Bien sûr qu’il a jubilé quand Ethel a demandé quand est-ce qu’il allait rentrer, parce qu’il ne pouvait que se douter d’à quel point elle recebait la questions d’autres, ce genre de autres à qui Rhett refuse catégoriquement de parler, l’impression d’avoir été poignardé en plein coeur étant encore omniprésente. Et ce n’est pas parce que c’est Hassan qui lui a annoncé la nouvelle qu’il pense un seul instant à minimiser l’implication de son frère dans cette idée, parce qu’il ne le connaît que trop bien pour penser qu’il en a été absent. Au contraire. Il en est sûrement même au cœur, parce que c’est le genre de plan foireux qui lui correspond bien. Ça lui donne le bon rôle, ça fait de lui le frère sauveur, ça fait de lui celui qui envoie son frère loin de lui (et de son pauvre, pauvre petit cœur) alors que c’est porutant pour son mieux, pour l’aider, pour le sauver. Conneries. Putain de conneries. Rhett a mangé de l’air frais et de la neige, voilà tout ce à quoi ont servi ces quatre semaines loin de tout, et à la seconde où il a enfin remis le pied à Brisbane (après un bref détour par Londres), c’est Mickey qu’il est allé trouver. Non parce qu’il lui manquait d’une façon ou d’une autre, mais bien parce qu’il pouvait le fournir en Oxycodone, le même miraculeux opioïde dont il est question dans sa biographie - deuxième meilleure vendue au monde en cet instant, d’ailleurs. Deuxième, uniquement parce que personne ne peut vraiment rivaliser avec les frausques du prince préféré d’Angleterre.
“Si tu veux parler, tu le fais sur le palier.” Que les choses soient claires: Rhett est têtu et quatre semaines n’ont pas été suffisantes pour lui mettre du plomb dans le crâne quant à l’idée de pardonner à son frère, ou de vouloir croire que ce dernier a fait du mieux qu’il a l’a pu, avec les moyens du bord. Rhett ne veut tout simplement pas le croire, parce que continuer de lui en vouloir est bien plus aisé. Il a quitté son appartement, alors il n’y a plus aucune raison pour qu’il y remette le moindre pied. Peut-être même qu’il s’est enfin réconcilié avec sa fiancée et qu’ils ont eu cœur à mettre un second enfant (mais premier, si on suit bien) en route ; qui sait. “Et fais vite sinon j’appelle la police en disant que tu veux t’introduire chez moi.” Il n’est pas d’humeur à quoi que ce soit, les quelques jours passés avec Evelyn ayant aidé à bien des choses mais certainement pas à calmer son amertume. Il peut toujours aller emmerder Hassan, puisque tous les deux semblent avoir décidé d’être amis. Rhett dira qu’il est un homme occupé et qu’il n’a pas le temps pour les discussions avec quiconque, alors que la vérité veut qu’il se contente de gagner de l’argent sur les ventes de son livre, à défaut d’avoir quoi que ce soit à faire de ses journées d’homme sans emploi, et sans réelle possibilité d’en trouver un nouveau dans le domaine qui lui plaît pour l’heure.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
C’était par Ethel qu’il avait appris la nouvelle. Par Ethel. Depuis quand n’était-il pas mis au courant de ce genre de choses, hein ? Depuis quand se retrouvait-il au second plan de la sorte ? Oh, pas que ça le vexait réellement que la jeune femme ait été mise au courant, ce n’était pas réellement question de ça en réalité; il était presque ravi qu’elle soit venue à l’esprit du troisième Hartfield aussi facilement, pour une fois. En revanche, là où il avait tiqué en écoutant le message vocal de sa soeur, c’était de se rendre compte qu’elle était elle au courant, que cela faisait plusieurs jours qui plus était et que lui n’avait reçu aucun message, aucun appel de son côté. Oh, il était vexé comme un poux, Ruben, et avait plus une journée supplémentaire pour digérer la nouvelle qui lui avait été communiquée - de toutes façons, personne n’était à vingt-quatre près apparement, cela ne changerait donc pas grand chose. Ce ne fut que lorsqu’il eut calmé ses esprits et décidé de voir la situation de façon pragmatique qu’il avait sauté derrière le volant pour se rendre à une adresse qu’il connaissait on ne pouvait plus bien pour y avoir résidé de très longues semaines - mois, s’il tentait d’être honnête. Il avait eu le droit de regagné ses pénates récemment, et c’était sans presque un regret qu’il avait quitté le canapé de chez Rhett. Ce fut avec un enthousiasme qui ne lui ressemblait pas tant que ça qu’il appuya sur le bouton de la sonnette; il avait la clef dans sa poche bien sur, mais son petit doigt lui disait que s’en servir aujourd’hui sans accord au préalable n’était pas l’idée du siècle.
« Si tu veux parler, tu le fais sur le palier. » La porte était à peine ouverte sur le minois de son ainé que déjà, ce dernier lançait les hostilités. Là où les visage de Ben de son côté affichait un sourire authentique, ce dernier perdit de sa splendeur en une fraction de secondes. « Et fais vite sinon j’appelle la police en disant que tu veux t’introduire chez moi. » Il était habitué à la mauvaise humeur de Rhett, il n’y avait rien de nouveau sous le soleil de ce côté là. Il devait avouer que cette dernière s’était quelque peu tue depuis qu’il côtoyait Evelyn - ça lui faisait mal de l’admettre, mais elle avait un effet positif sur sa personnalité et son caractère. Cependant, tout ça semblait désormais aux oubliettes, alors que Ruben secouait quelque peu son visage. « J’ai entendu dire que la Suisse et les Alpes, ça faisait du bien au moral mais j’ai du mal comprendre les renseignements qu’on m’a donné. » Parce-que ces derniers semblaient être de bons mensonges, à voir la façon dont son frère réagissait alors qu’il ne lui avait même pas encore adressé le moindre mot et qu’il s’était simplement contenté de se pointer sur son pallier. Finalement, Ben risqua la réaction qu’il s’apprêtait à avoir avant que monsieur le rugbyman ne montre les crocs: il ouvrit les bras pour donner une accolade à son ainé, restant tout de même à distance et du côté du seuil de porte qui lui avait été assigné. « Même pas un câlin parce-que je t’ai manqué ? » D’ordinaire, de telles paroles prononcées par Ruben auraient été bourrées de sous-entendus et surtout de moqueries mal venues. Aujourd’hui cependant, lui était sincèrement heureux de revoir son frère. Et il ne s’attendait pas à être accueilli de la sorte, ni même ne pas être prévenu du retour de ce dernier sur leur rocher. Après tout, si Rhett avait pu s’octroyer ces quatre semaines loin de leur ville habituelle, c’était grâce à son petit frère: il pourrait être un peu plus reconnaissant. « Ca a du te faire bizarre de plus avoir de colocataire, pendant quatre semaines. » Comme si c’était réellement sur cette partie là que les pensées de Rhett avaient été focalisées pendant son escapade suisse - surtout qu’il était parti en Europe pour régler ses problèmes d’addiction tout de même, pas pour faire le point sur la longueur du séjour de son frère chez lui.
Malgré le temps écoulé, Rhett est toujours aussi blessé. Il n’accepte pas la décision prise par ses proches, tout comme il refuse d’entendre la vérité, à savoir qu’ils ont agi pour son bien. Tout ce qu’il voulait, lui, c’était rester à Brisbane et tenter d’arranger les choses par lui-même, à son niveau, sans jamais entendre qu’il n’arrive justement à rien. « J’ai entendu dire que la Suisse et les Alpes, ça faisait du bien au moral mais j’ai du mal comprendre les renseignements qu’on m’a donné. » Il a sûrement mal compris, ouais. La mâchoire de Rhett est toujours aussi serrée, ses pas ne se décalant pas de la porte pour laisser son cadet entrer dans l’appartement. Néanmoins, toutes ses convictions sont remises en question à la seconde où Ruben ouvre ses bras dans l’optique de lui offrir une accolade. Les petits frères, quelle plaie. « Même pas un câlin parce-que je t’ai manqué ? » L’hésitation se lit aisément sur le visage de l’ancien rugbyman, dont les yeux retrouvent ceux de son frère pour mieux s’en enfuir la seconde suivante. Ses dents grincent littéralement les unes contres les autres, suivant la cadence de la contraction de ses muscles au gré du cheminement de ses pensées. Il voudrait répondre à cette accolade, il voudrait lui en offrir une en retour, et il voudrait simplement retrouver son frère comme s’il n’y avait rien de difficile là-dedans. Pour autant, ce n’est pas ce qu’il se passe, sa rancœur prenant le pas sur l’amour fraternel. “Rentre.” Il se contente d’imposer. Il refuse de littéralement lui ouvrir les bras, mais cela prend la forme d’une autre concession: celle d’au moins continuer cette discussion à l’intérieur d’un appartement qu’il connaît bien.
« Ça a dû te faire bizarre de plus avoir de colocataire, pendant quatre semaines. » - “On venait vérifier trois fois par jour si j’avais pas échangé des Ricola contre de l’Oxy. Je les voyais plus que toi, donc.” Ruben a beau avoir habité avec lui durant de longs mois, la vérité c’est qu’il était toujours bien plus pris par son travail que par tout le reste, et les deux Hartfield se croisaient à peine, finalement. “C’est toi qui as enfin pu profiter d’un appart sans colocataire.” Ruben, l’éternel grand gagnant de cette histoire, à tous les niveaux. Le constat est doux amer ; sans doute un peu plus amer que doux, en réalité.
Comme toujours avec Rhett, le small talk ne dure qu’un instant. Déjà, il est à court d’idées à la con pour occuper le silence, alors il fait couler l’eau du robinet pour tenter de trouver refuge quelque part, dans un verre qu’il n’a même pas l’intention de boire. “C’est qui qui en a eu l’idée ?” Il veut savoir, et il ne risque pas de laisser cette question sans réponse. Peut-être que Ruben avoue que son frère lui a manqué, mais c’est trop facile. C’est trop facile de se réjouir de son retour alors qu’il est le premier à lui avoir demandé de partir. C’est trop facile, surtout alors que Rhett anticipe déjà qu’il est le seul instigateur de cette idée à la con, là où Hassan s’est sûrement contenté de suivre, enivré par l’idée que ce serait un mal pour un bien. C’est un mal pour un mal, en réalité.
Ruben Hartfield
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ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Il pouvait la voir, l’hésitation; autant dans le regard de Rhett que dans la façon dont son corps régissait à la présence de son cadet. Il pouvait voir cette immobilité semblant forcée, ces mâchoires qui se constataient plus que de raison. Il pouvait sentir même dans l’espace entre eux cette tension qui n’avait jamais existé auparavant. Oh, pas qu’il n’y en avait pas avant, mais ce n’était pas la même nature d’énergie qui circulait. Ruben n’aurait su l’expliquer exactement, mais il pouvait le sentir et ce fut surement cette partie là au milieu de toutes les autres qui le retint de son côté de la porte. D’ordinaire, il n’aurait pas eu à anticiper la réaction de son frère, et n’aurait pas eu peur qu’il puisse avoir réellement envie de lui remettre la mâchoire en place s’il marchait sur des plates bandes qui ne lui étaient pas assignées; aujourd’hui, il n’était plus tout à fait aussi sur. Alors, il resta les bras ouverts, attendant que Rhett daigne faire le moindre mouvement ou dire le moindre mot, et le temps paraissait long quand vous aviez l’air idiot comme ça. « Rentre. » Que finit par grogner Garrett entre ses dents. « Oook. » Ben laissa ses bras retomber contre lui dans un petit bruit sourd, glissant rapidement ses mains dans ses poches, se contentant de suivre l’ordre donné par son aîné et d’entrer dans son appartement; une poignée de jours plus tôt, il y entrait sans son autorisation et en glissant seul la clef dans la serrure, comme quoi les choses pouvaient vite changer.
A l’intérieur, rien n’avait changé, si ce n’était l’absence des affaires de Ruben ici et là à travers le salon; dans le salle de bain, sa brosse à dents avait quitté le verre à côté du lavabo aussi. Il ne pouvait le voir depuis la cuisine, bien sur, mais il le savait pour avoir été celui ramassant ses affaires avant que Rhett ne revienne de Suisse. « On venait vérifier trois fois par jour si j’avais pas échangé des Ricola contre de l’Oxy. Je les voyais plus que toi, donc. » Il esquissa un petit sourire amusé. Il était vrai que son séjour ici se comptait en mois, mais leurs organisations bien différentes avaient fait qu’ils ne s’étaient pas tant croisés entre ces murs que cela finalement. « Ca aurait été une honte, de les échanger. J’espère que tu m’en as ramené d’ailleurs en guise de souvenir. » Il releva son regard vers Rhett, un sourcil tressaillant un instant. « Des Ricola, pas de l’Oxy, tu te doutes. » Autant parce-qu’il n’en avait pas grand chose à faire contrairement à son frère, que parce-qu’il y avait accès tous les jours sans que cela lui fasse ni chaud, ni froid. « C’est toi qui as enfin pu profiter d’un appart sans colocataire. » Il haussa brièvement les épaules. « C’est pas comme si ça changeait grand chose. » Bien sur qu’il mentait, bien sur que cela avait permis que des choses changes pendant que Rhett n’était pas chez lui. Mavis n’aurait jamais vu la décoration de l’intérieur de l’appartement, ni même celle du palier, si Ben ne s’était pas retrouvé à habiter seul ici; mais ce n’était pas une information nécessaire à partager, loin de là. « Juste que ton lit est plus confortable que le canapé. » Parce-qu’il avait été hors de question qu’il ne profite pas du confort de ce dernier lorsque Garrett n’était pas là. Il s’y était installé le soir même du départ de son ainé pour l’Europe, et avait dormi presque dix heures d’affilé - comme si le confort d’un vrai lit lui avait manqué plus que tout au monde ces derniers temps, il fallait croire.
Comme toujours avec Ben, il était possible de le laisser presque seul alimenter une conversation en small talk pendant des heures et des heures; il s’y était habitué avec le temps, et c’était là une qualité qui était en réalité très appréciée et appréciable quand il fallait jouer au caméléon dans les soirées et galas organisés où tout le monde prétendait devant tout le monde. Cependant, sans que cela ne soit une surprise, ce n’était pas le forte de Rhett; la question qu’il posa sans attendre plus longtemps et sans faire détour ne sonna donc même pas comme une surprise aux oreilles de Ruben. « C’est qui qui en a eu l’idée ? » Elle eut cependant le mérite de lui faire perdre le sourire qui s’accrochait à ses lèvres depuis qu’il était arrivé, ainsi que le don de lui arracher un petit soupire alors qu’il croisait ses bras sur son torse. Un « Rhett… » qui sonnait presque comme un reproche; il aurait bien sur préféré qu’il ne pose pas la question. Pas qu’il ne désirait pas y répondre, mais disons qu’il ne le faisait que pour que son petit frère avoue à haute voix quelque-chose qui pouvait facilement être lu entre les lignes. « Tu connais la réponse avant même de poser la question. » Il pinça les lèvres, échappa de nouveau un soupire, leva les yeux au ciel. C’était idiot, comme discussion - et cela ne ferait pas avancer la moindre chose. Surtout qu’il lui posait la question sans oser le regarder dans les yeux lorsqu’il le faisait; avait-il peur de laisser transparaitre sa déception lorsqu’il entendrait les paroles de son frère ? « C’est moi qui ai proposé. » Ruben n’avait jamais tenté de s’en cacher. Il avait simplement su se retirer du tableau lorsque cela avait été nécessaire, car il connaissait assez Rhett pour savoir que les paroles d’Hassan comptaient plus que les siennes et qu’il serait moins réticent à les suivre si elles venaient de son amis. Alors, il avait battu en retraite et attendu que les choses se fassent, continuant de tirer certaines ficelles dans l’ombre. « Hassan trouvait que c’était une bonne idée, que ça permettrait enfin de te donner un coup de main. » Pas la peine de préciser la suite de l’histoire, il la connaissait bien - même mieux que n’importe qui, il avait été le principal concerné de cette dernière. Il ne parlerait pas du fait qu’Evelyn ne s’était pas opposée à l’idée de Ben non plus, pas besoin de la mêler à cette équation.
« C’est pas comme si c’était une surprise, ça fait des années que je te propose d’aller en cure. » Finalement, il tira un tabouret, s’assit sur ce dernier et croisa les mains devant lui. Pendant qu’il parlait, lui ne quittait pas la silhouette de son ainé du regard. « Il te fallait de l’aide Rhett, tu perdais pieds. » Et promis en revanche, il parlait avec de la compassion dans la voix; pour une fois, ce n’était pas avec celle comblée d’éternels reproches qu’il s’adressait au brun face à lui.
Ne vous y détrompez pas: Rhett avait cruellement envie de prendre son petit-frère dans ses bras. Pour autant, le goût de trahison est encore omniprésent dans sa bouche, et c’est la raison pour laquelle il n’a pas su s’y résoudre et arrive encore aussi peu à envisager l’idée. Pour l’heure, la simple vue de Ruben lui fait encore mal au cœur. « Ca aurait été une honte, de les échanger. J’espère que tu m’en as ramené d’ailleurs en guise de souvenir. » Il est capable d’en rire, Ruben. Son frère, toujours pas. Pas même lorsqu’il rencontre le regard amusé de son cadet. « Des Ricola, pas de l’Oxy, tu te doutes. » Bien sûr, il s’en doutait. Ce qu’il n’aurait pas su anticiper, cependant, c’est qu’il décide de mettre les deux pieds dans le plat pour parler de son problème d’addiction, comme si tout ceci n’était finalement qu’un test pour s’assurer qu’ils ont fait leur job, là-bas. Ironiquement, ce n’est pas le cas. “T’as profité de mon absence pour devenir le petit mariole.” Il le dit dans un sourire qui prouve au moins qu’il ne lui en veut pas - pas de sur ce sujet précis, du moins, à défaut que ce soit le cas de beaucoup d’autres. Après tout, Rhett serait bien le dernier à se plaindre que son petit-frère se décoince un peu.
« C’est pas comme si ça changeait grand chose. Juste que ton lit est plus confortable que le canapé. » “Petit enfoiré.”
Cette précision là le fait sincèrement sourire, le genre qu’il ne cherche même pas à réprimer sous couvert qu’il en veut encore à son cadet. Il est un petit enfoiré, ce n’est pas nouveau, mais il est surtout un petit enfoiré qui sert aussi de benjamin à la famille, et c’est assez important pour que cela mérite d’être souligné. Cela le mérite d’autant plus que l’insouciance de leur échange n’est que de très courte durée, la faute à des mots que Rhett ne réprime jamais, quitte à blesser tous ceux qu’ils rencontrent, comme en témoigne le sourire de son frère qui se fane aussitôt. « Rhett… » - “Commence pas avec tes Rhett.” Il prévient, sa patience n’ayant connu aucune sorte d’amélioration depuis son départ. Il veut une réponse, pas qu’on le caresse dans le sens du poil dans l’espoir débile d’alléger la douleur de la chute. Cela ne fonctionne jamais. « Tu connais la réponse avant même de poser la question. » Mécaniquement, il hoche la tête, son regard clair ne se détachant jamais de celui de son cadet. Il accuse le coup, il accuse ses mots aussi. Il connaît la réponse, bien sûr, mais il veut surtout l’entendre de la bouche de son frère, avec qui il n’a jamais parlé depuis l’idée de cette cure. « C’est moi qui ai proposé. » Tout le monde le savait, Rhett le premier, et pourtant il trouve encore le moyen d’être blessé par ces mots. “Et c’est exactement la raison pour laquelle t’auras pas un foutu câlin de ma part.” Son regard est brillant de tristesse. Il en veut toujours à son frère, et il ne comprend pas comment ce dernier a pu croire que quatre semaines auraient pu suffire pour lui faire oublier sa trahison. « Hassan trouvait que c’était une bonne idée, que ça permettrait enfin de te donner un coup de main. » La trahison de son frère n’était pas suffisante, bien sûr, et il a fallu que son plus vieil ami s’ajoute à l’équation.
« C’est pas comme si c’était une surprise, ça fait des années que je te propose d’aller en cure. » Autant d’années que Rhett a passé à refuser la proposition dans un rire. Il pensait ne pas avoir besoin d’aide, il pensait ne pas avoir besoin d’embêter qui que ce soit, ni même prendre la place des véritables addictes de ce monde. Ruben s’assoit, comme si leur discussion aavit réellement vocation à s’éterniser. « Il te fallait de l’aide Rhett, tu perdais pieds. » - “A quel moment t’as cru pouvoir décider pour moi, Ben ? A quel moment t’as osé croire que t’avais le droit d’aller en parler à mon meilleur ami, toi et tes foutues bonnes intentions et ta science infuse ?” Il est le petit frère, il est celui à cause de qui Rhett n’avait jamais le droit de faire de bruit puisqu’il passait son temps à dormir. Il est celui avec qui il ne pouvait pas jouer au football parce qu’il était trop jeune, il était celui dont les anniversaires devenaient un véritable enfer avec des mini-Ruben qui gambadaient partout dans la maison. Mais il est celui qu’il finit toujours par écouter, qu’il le veuille ou non. “T’as de la chance que je puisse rien faire contre la génétique, parce que je te promets qu’en cet instant t’existes plus à mes yeux.” Ses molaires malmènent ses joues, les creusant un peu plus encore. Dans son regard, la tristesse n’arrive pas à faire place à de la colère, pour autant ses mots sont bien assez tranchants pour le laisser comprendre d’eux-mêmes. Il ferme les poings pour ne pas prendre le risque de revenir sur ses propos et enfin le prendre dans ses bras. Paradoxalement, ce n’est pas l’envie qui lui manque.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« T’as profité de mon absence pour devenir le petit mariole. » Il haussa mollement les épaules. « Peut-être que c’est la sobriété qui fait que tu t’en aperçois. » Il avait toujours été amusant, Ruben; ils étaient simplement bien trop souvent occupés à se tirer dans les pattes à se dire leurs quatre vérités pour que son frère puisse réellement s’en apercevoir. Pas sur qu’il le trouve encore longtemps amusant, même si le « Petit enfoiré. » ponctué d’un rire côté Rhett laissait croire le contraire; bien sur que Ben répondit par un sourire sincère à son insulte, et l’espace d’un instant ils avaient l’air de deux frères entre lesquels aucun mur ne pouvait s’ériger. L’insouciance du calme avant la tempête, comme trop souvent entre eux - le calme avant la tempête, pas l’insouciance, cette dernière n’existait presque jamais en revanche.
Parce-que bien sur que l’ainé reporta la discussion sur un tout autre sujet dès que l’ombre d’une occasion se fit voir. « Commence pas avec tes Rhett. » Il ne chercha même pas à cacher le soupire qui s’échappa de ses lèvres. Bien sur qu’il allait commencer avec ses Rhett, que ça n’allait pas lui plaire et que la conversation dégénérerait par la suite. Il était peut-être devenu sobre durant son séjour à l’étranger, mais l’ainé Hartfield ne s’était pas racheté une amabilité au passage afin de l’accorder à son frère au retour. Ben savait parfaitement pourquoi il posait la question qui fâchait, même s’il connaissait déjà la réponse: il avait besoin de l’entendre de la bouche, des mots de celui qui lui avait planté un couteau dans le dos à la première occasion. Là était la façon dont Garrett voyait les choses, il n’avait même pas besoin de reporter son regard dans celui de son cadet pour que ce dernier p-comprenne la situation dans son ensemble. Et il n’était pas lâche, Ruben, contrairement à ce que pouvaient penser bien des personnes; il n’y avait qu’à voir la façon dont son regard ne tremblait aucunement lorsqu’il répondit avec toute l’honnêteté dont il était capable à son frère pour le comprendre. « Et c’est exactement la raison pour laquelle t’auras pas un foutu câlin de ma part. » Il soupira, se retint de lever les yeux au ciel une fois de plus. Il lui en voulait, il n’y avait même pas besoin de sous-titres à la situation pour comprendre ce qui n’était pas exprimé à haute voix. Il y avait bien des commentaires qu’il aurait voulu faire, Ruben, en cet instant; aucun n’était approprié, tous étaient blessants, alors il préféra ravaler son égo et continuer de répondre correctement et avec tous les tenants et aboutissants à la question de son frère, s’installant sur l’un des tabouret au passage parce-qu’il était hors de question qu’ils aient cette conversation en coup de vent. Qu’importe ce que Rhett pouvait en penser, il n’était pas question qu’il ouvre une porte pour simplement regarder ce qui pouvait se trouver dans la pièce et partir ensuite comme un voleur.
« A quel moment t’as cru pouvoir décider pour moi, Ben ? A quel moment t’as osé croire que t’avais le droit d’aller en parler à mon meilleur ami, toi et tes foutues bonnes intentions et ta science infuse ? » - « A partir du moment où tous les choix que tu faisais menaient à te destruction. Et inévitablement à ta perte à un moment donné. » Il n’était pas du genre à exprimer à Rhett qu’il tenait à lui - ce n’étaient pas là des habitudes qu’ils avaient pris, l’un comme l’autre, au fil des années. C’était pourtant une vérité immuable et qui aurait du être ancrée dans la tête de l’ainé désormais: il ne le laisserait pas tomber. Même s’il passait son temps à lui répéter qu’il était insupportable, idiot et qu’il montrait un égoïsme à faire peur à voir, Ruben tenait à son frère et ne le laisserait pas glisser le long d’une pente qu’il ne saurait pas remonter par la suite. « T’as de la chance que je puisse rien faire contre la génétique, parce que je te promets qu’en cet instant t’existes plus à mes yeux. » A ces mots là en revanche, Ruben ne sut rester impassible, alors qu’il se reculait quelque peu contre le dossier du tabouret, qu’il laissait la douleur de telles paroles l’atteindre sans même le cacher.
De tout ce que Rhett aurait pu lui balancer au visage en cet instant, il ne s’était pas un instant imaginé qu’il oserait en arriver là. Et, pour une fois - il fallait le noter -, Ben se retrouvait sans voix. La violence de ce que rapportaient les mots de Garrett était telle qu’elle lui avait coupé toute envie de jouer dans la diplomatie, aussi; alors ravalant ses émotions et bien sur la tristesse qu’il éprouvait désormais, il secoua quelque peu la tête. Il était venu avec réellement toutes les meilleures intentions du monde, Ruben, il s’était dit que quatre semaines loin de tout et de tout le monde feraient du bien à son ainé et lui permettrait de se rendre compte de la réalité dans laquelle il se glissait avec trop de facilité. Il s’était mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. « Tu sais ce que m’a dit Hassan quand on en discutait ? » Même si la vulnérabilité se voyait dans son regard, il n’y avait aucune version de cette conversation où il détournait ce dernier ailleurs qu’en direction du visage de son frère. « Qu’il était hors de question qu’il enterre deux amis en une année. » C’était la dure réalité de la vie, malheureusement. « Tu sais ce que j’ai répondu à ça ? » Qui allait dans la direction parfaitement opposée à ce que venait de lui sortir Rhett. « Que j’enterrerai pas le seul frère qui me reste. » Se levant d’où il se tenait, faisant le tour de la console centrale de la cuisine, les pas de Ruben ne s’arrêtèrent que lorsqu’il se trouva à peine à un mètre de Rhett. Il n’avait pas détourné ses pupilles, pas un seul instant. « J’en ai rien à foutre que ça t’ait pas fait plaisir de passer quatre semaines dans les Alpes, Rhett, s’il fallait prendre cette décision dix fois encore je le ferai. Parce-que je t’ai déjà dit que si tu devais y passer et que tu faisais en sorte de le faire comme un grand, je te réanimerai pour t’achever moi-même. » L’amertume et la déchirure de son coeur s’entendait dans le moindre de ses mots. Il ne demandait pas grand chose, Ben, un peu de gratitude d’avoir juste participé à probablement lui sauver la vie. Que lui donnait Rhett en retour ? Un aller simple pour les oubliettes. Il secoua quelque peu son visage. « Si ça avait été Jackson à ma place, t’aurais réagi pareil ? Tu lui aurais dit d’aller se faire foutre à lui, hein ? » Oh, c’était petit, mais puisqu’ils jouaient dans la même cour, autant qu’ils se battent avec les mêmes armes.
Ruben pensait obtenir une accolade de sa part, une étreinte, ou n’importe quel autre synonyme d’une certaine forme d’affection que les deux frères ne se témoignent que rarement, la faute à leurs forts tempéraments. En face, Rhett ne se contente pas seulement de le lui refuser, il se débrouille aussi pour lui asséner une salve de rerpoches à la seconde même où le benjamin se fait une place à l’intérieur de l’appartement, où personne ne les entendra se saigner à blanc. « A partir du moment où tous les choix que tu faisais menaient à ta destruction. Et inévitablement à ta perte à un moment donné. » Et ça n’aurait dû rester que son problème, son seul problème à lui seul, tel un adulte capable de savoir qu’il saute à pieds joints dans le vide. Il le faisait consciemment, et il le voulait, parce qu’il n’y avait aucune autre solution possible, telle que sa vraie-fausse cure l’a prouvé. Rhett est tout aussi conscient de la force des mots qu’il lui impose lorsqu’il annonce ne plus considérer Ruben contre son propre frère, cet affront ayant été celui de trop à ses yeux. Celui qu’il ne peut plus se permettre de tolérer, à commencer parce qu’il ne le supporte pas, l’arrière-goût de trahison étant encore omniprésent dans sa bouche. « Tu sais ce que m’a dit Hassan quand on en discutait ? » - “J’imagine que je vais le savoir très bientôt.” Il rétorque avec amertume, ne cachant pas non plus qu’il n’a pas une bonne image de la soudaine alliance des deux hommes, surtout alors que cette dernière se résume à s’unir pour lui faire face. Heureusement qu’ils avaient encore Ethel, l’éternel drapeau blanc de cette famille.
Sans s’attendre une seule seconde à ce que Ruben aborde de front un tel sujet, Rhett ancre son regard dans le sien, avec l’espoir aussi fou que stupide que cela suffise à ce qu’il comprenne qu’il ne veut plus rien avoir à faire avec lui. « Qu’il était hors de question qu’il enterre deux amis en une année. » Mais aussitôt, le cœur du sportif se brise à l’énoncé de cette évidence, autant que de la mort de Joanne, qui l’a aussi touché de plein fouet. Il n’a jamais été marié avec, il ne l’a jamais aimé de la façon dont Hassan l’aimait, mais elle avait toujours fait partie de sa vie, en tant qu’amie. Pendant un instant, il pense enfin à Hassan, et à tout ce qu’il a pu vivre par sa faute. « Tu sais ce que j’ai répondu à ça ? Que j’enterrerai pas le seul frère qui me reste. » Le regard de Rhett crie à son tour toute la détresse qui est la sienne. Évoquer la mort de Joanne est déjà quelque chose de difficile, mais celle de Jackson l’est d’autant plus, même après toutes ces années. La surprise le rend muet, mais n’importe qui lirait la tristesse qui est désormais la sienne, ce qui est sûrement d’autant plus facile pour son petit frère, lui qui se rapproche désormais de lui. « J’en ai rien à foutre que ça t’ait pas fait plaisir de passer quatre semaines dans les Alpes [...]. » - « Si ça avait été Jackson à ma place, t’aurais réagi pareil ? Tu lui aurais dit d’aller se faire foutre à lui, hein ? » Bien sûr que non, et la seule raison pour laquelle il lui pose la question, c’est parce qu’il le sait. “C’est bon, Ben, arrête. Tais toi.” Il souffle, retrouvant maigrement le don de parole alors qu’il est le premier à gommer les derniers dizaines de centimètres le séparant de son petit-frère, pour enfin enrouler ses bras autour de ses épaules, sans lui laisser le choix un seul instant. Maintenant, c’est lui qui ressent le besoin de le sentir près de lui, ce qui est aussi une façon particulière de s’excuser, maintenant que les plus immenses arguments qui soient ont été utilisés: Hassan, Joanne, Jackson. “Plus personne n’enterre d’ami.” Il souffle dans un premier temps, sa main posée contre le crâne de Ruben, se souvenant presque du moment où il était un nourrisson pour qui ce genre de geste était vital. “Ni de frère.” Ils n’ont jamais cherché à nier la douleur qui avait été la leurs lors de l’enterrement de Jackson, ni d’un côté ni de l’autre. “Je suis désolé.” Pour tellement de choses à la fois qu’il ne peut pas se permettre d’en citer une en particulier. Il est désolé, voilà tout. Sa tempe contre la sienne, il refuse encore de laisser son petit frère retrouver sa liberté, ayant encore un peu trop envie de le garder près de lui, et ayant très peu envie de faire face à son regard - ou de lui montrer le sien. “Je cherche pas à te pourrir la vie. Ou celle d’Hassan, ou celle d’Evelyn.” Ou celle de qui que ce soit d’autre, il le jure. “C’est juste pas le genre de truc contre lequel tu luttes parce que tu t’entraînes six heures par jour, ou parce que tu connais par coeur les symptômes et leur diagnostic.” Il fait au mieux, il le jure, mais tout n’est pas aussi simple pour lui que ça semble l’être pour Ruben.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« J’imagine que je vais le savoir très bientôt. » Oh, bien sur qu’il allait rapidement le savoir, ce n’était pas dans le vent et pour le narguer que Ben avait entamé sa phrase de la sorte. Surtout qu’il savait que c’étaient là des paroles qui pouvait faire réagir son frère, qui apparement ne comprenait pas l’entièreté de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous les deux. Alors bien sur qu’il allait lui dire ce qu’il se cachait derrière cette question qui n’en était pas vraiment une, et bien sur qu’il allait appuyer dessus jusqu’à temps que cela fasse mal. Tant pis s’il passait pour un sans-coeur et qu’il se montrait cruel en cet instant: si cela pouvait faire comprendre à Rhett l’envergure des dégâts, il se jetait corps et âme dans cette voie là. Et il le ferait sans détourner son regard, il le ferait sans cacher ce qu’il pouvait ressentir en cet instant, il le ferait sans se soustraire au champ de vision de son aîné.
Et c’était toute cette partie là de la situation qui permis à Ruben de s’apercevoir d’un changement dans le reflet des yeux de Rhett. Parce-que s’il s’était contenté de lui balancer ses paroles sans prêter attention à l’homme face à lui, il ne serait pas aperçu que le regard clair de son aîné prendre une teinte similaire à la sienne; une teinte de tristesse. Il ne s’en voulut pas pour autant, attention; mais au moins il comprit que ce qu’il avait à dire impacter un minimum le principal concerné. C’était petit que d’utiliser cette carte là, la carte Jackson, mais cela avait toujours au moins eu - et c’était prouvé encore aujourd’hui - avoir un effet quelconque sur Rhett. « C’est bon, Ben, arrête. Tais toi. » Il l’aurait fait, de toutes façons, de se taire. Mais au moins disons qu’aujourd’hui il n’eut aucun mal à obéir à l’ordre que lui donnait son grand frère - surtout quand ce dernier ajouta à ses mots un quelque-chose que le jeune Hartfield attendait presque en secret depuis qu’il s’était pointé sur le palier de l’appartement: la seconde suivante, les bras de Rhett se refermait autour de Ruben. Il dut retenir un soupir de soulagement, parce-qu’il n’avait pas envie que ce dernier soit entendu. Mais savoir que Rhett n’était pas totalement inconscient et qu’une partie de lui comprenait un minimum les enjeux de toute cette histoire lui ôtait un poids des épaules. Bien sur qu’il pouvait lui en vouloir, bien sur qu’il pouvait se montrer en rogne que son cadet se soit intéressé à des choses qui initialement ne le regardaient pas. Mais Ruben prenait très mal le fait que Garrett ne se rende pas compte qu’il agissait de la sorte simplement parce-qu’il se souciait de son bien-être et de sa survie. Il ne le disait pas, mais bon sang ses actions parlaient d’elles-mêmes. « Plus personne n’enterre d’ami. Ni de frère. » Ce ne fut qu’à ses paroles là que le corps de Ben perdit quelques degrés de tension et qu’il s’autorisa à resserrer à son tour son étreinte autour du buste de son frère.
« Je suis désolé. » Il pinça les lèvres un instant, peut-être regrettant d’avance de laisser ses pensées se muer en paroles si rapidement. « T’as intérêt à l’être. » Le ton que prenait sa voix montrait cependant à quel point les paroles de Rhett le touchaient, et qu’il ne prononçait pas de tels mots avec amertume mais plutôt issus d’un soulagement quelconque. « Je cherche pas à te pourrir la vie. Ou celle d’Hassan, ou celle d’Evelyn. » - « D’Ethel, de Margot, des parents. » Qu’il ne sut s’empêcher d’ajouter de son côté, dans un murmure qu’il pouvait bien sur entendre tant ils étaient encore proches en cet instant. « C’est juste pas le genre de truc contre lequel tu luttes parce que tu t’entraînes six heures par jour, ou parce que tu connais par coeur les symptômes et leur diagnostic. » Et si Rhett avait fait en sorte jusqu’à cet instant de ne pas rompre l’étreinte d’avec son petit frère, ce fut ce dernier qui initia le mouvement; pas qu’il ne souhaitait pas en profiter encore un instant tant ces moments entre eux étaient rares, mais plutôt qu’il avait besoin d’avoir ce type de discussion là en regardant son aîné dans les yeux. « Non, mais c’est quand même quelque-chose contre laquelle tu peux lutter. Et ça donnait l’impression que t’avais oublié cette partie là. » Bien sur qu’il parlait au passé, bien sur qu’il misait sans une once d’hésitation sur la réussite de la cure à laquelle son frère avait été convié contre son gré. Il savait que ce n’était pas aussi simplexe d’apprendre à jouer d’un nouvel instrument de musique, mais à ses yeux c’était plus l’idée que Rhett avait abandonné tout espoir à un moment donné qui le dérangeait plutôt qu’autre chose; qui le mettait en rage, aussi, souvent. « Je sais que tu cherches pas volontairement à nous pourrir la vie. » Qu’il finit par souffler, fronçant un brin les sourcils par la suite. « C’est la tienne que tu pourris, ça a toujours été. » Les choses étaient malheureusement aussi simples que cela: Garrett s’empoissonnait volontairement l’existence. Sauf que cette dernière était, qu’il le veuille ou non, reliée à ceux qui l’entouraient et il ne pouvait nier que par un sytème de ricochet, la leur se retrouvait impactée également. « Juste: t’es pas obligé de continuer comme ça, et s’il faut que je te le rappelle régulièrement je le ferai. C’est tout, c’est pas discutable. » A partir du moment où il avait poussé son premier cri, Ruben avait été une épine dans le pied de Rhett; ce n’était pas parce-que les années passaient et qu’ils vieillissaient au passage qu’il comptait changer la réalité des choses. Il se complaisait dans son rôle, il comptait bien le garder. Ce qu’il se contentait de faire avec un peu plus d’assiduité ces derniers temps, c’était d’endosser un rôle qui n’avait pas été le sien et qui n’aurait pas du lui revenir, à aucun moment: celui de Jackson. Celui du protecteur. Il ne s’y prendrait jamais aussi bien que leur ainé, mais personne ne pourrait lui reprocher d’au moins essayer.
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Dernière édition par Ruben Hartfield le Mar 4 Avr 2023 - 17:30, édité 1 fois
Il ne se souvient pas de la dernière fois qu’il a serré son frère dans ses bras, mais il se souviendra sans nul doute de celle-ci, parce qu’elle revêt un aspect particulier à une infinité de niveaux. Le moment est aussi unique que les excuses qui franchissent les lèvres de l’ancien rugbyman, peu habitué à ce genre de paroles, à commencer parce qu’il ne le pense jamais réellement. Aujourd’hui, c’est différent, quand bien même Ruben accepte ses mots à la façon Ruben. « T’as intérêt à l’être. » Il voudrait lui mettre son poing au visage pour ces mots et sa capacité à être aussi horripilant mais, au lieu de ça, il le serre un peu plus fort encore contre lui, assuré de l’aspect éphémère de l’instant. « D’Ethel, de Margot, des parents. » - “Je te jure, Ben, apprends à la fermer.” Il lui dit dans un sourire, parce qu’il jure ne pas vouloir laisser le ton monter entre eux à nouveau, peu importe à quel point il a un don certain pour remuer le couteau dans la plaie en continuant la liste des personnes que Rhett a inévitablement blessées.
Leurs pas s’écartent finalement de quelques maigres centimètres, assez pour que les bras de chacun retrouvent leur corps, non sans que Rhett ait posé une ultime fois la paume de sa main contre la nuque de son cadet. « Non, mais c’est quand même quelque-chose contre laquelle tu peux lutter. Et ça donnait l’impression que t’avais oublié cette partie là. » Plus facile à dire qu’à faire. Il peut lutter, tout le monde le peut, mais personne ne parle des probabilités d’y arriver. C’est comme s’il était sous drogue, sauf que la sienne a le doux nom d’un médicament. Il a échangé sa passion du ballon pour autre chose, c’était prévisible, et c’est bien sûr arrivé. Il est un cliché qui vend des livres, lesquels vont lui servir à payer la prochaine arrivée d’Oxy qu’il a commandée à Mickey. Un détail qui n’a pas à être porté à l’attention de son frère. “C’était pas le cas. C’est peut-être l’impression que ça donnait, mais c’était pas le cas.” Il n’a jamais abandonné, peu importe à quel point il semblait l’avoir fait. Il jure qu’il n’aurait pas voulu laisser tous ses proches derrière, il le jure tout comme il promet ne jamais avoir voulu leur causer autant de torts et de chagrins à tous. « Je sais que tu cherches pas volontairement à nous pourrir la vie. C’est la tienne que tu pourris, ça a toujours été. » Personne n’a dit ça à un homme qui a gagné des coupes du monde dans le sport qu’il a chéri toute sa vie, et la remarque lui arrache un sourire supplémentaire. Il n’y aurait que Ruben pour lui dire ce genre de choses sans qu’il n’explose, et il consent enfin à le laisser entrer dans l’appartement et refermer la porte derrière eux. « Juste: t’es pas obligé de continuer comme ça, et s’il faut que je te le rappelle régulièrement je le ferai. C’est tout, c’est pas discutable. » Rhett se laisse retomber lourdement sur le canapé, ses mains glissant de part et d’autre de son visage qu’il replie peu à peu contre ses genoux. Ses doigts attrapent ses courtes mèches brunes, il ferme les paupières et souffle un instant. Un de ses genoux se lève et s’abaisse nerveusement. “J’ai rien pris depuis sept semaines.” Ce qui ne prend en réalité en compte que le temps passé en Suisse, et celui à Londres qui a suivi. Plus son arrivée très récente à Brisbane, sans personne pour lui donner ses précieux cachets encore. Pour autant, ce n’est pas son point. “Mais j’en ai envie. Je te jure que je tuerais pour.” Il n’est pas guéri. Il n’a rien d’une personne de guérie, et tout ce qui s’est passé en Europe n’était que de la poudre aux yeux. “C’est mon combat. Pas le tien.” S’il s’en mêle de trop, il va encore se retrouver déçu, et Rhett ne veut plus jamais avoir à observer un tel regard dans les yeux de son petit frère. “Je vais étouffer si tu te mets sur mon dos.” S’il se met encore sur son dos. Il va exploser, comme il l’a fait avant de partir. Il a touché le fond et il le touchera encore, mais il ne veut pas l’emporter à nouveau avec lui, parce qu’il veut encore croire qu’il peut protéger Ruben.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Et là il n’y avait pourtant pas besoin d’ajouter la moindre parole, bien sur que Ruben donna son avis alors que ce dernier n’était en rien attendu. « Je te jure, Ben, apprends à la fermer. » Et bien sur que cela fit réagir Rhett - dont les paroles ne semblaient pourtant pas porter le moindre reproche, pour une fois. Même: elles arrachèrent un fin sourire au jeune frère, là où d’ordinaire elles auraient eu le don de le mettre de nouveau en rogne. Savoir que son frère était sain et sauf et en voie d’aller mieux lui donnait un certain espoir, qui allégeait un brin son humeur du jour. Il lui en voulait de se mettre en danger, il lui en voulait même de ne pas l’avoir prévenu de son retour en Australie; mais au moins, il était heureux de savoir que les choses allaient vers un meilleur avenir, malgré tout. « C’était pas le cas. C’est peut-être l’impression que ça donnait, mais c’était pas le cas. » Qu’il affirma même concernant toute la période où d’extérieur, il semblait avoir abandonné tout combat. Et même si les actions parlaient parfois plus que les mots, Ruben reconnaissait qu’en cet instant il se devait de faire un minimum d’efforts aussi de son côté; alors, un peu à contre coeur, il répondit à Rhett. « Ok. » C’était dur pour lui d’en venir à une telle conclusion, mais si son frère se plaint aux efforts qu’on lui demandait, il se devait d’y mettre un peu de sien aussi. « Si tu me dis que c’était pas le cas, alors ok, je te crois. » Au moins indice qui prouverait le contraire, cette confiance retomberait mais aujourd’hui, alors qu’une accalmie semblait tout de même pointer son nez entre eux, ils pouvaient faire cet effort là. Ce n’était pas pour autant qu’il ne resterait pas à surveiller les faits et gestes de Rhett pour le restant de ses jours surement, mais il pouvait tenter de placer sa foi un peu plus souvent en les paroles de son ainé.
Finalement, Rhett se laissa retomber dans le canapé là où il ne semblait pas prêt à laisser Ben naviguer seul dans cet appartement qu’il connaissait pourtant par coeur. Bien qu’il aurait facilement trouvé mille et une choses à dire en cet instant, pour une fois, il se retint de prononcer le moindre mot. Plutôt: il observait Garrett sous toutes ses coutures. Pouvait-il trouver quelque-chose de changé, chez lui, en si peu de temps loin du pays ? La cure avait-elle eu des efforts visibles sur son physique, ou ces derniers se résumaient-ils sur le psychique de l’ancien sportif ? « J’ai rien pris depuis sept semaines. » Oh, cette partie là intéressait grandement Ruben, qui haussa un sourcil sans que son ainé ne puisse le voir. « Mais j’en ai envie. Je te jure que je tuerais pour. » Et c’était là où le bat blessait dans toutes ces histoires: l’addiction faisait prendre des comportements qui sortaient des conventions entendues chez les humains. Tuer pour une dose ? Pour satisfaire un besoin passager ? Bien sur que Ben ne pouvait saisir l’ampleur de ce que ressentait son frère, et qu’il était loin d’approuver ce type de comportement ou de paroles. A ses yeux, ce n’était pas quelque-chose d’envisageable. En revanche: c’était la première fois que Rhett lui en parlait avec auteur de vérité dans la voix et de façon si frontale. D’ordinaire, bien qu’au courant qu’il n’avait pas à prétendre face à un Ruben tout à fait au fait de son penchant, il tournait autour du pot pour ne pas mettre de mots sur les maux. Aujourd’hui, il ne cherchait pas à agir de la sorte et peut-être effectivement que cela pinça le coeur du plus jeune d’une façon à laquelle il n’était pas habitué. « Je peux pas dire que je te comprends. » Il n’était pas de son côté en proie à quelconque addiction. « Mais je sais que c’est compliqué. » Parce-que Garrett ne serait pas le premier addict qu’il verrait, ni le dernier malheureusement.
« C’est mon combat. Pas le tien. » Et même si ces mots là n’étaient pas plaisant à entendre, Ben pouvait aussi entendre sur ce point là ce que son frère avait à dire. « Je vais étouffer si tu te mets sur mon dos. » Et bien sur qu’entendre ces paroles là faisaient mal; parce-que toutes les actions que Ruben menait à bien n’étaient en rien pour étouffer son frère, mais pour l’aider à se sortir de cette mauvaise passe qui durait depuis trop longtemps désormais. Rhett ne pouvait pas le voir, mais en cet instant les traits du visage de l’autre Hartfield trahissaient quelque-chose qui n’était pas courant chez lui: il se sentait impuissant. Parce-que son frère ne souhaitait pas de son aide, parce-que la façon dont il s’y prenait n’était pas la bonne, parce-que la liste des solutions semblait s’épuiser et fondre comme neige au soleil. Déglutissant avec peine, une petite grimace accrochée à sa moue, Ben finit par s’asseoir sur le canapé aux côtés de son ainé. « Je sais. » Oh, qu’il était dur de lui arracher plusieurs fois dans la même conversation ces mots là - l’admission d’une défaite, dans un sens. « Je sais juste pas faire autrement. » Et si Rhett savait se montrer aussi fragile en cet instant, alors il pouvait peut-être se permettre de le faire également. « Je sais que j’ai pas utilisé les bonnes méthodes, et je sais que les décisions que j’ai prises auraient du être les tiennes et pas les miennes. » Il y avait toujours un mais. « Je veux juste t’aider, Rhett. Je le fais mal, mais promis je veux juste t’aider. » Ce n’était pas plus compliqué que cela: un plus jeune souhaitant pouvoir tendre une main en direction d’un ainé qui semblait emporté dans les sables mouvants. « Aussi… N’en veux pas trop à Hassan. » Il s’avançait une fois de plus usr un terrain qui n’était pas dans son domaine, mais étant donné que Jaafari avait su couvrir ses arrières, il se devait de lui rendre la pareille à un certain niveau. « Lui aussi veut juste t’aider. Et si tu dois en vouloir à quelqu’un, reportes tout ça sur moi. Mais pas sur lui. » Cela faisait quoi, juste vingt ans que les deux frères menaient cette petite guerre ridicule entre eux: Ruben pouvait supporter quelques années de plus son frère lui en voulant pour une raison ou pour une autre. Entre Hassan et Rhett, les choses avaient toujours été autrement en revanche. « Je sais pas faire autrement que d’être sur ton dos, mais je suis prêt à faire des efforts. Et tu sais très bien que c’est pas dans mes habitudes de dire ça, alors comprends que vraiment, je veux juste que tu ailles mieux. »
« Je peux pas dire que je te comprends. » Il devrait. Il pourrait, du moins. Ruben a ses propres addictions. Ce ne sont pas des médicaments, ce n’est rien de tangible, et pourtant il est accro à la réussite, accro à la perfection, accro à l’image qu’il donne de lui. Ce n’est pas la même chose, et beaucoup (lui le premier) diraient que cela n’a rien de comparable, mais pour les bons côtés qui le poussent à donner le meilleur de lui-même il existe aussi tous les mauvais qui le rongent, lui et sa santé. « Mais je sais que c’est compliqué. » Il le devine. Il le devine, et ça n’aurait jamais dû être son rôle, parce qu’il n’aurait jamais dû être impliqué dans les problèmes de son frère - tout comme les problèmes de son frère n’auraient jamais dû commencer par naître non plus. Ce soir, pourtant, il garde tous ses doutes et reproches pour lui ; à ce niveau-là, du moins. Pour la première fois depuis longtemps, si ce n’est toujours, Rhett cède et abaisse ses barrières, fatigué de se battre sur tous les fronts. La tête rapprochée contre ses mains, il avoue à demi-mots comment il se sent, ce qui ne sont que des synonymes en tout genre pour dire qu’il va mal et que la Suisse n’a été d’aucune aide. Il avoue aussi que toutes les bonnes intentions de son frère ne pourront pas aider, du moins pas dans le bon sens. « Je sais. » Il penche légèrement d’un côté, le coussin du canapé marquant à sa façon l’arrivée du Ruben à ses côtés. « Je sais juste pas faire autrement. » La jambe de Rhett ne tape que plus nerveusement encore le sol alors que son frère avoue qu’il n’a pas la solution miracle, lui non plus. Il est le petit génie des deux, pourtant. “Je sais Ben.” Malgré tout ce qu’il a pu lui reprocher au cours des trois décennies écoulées, il ne doute pas un seul instant que son frère soit une bonne personne. Il a ses défauts, comme tout le monde, mais il veut le meilleur pour lui autant que pour ses proches, bien qu’il ait parfois des façons bien à lui de le prouver. « Je sais que j’ai pas utilisé les bonnes méthodes, et je sais que les décisions que j’ai prises auraient dû être les tiennes et pas les miennes. Je veux juste t’aider, Rhett. Je le fais mal, mais promis je veux juste t’aider. » Ses pouces passent de son front à ses paupières qu’ils recouvrent, le Rhett plus à fleur de peau que jamais se retrouvant bien incapable de la moindre de ses émotions. La faute au manque, la faute à la fatigue, la faute à l’absence autour de lui de tous ceux qu’il aime. Il entend ses excuses et, dans une partie de son esprit, il a même pris le temps d’y répondre. Dans la réalité, il se contente surtout de souffler longuement pour tenter de se calmer, ou du moins d’arriver à garder les idées claires. “Je peux plus supporter la pression. Que tout le monde attende que je guérisse et que je m’en sorte. Je peux pas vous le promettre.” Il est numéro deux des ventes dans le monde depuis plusieurs semaines consécutives, mais ce n’est pas ce qui importe aux yeux de ses proches, ni même aux siens en réalité. Cela n’a même aucune importance tout court, pas alors qu’il met sciemment sa vie en danger dès qu’il s’approche d’un nouveau cachet. “J’essaie, moi aussi.” Et s’il prend mal, lui aussi.
« Aussi… N’en veux pas trop à Hassan. » Et après avoir passé plusieurs secondes à souffler telle une femme en train d’accoucher, il déplace la paume de ses mains contre ses yeux pour les sécher, et finit par inspirer profondément. Nouveau sujet, nouveaux problèmes. « Lui aussi veut juste t’aider. Et si tu dois en vouloir à quelqu’un, reportes tout ça sur moi. Mais pas sur lui. » Il le sait déjà, tout ça. Simplement, dans leur histoire commune, jamais Rhett n’a réellement détesté son ami de toujours, là où il a toujours eu une raison ou une autre pour avoir un tel ressentiment contre son frère. Les choses sont difficiles avec Ruben parce que le niveau de rancœur est différent, aujourd’hui, mais elles le sont avec Hassan uniquement parce qu’ils n’ont jamais eu à faire à une dispute de la sorte durant leurs vingt années d’amitié. Le bat blesse toujours, il le sait simplement de façon différente, apparemment jamais à court d’idées. “Je peux pas revenir vers lui pour le moment. Je le ferai. Juste, pas maintenant.” Il ne prend même plus la peine de préciser pourquoi: cela semble sûrement évident aux yeux de Ruben que son état ne s’est pas amélioré au cours du dernier mois, et il ne veut pas avoir à affronter le regard déçu d’Hassan en plus de tous les autres. Il veut rendre au moins une personne de son entourage fière, et il est son seul espoir. “Je vous en veux, à tous les deux, mais j’aurais sûrement fait la même chose dans votre position.” Il leur en veux, mais il comprend aussi. Bien malgré lui, il comprend.
« Je sais pas faire autrement que d’être sur ton dos, mais je suis prêt à faire des efforts. Et tu sais très bien que c’est pas dans mes habitudes de dire ça, alors comprends que vraiment, je veux juste que tu ailles mieux. » Sans jamais regarder son frère, ni même tourner sa tête en sa direction, il hoche la tête. Lui aussi, il veut aller mieux, évidemment. “Je te fous pas à la porte. Je sais pas si tu rentres parce que les choses vont mieux avec Nina, mais sinon, tu sais, tu peux toujours rester.” Ce n’est pas le sujet, il le sait, mais de son côté aussi il veut faire au mieux, tout comme il sait ne pas être le seul à avoir des problèmes à gérer en cet instant. Il comprend que Ben ait ramassé ses affaires, mais il veut aussi lui dire qu’il peut toujours rester ; tout comme il ne lui en veut pas de repartir chez lui. Ce n’est pas un sujet sur lequel il prendra le loisir de se disputer avec lui. Du reste, tout a été dit et aucune solution miracle ne semble toujours exister.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13372 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Rares étaient les moments où l’un ou l’autre des frères en venait à se montrer affaibli devant l’autre; ils avaient tous les deux un égo et une fierté à défendre, qu’importe comment ces deux choses se montraient au quotidien. Si bien que Ben ne pouvait pas se montrer autant insupportable qu’à son habitude lorsque son frère lui avoua qu’il luttait contre lui-même depuis des semaines, que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles auraient pu l’être, qu’il ne supportait que mal la pression que son entourage pouvait lui mettre. Qu’il ne saurait y arriver si son frère était sur son dos de la sorte. Il entendait, bien sur qu’il entendait les paroles de son frère et qu’il comprenait où il en venait, soulignant au passage que les méthodes utilisées par son cadet n’étaient pas de premier choix. Mais c’était là sa façon à lui de se montrer présent pour Rhett, rien de plus. « Je sais Ben. » Au moins, une partie de son grand frère avait finalement compris que ce n’était que pour son bine qu’il agissait de la sorte - c’était toujours ça de pris. « Je peux plus supporter la pression. Que tout le monde attende que je guérisse et que je m’en sorte. Je peux pas vous le promettre. J’essaie, moi aussi. » Pinçant les lèvres, Ruben gardait quand à lui son regard posé sur son frère. Bien sur qu’il comprenait les sous-entendus, même si ces derniers n’étaient pas faits pour être clairs comme de l’eau de roche. Simplement pour une fois, il décida de jouer à l’imbécile et préféra ne pas les comprendre; parce-que s’il s’appliquait à cette tâche là, cela voudrait dire que tous les efforts qui avaient été fournis jusque maintenant avaient été vains - ce n’était pas de cette façon là qu’il avait envie de voir les choses. Il avait conscience que certains choix auraient du être faits par Rhett lui-même plutôt que par lui, mais puisque c’était justement lui qui les avait faits et imposés, bien sur qu’ils avaient été efficaces. Bien sur que la Suisse avait été une bonne idée malgré tout, parce-qu’elle était là une idée qui se devait de fonctionner.
Il y avait une autre partie sur laquelle il souhaitait insister, de toutes façons, et qui l’arrangeait en cet instant de mettre en avant plutôt que de creuser l’impression que la discussion avec Rhett était en train de lui laisser. Lui qui reprochait à son aîné de trop flirter avec le déni s’en donnait à coeur joie aujourd’hui, finalement. « Je peux pas revenir vers lui pour le moment. Je le ferai. Juste, pas maintenant. » Ruben savait à quel point Hassan avait misé gros sur cette histoire, c’était là une partie qui avait été claire dès le début. Il en était de même pour le jeune médecin, mais les liens entre lui et Garrett étaient bien différents de ceux entre les deux amis. « Je vous en veux, à tous les deux, mais j’aurais sûrement fait la même chose dans votre position. » - « Essaie de lui en vouloir moins à lui qu’à moi, si ça peut t’aider alors. » Pas qu’il n’en avait rien à faire que son frère lui en veuille, ce n’était pas la question présentement; simplement que justement parce-qu’ils étaient frères, les choses finiraient par se tasser un jour - alors autant tout miser pour faire passer la pilule plus rapidement entre Hassan et Rhett que de chercher à lisser les tensions entre les deux Hartfield. « Même si c’est pas demain, ou si ça te prend quelques temps, vraiment: c’est pas à lui que tu devrais en vouloir le plus. » Il était un allié dans le quotidien de Rhett, il devait être celui pardonné le plus rapidement. L’idée venait d’un commun accord, plus ou moins, mais il avouait sans soucis que c’était lui qui avait apporté les cartes à jouer. Et s’il le fallait, il le ferait de nouveau. A chaque fois que la situation se présenterait, il abattrait la même main, parierait sur les mêmes cartes. Il s’en voudrait à chaque fois un peu plus, Rhett aurait envie de le réduire en cendres à chaque coup aussi; ils se prendraient la tête, détruiraient leur lien au fil du temps mais s’il le fallait, Ruben endosserait de nouveau son rôle sans hésiter un seul instant. Il était prêt à faire des efforts si son frère en faisait, mais ce dernier se devait d’entendre qu’une limite existait tout de même. Le voir hocher la tête en guise d’accusé de réception à ses paroles le rassura; s’il avait encore beaucoup de chemin à parcourir, Rhett partait au moins avec quelques avertissements et c’était mieux que tout ce qui avait été mis en place jusque maintenant peut-être.
« Je te fous pas à la porte. Je sais pas si tu rentres parce que les choses vont mieux avec Nina, mais sinon, tu sais, tu peux toujours rester. » Secouant quelque peu sa tête, Ruben finit par se relever du canapé. « Tu me mets pas à la porte, je suis sorti tout seul comme un grand. » La discussion n’était pas cette dernière, mais que Rhett apporte cette précision arracha un petit sourire - très timide, à peine perceptible - sur le visage de son cadet. Il ne pourrait le voir, de toutes façons, évitant autant que possible de croiser leurs regards. « On a un peu discuté, Nina et moi. Il était temps que je rentre, t’en fais pas, c’est pas par rapport à toi. » Mais il savait parfaitement que le canapé duquel il venait de se lever serait finalement toujours disponible si un jour où il en avait de nouveau besoin. Mais il lui semblait important tout de même de préciser que ce n’était pas parce-que Rhett était de retour et que Ruben savait d’avance qu’il lui en voudrait qu’il était retourné chez lui. De toutes façons, ce n’était pas le sujet du jour, si bien que Ben redirigea la conversation vers ce dernier - car c’était tout autant important pour lui de préciser ce qu’il mentionna par la suite. « Je vais faire des efforts pour pas être sur ton dos tout le temps, vraiment. » Il inspira, soupira. « Mais t’as mon numéro Rhett. Tu peux m’en vouloir et m’ignorer, mais vraiment le jour où t’as besoin, s’il te plait mets ton égo de côté et appelle moi. » Et peut-être que si son frère agissait comme ça, ce jour là il garderait pour lui ses reproches - au moins un instant de plus; il ne saurait pas le faire éternellement, mais il pouvait particulièrement voir aujourd’hui que certaines choses avaient besoin de changer pour s’améliorer et qu’il était en partie responsable de la façon dont son frère se sentait aujourd’hui. Ou disons qu’en essayant de faire en sorte que ça aille mieux, il avait enfoncé certains couteaux un peu plus loin dans certaines plaies et ça n’avait jamais été l’objectif de l’exercice. « Et parle avec Hassan aussi. Et avec Evelyn, si c’est pas déjà fait. Et je connais le chemin vers la porte et j’arrête de mettre mon nez là où ça me regarde pas dès que je l’ai passé. » Il retint un promis parce-qu’il savait qu’il n’agirait jamais réellement de la sorte. Mais l’idée était là, alors qu’il se mit à avancer vers la sortie de cet appartement qu’il savait qu’il n’allait pas revoir de suite.