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 (calsea #2) still at an awkward age

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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyMer 1 Fév 2023 - 20:20


☾ still at an awkward age
We'll all be fine, disgraceful under pressure. Don't toe the line, you're just at an awkward age. We're supposed to be happy, supposed to be tough, supposed to be flawless and buy the right stuff. They want us all swimming, don't care if we drown. So don't let 'em take you down. It's a scary mountain to climb up without a guide, besides, we live in an awkward age.
@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Il ne s'en sort pour l'instant pas si mal, Carl, dans cette nouvelle colocation. La vie à plusieurs sous un même toit n'a pourtant pas toujours réussi au bonhomme, en témoigne son expérience désastreuse avec la vingtaine de candidats d'House of Secrets et les soupçons qui n'avaient pas tardé à peser sur lui au sein de sa famille d'accueil, pas plus tard que l'année dernière. Ces deux expériences ne sont pourtant rien à côté du souvenir que Carl garde de la cohabitation avec son beau-père, le rendant aujourd'hui pratiquement incapable de vivre aux côtés d'un homme comme ses rapports compliqués avec le compagnon de Talia l'ont dernièrement bien prouvé. Il déteste Hector de l'avoir marqué au fer rouge et de lui compliquer encore la vie malgré la distance et les années écoulées, mais il bénit en même temps l'univers d'avoir mis sur sa route deux jeunes femmes assez ouvertes d'esprit pour accueillir un garçon comme lui dans leur appartement. Ce n'était pas gagné si on l'écoute, à croire que ses frasques passées sont inscrites sur son front et qu'une enquête allait être menée sur lui avant de l'accepter comme colocataire alors qu'en vérité, Carl est surtout arrivé au bon moment. Une place venait tout juste de se libérer quand il cherchait de son côté un nouvel endroit où loger, une chance que Chelsea n'en ait pas parlé à un autre collègue car cette opportunité était trop belle pour que le bonhomme prenne le risque de la laisser filer. Ça ne lui ressemble pourtant pas d'entreprendre les choses sur un coup de tête, il y a encore un an Carl aurait eu besoin de plusieurs semaines pour étudier la question et pour envisager de s'embarquer dans une nouvelle colocation, mais son besoin de changement combiné à la perspective de se retrouver sans toit au-dessus de la tête a finalement précipité sa décision. Son arrivée à l'appartement remonte maintenant à plusieurs semaines et Carl dirait qu'à défaut de cocher toutes les cases du colocataire exemplaire, il fait au moins de son mieux pour s'adapter et se calquer aux habitudes de Soraya et Chelsea. Il n'est pas difficile de se sentir plus libre quand plus aucun rôle d'au pair ne lui colle à la peau mais le garçon trouve pour l'heure timidement ses marques, et peine encore à prendre des libertés dans un logement qui est pourtant aussi le sien. Il n'en reste pas moins le dernier arrivé entre ces murs et pour cette raison, Carl se sentirait presque parfois comme une pièce rapportée. Ce n'est pas ce que ses colocations s'emploient à lui faire ressentir mais c'est ainsi qu'il se perçoit, comme s'il doutait éternellement de parvenir à trouver sa place alors que jusqu'ici, Carl ne l'a jamais trouvée nulle part.

Les choses pourraient toutefois être bien pires et commencer beaucoup plus mal, ça le garçon le sait bien. Il n'a pas encore de grosse maladresse à son actif, ni été rattrapé par son honteux passé que Chelsea ne semble pas avoir rapporté à Soraya ni fait fuité dans les couloirs de l'Emerald, où le garçon connait là aussi des débuts laborieux mais plus paisibles qu'attendu. Il en faudra néanmoins bien plus à Carl pour s'imaginer que sa malchance est officiellement derrière lui car si cette année a jusque là le mérite de ne pas trop mal débuter pour lui, la tendance a encore très largement le temps de s'inverser. Ces périodes d'accalmie n'ont jamais duré bien longtemps et l'univers n'a jamais cessé de lui rappeler qu'il était né pour en baver alors il se le demande : de quel côté les choses se mettront à dégénérer en premier ? Il s'y attend Carl, trop peu habitué à ce que tout se passe à peu près bien pour lui alors qu'habituellement, ce qu'il entreprend finit par se casser la figure d'une façon ou d'une autre. L'équilibre que le garçon semble avoir momentanément retrouvé dans sa vie lui donne au moins l'impression de ne plus faire de surplace et d'avancer à sa façon, même si Carl a encore du chemin à faire et bon nombre de problématiques à régler pour lesquelles il part le plus souvent de très loin. L'acceptation de soi n'est par exemple pas près d'être acquise dans son cas, ses entrevues avec Naomi l'aident à faire voler quelques barrières mais ses complexes n'en sont pas moins ancrés en lui, rendant toujours aussi difficile le fait d'affronter son simple reflet. Il choisit pourtant de s'y risquer aujourd'hui, bien décidé à forcer une confrontation avec le miroir de sa chambre pour regarder en face ce corps qu'il ne supporte pas. Carl s'était jusqu'ici juré de ne pas brûler les étapes mais s'il veut être capable de se déshabiller le jour de sa première fois, cet exercice est probablement nécessaire quand bien même il s'annonce compliqué.

Il profite que l'appartement soit vide pour quitter la salle de bain sans aucun vêtement sur lui après sa douche, se contentant d'une simple serviette autour de sa taille et comptant bien rejoindre sa chambre où ses affaires l'attendent sagement. Ainsi il n'aura pas d'autre choix que de combattre son reflet, c'est en tout cas le plan que Carl a en tête mais il devrait savoir qu'entre la théorie et la pratique, il y a parfois tout un monde. « Merde. » il peste en trébuchant sur les vêtements de l'une de ses colocataires, sans doute balancés devant cette porte en attendant de pouvoir les glisser dans le panier à linge sale. Quelle idée cependant de les laisser dans le chemin, Carl ne passe vraiment pas loin de s'étaler sur le sol et puisqu'un pépin n'arrive jamais seul, c'est face à une certaine rouquine que le garçon se retrouve ensuite. « AAH ! » Son cri d'effroi en dit long sur sa surprise de se retrouver nez-à-nez avec Chelsea alors qu'il la pensait dehors, et se croyait surtout seul dans cet appartement. « Mais.. pourquoi t'es pas en cours ? » Jamais Carl n'aurait quitté cette salle de bain aussi peu vêtu s'il s'était douté qu'elle rentrerait plus tôt car non, il ne s'amuse évidemment pas à jouer les exhibitionnistes dès que l'occasion se présente. C'est même péniblement que le garçon retient la serviette entourant sa taille, évitant ainsi à sa colocataire une vision susceptible de les traumatiser tous les deux. « T'étais pas censée rentrer si tôt.. je.. c'est toi qui a laissé trainer ce truc ? » Il désigne le vêtement sur lequel il a manqué de glisser, supposant qu'il peut lui appartenir car quitte à trouver une coupable, autant accuser la plus accessible à cet instant. « J'aurais pu me tuer en tombant, tu te rends compte ? » Ou se déboiter une hanche, histoire de revoir son exagération à la baisse. Tout ce qu'il retient c'est que Chelsea rentre à une heure inhabituelle et ce genre d'imprévu pourrait bien le vacciner de mener à l’avenir le moindre combat contre ses complexes, car se retrouver torse nu devant sa colocataire ne faisait définitivement pas partie des étapes que Carl avait en tête. « Me regarde pas. » il souffle en détournant le regard le premier, non sans tenter de dissimuler son torse à l'aide de ses bras. Carl abandonne néanmoins bien vite cette idée en se rappelant qu'il ferait mieux de tenir sa serviette d'une main avant qu'un autre accident ne survienne, et lui retire le peu de dignité qu'il lui reste. « Je sais ce que tu penses. » Qu’il est hideux, bien sûr, elle n'a même pas besoin de le dire car le garçon en est bien assez convaincu pour deux. Ce corps est la dernière chose qu'il souhaitait dévoiler de lui mais Chelsea en a vu bien plus qu'elle n'aurait dû, à son grand désespoir.

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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptySam 11 Fév 2023 - 22:00

still at an awkward age
Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan
 

Remettre les pieds dans ce qui était son ancienne maison, même si le mot était trop fort puisqu’elle ne l’avait jamais considéré comme son chez elle - plutôt comme celui des Swindells - ne lui avait pas manqué. Cependant, il avait s’agit d’un choix stratégique, car sa mère avait voulu la voir et lui avait laissé la possibilité de choisir où. Chelsea avait refusé de la voir débarquer dans son appartement, qu’elle aurait instantanément jugé puisqu’il n’était jamais impeccable, principalement par sa faute, elle voulait aussi éviter que celle-ci ne croise la route de ses colocataires, à qui elle aurait probablement trop tenu la jambe. Brianna avait déjà rencontré Soraya, mais elle n’avait pas fait la connaissance de Carl, dont elle ne connaissait même pas l’existence. L’étudiante en photographie n’avait pas honte de lui, mais elle savait très bien ce qu’il se passerait s’ils étaient amenés à se retrouver tous les trois dans une même pièce, la chercheuse finirait par l’embarrasser. L’empêcher de la laisser se retrouver nez à nez avec lui, ne lui permettra pas pour autant dans la laisser dans l’ignorance, puisqu’elle se demanda comment elle et sa colocataire allaient faire pour payer le loyer, en étant plus que deux. Elle lui expliquera donc qu’ils étaient de nouveau trois, mais au lieu de se réjouir qu’elles aient retrouvé quelqu’un, sa mère la questionna sur le fait d’avoir choisi un garçon. Alors que sa grand-mère lui avait reproché d’être au point mort au niveau amoureux, Brianna lui avait préconisé de ne pas faire de « bêtises » avec ce nouveau venu, encore plus après avoir su que c’était grâce à Chelsea qu’il s’était retrouvé là. La rousse se dit qu’elle aurait peut-être mieux fait de le rencontrer finalement, pour qu’elle se rende compte qu’il était loin d’être celui qui ferait d’elle une jeune mère, ce qui devait représenter sa hantise absolue. L’étudiante fut épuisée d’être confrontée à deux visions aussi opposées de ce à quoi devrait ressembler sa vie, elle voulait juste qu’on lui fiche la paix. Elle fut particulièrement soulagée de regagner son quartier, dans lequel elle flâna jusqu’au bout de la nuit avant de rentrer chez elle. Chelsea en avait oublié qu’elle avait de longues nombreuses heures de cours le lendemain matin, avec un unique professeur qui ne tolérait pas le moindre retard. Le réveil fut douloureux, c’est d’un geste brusque qu’elle mit fin à son alarme, avant de regarder le jour de la semaine. Un shit s’échappa de sa bouche, elle ne pourrait pas se permettre d’avaler le moindre petit-déjeuner ce matin, elle devait filer avant de se retrouver face à une porte de salle de cours claquée devant son nez. Elle enfourcha son vélo et se rendit à son école, devant laquelle se trouvait de nombreux camarades. Chelsea les avait entendu se plaindre et de loin et pour cause, leur enseignant était aux abonnés absents et n’avait pas prévenu assez tôt pour leur éviter cette déconvenance. Elle pestiféra un bon coup avant de faire demi-tour.
 
La jeune femme descendit en douceur de son vélo, qu’elle rangea dans le local dédié du rez-de-chaussée de son immeuble. Elle chercha à se souvenir de la composition des placards de la cuisine et de son réfrigérateur, avant de se dire qu’elle avait beaucoup trop la flemme pour prendre le risque d’être déçue, elle décida de ressortir afin de se trouver un petit-déjeuner à emporter. Elle regagna son appartement après son bref détour à la boulangerie, qu’elle pensait désert à cette heure matinale. Elle rentra sans la moindre délicatesse, elle laissa la porte se fermer après l’avoir poussé et se retrouva face à son colocataire, complètement nu qui se mit à crier d’effroi. Un sentiment qu’elle partageait avec lui, ce qui pouvait se voir à travers le grand écarquillement des ses yeux bleus. « YOU’RE NOT THE FIRST BOY I WANNA SEE NAKED, GOD  » Ses pensées étaient sorties toutes seules, sa franchise avait comme à son habitude prit le dessus, mais elle aurait largement préféré faire preuve de plus de contrôle, plutôt que de lui faire une telle confession. Elle ne pouvait pas lui demander d’oublier ce qu’il venait d’entendre, parce qu’elle savait que cela ne ferait que renforcer l’importance qu’il accorderait à ses propos. Carl avait fait l’exploit de réussir à cacher son intimité, mais il était tellement maladroit qu’il serait capable de faire tomber sa serviette, alors elle préféra se tourner dans l’autre sens. Il lui demanda ce qu’elle faisait là, elle n’avait effectivement rien à faire ici en principe, mais s’il sous entendait qu’elle était en train de sécher ses cours, il se trompait. « Mon satané prof est absent. » Elle lui en voulait encore plus de l’être, puisqu’il aurait pu lui éviter cette scène horriblement gênante. Le colocataire de la rousse lui demanda si elle était la propriétaire d’un " truc " et comme elle ne savait pas de quoi il parlait, elle détourna légèrement sa tête pour s’attarder sur celui-ci. Il était vrai que cette veste lui appartenait, elle était tombée de son cintre ce matin même et elle n’avait pas jugé nécessaire de la ranger avant de partir. Il l’accusa d’avoir manqué de l’avoir tuer, comme si le couloir était un endroit empli de dangers. Elle pouffa, il exagérait beaucoup trop. « Si tu regardais où tu mettais les pieds aussi. » Elle s’excuser ? Non jamais, cela lui écorcherait la gorge. Il lui ordonna de ne pas l’observer, c’était bien la première fois qu’il essayait de la commander. « Ce n’est pas dans mes intentions. » Comment pouvait il croire le contraire avec le cri du cœur qu’il avait pu entendre quelques minutes plus tôt ? Elle s’exécuta en se plantant de nouveau devant le mur et croisa ses bras. Il prétendit qu’il savait ce qu’elle pensait, elle comprit qu’il croyait qu’elle le trouvait monstrueux. « Que tu es un être humain normalement constitué, de ce que j’ai vu ? » Quasiment tout en fait, elle n’avait pas besoin de l’analyser plus en profondeur pour le confirmer. « On n’est pas au concours Mr Australia détends toi et puis ce n’est pas à moi de te juger, ni à quiconque d’ailleurs. » Elle ne se considérait elle-même pas comme un prix de beauté, en plus de n’avoir jamais tirer de plaisir dans l’action de dénigrer les autres physiquement, parce qu’elle avait elle-même été raillée au sujet de sa propre apparence dès le plus jeune âge.


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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyMer 22 Fév 2023 - 20:00


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Il n’aurait jamais cru regretter un jour que sa colocataire ne soit pas aveugle, tout comme il ne pensait pas se retrouver face à elle dans le plus simple appareil. Seule une serviette empêche Chelsea de le voir nu comme un vers mais le reste est évidemment de trop pour Carl, qui donnerait déjà tout pour retourner quelques minutes en arrière et ne jamais avoir l’idée stupide de laisser ses vêtements dans une autre pièce. Il ne peut sans doute s’en prendre qu’à lui-même pour cet accident les offusquant l’un comme l’autre, et arrachant à la rousse une réaction lui inspirant aussitôt des sentiments mitigés. Des propos bien trop honnêtes que Carl ne sait pas vraiment comment encaisser, doit-il se sentir vexé de posséder le dernier corps que sa colocataire souhaitait un jour voir dénudé ou surpris qu’elle paraisse aussi novice que lui ? Il est de toute façon très réaliste quant au fait qu’aucune fille sur cette terre ne désire le voir nu, ce n’est pas une information susceptible de l’étonner mais elle l’attriste malgré tout, comme s’il obtenait une confirmation de plus qu’il ne fait envie à personne et que cette carcasse est aussi repoussante que ce qu’il a toujours au fond de lui pensé. Chelsea lui apprend aussi que son professeur est absent et ça ne pouvait évidemment pas plus mal tomber, le garçon partage son amertume et celle-ci se mêle bientôt à la surprise de voir la faute lui être entièrement rejetée. Il est certes censé regarder où il met les pieds mais de son côté Chelsea n’est pas censée laisser ses affaires dans le passage, ce qui la rend donc tout aussi fautive que lui – si ce n’est plus encore. « T’es marrante, je pouvais pas deviner que tes fringues traînaient là ! » Ce n’est pas nouveau que la rousse est bordélique et jusqu’ici, ça ne lui avait pas posé problème. Il aura donc fallu qu’il frôle la catastrophe pour porter un tout nouveau regard sur les habitudes de sa colocataire, et pour que Carl se jure aussi de rester beaucoup plus attentif à ce genre d’obstacles à l’avenir. C’est simple, il sera désormais sur ses gardes à la moindre porte franchie. « Et je regrette de pas avoir pris les miennes du coup. » Car il n’aurait pas vu sa vie défiler devant ses yeux avec cette presque chute s’il avait été beaucoup plus couvert, bien sûr. Le simple fait d’imaginer que sa serviette aurait pu lui échapper suffit même à lui donner des sueurs froides et les prochaines paroles de la rousse ne l’aident pas à relativiser, pas quand celle-ci prétend pouvoir juger de sa constitution avec ce qu’elle aurait vu. « Euh.. t’as vu quoi exactement ? » Son cœur rate un battement, il n’en faut pas plus à Carl pour angoisser à l’idée de ne pas avoir caché ce qu’il fallait et d’en avoir dévoilé bien plus qu’il ne le voulait. Et si sa serviette avait laissé entrevoir le pire ? Et si Chelsea lui avait tourné le dos parce qu’elle avait malencontreusement aperçu son service trois pièces ? Carl pourrait survivre à beaucoup de choses, mais sans doute pas à ça. « Je sais pas vraiment ce que c’est d’être normal. » il reprend dans un soupir, bien incapable de dire s’il a vraiment tout ce qu’il faut là où il faut car personne ne l’a encore vu assez découvert pour pouvoir ou non l’affirmer, et il n’est pas sûr de pouvoir en juger lui-même. La normalité est un concept qui lui échappe depuis toujours, alors peut-être que son corps s’en éloigne de très loin lui aussi. « C’est la dernière fois que je sors de cette salle de bain sans m’habiller. » il annonce d’une voix nettement plus convaincue car sa décision est prise : il ne dévoilera plus un seul bout de peau en dehors de cette pièce, pour le bien de tout le monde. « Je fais jamais ça d’habitude, je voulais juste.. me challenger un peu. » Un pari stupide avec lui-même que Carl regrette lourdement, comme si c’était susceptible de l’aider à s’assumer alors qu’il reste persuadé de ne ressembler à rien. « C’est débile hein, et complètement raté. » Naomi penserait peut-être que c’est une bonne façon de combattre ses complexes mais Carl en est maintenant beaucoup moins sûr de son côté, et il n’osera pas en informer l’escort compte tenu de la honte que cette histoire lui inspire. L’idéal serait d’ailleurs que Chelsea n’en parle à personne, mais au lieu de compter sur son silence le bonhomme choisit de rebondir sur certaines de ses paroles. « Hum du coup.. t’as vraiment jamais vu de garçon.. » nu ? C’est ce qu’elle s’est littéralement mise à hurler en le voyant tout à l’heure et cette idée parvient étrangement à le rassurer, car il n’a pas souvent l’occasion de croiser des spécimens de son genre. Son indiscrétion ne fait toutefois aucun doute ici, Carl s’en rend bien compte. « Pardon, pardon. T’as le droit de pas vouloir en parler, bien sûr. » Il respectera sa volonté si c’est le cas… ou disons qu’il essaiera plutôt de ne pas insister, quand bien même ce possible point commun entre eux le rend déjà bien trop curieux. « Mais ça m’embêterait de te laisser un mauvais souvenir pour.. » la prochaine fois qu’un garçon se déshabillera devant elle, mais là encore Carl ne parvient pas à aligner ses mots jusqu’au bout. C’est gênant, sans doute autant pour elle que pour lui mais cet échange l’est de toute façon depuis le premier instant, à l’image de son regard fuyant que Chelsea ne risque pourtant pas de croiser en faisant face au mur. « Désolé d’avance si tu fais des cauchemars ce soir. » Une vision cauchemardesque, c’est bien ce qu’il estime avoir offert à sa colocataire bien malgré lui et s’il pouvait, il annulerait les deux dernières minutes sans l’ombre d’une hésitation.

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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptySam 25 Fév 2023 - 11:00

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Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan
 

L’intimité avait toujours été quelque chose de sacré à ses yeux, elle considérait que seul le propriétaire du corps avait le droit de qui pouvait voir quoi. Cependant, elle n’aurait jamais pensé qu’une pauvre veste laissée dans le passage allait foutre en l’air ce principe, après tout son côté bordélique ne l’avait jamais amené à voir Soraya dénudée ni aucun de ses anciens colocataires. Carl n’hésitait donc pas à rejeter la faute sur elle et cela l’étonnait quelque peu, car il s’agirait bien de la première fois qu’il lui fait un reproche ou tout du moins de façon aussi frontale. Il lui disait qu’il n’aurait pas pu deviner que ses vêtements seraient là, la rousse se mit à pouffer. « Dis-moi tu vis depuis combien de temps ici déjà ? » Question purement rhétorique, elle savait qu’il vivait sous le même toit qu’elle depuis plusieurs mois, ce qui voulait dire qu’il était largement au courant que l’étudiante avait la fâcheuse manie de mettre le bordel un peu partout, même s’il était vrai qu’habituellement le couloir de l’entrée était plutôt épargné. Il lui confia regretter de ne pas avoir pris ses affaires à l’avance, il lui démontrait que son manque d’organisation le rendait plutôt responsable de ce qui lui était arrivé. Les imprévus étant toujours possibles, Chelsea n’aurait jamais laissé ses vêtements dans une autre pièce contrairement à lui, mais cela devrait avoir le mérite de lui servir de leçon. « Lorsqu’on vit avec plusieurs personnes on prend ses précautions. » Elle savait ce qu’elle disait, ces dernières années elle avait vécu avec au moins deux ou trois autres personnes, la sérénité qu’elle avait pu avoir lorsqu’elle vivait seulement avec sa mère dans une maison semblait être un lointain souvenir. La rousse avait cherché à le rassurer en le qualifiant de normal, mais elle n’avait pas opté pour la bonne formulation puisque le valet de chambre se mit à paniquer. Elle secoua immédiatement sa tête avant de lui répondre. « J’ai pas vu ton... sexe hein. Tout le reste oui.  » Chelsea ne l’ayant jamais vu en maillot de bain auparavant, voir son torse ainsi que ses jambes était inédit pour elle. Les sous-entendus qu’il avait fait au sujet de son corps, lui laissait imaginer qu’il était tellement complexé qu’il n’oserait même pas aller à la piscine, elle avait donc pensé que sa phrase aurait été suffisamment bienveillante pour lui. Il déclara qu’il ne sortira plus jamais de cette salle de bain sans s’habiller, avant de se justifier et de trouver son explication stupide. « Te challenger ? » La rousse s’interrogeait, en quoi se balader quelques mètres à poils dans leur appartement, représentait un défi qui lui apporterait un bénéfice ? Quelque chose lui échappait clairement dans la logique de Carl. Le jeune homme aurait pu regagner sa chambre pour aller se vêtir, mais il préféra s’attarder sur ce qu’il avait malencontreusement appris. Chelsea propulsa sa tête en arrière et fit rouler ses yeux, elle n’avait jamais mis un seul garçon au courant pour sa virginité, parce qu’elle pensait que cela lui permettait d’échapper à des remarques salaces et à des propositions douteuses. Néanmoins, l’étudiante en photographie se doutait que ce n’était pas le genre de son interlocuteur, qui ajouta qu’elle n’avait aucune obligation d’en parler. Il pensait l’avoir marqué au point de la traumatiser, mais elle n’irait jamais jusqu’à dire que cet épisode l’avait marqué au fer rouge, cela aurait été le cas si les rôles avaient été inversés. Elle croisa ses bras et se décida à répondre à son colocataire. « Oui je n’ai jamais vu de garçon nu et si tu fais circuler l’information je t’étripe, compris ? » Carl était un garçon si maladroit, qu’il pourrait en parler en présence des amis de la rousse ou de ceux de Soraya. La colocataire avait dû comprendre depuis longtemps que Chelsea n’avait jamais vu le loup, elle n’avait jamais ramené de conquêtes chez elle et n’en avait jamais fait la moindre mention, alors qu’elle lui parlait de beaucoup d’autres choses. Elle se rendit compte que cette conversation était parfaite pour glisser une remarque, qu’elle ne lui avait jamais faite jusque-là. « Je ne pense pas que je vais en faire des cauchemars, ce n’est pas pire que les fois où tu m’as fait saigné des oreilles, là j’ai vraiment pensé que je finirai par en faire. » Elle n’avait pas commenté ses activités solitaires avant parce qu’elles n’étaient pas si nombreuses que cela, du moins il était rare qu’elles parviennent jusqu’à elle. « Donc si tu pouvais faire attention à ton volume sonore les prochaines fois, ça ne serait pas de refus. » Chelsea était presque soulagée d’avoir pu aborder ce sujet délicat sans s’être montrée trop intrusive, ce qui aurait été le cas si elle avait fait cela dans un contexte qui n’avait rien à voir. « Tu peux aller t’habiller ? J’ai pas franchement éviter de m’éterniser là. » Le ventre de la rouquine confirma ses propos en se mettant à gargouiller bruyamment. « Je n’ai pas pu prendre mon petit-déjeuner alors file. » Le sachet contenant sa nourriture était au sol, mais celle-ci ne s’en était pas échappée, elle avait tout de même un peu de chance dans son malheur. Elle se baissa pour l’attraper, avant de tourner délicatement la tête pour s’assurer que le brun avait disparu de son champ de vision. Une fois qu’elle constata qu’elle n’avait plus rien à craindre, elle soupira et gagna la cuisine. L’étudiante en photographie avait le pressentiment qu’ils n’en resteraient pas là, que Carl n’irait pas voguer ailleurs. Le garçon était connu pour sa curiosité maladive après tout, elle se préparait donc mentalement à ce qu’il revienne à la charge tout en remplissant son verre d’un lait végétal.

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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyVen 3 Mar 2023 - 22:27


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@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Depuis son arrivée dans cette colocation, c'est vrai, Carl n'est plus censé ignorer le côté éparpillé de Chelsea car ce trait pour le moins prononcé chez la rousse lui a sauté aux yeux plus d'une fois sans n'avoir jamais été un sujet de dispute entre eux. Pour autant, devait-il vraiment s'attendre à se prendre les pieds dans cette veste sous prétexte que sa colocataire n'en est pas à son coup d'essai ? Pour ça, il aurait déjà fallu qu'il prédise le retour prématuré de la rousse à leur appartement et jusqu'à preuve du contraire, Carl n'est pas medium. « Sauf que je te pensais en cours moi, j'aurais jamais pris ce risque si je m'étais douté que t'étais rentrée. » S'il a un tort dans cette histoire, c'est sans doute d'avoir pris sa tranquillité pour acquise alors que les imprévus existent et qu'un appartement partagé avec deux autres personnes n'a jamais la garantie de rester vide bien longtemps. Chelsea laisse elle-même entendre qu'il ferait bien de prendre ses précautions à l'avenir et là-dessus elle n'a pas à s'en faire, car jamais plus Carl ne s'octroiera la liberté de déambuler dans ce couloir sans être vêtu de la tête aux pieds. Une fois, pas deux. « La prochaine fois je prendrai mes habits mais toi, euh.. ce serait peut-être bien que tu laisses aussi trainer tes affaires ailleurs. » Il pose ça là, sans préciser que sa chambre pourrait notamment être un bon endroit pour éparpiller son bordel, là où ce dernier ne risque de déranger personne à part elle. Ce qui n'était qu'une mauvaise habitude parmi d'autres à ses yeux devient dès lors un problème de taille, car cet épisode pourrait bien le rendre allergique au moindre vêtement que Chelsea choisira de laisser trainer par ici à l’avenir – et la réciproque sera sans doute vraie dès qu'il aura le malheur de dévoiler un bras ou une jambe car si son corps venait à la dégoûter après ça, Carl ne pourrait honnêtement que le comprendre. Elle n'a au moins pas aperçu la zone la plus intime de son anatomie et l'entendre met un terme à l'angoisse naissante qui commençait à le ronger, même si sa première réaction consiste avant tout à rougir affreusement. « Okay, hum.. tant mieux alors. » il souffle en réajustant sa serviette par réflexe, resserrant plus que jamais cette dernière pour qu'elle ne puisse surtout pas lui échapper. C'est qu'il se méfie Carl, il sait combien l'univers peut être joueur alors il n'oserait certainement pas défier sa chance là-dessus, bien trop convaincu qu'il en ressortirait perdant – et Chelsea parfaitement traumatisée.

Quant au challenge que le garçon s'est fixé, il fallait s'attendre à ce qu'il pique la curiosité de sa colocataire car ce genre d'idées ne peuvent être que les siennes, quelqu'un en est-il seulement étonné ? « C'était un défi débile pour me forcer à affronter le miroir de ma chambre, voilà. » Il avoue tout, sans chercher à sauver la moindre apparence alors que ce projet était aussi pathétique que lui. Tout ce que Carl a récolté c'est de se sentir plus immonde encore, de quoi le vacciner pour de bon des miroirs et de toute tentative visant à accepter un peu mieux son corps. Seul il n'arrivera à rien, ce n'est pas comme s'il ne s'en doutait pas déjà. « Mais j'avais pas prévu que tu t'interposerais au milieu, pour le coup ça m'aide vraiment pas là. » Et si son ton semble se teinter d'un léger reproche, c'est bien parce qu'il en veut à Chelsea de s'être mise en travers de son chemin. Elle ne pouvait pas savoir, bien sûr, mais elle ne soupçonne sans doute pas non plus combien le fait d'être exposé de la sorte peut renforcer ses complexes. Il ne faudra pas s'étonner quand Carl s'éternisera dans cette salle de bain parce qu'il n'arrivera même pas à se déshabiller pour lui-même, et si sa première fois dans quelques mois s'avère encore plus compliquée qu'attendu. Mais novice dans ce domaine, le bonhomme n'est visiblement pas le seul à l'être alors que Chelsea a laissé échappé un peu plus tôt une information que Carl n'a pas manqué de retenir. Elle n'a jamais vu de garçon dans le plus simple appareil, la rousse consent à l'admettre et le menace déjà de lui faire la peau s'il venait à faire fuiter la chose. « Pourquoi tu voudrais que j'en parle à quelqu'un ? » Une chose est sûre, si Carl venait à la trahir ce ne serait pas volontairement car il n'oserait jamais dévoiler une information aussi personnelle sur quiconque, pas alors qu'il n'assume pas lui-même son inexpérience. « Ça peut être notre petit secret si tu veux. » il propose dans un léger sourire, en admettant que Chelsea accepte de partager quoi que ce soit avec lui. Elle ne semble pas avoir tellement confiance mais Carl n'a pas le temps de s'en faire la réflexion, car la prochaine allusion de sa colocataire le cloue littéralement sur place. « Quoi ? » Le voir partiellement nu ne serait rien à côté de ce qu'il aurait fait subir à ses pauvres oreilles, et à cet instant Carl espère plus que tout mal comprendre ce dont il est question. Lui, bruyant ? Ça ne peut pas être ce à quoi il pense. Non. Impossible. « Attends tu.. parles de mes jeux vidéo là, pas vrai ? » Quel autre volume Carl pourrait être invité à baisser si ce n'est… celui de ses plaisirs solitaires, auquel le bonhomme se refuse de penser tant l'idée a le don de l'embarrasser. Chelsea n'a en principe pas pu l'entendre se faire du bien, ou disons plutôt qu'il ne veut pas l'envisager car ce serait à ses yeux le comble de la honte. « C'est vrai que je mets le son un peu fort parfois mais quand même, j'ai mon casque la plupart du temps. » S'enfoncer dans le déni est encore ce qu'il fait le mieux dans ce genre de situation, préférant se dire qu'il a effectivement eu tendance à laisser tourner LoL un peu trop fort dernièrement car cette option-là est hautement plus acceptable. Il hoche après ça la tête lorsque Chelsea l'invite à se rhabiller sans attendre, comme s'il comptait sur sa permission pour quitter cet échange et rejoindre sa chambre. « T'as raison, je vais faire ça. » Sans perdre une seconde Carl s'active déjà dans la direction opposée, laissant sa colocataire à son petit-déjeuner tandis qu'il s'enferme deux portes plus loin, avec l'intention claire de cacher tout ce qui pourra l'être derrière plusieurs couches de tissu.

C'est dans la cuisine que ses pas le mènent quelques minutes plus tard avec l'impression d'être un peu plus présentable maintenant que ses vêtements sont enfilés. La rousse n'a plus à craindre de voir la moindre parcelle de peau chez lui en dehors de son visage et de ses mains mais Carl n'est même pas certain qu'elle lui accorde encore la moindre attention, ce qui ne l'empêche pas d'essayer de reprendre leur échange arrêté un peu plus tôt. Lui, insistant ? Curieux serait surtout le terme approprié ici. « Chelsea ? » il questionne en arrivant lentement dans son dos, conscient d'interrompre un moment qu'elle désirait certainement passer seule mais ce n'est pas comme s'il pouvait aller manger ailleurs, dans l'immédiat. « On peut petit-déjeuner ensemble ? » Ils n'en ont pas souvent l'occasion et Carl le regrette parfois, lui qui aimerait partager plus de choses avec ses colocataires à commencer par ces moments simples de la vie de tous les jours. Sa présence n'est peut-être pas souhaitée dans cette pièce mais le garçon en profite malgré tout pour se saisir d'un bol qu'il dépose sur le comptoir, avant d'attraper d'une main le paquet de céréales déjà bien entamé. Son regard glisse alors vers Chelsea tandis qu'il retient la question lui brûlant les lèvres, et finissant par lui échapper sans grande subtilité. « Désolé de revenir dessus mais.. t'as jamais eu de copain alors ? » Ce point-là n'est pas clair et pour cause, n'avoir jamais vu un garçon nu ne signifie pas pour autant n'être jamais sorti avec quelqu'un, et c'est bien pour vérifier qu'ils sont vraiment semblables que Carl se permet de creuser la question. Sans historique sentimental et sans historique intime, ils ne doivent tout de même pas être nombreux dans ce cas à leur âge. « Genre, jamais jamais ? » Peut-être que la rousse va lui donner tort et lui assurer qu'elle a déjà eu un petit ami mais pour l'heure, sans affirmation de ce genre, Carl peut encore tout imaginer. « Je me moque pas hein, je suis pareil mais dans l'autre sens en fait. » Pas l'ombre d'une petite amie dans son cas et à vingt-trois ans passés, ce constat n'en finit pas de faire mal. Ils n'en ont jamais parlé mais Chelsea s'en était peut-être bien douté, l'inverse est en revanche un peu moins vrai car avant aujourd'hui Carl n'était vraiment pas capable de dire ce qu'il en était pour elle. Trop secrète, sans doute trop insondable aussi.


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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyDim 12 Mar 2023 - 0:00

still at an awkward age
Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan
 

Carl était d’une naïveté sans nom de croire qu’il pouvait millimétrer sa journée sans se tromper, ce défaut qui le rendait auparavant attachant était devenu subitement gênant. Chelsea n’était plus étonnée qu’il lui arrive autant de bricoles avec cette mentalité, elle n’était pas prête de le faire évoluer dans le bon sens. Le jeune homme essaya d’avoir un semblant d’affirmation, en lui suggérant de laisser ses affaires ailleurs, il ne savait pas qu’être un peu plus ordonnée faisait partie de ses résolutions, mais avait-il besoin de le savoir ? La rousse n’avait pas besoin que quelqu’un qui vit avec elle ne puisse le lui rappeler constamment. Cependant, elle pouvait bien le concéder dans un tel contexte qu’elle ferait mieux de faire plus attention. « Je ne risque pas de laisser mes affaires dans le couloir de sitôt. » Elle ne prendra pas le risque de reproduire cette scène, d’une quelconque façon que ce soit, car les rôles pourraient très bien s’inverser si elle avait le malheur d’avoir la tête ailleurs. L’étudiante en photographie sut finalement le rassurer en trouvant les bons mots, l’expérience aurait pu être bien pire pour tous les deux si le valet de chambre n’avait pas eu suffisamment de réflexes. Chelsea jugea qu’elle n’avait pas besoin d’enfoncer le clou en lui confirmant que c’était une bonne chose, mais elle ne pouvait pas rester dans le flou en ce qui concernait son défi. Il lui confia qu’il s’agissait d’une manière de se confronter à son miroir, des paroles dures qui reflétaient bien à quel point il se trouvait monstrueux. La jeune femme souffrait également de nombreux complexes, mais ils ne la bloquaient pas au point de l’empêcher de se regarder. Carl pouvait être si... extrême. « Désolée d’avoir fait foiré ton défi. » Il avait réussi à lui faire suffisamment de peine pour lui décrocher des excuses. Elle n’était clairement pas la meilleure des personnes pour lui donner des conseils là-dessus, mais elle pouvait peut-être le faire dédramatiser. « Un tas de mecs hideux se croient canons et toi qui n’est pas si mal, tu te trouves immonde... Les filles ont été si odieuses que cela avec toi ? » La tentative de lui remonter le moral était plutôt loupé pour le coup, mais elle ressentit le besoin de connaître d’où venait ce mal-être. « Même si c’est le cas il faut oublier, les gens sont d’une bêtise sans nom. » C’était plus facile à dire qu’à faire, il lui arrivait encore de penser aux qualitatifs les plus péjoratifs qui avaient été utilisés pour parler d’elle, mais cela ne l’affectait plus autant qu’à l’époque. L’envie de le consoler commença à disparaître lorsqu’il centra la conversation sur son inexpérience, qui devait rester secrète. Le brun ne comprenait pas pourquoi elle le menaçait, il se considérait probablement comme une personne de confiance, mais il n’avait pas assez fait abaisser ses barrières pour qu’elle le considère ainsi. « Je sais que tu es capable de sortir l’information pour te sentir moins seul dans ce cas-là. » Il était écrit sur sa figure qu’il n’avait pas vu la moindre femme nue de son côté, du moins en dehors des écrans. « Ne sois pas si fier de détenir ce secret. » Il ne faisait pas d’eux les meilleurs amis du monde, loin de là. Chelsea réussit à lui faire oublier ça en abordant sujet de conversation dans le même thème, encore plus embarrassant pour lui. Il était interloqué par ses dires, il préféra être dans le déni plutôt que d’admettre qu’il n’était pas le roi du silence. « Je ne parle pas d’un jeu qui nécessite une manette, non. » Ni même d’un clavier ou tout autre accessoire, elle n’avait pas besoin de lui faire un dessin. « Mais plutôt de celui qui requiert une main droite... » Elle ne prenait pas autant de détours d’habitude, mais au vu de ce qu’il venait de vivre avec elle, prendre des pincettes n’était pas de refus pour le ménager. Ils pourraient rester encore longtemps là, si elle ne mettait pas un terme à cette discussion. Il lui accorda qu’il était temps qu’il s’habille, elle allait enfin pouvoir souffler ou presque.
 
Chelsea était devenue intrigante pour Carl, qui s’imaginait sûrement que tout le monde rentrait dans les normes mis à part lui, il ne connaissait pourtant qu’une infime partie de sa vie. Il lui confirma qu’elle avait vu juste en rejoignant la cuisine, dans laquelle il comptait rester. Le jeune homme lui demanda tout de même si elle voulait bien de lui durant son petit-déjeuner, elle ne pouvait pas rejeter sa présence comme si cet appartement n’était pas tout autant à lui qu’il ne l’était à elle, après tout ils n’étaient pas dans sa chambre. « Si ça te chante. » Dit-elle avant de commencer à consommer l’une de ses viennoiseries. Elle ne cherchera pas une seule minute à alimenter une quelconque conversation, ce que son colocataire ne tardera pas à faire, il était si prévisible. Il chercha à savoir si elle avait déjà été en couple, sûrement dans le but de se comparer à elle pour pouvoir se rassurer. « Non je ne suis jamais sortie avec quelqu’un. » Le ton était glacial, elle détestait parler de ses échecs, elle n’avait jamais cherché à être absolument en couple, mais ne pas avoir conquis le cœur du garçon dont elle était la plus proche amie, représentait une défaite cinglante qui lui revenait déjà trop souvent à la figure. « Et si tu crois que ça me blesse tu te trompes, je m’en fiche d’être toute seule, je ne suis pas une niaise qui court après l’amour. » Elle n’était pas vraiment seule en réalité, elle était bien entourée de ses amis et de sa tante Lucy, elle ne ressentait donc pas le besoin d’être en couple. Chelsea était une jeune femme qui remettait beaucoup trop la société en question, pour ne pas comprendre que c’était celle-ci qui poussait l’être humain à percevoir le célibat de façon si négative. « Ma virginité ne regarde pas les autres, c’est tout. » C’était à elle de décider qui était au courant et personne d’autre. « J’avais deviné que tu étais comme moi. » Qu’elle ajouta avant de boire son lait. Elle pouvait aussi flairer que contrairement à elle, cette situation était bien plus dramatique pour lui. La rousse posa son verre et regarda Carl droit dans les yeux. « Ton petit numéro de tout à l’heure, c’était pour une fille pas vrai ? » Elle ne saurait dire avec précision pour qui il destinait ce spectacle, elle espérait juste qu’elle ne comptait pas le donner à cette étrange collègue,  dont les intentions lui paraissaient plus que troubles. « Me dis pas que c’est pour Enid quand même ? » Chelsea avait laissé sa pensée s’échapper, car après tout s’il prenait la liberté d’être curieux, elle pouvait en faire tout autant. « Ni que tu comptes faire ça... à l’hôtel ? » Faire l’amour sur son lieu de travail était un fantasme répandu, mais il pouvait aussi représenter un moyen d’être tranquille dans leur cas puisqu’ils travaillaient tous les trois dans un hôtel. « Ne fais pas ce genre de conneries, hein. » Il n’exerçait pas un métier de rêve, mais le cadre dont ils profitaient était tout de même assez agréable et le fait qu’il s’agisse d’un établissement étoilé pouvait jouer en leur faveur sur leurs CV. « Je peux m’absenter si tu en as besoin. » Il n’aurait pas besoin de subterfuges pour avoir l’appartement pour lui tout seul, elle saura s’éclipser au moment opportun, elle ne manquait pas d’endroits où crécher en cas de nécessité.


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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyMer 22 Mar 2023 - 21:00


☾ still at an awkward age
We'll all be fine, disgraceful under pressure. Don't toe the line, you're just at an awkward age. We're supposed to be happy, supposed to be tough, supposed to be flawless and buy the right stuff. They want us all swimming, don't care if we drown. So don't let 'em take you down. It's a scary mountain to climb up without a guide, besides, we live in an awkward age.
@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Les colocataires tombent au moins d'accord sur un point : elle ne laissera plus ses affaires trainer dans ce couloir et lui ne quittera plus la moindre pièce sans s'être habillé, de quoi garantir – tous deux l'espèrent sans doute – qu'une telle situation ne pourra plus se reproduire. Carl ne prend pourtant pas les paroles de la rousse comme une garantie car il connait ses mauvaises habitudes, celles-ci semblent même assez ancrées pour que Chelsea y revienne tôt ou tard mais elle peut bien continuer d'éparpiller son bazar partout ailleurs si ça lui chante, tant qu'elle ne sème plus d'obstacle sur son chemin entre cette salle de bain et sa chambre. Ce n'est jamais agréable de se prendre les pieds dans quelque chose et c'est même le meilleur moyen d'avoir raison d’un faible équilibre comme le sien, les prochaines fois au moins Carl ne paradera pas avec une simple serviette autour de la taille car l'échec monumental de son défi du jour l'en vaccinera pour de bon. Il ne serait pas étonné que Chelsea le trouve pitoyable à cet instant puisqu’il faut bien l'être pour forcer une rencontre avec son miroir à travers lequel on fuit son reflet habituellement, c'est en tout cas ce que le bonhomme se met en tête et la dernière chose qu'il s'attend à récolter est bien des excuses de sa colocataire – sincères, qui plus est. « Je t'en veux pas tu sais, en fait dans tout ça c'est plutôt à moi que j'en veux. » Parce qu'il a été assez idiot pour croire que ce genre de challenge ne risquait pas de tourner au fiasco, pourtant bien conscient de manquer de chance dans absolument tout ce qu'il peut entreprendre. Et surtout, Carl déplore d'en être réduit à se faire violence pour tenter de s'accepter un peu plus, comme si ses innombrables complexes pouvaient s'envoler de cette façon alors qu'un important travail sur lui-même sera nécessaire pour se voir avec des yeux un peu moins sévères, il le sait bien. « Pas si mal ? » il relève avec toute la surprise que l'on imagine lorsque Chelsea effectue un parallèle avec ces garçons bien connus pour surestimer leurs atouts physiques, tandis que lui aurait tendance à se déprécier injustement selon elle. Ce pas si mal ne sonne pas comme une trop mauvaise chose à son oreille, il suppose en tout cas qu'il vaut mieux récolter cette étiquette que celle du pou de service et pourtant, Carl n'a aucun mal à remettre les paroles de la rousse en doute à partir du moment où il n'aime rien de ce qu'il peut refléter. Son corps, son visage et même ses cheveux, il estime avoir récolté la pire combinaison qui soit à la loterie génétique et le pire est sans doute qu'il n'a jamais eu besoin de personne pour s'en convaincre. « Non je.. je leur plais pas aux filles, elles ont même pas besoin d'être odieuses pour que je m'en rende compte. » Et cette conclusion, Carl l'a tirée tout seul à force d'attendre que sa vie sentimentale connaisse un minimum d'évolution – en vain. Il reste celui que l'on veut tout au plus comme un ami et certainement pas autre chose, depuis toujours. « Toi par contre t'es jolie, je peux pas croire que personne te tourne autour. » il se permet d'ajouter, des fois que Chelsea ait besoin de l'entendre. Ça ne doit pas être la première fois qu'on lui en fait la remarque car être aussi novice que lui sur le plan intime n'est pas censé l'empêcher de rencontrer son petit succès, quand bien même sa colocataire attend de lui la plus grande discrétion à ce sujet. Elle lui fait d'ailleurs bien comprendre que lui offrir ce genre d'exclusivité ne signifie officiellement rien, ou seulement qu'elle lui fera la peau si l'information a le malheur de se répandre en dehors de leur discussion. « Je dirai rien, c'est juré. » Et il tiendra parole, Carl veut tout du moins croire que ce sera dans ses cordes car s'il n'a jamais trahi le secret de Maisie, ne peut-il pas aussi préserver celui de Chelsea ? Des secrets le garçon en a quelques uns lui aussi et l'un des plus honteux semble sur le point de lui éclater en plein figure, confirmant bien que la rousse ne parlait aucunement de ses parties de League of Legends lorsqu'elle se plaignait de ses nuisances sonores. « Non attends c'est.. » Ultra gênant pour sûr, à l'image d'un Carl désormais aussi rouge qu'une écrevisse car parmi toutes les choses que Chelsea pouvait lui reprocher, ses plaisirs solitaires sont bien la pire. L'allusion à sa main droite ne laisse plus de place au doute et jamais le garçon n'a autant espéré disparaître, alors qu'affronter son regard s’avère désormais insurmontable. « T'étais pas censée entendre ça, j'ai super honte là. » Les murs de cet appartement sont bien moins épais qu'il n'avait pu le penser et ce constat est bien censé lui servir de leçon à l'avenir, en admettant que Carl soit du genre à apprendre de ses erreurs. « Désolé si j'ai pas été assez discret, je.. ferai plus attention les prochaines fois. » Car il y a aura des prochaines fois bien sûr, aussi longtemps que Carl ne pourra pas se soulager autrement. « Et euh.. t'imagines surtout rien hein, c'est pas parce que t'as le son qu'il te faut aussi les images. » Si elle y a songé, en tout cas, ça ne pouvait être que malgré elle et à vrai dire Carl préfère encore ne pas le savoir. Il n'y a rien à imaginer, rien à écouter non plus et à partir de maintenant il étouffera ce qui devra l'être pour garantir leur tranquillité mutuelle. Cette tournure de leur échange a au moins le mérite de le faire regagner sa chambre en un temps record, Carl n'a même jamais emprunté ce couloir d'un pas si pressé à l'image d'une envie de s'évaporer atteignant des sommets.

Sa réapparition dans la cuisine n’a pourtant rien d’une surprise ensuite, là où Chelsea ne semble pas allergique au fait de conjuguer son petit-déjeuner avec lui comme s'ils ne venaient pas d'avoir la conversation la plus embarrassante ne s'étant jamais tenue entre ces murs. On peut compter sur Carl pour ne plus aborder ces bruits que sa colocataire a pu capter en provenance de sa chambre mais le reste, que le garçon n'associe pas à autant de malaise, se voit remis sur la table avec l'intention évidente d'en apprendre un peu plus sur l'historique sentimental de Chelsea. Ce ne sont pas ses oignons, Carl le sait bien mais sa curiosité l'emporte comme toujours avec des questions aussi envahissantes qu'innocentes. Promis, son but n'est pas de s'amuser des réponses qu'elle pourra lui donner mais bien de se sentir un peu moins seul dans une situation qu'il vit pour sa part assez mal. Elle n'a donc jamais eu de petit copain à un âge sensiblement proche du sien et cette seule pensée le soulage un peu, comme s'il pouvait espérer se sentir plus normal aux côtés d'une Chelsea vivant visiblement très bien les choses. Elle ne le voit pas comme un fardeau à porter, bien au contraire et se revendique même très différente de celles et ceux convoitant l'amour à tout prix – comme un certain garçon ici présent, avec son approche désespérée de la chose. « Pour toi on est forcément niais si on court après l'amour ? » Dans son cas cette recherche perpétuelle découle de nombreux vides à combler alors que cet amour, Carl n'estime même pas le mériter. Il a entendu un jour qu'il fallait apprendre à s'aimer soi-même avant d'attendre des autres qu'ils puissent nous aimer et en ce qui le concerne le chemin sera long, très long avant de parvenir à un minimum d'appréciation. « Je dois battre des records de niaiserie alors. » il reprend dans un soupir, de toute façon bien conscient que son besoin d'amour et d'attention le rend absolument pathétique. Et finalement, c'est un faible sourire qui prend place le long de ses lèvres. « Mais tant mieux si tu le vis bien, j'aimerais vraiment être comme toi et m'en moquer aussi. » Elle s'en fiche d'être seule, ce sont ses mots et Carl reste admiratif face à ce genre de discours qu'il ne pourra pour sa part jamais tenir. Il reste néanmoins silencieux lorsqu'elle lui fait entendre que sa virginité ne regarde personne, précisant ensuite qu'elle avait pu deviner que leur inexpérience se valait car ce doit être inscrit sur la figure du garçon, après tout. « T'as déjà embrassé quelqu'un quand même ? » il se risque à demander comme s'il n'avait pas déjà éclairci assez de points comme ça. Sa curiosité le perdra un jour mais celle de sa colocataire n'est pas en reste, c'est même le moins que l'on puisse dire avec ces questions qui lui parviennent sur son « petit numéro » comme elle se prend à le nommer. « Euh non je.. vois vraiment pas pourquoi tu dis ça. » Elle soupçonne qu'il se soit mis au défi de vaincre ses complexes pour les beaux yeux d'une fille et se plait même à penser que l'intéressée pourrait être l'une de leurs collègues, avant de s'imaginer que Carl pourrait projeter de faire sa première fois à l’Emerald. Les raccourcis vont bon train et le garçon en perdrait facilement le fil de cet échange, à moins qu'il soit surtout gêné par ces projecteurs un peu trop braqués sur lui. « Mais stop.. tu.. tu poses beaucoup trop de questions là. » Le voilà même qui s'agite autour du plan de travail au point de délaisser ses pauvres céréales, pris d'une nervosité palpable. « J'ai pas prévu de faire ça à l'hôtel, ça va pas ? Et je vois pas pourquoi tu parles d'Enid, ça se voit en plus que tu l'aimes pas beaucoup. » Disons que certains regards ne trompent pas et que Carl n'est pas aveugle, quand bien même il préfèrerait peut-être l'être parfois pour ne plus redouter de croiser le moindre miroir. « C'est pas parce que je veux me sentir mieux dans mon corps que je veux forcément plaire à une fille, enfin.. » Doit-il en parler ou non, c'est le dilemme s'activant présentement en lui car de tous les sujets à amener, celui-ci est à coup sûr l'un des moins évidents. « Je peux te poser une question ? » Son regard remonte vers le sien avec appréhension. « Sois honnête hein. » Oh, comme si c'était le genre de sa colocataire de ne pas l'être alors que les détours ne semblent pas être sa grande spécialité. « Tu penses quoi du fait de payer quelqu'un pour faire sa première fois ? » C'est dit. Ces mots ne peuvent désormais plus être retirés et Carl réalise qu'il en a à la fois trop et pas assez dit. « Une professionnelle je veux dire. » qu'il précise alors, pour ne pas employer le terme escort ou l'autre nom associé. « C'est pas moi euh.. c'est un ami qui prévoit de le faire, je crois même qu'il va mettre pas mal d'argent là-dedans. » Un ami qui a évidemment bon dos ici car admettre que ce projet est le sien n'a rien de simple, connaissant ses chances d'être jugé ou incompris pour une décision de toute façon prise. Il ne reviendra pas en arrière, Carl se l'est promis.


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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyMer 5 Avr 2023 - 18:18

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Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan
 

La rancune était aux abonnés absents chez Carl, il ne lui en voulait pas d’avoir fait tomber son plan à l’eau et cela ne l’étonnait qu’à moitié. Le jeune homme était à l’opposé d’elle, il ne se mettait jamais en colère du moins il ne l’avait jamais fait en sa présence, elle n’avait jamais senti de haine en lui. Il avait pourtant de bonnes raisons d’en ressentir, il était maltraité par la société parce qu’il ne correspondait pas aux critères du mâle alpha qui était encore érigé comme statut à atteindre. Un idéal aussi aberrant que ridicule, qui était censé apporter le succès dans tous les domaines de la vie, des idées qu’elle n’hésiterait pas à déconstruire s’il était amené à les prononcer. « Ne sois pas si dur envers toi-même. » Il n’était pas un sale type, il ne méritait pas de se détester à ce point-là, même s’il avait commis des erreurs auxquelles elle n’avait pas voulu s’intéresser plus que cela. Chelsea était suffisamment informée pour savoir que les candidats de télé-réalité étaient manipulés, poussés à se conduire de façon à faire de l’audimat et cet audimat n’explosait malheureusement pas en faisant de bonnes actions. Il avait été tourné au ridicule et peinait à retrouver un anonymat qui le rendrait suffisamment tranquille, elle en avait été témointe et ce dès leur première rencontre. Carl avait le droit à une seconde chance et c’était pour cela qu’elle n’avait pas hésité à le prendre comme colocataire, qu’elle cherchait actuellement à lui remonter le moral. Elle pouvait entendre son étonnement au travers des mots qu’il venait de répéter, il n’y croyait pas. La rouquine se serait bien retournée pour leur donner plus de poids en le regardant, mais elle n’avait pas envie de se confronter une nouvelle fois à ce corps dénué d’habits. « Tu n’es pas horrible, Carl. » Est-ce qu’elle devrait opter pour des qualificatifs plus positifs pour qu’il entende raison ? Peut-être, mais elle n’avait pas non plus envie qu’il se mette à croire qu’elle entamait une espèce de flirt avec lui, elle ne savait pas comment il allait réagir si elle émettait le moindre compliment sur  son physique. Elle s’abstenait d’en faire, alors que ses paroles laissaient entendre qu’il en avait besoin, les filles n’étaient pas mauvaises avec lui mais ne le flattaient visiblement jamais. Carl s’imaginait que son égo avait également besoin de recevoir une validation de son apparence, puisqu’il se mit à lui dire qu’elle était jolie et qu’elle devait forcément avoir quelqu’un qui lui tournait autour. L’étudiante en photographie leva les yeux au ciel, il partageait cette croyance commune à de nombreux hommes, selon laquelle toutes les femmes avaient des prétendants ou au moins un. Si posséder un vagin rendait la vie aussi facile, sa vie sentimentale n’aurait jamais ressemblé à un désert. « Personne ne me drague non et si quelqu’un est intéressé, eh ben il se cache drôlement bien. » L’ironie était à son comble, elle ne croyait pas une seule seconde qu’une personne cherchait à avoir son intérêt, même si elle était elle-même une maîtresse dans l’art de camoufler ses sentiments amoureux, puisque le concerné n’en avait encore jamais vu la moindre couleur. Il ne s’agissait pas de son unique secret, son inexpérience en était tout autant un puisqu’il était masqué par son assurance qui semblait presque à toute épreuve. Elle ne tergiversait pas lorsque des personnes abordaient leurs problèmes de couple, car elle donnait son avis sans jamais souligner qu’elle n’avait pas eu la moindre relation de son côté, ce qui laissait croire qu’elle savait de quoi elle parlait. Carl pourrait gâcher tout ça s’il avait la langue trop pendue. Il lui jura qu’il ne la trahirait pas, ce qui n’était pas le plus grand gage d’assurance, mais il la connaissait assez pour savoir de quoi elle serait capable s’il lui mettait un couteau dans le dos, cela devrait être assez pour lui faire tenir sa parole. Elle le remit dans l’embarras en profitant de cette conversation pour aborder ses activités privées, qui n’étaient pas aussi discrètes qu’il ne le croyait. « Gênant ? Oui. » Il avait honte de lui, il n’était pas assez familier avec ces murs pour savoir qu’il pouvait laisser s’échapper certains décibels. Le brun s’excusa et lui promit de faire plus attention. La dernière réplique du jeune homme ne manquera pas de la stupéfié. « Hein non mais ça va pas, je ne t’imagine pas dans ce genre de contexte. » L’inverse voudrait certainement dire qu’elle fantasmait sur lui, elle ne pensait pas qu’il était possible d’imaginer quelqu’un nu en pleine activité sexuelle sans qu’il n’y ait la moindre attirance à la base. Elle fut soulagée d’entendre la porte de sa chambre se fermer, il était temps que cette conversation malaisante prenne fin.
 
La manie que les autres avaient de se mêler de ce qui ne les regardaient pas n’était pas nouvelle, mais Chelsea ne s’y était pas habituée pour autant. Rares étaient les fois où elle ne détestait pas de parler de sa vie sentimentale, qui était le pan de sa vie le plus délaissé. Avoir entamé sa vingtaine n’arrangeait rien, cela la rendait encore plus anormale de n’avoir rien vécu de ce côté-là, comme si de chiffres réglaient tous les problèmes comme par magie. Cependant elle ne voulait pas l’aborder comme un problème, laisser sentir qu’il se tramait autre chose, elle espérait peut-être que Carl serait assez aveugle pour ne jamais se rendre compte qu’elle avait bien des sentiments amoureux à l’égard de quelqu’un. Le brun n’y connaissait pas grand-chose en comportements féminins, il y avait donc peu de chances pour que cela ne lui saute aux yeux, comme cela avait été le cas pour Lucy. Il cherchait à avoir son point de vue sur ce qu’elle pensait de ceux qui cherchaient l’amour, il était visiblement désenchanté à l’idée d’être considéré comme quelqu’un de très niais. Elle déposa ses coudes sur la table et croisa ses doigts. « Malgré le terme que je viens d’employer, je ne pense pas du mal de ceux qui cherchent à connaître l’amour. » Du moins de ceux qui ne le recherchent pas désespérément, mais puisque c’était le cas de son interlocuteur, elle préféra pour une fois laisser de côté l’intégralité de ses pensées. « Dans un sens, c’est beau d’y croire encore dans notre société où les relations sont devenues jetables. » Elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait jamais envié le lien, la solidité du couple formé par ses grands-parents depuis d’innombrables années. « Mais je pense tout de même qu’on ne doit pas en faire sa priorité. » Les risques d’être déçu étaient trop grands. Pouvait-on devenir accro à une chose que l’on avait jamais connu ? Selon elle non, c’était bien pour cela qu’elle évitait au maximum tout ce qui pouvait se rapprocher de près ou de loin à de la séduction. Elle avait bien conscience d’être un ovni, encore plus en tant que jeune femme qui ne paraissait pas timide pour un sou et qui sortait énormément. Carl n’avait pas su s’empêcher de lui poser une nouvelle question, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire de savoir si elle avait déjà mis sa langue dans la bouche de quelqu’un ? Le regard blasé qu’adopta la rousse avait de toute manière répondu à sa place. « Qu’est-ce que ça t’apporte de le savoir hein ? » Si elle continuait de lui apporter des réponses de façon aussi facilement, il allait continuer son interrogatoire et finir par poser la question qui allait la fâcher à coup sûr. L’étudiante en photographie n’avait pas le moins du monde besoin de s’énerver alors qu’elle commençait à peine à remplir son ventre. Elle décida d’inverser les rôles, pour reprendre le contrôle de la situation et pour assouvir sa curiosité à son tour. Il refusa de reconnaître qu’il cherchait à vaincre ses complexes pour une fille, mais cela ne la découragera puisqu’elle enchaîna toutes les interrogations qui lui passaient par la tête. L’appétit du jeune homme semblait avoir été coupé, il contredit les suppositions de la rousse tout en demandant pourquoi elle avait mentionné leur collègue. « Parce que tu l’aimes bien et que travailler avec quelqu’un peut faciliter la proximité. » Le fait qu’elle ne la porte pas de son cœur ne l’empêcherait pas d’être attiré par cette fille, sa question était stupide. Elle baissa son visage lorsqu’il continua d’essayer de lui faire croire qu’il ne cherchait qu’à se plaire à lui-même, alors qu’il avait dit quelques minutes plus tôt qu’il rêvait d’avoir une petite amie. Il changea subitement d’attitude parce qu’il était démangé par l’envie de lui poser une question. « Vas-y. » Un rictus s’afficha lorsqu’il lui demanda d’être honnête, avait-il oublié avec qui il était en train de discuter ? Une expression faciale qui fut rapidement effacé par la dite question, qu’elle avait comprit du premier coup. Les sourcils de la Cavanagh s’étaient levés et son visage s’était légèrement tourné sur le côté. Elle le regarda de haut en bas quand il ajouta qu’il cherchait à avoir son opinons ‘ pour un ami ’, il cherchait vraiment à la prendre pour une imbécile. « Assume ce que tu comptes faire, Carl. » Qu’elle lui répondit sans attendre. « C’est triste de vouloir en arriver là et de gaspiller ton argent pour ça par la même occasion. » S’il disposait d’une grosse somme d’argent, elle lui serait bien plus utile ailleurs que dans un moment éphémère. « On est censés se souvenir toute notre vie de notre première fois, alors autant la faire avec quelqu’un qui désire notre personne. » Est-ce qu’elle venait de dire quelque chose de romantique là ? C’était ce qu’il allait croire si elle ne cherchait pas à le rectifier. « Je ne dis pas qu’il faut absolument un amour réciproque, mais au moins une attraction mutuelle, un minimum d’alchimie. » Cela lui semblait être le minimum requis pour ne pas rater ce rite si particulier.


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Dernière édition par Chelsea Cavanagh le Ven 14 Avr 2023 - 20:57, édité 1 fois
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Message(#)(calsea #2) still at an awkward age EmptyVen 14 Avr 2023 - 20:30


☾ still at an awkward age
We'll all be fine, disgraceful under pressure. Don't toe the line, you're just at an awkward age. We're supposed to be happy, supposed to be tough, supposed to be flawless and buy the right stuff. They want us all swimming, don't care if we drown. So don't let 'em take you down. It's a scary mountain to climb up without a guide, besides, we live in an awkward age.
@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Le dépit teintant sa voix en dit long sur ces complexes que le garçon n'en finit plus de trainer derrière lui, et dont il désespère à force de guérir. Carl aurait tendance à dire que ça n'est pas simple d'être dans sa tête mais ça ne l'est pas non plus d'être dans son corps, avec l'impression perpétuelle de dénoter dans le décor en n'étant pas aux normes et en ne cochant pas les cases d'un physique que l'on pourrait juger appréciable. C'est ce que son miroir lui renvoie les rares fois où le garçon ose affronter celui-ci et ce n'est pas en regardant autour de lui qu'il parviendra à se convaincre du contraire, pas alors que ce monde est peuplé de garçons ne manquant quant à eux pas d'atouts et de filles détournant soigneusement le regard quand il débarque quelque part, faisant de lui la dernière option envisageable sur cette terre ou tout du moins ce qui s'en rapproche. Chelsea n'a pas tort, il est dur avec lui-même lorsqu'il prétend s'en vouloir d'essayer de faire bouger les choses alors qu’il part éternellement défaitiste et se tient déjà prêt à abandonner tout projet susceptible de l'aider à s'accepter un peu plus. Se faire violence pour ça n'est sans doute pas la meilleure façon de s'y prendre mais il ne saura jamais ce que l'exercice du jour aurait pu lui apporter, puisqu'il est comme toujours disposé à renoncer au premier obstacle se dressant devant lui, sans même réessayer. Il se demande même si l'univers n'a pas tenté de l'en dissuader en mettant sa colocataire sur son chemin ce matin, une excuse de plus pour faire demi-tour et pour ne pas aller au bout de son idée, par peur autant que par lâcheté. « C'est ce que tout le monde me répète. » il souffle alors, jurant même l'avoir entendu d'une autre bouche que la sienne il n'y a pas si longtemps car ce n'est pas faute d'y avoir droit depuis toujours, sans que cela ne serve visiblement à grand-chose. Carl est ce qu'il est, à savoir un garçon bourré d'insécurités et revendiquant une confiance en lui doublée d'une estime égales à zéro. C'est dans sa nature profonde de se déprécier, il ne pense pas devoir l'apprendre à Chelsea mais c'est aussi le résultat de neuf années de discours rabaissant et de mauvais traitements, sur lesquels le garçon met encore difficilement des mots. Il ne serait probablement pas devenu ce jeune adulte torturé et incapable de percevoir sa valeur si son beau-père n'était pas passé par là pour appuyer ces idées le premier et Carl lui en veut bien sûr, autant qu'il en veut à lui-même de s'être laissé écraser si jeune et de le faire encore aujourd'hui. Sa colocataire a beau tenter de trouver les mots pour nuancer sa façon de penser, elle ne se heurte qu'à un garçon profondément résigné quand elle laisse entendre qu'il n'est pas aussi repoussant qu'il l'affirme. « Tu dis ça pour pas me faire de peine mais je sais à quoi je ressemble, Chelsea. » Il sait aussi qu'il ne plait à personne et que sous-entendre qu'il n'est pas horrible est possiblement une façon d'insinuer qu'il n'est pas plaisant non plus. « Et t'aurais sûrement pas eu cette réaction tout à l'heure si j'étais pas si.. » Il ne termine pas sa phrase mais la rousse pourra sans doute le compléter pour lui, car ce que Carl retient c'est qu'il n'est pas le premier garçon qu'elle aurait voulu voir dénudé – supposant alors qu'il devait être le dernier car les choses ne sont logiques que dans ce sens, et l'élan d'honnêteté de sa colocataire n'a pas manqué d'écorcher son peu de fierté. Ça ne se bouscule pas au portillon pour lui mais il est en revanche bien plus étonné d'entendre qu'il en va de même pour Chelsea, sur laquelle il aurait parié un succès un peu plus important. Il faut dire qu'ils ne jouent pas dans la même cour aux yeux de Carl et qu'il imagine difficilement un monde dans lequel sa colocataire ne plairait à personne, mais cette dernière conforte cette idée en affirmant bien n'avoir aucun prétendant. Personne pour lui tourner autour que ce soit officiellement ou non, à moins que l'intéressé ne se fasse particulièrement discret. « Mon frère te dirait : c'est pas parce que tu le vois pas qu'il n'existe pas. » Keefe est un grand optimiste à l'inverse de son ainé, le genre à voir le verre à moitié plein et cela en toutes circonstances. « Mais bon il a jamais eu de mal à plaire aux filles lui, alors je sais pas trop si on peut le croire. » il reprend dans un haussement d'épaules, préférant taire l'âge de son frère afin de ne pas en rajouter une couche. Se pourrait-il que Chelsea fasse l'objet de convoitises sans le savoir ? Il y a bien un garçon que Carl a eu l'occasion d'apercevoir quelques fois à ses côtés mais il n'a jamais cherché à en savoir plus, respectant le jardin secret de sa colocataire et promettant aujourd'hui encore de garder sa confidence du jour pour lui. Ce ne serait pas dans son intérêt de faire fuiter l'information et il le sait, tout comme il détesterait lui aussi que la rousse ébruite le caractère un peu trop bruyant de ses activités solitaires. Gênant, le mot est faible pour désigner la tournure que vient de prendre cet échange et le bonhomme n'arrange sans doute rien en lui demandant de contenir son imagination sur la chose. Comme si quiconque se plaisait à penser à lui dans ce genre de posture, la réaction de Chelsea parle après tout d'elle-même. « Je sais bien, hum.. oublie ça d'accord ? » Elle est sidérée et Carl, lui, ne sait maintenant plus où se mettre. Le mieux est sans doute d'en rester là, pour le bien de tout le monde et notamment celui des oreilles de sa colocataire. « Et t'as vraiment ma parole que ça se reproduira plus. » sont les derniers mots que le garçon lui adresse avant de presser le pas vers sa chambre, pour une fuite qui sera toutefois de courte durée.

Carl ne cache pas vraiment son soulagement après ça, pour une fois qu'il se retrouve en une personne de son âge et en l'occurrence en quelqu'un n'ayant comme lui jamais été en couple, constituant il est vrai une tendance assez rare de leurs jours. L'inexpérience sentimentale et intime de la rousse fait écho à la sienne et alors qu'il n'en finit pas de déplorer sa propre situation, celle de Chelsea ne parait pas chagriner cette dernière et même bien au contraire. Chercher l'amour semble d'ailleurs être la dernière chose que sa colocataire ait en tête d'entreprendre et ceux s'évertuant à remuer ciel et terre à la recherche de leur moitié récoltent de sa part une certaine étiquette, à laquelle Carl ne peut lui-même pas échapper. Chelsea nuance toutefois ses propos ensuite, précisant qu'elle n'a rien contre le fait que l'on puisse être ouvert à l'amour mais que ce genre de quête ne devrait pas constituer une priorité – en d'autres termes, il y a des limites à vouloir provoquer le destin à tout prix. « Faut bien s'accrocher à quelque chose. » soupire-t-il tout en baissant les yeux vers son bol, dans lequel Carl n'ajoutera pas une seule goutte de lait ce matin. Sa migraine de la veille l'en décourage et du courage pour poursuivre, le garçon en trouve une infime dose en lui car quitte à être pathétique, autant l'être jusqu'au bout. « T'imagines pas tout ce que je donnerais pour avoir une petite amie moi, même une seule journée. » Oh, sans doute que dans le fond Chelsea l'imagine bien car elle commence à connaître l'oiseau et à cerner ses besoins de grand désespéré. Ce n'est pas seulement le fait de sortir avec quelqu'un pour le symbole que Carl aimerait connaitre, c'est aussi la sensation de se lover contre quelqu'un le matin au réveil ou de se tenir tout simplement par la main dans la rue, tout autant de petites choses que font les couples mais dont il reste pour sa part tristement spectateur. Ce genre de bonheur, de toute façon, c'est toujours pour les autres et ça Carl l'a bien compris car les filles ne cesseront jamais de le voir comme le bon copain, un statut si fréquent qu'il prêterait presque à rire et fait certainement de lui l'un des plus fidèles abonnés à la friendzone que ce monde puisse compter. Chelsea ne pourrait pas le rembarrer plus sèchement après ça, de toute évidence pas disposée à lui dire si elle a oui ou non déjà échangé un baiser avec quelqu'un. C'était maladroit de sa part, Carl le conçoit mais il n'imaginait pas le sujet si sensible, ni sa colocataire susceptible de se refermer aussi vite. Il laisse alors tomber et s'interdit d'insister, tout en gardant également ses prochaines questions pour lui. Sa curiosité n'est plus très bien perçue à ce stade mais la rousse s'en donne en revanche à cœur joie, prêtant même au garçon des intentions envers l'une de leurs collègues dont il pourrait bien devenir proche selon elle. L'allusion le fait sourire mais pas vraiment d'amusement alors que Carl fait lentement tournoyer sa cuillère dans son bol. « Tu parles. Aucune fille m'a jamais vu autrement que comme un ami alors je vois pas pourquoi ce serait différent cette fois. » Et l'amertume dans sa voix en dit long sur ce schéma que Carl déplore de se voir répéter, tout en comprenant pourtant qu'il ne donne envie à personne de trimballer un boulet comme lui. Il apprécie Enid pour le peu qu'il connait d'elle, c'est vrai, mais il peut d'avance présumer comment les choses se passeront car c'est ainsi qu'elles se passent toujours, avec un Carl se faisant des idées d'un côté et son cœur terminant brisé de l'autre. Un cœur qu'il détruit depuis déjà deux ans pour une fille qui ne le regarde pas avec les yeux espérés, sans qu'il en soit pour autant vacciné. Mais vacciné de cet échange, en revanche, le garçon pourrait bientôt l'être alors que l'honnêteté de Chelsea le froisse une fois de plus au sujet de ce projet qu'il regrette déjà d'avoir dévoilé devant elle. Elle lui demande d'assumer que cet argent destiné à une professionnelle sera le sien et considère qu'il sera forcément gaspillé, avant d'insinuer qu'une première fois digne de ce nom ne devrait pas avoir lieu dans de telles conditions. Triste, elle trouve ça triste et Carl pourrait en dire autant de son opinion le concernant. Il voulait qu’elle soit honnête, elle l’a été. « C'est facile à dire quand t'es pas à ma place. » Car bien sûr elle ne l'est pas, quand bien même leur inexpérience se vaut totalement sur la chose. Elle peut attendre, pas lui. Elle pense trouver un jour quelqu'un pour la désirer, pas lui. Leur vision est différente et leurs exigences aussi, mais ce qui le blesse le plus est sûrement qu'elle s'imagine qu'une relation tarifée puisse être dépourvue d'affection alors que Carl ne pourrait jamais s'offrir à une femme sans une confiance mutuelle et profonde. « Moi aussi tu sais, j'aurais préféré ne pas devoir en arriver là mais c'est pas comme si j'avais le choix. Et me dis pas d'attendre qu'une occasion se présente parce qu'attendre, j'ai l'impression de faire que ça. » Il ne veut pas non plus entendre qu'il est encore jeune car l'envie est là, depuis longtemps déjà. La vérité c'est que Carl n'imagine pas un autre moyen d'y parvenir dans un futur proche que de payer pour ça, aussi triste et navrante soit cette réalité. « La femme que je vois est très gentille, on passe de bons moments ensemble et elle fait attention à jamais me brusquer. Je lui plais peut-être pas mais on s'entend vraiment bien, alors c'est pas comme si j'allais le faire avec une inconnue ou avec quelqu'un qui n'en a rien à faire de moi. » Peut-être donne-t-il l'impression de vouloir se rassurer ici mais Carl en est convaincu, ce n'est pas n'importe quel lien qu'il a tissé avec Naomi et ce dernier n'a pas seulement de l'importance pour lui. « Mais ça change rien à tes yeux, pas vrai. » il reprend dans un soupir, évitant son regard dans lequel il ne souhaite pas lire que sa colocataire le juge si ce doit être le cas. Son projet doit lui paraitre toujours aussi minable à moins que ce ne soit finalement lui, le vrai minable dans cette histoire. « J'ai plus très faim. » Sa main repousse le bol de céréales auquel Carl n'entend désormais plus toucher, refroidi par cette discussion qui n'aura pas cessé de tourner à son désavantage du début à la fin. Ce doit être le moment où il est supposé lui souhaiter une bonne journée, pour ce qu'il peut toutefois en rester.


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