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 the holidays linger like bad perfume (august)

Malone Constantine
Malone Constantine
le prix du vice
  
the holidays linger like bad perfume (august) Hu5cwsy Absent
ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
the holidays linger like bad perfume (august) B4ad56a093a07dc75fb7193043cc7d4d8d4cde86
POSTS : 1940 POINTS : 80

TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
CODE COULEUR : royalblue.
RPs EN COURS :
(six) — present: almaanna #4flora #3samuelsergio | past: anna #2

RPs EN ATTENTE : arthur #3 › russell › spencer #4
RPs TERMINÉS : (2024) ambrose #6evelyn #4evelyn #5 › (2023) ambrose #5annaanna #3arthur #2augustaugust #2evelynevelyn #2evelyn #3jamesmaritzaflora #2spencer #2spencer #3vittorio (2022) ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4arthurspencer (2018) flora | alternative: raelyn (bd)
Spoiler:

AVATAR : jack lowden.
CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 13/06/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t46822-this-is-me-trying-malone
https://www.30yearsstillyoung.com/t46881-malone-memories-feel-like-weapons

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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyMer 1 Mar 2023 - 19:06


the holidays linger like bad perfume
(c) chalmet
lieu: logements, toowong.

***

Pas que les Constantine étaient des personnes célèbres et que leur nom ne saurait passer inaperçu lorsque l’un d’eux s’enregistrait pour une nuit à l’Emerald, mais tout le monde dans les employés savait qu’ils étaient cousins des Weatherton - et donc, par extension, cela faisait d’eux des personnes sur qui il était presque amusant de garder un oeil curieux. Bien sur, les équipes travaillant pour l’hôtel étaient nombreuses, et cette règle là ne s’appliquait pas forcément à tous les employés; au sein des équipes de sécurité et de surveillance, en revanche, vous pouviez être sûrs qu’ils étaient toujours alertes de savoir ce qu’il se passait dans le coin. Surtout que ces derniers temps, c’était le second Constantine qui passait du temps entre ces murs - n’avaient-ils donc pas de maison propre où ils pouvaient se réfugier, plutôt que de le faire au sein des chambres de l’Emerald ? « Comment ça va Constantine ? » Malone avait à peine eu le temps d’entrer dans la salle de débrief ce matin là que déjà, tous les regards de ses collègues étaient tournés vers lui comme s’ils attendaient avec impatience son arrivée. Lançant des regards suspicieux dans tous les coins de la pièce, Malone finit par tirer une chaise et par s’asseoir, n’ayant absolument aucune idée du pourquoi il était le centre de l’attention et apparemment, de la conversation. Surtout qu’il ne supportait pas ça, d’être mis en lumière de la sorte. Il fronça les sourcils. « Ca va. Il se passe quoi ? » Autant ne pas perdre de temps. Les gars s’échangèrent des regards, et celui qui avait déjà pris la parole fut l’annonciateur de mauvaise nouvelle. « T’es au courant que ton frère a passé un peu de temps ici et qu’il s’est… bien amusé ? » Il fronçait d’autant plus les sourcils. « Lequel ? Et tu veux dire quoi par bien amusé ? » Une poignée de dizaines de secondes plus tard, les images d’August au bar de l’hôtel apparaissaient sur l’écran et les mâchoires de son aîné se serraient à voir les images.

Promis, il s’était retenu de faire le moindre commentaire depuis Noël. Ce n’étaient pas ses affaires, il n’avait pas à s’imposer là où il n’était pas attendu et surtout là où il savait d’avance qu’il ne saurait pas bien reçu. Cependant, après ce qu’il avait vu au travail aujourd’hui, Malone ne pouvait plus rester sur le banc de touche comme si de rien n’était. Oh, il savait d’avance parfaitement que son passage chez son frère ne serait pas bien vu et que ce dernier risquait de l’envoyer paitre plus rapidement qu’il n’aurait de temps pour expliquer sa venue, mais tant pis: il se devait d’essayer, au moins. Il n’avait pu se rendre sur place que bien plusieurs jours après l’interaction avec ses collègues, les moments libres dans son emploi du temps n’étant pas nombreux - et avaient encore diminué depuis le début d’année. Déjà, devant la porte, il hésitait à sonner. C’était idiot, de se sentir de la sorte sur le seuil de la maison de son propre frère - mais comment pouvait-il se sentir autrement, là où il n’avait pas sa place dans un quotidien duquel il s’était seul retiré des années plus tôt ? Soupirant, son doigt finit par rencontre la sonnette; et il n’attendit pas que la porte s’ouvre devant lui pour prendre la parole, au cas où son frère ait déjà vu qui se tenait de l’autre côté du pan de bois et ne daigne pas lui ouvrir ce dernier. « Je sais que t’es là, June, y’a ta voiture devant la maison. » June, ce surnom qu’il s’était toujours permis pour son petit frère depuis qu’ils étaient encore jeunes; pas qu’ils étaient bien vieux désormais, mais disons que le temps avait déjà fait son effet. Hésitant un instant, n’ayant pas de retour ou d’accusé réception de sa présence autant que de ses paroles, Malone soupira; avant d’ajouter finalement: « J’ai appris pour l’Emerald. » Comme s’il s’agit là de quelque-chose de grandiose et extraordinaire - alors qu’il y avait fort à parier qu’August ait d’autant plus envie de le faire repartir d’où il venait, en ayant désormais cette information. Mais Malone ne cherchait pas à le piéger, au contraire: s’il était venu jusque chez son cadet aujourd’hui, c’était parce-qu’il s’inquiétait pour ce dernier. Comme dit, il ne s’était mêlé de rien depuis Noël, depuis même le mariage qui n’avait finalement pas eu lieu, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’observait pas attentivement et qu’il n‘enregistrait pas les informations.




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Dernière édition par Malone Constantine le Jeu 27 Juil 2023 - 20:59, édité 1 fois
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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyMer 15 Mar 2023 - 16:35



the holidays linger like bad perfume
@Malone Constantine & August Constantine
Janvier. Lendemain de l’épisode à l’Emerald. August ne se souvient plus réellement comment il est arrivé jusqu’à chez lui. Les souvenirs sont flous, sa tête tambourine encore fortement et il y a fort à parier que, même après que James l’a raccompagné ici – du moins, il suppose que c’est lui - il s’est enfilé un verre de plus – il n’y a qu’à observer le cadavre de celui-ci, renversé à moitié sur le sol du salon. Il suppose aussi qu’il était en bien trop mauvais état au point de ne pas être capable de rejoindre sa chambre à coucher. C’est le canapé qui l’a accueilli, une fois de plus, ce dernier étant devenu son lit de substitution dernièrement. Il faut dire que le vrai parait bien trop grand, bien trop vide aussi et que même si de l’eau est passé sous les ponts depuis – il faudrait qu’il en soit de même dans son organisme pour lui ôter cet affreux mal de crâne – il ne parvient pas à tourner la page Yara. Yara par-ci, Yara par-là, elle est la raison de cet état de désuétude qui est le sien depuis des mois. Elle est la raison de son dépérissement progressif, August ne devenant que l’ombre de lui-même en noyant son chagrin dans toutes sortes de liquides alcoolisés, au point de ne plus répondre de ses faits et gestes. C’est ce qu’il s’est passé la veille alors qu’il a eu la bonne idée de se rendre à l’Emerald, cet hôtel appartenant à la femme de son cousin. Il ignore quelle a été sa motivation pour se pointer là-bas mais, au fur et à mesure qu’il semble retrouver ses esprits, il se souvient d’une Cristina remontée contre lui parce qu’il s’est montré un peu trop insistant quant à se voir servir un verre de plus, faisant une scène devant le reste de la clientèle. A ces bribes de souvenirs, le visage d’August vient s’enfouir dans ses mains, soupirant fortement quant à la stupidité dont il a pu faire preuve la veille, regrettant pour le reste de la journée cette gueule de bois qu’il n’a d’autre choix que de supporter.

Quelques jours plus tard. L’histoire ne semble pas avoir été ébruitée dans la famille – et quand il parle de famille, il parle évidemment de Flora - qui ne lui a pas touché un mot de cette histoire, ce qui lui laisse supposer qu’elle n’est donc pas au courant et c’est tout ce qu’il souhaite. Il n’en sait rien pour les deux autres – Malone et Ambrose – espère cependant que James a su tenir sa langue, même s’il suppose que son ainé a pu avoir vent de l’histoire vu qu’il travaille lui-même à l’Emerald. Et même s’il est conscient de cette possibilité, il n’aurait jamais pensé que Malone se serait donné la peine de venir jusqu’à chez lui pour lui en toucher deux mots. Parce qu’évidemment, quand il voit la voiture de son ainé prendre place dans son allée, il pense avoir la berlue. Malone ne s’est jamais inquiété ou attardé sur son cas, August ayant une vision d’égoïste de la part de celui qui aurait dû avoir le poids de cette famille sur ses épaules lorsque leur mère est décédé et leur père déclaré inapte pour le restant de ses jours. A travers le rideau qu’il abaisse sans toutefois s’éloigner de la petite fenêtre qui donne sur le perron, son verre d’alcool à la main, il observe son ainé effleurer la sonnette pour signaler sa présence. Le retentissement de celle-ci n’a pas pour effet de faire bouger August d’un iota, observant ensuite la gestuelle adoptée par son frère pour le convaincre d’aller lui ouvrir  « Je sais que t’es là, June, y’a ta voiture devant la maison. » Il a le toupet d’user de ce surnom qu’il a toujours détesté mais qui, enfant, était tout ce qui le faisait partir dans un éclat de rire, dès qu’il passait la barrière des lèvres de son ainé. C’était la façon de ce dernier de lui faire retrouver le sourire, quand l’usage de son prénom pour le héler n’était plus suffisant et qu’il allait même jusqu’à user de tous les autres mois de l’année jusqu’à obtenir réaction. Désormais, il pourrait user du même subterfuge, cela n’aurait évidemment plus le même effet. Il ne ferait que faire grandir davantage encore toute l’amertume et la haine qu’August peut ressentir à l’égard de celui qui veut se donner le bon rôle aujourd’hui « J’ai appris pour l’Emerald. » Bien sûr que c’est lié. Il s’en doutait mais, pour autant, il est étonné et laisse échapper un soupir d’entre ses lèvres en réalisant. Il abandonne son verre sur le meuble de l’entrée alors qu’il a pris tout le temps pour rejoindre celle-ci depuis le salon. Son frère tambourine sûrement une fois ou deux encore avant qu’il ne daigne lui ouvrir la porte, sans pour autant l’inviter encore à entrer « Qu’est-ce que tu veux ? Me faire la leçon de morale ? James s’en est chargé » Même si les mots de James n’ont eu aucun effet sur sa personne – et il faut dire qu’il ne se souvient plus de leur échange ni de la salive inutilement usée par son cousin ce soir-là « J’imagine que c’est lui qui t’a tout balancé ? ou ta boss ? » Leur cousine par alliance, celle qu’il appréciait jusqu’à ce qu’elle devienne l’alliée de l’ennemie – aka Yara. August tourne les talons, sans même attendre une quelconque réponse de son frère, le laissant ainsi entrer sans l’y inviter directement. Il se saisit de son verre abandonné quelques secondes plus tôt, se dirigeant vers le salon où trône sur la table basse la bouteille du liquide présent dans son verre « Fallait pas te donner tout ce mal » Venir jusqu’ici, et tout en lui disant, son regard est incapable de trouver le sien. Il ne se souvient que trop bien de cette fois où Malone a décrété qu’il était temps de partir, malgré les supplications de son cadet pour qu’il reste – au moins le temps du match de hockey qu’il devait disputer le soir-même et qui allait marquer un tournant pour lui, lui offrant la possibilité de poursuivre ses études. A ces souvenirs ancrés à jamais, il prend place dans son canapé, se laissant tomber dans celui-ci lourdement, le regard dans le vide alors qu’il porte son verre d’alcool à ses lèvres pour se délecter d’une gorgée.  



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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptySam 1 Avr 2023 - 16:55


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***

Come on, June. Il était patient Malone, c’était là un quelque-chose qui ne pouvait pas lui être retiré; il l’était particulièrement surtout depuis qu’il était sobre et qu’il s’attirait sur le présent avec un oeil nouveau. Alors, s’il le fallait, il viendrait frapper contre le bois de la porte une fois encore et une autre, il ferait les centras devant la maison, ferait le tour de la propriété pour trouver un moyen d’entrer en contact avec son cadet - il irait jusqu’à enfoncer la porte, s’il le fallait, pour s’assurer que ce dernier était toujours conscient à l’intérieur. Il n’était que trop bien placé pour savoir qu’un silence pouvait cacher bien des choses, malheureusement.

Heureusement pour tout le monde, la porte finit par se dérober sous son regard et August finit par daigner ce montrer derrière cette dernière. Le premier réflexe de Malone fut, de son côté, de pincer ses lèvres en une ligne fine: il n’aimait pas ce qu’il voyait. « Qu’est-ce que tu veux ? Me faire la leçon de morale ? James s’en est chargé. » Et à ces quelques mots, il retint un soupire. Bien sur que James s’était chargé de jouer un rôle qui ne lui revenait en aucun cas, alors que cela ne lui avait pas été demandé. Il avait agi comme ça pendant des années et des années, ça aurait été étonnant qu’il change de comportement face à cette situation. « Je viens pas te faire une leçon de morale. » Ou pas vraiment; disons qu’il venait surtout pour s’assurer que son frère allait bien, plutôt qu’autre chose. Et si James avait joué le moralisateur, hors de question qu’il endosse ce rôle aussi et qu’ils puissent être comparer. « J’imagine que c’est lui qui t’a tout balancé ? ou ta boss ? » Un point en moins encore pour James. « Aucun des deux. Ca parle, à l’Emerald, t’aurais pas pu y passer une tête même sobre sans que je le sache à un moment donné. » Parce-qu’il y avait des commères partout, et que l’équipe dans laquelle travaillait Malone n’y faisait pas exemption; si bien que pour une raison ou pour une autre, si l’un de ses frères et soeur passait par l’hôtel, il finissait par être au courant. Il aurait préféré que ce soit pas le cas, la plupart du temps - comme par exemple quand Ambrose passait pour s’amuser le temps d’une soirée -; pour August, presque, il était content d’avoir été tenu au courant: au moins, il allait pouvoir intervenir.

« Fallait pas te donner tout ce mal. » August avait fini par tourner les talons et revenir à l’intérieur de sa maison, mais avait laissé la porte d’entrée ouverte. L’ainé Constantine prit alors cela pour une invité, et referma cette dernière à sa suite une fois qu’il fut entré. Cela faisait un bout de temps qu’il n’était pas venu ici, n’ayant pas particulièrement de contact avec son cadet. Presque: il se sentait comme un étranger, et ce n’était pas de cette façon là que les choses entre eux auraient du tourner, à aucun moment. « C’est vrai, j’aurais pu me contenter d’envoyer un sms auquel t’aurais jamais répondu. » Il aurait pu ne pas se donner tout ce mal, effectivement. Après tout, c’était de cette façon là que lui s’était comporté lorsque son aîné avait sombré dans l’addiction: il ne s’était pas donné le moindre mal. « Mais ça aurait rien fait avancer. » Le temps qu’il termine ses paroles, Malone avait fini par rejoindre le salon à son tour et ses yeux avaient fini par se poser sur August, dans le canapé, son verre à la main et une gorgée le long de son oesophage. Et à cette vision, une partie du coeur de Constantine se brisa; parce-qu’il avait sous les yeux exactement tout ce qu’il aurait voulu éviter pour ceux qui étaient nés après lui dans la famille. « Je vois qu’on se refuse rien. » Bien sur que le ton employé était sarcastique, que le reproche n’était en réalité pas si loin. Il aurait préféré que ce soit pas le cas, vraiment, promis. « Tu partages même pas en plus ? » Oh, il refuserait le moindre verre contenant de l’alcool; ce n’était pas envers cette boisson qu’il avait une affinité particulière, mais il se connaissait assez désormais pour savoir que c’était un facteur accélérant dans sa condition et que rester sobre pour ce psychotrope là aussi, c’était une bonne résolution dans son quotidien. « Quand je te vois comme ça, j’aurais peut-être préféré que James me balance tes déboires plus rapidement, en fait. Ca fait longtemps que t’es imbibé comme ça ? » Malone avait déjà fait les pas nécessaires pour arriver à hauteur de la table basse, là où était posée la bouteille, de laquelle il se saisit trop rapidement pour que son geste puisse être arrêté dans son élan. « A quoi tu joues, August ? » Et son regard se planta sur le visage de son frère avec ces mots.




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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyMer 12 Avr 2023 - 19:36



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@Malone Constantine & August Constantine
« Je viens pas te faire une leçon de morale. » Il ment comme il respire, mais cela ne l’étonne pas vraiment quand il juge que son ainé n’a jamais été une des personnes les plus franches que cette planète puisse compter. « Tu viens rattraper le temps perdu alors ? ». Celui qu’il leur a fait sacrifier et ce, depuis des années, mais qui, aux yeux d’August, n’a plus rien de possiblement rattrapable, quoi qu’il fasse. C’est pour cette raison que le ton qu’il emploi est ironique et qu’il n’attend même pas de réponse de la part de Malone, cherchant à connaitre qui est la balance dans l’histoire, celui ou celle qui a fait mention de son état d’ébriété d’il y a quelques jours en arrière « Aucun des deux. Ça parle, à l’Emerald, t’aurais pas pu y passer une tête même sobre sans que je le sache à un moment donné. » « Comme c’est pratique » même s’il ne pense pas que son ainé s’en servira outre mesure, vu qu’il n’a jamais eu réellement le temps pour son cadet, de toute évidence. « et bon à savoir. J’éviterai d’entraîner mes conquêtes là-bas. Quoi que vous semblez vous ennuyer pas mal, ça vous occupera un petit peu et vous tiendra éveillé » puisqu’ils ont le temps de discuter sur pratiquement tout ce qu’il se passe et qu’ils ont surtout le temps d’épier les moindres faits et gestes des Constantine – et sûrement de bien d’autres personnes – montrant ainsi qu’ils n’ont rien d’autre de mieux à faire. Le sarcasme est omniprésent dans les propos d’August qui préfère d’ailleurs fuir le regard de son ainé plutôt que de l’affronter, choisissant plutôt de regarder les mouvements des branchages sous le coup de la brise plutôt que de montrer à son frère, qui aurait alors tout le loisir de l’observer dans le blanc des yeux, qu’il est mal en point – et que ses yeux sont bien trop rougis pour une heure pareille.

Même s’il n’est pas ravi de voir Malone débarquer chez lui, il se résigne à le laisser entrer, sans pour autant le formuler à voix haute, en laissant sa porte ouverte derrière lui. Il peut nier, son frère, mais il sait très bien les raisons qui l’amènent ici, s’inquiétant certainement de son état, du fait qu’il ait été presque ivre mort l’autre soir à la vue de tous. Mais, pour lui, bien que le déplacement de Malone soit louable, il n’aurait pas dû se donner tout ce mal. Ils ne sont plus les frères qu’ils ont été autrefois - cet autrefois remontant à des années lumières puisqu’ils étaient encore enfant et adolescent - ils n’ont plus une quelconque proximité et quoi que Malone tente de faire ou de dire pour le raisonner, cela n’aura, de toute évidence, aucune influence sur lui. « C’est vrai, j’aurais pu me contenter d’envoyer un sms auquel t’aurais jamais répondu. » « Pas faux » fait-t-il en se laissant tomber dans son canapé, attrapant dans le mouvement son verre d’alcool délaissé quelques minutes plus tôt « Mais ça aurait rien fait avancer. » Il ne le dit pas, mais l’un dans l’autre, cela n’avancera rien du tout. Il ne compte pas sur son frère pour résoudre ses problèmes, il ne compte pas sur sa présence pour se livrer à lui ni sur le fait qu’il l’aide à atténuer ses blessures. Ça n'avancera pas parce qu’il est sûrement la dernière personne qu’il souhaite voir l’aider, quand l’amertume est bien trop grande du fait de cette relation fusionnelle qui était la leur et que Malone est seul responsable d’avoir détruit. Face à cette animosité qui remonte, la mâchoire d’August se contracte et il avale une gorgée de son breuvage, le même qui lui tient compagnie un peu plus chaque soir « Je vois qu’on se refuse rien. » Non, et il ne s’en sent nullement coupable, ne s’en cache pas et c’est ce que son regard tente de faire comprendre à son frère. « Tu partages même pas en plus ? »   « Tu t’es invité jusqu’ici, libre à toi de faire comme chez toi » qu’il lance d’un air totalement détaché alors qu’il s’autorise une deuxième gorgée. « Mais je suis pas sûr que ce soit une bonne idée ». Il n’a pas oublié, August, les déboires de son frère, cette pente glissante qu’il a lui-même fréquentée quelques années en arrière, finissant en cure de désintoxication parce qu’il était devenu bien trop dépendant aux anti-douleurs, ce qui aurait pu lui en être fatal. Pour autant, August ne semble pas en tirer de leçon, quand il frôle lui-même le même précipice depuis quelques mois maintenant, devenant bien trop dépendant à l’alcool. « Quand je te vois comme ça, j’aurais peut-être préféré que James me balance tes déboires plus rapidement, en fait. Ça fait longtemps que t’es imbibé comme ça ? » « Imbibé ? C’est qu’un verre, Malone, n’exagère pas tout » Il a toujours cet air détaché, prêt à reprendre une gorgée de plus jusqu’à ce qu’il se lève brusquement en voyant son frère agir sous ses yeux pour dérober la bouteille qui trônait fièrement sur sa table basse « Putain, qu’est-ce qui te prends ?! Rends-moi ça ». Il tend le bras, en vain « A quoi tu joues, August ? » « Et toi, à quoi tu joues, Mal’ ?  A celui qui cherche à se racheter une conscience ? Tu veux obtenir le prix de grand frère de l’année, c’est ça ? » Il ne recule devant rien, August, devenant presque menaçant envers son frère alors qu’il s’avance pour le sommer de lui redonner cette bouteille, tel un enfant à qui l’on aurait retiré son jouet fétiche « J’ai pas besoin de toi, tu entends ? Je vais très bien, fou le camp de chez moi ! ». Non, il ne va pas. Il va très mal même mais il est hors de question qu’il l’admette, tout bonnement parce qu’il préfère se voiler la face et que, devant son frère, il souhaite garder une certaine fierté quand il estime que Malone n’est plus digne de confiance.  




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MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
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DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 13/06/2021
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(c) chalmet

***

« Tu viens rattraper le temps perdu alors ? » Touché: ce n’était effectivement pas le cas non plus. C’était là un rôle qui n’aurait jamais du lui appartenir, d’être le frère que l’on ne voit que quelques fois à l’année, et pourtant c’était l’étiquette qu’il avait plus ou moins choisie sciemment lorsqu’il avait quitté le plus rapidement qu’anticipé par tout le monde le foyer familial - si ce dernier pouvait porter, lui de son côté, ce nom. « Je viens prendre de tes nouvelles surtout. » Qu’il se contenta alors de répondre, restituant la conversation sur un quelque-chose de véritable: il avait entendu parler de ses déboires, et bien qu’effectivement il n’en soit pas satisfait c’était surtout pour savoir comment son frère se portait qu’il était venu jusque chez ce dernier aujourd’hui. Mais étant donné que le contact était presque inexistant entre James, Cristina et Malone, ce n’étaient pas ces derniers qui allaient prévenir l’ainé Constantine du comportement de celui venu après lui dans la fratrie. « Comme c’est pratique. Et bon à savoir. J’éviterai d’entraîner mes conquêtes là-bas. Quoi que vous semblez vous ennuyer pas mal, ça vous occupera un petit peu et vous tiendra éveillé. » Il lui jeta un regard blasé. La question n’était même pas de savoir si le travail que pratiquait quotidiennement Malone était intéressant ou non, mais bien le fait que si August voulait ne pas se faire prendre la main dans le sac, ce n’était pas l’endroit idéal pour s’exposer. « Sympathique de ta part. » Ses paroles étaient teintées de la même amertume que le regard qui ne lâchait pas les faits et gestes de son frère, alors que ce dernier se dérobait à son champ de vision pour rejoindre le salon de sa maison - laissant la porte d’entrée de cette dernière ouverte, ce que Malone prit comme une invitation à le suivre. S’il ne voulait pas le voir chez lui, il avait au moins eu la décence de ne pas le laisser sur le palier; c’était presque un bon début, disons.

« Pas faux. » Qu’il prononça en guise de commentaire pour le sms. Malone n’était pas idiot, et surtout si ses soupçons se trouvaient être justes, il connaissait un peu trop bien le fonctionnement qu’empruntait August. Et à voir le verre dans la main de son cadet, et la bouteille qui trainait sur la table basse du salon, il y avait de fortes chances que les choses soient effectivement de cet acabit là. « Tu t’es invité jusqu’ici, libre à toi de faire comme chez toi. Mais je suis pas sûr que ce soit une bonne idée. » - « Non, c’est effectivement une idée de merde. Content de voir que t’es pas assez saoul pour au moins te rendre compte de ça. » Ses frères et soeur ne faisaient pas partie des personnes envers qui il tentait de minimiser ses problèmes, depuis que ces derniers étaient à la vue et au su de tous; la conversation qu’il souhaitait avoir avec August allait forcément traiter de cette partie là de leur histoire, et surtout des conséquences de cette dernière, alors autant qu’il  soit le premier à mettre les pieds dans le plat. « Pas que ce soit la boisson qui me pose problème, mais plus les envies qu’elle provoque après. » Et il espérait très fortement que le jeune homme ne soit jamais en possibilité de répondre à ces besoins là, car non seulement Malone n’en voulait pas vraiment des cachets, mais surtout parce-qu’il ne souhaitait à personne devenir dépendant de ce type de choses. D’aucune chose, en réalité. « Imbibé ? C’est qu’un verre, Malone, n’exagère pas tout. » Il secoua quelque peu son visage. « Ca sent l’alcool à plein nez depuis la porte d’entrée, fais pas comme si c’est le seul verre que t’as bu aujourd’hui. » Si August avait une seule fois reproché à son ainé son manque d’implication dans leurs vies, il allait surement le regretter aujourd’hui - car c’était exactement le comportement que comptait adopter l’ainé Constantine pour le reste de leur conversation. En commençant déjà par lui retirer la bouteille de sur la table basse. « Putain, qu’est-ce qui te prends ?! Rends-moi ça. » - « Réponds à ma question alors: à quoi tu joues ? » - « Et toi, à quoi tu joues, Mal’ ? A celui qui cherche à se racheter une conscience ? Tu veux obtenir le prix de grand frère de l’année, c’est ça ? » Déglutissant avec difficulté - c’était toujours facile sur le papier de se prendre les reproches mérités, ça l’était bien moins quand c’était celui qui vous avait pris en modèle pendant des années qui le faisait. « J’aurais jamais ce prix là, on le sait tous. » Il les avait abandonné surement au moment où sa fratrie avait le plus besoin de lui, parce-que déjà à l’époque il ne supportait pas la réalité dans laquelle il vivait.

« J’ai pas besoin de toi, tu entends ? Je vais très bien, fou le camp de chez moi ! » August s’était approché de lui, tentait d’être menaçant à son égard - mais ce n’émit pas le type de comportement qui prendrait face à son ainé. Autant parce-qu’il n’avait aucune crédibilité, que parce-que ce dernier avait fait face à des types bien plus impressionnants que lui, à des types qui avaient réellement réussi un jour à lui foutre la frousse. « Tu vas pas bien, Auguste, arrête de te foutre de moi. Ou arrête de te foutre de toi-même, si t’en es encore à ce stade là. » Il haussait un sourcil sur son visage, ne lâchant pas celui de June d’une semelle. Il connaissait, malheureusement il connaissait bien; c’était peut-être pour ça qu’il se sentait autant obligé de faire face à cet homme qu’il ne reconnaissait plus. Certes, August avait grandi - mais depuis que Yara s’était fait la malle, il n’était que l’ombre de celui qu’ils avaient tous connu. « J’ai rien dit, à Noël, parce-que j’avais envie de m’être trompé et d’avoir mal vu. Et je voulais pas gâcher le peu de fois où on se retrouve en famille. Mais là… » Son regard fit un aller-retour de la tête aux pieds du Constantine face à lui, puis vers la bouteille, avant de revenir à sa position initiale: les yeux d’August. « Je sais que t’as pas confiance en moi, je te demande pas que ce soit le cas. Mais bordel parle à quelqu’un August, t’en as clairement besoin. » Il soupira. « Parce-que là tu vas faire quoi, m’arracher la bouteille des mains et m’assommer avec ? Te jeter à mon cou pour me faire peur et me donner envie de dégager de chez toi ? Ca prendra pas. »




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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyVen 28 Avr 2023 - 14:43



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« Je viens prendre de tes nouvelles surtout. » Il pouffe légèrement, peu enclin à croire que son ainé puisse s’intéresser à son cas quand il ne l’a jamais fait. Il n’oubliera jamais son départ, celui où ses supplications lui demandant de rester encore un peu n’ont mené à aucune compassion et aucun temps mort accordé par Malone sur cette fuite en avant qu’il souhaitait entreprendre. L’amertume est présente, bien ancrée, et August peine à croire que son frère ainé soit sincère dans sa démarche, si ce n’est pour trouver une rédemption intérieure qui doit lui être nécessaire pour se pardonner lui-même. En tout cas, avec son cadet, cela ne fonctionnera pas, les blessures sont bien trop réelles pour que son amertume soit aussi facilement laissée de côté. « Sympathique de ta part. » Il ne le sera pas, August aujourd’hui, son état ne lui permet pas de toute évidence, constituant un cocktail explosif avec toute cette rancœur qu’il peut ressentir pour son ainé.  

« Non, c’est effectivement une idée de merde. Content de voir que t’es pas assez saoul pour au moins te rendre compte de ça. » Un rire mauvais passe encore entre les lippes du cadet qui tourne légèrement sa tête de droite à gauche avant de porter son verre à sa bouche pour en avaler une gorgée de plus. Il est drôle, Malone, de se croire crédible en tant que donneur de leçons, tout ça parce que ses histoires d’addictions sont - soi disant - derrière lui « Pas que ce soit la boisson qui me pose problème, mais plus les envies qu’elle provoque après. » « Tu m’en vois désolé ». Nullement en réalité. Et ce n’est que l’alcool et l’amertume une fois de plus qui parlent à sa place alors qu’il adopte un air totalement indifférent. Parce que l’état de son ainé l’a réellement préoccupé, bien plus qu’il n’a su et pu le montrer à ce dernier. Un épisode d’ailleurs sur lequel les deux frères ne sont jamais revenus et si là est tendu la perche, August ne s’en saisit pas, du moins, pas de la meilleure des façons. « Ca sent l’alcool à plein nez depuis la porte d’entrée, fais pas comme si c’est le seul verre que t’as bu aujourd’hui. » « Et même si c’est le troisième ou le quatrième, qu’est-ce que ça change ? » Cela ne regarde en rien Malone, cela ne regarde personne si ce n’est lui-même et si son ainé est venu lui rendre visite uniquement pour comptabiliser le nombre de verres qu’il a pu boire, il peut prendre la porte dans l’autre sens. « Réponds à ma question alors: à quoi tu joues ? » L’ainé s’est emparé de sa bouteille d’alcool, comme il priverait un enfant de son jouet, ce qui ne manque pas de faire bondir August de sa place, pour obtenir une réponse qu’il ne lui donnera pas, renvoyant la balle dans le camp de son ainé « J’aurais jamais ce prix là, on le sait tous. » « Et tu ne l’as jamais eu, clairement ! » il lui affirme sans ménagement, détruisant ainsi le peu de lien qui a pu existé entre eux, celui qui a compté, celui qui a été brisé aussi après que celui-ci ait été réduit à néant par le départ de son ainé. Son regard est sévère, planté un long moment dans celui de Malone pour appuyer ses dires et lui permettre de lire toute la haine qu’il a pu et peut ressentir encore à son égard.

« Tu vas pas bien, August, arrête de te foutre de moi. Ou arrête de te foutre de toi-même, si t’en es encore à ce stade là. » Il marque un point mais il ne lui fera pas ce plaisir, celui de confirmer ses dires, d’avouer qu’il ne va pas et qu’il ne s’est jamais senti aussi au fond du trou qu’actuellement. Ce n’est pas une confession qu’il se sent apte à faire à son ainé, qui a perdu tous les droits de connaitre le moindre de ses états d’âme depuis qu’il l’a lâchement laissé tomber. « J’ai rien dit, à Noël, parce-que j’avais envie de m’être trompé et d’avoir mal vu. Et je voulais pas gâcher le peu de fois où on se retrouve en famille. Mais là… » « Mais là, quoi ? Hein Mal’ ? Tu as l’impression de voir ton reflet, c’est ça que tu vas me dire, hein ? Je ne serai jamais comme toi » Il se l’interdit par stupide fierté et pourtant, il en emprunte peu à peu le chemin même s’il est encore bien loin d’atteindre le stade de son frère ainé « Je sais que t’as pas confiance en moi, je te demande pas que ce soit le cas. Mais bordel parle à quelqu’un August, t’en as clairement besoin. » Il voit rouge, August, de plus en plus, ne supportant plus d’entendre le son de la voix de son frère à qui il se retient de filer un coup de poing en pleine figure pour le faire taire « J’ai besoin de l’aide de personne, tu entends ? Personne ne peut m’aider » Il reconnait sans le vouloir cette aide dont il aurait besoin, cette situation qui est la sienne et de laquelle il doit urgemment se sortir s’il ne veut pas finir aussi bas que son ainé a pu l’être à un moment de sa vie. Pour l’heure, il choisit la voie de la facilité, celle où il trouve une part de réconfort dans ces bouteilles d’alcool qu’il s’enfile dès qu’il rentre le soir chez lui, qui lui procure une certaine sérénité le temps que ça dure. « Parce-que là tu vas faire quoi, m’arracher la bouteille des mains et m’assommer avec ? Te jeter à mon cou pour me faire peur et me donner envie de dégager de chez toi ? Ca prendra pas. » Il semble réfléchir à toutes ces éventualités qu’il lui expose, cette sorte d’échappatoire qui pourrait être une solution temporaire pour apaiser cette autre douleur lancinante qui nait en lui en voyant son ainé se donner un rôle qui n’est plus le sien et ce, depuis longtemps, s’ajoutant à celle de sa peine sentimentale qui ne le quitte plus depuis des mois. Un silence s’installe entre les deux frères où August semble opérer un pas de plus vers son ainé jusqu’à ce qu’il se ravise pour lui tourner le dos, tentant de calmer ses nerfs autrement qu’en lui collant une droite en pleine figure. « La seule personne qui serait apte à m’aider serait papa lâche-t-il soudainement, alors qu’il lui tourne toujours  le dos et qu’il murmure ces quelques mots avant que le ton ne monte, similaire à un reproche lorsqu’il poursuit tu ne seras jamais lui. Jamais. Tu ne sais même pas l’être pour ton propre gosse, comment tu pourrais prétendre prendre sa place aujourd’hui pour moi ? » Les mots sont cruels quand il attaque son frère sur un sujet qu’il sait sensible mais c’est aussi les plus profondes de ses pensées qu’il lui livre là. Il revient vers son frère, exécutant quelques pas pour l’approcher à nouveau « T’es qu’un putain d’hypocrite, un putain de lâche, Malone. Je te déteste, je veux plus jamais rien avoir à faire avec toi ! T’es une des raisons pour laquelle j’ai besoin de cette merde pour aller mieux aujourd'hui » L’accusation est excessive et, dans sa colère, August arrache la bouteille des mains de son frère qui finit par se fracasser au sol en mille morceaux. « Fuck ! » qu’il laisse échapper avant de s’accroupir pour en ramasser quelques morceaux, non sans s’entailler superficiellement le pouce, ce qui ne l'interrompt pas pour autant dans ses gestes.


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Malone Constantine
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ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyJeu 4 Mai 2023 - 18:56


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« Tu m’en vois désolé. » Il ne l’était pas, en aucun cas, mais il n’était non plus pas en étant d’entrevoir cette réalité là et de l’exprimer à haute voix apparemment - ce qui était dommage, il était pourtant bien motivé à démonter son frère sur place publique apparemment. « Et même si c’est le troisième ou le quatrième, qu’est-ce que ça change ? » A chaque fois qu’August rajoutait une réponse, un commentaire, Malone devait se retenir de lever les yeux au ciel et de soupirer encore plus fort. Il se devait de faire des efforts, car malgré tout il savait que les paroles prononcées par son frère n’étaient pas l’exact reflet de celui qu’il pouvait être et qu’elles étaient en parties formulées par l’alcool parcourant ses veines. « Ca change que si c’est une fois, ça va mais que si ça dure, tu te fais du mal. » Et ce n’était pas là une option viable - be there, done that kind of situation. Malone s’était laissé emporter par l’addiction, avait tout renié sur son passage, bien plus que ce qu’il avait déjà pu fair sciemment des années plus tôt lorsqu’il avait quitté le nid familial, à peine l’armée l’avait-il accepté dans ses rangs. « Et tu ne l’as jamais eu, clairement ! » Il crispa un brin ses mâchoires. « Je sais. » Son frère n’avait pas besoin de lui répéter sur ce ton là, il n’avait pas besoin d’enfoncer quelconque couteau dans un plaie: il était tout à fait au fait qu’il n’aurait jamais pu obtenir le tire de meilleur grand frère de l’année. Dans une autre vie, avec un contexte différent, peut-être que ça aurait pu être le cas - mais les cartes avaient été distribuées autrement et jamais il n’avait pioché la bonne combinaison pour que cela arrive. « Mais là, quoi ? Hein Mal’ ? Tu as l’impression de voir ton reflet, c’est ça que tu vas me dire, hein ? Je ne serai jamais comme toi. » - « Pourtant c’est moi oui que je vois quand je te regarde. » Il n’était bien sur là pas question d’une ressemble physique, mais bien d’un comportement qui ne saurait presque que trop bien se calquer sur celui qu’il avait emprunter des années plus tôt. « Et le problème de ce reflet, c’est que je connais comment il termine, et c’est pas joli à voir. »

« J’ai besoin de l’aide de personne, tu entends ? Personne ne peut m’aider. » - « Tu te vois pas, June, t’as besoin d’aide. » - « La seule personne qui serait apte à m’aider serait papa. Tu ne seras jamais lui. Jamais. Tu ne sais même pas l’être pour ton propre gosse, comment tu pourrais prétendre prendre sa place aujourd’hui pour moi ? »

Aux paroles prononcées ici par son frère, Malone fit un pas en arrière, comme s’il accusait un choc physique. Même les traits de son visage s’étaient mués de la colère montante à l’étonnement cuisant, alors qu’il n’avait su les maîtriser. Car c’était simple: il n’aurait jamais pensé qu’August puisse parler de la sorte. Sur al deuxième partie du sujet peut-être, car Malone savait très bien que sa propre positon en tant que père était toute à refaire, à reformer, là où il avait été trop absent et surtout sous trop de substances altérant ses pensées et son comportement pour être qualifié correctement de père pour Oscar. Cette partie là, idem malheureusement, il en était parfaitement conscient. En revanche, là où la surprise était presque à deux doigts de lui couper le souffle finalement - là où à défaut au moins, ça lui fermait le clapet -, c’était que son père mentionne leur père. Oh, August n’était pas Ambrose et cette colère autant sombre que mystérieuse qu’il nourrissait à l’intérieur de lui à l’égard de toute cette situation; August avait connu, à l’instar de l’ainé des Constantine et de Flora, la présence de leur père pendant quelques années à leurs côtés. Il avait connu la famille unie qu’ils avaient pu être, tous les cinq, avant que les événements tragiques ne s’enchainent. Il savait aussi parfaitement bien que c’était là des émotions qui déchiraient de l’intérieur, à être remises en avant de la sorte; bon Dieu, en était-il au point que la méchanceté gratuite puisse faire partir de son quotidien sans l’atteindre lui en retour ? « C’est petit, même pour toi et ton état. » Les mots avaient été prononcés du bout des lèvres, entachés de la peine que cela provoquait chez Malone d’entendre son frère lui parler de la sorte. Alors, lorsqu’il revint à la charge et qu’il se planta devant lui, il était sur la défensive désormais et plus dans l’attaque comme il l’avait été la minute précédente, digérant les mots blessant de June. « T’es qu’un putain d’hypocrite, un putain de lâche, Malone. Je te déteste, je veux plus jamais rien avoir à faire avec toi ! T’es une des raisons pour laquelle j’ai besoin de cette merde pour aller mieux aujourd’hui. » Les mots se répercutaient dans son esprit comme des coups de marteau, assénés, s’incrustant dans une conversation qu’il n’aurait pas vu tourner de la sorte entre August et lui. Il savait qu’il retenait une part de rancoeur envers son frère à l’intérieur, mais pas au point d’en venir à de telles paroles, de tels gestes également - alors que Malone ne s’aperçut finalement qu’à peine qu’il lui arrachait comme il l’avait prévu depuis le début la bouteille des mains.

Tout ça pour qu’elle lui échappe et se brise sur le sol l’instant d’après, qui plus était. Ce fut le bruit du verre s’éclatant qui tira Malone de la léthargie dans laquelle il s’était pendant un instant glissé. « Fuck ! » Déjà, August se mettait au sol pour ramasser les morceaux, faisant fi des dégâts que ces derniers pouvaient provoquer autant sur ses mains que sur ses genoux et une bonne partie de ses jambes, à cette allure là. L’avantage pour cet instant là, et pour l’ainé Constantine, c’était que son frère ne put voir le regard brisé qu’il lui lança, avant de se frotter le visage d’une main et de s’approcher en un mouvement de June. L’instant d’après, avant qu’il n’ait le temps de riposter ou de protester, Malone l’avait attrapé par sous les bras pour le soulever des morceaux de verre qui semblaient mieux retenir son attention que lui-même; il le déposa sans ménagement sur le canapé à côté d’eux, pointant un index dans sa direction, prenant la voix qu’il aurait vu avoir s’il avait été un père respectable et respecté surtout. « Tu bouges pas je m’occupe du verre, t’es en train de t’ouvrir de partout là. » Traiter August comme un enfant n’était pas la solution, il le savait, mais il ne saurait rester sans rien faire et n’avait pas d’autre solution à portée de main à utiliser dans l’urgence. Alors, il préférait encore prendre une mauvaise décision mais qui serait toujours dans l’intérêt de son frère que de ne pas intervenir. « Tu bouges du canapé, je t’assomme. » Il serait capable de le faire - il avait déjà fait pire que ça. Disparaissant du salon une trentaine de secondes, à peine plus, il attrapa la balayette et la pelle dans la cuisine, ainsi qu’une éponge et un torchon - ce dernier était pour la main surement désormais en sang de son frère. Oh, que c’était dans ces moments là que sa patience était mise à rude épreuve et qu’il n’était pas simple pour lui de ne pas avoir envie de s’enfiler quelque-chose à son tour. Il ne pouvait pas, n’avait pas ce loisir là, alors il revint dans le salon en jetant le torchon à la figure d’August. « Quand on sait plus tenir une bouteille dans les mains, c’est qu’on a trop bu, si t’avais pas compris. » Il s’accroupit pour ramasser les morceaux de verre - qui étaient finalement assez gros pour que ça ne lui prenne pas le reste de la soirée -, alla les jeter et revint auprès du canapé. Là, après un soupire, il s’accroupit pour attraper l’avant bras de June et regarder les dégâts à sa main. Seul le pouce était touché, ils avaient surement évité le pire; la quantité de sang était plus impressionnante que la blessure. « Faut passer ça sous l’eau. » Et avant même qu’il n’ait le temps de protester, pour la seconde fois, il attrapa son frère et le passa sur son épaule tel un sac à patates pour l’emmener avec lui dans la salle de bain. C’était l’avantage: Malone n’avait jamais perdu sa forme physique et avait eu un entrainement qui permettait de porter sans trop suer un gringalet comme pouvait l’être son frère - l’autre avait pris du muscle avec le temps, ce n’était plus autant facile de le déplacer de la sorte.

Il assit August comme lorsqu’ils étaient petits sur le meuble de la salle de bain une fois arrivés dans cette dernière, ouvrit le robinet et indiqua d’un mouvement de tête à son frère de mettre son doigt sous l’eau; à aucun moment en revanche, il n’avait croisé son regard car c’était surement dans ce dernier que June pourrait y lire que malgré tout, il avait raison. Malone préférait encore le dire qu’il puisse le voir dans ses yeux. « Je prétends pas être papa, tu sais. Je sais que je serai jamais à la hauteur même si j’avais essayé. » Son ton était redevenu calme, et il ne cherchait pas le conflit; il se devait malheureusement d’admettre qu’August avait raison. « Je suis hypocrite, je suis lâche, c’est pareil ça je le sais. J’ai été faible pendant de longues années, je vous ai menti à tous, et j’ai surement eu des propos qui sont très proches des tiens aujourd’hui. » Il ouvrit les placards à la recherche de pansements, plus pour s’occuper les mains qu’autre chose en réalité. « Mais dis pas que papa est le seul qui pourrait t’aider, parce-qu’on sait tous les deux que ça arrivera pas, que ça arrivera jamais. » C’était en rien par gaité de coeur qu’il prononçait ces mots, en témoignait son ton bien moins assumé, assuré; c’était parce-qu’ils avaient tous les deux connus la période où leur père était parmi eux, en bonne santé, et où il aurait su régler tous ces problèmes là en deux temps trois mouvements.




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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyDim 4 Juin 2023 - 21:14



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@Malone Constantine & August Constantine
« Ca change que si c’est une fois, ça va mais que si ça dure, tu te fais du mal. » Il ne répondra pas à cette interrogation indirecte mais si jugeote Malone a, il le devinera par lui-même, comprenant qu’August n’est pas à son premier coup d’essai en matière d’alcool et que son état n’est pas nouveau. Il est ainsi depuis des mois, depuis que son mariage a connu une fin abrupte, celle à laquelle il n’était pas préparé et ne parvient à passer au-dessus. Il en veut à la terre entière pour ce qui lui arrive – injustement – et son état actuel ne lui permet pas de faire la part des choses entre sa rancœur envers Yara et sa rancœur existante depuis des lunes envers son frère aîné à qui il n’a jamais pu attribuer le titre de grand frère de l’année « Je sais. ». « Tant mieux ! » cela prouve au moins qu’il n’est pas totalement stupide quand Malone semble chercher aujourd’hui à se racheter en pensant que venir voir comment il va suite à cette mésaventure qui a eu lieu quelques jours auparavant à l’Emerald allait changer les choses. Cela ne changera rien, au contraire, cela ne fait que creuser davantage le fossé existant entre eux, alors qu’August est incapable de retenir tous les reproches qu’il a à faire à son frère et qu’il a gardé enfoui au fond de lui toutes ces années durant « Pourtant c’est moi oui que je vois quand je te regarde. » C’est tout ce qu’il ne veut pas, grimaçant à l’idée de pouvoir ressembler à son aîné qui n’a jamais rien eu d’un modèle. Encore moins quand il fait référence à son état quelques années auparavant, celui où il était shooté par la consommation incontrôlée qu’il faisait de ses antidouleurs. Il bat l’air de sa main, feintant de vomir aux mots prononcés par Malone « Et le problème de ce reflet, c’est que je connais comment il termine, et c’est pas joli à voir. » « Plutôt crever que de finir comme toi ». Les mots sont tranchants et excessifs, démontrant aussi toute l’opinion négative que peut avoir August concernant son frère. Il ne voit pas en lui un exemple, il ne voit pas en lui une bouée de sauvetage, celle à laquelle il pourrait se raccrocher bien qu’il semble aller mieux désormais. Il ne voit en lui qu’une personne toxique qui lui a causé bien trop de mal pour pouvoir lui pardonner un jour.

« Tu te vois pas, June, t’as besoin d’aide. » Il n’a besoin de l’aide de personne, et si le surnom qu’il ose encore prononcer le met hors de lui, il ne s’y attarde pas, August, préférant clamer haut et fort que jamais Malone n’a su être une figure paternelle pour lui, pour Flora ou pour Ambrose, poussant même le vice jusqu’à dire qu’il n’a jamais su l’être pour son propre fils. Surtout, il ose parler de leur père, dire qu’il serait la seule personne capable de lui venir en aide, remettant sur le tapis un sujet qu’il sait ô combien douloureux pour Malone, tout comme pour lui.  Il se rend vite compte de l’effet que ses paroles ont sur son aîné et il n’en ressent qu’une mince culpabilité, sûrement plus grande en réalité s’il avait le parfait contrôle de lui-même. Mais il ne fait qu’exprimer là une émotion secrète, celle qu’il ne formule jamais à voix haute, bien longtemps rester prisonnière, un appel à l’aide silencieux mais qui restera sans réponse car tout cela est tout bonnement impossible. « C’est petit, même pour toi et ton état. » Malone est blessé et August reste impartial face à ça alors qu’il sent son estomac se nouer. Il ne veut pas se laisser aller dans l’émotion, il ne s’excusera pas non plus pour les mots prononcés et préfère, à l’inverse, attaquer à nouveau. C’est un pas vers lui qu’il entreprend donc, ajoutant une couche de reproches à celui qui aurait dû être son modèle, son soutien, son pilier, et non pas celui qui l’oblige à boire pour noyer son chagrin – il exagère là encore mais il ne peut nier qu’une part de lui est aussi dans cet état parce qu’en plus de son mariage foireux, il a aussi un environnement familial bien trop bancal qui ne font que le mener vers des abysses trop profonds pour parvenir à garder la tête hors de l’eau.

Dans le geste qu’il entreprend au même moment où il s’avance vers son frère et lui crache son venin en pleine figure, il tente de récupérer la bouteille que Malone lui a volatilisé quelques minutes plus tôt – et qui a été l’élément déclencheur de sa colère incontrôlée. Mais se faisant, la bouteille vient s’éclater au sol en mille morceaux, faisant jurer le cadet qui s’empresse de ramasser les morceaux de verre, inconscient de la dangerosité de ses gestes qu’il ne maîtrise plus – ni de la douleur que les quelques coupures peuvent lui procurer. Et c’est là où il devrait s’estimer heureux d’avoir son ainé à ses côtés qui réagit très vite, bien qu’il n’apprécie nullement la manière qu’il a de l’infantiliser, le faisant se relever du sol tel un bambin ne prenant pas la mesure de la dangerosité de l’environnement dans lequel il se trouve « Lâches-moi putain, Malone ! » qu’il somme son frère sans résultat, alors que ce dernier le fait s’asseoir sur le canapé « Tu bouges pas je m’occupe du verre, t’es en train de t’ouvrir de partout là. » « N’importe quoi, j’ai rien ! » qu’il peste, battant l’air à nouveau avec sa main, se rendant compte la seconde suivante qu’il a du sang qui semble s’extirper de son pouce. Il porte d’ailleurs celui-ci à sa bouche pour en arrêter le saignement « Tu bouges du canapé, je t’assomme. » August reste silencieux, ne se préoccupant pas du remue-ménage qui se joue autour de lui, jusqu’à ce qu’il reçoive un torchon en pleine figure, jeté sans ménagement par son ainé « Fuck, Mal’ » « Quand on sait plus tenir une bouteille dans les mains, c’est qu’on a trop bu, si t’avais pas compris. » « C’est toi qui tenait cette bouteille je te rappelle » Pas très mature comme réaction, accusant ainsi son ainé en jouant à ce jeu du c’est pas moi, c’est lui qui a commencé qu’ils ne sont plus en âge de jouer. August porte le torchon sur sa blessure, pas très efficacement cependant au vu de son état. Malone revient auprès de lui, se saisit de son avant-bras pour observer tout ça de plus près « Faut passer ça sous l’eau. » « Ca v… » il n’a pas le temps de finir sa phrase que son ainé le soulève pour le porter sur ses épaules, faisant rager le cadet « Putain, t’es sérieux ? Repose-moi ! Je vais finir par vomir en plus » sans aucun effet cependant, Malone poursuivant son chemin jusqu’à la salle de bain de la maison.

Il l’assoit sur le meuble, comme un gosse, ravivant ainsi des souvenirs d’un temps plus doux où Malone adoptait les mêmes gestes à son égard pour soigner ses égratignures après s’être affrontés sans relâche durant une partie de cricket. Il peste silencieusement cette fois, s’exécutant quand son aîné le somme de passer son doigt sous le robinet « Je prétends pas être papa, tu sais. Je sais que je serai jamais à la hauteur même si j’avais essayé. » Le ton emprunté par Malone est étonnamment calme et August est décontenancé par l’effet que cela lui procure, relevant le regard sur son frère alors que ce dernier le fuit « Je suis hypocrite, je suis lâche, c’est pareil ça je le sais. J’ai été faible pendant de longues années, je vous ai menti à tous, et j’ai surement eu des propos qui sont très proches des tiens aujourd’hui. » Il reconnaît tout ce qu’il a pu lui reprocher et si la culpabilité tend à le gagner, il ne cherche pas à le contredire ou à s’excuser pour toutes ces vérités prononcées. August a bien trop souffert de l’absence de son aîné, a très mal pris son départ dans un moment où il avait le plus besoin de lui, lui passant le flambeau de celui qui devait porter tout le poids de cette famille sur les épaules. Et sur ce point, le journaliste sait qu’il n’a pas été bien plus à la hauteur. « Mais dis pas que papa est le seul qui pourrait t’aider, parce-qu’on sait tous les deux que ça arrivera pas, que ça arrivera jamais. » Il se crispe dès l’instant où Malone prononce là une vérité qu’il ne peut renier. Mais il n’est pas prêt à l’entendre, pas prêt à le reconnaître, même s’il en a pleinement conscience. « Tais-toi ! » le somme-t-il alors instantanément, son regard se plantant dans le sien sévèrement. Malone applique le pansement sur sa plaie au même moment, lui arrachant une grimace, le léger picotement qu’il ressent au contact paraissant similaire à un électrochoc. « Je le sais, Malone… » Son ton de voix est à l’opposé de celui qu’il a emprunté quelques secondes plus tôt, calme et attristé, son regard trouvant le sol « Mais tu sais aussi que s’il était toujours présent, nous n’en serions pas là toi et moi » que ce soit leur relation fraternelle ou leur situation personnelle, jamais le paternel Constantine n’aurait laissé ses fils tomber aussi bas. Jamais il n’aurait accepté que ses enfants se déchirent et ne parviennent plus à dialoguer, au point que leur relation semblait être arrivé à un point de non-retour « Je ne vois pas d’issues à tout ça » Ses propos sont flous quand il est difficile de savoir s’il parle de sa propre condition, de la relation qui est la leur ou des deux à la fois. « J’aimerai juste qu’il soit présent, putain ! ». Et il envoie valser d’un revers de main et de colère la boite de pansement déposée un peu plus tôt par Malone à côté de lui, baissant le regard alors qu’il parvient difficilement à contenir ses quelques larmes, qu’il tente de dissimuler au mieux en venant les essuyer dans la seconde. « Laisse-moi Malone ! » qu’il anticipe déjà avant que son frère ne tente quoi que ce soit, un geste ou même une parole pour apaiser ses craintes qu’il partage à voix haute.


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Malone Constantine
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ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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***

L'absence de réponse de la part de son frère était bien plus parlante que la moindre parole qu'il aurait pu prononcer en cet instant. Pinçant ses lèvres d’une façon un brin trop appuyée pour ne pas être pimentée d’agacement, Malone retint un soupire mais ne sut pas en faire autant d’un hochement de tête. Sans le vouloir, ou peut-être désirant parfaitement que ce soit de cette façon là que les choses se déroulent, August venait de confirmer que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans cet état; et bien sur que cela touchait l’ainé, qui ne désirait d’aucune façon assister à ce type de comportement de la part de son cadet. Been there, done that, ce genre de chose. « Plutôt crever que de finir comme toi. » Une fois encore, Malone dut se retenir de pas réagir de façon impulsive, et dut adapter le ton de ses paroles pour ne pas paraitre trop agressif. « T’es sur le bon chemin si c’est ce que tu cherches. Mais tu me ressembleras forcément à un moment donné, à jouer à ce jeu là. » Devait-il rappeler à son frère qu’il avait failli y passer ? Que sans l’intervention divine de Flora, il serait resté sur le sol de son appartement peut-être des jours et des nuits, sans donner davantage de signes de vie ? Qu’il pourrait effectivement ne plus être un problème pour ses proches, car ne plus être de ce monde à l’heure actuelle ? Peut-être que l'alcool et la colère qui parcouraient les veines de June en cet instant l’empêchaient de clairement voir la situation comme cela aurait du être le cas, et c’était à cette raison là que l’ainé avait décidé aujourd’hui de se raccrocher. Il connaissait bien la façon dont les vérités pouvaient être distordues par les substances, et les émotions extrapolées là où ce n’était pas nécessaire.

August avait besoin d’aide. Qu’importe ce qu’il pouvait en dire, qu’importe les gestes et les paroles qu’il se permettait d’avoir en cet instant et pendant tous les autres que Malone ne voyait pas, il avait besoin d’aide. Le fait qu’il en arrive à échapper une bouteille pleine, cette dernière s’écrasant au sol en faisant des dégâts, prouvait d’autant plus qu’il n’était plus apte au moins pour aujourd’hui à être maitre de la situation. « Lâches-moi putain, Malone ! » Mais le dit-Malone n’en avait que peu à faire de la résistance de son frère, l’asseyant sur le canapé, s’occupant de ramasser le verre amassé sur le sol désormais. Son frère avait la main recouverte de sang, il se devait d’arrêter de gesticuler dans tous les sens là où il se mettait clairement en danger. « N’importe quoi, j’ai rien ! » Et ce qu’importe l’attitude d’August face à lui. « Fuck, Mal’. » Ce n’était pas les insultes qui allaient faire changer de comportement à Malone, si tel était en réalité le souhait de son frère, il allait vite se retrouver déçu. « C’est toi qui tenait cette bouteille je te rappelle. » Prenant un instant pour poser son regard sur lui, les yeux de Malone avaient la nette impression de lui demander s’il se foutait pas de lui par hasard; ce n’était pas le moment de se rejeter la faute l’un et l’autre dessus, alors que clairement des deux l’ainé était, pour une fois, le seul sobre. Et le seul en état de faire quelque-chose de censée, également - alors sans ménagement et sans attendre le moindre mot de la part d’August, l’ainé l’attrapa pour le passer sur son épaule et l’emmener avec lui dans la salle de bain. « Putain, t’es sérieux ? Repose-moi ! Je vais finir par vomir en plus. » - « T’avais qu’à moins boire. Et si tu le fais, tu paieras le pressing. » Ce n’était pas quelque-chose qui effrayait Malone: il avait vu pire, verrait surement encore pire, et le vomi n’était pas la fin du monde.

Ce qui pouvait rapidement le devenir en revanche, c’était la blessure que son frère s’était faite au pouce et qui se devait d’être soignée et protéger rapidement s’il ne voulait pas qu’elle s’infecte. Reposant June sur le meuble de la salle de bain comme lorsqu’ils étaient bien plus petit, l’attention parfaitement focalisée sur ses gestes plutôt que d’oser croiser les prunelles de son cadet. Parce-que si le moment n’avait pas vocation à être rendu émotionnel, les paroles de Malone venaient elles du coeur et de la plus grande sincérité dont il pouvait faire preuve. Il se rendait bien compte qu’il avait été loin d’être le frère parfait, présent et aimant que son statut aurait pourtant plutôt indiqué initialement; ce n’était pas pour autant qu’il ne pouvait pas l’être désormais, alors que tous les signaux étaient présents pour indiquer que son frère avait besoin d’aide désormais. « Tais-toi ! » Les mots, pourtant simples et peu nombreux, prononcés de la part de June avaient fendu l’air pour attaquer Malone, qui pinça les lèvres et n’osa rétorquer la moindre réponse pour le moment. Certes, les mots de l’ainé étaient durs à entendre, mais ils n’étaient malheureusement que le simple reflet de la vérité qui les attendait en dehors de ce logement. « Je le sais, Malone… » L’absence de répartie de l’ainé avait du être un indice quant au fait qu’il n’était pas celui désirant déclarer la guerre en cet instant, car le ton emprunté cette fois ci par le brun à ses côtés était bien plus adapté. « Mais tu sais aussi que s’il était toujours présent, nous n’en serions pas là toi et moi. » Laissant ses mains redescendre lentement alors qu’il avait terminé de s’occuper de la blessure de June et qu’un peu de sang avait été transféré sur son épiderme, Malone prit le relai sous le robinet d’eau pour nettoyer ses paumes à son tour. Il avait laissé un instant passer, et un autre - ce qui amena un ajout verbale ne venant pas de sa part. « Je ne vois pas d’issues à tout ça. » Il soupira, attrapant une serviette pour s’essuyer les mains mouillées. « Je sais que papa aurait empêché tout ça. J’y pense souvent, tu sais. » Il ne se passait que rarement des journées sans qu’il n’ait une pensée pour cette famille qu'ils n’avaient finalement jamais été, tant leur enfance leur avait été arrachée trop tôt et trop vite. Quand à la partie qui contenait une potentielle issue à cette situation… « J’aimerai juste qu’il soit présent, putain ! » Ce n’était pas de la sorte que les frères pourraient s’en sortir, c’était sur. Pendant un instant, à poser son regard sur le visage de son frère qui semblait se couvrir trop rapidement à son goût de quelques larmes, Malone avait l’impression de retrouver des traits communs qu’il avait pu lui avoir à un temps désormais passé.

« Laisse-moi Malone ! » - « Non. » Soupirant, il se pencha pour ramasser la boite de pansements qu’August avait envoyé valser, remettant les bandages à leur place. Ce n’était pas de la sorte qu’il avait envisagé cette journée, mais puisqu’il était en train de présentement la vivre, il se devait de s’y consacrer autant que possible. « Je te laisse le temps et l’espace pour pleurer un bon coup si t’as besoin, mais je le laisserai pas. Hors de question. » Il n’avait pas été le meilleur des frères ainés, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne pouvait pas rattraper son comportement; il se l’était même promis, d’être quelqu’un de meilleur pour son entourage. Et puis, malheureusement il connaissait le ressenti d’avoir l’impression d’être seul contre le reste du monde, là où plus personne n’osait vous tendre la main - et il n’avait pas l’intention de laisser August ressentir ça aussi. Alors, soupirant, il se recula d’un pas ou deux. « Je préfère encore que tu me détestes plus tard plutôt que de te laisser tomber, entends le bien. » Il soupira, posant ses mains sur ses hanches, laissant ses dents mordre un instant sa lèvre inférieure. « Quand tu seras calmé, je serai dans le salon en train de ramasser le bordel que t’as mis. » Il n’attendrait aucun remerciement en retour, si la question venait un jour à être posée, parce-qu’il ne faisait pas cette action là pour les louanges: il le faisait parce-que lorsque les rôles avaient été inversés, il aurait aimé voir August se mettre en travers de son propre chemin. « Et si tu décides de foutre le bordel ici je te jure August que cette fois ci je t’assomme pour de bon. » Mais avec amour et bienveillance, toujours, bien sur.




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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyLun 26 Juin 2023 - 21:52



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@Malone Constantine & August Constantine
« T’es sur le bon chemin si c’est ce que tu cherches. Mais tu me ressembleras forcément à un moment donné, à jouer à ce jeu là. » Il n’est pas assez lucide pour se rendre compte de la véracité des propos de son frère. Il préfère montrer son dégoût face à cette comparaison et nier l’évidence, quand il est en train de couler peu à peu et donc de devenir comme Malone, quelques années auparavant. Un chemin qu’il connait dangereux, un chemin qu’il s’est promis ne jamais emprunter lui-même, tant les conséquences auraient pu être dramatiques. Et s’il pourrait reprocher à son ainé d’avoir été stupide d’avoir agi comme il l’a fait, il est aujourd’hui mal placé pour le faire au vu de son état.

Incapable d’être maitre de ses gestes et inconscient du danger auquel il s’expose à  l’heure actuelle – les bris de verre de cette bouteille qui semble être sa bouteille d’oxygène à lui – Malone n’a d’autres choix que de prendre soin de son cadet et ce, malgré les revendications d’August, peut réjouit d’être manipuler telle une marionnette par son ainé  « T’avais qu’à moins boire. Et si tu le fais, tu paieras le pressing. ». La messe est dites.

Se faisant panser cette blessure au pouce, August n’accordait finalement que peu d’attention aux gestes que son ainé opéré sur lui. Pourtant, la scène n’était pas si improbable et inédite que ça, quand elle ramenait à des années en arrière où la complicité des deux frères n’étaient plus à prouver. Enfants, ils étaient bien plus proches qu’ils ne le sont aujourd’hui et plus d’une fois Malone s’est retrouvé dans cette situation où il devait soigner les bobos de son cadet. Il savait s’y prendre avec douceur, le rassurer alors que des larmes perlaient encore sur ses joues et savaient aussi très bien quoi lui proposer ensuite pour lui remonter définitivement le moral et oublier le petit incident. Si Malone semble toujours être en capacité de soigner son frère, l’échange verbal n’est plus ce qu’il était. Il est bien plus maussade, bien plus triste quand l’absence de leur père est déplorée « Je sais que papa aurait empêché tout ça. J’y pense souvent, tu sais. » August relève son regard sur Mal’, celui-ci embué suite à la pensée de ce père désormais en incapacité de faire quoi que ce soit pour sauver la relation désastreuse qui est celle de ses deux fils. Il serait sûrement fou de rage de voir à quel point leur relation s’est dégradée et rien qu’à cette idée, August ne peut réprimer une colère certaine. Incapable de dialoguer avec son frère, alors qu’une perche lui ait tendu et qu’un certain apaisement semble revenir entre eux, ce qui leur permettrait d’aborder ce sujet qu’il ne se sont jamais permis d’aborder ensemble, le journaliste envoie valser la boîte de pansement au loin en clamant qu’il aimerait que leur père soit présent. Et si là encore, la brèche est toujours ouverte au dialogue, celle-ci est définitivement fermée quand August demande à son ainé de partir.

« Non. » Sa réponse est immédiate et catégorique, une de celle qui fait qu’August vient à essuyer d’un revers de main les larmes qui s’échappent sournoisement de ses yeux avant de retrouver le regard de son frère. « Je te laisse le temps et l’espace pour pleurer un bon coup si t’as besoin, mais je le laisserai pas. Hors de question. » Il ne s’attendait surement pas à cette réaction de la part de l’ainé, espérait plutôt l’inverse pour être honnête, tant il ne l’a pas ménagé depuis qu’il a débarqué dans cette baraque. August pourrait d’ailleurs continuer en lui disant ne pas vouloir de son aide, ne pas avoir besoin non plus de ce moment seul pour se laisser submerger par ses émotions – vives et décuplées sous l’effet de l’alcool – mais ne dit rien, sûrement parce qu’il a compris que cette bataille avec son frère aujourd’hui ne mènerait à rien. « Je préfère encore que tu me détestes plus tard plutôt que de te laisser tomber, entends le bien. » Alors que Malone commence à s’éloigner et se poste un peu plus, August ne l’a pas quitté du regard, le fixant du fait des paroles qu’il vient de prononcer. Il comprend qu’il n’a l’intention d’aller nulle part cette fois et ces mêmes paroles sont sûrement celles qu’il aurait aimé entendre de la part de Mal’ des années en arrière, quand il l’a supplié de ne pas le laisser. « Quand tu seras calmé, je serai dans le salon en train de ramasser le bordel que t’as mis. (…) Et si tu décides de foutre le bordel ici je te jure August que cette fois ci je t’assomme pour de bon. » August, toujours assis sur le meuble de la salle de bain reste inerte encore quelques secondes mais avant que son frère n’ait passé l’embrassure de la porte – et donc qu’il lui tourne le dos – il rétorque « J’aurai aimé que tu ne me dises la même chose quelques années en arrière, Mal’ ». Il n’attend aucune réaction de son frère, et pour preuve, il se mouve lui-même, quittant sa place sur le meuble pour venir se poster devant le lavabo et prendre le temps nécessaire pour retrouver ses esprits, guettant toutefois la réaction de son frère à travers le miroir, dont la silhouette finit toutefois par disparaitre.

Il a pris le temps qu’il lui fallait, passant son visage sous l’eau comme si cela allait être suffisant pour effacer les traces de son état déplorable et panser les plaies encore béantes et pourtant invisibles du mal être qu’il pouvait ressentir présentement. Le manque affirmé à voix haute d’un père qui n’en a plus que l’appellation, lui-même plus en capacité de s’en attribuer le rôle, n’ayant plus conscience de l’existence même de ces progénitures qui sont pourtant toujours omniprésents pour lui, d’une manière ou d’une autre. Il prend une longue inspiration avant de se décider à quitter la pièce pour rejoindre son frère ainé dans le salon dont des sons de sa présence se manifeste à travers son agitation. Il faut dire que les dégâts qu’a causé un peu plus tôt August en cassant cette bouteille lui donne sûrement du fil à retordre et en arrivant dans la pièce de vie, le cadet laisse échapper un « Merci » à peine audible à l’attention de Malone. Il serait tenté d’aller chercher une autre bouteille pour occuper ses mains mais il ne le fera pas, pas devant lui. Les mains dans les poches, il reste debout, comme s’il n’osait bouger dans son propre espace, bien plus calmes que quelques minutes auparavant « Je sais que j’ai agi comme un con ce soir-là. Je voulais causer du tort à personne ». Si ce n’est à lui-même peut-être « Ca arrivera plus » Si c’est ce qui inquiète son ainé. Il laisse échapper un soupir, venant s’asseoir sur l’accoudoir du canapé « Je compte pas me laisser couler. J’ai promis… j’ai promis à Flora de me ressaisir. Je le ferai, Malone mais je n’ai pas envie de t’avoir dans mes pattes à longueur de journée. J’ai pas envie de faire semblant de te tolérer alors que j’en suis incapable ». La rancœur est toujours omniprésente mais cette fois, elle est exprimée avec parcimonie, le ton de voix emprunté par August étant des plus calmes « Ca sert à rien de vouloir reprendre ton rôle de grand frère pour moi. Je ne t’en laisserai pas cette opportunité… C’est trop tard pour moi ». Il y a des regrets face à cette conclusion tranchante, le ton qu’il emprunte lui fait comprendre aussi que cela le blesse et qu’il ne le dit pas avec gaieté de cœur. Mais il préfère jouer la carte de l’honnêteté envers son ainé plutôt que de jouer de faux semblants. « Si tu veux vraiment m’aider, pars, Malone » Parce que sa présence ne l’aide pas à aller mieux quand cela le ramène à des souvenirs bien plus malheureux qu’heureux, ceux qu’il préfère oublier et laisser derrière lui. Son regard, désormais ancré dans celui de son frère, lui fait comprendre l’importance presque capitale de sa demande, celle face à laquelle il aimerait voir Malone accéder sans tenter de s’y opposer, cette fois.  



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MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
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INSCRIT LE : 13/06/2021
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Message(#)the holidays linger like bad perfume (august) EmptyLun 3 Juil 2023 - 19:20


the holidays linger like bad perfume
(c) chalmet

***

A partir du moment où il avait eu vent de ce qu’il s’était passé à l’Emerald, Malone avait compris sans trop avoir besoin de faire des efforts que quelque-chose n’allait pas chez son frère - comme si la situation dans laquelle il se trouvait pouvait permettre que ça aille bien, en réalité. Le voir de ses propres yeux était une autre étape, et même s’il s’était douté de ce qu’il trouverait chez August, il ne pouvait nier que son coeur était écorché à le voir glisser vers des tréfonds qu’il ne connaissait malheureusement que trop bien. Alors pour lui, non, il n’était pas question qu’il parte comme un voleur quand son frère lui demandait de la sorte, dans une salle de bain qui avait failli devenir scène de crime tant elle aurait pu être recouverte de sang et qu’il avait été à deux doigts d’assommer June pour qu’il arrête de se comporter comme un idiot. Même si les sujets abordés étaient difficiles, même si l’ensemble du tableau dans lequel ils se dressaient leur rappelait des souvenirs qu’ils avaient trop longtemps mis de côté. Si leur père avait été présent, rien de tout ça ne serait arrivé, il était vrai - mais ce dernier n’était plus en capacité de faire quoi que ce soit pour ses enfants depuis trop longtemps désormais, alors ils devaient composer avec des peut-être que et des s'il avait été là qui déchiraient davantage leurs coeurs qu’ils n’arrivaient à les aider en réalité.

Malone s’y accrochait, aujourd’hui, en tous cas - à l’idée qu’il avait au moins quelques outils entre les mains pour aider August. Il le faisait surement d’une manière maladroite, mais il tentait de faire de son mieux. Il voyait parfaitement que ce n’était pas au goût de son cadet, mais pour avoir été dans des rôles inversés, il savait également que dans ce type de moment la plupart des compagnies pouvant exister n’était pas la bienvenue, même si elle pouvait se trouver être nécessaire. « J’aurai aimé que tu ne me dises la même chose quelques années en arrière, Mal’. » Bien sur que la phrase d’August avait fait ralentir son pas, l’avait fait hésiter à la lisière de la salle de bain; il ne s’était pas retourné car il n’était pas sur d’avoir envie, à son tour, d’affronter son regard alors que June se tenait désormais derrière lui, mais il avait parfaitement entendu ses mots et ces derniers n’avaient pas été dits en vain. Effectivement, il avait surement des années de retard pour ce type de paroles et de beaux gestes, mais il y avait un adage qui disait qu’il valait mieux tard que jamais. Alors, aujourd’hui pouvait être considéré comme tard, tant pis, au moins ce ne serait pas jamais.

Même si les dégâts dans le salon était prévisibles et imaginables, Malone avait vu pire - avait fait pire, aussi. A l’époque cependant, Annie était déjà partie de chez eux et il n’avait personne pour ramasser à sa suite - alors il connaissait parfaitement le processus qu’il entamait chez August pour ce soir. Il y avait bien sur plus de peur que de mal, mais c’était ce dernier qui resterait ancré en association à ce moment là malheureusement. Les pas du plus jeune finirent par se faire entendre dans son dos, alors qu’il repoussait la table basse pour la remettre à sa place. Soufflant quelque peu - il notait de se remettre au sport un brin plus régulièrement, car si les muscles étaient toujours présent le cardio semblait aux abonnés absents aujourd’hui -, Malone releva son regard vers son cadet. Il avait les mains dans les poches et le regard fuyant, mais il ne pouvait lui en vouloir - pas aujourd’hui, pas pour ça tout du moins. « Merci. » C’était peut-être la partie la plus dur de tout le processus: reconnaitre l’aide qui avait été apportée. Juste après en demander, mais les deux allaient à un moment donné de paire ensemble si le temps était un élément pris en compte dans l’équation. « Je sais que j’ai agi comme un con ce soir-là. Je voulais causer du tort à personne. » Malone pinça ses lèvres, plongea ses mains dans ses poches à l’instar du brun face à lui. « Je sais. » Ou il pouvait aisément le deviner. « Ca arrivera plus. » Il savait que ce n’était pas l’entière vérité, mais pour une fois il ne pouvait blâmer August; dans ce type de situation, la première réaction de rassurer l’entourage n’était pas celle du coeur mais de toxiques parcourant les veines - qu’importe le type de produit utilisé. « J’espère. » Sans aucun reproche ajouté à ses paroles.

« Je compte pas me laisser couler. J’ai promis… j’ai promis à Flora de me ressaisir. Je le ferai, Malone mais je n’ai pas envie de t’avoir dans mes pattes à longueur de journée. J’ai pas envie de faire semblant de te tolérer alors que j’en suis incapable. » C’était là un type de moment à vous couper de souffle, que de savoir trouver satisfaction et blessure dans un seul et même discours. Si Flora avait réussi à tirer une promesse de la part de son jumeau, c’était déjà beaucoup et surtout ce n’était pas rien: elle était surement la meilleure d’eux quatre, savait comment s’y prendre avec ses frères tous aussi idiots qu’ils pouvaient l’être. Si Flora s’était interposée dans la situation, cela voulait dire qu’elle avait le contrôle sur au moins un quelque-chose du quotidien d’August et c’était bien sur mieux que rien du tout. En revanche, cela faisait mal à l’ainé Constantine d’entendre que sa présence était intolérable par son propre frère. C’était dur, mais au moins il ne pouvait le blâmer de lui dire la vérité en face - un regard plus ou moins tourné dans sa direction. Baissant ses yeux sur ses propres chaussures, Malone laissa un soupire échapper à sa vigilance. « Ca sert à rien de vouloir reprendre ton rôle de grand frère pour moi. Je ne t’en laisserai pas cette opportunité… C’est trop tard pour moi. » - « Il est jamais trop tard. » Peut-être était-ce effectivement trop tard pour qu’il réussisse à reprendre sa place comme si de rien n’était; heureusement, ce n’était pas exactement ce qu’il tentait de faire. Il montrait simplement à son cadet que bien des personnes étaient présentes pour lui, même celles qu’il n’aurait pensé avoir à ses côtés, et que cela ne devait pas être négligé. « Pour toi. Pour le reste, je sais que j’ai merdé sur trop d’années. » June n’était pas un cas désespéré, si jamais c’était ce qu’il pensait de lui-même. Et Malone avait toujours de l’espoir qu’un jour, il réussisse à retrouver un semblant de place permettant un nouvel équilibre entre eux. Pour le moment, ce n’était pas ce qu’il cherchait, alors il n’insisterait pas sur ce point. « Si tu veux vraiment m’aider, pars, Malone. » - « Ok. » Du bout des lèvres, un sentiment d’incompétence coincé dans le fond de la gorge; il ne forcerait pas sa place aussi longtemps aux côtés d’August alors que ce dernier exprimait ses envies présentement sans que cela soit dans un excès de colère ou autre. Il n’était pas sobre, l’ainé n’était pas non plus idiot, mais il semblait au moins avoir assez de force pour se montrer raisonnable le temps de le mettre à la porte.

Faisant quelques pas pour s’arrêter à hauteur de son frère, Malone hésita. Depuis le début de toutes façons, il savait que sa place n’était pas celle-ci mais il ne savait ignorer un appel à l’aide surtout quand ce dernier émanait de sa famille. Il buta sur un bout de tapis imaginaire du bout du pied, avant de prendre la parole. « J’ai merdé, mais j’ai changé aussi, tu sais. Je suis sincère quand je te dis que je suis là pour toi, si t’as besoin. » Lentement, il tourna sa tête pour poser son regard sur les traits de son cadet. « Je sais que j’ai plein de choses à me faire pardonner, et que c’est pas dans ton état qu’on pourra en discuter, et que ça prendra du temps. » Il soupira. « Mais si c’est ta promesse à Flo qui t’empêche de couler, et qu’un jour elle répond pas… Appelle moi. » Il pencha sa tête quelque peu pour tenter de capter le regard d’August. « S’il te plait, appelle moi. Fais pas les mêmes erreurs que j’ai fait et qui ont failli me couter la vie. » Sa voix dérailla quelque peu sur la fin, car s’il était presque devenu facile de parler de ce type de sujets lorsqu’il animait les réunions aux NA+AA, c’était une autre paire de manches lorsqu’il devait avouer face aux personnes qu’il avait fait souffrir qu’il avait mal fait, qu’il avait fait des erreurs, qu’il avait failli faire elle de trop également. Posant un instant sa main sur l’épaule de June, resserrant cette dernière contre les os semblant désormais fragile de son frère dans un geste se voulant rassurant, il finit par prendre le chemin menant jusque la porte - il referma cette dernière à sa suite non sans avoir jeté un regard en arrière avant de le faire.




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