Le Deal du moment :
Boutique Nike : -25% dès 50€ sur TOUT le ...
Voir le deal

 rite de passage (ft. carl)

Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptySam 25 Fév 2023 - 12:52


rite de passage


Il est cinq heures moins le quart quand Riley sort du dojo, son sac à dos sur l’épaule. Il était presque sûr que tous les enfants étaient partis, mais c’était sans compter sur le petit Max dont le père est encore au téléphone sur le parking. Le gamin lui saute dessus dès qu’il met un pied dehors, trop heureux de se trouver une distraction et Riley n’a pas le cœur à lui dire qu’il doit se dépêcher.

“Hé Riley ! Regarde regarde mon nouveau sac, c’est un Eastpak, il est beau ?”

“Wahou super, il est assorti à tes yeux en plus - Mais c’était pas ton anniversaire ?”

“Non c’était un cadeau comme ça.”

“T’en as de la chance.”

Le père raccroche et appelle son fils, il adresse un signe de tête poli à Riley et monte au volant. L’enfant lui adresse un “à samedi !” joyeux et file à l’arrière. Riley peut donc rejoindre sa propre voiture et se mettre en route en direction du cabinet de sa psychologue ; il a une bonne vingtaine de minutes de retard. Rien de grave, depuis un an qu’il s’y rend une fois par semaine, il a vite appris qu’il ne fallait surtout pas arriver à l’heure parce qu’elle serait toujours plus en retard que lui, alors maintenant, il prend tout son temps.

La plaque gravée au nom de la praticienne lui rappelle toujours un peu la première fois où il a passé la porte, à une période où le moindre bruit le faisait sursauter et où toute son énergie était dédiée à maintenir son hypervigilance - c’est terminé maintenant, mais il continue de venir régulièrement pour échanger avec sa psy.

Lorsqu’il arrive, il se contente de saluer le secrétaire (il est connu, depuis le temps) et entre dans la salle d’attente vide à l’exception d’une personne.

“Bonjour,” dit-il poliment avant de s’asseoir. Il ne connaît pas le garçon, celui-ci doit avoir son âge à peu de choses près ; Riley espère juste qu’il n’avait pas rendez-vous avant lui, ou alors il n’est pas sorti avant un bon moment. Au lieu de directement mettre son casque sur ses oreilles pour passer le temps, il se penche un peu en avant, en direction de son voisin.

“Excuse-moi, t’avais rendez-vous à quelle heure ?” demande-t-il. Il a un peu peur de la réponse, c’est qu’il n’a jamais vraiment le temps de perdre son temps et qu’en l’ocurence, il a une musique à terminer pour le début de semaine prochaine.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptyMer 1 Mar 2023 - 16:35


☾ rite de passage
I don't go to therapy to find out if I'm a freak, I go and I find the one and only answer every week. And it's just me and all the memories to follow, down any course that fits within a fifty minute hour. But the wall came down and there they stood before me, with their stumbling and their mumbling and their calling out just like me, and the stories that nobody hears, and I collect these sounds in my ears.
@RILEY PARK ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) bvbblegvms et (c) harley


Il n’est peut-être pas trop tard pour faire demi-tour, c'est ce que Carl se répète tandis qu'il se rapproche chaque seconde un peu plus de sa promesse faite à Raphael, et d'un endroit où il avait jusqu'ici fermement refusé de mettre les pieds. Le convaincre de consulter un professionnel n'était pas une mince affaire et pour cause, les spécialistes répondant à l’abréviation psy ont trop longtemps été associés à la mélancolie de sa mère dans son esprit pour que Carl imagine aujourd'hui l'un d'entre eux faire des miracles avec lui. Ils n'ont été bons qu'à la gaver de cachets à l'époque, est-ce donc ce qui l'attend aussi ? Sa limite, le garçon l'a posée avant même d'entrer dans le moindre cabinet car il sait déjà qu'il n'acceptera aucun traitement s'il doit prendre cette forme, rejetant en bloc l'aide qui lui sera proposée si ce doit être celle-ci alors même qu’un psychologue n’en détient pas le droit. Carl ne traine pourtant pas les mêmes boulets que sa mère et c'est aussi ce qui l'inquiète, car que peut-on vraiment faire d'un cas comme le sien ? Il n'a pas la moindre idée de comment il présentera la chose le moment venu, pas plus qu'il ne sait d'ailleurs quoi attendre de cette première consultation : une solution à son problème ? Un moyen d’oublier les dix-neuf premières années de sa vie et celles qui ont suivi ? Un remède pour la sorte de folie qui le guette ? Une chose est sûre, Carl ne vient pas les mains vides car les bagages qu'il apporte avec lui sont à l'image des maux lui collant à la peau. Lourds, bien trop lourds.

Il se pourrait bien qu'on lui demande d'expliquer longuement ce qui l'amène ici mais qu'on lui dise, alors, comment mettre des mots sur ce qui ne tourne pas rond chez lui. Sur le fait, aussi, d'être né sous une mauvaise étoile et sur ces paumes qui l'ont marqué si fort autrefois. Parler à une inconnue et lui livrer ses plus sombres secrets comme ses plus profonds traumatismes s'apparente peut-être bien à demander de l'aide et à se tourner vers quelqu'un qui pourra enfin tenter de comprendre comment il fonctionne – mais le mode d'emploi d'un spécimen comme lui, Carl n'espère pas vraiment le trouver au fil de ces séances dont il n’est même pas certain qu'elles lui feront le moindre bien. Il est là pourtant, face à cette porte dont il enclenche fébrilement la poignée alors qu'il a eu l'occasion de tout abandonner en chemin. Cette fois Carl va au bout d'un projet au lieu de se défiler comme le lâche qu'il sait si souvent être et il se demande si Raphael serait fier de lui, il l'espère en tout cas pour se donner la force d'avancer maintenant jusqu'à l'accueil et s'y présenter. Oui, il a rendez-vous et non, il n'a pas hâte de rejoindre cette salle d'attente vers laquelle on le dirige même s’il n'a plus le choix, car reculer n’est désormais plus une option pour lui.

Alors il prend place et remarque que le temps s'écoule bien trop lentement dans la fameuse pièce, où le tic-tac incessant de l'horloge ne fait qu'ajouter une dose supplémentaire à son stress. Carl guette l'heure sans arrêt au-dessus de lui, relevant la tête toutes les quinze à vingt secondes avant d'étendre son regard d'un côté puis de l'autre, sans parvenir à rester en place. Quand il ne se balance pas d'avant en arrière sur son siège ce sont ses ongles que le garçon ronge, en tapotant le souvent du pied par terre – plus nerveux que lors de son dernier entretien d'embauche, et ce n'était pourtant pas simple à battre. La salle d'attente a au moins le mérite d'être vide depuis son arrivée, évitant à quiconque d'être témoin de son agitation mais la donne change lorsque la porte s'ouvre et laisse apparaître une autre personne vers laquelle son regard dévie aussitôt. « Bonjour. » Carl sourit faiblement, se fendant à son tour d'un « Bon- bonjour. » manquant autant d'assurance que de naturel. Faire la conversation quand il ne connait pas son interlocuteur n'est déjà pas son fort en temps normal, mais ça l'est encore moins quand la nervosité s'en mêle et menace de lui faire perdre son peu de moyens. « Excuse-moi, t’avais rendez-vous à quelle heure ? » Cette question n'a aucune chance d'être adressée à un autre et pourtant Carl regarde tout autour pour être sûr qu'elle est bien pour lui, comme s'il doutait de cette attention qui lui est soudainement donnée. « Oh euh.. à six heures je crois. » Il en est plutôt sûr en vérité mais les aiguilles alignées sur l'horloge le feraient facilement mentir. Voilà un bon moment que Carl patiente dans cette pièce et pour peu, il pourrait croire que la spécialiste qu'il doit voir l'a proprement oublié. « Mais j'ai encore vu personne alors j'ai peut-être confondu, en fait. » C'est pourtant bien ce que le secrétaire lui a confirmé, son rendez-vous était à six heures et cette pensée le rend tout de suite un peu plus bavard. « Pardon, hum.. » Carl se tourne partiellement vers son voisin de siège, un air confus habillant ses traits. « C'est la première fois que je viens alors je suis un peu stressé. » Ce que toute personne respirant le même air que lui à cet instant aurait pu remarquer, car on ne peut pas dire que le bonhomme soit très habile pour le cacher. « J'ai vraiment pas l'habitude, est-ce que c'est normal ce retard ? » qu'il questionne en ramenant timidement ses bras contre lui, supposant déjà qu'il n'est pas près de ressortir d'ici.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptyJeu 16 Mar 2023 - 18:48


rite de passage


Riley n’a pas tellement l’habitude de se plaindre et il est plutôt tolérant, alors malgré que sa psy ne soit vraiment pas à cheval sur les horaires, il est resté dans son cabinet parce que le feeling passait bien avec elle et qu’après avoir fait un effort pour se confier à quelqu’un, il n’avait pas envie de tout reprendre à zéro avec un.e autre. Il est aussi optimiste : peut-être qu’un jour, il aura la surprise de la voir le prendre à l’heure prévue et ce sera un petit miracle.

En attendant, il n’est pas seul dans la salle d’attente et cela laisse planer un doute quant à l’étendue du retard du jour. S’il y a bien quelqu’un à passer avant lui, il prendra ses clics et ses clacs et rentrera chez lui pour faire quelque chose de réellement productif, parce qu’aussi conciliant soit-il, il y a une chose qu’il déteste, c’est perdre son temps.

“Oh euh.. à six heures je crois.”

Riley jette un œil à son téléphone et se dit que le pauvre type n’a vraiment pas rentabilisé sa fin d’après-midi.

“Ah d’accord,” dit-il. La discussion pourrait bien s’arrêter là et il mettrait son casque sans trop d’arrières pensées mais son camarade d’infortune à l’air un peu (beaucoup ?) nerveux alors le regard de Riley s’attarde sur lui.

“Mais j'ai encore vu personne alors j'ai peut-être confondu, en fait.”

“Nan c’est sûrement normal,” affirme-t-il avec un sourire. Enfin normal, selon les règles tacites du cabinet du moins.

“Pardon, hum.. Riley se redresse un peu pour montrer qu’il écoute. C'est la première fois que je viens alors je suis un peu stressé. J'ai vraiment pas l'habitude, est-ce que c'est normal ce retard ?”

“Oui, tu vas voir si tu reviens, elle est vraiment jamais à l’heure, explique-t-il avec un sourire amusé. Maintenant je viens avec au moins un quart d’heures de retard maintenant parce que je sais qu’elle sera toujours plus en retard que moi quoique je fasse.”

Riley triture le casque dans ses mains en observant le garçon aussi discrètement que possible. Définitivement, il n’a pas l’air très à l’aise entre ces murs ; ça rappelle un peu à Riley comme il était la première fois qu’il est venu. On l’y avait un peu forcé, il était persuadé que ça ne servirait à rien et qu’il ne voulait pas parler à une inconnue, puis il en était revenu en voyant finalement les bienfaits des séances.  

“Ça va bien se passer t’inquiète, elle est super gentille,” dit-il avec un nouveau sourire. Ca n’aura sûrement pas grand impact parce que bien sûr qu’une psy sera forcément gentille, mais ça ne peut pas faire de mal de le préciser.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptyDim 2 Avr 2023 - 16:39


☾ rite de passage
I don't go to therapy to find out if I'm a freak, I go and I find the one and only answer every week. And it's just me and all the memories to follow, down any course that fits within a fifty minute hour. But the wall came down and there they stood before me, with their stumbling and their mumbling and their calling out just like me, and the stories that nobody hears, and I collect these sounds in my ears.
@RILEY PARK ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) bvbblegvms et (c) harley


Ses mains moites se cramponnent à son siège pendant que ses yeux cherchent autour de lui une réponse aux nombreuses questions qui lui viennent, incapable comme toujours d'aborder la moindre nouveauté sans cogiter beaucoup trop. Ce retard se dresse déjà comme un premier obstacle entre ses bonnes résolutions et lui, le signe qu'il n'aurait peut-être pas dû se mettre autant de pression avec ce premier rendez-vous alors que de toute évidence, il passera plus de temps à se triturer l’esprit dans cette salle d'attente que dans n'importe quel cabinet aujourd'hui. Et c'est bien aussi ce qui l'inquiète, que ce temps devant lui l'amène à stresser plus encore alors que Carl n'a vraiment pas besoin que l'on fasse durer le suspense avec lui. Plus vite il rencontrera cette fameuse psychologue et plus vite il saura à quoi s'en tenir pour la suite mais ce retard n'alarme que lui, comme en témoigne la décontraction évidente de son voisin de siège. « Nan c’est sûrement normal. » Normal ? Dans un sens Carl n'est pas mécontent de l'entendre car ça signifie sans doute qu'il n'a rien à se reprocher mais ça ne l'empêche pas d'appréhender grandement ce qui l'attend, bien au contraire. « Oui, tu vas voir si tu reviens, elle est vraiment jamais à l’heure. » S'il avait su, vraiment, Carl aurait lui aussi pris son temps au lieu de rejoindre frénétiquement les lieux avec la crainte de voir son tour lui passer sous le nez pour une malheureuse minute de retard. La ponctualité n'a pourtant pas toujours été le fort du garçon et d'après ce qu'il constate, il n'y a pas que chez lui qu'elle vient parfois à manquer. « Maintenant je viens avec au moins un quart d’heures de retard maintenant parce que je sais qu’elle sera toujours plus en retard que moi quoique je fasse. » Il hoche la tête face à ces paroles qu'il est déjà tenté de prendre comme un conseil, de quoi le pousser certainement aussi à adapter son heure d'arrivée à compter d'aujourd'hui dans l'hypothèse où Carl serait amené à revenir. Avec tout ça, au moins, cette salle d'attente ne pourrait pas mieux porter son nom. « Oh euh d’accord, merci de me prévenir. Je crois que je ferai la même chose la prochaine fois aussi. » Il esquisse un léger sourire et se répète que tout ça est donc bien normal, même si cette idée ne l'aide pas vraiment à se sentir plus léger. Carl aimerait aborder les choses avec sérénité et le voir comme un simple cap à franchir mais cet inconnu qui l'attend derrière la porte n'en finit pas de malmener son ventre et son cœur. Il ne sait pas à quoi s'attendre ou du moins, ne sait pas ce qu'il est en droit d'espérer de cette première séance dont il ose à peine se figurer le déroulement.

Ce n'est pas un piège, il le sait et cette décision reste malgré tout la sienne quand bien même n'importe qui posant les yeux sur lui à cet instant serait autorisé à en douter. « Ça va bien se passer t’inquiète, elle est super gentille. » Son regard glisse vers cet autre patient dont il ignore le nom mais dont les mots lui sont une nouvelle fois adressés en toute bienveillance. Sa nervosité ne lui a visiblement pas échappé mais aussi flagrante soit-elle, rien ne l'oblige à prendre un instant pour tenter de l'apaiser. Carl souffle alors dans un nouveau sourire, plus faible toutefois que le précédent. « Ce qui est gentil aussi c’est d’essayer de me rassurer. » Il apprécie bien sûr, ce n'est après tout pas tous les jours que l'on s'attarde ainsi sur lui mais il n'est pas certain que la supposée prévenance de la psychologue soit réellement ce qui l'inquiète le plus ici. « Mais ça fait longtemps que j’ai pas parlé à quelqu’un de mes problèmes, enfin.. pas à quelqu’un dont c’est le métier, plutôt. » Parce qu'il s'étend souvent sur ses épisodes et le reste auprès de sa meilleure amie qui en connait bien le fonctionnement à présent, tout comme Maisie détient aussi l'exclusivité sur ses traumatismes d'enfant. Avec elle Carl n'a aucun mal à se confier mais face à quelqu'un ignorant tout de sa vie, l'exercice promet d'être bien plus compliqué. « On est pas obligés de tout raconter la première fois, hein ? » il questionne d'une voix fébrile car s'il aurait effectivement beaucoup de choses à dire sur ces fameux problèmes qu’il trimballe, Carl ne détient pas encore les bons mots pour le faire. « Je saurais même pas par où commencer en fait, c’est beaucoup trop le bazar dans ma tête et.. oh non ça y est, j’ai super mal au ventre. » Il fallait s'y attendre, plus il se prend à penser à ce qu'il devra détailler et plus ses pensées ont du mal à s'ordonner. Carl tire nerveusement sur la manche de son sweat et laisse passer plusieurs secondes avant de reprendre, un brin curieux. « Tu viens ici depuis longtemps toi ? Et hum.. ça t’aide un peu ? » Si ces séances sont bénéfiques à d'autres, Carl a envie de croire qu'elles peuvent aussi l'être pour lui et pourtant il a bien conscience du cas difficile qu'il représente, face auquel n'importe quelle psychologue serait sans doute tentée de s'arracher les cheveux.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptyLun 10 Avr 2023 - 9:19


rite de passage


Riley sourit à son voisin, satisfait de l’avoir mis au courant des habitudes de la maison histoire qu’il ne se laisse plus avoir la prochaine fois. Il baisse le nez sur son téléphone, laisse le silence retomber mais il arrive à percevoir l’agitation de l’homme en vision périphérique. Riley relève la tête et essaye de le rassurer - il est doué pour ça en général et s’il peut aider alors il sera content.

“Ce qui est gentil aussi c’est d’essayer de me rassurer. Riley lui sourit ; il trouve ça normal. Mais ça fait longtemps que j’ai pas parlé à quelqu’un de mes problèmes, enfin.. pas à quelqu’un dont c’est le métier, plutôt. Riley opine, il comprend très bien à quel point c’est difficile de franchir le pas, parce que pour ça, il faut d’abord reconnaître qu’on a besoin d’aide. On est pas obligés de tout raconter la première fois, hein ?”

“Non, tu dis ce que tu veux quand tu veux, elle te forcera à rien si t’as pas envie,” répond-t-il tranquillement. On se fait tout une montagne des séances de psy, lui le premier, et pourtant il s’est vite rendu compte que c’était loin d’être si terrible que ce qu’il avait imaginé, et se confier est finalement moins compliqué que ce qu’il avait anticipé. Ca avait pris du temps avant qu’il ne fasse confiance à la praticienne mais c’était arrivé et avec du recul, Riley en est content.

“Je saurais même pas par où commencer en fait, c’est beaucoup trop le bazar dans ma tête et.. oh non ça y est, j’ai super mal au ventre.”

“Elle va t’aider à savoir, elle pose des questions pour orienter la discussion et tu réponds comme tu veux, ou tu réponds pas si tu veux pas, mais t’es pas tout seul t’inquiètes, assure-t-il. Si tu veux ya des toilettes dans le couloir, la porte à gauche,” qu’il ajoute quand même au cas où les maux de ventre doivent être réglés en urgence.

“Tu viens ici depuis longtemps toi ? Et hum.. ça t’aide un peu ?”

“Ça va faire deux ans, et franchement ouais ça m’a aidé. Jsuis même pas sûr d’avoir encore besoin de venir mais j’aime bien, je peux lui raconter ma vie, ça aide pour évacuer le stress, il plaisante un peu, quoiqu’il se sente quand même bien plus à l’aise de raconter son train train à sa psy sous secret médical qu’à des gens qui pourraient en parler autour d’elleux ou juger ce qu’il raconte. T'as décidé de venir par toi-même ou on t'a poussé ? Si c'est pas indiscret, t'es pas obligé de me le dire.”

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) EmptyMer 19 Avr 2023 - 14:23


☾ rite de passage
I don't go to therapy to find out if I'm a freak, I go and I find the one and only answer every week. And it's just me and all the memories to follow, down any course that fits within a fifty minute hour. But the wall came down and there they stood before me, with their stumbling and their mumbling and their calling out just like me, and the stories that nobody hears, and I collect these sounds in my ears.
@RILEY PARK ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) bvbblegvms et (c) harley


Il n'est obligé à rien Carl, mais ce n'est pas évident à intégrer pour un garçon qui n'a pas toujours été aussi libre. Le sera-t-il par exemple au moment de raconter ce qui l'amène, pourra-t-il choisir la façon dont il abordera la chose et les détails à donner sans qu'ils ne soient pour autant trop nombreux ? Il doute d'être capable d'autre chose que d'effleurer un problème puis un autre au départ et s'il devait établir un ordre des choses à présenter, Carl ne sait pas s'il parlerait d'abord de son enfance ou bien de son trouble puisque l’un comme l’autre justifient sa venue aujourd’hui. Il sera tôt ou tard nécessaire de tout évoquer pour qu'elle puisse le cerner, il le sait bien, mais du temps ne sera pas de refus pour ça. « Non, tu dis ce que tu veux quand tu veux, elle te forcera à rien si t’as pas envie. » Ses envies seront considérées pour une fois et il pourra même aller au rythme qui lui convient, sans que rien ne lui soit arraché. « Oh ? C'est cool ça. » Sa voix se tranquilise légèrement mais c'était sans compter sa propre capacité à se faire angoisser, comme lorsque Carl tente de nager dans l'océan agité de ses pensées et se rend compte qu'il n'est pas près d'y trouver sa bouée. Il y aura beaucoup d'ordre à mettre dans tout ça et en l'état, le début de son échange avec la psychologue lui apparaît terriblement flou car au-delà d'un prénom à lui fournir, Carl ne sait pas ce qu'il conviendra en premier de lui dire. « Elle va t’aider à savoir, elle pose des questions pour orienter la discussion et tu réponds comme tu veux, ou tu réponds pas si tu veux pas, mais t’es pas tout seul t’inquiètes. » Il ne sera pas seul, c'est vrai, et c'est avec cette idée que le garçon tente de se rassurer même s'il est parfois plus simple de s'adresser aux murs de sa chambre qu'à une véritable personne, susceptible de lui répondre et peut-être même de le juger. Mais ce n'est pas le rôle d'une psy, il veut sincèrement le croire. « Si tu veux ya des toilettes dans le couloir, la porte à gauche. » Carl remue lentement la tête, l'air de dire qu'il n'en aura pas le besoin mais enregistrant tout de même l'information pour qu'elle ne s'égare pas.

Et parce que parler à tort et à travers est encore ce qu'il fait le mieux quand le stress s'empare de lui, son voisin de siège n'échappe pas longtemps à ses questions. « Ça va faire deux ans, et franchement ouais ça m’a aidé. Jsuis même pas sûr d’avoir encore besoin de venir mais j’aime bien, je peux lui raconter ma vie, ça aide pour évacuer le stress. » Deux ans, ça lui paraît énorme mais ce doit être un gage d'assurance comme quoi cette psychologue est bonne dans son domaine, car l'inconnu confirme bien y avoir trouvé l'aide recherchée. Peut-être qu'un jour lui aussi viendra par plaisir et non par besoin, c'est un objectif que Carl aimerait sincèrement se fixer mais il sait que les choses à régler seront nombreuses avant d'en arriver là. « Et tu viens souvent ? Je veux dire.. toutes les semaines, ou un peu moins ? » La fréquence de ses propres consultations est un autre point non éclairci pour sa part et comme pour le reste, Carl s'en inquiète. « Je m'attends à devoir venir pendant longtemps aussi. » il souffle alors, gardant pour lui le fait qu'il ne soit même pas certain qu'en parler à quelqu'un résoudra beaucoup de choses dans sa vie. Un cas désespéré, c'est ainsi que Carl se perçoit souvent alors qu'être aidé, le garçon ne sait même pas s'il le mérite réellement. « Est-ce que c'est.. une dame plutôt jeune ? » Sa question paraît sûrement idiote mais il aime se figurer une personne qui se trouvera bientôt face à lui, l'âge de cette spécialiste n'ayant ici pas grande importance quand bien même Carl préfèrerait qu'elle ne soit pas trop éloignée de son âge à lui. « T'as décidé de venir par toi-même ou on t'a poussé ? Si c'est pas indiscret, t'es pas obligé de me le dire. » Il ne saurait pas dire si c'est indiscret ou non mais la question lui est posée sans pression, et poursuivre cette discussion est encore à ses yeux le meilleur moyen de combler mutuellement leur attente. « Je- un peu des deux, en fait. » il laisse entendre tout en triturant la peau de ses doigts sans même s'en rendre compte. « Ça fait longtemps que des gens me le conseillent, je l'ai aussi promis à un ami mais ça m'a pris des mois avant de réussir à appeler pour un rendez-vous. » C'est bien sa décision mais elle découle quand même d'une promesse faite à Raphael, une promesse que Carl n'a jamais émise à la légère alors qu'au fond, il le fait autant pour rendre son ami fier que pour se prouver des choses à lui-même. « Je crois que j'avais aussi besoin de faire le vide dans ma tête pour faire un peu moins de cauchemars. J'en faisais déjà beaucoup avant mais disons que.. ça a empiré l'année dernière. » Sa gorge en devient douloureuse et le garçon racle péniblement cette dernière, signe qu'il se trouve tout près d'un sujet que l'on devine être sensible. Cet épisode qui le fait cauchemarder trouvera un jour ou l'autre sa place dans ses échanges avec la professionnelle mais Carl n'a pas hâte de fouiller dans les pesants souvenirs qu'il en garde. « Je m'appelle Carl, au fait. » il reprend dans un sourire, présumant que des présentations s'imposent sans doute à ce stade. « J'aimerais te dire que je suis pas toujours aussi stressé mais ce serait mentir, et pour ça de toute façon je suis très mauvais. » C'est même dans sa nature de s'inquiéter d'un rien et d'appréhender la moindre forme de nouveauté dans sa vie, il envie donc à son voisin sa tranquillité et son approche de la chose, espérant lui aussi un jour passer cette porte avec autant de décontraction.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

rite de passage (ft. carl) Empty
Message(#)rite de passage (ft. carl) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

rite de passage (ft. carl)