – n’ayant su le faire convenablement quelques années auparavant. Se détachant lentement, Gaby garde son front contre le sien, les yeux clos, leur souffle se mêlant encore pour quelques secondes « i love you » une façon de lui dire plus clairement qu’elle n’a su le faire un peu plus tôt, même si les mots utilisés avaient la même signification.
La jeune femme sent qu’elle a besoin de partir, non pas parce qu’elle n’est plus capable de le supporter mais parce qu’elle ne parvient plus à contenir son mal être face à cette situation et a un besoin criant de se retrouver seule. S’éloignant donc de Channing, dans un dernier contact, sa main quittant la sienne lentement, elle vient se saisir de son sac et en sort les clés de sa voiture… qui sont les siennes en réalité « Je… » elle les garde dans sa main, ne sachant que faire. Elle ne se sent pas légitime de conserver une de ses voitures maintenant qu’ils ne sont plus et s’apprête à lui tendre le trousseau de clé dans un dernier geste à son encontre.
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Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Je sais » et finalement, c’est tout ce qui lui importe. « Je le serai aussi pour toi, mais promets-moi de prendre soin de toi, Chan » et s’il s’apprête à sourire, ses sourcils se froncent brièvement. Un léger souffle amusé s’échappe de ses lèvres, et il secoue la tête en baissant un instant le regard avant de retrouver le sien. Elle en doute, et elle a raison - après tout, il n’est plus aussi bienveillant avec lui-même qu’il ne l’était ces dernières années, et ils le savent tous les deux. « Bien sûr. » lui assure-t-il néanmoins sans une once d’hésitation, l’air faussement moqueur pour chasser de quelconques doutes à ce sujet. « de chercher à aller mieux et de ne pas baisser les bras. Tu es capable de t’en sortir, je le sais… » Son expression n’en démord pas, et le sourire sur ses lèvres ne retombe pas. Elle est dramatique, rien de plus. « Gabrielle, je t’en prie. Tout ira bien pour moi. » répète-t-il sans bouger, ne perdant qu’un peu de sa splendeur et de son assurance lorsque la californienne quitte son siège. Elle s’avance vers lui, contourne l’îlot central et l’héritier se fait moins certain face à son sérieux. Il est prêt à ricaner et à chasser ses inquiétudes de la main, mais pas à la confronter alors qu’elle se comporte ainsi - elle rend tout cela trop réel. Gabrielle s’approche et il se tourne sans un mot vers elle, immobile lorsqu’elle approche puis pose ses doigts sur son visage. Elle est douce, terriblement douce, son parfum lui chatouille doucement les narines et il déglutit en comprenant ce qu’elle s’apprête à faire. et peut-être que cette fois, ce baiser sera véritablement le dernier. Ses lèvres se fondent contre les siennes et l’échange ne dure qu’une poignée de secondes - très sage, symbolique et tendre. Lorsqu’elle se recule, il est le premier à ouvrir les yeux et à la regarder au travers d’une fine pellicule d’eau, venant essuyer les larmes de la californienne avec son pouce. « i love you » Il l’entend mais ne répond pas, et vient presser une dernière fois sa bouche contre son front. Ils prennent la bonne décision, Channing veut s’en persuader.
Elle se détourne pour se saisir de son sac à main, laissant l’air s’engouffrer entre eux, puis se retourne vers lui en lui tendant un trousseau de clé. Ses clés. « Je… » Channing avait oublié ce détail. Sa voiture, qu’il lui a prêté en remplacement de la sienne, et que la demoiselle ne se sent visiblement plus légitime de conserver. Lentement, il tend la main afin qu’elle puisse y déposer le boîtier électronique, puis la contourne pour se diriger vers l’extérieur - là où est garée la citadine. Sa main frôle la sienne en une demande silencieuse afin qu’elle le suive, le brun attrape un stylo dans le meuble du vestibule, puis sort à l’extérieur afin d’aller déverrouiller le véhicule. Machinalement, sans un regard en arrière, il monte place conducteur et se penche pour ouvrir la boîte à gants d’où il sort la carte grise. et, sans crier gare, il raye le document et y inscrit la mention de vente. Un coup d’oeil à sa montre, il annote l’heure et le jour puis y appose sa signature, et quitte à nouveau l’habitacle après avoir déposé les clés dans leur emplacement. « Elle est plus utile avec toi qu’ici. » précise-t-il dans un sourire à l'apparence terne. « Prends soin de toi Gabrielle - et de elle aussi, accessoirement. » ajoute-t-il sur une note un peu plus légère.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Fin décembre 2022.« Bien sûr. » Il est trop sûr de lui quand elle doute qu’il le fasse, autrement, elle ne se serait jamais permise une telle demande. Gabrielle sait qu’il ne va pas alors qu’elle a passé six mois à ses côtés depuis cet accident. Six mois où elle a pris le temps de l’observer, le découvrant avec des traits décomposés, un air fatigué, absent et une lassitude certaine d’une situation physique qui lui pèse bien plus qu’il n’est capable de l’avouer à voix haute. Et parce qu’elle a assisté à tout ça et parce qu’elle le connait depuis bien plus longtemps encore, Gabrielle est la mieux placée pour dire qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même. « Gabrielle, je t’en prie. Tout ira bien pour moi. » Si son air moqueur ne l’a jamais dérangée et que c’est quelque chose qu’elle lui a toujours aimé, aujourd’hui, plus que jamais, elle ne le supporte plus. Surtout quand il prend si peu en considération sa situation et que ses mots n’ont aucune répercussion sur lui. Un électrochoc, une prise de conscience même minime… il n’en est rien. Si elle hait le fait qu’ils en arrivent à cette conclusion, c’est aussi ce qui la conforte dans ce choix qu’ils prennent aujourd’hui. Elle n’arrive plus à le voir de la sorte, elle n’arrive plus à tenir pour deux et espère que, d’une façon ou d’une autre, les paroles qu’elle a pour lui aujourd’hui et son absence future à ses côtés l’aideront d’une quelconque façon qu’il soit.
Ils n’ont sûrement plus rien à se dire après ce dernier baiser échangé, celui qui sonne bien plus comme un adieu qu’un simple aurevoir. Et parce que l’instant devient insupportable et que tout ça devient bien trop réel, Gabrielle estime qu’il est temps pour elle de s’éclipser. Machinalement, sa main se porte dans son sac à main et ce ne sont pas les clés de sa vieille jeep qu’elle extirpe. Celle-ci a rendu l’âme depuis longtemps et, en remplacement, Channing lui a tout bonnement prêté une de ses voitures. N’ayant pensé à ce détail, elle se retrouve un peu prise au dépourvu, tendant le trousseau alors à l’héritier pour la lui rendre, tout simplement. Il s’en empare sans mot dire et si cela lui paraît tout à fait logique, Gaby ne s’attend certainement pas à ce qu’il s’apprête à faire. Toujours en silence, il l’invite à le suivre, les yeux de la jeune femme se plissant, encore davantage quand il s’empare d’un stylo et qu’il prend la direction de l’extérieur. Ils rejoignent la voiture, garée dans l’allée, et l’américaine l’observe prendre place du côté conducteur. Elle prend conscience peu à peu de ce qu’il est en train de faire et lorsqu’il ressort du véhicule, son regard sur lui est stupéfait « Elle est plus utile avec toi qu’ici. » « Channing, tu n’as pas à faire ça Elle ne veut pas qu’il se sente obligé de quoi que ce soit mais, à son regard, elle comprend qu’il ne compte pas revenir sur sa décision et qu’il n’acceptera pas un refus de sa part Merci » C’est dans un souffle qu’elle le remercie, touchée par la symbolique du geste. « Prends soin de toi Gabrielle - et de elle aussi, accessoirement. » « Je le ferai » Elle parle plus de la voiture que d’elle-même à n’en pas douter. Son cœur est trop lourd cependant pour qu’elle puisse s’en amuser, quand elle sait que Channing a toujours été réticent à la savoir au volant d’un de ses bolides. « Aurevoir, Channing » Elle ne s’attarde pas, s’autorise un dernier contact en frôlant à son tour sa main et en laissant son regard se noyer une dernière fois dans le sien avant de s’engouffrer dans l’habitacle.
Les rôles s’inversent. Plus de quatre ans en arrière, il était celui qui s’en allait. Aujourd’hui, c’est elle qui le fait. La gorge serrée, Gabrielle enclenche la marche arrière, recule puis se remet dans le sens de la marche. Un dernier regard vers la villa et elle démarre pour quitter définitivement les lieux. Les larmes sont difficilement contenues durant le trajet jusqu’à chez elle. Elle peine à réaliser mais la douleur qui renaît au fond de sa poitrine et qui est similaire à celle du passé se charge de le faire. Cette même douleur qu’elle espérait ne plus jamais ressentir est pourtant bien là et est difficilement supportable. En arrivant chez elle, entendant Meryl et Matthew dans la cuisine s’affairant sûrement à préparer le repas du soir, Gaby se contente de les saluer de loin d’un signe de la main avant de s’excuser, prétextant qu’elle a besoin de passer un coup de fil urgent. Ils ne sont pas dupes, ont sûrement remarqué ses yeux bouffis et son manque de conviction dans ses paroles et ce sourire qu’elle tente pourtant de conserver tout le long mais ne cherche pas à la retenir.
A l’abri des regards, s’étant réfugiée sur le rooftop où d’anciens souvenirs l’envahissent déjà, la californienne s’installe sur un des fauteuils, se recroqueville sur elle-même entourant ses genoux de ses bras et porte son regard sur l’horizon. Elle laisse ses larmes couler plus abondamment, en silence et au bout de quelques minutes, sa tête s’engouffre entre ses bras, ses épaules se réhaussant à de nombreuses reprises sous le coup des sanglots. Ses pensées vagabondent à ce qu’ils ne sont plus, à ce qu’ils ne parviendront sûrement plus à être et surtout aux regrets de ne pas l’avoir retenu quand il s’apprêtait à la quitter, à Los Angeles, temps où tout était pourtant beaucoup plus simple entre eux.