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 (chaddie #7) loyal to me

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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptySam 25 Fév 2023 - 22:15


☾ loyal to me
A field, desolate and underfoot, a tarmac river flows. Oh, it's so cold I watch my breath unfold, it wraps us in a cloud of gloom. It's common for people to believe, everything happens for a reason I'm sorry that's false, and it's poison. Even if there is no purpose, to the things that you have gone through, an ordeal can reveal an airfield.
@CHARLIE FAWCETT ☆ EDDIE YANG
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début février

Non, Eddie n'a pas oublié comment fonctionne un téléphone et si les derniers messages de sa meilleure amie sont restés sans réponse de sa part, c'est bien parce qu'il a opté pour l'ignorance pure et simple. La guerre n'est pas déclarée, elle ne le sera même jamais entre eux mais la distance des derniers jours lui était nécessaire pour tenter d'avaler la pilule sans faire subir à Charlie sa mauvaise humeur et ses reproches. C'est pourtant bien chez elle qu'Eddie vient s'échouer aujourd'hui, estimant avoir laissé passer suffisamment de temps pour que la policière se doute que quelque chose ne passe pas quand bien même son silence n'était pas forcément à mettre sur le dos d'une quelconque amertume, du point de vue de sa meilleure amie. Peut-être qu'à ses yeux Eddie paraît surtout très occupé, il lui a après tout parlé de ce spectacle dans lequel il investit toute son énergie et elle n'aurait pas tort de penser que son travail l'accapare bel et bien ces temps-ci, mais la véritable raison de son éloignement ne se trouve pas entre les murs d'un théâtre et cette vérité, Eddie n'entend pas la lui cacher. Pas alors que le besoin de vider son sac se fait cruellement ressentir, Charlie a choisi d'avoir des secrets pour lui mais la réciproque, elle, ne sera jamais vraie. Ces quelques jours de réflexion sans toucher à son téléphone n'ont bien sûr rien apaisé et à la fatigue déjà présente s'ajoute également celle des dernières nuits, qu'Eddie a passé dans la chambre d'ami sans parvenir à fermer l'œil plus de quelques heures. L'année commence à peine et il ne sait déjà pas dire de quel côté les choses s'engagent le plus mal – du côté de son couple où la communication n'a jamais paru plus inexistante et où la tendresse a quant à elle foutu le camp, ou du côté de sa santé qu'Eddie n'avait pas connue aussi branlante depuis sa blessure au genou. Tenir debout semblera bientôt être un concept inconnu s'il poursuit sur cette voie mais c'est bien le cadet de ses soucis lorsque son besoin de réponses s'avère aussi fort, en admettant que Charlie soit disposée à lui fournir celles-ci et qu'une discussion soit seulement possible, après ce fossé creusé entre eux pour lequel Eddie n'a pas prévu de s'excuser.

Ses premiers pas sont tout juste effectués dans le loft de sa meilleure amie que le danseur se laisse déjà lourdement tomber sur son canapé, expulsant un soupir au passage avant de s'étirer de tout son long. « Si tu m’entends craquer de partout c’est pas seulement parce que la trentaine se rapproche. » Il peut bien tenter un peu d'humour avant que les choses ne prennent une tournure beaucoup moins agréable car la discussion à venir ne le sera en rien, Eddie peut déjà l'affirmer. Il n'est pas venu passer un bon moment avec Charlie comme il s'y emploie habituellement, à vrai dire les bons moments ne font plus partie de son vocabulaire en ce début d'année et il n'espère pas non plus quitter ce loft tout à l'heure en se sentant plus léger. Ce serait faire preuve d'un optimisme dont Eddie se trouve actuellement dépourvu, sans savoir quand il aura une chance d'en revoir la couleur. « Rattraper ses nuits sur le canapé d'un studio de danse c’est pas tellement l'idéal, je recommande pas l’expérience. » Ce n'est effectivement pas ce qu'on fait de mieux en terme de confort et son pauvre dos peut en attester mais ça reste toujours plus pratique que de grapiller quelques heures de sommeil au théâtre, là où Eddie n'est jamais seul ni tranquille. Il sous-entend bien que ses nuits ne sont plus ce qu'elles étaient, glissant déjà vers Charlie un regard cherchant à savoir si elle parvient à faire le lien avant d'en déduire que non, sans doute pas en l'état. Il ne lui a encore rien confié de ses problèmes de couple et ne compte pas le faire aussi simplement, car il y a bien des façons d'amener la chose et Eddie a pour le coup déjà choisi la sienne. « J’ai une bonne blague à te raconter. » Oh, il n'est assurément pas d'humeur à plaisanter avec quiconque mais sa blague vaut tout de même le détour, Charlie peut lui faire confiance là-dessus. « Tu connais l’histoire du type qui confie ses doutes à sa meilleure amie ? » Elle est hilarante si on lui demande son avis, le genre d'histoire qui le ferait à coup sûr mourir de rire – jaune – si elle ne lui faisait pas avant tout mal au bide. « Le gars a le sentiment que sa compagne lui cache des choses et il découvre finalement qu’il a raison, sauf qu’il soupçonnait pas que sa meilleure amie était aussi dans le coup. Comique, hein ? » Eddie est pour sa part très loin de s'en amuser, lui. Il se rappelle avoir longuement discuté de ses doutes avec Charlie et avoir laissé entendre combien le manque de communication pouvait le miner, sans imaginer que ces non-dits gangrénant son couple s'appliquaient aussi à leur amitié. « J’adore apprendre des semaines plus tard qu’Halston et toi vous êtes vues, sans qu'aucune ait jugé bon de me mettre au courant. » Ce n'est pas le fait qu'elles se soient vues le problème, bien sûr, et ça Charlie devrait en principe le comprendre. Le problème réside dans les circonstances de leur rencontre et dans ce secret qui en a été fait, alors qu'il pensait que sa meilleure amie lui en toucherait un mot le soir-même. C'est la transparence qui a toujours existé entre eux quand bien même celle-ci n'avait jamais concerné son poste de policière, et Eddie ne peut pas entendre que les choses sont différentes dès lors que cette frontière est franchie. « Je suis passé pour un con quand elle me l’a dit parce que comme elle, tu vois, je pensais vraiment qu’on se disait tout. » Il l'a reconnu face à l'américaine pourtant, ce n'était pas à Charlie de le lui apprendre la première mais il aurait aimé le savoir, peu importe dans quel ordre et de quelle façon.


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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyLun 27 Fév 2023 - 15:44

L’attitude de son meilleur ami est curieuse, c’est un fait, mais elle ne l’est pas au point où Charlie s’en inquiète. Elle fait reposer la faute sur le stress de sa paternité à venir, ou celui lié à la danse, mais rien de plus. Disons simplement que ces deux sujets suffisent à faire pousser des cheveux blanc à n’importe qui, donc elle peut aisément comprendre qu’il ne trouve pas le temps de répondre à ses messages dernièrement - après tout, il n’y avait rien de véritablement sérieux, alors ce n’est pas si grave. Elle aimerait toujours passer du temps avec lui, peu importe l’heure du jour ou de la nuit, mais elle est désormais assez grande pour comprendre que construire des cabanes avec des coussins ne peut pas la protéger de la vie réelle et de ses obligations. C’est tant mieux si elle ne peut pas voir Eddie aussi souvent qu’elle le voudrait, finalement: cela lui impose de se concentrer sur l’affaire en cours. Néanmoins, Charlie oublie bien volontiers cette dernière (temporairement, du moins) lorsque son ami entre dans son appartement pour y passer quelques heures suspendues. Il ne se fait pas prier avant de déjà s’échouer dans le canapé, attitude qui n’a rien de particulière, assez peu pour que la blonde le suive à son tour, le tout sous le regard heureux du chien qui ne dit jamais non à une compagnie supplémentaire. « Si tu m’entends craquer de partout c’est pas seulement parce que la trentaine se rapproche. » - “Mais je suis sûre que c’est en immense partie de sa faute.” Elle assure, rassure et ment dans la même phrase, avec un sourire en coin, attendant simplement qu’il ait fini de faire craquer tout son corps pour enfin pouvoir venir se blottir contre lui. Ce n’est que de cette façon là qu’ils pourront passer une bonne soirée, elle en est déjà certaine. « Rattraper ses nuits sur le canapé d'un studio de danse c’est pas tellement l'idéal, je recommande pas l’expérience. » Face à cette précision, elle souffle pourtant doucement. “Tu devrais prendre le temps de rentrer. Ca vaut les quelques minutes de trajet supplémentaires.” La blonde le conseille comme elle le peut, sans vouloir préciser que non seulement il dormira mieux dans un vrai lit, mais surtout qu’Halston sera heureuse (soulagée ?) de passer ses nuits avec lui plutôt qu’auprès de son fantôme. Qui plus est dans sa condition, et avec un enfant dont la date d’accouchement approche.

« J’ai une bonne blague à te raconter. » A en juger par la façon dont il en parle, elle sait déjà que cela n’a de blague que le nom. Et elle sait qu’elle va détester. Il est comme ça, Eddie, il parle sans langue de bois mais trouve tout de même le temps de toujours utiliser des chemins détournés. « Tu connais l’histoire du type qui confie ses doutes à sa meilleure amie ? » Et c’est exactement le genre de chemin détourné dont elle parlait. “Je vais me servir un verre.” Souffle-t-elle donc, n’ayant plus envie de se blottir contre lui, et ressentant le besoin de déjà se préparer au(x) reproche(s) qu’il s’apprête à formuler. Elle ne travaille pas avant le lendemain, alors un verre est parfaitement le bienvenue, si possible avec beaucoup d’alcool et peu de diluant. De son côté, Eddie continue. Dans la cuisine, Charlie fait comme chez elle, naturellement. « Le gars a le sentiment que sa compagne lui cache des choses et il découvre finalement qu’il a raison, sauf qu’il soupçonnait pas que sa meilleure amie était aussi dans le coup. Comique, hein ? » La blonde fronce les sourcils. Si elle comprend aisément la première partie de son explication, qui reflète bel et bien leur dernier échange au marché de Noël, elle ne voit certainement pas en quoi la seconde peut être le reflet de la réalité, ni même comment il peut penser une telle chose. “De quoi est-ce que tu parles ?” Demande-t-elle donc simplement, faisant fi de tout l’aspect pseudo-comique de ses paroles. Elle n’a ni le temps ni l’envie de jouer à ce jeu là, alors elle préfère aller directement au fond des choses: jamais elle n’a été dans le coup, et certainement pas auprès d’Halston. Cela ne fait aucun sens, et elle se demande à quel moment il a pu croire une telle chose et surtout s’en persuader au point d’en être aujourd’hui certain.

« J’adore apprendre des semaines plus tard qu’Halston et toi vous êtes vues, sans qu'aucune ait jugé bon de me mettre au courant. » Et enfin, Charlie souffle. Effectivement, elle va bel et bien avoir besoin de son verre. “Tu sais dans quel contexte on s’est vues, au moins ?” Certainement pas le genre où elle a pu lui offrir son cadeau, par exemple, à commencer par là. Charlie impose une barrière entre sa vie privée et professionnelle et Eddie ne fait pas exception à la règle, ce qui veut dire qu’il en est de même pour sa petite-amie, quand bien même elle sera la mère de son enfant. Aucune exception. « Je suis passé pour un con quand elle me l’a dit parce que comme elle, tu vois, je pensais vraiment qu’on se disait tout. » - “Je te raconte pas mes affaires, Eddie.” Elle rétorque, sans y réfléchir à deux fois. Il est une des personnes qu’elle aime le plus en ce monde et ce n’est pas voué à changer, mais elle ne veut pas qu’il en sache trop au sujet de ce sur quoi elle travaille, ce qui est sa façon à elle de le protéger. Il connaît les anecdotes amusantes, mais jamais rien de plus - autant dire qu’il ne connaît pas grand chose, donc. “Tu sais très bien que je te dis absolument tout, mais je peux pas me permettre de t’impliquer dans mes enquêtes. Ou même que tu en sois au courant.” Tout ce qu’elle dit, c’est que si une des deux avait l’autorisation d’en parler, ce n’était qu’Halston. C’est à elle qu’il doit s’en prendre et elle vers qui il doit tourner sa colère, non l’inverse. “C’est la vie privée d’Halston, mais moi c’est mon boulot, tu peux pas juste comparer les deux comme si c’était possible.Parle à ta copine, voilà tout ce qu’elle tente de lui dire. S’ils ont des problèmes, qu’ils les règlent entre eux, et surtout qu’Eddie n’ose pas penser un seul instant qu’elle est d’un autre côté que le sien et uniquement le sien.
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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyVen 3 Mar 2023 - 22:33


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Pas un bonjour, pas un sourire non plus. Tout ce qu'il consent à offrir à Charlie n'est autre qu'un regard et celui-ci ne traduit pas grand-chose, si ce n'est juste sa trop grande fatigue. Il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis que ses nuits souffrent d'une accumulation de contrariétés provenant aussi bien de son couple que de son travail mais faire semblant ne fait pas partie de ses plans du moment, pas plus qu'il ne compte d'ailleurs agir comme il le faisait jusqu'ici en prétendant que rien n'a changé. Si Charlie ne se doute pas encore de la discussion qui l'attend il ne fait aucun doute que le danseur y viendra bien assez vite, et c'est bien parce qu'il sait ce qu'il s'apprête à enclencher qu'Eddie ne s'encombre pas du moindre artifice. Elle ne lui demande pas de comptes sur ces messages auxquels il n'a jamais pris la peine de répondre, ne s'inquiète pas non plus de voir son corps de danseur en piteux état car ces courbatures dont il fait mention ne sont finalement que le reflet d'une mesure qu'Eddie n'a jamais su trouver dans l'exercice de sa passion. Pour elle, en tout cas, il ne faut sans doute pas chercher plus loin même si Charlie le suit déjà volontiers sur l'autre piste énoncée. « Mais je suis sûre que c’est en immense partie de sa faute. » La trentaine a bon dos ici, quand bien même Eddie s'en sent peut-être un peu trop proche certains jours. Ce n'est pas seulement que le temps file à toute vitesse, c'est aussi que sa carrière de danseur est aujourd'hui plus proche de sa fin que de son commencement et cette pensée n'est qu'une source d'angoisse supplémentaire s'ajoutant au reste. Sa future retraite le mine, oui, mais tout de même pas autant que ces tensions plombant ses rapports avec Halston ainsi que son sommeil depuis déjà plusieurs semaines. « Tu devrais prendre le temps de rentrer. Ca vaut les quelques minutes de trajet supplémentaires. » Il reste silencieux, accueillant simplement Charlie contre lui et se gardant bien de préciser qu'il se passera des conseils de quiconque. Eddie reste convaincu de savoir mieux que personne comment gérer sa propre santé et cela même si n'importe qui serait en droit d'en douter, compte tenu de ses antécédents en la matière. Finalement, c'est un bref soupir qui outrepasse la barrière de ses lèvres tandis que son regard se perd dans le vide qui les entoure. « Je ne dors plus avec Halston, si tu l'as pas encore compris. » L'aveu est froid, autant que sa présence dans cette pièce tranchant avec l'énergie et la bonne humeur qu'Eddie pouvait autrefois apporter avec lui. C'est à peine s'il partage encore quoi que ce soit avec son américaine en dehors d'un même toit sur la tête alors dans le fond, pourquoi rentrerait-il chez lui s'il sait bien que plus rien ne l'y attend ?

Et déjà l'atmosphère s'alourdit davantage aux premiers sous-entendus du danseur, laissant peut-être entrevoir à Charlie une suite des choses bien différente de ce qu'elle avait jusqu'ici pu s'imaginer. Son histoire est à peine amorcée que sa meilleure amie choisit déjà de lui fausser compagnie, une proximité rompue dont le danseur n'ira pas se plaindre car en l'état, cette distance ne peut que l'encourager à poursuivre sans le détourner de son but. « Je vais me servir un verre. » Prévisible. Il aurait pu s'y attendre et à vrai dire, cette approche des choses pourrait être aussi la sienne alors qu'il aura tout autant besoin de faire passer l'échange à venir – à défaut de pouvoir digérer ce qui lui reste en travers de la gorge, contre quoi même le plus fort des alcools ne pourra sans doute rien. « J'en veux bien un aussi. » il l’informe d'une voix permettant à Charlie de l'entendre depuis la cuisine car disons qu'un verre ne serait pas de trop, quand bien même il ne se mariera pas forcément bien avec sa fatigue. Eddie continue après ça sur sa lancée, plantant un décor que sa meilleure amie devrait facilement reconnaître et rappelant surtout le contenu de leur échange au marché de Noël, que le danseur n'aurait jamais cru se remémorer un jour avant tant d'amertume. C'était encore un bon moment à ses yeux il n'y a pas si longtemps mais tout a changé depuis, en raison de doutes s'étant confirmés et d'un mauvais pressentiment qui n'était visiblement pas insensé. « De quoi est-ce que tu parles ? » Elle n'a pas envie d'avoir cette discussion avec lui et il peut le comprendre, car lui-même n'aborde certainement pas la chose de gaité de cœur. Cette histoire le ronge simplement bien trop pour qu'il puisse tenter de passer outre, et elle mérite après tout de savoir ce qu'il peut lui reprocher. Eddie serait prêt à le jurer : il n'a pas saisi la première occasion pour lui tomber dessus et le silence des derniers jours devait notamment l'aider à prendre du recul, force est de constater qu'il n'y est juste pas parvenu et que garder ce qui l'affecte pour lui ne ferait que causer son naufrage encore plus vite. « Je crois que tu sais très bien de quoi je parle, Charlie. » il souffle tandis que son regard navigue toujours dans la pièce sans s'attarder sur rien. Il ne compte pas user d'un millier de détours avant de jeter le véritable problème sur la table et c'est bien ce qu'il s'emploie justement à faire ensuite, balayant dès lors tout malentendu pour poser sur son aigreur les mots nécessaires. « Tu sais dans quel contexte on s’est vues, au moins ? » Comme s'il risquait encore de l'ignorer, compte tenu de la discussion s'étant tenue avec Halston au restaurant et des vérités lui ayant été balancées à la figure ce soir-là. « Je sais tout alors oui, je le connais le contexte. » Et ce contexte ne l'aide pas du tout à relativiser, bien au contraire, car jamais leur rencontre ne l'aurait à ce point irrité si elle n'avait pas eu lieu dans ce cadre bien précis. « Il vous aura fallu un an pour mettre la main sur un cambrioleur quand même, c'est pas rien. » Un an ou un peu moins, mais bien assez de mois en tout cas pour qu'Eddie ait personnellement trouvé le temps long. Ce pas rien est teinté d'un autre reproche qu'il ne tente là encore pas de cacher, soulignant à demi-mot l'inefficacité de la police alors qu'il parle d'une enquête qui le dépasse en tous points et d'un métier dont il ne saisit pas non plus la pleine réalité. Jamais il ne porterait un tel jugement s'il n'était pas avant tout blessé, son amertume le rendant trop facilement injuste comme il l'a déjà bien prouvé.

« Je te raconte pas mes affaires, Eddie. » Non, c'est vrai, et il n'a jamais eu la curiosité déplacée de mettre son nez dedans comme sa meilleure amie peut en attester. Les choses sont simplement différentes lorsqu'elles le concernent de près et lorsqu'il a surtout l'impression d'être proprement évincé, comme si son statut de conjoint et de meilleur ami ne signifiaient d'un coup plus rien. Charlie n'aurait aucune raison de le tenir informé de ses enquêtes en cours mais celle-ci n'était pas n'importe quelle enquête, tout comme elle n'avait pas n'importe quelle victime face à elle, et le danseur veut encore croire que cette nuance existe quelque part. « Tu sais très bien que je te dis absolument tout, mais je peux pas me permettre de t’impliquer dans mes enquêtes. Ou même que tu en sois au courant. » Ce n'est pas ce qu'il aurait attendu d'elle, se retrouver impliqué d'une quelconque manière n'est pas ce à quoi Eddie aurait pu aspirer de son côté car ce qu'il aurait aimé avant tout, c'est qu'on l'avertisse. Sans lui livrer le moindre nom, sans entraver la moindre procédure, même s'il ne peut pas promettre qu'il n'aurait pas cherché à en savoir plus et notamment à rencontrer lui-même le fameux malfaiteur. « C’est la vie privée d’Halston, mais moi c’est mon boulot, tu peux pas juste comparer les deux comme si c’était possible. » Un soupir exaspéré lui échappe cette fois car ce refrain, bien sûr, Eddie l'attendait. « Je suis pas en train d'essayer de gratter des infos sur le prochain tueur en série à coffrer ou de te demander comment vous êtes remontés jusqu’au type, alors je vois pas en quoi m'en parler aurait compromis quelque chose. » Le dernier cambrioleur a été attrapé, ce n'est pas comme si l'enquête débutait à peine et comme si Charlie aurait pris le moindre risque à lui en parler. Il refuse en tout cas d'admettre que ce secret professionnel a bien sa place entre eux à cet instant, pas alors qu'il pensait leur amitié plus forte que ce dernier. « Et t'en fais pas, je sais très bien qu'elle était la première censée m'en parler. Je lui ai déjà très largement reproché de m'avoir tenu à l'écart, c'est même pour ça que je fais chambre à part aujourd'hui, mais toi.. » Sa voix reste suspendue le temps de quelques secondes durant lesquelles Eddie se bat avec les nombreuses pensées qui lui viennent. Son esprit est un véritable foutoir, à l'image de sa vie ces temps-ci. « Toi tu connaissais mes craintes, tu m'as écouté parler de mes doutes comme un idiot alors qu'à ce moment-là tu me le cachais peut-être déjà, et tu sais aussi que je serais venu avec elle ce jour-là si j'avais été mis au courant. » C'est une évidence mais visiblement pas aux yeux de tout le monde, comme si sa place n'était pas sérieusement auprès d'Halston dans un tel moment. L'intéressée ne l'a pas considéré et peut-être bien que Charlie non plus, dans le fond. « J'aurais voulu être là et je méritais de savoir, sauf qu'aucune de vous m'en a donné l'occasion. » Il ne demandait pas grand-chose, un simple message comme « Halston est au commissariat, tu viens aussi ? » aurait même suffi car le reste et les explications allant avec, c'est à l'américaine qu'Eddie les aurait demandées. Il aurait apprécié obtenir un signe de sa meilleure amie, même le plus minime, plutôt que d'être laissé dans son ignorance et confronté à ce double silence l’ayant heurté. « Elle aurait jamais dû affronter ça toute seule en étant enceinte alors que ressasser ce cambriolage était déjà une épreuve en soi, ça aussi tu le savais. Rien que pour ça tu aurais dû m'appeler, aucune femme devrait faire face à ce genre de situation sans être accompagnée. » Et si sa voix déraille quelque peu sur ces derniers mots c'est bien parce qu'il a eu peur pour leur enfant en l'apprenant. Peur que ce stress qu'Halston a préféré endosser seule ne soit pas sans conséquences alors que le risque existe depuis le départ, tout particulièrement dans une grossesse comme la sienne.


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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyDim 5 Mar 2023 - 14:44

« Je ne dors plus avec Halston, si tu l'as pas encore compris. » De toute évidence, elle ne l’avait pas compris. Elle se doutait bien des troubles qui pouvaient régner au sein du trouble, mais rien au point où ils ne dormiraient plus ensemble. “Pourquoi ?” Ose-t-elle demander, malgré la mauvaise humeur apparente de son amie. Sans doute qu’une part d’elle espère encore entendre qu’il s’agit simplement d’une passe dans sa grossesse et qu’elle se sent plus à l’aise seule dans un lit. Cela pourrait être le cas, et il n’y aurait rien d’étonnant, et surtout rien d’inquiétant. Elle sait pourtant déjà que ce n’est qu’un espoir vain, surtout alors que la suite de la conversation se tourne plutôt autour de problèmes inhérents aux deux amis et non plus seulement à l’américaine. En d’autres termes, il s’agit du genre de discussion que Charlie n’a aucune envie d’avoir, sans que son avis ne puisse entrer en compte. Elle a au moins la possibilité de se servir un verre qui ne sera jamais de trop. « J'en veux bien un aussi. » - “Tu sais où tout est rangé.” La blonde se contente d’ajouter, n’ayant aucune intention de se la jouer hôte parfaite alors qu’il est le premier à venir jusqu’à chez elle pour débuter une guerre.

Ainsi, il plante rapidement le décor, faisant encore et toujours de sa précieuse américaine la source de tous les maux. « Il vous aura fallu un an pour mettre la main sur un cambrioleur quand même, c'est pas rien. » La jeune femme lui décoche un regard noir, sans cherche un seul instant à garder pour elle toute l’amertume qui l’anime en cet instant. Comment ose-t-il ? Il est celui dont le métier se résume à amuser la galerie, il n’a aucun droit de reprocher à la police de ne pas être aussi efficace qu’il le voudrait, surtout alors que cette histoire n’est même pas directement la sienne. “Fais attention où tu vas.” Parce qu’elle n’hésitera pas à lui montrer la porte, sans aucune certitude de lui ouvrir à nouveau dans les semaines et mois à venir. Au moins, elle le prévient, et elle estime qu’il devrait reconnaître la chance qu’il a. N’importe qui, à sa place, aurait déjà été éconduit sans plus de cérémonie. « Je suis pas en train d'essayer de gratter des infos sur le prochain tueur en série à coffrer ou de te demander comment vous êtes remontés jusqu’au type, alors je vois pas en quoi m'en parler aurait compromis quelque chose. » Dramatiquement, et parfaitement agacée, elle lève ses mains au ciel tout en secouant la tête. “Tu fais pas les règles, tu t’en rends compte au moins ?” Il ne peut pas décider du moment où elle aurait le droit de lui parler de ses affaires en cours. Eddie a toujours eu un culot phénoménal, mais jusqu’à aujourd’hui il avait au moins eu la décence de ne jamais impliquer le travail de Charlie au cœur de leurs histoires impossibles d’amis immensément têtus. “Et qu’on soit clairs, le prénom Halston est peut-être celui qui te fait frétiller, mais de mon côté je ferai pas d’efforts supplémentaires pour elle.” Au contraire, elle doit justement prendre sur elle pour tenter de rester objective et la traiter comme elle traiterait n’importe quel autre témoin - ce qu’elle a fait, pour le record. Elle refuse simplement que l’américaine soit encore la cause d’une dispute supplémentaire, surtout alors que toute la faute semble reposer sur Charlie qui, pour une fois, ne faisait rien d’autre que son travail le plus simple et entier. Rien que son travail.

« Et t'en fais pas, je sais très bien qu'elle était la première censée m'en parler. Je lui ai déjà très largement reproché de m'avoir tenu à l'écart, c'est même pour ça que je fais chambre à part aujourd'hui, mais toi.. » S’il leur en veut à toutes les deux, alors ça change tout ? Est-ce que c’est sincèrement ce qu’il est en train de lui faire comprendre ? Même après toutes ces années, Charlie trouve encore le temps d’être étonnée par son caractère, sans que ce ne soit dans le bon sens. Les bras croisés, après avoir rapidement bu une gorgée de son verre parfaitement (fortement) dosé, elle attend donc qu’il vienne à bout de ses pseudo-explications, sans doute pour mieux s’énerver à son tour. « Toi tu connaissais mes craintes, tu m'as écouté parler de mes doutes comme un idiot alors qu'à ce moment-là tu me le cachais peut-être déjà, et tu sais aussi que je serais venu avec elle ce jour-là si j'avais été mis au courant. » Les sourcils froncés, elle laisse les mouvements de sa tête marquer la négation, incapable de comprendre comment il peut articuler les deux discussions et leur trouver des liens de cause à effet. “J’ai écouté tes craintes en tant qu’amie, ce qui n’avait pas à interférer avec mon métier.” Elle ne l’aurait jamais mis sur une mauvaise piste, et ce n’est pas non plus ce qu’elle a fait. Halston est une grande personne (pour ne pas dire qu’elle est définitivement bien trop vieille, mais passons) qui peut se rendre seule au commissariat de police, surtout dans une histoire qui ne concerne qu’elle. Voilà tout ce que Charlie en dit, le plus objectivement possible: il est son petit-ami, pas son ombre, et encore moins son petit chien qu’elle emmène partout à ses côtés. “Et pour ce que ça vaut, je t’ai pas pris pour un idiot à ce moment-là. Par contre, maintenant t’en es un.” Pour ce que ça vaut, voilà ce qu’elle pense réellement de toute cette discussion.

« J'aurais voulu être là et je méritais de savoir, sauf qu'aucune de vous m'en a donné l'occasion. » Et si sa petite-amie ne lui en a pas donné l’occasion, cela signifie sans doute qu’elle devait avoir ses raisons. Charlie ne le lui dit pas, bien consciente qu’il est déjà assez doué lui-même pour douter de la force de leur couple, mais elle n’en pense pas moins. Elle a beaucoup de défauts, mais elle est au moins indépendante. « Elle aurait jamais dû affronter ça toute seule en étant enceinte alors que ressasser ce cambriolage était déjà une épreuve en soi, ça aussi tu le savais. Rien que pour ça tu aurais dû m'appeler, aucune femme devrait faire face à ce genre de situation sans être accompagnée. » Les convictions féministes de la blonde encaissent difficilement la nuance qu’il apporte à la discussion, faisant d’Halston la pauvre demoiselle en détresse que le preux chevalier qu’il est aurait dû sauver. Elle sait que son ami n’est pas mal intentionné, mais elle ne sait faire autre chose que le souligner, pourtant consciente qu’ils ont déjà bien assez de problèmes sur le tapis pour en rajouter une couche. “Elle est enceinte, pas en sucre.” Contrairement à ce qu’il semble penser, lui qui veut la protéger de toutes choses. Sans doute qu’un interrogatoire n’est pas anodin, c’est vrai, mais elle parlait en tant que témoin et non suspect, alors chaque chose est à remettre en perspective. “Tu sais ce que j’en pense ? Personne osera te le dire, alors écoute moi une bonne fois pour toutes: tu veux être sur trop de projets à la fois, tu te mets trop de pression et tu mets ta santé en danger. Et tout ça, toutes tes conneries, ça te rend irritable au point où t’es en train de chercher la merde aux deux personnes qui tiennent le plus à toi, et ce même si t’es pour l’heure un sacré connard.” Personne n’oserait sûrement lui présenter le schéma sous cet angle, alors Charlie le fait en toute amitié pour lui, lui rappelant entre deux insultes à quel point elle tient à lui et à son mauvais caractère. Elle comprend qu’il s’en fait pour sa petite-amie et pour son enfant à naître, mais il doit apprendre à faire parler ses craintes d’une autre manière plutôt qu’au travers une éternelle confrontation. Elle peut gérer, elle peut lui faire face, mais à en juger par la situation conjugale dans laquelle il se trouve, elle est peut-être la seule. “Dors ici si les choses sont compliquées.” Elle finit par ajouter, pour tenter de trouver des solutions où elle le peut. De toute évidence, Halston n’aura pas à le savoir, parce que cela serait une source supplémentaire de tension entre eux et ils en ont déjà bien assez à gérer. La jeune femme espère simplement qu'il a compris le fond de sa pensée, parce que la dernière solution serait de lui mettre littéralement deux claques et espérer que cela suffise à lui remettre les idées en ordre.
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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptySam 11 Mar 2023 - 21:13


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A field, desolate and underfoot, a tarmac river flows. Oh, it's so cold I watch my breath unfold, it wraps us in a cloud of gloom. It's common for people to believe, everything happens for a reason I'm sorry that's false, and it's poison. Even if there is no purpose, to the things that you have gone through, an ordeal can reveal an airfield.
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Il n'est pas fier d'exposer ses problèmes de couple l'ayant notamment amené à découcher il y a peu mais aussi navrante soit cette réalité et tout ce qu'elle implique, Eddie ne cherche pas à embellir ce qui ne peut plus l'être. Halston et lui ne partagent actuellement plus le même lit et il n'est pas capable de dire combien de temps cette situation est susceptible de durer, si ce n'est qu'elle s'étend depuis déjà quelques semaines quand il espérait initialement qu'il ne serait question que de quelques jours. « Pourquoi ? » Bien sûr, ces précisions que Charlie lui demande ont leur place dans cet échange à partir du moment où le danseur se contente de lui apprendre la chose sans détailler ce qui les a conduit à faire chambre à part mais Eddie regrette déjà cette confession qui en entrainera forcément d'autres. Disons qu'il se passerait bien d'en fournir les raisons et qu'en l'état, c'est avec ironie qu'il préfère lui répondre. « Parce qu’on nage dans le bonheur depuis quelques temps, c’est évident non ? » Ils sont même tellement heureux qu'ils ne se parlent presque plus et s'évitent dès qu'ils le peuvent, autrement dit les trois quarts du temps. Halston est devenue une étrangère gravitant sous le même toit que lui et le plus triste est certainement de se dire qu'elle porte son enfant, le fruit d'un amour qu'Eddie peine encore à voir tant le fossé entre eux lui semble immense aujourd'hui. Ce n'est pas faute de l'aimer de tout son cœur et de regretter la tournure que les choses ont pu prendre mais il a passé l'éponge trop facilement la première fois, et s'est donc juré de ne plus jamais enfouir le moindre problème sous le tapis si c'est pour mieux le voir ressurgir l'année d'après. La discussion à venir avec Charlie le forcera sûrement à mettre des mots sur ces tensions qu'il ne fait pour l'heure qu'effleurer et dans l'optique où les choses deviendraient tout aussi désagréables avec elle, Eddie n'exclut pas de noyer son amertume et le reste dans un verre. « Tu sais où tout est rangé. » Bien, le message a le mérite d'être reçu. Son verre le danseur ira se le servir lui-même et n'y rechignera aucunement, conscient que son entrée en matière ne doit pas donner très envie à Charlie de se donner cette peine alors qu'il n'a même pas pris celle de la saluer à son arrivée. Ces choses-là vont après tout dans les deux sens, là-dessus au moins il ne sera pas de mauvaise foi.

Mais s'il y avait aujourd'hui des limites à ne pas franchir, Eddie pourrait bien déjà s'en approcher en se permettant un sous-entendu qui ne risque pas beaucoup de plaire à sa policière de meilleure amie. Il n'a sûrement aucun droit d'estimer que la capture du dernier cambrioleur en liberté a pris trop de temps alors même que cette affaire n'est pas la sienne, et qu'aucun métier ne lui semble plus inconnu que celui de policier. Il n'en connait rien d'autre que ce qu'il a parfois pu en voir au détour de quelques documentaires et ne peut même pas compter sur les récits de Charlie pour s'en faire une idée, puisque celle-ci n'entre jamais dans les détails des journées qu'elle peut avoir et des cas qu'elle peut traiter. En clair Eddie s'aventure sur un terrain potentiellement glissant où il n'est pas forcément bon de venir la provoquer et c'est bien ce que la réponse de Charlie tend à montrer, au cas où son regard ne le ferait pas déjà nettement ressentir. « Fais attention où tu vas. » Elle l'avertit et lui se gardera bien de pousser le vice jusqu'à insister sur ce point, pas alors qu'il sent bien que la patience de sa meilleure amie ne tient déjà à rien. C'est pourtant bien de son métier dont il est encore question quand Eddie se défend de ne pas chercher à obtenir d'informations compromettantes, lui qui était jusqu'ici le dernier à la cuisiner sur ses enquêtes et à exiger d'elle la moindre forme d'exclusivité. Elle sait qu'il n'en prendrait pas la liberté si cette histoire ne le concernait pas de très près et s'il n'avait pas surtout voulu croire que leur amitié n'incluait pas ce genre de secrets, mais c'était sans compter le mur se dressant aussitôt face à lui. « Tu fais pas les règles, tu t’en rends compte au moins ? » Difficile de ne pas le saisir au ton que Charlie emploie et à cet agacement teintant le moindre de ses mots. Un bref soupir lui échappe alors, comprenant que les limites de leur amitié existent bel et bien quand bien même il n'avait pas voulu les voir avant ça. « Et qu’on soit clairs, le prénom Halston est peut-être celui qui te fait frétiller, mais de mon côté je ferai pas d’efforts supplémentaires pour elle. » Il pourrait rester de marbre face à ces paroles qui ne le surprennent en rien alors que Charlie n'a jamais caché désapprouver la présence de l'américaine dans sa vie mais il n'aime pas la façon dont elle présente les choses, pas plus qu'il n'aime d'ailleurs passer pour un nigaud tout bonnement incapable de se contenir quand il devient question d'Halston. « Supplémentaires ? Pitié me fais pas rire. » il raille en s'enfonçant plus encore dans le canapé, non sans questionner ces efforts que Charlie estime avoir entrepris alors que son dédain pour l'américaine ressort encore nettement ce soir. De quoi prouver sans doute que sa brève lubie de bouillotte avant Noël n'avait rien de très sincère, comme toutes les fois où sa meilleure amie se retient de dire tout le mal qu'elle peut penser de leur couple – et elles doivent être nombreuses. « Fais pas d’efforts Charlie, t'as raison. C’est pas comme si t’étais ma meilleure amie et elle la mère de mon futur enfant. » Elles le fatiguent l'une et l'autre à ne pas essayer au moins de s'entendre, pas uniquement pour lui mais aussi pour cet enfant auprès duquel chacune aura un rôle à jouer dont on devine bien l'importance. Halston sera sa mère et Charlie sa marraine, a-t-il seulement besoin d'en dire plus ? « C’est quand même dingue que votre première vraie discussion doive avoir lieu dans un commissariat pour que vous échangiez plus d’un mot. » Et ce fait là Eddie le déplore plus qu'autre chose, signifiant bien que les efforts manquent dans les deux sens et sûrement pas que du côté de Charlie.  

Ce n'était pas à elle d'amener le sujet quand Halston restait objectivement la mieux placée pour le faire mais ce n'est pas pour autant qu'Eddie ne lui reproche rien, à commencer par le fait d'avoir pris connaissances de ses doutes et de ses craintes sans que cela n'ait apparemment pesé sur la balance, ensuite. « J’ai écouté tes craintes en tant qu’amie, ce qui n’avait pas à interférer avec mon métier. » Charlie insiste, lui renvoyant son ressenti en pleine figure alors que de toute évidence, il ne la concerne en rien. Il y a bel et bien un monde entre ce qu'ils peuvent partager en dehors de leur travail et ces murs qui se dressent entre eux dès que sa meilleure amie enfile son uniforme de policière, murs dont Eddie se plaisait jusqu'ici à nier l'existence car c'était évidemment plus facile pour lui de croire que rien ne pourrait entraver leur éternelle transparence. « Et pour ce que ça vaut, je t’ai pas pris pour un idiot à ce moment-là. Par contre, maintenant t’en es un. » C'est effectivement ce que les faits tendent à prouver alors que le danseur s'est lourdement mépris sur l'honnêteté qu'ils peuvent mutuellement se devoir, après toutes ces années. « Ouais. Je suis clairement un idiot de prendre tout ça à coeur. » dit-il, amer. Charlie pense sans doute qu'il fait une montagne de trois fois rien et cela parce qu'elle n'est pas dans sa tête, et sait encore moins comment il peut se sentir à l'idée d'avoir appris les choses de cette manière alors qu'il doutait déjà très bien de lui sans ça. Si c'est en tant qu'amie qu'elle avait reçu ses craintes, c'est aussi en tant qu'amie qu’elle aurait pu l'avertir pour le reste mais non, il en demande bien trop à la policière irréprochable qu'elle veut être – tout en souhaitant grandement de ne jamais apprendre que ce secret professionnel n'existe que quand ça l'arrange et qu'elle n'est pas aussi intraitable avec d'autres. « Merci quand même Charlie. » il se contente de souffler en levant un pouce en l'air pour le symbole, traduisant à lui seul sa résignation. Merci de n'avoir aidé en rien à ce qu'il se sente moins exclus, merci de lui rappeler qu'il ne peut compter que sur lui-même pour obtenir un semblant de vérité et merci, surtout, de rendre la communication aussi inexistante qu'entre son américaine et lui.

« Elle est enceinte, pas en sucre. » S'il pouvait encore l'entendre quelques mois en arrière, aujourd'hui ces mots le tendent plus que tout alors qu'il ne serait pas étonné qu'Halston ait doublement tiré sur la corde entre ce traumatisme qu'elle tenait à revivre seule et son travail pour lequel elle continue de se démener, au mépris de risques qu'elle ne peut pourtant pas ignorer. Sa meilleure amie ne sait pas tout ou du moins, elle ne voit que ce dont les choses ont l’air. « C’est pas aussi simple. » il soupire alors car ça l’était, oui, mais ça ne l’est plus. Pour autant Charlie n'a qu'à continuer de croire qu'il surprotège sa compagne sans avoir aucune raison de le faire, et de son côté il évitera de souligner qu'elle n'y connait rien même si son regard semble à cet instant le hurler. « Tu sais ce que j’en pense ? » Non, mais elle va bien sûr se faire un plaisir de lui dire ce qu'il en est alors qu'Eddie s'attend déjà à détester la suite. « Personne osera te le dire, alors écoute moi une bonne fois pour toutes: tu veux être sur trop de projets à la fois, tu te mets trop de pression et tu mets ta santé en danger. » Jusque là Charlie n'a pas tort, quand bien même le danseur l'admettrait bien plus difficilement de son côté. Ces projets qui se bousculent sont les plus importants de sa vie et ils n'étaient initialement pas destinés à lui tomber dessus en même temps, rendant inévitable cette pression dont elle parle et cette santé qu'Eddie est bien forcé de négliger pour être présent sur tous les fronts. « Et tout ça, toutes tes conneries, ça te rend irritable au point où t’es en train de chercher la merde aux deux personnes qui tiennent le plus à toi, et ce même si t’es pour l’heure un sacré connard. » Et c'est une raison pour l'insulter, apparemment. Il n'en faut pas plus au danseur pour se lever d'un bond et pour aller s'emparer d'une bouteille au hasard avant de boire au goulot de celle-ci, estimant qu'à ce stade un verre lui serait bien inutile. Il revient après ça s'échouer sur le canapé, disposé à reprendre cette confrontation là où elle s'est arrêtée. « Je cherche pas la merde Charlie, ça m’amuse pas d’avoir ce genre de discussion avec toi mais génial écoute, t’avais affreusement besoin de le dire je crois. » C'est toujours un plaisir de se voir gratifier d'un titre tel que connard, c'est même tout ce qui lui manquait pour parfaire cette journée et son humeur avec. « C’est vrai je suis épuisé, je me donne un mal de chien pour gérer toutes mes conneries comme tu dis. » Le spectacle le plus important de sa carrière et un futur rôle de père, des conneries portant assurément bien leur nom ici. Heureusement que Charlie ne sait pas qu'il passe aussi le permis en parallèle, cet autre projet devait d'ailleurs être une surprise au départ mais tout porte à croire qu'il n'en sera finalement rien. « Et je sais que c’est pas en me mettant vous deux à dos que je dormirai mieux la nuit, crois bien que je regrette d’être venu te voir et que si c’était à refaire, je rongerais mon frein dans mon coin. » Comme il l’a parfaitement bien fait ces derniers jours, elle en conviendra. Peut-être que frapper à sa porte était effectivement une erreur puisque tout ça ne l'apaise en rien mais il pouvait s’y attendre en provoquant cette discussion qui n'annonçait initialement rien de bon, prouvant juste que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et à entendre, dans un sens comme dans l’autre.

L'envie d'en rester là le démange, il ne faudrait désormais plus grand-chose pour que le danseur reparte d'où il vient mais ce n'est pas pour autant qu'il se précipite pour déserter ce canapé où son corps courbaturé a au moins le luxe de pouvoir se reposer. « Dors ici si les choses sont compliquées. » Elles le sont d'une façon que Charlie ne soupçonne peut-être pas mais compliqué, le danseur sait très bien l'être lui aussi quand ses éternels excès de fierté viennent s'en mêler. « Le sacré connard ne voudrait pas s’imposer. » il l'informe alors que cette injure n'est pas vraiment digérée de son côté, peu importe qu'il s'agisse ou non de paroles ayant dépassé sa pensée. « Et je tiens pas à foutre aussi la merde dans ton couple si jamais ton copain doit passer. » En les empêchant de passer du temps ensemble par exemple, elle n'avait peut-être pas prévu de voir Cameron ce soir mais cette éventualité existe malgré tout à ses yeux. Et parce qu'il a surtout bien compris qu'il était déjà le champion pour compliquer inutilement leur amitié sans que cela doive également se répercuter sur les autres relations de Charlie. « Tu lui dirais quoi, hein ? Que ton meilleur ami est pas foutu de savoir gérer son couple et qu’à quelques semaines de devenir père, ça craint pour lui ? » Rien de tout cela n'est vraiment à sa gloire quand il y pense, de quoi le convaincre qu'il ne devrait sans doute pas lui infliger plus longtemps sa présence alors même que sa proposition est tentante. « J’ai pas pris mes affaires de toute façon. » il ajoute dans un haussement d'épaules et ce n'est pas comme s'il avait une simple rue à traverser, non bien sûr. Derrière cette excuse qui n'en est pas vraiment une Eddie n'a en réalité aucune envie de rentrer chez lui pour récupérer celles-ci et c'est pourtant bien ce qui l'attend s'il ne saisit pas cette offre brandie par sa meilleure amie. Alors dans le fond il espère peut-être bien que Charlie insistera car la froideur de leurs échanges ne sera jamais pire que la froideur d'une chambre d'ami, où Eddie se passerait bien de devoir encore dormir cette nuit.

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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyDim 12 Mar 2023 - 18:48

Il n’y a pas d’entre-deux entre elle et Eddie. Il n’y en a jamais eu. Il y a ces soirées qu’ils passent blottis l’un contre l’autre à regarder un film sans saveur, et il y a celles où ils perdent la notion du temps à force de se disputer pour tout et son contraire. « Parce qu’on nage dans le bonheur depuis quelques temps, c’est évident non ? » C’est évident que non, Charlie n’a pas su passer à côté des problèmes de son couple, mais elle continuait au moins à penser que rien n’était aussi grave. Elle pensait du moins qu’aucune de leurs disputes n’avait dégagé Eddie du lit conjugal, ce qui n’est pas une mince affaire - pas tant qu’il dorme sur le canapé, mais bien toute la symbolique adjacente au fait qu’ils sont un couple qui ne semble plus partager grand chose. Bientôt, pourtant, ils auront un enfant et ils devront se rattraper et reprendre leur vie en main, non pour leurs biens, mais pour celui de leur enfant. « Supplémentaires ? Pitié me fais pas rire. » D’accord, oui, peut-être que lui offrir une bouillotte n’était pas le pas en avant le plus explicite qui puisse exister dans ce monde, ni le plus fort non plus. Elle en convient, et pourtant elle continue de penser que c’est déjà bien plus qu’Halston n’en a jamais fait, alors il ne devrait pas lui reprocher son attitude à l’égard de son américaine - pas alors qu’il ne semble même pas lui-même savoir comment s’entendre avec. “J’essaie, au moins.” Elle tranche, sans nulle doute blessée dans son estime et énervée rien qu’à l’idée qu’il ose lui tenir des reproches à elle alors que le véritable problème se trouve à une rue de là, seule dans un grand lit fait pour deux. « Fais pas d’efforts Charlie, t'as raison. C’est pas comme si t’étais ma meilleure amie et elle la mère de mon futur enfant. » La seule différence, c’est qu’elle a choisi de se coltiner Eddie et son mauvais caractère, autant que toutes les choses qu’elle trouve merveilleuses chez lui. La seule différence, c’est qu’elle n’avait jamais anticipé qu’il choisisse de s’enticher d’une femme qu’elle pourrait si facilement détester en tous points, et à chaque instant. “Je serai toujours là pour toi et pour ton enfant.” Mais il ne peut pas lui demander la lune. C’est lui qu’elle aime et son enfant qu’elle aimera au même point, si ce n’est même plus encore. Du reste, elle n’a jamais rien promis, et elle ne le fera jamais. Se contenter de ne pas mettre de bâtons dans les roues de l’américaine est déjà un immense effort de sa part, et elle lui en veut sans doute de ne pas s’en rendre compte, parce que ça la démange terriblement. « C’est quand même dingue que votre première vraie discussion doive avoir lieu dans un commissariat pour que vous échangiez plus d’un mot. » - “C’était pas une discussion, juste le boulot.” Il n’avait qu’à organiser un foutu dîner, s’il tenait tant à les voir d’échanger deux mots. Elles auraient au moins pu se tenir des reproches en face à face et oui, bien sûr que cela aurait tout changé (non).

« Ouais. Je suis clairement un idiot de prendre tout ça à coeur. Merci quand même Charlie. » Il lève son pouce en l’air et elle souffle et le déteste un peu plus encore. Il a le don de tout rendre compliqué alors que les choses pourraient être simples. Elle essaie de le conseiller, elle essaie de lui faire comprendre qu’il prend une pente dangereuse, et encore une fois il trouve le temps et les moyens de lui donner le mauvais rôle, tout ça parce qu’elle a l’audace d’oublier les pincettes lorsqu’elle lui parle. La jeune femme pose ses coudes sur le comptoir central, recule d’un pas, étire son dos tout en soufflant longuement. La soirée sera terriblement longue, et il est malheureusement aussi têtu qu’elle l’est. « C’est vrai je suis épuisé, je me donne un mal de chien pour gérer toutes mes conneries comme tu dis. » Elle le connaît assez pour le savoir, elle en avait déjà l’assurance avant qu’il vienne ne le lui confirmer. Il est un perfectionniste de chaque instant, c’est évident, et elle sait très bien qu’il oublie d’écouter son corps à la seconde où il a un nouvel objectif en tête. Le fait de devoir maintenant coupler son futur statut de père à son travail ne fait qu’ajouter une immense pression dans sa vie qui aurait sûrement pu s’en passer. « Et je sais que c’est pas en me mettant vous deux à dos que je dormirai mieux la nuit, crois bien que je regrette d’être venu te voir et que si c’était à refaire, je rongerais mon frein dans mon coin. » - “Il t’en faudra bien plus pour me mettre à dos.” Et ce n’est pas un défi, d’aucune façon. Elle ne cherche pas à le pousser dans ses retranchements, parce qu’il serait évidemment capable d’avoir les pires mots à son égard, et sûrement les seuls qui puissent sincèrement faire trembler les fondations de Charlie. “Et j’aurais pas voulu que t’ailles ronger ton frein ailleurs.” Elle est dure et bien souvent injuste, mais elle tient à lui, et à sa façon elle tente toujours de l’aider pour que les choses aillent au mieux pour son meilleur ami. Ce n’est pas toujours évident à comprendre, mais jamais elle ne souhaitera rien d’autre que le meilleur pour Eddie ; sauf quand elle s’imagine le tuer de ses propres mains, mais c’est différent. “Arrête de croire qu’on est pas dans la même équipe, s’il te plaît.” Elle refuse même de croire que ce jour pourrait arriver, et elle lui en voudrait sincèrement s’il venait à le penser à son tour. Ils ont des avis différents sur bien des sujets si ce ne sont tous, mais ils sont une seule et même équipe.

Dans une tentative de calmer les choses, Charlie finit par lui proposer de rester chez elle plutôt que de rentrer chez lui où tout va mal ou, pire, préférer dormir sur son lieu de travail. Il n’est pas enceint, mais il mérite de faire des nuits complètes, et elle ne peut pas tolérer l’idée de le laisser s’enfoncer dans ses problèmes sans tenter de l’aider. « Le sacré connard ne voudrait pas s’imposer. » Elle souffle, avant de reprendre. “Joue pas le susceptible.” Les insultes à son égard n’ont rien de nouveau, tout du moins pas de la part de Charlie. Elle n’a pas pour habitude de censurer ses insultes, que ce soit pour lui ou pour n’importe qui, et c’est bien plus un défaut qu’elle n’accepte de le concéder. « Et je tiens pas à foutre aussi la merde dans ton couple si jamais ton copain doit passer. » Elle balance sa tête et replace finalement une mèche derrière son oreille. Cameron n’est pas un obstacle, à aucun niveau, et il ne devrait même pas s’en soucier. Il ne fera pas d’histoire pour ça, et quand bien même il osait, Charlie lui expliquerait les choses telles qu’elles sont - à savoir que s’il avait la moindre raison d’être jaloux d’Eddie, elle ne s’encombrerait pas de jouer au faux couple avec lui à côté. “C’est pas le cas.” Elle l’arrête dans ses idées: Cameron ne doit pas passer, et Eddie ne mettra pas la merde dans son couple non plus. « Tu lui dirais quoi, hein ? Que ton meilleur ami est pas foutu de savoir gérer son couple et qu’à quelques semaines de devenir père, ça craint pour lui ? » - “Je dirais que mon meilleur ami passe une soirée à la maison, point.” Cameron n’a pas à avoir d’autres explications ; ni lui, ni personne. Elle ne trouve rien d’étrange dans le fait qu’Eddie dorme chez elle, que ce soit une nuit ou dix, et elle défie quiconque ose tenter de lui dire le contraire.

« J’ai pas pris mes affaires de toute façon. » La tête de la blonde bascule en une seconde, l’air de dire sérieusement ?. Si c’est tout ce qu’il a trouvé pour refuser l’invitation, il ne va pas s’en sortir à si bon compte. “C’est sûr, comme si j’avais pas une brosse à dents à toi ici, et des fringues pour faire office de pyjama.” Laissés par des hommes plus ou moins de passage, ou acheté rayon homme de façon parfaitement volontaire. Elle a de tout, et peu importe la provenance, tant que cela suffit à être une raison suffisante pour qu’il arrête d’être aussi têtu et reste dormir, pour une nuit au moins. “Personne n’a à le savoir. On fait rien de mal, d’accord ? Mais ça peut rester entre nous.” Halston n’aura pas à être tenue informée et Cameron non plus, cela leur évitera des interrogations inutiles et tous y gagneront du temps et beaucoup de repos. Surtout Eddie, à qui elle parle désormais sur un ton bien différent, infiniment plus calme et tendre. Ses pas lui font faire le tour du plan de travail, pour déjà retrouver sa place sur le canapé, ses jambes repliées sous elle et son buste posé contre son meilleur ami. “Reste. S’il te plait. Je m’inquiète pour toi.” Charlie annonce enfin, comme si elle ne venait pas de le traiter de sombre connard une minute plus tôt à peine. Et finalement, si elle se redresse déjà, ce n’est que pour tourner son torse en sa direction et le regarder droit dans les yeux, plus désolée que jamais. “Tu regrettes ? Ton couple ? Le bébé ?” Elle ose demander, sincèrement soucieuse, comme le démontrent ses sourcils qui se froncent simplement.
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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyMer 22 Mar 2023 - 21:08


☾ loyal to me
A field, desolate and underfoot, a tarmac river flows. Oh, it's so cold I watch my breath unfold, it wraps us in a cloud of gloom. It's common for people to believe, everything happens for a reason I'm sorry that's false, and it's poison. Even if there is no purpose, to the things that you have gone through, an ordeal can reveal an airfield.
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Les efforts tendent à manquer dans les deux sens, Eddie ne prétend pas le contraire même s'il lui est bien plus facile de mettre sa meilleure amie face à cette évidence que sa compagne, en ce moment. Il n'a pas décidé que Charlie allait prendre pour deux en la couvrant de reproches qui ne lui sont pas uniquement destinés mais cette discussion attendra encore un peu du côté d'Halston, sachant que le dialogue entre eux est au point mort et que toute nouvelle source de tensions est à éviter pour ne pas jeter plus d'huile sur le feu. Un jour, promis, Eddie les confrontera de la même façon sur la chose mais en attendant c'est à Charlie qu'il peut exprimer son désarroi de voir cette guerre perdurer entre elles comme si leur importance mutuelle dans sa vie ne leur donnait pas une bonne raison de s'entendre, ou tout du moins de tenter. Il ne dit pas qu'elles ont de quoi devenir de très bonnes amies quand tout semble indiquer le contraire mais elles ne font rien pour faciliter les choses, et Eddie s'est jusqu'ici juré de ne rien forcer même si l'envie peut être présente parfois. C'est autant de fatigue que de ras-le-bol que toute cette situation lui inspire et derrière ce rire jaune qui lui échappe se cache bel et bien le désespoir de voir l'ombre d'un effort être un jour entrepris. « J’essaie, au moins. » Ce n'est pas flagrant tous les jours mais il veut bien croire que Charlie n'est pas celle qui complique le plus les choses, quand il semble évident qu'Halston voit rouge à la simple mention de son nom et n'aurait sans doute pas eu l'idée de la gratifier d'un cadeau pour Noël, de son côté. Eddie se demande si l'arrivée prochaine d'un mini Yang leur donnera enfin un terrain sur lequel s'entendre ou bien tout l'inverse mais il préfère attendre d'en avoir le cœur net qu'insinuer lourdement à Charlie ce qu'il peut attendre d'elle, alors que son rôle de marraine n'inclura jamais l'obligation d'une main tendue vers sa compagne. Il n'oserait jamais la piéger là-dessus, bien trop conscient du cadeau empoisonné qu'il lui ferait et ne désirant tout simplement pas inclure ce genre de contrepartie à leur amitié. Elle est injuste envers Halston tout comme Halston peut être injuste envers elle, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'Eddie s'imagine un jour vivre sans elles deux. « Je serai toujours là pour toi et pour ton enfant. » Et ça bien sûr, le danseur n'oserait jamais en douter quand bien même ses traits ont le plus grand mal à se détendre. C'est en fait tout son corps qui est crispé à l'image d'une fatigue contre laquelle Eddie n'en finit plus de lutter. « C’était pas une discussion, juste le boulot. » Ah oui, le boulot. En d'autres termes Charlie n'avait pas le choix que d'endosser son rôle et sans ça, elle n'aurait probablement pas décroché à l'américaine le moindre mot. « Mais vous êtes parvenues à vous parler malgré tout, c'est donc bien que vous en êtes capables. » Les faits ont pourtant bien montré qu'aucun dialogue n'était possible en temps normal entre elles en raison d'une aversion réciproque alors tout ça doit faire de lui une sorte d'optimiste, ou tout autre nom que cela peut prendre.

Optimiste, néanmoins, Eddie est très loin de le rester ensuite alors que sa meilleure amie ne recule devant rien pour lui mettre sous le nez son imprudence et ses excès. Il s'épuise à force de vouloir briller sur tous les tableaux, y compris dans un rôle qu'il ne détient techniquement pas encore et pour que le danseur reconnaisse lui-même être épuisé, c'est vraiment qu'il doit l'être. Face à Charlie il ne peut de toute façon plus rien cacher, son corps reflète à lui seul combien les dernières semaines ont pu être éprouvantes au théâtre comme en dehors et cette discussion en dit finalement tout aussi long sur l'état qui est le sien alors qu’habituellement Eddie ne prend pas la mouche pour si peu, pas plus qu'il n'a d'ailleurs tendance à regretter d'être venu la voir comme il peut le faire à cet instant. Ce n'est pas Charlie le problème mais bien c'est ce qu'il pensait bêtement régler en venant ici, pour au final se sentir plus lourd encore qu'à son arrivée – et tout ça pour quoi ? Pour s'entendre dire qu'il déconne en tous points et que cette pression qu'il s'impose ne le tire certainement pas vers le haut, aussi persuadé puisse-t-il être de se jeter à corps perdu dans ces différents projets pour de bonnes raisons. Jamais plus Eddie n'aura l'air crédible en reprochant à sa compagne de travailler beaucoup trop quand il demeure pour sa part incapable de lever ne serait-ce qu'un peu le pied, comme si la moindre pause dans cette cadence effrénée était susceptible de le faire échouer. Le voilà déjà dépassé et trahi par sa propre santé alors que son enfant n'est même pas encore né, si tous les signaux ne sont pas au rouge cela y ressemble en tout cas fortement alors s'ils pouvaient au moins redevenir verts avec Charlie, il doit avouer que ça l'arrangerait. « Il t’en faudra bien plus pour me mettre à dos. » Un bien plus qu'Eddie n'ira bien évidemment pas chercher, absolument pas désireux de tester les limites d'une amitié comme la leur car il n'imagine pas un monde dans lequel il pourrait poursuivre sa route sans une alliée comme elle à ses côtés. Un Eddie sans sa Charlie n'aurait tout bonnement pas le moindre sens, et il veut croire que l'inverse est aussi vrai. « Et j’aurais pas voulu que t’ailles ronger ton frein ailleurs. » Lui non plus en vérité, elle reste la plus disposée à recevoir sa mauvaise humeur quand il semble avoir un millier de comptes à régler et il n'est de toute façon pas certain que ravaler sa frustration aurait été une bonne chose aujourd'hui, pour l'avoir fait pendant des jours jusqu'à s'en donner affreusement mal au bide. « Ça tombe bien, j'avais personne d'autre chez qui m'échouer. T'as l'avantage d'être tout près aussi, faut avouer. » Et s'il peut sembler un peu trop sérieux en le disant c'est bien un fin sourire qui glisse le long de ses lèvres avant de lentement s'élargir. Bien sûr que non Charlie n'a pas uniquement l'avantage de la proximité car Eddie n'irait pas moins toquer à sa porte si elle habitait à l'autre bout de cette ville, son écoute et sa présence ne dépendant tout simplement pas de l'endroit où elle se trouve. « Arrête de croire qu’on est pas dans la même équipe, s’il te plaît. » Ce n'est pas ce qu'il croit, peu importe ce que son approche un peu plus tôt a pu laisser penser car ce n'est certainement pas une guerre qu'Eddie est aujourd'hui venu déclencher. « Je sais bien qu'on l'est Charlie, t'en fais pas. » il déclare dans un léger hochement de tête et d’une voix un peu plus tranquille. C'est une seule et même équipe qu'ils forment depuis toujours et ça Eddie n’aurait pas le droit d’en douter, pas alors que Charlie et lui n'ont jamais avancé autrement que main dans la main durant toutes ces années.

Son invitation à rester dormir ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd tandis que sa meilleure amie semble prête à faire la part des choses, même si cela revient à accueillir aussi ses humeurs et son irritabilité. « Joue pas le susceptible. » Il ne l'est pas autant d'habitude mais ici, il ne fait aucun doute que sa fatigue entre en compte et rend chaque parole de la policière plus cinglante qu'elle n’est initialement censée l'être. Eddie peut être un connard aux yeux de beaucoup mais l'idée le dérange déjà plus quand il est question de Charlie, pourtant habitué aux injures dont la jeune femme peut le gratifier quand les faits l'autorisent car en seize années d'amitié, il va de soi que le ton a eu plus d’une fois l'occasion de monter. Susceptible oui mais pas encombrant, Eddie est au moins sincère lorsqu'il prétend ne pas vouloir s'imposer et c'est le cas tant qu'il ignore les plans que Charlie peut avoir de son côté, ne sachant après tout pas si son petit ami doit passer. « C’est pas le cas. » Pas de copain à l'horizon donc, autrement dit pas d'explications à fournir à ce dernier sur les raisons de sa présence en admettant qu'elle puisse réellement l’intriguer. Eddie n'en sait rien pour tout dire, il ne connait pas suffisamment le musicien pour présumer ce qu'il pourrait en dire mais il doute d'avoir l'air d'un type parfaitement bien dans son assiette à partir du moment où il porte sur son visage autant de fatigue que de souci. « Je dirais que mon meilleur ami passe une soirée à la maison, point. » Ce qui revient à simplifier les choses, quand bien même ladite soirée n'a pas commencé de la meilleure des façons. Eddie peut à ce stade tenter de se trouver toutes les excuses du monde, rien ne semble plus pouvoir l'empêcher de rester cette nuit comme Charlie le lui propose, y compris un pseudo oubli de ses affaires sans lesquelles le danseur s'est jusqu'ici très bien débrouillé. « C’est sûr, comme si j’avais pas une brosse à dents à toi ici, et des fringues pour faire office de pyjama. » Un point pour elle et de quoi amener Eddie à considérer l'option pour de bon, comme si les choses ne s'orientaient pas dans ce sens depuis l'instant où Charlie l'a convié à rester. « Personne n’a à le savoir. On fait rien de mal, d’accord ? Mais ça peut rester entre nous. » Personne si ce n'est peut-être sa compagne, celle-ci méritant tout de même de savoir qu'il compte découcher pour qu'Eddie ne tombe pas à son tour dans les cachotteries en tous genres. Ce ne serait pas bon pour leur couple déjà fragilisé et comme Charlie le dit si bien, ils ne font rien de mal. « Halston détesterait me savoir ici. » Oh, il l'imagine déjà maudire l'idée de toutes ses forces mais c'est peut-être sa seule chance de renouer avec un sommeil décent en plus d'être l'occasion de respirer un autre air que celui de leur maison, devenu étouffant. « Mais j'ai pas envie de lui cacher, ce serait sûrement pire que tout si je le faisais. » Elle ne comprendrait pas qu'il puisse en faire un secret et Eddie aurait le plus grand mal à s'en justifier, c'est donc par message que l'américaine sera avertie sans attendre toutefois la moindre validation de sa part. « Reste. S’il te plait. Je m’inquiète pour toi. » Il aimerait lui dire qu'elle ne devrait pas alors qu'elle revient se poser à ses côtés mais Eddie en est incapable, pour la simple et bonne raison qu'il s'inquiète le premier dans toute cette histoire. « T'as gagné Charlie, je vais nulle part. » il annonce avec un calme retrouvé et un petit sourire en prime, reconnaissant qu'elle lui soit toujours aussi dévouée et prêt à lui montrer qu'il n'a plus aucune envie de partir. « Et mon pauvre dos te remercie d'avance de lui cèder ton canapé pour la nuit. » Un dos en compote comme le reste qu'Eddie espère bien retaper un peu pour être en meilleure forme demain, compte tenu de l'interminable journée qui l'attend encore.

Et tandis que le regard de sa meilleure amie vient accrocher le sien, Eddie peut déjà prédire que sa prochaine question le tourmentera d'une certaine façon car il le connait ce regard, tout comme il connait cet air qu'elle affiche. « Tu regrettes ? Ton couple ? Le bébé ? » Un soupir lui échappe presque aussitôt, signe qu'il n'avait pas envisagé la suite de cet échange sous cet angle ou qu'il se serait tout du moins bien passé de devoir mener une telle réflexion. Car des regrets Eddie en a beaucoup, même si ses doutes sont certainement plus nombreux encore en ce début d'année où rien ne se passe comme il l'aimerait. « C'est pas vraiment des questions à me poser en ce moment, ça. » il souffle, malgré tout disposé à y répondre et cela parce que Charlie n'a rien brusqué en les lui posant. « Je nous pensais plus solides, en fait. Tout allait même très bien avant qu'elle décide de m'exclure une nouvelle fois de sa vie et ça me rassure pas de voir que les choses peuvent si vite changer. » C'est même une source d'inquiétude à ses yeux car il croyait avoir trouvé le bon équilibre avec son américaine, ce projet d'enfant a pu voir le jour parce qu'ils étaient autrefois plus unis que jamais mais aujourd'hui Eddie dirait surtout qu'un immense fossé les sépare. Celui du manque de communication et de confiance, faisant écho à des problèmes que leur couple avait déjà affronté et visiblement pas surmonté. « On a vraiment tout pour être heureux en dehors de ça, c'est aussi ce qui me frustre. » Et par tout Eddie sous-entend notamment une belle situation, comprenant un enfant à naitre et une maison ainsi que des projets en commun prouvant bien qu'ils n'ont à l'origine aucun mal à s'entendre. Tout irait pour le mieux s'ils parvenaient à se dire les choses au lieu de laisser ces secrets planer sur leur couple puis exploser un beau jour car les non-dits ne sont ni plus ni moins que le poison d'une relation. « Je veux croire que l'arrivée du bébé nous consolidera mais ça me plait pas de finir la grossesse là-dessus. Tout pourrait être simple, c'est juste pas normal qu'on en soit encore là alors qu'on a jamais été si près de former une famille. » Cette dernière pensée l'attriste et Eddie reporte aussitôt la bouteille à ses lèvres, préférant noyer sa désolation dans cette dernière. Ce qu'il espère c'est qu'Halston se confiera plus naturellement à lui après la grossesse mais il n'est sûr de rien, ou seulement qu'ils devront tirer la leçon de toute cette situation et réellement, cette fois. Sa bouteille reposée, il se tourne partiellement vers Charlie dont il cherche à croiser le regard. « Désolé de t'avoir attaqué comme ça tout à l'heure, je suis une vraie boule de nerfs en ce moment. » Ce qui ne lui donne pas pour autant le droit d'en vouloir au monde entier pour ces tensions dans son couple ou pour cette pression menaçant de l'écraser à tout instant. Une attaque, c'est bien ce qu'il croit avoir lancé en débarquant avec ses problèmes plein le dos et si c'était à refaire, Eddie soignerait au moins son entrée. « Et merci de bien vouloir m'héberger alors que j’ai été infect. Ce sera juste pour une nuit, promis. » Ça, c'est surtout parce qu'il préfère ne pas découcher trop de fois et donner des raisons à Halston de l'éviter encore plus. Mais il apprécie l'intention et voudrait que Charlie ne puisse surtout pas en douter. « Je t'ai même pas demandé comment t'allais toi, je fais vraiment les choses de travers jusqu'au bout. » Ce qu'il n'est pas fier d'admettre ici même s'il entend bien se rattraper, prêtant dès lors une oreille attentive à tout ce que Charlie choisirait de lui confier comme désirant entendre qu'elle va bien, et sûrement pas l'inverse.


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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyMar 28 Mar 2023 - 12:43

Eddie a beau avoir un don certain pour parfois être insupportable, il n’en reste pas moins son meilleur ami, et elle met son franc-parler au service de leur amitié bien plus que de son propre ego - quoique lui dire ses quatre vérités est bien souvent incroyablement satisfaisant. Elle lui dit ce genre de choses que tout le monde pense tout bas, tout comme elle sait très bien qu’il en fait de même avec elle en retour. C’est ainsi que les choses sont supposées arriver, et c’est justement pour cette raison qu’ils sont inséparables depuis tant d’années: cela ne risque pas de changer à cause d’une dispute ou d’une autre, peu importe sa teneur. « Ça tombe bien, j'avais personne d'autre chez qui m'échouer. T'as l'avantage d'être tout près aussi, faut avouer. » Elle sourit poliment, bien consciente que ce n’est absolument pas la raison pour laquelle il est venu jusqu’à chez elle. Eddie a franchi la porte de son appartement parce qu’il en ressentait le besoin, et cela aurait été la même chose, qu’elle soit à un pâté de maison de lui ou dans un autre pays. En retour, elle en aurait fait de même si le besoin s’était fait ressentir. « Je sais bien qu'on l'est Charlie, t'en fais pas. » Il sourit et hoche la tête, ce qui sont deux indices bien plus prometteurs que tout ce à quoi elle avait eu droit jusqu’alors. Ils sont dans la même équipe depuis le premier jour et, plus que tout, ils le resteront. « Halston détesterait me savoir ici. » Et tout ce qu’elle en sait, Charlie, c’est que jamais elle n’irait raconter quoi que ce soit de cette visite ou même de cette discussion à Halston. C’est assez évident pour qu’elle n’éprouve pas le besoin de le préciser à Eddie, ce dernier ayant déjà bien assez souligné l’animosité animant le cœur des deux femmes au sujet de l’une l’autre. Ce n’est pas qu’elle l’aime pas ; c’est qu’elle pourrait aisément se passer de son existence, et sûrement qu’Eddie aussi. Charlie n’est pas objective lorsqu’il s’agit de son ami, mais elle n’a jamais douté qu’il puisse exister une personne en ce monde capable de l’aimer à sa juste valeur, laquelle aurait par exemple une année de naissance pas si éloignée de celle de Yang. « Mais j'ai pas envie de lui cacher, ce serait sûrement pire que tout si je le faisais. » - “Tu gères comme tu veux.” Mais si il veut lui mentir, ou omettre la vérité, alors Charlie sera toujours à ses côtés pour défendre sa cause. Elle cacherait un corps pour lui s’il le fallait, et ce malgré même sa profession, alors de toute évidence elle pourrait sans mal mentir à une personne qu’elle n’apprécie pas. Son avis sur la situation sera mal interprété quoiqu’elle décide de dire, alors elle préfère encore garder le silence maintenant qu’elle nourrit l’impression que la tension entre eux redescend peu à peu.

« T'as gagné Charlie, je vais nulle part. » Elle a le sourire d’une amie rassurée, pas d’une amie qui vient de gagner la bataille. S’il reste, elle sait au moins qu’il n’aura pas une enième dispute à vivre en rentrant chez lui, tout comme elle sait qu’elle pourra veiller à ce qu’il trouve le sommeil dans de bonnes conditions. En d’autres termes, elle s’occupera bien de lui, incapable de croire que sa petite-amie en soit capable d’autant ces derniers temps. « Et mon pauvre dos te remercie d'avance de lui céder ton canapé pour la nuit. » - “Le chien te fera sans doute une place dans le lit de la chambre d’amis.” Elle objecte plutôt à sa façon, avec l’éternel même sourire rassurant et quasi maternel. Il ne troque pas le canapé de son lieu de travail pour celui de Charlie, et même si elle n’avait pas de chambre d’amis alors elle aurait insisté pour qu’il dorme avec elle - ce qui n’aurait pas été la première fois et qui aurait pourtant terriblement déplu à Halston, comme à peu près toutes les choses de ce monde.

Après quelques instants, son sourire disparaît pourtant au profit d’une question bien plus personnelle et, surtout, bien moins réjouissante. Elle veut savoir comment il se sent au sujet de tous les changements récents et à venir de sa vie, lesquels ne semblent absolument pas se passer comme prévu. « C'est pas vraiment des questions à me poser en ce moment, ça. » Et c’est justement parce que personne n’osera le faire qu’elle s’en charger, capable d’encaisser la moindre réponse qui pourrait lui parvenir. Capable, aussi, de comprendre tout ce qu’il pourrait tenter de lui dire, aussi maladroits que peuvent parfois être ses mots. « Je nous pensais plus solides, en fait. Tout allait même très bien avant qu'elle décide de m'exclure une nouvelle fois de sa vie et ça me rassure pas de voir que les choses peuvent si vite changer. » Charlie esquisse une moue sincèrement désolée: ce n’est pas parce qu’elle n’apprécie pas Halston qu’elle ne peut pas être triste pour eux lorsque les choses se passent mal. Elle ne souhaite pas particulièrement le bonheur de l’américaine, mais elle souhaite celui d’Eddie plus que tout au monde, et elle semble y contribuer à sa façon. “C’est pas parce que vous envisagez un avenir ensemble que ça vous rend indestructibles. Je veux dire, vous êtes solides, mais tout le monde a ses failles.” Elle ne doute pas en eux, mais il faut qu’Eddie comprenne que rien ni personne n’est inébranlable. Mais il continue ses explications, il implique leur bonheur qui a toutes les raisons d’exister et peut-être que Charlie se retrouve à brièvement les envier. Ils construisent quelque chose, ils assurent leur progéniture, ils pourront toujours compter l’un sur l’autre quoiqu’il advienne et si son meilleur ami a fait tout ce chemin et accepte de lui parler, c’est bien parce qu’il a à cœur d’arranger les choses. Il a trouvé sa bonne personne, et Halston aussi, par extension. “Je m’y connais peut-être pas en bébé, mais je sais au moins que ça retourne le cerveau autant que le corps. Peut-être que c’est ça qui joue bien plus que le reste.” Jamais les parents ne disent à quel point la vie peut être difficile pour eux, parce que jamais personne n’accepte de parler des conséquences négatives d’une telle décision. Tout n’est pas que bonheur et paillettes: même Charlie le sait, et c’est pour dire. “Je sais que tu cherchais pas à mal.” Et de facto, elle accepte ses excuses, n’ayant effectivement eu aucun mal à comprendre qu’il est sur les nerfs et qu’il ne pense pas vraiment ce qu’il dit - ou du moins, pas à un tel niveau.

« Et merci de bien vouloir m'héberger alors que j’ai été infect. Ce sera juste pour une nuit, promis. » - “Tu restes autant que tu veux, tu le sais.” Et même s’il décide de rentrer chez lui dès demain, rien ne l’empêchera de revenir si jamais la tension monte à nouveau entre Halston et lui. Ce n’est pas comme si Charlie avait d’autres choses à faire que l’accueillir à bras ouverts dès que l’occasion se présente: il aura toujours une place chez elle, peu importe la raison, peu importe la durée. « Je t'ai même pas demandé comment t'allais toi, je fais vraiment les choses de travers jusqu'au bout. » Elle esquisse un sourire compatissant, loin de lui en vouloir pour ne pas lui avoir retourné la question. La blonde trouve place à ses côtés contre le canapé, laissant doucement retomber son corps contre le sien pour ne pas risquer de raviver une douleur musculaire ou une autre. “Je suis sur une affaire difficile en ce moment, mais sinon ça va. La routine, je veux dire.” Et la routine ne plaît pas à Charlie, en réalité, mais elle a au moins le mérite de ne pas amener de nouvelles négatives dans sa vie. “Les choses sont ce qu’elles sont entre Halston et moi, mais j’espère vraiment que vous arriverez à trouver un juste milieu, tu sais.” Pour eux, mais pour le bébé aussi. D’ici très bientôt, il sera un paramètre de plus à prendre en compte. “Je vais finir par t’offrir des séances de massage pour ton anniversaire, sinon tu vas finir courbé à quarante ans.” Et quand bien même elle en sourit pour l’heure, elle lui offrira bel et bien ce genre de choses, parce qu’Eddie ne sera jamais celui à décider par lui-même d’y aller doucement et de se ménager. Pour la danse, comme pour tout le reste.
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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyJeu 6 Avr 2023 - 19:41


☾ loyal to me
A field, desolate and underfoot, a tarmac river flows. Oh, it's so cold I watch my breath unfold, it wraps us in a cloud of gloom. It's common for people to believe, everything happens for a reason I'm sorry that's false, and it's poison. Even if there is no purpose, to the things that you have gone through, an ordeal can reveal an airfield.
@CHARLIE FAWCETT ☆ EDDIE YANG
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Il préfère ne rien dissimuler de cette nuit qu'il passera chez sa meilleure amie à Halston, pour la simple raison qu'il souhaiterait tout autant être averti si elle venait à découcher un jour, uniquement par principe. Du reste, Eddie estime avoir le droit de dormir à quelques rues de chez lui sans créer pour autant tout un drame, il ne culpabilise d'ailleurs pas en saisissant l'offre de Charlie mais en faire un secret donnerait certainement des raisons supplémentaires à sa compagne de voir leur amitié d'un mauvais œil alors qu'il n'a au contraire rien à cacher. Halston pense après tout que ces deux-là sont trop proches depuis le premier jour, sa méfiance à l'égard de la policière n'est aujourd'hui plus à prouver mais aussi longtemps qu'elle s'évertuera à voir le mal là où il n'est pas, Eddie continuera quant à lui d'agir comme il l'a toujours fait. Il ne laissera simplement pas planer ce genre de cachotteries sur son couple et tout particulièrement en ce moment, conscient que le manque de communication n'y serait qu'aggravé et désirant au contraire prouver à Halston que se dire les choses ne coûte vraiment rien. La nouvelle ne passera pas forcément bien, Eddie peut déjà s'y attendre mais sa décision n'en est pas moins prise car passer ne serait-ce qu'une nuit chez Charlie dans l'état qui est le sien ne sera pas du luxe. Ici le danseur a même l'espoir de retrouver un semblant de sommeil plutôt que d'enchainer les réveils nocturnes comme il le fait chez lui, et s'il s'imagine au départ récolter son canapé pour la nuit sa meilleure amie lui signifie bien vite que ses plans le concernant sont tous autres. « Le chien te fera sans doute une place dans le lit de la chambre d’amis. » Il y a songé bien sûr mais n'a pas pour autant osé le suggérer, pas avec l'entrée en matière qui a été la sienne et son attaque qui aurait pu lui valoir de prendre directement la porte. Ce canapé, dans le fond, est le maximum qu'Eddie estimait mériter après ça mais Charlie pense à son dos tout comme elle pense à son confort, et cette offre le danseur ne peut pas se permettre de la décliner. « Et mes chats me feront la tête pendant trois jours quand ils sentiront son odeur sur moi. » il souligne dans un sourire à son tour, perdant quelque peu ce dernier aux prochains mots franchissant ses lèvres alors que cette réalité en appelle aussitôt une autre. « Remarque, ça restera dans l’ambiance qui règne déjà à la maison. » Une maison où Halston et lui s'ignorent et se font déjà la tête, alors pourquoi ses chats ne s'y mettraient pas eux aussi ? Il voudrait s'en amuser mais n'y parvient qu'à moitié, déplorant toujours ces tensions dont il ne voit pas le bout alors que celles-ci ne pourraient pas plus mal tomber.

Le moment n'est pas idéal pour faire face à ce genre de problèmes alors que la famille ne tardera pas à s'agrandir et les questions de Charlie ne l'arrangent pas grandement elles non plus, même s'il consent à y répondre par souci d'honnêteté envers sa meilleure amie autant qu’envers lui-même. À quoi bon prétendre que les choses ne sont pas si graves quand il semble évident que cette situation le préoccupe en tous points, qu'il s'agisse de sa complicité avec Halston portée disparue depuis des semaines ou du fait que leur couple ne lui ait jamais paru aussi fragile, Eddie emploie des mots qui ne lui plaisent pas mais reflétant avant tout à quel point tout ça le dépasse. Parce qu'ils étaient heureux il n'y a encore pas si longtemps et pourraient certainement le redevenir, mais pas sans une profonde discussion qu'ils ne semblent pour l'heure pas près d'avoir. « C’est pas parce que vous envisagez un avenir ensemble que ça vous rend indestructibles. Je veux dire, vous êtes solides, mais tout le monde a ses failles. » Il hoche lentement la tête, disposé à donner raison à Charlie là-dessus même s'il voulait jusqu'ici croire que son couple pouvait résister à beaucoup de tempêtes, de la même façon qu'Eddie a tendance à nier ses propres failles pour se voir bien plus résistant qu'il ne l'est. Son américaine et lui font bien plus qu'envisager un avenir ensemble, cet avenir est pour ainsi dire déjà en marche et le danseur ne soupçonne pas encore à quel point ce dernier pourrait rapidement se concrétiser. « Le plus frustrant c’est de croire qu’on avait dépassé un problème pour qu’il revienne finalement sur la table un an plus tard. » C'est bien la preuve qu'ils ne l'avaient pas vraiment réglé car on ne peut pas vraiment dire qu'à l'époque, le couple ait beaucoup misé sur la communication pour triompher de leurs difficultés. « Note à moi-même : les réconciliations sur l'oreiller c'est rarement la meilleure des options. » il remarque sans l'ombre d'un sourire avant de reporter la bouteille à ses lèvres et se jure que cette fois, on ne l'y reprendra pas. C'est aussi un conseil qu'il pourrait donner à Charlie mais il s'abstient toutefois, ne tenant pas vraiment à savoir de quelle façon les choses sont amenées à être réglées avec son copain quand le ton vient aussi à monter. « Je m’y connais peut-être pas en bébé, mais je sais au moins que ça retourne le cerveau autant que le corps. Peut-être que c’est ça qui joue bien plus que le reste. » Oh, Eddie ne risque pas de lui donner tort sur cet autre point car elle se figure effectivement bien la façon dont l'arrivée d'un enfant peut être synonyme d’un violent raz-de-marée. Ils sont à bout l'un comme l'autre, c'est une certitude et elle n'a après tout qu'à l'observer pour le vérifier tout en pouvant sans doute supposer qu'Halston n'est pas en reste. Le bébé n'est pas encore là mais la pression n'a pas attendu pour le saisir à titre personnel, comprenant de très nombreuses questions pointant le bout de leur nez et les recherches allant avec, le stress grandissant chaque mois un peu plus à l’idée d’être prochainement responsable d’une autre vie que la sienne et l'organisation entourant l'arrivée future d'un nouveau membre sous son toit, le tout s'apparentant parfois à de véritables montagnes russes. « Halston a l’excuse des hormones et du fait de porter la vie mais c’est pas mon cas. Ça signifie que c’est sûrement à moi d’arranger les choses, non, tu crois pas ? » Ce ne sera jamais un concours de celle ou celui terminant le plus sur les rotules avant l'arrivée du bébé mais sa fatigue est toujours moins légitime que celle de l'américaine, si on l'écoute. Peut-être que Charlie ne sera pas d'accord et trouvera à redire sur cette comparaison mais il reste en tout cas capable de reconnaître lorsque des torts lui reviennent, à l'image de ces excuses adressées à sa meilleure amie dans une suite logique des choses. « Je sais que tu cherchais pas à mal. » Non, c'est certain, mais cette discussion était sans doute nécessaire quand bien même Eddie regrette la façon dont il l'a amorcée. Il commencera par un bonjour la prochaine fois, c'est promis.

« Tu restes autant que tu veux, tu le sais. » Son regard retrouve le sien en douceur, comme pour lui signifier qu'il sait et qu'il l'en remercie également car cette porte qui lui est éternellement ouverte ne pourrait pas être plus rassurante qu'en ce moment. « Heureusement que t’es là Charlie. » il souffle alors, attendant son retour sur le canapé auprès de lui pour saisir tendrement sa main. Il ne mentait pas un peu plus tôt en prétendant qu'il n'aurait apporté sa mauvaise humeur et ses tourments chez personne d'autre car elle est celle parvenant le mieux à les manier, la plus patiente aussi quand il est question de lui malgré le fait qu'entre eux aussi, le ton puisse facilement monter. Mais le monde ne tourne pas autour de ses problèmes de couple, Eddie le sait bien et prendre des nouvelles de sa meilleure amie lui importe autant que le reste. Parce qu'il n'est pas le seul à pouvoir connaître des jours compliqués, parce qu'elle mérite qu'il se soucie d'elle autant qu'elle se soucie de lui et parce qu'il n'existe pas un monde où ces choses-là n'iraient que dans un sens. « Je suis sur une affaire difficile en ce moment, mais sinon ça va. La routine, je veux dire. » Une routine qu'il ne se figure pas totalement mais la leçon du jour est apprise, sous-entendant qu'Eddie ne demandera pas de détails concernant l'affaire en question. Il a bien saisi que le secret professionnel n'était pas une chose avec laquelle la policière plaisantait alors lui aussi, s'emploie à le prendre au sérieux désormais. « Je sais bien que t’attrapes pas seulement les cambrioleurs se baladant dans cette ville et d’ailleurs, à ce propos.. je suis désolé pour ça aussi. » Sa remarque tout à l'heure était de trop et sa déception ne l'autorisait pas à remettre en question le travail de la police de cette manière, voilà pourquoi Eddie revient sur ces mots qui étaient au moins aussi injustes que sa façon de lui tomber dessus. « Les choses sont ce qu’elles sont entre Halston et moi, mais j’espère vraiment que vous arriverez à trouver un juste milieu, tu sais. » Il l'espère tout autant qu'elle, se contentant d'un soupir et d'une main passée dans sa chevelure blonde pour ne pas redire à quel point cette situation l'épuise. Ils ont encore quelques semaines pour sortir de cette crise mais elle dure depuis déjà trop longtemps à ses yeux, assez longtemps en tout cas pour qu'Eddie ne se souvienne pas la dernière fois qu'Halston et lui se sont souri mais ce n'était pas ce mois-ci, il en est au moins sûr. « Je vais finir par t’offrir des séances de massage pour ton anniversaire, sinon tu vas finir courbé à quarante ans. » L'idée le fait sourire cette fois, réaliste quant au fait que Charlie pourrait véritablement l'honorer d'un tel cadeau car de quoi n'est-elle pas capable, au juste ? « Ma carrière de danseur sera finie d’ici là, au moins. » À quarante ans il ne s'épuisera plus sur le moindre parquet de danse et s'il s'en amuse ce soir, sa meilleure amie sait bien qu'il ne prend aucunement le sujet à la rigolade en temps normal. La retraite qui l'attend d'ici dix ans est même l'une des raisons l'empêchant de se ménager quand il le devrait car ce temps filant en permanence contre lui, Eddie s'interdit formellement de le perdre au nom d’un repos très secondaire. « Tu sais ce qui me détendrait aussi ? » il reprend en tournant la tête vers elle et ne se fait alors pas prier pour lui partager son idée. « Qu’on regarde un film ce soir. Quelque chose qui nous changera les idées, tiens, on pourrait même commander à manger. » De quoi la sortir de sa routine de policière et de quoi lui faire oublier que son couple va mal, voilà tout ce qu'il demande. Quant au repas à se faire livrer c'est avant tout sa flemme qui parle alors que dans un autre contexte, Eddie aurait probablement insisté pour lui montrer ses progrès en cuisine. Sa main vient après ça chercher son téléphone dans sa poche pour y ouvrir ses messages, avant de rédiger celui se destinant à sa compagne. « Et voilà, sms envoyé. » Halston sait à présent qu'il ne passera pas la soirée ni la nuit chez eux, en d'autres termes les choses sont faites dans les règles et Eddie n'est définitivement coupable de rien. « Le reste attendra demain. Je veux vraiment pas me prendre la tête pendant les prochaines heures. » Le reste, ce sont bien ces réactions que l'américaine pourrait avoir et dont il choisira de se soucier plus tard. Cette soirée est après tout l'occasion de la laisser souffler elle aussi et peut-être même cogiter, en cas de problème le danseur n'est de toute façon qu'à une rue de là mais quelque chose lui dit que pour ça aussi, Halston se passera très bien de lui.


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Message(#)(chaddie #7) loyal to me EmptyDim 9 Avr 2023 - 17:12

Le ton est finalement redescendu entre eux, ce qui pousse Charlie à profiter de l’accalmie pour tenter d’avoir les mots justes à l’égard de son meilleur ami. Il est dans une passe difficile, tant au niveau professionnel que personnel, et elle tient à rester présente pour lui, peu importe à quel point les reproches peuvent rapidement fuser des deux côtés. « Le plus frustrant c’est de croire qu’on avait dépassé un problème pour qu’il revienne finalement sur la table un an plus tard. » Elle voudrait lui dire qu’elle comprend, mais en réalité elle en est loin. Charlie est du genre à ne jamais dépasser les problèmes: ils enterrent ses relations, et ensuite elle passe à une autre, certaine que cette fois-ci tout sera mieux, pour ne pas dire parfait. Jamais elle n’est restée avec quelqu’un assez longtemps pour parler enfant, et évidemment elle était encore plus loin d’acter l’idée de fonder une famille, ou de vouloir habiter à temps plein avec son +1 du moment. “Ça veut sûrement dire que vous aviez encore à travailler dessus.” Elle aurait aimé lui dire autre chose, mais elle ne voit que ça. Si le problème revient tel un boomerang, alors cela signifie qu’il existe toujours, même si cela signifie aussi que c’est loin d’être idéal. « Note à moi-même : les réconciliations sur l'oreiller c'est rarement la meilleure des options. » Elle a un sourire triste, incapable d’appliquer cette note à sa propre vie non plus. Elle sait bien que ce genre de réconciliations n’en a que le nom, mais justement elle refuse de voir plus loin, parce que de cette façon tout est toujours bien plus simple. “Epargne moi les détails.” Se contente-t-elle donc de demander dans un sourire sincère, bien heureuse de ne pas en entendre davantage sur leur vie sexuelle. « Halston a l’excuse des hormones et du fait de porter la vie mais c’est pas mon cas. Ça signifie que c’est sûrement à moi d’arranger les choses, non, tu crois pas ? » Doucement, sa tête marque la négation, et elle place une de ses mèches derrière son oreille. Tout n’est pas aussi manichéen, et ce n’est pas parce qu’Halston est enceinte que tout lui est pardonné ; tout comme Eddie n’a pas à accepter un poids infini sur ses épaules. “Vous avez votre part à faire, tous les deux. Tu portes pas de bébé, mais c’est pas pour autant que t’en vis pas la pression.” Lui aussi, il a peur, il est fatigué, il est inquiet. Il ne l’est pas de la même façon que sa petite-amie, évidemment, mais il est pourtant le père de son bébé et il est évident qu’il est beaucoup impliqué dans cette grossesse, comme il l’est dans tout ce qu’il entreprend.

Elle souffle doucement lorsqu’elle prend place sur le canapé, son corps reposé contre celui de son meilleur-ami dont la présence lui manque un peu plus chaque jour. Elle prend le temps de fermer les yeux un instant, ses mots dessinant les contours d’une affaire difficile sur laquelle elle travaille en ce moment. Eddie est exempté des détails, autant parce qu’elle n’a pas le droit d’en parler que parce qu’elle ne veut pas lui imposer une telle discussion, alors qu’elle n’a rien de joyeux ni même de rassurant à lui parler. Il est question d’un père qui cherche sa fille disparue depuis vingt ans; ce n’est sûrement pas le genre d’histoire qu’il veut entendre, à quelques mois du terme. « Je sais bien que t’attrapes pas seulement les cambrioleurs se baladant dans cette ville et d’ailleurs, à ce propos.. je suis désolé pour ça aussi. » Le sourire de Charlie s’étire lentement. “Excuses acceptées.” Elle est la première à être désolée qu’Halston ait été au milieu d’une de ses affaires, mais elle refuse qu’on lui demande de choisir entre sa loyauté envers Eddie et celle de son intégrité. « Tu sais ce qui me détendrait aussi ? » Elle se redresse, assez pour qu’ils arrivent à se faire face alors qu’Eddie en fait de même. Non, évidemment qu’elle ne sait pas, mais évidemment qu’elle est curieuse d’entendre ce qu’il a à lui dire à ce sujet. « Qu’on regarde un film ce soir. Quelque chose qui nous changera les idées, tiens, on pourrait même commander à manger. » Et s’il désire quelque chose d’aussi simple que ça, alors Charlie ne peut effectivement pas aller contre sa demande, comme en témoigne le sourire infiniment rassuré qu’elle lui présente désormais. “Ca me semble à notre portée.” Il pourra toujours lui parler s’il a encore quelque chose sur le cœur, mais en attendant ils profiteront du calme subjectif de l’appartement pour se reposer et passer un peu de temps ensemble, malgré tout le reste.

« Et voilà, sms envoyé. » Silencieuse un instant, elle porte son regard tantôt sur le profil de son ami et tantôt sur son téléphone, sans que ce soit pourtant pour en lire ledit message. Finalement, elle soulève sa main pour en faire glisser ses doigts entre les mèches de son meilleur ami, tentant de le rassurer à sa façon - déjà, elle anticipe qu’Halston n’appréciera pas la nouvelle. Toujours sans un mot, elle se contente finalement de l’embrasser contre sa tempe, geste qu’il aura à son tour très bientôt envers son enfant, à n’en pas douter. « Le reste attendra demain. Je veux vraiment pas me prendre la tête pendant les prochaines heures. » - “Tu as raison. On va juste profiter de notre soirée.” Ils vont dépendre d’une plateforme de streaming et d’un livreur, voilà tout ce en quoi va consister leur soirée, et voilà tout ce dont ils ont envie. La main de Charlie quitte finalement ses cheveux pour se poser contre son dos, l’enlaçant à peine, de peur de réveiller une douleur. “Tout ira bien, je te le promets.” Entre eux, avec Halston, avec son enfant, pour son travail. Tout ira bien, à tous les niveaux, parce qu’elle refuse d'envisager une autre possibilité. Il mérite d’être heureux.
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