You can't sleep, you're testing me, Bad but sweet and I'm just tryna keep it together, oh. And now you're sayin' put your hands on my body just like you think you know me, want your heart beating on me, don't leave me hot and lonely. I don't usually give in to peer pressure but I'll give in to yours. I'm under control till you're in front of me.
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août 2021
Il n'avait pas prévu de mettre le nez dehors ce soir, pas plus qu'il ne comptait d'ailleurs recharger ses batteries sociales en s'entourant de qui que ce soit mais Zoya en a décidé autrement et a réécrit à elle seule tout le programme de sa soirée. Elle n'a jamais insisté si lourdement pour qu'ils se voient et Mickey, lui, a finalement cédé comme chaque fois que la Lewis est d'humeur à folâtrer avec un type comme lui – chaque fois qu'elle se rappelle qu'il existe, plutôt, puisqu'elle a un peu trop pris l'habitude de revenir comme une fleur pour le plus grand déplaisir du boxeur. Ce n'est pas une question de temps que Mickey peinerait à lui accorder car du temps il en a à revendre pour Zoya et pour tout ce qu'ils peuvent faire ensemble, seulement il peut tout aussi bien investir ce temps ailleurs si la jeune photographe ne s'en montre pas un peu plus digne. Il n'a pas pour habitude de faire le difficile quand quelqu'un tient autant à le voir mais il peut facilement l'être avec Zoya, à laquelle il se jure même de résister férocement ce soir. Oh, ce serait bien la première fois que Mickey ne finirait pas par défaire son pantalon en sa présence mais l'ancien champion veut apparemment se convaincre qu'il vaut mieux que ça pour une fois, à moins qu'il ne veuille plutôt se prouver qu'il vaut mieux qu'elle. Ce ne sont pourtant pas la vertu et la décence qui l'étouffent et ça Zoya le sait bien, les atouts de la jeune femme n'ont jusqu'ici pas manqué de faire tourner la tête du boxeur et il faudra certainement un miracle pour qu'il ne succombe pas encore, lui qui n'a plus le contrôle sur rien depuis déjà deux ans et qui ne crache habituellement pas sur ce genre de tentation. C'est au nord de la ville que Mickey lui a donné rendez-vous après lui avoir communiqué une adresse ne menant à première vue à rien, histoire de rendre volontairement Zoya confuse. Le lieu qui les accueillera ce soir n'est autre que le bar du boxeur dont l'entrée se veut habilement dissimulée, un bar où la photographe n'a encore jamais été conviée car Mickey n'offre pas facilement une entrée dans son antre, pas sans une certaine dose de confiance.
La sienne de confiance ne tient pas à grand-chose avec Zoya mais il n'avait de toute façon pas envie d'aller se terrer ailleurs, car ici au moins Mickey est en terrain conquis et connait les lieux mieux que personne, ce que sa partenaire pour la soirée ne peut que deviner une fois la porte du Blind Tiger officiellement passée. Il règne en maître par ici et peut-être bien que dans le fond, il cherche aussi un peu à l'impressionner. « J'ai changé tous mes plans pour toi ce soir, tâche de ne pas me le faire regretter. » Sa voix retentit avec fermeté tandis que ses pas s'alignent à ses côtés, et des plans bien sûr Mickey n'en avait pas le moindre contrairement à ce qu'il peut affirmer. Zoya n'a pas à savoir que son insistance l'a tiré d'une profonde solitude car il n'est pas près d'assumer cette partie de l'histoire, qui ne l'arrange bien évidemment sous aucun aspect. Il s'arrête subitement pour se tourner et lui faire face, avant de vriller vers elle un regard marqué à lui seul d'un avertissement très clair. « Et je connais beaucoup de monde ici alors évite aussi de me foutre la honte, tu seras gentille. » Non, Mickey n'est pas spécialement de mauvaise humeur mais plus que jamais, il n'est disposé à lui faire aucun cadeau. Le boxeur est même déterminé à ne pas rendre les choses simples du tout, comme si Zoya ne savait pas mieux que personne venir à bout de son armure et de tous les remparts qu'il peut dresser autour de lui. Son regard se déploie enfin sur la pièce qui se dévoile à eux et que Mickey n'est pas peu fier de pouvoir lui présenter. « Tu te rappelles du bar dont je t'avais parlé, celui que j'ai ouvert l'année dernière ? Voilà, on y est et si tu as pu entrer, c'est uniquement parce que tu connais le gérant. » Parce qu'elle est surtout très intime avec ce dernier mais ça, n'importe qui pourrait s'en douter. « Bienvenue au Blind Tiger » pourrait-il d'ailleurs ajouter mais il ne poussera pas son hospitalité jusque là alors que Zoya a des yeux pour constater le nom de cet endroit toute seule. Difficile de le rater autour d'eux, au même titre que la décoration clinquante que beaucoup n'auraient aucun mal à trouver vulgaire – à son image, donc. « Ne t'avise pas de dire que c'est un bar comme les autres avant d'avoir tout vu, surtout. Si tu es sage je te montrerai peut-être même la partie cachée, là où les choses les plus intéressantes se passent. » Et le regard qu'il glisse vers elle se veut évocateur des choses en question sans pour autant préciser de quoi il est exactement question, car cet accès-là devra se mériter. Il n'a jamais détaillé les activités sulfureuses se tenant au sous-sol, préférant toujours que ses invités puissent les découvrir par eux-mêmes lorsque leur curiosité les mène jusqu'à ce point de non-retour. « Parce que tu as prévu de rester sage, pas vrai ? » il souffle cette fois à son oreille avant que ses yeux ne la défient de se tenir à carreaux, tout en sachant pertinemment que ce n'est pas le fort de la Lewis. Ce serait comme attendre de lui qu'il ne touche pas à un gramme de poudre ou d'alcool ce soir, sans lesquels cette soirée n'aurait assurément pas la même saveur.
Dernière édition par Mickey Reeves le Mer 29 Nov 2023 - 16:35, édité 3 fois
Août 2021. C’est un ballet incessant avec Zoya. Elle va, elle vient, elle veut, elle ne veut plus, elle accepte la main tendue, la refuse la seconde suivante. C’est l’état actuel même de sa vie quand elle estime avoir les épaules pour porter les responsabilités qui lui incombe un jour, et décliner toutes celles-ci le lendemain, fuyant à grandes enjambées tout ce qui devrait pourtant la retenir. Son nouveau rôle de mère lui est difficile à endosser, surtout quand elle souhaite retrouver le même train de vie qu’elle pouvait mener avant de tomber enceinte. Une vie synonyme de liberté, où elle se déplaçait au gré de ses envies, où elle pouvait sauter dans le premier avion pour se rendre à l’autre bout du monde et où elle n’avait qu’à penser à elle et personne d’autre. Egoïste comme pensée alors qu’une petite fille aux yeux bleutés la regarde intensément, lui souriant en s’agitant doucement dans son petit lit. Pas réellement le sien parce que, ce soir encore, Zoya a trouvé un prétexte de plus pour s’éclipser, laissant ainsi sa fille un peu en dernière minute à ses parents. Le cœur de la photographe se serre alors que son index est coincé dans le creux de la toute petite main de Chloe, comme si celle-ci voulait la retenir pour qu’elle reste avec elle, mais la culpabilité n’est pas suffisante pour qu’elle se résigne à ne pas rejoindre celui qui l’attend de pied ferme. Parce que cette soirée est un moyen pour elle de prendre une grande bouffée d’oxygène mais aussi une de celle qui va l’aider à ne plus penser à tout ce qu’elle est incapable d’être. Cette fuite n’est pas la solution, elle ne devrait pas réagir comme ça mais c’est ainsi qu’elle est. C’est son caractère, téméraire et immature, qui l’a toujours guidé et qui le fait encore. Ses proches le subissent tout autant, sa fille en première ligne, bien qu’elle soit encore trop petite pour le comprendre. Le temps aidera sûrement à plus de stabilité, de maturité aussi – il faut l’espérer – mais pour l’heure, tout ce qui la préoccupe, une fois qu’elle a passé l’encadrement de la porte de la villa de ses parents, c’est d’aller retrouver celui qu’elle va devoir convaincre de la reprendre.
Il l’ignore mais il a plus d’importance que quiconque à l’heure actuelle. Mais parce que – et cette partie-là, il est préférable qu’elle ne soit pas portée à sa connaissance – il va lui servir de distraction ce soir et qu’elle préfère relever le défi de le convaincre qu’il a besoin d’elle, tout autant qu’elle, a besoin de lui, plutôt que de laisser sa culpabilité l’envahir. Et puis, il y a ce je ne sais quoi qu’elle apprécie tout particulièrement chez Mickey Reeves. Cette force de caractère qui fait naitre une fougue si vive entre eux, ce charme indéniable auquel elle ne peut résister lorsqu’il a le malheur de lui offrir un sourire et le fait qu’il soit sûrement aussi je m’en foutiste qu’elle. Il ne la juge pas, elle ne le juge pas, ils ne sont pas là pour parler de leur état d’âme lorsqu’ils sont ensemble et dans ces moments-là, le duo se laissent tout simplement guider par leurs envies les plus folles. C’est cette légèreté qu’elle veut retrouver ce soir, même s’il ne lui rendra pas la tâche facile parce que monsieur est vexé, mais cela ne sera définitivement pas un frein pour Zoya. Elle a gagné la première bataille, verbale, qui s’est jouée entre eux quelques heures auparavant, elle compte aussi gagner la deuxième – et cette fois, le non-verbale en sera le guest supplémentaire.
Zoya laisse son regard découvrir le lieu avec curiosité, celui dans lequel elle met les pieds pour la première fois. Elle marche aux côtés de Mickey, se calquant sur le rythme de ses pas et écoute d’une oreille distraite d’abord ce qu’il peut lui dire « J'ai changé tous mes plans pour toi ce soir, tâche de ne pas me le faire regretter. » La Lewis délaisse sa découverte pour le regard de l’ancien boxeur, une certaine malice prenant place sur ses lèvres « Crois-moi, tu ne le regretteras pas ». La messe est dite, la couleur est annoncée, peu importe mais elle ne croit pas un seul instant qu’il est bousculé ses plans pour elle, même si elle joue les innocentes « Je note que si tu as fait effectivement tous ces changements pour moi, c’est que je te manquais et que je suis une sacrée privilégiée ». Elle bat des cils exagérément, adoptant un air moqueur avant de reporter son regard autour d’elle « Et je connais beaucoup de monde ici alors évite aussi de me foutre la honte, tu seras gentille. » « Ca ne dépendra que de toi, Mickey ». Il suffit qu’il arrête de jouer au bougon, qu’il se laisse un peu aller et il n’y aura aucune honte à avoir. En revanche, s’il compte lui rendre la tâche difficile, à risquer de la mettre en colère se faisant, elle ne peut rien lui garantir et la Zoya explosive montrera le bout de son nez, à son plus grand malheur – à lui, pas à elle. En attendant, rien de tout ça à l’horizon, l’ambiance est encore plus ou moins détendue et Mickey lui fait visiter les lieux. Des lieux qu’ils traversent tout deux et elle a l’impression que le jeune homme règne en maitre ici. Cette image de lui ne lui déplait pas, c’est tout le contraire même. « Tu te rappelles du bar dont je t'avais parlé, celui que j'ai ouvert l'année dernière ? Voilà, on y est et si tu as pu entrer, c'est uniquement parce que tu connais le gérant. » Elle acquiesce à la première question, se souvenant très bien de ce projet qu’il lui a partagé et est impressionné de le voir aujourd’hui en grandeur nature. A la deuxième remarque, un sourire étire ses lèvres davantage « Et j’ai l’impression d’être aux côtés du roi avec tous ces regards sur nous » elle est plus que flattée même – et le flatte aussi en passant - et n’hésitera pas à jouer l’image de celle qui est à son bras ce soir pour être certaine qu’aucun ou qu’aucune ne cherchera à lui voler. Ce soir, Mickey est sien. « En tout cas, j’aime beaucoup ce que tu as fait de l’endroit » et pour le coup, c'est sincère, il n’y a pas de sous-entendus ou de moqueries dans ses propos. « Blind Tiger ? Une raison particulière derrière ce nom ? » demande-t-elle curieuse alors qu’ils atteignent le comptoir. « Ne t'avise pas de dire que c'est un bar comme les autres avant d'avoir tout vu, surtout. Si tu es sage je te montrerai peut-être même la partie cachée, là où les choses les plus intéressantes se passent. » Il n’en faut pas plus pour éveiller la curiosité de la jeune femme, dont les traits s’illuminent sous l’effet de l’annonce qu’il lui fait. Surtout, elle est avide de découvrir ce qu’il sous-entend par où les choses les plus intéressantes se passent, même si le regard qu’il lui offre est plus qu’évocateur et qu’elle comprend très bien de quoi il en retourne. « Parce que tu as prévu de rester sage, pas vrai ? » Son souffle vient titiller son oreille et cette légère proximité qu’il leur offre est tout ce qu’elle attendait pour user de son fameux non-verbale. « I will… murmure-t-elle à son tour à son oreille, se portant légèrement sur la pointe des pieds pour se faire, avant de retrouver son regard, empli de malice enfin… je le serai moins pour d’autres choses Sa main vient se saisir de sa veste de costume s’approchant ainsi de lui alors qu’elle se mordille légèrement la lèvre inférieure A moins que ce ne soit ce que tu veuilles ». Elle rit intérieurement parce que, même s’il est capable de renier son envie d’elle ce soir, elle n’y croira pas. Il ne lui résistera pas, elle, ne compte pas lui résister, à moins qu’il souhaite qu’ils se lancent dans un jeu pareil. Mais, elle est persuadée d’en ressortir gagnante. « Tu m’offres un verre ? » Zoya rompt soudainement toute proximité entre eux, lui rendant sa liberté en lâchant son emprise sur sa veste de costume pour se tourner vers le comptoir du bar et regarder les différents cocktails qui sont proposés.
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Elle n'a pas à savoir qu'il était bien parti pour passer cette soirée seul chez lui avant que ses messages n'offrent une nouvelle direction à celle-ci car Mickey préfère comme à son habitude présenter l'histoire sous l'angle qui l'arrange, et prétendre qu'il n'aurait pas manqué d'options si Zoya ne lui avait pas mis le grappin dessus. Il est seul, bien plus qu'il n'oserait l'avouer à lui-même et son studio est trop souvent chargé d'un air irrespirable où flottent les fantômes de son passé, jamais bien loin pour lui rappeler tout ce qu'il a perdu. Au Blind Tiger, au moins, sa triste dérive peut être oubliée au profit de quelques verres et il veut croire que ce soir, la compagnie de Zoya l'aidera aussi à recentrer ses pensées dans le présent. Mickey n'est toutefois pas près de lui accorder le moindre effet salvateur sur lui et sa fermeté n'a d'égal que sa mauvaise foi à leur entrée dans ce bar, tandis qu'il attend déjà d'elle de se montrer digne de cette présence qu'il lui offre. « Crois-moi, tu ne le regretteras pas. » La conviction dans ses mots pourrait facilement l'en convaincre car leurs rencontres ne lui ont jamais laissé le moindre regret, bien au contraire. Mickey pourrait même dire qu'il a gardé de la plupart d'entre elles un souvenir impérissable à l'image des performances admirables de la Lewis, jamais à court d'idées et d'énergie pour combler un homme comme lui. « Je note que si tu as fait effectivement tous ces changements pour moi, c’est que je te manquais et que je suis une sacrée privilégiée. » C'est un rire franc que le boxeur fait alors entendre, et il n'est pas difficile de présumer quelle partie des dernières paroles de la photographe peut le faire si vivement réagir. « Que tu me manquais ? » il relève comme s'il s'agissait d'une absurdité, certainement pas prêt de reconnaître qu'elle peut manquer à ses draps comme à son corps, parfois. Quant au fait d'être privilégiée, Mickey ne pourra pas lui donner tort ni réfuter l'évidence : une femme pénétrant entre ces murs à son bras ne peut être qu'une invitée triée sur le volet, et une conquête dont le boxeur apprécie tout particulièrement la compagnie. « Je crois plutôt que c'est moi qui te manquais, vu ton insistance. » Il se plait à inverser les rôles et à penser qu'elle n'imaginait pas passer cette soirée avec un autre que lui, quand bien même Mickey peut très largement se douter qu'il n'est pas le seul homme autour duquel la Lewis peut graviter. Lui faire honte est en tout cas la dernière chose attendue d'elle ce soir, sous peine qu’il saisisse n'importe quel moyen pour se venger la fois prochaine et des moyens, en général, l'ancien champion n'en manque pas. « Ca ne dépendra que de toi, Mickey. » Son regard confronte le sien comme pour jauger ses intentions et il croit bien voir clair dans son petit jeu, même si Zoya sait encore à peu près se tenir et garder ses mains à leur place – mais pour combien de temps, les paris mériteraient sans doute d'être ouverts. « Et j’ai l’impression d’être aux côtés du roi avec tous ces regards sur nous. » Il ne passe pas inaperçu c'est vrai et l'attention qui lui est portée en témoigne, une attention que Zoya ne peut que récolter à son tour alors que leur relation fait certainement déjà parler d'une table à une autre. Mickey n'est pas toujours accompagné quand il passe ces portes et une nouvelle tête se remarque aisément par ici, d'autant plus quand elle s'apparente à un si joli minois. « C'est pas qu'une impression. » il l'informe d'une voix ferme car son statut de roi ne fait ici aucun doute, voilà pourquoi il n'est jamais conseillé de venir le provoquer sur son propre terrain.
Ce bar est son antre, son terrier et il n'y a vraiment qu'ici que le tapis rouge lui est encore déroulé à la moindre de ses venues. Car peu importe de quelle façon Mickey croit régner sur cette ville, dehors il n'est plus le roi de rien ou seulement de l'autodestruction pure et dure. « En tout cas, j’aime beaucoup ce que tu as fait de l’endroit. » Son bar lui plait et bien sûr, l'entendre est gratifiant pour le gérant qu'il est. Il espérait marquer le coup en initiant Zoya à son monde et l'objectif est de toute évidence rempli, presque un peu trop facilement. « J'ai une chance de te compter parmi nos futures habituées alors. » il souligne dans un sourire satisfait parce qu'il aime l'idée que Zoya puisse souvent l'honorer de sa visite, plutôt que de lui faire des infidélités en filant chez la concurrence. « Blind Tiger ? Une raison particulière derrière ce nom ? » Sa curiosité lui plait là encore et tandis qu'il hoche brièvement la tête, Mickey ne tarde pas à éclairer sa lanterne. « C'est un nom qu'on utilisait pour désigner les bars illégaux pendant la prohibition, mon hommage en quelque sorte. On les appelait aussi blind pig mais l'effet n'est pas le même, tu avoueras. » Il n'a pas besoin d'en dire plus, à moins que Zoya ne s'amuse à prétendre que le cochon en impose bien plus que le tigre dans le simple but de le contredire. Le premier est aussi un animal auquel le boxeur s'identifie depuis toujours et pour cette autre raison, le nom de cet établissement ne pouvait que couler de source. Maintenant que ce mystère est clarifié Mickey n'exclut pas de lui dévoiler les derniers secrets que ce bar peut renfermer mais elle devra pour ça faire preuve de sagesse, une qualité qu'il n'a jamais eu l'occasion de vanter chez la jeune photographe – et qui est aussi très loin de le caractériser, tous deux le savent bien. Il y tient pourtant, désireux de la mettre à l'épreuve et de présenter cet autre accès comme un précieux trésor se méritant car ces choses intéressantes qu'il mentionne ne sont pas données à voir à la première paire d'yeux. « I will… enfin… je le serai moins pour d’autres choses. » Un doux frisson le parcourt à sa voix chatouillant son oreille avant qu'une main ne s'empare de l'encolure de sa veste, que Mickey n'essaie pas de repousser. Ce contact ne lui fait rien, c'est en tout cas ce dont il voudrait la convaincre pour ne pas s'avouer friand de cette tension palpable entre eux. « A moins que ce ne soit ce que tu veuilles. » Sa main vient finalement s'emparer de la sienne pour la décrocher de son vêtement dans un geste nonchalant. « Laisse cette veste, pour une fois tu n'auras pas l'occasion de me la retirer. » Oh, il peut bien soutenir cette idée tant que sa résistance n'est encore pas trop malmenée car tout est bon pour faire sentir à Zoya qu'elle ne l'ensorcèlera pas, cette fois. « Pas trop déçue j'espère ? » Son sourire la nargue au moins autant que son regard car il est fier Mickey, bien trop fier pour un type dont la photographe connait les faiblesses. Elle sait où le titiller pour le rendre demandeur, il veut seulement croire qu'elle n'aura pas l'audace de l'allumer ici. « Tu m’offres un verre ? » Et déjà la tension retombe, pour le plus grand (dé)plaisir du boxeur. « Viens. »
Un Vesper Martini, c'est sur ce cocktail de légende que son choix se porte pour son invitée alors que Zoya ne serait pas du tout ridicule à ses yeux dans le rôle d'une James Bond girl. De son côté Mickey opte pour un classique bourbon et tous deux se hissent après ça sur les tabourets face au comptoir, où leur discussion entamée plus tôt peut désormais se poursuivre. Il n'est de toute façon pas très partisan du silence, encore moins quand une question l'anime. « Pourquoi t’avais tant envie qu’on se voit ? » Elle n'allait pas y échapper bien sûr, pas alors que Mickey a résisté un bon moment par message avant de comprendre que son refus n'y changerait rien. Zoya était bien décidée à forcer leur rencontre dans tous les cas et ses raisons, à défaut d'être forcément vouées à lui plaire, l'intéressent. « C’est limite si tu m'as pas mis le couteau sous la gorge. » Et même s’il n'en montre rien cette idée lui plait en vérité, plus Zoya insiste et plus Mickey se sent désiré alors il n’allait bien évidemment pas laisser filer cette opportunité, aussi fier puisse-t-il être. Elle a obtenu ce qu'elle voulait, n'est-ce pas ? Sa soirée lui est consacrée et elle bénéficie même d'une entrée inédite dans son empire, mais quelque chose lui fait dire que Zoya ne saura pas s'en contenter. « Mademoiselle ? » Son regard dévie subitement vers le barman qui se permet de les interrompre, et Mickey espère pour lui qu'il a une bonne raison de le faire s'il tient à ce job. « L’un de nos fidèles clients souhaite vous offrir ce verre. » Un client assis juste un peu plus loin au comptoir et que le boxeur repère très vite, pas un type sur lequel Zoya pourrait cracher à moins d'être difficile mais dommage pour lui, la place est déjà prise. Ses yeux plantés dans ceux du barman, Mickey annonce sans détour : « Dis-lui de reprendre son verre et d’aller se faire voir, sinon c’est moi qui m’en charge c’est clair ? » Et personne n'y tient vraiment, encore moins à cet étage où les choses n'ont pas intérêt à dégénérer d'une quelconque façon. Qu'il aille donc prévenir le concerné avant que Mickey ne le fasse le premier, car tout le monde sait bien qu'il lui cassera son verre sur la tête sans même hésiter. « Elle est avec moi ce soir. » C'est vers Zoya que son regard glisse cette fois en attente d'une confirmation de sa part, tout en la croyant pourtant capable d'accepter ce verre et de donner à ce type l’attention qu’il demande. Elle se lancerait dans un jeu potentiellement dangereux en le faisant, et ses yeux semblent eux aussi l'insinuer. « Putain je rêve. Cette enflure t’a offert l’un de nos cocktails aphrodisiaques. » il remarque après une rapide inspection du verre en question, dissimulant des intentions claires que Mickey tolère peut-être encore moins que le reste. Il y aurait d'autres jeunes femmes à séduire dans le coin mais bien sûr, c'est elle qui lui plait. « Je devrais peut-être aller lui dire deux mots. » il suggère tout en sachant que le dialogue n'est pas son fort, en l'occurrence. En voilà un qui pourrait bien perdre son statut d'initié (et quelques dents au passage) s'il ne remballe pas très vite ses offrandes car il faut être inconscient pour courtiser celle qui l'accompagne, surtout quand on sait à quel point Mickey peut être possessif. Et s'il l'ignore, le type pourrait vite s’en rendre compte.
Août 2021. Il a fallu des heures de négociation avant qu’il n’accepte de la revoir. Il faut dire que la discrétion dont a fait preuve la photographe auprès du boxeur ces derniers mois peut amplement justifier la réticence de Mickey, mais c’est sans compter sur le pouvoir de persuasion de la brune qui est parvenue à le faire changer d’avis sur la question. Elle a réussi à le faire céder ce soir, elle a réussi à ce qu’il lui autorise cette chance supplémentaire de se racheter après un silence qu’il ne peut réellement lui reprocher non plus. Après tout, elle est devenue mère, avait à faire avec son chérubin et elle pourrait lui donner encore tout plein d’arguments du genre pour décroitre sa propre culpabilité, sans honte aucune - elle le devrait. « Que tu me manquais ? » « Bien sûr, Mickey, quoi d’autre ? ». Elle en joue, lui tient tête bien qu’elle ait fait la promesse de se tenir ce soir, pour être certaine de ne pas être renvoyée chez elle bien trop tôt à son goût. Mais cette indifférence que l’ancien boxeur adopte est impossible à ignorer pour celle dont le caractère est tempétueux. « Je crois plutôt que c'est moi qui te manquais, vu ton insistance. » « Je ne cherche pas à le nier, moi » contrairement à toi serait la suite logique de sa phrase mais elle s’abstient de la poursuivre pour ne pas le rendre plus grognon qu’il ne peut l’être déjà. En pénétrant dans ce qui semble être son empire à son bras, Zoya sent tous les regards braqués sur eux, davantage sur elle quand elle est aux côtés de celui qui semble être considéré comme l’empereur de ces lieux « C'est pas qu'une impression. » il confirme, sans flancher, son air toujours autant sérieux qui pourrait rendre quiconque pantois face à une confiance sans faille en sa personne « Je présume que cela fait de moi ta reine » Un titre qui ne lui déplairait pas et un rôle dans lequel elle se sentirait parfaitement à l’aise, en somme. Et si elle ne lui avait pas promis de se tenir à carreau, elle aurait osé la célèbre salutation de la main, geste typiquement royal et remarquable, flanquée de son plus beau sourire au bord des lèvres.
Décidant de rester sage – seul l’avenir nous dira pour combien de temps encore – Zoya complimente l’antre que Mickey s’est construire, ce bar dont il lui a longuement parlé sans qu’elle ait eu l’opportunité d’y mettre les pieds encore, jusqu’à ce soir. Il ne s’agit pas d’un simple bar dont la décoration a été bâclée, la photographe notant quelques détails par-ci par-là démontrant le côté perfectionniste de celui qui est à la tête du Blind Tiger. Un endroit dont l’agencement a été réfléchi et n’a pas été fait à la vite uniquement pour boire un verre – ou plusieurs - et consommer toutes autres substances entre ceux qu’on pourrait considérer comme étant des privilégiés. « J'ai une chance de te compter parmi nos futures habituées alors. » Elle est séduite par l’endroit, y reviendra très certainement mais que Mickey se réjouisse de l’idée la fait sourire et son amusement se lit aisément sur les traits de son visage presque angélique « C’est fort probable » Elle ne lui fera pas le plaisir d’acquiescer vivement, de lui confirmer qu'elle reviendra dès le lendemain et les soirs suivants, si cette soirée se passe à merveille. Le regard de la brune s’attarde davantage sur le nom que porte son royaume et l’interpelle, interrogeant le propriétaire des lieux sur les raisons d’une telle appellation « C'est un nom qu'on utilisait pour désigner les bars illégaux pendant la prohibition, mon hommage en quelque sorte. On les appelait aussi blind pig mais l'effet n'est pas le même, tu avoueras. » Son doigt traîne quelques instants sur le comptoir, négligemment, tout en écoutant d’une oreille attentive, l’explication que lui fournit Mickey. Lorsqu’il termine, un sourire apparaît au coin de ses lèvres, alors que sa tête se penche légèrement sur la droite, retrouvant son regard « En effet… Et Tiger, te correspond bien plus ». Le sous-entendu est pleinement assumé et elle est certaine qu’elle n’a pas besoin d’en rajouter davantage, elle aussi, pour qu’il comprenne la comparaison qu’elle cherche à en faire. Mickey semble ne pas avoir révélé encore tous les secrets de cet endroit et si Zoya souhaite en apprendre davantage, il lui demande de faire preuve d’une sagesse qu’il lui sait impossible, mais ce n’est pas ce qui refroidit la photographe. Elle lui dit qu’elle le sera, mais cette promesse est difficilement croyable alors que ses gestes à l’égard du boxeur déchu sont loin de l’être. Elle veut bien se tenir à carreau, ne pas se faire trop remarquer et ne pas mettre la honte au roi devant tous ses sujets, mais elle n’y tient pas quand ils se retrouveront à l’abri de tous les regards. Dans l’intimité, il sait qu’elle ne peut l’être, surtout quand son corps brûle à retrouver le sien, ce soir encore. Et même s’il semble mettre des barrières à ce qu’ils ne fassent qu’un,« Laisse cette veste, pour une fois tu n'auras pas l'occasion de me la retirer. », Zoya n’est pas prête à y renoncer. Et parce qu’elle ne croit pas un seul instant à cette baliverne qui lui sort – elle retient ainsi un éclat de voix et une certaine violence qui aurait consisté à le repousser en lui disant d’aller se faire voir – elle s’accroche à l’idée qu’elle parviendra à le faire céder. « Pas trop déçue j'espère ? » « Nullement » Parce qu’elle a bien des idées derrière la tête, sait qu’il ne lui résistera pas et finira par céder à cette tentation qu’elle peut être pour lui – et qu’il est tout autant pour elle. « Viens. » Elle réclame un verre et, cette fois, elle n’essuie pas de refus, suivant alors les pas du boxeur.
Ils sont installés face au comptoir et la jeune femme laisse ses doigts danser sur le contour du verre qu’il lui a choisi et offert. Son regard vacille toujours sur les environs avant qu’il ne se repose sur Mickey qui l’interroge sur ses intentions. « Pourquoi t’avais tant envie qu’on se voit ? » Elle laisse échapper un petit rire et pourtant, elle n’est pas certaine que jouer la franchise soit en sa faveur et cela la rend particulièrement perplexe quant au choix qu’elle doit faire ici « C’est limite si tu m'as pas mis le couteau sous la gorge. » « C’est sûrement ce que j'aurais fait si tu avais continué à refuser pour un oui ou pour un non ». Elle marque une pause, volontaire, retrouvant alors une certaine malice qui annonce la couleur de la suite de ses propos « Reconnait cela dit que ça ne t’aurait pas déplu ? » Elle provoque, laisse échapper un autre petit rire moqueur la seconde suivante avant de retrouver un certain sérieux en voyant qu’il ne démord pas quant à connaître les raisons de sa volonté de le voir impérativement ce soir « Je m’ennuyais ? J’avais besoin de changer d’air ? Je continue ? » Elle soupire légèrement, alors qu’elle laisse retomber sa main dont les doigts se levaient sous son énumération. Elle se saisit de son verre pour le porter à ses lèvres afin se délecter du liquide à l’intérieur de celui-ci avant de le reposer avec lenteur sur le comptoir « Et évidemment, j’avais envie de te voir aussi, Mickey. C’est évident non ? Sinon j’aurai trouvé la compagnie de quelqu’un d’autre ». Elle avoue sans retenue, sans se demander si cela allait le contrarier ou non. Mais puisqu’il insiste pour connaitre la vérité, elle la lui livre, même si son air est ennuyé et agacé se faisant. « Mademoiselle ? » Zoya relève le regard sur le barman qui les interrompt dans leur conversation « L’un de nos fidèles clients souhaite vous offrir ce verre. » Etonnée, Zoya cherche du regard le fameux client en question qui n’hésite pas à lui faire un petit signe de la main, accompagné d’un sourire charmeur, pour dévoiler son identité. Flattée, elle ne peut réprimer un sourire en retour et si elle s’apprêtait à accepter le verre en question, la réaction de Mickey ne se fait pas attendre et ne lui en laisse donc pas l’opportunité « Dis-lui de reprendre son verre et d’aller se faire voir, sinon c’est moi qui m’en charge c’est clair ? » Ses yeux s’écarquillent alors qu’elle observe la tension que cette généreuse invitation provoque chez Mickey. Il n’y a aucun doute qu’il n’apprécie pas le rendre-dedans délibéré de l’homme qui se tient non loin d’eux et qu’il ne plaisante pas sur le fait que Zoya est avec lui et personne d’autre, ce soir « Elle est avec moi ce soir. » Et si Zoya pourrait s’offusquer de son comportement, elle en est, en réalité, flattée. Surtout quand cela lui prouve tout ce qu’il ne dit pas, tout ce qu’il nie depuis le début de leurs retrouvailles. Il joue les indifférents mais dès qu’on touche à son trophée, il se braque et révèle son tempérament de feu, celui que personne ne tient à affronter. « Putain je rêve. Cette enflure t’a offert l’un de nos cocktails aphrodisiaques. » Zoya se penche sur le verre qui est toujours présent sur le comptoir, intriguée et intéressée sans pour autant réagir – pas encore « Je devrais peut-être aller lui dire deux mots. » Le cocktail n’a plus son attention, c’est Mickey qui l’accapare, quand il semble être prêt à en découdre avec l’homme. La photographe pose sa main sur son torse pour le stopper « Ok, on se calme le chevalier servant ». Elle ne lui laisse d’autres choix que de rester bien assis à sa place, son regard retrouvant le sien « Ce n’est pas toi qui ne tenait pas tant à te faire remarquer par ma faute ? C’est raté, tu ne crois pas si tu vas foutre une raclée à ce mec. Sa tête se mouve en cherchant le regard de Mickey, pour accaparer son attention alors qu’elle n’est pas certaine que ses mots seront suffisants pour le faire lâcher l’affaire. Tu sais quoi ? Je vais aller le voir moi-même Elle se lève, attrape le cocktail et avant de s’éloigner, elle lance un clin d’œil à Mick’ je suis une grande fille, je peux me défendre toute seule ». Et peut-être pour le provoquer, Zoya porte le verre à ses lèvres pour en prendre une gorgée - après tout, passer à côté des vertus soi-disant aphrodisiaques de ce cocktail serait bien dommageables - surtout que le seul qui en profitera sera lui. En arrivant à la hauteur de l’homme qui pense avoir obtenu gain de cause, la jeune femme lui adresse quelques mots – volontairement, c’est à l’oreille qu’elle les lui glisse, pour jouer avec les nerfs de Mickey – et le délaisse l’instant suivant, avec un air déçu sur ses traits. Zoya revient, quant à elle avec un grand sourire, auprès de celui avec qui elle est réellement venue passer la soirée et, ne reprenant place sur son tabouret, elle s’autorise ce geste, venant se saisir à nouveau de l’encolure de sa veste, approchant son visage bien trop du sien « On peut s’amuser maintenant ? ». Elle estime avoir suffisamment prouvé que c’est lui qu’elle voulait ce soir, et personne d’autre. La balle est dans son camp.
You can't sleep, you're testing me, Bad but sweet and I'm just tryna keep it together, oh. And now you're sayin' put your hands on my body just like you think you know me, want your heart beating on me, don't leave me hot and lonely. I don't usually give in to peer pressure but I'll give in to yours. I'm under control till you're in front of me.
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Bien sûr, Mickey, quoi d’autre ? Ce petit jeu initié par Zoya le laisse de marbre, ou disons plutôt que le boxeur fait tout pour que ça y ressemble. Elle ne lui manquait pas, c’est ce qu’il n’aurait aucun mal à affirmer ici quand bien même ce ne serait pas forcément vrai car Mickey a en réalité une très nette idée de tout ce qui pouvait lui manquer chez elle. L’habileté de ses mains, de ses lèvres, pour ne pas citer aussi le reste – autant de choses faisant habituellement merveille sur lui et dont il ne risque pas d’un jour se lasser. Devant Zoya pourtant, l’ancien champion tient bon et préfère taire l’évidence, pas disposé à lui accorder un pouvoir dont elle pourrait ensuite avidement se vanter. Et lui alors, lui manquait-il seulement ? Il a tendance à le croire vu l’insistance de la Lewis, qui semblait prête à remuer ciel et terre pour décrocher cette soirée en sa compagnie. « Je ne cherche pas à le nier, moi. » Certes, Zoya sait mettre sa fierté de côté contrairement à lui mais c’est bien parce que Mickey a conscience que la photographe ne sera pas toujours aussi accessible et demandeuse qu’il refuse de l’être, de son côté. « Je te manque quand ça t’arrange, dis plutôt ça. » Il souligne d’un ton impassible, mais trahissant quand même un soupçon d’amertume. Cette fois Zoya a du temps et de l’attention à lui offrir mais ce n’est pas toujours le cas, les derniers mois l’ont bien prouvé et à force, le boxeur ne sait plus vraiment sur quel pied danser. C’est trop facile de disparaître quelques temps et de ressurgir comme une fleur alors que Mickey l’a plus d’une fois attendue et c’est bien ce qui le motive à ne pas lui donner trop vite ce qu’elle désire ce soir, en admettant toutefois qu’il parvienne à garder sa braguette fermée pour une fois car il connaît son degré de résistance quand Zoya est dans les parages – et il n’est généralement pas bien haut. L’avoir conduite à son bar est en tout cas le signe qu’elle n’est pas n’importe quelle conquête à ses yeux, lui ouvrir les portes de son monde en fait même l’une des rares personnes que Mickey ait lui-même initiées par ici car ce genre de passe-droit se mérite. À son bras la photographe ne peut donc que faire sensation et il remarque bien que son statut de gérant tout-puissant lui ferait facilement briller les yeux, de quoi l’amener à en jouer doublement. « Je présume que cela fait de moi ta reine. » Elle s’y voit déjà Zoya, saisit même la première occasion pour s’imaginer dans le rôle et la référence ne manque pas de lui arracher un sourire moqueur. « Comme tu y vas. » Sa reine, la vraie, Mickey l’a perdue il y a de ça deux ans et cette pensée n’a pas intérêt à s’immiscer dans son esprit ici et maintenant, sous peine d’avoir raison de son humeur pour le restant de la soirée. « Mais la reine des casse-pieds par contre, aucun doute que ce titre est fait pour toi. » C’est affectueux, elle ne lui en tiendra pas rigueur quand bien même Mickey peut être amené à le penser très fortement parfois. Parce qu’elle peut être incroyablement pénible comme parfaitement irrésistible, sans transition aucune et ce soir, le boxeur veut se convaincre qu’il ne tombera pas encore à genoux devant elle.
Mais s’il peut déjà y gagner une future habituée Mickey n’ira évidemment pas s’en plaindre, pas alors que l’idée de retrouver de temps en temps Zoya dans l’intimité de son bar flatte tout particulièrement son égo de gérant. Il préfère la savoir ici plutôt qu’ailleurs, là où les cocktails doivent à peine valoir le détour et où la décoration n’a aussi aucune chance de surpasser la sienne – en clair, son bar Mickey en est fier et il n’est pas mécontent de réaliser sur elle son petit effet. « C’est fort probable. » Cette réponse, bien sûr, le boxeur la prend pour un oui et ça lui suffit à considérer Zoya comme une membre de ce cercle très fermé. Il fait alors un pas en avant pour venir glisser quelques mots à son oreille, l’une de ses mains effleurant sa taille au passage. « Le mot de passe se mérite chérie, j’ai hâte de voir ce que tu feras pour l’obtenir. » Elle trouvera bien Zoya, ce n’est vraiment pas ce qui l’inquiète et si le sous-entendu peut sembler évident ici, c’est assurément son but. Peut-être bien que Mickey la met au défi d’obtenir ce mot de passe de la façon qui l’inspirera mais ce n’est pas bien malin de sa part, sachant qu’il la défie également de rester sage. Oh, le boxeur sait bien évidemment ce qu’il fait ici et son désir de tester les limites de la photographe ne fait pas l’ombre d’un doute, alors que ce petit jeu consistant à souffler le chaud puis le froid l’amuse déjà beaucoup. Le nom de son bar éveille quant à lui la curiosité de Zoya et le fait qu’elle s’y intéresse est à ses yeux une très bonne chose. « En effet… Et Tiger, te correspond bien plus. » Inutile d’en dire plus, Mickey comprend où elle veut en venir par un simple regard tandis que le sien se charge de transmettre des sentiments contraires. Elle ne doit surtout pas voir que l’allusion lui fait quelque chose et pourtant, nul doute que ses pensées s’activent déjà à restituer certains souvenirs. Car il n’est pas difficile de saisir dans quel contexte Zoya peut avoir rencontré le tigre sommeillant en lui, juste avant de finir prisonnière de ses griffes. « Je crois pouvoir dire que t’es pas mal non plus dans le genre tigresse. » Lui aussi peut bien s’y mettre, après tout. Cette comparaison Zoya la mérite objectivement tout autant et ce n’est pas pour rien que ces deux-là se sont bien trouvés, ni un hasard si les choses montent habituellement très vite et très fort entre eux lorsque l’envie de fusionner s’en mêle. Néanmoins Mickey ne lui accordera pas ce plaisir, elle peut admirer sa veste autant qu’elle le souhaite mais il tient à souligner qu’il la gardera sur son dos. Peu importe à quel point elle peut rêver de la lui enlever, peu importe aussi combien il doit se faire violence pour ne pas la suivre sur un terrain aussi dangereux, sa fierté lui ordonne de serrer les jambes et de fermer la moindre porte que la photographe serait tentée d’ouvrir. Et tout ça en espérant presque la décevoir pour lui montrer qu’elle ne peut pas faire tout ce qu’elle veut de lui. « Nullement. » Il devine à ses yeux que la partie n’est pas finie et que Zoya n’a pas dit son dernier mot non plus, de quoi le faire doucement sourire avant que la suite de leur échange ne s’écrive au comptoir là où la plus grande tentation sera celle de l’alcool.
Elle a insisté, lourdement sans que le mot ne soit trop fort, et Mickey désire à présent en connaître les raisons. Jamais la Lewis ne lui avait autant tenu la jambe par message, tentant par tous les moyens de l’arracher à son studio et trouvant à chaque fois une bonne excuse pour contourner ses refus. Le couteau sous la gorge Mickey ne l’avait peut-être pas pour de vrai, mais c’était tout comme. « C’est sûrement ce que j'aurais fait si tu avais continué à refuser pour un oui ou pour un non. » Sûrement oui, il la croyait en tout cas bien capable de débouler chez lui quitte à faire le pied de grue devant sa porte et tôt ou tard, sans doute, son obstination aurait encore fini par avoir raison de lui. « Reconnait cela dit que ça ne t’aurait pas déplu ? » Il ne reconnaît rien, demeure même imperturbable face au rire moqueur de Zoya. « Tu sais quoi faire la prochaine fois. » il glisse sans y croire lui-même car ce n’est pas demain la veille que la photographe devra recourir à ce genre de torture avec lui. Il est loin de subir cette soirée à ses côtés même s’il voudrait lui faire croire le contraire, les choses ont même le mérite d’être plutôt agréables jusqu’ici mais la prochaine réponse qui lui parvient lui plaît déjà moins. « Je m’ennuyais ? J’avais besoin de changer d’air ? Je continue ? » Ce n’est pas la peine non, car Mickey estime en avoir déjà bien assez entendu. « Ravi de combler ton ennui. » grince-t-il en ayant presque l’impression de lui servir de bouche-trou, ou tout du moins de n’être qu’une vulgaire distraction à ses jeux. C’est avant tout sa compagnie que Mickey lui offre ce soir et pour peu, Zoya le ferait douter de la valeur de celle-ci. « Et évidemment, j’avais envie de te voir aussi, Mickey. C’est évident non ? Sinon j’aurai trouvé la compagnie de quelqu’un d’autre. » Pas du tout vexant là encore, ou peut-être bien que si comme en témoigne ce verre que le boxeur avale cul sec en détournant froidement le regard. « Je dois me sentir honoré là, c’est ça ? » Elle l’a choisi lui quand son choix aurait apparemment pu se porter sur quelqu’un d’autre, supposant donc que les options ne manquaient pas. « Tu sais quoi ? C’était des conneries ce que je t’ai dit tout à l’heure. J’avais rien de mieux à faire non plus ce soir et j’ai encore moins changé tous mes plans pour toi. » Voilà, contente ? C’est tout ce qu’elle mérite d’entendre et Mickey se fiche bien de paraître cinglant, son égo est piqué et comme toujours le faire monter dans les tours est d’une facilité sans nom. « T’as toujours envie de me voir là, t’es sûre ? » Il questionne en vrillant son regard vers elle, bien décidé à la tester. Mais ce que Mickey n’avait pas prévu c’est qu’il se retrouverait testé à son tour par un homme poursuivant de toute évidence les mêmes intérêts que lui, jusqu’à offrir à Zoya un verre juste sous son nez. L’affront est de taille pour le boxeur qui s’imagine déjà faire passer l’envie à ce type de se mettre entre son invitée et lui mais cette main que Zoya place sur son torse l’invite bien gentiment à rester à sa place. « Ok, on se calme le chevalier servant. » Calme, Mickey ne le restera pas longtemps car ça le démange d’aller effacer le sourire trônant sur le visage de cet imbécile aux intentions bien trop claires. « Ce n’est pas toi qui ne tenait pas tant à te faire remarquer par ma faute ? C’est raté, tu ne crois pas si tu vas foutre une raclée à ce mec. » Il n’en a plus grand-chose à faire de maintenir l’ordre par ici dans l’immédiat et ses poings serrés, prêts à frapper, le traduisent à eux seuls. « Arrête un peu, t’adorerais voir deux mecs se battre pour toi. » Il n’en sait rien en vérité, se contente pour le coup de le supposer alors que son amertume parle surtout pour lui. « Tu sais quoi ? Je vais aller le voir moi-même. Je suis une grande fille, je peux me défendre toute seule. » Une grande fille lui faussant compagnie sans que Mickey n’ait le temps de la retenir, ne faisant entreprendre qu’un tour à son sang et écorchant un peu plus sa fierté déjà mise à mal. « T’es sérieuse là, Zoya ? » Il se jure de foutre le camp au premier rapprochement dont il sera témoin entre ces deux-là, surtout si son but doit être de le narguer en donnant à cet homme ce qu’il veut. Son regard ne se décroche plus de Zoya murmurant maintenant à l’oreille de ce type tout en s’assurant qu’il n’en rate pas une miette et à son retour Mickey se montre d’une froideur extrême. Il aimerait lui dire qu’elle n’a pas intérêt à se moquer encore de lui mais il mentirait s’il disait que la voir proche d’un autre n’a pas aussi éveillé un certain feu en lui. Un feu qu’il va falloir éteindre à présent, et Mickey sait déjà qui risque de devoir s’y coller. « On peut s’amuser maintenant ? » D’un mouvement de la tête le boxeur désigne le comptoir où trône toujours le foutu cadeau de ce type. « Tu devrais finir son verre, juste au cas où. » Dans l’hypothèse où ces fameuses vertus seraient contre toute attente amenées à leur servir. Mickey montre des premiers signes de faiblesse à l’image d’une fébrilité qu’il ne cache plus très bien, estimant que le moment est sans doute venu de passer aux choses les plus intéressantes. « J’espère que t’es prête à voir le reste. » Il ne lui laisse à vrai dire pas le choix et attrape déjà sa main pour l’entraîner à travers le bar, avançant dans son fond jusqu’à se retrouver face à un mystérieux escalier. Plus bas se trouve une porte que Mickey n’hésite pas non plus à lui faire franchir, dévoilant à sa vue la partie la plus secrète de son bar – mais aussi la plus sombre.
C’est côte à côte qu’ils avancent dans ce sous-sol tandis que sa main ne se détache plus de la sienne, s’assurant juste de conserver Zoya auprès de lui. Ce n’est pas un lieu où Mickey désire la voir s’égarer, préférant à l’inverse garder un œil sur elle pour pouvoir lui présenter les choses à sa manière. « T’avais déjà vu un ring de boxe ? Eh bien en voilà un, on organise des combats tous les soirs ici. » il l’informe en désignant l’emplacement dédié aux affrontements clandestins, contribuant en grande partie à la petite notoriété du Blind Tiger et rappelant bien évidemment l’heure de gloire passée de son gérant. Car un ancien champion de boxe ne pouvait pas proposer autre chose, personne ne l’aurait compris. « Celui d’aujourd’hui devrait justement pas tarder à démarrer mais c’est pas ce qui nous intéresse dans l'immédiat, viens. » Il l’entraîne plus loin encore, s’engouffrant peu à peu dans la zone la plus sulfureuse où se tiennent des rencontres d’un tout autre type. « Tu vois ces portes ? Je te laisse imaginer ce qui se trame derrière. » Les différentes pièces ont au moins le mérite d’être très bien insonorisées, sans quoi les activités qu’elles renferment parviendraient un peu trop facilement aux oreilles les plus indiscrètes. « Indice : c’est réservé aux personnes majeures et consentantes. » Peu importe d’ailleurs à combien elles peuvent y entrer, à chacun ses délires comme se plaît à le dire Mickey. Il ne lui fera pas de dessin à moins que Zoya y tienne vraiment mais il n’est pas difficile de comprendre ce que deux adultes peuvent faire dans l’une de ces chambres, surtout deux adultes comme eux. Mickey s’approche alors pour souffler quelques mots contre ses lèvres pendant que ses yeux, eux, la mettent au défi plus que jamais. « Combien de temps tu penses résister si on s’enferme là-dedans toi et moi ? » Lui ne donne pas cher de sa propre résistance maintenant que le décor est planté mais il veut encore croire qu’il peut tenir bon, et que l’intimité qui les attend ne le fera pas automatiquement craquer. « Choisis celle que tu veux. » il reprend en l’invitant à s’emparer d’une clé parmi celles se trouvant devant eux. Et c’est tout, ils ne se contenteront bien sûr que d’une simple visite comme si quiconque pouvait encore croire à ce refrain.
Août 2021. « Je te manque quand ça t’arrange, dis plutôt ça. » Il est rabat-joie le Mickey, il en deviendrait presque ennuyant mais Zoya a fait des pieds et des mains pour qu’il accepte de la voir, alors elle le laisse râler sans mot dire. Elle le laisse faire et s’en amuse car, quoi qu’il en soit, elle a eu gain de cause et c’est avec elle qu’il va passer la soirée et personne d’autre. Elle sait aussi que son amertume finira par lui passer quand ils se retrouveront dans l’intimité, car il a beau jouer à celui qui ne lui accordera aucune faveur, Zoya reste persuadée qu’il ne tiendra pas longtemps face à elle et ses charmes desquels elle n’aura aucun mal de jouer pour le faire céder. En attendant, la sagesse est reine et en parlant de celle-ci, c’est un rôle dans lequel Zoya se glisserait bien. Aux bras de Mickey dans ce lieu qui lui appartient, alors que tous les regards sont braqués sur eux, la photographe sent que c’est ce titre qui peut lui être attribué, que ce soit uniquement ce soir ou pour plusieurs autres. « Comme tu y vas. » Il se moque mais elle en a que faire, esquissant même un sourire et un air satisfait « Mais la reine des casse-pieds par contre, aucun doute que ce titre est fait pour toi. » « Tout ce que je retiens, c’est que tu ne me le refuse pas ». Qu’elle soit la reine des casse-pieds, la reine des garces ou la reine de beauté, elle en a que faire, parce qu’en attendant, Mickey se contrefout que l’opinion générale puisse le penser.
« Le mot de passe se mérite chérie, j’ai hâte de voir ce que tu feras pour l’obtenir. » Il joue à un jeu dangereux. Celui de jouer avec ses nerfs, avec sa patience et surtout sa retenue. Celle qu’il lui a demandé, qu’elle lui a promis de tenir alors que cela n’est pas dans sa nature. Il s’approche d’elle, son souffle venant titiller son oreille et provoquant ainsi chez elle toutes sortes de sensations, alors que leur proximité et le contact de sa main sur sa hanche pourrait la faire flancher d’un instant à l’autre. Les mots qu’il utilise sont tout autant là pour tester ses limites et, si Zoya se retient de lui bondir dessus à cet instant même pour obtenir ce fichu mot de passe, c’est uniquement par fierté. Alors, lorsqu’il commence à s’éloigner, la brune s’empare de sa main pour le stopper, l’obligeant à rester près d’elle alors que son regard trouve le sien et que leurs lèvres sont indéniablement trop proches à nouveau « Tu sais de quoi je suis capable. Tu sais que je finirai par l’obtenir » Que ce soit ce mot de passe ou toi pourrait-t-elle ajouter alors qu’elle susurre ces quelques mots tout en se mordillant volontairement sa lèvre inférieure et que son regard démontre toute sa détermination sans lâcher le sien. Elle lui rend sa liberté au bout de quelques secondes, souriant amusé de ce moment perturbant et, même si leur sujet de conversation retrouve une part de sérieux en s’attardant notamment sur le nom que Mickey a donné à son bar, très vite les sous-entendus reprennent le dessus « Je crois pouvoir dire que t’es pas mal non plus dans le genre tigresse. » Les souvenirs de leurs multiples moments d’intimités partagés dans un passé pas si lointain sont les coupables de cette comparaison, des souvenirs toutefois agréables et que Zoya aimerait rendre réels ce soir. En attendant, elle joue de ces barrières qu’il tente d’ériger entre eux, s’amuse du qualificatif qu’il lui attribue et hausse à plusieurs reprises ses sourcils pour montrer qu’elle est flattée de ce compliment qu’il lui fait.
Zoya s’est montrée particulièrement insistante auprès de Mickey pour qu’il accepte de passer la soirée avec elle et il n’a pas manqué de la faire lésiner un long moment avant de finir par accepter de la voir à nouveau . « Tu sais quoi faire la prochaine fois. » Qu’il compte sur elle pour avoir recours à la force s’il le faut, à cette prochaine fois où il fera semblant de ne pas avoir de temps à lui consacrer, vexé comme un pou parce qu’elle n’a pas daigné lui donner de nouvelles ces derniers mois. Aller de coups de poings – contre sa porte d’entrée, pas contre lui, voyons – et l’avoir à l’usure physiquement s’il le faut sera sûrement même le moyen qu’elle utilisera s’il ose encore se faire désirer. Mickey a besoin de comprendre pourquoi elle a tant insisté, pourquoi elle tenait tant à le voir et Zoya énumère sans retenue les raisons qui l’ont poussé à le faire, qu’elles plaisent ou déplaisent à l’ancien boxeur. « Ravi de combler ton ennui. » Là où elle a fait croire à ses proches qu’un ami avait cruellement besoin d’elle et ainsi donner tout crédit à cette nécessité de leur laisser sa fille une nouvelle fois, elle n’a là usé que de mensonges quand c’est elle, en réalité, qui avait besoin de compagnie. Zoya sent bien toutefois que sa franchise blesse Mickey et même si ce n’est pas pour ça qu’elle donne cette autre raison, elle avoue aussi – maladroitement – qu’elle avait tout simplement envie de le voir « Je dois me sentir honoré là, c’est ça ? » Elle le regarde avaler son verre d’une traite et sent qu’elle joue avec les nerfs de celui qui serait totalement en capacité de la foutre dehors en une fraction de secondes. « Tu sais quoi ? C’était des conneries ce que je t’ai dit tout à l’heure. J’avais rien de mieux à faire non plus ce soir et j’ai encore moins changé tous mes plans pour toi. » Il cherche à la vexer à son tour mais cela la fait sourire plus qu’autre chose quand elle sait que c’est sa fierté qui parle là, plus qu’une véracité des faits « T’as toujours envie de me voir là, t’es sûre ? » Sa main vient trouver alors la sienne, ses doigts caressant celle-ci avec subtilité « On s’est tout deux rendu service finalement. Je m’ennuyais, tu t’ennuyais. Et puis quel gâchis ça aurait été que tu restes dans ta garçonnière, ce soir, alors qu’une belle jeune femme voulait te tenir compagnie. Tu es gagnant au final » La garce. Elle joue avec le feu et le sait quand, par son comportement, elle pourrait faire vriller le Reeves qui n’est là qu’un volcan qui menace d’exploser d’une seconde à l’autre. Ses caresses se poursuivent cependant avant qu’ils ne soient interrompus – et peut-être qu’ils peuvent remercier finalement cet homme qui a l’audace d’offrir un verre à la demoiselle, bien que cela n’apaise en rien la colère déjà grandissante de Mickey, car au moins, celle-ci n’est plus dirigée vers Zoya… ou presque « Arrête un peu, t’adorerais voir deux mecs se battre pour toi. » « C’est vrai. Qu’ils se battent pour moi ou autre chose, tant que je peux en être spectatrice ». Le sous-entendu ne peut être on ne peut plus clair alors qu’elle bat exagérément des cils, reprenant toutefois la parole assez rapidement en voyant les traits de Mickey se tendre un peu plus encore « Ça va, j’essaye de te préserver là ». Oh, elle est sûre qu’il va trouver à redire, ne va pas apprécier davantage cette précision mais qu’importe. Elle ne souhaite pas qu’il aille en coller une à ce type dont Zoya se fout royalement, préférant gérer ça toute seule comme une grande « T’es sérieuse là, Zoya ? » Elle acquiesce vivement de la tête alors qu’elle s’éloigne de lui pour aller à la rencontre de cet homme à qui elle sauve sûrement la mise en déclinant son invitation d’elle-même, ne se reposant pas donc sur Mickey et ses poings qu’elle sait efficace. Zoya joue d’une certaine proximité avec l’inconnu parce qu’elle sait que Mickey les observe et qu’il bout intérieurement. Il ne veut pas la partager, souhaite l’avoir pour lui et il se trahit lui-même en agissant de la sorte, là où il tente, depuis le début de la soirée, de prétendre le contraire. En retournant à ses côtés, Zoya n’a plus envie de perdre de temps, souhaite retrouver leur proximité et ne plus parler de sujets ennuyants, ce qu’elle formule sans ménagement. « Tu devrais finir son verre, juste au cas où. » « Clever » fait-t-elle avec un regard entendu alors qu’elle s’empare du verre offert et l’avale cul sec. Il est celui qui pourra jouir des effets de celui-ci sur sa personne, même si Zoya n’en aurait pas eu besoin outre mesure, tant son corps tout entier hurle à retrouver le sien. « J’espère que t’es prête à voir le reste. » « Je m’en languis » susurre-t-elle, scellant ses doigts entre les siens lorsqu’il se saisit de sa main et l’entraîne dans les coulisses de ce bar qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
La découverte la rend silencieuse. Sa main toujours sceller à la sienne, son regard parcourt chaque mètre carré de la grande pièce dans laquelle ils viennent de débarquer. Celle-ci s’apparente à une salle de boxe, mais avec une atmosphère qui semble moins saine qu’une simple salle d’entraînement. Une foule est amassée autour d’un ring, prêt à crier à tout instant dès que les deux concurrents entreront sur la plateforme pour s’affronter. « T’avais déjà vu un ring de boxe ? Eh bien en voilà un, on organise des combats tous les soirs ici. » Jusqu’où vont ces combats ? S’apparentent-t-ils à de simples combats ou vont-t-ils plus loin, similaire à ceux des gladiateurs – jusqu’à ce que mort s’ensuive ? L’ambiance qui trône ici est particulière et la rend pourtant curieuse « Tu y participes parfois ? Si c’est le cas, j’aimerai bien te voir à l’œuvre » Le voir user de ses poings semble avoir son effet sur elle, surtout avec cet air qui lui est si caractéristique, similaire à celui qu’il adopte lorsqu’il est en colère ou concentré, Zoya imaginant le tout avec un Mickey torse nu, dont les gouttes de sueur perleraient sur celui-ci en suivant les courbes de sa musculature. « Je pourrais même venir t’encourager dans la tenue qui te plaira ». La tension monte entre les deux et pas que, la malice plus que jamais présente sur les traits de la photographe alors que son corps s’est rapprochée du sien au fur et à mesure des mots qu’elle a prononcés « Celui d’aujourd’hui devrait justement pas tarder à démarrer mais c’est pas ce qui nous intéresse dans l'immédiat, viens. » Zoya se laisse aller, suit sans rechigner Mickey jusqu’à ce qu’ils se trouvent dans un endroit plus calme… du moins d’apparence « Tu vois ces portes ? Je te laisse imaginer ce qui se trame derrière. » Son regard, d’abord porté sur ces fameuses portes, retrouve celui de Mickey, feintant un air étonné « Indice : c’est réservé aux personnes majeures et consentantes. » Il n’a pas besoin d’en dire plus alors qu’elle s’en est doutée à la seconde même où ils sont arrivés face à ses portes. « Des parties de poker, c’est ça ? » Elle laisse échapper un petit rire légèrement moqueur mais celui-ci se stoppe à l’instant même où Mickey vient se poster devant elle. Il est proche, définitivement trop proche, ses lèvres frôlant les siennes, son souffle venant se mêler au sien alors que leurs regards respectifs traduisent tout ce qu’ils ne disent pas à voix haute « Combien de temps tu penses résister si on s’enferme là-dedans toi et moi ? » Elle ne résistera pas. C’est impossible. Elle meurt déjà d’envie de se fondre contre lui et de le sommer de l’amener dans une de ses foutues chambres pour qu’ils laissent tous leurs désirs s’exprimer. Elle en a assez d’attendre, la patience n’a jamais été son fort et ne le sera jamais et c’est pour cette raison qu’elle répond « Arrête de jouer ! », l’air plus que sérieux alors qu’elle provoque à son tour en faisant se frôler une nouvelle fois leurs lèvres. « Choisis celle que tu veux. » Zoya s’empare de la première clé qu’elle voit devant elle et se saisit de la main de Mickey la seconde suivante pour l’entraîner vers la porte correspondante – et l’envie qui l’habite semble lui donner une force presque surhumaine au point que Mickey puisse être pris au dépourvu par celle-ci. La clé trouve vite sa serrure, le cliquetis d’ouverture résonne dans l’endroit silencieux avant que Zoya pénètre la première dans la chambre. Lorsque Mickey a pris le soin de refermer la porte derrière eux, elle se retourne sans même prendre le temps d’observer les lieux et pousse le boxeur contre celle-ci de sa main. Son corps vient à se plaquer contre le sien, ses mains prêtes à lui retirer cette veste qu’il a pourtant juré qu’elle ne parviendrait pas à lui enlever ce soir « Tu m’autorises ? » Elle a un air plus que sérieux, ses yeux traduisant toute son impatience, celle qu’elle ne parvient plus à contrôler tant elle le désire. « Si tu refuses encore une fois, je te jure que je vais retrouver ce type là-haut » Une menace, réelle et sérieuse, qu’elle est prête à mettre à exécution alors qu’elle le défie d’oser la repousser. « J’ai plus de patience Mickey. Si je voulais tant te voir aussi ce soir, tu sais que c’est pour ça. Et je sais que c’est tout ce que tu veux aussi » A défaut d’avoir encore son feu vert, c’est son propre haut qu’elle retire en premier, ne s’acquittant pas encore de sa jupe ni de l’unique lingerie qui lui reste en haut. « Alors ? » Elle s’approche à nouveau pour recréer leur proximité, ses lèvres venant déposer subtilement un premier baiser puis un deuxième. « Dernière chance, Mickey… » lui susurre-t-elle alors dans le creux de son oreille, s’emparant de son lobbe qu’elle mordille doucement avant de retrouver son regard.
You can't sleep, you're testing me, Bad but sweet and I'm just tryna keep it together, oh. And now you're sayin' put your hands on my body just like you think you know me, want your heart beating on me, don't leave me hot and lonely. I don't usually give in to peer pressure but I'll give in to yours. I'm under control till you're in front of me.
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« Tout ce que je retiens, c’est que tu ne me le refuse pas. » Elle retient ce qui l'arrange Zoya, exactement comme lui. Peu importe finalement de quoi elle peut être la reine car il ne troquerait pour rien au monde sa compagnie contre une autre, aussi désireux puisse-t-il être de lui faire croire l'inverse. Elle peut être incroyablement agaçante quand elle s'y met mais Mickey n'est pas peu fier de celle qui l'accompagne dans ce bar, paradant au bras de Zoya avec l'impression d'être le grand veinard du coin quand il semble également que la réciproque est vraie. Elle admire le pouvoir qu'il détient par ici et lui se plait à penser qu'elle lui est réservée pour la soirée, savourant en secret cette exclusivité qu'elle lui offre quand bien même il déteste la facilité avec laquelle Zoya obtient toujours ce qu'elle désire de lui. Il finit toujours par lui céder et par lui offrir l'attention qu'elle réclame, incapable de ne pas rappliquer au moindre signal et de ne pas terminer avec le pantalon au niveau des chevilles quand Zoya joue de son attractivité sur lui. Le boxeur n'est peut-être qu'un homme pour ces choses-là mais il saurait dire non à une autre, l'a même déjà fait en conservant le plein contrôle de son être et c'est bien l'insistance de la Lewis qui a éternellement raison de lui. Oh, son insistance a tout de même bon dos quand Mickey est le premier à laisser ses pensées divaguer en sa présence, se remémorant leurs folles incartades et se jurant de ne pas faiblir comme si le fait de se trouver dans son antre le rendait bien plus apte à ne pas franchir cette fameuse ligne rouge. Il veut se convaincre qu'il en est encore loin à cette heure et pourtant, Zoya ne l'aide pas en retenant sa main pour mieux renforcer leur proximité, les yeux du boxeur détaillant alors ces lèvres passant tout près des siennes. « Tu sais de quoi je suis capable. Tu sais que je finirai par l’obtenir. » Le sous-entendu est saisi et ce dernier le tourmente un peu trop au niveau du bas-ventre, même si Mickey n'en montre rien. Il sait de quoi elle est capable bien sûr, ne doute d'ailleurs pas de la détermination avec laquelle Zoya pourrait tenter d'obtenir le précieux mot de passe et le boxeur promet déjà de ne pas lui faciliter la tâche. Elle n'est pas encore une habituée entre ces murs, simplement une invitée ne disposant pas tout à fait de ce passe-droit et ce dernier se méritera comme le reste, que Mickey n'est pas encore disposé à lui offrir sur un plateau. Au fond de lui il se fait toutefois violence, conscient que les prochaines minutes mettront plus que jamais sa résistance à l'épreuve et pourtant résolu à gagner ce combat mené contre sa faiblesse.
Sa fierté se retrouve quant à elle ébranlée par les derniers aveux de Zoya, un peu trop honnête au goût du boxeur alors que celle-ci reconnaît l'avoir contacté parce qu'elle s'ennuyait. La suite tend à prouver qu'elle désirait aussi le voir mais le voilà déjà piqué, et ramené à ce qu'il déteste par-dessus tout : le sentiment d'avoir comblé un vide sur le moment quand n'importe qui aurait sans doute pu s'en charger à sa place. Il n'a pas besoin d'être le centre du monde de la photographe mais il ne veut être le bouche-trou de personne, de quoi l'amener à la piquer en retour même si Zoya ne lui donne pas ce qu'il veut en restant de marbre face à ses mots. Le sourire qu'elle affiche le crispe plus encore et cette main dont elle s'empare voudrait vivement la repousser, sans l'entreprendre pourtant. « On s’est tout deux rendu service finalement. Je m’ennuyais, tu t’ennuyais. Et puis quel gâchis ça aurait été que tu restes dans ta garçonnière, ce soir, alors qu’une belle jeune femme voulait te tenir compagnie. Tu es gagnant au final. » Il se demande s'il n'aurait pas dû y rester dans son minuscule studio car elle n'aurait ainsi pas eu l'occasion de se payer sa tête, et ses petites provocations ne seraient pas non plus sur le point de venir à bout de la maigre patience du boxeur. Gagnant, Mickey n'a plus tellement la sensation de l'être parce qu'il n’aime pas le principe de se « rendre service » – lui aussi s'ennuyait, c'est un fait, mais il a plus de mal à le reconnaître qu'elle à partir du moment où sa propre solitude n'est pas assumée et ne le sera sans doute jamais. « T'as le chic pour toujours retourner une situation à ton avantage, hein. » il marmonne entre ses dents, luttant contre l'envie de la planter comme le grand seigneur qu'il pourrait être mais cherchant plutôt à la place de quoi la provoquer à son tour. « Des belles jeunes femmes je peux en trouver n'importe où, l'oublie pas. » Son regard balaie même volontairement l'endroit comme pour laisser penser que le choix tout autour ne manque pas mais Mickey se retrouve bien vite pris à son propre piège, et ramené à une réalité qu'il ne voulait pas spécialement voir : Zoya est le genre de femme ne laissant aucun homme insensible et cet abruti un peu plus loin ne demande qu'à lui succéder au bras de la photographe. Un pauvre type auquel il s'imagine déjà faire passer l'envie de marcher sur ses platebandes, prêt à marquer son territoire comme un animal et quelque chose lui fait dire que Zoya ne s'en plaindrait pas forcément. « C’est vrai. Qu’ils se battent pour moi ou autre chose, tant que je peux en être spectatrice. » Elle recommence. L'allusion n'a cette fois vraiment rien pour le faire sourire et Mickey apparaît fermé au possible, à des années lumière de vouloir satisfaire les fantasmes de sa partenaire alors que dans un autre monde, peut-être, ce type ne lui aurait sûrement pas déplu tout compte fait. « Même pas je le touche avec un bâton, ce connard. » Sauf pour lui mettre la raclée qu'il mérite, bien sûr, mais Zoya n'y tient visiblement pas. « Ça va, j’essaye de te préserver là. » Tout ce qu'elle fait c'est le tendre un peu plus à chaque parole, s'amusant de sa nervosité comme on jouerait avec une bombe prête à exploser. « Me fais pas regretter de t'avoir amenée ici Zoya, vraiment. » il l'avertit car sa patience a des limites avec lesquelles la photographe est en train de sérieusement flirter, des limites dont elle se rapproche un plus encore en donnant de l'attention à ce type et son fichu cocktail. Le coup de grâce réside dans le fait qu'elle en boive même une gorgée devant lui, achevant de le tendre pour de bon mais revenant à ses côtés avant que Mickey ne vienne elle-même la chercher. « C'est bon, t'as fini de jouer ? » il demande sans détour en confrontant son regard, laissant transparaitre à travers le sien qu'il la veut auprès de lui et sûrement pas ailleurs. Une main possessive glisse même dans le dos de Zoya pour que celle-ci ne puisse pas lui échapper à nouveau avant que le boxeur ne lui conseille de terminer son verre, juste au cas où. « Clever. » Elle ne se fait pas prier pour ça et Mickey peut au moins se dire que si ces fameuses vertus se confirment, il sera celui qui en profitera – dans un monde où il serait évidemment disposé à succomber aux charmes de la photographe, mais il vous dirait qu'il tient encore bon pour ça. Quant au reste, il ne demande qu'à lui être dévoilé comme un rideau que l'on ferait tomber sur les secrets les mieux gardés de ce bar, un privilège accordé à bien moins de clients qu'on pourrait le croire. « Je m’en languis. » Et lui aussi, maintenant que sa main se joint à la sienne pour écrire la suite un étage plus bas.
Pour une fois Mickey est le plus bavard, présentant la première partie de ce sous-sol aménagé en zone de combats dont l'illégalité ne fait ici aucun doute. C'est l'attraction phare, celle attirant le plus de curieux et dont l'issue s'avère rarement joyeuse, à l'image des gueules cassées quittant ce ring après chaque affrontement – quand les types sont en mesure de tenir sur leurs deux jambes, et ça Mickey ne peut pas toujours le garantir. Un spectacle dont Zoya ne profitera pas ce soir, ce qui ne l'empêche pas de s'intéresser comme la non-initiée qu'elle semble être. « Tu y participes parfois ? Si c’est le cas, j’aimerai bien te voir à l’œuvre. » Le contraire l'aurait étonné pour tout dire car il a compris depuis longtemps que son côté boxeur n'était pas pour lui déplaire. Il devine même que son imagination s'emballe déjà et sourit à cette idée, laissant son regard lentement dévier vers ce ring qui s'animera bientôt. « C'est rare que j'y monte encore, disons que j'ai plus vraiment besoin de ça pour.. me défouler. » Autrement dit son terrain de jeu aujourd'hui n’est délimité par aucune corde. Ses combats Mickey les mène désormais partout où ses poings sont susceptibles de le démanger, par esprit de vengeance ou par simple envie de « casser des bouches » comme il dit souvent, bien plus que par amour d'un sport l'ayant renié comme le reste. On ne voulait plus de lui dans ce milieu et pourtant, il reste inégalé à ce jour dans sa catégorie. « Je pourrais même venir t’encourager dans la tenue qui te plaira. » Son regard s'imprègne de cette tension que Zoya fait monter entre eux en même temps que la température grimpe elle aussi, et les images qui lui viennent ne sont bonnes qu'à le troubler davantage. Elle sait un peu trop y faire avec lui, au point où cette histoire prend une tournure contre laquelle Mickey ne peut déjà presque plus rien. « Et tu panseras mes blessures aussi ? Je suis sûr que la tenue d'infirmière t'irait très bien. » Le simple fait de l'imaginer lui donne chaud, bien trop chaud et le rapprochement de leurs corps est un test supplémentaire auquel le boxeur se jure de ne pas échouer. Non, il ne craquera pas si facilement et ce n'est bien sûr qu'un hasard si leur prochaine destination paraît être une invitation. « Des parties de poker, c’est ça ? » « Tout juste. » il prétend dans un sourire joueur, ses yeux naviguant entre ces lèvres appelant les siennes et ce regard de braise dont Zoya a le secret. C'est elle pourtant que Mickey met au défi de résister ensuite comme s'il n'était pas lui-même à deux doigts d'envoyer valser ses principes pour la faire sienne dans l'une de ces chambres. « Arrête de jouer ! » Il voudrait bien mais la voir s'impatienter lui plait bien trop, le regard qu'il lui jette se charge même de la provoquer comme s'il pouvait enfin inverser les rôles et retrouver une position de force. Zoya semble après ça opter pour une clé au hasard et la rapidité avec laquelle sa main l'entraine à l'intérieur de la chambre l'empêche d'opposer la moindre résistance, tout comme Mickey se laisse surprendre par ce corps déferlant contre le sien à peine la porte refermée. C'est officiel, ces deux-là sont beaucoup trop proches et avec son cœur s'emballant, c'est l'entrejambe du boxeur qui bouillonne au même instant. « Tu m’autorises ? » Sa veste, Zoya semble bien décidée à la lui retirer de gré ou de force mais cet accord qu'elle attend, Mickey ne lui offre toujours pas. « T'en meurs d'envie, je le vois. » il souffle non loin de ses lèvres et peut à vrai dire tout autant le sentir à cette main fébrile agrippant le tissu. « Si tu refuses encore une fois, je te jure que je vais retrouver ce type là-haut. » Le retour des paroles désagréables et même une menace qui ne le fait certainement pas trembler, peu importe à quel point elle peut être sérieuse. « Tu le feras pas. Ce mec a rien dans le pantalon et tu le sais. » C'est ainsi qu'il voit les types offrant ce genre de cocktails aux jeunes femmes qu'ils courtisent, il doit d'ailleurs être un très mauvais coup et si Zoya veut être satisfaite, c'est auprès de lui qu'elle a tout intérêt à rester. Mais encore faudrait-il pour ça que Mickey fende enfin l'armure et admette que lui non plus, n'a plus envie de jouer ni de résister à ce stade. « J’ai plus de patience Mickey. Si je voulais tant te voir aussi ce soir, tu sais que c’est pour ça. Et je sais que c’est tout ce que tu veux aussi. » Bien sûr qu'il le veut, il en meurt même d'envie et la voir ôter une première couche de vêtements ne l'aide pas à calmer ce feu grandissant en lui. « Alors ? » Ces baisers qu'elle lui fait miroiter sont une torture supplémentaire car ces lèvres touchant à peine les siennes, Mickey rêve de s'en emparer sans attendre. Son regard ne traduit plus la moindre fermeté, simplement un désir menaçant de l'emporter tout entier et dans ces moments-là, ses grandes résolutions paraissent bien loin. « Dernière chance, Mickey… » Dernière chance aussi pour lui de résister, ce qu'il n'a de toute évidence plus vraiment l'intention de faire. « Et merde. » il peste en sentant bien qu'il est destiné à flancher. Elle sait comment avoir raison de lui et Mickey reste atrocement faible à son contact, incapable de ne pas frémir quand en face, tout son corps le réclame. « T'as gagné. » il annonce dans un ultime soupir et sans un mot de plus, Mickey retrouve ses lèvres dans un baiser enflammé tout en reculant vers ce lit sur lequel il vient la faire basculer.
Ses mains retirent la jupe qu'elle porte dans un geste précipité avant que sa propre veste et son pantalon ne subissent le même sort, conservant toutefois son t-shirt pour le symbole en tant que dernier résistant que Zoya fera à coup sûr valser comme le reste. Le meilleur pour la fin dit-on car son torse, il veut lui laisser le plaisir de le dévêtir elle-même. Leurs sous-vêtements ne constituent pas moins leur ultime rempart et le sien laisse déjà joliment apparaître tout le désir qu'il a pour elle. C'est affolant, à la limite même du révoltant. Il est ensorcelé et se maudit intérieurement de l'avoir encore laissée gagner, même si l'intensité des prochaines minutes devrait très largement le lui faire oublier. Pressant son corps contre le sien avec l'envie indéniable de fondre en elle, Mickey renoue avec ces lèvres qu'il semble bien incapable de quitter. Elle le rend dingue, ce n'est pas qu'une image et alors que son bras se tend maintenant vers le tiroir de la table de chevet, l'objet qu'il en extrait n'est probablement pas celui auquel la photographe s'attendait. « Je te laisse le choix. » il revient souffler à même ses lèvres, déposant au passage d’ardents baisers dans son cou avant d'agiter devant elle les sangles noires que ses mains détiennent. Un accessoire parmi les autres jouets dont ces chambres sont équipées, et c'est bien là leur autre particularité. « Tu m'attaches ou je t'attache. » Dominatrice ou dominée, c'est à elle de trancher. Mickey de son côté se pliera à ses désirs, convaincu qu'ils se combineront dans les deux cas parfaitement aux siens.
Août 2021. « T'as le chic pour toujours retourner une situation à ton avantage, hein. » « C’est plutôt toujours voir le côté positif des choses, Mickey » Elle adopte cet air légèrement pincé, presque hautain, pouffant la seconde suivante, quand elle veut se donner un rôle de moralisatrice qui n’est pas le sien. Elle joue avec le feu, elle le sait, Zoya, elle joue surtout avec la patience qu’elle sait limitée de l’ancien boxeur mais c’est volontaire de sa part. Elle lui aime ce tempérament de feu, celui similaire au sien et qui, lorsque les deux se rencontrent, font des étincelles. Surtout, cela finit toujours par se traduire par une fougue démesurée, celle qu’ils laissent s’exprimer en se laissant aller à un règlement de compte charnel, désireux autant l’un que l’autre de se retrouver d’une manière bien particulière qui a toujours été la définition même de leur relation. « Des belles jeunes femmes je peux en trouver n'importe où, l'oublie pas. » Il la pique en regardant autour de lui, à la recherche d’une éventuelle nouvelle prétendante avec qui il passera la nuit. Sauf qu’il est hors de question pour Zoya de le voir fricoter avec une autre, parce qu’elle vrillerait, arrachant sûrement les cheveux de ladite prétendante jusqu’à ce qu’elle déguerpisse le plancher. Oh, il n’y a pas que lui qui n’aime pas qu’on marche sur ses plates-bandes, et sûrement que Zoya est même pire que lui en matière de possessivité. Et si elle s’apprêtait à user de sa main pour le forcer à la regarder qu’elle et son décolleté ce soir, elle n’en a pas vraiment le temps puisque le serveur vient à les interrompre. Un homme semble intéressé par la belle photographe et si, elle, refuse de voir Mickey avec une autre, Zoya ne s’inflige pas les mêmes limites et en profite pour s’amuser de la situation « Même pas je le touche avec un bâton, ce connard. » Cette haine qu’il exprime l’amène à la faire se pincer les lèvres entre elles pour éviter d’éclater de rire. Il décline ce possible plan à trois qui aurait pu avoir quelque chose d’excitant à ses yeux mais cela ne la dissuade pas pour autant – tout comme les menaces proférées par Mickey – d’aller voir ce type dont le contenu du verre qui lui a offert traduit clairement ses intentions avec elle « Me fais pas regretter de t'avoir amenée ici Zoya, vraiment. » C’est un baiser qu’elle lui envoie dans les airs tout en s’éloignant pour aller parler à ce type mais, que Mickey se rassure, même si elle adopte une attitude suggestive à l’encontre de l’inconnu, elle lui glisse surtout à l’oreille d’aller voir ailleurs car, ce soir, elle n’est intéressée que par le propriétaire des lieux. Elle le rejoint d’ailleurs quelques minutes après, revenant à sa hauteur alors que son impatience est plus que visible sur ses traits, ce qui a le don de réjouir Zoya qui comprend, à cet instant, qu’elle a gagné « C'est bon, t'as fini de jouer ? » Il vient placer cette main dans le creux de son dos, comme pour marquer son territoire, ce qui ne manque pas de la faire sourire davantage « Avec lui, oui… ». Mais pas avec Mickey quand le jeu ne fait que commencer.
Ils s’éclipsent pour un lieu un peu plus tranquille dans les sous-sols, du moins, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce qu’elle y découvre un ring autour duquel de nombreuses personnes attendent avec une certaine effervescence ceux qui comptent s’y affronter. Cela attise sa curiosité, surtout quand elle connait le passif de Mickey dans le milieu, souhaitant savoir s’il lui arrive de monter sur celui-ci pour affronter un adversaire « C'est rare que j'y monte encore, disons que j'ai plus vraiment besoin de ça pour.. me défouler. » La confession la fait tiquer, son regard captant le sien avec une certaine interrogation implicite dans celui-ci mais elle ne s’autorise pas de demander davantage de précision. L’idée ne lui plait pas particulièrement, il faut l’admettre, même si elle aime l’image que le boxeur peut renvoyer, cette image de dur à cuire qui lui sied bien – et qui l’excite, c’est indéniable « Et tu panseras mes blessures aussi ? Je suis sûr que la tenue d'infirmière t'irait très bien. » Ses traits retrouvent toute sa malice alors que son corps semble comme aimanté par le sien, les deux se frôlant à un point où elle pourrait possiblement y sentir l’effet de la conversation sur Mickey. Et parce que cela la fait bouillonner à son tour, c’est dans le creux de son oreille qu’elle vient donner une réponse à cette suggestion « Je panserai tes blessures et pas que… » Elle mordille sa lèvre inférieure, ne calmant en rien leurs ardeurs réciproques et c’est sûrement parce que celles-ci sont désormais bien trop présentes et bien trop visibles que Mickey prend l’initiative de l’entraîner dans un autre coin du sous-sol, cette fois bien plus sombre, bien plus calme, où, bien qu’il confirme ses dires « Tout juste. », ce n’est point de partie de poker dont il est question. Ils se postent devant une table où sont entreposées de nombreuses clés pour donner accès à des portes juste derrière, des portes où Zoya devine aisément tout ce qui se passe. Elle s’imagine d’ailleurs derrière l’une d’elle sans aucun mal, totalement dépourvu de tout vêtement, avec l’ancien boxeur, tout aussi dépourvu qu’elle, redécouvrant avec plaisir ce corps qu’elle s’impatiente de retrouver. Il n’est plus question de jouer, il n’est plus question de camoufler quoi que ce soit et ils en rejoignent très vite une pour s’y réfugier, Zoya patientant à peine jusqu’au moment où Mickey referme la porte derrière eux pour le plaquer contre celle-ci et lui demander, une nouvelle fois, l’autorisation de lui retirer cette satanée veste qui est de trop « T'en meurs d'envie, je le vois. » Mais bien sûr qu’elle en meurs d’envie et il la rend encore plus bougon à s’en amusant de la sorte, la jeune femme le menaçant, s’il refuse une nouvelle fois, de s’éclipser définitivement avec le type qui lui a fait des avances un peu plus tôt. « Tu le feras pas. Ce mec a rien dans le pantalon et tu le sais. » « Mais au moins, lui, ne se fera pas prier pour me sauter ! » Elle use d’un vocabulaire cru mais qui n’est pas surprenant venant de Zoya, surtout dans l’état second dans lequel elle se trouve – et ce n’est pas l’effet du cocktail dont elle s’est délecté un peu plus tôt qui en est responsable. Il l’agace, la rend exécrable et c’est lui qui joue cette fois avec le feu, prêt à la perdre alors que sa fierté semble vouloir résister à elle quand pourtant son corps – et surtout son entrejambe – exprime le contraire. Laissant ses lèvres parcourir la peau de son cou, sur laquelle elle y dépose des baisers brûlants, elle le met en garde une dernière fois de lui résister « Et merde. » Son regard planté dans le sien, Zoya attend un geste, un seul, de sa part, pour lui confirmer qu’il ne veut plus résister « T'as gagné. » Son sourire triomphant n’a pas le temps de prendre place sur ses lèvres parce que Mickey vient enfin s’emparer des siennes pour l’embrasser avec fougue. Elle s’agrippe de ses bras, ceux-ci noués autour de sa nuque pour y répondre avec ferveur, les deux amants prenant la direction de ce lit qui ne demande qu’à les accueillir pour leurs retrouvailles passionnelles.
En basculant sur celui-ci, Zoya tire Mickey par cette satanée veste qu’elle ne lui supporte plus de voir sur le dos. C’est elle d’ailleurs qui se retrouve presque nu – en réalité, il n’y a plus que son soutien-gorge comme rempart car elle avait volontairement omis d’enfiler une petite culotte – alors que Mickey la dépouille de sa jupe. Mordillant sa lèvre inférieure, amusée de la réaction de Mickey, elle le somme de se dévêtir tout autant qu’elle. Cette veste déguerpit enfin, son pantalon aussi, et si le dernier tissu est toujours présent, elle n’a plus de doute quant au fait qu’il a bien trop longuement résisté face à elle. La vue lui plait, même s’il a encore ce foutu t-shirt sur le dos mais c’est contre elle qu’elle a envie de le sentir, l’obligeant à coller son corps contre le sien. Elle se cambre au contact, laissant échapper un petit soupir du fait de cette proximité retrouvée, incapable de se défaire elle aussi des baisers de l’homme qui la domine – pour le moment. « Je te laisse le choix. » Elle n’a pas encore vu quel jouet il a pu extirper du tiroir du chevet – elle était bien trop occupée à déposer des baisers dans son cou en attendant et laisser ses mains se frayaient un chemin sous son satané t-shirt. « Tu m'attaches ou je t'attache. » Elle interrompt le baiser qu’ils échangeaient encore, sa tête reculant alors qu’elle arque un sourcil « Tu ne me connais pas assez depuis le temps pour oser me demander une chose pareille ? » Pense-t-il vraiment un seul instant qu’elle lui laissera prendre l’ascendant ? Elle le défi de répondre le contraire, s’emparant l’instant suivant des menottes qui pendouillent au-dessus d’elle et le fait basculer de force de ses mains pour prendre le dessus.
You can't sleep, you're testing me, Bad but sweet and I'm just tryna keep it together, oh. And now you're sayin' put your hands on my body just like you think you know me, want your heart beating on me, don't leave me hot and lonely. I don't usually give in to peer pressure but I'll give in to yours. I'm under control till you're in front of me.
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Il ne désire aucune autre compagnie que la sienne et prévoit encore moins d'inspecter son bar à la recherche d'une demoiselle pour la remplacer mais face à Zoya le boxeur affirme bien ce qui l'arrange, trop fier pour admettre combien il peut lui être dépendant et à quel point, aussi, les autres ont tendance à disparaître lorsque ses yeux ne voient qu'elle. Mickey s'interdit de retomber aussi facilement dans ses filets mais il ne laisserait le privilège d'être à ses côtés à un autre pour rien au monde, et surtout pas à ce type pensant pouvoir lui ravir sa partenaire sous le nez avec un cocktail commandé dans son propre établissement. Cela revient à le provoquer sur un terrain qui est le sien et ceux qui s'y risquent n'en ressortent généralement pas dans un très bon état, peu importe que Mickey ait établi lui-même les règles de ce bar et que l'une d'elles stipule bien qu'aucun affrontement ne doit avoir lieu à cet étage. Ah, les règles... comme si l'ancien champion les respectait encore en menant une vie sans véritable ligne de conduite. Ce n'est pas ce qui l'empêchera de faire goûter ses poings à ce type s'il n'abandonne pas très vite son petit numéro avec la photographe mais celle-ci ne lui laissera pas le plaisir d'éconduire cet homme, il le saisit bien. À la place c'est Zoya elle-même qui amorce un déplacement vers son admirateur pour le plus grand déplaisir du boxeur et même s'il devine qu'elle ne donnera pas à ce type ce qu'il veut, son accueil n'en est pas moins froid au retour de la brune à ses côtés. Son agaçant petit jeu, Mickey lui conseille de l'arrêter avant que sa patience ne l'abandonne pour de bon mais Zoya a-t-elle vraiment fini de faire tourner son monde en bourrique ? « Avec lui, oui… » Sous-entendant qu'elle n'en a en revanche pas fini avec Mickey et les choses apparaissent sous un jour nettement plus plaisant quand il demeure le seul homme dans l'équation.
Un homme à présent désireux de lui montrer l'envers du décor et pour ça, rien de mieux que d'amener la photographe là où les petits joueurs comme cet imbécile au bar n'ont aucune chance de mettre un jour les pieds. Ces profondeurs n'ouvrent leurs portes qu'à un genre bien particulier d'initiés et il ne tient qu'à elle d'en faire à son tour partie, un statut que Zoya pourrait revendiquer si l'une des activités proposées ici bas venait à l'intéresser. Elle pourrait notamment se constituer spectatrice des combats se tenant sur le ring, même si le boxeur croit saisir qu'il devrait lui-même y monter pour qu'elle y soit particulièrement attentive. Ses combats, pourtant, Mickey les mène partout ailleurs plutôt qu'ici et même si l'allusion se veut d'abord provocatrice, peut-être bien qu'une infirmière personnelle ne serait pas du luxe les jours où ses adversaires l'amocheraient effectivement un peu trop – car champion du monde ou non, les coups essuyés ne sont pas moins susceptibles de l'abîmer. « Je panserai tes blessures et pas que… » Cette réponse n'est bonne qu'à le rendre un peu plus fébrile, comme si Zoya n'avait jamais fini de le torturer et d'attiser cette braise brûlant un peu plus en lui à chaque seconde. Il résiste à ces lèvres appelant les siennes, il résiste aussi à ce corps réclamant le sien mais pour combien de temps encore, Mickey n'est plus certain de rien. Ce qu'il sait en revanche c'est que l'une de ces chambres n'attend plus qu'eux et l'ancien champion voudrait encore se convaincre qu'aucune de ses limites ne sera atteinte une fois à l'intérieur, alors même que les couples passant ces portes n'y entrent généralement pas avec l'intention de n'y faire que dormir. C'est un fait, ces pièces sont le repère tout trouvé de ceux désirant s'envoyer en l'air et ses propres idées ne sont sûrement pas aussi éloignées de celles de Zoya qu'il voudrait le laisser croire en proposant à celle-ci d'y pénétrer avec lui. Ce n'est pas sur la décoration que Mickey a en tête de s'attarder, bien sûr, et il mentirait s'il prétendait que le rapprochement aussitôt initié entre eux a après ça quoi que ce soit pour lui déplaire. Elle le désire et le boxeur a désormais toutes les difficultés du monde à cacher combien la réciproque est vraie, son regard se chargeant presque déjà de la déshabiller tandis que son corps tout entier se dresse dans un ultime élan de résistance. Il s'amuse alors de cette envie manifestée par Zoya de le défaire d'une veste que lui-même ne supporte plus, pas encore décidé à lui céder là-dessus mais réagissant sans attendre à sa menace consistant à rejoindre son autre prétendant s'il osait encore repousser ses avances. Elle n'aurait rien à y gagner ou seulement un très mauvais amant pour la soirée, Mickey n'a aucun mal à présumer les mauvaises performances d'un rival qui n'en porte même pas le nom ici. « Mais au moins, lui, ne se fera pas prier pour me sauter ! » Ce type n'en aura pas l'occasion, le boxeur y veillera personnellement car si quelqu'un doit la sauter ce soir, il ne fait aucun doute que ce quelqu'un se trouve déjà dans cette pièce avec elle. « Tu m'étonnes qu’il attend que ça, il doit pas prendre souvent son pied celui-là. » il raille alors, effleurant à nouveau ses lèvres pour lui montrer que lui aussi peut s'adonner à ce petit jeu voué à rendre l'autre fou. « Et j'ai pas besoin d'aphrodisiaque pour te mettre dans mon lit, moi. » Ni pour la désirer de tout son être comme c'est présentement le cas, au cas où son envie d'elle ne serait pas pleinement visible dans ces yeux que Mickey vient un peu plus ancrer dans les siens. « Pour te faire mienne, si tu préfères. » il reprend d'une voix annonçant la couleur de ce qui s'avère inévitable ensuite, avec cette capitulation du boxeur qui ne peut pas s'opposer plus longtemps à l'envie de la retrouver avec empressement et ferveur.
Il est accro à son odeur, accro à ses caresses et accro à ses baisers. Mickey n'était pas crédible une seconde lorsqu'il prétendait encore lui résister car il est bien celui défaisant ses vêtements le premier avant que ceux de Zoya n'y aient rapidement droit eux aussi, découvrant au passage que la photographe ne s'encombre pas du moindre sous-vêtement sous sa jupe et cela pour son plus grand plaisir. Elle avait tout prévu, il en est sûr à présent et cette idée l'électrise bien plus qu'elle ne le rebute. C'était un combat perdu d'avance, un que l'ancien champion n'avait de toute évidence aucune chance de gagner mais il se montrera bon perdant ce soir, compte tenu des folles heures qu'ils devraient passer ensemble. Ces baisers déposés dans son cou et ces mains se baladant sur son torse lui feraient facilement perdre le fil de ce qu'il a en tête mais Mickey s'accroche tant bien que mal à l'idée qui est la sienne, laissant le choix à Zoya d'utiliser les attaches dont il vient de s'emparer sur lui ou d'être celle qui les subira la première. « Tu ne me connais pas assez depuis le temps pour oser me demander une chose pareille ? » Elle le fait sourire en soulignant ainsi l'évidence car pour sûr, la photographe n'est pas du genre à se laisser dominer quand l'autre possibilité existe, et s'avère manifestement pour elle bien plus attrayante. « Justement Zoya, je te connais trop bien. » il l'informe en scellant à nouveau leurs lèvres, l'air de dire qu'il ne l'a sans doute pas proposé par hasard car se laisser dominer était peut-être bien son option préférée. Ses deux mains remontent alors pour encercler le visage de son amante tandis qu'il la défie à son tour d'un regard intense, sans l'ombre d'une crainte pour la suite. « Fais ce que tu veux de moi ce soir. » Et il ne pourrait pas être plus clair qu'en se laissant désormais faire sans résistance, s'allongeant comme elle l'exige et frissonnant déjà à l'idée qu'elle puisse assouvir le moindre de ses désirs sur lui.
Août 2021. « Tu m'étonnes qu’il attend que ça, il doit pas prendre souvent son pied celui-là. » Il est mauvais Mickey, sûrement parce que ce type s’est risqué à l’approcher, elle, alors qu’il souhaite que Zoya soit sienne et uniquement sienne ce soir. Ce qu’il ignore, c’est qu’elle ne veut que ça en retour, elle ne souhaite être qu’à lui, lui appartenir le temps de cette soirée et de cette nuit de retrouvailles. Alors si plus tôt, elle s’est amusée de la situation, presque prête à défendre l’inconnu audacieux, la Lewis en a que faire désormais, laissant le loisir à Mickey de l’insulter comme il le souhaite. Parce qu’elle ne voit que lui, ne veut que lui, s’impatiente de sentir la chaleur de son souffle contre sa peau, de sentir son contact et c’est tout ce que son regard retranscrit alors qu’elle ne cille nullement face à ses mots. « Et j'ai pas besoin d'aphrodisiaque pour te mettre dans mon lit, moi. » Non, il n’en a pas besoin parce que son être tout entier le désire et ça, depuis la minute où ils se sont retrouvés. Et si jusque-là, elle a su se tenir, faire taire son désir de le retrouver, entre ces quatre murs, c’est tout simplement quelque chose qu’elle n’est plus capable de faire. « Pour te faire mienne, si tu préfères. ». Et sûrement que ce geste qu’elle a à son égard, cette main qu’elle laisse vagabonder alors que son corps se plaque contre le sien est la raison de sa faiblesse et de la fin de toute résistance de la part de l’ancien boxeur qui laisse ses lèvres retrouver celle de la brune afin de mettre fin définitivement à ce jeu ennuyant qu’ils s'obstinent à faire perdurer.
Ils se laissent aller, s’autorisent enfin à se retrouver alors que leurs corps brûlants d’impatience n'attendaient que ça. Allongé sur ce lit dont ils ont cédé à l’appel, Mickey propose à Zoya de se prêter à un jeu, celui qui viendra pimenter cette nuit où l’ancien boxeur se verra être l’objet de tous les désirs de la brune, parce qu’elle l’a décidé ainsi et que c’est elle qui mènera la danse, ce soir « Justement Zoya, je te connais trop bien. » Il lui fait comprendre que ce jeu de menottes, il souhaite le voir autour de ses poignets et cette remarque ne manque pas de faire apparaitre un sourire malicieux sur les lèvres de la jeune femme alors qu’il vient à plaquer les siennes contre celles-ci. Elle aime cette proximité retrouvée, elle aime sa façon qu’il a de la regarder, de la désirer et de s’amuser de la situation mais d’une autre façon bien plus distrayante que quelques minutes plus toi. « Fais ce que tu veux de moi ce soir. » Il n’a pas besoin d’en dire plus pour qu’elle s’exécute alors qu’elle scelle les menottes autour de ses poignets et que la partie la plus plaisante de la soirée peut enfin dignement commencer.
You can't sleep, you're testing me, Bad but sweet and I'm just tryna keep it together, oh. And now you're sayin' put your hands on my body just like you think you know me, want your heart beating on me, don't leave me hot and lonely. I don't usually give in to peer pressure but I'll give in to yours. I'm under control till you're in front of me.
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Il n'a que du mépris pour ce type qui n'a pas hésité à convoiter la Lewis sous son nez et l'imprudent admirateur rêverait désormais à coup sûr d'être à sa place, dans cette chambre où le boxeur et la photographe ne retiennent officiellement plus rien du désir que ces retrouvailles leur inspirent. Mickey n'a pas la moindre idée du temps qu'ils passeront à nouveau loin l'un de l'autre après ça, conscient que Zoya peut s'évaporer dans la nature en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et c'est certainement cette idée qui le pousse à profiter doublement de l'instant et de ces lèvres qui n'en finissent plus de provoquer les siennes. Ce sont aussi leurs deux corps qui ne demandent qu'à se retrouver sur ce lit où Mickey entend déjà commettre bon nombre de folies, et cela en permettant à la Lewis de prendre pleinement possession de lui. Car quitte à s'être montrée entreprenante et aguicheuse jusqu'ici, autant lui prouver qu'elle sait l'être jusqu'au bout et qu’il n’a pas tort de céder les rênes à sa charmante complice. Il n'en doute pas à vrai dire et sait aussi qu'il n’accorde pas les pleins pouvoirs à n'importe qui, leurs réunions charnelles ayant à chaque fois le mérite de lui rappeler pourquoi il finit toujours par se laisser attirer et consumer à ses côtés.