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Message(#)(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. EmptySam 25 Fév 2023, 19:32


(c) experienceandobservation & keetikagifs
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(juillet 2022) Voilà des jours qu'il préparait cette approche. Des jours que sa source le rancardait au sujet de cet Elijah Walker, nouveau PDG par intérim d'un des plus gros groupes immobiliers du pays, propulsé sur le devant de la scène lorsque son frère cadet s'était retrouvé dans l'incapacité de tenir ses fonctions. A ce qu'on disait, cette histoire-là était sacrément dramatique, mais Blake s'intéressait bien moins aux détails susceptibles de faire verser quelques larmes à la ménagère de moins de cinquante ans qu'à ce qui pourrait potentiellement lui valoir un nouveau gros coup. Parce que peu iraient sans doute mettre leur nez dans les coulisses de cette habile relève, préférant s'attendrir qu'un frère puisse succéder à un autre dans ces circonstances, mais Blake quant à lui savait reconnaître du piston quand il en voyait. Et en matière de légitimité, on faisait sans doute mieux qu'un type n'ayant aucune qualification pour le poste qu'il s'était vu offrir – prêter, plus exactement – sur un plateau d'argent mais que personne n'irait embêter parce qu'il pouvait au moins se cacher derrière son nom de famille. Personne, hormis cet insupportable journaliste qui n'allait pas tarder à se fourrer dans ses pattes et qu'Elijah Walker rêverait probablement bientôt de balancer du haut d'un building. Ce même building où Blake comptait justement s'infiltrer à grand renfort d'audace et de sourires charmeurs. Il fallait ce qu'il fallait.

« Blake Simmons. Je bosse comme peintre sur l'un des chantiers du Walker Group. » Mentir pour arriver à ses fins ? Un mal parfois nécessaire, comme à cet instant où cette standardiste constituait un premier obstacle à contourner. « Il y a eu un souci avec ma paie, j'ai rendez-vous avec Elijah Walker pour en discuter. » Personne d'assez malin pour avoir bâti sa réputation sur la ruine de quelques magnats des affaires n'irait se présenter sous sa véritable identité. A certaines occasions, sa carte de presse était un atout dont Blake n'hésitait pas à se servir, mais il savait aussi quand il était dans son intérêt de la planquer tout au fond de sa poche pour endormir la méfiance de ses interlocuteurs. Et cette jeune femme, dont le regard un brin suspicieux remonta jusqu'à celui du blond, lui barrerait probablement la route s'il ne se présentait pas comme l'un des leurs. Et mieux encore, comme quelqu'un qui leur était inférieur et de qui personne ne devrait normalement avoir quoi que ce soit à craindre. « Je regrette, vous ne figurez pas sur son... » - « C'est parce que c'est un peu délicat. Monsieur Walker n'a pris ses fonctions que depuis quelques semaines, on s'est arrangés lui et moi pour que... vous savez, ce genre de problèmes se règlent discrètement. » Ainsi elle comprendrait qu'il était en contact avec Elijah Walker et qu'il valait probablement mieux qu'elle ne s'interpose pas si elle tenait à son boulot – elle n'avait pas à savoir que rien de tout ça n'était vrai et que Blake ne rencontrerait le nouveau PDG du Walker Group que d'ici une poignée de minutes. Ainsi il ne faisait pas d'elle sa complice, et c'était suffisant pour lui donner bonne conscience. « Je vois, hm, attendez-le ici. » Blake acquiesça poliment, prenant la peine de feindre un air impressionné devant l'opulence que dégageait cet endroit. Il y a longtemps qu'il ne s'étonnait plus de rien, en vérité, et ce malgré une enfance passée dans un lotissement étroit où l'argent et le chauffage venaient parfois à manquer. Cibler l'élite, c'était se frotter à un monde qui le répugnait la plupart du temps mais dans lequel il devait parfois se fondre.

Les minutes passèrent sans que Blake ne donne pour autant l'impression de s'impatienter – c'était le cas, mais quiconque l'aurait à l’œil devrait penser qu'il n'éprouvait rien d'autre qu'une authentique humilité et une profonde reconnaissance envers l'homme qui n'avait pas hésité à le convier dans son bureau pour régler son problème. En vérité, lorsque la silhouette d'Elijah Walker lui apparut, il sut que la supercherie était tout près de prendre fin et que s'il avait pu berner la jeune femme à l'accueil, il en serait peut être autrement avec lui. « Monsieur Walker, je vous dois des excuses. » Il énonça en se levant pour tendre une main dans sa direction, s'assurant d'un rapide coup d’œil que le couloir était maintenant désert et qu'ils seraient les seuls à entendre la suite de cet échange. « Il se pourrait que j'ai légèrement exagéré mes qualités de peintre auprès de votre standardiste. » Au point de se vendre comme ce qu'il n'était pas, oui, c'était le genre de choses qui valaient bien une mise au clair pour qu'Elijah puisse constater qu'il n'avait pas l'intention de se payer sa tête et qu'à l'inverse, il désirait plutôt jouer franc jeu. Tout du moins assez pour que l'homme en face de lui perçoive peut être bientôt une partie de ses motivations à venir le trouver. Aussi cachottier qu'il soit parfois, Blake n'avait pas l'habitude de se planquer et il ne voyait aucun inconvénient à ce que ses sujets aient parfaitement connaissance d'être ses sujets, justement. « Mais je suis certain que vous m'en tiendrez pas rigueur. On sait tous les deux ce que c'est que de prétendre à un poste pour lequel on n'est pas réellement qualifié. » Un sourire contenté fendit ses lèvres tandis qu'il planta son regard dans le sien, juste assez nonchalant pour que sa pique ait presque l'air anodine. C'était un pur produit du népotisme, Elijah, et ce qui se faisait forcément de pire aux yeux d'un Blake toujours déterminé à donner un bon coup de pied dans tous ces privilèges dont certains profitaient allégrement. Mais sa présence ici n'avait rien de personnelle, et il n'avait pas encore décidé de ce qu'il pensait réellement de l'homme qui lui faisait face. Tous ces fils à papa n'étaient heureusement pas des coquilles vides dont on ne puisse rien tirer, et certains s’avéraient même étrangement fascinants. Dans quelle catégorie allait-il pouvoir le ranger ? « Blake Aldridge. » Il n'avait pas la prétention de croire que son nom lui dirait quoi que ce soit, pas alors que son magazine échappait généralement au radar de la Haute Société tant qu'ils ne s'y trouvaient pas épinglés. Le prendrait-il pour un concurrent, ou était-il de ces perspicaces qui sentaient l'odeur des journalistes à des kilomètres quand ils venaient fouiner un peu trop près de leurs affaires ?
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Elijah Walker
Elijah Walker
les mauvaises décisions
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ÂGE : 39 ans (04/01/1985)
SURNOM : eli, simple et efficace
STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris
MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland.
LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle
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POSTS : 2694 POINTS : 20

TW IN RP : ex-toxicomanie
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelle
CODE COULEUR : eli se pavane en #00B464
RPs EN COURS :

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WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.

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ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?

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AVATAR : henry cavill
CRÉDITS : dramaclubsandwich (avatar), henrycavilledits (gif signature), gunnarstahl (gif profil), mon reuf (le reste)
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PSEUDO : balderdash, zoé
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INSCRIT LE : 18/04/2022
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Message(#)(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. EmptyDim 26 Fév 2023, 01:03


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@Blake Aldridge & Elijah Walker
( JUILLET 2022 )



Voilà trois semaines qu’Eli avait remplacé au pied levé son frère cadet, à la demande de ce dernier après l’accident de moto qui, non content de lui avoir valu plusieurs jours de coma, avait continué de le confiner à l’hôpital depuis son réveil. Tant l’état physique que psychologique de Channing contre-indiquait formellement son retour au travail avant un long moment, et lorsque le sujet de son remplacement avait émergé, il avait demandé à son aîné de reprendre les rênes de la société où il œuvrait en tant qu’architecte, seul poste qu’Eli avait jamais accepté d’occuper dans l’entreprise familiale. Lorsque Chan eut formulé cette requête, Eli n’avait vu d’autre choix que de l’accepter sans même y réfléchir – leur lien avait été considérablement mis à mal par l’abandon que l’aîné était coupable d’avoir infligé à sa fratrie plus de vingt ans plus tôt, lorsqu’il avait quitté Brisbane pour sillonner le monde puis s’installer à New York, et il s’était dit qu’il devait bien cela à son frère, duquel il ne pouvait supporter d’être éloigné davantage par sa propre faute. Ainsi, par l’ironie d’un sort qui s’en donnait visiblement à cœur joie, Eli se retrouva assigné au poste qu’il avait passé sa vie à fuir comme la peste. Depuis trois générations et la fondation de l’empire qu’était devenue l’entreprise familiale, la famille Walker avait tenu à ce que les opérations soient relayées de père en fils, et en tant qu’aîné de sa fratrie, Elijah avait toujours été promis à cet avenir dont il n’avait pourtant jamais voulu. Sa rébellion devant son futur tout tracé lui avait valu de nombreuses disputes enflammées avec ses parents, qui se soldèrent par l’obtention de sa liberté toujours convoitée. Cette liberté, il l’avait payée au prix fort qu’avait été son exil de Brisbane et son renoncement aux liens si précieux qu’il avait toujours entretenus avec son frère et sa sœur. Vingt ans durant, le poids de ses sacrifices avait pesé bien lourd sur les épaules d’Eli, alourdi davantage par une tonne de culpabilité et de regrets quant aux décisions impulsives qu’il avait prises alors qu’il n’était âgé que de dix-huit ans et dont les répercussions sur tout le cours de sa vie avaient été phénoménales. Lorsque, deux décennies plus tard, il eut enfin trouvé le courage de revenir au bercail et d’affronter les conséquences de ses décisions, l’accueil réservé par Channing et Lexie avait été glacial. Rebâtir un lien de confiance après avoir été rien de moins qu’un fantôme pendant vingt ans n'avait pas été chose aisée, et la route à parcourir avant d’y parvenir restait interminable, en témoignaient les nombreux conflits qui continuaient à éclater entre Eli et ses cadets, en dépit de tous les efforts de l’aîné pour se racheter auprès d’eux.

Alors, lorsque Chan l’avait imploré de le remplacer à la tête du Walker Group, lui assurant que ce n’était que temporaire et qu’il reprendrait rapidement sa propre place dès qu’il serait remis sur pied, Eli avait obtempéré et laissé de côté ses réserves et appréhensions. Il s’était attendu à ce que la tâche soit un véritable calvaire, et n’avait pas été déçu. Maintenant qu’il était plongé au cœur de la direction de l’entreprise, il comprenait plus que jamais pourquoi il s’était autant évertué à fuir le destin auquel il avait initialement été promis. Entre les interminables réunions budgétaires et les multiples dîners d’affaire avec des collègues détestables, Eli haïssait chaque minute de chaque journée qu’il passait dans l’immense bureau de son frère et songeait avec nostalgie à ses propres quartiers, un étage plus bas, au royaume des équerres et des maquettes. Cependant, assez miraculeusement, la situation n’était objectivement pas si catastrophique. Il était extrêmement bien entouré lorsqu’il avait besoin d’être conseillé, savait quelles décisions Channing aurait voulu qu’il prenne et était naturellement doté des capacités et de l’autorité nécessaire pour les faire appliquer. En matière d’imposture convaincante, Eli se considérait plutôt compétent, et cela semblait suffire pour continuer à faire tourner l’entreprise. Le comité d’administration, quant à lui, semblait perplexe mais séduit par ce nouveau Walker au charisme indéniable, à la sympathie certaine et au culot déstabilisant mais rafraîchissant.

Ce qu’Eli ignorait, c’était que cette supercherie bien huilée n’allait pas tarder à être mise à mal, qui plus est par quelqu’un qui n’avait absolument rien à voir avec la société. Il était plongé dans un énième rapport d’activités assommant lorsqu’il reçut un appel de la réceptionniste, qui lui fit part d’une histoire incompréhensible qu’elle ne parvint à éclaircir en dépit des questions qu’il lui posa, si bien qu’il finit par pousser un soupir et lui demanda de faire patienter la personne qui, pour une raison qui lui échappait complètement, assurait avoir rendez-vous avec lui. Perplexe mais pas mécontent d’avoir un prétexte pour s’écarter momentanément de la tâche assommante à laquelle il venait déjà de consacrer deux heures, Eli quitta le vaste bureau de Channing – son bureau – pour retrouver l’homme avec lequel il était supposé avoir rendez-vous. Si son incompréhension ne fit que s’accentuer lorsqu’il se trouva nez à nez avec un parfait inconnu, Eli conserva une expression en apparence imperturbable, adressant un sourire affable en lui serrant la main. « Des excuses ? », répéta-t-il avec une pointe de curiosité tout en l’invitant à le suivre dans le couloir qui menait à son bureau. Un amusement intrigué put ensuite se lire sur son visage tandis que son interlocuteur lui confia à demi-mot avoir détourné la vérité pour obtenir cette entrevue. « Voilà qui explique pourquoi elle semblait si confuse au téléphone », renchérit-il sans paraître offusqué le moins du monde. Il eut toutefois à peine le temps de lui répondre que l’inconnu poursuivit son propos, soutirant cette fois-ci une réaction plus manifeste chez l’héritier, qui haussa légèrement les sourcils. Cette fois-ci, il reporta pleinement son regard sur son interlocuteur, s’arrêtant devant la porte de son bureau, une main déjà posée sur la poignée mais interrompue dans son élan par la remarque déroutante de l’homme qui se tenait face à lui. Ses prunelles parcoururent le visage de l’inconnu, comme s’il cherchait à le jauger, et un silence d’une poignée de secondes s’installa avant qu’Eli ne réponde, d’une voix calme : « Assurément. » Un sourire ironique étira ses lèvres pleines et il poussa la porte, invitant l’autre à pénétrer dans le bureau. Une fois à l’intérieur, l’inconnu se présenta, et Eli hocha la tête sans détacher son regard perçant de son visage. « Enchanté, monsieur Aldridge. Je vous en prie – installez-vous. Qu’est-ce que je peux vous servir à boire ? », lui demanda-t-il du ton plaisant qui lui était caractéristique, bien que ses yeux ne fussent pas aussi rieurs qu’à l’accoutumée. « Et que puis-je faire pour vous ? J’imagine que vous n’êtes pas venu jusqu’ici pour le simple plaisir de m’insulter », supposa-t-il avec un sourire affable, qui n'indiqua aucun courroux ni animosité face à la pique que le blond venait de lui asséner. Un pressentiment sourd quant à la raison de cette étrange visite vint titiller les entrailles d’Eli, qui ne s’inquiéta pas pour autant – peu importe les motivations de Blake, il ne doutait nullement de sa propre capacité à rebondir, bien qu’il jugea opportun de rester aux aguets face à ce mystérieux énergumène.

rainmaker



❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.

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Message(#)(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. EmptyJeu 09 Mar 2023, 20:34


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La première chose à laquelle Blake songea en voyant la silhouette d'Elijah Walker approcher, c'est que les photos qu'on trouvait de lui sur internet ne rendaient pas spécialement justice à l'homme charismatique qui lui faisait désormais face. La seconde, c'est qu'il avait été un peu plus facile à approcher qu'il ne l'aurait cru, et que ça n'aurait sans doute pas été le cas s'il avait décliné sa véritable identité à la jeune femme qui l'avait accueilli. Enfin, la troisième, c'est qu'il ne semblait pas dégager de condescendance particulière et semblait même plutôt ouvert à l'idée d'échanger avec lui, ce qui n'était pas une garantie lorsqu'il s'était présenté sans rendez-vous préalable et sous un faux prétexte. Et heureusement, d'ailleurs. Parce qu'aussi manuel soit-il quand il renfilait sa casquette de bricoleur du dimanche, ses compétences avaient leurs limites et Elijah Walker s'en serait rapidement aperçu.

« Des excuses ? » Blake dodelina légèrement de la tête tout en lui emboîtant le pas, son regard s'attardant une seconde sur la carrure imposante et charismatique du brun – pas le genre d'homme à qui vous voudriez chercher des noises, mais l'idée n'avait jamais été de se faire refaire le portait ni même de se faire blacklister par la sécurité. « Voilà qui explique pourquoi elle semblait si confuse au téléphone » Il devait le reconnaître, cette jeune femme n'avait été qu'un pion sur son échiquier qu'il lui avait fallu déplacer pour faciliter son jeu. « Il fallait que je m'entretienne avec vous, alors j'avoue avoir du ruser pour que cette rencontre ait lieu. Mais j'imagine que si votre standardiste m'avait perçu comme une menace, c'est la sécurité qu'elle m'aurait envoyé à votre place. » Il souligna en enfonçant ses mains dans ses poches, son regard se baladant de droite à gauche pendant qu'ils évoluaient le long du couloir qui d'ici quelques secondes les conduirait probablement jusqu'au bureau du PDG. Un lieu bien plus propice pour avoir ce genre de conversation, Blake ne se cachant pas d'avoir en fait d'autres préoccupations à l'esprit que cette histoire de salaire qui lui avait servi à endormir la méfiance de la jeune femme à l'accueil mais derrière laquelle il ne se cacherait pas plus longtemps. Il avait comme l'intuition que l'homme qui le recevait verrait clair dans son jeu, et lui mentir les yeux dans les yeux ne serait pas une manière judicieuse de briser la glace. Ce qui ne signifiait pas qu'il se contenterait d'esquisser de charmants sourires et de feindre un quelconque intérêt pour les œuvres d'art qui peuplaient probablement chaque coin de son bureau. Si quelque chose l'intéressait ici, c'était bel et bien la place qu'Elijah détenait dans ce vaste tableau et qui avait tôt fait de sonner faux lorsqu'on s'était comme lui intéressé à son parcours au sein du Walker Group. Prendre des gants était une chose, mais il valait mieux que son interlocuteur ait conscience qu'il n'avait pas fait le déplacement pour le brosser dans le sens du poil et que si ses réflexions n'étaient pas porteuses d'une véritable agressivité, il était bel et bien connu pour aimer mettre les pieds dans le plat. « Assurément. » Son regard s'attarda quelques instants sur la gestuelle d'Elijah dans l'attente d'une réaction ou du moins signe qui lui indiquerait qu'il était sur le point de le faire raccompagner vers la sortie. Ce serait une issue décevante et pour le moins expéditive, mais ça restait toujours une possibilité lorsque vous veniez chatouiller un PDG jusque dans son bureau. « Enchanté, monsieur Aldridge. Je vous en prie – installez-vous. Qu’est-ce que je peux vous servir à boire ? » Au lieu de ça, c'est les portes de ce dernier que l'homme lui ouvrit et un fin sourire contenté qu'il esquissa à cette pensée : il ne voulait rien d'autre que s'entretenir avec lui, avant toute autre chose, et il se félicitait d'en avoir l'occasion malgré des méthodes souvent jugées culottées. « Un café, si vous avez. Ce sera très bien. » Parce que quiconque se contenterait d'un verre d'eau minérale en étant reçu dans le bureau d'un Walker passerait sans doute pour un petit joueur. Ce qui l'intéressait, Blake, c'était de se mesurer à cet homme.

Sans l'ombre d'un doute, l'homme en face de lui savait recevoir et sa courtoisie poussa Blake à vouloir lui laisser le bénéfice du doute. Officiellement, c'est pour ça qu'il était là, pour apprendre à connaître cet héritier que rien ne semblait prédestiner à diriger un jour l'entreprise familiale mais qui aujourd'hui l'accueillait bel et bien dans un bureau qui transpirait le pouvoir. Officieusement, Blake avait surtout dans l'idée de se faire une idée plus précise des privilèges dont jouissaient quotidiennement les gens de son milieu, ceux qui n'avaient bien souvent qu'à être nés au bon endroit et à porter le bon nom de famille pour accéder aux plus hauts échelons. S'il ne doutait pas qu'Elijah Walker devait avoir d'authentiques qualités pour diriger et servir le Walker Group – autrement les échos qu'il en avait eu auraient tous été bien plus mauvais – il ne voyait pour le moment en lui qu'un privilégié de plus à qui on avait confié les clés de l'empire familial comme on lui aurait confié celles d'une Maserati. « Et que puis-je faire pour vous ? J’imagine que vous n’êtes pas venu jusqu’ici pour le simple plaisir de m’insulter » Son regard retrouva celui du brun et Blake posa humblement une main sur son cœur tout en esquissant un pas dans sa direction. « Je vous ai offensé. Pardonnez-moi, c'était pas dans mes intentions. » Et c'était en partie vrai, quand bien même il avait consciemment mis le doigt sur le nœud du problème en songeant que ça lui arracherait peut être une réaction, quoi que ce soit qui l'aiderait à se faire une idée plus précise de l'homme en face de lui. Il n'avait aucun intérêt à venir à bout de sa patience trop rapidement, au risque sinon d'être escorté hors du bâtiment avec pertes et fracas. Blake était un impulsif, mais il savait aussi quand une certaine subtilité était de rigueur. « Je suis ici parce que j'ai toujours été fasciné par les destins hors normes, pour tout vous dire. Par ceux qui déjouent les pronostics, comme vous l'avez fait en accédant à ce poste à la direction du Walker Group. Une très belle promotion dont vous devez être fier. » Le contraire l'étonnerait quelques peu, mais il ne connaissait pas les dessous de cette promotion et savait par expérience que tout n'était pas toujours aussi simple – surtout en matière de famille. A sa place, et s'il avait du hériter des clés du royaume même que pour assurer l'intérim en l'absence de son frère, probablement que cette place lui aurait inspiré un sentiment de fierté et de toute puissance. A moins qu'en étant nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ces sentiments fassent déjà partie du quotidien des hommes de son rang. « Encore plus alors que j'ai entendu dire que c'était plutôt l'architecture, votre domaine, c'est bien ça ? » Blake questionna, un sourcil arqué en signe de curiosité, son intérêt se voulant cette fois sincère et son intention bien moins de le piquer que de brosser un portrait aussi fidèle que possible de cet homme qui devait être conscient d'à quel point son ascension pouvait surprendre et faire parler. « Je suis sûr que ça a du vous apprendre la rigueur et la précision, mais je me demandais : vous n'aviez vraiment aucune expérience en gestion, en comptabilité ou en management avant d'accéder à ce poste ? » L'histoire, Blake la connaissait déjà en partie, mais il avait bien moins d'intérêt à croire tout ce qui se racontait sur internet ou pendant certains galas que d'interroger le principal intéressé. « Parce que vous faites parfaitement illusion, dans ce costume et dans ce bureau. Peut être que c'est dans les gênes. » Il descendait d'une lignée d'hommes d'affaires, pour la plupart sans doute parfaitement taillés pour ce poste et son ampleur, alors son parcours et ses choix l'intéressaient tout particulièrement. Parce qu'aussi parfaite soit justement cette illusion, Blake en percevait malgré tout les contours et les limites.
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Elijah Walker
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DC : /
PSEUDO : balderdash, zoé
Femme (elle)
INSCRIT LE : 18/04/2022
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Message(#)(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. EmptyDim 19 Mar 2023, 15:55


I'm a riot through your borders, call me bulletproof

@Blake Aldridge & Elijah Walker
( JUILLET 2022 )



À côté de ses nombreux défauts, Eli était connu pour un nombre de qualités. Sa sociabilité venait tempérer son égoïsme, son sens de l'observation contrebalançait son impulsivité, et sa maîtrise des mots rattrapait aisément les dégâts de son irresponsabilité. Quant à sa méfiance, elle se montrait aussi salvatrice qu'elle ne pouvait lui être préjudiciable. Pur produit des sphères mondaines qu'il était, il avait appris à jouer des apparences autant qu'il avait pris le pli de se méfier de ces dernières. En près de quarante ans d'existence, Eli avait acquis tant la capacité de se faire apprécier de la grande majorité des personnes qui croisaient son chemin que l'aptitude à se fier à son instinct lorsqu'il s'agissait de déterminer s'il avait affaire à un ami ou à un ennemi. Et le moins que l'on pût dire, c'est que ses radars s'étaient mis à siffler bien vite après l'arrivée de Blake Aldridge dans son bureau. À la fois charmé et nullement dupé par le sourire affable du blond qui semblait aussi à l'aise avec les mots qu'il ne l'était lui-même, Eli écouta ses tripes qui lui soufflèrent que les similitudes déjà flagrantes entre eux n'étaient pas nécessairement synonymes de bonnes nouvelles. L'héritier connaissait bien les hommes comme Blake, précisément car il se connaissait lui-même, et ce fut la raison première derrière la méfiance instantanée que le journaliste dont il ignorait encore la profession suscita en lui. Toutefois, Eli se savait impulsif et prompt à sauter aux conclusions. C'est pourquoi il décida d'accorder le bénéfice du doute à l'inconnu, et, plutôt que de sortir les crocs, il préféra faire honneur à l'éducation respectable qui l'avait vu grandir et qui ne lui aurait jamais pardonné de manquer à ses manières irréprochables et à l'hospitalité que lui dictaient ces dernières. Eli relégua ainsi son appréhension et sa méfiance au second plan, sans les perdre trop de vue pour autant, et invita son interlocuteur à s'installer dans l'un des fauteuils confortables du bureau tout en lui proposant à boire. « Je vous apporte ça tout de suite. Vous prenez du lait, du sucre ? », s'enquit-il avec un sourire affable. Mila, l'assistante de Channing temporairement devenue son bras droit, avait pris un jour de congé, contraignant ainsi l'aîné Walker à subvenir lui-même aux besoins de son invité – non pas que cela le changeât de ses habitudes, car lorsqu'il œuvrait en tant qu'architecte, il n'était nullement question de demander aux petites mains de lui servir le café. Et, si Eli ne le savait pas encore car il ignorait tout de l'homme qu'il venait d'enjoindre à s'asseoir dans son bureau, cette coïncidence pourrait bien lui épargner de passer pour encore plus privilégié en réclamant des boissons à son assistante aux yeux de celui qui abhorrait ce qui avait trait à son monde d'opulence démesurée, et qui ne tarderait sans doute à le lui signifier clairement au travers de l'interrogatoire retors qui lui pendait au-dessus de la tête à la façon d'une épée de Damoclès.

Quelques instants plus tard, deux tasses de café en main, Eli rejoignit Blake et prit place dans le fauteuil qui lui faisait face après avoir déposé les boissons sur la petite table basse entre eux. Toujours dans le souci de faire preuve d'hospitalité et celui de mettre son invité à l'aise, le brun avait décidé de bouder le vaste bureau de part et d'autre duquel étaient disposé des sièges tout aussi confortables, mais qui s'accompagnait d'une connotation tout de suite différente du petit salon que Channing avait aménagé dans un coin de la pièce, et qu'Eli préférait utiliser, peu friand des formalités lorsqu'il ne les estimait pas strictement nécessaires. La pique qu'il avait adressée à Blake sans l'ombre d'un véritable reproche vint susciter une posture plus humble chez celui dont Eli ignorait toujours les desseins et les raisons qui sous-tendaient sa visite. Eli balaya d'un revers de la main les excuses que Blake lui présenta, et gratifia ce dernier d'un sourire insouciant tout en répétant le geste visant à l'inviter à s'asseoir dans le fauteuil devant lequel il se tenait toujours debout. « Nullement. Rassurez-vous, il en faut plus pour me contrarier », répondit Eli avec la sérénité qui lui était caractéristique, et qui risquerait bien d'être mise à rude épreuve au fur et à mesure du moment que Blake s'apprêtait à lui faire passer – peut-être le blond verrait-il même une invitation dans les propos censés le rassurer de l'héritier.

Finalement, l'inconnu se lança dans des explications qu'Eli écouta attentivement, le visage imperturbable hormis la concentration manifeste qui se lisait sur ses traits paisibles. Un très léger froncement de sourcils, l'ombre d'un sourire en coin à l'évocation de sa très belle promotion – pas grand-chose à se mettre sous la dent lorsqu'il s'agissait de déterminer ce qu'il ressentait ni à quoi il pensait des propos de son mystérieux interlocuteur. Ce dernier semblait vouloir, pour des raisons qui lui échappaient complètement, faire son éloge ; pourtant, cette explication paraissait bien trop simple et absurde à la fois, et derrière son demi-sourire, Eli redoubla intérieurement de vigilance. De nombreuses bribes de réponse lui traversèrent l’esprit, mais il opta pour une sobriété moins risquée que les mots plus hauts en couleur qu’il aurait pu choisir s’il avait été en compagnie plus familière. « Oui, je suppose qu’il y a de quoi être honoré », répondit posément l’héritier, contournant habilement la question pour ne pas avoir à mentir ni révéler son ressenti considérablement moins positif que celui imaginé par Blake – ou par la majorité des personnes, qui supposaient logiquement qu’Eli était aussi fier que reconnaissant d’avoir été élu par son frère pour le remplacer à la tête de l’empire immobilier. Mais les autres n’avaient pas besoin de savoir quels enjeux sous-tendaient cette décision et comment elle était vécue par l’aîné Walker, qui se retrouvait temporairement enchaîné aux responsabilités qu’il avait passé sa vie à fuir. Sans se départir de son sourire affable, Eli hocha la tête à l’évocation de son domaine d’expertise, toujours sans élaborer plus que nécessaire tant qu’il ne savait pas où les mènerait cette conversation. « Tout à fait », répondit-il sans détacher son regard perçant du blond assis face à lui. Il prit une gorgée de sa tasse de café, et son regard se fit d’autant plus pénétrant que son interlocuteur poursuivait ses questionnements. Comme le lui avait soufflé son intuition, les intonations de ce dernier semblaient sensiblement se modifier avec l’apparition de sous-entendus subtils mais nettement perceptibles derrière ses paroles en apparence innocentes. À nouveau, Eli arqua légèrement un sourcil et observa un silence de quelques secondes, attendant que Blake poursuive et conclue son propos avant d’embrayer à son tour. À l’évocation de l’illusion parfaite qu’il présentait et des gènes dont il était doté, Eli esquissa un demi-sourire où se décelait une pointe de cynisme, sans qu’il fût très clair à quoi se rapportait cette émotion. « Rappelez-moi, monsieur Aldridge, vous m’aviez dit que la raison de votre venue était … ? », demanda-t-il à son tour, poliment, tout en sachant pertinemment que son ignorance n’était nullement le fruit de sa mauvaise mémoire mais bien du fait que Blake n’avait spécifié les motifs de sa visite, dont Eli pressentait toutefois la nature. Un pressentiment qui le poussa à choisir soigneusement ses mots, bien que son apparence demeurât aussi sereine qu’au début de leur conversation. Après une nouvelle gorgée, Eli reposa sa tasse et reporta sur Blake un regard placide. « J’ai en effet étudié l’architecture et non le commerce. J’ai à mon actif dix ans d’expérience à la tête d’un bureau d’architecture à New York, comme vous l’avez peut-être lu dans vos recherches rigoureuses ? », questionna-t-il à son tour, avec une pointe d’arrogance qui ne vint toutefois rien enlever à son amabilité. « Il est certain que l’équipe dont j’étais responsable n’est pas d’envergure comparable à celle du Walker Group – c’est pour ça que notre conseil d’administration est, évidemment, bien plus conséquent. Mais si votre question porte spécifiquement sur l’expérience en matière de gestion ou de comptabilité, je peux vous répondre par l’affirmative », renchérit l’héritier avec une sérénité apparente qui dissimulait la légère accélération de son rythme cardiaque – derrière sa façade imperturbable sévissait une appréhension sourde causée par l’impression qu’on était venu lui tirer les vers du nez. Mais Eli était bien trop professionnel, et surtout, bien trop prétentieux pour laisser transparaître le moindre malaise, et préféra détendre l’atmosphère avec son flegme habituel. « Mais je ne vais pas vous cacher que c’était plus tranquille de dessiner mes petites maisons », plaisanta-t-il sur un ton plus complice que celui adopté pour garder contenance, quelques instants plus tôt.

rainmaker



❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.

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Message(#)(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. EmptyVen 07 Avr 2023, 21:08


(c) experienceandobservation & keetikagifs
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Il n'était pas gêné d'interrompre Elijah Walker dans ses occupations, Blake, parce qu'il y a bien longtemps qu'il avait appris que dans la plupart des cas mieux valait encore y aller au culot. S'il n'avait pas forcé sa chance un paquet de fois avant ça, il n'en serait sûrement pas là où il en était et serait toujours payé à traiter des sujets qui l'ennuyaient profondément pour le compte de types vieillissants et qu'un joli chèque pouvait faire taire ou acheter. Il n'avait pas fait le déplacement pour admirer les tableaux dans le couloir et repartir comme il était venu, et que son interlocuteur se montre accueillant et disponible avait il est vrai tendance à lui faciliter les choses. « Je vous apporte ça tout de suite. Vous prenez du lait, du sucre ? » - « Juste du sucre, merci. » Ce n'était pas comme ça qu'on l'accueillait en général, on pouvait même dire qu'on lui avait plus souvent compliqué la tâche que l'inverse, alors cette entrée en matière avait le mérite d'être rafraîchissante. Et de lui faire gagner un certain temps, aussi. Sa façon d'aborder cet échange, elle, s'encombrait de juste assez de subtilité pour ne pas paraître grossier ou trop impatient, avec malgré tout ce soupçon d'audace qui vaudrait peut être à Elijah Walker de comprendre qu'il n'était pas là pour débattre de la pluie et du beau temps. De là à dire qu'il avait délibérément cherché à insulter l'homme d'affaires, il y avait un pas, ceci dit il fallait reconnaître que la frontière était parfois mince avec le journaliste. « Nullement. Rassurez-vous, il en faut plus pour me contrarier » Un sourire contenté étira le coin de ses lèvres, Blake reportant son regard sur le brun avant de joindre ses mains devant lui. « J'en suis rassuré. Les gens sont tellement susceptibles de nos jours. Et on ose dire que la liberté d'expression a encore de beaux jours devant elle. » Pour un peu, il donnerait presque envie qu'on le plaigne, lui qui avait pourtant construit sa carrière sur le besoin de briser tous les tabous et de balancer tous ce que d'autres médias rechignaient encore parfois à dévoiler. Susceptible, avec lui, il valait définitivement mieux ne pas l'être.

Blake avançait ses pions avec prudence, la dernière de ses intentions étant après tout d'arriver à bout de la patience d'Elijah avant d'avoir pu entrer dans le vif du sujet. Il n'avait aucun intérêt à ce qu'Elijah se braque, c'était avant tout la perspective d'un échange avec l'héritier qui ici l'intéressait et c'est pour ça qu'il s'employait toujours à rester diplomate, même lorsqu'il brillait dans ses yeux une étincelle quelques peu sournoise. « Oui, je suppose qu’il y a de quoi être honoré » Sa réponse piqua inévitablement la curiosité du journaliste, qui aurait pensé que l'homme en face de lui montrerait un plus grand enthousiasme à l'idée d'être aujourd'hui à la tête de l'empire familial, quand bien même tout un chacun se doutait que l'intérim prendrait fin dès l'instant où Channing Walker serait réapparu. Ce pourrait être de la pudeur, bien sûr, mais les hommes de son rang n'avaient pas pour habitude de rester discrets sur leurs réussites : vous n'aviez généralement qu'à vous pointer à n'importe quel gala pour tomber sur un homme d'affaires impatient de vous raconter comment il avait fait plier la concurrence et s'était construit un petit empire. Qu'à première vue Elijah ne soit pas de ces hommes-là était à la fois une bonne surprise et quelques peu suspicieux. « Tout à fait. » Son interlocuteur restait imperméable tandis que Blake se mettait à gratter les premières couches de vernis pour voir ce qu'il y avait en dessous, leurs regards se confrontant quant à eux l'un à l'autre durant plusieurs secondes. Il aimait l'idée de déstabiliser les gens, Blake, parce qu'on l'avait longtemps déstabilisé sans qu'il n'ait été armé pour répliquer et qu'aujourd'hui, il se plaisait sans doute un peu trop à camper le rôle adverse. Alors il y avait à la fois quelque chose de frustrant et de diablement énigmatique, dans l'absence de réaction d'Elijah. Jusqu'à ce que sa question, finalement, sous-entende qu'il avait peut être bien effleuré un point sensible. Bien. « Rappelez-moi, monsieur Aldridge, vous m’aviez dit que la raison de votre venue était … ? » Poli sur la forme, Elijah était peut être bien piqué sur le fond, au point peut être de regretter d'avoir si aimablement reçu ce journaliste un brin trop curieux et qui ne comptait visiblement pas boire son café en silence. « C'est votre parcours qui m'intéresse, Monsieur Walker. Je ne suis pas différent de tous ces gens que votre position intrigue et fascine, à ceci près que j'essaie d'apporter certaines réponses aux questions qu'ils pourraient se poser. » S'il n'avait pas encore compris qu'il était journaliste, probablement que cette indication-là achèverait de l'en convaincre, alors que le sourire engageant du blond était presque aussi trompeur que sa manière d'aborder ses cibles, en général. « Vous voyez, la plupart de mes confrères se seraient contentés d'écrire un papier sur vous sans même prendre la peine de vous rencontrer, mais je ne suis pas comme ça. » Ce qui l'intéressait profondément, lui, c'était l'idée de s'entretenir avec Le Elijah Walker vers qui tous les regards étaient dorénavant tournés. « J'aime apprendre à connaître mes sujets. On ne peut en brosser qu'un portrait plus fidèle, après ça. » Et c'était l'exactitude et la transparence qu'il recherchait toujours, surtout lorsqu'il plantait ses griffes dans le costume hors de prix d'un héritier et de son monde où les faux semblants et les sourires de façade régnaient généralement en maitres.

Elijah n'était pas sur la défensive, contrairement à beaucoup d'autres hommes à qui le pouvoir donnait des ailes et qui avaient tôt fait de convoquer leur assistant dans leur bureau pour vous en faire déguerpir dès que vous aviez le malheur de fouiner un peu trop loin. Quels que soient ses aprioris sur l'homme qui l'avait reçu, Blake était forcé de reconnaître qu'il se comportait en parfait gentleman et ne donnait pas l'impression d'avoir un melon à la place du cerveau. Un bon point pour lui, qui ne balayait toutefois pas entièrement les présomptions du journaliste. « J’ai en effet étudié l’architecture et non le commerce. J’ai à mon actif dix ans d’expérience à la tête d’un bureau d’architecture à New York, comme vous l’avez peut-être lu dans vos recherches rigoureuses ? » Il commençait à comprendre à qui il avait affaire, Elijah, et c'était un point qui n'inquiétait aucunement Blake, qui loin de là avait toujours préféré la jouer à la loyale. Il aurait tout aussi bien pu continuer à enquêter à son sujet sans jamais se faire connaître, recueillir un maximum d'informations sans jamais se confronter à l'homme qui éveillait une telle curiosité en lui, mais ça aurait été trop facile. « J'ai lu une infinité de choses à votre sujet. » Et il ne plaisantait pas lorsqu'il disait que son parcours avait de quoi forcer l'admiration, tout du moins si on choisissait de ne regarder qu'en surface et sans jamais creuser autour. Parce qu'il n'était pas seulement là pour se faire une idée plus précise de qui était exactement Elijah Walker, ça son interlocuteur l'avait probablement compris à l'instant où il avait sous-entendu qu'un parcours même exemplaire ne compensait pas l'expérience requise pour accéder à un poste à responsabilités. Et ça alors même que de l'expérience, il n'en était pas totalement dépourvu. « Il est certain que l’équipe dont j’étais responsable n’est pas d’envergure comparable à celle du Walker Group – c’est pour ça que notre conseil d’administration est, évidemment, bien plus conséquent. Mais si votre question porte spécifiquement sur l’expérience en matière de gestion ou de comptabilité, je peux vous répondre par l’affirmative. » Ses yeux plantés dans ceux d'Elijah, Blake se satisfaisait de le voir garder un certain contrôle malgré le coté certainement abrupte de sa démarche. « Mais je ne vais pas vous cacher que c’était plus tranquille de dessiner mes petites maisons. » Il se dégagerait presque une naïveté touchante du discours du tout nouveau PDG, valant au blond d'étirer un demi-sourire puis de souffler, un peu plus sarcastique cette fois. « Donc si je vous suis bien, ça ne prend finalement que quelques ajustements pour transformer un architecte – certes expérimenté – en PDG d'un des plus grands groupes immobiliers du pays ? Vous allez faire de nombreux rêveurs, Monsieur Walker. » Ce n'était pas une façon de se moquer de lui, simplement de remettre les choses en perspective. Ils ne venaient pas du même monde, n'avaient sûrement pas affronté les mêmes obstacles pour devenir ceux qu'ils étaient devenus, ainsi Blake avait sa propre expérience à laquelle se référer. Être parti de rien, c'était savoir que d'autres nageaient dans les privilèges depuis toujours. « Moi-même, j'aime les jolies histoires. Mais je m'interroge : est-il vraiment à la portée de n'importe qui d'accéder au plus haut poste d'un groupe comme celui-ci ? Même avec une expérience aussi fournie que la votre et des qualités dont je ne doute absolument pas. » Des qualités, il en avait sans aucun doute, mais ils savaient tous les deux que ça n'avait sans doute pas été le seul point de détail qui avait joué dans sa nomination à la tête du Walker Group. « Vous voyez sans doute où je veux en venir, mais... » Il reprit, les lèvres pincées comme s'il marchait sur des œufs – ce qui n'était jamais totalement le cas avec Blake. « De vous à moi. C'était pas simplement plus simple, et plus sûr sans doute, de laisser un tel poste entre les mains de quelqu'un de la famille ? Sans que ça n'enlève rien à votre mérite bien entendu. » L'insinuation n'était désormais plus qu'à peine voilée mais son sourire, lui, toujours étiré bien haut sur ses lèvres. Elijah était l'un des points forts de cette entreprise, mais il était difficile d'ignorer que sa plus grande qualité pour ce poste avait sans doute été son nom.
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Elijah Walker
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les mauvaises décisions
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(elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. IAeu3cF Présent
ÂGE : 39 ans (04/01/1985)
SURNOM : eli, simple et efficace
STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris
MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland.
LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle
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TW IN RP : ex-toxicomanie
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelle
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WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.

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ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?

RPs EN ATTENTE : (elijah #1) i'm a riot through your borders, call me bulletproof. P5kx

Spoiler:

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@Blake Aldridge & Elijah Walker
( JUILLET 2022 )



Il ne fallut pas beaucoup plus longtemps à Eli pour obtenir la confirmation des pressentiments qui avaient bouillonné en lui dès l’arrivée de Blake dans son bureau. Il ne tarda ainsi pas à comprendre qu’une fois de plus, son instinct ne l’avait nullement trompé, et que le sourire du blond ne suffisait nullement à dissimuler le fait qu’il n’était pas venu ici en toute amitié. Si la politesse de Blake rivalisait presque avec celle d’Eli, les idées qu’il avait derrière la tête commençaient à se dessiner avec davantage de précision au fur et à mesure qu’avançait la conversation entre les deux hommes, dont les postures détendues, installés l’un face à l’autre à la façon de deux vieilles connaissances, n’enlevaient rien à la tension croissante qui campait leurs discours. Eli avait l’habitude d’évoluer en terrain conquis – cette réalité avait été un acquis dès son plus jeune âge, pour lui qui avait grandi dans l’univers très sélect de ceux à qui appartenait le monde. Son charisme et sa sympathie avaient achevé de paver pour lui la voie tracée à ses pieds, et s’il s’était écarté des sentiers battus en refusant de reprendre les rênes de l’empire Walker une fois venue sa majorité, il ne s’en était toutefois pas éloigné de manière outrancière en choisissant de s’installer à New York, d’entreprendre des études dans l’une des plus prestigieuses universités du monde et de puiser dans la fortune colossale dont était garni depuis toujours son compte en banque pour s’aider à se lancer dans le milieu de l’architecture. Eli aimait prétendre qu’il s’était construit seul, à la sueur de son front, à l’autre bout du globe où son nom de famille n’avait pas les mêmes connotations ni n’ouvrait les mêmes portes que de ce côté-ci de l’océan, mais la réalité était qu’il n’avait jamais vraiment dû se battre pour ce qu’il avait aujourd’hui. Il en avait le sentiment, certes, et était parfaitement capable de faire preuve d’autant de vergogne que de détermination pour parvenir à ses objectifs. Il était honnête et travailleur, attaché à ses principes sans jamais perdre de sa détermination, ambitieux et audacieux, mais cela n’enlevait rien aux passe-droit qui avaient indubitablement contribué à l’étendue de son succès à ce jour. Il avait certes construit sa propre fortune en établissant avec succès une entreprise lucrative et renommée, mais celle-ci n’aurait, sans aucun doute, jamais existé s’il n’avait pas été un Walker dès le début et s’il n’avait pas profité de tous les avantages que lui conféraient son rang social. Même s’il était combatif et persévérant, Eli n’avait, en réalité, que rarement besoin de recourir à ces qualités pour parvenir à ses fins, et les autres préféraient lui sourire plutôt que de le confronter, et collaborer plutôt que de lui faire concurrence. Mais il apparut bien vite que Blake ne faisait nullement partie de ces autres, et qu’il n’était nullement dupé par le petit numéro de charme qui rendait Eli si appréciable aux yeux de tous. Il ne fallut que quelques phrases au journaliste pour faire comprendre à l’héritier ce qu’il pensait des gens comme lui, sans même avoir eu besoin de l’expliciter. À sa façon de remettre en perspective tant ses qualifications que ses compétences, il lui faisait clairement comprendre qu’il ne croyait pas à ce personnage qui pourtant faisait l’unanimité, et que lui n’était nullement conquis par le grand et admirable Elijah Walker.

Ce dernier n’y voyait, en soi, aucun inconvénient. Il aimait plaire, certes, et cela faisait partie inhérente de son caractère. Eli était un animal social, un homme qui ne vivait jamais mieux qu’au travers des yeux de ceux qui le regardaient ; la séduction faisait partie intégrante de son mode opératoire, et il se nourrissait des interactions gratifiantes qu’il avait régulièrement l’occasion de partager avec ceux qui croisaient sa route. Pourtant, il n’était pas si rare que sa personnalité déplaise aux plus sceptiques et aux moins dupes du lot, et Eli composait sans peine avec cette réalité – il avait, de toute façon, l’égo suffisamment solide que pour pouvoir se passer de l’approbation de ses détracteurs. De la plus arrogante des façons, il mettait généralement ces opinions négatives sur le compte de la jalousie ou de l’ignorance, se préservant bien d’aller chercher plus loin ou pire, de faire preuve la moindre once d’introspection. Que Blake Aldridge ne le porte pas dans cœur ne lui brisait donc pas le sien. Mais Eli flairait des motifs ultérieurs, et se voyait gagné par la désagréable sensation que, cette fois-ci, cette opinion défavorable pourrait bien lui valoir des ennuis – pas nécessairement d’ampleur catastrophique, mais suffisamment peu souhaitables pour qu’il ait tout intérêt à en éviter la survenue. Eli surveillait donc soigneusement tant ses mots que ses réactions, se limitant au strict minimum sans s’épancher comme il en aurait habituellement eu la tendance, rassura Blake lorsque celui-ci crut titiller sa susceptibilité, sourit d’un air approbateur à l’évocation par ce dernier de la liberté d’expression en peine, puis se ferma un peu davantage lorsque le journaliste aborda sans trop de détours le sujet qui l’intéressait réellement. Redoublant de prudence, Eli veilla à ne rien dire qu’il pût regretter par la suite tout en s’efforçant, de manière plutôt convaincante, de conserver l’air détendu et affable qui faisait sa notoriété. Mais rien n’était plus faux que son air serein – derrière sa façade, Eli scrutait minutieusement chaque mot prononcé par son interlocuteur, à la recherche des intentions de ce dernier. Il n’eut finalement pas besoin d’attendre ni d’observer bien plus longtemps, car l’intéressé finit par sous-entendre de manière assez claire le motif exact de sa visite. Sous couvert d’une flatterie finalement peu convaincante, Blake lui exprima ainsi son souhait de répondre à des questions, ce qui valut au journaliste un sourire non dénué d’une pointe de cynisme poli de la part de l’héritier. « Vous me flattez, monsieur Aldridge. J’ignorais que les gens s’intéressaient à ce point à moi », répliqua-t-il nonchalamment, esquissant un sourire en coin tout en prenant une gorgée de son café. Faute de s’autoriser à mentir, peu importaient les risques qu’il pouvait bien encourir en proférant la vérité, Eli était passé maître dans l’art de tourner autour du pot, de dévier la conversation ou de tourner celle-ci en dérision dans l’espoir de ne pas être confronté à des questions auxquelles il n’aimerait pas répondre – et il avait le sentiment que c’était précisément de celles-là que Blake risquerait de raffoler. Il laissa le journaliste terminer son explication aux apparences nettement plus plaisantes que ce que lui-même en retenait : on était bel et bien venu lui tirer les vers du nez, et le portrait de sa personne ne serait sans doute considéré comme assez fidèle que s’il comportait suffisamment de failles susceptibles de nuire à sa réputation. Eli arqua un sourcil, mais parvint à masquer l’ironie dans le ton de sa voix lorsqu’il répondit à nouveau à Blake. « Eh bien, votre rigueur est admirable. Vous risquez toutefois d’être déçu, je crains de ne pas savoir grand-chose de croustillant à vous mettre sous la dent », renchérit-il posément avant de remettre sa tasse de café sur la table basse et d’entrelacer ses mains en se laissant reposer contre le dossier de sa chaise, indiquant à Blake qu’il disposait de toute son attention.

Et si Eli crut brièvement avoir repris l’ascendant sur son interlocuteur dont les insinuations lui déplurent suffisamment pour qu’il ne se décide assez rapidement à le remettre poliment à sa place, curriculum vitae à l’appui, l’héritier ne tarda pas à constater que le journaliste était loin d’avoir dit son dernier mot. Eli fut forcé de lui accorder qu’il excellait dans son métier – il maîtrisait à la perfection toutes ces pratiques qui faisaient des journalistes d’horripilants vautours aux yeux de ceux qui aspiraient à davantage de discrétion. Nullement dupé par le sarcasme à peine dissimulé de Blake, Eli fit de mieux pour ne pas trahir l’irritation que le blond commençait à faire naître en lui, tant par son ton que par la paraphrase grossière qu’il s’était empressé de faire de ce que le Walker venait de lui dire. « En tant que journaliste, vous devriez savoir qu’il est dangereux de faire des raccourcis aussi fallacieux », répondit-il toujours aussi calmement, accompagnant son propos d’un nouveau sourire qui n’atteignit toutefois pas ses yeux, dont le regard s’était quelque peu refroidi. « À la portée de n’importe qui ? On ne doit plus parler de la même entreprise. Vous en connaissez beaucoup d’autres, qui parviennent à faire de la concurrence au Walker Group ? Ce n’est déjà pas à la portée de tous d’y être embauché – encore moins d’en arriver au sommet. Mais dites-moi donc le fond de votre pensée, monsieur Aldridge, plutôt que d’essayer de me faire dire ce que je n’ai pas dit », l’invita-t-il, ce que Blake fit aussitôt. Et Eli dut reconnaître à son interlocuteur une audace courageuse et une franchise exceptionnellement directe pour quelqu’un de sa profession – mais, vu qu’il en était lui-même la cible, il fut davantage agacé qu’admiratif devant l’art de la rhétorique du journaliste. « Bien entendu », répéta Eli, sans masquer le cynisme dans sa voix, mais sans paraître agressif ni hostile pour autant. En apparence, l’héritier semblait toujours plus joueur et nonchalant qu’il n’était agacé ou mal à l’aise. Intérieurement, toutefois, la nervosité monta d’un cran : en réalité, Eli n’avait cure de ce qu’on pouvait bien penser de lui. Mais il en allait de la réputation du Walker Group, de  celle de Channing, et de la confiance que ce dernier lui avait accordée en lui confiant les rênes de l’entreprise. Eli plongea son regard dans celui de Blake, l’air pensif pendant une paire de secondes sans trahir la moindre tension pour autant, et finit par reprendre la parole d’un ton placide. « Je ne pense pas que ce soit ni plus simple, ni plus sûr, non. Vous l’avez longuement décrit vous-même, je suis architecte de formation. Il faudrait être sot pour me considérer comme le choix facile », argua-t-il patiemment comme s’il exposait un sujet des plus complexes, alors qu’il n’en était de toute évidence rien. « Vous êtes libre de croire ce que vous voudrez à mon propos, je constate de toute façon que vous êtes arrivé ici avec un certain parti pris, n’est-ce pas ? », reprit Eli d’un ton égal, sans se départir de son sourire. « Je peux simplement vous assurer, monsieur Aldridge, que votre question n'est pas inédite, que le sujet a déjà amplement été débattu en interne, et que si le comité d’administration n’avait pas voulu de moi, je ne serais certainement pas assis en face de vous à l’heure qu’il est. » Le regard perçant, un air entendu dessiné sur le visage, Eli reprit sa tasse de café pour en boire une nouvelle gorgée sans quitter son interlocuteur du regard.

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