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 (Ebby #4) i just hope you see me in a little better light

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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyLun 13 Fév 2023 - 4:18


i just hope you see me in a little better light ft  @Eddie Yang #4 
Début février 2023.Retrouver Eddie aujourd’hui est sûrement l’unique raison qui la pousse à sortir de son lit ce matin. Ce n’est pas comme si elle s’y est attardée longuement cette nuit de toute façon, mais elle est parvenue à trouver un semblant de sommeil sur les coups des cinq heures du matin. C’est à peine une heure plus tard que le réveil l’extirpe de ses songes – qui, pour une fois, ne s’apparentaient pas à un cauchemar, raison de plus pour laquelle elle aurait aimé rester assoupie encore un peu. Un soupir passe la barrière de ses lèvres quand elle s’étire et qu’indéniablement, la place à ses côtés est tristement vide. Vide de sa présence, vide de ce minois à côté duquel elle aimait se réveiller tous les matins, malgré toute la complexité de leur relation. Son unique présence était suffisante pour la rassurer et c’est dans une période comme celle qu’elle traverse actuellement qu’elle aimerait qu’il soit à ses côtés. Mais ils ont décidé de mettre un terme au semblant de relation qu’ils ont tenté de construire ces six derniers mois, nécessaire, quand tout ne semblait pas fonctionner comme ils l’auraient aimé. Un besoin de temps, un besoin de prendre du recul sur tout ça quand Gabrielle ne parvenait plus à savoir quelle place elle devait occuper à ses côtés. Un autre soupir s’échappe d’entre ses lèvres et cette fois, il lui donne le courage de se lever et d’aller rejoindre sa salle de bain pour s’y préparer, alors que le soleil inonde déjà sa chambre par la baie vitrée.

La matinée est passée à une vitesse folle, ayant rencontré son client une nouvelle fois pour faire le point avec lui. Les éléments leur manquent, les contre-arguments aussi et il va devoir fournir plus de détails sur ce qu’il sait mais il ne semble pas prêt à coopérer. Une tierce personne est impliquée, une de celle à qui il tient et c’est là tout le problème et c’est là aussi toute la raison de son silence. L’affaire risque de capoter, il risque de porter le poids de ce détournement de fonds à tout jamais sur les épaules et les éclats de voix sont nombreux des deux côtés. Le client s’insurge contre Gabrielle, estimant qu’elle doit faire autrement, que s’il l’a choisi elle, c’est parce qu’il la sait capable de contre attaquer la défense. Quant à la californienne, elle prône la mauvaise foi de son client, au point de remettre en doute son implication réelle dans tout ça. Bref, l’échange tourne dans un sens qui ne leur est clairement pas favorable et qui pourrait ravir la partie adverse s’ils entendaient la porte de la salle de réunion claquer jusqu’à leur cabinet. Gaby a besoin de se réfugier quelques minutes dans son bureau pour retrouver son calme, inspire et expire un nombre incalculable de fois avant qu’un de ses collègues ne vienne la rejoindre. Il parvient à lui faire retrouver son calme, à tempérer les choses et finalement, la fin de matinée – qui sera aussi la fin de sa journée – se passe sous de meilleurs auspices.

C’est donc avec une impatience certaine qu’elle se rend sur Queen Street, au cœur de la zone commerciale, attendant Eddie qui ne devrait plus tarder. Quelques jours plus tôt, ils ont échangé pour se donner des nouvelles respectives et si celles-ci ont été évasives dans l’un et l’autre camp, il n’y a pas sans dire qu’ils passent tout deux un début d’année loin d’être facile. Gabrielle a donc proposé au jeune coréen de se retrouver et lorsqu’elle l’entraperçoit au loin, un sourire se dessine indéniablement sur ses lèvres « Eddie ». Son ton est enjoué, elle est heureuse de le retrouver et lorsqu’il s’approche un peu plus d’elle, il ne lui faut que quelques secondes pour qu’elle se rende compte de sa mine déconfite et fatigué. Sans aucune hésitation, elle vient alors à le prendre dans ses bras, resserrant un peu plus son étreinte pour la faire durer quelques secondes. Quand ils se détachent, Gaby lui offre un sourire qui se veut bienveillant, sa main s’attardant sur son avant-bras « Je suis contente de te retrouver Et c’est sincère quand elle a l’impression que ce moment qu’elle va passer avec lui sera sûrement un des meilleurs moments qu’elle n’ait pu passer ces dernières semaines. mes cheveux… moins cependant » ajoute-t-elle au bout d’un moment, venant à passer une main dans ces derniers qui sont noués en queue de cheval haute. Leur conversation par sms a commencé par une idée de teinture de cheveux qui n’a pas manqué de faire réagir Eddie, trouvant que celle-ci irait divinement bien à l’avocate. Si cette dernière a admis trouver cette couleur magnifique, elle n’a pour autant pas accepté de passer à l’acte – pensant que cela ne lui irait pas et n’était clairement pas pour elle. Après une petite conversation à ce sujet – et un Eddie qui n’a pas manqué de lui faire remarquer que cela ne lui ferait pas de mal, sous-entendu décoinces-toi un peu, Gaby – l’américaine a accepté d’y réfléchir, surtout quand le brun a aussi émis l’idée que si elle passait à l’acte, il changerait lui aussi de couleur capillaire pour l’y accompagner. « Je n’ai toujours pas dit oui » Son index se pointe sur lui pour l’avertir lorsqu’elle perçoit une certaine excitation chez le Yang, qui pense sûrement qu’elle a déjà accepté « Ca te dit qu’on mange d’abord ? Je me suis toujours pas décidée » Elle se pince les lèvres entre elles pour ne pas rire, jouant volontairement avec la patience de son ami. Cette légèreté lui fait déjà du bien et, sans plus attendre, elle passe son bras sous le sien « On peut se rendre chez Vapiano et prendre une pizza ? » Un restaurant italien caché dans une petite rue perpendiculaire mais qui est réputée et pas mal fréquentée. En arrivant dans celui-ci, ils commandent tout deux une pizza – version végétarienne pour elle - et prennent place sur des tabourets face à une grande table à l’extérieur. « Je meurs de faim » Et il ne lui faut pas plus longtemps pour s’attaquer à sa première bouchée avant que son regard ne se reporte sur Eddie et que son air devienne un peu plus sérieux « Comment tu vas, Eddie ? » sincèrement ? qu’elle n’ajoute pas mais elle le pense fortement, son regard le montrant assez aisément.


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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyJeu 23 Fév 2023 - 6:08


☾ i just hope you see me in a little better light
I used to recognize myself, it's funny how reflections change. When we're becoming something else, I think it's time to walk away. Now we're slipping near the edge, holding something we don't need. All this delusion in our heads is gonna bring us to our knees. Everything that's broke, leave it to the breeze.
@GABRIELLE STRANGE ☆ EDDIE YANG
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Une matinée de travail épuisante et une pression grandissant à chaque nouvel ajustement, c'est ce qu'Eddie s'attend à retrouver derrière les portes du Southern Cross Theater avant même d'avoir franchi celles-ci et pour la première fois depuis son arrivée dans la compagnie il y a sept ans, le danseur a envie de rebrousser chemin. Lui qui travaillait jusqu'ici par passion et n'imaginait pas passer une seule journée loin d'une scène, lui qui rêvait de s'élever toujours plus haut et de multiplier les casquettes, lui sur qui d'immenses attentes reposent avec ce spectacle pour lequel il se consacre corps et âme... lui qui aujourd'hui, n'en peut tout bonnement plus. Il en faut beaucoup pour l'éreinter de cette façon et pour l'amener à penser qu'il aurait mieux fait de rester chez lui, jusqu'ici Eddie avait même de la motivation à revendre pour prouver ce qu'il valait et élargir toujours plus ses horizons mais à présent, il se demande surtout s'il tiendra comme ça encore longtemps. En alignant les heures sans compter pour s'assurer que tout soit prêt dans les temps et en passant ses journées à courir dans un sens puis dans l'autre sans s'octroyer un seul instant pour souffler, comme si l'arrivée imminente de son enfant ne le stressait pas déjà assez. Il voulait assurer sur tous les plans Eddie mais son corps a fini par ne plus suivre, lui rappelant qu'il a déjà joué avec les limites de ce dernier et que cette fois, il ne peut pas se permettre de trop tirer sur la corde. Ce n'est pas une blessure qui le guette cette fois mais bien un surmenage, cette fatigue qu'il traine n'est d'ailleurs pas que physique puisque mentalement aussi, le danseur est à bout. Les récentes tensions qui ont ébranlé son couple n'ont fait que l'enfoncer un peu plus et l'apaisement que lui procurait le fait de retrouver Halston chaque soir a brusquement disparu, pour ne laisser qu'un flot de désolation et d'amertume planer lourdement sur leur foyer. Ce n'est pas le début d'année pour lequel Eddie pensait avoir signé, il ressemble même en tous points à ce qu'il ne voulait pas revivre car tout ça lui procure une sombre impression de déjà-vu. Cette situation lui prouve aussi qu'un problème finit tôt ou tard par ressurgir quand il est simplement enfoui sous le tapis et des problèmes, Eddie a le sentiment d'en être justement encerclé quand il regarde autour de lui et constate qu'il n'est ni prêt à boucler son spectacle, ni prêt à accueillir sereinement un enfant. C'est comme si plus rien ne tenait subitement debout, à l'image de ses jambes qui ne le porteront bientôt plus s'il ne ralentit pas la cadence. Cette vie à cent à l'heure a toujours fortement déplu à sa mère qui l'imaginait s'user à petit feu et pour une fois, Sun-Hi avait peut-être bien raison.

La matriarche Yang est pourtant la dernière personne qu'Eddie se verrait contacter à cette heure alors qu'il serait incapable de dire à quand remonte leur dernière vraie discussion. Sun-Hi n'a pas manqué de revenir vers lui ces dernières semaines mais elle s'est à chaque fois heurtée à un mur, un rejet de sa part qui ne pouvait pas lui signifier plus clairement qu'il lui en veut encore pour l’intrusion à son domicile et pour son attitude ce fameux jour. Les rapports entre mère et fils sont tendus, pour ne pas dire proches de l'inexistence, et œuvrer à cette réconciliation ne fait pas partie de ses priorités du moment. Plus tard sans doute, lorsqu'Eddie aura sorti la tête de l'eau et ne frôlera plus la noyade à tout instant mais pas avant, car gérer cette désunion chez les Yang lui demanderait de trouver du temps qu'il n'a déjà plus pour grand-chose. C'est d'ailleurs un miracle qu'il soit parvenu à s'organiser et à libérer son après-midi pour rejoindre Gabrielle en ville mais cette coupure s'imposait à ce stade comme une nécessité, de quoi rappeler à Eddie qu'il existe un monde en dehors du théâtre ainsi que d'autres têtes à voir que celles de ses collègues. L'avocate est même l'un de ces visages que le danseur voit bien trop peu à son goût, ils font de leur mieux pour faciliter leurs rencontres quand leurs deux vies le permettent mais ils sont aussi connus pour bosser comme de vrais acharnés, Gabrielle ne risque pas de pouvoir le contester. Leurs moments à deux ont donc une saveur particulière qu'Eddie ne manque jamais d'apprécier, quand bien même il doute aujourd'hui d'être de très bonne compagnie avec cette asthénie qu'il emporte partout avec lui et qui ne pourra certainement que se faire ressentir. Avec elle, de toute façon, le danseur n'essaiera pas de faire semblant et c'est bien parce que Gabrielle semble elle aussi connaître un début d'année difficile que le fait de se voir revêt une symbolique si forte à ses yeux.

Quelques heures d'évasion sur fond probable de confessions, c'est ce qui l'attend sans doute à hauteur de Queen Street et cette perspective lui plait, bien plus que l'idée de retourner au théâtre pour le restant de la journée. « Eddie. » Le simple son de sa voix parvient à l'apaiser et à le faire sourire comme il ne l'a pas fait depuis des jours, avant que les bras de l'avocate ne viennent à leur tour l'encercler. Eddie se laisse bercer par cette étreinte durant de longues secondes puis s'en défait à contrecœur, dissimulant le bien qu'un tel contact peut lui faire en ce moment car ce serait avouer qu'il est en manque de tendresse, et sa fierté l'en empêche. « Je suis contente de te retrouver, mes cheveux… moins cependant. » Elle allait bien finir par y venir, bien sûr, et Eddie ne prétend pas être surpris face à ces paroles faisant mention de leur récent échange ; cette coloration que le danseur entend en l'occurrence la pousser à effectuer, certain que le rouge lui irait sacrément bien au teint. « Ne t'en fais pas Gaby, tes cheveux me remercieront bientôt. » Il étire un sourire confiant voué à camoufler le reste, même si ses traits froissés le trahissent certainement bien plus qu'Eddie n'ose le penser. « Je n’ai toujours pas dit oui. » Ces mots lui arrachent un rire franc, le premier outrepassant ses lèvres depuis bien trop longtemps. Elle n'a pas dit oui, certes, mais c'est ainsi qu'il a évidemment voulu l’entendre de son côté à partir du moment où l'avocate n'a pas non plus formulé de non. « Pas encore c'est vrai, mais je désespère pas de te convaincre durant les deux prochaines heures qu'une coloration manque cruellement à ta vie. » Il évitera tout de même de crier victoire trop vite, ne sachant pas si Gabrielle acceptera réellement de se laisser porter et de lui faire confiance. C'est pourtant bien elle qui se plait à voir en lui un expert, Eddie veut donc croire que cette étiquette signifie quelque chose et que sa proposition pèsera elle aussi sur la balance, à l'arrivée. « Et j'ai pas oublié notre petit marché, les miens sont prêts à en voir de toutes les couleurs aussi. » C'est le cas de le dire, depuis le temps que ses cheveux n'ont pas subi la moindre coloration mais son choix n'est pas encore fixé, il avisera le moment venu si la question doit vraiment se poser. « Ca te dit qu’on mange d’abord ? Je me suis toujours pas décidée. » La patience n'a jamais fait partie de ses plus grandes qualités mais Eddie accepte malgré tout de la laisser cogiter, accordant volontiers à Gabrielle une pause déjeuner ainsi que le choix du menu selon ce qui pourra l'inspirer. « On peut se rendre chez Vapiano et prendre une pizza ? » Un hochement de tête plus tard, le danseur est déjà prêt à signer. « Ce sera très bien, on est destinés à manger des pizzas ensemble toi et moi. » qu'il souligne, amusé, en référence à l'une de ses venues chez l'avocate qui s'était terminée par la commande d'une pizza. Il faut croire que c'est leur truc et qu'en dignes américaine et australien, ils ne cesseront jamais de s'en remettre à la cuisine italienne.

Une pizza est de toute façon toujours un pari gagnant, le genre de valeur sûre susceptible de mettre tout le monde d'accord et dont Eddie ne risque personnellement pas de se lasser. Il apprécierait simplement que son appétit y mette un peu du sien, ce qui n'a pas l'air d'être un problème du côté de Gabrielle. « Je meurs de faim. » Il est au moins soulagé de l'entendre car c'est plutôt bon signe à son sens, quand bien même il ne peut pas en dire autant. Voilà des jours que le danseur se fait violence pour ne pas bouder complètement ses repas, il se jure pourtant d'engloutir cette pizza comme s'il ne risquait pas de caler après trois parts, de quoi laisser supposer qu'il flottera quelque peu dans son prochain costume de scène. « Comment tu vas, Eddie ? » Oh. Il ne pouvait que s'attendre à récolter cette question et il aimerait plus que tout lui répondre qu'il va bien, mais il serait pour ça forcé de lui mentir alors que leur échange par sms a mis en lumière ce que son visage doit lui-même très bien traduire. « Honnêtement ? » il laisse entendre d'un air résigné, comme s'il ne pouvait officiellement plus rien lui cacher. Gabrielle n'a qu'à croiser son regard pour comprendre ce qu'il en est et sa réponse ne tarde pas non plus à tomber, sans qu'il n'essaie d'embellir une quelconque réalité. « Je passe un début d'année vraiment compliqué alors ça me fait du bien de te voir aujourd'hui, sincèrement. » Cette précision est importante, il tient à ce qu'elle sache que leur rencontre est une bouffée d'air frais dans son quotidien étouffant et qu'il n'y aurait renoncé pour rien au monde. Ses yeux fixent cette assiette qu'Eddie se contente encore d'observer avant de se perdre un instant autour d'eux. « J'hésite entre m'inquiéter pour mon couple qui bat de l'aile, angoisser pour l'enfant qui viendra bientôt chambouler toute mon existence ou bien mourir d'épuisement avec le spectacle que je mets en scène. » Beaucoup d'informations que le danseur laisse tomber d'un coup, il en a bien conscience mais il ne peut pas soulever un problème sans évoquer aussi les autres. Sa vie personnelle connait des complications pendant que sa vie professionnelle menace une nouvelle fois sa santé, le tableau laisse donc franchement à désirer et il n'est pas fier de ramer de tous les côtés. « Je m'en sors pas Gaby, je crois que j'ai jamais autant été sous l'eau en fait. Et fatigué, surtout. » C'est bien la première fois qu'il consent à l'admettre, incapable jusque là de reconnaître ses limites et d'avouer qu'il n'est peut-être pas de taille à relever autant de défis d'un coup. Eddie n'a même jamais connu l'échec et plus que jamais, aujourd'hui, ce mot pourrait bien trouver un sens à ses yeux. « J'en dors plus la nuit mais ça doit se voir à ma tête, j'imagine. Remarque, niveau cernes, t'as de quoi me faire concurrence toi aussi. » Gabrielle arbore elle-même une toute petite mine et on peut compter sur lui pour le faire remarquer, non pas pour faire le concours des yeux les plus creusés mais bien parce qu'il n'aime pas se dire qu'elle connait elle aussi des jours difficiles. Sa faim de loup n'est qu'une façade, Eddie s'en doute et sa prochaine question ne peut qu'être légitime, après ça. « Comment ça se passe de ton côté ? » À son tour de faire preuve du plus grand sérieux, le moment le préconise et il peut déjà présumer que la réponse de l'avocate ne sera ni évidente à entendre pour lui, ni évidente à formuler pour elle. « J'ai été honnête alors je compte sur toi pour l'être aussi, même si c'est pas plaisant à dire. » C'est avec un regard bienveillant qu'Eddie appuie ses propos car les mots à poser sur sa situation ne sont en rien faciles non plus, il le devine sans mal.

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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyJeu 9 Mar 2023 - 5:21


i just hope you see me in a little better light ft  @Eddie Yang #4 
Début février 2023. L’impatience de leurs retrouvailles est réelle. La relation qu’Eddie et Gabrielle sont parvenus à créer depuis presque deux ans ne peut qu’être des plus sincères. Si au début celle-ci s’apparentait à de simples connaissances, c’est aujourd’hui une amitié unique et robuste qu’ils sont parvenus à sceller. Ils ont cette faculté, à chacune de leur rencontre, de passer du rire aux larmes, rendant l’exercice un peu plus facile des confessions, bien que cela soit un de ceux auquel ils n’aiment pas spécifiquement se frotter. Et si l’heure de cet exercice finira par arriver, il est pour l’heure question d’apprécier de se retrouver dans une atmosphère apaisante et détendue « Ne t'en fais pas Gaby, tes cheveux me remercieront bientôt. » Le débat du changement capillaire de Gabrielle est au cœur de la conversation quand il est aussi une des raisons de cette rencontre. Eddie est persuadée que le rouge lui irait à ravir là où la californienne hésite davantage parce qu’il y a une certaine crainte à passer le cap, quand cela pourrait remettre en question sa légitimité ou le crédit qu’on lui accorde actuellement. Cela n’affecterait en rien son travail, c’est certain, mais certains trouveraient toujours quelque chose à redire sur ce point « Pas encore c'est vrai, mais je désespère pas de te convaincre durant les deux prochaines heures qu'une coloration manque cruellement à ta vie. » Et la remarque ne manque pas de la faire rire légèrement, acquiesçant inconsciemment à ses dires. Les manques sont nombreux actuellement et peut-être qu’un petit changement l’aiderait à retrouver un peu de couleurs dans sa vie, qu’elle trouve bien monotone et triste ces derniers temps. « Et j'ai pas oublié notre petit marché, les miens sont prêts à en voir de toutes les couleurs aussi. » « Je n’ai pas oublié non plus. J’ai une preuve écrite de ton engagement, de toute façon. » L’avocate qu’elle est ne semble jamais bien loin, a toujours assuré ses arrières. Mais cela n’est évidemment que de l’humour et une manière de le taquiner, parce qu’elle sait très bien qu’il en est capable et ne doute pas une seule seconde qu’il tiendra parole face à ce deal qu’ils ont passé. Celle qui doute reste cependant Gabrielle et pour accorder un peu plus de temps à sa réflexion, elle propose qu’ils aillent manger une pizza dans un restaurant non loin de là « Ce sera très bien, on est destinés à manger des pizzas ensemble toi et moi. » Et il n’a pas tort, Eddie, il semblerait que celles-ci soient devenues leurs plats signature à chacune de leur rencontre. Ils pourraient faire plus raffiner mais sûrement que le réconfort que le met italien leur apporte est bien plus nécessaire que la volonté de jouer les fines bouches dans un restaurant étoilé.  

C’est donc attablé que l’on retrouve Eddie et Gabrielle, leurs pizzas fumantes posées devant eux, dont les effluves remontant jusqu’à leurs narines ouvrent l’appétit de l’américaine. Il faut dire qu’elle n’a pas plus d’appétit qu’Eddie non plus en temps normal mais son dernier repas remonte à la veille, où d’ailleurs elle serait incapable de dire ce qu’elle a mangé – sûrement un sandwich à emporter auquel elle a accordé que très peu d’attention, bien trop occupé à travailler en parallèle. La présence d’Eddie, réconfortante, toute comme celle de Meryl quand elle accepte de lui accorder un peu de temps dans son emploi du temps de ministre, aide aussi à ce qu’elle parvienne à tolérer le passage de quelques bouchées dans son estomac. « Honnêtement ? » Et même si la pizza a reçu toute son attention durant quelques secondes, Gabrielle n’a pas manqué de remarquer, et ce, depuis qu’ils se sont retrouvés quelques minutes plus tôt, le teint blafard d’Eddie et cette expression si préoccupée sur ses traits dont elle a plus l’habitude de voir étirer par un sourire. Aujourd’hui, même le sien est faible, peu convaincant et c’est donc pour cette raison que dans un sérieux sans pareil, elle le pousse à lui dire comment il va. Et le fait qu’il choisisse la franchise pour se faire est fortement appréciée, alors qu’elle acquiesce pour l’encourager à poursuivre dans ce sens. « Je passe un début d'année vraiment compliqué alors ça me fait du bien de te voir aujourd'hui, sincèrement. » La préoccupation de Gabrielle est visible par ses sourcils froncés et ce regard inquiet qu’elle lui adresse. Abandonnant ses couverts sur le bord de son assiette, libérant ainsi ses mains, une d’elles vient à se poser sur celle du jeune coréen « Tu sais que je suis là, Eddie » Là pour l’écouter, là pour l’épauler et le conseiller au mieux, si elle le peut et ça n’importe quand. Serrant un peu plus sa main dans la sienne, il obtient toute son attention alors qu’il poursuit « J'hésite entre m'inquiéter pour mon couple qui bat de l'aile, angoisser pour l'enfant qui viendra bientôt chambouler toute mon existence ou bien mourir d'épuisement avec le spectacle que je mets en scène. » Il énumère tous les problèmes qui le préoccupent actuellement et Gabrielle n’aurait jamais pensé qu’ils soient aussi nombreux. Ils mêlent aussi bien le plan professionnel que le plan personnel du jeune homme, menaçant jusqu’à sa santé – qui est déjà bien atteinte, il faut le reconnaitre, au vu de la mine qu’il adopte – et cela ne fait que renforcer un peu plus l’inquiétude visible sur les traits de l’avocate. « Je m'en sors pas Gaby, je crois que j'ai jamais autant été sous l'eau en fait. Et fatigué, surtout. » Et si jusque là elle parvenait à mettre de côté ses propres problèmes – soyons honnête, il est plus facile d’entendre ceux des autres que de reconnaitre les siens – elle ne peut plus les ignorer quand ceux d’Eddie font écho aux siens. Gaby ne peut que comprendre ce que le danseur traverse quand elle partage la même sensation, celle d’être au bord d’un précipice, prêt à l’accueillir à tout moment. « Je suis désolée, Eddie. Tu aurais dû m’appeler plus tôt, j’ignorais que c’était à ce point » C’est une réelle inquiétude pour elle de le voir comme ça aujourd’hui et d’autant plus en sachant pertinemment ce qu’il traverse. Et si, elle, peut le supporter, sans l’aide de personne – ce n’est pas le cas, mais elle cherche à s’en convaincre encore – cela lui est inconcevable d’accepter que ce soit le cas d’Eddie. « Qu’est-ce qui s’est passé avec Halston ? » s’inquiète-t-elle en premier lieu, espérant en son for intérieur que la jeune femme et lui n’en sont pas à un stade similaire à sa propre relation avec Channing. Son choix de s’attarder sur ce premier point n’est pas anodin quand elle a conscience que les autres points seraient appréhendés d’une toute autre façon pour Eddie si l’état de sa relation n’était pas aussi fragilisé. Là encore, elle sait de quoi elle parle, quand l’absence de l’héritier à ses côtés lui manque cruellement alors que la pression est réelle professionnellement parlant et qu’il est l’unique personne dont la présence serait réconfortante dans cette atmosphère incertaine dans laquelle elle gravite depuis des semaines. « J'en dors plus la nuit mais ça doit se voir à ma tête, j'imagine. Remarque, niveau cernes, t'as de quoi me faire concurrence toi aussi. » La remarque la fait grimacer mais elle ne peut nier ce qu’il souligne, quand elle n’a pas meilleure mine que lui et que ses cernes sont tout autant marquées que les siennes. Un soupir passe la barrière de ses lèvres alors que ses sourcils se haussent simultanément « Disons que le marchand de sable a oublié de passer par chez moi ces derniers temps » Un sourire se dessine une fraction de secondes sur ses lèvres, disparaissant aussi rapidement qu’il ait apparu. L’humour est toujours plus facile à utiliser que la vérité, mais Gaby a conscience qu’elle ne va pas pouvoir esquiver aussi longtemps, surtout après qu’Eddie se soit prêté lui-même à l’exercice, ce qu’elle ne lui sait pas aisé. « Comment ça se passe de ton côté ? (… ) J'ai été honnête alors je compte sur toi pour l'être aussi, même si c'est pas plaisant à dire. » Il ne lui en laisse plus le choix mais elle ne peut lui en vouloir. Elle ne peut lui en vouloir parce qu’elle aussi a terriblement besoin de se confier et elle sait qu’Eddie est cette personne à qui elle peut tout dire. Qu’il est celui qui l’écoute et est présent pour elle, n’oubliant pas ce moment qu’ils ont pu passer ensemble lorsque Channing était dans le coma et où il a été d’un soutien sans faille pour elle.   « Mon début d’année est tout aussi chaotique que le tien. Et je peux que comprendre tout ce que tu as dit précédemment parce que je sais de quoi tu parles. J’ai  l’impression que tout s’écroule autour de moi et pour la première fois depuis des années, je me sens totalement impuissante face à la situation et j’ignore si j’arriverai à me sortir de tout ça… » Les mots sont forts, surtout pour la personne qu’elle est, celle qui ne montre jamais ses failles et est parvenue à toujours s’en sortir sans l’aide de quiconque. Le masque tombe aujourd’hui et rares sont les personnes avec qui elle s’autorise à le faire – et il est certain qu’Eddie fait partie, désormais, des exceptions  « L’affaire que j’ai actuellement en charge est primordiale. C’est la première grosse affaire qu’on me confie depuis mon arrivée au cabinet et c’est l’occasion pour moi de prouver ce dont je suis capable. Je me mets évidemment une grosse pression et se rajoute à ça celle liée au fait que cette affaire est ultra médiatisée, ce qui m’oblige à redoubler de vigilance et de travail, parce que tu penses bien que les vermines ont vite trouvé de quoi nous mettre des bâtons dans les roues ».. Elle se redresse sur son tabouret, battant l’air légèrement de sa main en poursuivant « Bref, j’y passe mes journées… et mes nuits aussi ». Gabrielle s’abstient de lui parler de ce procès à venir, celui où elle n’aura pas le blason d’avocate mais celui de témoin et victime. Elle n’est pas prête à mêler Eddie à cela, ni à l’inquiéter à ce propos, même si elle a conscience qu’elle devra évoquer le sujet avec lui, tôt ou tard, la poussant également à être honnête sur les raisons qui l’ont amené à débarquer, ici, à Brisbane. Elle laisse un maigre silence s’installer et si son teint avait retrouvé quelques couleurs en lui racontant l’état de sa vie professionnelle actuelle, ses traits s’affaissent, tout autant que son regard et ses épaules, avant qu’elle ne relève ses yeux péniblement pour trouver ceux du jeune homme « Et ce n’est pas le plus dur dans tout ça son ton a changé, plus incertain, plus tremblotant alors que la confession est toujours difficile à formuler à voix haute Chan’ et moi ne sommes plus ensemble… ». Elle déglutit difficilement, sentant sa gorge se serrer mais inspire profondément l’instant d’après pour garder contenance, tout en conservant son regard dans celui de son ami. « D’un commun accord, fin décembre. Ca n’allait pas et on a jugé préférable d’arrêter là, plutôt que de poursuivre une relation qui ne fonctionnait pas… ». En formulant ses mots, elle cherche surement à se convaincre que cette solution était la meilleure mais il est certain que les doutes persistent quant à cette décision qu’ils ont prise. De nombreuses questions triturent continuellement son esprit, notamment celles où elle se demande ce qu’elle aurait pu faire de mieux pour leur permettre d’être encore ensemble aujourd’hui, et ce sont aussi ces mêmes questions qui l’empêchent de trouver le sommeil tous les soirs, tout comme le manque de la présence de l’héritier à ses côtés, rendant son lit définitivement bien trop vide et froid.


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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptySam 25 Mar 2023 - 6:07


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@GABRIELLE STRANGE ☆ EDDIE YANG
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Une preuve écrite de son engagement, ou comment lui rappeler qu'il ne pourra pas prendre ses jambes à son cou si finalement il décidait de se désolidariser de l'avocate à la toute dernière minute. Cette preuve ne sera à vrai dire pas nécessaire et les mots de Gabrielle ne manquent pas de le faire sourire car il ne soumettrait jamais l'idée d'une double coloration pour se défiler ensuite, pas alors que ses cheveux n'ont plus peur de subir ses lubies depuis longtemps. Et puis Eddie n'a qu'une parole, elle le verra bien assez vite même si à cet instant, ce sont surtout les traits marqués et les petits yeux du danseur que Gabrielle a des chances de remarquer. Sa fatigue doit s'y lire comme elle doit d'ailleurs se ressentir et face à l'évidence d'un état qu'il ne peut plus cacher, Eddie choisit de jouer la carte de l'honnêteté pour ne plus devoir prétendre qu'il tient encore debout quand tout semble indiquer le contraire. Il voudrait déjà réécrire ce début d'année dont il ne tire pas tellement de positif, dans le moindre domaine de sa vie. « Tu sais que je suis là, Eddie. » Il le sait bien sûr, ne pourrait même pas en douter et c'est un regard reconnaissant qu'il offre à l'avocate dont le soutien sans faille fait sacrément du bien à voir comme à entendre. « Je sais oui, tu l'as de toute façon toujours été. » Depuis qu'ils se connaissent Eddie est bien conscient de pouvoir compter sur elle et Gabrielle ne doit de son côté surtout pas douter que la réciproque est vraie. « C'est aussi pour ça que j'ai accepté qu'on se voit Gaby, tes mots et nos échanges me manquaient. » Tout comme sa présence, bien entendu, car cette rencontre n'est certainement pas qu'une histoire de coloration qu'Eddie espère la convaincre d'effectuer. Sa main saisissant la sienne ne pourrait pas mieux refléter l'appui que ces deux-là peuvent mutuellement s'assurer et ce geste l'encourage d'autant plus à poursuivre, quand bien même poser des mots sur tout ce qui a tendance à partir de travers dans sa vie n'est pas son exercice favori. Il ne lui cache rien des tensions rongeant son couple même s'il n'en détaille pas tout de suite les raisons, de la même manière qu'il se montre transparent sur ses angoisses de futur père et sur ce travail au nom duquel sa santé semble de plus en plus partie pour trinquer.

Ce n'est pas rien pour Eddie de parler d'épuisement et de fatigue, lui qui a longtemps voulu croire que l'on pouvait tout endosser par passion et qui rechignait jusqu'ici à reconnaître ses limites, pourtant sous ses yeux depuis un certain temps. Sa blessure il y a deux ans était un premier signal qu'il n'avait pas voulu voir, un rappel envoyé par son corps qui aurait dû lui servir de leçon mais l'histoire ne risque-t-elle pas de se répéter à force de trop tirer sur la corde ? Il serait facile de se dire qu'il ralentira désormais la cadence mais Eddie sait bien qu'il ne peut pas se le permettre, les prochains mois n'ont même aucune chance d'être plus reposants au théâtre et s'il se contente pour l'heure de se dire fatigué, ce mot ne sera sans doute bientôt plus assez fort. « Je suis désolée, Eddie. Tu aurais dû m’appeler plus tôt, j’ignorais que c’était à ce point. » Lui-même ne voulait pas se l'avouer plus tôt alors l'avouer aux autres était inconcevable à ses yeux. Il aurait déjà fallu pour ça qu'Eddie fasse tomber son armure et cesse de se voiler la face, comme lorsqu'il voulait encore croire à une simple baisse de régime. « Tu pouvais pas t'en douter, et moi.. je préférais fermer les yeux sur le problème tant que je le pouvais. » Le déni a même été son meilleur ami pendant plusieurs mois et la grossesse d'Halston l'a d'autant plus amené à mettre sa propre fatigue de côté pour se focaliser sur celle de l'américaine. La sienne était après tout bien plus légitime à partir du moment où elle portait la vie, tandis que lui n'avait pas cette excuse et n'en cherchait pas non plus. Son épuisement n'existait pas tant qu'il ne voulait pas le voir, du Eddie tout craché. « C'est pas évident pour moi de reconnaître que j'ai surestimé mes capacités à tout gérer, avant je t'aurais même dit que ce genre de chose pouvait pas m'arriver. » Car avant d'être doté d'une détermination à toute épreuve ne l'amenant à reculer devant aucun défi, le danseur revendique surtout une énorme fierté que l'avocate ne risque pas de découvrir ici. Elle sait à quel point il peut être têtu et manquer aussi parfois de modestie car ces deux points se trouvent très haut placés sur la liste de ses défauts. « Mais je suis pas invincible, je l'ai même jamais été et je crois que je suis plus si loin du surmenage que j'avais reproché à un collègue danseur il y a quelques années. » Clément, pour ne pas le nommer. Il était d'ailleurs un ami avant d'être un collègue et Eddie se souvient avoir pris son burn-out à la légère, ce qu’il ne referait plus avec le recul des années écoulées. « Qu’est-ce qui s’est passé avec Halston ? » Si soutenir son regard n'était déjà pas simple avant ça, cette fois le danseur n'y parvient pas. Avouer en plus du reste que son couple traverse une mauvaise passe lui donne l'impression d'échouer sur tous les tableaux et le fait que ces tensions (re)surgissent à quelques semaines de l'arrivée de leur enfant est bien le plus préoccupant à ses yeux. Ils ont connu d'autres crises, leur histoire n'a jamais été un long fleuve tranquille mais il peut déjà dire que ces dernières complications fragilisent leur couple d'une façon inédite. « J'ai appris des choses qui m'ont déplu et j'ai surtout réalisé qu'elle me confiait plus rien. C'est comme si on communiquait plus elle et moi, c'est pas la première fois que j'ai cette impression mais là.. je crois bien que c'est sérieux. » Il se racle la gorge et se redresse sur son siège, son regard osant à peine remonter vers Gabrielle qu'il regrette presque déjà de mêler à tout ça. « Elle me tient à l'écart d'évènements importants de sa vie et me donne pas l'occasion d'être là pour elle quand je le voudrais. Peut-être bien que je la surprotège, peut-être aussi que je suis idiot de détester l'idée qu'elle puisse affronter certaines choses toute seule mais elle a vécu un traumatisme l'année dernière, je peux pas faire comme si ça n'existait pas. » Ce cambriolage a laissé des traces car les types ne se sont pas contentés de dérober à l'américaine et son ancienne colocataire des objets de valeur, c'est ce qu'il confierait également à Gabrielle s'il ne craignait pas de trahir sa compagne et les secrets de celle-ci. « Le médecin lui a demandé d'éviter les sources de stress pour le bébé et j'ai l'impression qu'entre son travail et le reste, elle cumule tout ce qu'il ne faut pas. Et moi je suis là, à m'inquiéter pour elle alors que de l'avis général, j'ai tort de le faire. » Un soupir lui échappe en repensant au fait qu'Halston est la première à affirmer qu'elle n'est pas une petite chose fragile, en plus de chercher à se prouver qu'elle est assez forte pour se passer de sa présence et de son soutien. Ce n'est pourtant pas l'idée qu'Eddie se fait d'un couple ou tout du moins du sien et cette communication aux abonnés absents qu'il assimile facilement à un manque de confiance le fait peut-être bien douter, même s'il n'en dit rien.

Ses nuits n'en portent plus vraiment le nom en raison d'heures de sommeil que le danseur peine de plus en plus à collecter mais il n'a qu'à poser les yeux sur Gabrielle pour présumer qu'elle n'est pas en reste, de son côté. « Disons que le marchand de sable a oublié de passer par chez moi ces derniers temps. » Elle lui confirme ce dont il ne pouvait que se douter et le danseur hésite déjà entre sourire et grimacer, bien plus enclin à s'inquiéter de la fatigue des autres que de la sienne. « Si tu le croises un de ces quatre, j'aimerais bien lui dire deux mots à celui-là. » La légèreté de ses mots tranche avec la lourdeur s'emparant peu à peu de cet échange, un trait d'humour qu'Eddie laisse d'ailleurs bien vite de côté pour offrir sa pleine écoute à l'avocate dont les tourments se devinent. Il compte sur elle pour se montrer transparente à son tour, non pas pour lui arracher des confessions mais bien pour lui permettre de vider son sac comme il vient de le faire, supposant qu'elle n'en a comme lui pas souvent l'occasion. C'est aussi le deal silencieux derrière leur rencontre, ce fait de se tenir mutuellement à jour sur leurs deux vies et de ne pas tenter d'embellir la moindre réalité. « Mon début d’année est tout aussi chaotique que le tien. Et je peux que comprendre tout ce que tu as dit précédemment parce que je sais de quoi tu parles. J’ai l’impression que tout s’écroule autour de moi et pour la première fois depuis des années, je me sens totalement impuissante face à la situation et j’ignore si j’arriverai à me sortir de tout ça… » C'est un peu comme s'il avait le reflet de ses propres difficultés devant lui, comme s'il était aussi le mieux placé pour comprendre où l'avocate veut en venir car cette impression de perdre pied domine aussi de son côté. Il voudrait bien sûr lui dire qu'elle parviendra à s'en sortir car ce sont les mots faciles à trouver dans une telle situation mais au lieu de recourir à ce genre de discours, Eddie prend soin d'écouter la suite. « L’affaire que j’ai actuellement en charge est primordiale. C’est la première grosse affaire qu’on me confie depuis mon arrivée au cabinet et c’est l’occasion pour moi de prouver ce dont je suis capable. Je me mets évidemment une grosse pression et se rajoute à ça celle liée au fait que cette affaire est ultra médiatisée, ce qui m’oblige à redoubler de vigilance et de travail, parce que tu penses bien que les vermines ont vite trouvé de quoi nous mettre des bâtons dans les roues. » Une affaire dont elle ne détaille pas le fond mais qui semble être assez importante pour offrir un coup de boost à sa carrière, amenant avec elle une pression dont Eddie n'aurait pas pu douter si l'avocate ne l'avait pas soulignée. Parce qu'il la connait et sait combien elle peut déjà s'investir dans son travail quand l'enjeu n'est pas celui-là, alors il n'existe aucun monde dans lequel Gabrielle ne se donnerait pas à dix mille pourcents pour un enjeu de cette taille. « C'est pas dangereux au moins, ton affaire ? » il l'interroge tout d'abord d'une voix qui n'est pas sa plus sereine. S'il se pose la question c'est parce que les termes ultra médiatisée et vigilance l'ont marqué, comme s'il s'agissait d'un très gros coup que l'avocate s'apprêtait à jouer. Et dans son domaine, les affaires les plus retentissantes ne sont probablement pas les plus sécurisantes. « Je devrais sans doute être content pour toi qu'on te confie de gros dossiers mais je peux pas m'empêcher de le voir comme un cadeau empoisonné, avec tout ce que tu me racontes. » Il se trompe peut-être mais appréhende pour sa part la chose avec un regard mitigé, sans même pouvoir imaginer dans quoi Gabrielle a exactement mis les pieds. « Je comprends que tu veuilles montrer ce que tu vaux là-dessus Gaby mais juste.. fais attention d'accord ? » Aussi ironique puisse être sa demande quand lui-même n'est pas fichu de savoir se préserver, Eddie appuie celle-ci en venant ancrer son regard dans le sien. Il est sans doute très mal placé pour parler, oui, mais son inquiétude n'en est pas moins réelle. « Bref, j’y passe mes journées… et mes nuits aussi. » Ce qui ne l'étonne pas venant d'elle et ce qu'Eddie aurait lui-même tendance à faire même si passer ses nuits au théâtre est une limite qu'il n'a étonnamment pas encore franchie.

« Et ce n’est pas le plus dur dans tout ça. » Pas le plus dur ? Sans doute fait-il bien de redouter la suite compte tenu du tremblement perceptible dans la voix de l'avocate et pourtant, Eddie est à mille lieues de prédire ce qui va lui être confié. « Chan’ et moi ne sommes plus ensemble… » C'est à cet instant que le plus dur prend vraiment tout son sens et à l'image d'une surprise qu'il ne peut dissimuler, le danseur en a le souffle coupé. Il n'aurait pas pu s'attendre à ce genre d'annonce, pas alors qu'il voulait sincèrement croire que ce côté de la vie de l'avocate demeurait au moins sans nuage. « D’un commun accord, fin décembre. Ca n’allait pas et on a jugé préférable d’arrêter là, plutôt que de poursuivre une relation qui ne fonctionnait pas… » « Je- » Trouver les mots n'est pas simple dans une situation qui le dépasse en tous points car Eddie n'est pas seulement confus, il est aussi navré de savoir que Gabrielle l'a gardé pour elle pendant plus d'un mois. Ce devait être lourd à porter et il ose à peine imaginer les différents stades par lesquels elle a pu et doit encore passer, quand bien même il peut deviner la peine qui est la sienne pour ne pas être étranger à la douleur d'une rupture. « Je suis désolé, vraiment. » il souffle le cœur lourd, passant sous silence le fait qu'il est aussi dégoûté qu'atterré car Gabrielle le sait, il y croyait à leur histoire. C'est à son tour de prendre sa main à défaut de pouvoir faire beaucoup plus, sa pizza étant à cet instant pleinement oubliée pour faire reposer toute son attention sur l'avocate. « Je comprendrais que tu veuilles pas en parler mais si jamais t'en as besoin, tu sais que tu peux. Et tu sais aussi que je jugerai jamais rien, vous aviez forcément vos raisons et je respecterai toujours ça. » Des raisons qu'il ne cherchera pas à connaître si Gabrielle n'est pas encore prête à les lui confier, désirant simplement lui rappeler qu'il sera une oreille attentive pour elle le jour où elle s'en sentira capable. « J'ai vraiment l'impression qu'on traverse le même tunnel en ce moment. » il déplore finalement en songeant à leur travail qui les accapare et les épuise, et à leur vie sentimentale au plus mal même s'il espère éviter à son couple l'issue que celui de Gabrielle a connu. Eddie hésite à poursuivre, ce n'est peut-être pas le bon moment pour revenir sur le motif initial de leur échange par sms mais après tout, il peut bien tenter. « Tu vas peut-être trouver que j'abuse et franchement, t'aurais bien le droit de le penser. Mais quand rien ne va plus et que j'ai besoin de laisser pas mal de négativité derrière moi, c'est souvent sur mes cheveux que je me défoule. » Il n'est pas exagéré de dire qu'Eddie leur fait payer ses humeurs en quelque sorte mais ce n'est pas comme s'ils pouvaient se rebeller, d'autant plus qu'aucune folie capillaire n'est jamais définitive. « Ça m'avait aidé de changer de tête à ma sortie de convalescence, c'était comme.. une petite renaissance, tu vois ? » Une renaissance qui n'était certes pas au goût de sa compagne mais Eddie ne regrette rien, il le referait même sans hésiter s'il le fallait et vu l'état actuel de sa vie, il ne faudra pas s'étonner si sa prochaine couleur n'a rien à envier à celle demeurant comme sa plus criarde à ce jour.

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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyDim 9 Avr 2023 - 7:06


i just hope you see me in a little better light ft  @Eddie Yang #4 


Début février 2023. « Je sais oui, tu l'as de toute façon toujours été. » Et elle continuerai à l’être aussi longtemps qu’il lui autorise, et même s’il venait à la repousser ou refuser son aide, il est fort probable que Gabrielle tente le tout pour le tout à rester présente pour lui. Parce qu’elle a saisit assez rapidement sa personnalité, celle fuyante les longues conversations s’épanchant sur ses ressentis, sur ses craintes et sur ses sentiments, une personnalité qui n’est pas sans lui rappeler la sienne. C’est peut-être cette similarité qui fait qu’ils parviennent si bien à se comprendre, à se tolérer et à s’entendre, quand ils ont les mêmes façons d’agir et de raisonner. Deux fortes têtes, indépendantes, qui clament haut et fort n’avoir besoin de l’aide de personnes quand, dans leur for intérieur, c’est tout le contraire. « C'est aussi pour ça que j'ai accepté qu'on se voit Gaby, tes mots et nos échanges me manquaient. » Et à elle aussi, ce qu’elle signifie par un hochement de tête lent alors que sa main resserre son étreinte autour de la sienne, dans un geste de soutien et de reconnaissance. Ils ont scellé une amitié forte, un lien sûrement même plus fort que celui de la simple amitié tant Gabrielle pourrait déplacer des montagnes pour venir en aide à Eddie, tout comme elle le ferait pour sa propre sœur. Ils ont cruellement besoin du soutien de l’autre aujourd’hui alors qu’ils semblent traverser une période perturbée similaire, de laquelle aucun de deux ne semblent avoir de solutions pour en sortir et si d’une quelconque façon, leur rencontre peuvent les y aider, alors cela est une preuve de plus qu’ils ne doivent avoir crainte de s’ouvrir sur leurs problèmes respectifs.

Au fil de la conversation et au fur et à mesure des confessions surtout, tout laisse à penser que cela est plus que nécessaire. Eddie reconnait un état de fatigue avancé, un de ceux que Gabrielle ne peut que comprendre, quand elle se trouve dans un similaire. La première chose qu’elle déplore, c’est de ne pas avoir été là plus tôt pour Eddie, faisant le constat surtout parce qu’elle n’aurait pas supporté qu’on lui apprenne qu’il lui soit arrivé quoi que ce soit. Elle le sait, elle se le serait reprochée. « Tu pouvais pas t'en douter, et moi.. je préférais fermer les yeux sur le problème tant que je le pouvais. » Gaby ne peut que comprendre une fois de plus. Elle-même refuse de reconnaitre son état de fatigue, autant physique que moral, et elle réfute tous les arguments que certains de ses proches peuvent lui avancer pour lui prouver qu’elle travaille trop. Qu’elle risque tôt ou tard de le payer et qu’elle devrait s’accorder un peu de temps de répit, ce temps qu’elle ne veut s’accorder car son travail est une échappatoire pour taire tout ce qu’elle tente d’oublier. « C'est pas évident pour moi de reconnaître que j'ai surestimé mes capacités à tout gérer, avant je t'aurais même dit que ce genre de chose pouvait pas m'arriver. » « Je vois très bien de quoi tu parles, Eddie… » se permet-t-elle de glisser à voix basse, déplorant qu’il soit dans un état tel, qu’elle tiendrait le même discours que ceux qui ont tendance à l’agacer ces derniers temps, en lui faisant la leçon de morale. Mais elle ne le peut, se serait égoïste et hypocrite de sa part et c’est pour cette raison, qu’à la place, elle préfère être là pour l’écouter avec attention. « Mais je suis pas invincible, je l'ai même jamais été et je crois que je suis plus si loin du surmenage que j'avais reproché à un collègue danseur il y a quelques années. » Le constat l’attriste fortement, ses traits se décomposant sur son visage au fur et à mesure des mots prononcés par le jeune homme. Sa main, instinctivement, reprend place sur la sienne, dans un geste se voulant réconfortant car elle se rend bien compte qu’Eddie déplore là, à regret, son état de fatigue, au point que Gabrielle le sous-entend comme un appel à l’aide silencieux « On ne l’est pas… C’est hypocrite de ma part de te dire ça, mais il va falloir vraiment que tu lèves le pied. Tu ne tiendras pas longtemps sinon. Et ce serait stupide de continuer comme ça alors que tu le reconnais toi-même. Ce serait stupide surtout que tu finisses par te blesser ou que tu finisses par faire un blackout » Et en tenant un tel discours, Gabrielle se rend compte qu’elle pourrait tout autant l’appliquer pour elle-même. C’est ce qui explique d’ailleurs ce discret soupir avant qu’elle n’ajoute en lâchant la main de son ami « Promets-moi de faire attention à toi, d’accord ? ». C’est tout ce qu’elle lui demande, ne pouvant lui faire promettre quelque chose qu’elle n’est pas certaine de pouvoir tenir elle-même. « J'ai appris des choses qui m'ont déplu et j'ai surtout réalisé qu'elle me confiait plus rien. C'est comme si on communiquait plus elle et moi, c'est pas la première fois que j'ai cette impression mais là.. je crois bien que c'est sérieux. » Gabrielle a compris que le couple d’Eddie était quelque peu fragilisé, mais au vu du ton emprunté par le jeune danseur, elle sent une inquiétude plus grande le concernant, et surtout, concernant son couple. L’impression de perdre le contrôle sur à peu près tout et de foncer droit dans le mur, se demandant si cela ne finira pas par avoir raison de cette relation qui est sienne avec Halston et cela ne fait qu’accentuer davantage la préoccupation de Gabrielle qui ne l’interrompt pas dans ses explications. « Elle me tient à l'écart d'évènements importants de sa vie et me donne pas l'occasion d'être là pour elle quand je le voudrais. Peut-être bien que je la surprotège, peut-être aussi que je suis idiot de détester l'idée qu'elle puisse affronter certaines choses toute seule mais elle a vécu un traumatisme l'année dernière, je peux pas faire comme si ça n'existait pas. » Et l’histoire fait écho. Elle peut aisément se mettre à la place d’Eddie tant, ces derniers mois, c’est le même rôle qu’elle a endossé, s’inquiétant pour Channing suite son accident, sans que l’héritier ne lui laisse l’entière possibilité d’être à ses côtés pour l’aider au mieux. Alors, elle acquiesce simplement, se mettant à la place d’Eddie qui ne cherche qu’à bien faire, ce qu’elle ne peut que comprendre « Le médecin lui a demandé d'éviter les sources de stress pour le bébé et j'ai l'impression qu'entre son travail et le reste, elle cumule tout ce qu'il ne faut pas. Et moi je suis là, à m'inquiéter pour elle alors que de l'avis général, j'ai tort de le faire. » « Tu n’as pas à te reprocher de te faire du souci pour elle. C’est tout naturel de s’inquiéter pour la personne qu’on aime et de vouloir lui venir en aide. ». La réponse est assez spontanée de sa part, parce qu’elle sait de quoi elle parle. Elle a fait de son mieux, auprès de Channing, l’a laissé par moment affronter sa nouvelle situation seul parce qu’elle se sentait de trop mais a su aussi être présente pour lui, même s’il le refusait. De force, certes, mais c’est une aide qui lui était indispensable et malgré les contestations, elle est restée à ses côtés, le plus qu’elle le pouvait.   « Je suppose qu’il faut trouver un juste équilibre dans tout ça ». Elle marque une pause en laissant échapper un bref soupir « Être toujours là pour l’autre mais accepter qu’il puisse aussi parfois avoir besoin de faire face seul. Il faut surtout être là si jamais tout fini par s’effondrer ». Sa tristesse est visible sur ses traits car si Eddie pense à Halston, et que les conseils qu’elle lui prodigue – du moins qu’elle tente de lui prodiguer – sont pour sa situation, elle s’applique tout aussi bien à la sienne, ou du moins, à cette situation qui était sienne, avec Channing. C’est une inquiétude perpétuelle qu’elle a depuis sa rupture avec l’héritier. Elle ignore comment il va, elle ignore quel chemin il a décidé d’emprunter après tout ça et, même s’ils se sont quittés en bons termes et ce sont promis d’être toujours là l’un pour l’autre, il n’empêche que cette distance est on ne peut plus lourde à supporter tant le contact est inexistant. « Je suis pas la mieux placée pour donner des conseils du genre. Tu sais, je pense qu’Halston et moi nous ressemblons sur bien des points. J’ai tendance aussi à vouloir tout gérer seul, sans l’aide de personne, et ça depuis toujours. A vouloir garder aussi certains secrets pour moi pour protéger mes proches et à être plutôt cruelle quand on peut me le reprocher… mais, ce que je ne dis pas, c’est que leur présence m’est aussi indispensable et rassurante. Et je pense, qu’au fond, c’est la même chose pour elle ». Elle ne peut que se baser sur la personne qu’elle est, ne connaissant encore la personne que peut être Halston et donc se permettre de la juger « Mais je suis certaine que tu fais ce qu’il faut, Eddie. Veille sur elle, même si c’est de loin, pour ne pas lui donner le sentiment d’être étouffé. Et je suis sûre qu’elle finira par te révéler avec le temps ses derniers secrets ». Ceux qui sont plus difficile à révéler et, une fois de plus, elle sait de quoi elle parle.

« Si tu le croises un de ces quatre, j'aimerais bien lui dire deux mots à celui-là. » « Compte sur moi » fait-t-elle sur un ton qui se veut tout aussi léger qu’amusé, un sourire au coin des lèvres. Ils font peine à voir tous les deux avec leurs cernes sous les yeux, leurs airs déconfits et l’absence de toute gaieté sur leur visage. Les tourments qui animent leurs vies sont nombreux et lourds à porter sur leurs épaules, et si Gabrielle en connait désormais la nature pour Eddie, il est temps pour elle de passer aux confessions en retour. « C'est pas dangereux au moins, ton affaire ? » « Non non, ne t’inquiètes pas, Eddie, elle ne l’est pas » se précipite-t-elle de lui confirmer, pour ne pas qu’il s’inquiète outre mesure. Il n’y a pas de quoi, la dangerosité de celle-ci est inexistante, elle qui a connu bien pire à Los Angeles. Sa dernière affaire en est le parfait exemple, celle qui va d’ailleurs l’obliger à retourner sur ses anciennes terres dans quelques mois. Mais c’est une confession qu’elle n’est pas encore prête à faire à Eddie, pour le moment, du moins, alors qu’ils parlent de son affaire présente « Je devrais sans doute être content pour toi qu'on te confie de gros dossiers mais je peux pas m'empêcher de le voir comme un cadeau empoisonné, avec tout ce que tu me racontes. » Il n’a peut-être qu’à moitié tort. La pression, l’état de fatigue, les crises de nerfs et les moments de répit si peu nombreux comparé au reste montre que ce cas n’est pas de tout repos « Malgré tout, je suis heureuse d’avoir ce dossier à charge. J’en suis même reconnaissante. Tout la pression et la fatigue qui vont avec, je me l’inflige moi-même. Je ne peux accabler personne à ma place. Ce serait hypocrite de ma part ». Bien que, toutefois, elle pourrait reprocher aux journalistes de mettre leur nez là où il ne faut pas, mais, elle le sait aussi, en avait conscience quand elle a accepté le cas et cela fait partie du jeu. « Je comprends que tu veuilles montrer ce que tu vaux là-dessus Gaby mais juste.. fais attention d'accord ? » Et les mots font écho aux siens un peu plus tôt et cela la fait sourire. « Je ferai attention, Eddie » confirme-t-elle sur un ton qui se veut à la fois doux et rassurant.

« Je- » L’hésitation d’Eddie quand Gabrielle lui confesse sa rupture avec Channing est remarquée par l’avocate qui relève son regard sur lui quelques secondes avant que celui-ci ne retrouve ses mains qu’elle triture entre elles « Je suis désolé, vraiment. » Elle acquiesce lentement d’un signe de tête, plissant ses lèvres à défaut de pouvoir afficher un sourire plus franc à Eddie. Elle l’est aussi quand elle a cru que leur relation pouvait fonctionner cette fois, surtout après qu’ils aient eu le courage de s’avouer leurs sentiments réciproques. « Je comprendrais que tu veuilles pas en parler mais si jamais t'en as besoin, tu sais que tu peux. Et tu sais aussi que je jugerai jamais rien, vous aviez forcément vos raisons et je respecterai toujours ça. » Gabrielle lui en est reconnaissante et lui signifie par ce sourire plus marqué qu’elle lui offre « Merci Eddie, je n’en doute pas ». Elle marque une pause du fait de son hésitation, qui n’est pas dû à son hésitation à lui parler à cœur ouvert de cette rupture et de ce qu’elle ressent, mais davantage par la difficulté d’en parler à voix haute, quand elle évite de s’éterniser sur le sujet depuis sa rupture avec l’héritier. « On s’aime. Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais, après son accident, Chan’ s’est beaucoup renfermé. Sa nouvelle condition lui était difficile à accepter et accepter l’aide ses proches l’était tout autant. Il m’a laissé faire mais j’avais l’impression parfois que j’étais de trop. Je ne savais plus qu’elle était ma place à ses côtés jusqu’à me demander s’il voulait que je le sois… nos rapports se sont tendus, on s’est éloigné, en plus de non-dits et de zone d’ombres qui n’ont jamais été éclaircis entre nous… Et je le regrette sincèrement… ». Des erreurs similaires à celles du passé, duquel ils ne semblent avoir retenu la leçon. Gabrielle soupire et regrette aussi les mots qu’elle s’apprête à prononcer, parce que ce constat l’attriste « Il me manque, c’est indéniable. Mais je ne le reconnaissais plus… Je ne savais plus quoi faire, Eddie » Sa gorge se serre, la jeune femme déglutissant difficilement, ce qui l’oblige à marquer cette pause de quelques secondes « Je m’en veux parce que j’ai l’impression de l’avoir abandonné au pire moment… ». Malgré tout, et bien qu’elle tente de se contenir, une larme s’échappe de son œil droit, qu’elle s’empresse d’essuyer du bout des doigts, son regard incapable d’affronter celui d’Eddie, bien qu’il l’ait déjà vu dans un état similaire quelques mois plus tôt, quand l’héritier était encore dans le coma. « J'ai vraiment l'impression qu'on traverse le même tunnel en ce moment. » Le constat est frappant et c’est avec regret qu’elle acquiesce une nouvelle fois « Je préférerai qu’il soit plus joyeux », qu’ils se partagent des événements plus heureux de leur vie actuelle, que les éclats de rire remplacent leurs voix tremblotantes et qu’ils rayonnent tout deux plutôt que d’afficher cette mine déconfite qui fait froid dans le dos. « Tu vas peut-être trouver que j'abuse et franchement, t'aurais bien le droit de le penser. Mais quand rien ne va plus et que j'ai besoin de laisser pas mal de négativité derrière moi, c'est souvent sur mes cheveux que je me défoule. » Et ce culot dont il fait preuve en remettant le sujet sur la table provoque un rire franc chez l’avocate qui ne s’attendait pas à ce qu’il utilise leur état déplorable pour justifier cette folie capillaire à laquelle ils allaient potentiellement se livrer d’ici la fin de la journée. « Ça m'avait aidé de changer de tête à ma sortie de convalescence, c'était comme.. une petite renaissance, tu vois ? » Le sérieux regagne ses traits, bien qu’elle conserve un sourire au coin des lèvres « Je vois… ». Gabrielle laisse son regard s’attarder sur sa pizza dont elle n’a savouré qu’une petite part et qui a été laissée à l’abandon l’instant d’après du fait de cette longue conversation qu’ils ont eu. Ils n’ont de toute évidence aucun appétit et celui de l’avocate ne reviendra pas après tout ce qu’ils viennent d’échanger « Puisque ces pizzas n’ont visiblement aucun effet sur nous… et que je te fais confiance. Alors, allons-y » Il ne rêve pas, elle accepte de le suivre et pour le lui prouver, quitte son tabouret avant d’interpeller un serveur afin qu’il leur emballe leurs pizzas pour pouvoir les emporter – la sienne lui servira de repas pour le soir même, si elle retrouve un semblant d’appétit.



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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyMar 18 Avr 2023 - 6:08


☾ i just hope you see me in a little better light
I used to recognize myself, it's funny how reflections change. When we're becoming something else, I think it's time to walk away. Now we're slipping near the edge, holding something we don't need. All this delusion in our heads is gonna bring us to our knees. Everything that's broke, leave it to the breeze.
@GABRIELLE STRANGE ☆ EDDIE YANG
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Fermer les yeux est encore ce qu'il fait de mieux quand il est question de sa propre santé, incapable comme toujours de ne pas détourner le regard de ses limites alors qu'il préfèrerait nier leur existence la plupart du temps. Eddie sait bien qu'il n'est pas un surhomme et qu'il n'est pas moins disposé à voir la corde de sa résistance rompre qu'un autre, seulement il lui aura fallu frôler l'épuisement pur et simple pour le reconnaître et pour poser des mots sur ce qu'il ne voulait pas voir avant ça. Il ne tiendra pas longtemps à ce rythme et il voit bien que Gabrielle le pense elle aussi, ses dernières paroles ne manquent d'ailleurs pas de la faire réagir alors que sa voix dresserait sans mal le même genre de constat. « Je vois très bien de quoi tu parles, Eddie… » Elle ne se met pourtant pas en tête de le secouer un bon coup pour lui faire prendre conscience des risques qu'il encoure et il apprécie le fait que l'avocate, contrairement à bien d'autres, sache rester à sa place car son inquiétude ne sonne pas ici comme la moindre leçon. Des leçons qu'Eddie ne veut là encore pas entendre car aussi inconscient soit-il lorsqu'il se perd à vouloir assurer sur tous les fronts, il n'est pas de ceux à qui l'on force la main pour se mettre au repos – pas sans se heurter à un mur d'opposition du moins, car Eddie n'a jamais su se ménager avant de voir son corps proprement lâcher. En d'autres termes la prévention ne fonctionne pas avec lui et il faut bien souvent que le déclic soit brusque, car en l'état le danseur pourrait presque encore se raconter des histoires et prétendre qu'il n'est pas non plus au pire de ce qu'il pourrait être. Il en prend simplement le chemin, et c'est sans doute déjà trop. « On ne l’est pas… C’est hypocrite de ma part de te dire ça, mais il va falloir vraiment que tu lèves le pied. Tu ne tiendras pas longtemps sinon. Et ce serait stupide de continuer comme ça alors que tu le reconnais toi-même. Ce serait stupide surtout que tu finisses par te blesser ou que tu finisses par faire un blackout. » Stupide, c'est bien le mot. Il n'a aucun intérêt à poursuivre à ce rythme avec une fatigue comme la sienne car il finira par perdre réellement pied s'il le fait, et cela pourrait bien arriver dans un futur nettement plus proche qu'il n'ose encore le croire. L'énergie aujourd'hui Eddie ne l'a plus, le nier lui est à ce stade impossible mais il ne veut pas que Gabrielle s'imagine le pire quand il a lui-même du mal à considérer une blessure ou le reste comme étant possible. Ce sont là des extrêmes que le danseur ne veut pas regarder en face, pas alors qu'ils pourraient avoir des conséquences retentissantes sur sa carrière alors il peut être réaliste, oui, mais pas entièrement non plus. « Il ne m'arrivera rien de tout ça Gaby, t'en fais pas. » il lui assure dans un sourire se voulant rassurant alors qu'en vérité, Eddie n'en sait strictement rien. Il veut surtout se convaincre qu'il contrôlera la situation jusqu'au bout, quand tout démontre déjà que sa fatigue le contrôle bien plus que l'inverse n'est vrai. « Promets-moi de faire attention à toi, d’accord ? » Son regard retrouve le sien tandis qu'il hoche lentement la tête, et tente de mettre le plus de conviction possible dans ces mots franchissant ses lèvres. « Oui, c'est promis. » Il le promet en voulant lui-même croire qu'il en sera capable, alors que faire attention aux autres reste bien plus naturel que de faire attention à lui.

Et s'inquiéter pour sa compagne est un exercice dans lequel Eddie s'illustre tout particulièrement depuis plusieurs mois, pour ne pas dire que la situation dure en réalité depuis l'année passée avec le cambriolage qu'elle a subi et ces tourments qu'à l'époque déjà, Halston rechignait à lui confier. Sa position est claire depuis le départ, c'est son soutien le plus entier que le danseur a sincèrement à cœur de lui offrir mais ce n'est pas évident quand l'américaine qui partage sa vie préfère endurer les choses seule, et se passer d'une présence comme la sienne dans des moments qu'Eddie imagine être éprouvants. « Tu n’as pas à te reprocher de te faire du souci pour elle. C’est tout naturel de s’inquiéter pour la personne qu’on aime et de vouloir lui venir en aide. » C'est également ce qu'il pense mais il déplore qu'Halston ne l'entende pas toujours de cette oreille, préférant comme en ce moment se murer dans le silence que de partager avec lui tout ce qui lui pèse. Ils n'iront pas loin si ce problème ne trouve pas rapidement une solution mais cette pensée qui lui vient, Eddie la garde pour lui afin de ne pas répandre sur cet échange son pessimisme sur la chose. « Je suppose qu’il faut trouver un juste équilibre dans tout ça. Être toujours là pour l’autre mais accepter qu’il puisse aussi parfois avoir besoin de faire face seul. Il faut surtout être là si jamais tout fini par s’effondrer. » Cet équilibre, de toute évidence, sa compagne et lui ne l'ont pas encore trouvé mais les paroles de l'avocate trouvent un écho certain en lui comme en témoigne à cet instant son regard convaincu. « Je serai toujours là pour elle, c'était déjà le cas avant et ce sera encore plus vrai ensuite avec le bébé. Parce que je m'attends pas à ce que ce soit simple tous les jours, ni pour elle ni pour moi et à ce moment-là, j'espère vraiment qu'on sera soudés plutôt que le contraire. » L'arrivée d'un enfant dans leurs deux vies s'accompagnera de chambardements auxquels le couple ne sera pas préparé à l'avance et Eddie n'imagine pas un monde dans lequel ils ne se soutiendraient pas mutuellement car c'est une famille qu'ils s'apprêtent à fonder, avec toute la symbolique qu'il se plait personnellement à y voir. « Tu sais, je pense qu’Halston et moi nous ressemblons sur bien des points. J’ai tendance aussi à vouloir tout gérer seul, sans l’aide de personne, et ça depuis toujours. A vouloir garder aussi certains secrets pour moi pour protéger mes proches et à être plutôt cruelle quand on peut me le reprocher… mais, ce que je ne dis pas, c’est que leur présence m’est aussi indispensable et rassurante. Et je pense, qu’au fond, c’est la même chose pour elle. » Il voit bien lui aussi ces points de ressemblance que l'avocate souligne et le parallèle le fait tendrement sourire car à vrai dire, cette observation ne date pas vraiment d'hier en ce qui le concerne. « Vous vous ressemblez oui, je crois même que vous auriez réellement de quoi vous entendre. Et depuis le temps que vous gravitez toutes les deux dans ma vie j'ai bon espoir de parvenir à une rencontre entre vous un jour, tu sais. » C'est posé là sans la moindre pression car Eddie a conscience que les occasions ont jusqu'ici beaucoup manqué, le plus drôle étant d'ailleurs que l'agente et l'avocate sont aussi originaires de la même ville car des californiennes, le danseur n'en connait que deux et elles sont aujourd'hui indispensables à sa vie. « Mais je suis certaine que tu fais ce qu’il faut, Eddie. Veille sur elle, même si c’est de loin, pour ne pas lui donner le sentiment d’être étouffé. Et je suis sûre qu’elle finira par te révéler avec le temps ses derniers secrets. » Lui n'est certain de rien en revanche mais il prend bonne note des conseils de Gabrielle, dont la bienveillance ne fait ici aucun doute. « J'ai de toute façon convenu avec moi-même que je ne reviendrai pas à la charge. Forcer les confessions de quelqu'un n'est jamais bon alors j'arrête d'insister et je la laisse rétablir ou non ce genre de communication entre nous. » Halston n'a pas toujours eu son lot de secrets pour lui ou disons qu'autrefois, Eddie le ressentait beaucoup moins. Elle ne laissait pas s'écouler plusieurs semaines avant de lui faire part d'un événement important et le roi des cachotteries était même plutôt lui, quand il se prend à y repenser. Une chose est sûre il ne lui arrachera plus le moindre aveu à présent, conscient que la contraindre à lui parler de ce qui la ronge quand elle ne le souhaite pas leur fera toujours plus de mal que de bien. « Les femmes sont tellement compliquées Gaby, je vous remercie vraiment pas pour le casse-tête que vous êtes. » il remarque finalement dans un sourire plus léger alors que quelques minutes en arrière, jamais Eddie n'aurait cru tenter de désamorcer toute cette situation avec humour. Halston peut être sacrément compliquée oui, mais lui-même n'a aucun mal à l'être avec son bon vieux caractère de bélier alors tout porte à croire qu'ils se sont au moins bien trouvés.

Ce qu'il n'aurait pas cru, non plus, c'est que la fatigue de Gabrielle se devinerait autant que la sienne car sans doute préfèrait-il penser avant ça que l'avocate s'en sortait mieux que lui malgré leurs messages échangés ayant mis en lumière le fait que cette période n'était évidente pour personne. L'avocate est sur une grosse affaire en ce moment, le genre d'affaire dont il peut difficilement présumer l'importance et le retentissement pour être parfaitement étranger à son milieu mais qui, malgré tout, lui évoque un gros coup à jouer dans lequel Gabrielle serait bien capable de s'investir sans compter. Il la connait assez pour savoir que ce ne serait pas la première fois car l'avocate a déjà plongé la tête la première dans son travail à sa connaissance, et c'est généralement un refuge qu'elle peut y trouver comme lui peut en trouver un dans la danse lorsque sa vie n'évolue pas comme il l'aimerait à côté. Se pourrait-il d'ailleurs que cette affaire l'expose à certains dangers ? Eddie s'autorise à poser la question et fait bien sûr confiance à Gabrielle pour ne pas lui mentir là-dessus si tout ça devait être risqué, une éventualité qu'elle s'empresse alors de balayer. « Non non, ne t’inquiètes pas, Eddie, elle ne l’est pas. » Et il est disposé à la croire, tout en craignant pourtant que son amie ne veuille trop en faire car c'est après tout ce qu'il ferait à sa place si cette pression reposait sur lui et si l'occasion de prouver ce qu'il vaut se présentait de la même façon. Or Eddie n'est pas un exemple à suivre, il le sait, et avoir tant de mal à admettre quand il en demande trop à son corps ne l'empêche pas d'attendre des autres qu'ils soient bien plus raisonnables. « Malgré tout, je suis heureuse d’avoir ce dossier à charge. J’en suis même reconnaissante. Tout la pression et la fatigue qui vont avec, je me l’inflige moi-même. Je ne peux accabler personne à ma place. Ce serait hypocrite de ma part. » Tout comme il serait lui-même hypocrite de le lui reprocher, sa position sur la chose prêtant déjà à sourire vis-à-vis de ces conseils qu'il semble prêt à donner aux autres mais qu'il reste incapable d'appliquer à son propre cas. « Je ferai attention, Eddie. » C'est tout ce qu'il a besoin d'entendre. Que Gabrielle connait mieux ses limites que lui et qu'elle ne laissera pas cette affaire l'avaler toute entière, car le tableau ne sera pas glorieux s'ils doivent en arriver à s'effondrer en même temps. Dans un monde idéal la ligne rouge ne sera franchie pour personne et tous deux resteront debout, pourquoi ne pas en rêver après tout. « Et même si c'est pas du tout mon domaine, si un jour tu te sens dépassée et que je peux aider d'une façon ou d'une autre, tu sais où me trouver. » Il le propose un peu bêtement, sans même savoir en quoi il pourrait exactement se rendre utile mais ça n'en est pas moins suggéré sérieusement. Même s'il était seulement question de lui faire gagner du temps parfois, Eddie tient à ce qu'elle sache qu'un appel ne coûte rien car aussi noyé puisse-t-il être aussi, le danseur a des priorités dont l'avocate fera toujours partie. « Je sais bien que t'en ferais autant si j'avais moi aussi besoin d'un petit dépannage. » Ces choses-là ne cesseront jamais de fonctionner dans les deux sens entre eux et sa main posée par-dessus la sienne appuie cette idée, autant que son regard peut présentement s'en charger.

C'est sur cette note positive qu'Eddie souhaiterait poursuivre leur discussion mais les choses prennent une tournure des plus moroses lorsque l'avocate l'informe de l'autre grand chamboulement advenu dans sa vie. Une rupture, et il suffit de voir la confusion mêlée à la tristesse dans ses yeux comme sur ses traits pour comprendre qu'il ne s'agit pas de n'importe laquelle. C'est forcément différent quand on croit sincèrement à un couple car cette nouvelle qui lui parvient brise en lui un certain nombre de choses, parmi lesquelles l'image d'un duo qu'il voulait croire inséparable et plus fort que bien des tempêtes – mais ce que tout ça ne brise pas en revanche, c'est bien l'idée que Channing et elle sont faits l'un pour l'autre car il continuera de le penser malgré tout, peu importe le temps dont ils auront besoin pour recoller les morceaux car la fin de leur relation n'enterre rien pour autant dans un monde où le danseur ne les imagine pas autrement qu'ensemble. « On s’aime. Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais, après son accident, Chan’ s’est beaucoup renfermé. Sa nouvelle condition lui était difficile à accepter et accepter l’aide ses proches l’était tout autant. Il m’a laissé faire mais j’avais l’impression parfois que j’étais de trop. Je ne savais plus qu’elle était ma place à ses côtés jusqu’à me demander s’il voulait que je le sois… nos rapports se sont tendus, on s’est éloigné, en plus de non-dits et de zone d’ombres qui n’ont jamais été éclaircis entre nous… Et je le regrette sincèrement… » Il en connait les raisons à présent et il mentirait s'il disait qu'elles ne lui font pas de la peine, car il ressent le désarroi d'une amie à qui il ne peut même pas venir en aide. En l'état il n'y a possiblement rien à faire d'autre que d'attendre et cette idée lui déplait, car ce n'est évidemment pas la réponse qu'il voudrait lui donner. «­ Tu n'as rien à te reprocher Gaby, je vois bien que tu as fait tout ce que tu as pu. » il souffle en ne doutant pas un seul instant de ce qu'il avance, persuadé au contraire que Gabrielle n'a jamais manqué à son rôle même s'il ne rejettera pour autant jamais la faute sur Channing, pas alors que leur histoire ne semble pas avoir de coupable ou du moins, Eddie ne s'amusera pas à en désigner un. « Il a sûrement besoin de temps et de recul, je pense même que c'est plus fréquent qu'on le pense après ce genre d'accident. Je peux évidemment pas parler pour lui mais j'ai connu une convalescence compliquée aussi après mon opération, et je suis pas passé tout près de la mort moi. » Son regard traduit combien il peut être désolé de souligner aussi clairement ce dernier fait mais l'héritier a fait du coma et vu sa vie bouleversée par cet accident et les séquelles qu'il en a gardé, avec des conséquences qu'il n'a aucun mal à présumer importantes. Si Eddie s'est autant isolé après son opération et a passé plusieurs mois au plus bas, il ne peut qu'imaginer le Walker traverser bien pire et comprendre, dans un sens, que la moindre main tendue puisse être parfois de trop dans ces circonstances. Du temps, c'est ce qu'il convient sans doute de lui laisser à présent même si l'éloignement doit être affreux à vivre, il en a bien conscience. « Il me manque, c’est indéniable. Mais je ne le reconnaissais plus… Je ne savais plus quoi faire, Eddie. » La douleur de cet aveu est très loin de le contourner et c'est pire que tout lorsqu'une larme dévale la joue de l'avocate, lui serrant le cœur comme le bide. « Je m’en veux parce que j’ai l’impression de l’avoir abandonné au pire moment… » Sa main s'empresse de retrouver la sienne avec prévenance tandis qu'il remue déjà la tête. « Tu l'as pas abandonné, ne dis pas ça. » Elle n'est coupable de rien et sûrement pas d'avoir baissé les bras, il ne faut pas compter sur lui pour croire le contraire. « C'est pas un abandon parce que t'as tout essayé, pour moi. T'as jamais cessé d'être là pour lui depuis que je te connais Gaby, mais si les dernières semaines m'ont appris quelque chose c'est qu'on peut pas forcer les gens à accepter notre présence quand ils veulent être seuls. » Cette leçon vaut autant pour elle que pour lui même si Eddie aurait grandement préféré que le parallèle de leurs situations n'aille pas jusque là. « Moi je perdrai pas foi en vous pour autant, sache-le. Ça t'aidera pas forcément de l'entendre et j'en ai bien conscience mais c'est une évidence vous deux, et je douterai jamais du fait que vous vous aimez non plus. » Il l'aurait su sans même que Gabrielle n'ait besoin de le dire car il le voit dans ses yeux, et sans doute peut-elle aussi lire dans les siens combien il peut aimer son américaine. Ces derniers ne sont pas le miroir de l'âme pour rien et un miroir, c'est aussi ce qu'Eddie a le sentiment d'avoir face à lui quand il compare leurs deux vies et ce tunnel dont ils ne perçoivent ni elle ni lui la sortie. « Je préférerai qu’il soit plus joyeux. » Lui aussi pour tout dire et son regard le traduit bien, le moment lui semblant alors idéal pour revenir sur cette coloration que Gabrielle n'excluait jusqu’ici pas totalement de faire. S'il se permet d'insister c'est parce qu'une variation capillaire lui a déjà fait beaucoup de bien par le passé car il n'oserait évidemment pas employer le terme « renaissance » à la légère, ni s'armer de n'importe quel prétexte pour la convaincre quand une seule bonne raison l'emporte sur toutes les autres à ses yeux. « Puisque ces pizzas n’ont visiblement aucun effet sur nous… et que je te fais confiance. Alors, allons-y. » C'est bien son accord que le danseur obtient et sa victoire là-dessus est des plus modestes, à l'image du franc sourire qu'Eddie lui adresse et du merci silencieux passant au même instant par son regard : celui d'accepter de lui faire confiance, en dépit de toutes ses réticences.

Leurs pizzas emballées pour être emportées, c'est en direction du salon de coiffure situé à quelques mètres de là que l'avocate et le danseur activent déjà leurs pas. En chemin Eddie répète à Gabrielle qu'elle n'est obligée à rien mais une part de lui espère qu'ils franchiront ce pas ensemble, cette coloration commune qu'ils pourraient réaliser pour le symbole mais pas que car ce renouveau, tous deux en ont dans le fond aussi bien besoin. « Vous êtes déjà décidés sur la couleur ? » Il est en mesure de répondre à cette question en ce qui le concerne mais il ne s'avancera pas pour Gabrielle, pas avant d'être sûr qu'elle ne fera pas marche arrière car jusqu'au bout celle-ci reste libre de ressortir de ce salon sans offrir le moindre changement à ses cheveux. Quelque chose lui fait pourtant dire qu'elle se laissera tenter tout comme lui, Eddie n'a plus vraiment de doute en l'observant tout comme il est décidé sur la couleur pour laquelle il compte personnellement opter. « Le roux le plus vif que vous ayez pour moi. » En d'autres termes il se tient prêt pour la décoloration qui l'attend car ses cheveux ont l'habitude, quand bien même ces derniers n'ont encore jamais arboré un orange comme celui qu'Eddie imagine. « Et toi Gaby, tu restes sur le rouge que tu m'avais montré par message ? » Le sourire accompagnant ses mots cherche au même instant à obtenir la confirmation espérée, celle voulant que Gabrielle accepte de le suivre dans sa fantaisie avant même de porter son choix sur la moindre couleur. Le fera-t-elle pour la même raison que lui ? Il veut y croire et cachera difficilement sa déception dans le cas inverse. « Nous avons différentes nuances de rouge, je vous laisse feuilleter tout ça et revenir vers moi lorsque votre choix sera fait. » Un épais nuancier leur est remis et Eddie en parcourt les pages sans attendre, sa main s'arrêtant aux teintes carmin et acajou et son regard déviant vers l'avocate pour obtenir un premier avis de sa part.


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Message(#)(Ebby #4) i just hope you see me in a little better light EmptyVen 28 Avr 2023 - 4:43


i just hope you see me in a little better light ft  @Eddie Yang #4 


Début février 2023. « Il ne m'arrivera rien de tout ça Gaby, t'en fais pas. » Il y a une conviction certaine dans ses mots, au point que Gabrielle pourrait elle-même y croire dur comme fer. Il ne lui arrivera rien et ce, dans les meilleurs des scénarios, c’est sûrement ce qu’il cherche à se faire croire lui-même et que l’avocate souhaite penser tout autant pour lui. Mais, comme elle l’a souligné aussi, elle est tout autant hypocrite en pensant qu’elle-même ne met pas sa santé physique – et une part mentale – en danger en agissant comme elle le fait et reprendre donc Eddie sur cette certitude qu’il lui expose ne semble plus être de son ressort. A défaut de mieux et parce qu’elle comprend l’état d’esprit dans lequel se trouve le Yang, Gabrielle se fait la promesse de veiller sur lui en étant le plus présente qu’elle le peut pour le danseur, de près comme de loin. « Oui, c'est promis. » Elle espère toutefois qu’il tiendra promesse, celle relative au fait qu’il fasse attention à lui et à sa santé. Elle y veillera, quoi qu’il en coute.

« Je serai toujours là pour elle, c'était déjà le cas avant et ce sera encore plus vrai ensuite avec le bébé. Parce que je m'attends pas à ce que ce soit simple tous les jours, ni pour elle ni pour moi et à ce moment-là, j'espère vraiment qu'on sera soudés plutôt que le contraire. » Elle l’espère tout aussi sincèrement, Gabrielle. Depuis qu’Eddie a commencé sa relation avec Halston, ce dernier a gagné en maturité, une de celle qu’elle peinait à lui trouver lorsqu’ils se sont rencontrés deux ans plus tôt. Elle n’aurait jamais imaginé le voir mûrir aussi rapidement, encore moins le voir dans ce rôle prochain qui sera le sien, celui de père. C’est évidemment une agréable surprise et elle aime énormément le Eddie qu’il est devenu. C’est pour cette raison aussi qu’elle ne tient pas à voir son couple voler en éclats, encore moins alors qu’ils ont décidé et voulu de cette famille prochaine qu’ils vont former avec leur nouveau-né. Les choses ne seront pas tous les jours évidentes, c’est certain, mais Gabrielle espère que leur amour sera plus fort et qu’ils sauront surmonter les divers obstacles que la vie mettra sur leur chemin. « Vous vous ressemblez oui, je crois même que vous auriez réellement de quoi vous entendre. Et depuis le temps que vous gravitez toutes les deux dans ma vie j'ai bon espoir de parvenir à une rencontre entre vous un jour, tu sais. » A cette remarque, la californienne ne peut s’empêcher de sourire. Elle n’a jamais eu l’occasion de croiser Halston en chair et en os, ni d’échanger un moindre mot avec elle et elle serait la première ravie à ce que cela se produise un jour « Ce serait avec plaisir. Et je dois dire que je suis même curieuse de la rencontrer, depuis le temps que j’entends parler d’elle ». Gabrielle ne doute pas que cela finira par arriver et espère en tout cas que l’entente sera, si ce n’est parfaite, au moins cordiale entre elles, ne serait-ce que pour Eddie. « J'ai de toute façon convenu avec moi-même que je ne reviendrai pas à la charge. Forcer les confessions de quelqu'un n'est jamais bon alors j'arrête d'insister et je la laisse rétablir ou non ce genre de communication entre nous. » Gabrielle se contente d’hocher assez ostensiblement la tête pour confirmer les dires du jeune danseur. Il ne sert à rien de s’obstiner, elle le sait parfaitement pour s’être elle-même trouvée dans le même schéma et dans la même impasse, bien que ce soit quelque chose qu’elle se reproche par ailleurs, car elle a aussi l’impression d’avoir baissé les bras un peu trop rapidement. « Les femmes sont tellement compliquées Gaby, je vous remercie vraiment pas pour le casse-tête que vous êtes. » Elle prend ses mots à la légère mais entre dans son jeu toutefois alors que son sourcil s’arque, gardant un certain sérieux sur ses traits tout en laissant apparaître un sourire en coin « Parce que tu penses vraiment que vous, les hommes, ne l’êtes pas ? ». Parce qu’ils sont tout aussi exigeants, tout aussi difficile à comprendre et Gabrielle pourrait sûrement passer des heures à débattre sur ce sujet avec le danseur s’il le fallait. Mais il n’en est nullement question aujourd’hui, quand ils ont bien plus d’autres choses à discuter qu’à débattre sur un sujet sans réelles bonnes ou mauvaises réponses et ils se contentent donc de s’en amuser, permettant à l’atmosphère de s’apaiser un peu, même si cela ne dure qu’une poignée de secondes.

Parce que si Eddie montre des signes de fatigue évidents, il en est de même pour la californienne qui se noie, depuis des mois, dans son travail, principalement parce que l’affaire qu’on lui a confiée est l’affaire qui pourrait lui faire regagner son blason, celui d’avocate renommée et redoutable qui a toujours été le sien, lorsqu’elle vivait à Los Angeles. Une réputation qui lui tient à cœur, bien plus qu’elle ne peut le démontrer, sa détermination à son comble quand il a été difficile pour elle – et que ça l’est toujours – de devoir repartir de zéro. Sa réputation n’était plus à faire sur ses anciennes terres californiennes, sollicitée bien souvent en dehors même de la région où elle vivait, en vadrouille entre les plus grandes villes du pays pour une affaire ou deux. Un rythme de vie soutenu qui tend à lui manquer, celui dans lequel, pourtant, elle avait l’impression de vivre sa vie au rythme qu’elle l’entendait, où tout lui semblait bien plus léger et bien plus simple, ce qui n’est plus le cas depuis qu’elle vit ici à Brisbane. Un constat qui la désole, n'aide en rien à faire aller son moral bien qu’elle ne montre cette autre faiblesse à quiconque.  « Et même si c'est pas du tout mon domaine, si un jour tu te sens dépassée et que je peux aider d'une façon ou d'une autre, tu sais où me trouver. » Gaby apprécie la proposition d’Eddie, celle-ci venant à loger un sourire au coin de ses lèvres « Tu pourras me fournir en bonbons et en vin. Ça marche à tous les coups » Et ça lui changera des éternels Skittle que sa sœur n’a de cesse de lui amener qui commence sincèrement à lui sortir par les yeux, tant elle en a épuisé un sérieux stock et cette pensée lui laisse échapper un rire léger « Je sais bien que t'en ferais autant si j'avais moi aussi besoin d'un petit dépannage. » Elle retrouve son sérieux l’instant suivant, son regard se posant quelques secondes sur cette main réconfortante que lui offre Eddie sur la sienne « C’est certain. Je te garantis pas d’exécuter des pas de danse à la perfection mais s’il le faut vraiment, je pourrais faire un petit effort » Oh, Gabrielle sait déjà qu’Eddie n’oubliera jamais ce qu’elle vient de dire et qu’il finira par lui ressortir à un moment ou à un autre. Elle en prend le risque, si cela peut l’aider, si ce n’est efficacement, au moins, il aura droit à un bon gros fou rire, ce qui, au vu de leur état, ne leur fera aucun mal.  

«­ Tu n'as rien à te reprocher Gaby, je vois bien que tu as fait tout ce que tu as pu. » Mais était-ce suffisant ? L’était-ce aux yeux de Channing ? Est-ce qu’elle n’aurait pas pu faire plus ? Ou autrement ? C’est ce qu’elle n’a de cesse de se demander lorsque ses pensées n’ont de cesse de vagabonder, notamment lorsqu’elle retrouve son lit bien trop vide, bien trop froid en plein milieu de la nuit et qu’elle peine à trouver le sommeil. Elle acquiesce sans réelle conviction aux mots d’Eddie, son regard ne parvenant à trouver le sien alors qu’elle presse ses lèvres entre elles « Il a sûrement besoin de temps et de recul, je pense même que c'est plus fréquent qu'on le pense après ce genre d'accident. Je peux évidemment pas parler pour lui mais j'ai connu une convalescence compliquée aussi après mon opération, et je suis pas passé tout près de la mort moi. » L’évocation de cette mort proche de laquelle Channing est passé ne manque pas de lui tordre le bide même si elle n’en veut nullement à Eddie de le lui rappeler. Surtout quand il tend à la réconforter, à lui faire entendre que Channing a besoin de temps et que, potentiellement, les choses finiront par s’arranger entre eux. Elle mentirait en disant qu’elle n’espère pas, au fond d’elle, cette possibilité, celle où leurs chemins se croiseront à nouveau et qu’ils pourront construire cette histoire, celle qu’ils méritent de vivre ensemble. Pour l’heure, tout ce qu’elle souhaite, c’est que l’héritier aille mieux, guérisse de ses blessures, même si elle a cette impression de l’avoir laissé au pire moment, celui où il semble trouver un certain réconfort dans les anti-douleurs, ce sujet étant devenu un de ceux houleux entre eux. « Tu l'as pas abandonné, ne dis pas ça. » C’est la sensation qu’elle en a et qu’importe les mots usés par Eddie, elle n'en démordra pas de sitôt. « C'est pas un abandon parce que t'as tout essayé, pour moi. T'as jamais cessé d'être là pour lui depuis que je te connais Gaby, mais si les dernières semaines m'ont appris quelque chose c'est qu'on peut pas forcer les gens à accepter notre présence quand ils veulent être seuls. » Son regard trouve le sien, comme si elle y cherchait un soutien infaillible et un réconfort, celui dont elle a cruellement besoin. Celui la rassurant de ce choix qu’elle a fait quand Channing ne semblait tout simplement pas prêt pour leur histoire tout comme à recevoir l’aide qu’elle ne cherchait qu’à lui apporter, ou encore quant au fait qu’elle a été suffisamment présente pour lui après son accident. Des certitudes qu’elle ne pourrait avoir que du principal concerné mais ce n’est là jamais quelque chose qu’elle s’autoriserait à lui demander. « Moi je perdrai pas foi en vous pour autant, sache-le. Ça t'aidera pas forcément de l'entendre et j'en ai bien conscience mais c'est une évidence vous deux, et je douterai jamais du fait que vous vous aimez non plus. » « Merci Eddie » souffle-t-elle avec difficulté, les seuls mots qu’elle est, en réalité, capable de prononcer. Elle contient l’émotion qui l’envahit, du mieux qu’elle le peut, fuyant le regard de son ami en tournant sa tête légèrement sur la droite un instant pour capturer les larmes qui s’échappent et roulent le long de ses joues. Depuis ce break ou cette rupture – à vrai dire, elle ne sait plus – Gabrielle ne s’est jamais confiée autant au sujet de sa relation avec le Walker qu’elle ne vient de le faire avec Eddie, un exercice qui est loin d’être son préféré ni le plus aisé la concernant.


***


Leur appétit inexistant, les deux amis préfèrent prendre la direction d’un salon de coiffure tout proche pour concrétiser ce pacte qu’ils ont passé. Pour elle ne sait quelle raison, elle se laisse convaincre par Eddie quant à ce changement capillaire dont ils ont longuement parlé – sûrement parce qu’elle se laisse porter par cette folie qui l’aidera à se changer les idées le temps que cela durera – un temps qu’elle sait minime, elle le sait. « Vous êtes déjà décidés sur la couleur ? » « Le roux le plus vif que vous ayez pour moi. (…) Et toi Gaby, tu restes sur le rouge que tu m'avais montré par message ? » Dire qu’il n’y a pas un petit moment d’hésitation serait mentir alors que l’avocate laisse son regard vagabonder entre Eddie et la coiffeuse qui se tourne pour se saisir de ce qui semble être un nuancier. « Nous avons différentes nuances de rouge, je vous laisse feuilleter tout ça et revenir vers moi lorsque votre choix sera fait. » « Merci » se contente de dire l’avocate alors qu’elle se saisit du nuancier qu’elle lui tend, regardant la coiffeuse s’éloigner avant de reporter son attention sur le livre qu’elle tient dans ses mains. « Ne t’en fais pas, je vais le faire » rassure-t-elle Eddie alors qu’elle sent son regard insistant sur elle et qu’il doute sûrement qu’elle ne change d’avis quand elle a été muette jusqu’à présent. « Aide-moi à retrouver la même nuance que celle que je t’ai envoyé ». Elle le bouscule légèrement du coude alors qu’elle tourne les pages du nuancier jusqu’à ce qu’ils finissent par trouver la bonne teinte. Ils interpellent la coiffeuse après ça, lui indiquant le fameux rouge que Gabrielle souhaite adopter et, après ça, ils passent tous deux entre les mains des expertes, ne ressortant que deux bonnes heures après du salon de coiffure. « Je ne regrette pas de t’avoir écouté » Elle observe son reflet dans le miroir une nouvelle fois, celui se trouvant sur la devanture même du salon « Et j’adore la tienne. Même si je n’oserai jamais en faire de même » Elle s’autorise ce geste, celui où elle laisse sa main ébouriffer légèrement la chevelure d’Eddie, non sans s’en amuser « Ca te va à ravir en tout cas ». Gaby est sincère et Eddie n’a pas à en douter quand il la connaît suffisamment pour savoir qu’elle a toujours été et est toujours transparente. « Merci, Eddie » Cela vaut autant pour cette petite folie qu’il l’a poussé à faire que pour sa présence et son écoute, celle qu’il lui a offerte en acceptant de passer quelques heures avec elle. Cette rencontre lui a fait du bien, se confier tout autant, bien que les tracas restent similaires et ne s’envoleront pas pour autant. Pour appuyer ses dires, Gaby vient à le prendre dans ses bras, le serrant fortement contre elle avant de le libérer. Son téléphone se met à vibrer dans sa main au même moment et c’est en grimaçant qu’elle découvre le contenu du message « Je suis désolé, Eddie, je dois retourner au cabinet. Des éléments nouveaux, réunion d’urgence ». Elle est vraiment navrée, reportant son regard sur son ami « Donnes moi le plus possible de tes nouvelles, d’accord ? Et si tu as besoin de répit ou de quoi que ce soit, tu m’appelles ? » Elle s’est saisie de ses mains, son regard planté dans le sien « J’en ferai de même  » C’est une promesse quand ils sont tous deux dans un état similaire et qu’ils ont conscience que faire face seul n’est pas la meilleure des solutions. Après une dernière étreinte, les deux amis repartent chacun de leur côté, l’esprit et le cœur un peu plus léger pour quelques heures encore avant que la réalité ne les rattrape bien plus vite qu’ils ne le souhaiteraient.


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