-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

 (seth x murphy) one, two princes kneel before you

Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyDim 19 Fév 2023 - 5:35


☾ one, two princes kneel before you
I don't have much to give, but I don't care for gold, what use is money, when you need someone to hold? Don't have direction, I'm just rolling down this road, waiting for you to bring me in from out the cold. You'll never know the endless nights, the rhyming of the rain, or how it feels to fall behind and watch you call his name.
@SETH MORIARTY@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) trashxrps x (c) niccolos x (c) katmcnamaragifs


Dans d'autres circonstances Carl aurait à coup sûr surveillé ses arrières sur le chemin menant à chez lui mais ce soir, c'est à peine si des ailes ne lui poussent pas dans le dos à la simple idée de retrouver sous peu Murphy. Lui qui craignait une heure plus tôt que son plan consistant à la cacher à l'hôtel ne tienne pas debout très longtemps ne pense désormais plus qu'à cette séance photos prévue chez lui, comme à la tenue que la blonde lui réserve. Carl ignore à quel point elle a pu le prendre au mot quand il lui a conseillé d'opter pour des vêtements légers mais avant de laisser son imagination divaguer, le garçon doit encore régler un problème qui ne tardera pas à se poser : ses colocataires, qu'il faudrait idéalement réussir à occuper afin de s'assurer qu'elles ne rentreront pas à l'appartement trop tôt. Carl est rarement efficace quand il est pressé par le temps mais il ne trouvera sans doute pas mieux que ces places de cinéma dégotées en un clic et transférées par mail aux deux concernées, leur garantissant une soirée entièrement à ses frais devant un film qu'il espère ne pas avoir trop mal choisi. Tout est bon pour les tenir éloignées de leur colocation et pour cause, Carl n'a pas spécialement envie de devoir leur expliquer toute l'histoire, pas alors que lui-même n'y comprend pas toujours grand-chose et surtout – surtout – il ne tient pas à devoir poser une étiquette sur Murphy quitte à se mentir à lui-même quand il cherche à nier son simple statut d'amie. Le sien de statut ne fait en tout cas aucun doute, aussi triste puisse être ce constat et aussi pathétique puisse-t-il se sentir quand il se cramponne à ses illusions de cette façon. Il est minable, oui, comme lorsqu'il prétend aussi rejoindre ses colocataires au cinéma pour passer cette soirée avec elles, car il annulera en réalité sa venue à la dernière minute pour profiter à lui seul de leur appartement. C'est mal, il en est convaincu et ce n'est pourtant l'affaire que d'une séance photos, quand bien même Soraya et Chelsea s'imagineraient bien d’autres choses s'il leur avouait qu'il souhaitait juste recevoir son invitée sans être dérangé. Oh, il se doute des intentions qu'on viendrait à tort lui attribuer alors pour dissiper ce malentendu et possiblement d'autres, le garçon s'autorise ce mensonge tout en promettant de se faire pardonner les jours suivants.

L'impression de faire quelque chose de mal tiraille toujours sa conscience mais ce n'est pas l'unique sentiment dominant chez le garçon à mesure que ses pas le rapprochent de son appartement. Il n'y a pas fait attention jusqu'à présent puisque ses pensées étaient ailleurs mais comme souvent, Carl se sentirait facilement suivi sur le chemin du retour vers chez lui alors qu'il n'a aucune raison de penser qu'il n'est pas seul dans cette rue qu'il longe, ou bien encore d'imaginer que l'on puisse être à ses trousses. C'est le genre d'histoire qui ferait sourire Maisie compte tenu du contexte de leur rencontre mais ce soir, Carl peine à ignorer cette présence qu'il croit percevoir derrière lui à force de vouloir mettre tout ça sur le dos de sa bonne vieille paranoïa. Ce qui est différent c'est peut-être bien cet étrange avertissement que lui envoie son corps, ces frissons et cette montée d'angoisse bien trop réelle pour que Carl continue sa route sans se dire que cette fois, il n'est peut-être pas fou. Ce n'est pourtant pas le courage qui l'étouffe lorsqu'il décide d'accélérer ses pas pour parvenir le plus rapidement possible à sa porte, n'osant finalement se retourner que lorsque sa délivrance est proche et son immeuble à portée de vue. Les pas inconnus se rapprochent eux aussi, il pouvait jusqu'ici le sentir mais peut maintenant l'entendre et c'est ce qui le persuade d'en avoir le cœur net, pour aussitôt le regretter aussi fort qu'il le puisse. « Qu’est-ce que- » S'il n'avait pas les mains vides il ne fait aucun doute que celles-ci lâcheraient leur prise à l'image du sol paraissant se dérober sous ses pieds, car c'est bien la plus mauvaise surprise que l'univers pouvait lui faire. Pas d'inconnu dans les alentours, pas de détracteur sorti tout droit des réseaux ni d'homme louche en ayant après son argent, et tout ça, Carl n'aurait jamais cru le déplorer un jour alors que n'importe laquelle de ces options aurait été plus acceptable que celle se dévoilant à la place. Il voudrait être en train de rêver mais ce retour qu'il a imaginé de trop nombreuses fois dans ses vilains songes a tout de réel.

Seth a tout de réel.

Il se trouve là, en chair et en os juste face à lui et il n'en faut pas plus à la peur pour lui grimper au bide et à Carl pour s'imaginer le pire, à commencer par le fait que son bourreau puisse avoir des mauvaises intentions plein les poches. Il reste alors figé devant lui durant de très longues secondes, le ventre tordu par l'effroi et les pensées embrumées par les souvenirs que cette rencontre ravive. Les pires qui soient, le tremblement de son corps parle après tout de lui-même. « Co.. comment tu m’as trouvé ? » C'est la première question qui lui vient et elle a toute son importance, même si Carl se demande aussi depuis combien de temps Seth couvre ainsi le moindre de ses pas. Son adresse n'est officiellement plus inconnue du type qui désirait lui faire la peau et cette pensée a tout pour l'effrayer, le faisant déjà redouter d'attirer des problèmes à ses colocataires et s'inquiéter de ne plus jamais pouvoir rentrer tranquillement chez lui. Et Murphy... ah, Murphy. Ce n'est pas non plus bon pour elle si Seth sait maintenant où les trouver mais il ne peut en principe pas se douter que la blonde l'attend à l'intérieur, c'est en tout cas ce que Carl préfère croire et là-dessus, bien sûr, le bonhomme n’a pas intérêt à se trahir. « J’ai rien à te dire et toi.. tu.. t’as rien à faire ici non plus. » Si seulement il pouvait être au moins capable de le regarder dans les yeux en le disant, au lieu de baisser piteusement la tête de peur de récolter à nouveau sa colère. Tout était plus simple quand l’ainé Moriarty était en prison car à défaut de bien dormir, Carl marchait l’esprit à peu près serein en se disant qu'il ne risquait plus rien. Sa tranquillité aura été de courte durée mais il peut peut-être encore garantir celle de Murphy en retenant son petit ami à l'extérieur, en priant tous les dieux du ciel qu'elle ne jette surtout pas un coup d'œil à la fenêtre. « Pars s’il te plaît. » Il aimerait l'ordonner, il aimerait même le hurler mais c'est bien d'une voix tremblante, à peine audible, que Carl prononce ces mots tandis qu’il ne parvient toujours pas à soutenir son regard, animé il n'y a pas si longtemps par la fureur et l'envie de le démolir.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyMar 21 Fév 2023 - 4:51

Je sais pas si on est réconciliable. C'est sûrement là que t'as compris pourquoi t'avais mis autant de temps avant d'écrire à Murphy, parce qu'il restait cette inquiétude au fond de toi qu'elle ne revienne pas sur sa décision. Parce qu'elle finit toujours par revenir jusqu'à ce qu'elle ne revienne plus. Ce jour, c'est peut-être aujourd'hui, ou plutôt c'est en Août dernier alors que t'as merdé avec elle pour la dernière fois. Même Murphy a des limites et tu les a franchis. Tu as été d'une humeur exécrable les jours qui ont suivis les messages. T'as acheté une bouteille de rhum cheap que tu gardes sous ton matelas comme un ado de quinze ans qui veut pas se faire prendre par ses parents - honnêtement Vivian fait bien plus peur que Madelyn et Percy réunit ensemble. Elle n'est toujours pas ouverte la bouteille, mais ce n'est pas l'envie qui manque de faire foirer quatre mois de sobriété pour un cœur brisé - ouais, c'est carrément débile. C'est sans doute qu'une question de temps avant que la première rechute ne se montre le bout du nez. Qu'une question de temps ou qu'une question d'idée à la con. T'en a pas mal des comme ça. Comme genre ne pas respecter que Murphy te dise pas où elle est. Son appartement est vide, t'as déjà regardé. Ce serait sûrement facile de retrouver sa jumelle friqué, mais tu doutes qu'elle sache vraiment où elle vit vu leur relation plus que chaotique. Et puis, comme tu ne connais personne de son entourage, bah il reste le pauvre type qui met des photos d'elle sur sa page Instagram. Il reste cette petite merde trouillarde qui te dira absolument tout ce qu'il sait sur ce que fait Murphy. Si ça se trouve, tu la retrouveras dans ses draps. Encore une fois. Et puisqu'il est assez con pour publier son lieu de travail sur cette même page… bahh le retrouver, c'est assez facile.

T'as eu le temps de fumer pratiquement deux paquets de clopes avant que Carl ne sorte de l'hôtel. Ensuite, tu lui as collé au cul à une distance raisonnable, ne sachant pas encore à quel moment tu devais le confronter. Tu la suivis dans le bus, jusque sur les trottoirs d'un quartier résidentiel. Tiens, ça peut toujours être pratique de voir où est-ce qu'il vit pour justement pouvoir le menacer à coup de je sais où tu vis connard. Ouais, ouais, bon plan. Peut-être que t'as trop diminué la distance entre vous deux, parce que son pas devient soudainement bien plus pressé, nerveux même tu dirais. Il sait que t'es là. Ça t'empêche tout de même pas de presser le pas à ton tour. Lorsque tu tournes le dernier coin de rue, Carl s'est arrêté puis retourné dans ta direction. À deux doigts de lui foncer en plein dedans. « Qu’est-ce que- » Difficile de dire ce qui peut se lire sur le visage de Carl - probablement parce que t'en a rien à foutre - mais la peur, elle, semble bien prédominante. Est-ce que ça t'amuse ? Oui carrément. Est-ce qu'il doit avoir peur ? Non, pas forcément. Parraît qu'il vient de dégoter le golden ticket en étant meilleur ami avec ta frangine. « Ah Carl ! Mon ami ! Ça va le genou ? Il a l'air de marcher plutôt bien. » Vu la vitesse à laquelle il voulait se sauver. Ton bras s'étire pour que ta main vienne claquer contre son épaule, un beau geste en guise de leur nouvelle amitié. Merci aux réseaux sociaux de t'avoir rappeler son prénom, parce que ce n'est pas forcément une information que tu avais jugé pertinente de retenir, surtout parce que tu croyais que Murphy allait se lasser de lui depuis le temps. « Co.. comment tu m’as trouvé ? » Il bégaie et ton sourire s'élargit un peu plus. « T'aimes bien les réseaux sociaux ? Moi aussi j'aime bien. » Faut faire gaffe à ce qu'on publie sur ses affaires là. Carl peut bien publier sa vie entière si ça peut être à ton avantage. « J’ai rien à te dire et toi.. tu.. t’as rien à faire ici non plus. Pars s’il te plaît. » Si gentiment demandé… il va se pisser dessus si tu t'en va pas ? Trop de suspense, tu meurs d'envie de le découvrir. Tu vas rester encore un peu. Juste un peu. « Je cherche ma petite-amie. Tu l'aurais pas vu par hasard ? » Ouais, c'est encore ta petite-amie, même si l'autre personne du couple n'est pas en accord. Les ruptures en milieu carcéral, ça ne compte pas. Tout le monde sait ça hm. « Elle est là dedans ? » que tu lui demandes en désignant l'immeuble à logement en face de vous. C'est lequel le sien ? Aucune idée. Il est sûrement assez con pour avoir inscrit son prénom à côté de la sonnette. Bref, faire le tour de chacune des portes de l'immeuble n'est pas un problème. « J'hésite entre elle ou ma soeur, c'est pas évident. » À l'intérieur de chez lui. La présence de Maisie, ça changerait carrément tout. Tu redescendrais bien rapidement de tes grands chevaux. Le mieux, c'est qu'il y ait absolument personne chez lui et qu'il te donne plutôt la nouvelle adresse de Murphy. « Toi et ta grande gueule, vous m'avez attiré pas mal d'ennuis. » Bah oui, c'est désormais de la faute de Carl si Maisie veut plus te parler. Parce qu'il est allé se plaindre à elle comme une tapette. « Tu savais qu'avec la mâchoire cassé on en a pour des semaines à même pas pouvoir parler ? » Expérience personnelle oui. Tu crois pas avoir un seul os qui ne se soit jamais cassé sur ton corps. Carl peut encore dire merci à son amitié avec ta soeur parce que tu ne mettras jamais tes menaces à exécution. La peur que ça arrive, c'est tout ce dont tu as besoin pour faire parler le brun. « Bon aller, tu m'fais visiter ? » que tu ajoutes en lui faisant signe du bras pour qu'il passe devant toi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyDim 26 Fév 2023 - 8:55

Voilà au moins soixante ans qu'elle l'attend, étendue sur le lit et tête à l'envers. Murphy patiente, mais pour combien de temps encore ? Elle déroule Instagram à l'infini, contemple ses photos et les reposts, lit et relit les commentaires comme s'ils allaient disparaître. Comme si son éclatante montée de statistiques allait se casser la figure aussi sec. Murphy roule dans tous les sens sous le plaid, espérant que Carl débarque en poussant timidement la porte comme lui seul sait si bien le faire. Elle est chez lui pourtant, mais elle est certaine qu'il n'oserait pas s'imposer. Il en aurait tous les droits. Elle a appris à ne pas trop prendre le pas. Elle tourne ses phrases dans sa tête, Murphy.

Encore quelques minutes de papillonnage avant qu'elle se sorte de la chambre à grands pas pour aller se faire couler un café. Elle a étalé, sur le lit de Carl, les différentes tenues et accessoires qu'elle voudrait porter. Le brun re-fera tout sa page Instagram si elle le lui demandait. C'est après tout aussi parce qu'elle peut passer un moment avec lui qu'elle a choisi de venir. Trouver un photographe n'est pas si complexe, plus maintenant qu'elle traîne dans les couloirs et les petits papiers de Weatherton. Mais avec Carl, c'est autre chose. Avec Carl, elle a un peu moins peur de la nuit et parfois, Murphy oublie de demander à barrer la porte. Elle surveille moins les fenêtres, délaisse les fourchettes. Bien sûr, elle cache toujours une arme dans son sac de sport. Cigarette à la bouche, lunettes sur le nez et gros sac à la main, la blonde se sent souvent comme une flic de films des années 80. Une flic flippée à mort que son ex revienne essayer de la tuer. Non il n'a pas fait exprès mais n'est-ce pas ce qu'ils disent tous ?

Il y a maintenant dix minutes que Murphy a terminé son café. De l'autre côté de la porte, elle entend des voix. Deux. Carl a-t-il ramené un ami ? Non, quelque chose ne va pas dans cette phrase. Le mot "ami". C'est peut-être un voisin ? La seconde voix est trop lointaine. Murphy, armée de sa tasse vide, a enfilé - par dessus le peu de tissus qu'elle portait alors - un chandail volé à Carl. D'un mouvement brusque, elle ouvre la porte donnant sur le couloir - et donnant aussi sur son enfer personnel. « T'es en retard à ta propre maison c'est- » bizarre. Le mot meurt sur sa langue, derrière ses dents qu'elle tient maintenant serrées. D'instinct, la blonde resserre sa petite laine sur ses épaules et essaie de se couvrir le corps du mieux qu'elle peut. Elle voudrait tendre le bras pour tirer Carl à l'intérieur, mais la voilà figée sur place, gelée. Même sa respiration semble avoir cessé. C'est la bankrupt pour son cœur.

Il y a une autre option. Celle de refermer la porte aussi sec. De laisser Carl avec Seth, c'est après tout lui qui a mené ce connard ici. Murphy ne bouge pas. Son sac de sport est trop loin. Le risque de se retourner, c'est de laisser champ libre à Seth. Les yeux de la blonde ne quittent pas ceux de l'ex taulard. « Carl, viens. J'appelle la police. » Elle voudrait une voix bien assise, avec un poids à faire trembler les murs et Seth avec. Au lieu de ça, c'est d'une voix blanche qu'elle répète : « Viens. Carl. J'appelle la police. » Mais elle n'ouvre pas plus le battant. Elle serre le bois comme si sa vie en dépendait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyMar 28 Fév 2023 - 6:45


☾ one, two princes kneel before you
I don't have much to give, but I don't care for gold, what use is money, when you need someone to hold? Don't have direction, I'm just rolling down this road, waiting for you to bring me in from out the cold. You'll never know the endless nights, the rhyming of the rain, or how it feels to fall behind and watch you call his name.
@SETH MORIARTY@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) trashxrps x (c) niccolos x (c) katmcnamaragifs


Son cœur s'affole et paraît rater tous les battements du monde lorsqu'une simple vérification tourne au tête-à-tête avec la personne que Carl désirait le moins revoir sur cette terre. Il réprime aussitôt les larmes qui lui montent aux yeux car cette rencontre non désirée lui rappelle qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour que Seth le tue, quelques mois en arrière. Il ne peut pas affirmer que l'ainé Moriarty en aurait été capable mais ce qu'il sait, par contre, c'est qu'il n'aurait eu aucun mal à l'achever s'il l'avait voulu car face à sa détermination et sa rage, Carl ne faisait pas le poids. Et c'est cette même inégalité des forces qui se remarque aujourd'hui encore entre son bourreau et lui tandis qu'il panique à l'idée que Seth sache désormais où venir le cueillir, au point de s'imaginer déjà déménager de nouveau et dire adieu au semblant de stabilité qu'il pensait avoir trouvé dans le quartier. Son plus grand cauchemar prend vie juste sous ses yeux mais le pire est bien cette main que Seth pose sur son épaule dans un geste insupportable, que Carl voudrait être capable de repousser s'il ne se crispait pas surtout de tout son long. Ce contact ne fait que ranimer les pires souvenirs en lui car cette main maintenait autrefois fermement sa gorge – à moins qu'il ne s'agisse plutôt de celle qui avait repoussé fortement Murphy, mais le résultat est le même et les séquelles encore bien réelles. « Ah Carl ! Mon ami ! Ça va le genou ? Il a l'air de marcher plutôt bien. » Si son genou s'est effectivement remis des violents assauts de Seth, il aura tout de même fallu plusieurs semaines au garçon pour retrouver la pleine mobilité de celui-ci. Ses béquilles l'ont un temps suivi partout comme son ombre et pour rien au monde Carl ne reviendrait à cette sombre période, pas alors que cet épisode lui coûtera prochainement plusieurs séances de thérapie.

Et ça, est-ce que ça l'intéresse ? Sans doute pas, Seth n'est de toute façon pas du genre à reconnaître le mal qu'il peut faire autour de lui car des excuses sont bien la dernière chose que le garçon obtiendra aujourd'hui, n'est-ce pas. « T'aimes bien les réseaux sociaux ? Moi aussi j'aime bien. » Merde. Ce n'était vraiment pas l'idée du siècle de publier une photo de l'hôtel où il travaille même si pour sa défense, Carl n'aurait jamais cru que l'ainé Moriarty viendrait faire un tour sur sa page. Il a sous-estimé l'investissement dont ce dernier était capable pour remonter jusqu'à lui et jusqu'à Murphy et d'ailleurs, si Seth a fouillé tout récemment son compte, sans doute a-t-il aussi vu sa dernière photo postée. C'est même plus une certitude qu'une possibilité, vu sa prochaine question. « Je cherche ma petite-amie. Tu l'aurais pas vu par hasard ? » Sa petite amie, bien sûr que Carl l'a vue quand bien même cette appellation l'irrite ici plus que tout. « Je crois pas que.. » Murphy le considère encore comme son petit ami de son côté, mais après tout qu’est-ce qu’il peut bien en savoir ? Il n’est pas dans sa tête, pas dans son cœur non plus mais l’idée que Seth puisse toujours revendiquer ce titre lui tord déjà le ventre. « Elle est là dedans ? » Ce n'est pas le moment de se trahir, Carl le sait bien et il n'hésite alors pas une seconde avant de remuer la tête avec toute la conviction dont il peut faire preuve. « Non. Murphy est pas ici. » Elle l'est bien entendu, a même probablement déjà récupéré son double de clés dans le pot de fleurs pour l'attendre sagement à l'intérieur mais ça, hors de question de le laisser entendre. « Je sais pas du tout où elle peut être. » ose-t-il mentir en se risquant même à le regarder dans les yeux, comme si c'était susceptible de le rendre plus crédible. Seth chercherait à entrer par tous les moyens s'il savait que Murphy est bel et bien là-dedans et son devoir est de la protéger, comme il s'y est engagé jusque là au mépris d'éventuelles conséquences. « C’est ta copine, pas la mienne. » il reprend comme s'il n'était pas le mieux placé pour savoir où elle se trouve, et ces quelques mots lui arrachent inévitablement la gorge. Carl se passerait bien d'un rappel de ce genre mais derrière l'idée que le rôle qu'il convoite revient encore et toujours à un autre, il souligne surtout l'évidence : si Murphy ne lui a pas dit où la trouver c'est bien pour une raison, et Seth n'a pas l'air de le comprendre – ou de vouloir le comprendre, plutôt.

Il ne lui donnera pas la réponse qu'il attend, si c'est vraiment tout ce que son bourreau attend de lui. Carl peut après tout avancer ce qui l'arrange, ce n'est pas comme si Seth prévoyait d'entrer de force chez lui sans y être invité... à moins que pour ça aussi, il préfère minimiser les choses et croire qu'il reste encore quelques limites au grand brun. « J'hésite entre elle ou ma sœur, c'est pas évident. » L'allusion à Maisie le fait doucement grimacer car bien sûr, Carl ne risque pas d'oublier le lien l'unissant à sa meilleure amie. Il croit bien avoir amorcé la pire discussion de sa vie le jour où il a appris à Maisie que son frère s'était acharné sur lui mais il semblerait qu'elle aussi, ait pris ses distances de Seth depuis les fameux évènements puisque tout récemment encore, la jeune anglaise lui confirmait ne plus jamais vouloir lui parler. « Tu devrais les laisser toutes les deux respirer. » il souffle en fuyant cette fois soigneusement son regard car cette recommandation ne plaira pas au concerné, il ne peut que s'en douter. De l'espace et du temps, c'est pourtant ce que Seth a tout intérêt à leur laisser s'il veut avoir la moindre chance d'arranger les choses un jour – même si Carl, lui, espère naïvement qu'aucune ne reviendra jamais sur sa décision. Les secondes chances se méritent, et Seth en est loin à ses yeux pour tout le mal causé. « Toi et ta grande gueule, vous m'avez attiré pas mal d'ennuis. » Oh non, pour une fois, Carl a l'interdiction formelle de s'excuser. Parce qu'il n'a premièrement pas le droit de s'en vouloir d'avoir enfoncé celui qui n'a pas eu une once de pitié pour lui, mais aussi parce qu'il est convaincu que Seth n’a pas besoin de quiconque pour s'attirer des ennuis car ça, il le fait déjà très bien tout seul. Les ennuis, c'est à Maisie que Carl ne souhaitait pas en attirer et c'est la raison pour laquelle il apporte la précision suivante : « J'ai pas porté plainte, tu sais. » Mais il aurait pu, aurait peut-être même dû pour lui faire passer l'envie de recommencer. Ce n'était pas envisageable parce qu'il sait bien qui aurait payé les pots cassés dans ce cas-là mais il regrette à présent, car cette plainte aurait pu alourdir les charges pesant déjà contre Seth et peut-être – sans doute – serait-il resté plus longtemps derrière les barreaux crasseux d'une cellule s'il était tombé pour vol et pour violence. « Tu savais qu'avec la mâchoire cassé on en a pour des semaines à même pas pouvoir parler ? » Carl ne serait pas vraiment Carl si ces menaces ne le faisaient pas déjà trembler car bien sûr, il redoute plus qu'aucune autre chose de repasser un jour entre ses mains. Alors pour seule réponse le garçon place instinctivement ses bras en position de défense devant lui, redoutant une volée de coups qu'il ne verrait pas venir comme la dernière fois. « Bon aller, tu m'fais visiter ? » Sa respiration s'accélère et déjà, Carl sort de son silence pour signifier la seule réponse acceptable ici. « Non. » Il n'hésite pas en le disant, même si sa voix manque encore bien trop de fermeté. « Je peux pas te faire entrer comme ça, c’est.. » impossible pour une raison évidente, le fait que Murphy ne doive surtout pas se retrouver face à lui car ses traumatismes n'ont pas besoin d'être ravivés comme les siens. Il se souvient qu'elle vivait encore barricadée il n'y a pas si longtemps et cette sécurité que Carl voulait lui apporter, ne peut pas lui être si brutalement retirée. « Mes colocs aimeraient pas que je fasse venir un inconnu chez nous. » Alors qu’étrangement, ça ne le dérange pas d’y cacher Murphy sans avertir les deux concernées. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il se cherche surtout des excuses Carl, car il n’a en vérité aucune envie de laisser Seth entrer dans cet appartement avec tout ce que cela impliquerait. Le pire, sans l'ombre d'un doute.

Et le pire n'est jamais loin, le garçon devrait le savoir depuis le temps. « T'es en retard à ta propre maison c'est- » Un regard jeté en arrière suffit à rendre les choses plus critiques encore alors que Murphy vient de passer la porte, sans doute intriguée par le fait de le voir s'éterniser dehors. C'était sa crainte, qu'elle vienne vérifier les choses par elle-même et découvre ce qu'il voulait à tout prix lui épargner – et maintenant ? Seth sait qu'il a menti et le regard qu'il ose reporter vers lui cherche surtout à savoir combien de minutes il lui reste à vivre. « Euh. » C'est probablement le moment où Carl est censé courir pour se ruer à l'intérieur mais son corps ne bouge pas d'un centimètre, quand bien même ce dernier se trouve plus que jamais en alerte. Sa peur est grandissante et sa tête proche de l'implosion mais sa fuite attendra, son objectif premier étant d'éviter que Seth atteigne sa cible – cible dont la voix ne tarde justement pas à retentir. « Carl, viens. J'appelle la police. » Il voudrait la rejoindre, planter Seth sur ce trottoir et avoir le temps de se réfugier chez lui mais il évalue ses chances d'y parvenir à zéro, dans l'immédiat. « Viens. Carl. J'appelle la police. » Et ça, ce n'est bon pour les affaires de personne quand il y pense. Est-ce qu'il tient seulement à voir les flics débarquer ici ? Non bien sûr, ce serait un coup à alerter tout le voisinage et à ce que ses colocataires l'apprennent, le genre de coup de projecteur dont Carl se passerait bien en ce moment. Il ne veut pas être vu comme un garçon à histoires, c'est aussi bête et triste que cela. « Non rentre Murphy je.. je m'en occupe. » Il ne s'occupe évidemment de rien dans cette situation susceptible de lui éclater entre les mains mais il fera tout pour éviter que ces deux-là s'approchent, en espérant rester sur ses deux jambes contrairement à la dernière fois. Ça ne lui va pas de jouer au héros dont il n'a ni le courage, ni la carrure mais pour Murphy, de quoi n'est-il pas capable au juste ? Carl se retourne vers Seth dont il peine toujours autant à confronter le regard mais il s'y force, tout comme il s'emploie à rendre sa voix un peu plus ferme après ça. « Laisse-la tranquille. » Bon, ce n'est encore pas aujourd'hui qu'il réussira à s'imposer mais cette fois, au moins, il n'est pas au bord des larmes en le disant. « Tu vois bien qu'elle veut pas te parler. » Et lui non plus accessoirement, même si Seth doit tout particulièrement s'en moquer.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyMer 29 Mar 2023 - 2:32

« Je crois pas que.. » Il ne termine pas sa phrase. Et ça tombe plutôt bien parce que tu ne l'écoutes même pas. T'es pas con au point de croire qu'il te donnera la réponse aussi facilement. Tu ne sais même pas ce que Murphy a bien pu lui raconter d'ailleurs. Sans doute un paquet de conneries. Ou peut-être qu'elle ne lui a rien dit, parce qu'elle penserait jamais que tu remonterait jusqu'à lui. Fallait y penser avant de poster une très charmante photo d'elle. C'est peut-être elle qui lui a demandé de la mettre. Tu serais pas si surpris que son esprit tordu ait tout manigancé exprès pour que tout ce qui est en train de se passer maintenant soit réel. Bravo, c'est bien réussi. « Non. Murphy est pas ici. Je sais pas du tout où elle peut être. » Il a pas de chance Carl, parce que ça prend bien un menteur pour en reconnaître un autre. Murphy est là dedans. Tu sais pas trop encore qu'elle porte mène à son appartement à lui, mais sans doute qu'à force de crier, elle finirait par elle-même sortir. « C’est ta copine, pas la mienne. » La pique a au moins l'effet de t'arracher un rire - un rire jaune, mais un rire quand même. C'est qu'il sait avoir de la répartie ce petit con même s'il est à deux doigts de se pisser dessus. Bien lancé, tu peux au moins lui donner ça. « Tu sais comment elle est… elle et ses petits jeux tordus. » Tu préfères ne pas penser à quelle point il l'a connait. Sûrement bien plus que toi en fait. Parce qu'il a l'air du genre de mec qui prend le temps de poser des questions et de retenir les informations sur une personne. Toi, tu te contente de brûler avec elle. Plus intéressé par ce qu'elle te fait ressentir que par ce qu'elle est réellement. « Tu devrais les laisser toutes les deux respirer. » - « [colod=teal]Et tu devrais fermer ta gueule. Faut croire qu'aucun de nous deux ne fait ce qu'il devrait.[/color] » Si ça te met déjà en rogne qu'il s'interpose dans ta pseudo-relation avec Murphy, c'est encore pire de le faire avec ta soeur. Très bien s'il veut foutre la merde dans tes histoires de coeur, mais il a certainement pas le droit de se mêler des affaires de famille. Ça commence par ne pas aller pleurer à ta soeur parce que tu l'a un peu effleuré. C'est sa faute à lui si elle veut plus te parler. « J'ai pas porté plainte, tu sais. » Non, mais il aurait sûrement dû. Ça n'aurait pas rien changé à ta sentence, t'en es presque certain, mais t'aurais préféré qu'il balance au flic plutôt qu'à ta sœur - dans l'optique où le dire au flic ne termine pas aux oreilles de ta sœur, évidemment. « Non, mais y'a fallu que t'aille pleurer dans la jupe de ma soeur. » Le résultat est le même : sa grande gueule t'a attiré pas mal d'ennuis. C'est que ça et certainement pas les conséquences de tes gestes hen. Qu'importe, vous allez pas vous attarder sur le passé plus longtemps, et si vous passiez directement à la visite guidé de son appartement ? « Non.  Je peux pas te faire entrer comme ça, c’est.. » C'est qu'il faudrait surtout pas que tu tombe nez à nez avec ta copine ? Don't worry, c'est exactement le but. Pourtant, tu attends quand même de voir quelle connerie il va te sortir. « Mes colocs aimeraient pas que je fasse venir un inconnu chez nous. » - « J'suis pas un inconnu. » Quand on a massacrer l'autre dès la rencontre, ce n'est pas être des inconnus, n'est-ce pas ? Trouve une meilleure défaite Carl, parce que tu seras obligé d'insister pour entrer. Si les paroles ne sont pas suffisante, t'as d'autres méthodes qu'il a sûrement pas envie de voir.

Sauf que la porte s'ouvre en trombe au même moment. Ta tête se redresse aussitôt vers la silhouette que tu sais déjà que tu vas découvrir. Pas un de ses colocs - il n'en a peut-être même pas pour vrai - c'est belle et bien Murphy qui se trouve là. Comme prévu. « T'es en retard à ta propre maison c'est- » Elle s'arrête au beau milieu de sa phrase alors que son regard croise le tien. Elle n'est pas contente, ou déstabilisée. Sans doute un peu des deux. Ton regard ne quitte pas le sien alors que la voix de Carl se noie dans le néant. Il existe plus ce connard. Il n'a plus la moindre importance à la seconde où tu as ta petite-amie en visuel. « Carl, viens. J'appelle la police. » La lune de miel dure une fraction de seconde alors qu'elle tient la porte juste assez ouverte pour que son amant puisse entrer et qu'elle puisse te refermer la porte aussitôt. Ton visage affiche clairement l'incompréhension face à l'attitude de Murphy. « T'es sérieuse ?? » - « Viens. Carl. J'appelle la police. » Elle répète encore alors que l'idiot qui lui sert de jouet de remplacement ne bouge pas d'un poil. Elle a l'air terrorisée et tu comprends absolument rien. Elle a de la chance Murphy, parce que tu t'y connais bien en violence conjugale. Tu t'y connais bien en fausse excuses. Pardonne-moi, je t'aime, ça n'arrivera plus jamais. Toutes ses promesses que tu ne tiens jamais finalement. Sauf que la violence vient autant d'elle que de toi. C'est du vrai foutage de gueule de jouer les apeurées. alors qu'elle est celle qui a le plus souvent usé de violence envers toi. Physiquement parlant bien sûr. « Non rentre Murphy je.. je m'en occupe. » Ton regard quitte Murphy quelques secondes simplement pour le poser sur celui qui se pense assez solide pour s'interposer entre toi et la femme que t'aime. Non, il l'est pas. Mais pour l'instant, tu es encore assez capable de réfléchir pour savoir que lui mettre ton poing à la figure pour qu'il dégage n'aidera en rien pour que Murphy te pardonne. « Laisse-la tranquille. » Certainement pas. « Arrête tes conneries Murph. Sors de là. » Tout le monde sait à quel point Murphy aime se faire donner des ordres hm. Tu as exactement la bonne technique pour lui faire faire ce que tu veux. « Tu vois bien qu'elle veut pas te parler. » - « Elle est assez grande pour dire ce qu'elle veut. » Autrement dit : ferme ta gueule et laisse les grandes personnes régler leur conflit - évidemment que Murphy et toi, vous manquez pas de maturité hen. « Murphy ? » que tu la relances comme si ça pouvait suffire à ce qu'elle sorte de sa cachette. « J'sais que j'ai merdé. J'veux juste qu'on se parle. S'te plais. » C'est bon ? Tu t'es assez humilié devant son mec pour qu'elle daigne t'accorder deux minutes seul à seul ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyDim 2 Avr 2023 - 2:37

« T'es sérieuse ?? » On ne fait pas plus sérieuse que Murphy en cet instant, alors qu'elle a la main tendue vers Carl. Elle ne répondra pas à a la question de Seth, trop angoissée à l'idée de déclencher son courroux. La dernière fois, il a bien failli les tuer, Carl et elle. Elle ne risquera pas une seconde fois la vie du brun. Sa mâchoire s'est crispée au possible à peine a-t-elle posé le regard sur Seth. Maintenant, elle ne le quitte plus des yeux. Il pourrait exploser de colère, se ruer sur la porte, brandir une arme, n'importe quoi. Murphy a laissé la sienne loin de là - quelle erreur. La paranoïa avait commencé à s'estomper au profit d'un peu de paix et de sérénité, le tout grâce à Carl. Il aura suffit d'une visite de Seth pour que tout vole en éclats. Carl ne bouge pas alors que la main de Murphy reste figée en l'air, dans l'expectative d'un soudain revirement de situation. « Non rentre Murphy je.. je m'en occupe. » S'occuper de quoi ? La blonde ne bouge pas d'un pouce. Elle ne rentrera pas, pas si cela signifie abandonner Carl à la fosse aux lions. Le lion est tout seul, mais elle le connaît assez : il se battra comme dix.

Les doigts de Murphy attrapent le battant de bois sans lâcher Seth du regard. On croirait que ce dernier s'est changé en ange pleureur et que la blonde ne peut pas prendre le risque de le perdre des yeux. « Laisse-la tranquille. » Si les événements n'avaient pas pris une tournure violente la dernière fois, la jeune femme aurait sans doute eu le cran de se placer devant Carl pour se défendre par elle-même. Pour la première fois, Murphy n'ose plus bouger, ni répondre pour elle-même. « Arrête tes conneries Murph. Sors de là. » Seul le cerveau de l'intéressée répond ta gueule, mais les deux mots restent en pensées. Murphy a les dents trop serrées pour oser répondre. « Tu vois bien qu'elle veut pas te parler. » « Elle est assez grande pour dire ce qu'elle veut. » Les yeux de la blonde se posent sur Carl une fraction de seconde. Enfin, elle s'écarte légèrement de la porte, lâche son appui, passe dans le couloir sans fermer le battant. « Ça va aller. » qu'elle murmure pour elle-même. Les mots étaient sans doute destinés à Carl, mais la jeune femme se parle plus à elle-même qu'à celui qui est, depuis des semaines, son meilleur allié. « J'sais que j'ai merdé. J'veux juste qu'on se parle. S'te plais. »

Il faudra dix longues secondes de plus à Murphy pour s'écarter de la porte. Epuisée par l'angoisse, elle soupire, croise les bras. Elle se sent complètement mise à nue soudain, ainsi plantée dans ce couloir un peu lugubre. « Tu peux rentrer, Carl. » Le regard qu'elle lance à ce dernier est suppliant. Ne t'éloigne pas de la porte. Attrape mon arme. S'il élève la voix, sors, tue le, ou laisse moi le tuer. Elle prie pour qu'il comprenne. Elle prie pour que toutes ces heures passées ensemble leur ait donné une sorte de code miraculeux, une capacité à savoir déchiffrer les regards les plus insignifiants en apparence.

La voilà qui raccroche son regard à celui de Seth. « Tu m'approches pas. Même sans fourchette, je peux quand même te crever les yeux. Et tu parleras plus jamais à Carl comme tu l'as fait. » Il devrait la connaître assez pour savoir que celle fois-ci, elle n'est en capacité de rien et certainement pas de lui sauter à la gorge. « Parle. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you EmptyVen 7 Avr 2023 - 4:08


☾ one, two princes kneel before you
I don't have much to give, but I don't care for gold, what use is money, when you need someone to hold? Don't have direction, I'm just rolling down this road, waiting for you to bring me in from out the cold. You'll never know the endless nights, the rhyming of the rain, or how it feels to fall behind and watch you call his name.
@SETH MORIARTY@MURPHY ROWE ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) trashxrps x (c) niccolos x (c) katmcnamaragifs


Il ne ment jamais par plaisir Carl mais ici, il le fait avant tout pour la bonne cause. Sa dernière envie est que l'ainé Moriarty puisse mettre la main sur Murphy – non sans imaginer qu'il pourrait tout aussi bien lever cette dernière sur elle car il ne se pardonnerait pas de compromettre aussi bêtement sa sécurité, pas en lui ayant assuré qu'elle ne risquerait plus jamais rien en restant à ses côtés. C'est un refuge que le garçon s’est assuré de lui offrir dans cet appartement comme à l'hôtel, une planque où la blonde était censée pouvoir couler des jours plus tranquilles mais force est de constater qu'un secret ne dure jamais bien longtemps avec lui, Carl ayant été assez stupide pour se trahir et Seth n'ayant de son côté pas hésité à le suivre. Il doit être prêt à tout pour la récupérer et cette idée effraie le garçon encore sévèrement marqué par leur dernière confrontation, incapable à présent de percevoir Seth autrement que comme leur bourreau. « Tu sais comment elle est… elle et ses petits jeux tordus. » Pour tout dire non, il n'en sait rien car Murphy n'a jamais rien eu de tordu à ses yeux. Ses agissements et ses mots ne le sont pas avec lui mais il comprend que sa relation avec Seth n'a rien à voir avec ce qui les lie tous les deux, sans qu'il ne soit trop difficile de dire sous quel angle le Moriarty la connait mieux que lui. Ses mensonges se devinent sans doute à des kilomètres mais Carl maintient malgré tout sa position : non, Murphy ne se trouve pas à l'intérieur et ce n'est pas non plus le cas de Maisie, que son frère ne semble pas plus décidé à laisser souffler. Elle en a pourtant manifesté le besoin mais il ne faut pas compter sur Seth pour respecter sa volonté, visiblement du genre à s'imposer dans la vie des autres sans même se soucier des traces qu'il a pu y laisser. « Et tu devrais fermer ta gueule. Faut croire qu'aucun de nous deux ne fait ce qu'il devrait. » Il a une bouche Carl, pas une gueule. Et il n'a pas envie de se taire si cela signifie encore lui accorder la victoire sur lui car il n'en peut plus de se laisser ratatiner sans rien dire, qui plus est sur un terrain qui s'avère être le sien. « C'est.. c'est chez moi ici. » il se risque à faire entendre comme si le fait d'habiter juste derrière lui donnait le droit de s'exprimer. Quel dommage qu'il ne sache pas faire autre chose que trembler comme une feuille en le disant, si fébrile face à Seth dont les réactions imprévisibles hantent encore la plupart de ses cauchemars. « Non, mais y'a fallu que t'aille pleurer dans la jupe de ma sœur. » C'est précisément ce qu'il a fait oui, l'image ne pourrait d’ailleurs pas être plus vraie mais il ne pouvait pas endosser seul son calvaire, ni le confier aux mains de l'univers qui se serait encore bien fichu de lui. Carl n'a même pas réfléchi, trouver Maisie ce jour-là relevait pour lui de l'évidence mais une part de lui culpabilise encore de ne pas l'avoir préservée de cette vérité sur son frère. Seth ne méritait pas sa protection mais elle, si. « C'est ma meilleure amie Maisie, je lui dis tout. » Il ne lui cache rien parce qu’elle le comprend aujourd'hui mieux que quiconque, l'accepte aussi avec ses différences et ses nombreux dysfonctionnements. Et puis elle sait, surtout, combien cet épisode de violence a pu lui en rappeler d’autres. « J'ai pas compris tout de suite que vous étiez liés, vous.. avez tellement rien en commun. » Et s'il n'avait pas trop peur qu'un coup parte dans sa direction, Carl pousserait la comparaison jusqu’au bout avec un ange d’un côté et un démon de l’autre. Il ne sera pourtant pas bête au point de faire entrer le loup dans la bergerie, qu'importe à quel point Seth menace déjà d'insister. « J'suis pas un inconnu. » Peut-être pas mais il reste dangereux, et Carl sait qu'il ne contrôlera plus rien dès lors que le grand brun aura mis un pied chez lui.

Alors il se jure de faire barrage avec un corps qui ne s'y prête pourtant pas, réaliste quant au fait qu'il pourrait s'envoler au premier coup de vent mais également conscient de l'inexistence de sa résistance face à Seth, dont la force surpasse de très loin la sienne. Il n'est plus seul pourtant, Murphy finit par le rejoindre à l'extérieur et si Carl souhaite plus que tout saisir cette main tendue vers lui, son instint lui dicte de ne surtout pas tourner le dos à son ennemi. « T'es sérieuse ?? » Elle semble l'être quand elle prétend appeler la police et cela par deux fois, tentant de le ramener à elle sans que le garçon n'amorce pourtant le moindre déplacement. Oh, il ne fait aucun doute que Carl préfèrerait aller se terrer dans cet appartement avec elle mais Seth en profiterait d'une façon ou d'une autre, il en est convaincu. Une malheureuse ouverture, un seul moment d'inattention et ce dernier parviendra à entrer avec eux, ce scénario a déjà tout de réel dans sa tête et c'est pour éviter que Murphy ne se retrouve prise au piège que Carl reste figé sur ce bout de trottoir. Son regard sondant Seth craint plus que tout de le voir s'énerver car nul ne peut lui promettre que les choses ne viendront pas à dégénérer, cette fois encore. « Arrête tes conneries Murph. Sors de là. » Elle n'en fera rien, c'est en tout cas ce que Carl espère très fort alors que sa voix qui tente de s'interposer n'a pas le moindre poids dans cet échange. C'est à peine s'il doit être écouté, à peine s'il doit être considéré maintenant que Murphy récolte toute l'attention du grand brun dont l'impatience se heurte à son besoin de protection. « Elle est assez grande pour dire ce qu'elle veut. » C'est vrai, elle n'a certainement pas besoin d'un interprète comme lui mais Carl tâche d'exister comme il peut entre ses deux interlocuteurs s'adonnant à un dialogue de sourds. « Ça va aller. » Sa tête se tourne légèrement vers Murphy dont les mots éveillent aussitôt toutes les inquiétudes en lui. N'est-ce pas le signe qu'elle lui cédera bientôt ? S'il sait bien quelque chose pour sa part c'est que rien ne peut aller tant que Seth se trouve dans les parages, mais il n'est peut-être pas celui que la blonde désire ici rassurer. « J'sais que j'ai merdé. J'veux juste qu'on se parle. S'te plais. » Plus que jamais Carl reste suspendu aux lèvres de son amie, attendant de savoir quelle sentence elle fera entendre et espérant que Seth ne parviendra pas à l'attirer dans ses filets. Elle ne lui accordera pas cette discussion qu'il demande, le garçon veut à tout prix s'en convaincre mais ses petites convictions sont mises à mal par les prochains mots de la blonde. Beaucoup trop naïf, comme toujours. « Tu peux rentrer, Carl. » Le soupir que cette situation lui inspire ne se fait pas attendre alors qu'il la supplie à son tour de ne pas y aller. « Murphy non, je- » Il ne veut pas rentrer, pas si ce doit être sans elle mais il comprend à ses yeux qu'elle ne désire pas non plus le voir s'éloigner. « Bon, d'accord. » il soupire une seconde fois, trainant des pieds jusqu'à la porte après un dernier regard lancé vers Seth. Carl a le cœur lourd et le ventre tordu par la peur de laisser cet échange avoir lieu, de quoi l'amener à souffler quelques mots à Murphy lorsque ses pas croisent finalement les siens. « Mais fais attention d'accord ? Je reste pas loin. » Il ne compte pas dépasser l'encadrement de cette porte d'où il pourra tout voir et tout entendre. Ce n'est sans doute pas avec un protecteur en carton comme lui que la blonde se sentira en sécurité mais Carl tient malgré tout à ce rôle, tout comme il tient à ce que ni l'un ni l'autre ne l'oublient trop vite. « Tu m'approches pas. Même sans fourchette, je peux quand même te crever les yeux. Et tu parleras plus jamais à Carl comme tu l'as fait. » Et déjà le garçon grimace, tétanisé à l'idée que le ton puisse rapidement monter mais craignant aussi que Murphy prenne froid avec si peu de tissu sur elle. « Parle. » Qu'il parle oui, tout le monde n'attend même plus que ça.


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty
Message(#)(seth x murphy) one, two princes kneel before you Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(seth x murphy) one, two princes kneel before you