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 (chanwar #4) what would you trade the pain for ?

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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyVen 10 Fév 2023 - 20:39

tw. mention de meurtre

Anwar, on a un problème.” Elle toquera à la porte de son bureau une prochaine fois, elle le jure, mais elle sait qu’il lui pardonnera pour aujourd’hui. L’urgence de la situation est notée par son souffle court autant que par le fait qu’elle semble parler à voix basse, bien que les murmures ne fassent pas vraiment partie du monde de Charlie. Elle parle tout de même assez bas pour que personne ne puisse les entendre malgré les murs éternellement trop fins du poste de police, ceux qui les laissent connaître la vie sexuelle de l’un (trop parfaite pour qu’elle ne soit pas romancée) et les insultes préférées de l’autre. Ses doigts glissent de l’autre côté de la porte, qu’elle vient refermer avec la même hâte évidente sans pour autant être particulièrement urgente. La jeune femme appuie son dos contre le mur, sans prendre en compte davantage la poignée lui rentrant dans les côtes. “Tu te souviens du père qui revient à la charge dès qu’on trouve un corps ?” Bien sûr qu’il s’en souvient, il l’a connu bien avant Charlie, et c’est même lui qui lui a raconté son histoire. Tout ce qu’elle fait, c’est poser un contexte, et mimer de ne pas être certaine de ce qu’elle affirme. Pourtant, elle l’est. Il est souvent celui qui est choisi pour être envoyé au front lorsqu’il s’agit de lui faire comprendre que bien que le corps n’ait pas encore été identifié, il s’agit d’un homme de soixante ans et que de facto, non, il ne peut pas s’agir de sa fille disparue. Charlie imagine toujours la scène avec un immense déchirement au cœur, ne pouvant que deviner la détresse du père, mais elle s’est toujours dit que cela laissait tout de même une certaine marge d’espoir de la retrouver un jour.

Aujourd’hui, tout espoir a bel et bien été annihilé. Non seulement le corps retrouvé correspond à celui de sa fille, mais aussi et surtout des objets personnels dont il a donné une description détaillée ont été retrouvés avec elle. Ils ont encore besoin d’une ultime preuve ADN, mais il n’existe déjà plus l’ombre d’un doute quant à l’identité de cette pauvre jeune femme. Les données ont déjà été envoyées au laboratoire, elles sont supposées revenir à eux dans les jours à venir, et ce n’est qu’ensuite qu’un deux aurait dû se charger d’avertir la famille. Il semblerait pourtant que rien ne se passe comme prévu, puisqu’une partie de ladite famille est déjà présente. Comme à son habitude, et avec la détresse inhérente au vieil homme qu’il est aujourd’hui, il vient demander si sa fille n’est pas celle dont le corps sans vie vient d’être retrouvé. Et Charlie, de son côté, n’a aucun mal à avouer qu’elle déteste cette partie-là de son travail. “Je pensais qu’on aurait le temps de recevoir la confirmation du labo avant, mais…” Personne ne pense encore que l’identité du corps retrouvé soit une “hypothèse”, voilà ce que disent les mots de la jeune recrue. Et dans ce personne, il existe aussi un tout le monde qui espérait plus que tout que le vieil homme perde un peu espoir et mette plus de temps que d’habitude avant de venir leur demander des comptes, lui qui connaît par coeur le chemin jusqu’au commissariat, depuis le temps. “On lui a dit d’attendre. Qu’un inspecteur allait venir lui parler.” Ce qui est la procédure habituelle, alors il n’est pas en train de se douter de quelque chose. Cependant, comme le veut la procédure habituelle, il n’y aurait aucune raison pour qu’il attende plus de quelques minutes. Ce qu’ils doivent déterminer, c’est ce qu’ils peuvent ou non lui dire, entre ce qu’exige leur travail et ce que demande une certaine part de morale. “Je sais que c’est toi qui lui répondait le plus souvent, ces dernières années, mais là c’est différent.” Parce que jusqu’à aujourd’hui, il lui avait toujours répondu par la négative. “Je peux venir avec toi si tu veux. Mais je veux savoir ce que tu comptes lui dire avant toutes choses.” Elle demande, sans influencer son choix, quand bien même il paraît déjà évident qu’elle souhaite lui dire que c’est bel et bien sa fille qu’ils ont retrouvé, avant même de recevoir les résultats. Tout le monde le sait, ça paraît évident, alors autant abréger les souffrances de ce vieil homme dont la vie s’est arrêtée il y a vingt ans.
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyMer 22 Fév 2023 - 5:38

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
What would you trade the pain for ? We're told we gotta get ahead, yeah, no matter what it takes, but there's no way off the hamster wheel on this rat race I'd never go, I just want to be invited, oh, got to give up get the feeling, get the feeling don't fight it, fight it. ☆☆


L’informatique était de loin l’avancée la plus utile dans l’administration policière depuis l’intégration des agents de police féminin en 1965. Combien de pistes laissées trop longtemps à refroidir faute d’un outil efficace pour trier et recouper les informations ? Combien de PV d’auditions glissés dans le mauvais dossier par inadvertance et jamais retrouvés ensuite ? Combien de détails passés au travers de l'œil humain dans des pages et des pages de paperasse quand un algorithme ou un simple ctrl+F aurait résolu la question en moins de deux ? Tant de questions qu’Anwar avait eu mille fois le temps de se poser tandis que son index faisait rouler la molette de sa souris, déroulant la liste (immense) des résultats associés aux différents mots-clé qu’il avait entrés dans la base de données. Qui aurait cru qu’autant d’affaires criminelles puissent compter un pendentif en forme de lune parmi leurs pièces à conviction ? Et de boucles d’oreilles à clous ? Une grande mode vingt ans en arrière. Comme les bracelets en caoutchouc multicolores, d’ailleurs. Et des affaires cumulant à elles seules ces trois éléments ? Beaucoup moins, à réduire encore lorsque l’on croisait cela aux premières indications de sexe, taille et couleur de cheveux évoquées par le légiste avant la levée du corps. Assez pour se forger une opinion, mais toujours pas suffisamment pour parler de certitudes. « Anwar, on a un problème. » Débarquant dans le bureau à la volée, Charlie avait le souffle court en refermant la porte derrière elle avec néanmoins une délicatesse dont Anwar était rarement capable. « Un seul ? On est en veine. » Relevant le nez de son écran d’ordinateur pour poser les yeux sur sa collègue, il l’avait détaillée puis interrogée du regard, attendant qu’elle en vienne au fait. « Tu te souviens du père qui revient à la charge dès qu’on trouve un corps ? » Evidemment, qu’il s’en souvenait. Tout le commissariat s’en souvenait, et tous les autres commissariats du Queensland en diraient probablement de même, car personne ici n’avait la naïveté de croire que l’homme ne portait pas son (dés)espoir partout où il pensait pouvoir obtenir des réponses. « Il est là, c’est ça ? » Bien sûr qu’il était là. Et malgré tout lorsque Charlie avait répondu « Je pensais qu’on aurait le temps de recevoir la confirmation du labo avant, mais … » le brun avait laissé échapper un soupir, et pincé l’arrête de son nez avec l’air de celui dont la journée s’annonçait encore plus longue que prévue.

Il aurait peut-être l’air de manquer de compassion, à soupirer ainsi comme si le vieil homme n’était rien d’autre qu’une épine dans son pied, et probablement qu’une petite partie de lui en manquait en effet … Mais les choses n’étaient pas si simples. Monsieur Bishins était comme ces vieilles rengaines tellement entendues que les paroles revenaient par réflexe dès les premières notes et sans même avoir besoin d’y réfléchir. Sa fille avait disparu depuis une éternité, une époque où Anwar ne fréquentait même pas encore les bancs de l’école de police, et réglé comme une horloge il revenait telle la marée à chaque nouveau cadavre féminin découvert dans un rayon de deux cent kilomètres autour de sa maison du sud de Logan City. « C’est la radio. » avait pensé Anwar à voix haute, redescendant sur terre pour terminer sa phrase « Il écoute les canaux de la police, c’est comme ça qu’il est au courant chaque fois qu’on retrouve un corps. » Pas que cela fasse une grande différence, mais dans le cas où Charlie se poserait la question et n’aurait pas obtenu la réponse avant d’atteindre son bureau. « On lui a dit d’attendre. Qu’un inspecteur allait venir lui parler. » Et on attendait probablement d’Anwar qu’il s’y colle, parce qu’il s’était porté volontaire avec toute la naïveté du monde à peine dix jours après son arrivée dans le service six ans plus tôt, et que cela avait suffi pour qu’on lui refile la patate chaude à chaque fois par la suite. Et Anwar s’était exécuté, à chaque reprise, d’abord avec une compassion sincère puis, au fil des années, avec le brin de lassitude qui venait avec ce boulot. La compassion était toujours là, pourtant, mais jaunie par le temps et la négation maintes fois répétée. « Je sais que c’est toi qui lui répondait le plus souvent, ces dernières années, mais là c’est différent. Je peux venir avec toi si tu veux. Mais je veux savoir ce que tu comptes lui dire avant toutes choses. » Secouant la tête, l’inspecteur avait fait signe à Charlie de s’asseoir une minute, et déconnecté sa session de la base de données du service. « C’est pas différent. » avant qu’elle n’ait pu objecter, il avait repris « Tant qu’on n’a pas reçu la réponse du labo, ça l’est pas. » Et malgré tout … Malgré tout Anwar savait pertinemment qu’il aurait mauvaise conscience de renvoyer le vieil homme chez lui comme si de rien n’était. « Si on s’avance trop mais que l’ADN dit qu’on a tort … tu imagines ? J’ai pas envie de dire à ce type de mettre un point final à une question vieille de vingt ans, si on doit le rappeler dans une semaine pour lui dire que finalement on s’est trompés. » Anwar n’avait pas envie de prendre cette responsabilité, ni que Charlie en fasse autant. « Tu l’as vu ? » avait-il finalement questionné en soupirant avec un brin d’apitoiement. « Il a à peine soixante-dix ans, mais il a l’air d’en avoir dix de plus … Il est un peu plus vouté à chaque fois qu’il revient ici. L’espoir c’est tout ce qui le fait encore tenir debout. » Pas l’espoir de revoir sa fille vivante, non. Celui-ci avait subsisté quelques années, lui avait valu le divorce d’une épouse plus désireuse que lui de tourner la page et de recommencer à avancer, mais il avait fini par se faire une raison. L’espoir de retrouver au moins son corps et de comprendre ce qui lui était arrivé, d’avoir des réponses à ses questions et une vraie sépulture sur laquelle se recueillir … Celui-ci n’avait jamais diminué, et continuait de le mener au poste de police affaire après affaire, cadavre après cadavre. « Qu’est-ce qu’il va devenir ? Il a l’air de penser qu’il trouvera la paix une fois qu’il saura ce qui est arrivé à sa fille, mais j’en suis pas aussi persuadé … » Et aussi égoïste cela soit-il, il détestait l’idée que tout cela repose actuellement sur ses épaules et par ricochet sur celles de Charlie.
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyJeu 23 Fév 2023 - 22:56

« Un seul ? On est en veine. » Sa tête se penche à peine et son regard se loge dans celui d’Anwar pour lui faire comprendre que ce n’est pas le moment d’oser un tel humour. Elle a beau être d’accord avec le fond de ses pensées, ce n’est pas ce dont il est question en cet instant bien précis, et il le comprendra bien vite à son tour. C’est justement parce qu’elle ne veut pas jouer au moindre jeu que Charlie déballe rapidement ce dont il est question, le contexte amenant avec lui le problème: « Il est là, c’est ça ? » Tristement, elle hoche la tête. Il est là, comme il est toujours là dès qu’ils découvrent un corps qui met plus de cinq minutes à être identifié. Il est là aujourd’hui, surtout, alors qu’ils pensent enfin avoir retrouvé celui qui appartient à la chair de sa chair, disparue depuis tant d’années. Charlie avait entendu l’histoire de cet homme dès l’école de police, mais elle pensait - comme tant d’autres - que le corps de la malheureuse ne serait jamais retrouvé. Elle pensait surtout qu’elle ne serait pas sur l’affaire, simplement parce que cela semblait être une coïncidence telle qu’elle ne pouvait être qu’impossible. La blague. « C’est la radio. » Il aurait pu crier Eureka que Charlie n’en aurait pas été surprise. Il cherche une réponse à une question qui n’existe même plus vraiment en cet instant. Leur priorité est ailleurs, peu importe comment il se débrouille pour toujours être le premier au courant des découvertes de la police. « Il écoute les canaux de la police, c’est comme ça qu’il est au courant chaque fois qu’on retrouve un corps. » - “Peu importe.” Elle souffle doucement, sans agacement mais simplement avec l’espoir de le ramener sur le droit chemin. C’est un problème auquel ils auraient pu penser plus tôt, mais sans doute que personne ne voulait enlever à ce vieil homme la seule once d’espoir qu’il continuait à détenir. Il n’est pas un génie du crime, du mal, ou n’importe quel autre synonyme du genre.

Pour ne pas le laisser divaguer davantage, la jeune femme préfère plutôt continuer sa propre explication et aller au coeur du sujet - pour ne pas dire du problème. Ce qu’elle est chargée de lui annoncer, aussi, c’est qu’il a été désigné pour faire office de chair à canon, annonce qu’elle essaie de temporiser simplement en lui proposant d’y aller à ses côtés. Ce n’est qu’un maigre lot de consolation, elle en est bien consciente, mais elle n’a rien de plus à lui offrir. « C’est pas différent. » Il dénote des mots de Charlie, idée contre laquelle elle tente déjà d’aller. Bien sûr que si, cette affaire-ci est différente, et ils savent tous les deux pourquoi. Simplement, ils ont deux façons différentes de vouloir gérer la situation. La connaissant que trop bien, il anticipe déjà la réaction de la jeune femme face à lui, ce qui est sûrement la raison pour laquelle il s’empresse de reprendre. « Tant qu’on n’a pas reçu la réponse du labo, ça l’est pas. » Sur sa chaise, elle croise les bras, ne voulant pas accepter le plan qu’il va lui proposer. Leur travail se résume à lui dire ça, en effet, mais ils ne font pas face à des robots. Cet homme est vieux, fragile et encore miraculeusement plein d’espoir ; ils n’ont pas le droit de le traiter ainsi. “Arrête, on sait très bien ce qu’il en reviendra.” C’est elle. Ce n’est personne d’autre qu’elle. Envoyer les données au laboratoire, ce n’était qu’une étape nécessaire pour remplir les papiers. Tout le monde le sait, et personne n’ose vraiment le dire. A son binôme, pourtant, elle peut se permettre de le statuer, parce qu’elle a une confiance entière envers lui, même s’ils ne sont que rarement d’accord sur la façon dont ils doivent aborder leurs enquêtes. “C’est différent. Mais tout le monde a trop peur pour le dire.” Et surtout, tout le monde a peur d’avoir raison, parce que cela voudra dire enfin annoncer à cet homme que sa fille est morte, après des années d’errance. « Si on s’avance trop mais que l’ADN dit qu’on a tort … tu imagines ? J’ai pas envie de dire à ce type de mettre un point final à une question vieille de vingt ans, si on doit le rappeler dans une semaine pour lui dire que finalement on s’est trompés. » Sa tête bouge à peine, mais elle démontre clairement le désaccord de Charlie avec ses mots. Elle ne demande pas à ce qu’ils affirment que ce corps est celui de sa fille, elle s’attend encore moins à ce qu’ils le lui disent avec un immense sourire comme s’ils lui faisaient une fleur, mais elle souhaite évidemment se montrer humaine envers cet homme. Un parent ne devrait jamais connaître la mort de son enfant ; et pas sa disparition non plus. “On peut nuancer. On peut simplement dire que tout porte à croire que c’est elle mais que rien n’est encore certain.” Ils ont tout un tas de phrases toutes faites, pour ces situations comme pour tant d’autres encore, alors le moment est venu de s’en servir, pour tenter d’atténuer la douleur de cet homme.

Chacun campe sur des positions différentes alors que tous deux ne veulent que le bien de cet homme qu’ils ne connaissent même pas personnellement. « Tu l’as vu ? » À travers une jalousie ou une autre, oui. Ça devrait compter. Ce n’est même pas vraiment le sujet de la question, simplement un moyen pour lui d’évoquer la suite. « Il a à peine soixante-dix ans, mais il a l’air d’en avoir dix de plus … Il est un peu plus vouté à chaque fois qu’il revient ici. L’espoir c’est tout ce qui le fait encore tenir debout. » Anwar est aussi désolé que Charlie alors que le constat est évident et sans appel. Il a raison, bien sûr. Le vieil homme semble prendre dix ans entre chaque visite, et s’il a peut être trouvé la pierre philosophale, il a oublié de trouver comment arrêter le vieillissement de son organisme. Il dépérit sous les yeux de tout le poste de police, sans que personne n’y puisse rien. “On serait tous comme lui, à sa place.” Elle marmonne, sans doute bien plus pour elle que pour son binôme. Personne ne pose de véritables reproches sur le vieil homme et en réalité, tous sont désolés de l’évolution des choses. Ou de l’absence d’évolution, justement - jusqu’à aujourd’hui. « Qu’est-ce qu’il va devenir ? Il a l’air de penser qu’il trouvera la paix une fois qu’il saura ce qui est arrivé à sa fille, mais j’en suis pas aussi persuadé … » - “Mets toi à sa place.” Elle demande, supplie presque. Si c’était lui qui venait au commissariat, Charlie n’aurait pas hésité une seule seconde avant de lui dire qu’ils pensaient avoir enfin découvert le corps de sa fille - parce que justement, Anwar aussi est père, et il comprend sûrement d’autant plus ce que peut ressentir le vieil homme. “Il trouvera jamais la paix. On peut pas, après avoir perdu une fille aussi jeune, c’est impossible.” Même s’ils résolvent l’enquête, cela ne changera rien. Cela l’aidera peut-être, à un certain niveau, mais jamais cela ne le fera passer outre son immense peine et douleur. “S’il te plaît.” Elle ferme les yeux et souffle un instant, ne voulant pas se lancer dans cette aventure seule. Non pas qu’elle craint de parler au vieil homme, mais bien parce qu’elle serait consciente de l’affront que représenterait l’idée d’aller volontairement contre l’avis d’Anwar. “On lui dit qu’il existe encore des doutes et des incertitudes. On insiste là-dessus. Mais on dit surtout que ça pourrait être elle.” Pour que, enfin, pour la première fois depuis vingt ans, il rentre chez lui avec l’once d’un maigre espoir. Ironiquement, ce serait l’espoir que sa fille soit bel et bien morte.
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyDim 12 Mar 2023 - 6:36

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
What would you trade the pain for ? We're told we gotta get ahead, yeah, no matter what it takes, but there's no way off the hamster wheel on this rat race I'd never go, I just want to be invited, oh, got to give up get the feeling, get the feeling don't fight it, fight it. ☆☆


La mauvaise foi d’Anwar pouvait se résumer dans sa manière de vous assurer que les règles et les lois existaient pour une bonne raison, et sa tendance à malgré cela tordre et contourner tout ce qui pouvait l’être lorsque cela arrangeait ses affaires. Il faisait son métier depuis suffisamment longtemps pour savoir que suivre sa propre boussole morale était parfois nécessaire, tant la loi pouvait être bête et méchante, et la bureaucratie sourde et aveugle, mais il savait aussi que tout ce qu'on faisait en ne suivant pas les règles à la lettre pouvait mener à des conséquences qu'il fallait être en mesure d'assumer ensuite. Et les conséquences d'aller trop vite en besogne et de provoquer chez ce pauvre homme un faux espoir qui terminerait peut-être de lui mettre la tête sous l'eau ? Il n'était pas certain de pouvoir (ou vouloir) les assumer. « Arrête, on sait très bien ce qu’il en reviendra. C’est différent. Mais tout le monde a trop peur pour le dire. » Tout le monde sauf Charlie Fawcett, c'était probablement le sens qu'elle souhaitait donner à sa phrase. Tout le monde (autrement dit Anwar) prenait trop de pincettes et de précautions, et la blonde n'en prenait pas suffisamment, sans qu'il ne semble possible de trouver une option qui convienne aux deux parties. « On peut nuancer. On peut simplement dire que tout porte à croire que c’est elle mais que rien n’est encore certain. » avait-elle finalement tenté, à l'évidence bien décidée ce jour-là à ne pas lâcher son bout de gras, avec des intentions dont l'inspecteur Zehri ne doutait pas qu'elles soient bonnes, mais auxquelles il n'adhérait pas. « C'est pas un concours de vitesse, tu sais. » Et certainement pas une course à qui aurait le premier l'opportunité de libérer ce pauvre homme de son fardeau. « Tu penses vraiment qu'il va se contenter d'un "peut-être" et repartir chez lui sans poser de question jusqu'à ce qu'on  soit sûrs ? » Anwar savait qu'il n'en serait pas capable à la place du (possible) père de leur (toujours) inconnue. Pas en ayant eu deux décennies pour préparer ses questions.

Ils voyaient cet homme décliner depuis des années, et avec la certitude qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même la première fois qu' ils l'avaient vu l'un et l'autre, déjà usé par des années de deuil et de faux espoirs nourris avant que tous les deux n'intègrent la police. « On serait tous comme lui, à sa place. » avait à ce sujet marmonné Charlie à raison. « Mets toi à sa place. » Un brin piqué par la remarque, l'inspecteur avait grogné entre ses dents « J'y avais jamais pensé, heureusement que t'es là. » avec sarcasme, remuant sa souris pour chasser l'emblème de la police du Queensland qui leur servait d'écran de veille à tous. « Il trouvera jamais la paix. On peut pas, après avoir perdu une fille aussi jeune, c’est impossible. » Se retenant tout juste de faire remarquer qu'il n'avait pas besoin qu'on lui explique l'importance du lien pouvant unir un père à ses enfants, il avait lancé une impression sur l'antique imprimante trônant dans un coin du bureau, et reposé le regard sur son équipière tandis qu'elle ajoutait « S’il te plaît. » Soupirant à son tour, la blonde n'avait marqué qu'une brève pause et ajouté enfin « On lui dit qu’il existe encore des doutes et des incertitudes. On insiste là-dessus. Mais on dit surtout que ça pourrait être elle. » d'un ton qu'on sentait osciller entre l'impatience et la retenue – un mélange qui représentait assez justement Charlie, si l'on demandait quoi à Anwar. « On a retrouvé un corps de femme, suffisamment ancien pour que ça coïncide avec la disparition de Sarah, mais impossible à dater ou à identifier tant que le légiste n'aura pas rendu ses conclusions. Juste les faits, et rien d'autre – ni notre avis, ni nos états d'âme. Ça te va ? » Il n'aurait de toute manière pas de meilleur compromis à lui proposer. Quittant son siège, il était allé récupérer les feuilles tout juste crachées par l'imprimante, et les avait tendues à la blonde en reprenant « On va voir si les photos des bijoux lui disent quelque chose, mais Charlie : des pincettes. » Il comptait sur elle, et sur le fait de peser chaque mot et même chaque micro-expression de son visage si elle souhaitait l'accompagner. Se saisissant du combiné du téléphone fixe, il avait enfin ajouté « Et laisse moi d'abord vérifier si la psy de permanence est dans les parages. Ça m'arrangerait de  l'avoir sous la main au cas où. » Au cas où Monsieur Bishins faisait malgré tout fi des "peut-être" et leur donnait l'impression de ne plus rien attendre de rien ni personne – bien sûr qu'Anwar envisageait le pire.
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyMar 14 Mar 2023 - 16:30

Parfois, elle se demande simplement si l’idée de binôme n’a pas été seulement inventée pour lui mettre des bâtons dans les roues, au sens premier du terme, pour qu’elle ne risque pas d’y aller trop vite et trop fort à la moindre occasion. Elle n’est pas la seule personne sur cette Terre à avoir un binôme, bien sûr, mais la règle est universelle: de son côté aussi, elle tempère le caractère d’Anwar. Ils le font l’un pour l’autre sans même s’en rendre compte, chacun pensant bien sûr avoir en sa possession un élément dont l’autre manque, ce qui fausse parfaitement tout son raisonnement. « C'est pas un concours de vitesse, tu sais. » Elle pince ses lèvres entre elles, bien sûr au courant d’une vérité aussi évidente. Elle jure qu’elle ne veut pas précipiter une affaire déjà vieille de deux décennies, mais elle pense aussi que cet homme souffre justement depuis trop longtemps pour qu’ils puissent avoir l’égoïsme de le laisser continuer à vivre une telle épreuve. « Tu penses vraiment qu'il va se contenter d'un "peut-être" et repartir chez lui sans poser de question jusqu'à ce qu'on soit sûrs ? » - “Et on lui dira que nous n’en savons pas davantage pour le moment, ce qui est la pure vérité.” Elle ne peut pas lui offrir une libération pure et entière, mais elle peut au moins lui faire croire qu’il en existe une et qu’elle n’a jamais été aussi proche d’arriver. Aucune certitude, uniquement du conditionnel et des “peut-être”: c’est tout ce qu’elle veut tenter de lui offrir, pour ne serait-ce qu’observer ses rides du lion s’apaiser, pour la première fois depuis qu’elle travaille au poste et le connaît par extension.

« J'y avais jamais pensé, heureusement que t'es là. »
C’est pas ce que je voulais dire.

Oh si, bien sûr que c’est exactement ce qu’elle voulait dire. Ce qu’elle ne souhaitait pas, par contre, c’était le vexer d’une façon ou d’une autre. Elle comprend néanmoins sa réaction, elle qui arrive de nulle part avec sa réponse à toutes les questions de l’univers autant que sa science infuse alors qu’il est sur le cas depuis des années. Elle comprend, et pourtant se taire reste plus fort qu’elle, de toute évidence. « On a retrouvé un corps de femme, suffisamment ancien pour que ça coïncide avec la disparition de Sarah, mais impossible à dater ou à identifier tant que le légiste n'aura pas rendu ses conclusions. Juste les faits, et rien d'autre – ni notre avis, ni nos états d'âme. Ça te va ? » Vivement, comme si elle craignait qu’il en vienne à changer d’avis, la jeune femme hoche la tête. Elle ne fait pas de commentaire sur le fait qu’il connaisse le nom de sa fille, elle se concentre sur les faits: ils sont d’accord. Ils sont sur la même longueur d’onde, et cela signifie qu’ils pourront donner le début d’un espoir à ce père dont la vie s’est arrêtée il y a vingt ans. Sa main se tend pour attraper les feuilles de papier avec lesquelles Anwar revient, celles-là même qu’elle observe en silence durant de longues secondes. Elle a beau avoir déjà vu les bijoux, elle ressent le besoin de les mémoriser, comme si cela allait y changer quoi que ce soit ; comme s’il allait y avoir un test à la fin. « On va voir si les photos des bijoux lui disent quelque chose, mais Charlie : des pincettes. » Elle fronce un instant les sourcils, à son tour brièvement vexé qu’il ressente autant le besoin d’insister sur l’attitude de la blonde. “Je peux gérer.” Elle n’est plus un enfant, et elle a suivi la même formation que lui. Il lui manque plusieurs années d’expérience, c’est un fait, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle ne sera pas capable de se contrôler et surtout de rester professionnelle. « Et laisse moi d'abord vérifier si la psy de permanence est dans les parages. Ça m'arrangerait de l'avoir sous la main au cas où. » - “Tu lui as déjà parlé ? Vraiment parlé, je veux dire ? Pas juste pour l’éconduire ?” Elle s’inquiète soudainement de la situation autant que du fait qu’il trouve nécessaire de s’assurer de la présence de la psychologue. Cela signifie qu’il craint un extrême ou un autre, c’est ce qu’elle comprend sans mal.

Tout en déviant enfin son regard des photos, elle le remonte dans les yeux de son collègue et l’interroge. “Je sais pas s’il vaut mieux que ce soit toi ou moi qui lui en parle.” Elle n’a aucune envie d’avoir une pseudo lumière sur sa personne, tout comme elle ne cherche pas à se confondre avec les murs et se faire oublier. L’un comme l’autre, Charlie pourrait comprendre, parce que l’un comme l’autre, il existe des arguments pour autant que contre. Elle est une femme, elle saurait naturellement être plus délicate, ou ne serait-ce avoir le ton de voix adéquat. Mais il est un homme que Bishins connaît, il est plus expérimenté, il est plus assuré. Et, plus que tout, sa fille avait plus ou moins l’âge de Charlie quand elle a disparu. Après avoir attendu que son appel lui donne la réponse à la question, la jeune femme utilise tout le courage en sa possession pour se lever lentement de sa chaise et déjà tourner ses pas en direction du vieil homme qu’ils doivent retrouver. “C’est des bijoux que j’aurais porté, si j’étais née vingt ans plus tôt.” Elle commente, pour elle-même autant que pour Anwar, même si ses propos n’ont pas vocation à éveiller la moindre réaction chez lui.
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyMer 19 Avr 2023 - 20:44

Anwar Zehri & @Charlie Fawcett
What would you trade the pain for ? We're told we gotta get ahead, yeah, no matter what it takes, but there's no way off the hamster wheel on this rat race I'd never go, I just want to be invited, oh, got to give up get the feeling, get the feeling don't fight it, fight it. ☆☆


Elle parlait encore trop souvent sans réfléchir, Charlie, et la seule raison pour laquelle Anwar ne parvenait pas à lui en tenir rigueur à chaque fois qu’elle le faisait c’était parce qu’il avait longtemps été comme elle. Et parce qu’il savait, surtout, que plutôt qu’une simple mauvaise habitude il s’agissait aussi d’une liberté dont on ne jouissait que lorsque le rôle du flic raisonnable revenait à quelqu’un d’autre. Longtemps Anwar n’avait été ni le plus ancien, ni le plus gradé, laissant volontiers à ses équipiers (Frank en tête de liste) le soin d’être la voix de la raison quand lui se satisfaisait du fait de pouvoir foncer dans le tas ; Et c’était ainsi que se devait de fonctionner un bon binôme, à ses yeux. En parvenant à un équilibre, en naviguant à deux sur des chemins parallèles, le fait de se tenir la main leur permettant d’un côté comme de l’autre de ne pas basculer. Avec Charlie l’inspecteur jouait pour la première fois la partition si souvent laissée à un autre, et ce qui était un apprentissage de tous les jours pour elle en était en réalité tout autant un pour lui. « C’est pas ce que je voulais dire. » Chassant la remarque d’un signe de la main, pas plus d’humeur à argumenter qu’à tenter de prouver par A + B pour quelle multitude de raisons il avait déjà eu mille occasions de s’imaginer à la place du père éploré, il s’était aventuré sur le chemin tortueux de la négociation, à la recherche d’un consensus qui convienne à Charlie sans pour autant avoir toutes les chances de leur retomber dessus par la suite. « Je peux gérer. » assurait-elle encore, le regard s’attardant sur les photos de bijoux qu’il venait de lui tendre, mais remontant à lui à la seconde où il avait mentionné la possibilité de céder leur place à la psychologue de garde si cela semblait nécessaire. « Tu lui as déjà parlé ? Vraiment parlé, je veux dire ? Pas juste pour l’éconduire ? » Comme un humain doté d’émotions plutôt que comme un robot-policier, donc ? « Ça m'arrive de faire preuve d’empathie, oui. » Oh, où allaient-ils tous les deux, dotés d’égos si faciles à froisser ? Se fendant d’un soupir, le brun avait secoué la tête et repris de plus bonne grâce : « J’ai autant envie que toi que ce soit elle. Je me demande simplement comment tu fais pour continuer à te lever, quand la raison pour laquelle tu le faisais depuis vingt ans n’a subitement plus lieu d’être. » Que lui restait-il, à lui, si ce n’était le fantôme de Sarah pour le suivre comme son ombre en attendant qu’on la retrouve enfin ? « À sa place, j’garantie pas que mon seul projet en sortant d’ici ce soit pas de me jeter du Victoria Bridge. Et ni toi ni moi on est formés pour déceler et prévenir ce genre de trucs. » Alors qu’un psy, peu importe l’inexactitude de sa science, le serait toujours plus qu’eux.

La conversation momentanément interrompue par le coup de téléphone qu’avait passé Anwar quelques étages en-dessous, seulement pour se voir opposer que la psychologue de permanence était déjà occupée dans un autre commissariat et pour probablement plusieurs heures encore, il avait raccroché en soupirant et pincé l’arête de son nez entre ses doigts d’un air las. « Je suppose qu’on fera sans. » Et déjà le brun envisageait de trouver n’importe quelle patrouille pour raccompagner l’homme chez lui ensuite, voire à ce que Charlie et lui s’en chargent eux-mêmes s’il le fallait – ce qui se passerait ensuite serait hors de leur ressort, qu’ils le veuillent ou non. « Je sais pas s’il vaut mieux que ce soit toi ou moi qui lui en parle. » La vérité ? Lui non plus n’en savait rien, partagé qu’il était entre l’envie de s’en charger pour boucler la boucle (la sienne, au moins) se heurtant à l’appréhension qui lui tordait le ventre à chaque fois qu’il avait eu la tâche – ingrate – de devoir annoncer quelque chose de terrible. « C’est lui qui va décider. De toute façon il doit déjà se douter que quelque chose se trame, d’habitude on le fait pas attendre à part. » Mais on lui offrait au moins un café, Anwar ou quelqu’un d’autre, et sans intention de déroger à la règle l’inspecteur avait récupéré près de la cafetière la tasse qu’il réservait d’ordinaire aux invités tandis que le regard de Charlie se perdait à nouveau sur les photographies. « C’est des bijoux que j’aurais porté, si j’étais née vingt ans plus tôt. » Sans doute que oui. C’était le genre de bijoux que portaient la moitié des lycéennes de l’époque, aussi, les bracelets de caoutchouc fluo ayant orné jusqu’aux poignets de Riley à l’époque où Anwar et elle faisaient encore le mur pour se retrouver après le couvre-feu. « Y’avait des avis de recherche placardés dans toute la ville, quand elle a disparu. » Faisant volte-face en attendant que le café passe, Anwar s’était adossé au mur en croisant les bras, le regard revenant à sa collègue. « Je me souviens qu’on en avait un à l’accueil de la capitainerie, quand je travaillais encore à la marina. Au début les gens lisaient l’affiche quand ils passaient devant, et puis le temps est passé et … » Et ils étaient tous passés à autre chose, ils avaient cessé de prêter attention, Anwar le premier, car ce drame n’était pas le leur et que d’autres disparitions plus récentes étaient venues drainer l’attention éphémère de Monsieur et Madame Toutlemonde. Haussant les épaules avec résignation, il avait récupéré le café à peine le cycle de la machine terminé, et faisant signe à Charlie de le suivre ils avaient tous les deux pris le chemin du bureau où Emmett Bishins attendait qu’on le délivre de ses incertitudes.

Citation :
WIN il reconnaît les bijoux, et se rappelle du pendentif en forme de lune offert pour le quinzième anniversaire de Sarah.

SO CLOSE dans le déni, il ne reconnaît pas les bijoux et jure que le corps retrouvé n’est pas celui de sa fille, faisant hésiter Charlie et Anwar quant au fait de vendre la mèche en confirmant ce dont ils n’ont pourtant pas encore de preuve irréfutable.

FAIL un autre policier bien attentionné mais pas connu pour sa subtilité a déjà vendu la mèche sans vraiment de tact, et laisse maintenant à Charlie et Anwar le soin de gérer le désastre d’un Monsieur Bishins inconsolable (d’abord, puis ils iront régler son compte à leur collègue indélicat).
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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyMer 19 Avr 2023 - 20:44

Le membre 'Anwar Zehri' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message(#)(chanwar #4) what would you trade the pain for ? EmptyLun 24 Avr 2023 - 9:06

Elle peut gérer, mais ce n’est pas sans difficulté. Tout était plus simple quand l’histoire de cet homme n’était justement qu’une histoire, qu’elle savait bien réelle mais surtout qu’elle n’avait jamais eu à vivre personnellement. Désormais, les secondes s’égrènent trop rapidement et elle sait qu’elle devra lui faire face à la fin du décompte, dès qu’Anwar et elle auront terminé leur guéguerre pour savoir qui a l’ego le plus surdimensionné du duo. « J’ai autant envie que toi que ce soit elle. Je me demande simplement comment tu fais pour continuer à te lever, quand la raison pour laquelle tu le faisais depuis vingt ans n’a subitement plus lieu d’être. » - “Je trouverais ça trop triste de penser qu’il n’avait qu’une seule et unique de raison de se lever pour vouloir étudier ta question.” Elle peut aisément comprendre qu’obtenir des réponses quant à ce qui est advenu de sa fille tient une immense part d’importance dans sa vie, évidemment, mais elle ne veut pas se dire qu’elles étaient les seules le poussant à continuer sa vie en sachant qu’il a survécu à sa propre enfant. Ce n’est pas l’ordre des choses. « À sa place, j’garantie pas que mon seul projet en sortant d’ici ce soit pas de me jeter du Victoria Bridge. Et ni toi ni moi on est formés pour déceler et prévenir ce genre de trucs. » Elle serre les dents, bien trop consciente qu’il s’agit d’une probabilité ayant énormément de chances de se réaliser. Pour cette question, et ce peu importe à quel point elle la trouve triste, elle n’a pas à y penser outre mesure pour donner le point à Anwar. Il ne le voulait sûrement pas, mais il est aussi le seul à avoir osé dire tout haut ce que même Charlie pensait tout bas, pour une fois. C’est au moins un sujet sur lequel elle n’a rien à dire, ne le connaissant pas personnellement, n’ayant jamais eu ce genre de pensées, n’ayant jamais connu le problème dans son entourage plus ou moins proche non plus.

La cafetière et son doux bruit d’engin de chantier s’impose entre eux sans que ce ne soit une mauvaise chose. Charlie retrouve un peu plus sereinement le silence, n’ayant pas envie d’ajouter des paroles qui pourraient rendre la situation un peu plus difficile encore - et ironiquement, ils n’ont toujours pas parlé à l’homme qui les attend dans la pièce d’à côté. « Y’avait des avis de recherche placardés dans toute la ville, quand elle a disparu. » La blonde garde son regard posé sur les photographies, ses doigts passant par-dessus les bijoux qu’elle a l’impression d’avoir un jour portés elle aussi. On lui reproche souvent de trop s’impliquer émotionnellement dans la moindre affaire, et évidemment que c’est le cas. Elle hoche la tête malgré sa distraction, se souvenant aisément de ce moment de son existence où elle croisait son regard inanimé partout ou presque. « Je me souviens qu’on en avait un à l’accueil de la capitainerie, quand je travaillais encore à la marina. Au début les gens lisaient l’affiche quand ils passaient devant, et puis le temps est passé et … » Et comme toujours, les histoires finissent par s’oublier, simplement parce que d’autres arrivent ou que le temps passe. Les deux, en réalité. Elle souffle à nouveau, n’ayant pas envie de débattre une éternité autour du sujet, surtout alors qu’elle a déjà la certitude qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Son regard se porte sur la tasse qu’Anwar tient à la main et elle ajoute une dernière longue expiration avant de se digérer jusqu’à la pièce

Elle use autant de politesses qu’Anwar, bien qu’il ajoute une certaine proximité en lui tendant la tasse. De la caféine contre la possible annonce de la mort de sa fille, comme s’ils pouvaient réellement donner le change. Les mains se tendent pour inviter Monsieur Bishins à s’asseoir à nouveau, ce qui sera sans doute le mieux à faire lorsqu’il se rendra compte de l’annonce. Elle en fait de même, sur la chaise en face, ayant retiré de son vocabulaire tout commentaire trop personnel, trop peu professionnel. Son regard se porte parfois sur Anwar lorsqu’elle ressent le besoin d’utiliser ses années d’ancienneté et d’expérience supplémentaires afin de trouver la bonne formulation dans une situation difficile ; au final, la peine est double. “Ce n’est pas à elle. Ce n’est pas elle.” La réponse arrive après une longue inspection des photos, laissant Charlie froncer automatiquement les sourcils. Tout était déjà plié, la réponse était déjà donnée, et de toute évidence elle n’était pas supposée être celle-ci. Elle ouvre la bouche, son regard bleu se portant une fois de plus sur celui de son binôme. “Vous en êtes sûrs ? On a le temps, Monsieur Bishins, si vous voulez regarder les photos à nouveau.” - “Evidemment que j’en suis sûr, c’est ma fille dont il est question !” Il répond avec véhémence, ce dont la blonde ne lui tient pas rigueur à en juger par les circonstances. Pourtant, l’homme recommence déjà à poser ses doigts sur les photos et à les faire glisser le long des bijoux, comme Charlie l’a fait peu de temps avant. “Les résultats des tests ADN devraient arriver dans les jours à venir.” Elle souffle. Il sera tôt ou tard forcé de voir la vérité en face: elle refuse de penser qu’il ne s’agit pas de Sarah. “On peut vous laisser, si vous avez besoin d’un peu de temps.” Elle prend les devants sans consulter Anwar, n’ayant pas de questions à se poser quant au fait que cela ne soit pas une mauvaise idée. Vingt ans ne sont pas suffisants pour faire un tel deuil.
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