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 life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6)

Atlas Siede
Atlas Siede
la chute du capitaine
la chute du capitaine
  
life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) FQgUS3L Présent
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois)
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) SBFIY
POSTS : 8407 POINTS : 1890

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien
CODE COULEUR : seagreen
RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb)sergioyasmin #1alma #2lewis #3

life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) Yc876ehz
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day

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lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) Yarvcat3
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".

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gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove

communications
almalewisginny

RPs TERMINÉS : (2024)lewis #1ginny #2raelynalma #1gayle #1lewis #2

(2023) matilda #2channinghaydenautumn #3amos #6lucy #1matilda #4matilda #5 (fb)matilda #6evelynmatilda #7ava #2

(2022) matilda #1

(flashbacks) matilda #3 (2001)matilda #5 (2002)ava #1 (2011)
AVATAR : sebastian stan
CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis)
DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
https://www.30yearsstillyoung.com/t48240-atlas-i-used-to-recognize-myself-it-s-funny-how-reflections-change

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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptySam 11 Fév 2023 - 14:30

Les dernières nuits furent accompagnées de bons nombres de cauchemars menant à des insomnies qui ne cessaient de jouer sur les humeurs d’Atlas. Il ne se trouvait plus si patient qu’auparavant, la moindre petite chose pouvait venir le contrarier en un claquement de doigts et il n’avait guère envie de se mêler aux foules. Pourtant, rien ne pourrait venir gâcher cette journée, malgré sa courte nuit et les cernes qui commençait sérieusement à se creuser sous ses yeux. Atlas comptait sur la caféine pour finir de le réveiller pleinement et le gobelet en carton entre ses mains lui apportait cette petite chaleur nécessaire pour clarifier son esprit tandis que la foule semblait s’agiter autour de lui. Depuis son plus jeune âge, Atlas était le premier à attendre la fête foraine qui prenait place au cœur de Brisbane à cette période de l’année. Il avait connu tous les manèges, s’était battu plus d’une fois pour gagner une peluche à la fille qui lui plaisait cette année-là et il avait dépensé tout son argent de poche en sucrerie et autre bêtises du genre. Il avait complètement oublié la fête avant qu'Amos ne l’évoque au détour d’une conversation. Atlas avait hoché la tête sans s’attarder et une semaine plus tard, son ami revenait à la charge utilisant sa propre fille pour forcer Atlas à le rejoindre. Il avait laissé entendre son opinion auprès du père de famille, mais indéniablement, Amos avait fini par gagner puisque Atlas l’attendait depuis quelques minutes déjà. Il ne savait pas dire non dès qu’il s’agissait de Micah et du haut de ses un an, la petite fille avait bien compris qu’avec son parrain tout était possible. Soupirant, Atlas avala la dernière gorgée de son café, cherchant à effacer toute trace de fatigue pour mieux éviter les questions de son ami et se concentrer sur sa filleule.

« Mais voilà ma princesse préférée. » Un sourire s’installa sur ses lèvres tandis qu’Atlas souleva la petite fille dans ses bras avant de la faire tourner dans les airs. Il ne voulait qu’une seule chose : entendre ses petits éclats de rire. C’est ce qui l’aidait encore à tenir, ce qui lui permettait de faire une pause, de mettre de côté ses interrogations et les douleurs qui persistaient à faire de sa vie un enfer. Couvrant les joues de Micah de plusieurs petits baisers, il finit par relever la tête vers son ami. « Oh et y’a ton père aussi. » Éclatant de rire, Atlas tandis sa main vers son ancien collègue, heureux de le voire malgré tout. « Alors c’est quoi le programme ? On lui fait tester le grand huit tout de suite ? » Il charriait Amos avec raison, aimant beaucoup trop le voir se transformer en papa poule.

@amos taylor :l: :l:




When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine





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Dernière édition par Atlas Siede le Dim 12 Fév 2023 - 21:35, édité 1 fois
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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyDim 12 Fév 2023 - 17:37

sujet ouvert à Fortitude valley



LIFE IS JUST PERSPECTIVE LAUGHING WHEN YOU'VE WRECKED IT
Atlas #6  

@Atlas Siede   
Il n’est pas au mieux de sa forme, le parrain de ma fille. Je n’ai pas eu besoin de m’approcher pour remarquer les cernes qui noircissent son regard et ses traits barrés par la fatigue. En suis-je surpris ? Pas le moins du monde. Nous avons longuement débattu sur ses tracas et ma démarche, en proposant cet après-midi à la fête foraine de Brisbane, n’avait rien d’un stratagème pour ressasser ses soucis. Mon but était d’apporter à son quotidien un peu d’insouciance, de lui rappeler qu’il peut être bon de se laisser aller à rire, à mettre de côté nos emmerdes, à les oublier de façon constructive en partageant un moment avec un ami et, non négligeable, avec sa filleule. Micah grandit. Elle est de plus en plus expressive et, depuis son landau, elle agite déjà les bras en direction d’Atlas. Sa voix lui est familière et, pour cause, il est un parrain merveilleux. Il la voit régulièrement, téléphone souvent et la sollicite au téléphone quoiqu’elle ne lui réponde que par des gazouillis, perceptible au loin, le concept du gadget lui échappant complètement. Elle serait plus prompt à le jeter au sol pour tester sa préhension, celle-là même qui justifie qu’elle enroule sa menotte autour du pouce de son parrain. Elle aspire à ce qu’il la prenne dans ses bras et je ne m’y oppose pas. Au contraire, j’observe le tableau d’un oeil attendri, faisant fi de cette foule qui m’oppresse - je déteste ça - et des sons et lumières qui m’agressent la rétine. Je ne suis pas pleinement réveillé. J’ai travaillé une bonne partie de la nuit et le réveil aura été rude : Micah n’est pas réglée sur le même fuseau horaire que Rae et moi, Rae que j’ai laissé dormir, qu’elle recharge ses batteries, c’est nécessaire. «Ne lui répète pas trop que c’est une princesse. Elle le sait. Elle se comporte même une reine.» J’en suis en partie responsable. Dès qu’elle entre dans mon champ de vision, je n’ai plus d’yeux que pour ma merveille. «Regarde, tu viens seulement de remarquer ma présence.» Micah rit aux éclats d’être soulevée et embrassée par son admirateur. Moi, j’ai sur les lèvres un sourire sincère, un qui se figera certainement tout au long de cette journée. Il s'agrandit tandis que je serre la pince d’Atlas et se ternit devant sa proposition teintée d’humour. «Oui ! On peut la mettre toute seule dans la bulle propulsée dans les airs. Tu situes ? » Un trait d’esprit de plus alors que j’avance d’un pas, poussant devant moi la poussette vide. «Sinon, on peut aussi découvrir le piège au tir à pipe.» Les viseurs sont mal réglés, c’est bien connu. «Pour remporter la plus belle des peluches du stand. Où lui faire découvrir la pêche aux canards.» Elle n’a pas la dextérité pour ramener un seul objet de plastique grâce à un bout de bois et un hameçon de fortune. Ceci étant, je ne doute pas que la bienveillance d’Atlas la guidera, puisque c’est leur moment. Je ne suis présent qu’à titre de chaperon, non que je n’ai pas confiance en lui - je la lui aurais confiée sans crainte - mais parce que j’ai envie d’estimer, sans poser la moindre question, l’état psychologique de mon ami.




Dernière édition par Amos Taylor le Mer 2 Aoû 2023 - 10:03, édité 1 fois
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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyDim 12 Fév 2023 - 21:35

Un simple coup d’œil lui confirma que l’idée d’Amos n’allait pas être vaine. Atlas avait besoin de cela, une pause d’innocence en compagnie de la petite fille qui arrivait à lui rendre son sourire qu’importent les circonstances. Micah était son petit rayon de soleil qui ne cessait de choyer abondamment depuis sa sortie du centre de rééducation. « Ne lui répète pas trop que c’est une princesse. Elle le sait. Elle se comporte même une reine. » La réflexion arracha un éclat de rire à Atlas qui n’avait son regard que poser sur la petite fille qui tendait les bras vers lui dans une excitation qui lui réchauffait le cœur. « Regarde, tu viens seulement de remarquer ma présence. » - « Je suis plus impressionner par ta vieille tête. T’es jaloux hein ! » Qu’il fit remarquer sans jamais déguiser son amusement. Atlas cala le corps de sa filleule sur sa hanche valide et vint à nouveau déposer un baiser sur sa petite jouée potelée avant de serrer la main de son paternel. Sa journée allait être placée sous le signe : Micah. Il avait bien l’intention de lui dévouer toute son attention sans pour autant négliger son ancien frère d’armes. Il avait quand même bien envie de narguer le père de famille en titillant ses instincts. Atlas dû retenir un autre éclat de rire en voyant l’expression d’Amos se transformer. « Oui ! On peut la mettre toute seule dans la bulle propulsée dans les airs. Tu situes ? » - « Mais excellente idée ! » Micah n’avait aucune idée de la conversation qui avait lieu entre les deux hommes, mais elle semblait énormément amusée par l’échange ce qui amenait un sourire sur les lèvres de son parrain. « Sinon, on peut aussi découvrir le piège au tir à pipe. Pour remporter la plus belle des peluches du stand. » Ils ont souvent tenté leur chance à ce stand, l’un comme l’autre était bien trop doué au tir pour manquer une cible qu’importe à quel point le forain avait décider de gripper sa machine. « Tu veux qu’on se fasse virer avant même que le fun commence ? » Atlas n’avait pas l’intention de se mettre à dos un forain dès le départ même si l’idée de montrer ses capacités était toujours attrayante, il ne faut pas le cacher. « Où lui faire découvrir la pêche aux canards. » Un énième sourire, bien plus franc que tous les autres cette fois, se dessina sur les lèvres du Siede avant que son regard ne se tourne vers Micah à nouveau. « Eh la pêche aux canards ça te dirait ? » Elle ne comprend rien la demoiselle, mais Atlas avait l’intention de s’amuser avec elle. « Tu sais que je pourrais passer une heure assis par terre avec elle juste pour la voir pêcher des trucs en plastique. » Atlas n’a jamais été l’homme le plus patient du monde, mais avec les enfants, il devenait un homme véritablement différent. Il aurait aimé être père, c’est un désir qui le titille encore régulièrement, mais en attendant, il se réconforte auprès des enfants de ses amis.

Les deux hommes commencèrent à zigzaguer entre les allées, mais Atlas se sentait déjà faiblir physiquement avec le poids de la petite contre sa hanche. Il n’avait pas envie de laisser ses douleurs gâchées l’après-midi et décida de déposer Micah dans sa poussette, sans jamais croiser le regard d'Amos ne voulant absolument pas voir son empathie. « On se tient la main princesse okay ? » Il lui offrit un doux sourire, laissant la petite enroulé sa main autour de son index. « T’as l’air éclaté mec. Elle t’a empêché de dormir ? » Et déjà, le regard du militaire balaya l’assemblée pour tenter de trouver un stand qui pourrait offrir un peu de caféine à son ami. « Un café et après je vous embarque dans le palais du rire. » qu’il demanda sans cesser de marcher entre la foule, encore assez légère à cette heure de la journée. « C’est assez approprié pour son âge ça non ? » Il ne voulait surtout pas aller à l’encontre des idées d’Amos.




When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine





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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyMar 14 Fév 2023 - 20:47



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Atlas #6  

@Atlas Siede   
Une reine ! Le mot est faible en réalité. Micah sait qu’elle est l’impératrice de nos coeurs à tous. La preuve en est, elle lance déjà des regards charmeurs à son parrain. A sa place, je rirais moins. D’ici quelques années, il comptera parmi ceux qu’elle fera tourner en bourrique. En attendant, je m’attendris devant le tableau et ne sert à mon acolyte que mon majeur en guise de réponse. Il est amical. Il est même accompagné d’un sourire. En réalité, je suis heureux d’être confronté aux siens et, m’étant promis que j’éviterais, pour aujourd’hui, tous les sujets trop sérieux, je m’abstiens de tout commentaire. Je me réjouis, tout simplement et je les suis dans le dédale qu’est cette foire où les manèges s’entassent tout autour de l’esplanade. J’aperçois au loin l’attraction précitée, j’imagine la scène et, cette fois, c’est moi qui part en fou-rire. «Dommage qu’on a pas un troisième larron avec nous, on l’aurait bien tenté, histoire de savoir si nos coeurs tiennent toujours.» Prétendre qu’un militaire n’est pas amateur de sensations fortes serait un mensonge. Quant à celui qui avancerait que les forains de tir à pipe sont plus malins que des mecs entraînés à viser dans le mile dans les situations urgentes ? Il serait bien naïf. « Depuis le temps, je suis peut-être rouillé.» Faux. C’est mécanique. La maîtrise ne s’oubliera jamais. C’est plus facile pour nous que, pour Micah, pêcher des canards seule compte tenu de sa psychomotricité somme toute encore frabile. Au moins sommes-nous d’accord sur l’activité qui inaugurera cette après-midi. «Je sais. Elle respire tellement la joie de vivre. C’est une vraie bouffée d’oxygène.» Et Dieu sait comme elle me fait du bien compte tenu de mon abstinence et des différentes épreuves que m’ont réservées la vie. «Après, je te montrerai quelque chose, si elle est disposée.» Il constatera de lui-même, selon l’humeur de ma gamine, que ses jambes sont solides et qu’elle marche désormais. En attendant, je dirige le landau là où me porte mon intuition, en quête du stand désigné. «Je dors mal effectivement, mais c’est ni sa faute ni celle de Rae si tu vois ce que je veux dire.» C’est à cause de ma mauvaise foi, de mes récentes constatations, de la dernière conversation que Raelyn et moi avons partagée, dans un premier temps, à couteaux tirés. «Alors je ne dirai pas non à un café. Et, le palais du rire, ça me va. Elle va s’éclater.» Les miroirs vont nous déformer. Dans mon souvenir, il comporte aussi un labyrinthe de miroirs à la sortie évidente, mais qui amuse les enfants de son âge. «Là, il y a un kiosque. Et, si j’en crois cette agression de panneaux lumineux, le palais des glaces est juste là-bas.» Je l’ai désigné d’un coup de menton avant d’être hélé par ma fillette. « On va peut-être commencer par ça avant qu’elle ne s’ennuie et qu’elle te montre son charmant petit caractère. » Mon ton transpire l’ironie et, avançant vers le manège, je glisse un billet au type enfermé dans son cube de verre. Poli, il m’indique où ranger la poussette de laquelle je récupère les effets de Micah, elle-même dans les bras réconfortants de son parrain. «Vous êtes prêts ? » La petite, assurément : ses sourires sont de plus en plus larges.


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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptySam 18 Fév 2023 - 12:47

« Dommage qu’on a pas un troisième larron avec nous, on l’aurait bien tenté, histoire de savoir si nos coeurs tiennent toujours. » Fut un temps, Atlas aurait été le premier à se jeter dans la gueule du loup, toujours prêt à tout pour obtenir une dose d’adrénaline supplémentaire. Aujourd’hui, il jetait un coup d’œil à l’attraction comme si cette dernière représentait son enfer sur terre. Il ne voulait plus ressentir cette perte de contrôle, il ne se sentait pas prêt pour cela. « Depuis le temps, je suis peut-être rouillé. » - « Ce serait sans moi mate. » Il n’allait pas venir gâcher l’après-midi avec son humeur changeante, mais il n’avait guère envie de mentir à son ami de toujours. Il aimait mieux se tenir éloigné des sensations fortes et préférait par mille fois s’assurer d’accomplir tous les désirs de sa filleule. « Je sais. Elle respire tellement la joie de vivre. C’est une vraie bouffée d’oxygène. » Micah représentait cette pause qu’Atlas ne prenait jamais le temps de s’accorder depuis sa sortie du centre de rééducation. Elle était le petit rayon de soleil qui lui rappelait de profiter du moment au lieu de courir après ses souvenirs. Auprès d’elle, il s’accordait enfin le droit de ralentir pour s’émerveiller sur les couleurs et les éclats de rire. « Merci Amos. » Les mots furent murmurer entre deux battements de cœur, dans une confession silencieuse.

Ne laissant pas ses yeux uniquement s’attarder sur le visage poupon de sa filleule, Atlas pris le temps de se concentrer sur son ami, celui qu’il avait tenu un peu éloigné fut un temps, mais celui qui avait toujours compris le pourquoi du comment. « Je dors mal effectivement, mais c’est ni sa faute ni celle de Rae si tu vois ce que je veux dire. » - « J’imagine. » Il avait conscience qu’Amos bataillait contre ses propres démons, ils en avaient longuement parlé un jour lorsque Micah n’était pas dans le coin et que les traits de l’ancien militaire étaient bien plus sombres qu’aujourd’hui. « Mais on va profiter aujourd’hui. » Ils en avaient clairement besoin, il était toujours bon de lâcher un peu pris et Atlas avait confiance sur le fait que Micah allait grandement les aider sur ce point. « Alors je ne dirai pas non à un café. Et, le palais du rire, ça me va. Elle va s’éclater. » Le programme donnait à Atlas une multitude de raison pour ne pas s’attarder sur la douleur qui venait déjà le narguer de manière sournoise. Il avait quelques médicaments dans le fond de sa poche, mais il espérait ne pas avoir à les avaler avant quelques heures. Acheter un café, le tendre à Amos, puis reprendre Micah dans ses bras pour la prochaine étape. Il devait se concentrer sur tout cela, sur les sourires que la fillette ne cessait de lui adresser. Il pouvait le faire de manière normale. « On va peut-être commencer par ça avant qu’elle ne s’ennuie et qu’elle te montre son charmant, petit caractère. » - « Oh serait-elle comme son charmant père ? » Atlas ne pu retenir un léger éclat de rire, il se souvenait parfaitement d’un Amos qui s’impatientait et un homme grognon lorsque le réveil s’avérait être beaucoup trop tôt à son goût. Il ne pouvait pas prétendre connaître parfaitement la mère de Micah, mais il savait que Raelyn n’en était pas à son reste en termes de caractère bien trempé et il savait d’avance que jamais la gamine ne se laisserait marcher sur les pieds. « Vous êtes prêts ? » Micah s’exclama dans un petit cri perçant qui vient ramener un sourire sur les lèvres de son parrain. « C’est parti ! »

La première partie fut assez simple, ils éclatèrent de rire quelques fois, mais surtout Atlas prenait le temps de passer chaque couloir afin que Micah puisse s’émerveiller des couleurs et des bruits environnant. Il la laissait toucher lorsque sa petite main s’aventurait à un endroit et parfois, il la faisait participer à sa hauteur. Atlas se perdait dans l’univers de sa filleule, il s’animait au moindre de ses sourires et pourrait faire l’idiot une dizaine de fois juste pour l’entendre s’esclaffer de rire. « Ooooh. » Micah semblait absolument captiver par le couloir qu’ils venaient d’atteindre, recouvert de miroir du sol au plafond, déployant une centaine de versions de leurs propres reflets. Atlas pris le temps d’expliquer le jeu à Micah comme il le faisait depuis le départ, mais Amos semblait assez confident sur le chemin à suivre jusqu’à ce qu’il se prenne un miroir en pleine figure. Atlas retint son rire, voulant se montrer adulte, mais sa résolution ne dura que quelques secondes quand Micah éclata de rire, frappant dans ses petites mains potelées, visiblement très amusée par la situation. « Micah on ne se moque pas de papa. » Mais Atlas était autant amusée qu’elle et ricana comme un gamin. « Ça va rien de cassé ? » Amos semblait surtout légèrement vexé, mais lorsqu’Atlas s’approcha de lui, il réalisa que le chemin à suivre ne lui semblait plus aussi évident désormais. « Mer..-credi, on venait de quel côté déjà ? » Cela devrait être simple pour eux tout de même, ils savent se dépêtrer de tout un genre de situation, mais Atlas tourna sur lui-même pas vraiment sûre de lui. Micah s'agita dans ses bras et il pris un pas vers l'avant, mettant tout de même un bras en protection. Il heurta une paroi au bout de quelques pas seulement. « Pas là du coup. » Il se mit à rire, encore, avant de se tourner vers Amos, a deux, ils allaient bien trouver le chemin.




When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine





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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyMar 21 Fév 2023 - 19:00



LIFE IS JUST PERSPECTIVE LAUGHING WHEN YOU'VE WRECKED IT
Atlas #6  

@Atlas Siede   
Je n’ai pas cherché à savoir ce qui empêcherait Atlas de frémir sous le joug des sensations fortes. Inutile d’être devin pour saisir que sa dernière expérience en date lui aura laissé un goût amer dans le gosier. Pour peu, je m’en voudrais presque d’avoir suggéré l’impossible - nous ne sommes que deux - à la défaveur de ma coutumière bienveillance à l’égard de mes amis. Ceci étant, je me rassure rapidement. N’est-il pas préférable, pour les blessés de la route, d’être traité autrement que comme des accidentés ? De voir en eux ce qu’ils étaient et non les séquelles qu’ils retirent de leur accident ? Je me convaincs de cette hypothèse et je n’insiste pas. Je me concentre sur l’enthousiasme communicatif d’une Micah sollicitée par les bruits, les lumières et les rires autour d’elle. Elle est attentive aux moindres mouvements et, tandis que Siede me remercie, je balaie sa reconnaissance d’un geste de la main. Il dit : “c’est normal”. Il renchérit d’un : “je n’ai rien fait. Rien à part nourrir du respect pour toi, toi que j’ai choisi comme parrain pour mon enfant.” Il concède également que seule la bonne humeur prévaut aujourd’hui. Dès lors, au terme d’une allusion au sujet de l’alcoolisme dont je me soigne, nous statuons sur la première attraction qui lancera “les hostilités” : le palais du rire. J’ai renoncé à mon café afin que Micah ne s’impatiente pas dans les bras de mon acolyte. Je la connais. Elle a du caractère et elle ne le tient pas uniquement de moi. «Rae n’a rien à m’envier, crois-moi. La pauvre…» Cette fois, je désigne ma fille qui bat des mains en direction de l’immense bouche illuminée par des LED rouges. «...elle avait peu de chance d’être douce ou docile, voire les deux.» En réalité, ce n’est pas un problème pour moi. Au contraire, je préfère la savoir armée contre la vie que soumise aux peines liées à la méchanceté et à la perfidie de l’être humain en général. Là encore, je ne le souligne pas. Je n’ai aucun profit à tirer à réveiller de vieux traumatismes datant de l’enfance, de la formation à la Ran ou que sais-je encore. Pas la peine de raviver par automatisme d’anciens souvenirs jusqu’ici enfouis dans les palais de la mémoire. Je préfère en envahir un autre dont les murs sont des miroirs déformants, dont les hauts-parleurs diffusent des sons amusants qui rappellent le cirque ou qui suggèrent, pour l’adulte que je suis, une déformation visuelle de nos corps. Micah est tantôt plus large, tantôt plus petite. Parfois, sa tête est enflée au point que ses petites jambes en deviennent invisibles. Conscient de ses changements plus que du mécanisme en lui-même, elle s’émerveille, s’étonne, écarquille de grands yeux ronds et écoute les explications de son parrain. Les intègre-t-elle ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, elle n’est effrayée de rien, mon bébé et je suis bouffi de fierté, d’une assurance telle que j’en oublie la prudence. Je me suis dirigé trop vivement vers ce que j’aurais juré être la sortie du labyrinthe de miroir. Le pas alerte, les yeux rivés sur ma merveille, je me suis malheureusement trompé : j’ai foncé tout droit dans l’obstacle. Un énorme “bang” a résonné dans la salle. Micah a ri à gorges déployées. Elle a été imitée par Atlas. Quant à moi, j’ai fait fi de ma vanité tant mon bébé m’a séduit.  Bien sûr, je suis sonné. Dans un dessin animé, des oiseaux virevolteraient au-dessus de mon crâne. Dans cette réalité, je colle ma main sur mon front et je peste contre ma bêtise. «Ah c’est malin. Bravo tous les deux.» Je feins d’être vexé, mais mes traits sont fendus d’un sourire expressif. «Rien de cassé, non, même pas le nez, mais une sacrée bosse en prévision.» Pour sûr, je me promets de ne plus tenter de m’avancer vers ce qui me semble être le chemin à suivre. J’ai délégué et me suis amusé par l’air paumé du moqueur. «Ah ! Tu fais moins le malin maintenant. Pas évident, hein… pour un jeu pour les gosses.» Je le taquine gentiment. «Tu devrais peut-être déposé Micah, et la laisser te guider. Tu verras comme elle marche…» Et, sous-entendu évident : à quel point elle est plus maligne que toi et moi réunis : c’est la fille de sa mère. «Ce n'est pas une blague, elle marche vraiment. Mais, ne la lâche pas. Un seul blessé à la maison ce soir où Rae va me tomber dessus.»


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Atlas Siede
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la chute du capitaine
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois)
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
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POSTS : 8407 POINTS : 1890

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien
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alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day

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lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".

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gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove

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CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis)
DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyJeu 23 Fév 2023 - 21:59

« Rae n’a rien à m’envier, crois-moi. La pauvre... Elle avait peu de chances d’être douce ou docile, voire les deux. » Les paroles d’Amos venaient clairement souligner les dernières pensées d’Atlas, Micah possédait dans ses gênes toutes les armes possibles pour devenir une fille à fort caractère toujours capable de se protéger. Il ne doutait pas néanmoins, qu’elle continuerait à grandir avec un grand cœur et comme le parrain légèrement gaga qu’il était devenu depuis sa naissance, Atlas espérait que Micah ne perde pas trop vite son âme d’enfant. Il y avait quelque chose de parfaitement apaisant dans le simple fait de découvrir le regard ébahi de la petite fille, de la voir s’émerveiller d’un petit rien et Atlas pourrait bien passer des heures devant les miroirs déformant dans le simple but d’entendre le petit rire cristallin qui venait réchauffer un petit quelque chose au milieu de ses journées parfois trop morose. Soucieux de n’oublier aucun élément, il prit le temps d’exposer le regard de Micah à chaque installation qu’elle soit aussi futile qu’amusante. Depuis toujours, Atlas prenait soin d’employer un ton absolument normal lorsqu’il s’adressait à sa filleule, il était fou pour elle, mais pas au point d’employer une voix mielleuse et en lui parlant comme si elle était parfaitement incapable de comprendre ce qu’il annonçait. Le militaire était persuadé que les enfants possédaient une capacité de compréhension bien plus élever que ce que l’on voulait bien leur accorder et il prenait une attention toute particulière à expliquer le moindre élément à Micah pour qu’elle ne soit jamais effrayée de rien, mais plutôt amusée de toutes les découvertes qui se dressaient sur son chemin.

En quelques minutes, les trois compagnons semblaient avoir atteint un niveau d’amusement proche du fou rire qui en deviendrait inexplicable et tout cela parce que l’un d’entre eux avait osé sourire. C’est finalement Amos qui se prit une porte vitrée qui fut le déclencheur d’un éclat de rire des deux complices du jour. « Ah c’est malin. Bravo tous les deux. » Atlas finit de perdre son sérieux lorsque la petite se décida à frapper dans ses mains comme pour encourager son père à une nouvelle cascade. « Je crois qu’elle en veut encore ! » Et peut-être qu’il ne serait pas contre pour un nouvel épisode impromptu qu’importe si cela laissait quelques traces sur le front de son ami. « Rien de cassé, non, même pas le nez, mais une sacrée bosse en prévision. » - « Tu seras beau comme un camion avec un œuf de pigeon ! » Probablement que leur entourage se posera de nombreuses questions sur l’activité initiales de leur après-midi. Atlas avait beau rire, il n’en restait pas moins que le chemin s’était flouté et qu’il n’avait aucune idée de la direction à prendre désormais. « Ah ! Tu fais moins le malin maintenant. Pas évident, hein… pour un jeu pour les gosses. » Oubliant son âge avancé, Atlas était à deux doigts de tirer la langue à Amos se contentant plutôt d’une réplique digne d’un enfant de primaire. « T’as oublié tes lunettes papi ?! »

Atlas pouvait bien se moquer, mais il n’en restait qu’il n’avait strictement aucune idée d’où se diriger et que la perspective de se prendre un mur avec Micah dans les bras était loin d’être plaisante. Pourtant, il avait mémorisé le pattern, ce genre d’attraction ayant toujours un peu le même mécanisme. Sauf celle qu’ils avaient choisie visiblement. « Tu devrais peut-être déposer Micah, et la laisser te guider. Tu verras comme elle marche… » Tournant sa tête à la vitesse de l’éclair, il était persuadé d’avoir entendu un truc craquer au passage, Atlas posa un regard surpris sur son acolyte. « Ce n'est pas une blague, elle marche vraiment. Mais, ne la lâche pas. Un seul blessé à la maison ce soir où Rae va me tomber dessus. » - « Mais tu m’annonces ça comme ça toi ! » Est-ce qu’il était capable de se transformer en ce pseudo parrain poule qui en venait à s’extasier sur le moindre des progrès de sa filleule ? Bien entendu. Atlas faisait fièrement partie de cette équipe et il avait réellement envie de voir ce que Micah était capable d’entreprendre. « Il faut que tu montres à parrain ma puce. » En douceur, il vint poser les deux pieds de la petite sur le soleil avant de lui offrir ses doigts en soutien. Micah sembla un peu désarçonner l’espace de quelques secondes, avant de lever une petite jambe et puis l’autre pour l’attirer dans une direction visiblement choisie au hasard. « Elle se débrouille bien ! » Atlas avait bien du mal à cacher l’émotion du moment, mais il se rattrapa bien rapidement lorsqu’il était évident que Micah était attiré par leur reflet. « Oula attention ! » Il sut la retenir avant l’impact, il n’était pas fou, même s’il ne connaissait pas parfaitement la compagne d’Amos, il avait eu le temps de comprendre que la jeune femme n’était pas du genre à mâcher ses mots. Si Atlas s’en venait à ramener un mari et une fille cabossé, il n’allait plus voir la lumière du jour, il en était certain. « Bon alors, attends… » Parce que dans tout cela, aucun d’entre eux ne semblait avoir compris la direction à suivre. « On a tourné après la montgolfière là-bas et on ne voyait pas ce dessin de clown avant, alors je dirais par là. »

La méthode de garder Micah sur ses jambes s’avéra payante sur quelques mètres avant qu’ils ne se retrouvent, une fois encore, comme bloqués dans un coin. « Mais c’est pas possible, c’est un truc pour les enfants Amos ! » Il n’était pas en train de perdre patience, mais soudainement, le lieu clos commençait à légèrement peser sur ses épaules. Bien entendu, ils avaient choisi de passer dans l’attraction durant un moment de creux et aucun gamin ne les avait encore rejointes. « Oh, attends c’est pas la lumière du jour là-bas. » Il prit la confiance, Micah était de nouveau dans ses bras et Atlas avait toujours une main tendue vers l’avant, qui vint s’abattre sur un miroir. « Okay attend… » Il pouvait presque distinguer la sortie dans les miroirs, il suffisait de se rappeler de l’heure qu’il était, de leur situation géographique et d’un peu d’orientation, non ? « Essaye par la gauche-là. » Qu’il demanda à son camarade. « En douceur, on sait jamais. » Et comme si tout cela n’était qu’une immense blague pour elle, Micah se mit à ricaner joyeusement. Ils étaient en train de se ridiculiser devant une enfant d’un an. « On a fait l’armée mec, on est censé pouvoir sortir de là. Aller essaye. » Atlas avait réellement envie de sortir maintenant.




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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyJeu 9 Mar 2023 - 1:45



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Atlas #6  

@Atlas Siede   
Passer du temps avec ma fille me ravit toujours. Mon coeur de papa se réchauffe devant ses grands yeux malicieux. Ceci étant, malgré la possessivité inhérente à ma personnalité et à mon expérience, je sais me retirer comme la marée pour que l’un de ses proches puisse en profiter. C’est vrai pour mon épouse - évidemment -, pour ses oncles ou mes parents - quoique ma mère et ses grimaces hérissent le poil de Raelyn - et également pour son parrain. Dieu que mon choix pour ce rôle était parfait. Outre l’optimisme que ma gamine jette en pelletée, malgré elle, sur le quotidien compliqué d’Atlas, il est au moins aussi émerveillé par sa filleule que s’ils partagaient le même sang. J’en ai rapidement déduit toute la sincérité de l’affection qu’il nourrit à son égard. Dès lors, je le laisse la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, lui caresser la joue et l’amuser des déformations des miroirs tantôt grossissants tantôt déformants. Je renoue avec toutes les notions de joie que Raelyn m’a enseignée après m’avoir ramassé en lambeaux, persuadé que j’étais éteint à jamais. Je me réalise aussi dans les plaisirs simples de la vie comme une après-midi dans une foire à me laisser séduire  par le rire de clochette de ma fillette, à ne pas me vexer faute aux taquineries bon enfant de mon meilleur ami et à me réjouir de la complicité entre ces deux là. A n’en point douter, le militaire qualifierait la petite de génie : il n’est pas plus objectif que sa mère et moi et c’est non sans fierté que je lui annoncerai, quand l’heure sera venue, que Micah est capable de marcher toute seule.

En attendant, je m’offusque contre moi d’être tombé dans le piège grossier des concepteurs de ce labyrinthe. Normalement élaboré pour les gosses, il n’est pas envisageable de ce que je me cogne à une vitre et recueille au passage des rires moqueurs. J’en bougonne aussitôt, mais pas longtemps. Le sort m’offre la part belle étant donné que mon acolyte n’est pas moins égaré que moi. «Ce n’est pas mon physique qui m’inquiète, c’est comment je vais le justifier si on me pose des questions. » La vérité n’est pas avouable sans que ma vanité n’y gagne en ecchymoses et Dieu seul sait comme celles-là sont parfois plus longues à guérir. C’est un peu comme ce tracas persistant de vieillir trop vite et d’user de stratagèmes idiots pour le nier, des méthodes telles qu’oublier de prendre un rendez-vous j’ai un ophtalmologue alors que ma vue a baissé, fatalement, et j'en suis conscient. Je refuse tout bonnement l’idée et je l’affirme haut et clair lucide sur ce qu’il s’agit d’un semi-mensonge. « Justement parce que je ne porte pas de lunettes…» Bourru par essence, je marmonne dans mes dents quelques âneries en époussetant mon jeans. Puis, soucieux de ne pas m’attarder sur l’incident, je révèle mon secret le moins engageant, attentif aux réactions du navigateur. Il s’étonne, s’enthousiasme et mes traits se fendent d’un sourire. «Tu voulais que je te le dise comment ? En t’envoyant un télégramme ? Les temps changent, Atlas. Il faut évoluer avec son époque.» l’ai-je chatouillé à mon tour, bombant cependant le torse alors que Micah, déposée sur le carrelage par son parrain, s’avance vers son reflet, les deux pieds maladroitement ancrés au sol. Elle essaie de toucher nos images ainsi rassemblées et éloignées de sa réalité. Elle lance des “oh” et des “ah” de sa petite voix enjôleuse. Elle s’applaudit comme si elle était une actrice et non spectatrice de la scène qui se joue sous ses yeux. «Oui ! Je n’étais pas prêt pour ne rien te cacher. C’est toujours un bébé à mes yeux.» Elle l’est à ceux de sa maman aussi. «Et je t’avoue que je suis aussi effrayé que fier, surtout que j'ai failli gâcher la journée alors j'ai essayé de garder l'info un peu pour moi, histoire de ne pas me laisser un goût amer.» Je ne veux pas qu’elle m’échappe trop vite, mais je le tais. Je n’ai pas envie d'appesantir l’atmosphère : elle est bien trop agréable. Mon réflexe de préservation alors que je la sais en sécurité auprès de son parrain était presque de trop d’ailleurs : mon coeur a raté un battement. J’en peine à me concentrer sur l’itinéraire que nous devons - devrions - emprunter, si toutefois nous en sommes - étions - capables.

Au terme de plusieurs tentatives où j’ai lâchement suivi la bande - prendre des initiatives, aujourd’hui, ne m’aura rien valu - j’ai tiré le constat désolant que :   « On est rouillés. C’est ça le problème…» Bien entendu, je fais fi de la remarque à propos des réels destinataires de l’attraction. J’ai préféré suivre les indications d’Atlas : le ridicule ne tue pas, certes, mais il peut blesser l’orgueil temporairement. « Heureusement qu’elle ne pourra pas le répéter. Je me sens idiot. ». Idiot et pris d’une furieuse envie de dégager d’ici. Je déteste cette sensation d’être pris au piège, d’autant plus que ce n’est toujours pas la bonne issue. «Il n’y en reste plus qu’une… cette fois, on ne peut pas se tromper.» Effectivement, nous approchons de la lumière du jour bien que nous affrontons une salle supplémentaire, une dans laquelle nous ne nous attardons pas. Je crois que nous sommes aussi frustrés l’un que l’autre et que la seule à s’être amusée, au cours de ces événements, est la petite fille qui baille aux corneilles. «Et, cette fois, j’ai besoin d’un café… serré… voire deux…» Et, Micah, d’un biscuit. Elle ne l’exprime qu’à travers de grands gestes devant l’échoppe et ça suffit pour que nous dégainions comme un seul homme nos portefeuilles. «Laisse, c’est pour moi ! Je suis en train d’acheter ton silence pour le bien de ma réputation.» ai-je lancé sur le ton de l’humour, un brin de sincérité y traînant tout de même.


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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien
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DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyDim 16 Avr 2023 - 20:44

« Ce n’est pas mon physique qui m’inquiète, c’est comment je vais le justifier si on me pose des questions. » Il ne paraissait pas vraiment inquiet, mais plutôt capable de dire la moindre bêtise pour détourner l’attention et venir dessiner un sourire sur le visage d’Atlas. Amos avait toujours eu cette capacité de lire les émotions de ses paires et il savait surtout le gérer avec une délicatesse qui pouvait en étonner plus d’un. Le Siede connaissait cette partie de la personnalité de son camarade et pour une fois, il se voulait à être bon joueur. La présence de la petite était un facteur supplémentaire pour apporter un peu de joie dans chacune de leurs actions et les deux adultes se transformaient en véritables idiots rien que pour avoir l’occasion d’entendre Micah éclater de rire alors qu’elle gambade dans les couloirs faits de miroirs du sol au plafond. « Tu voulais que je te le dise comment ? En t’envoyant un télégramme ? Les temps changent, Atlas. Il faut évoluer avec son époque. » Ce fut au tour d’Atlas de rire aux éclats face aux exclamations de l’ancien militaire. « Je m’attendais plus aux signaux de fumée vu ton âge avancé. » Les taquineries sont de bonne guerre, chacun se rejetant la pierre sans jamais s’accuser, mais préférant se comporter comme deux grands enfants juste le temps d’un instant. Sous la plaisanterie, pouvaient se lire d’autres vérités qui renvoient à un quotidien défilant à vive allure. « Oui ! Je n’étais pas prêt pour ne rien te cacher. C’est toujours un bébé à mes yeux. » Cette phrase, Atlas l’avait entendu par bien des personnes différentes. Longtemps, il avait rêvé de la prononcer un jour à son tour, mais il avait fini par se faire à l’idée qu’il ne serait probablement jamais père. La pensée venait toujours tirailler sa poitrine, mais il savait décompenser auprès des enfants de ses amis, exactement comme il était en train de le faire en profitant de chacun des câlins que Micah voulait bien lui accorder. « Et je t’avoue que je suis aussi effrayé que fier, surtout que j'ai failli gâcher la journée alors j'ai essayé de garder l'info un peu pour moi, histoire de ne pas me laisser un goût amer. » Amos laissa échapper l’information de manière bien trop brève, n’importe qui aurait préféré laisser couler, mais Atlas avait entendu ses doutes et il ne put s’empêcher de venir poser une main sur l’avant-bras de son ami. « Eh… Tu seras toujours son héros. » Micah était en train de grandir, mais à cet instant, c’est vers son père qu’elle était en train de lever un regard empli d’admiration même s’il venait de heurter un autre miroir et que toute cette situation commençait à légèrement tourner au ridicule.

Les deux camarades auront probablement battu le record du temps le plus long pour se sortir de ce labyrinthe de réflexion, et cela, haut la main, probablement pour le bonheur du forain qui ne se gênera pas pour les pointes du doigt en riant quelque peu. Atlas se retint de lui adresser un geste obscène. « On est rouillés. C’est ça le problème… » - « Tu crois qu’il est temps d’accepter notre destin ? » Le ton se voulait exagérément dramatique juste pour la forme et provoquer le rire. « Heureusement qu’elle ne pourra pas le répéter. Je me sens idiot. » Sur ce point, il ne pouvait qu’approuver d’un grand hochement de tête. « Imagine quand il ira rapporter nos conneries à sa mère. » Oh, elle allait en entendre de toutes les couleurs Raelyn quand Atlas se décidera à jouer le parrain un peu zinzin. Même si tout sera toujours fait dans la protection de la petite et dans le seul but de l’amuser jusqu’à ne plus en finir. « Et, cette fois, j’ai besoin d’un café… serré… voire deux… » Et simplement parce que la petite à aussi indiquer le désir d’obtenir un biscuit, Atlas était déjà en train de sortir son portefeuille. « Laisse, c’est pour moi ! Je suis en train d’acheter ton silence pour le bien de ma réputation. » Atlas éclata de rire. « Aller, je te l’accorde celle-là, tu auras mon silence éternel. » Après quelques échanges avec le tenant du stand, ils obtinrent leur précieux butin, deux cafés et un biscuit sucré pour la petite demoiselle qui en avait déjà tout autour de la bouche confortablement installé dans sa poussette.

Absolument pas presser par le temps, les deux amis se mirent à déambuler entre les allées, s’éloignant quelque peu des attractions les plus bruyantes. Atlas n’avait pas l’intention de casser l’ambiance bonne enfant, mais il n’avait pas vu Amos depuis un certain temps et les choses ne cessaient de changer pour lui dernièrement. Il avait des questions, de celle que seul son ancien frère d’armes aurait la réponse. « Dis… ça a été facile pour toi ? De sortir de l’armée… » Les raisons étaient si différentes, mais Atlas ne cessait de se poser des questions sur sa carrière et il avait quelque peu besoin de vider son sac aux pieds de quelqu’un qui serait en capacité de comprendre.




When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine





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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyLun 1 Mai 2023 - 2:10



LIFE IS JUST PERSPECTIVE LAUGHING WHEN YOU'VE WRECKED IT
Atlas #6  

@Atlas Siede   
Qu’ai-je encore à prouver à mon épouse ? Hormis la séduire jour après jour, principalement parce que j’ai peur qu’un homme plus jeune ne ravisse à ma vie, je ne rencontrerais aucun problème à lui expliquer comment et pourquoi je suis rentré de la fête foraine avec une bosse en plein milieu du front. Tant que notre bébé rentre entier, la gêne n’a plus de place dans mon couple. L’espace a été comblé par notre complicité. Si je prétends, c’est pour que l’atmosphère demeure aussi légère qu’à notre arrivée. La vie d’Atlas est compliquée en ce moment. N’est-ce pas mon rôle, en tant qu’ami, de préserver ces instants où il songe moins à ses soucis qu’à s’amuser ? J’y crois et, pour ce faire, je jalonne ce rendez-vous “familial” de taquineries, de bêtises, de blagues plus ou moins subtiles. Je vais jusqu’à grimacer lorsqu’il souligne mon âge - le sujet peut me rendre susceptible - parce que ma gosse s’esclaffe face à chacune d’entre elles. Que pourrions-nous espérer de plus, au cours de cette après-midi, si ce n’est la sortie de ce fichu labyrinthe ? Nous sommes deux militaires et nous tâtonnant comme des gamins de cinq ans… et encore, ils s’en tireraient peut-être mieux que nous. Micah, marchant à peine, semble avoir plus d’instinct que son parrain et moi. Là encore, je suis aussi fier que honteux par cette déconvenue. «Si je la sors pas d’ici, je serai le héros de personne, crois-moi.» ai-je remarqué d’un clin d’oeil avant d’ajouter, plus sérieux que je l’espère. «J’espère qu’elle me fera vraiment confiance.» Le fantôme de Sofia plane désormais autour de moi. Une seconde durant, je me suis éteint à cause d’une question : qu’ai-je raté avec elle ? Qu’ai-je loupé pour qu’elle ne réclame pas mon aide ? C’est le genre d’idées à chasser de toute urgence et Atlas m’y aide d’une main sur mon avant-bras. «Je crois bien, oui.» Ce contact me raccroche au présent et, tandis que nous quittons enfin cette maudite attraction, je réclame un petit café, un qui serait comparable à du goudron, qui nécessiterait un verre d’eau ensuite pour se rincer la bouche, un à l’Italienne.


Devant le kiosque, je dégaine d’emblée mon portefeuille et, puisque nous sommes d’accord sur ce que j’achète en matière de silence, - humour, humour, je précise - je suis surpris par la question qui survient. Que sous-entend-elle ? Qu’Atlas va quitter l’armée ? N’était-ce pas l’essentiel de sa vie ? Quel moteur justifierait cette décision ? Attendant la commande, je tourne vers lui un regard inquisiteur et bienveillant à la fois. « Tu l’envisages ? Vraiment ? » me suis-je enquis, récupérant les gobelets que je lui ai tendus. Dans le sac de change de mon enfant, j’ai tiré un biberon d’eau que la petite m’a arrachée des mains aussitôt vu. « Pour être honnête, je ne l’avais pas décidé. Alors, oui, je l’ai mal vécu. J’avais l’impression de ne plus être bon à rien et si je n’avais pas eu Sofia pour que je puisse voir le bon côté des choses…» J’étais enfin avec elle. Je n’ai plus été obligé de l’abandonner à chaque mission. Ces avantages n’avaient rien de négligeable. «Mais, si tu le décides, pour de bonnes raisons, ça pourrait mieux se passer pour toi.» Somme toute, je le lui souhaite de tout mon cœur. «Mais, il ne faut pas te précipiter.» J’ai pointé du doigt un banc libre que nous avons investi. «Tu arrêterais pour quoi ? » Est-ce parce qu’il a envie de construire sa propre famille ? Parce qu’il se sent diminué  ? Comment vais-je aborder ces questions sans remuer la merde avec un bâton ? En quête des mots justes, j’ai soupiré avant de de statuer : seule prévaut l’authenticité. «Si tu te sens plus à la hauteur, ça mérite que tu te laisses du temps, le temps de voir venir. Si, par contre, tu es fatigué de tout donner à l'institution et que tu es frustré d’avoir du mal à construire ta propre vie, alors… je crois que je serais tenté de t’encourager à y réfléchir sérieusement.» C’est le moment choisi par Micah pour se manifester et, la décrochant de son landau, je l’ai confiée à son parrain, comme si l’univers convergeait à nous donner des exemples.    



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Atlas Siede
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la chute du capitaine
la chute du capitaine
  
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois)
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) SBFIY
POSTS : 8407 POINTS : 1890

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien
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RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb)sergioyasmin #1alma #2lewis #3

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alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day

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lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".

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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptyDim 14 Mai 2023 - 18:05

L’attraction, au résultat catastrophique, n’avait été qu’une introduction à la raison qui avait poussé Atlas à rejoindre Amos pour cette journée. Il avait eu l’intention de se changer les idées et de profiter de chaque minute au côté de sa filleule, mais le militaire avait bien d’autres intentions à l’esprit. Le lieu n’était probablement pas propice à une telle conversation, mais les mots lui échappèrent avant qu’Atlas ne fasse une réelle évaluation de la situation. Une tasse de café chaud glissé entre ses doigts avait suffi pour délier sa langue. « Tu l’envisages ? Vraiment ? » Atlas s’était longuement imaginé aborder le sujet auprès de son ami, mais il ne s’était pas attendu à lire une telle surprise sur le visage d’Amos. Avait-il vraiment trop consacré sa vie à sa propre carrière pour que l’idée qu’il souhaite abandonner paraisse si invraisemblable que cela ? « J’y pense. » Il l’avoua en baisse les yeux malgré tout, Atlas n’étant pas sûr de lui. Ces derniers temps, il avait la sensation d’envisager tous les plans possibles sans jamais trouver le courage d’atteindre la moindre conclusion. Tout lui paraissait être en suspens, rien n’avançait réellement et il se retrouvait avec une carrière abîmée par son accident et rien qui ne semblait l’attendre ailleurs. « Pour être honnête, je ne l’avais pas décidé. Alors, oui, je l’ai mal vécu. J’avais l’impression de ne plus être bon à rien et si je n’avais pas eu Sofia pour que je puisse voir le bon côté des choses… » Le visage d’Atlas se figea sur une expression horrifiée. « Excuse-moi Amos. »[/color] Il n’avait plus pensé aux raisons qui avaient poussé l’homme à quitter l’Armée, engageant la conversation comme si cela n’avait pas été un évènement majeur pour Amos. Atlas n’avait aucunement à cœur de forcer son ancien camarade à ressasser des souvenirs qu’il préférait peut-être voir rester dans le passé. Il vit le regard qu’Amos jeta sur sa propre fille, la manière douce avec laquelle il prit une seconde pour donner toute son attention à Micah, avant de relever son regard vers Atlas. Il lui avait fallu une seconde pour décider que la conversation valait peut-être le coup d’être poursuivi et Atlas lui en était silencieusement reconnaissant. « Mais, si tu le décides, pour de bonnes raisons, ça pourrait mieux se passer pour toi. » N’était-ce pas là que résidait tout le problème ? « Mais, il ne faut pas te précipiter. » Amos paraissait la voix de la sagesse quand Atlas n’était qu’impulsion et décision prise dans le feu de l’action. Le Siede fonçait dans le mur avant de se poser trop de questions, incapable de rester des semaines durant à peser le pour et le contre. « Tu arrêterais pour quoi ? » - « La question à cent dollars. » Atlas fut pris d’un éclat de rire nerveux, incapable de réellement mettre des mots sur toutes les réflexions qui l’agitaient depuis quelque temps.

« Si tu te sens plus à la hauteur, ça mérite que tu te laisses du temps, le temps de voir venir. Si, par contre, tu es fatigué de tout donner à l'institution et que tu es frustré d’avoir du mal à construire ta propre vie, alors… Je crois que je serais tenté de t’encourager à y réfléchir sérieusement. » Et parce qu’Amos semblait être en capacité de lire dans les pensées, il vint coller sa fille dans les bras d’un Atlas qui n’était plus sûr de pouvoir respirer correctement quand en quelques minutes seulement on venait de lui étaler ses options sous le nez. « J’ai donné vingt ans de ma vie à l’institution et il m’a fallu toutes ses années pour réaliser qu’en dehors de ça, je n’ai rien. » Amos savait, il avait vu Atlas rester plus longtemps que les autres, accepter toutes les missions possible et imaginable dans le seul but de grimper les échelons plus vite. Il avait été témoin de tout ce qu’Atlas avait sacrifié pour arriver là où il en était aujourd’hui. Et puis il y avait eu l’accident. « J’ai quarante ans, je vis en colocation avec une fille que je connais à peine et c’est ma petite sœur qui m’accompagne à mes séances chez le psy ou mes séances de rééducation. » Il n’avait rien contre le fait de partager cela avec Mia, mais ce n’est pas réellement comme cela qu’il avait imaginé terminer à son âge. Atlas eut besoin de souffler une seconde pour trouver le courage de ce qu’il avait l’intention d’avouer par la suite, tout ce qu’il n’avait jamais dit à qui que ce soit. « Je suis terrorisé par le simple bruit des pales d’un avion. » Il n’était plus retourné sur le tarmac après sa dernière crise, incapable de faire face à tout ce que cela voulait probablement dire pour lui. Depuis Atlas ne cessait de ruminer, sans trouver la solution.

Micah s’agita quelques secondes dans ses bras avant de trouver une position qu’elle semblait juger assez confortable venant s’étaler contre le torse de son parrain. « Je veux ça Amos. » Du menton, il pointa la petite fille qui s’était blottie contre lui. De sa main libre, Atlas vint caresser le dos de sa filleule, conscient qu’il se devait de profiter de chaque seconde d’attention qu’elle voudrait bien lui accorder avant de décider que le monde qui l’entourait avait tant de choses à lui offrir. « Je sais qu’il est trop tard pour les regrets, mais… » Une fois encore, il eut besoin de souffler une seconde avant de trouver le courage de tout déverser aux pieds d’un Amos qui n’en avait probablement pas demandé autant. « J’ai retrouvé Matilda, on s’était perdu de vue pour une raison qui m’échappe encore, mais je la vois avec ses enfants et… Je me déteste de penser ainsi, mais il m’arrive d’être jaloux. » Il avait honte de cela, mais ce n’était que la stricte vérité. « Fut un temps, c’était avec moi qu’elle voulait avoir tout ça et que j’ai pas été capable de le comprendre à temps. » A l’époque Atlas n’était pas prêt à se jeter dans le vide, il avait peur de ce que la construction d’une famille sous-entendait, alors il avait choisi sa carrière. Au fil des années Atlas n’avait eu de cesse de privilégier sa carrière et aujourd’hui voilà qu’il remettait chacun de ses choix en question.




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D’une main, j’aide Micah à tenir son biberon. De l’autre, je tiens mon gobelet de café chaud, réconfort non négligeable après nos échecs répétés dans le palais des glaces. Ceux-là, ils me laissent un goût amer au travers du gosier et, assis sur l’un des bancs à proximité du kiosque, je doute que mon ami en aurait gardé un souvenir heureux s’il n’avait pas été témoin des progrès de sa filleul. Il aura ravi son coeur de parrain. Elle nous séduit tous, mon bébé. Ma fierté illumine mes traits tandis que je l’observe avec admiration, mais le masque est troqué par un autre, par celui de la surprise. «Si c’est parce que je me suis cogné et qu’on a galéré à trouver notre chemin dans un jeu pour les gosses, tu sais que ce n’est pas un vrai critère, pas vrai ? » ai-je plaisanté, non pour tourner Atlas en dérision, mais pour l’encourager à s’exprimer librement. Je ne juge jamais et, s’il le sait, un trait d’esprit le lui rappelera peut-être dans l’éventualité où il serait mal à l’aise avec cette discussion. A priori, c’est de ma réponse franche qu’il s’embarrasse et, fort de mon honnêteté, je lui rappelle sans amertume les circonstances de mon éviction. «Faut pas t’excuser. C’est derrière moi maintenant.» J’ai été brisé. Je me suis senti inutile. J’ai posé peu à peu les première pierre d’une dépression qui m’a étouffé après le décès de Sofia. Mais, de l’eau a coulé sous les ponts. Si j’avais à modifier un pan de mon histoire, ce serait la mort de mon aînée, pas la façon dégueulasse dont l’armée s’est débarassée de moi. « Ils ont fait leur mea culpa depuis. J’ai été décoré je te rappelle. J’ai même été gradé avec effet rétroactif. Ils m’ont proposé un job d’instructeur. Je n’ai toujours pas répondu, mais parce qu’au fond, je sais que ça ne m’intéresse pas vraiment. Et, il n’y a pas de honte à ça, Atlas. Pas de honte à ne pas vouloir les rejoindre ou à ne plus envie de les suivre.  Tu veux mon avis ? Question rhétorique. Si mon frère d’armes est mal à l’aise, je lève les malentendus. Je n’attends pas l’autorisation pour partager avec lui le fruit de réflexions et de remises en question menées sur plusieurs années. « Je pense même que c’est normal. On ne peut pas se dévouer à un système qui est parfois injuste. On ne peut pas sacrifier toute sa vie à la bannière alors qu’il y a de la relève.» ai-je aussitôt répliqué, touché par sa confiance et par cette certitude qu’il compare ses mots à des blasphèmes. «Mais, je pense aussi que, si c’est la seule chose qui donne encore à ta vie un semblant de normalité, il faut que tu te poses les bonnes questions avant.» J’en dépose une sur la table après avoir avalé une gorgée de mon café, temps utile à Atlas de rassembler ses esprits, de faire le tri dans tout ce qui l’aura agité en doutes ces derniers jours, ces récentes semaines, voire durant de longs mois. Bien sûr, ces quelques secondes allouées sont trop courtes pour résoudre une tel énigme, si bien que je décide de lui filer un coup de pouce en réduisant à deux options : capacité ou construction. Il s’est arrêté sur la deuxième option et, naturellement, mon regard s’est posé sur Micah. «Tu n’as rien à part l’armée, comme tout ceux qui ont une famille qui les attend, mais qui ne rende pas compte de suite qu’ils gâchent des moments précieux, des moments essentiels qu’on garde en soi pour toujours. Est-ce que l’armée t’apporte ça, Atlas ? » Non ! C’est évident. Il ne tend pas à me contredire tandis que j’ajoute que : «Vingt ans, c’est long, c’est un quart d’une vie, en moyenne. Et je connais tout ça. Je sais ce que c’est de se réveiller en sueur pendant la nuit ou d’être paralysé par une odeur qui nous rappelle de mauvais souvenirs. Peut-être que ton accident t’aura servi à ça, à comprendre que c’est ça que tu veux.» Une famille puisqu’il désigne ma princesse qui, s’ennuyant, réclame mes bras. J’eus à peine le temps de siffler mon café et de me débarrasser du gobelet pour éviter la crise de caprice. « Tu as quarante ans, et pour ça, il n’est pas trop tard, Atlas. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Matilda, mais en quittant l’armée, tu seras libre de te reconstruire sans filet, c’est vrai, mais tu seras libre et ça n’a pas de prix.» D’instinct, je me suis levé pour que nous nous remettions en route : la petite a besoin que ça bouge, de s’émerveillé devant les sons et les lumières, devant toutes ces nouveautés qu’elle n’a jusqu’ici que peu “cotôyé”. «Je vais pas te demander si tu es heureux, je crois que tu m’as répondu. Mais, elle ? Est-ce qu’elle l’est ?» Cet amour perdu parce que sa dévotion était consacrée au pays et non à son bonheur. «Est-ce que tu es jaloux parce qu’elle a une vie que tu fantasmes ou parce que tu n’es pas celui qui lui a donné tout ça ? »



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TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien
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Message(#)life is just perspective laughing when you've wrecked it (amos #6) EmptySam 17 Juin 2023 - 14:20

« Si c’est parce que je me suis cogné et qu’on a galéré à trouver notre chemin dans un jeu pour les gosses, tu sais que ce n’est pas un vrai critère, pas vrai ? » Atlas accueilli a bras ouverts la petite plaisanterie de son camarade. Amos avait toujours eu ce don de trouver les mots pour désamorcer une certaine tension ambiante. Ce n’était pas grand-chose, juste une petite boutade lancée à la volée, mais Atlas se sentait entendu et il savait que si lieu n’était pas réellement propice à une telle conversation, Amos allait tout faire pour l’écouter avec attention. « Faut pas t’excuser. C’est derrière moi maintenant. » Il se sentait tout de même un peu maladroit d’avoir lancé la conversation sans réellement prendre le temps de considérer le passé d’Amos. « Ils ont fait leur mea culpa depuis. J’ai été décoré je te rappelle. J’ai même été gradé avec effet rétroactif. Ils m’ont proposé un job d’instructeur. Je n’ai toujours pas répondu, mais parce qu’au fond, je sais que ça ne m’intéresse pas vraiment. Et, il n’y a pas de honte à ça, Atlas. Pas de honte à ne pas vouloir les rejoindre ou à ne plus envie de les suivre. Tu veux mon avis ? » C’est bien tout ce qu’il attendait de cette conversation, d’avoir l’avis d’Amos. Un point de vue non déguisée par un motif quelconque si ce n’est lui apporter un peu d’éclairci dans le brouillard de ses pensées. Atlas hocha la tête sachant pertinemment que son ami n’attendait qu’un signe de sa part pour enchaîner. « Je pense même que c’est normal. On ne peut pas se dévouer à un système qui est parfois injuste. On ne peut pas sacrifier toute sa vie à la bannière alors qu’il y a de la relève. » Pourtant, Atlas n’avait jamais envisagé autre chose. Il s’était engagé dès la sortie du Lycée et n’avait plus jamais regardé en arrière depuis. Il était persuadé d’avoir trouvé sa voie, ce qui faisait le plus de sens pour lui. Il n’avait jamais pensé à quitter l’armée et pourtant aujourd’hui l’idée semblait l’obséder plus que tout. « Mais, je pense aussi que, si c’est la seule chose qui donne encore à ta vie un semblant de normalité, il faut que tu te poses les bonnes questions avant. » C’est bien là que résidait le problème pour Atlas, il n’était plus certain de connaître les bonnes questions. Plus certain de savoir-faire pesé le pour et le contre dans une balance qui lui paraissait parfois bien vide pour amener à une quelconque conclusion.

« Tu n’as rien à part l’armée, comme tous ceux qui ont une famille qui les attend, mais qui ne rende pas compte de suite qu’ils gâchent des moments précieux, des moments essentiels qu’on garde en soi pour toujours. Est-ce que l’armée t’apporte ça, Atlas ? » Elle l’avait faite. Pendant quelques années, l’armée avait rempli tout ce qui lui manquait. Atlas s’était perdu corps et âme dans son métier, il avait tout donné pour enchaîner les promotions, pour atteindre son rêve et toucher du doigt un poste dont il avait rêvé durant des années. Aux yeux de l’institution, il avait tout gagné, il avait tout fait correctement, mais à l’extérieur il avait strictement fait l’inverse. « Plus maintenant. » qu’il souffle lentement, n’étant pas sûr d’apprécier la conclusion qui était en train de se dessiner sous ses yeux. « Vingt ans, c’est long, c’est un quart d’une vie, en moyenne. Et je connais tout ça. Je sais ce que c’est de se réveiller en sueur pendant la nuit ou d’être paralysé par une odeur qui nous rappelle de mauvais souvenirs. Peut-être que ton accident t’aura servi à ça, à comprendre que c’est ça que tu veux. » Amos venait d’expliquer la raison précise qui avait poussé Atlas à vider son sac. Amos avait connu les cauchemars, il était passé par là, il avait dû se trouver une raison en dehors de tout ce qu’il avait toujours connu avec l’armée. « Tu as quarante ans, et pour ça, il n’est pas trop tard, Atlas. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Matilda, mais en quittant l’armée, tu seras libre de te reconstruire sans filet, c’est vrai, mais tu seras libre et ça n’a pas de prix. » Aucun d’entre eux ne prétendait connaître la vérité absolue, mais leur parcours se voulait être un peu trop similaire pour être complètement ignoré. « Le problème c’est que j’ai aucune idée de ce que je pourrais devenir en dehors de l’armée, j’ai pas de diplôme, je connais que ça et je tiendrais pas quinze jours derrière un bureau. » Atlas avait choisi l’armée pour ne pas se cantonner à des horaires, pour ne pas entrer dans une routine qu’il avait toujours haïe, il n’avait aucune idée de ce que cela pourrait donner par la suite et c’est qui l’effrayait le plus.

En dehors de tout cela, il voyait malgré tout ce qu’il avait raté depuis si longtemps. La vie qu’il n’avait jamais su construire parce qu’il avait préféré tout sacrifier pour sa carrière. Aujourd’hui, à quarante ans, Atlas savait ce qu’il voulait, ce qu’Amos lui présentait, la manière dont Micah finissait toujours dans les bras de son père, son seul repère dans ce monde encore un peu trop grand pour elle. Pour la première fois, Atlas osa dire des mots qui pour le moment ne vivaient que dans son esprit et bien entendu tout tournait autour de Matilda. Il était presque plus simple de tout avouer au dos d’Amos qui avait pris juste un pas d’avance sur lui. Atlas avait honte de penser ainsi, il ne voulait pas se réduire à être un homme jaloux, surtout dans cette situation. « Je vais pas te demander si tu es heureux, je crois que tu m’as répondu. Mais, elle ? Est-ce qu’elle l’est ? » Atlas poussa un soupir avant de revenir auprès de son ami, suivant son rythme de marche, laissant son regard observé le visage émerveillé de Micah. « Non… Enfin. Elle a ses enfants, mais son mari est décédé l’an dernier, un cancer foudroyant. » Matilda était toujours en deuil, elle n’avançait pas, elle tentait simplement de garder la tête hors de l’eau pour faire face à la situation, pour rester une bonne mère pour ses enfants. « Est-ce que tu es jaloux parce qu’elle a une vie que tu fantasmes ou parce que tu n’es pas celui qui lui a donné tout ça ? » - « J’ai honte Amos, je suis quoi… Jaloux d’un mort ? » Il ne l’avait jamais envisagé de cette manière, mais c’était presque la conclusion qui venait à l’esprit dès qu’il avait commencé à se confesser. « Je crois qu’elle sera toujours l’amour de ma vie, mais je n'ai jamais su faire les choses correctement avec elle. » Il ne l’avait jamais dit cela, jamais à haute voix, mais tout en revenait toujours à ce point. Qu’importent les années qui défilent, qu’importe ce qui les avait séparés, Atlas en revenait toujours à ce point, il était amoureux de Matilda. Il avait longtemps cru que le temps et la distance finirait par apaiser son cœur, mais ce n’avait jamais été le cas. « Lorsque l'on était ensemble, j'étais obséder à l'idée de devenir Capitaine, je passais mon temps à enchaîner les missions loin de Brisbane pour grimper l'échelle. J'ai jamais pris le temps d'entendre tout ce qu'elle me disait, jusqu'au jourd où elle avait déjà décider de partir. » Atlas n'avait pas su faire, il n'avait pas écouter, il était rester concentrer sur sa carrière tandis que Matilda lui échappait lentement. « Et maintenant, je réalise pleinement toutes les erreurs que j’ai pu faire, tout ce que j’ai sacrifié pour une carrière qui me paraît bien vide de sens aujourd’hui. » Il passa une main sur son visage comme épuisé par tout ce qui se jouait entre ces différents aveux. « J’ai juste la sensation d’avoir royalement foiré et de ne plus savoir quel chemin emprunté désormais. » Il n’avait pas de famille vers qui se reposer, pas de femme auprès de qui se reconstruire et sa carrière paraissait lui échapper à chaque nouveau jour sans amélioration. « Ils m’ont proposé une retraite anticipée. » Il ne perdrait pas sa pension, il aurait droit à tous les avantages, ce qui le mettrait sûrement à l’abri pour le reste de sa vie, mais cela voulait dire qu’il se devrait d’abandonner tout ce qu’il avait toujours connu. « Est-ce que je suis à ce point accro à l’adrénaline d’une mission pour continuer ou est-ce que j’ai déjà trop donné ? Je sais plus vraiment, y’a rien qui fasse sens ces derniers jours. » Il n’avait plus de barrière, Amos avait accès à la moindre de ses pensées. Atlas n’avait pas réalisé à quel point il avait eu besoin de dire tout cela, à quel point il se sentait un peu plus léger de s’être confié. « Et comment gâcher l’ambiance en deux secondes Atlas. » qu’il finit par plaisanter, s’applaudissant lui-même pour l’effet dramatique ce qui eut don de donner envie à Micah d’applaudir à son tour. Atlas ne put que rire de la situation, heureux d’avoir au moins la petite demoiselle et son père pour égayer sa journée.




When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine





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LIFE IS JUST PERSPECTIVE LAUGHING WHEN YOU'VE WRECKED IT
Atlas #6  

@Atlas Siede   
Je n’étais pas été doté à la naissance d’un don pour la communication. Lorsque j’ouvre mes écoutilles pour me pencher sur quelqu’un, je ne distingue pas toujours ce qui doit être dit - par politesse ou par égard - de ce que je pense - qui ne va pas toujours dans le sens souhaité de mon interlocuteur - et ce qui convient d’être gardé sous silence. J’en deviens alors maladroit et, par certains aspects, bousculant. Mais est-ce bien grave face à Atlas ? Il me connait et je suis persuadé qu’il savait parfaitement à quoi s’en tenir en se lançant sur le terrain des confidences. Par ailleurs, au plus je l’écoute ou plus j’ai le sentiment qu’il n’est plus rationnel. Quitter un boulot clivant, qui prend aux tripes, c’est difficile. Je l’entends parfaitement. C’est même effrayant pour toutes les raisons qu’il exprime avec une anxiété palpable. «Avant de te demander ce que tu pourrais devenir, demande-toi plutôt que tu peux et ce que tu as envie de faire.» lui ai-je conseillé avec pour argument principal : le contrôle. «L’avenir, il dépend de truc que tu ne peux pas toujours contrôlé. Mais, tes envies et tes compétences, elles sont là. Dans ton cas, il faut juste que tu t’en souviennes. Déformate-toi.» Arrête de croire ce que l’armée t’a foutu dans le crâne : tu n’es pas un bon à rien que le système a sauvé. «Tu vaux mieux que tout ce qu’on t’avait croire jusqu’ici. Tu aimes la moto ? Organise des ateliers sécurité pour les enfants. Tu aimes ce que tu as vécu en mission ? Propose des ateliers pour les adolescents pour mieux les préparer à ce qui les attend. Tu vois où je veux en venir ?» Evidemment, il n’est pas idiot et, à défaut d’être plus rassurant, j’éclaire la piste du chemin vers la réfléxion utile, celle qui défalque la panique de devenir un raté qui pend au nez des gens en conversion professionnelle.

Serait-ce plus facile, pour mon frère d’armes, de trouver réponses utiles à ses questions s’il n’était pas parasité par Matilda ? Par ce sentiment d’échec qui lui colle à la peau ? Par ces sentiments qui explosent dans sa poitrine, désormais, mais qui paraissent unilatéral à cause d’un mauvais timing ? Curieusement, en d’autres circonstances, je l’aurais convaincu de foncer droit chez elle pour lui avouer ô combien il est fou d’elle. Apprenant qu’elle est endeuillée, je garde pour moi ce qui colle surtout à ma personnalité. Je me suis battu pour ramasser les morceaux de mon couple qui n’était plus qu’un vase brisé. J’ai rusé pour Raelyn, réputée pour ses aventures et décrite sans coeur, se souvienne qu’elle en possède un, en état de marche autrement que mécaniquement. Je me suis arrangé pour qu’il ne batte que pour moi avec l’espoir qu’elle me pardonne mes mensonges. Sur l’heure, Atlas n’a pas encore le droit d’être amoureusement vindicatifs. Les jeux de séduction, parfois mesquin, dans l’espoir de devenir indispensable et de rallier l’objet de nos désirs à notre cause, c’est proscrit. Maltilda est en deuil. Pour l’instant, il doit se contenter d’être à ses côtés pour la soutenir pendant qu’elle soufre de la disparition fulgurante de son époux. Il est, à mon sens, un concurrent de taille. Son fantôme planera longtemps autour de leur relation. Elle la compliquera et j’en soupire. Que dire pour ne pas être alarmiste sans le décourager et, par conséquent, lui faire de la peine ? «Il n’y pas de honte à avoir. Si tu savais tout ce qui m’a rendu jaloux.» En l’occurence, un homme décédé. «Alors que je ne l’ai jamais été auparavant.» Consterné, je secoue la tête à plusieurs reprises. «Ce n’est pas anormal à mon sens. Elle est près de toi, tu as envie qu’elle te voit de nouveau, mais elle est aveuglée par ses souvenirs avec un autre type que toi. Je le vivrais mal aussi. Mais, est-ce qu’elle était heureuse avec lui ? » ai-je demandé, soudainement plus grave, profitant qu’Atlas marche de nouveau à ma hauteur pour accrocher ses pupilles délavées par les scrupules. «Je pense que, tout ce que tu dois faire, là, c’est être avec elle, la soutenir, marcher à son rythme vers ce dont tu as envie. Tu as fait des choix à une époque qui devait être les bons pour toi sur le moment. C’est facile de regretter après coup parce que tes objectifs ont chagé et parce que tu as la carrière que tu souhaitais et que tu méritais. Si tu ne l’avais pas fait à l’époque, tu l’aurais vécu comme un sacrifice et tu le lui aurais reproché, à chaque dispute.» Maltilda aurait perdu le droit d’être : la position d’Atlas aurait ressemblé à ce “vu tout ce que j’ai fait pour toi” qui réduit au silence faute à la culpabilité et qui, non négligeable, est d’une petitesse sans précédent. Or, ceux prétendant qu’ils se seraient mieux défendus sont tous des menteurs à mes yeux. «Prends-la, ta retraite. Crois-moi, tu auras ta dose d’adrénaline et d’ascenseur émotionnel en essayant de reconstruire une histoire d’amour avec elle.» Sauf si, bien entendu, Matilda est une femme ennuyeuse. Je n’en sais rien, je la connais peu, mais il est peut-être temps de remédier à ça. «Pourquoi tu n’essaierais pas de lui changer les idées en l’intégrant à ta vie ? Présente-lui Micah, moi.» La première fois, peut-être pas Raelyn, mon petit doigt me dit qu’elles ne pourront pas s’entendre. «Elle pourra se rendre compte de ce que tu as gagné en faisant tes propres choix il y a des années d’ici. Elle réalisera que ce n’était pas une course aux grades, mais aussi la création d’une famille.» J’ai haussé les épaules, estimant que mon tour de parole est terminé. Je n’ai plus grand chose à ajouter : j’ai lâché les bombes cachées dans le fond de ma pensée. «Et, tu n’as rien gâché du tout, regarde, tu l’amuses.» Micah rit aux éclats alors qu’elle devrait dormir. Si elle saute l’heure de la sieste, elle sera infernal jusqu’à ce qu’arrive l’heure d’aller au lit. J’en conclus qu’il est l’heure pour moi de quitter Atlas, mais avant de m’éclipser, de le saluer d’une accolade, je surenchéris. «Réfléchis-y. A l’idée de la sortir un peu sans que ça soit comme un rencard formel. Je connais une chouette babysitter. Tu me tiens au courant ?» Assurément, il le fera, et probablement plus tôt que je ne l’imagine. Ce que j’ignore, ce sera le contenu de notre prochaine rencontre, mais ma curiosité souffre de limite : la surprise m’ira très bien.

Sujet clôturé I love you


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