Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

 (jaxwar #4) time's not on your side

Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyJeu 2 Mar 2023 - 7:17

Anwar Zehri & @Jackson Mills
He's drinking cold Corona, feels like he's getting older now and noticing how he's finding grey hairs left in the shower, tattoos fade by the hour and he can't understand these feelings: why life is getting him down ? He used to smile now he frowns and cries inside. It's been this way for a while and he can't seem to put things right. ☆☆


Si vous lui demandiez, Anwar avait cessé de trouver le moindre attrait à Fortitude Valley dès lors qu’il avait atteint l’âge de raison (le vrai, pas celui des dents de lait). Un âge venu suffisamment vite compte tenu du fait que sa progéniture était désormais en âge d’en avoir elle-même, une réalisation que l’inspecteur espérait ne qualifier que de “purement théorique” pour quelques années encore, définitivement pas prêt à passer le cap où un marmot ayant hérité du quart de son ADN l’appellerait “papy” en tentant d’attraper la casquette sous laquelle il tentait de camoufler les cheveux blancs s’invitant de plus en plus nombreux sur son crâne. Il était encore trop jeune pour ça, mais il était trop vieux pour Fortitude Valley : c’était tout ce qu’il y avait à retenir. Et pourtant, c’était bien au comptoir d’un bar de Fortitude Valley que l’inspecteur Zehri avait traîné sa carcasse ce soir-là, arrivé le premier au rendez-vous qu’il avait fixé à Jackson et qui n’avait pas d’autre but que de prendre des nouvelles du bonhomme de vive-voix, Anwar n’étant pas réputé pour sa capacité à savoir entretenir une amitié par messages interposés. S’il voulait parler à quelqu’un il donnait rendez-vous, détestant par-dessus tout les conversations téléphoniques et laissant ses messages traîner si longtemps dans sa boîte de réception qu’il finissait tout simplement par oublier d’y répondre. Au mieux cela lui donnait l’air éternellement occupé, au pire cela le faisait passer pour absolument pas concerné, intéressé, investi – et avec toutes les chances de le braquer si l’on avait le mauvais goût de vouloir le lui reprocher ensuite. Une spécialité de Cristina dernièrement, et la raison de la progression subite d’Anwar en matière d’insultes proférées en espagnol … Mais déjà son esprit déviait du sujet.

Depuis combien de temps n’avait-il pas mis les pieds au Canvas ? Il se rappelait d’une époque où Frank et lui s’y arrêtaient parfois en coup de vent pour avaler une assiette de nachos sur leur pause déjeuner s’ils étaient dans les environs, et en creusant un peu dans ses souvenirs il avait probablement regardé un match de cricket ou de rugby attablé dans un coin, quand bien même le repère de flicaille situé près du poste de police avait généralement sa préférence. « Désolé j’t’ai pas attendu, j’ai pas eu le temps de manger ce midi je crève la dalle. » C’est en tout cas ainsi qu’il avait accueilli Jackson lorsque ce dernier s’était finalement joint à lui, poussant dans sa direction l’assiette de nachos recouverte de cheddar dans laquelle il avait déjà commencé à piocher en ajoutant « Mais vas-y sers-toi, c’est là pour ça. » Le bureau du légiste avait eu le bon goût (non) de les recontacter Charlie et lui juste cinq minutes avant l’heure de leur pause déjeuner, et absorbés ensuite par la quantité de choses qui en avaient découlé, ils n’avaient l’un et l’autre pas eu le temps d’engloutir plus qu’un sandwich triangle récupéré dans le distributeur de la salle de pause – bref, pas de quoi nourrir son homme. « J’espère que t’es pas pressé, parce que j’ai pas l’intention de rentrer chez moi avant d’être certain que ma coloc’ sera au pieu. » Longue histoire, il la garderait pour un autre jour ; Elle ne le mettait pas vraiment en valeur, de toute façon. « Je vois qu’on te paye toujours aussi mal, pour pas avoir de quoi acheter des t-shirts à ta taille. » Attrapant son verre de bière, le brun s’était fendu d’un sourire narquois en désignant l’allure générale de son ami, si assidu lorsqu’il s’agissait de soulever de la fonte que ses biceps semblaient toujours à deux doigts de faire craquer la couture de ses manches. « Comment tu vas ? » Un jour, Anwar apprendrait à commencer par le début – mais pas aujourd’hui.


Dernière édition par Anwar Zehri le Sam 11 Nov 2023 - 4:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyLun 13 Mar 2023 - 0:24




ANWAR & JACKSON





Il pousse la porte du Canva avec la ferme intention de débrancher son cerveau pour la soirée. Sa journée a été longue, rythmée par les ascenseurs émotionnels dus aux récentes avancées de l'enquête. L'identité du faussaire vient de tomber. Après celle de la fournisseuse de visas falsifiés, c'est l'étau qui se referme d'un nouveau coup de vis supplémentaire autour de la cellule sur laquelle ils enquêtent. Les terroristes ayant tenté de transformer le marathon en boucherie n'ont pas conscience qu'un gang de chiens de chasse leur court après et que le plus rapide d'entre eux, celui dont le sprint est la spécialité, souffre d'un parti pris non négligeable. Mills n'ose imaginer le carnage si le porteur de bombe n'avait pas été intercepté par l'ASIO. Tous ces enfants, toutes ces familles réunies autour de l'évènement, tous ses proches venus le soutenir lors du coup d'envoi ...

«  Yo ! » S'introduit-il d'une tape dans le dos d'Anwar qu'il prend en flagrant délit de grignotage. « Désolé, j't'ai pas attendu, j'ai pas eu le temps de manger ce midi je crève la dalle. Mais vas-y sers-toi, c'est là pour ça. » Jax comprends et s’installe aux côtés de l'inspecteur. Grave erreur que de lui laisser le champ libre : l'agent est un aspirateur à bouffe. La poignée de nachos qu'il attrape avant de la gober tout rond servirait à elle seule à passer le message : Annie va devoir recommander avant la fin du quart d'heure.  « Qu'est-ce que tu bois ? » Mills prend pour lui les boissons, histoire d'équilibrer la balance. Son regard accroche celui du serveur afin de le faire rappliquer et de passer commande en deux-deux. C'est qu'on n'aime pas attendre quand l'estomac crie famine et que l'envie de savourer des retrouvailles justifie que plus d'une pinte sera vidée ce soir. Jax est plus enjoué qu'il ne se l'imaginait de revoir cette vieille branche. Avec le recul, il réalise à quel point Anwar et lui ont fait une bonne équipe sur le terrain. On ne peut pas parler de nostalgie - pas tant que la page des conséquences de l'affaire Hoover ne sera pas tournée, soit pas avant un bon moment compte tenu de la lenteur affligeante avec laquelle le survivant retrouve la mémoire et soigne ses séquelles post-traumatiques - mais les faits sont là : Mills affiche un sourire satisfait de faire face à Zehri.

Pressé ? Non. Jackson a besoin de se changer les idées, de faire une parenthèse dans la valse incessante de choses à faire et des casseroles sur le feu avec lesquelles il jongle depuis trop longtemps pour encore avoir une idée du temps de cuisson de chacune. Ses désillusions sentimentales, l'audience prévue sous peu à Los Angeles, le PSI, la reprise du suivi psychologique, les projets bébé ... L'agent, habitué aux situations stressantes, commence à fatiguer de vivre sous pression. Il formule silencieuse le souhait que la colocataire de Zehri prenne tout son temps avant de se faxer sous la couette.  « Jusqu'au bout de la nuit, tu m'connais. » Se vante-t-il, roulant des mécaniques et prêtant ainsi le flanc aux moqueries d'Annie : « Je vois qu'on te paye toujours aussi mal, pour pas avoir de quoi acheter des t-shirts à ta taille. » Les tracas de Jackson s'évaluent à proportion de ses mensurations musculaires. Puisqu'il n'y a que dans la boxe ou la course que le sportif trouve moyen de canaliser ses émotions, les résultats sont flagrants : ces derniers mois ont été d'une intensité peu commune, même pour un agent de terrain sensé maintenir sa forme en prévision de ses interventions. « Comment tu vas ? » Un autre nachos avant de répondre et Mills hausse les épaules : « Toujours en vie. » Il ne dira pas qu'il va bien. Pas quand les conneries de Marley ont réduit en miettes son palpitant en plus de l'amener à fissurer encore un peu plus le vernis de son éthique. Casser la gueule de Malik et faire passer cela pour un cambriolage, même avec la complicité de sa victime, n'était pas la meilleure chose à faire. Jackson le sait. Pas pour rien qu'il a repris le suivi psy avec Isla. Il sent bien que sa paranoïa a ouvert des brèches sur des parties de sa personnalité qu'il ne soupçonnait pas en plus de ne pas souhaiter les découvrir d'avantage ... Mais il garde tout cela pour lui et attrape la bière que leur apporte le serveur en guise de consolation.  « Quelles news ? Ça roule à la marina ? » Cap'tain Zehri pour vous servir, sans le pompon mais définitivement du genre à porter un pull à rayures (paraît que ça grossit les bras).

(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyLun 3 Avr 2023 - 16:44

Anwar Zehri & @Jackson Mills
He's drinking cold Corona, feels like he's getting older now and noticing how he's finding grey hairs left in the shower, tattoos fade by the hour and he can't understand these feelings: why life is getting him down ? He used to smile now he frowns and cries inside. It's been this way for a while and he can't seem to put things right. ☆☆


Le goût qu'Anwar tentait désespérément de faire passer entre deux gorgées de bière et deux bouchées de nachos, c'était probablement celui de sa propre morosité. La faute à ce dossier vieux de deux décennies dont Charlie et lui avaient hérité non pas par hasard, mais parce qu'Anwar s'était trop longtemps laissé guider par sa conscience (un peu) et sa compassion (beaucoup). Ailleurs on était bien trop content que le nom de l'inspecteur Zehri soit déjà celui que le seul à s'en soucier encore avait à la bouche, et tout le commissariat avait beau avoir de la peine pour le vieux Monsieur Bishins, chacun avait ressenti avec une pointe de soulagement le fait de ne pas être celui ou celle à devoir lui annoncer ce à quoi l'homme se préparait (ou non) depuis vingt ans. Que sa fille ne reviendrait pas, déjà, et cela il s'y attendait un peu … Mais qu'il lui faudrait encore être patient, pourtant, avant d'espérer offrir à Sarah la sépulture qu'elle méritait, car ce qu'il en restait était jusqu'à nouvel ordre la propriété du bureau du légiste, et que la jeune fille n'était pas une priorité. Pas au bout de vingt ans, pas quand la chambre froide était occupée par d'autres corps plus récents et pour qui les pistes n'étaient pas aussi froides que leur dépouille. Des victimes pour qui le médecin légiste aurait mieux à dire que des "peut-être", des "c'est possible" et des "on peut envisager" admis d'un haussement d'épaules, car que pouvait-on espérer de plus d'un tas d'ossements ayant passé deux décennies sous terre ?

Et voilà qu'il ruminait à nouveau.
La situation, les mots de Charlie, et même sa propre inertie, coincé entre la nécessité de se montrer plus inflexible que son équipière et l’envie de témoigner de plus d’empathie qu’il n’en donnait jusque-là l’impression. Il ruminait leur entrevue avec le légiste, aussi, et pas seulement parce qu’elle avait ruiné leur pause déjeuner et le poussait à engloutir ses nachos comme s’il n’avait (littéralement) rien mangé de la journée – les bonbons, ça ne comptait pas. Il ruminait aussi (surtout) le fait que rien de ce qu’ils avaient appris aujourd’hui n’avait permis de tirer l’affaire d’un côté ou de l’autre de l’échiquier sur lequel son équipière et lui semblaient tour à tour jouer dans le même camp ou dans deux opposés, chacun persuadé que son intuition était la bonne, en toute bonne foi mais avec sans doute en fond une vague question d’ego. L’ego, le nerf de la guerre, et si Anwar n’avait à priori pas prévu de s’épancher à ce sujet il y en aurait probablement eu un qui aurait approuvé : « Yo ! » Jackson. S’excusant d’un geste de la main d’avoir débuté les hostilités sans lui, sa faim ayant pris le pas sur sa politesse, il avait répondu au « Qu'est-ce que tu bois ? » en désignant son verre vide du menton « Va pour une bière, j’en ai qu’une d’avance. Et j’ai une perquis’ demain à huit heures, alors je vais éviter les mélanges. » Arriver sur les lieux avec la migraine et le regard vitreux ? C’était le genre de mauvais effet dont le brun préférait se passer en ce moment.

Mettant en garde quant au fait qu’il n’avait pour autant pas du tout l’intention de surveiller sa montre pour autre chose que de s’assurer qu’il était suffisamment tard, l’inspecteur avait obtenu en échange un « Jusqu'au bout de la nuit, tu m'connais. » qui avait semblé le satisfaire, et lui avait même inspiré la boutade suivante sur la pression qu’exerçait le tour de bras de Jax sur les coutures de ce pauvre t-shirt. Dire que certains soulevaient de la fonte par plaisir … Cela dépassait Anwar, bien plus que d’autres disciplines physiques auxquelles il s'astreignait par obligation professionnelle. Il était bien meilleur tireur que souleveur d’haltères, qu’on se le dise. « Toujours en vie. » N'était en tout cas pas la réponse à laquelle s'attendait l'inspecteur en demandant des nouvelles à son acolyte, et arquant un sourcil il avait attendu d'avoir avalé ce qu'il avait dans la bouche pour répondre « La barre est au sol, je vois. » On trouvait toujours pire que soit, certes, mais à choisir entre ça et la mort il fallait que l'humeur ne soit pas bien glorieuse. « T'as envie d'en parler ou tu préfères régler ça comme un bonhomme ? » Comprendre : en serrant les dents et en prétendant que rien ne l'atteignait. Tactique tellement classique qu'elle en devenait clichée tant elle était plébiscitée par la gente masculine. Croyant néanmoins noyer le poisson sans avoir à forcer, l'agent fédéral avait repris en attrapant un nacho « Quelles news ? Ça roule à la marina ? » Décidant néanmoins de jouer le jeu, Anwar avait acquiescé avec nonchalance. « Toujours, toujours … L'automne c'est toujours la meilleure saison pour le business, j'suis booké pratiquement jusqu'à la fin avril. Et ça tombe bien, parce que la réfection de la coque va me coûter un rein. » Et l'autre rein lui servait déjà à rembourser le prêt contracté pour payer le bateau en question – sa pirogue, comme Zoya. « Et puis ça me change des cadavres. » Il ne regrettait pas d'avoir retrouvé le chemin du commissariat l'année précédente, ça non, mais il fallait admettre que leur métier n'aurait pas à reprendre foi en l'espèce humaine – si tant est qu'on l'ait un jour eu. « J'ai un autre projet à plus long terme, mais ça demande plus de fric et un second matelot, eeet … pour le moment j'ai ni l'un ni l'autre sous la main. » À son tour, le brun avait haussé les épaules et remercié d'un signe de tête, tandis que le barman venait déposer leurs verres devant eux.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyLun 24 Avr 2023 - 6:17




ANWAR & JACKSON





« T'as envie d'en parler ou tu préfères régler ça comme un bonhomme ? » Jax accorde à Zheri ce genre de regard insistant et muet qui en dit plus qu'un long discours. Parler n'est pas son truc, l'inspecteur le sait tout comme l'agent sait que cela ne lui rend pas service de toujours tout garder pour lui. Déformation professionnelle. Ce n'est pas Anwar qui le lui reprochera. Pas concernant les affaires personnelles, en tout cas. Son ex-femme et les pressions de Widow la concernant leurs sont restés à tous deux en travers de la gorge, quand bien même - ou bien justement à cause de - c'est par le flic en personne et non par sa supérieure que Mills a eu vent de ce move pas très fairplay. « Dans deux ou trois bières peut-être. » Il ne promet rien mais se rappelle que Zheri est père, ce qui leur donnera - Jackson l'espère - bientôt un point commun. Puisse Louisa tomber enceinte du premier coup parce que, des coups, son amie lesbienne ne compte pas en tirer d'autres avec lui et cela angoisse le tombeur de ses dames plus qu'il ne saura l'admettre en étant sobre.

En attendant, Mills renvoie la balle. « Toujours, toujours … Le printemps c'est toujours la meilleure saison pour le business, j'suis booké pratiquement jusqu'à la fin avril. Et ça tombe bien, parce que la réfection de la coque va me coûter un rein. » Jax reste admiratif. « J'sais pas comment tu fais pour supporter les touristes ... » L'agent et sa patience inexistante, eux, ne s'y risqueraient pas pour tous les reins du monde. Mills est le premier à râler contre les plaques d'immatriculation étrangères hésitant aux intersections quand sa Jeep et lui arrivent à vive allure, désireux de se rendre au point B avec tout l'empressement qu'on est en droit d'attendre des locaux habitués à jouir des rues de leur ville claires et dégagées en basse saison. Sans compter le risque purement théorique mais cher à son cœur d'agent fédéral désormais au service des renseignements australiens de voir débarquer des criminels d'autres pays que celui pour lequel il a accepté de travailler à un niveau d'investigation le rendant plus suspicieux que jamais. Mais l'heure n'est pas à la paranoïa quand les nachos sont là pour faire traire les suspicions. Jax s'en donne à cœur joie, accompagne Anwar dans le concerto de mastication virile auquel ils s'adonnent et dont la grâce discutable ne fait que prouver à quel point ils sont aussi affamé l'un que l'autre. « Et puis ça me change des cadavres. » « Dit comme ça ... » L'agent hausse les épaules avant de trinquer contre la bière de son homologue. Il sait ce que c'est. Leurs métiers, bien que différents sur certains points, restent abonnés aux mêmes réjouissances lorsqu'il s'agit de viande morte et de décomposition. Cela ne suffira toutefois pas à les dissuader de casser la croûte. Des grands gaillards comme eux se doivent de remplir le réservoir s'ils veulent pouvoir attraper les meurtriers.

« J'ai un autre projet à plus long terme, mais ça demande plus de fric et un second matelot, eeet … pour le moment j'ai ni l'un ni l'autre sous la main. » Jackson sourit, avale une gorgée de sa bière et relance, l'air de rien, la ligne à laquelle le matelot avait jadis refusé de mordre : « Ajoute un zéro à ton chèque : porte la cravate. » Celle que Bond lui reproche trop souvent de ne pas revêtir et que Mills ne se résigne à enfiler que les jours de travail administratif. Depuis le MOSC et les décharges d'adrénaline associées à ses missions toujours plus périlleuses pour le PSI, l'agent boude le costume de men in black ayant pourtant motivé l'intégralité de ses entraînements avant qu'il n'obtienne son précieux badge fédéral. Jax court moins vite en chaussures de ville, les coutures des vestes de costard n'ont pas l'élasticité de celles de ses t-shirt ... « Raconte. » Enchaine-t-il sans attendre, évitant ainsi à Zheri de lui répondre une fois de plus que passer de ce côté de la barrière ne l'intéresse pas. Jackson respecte, conçoit parfaitement que les sacrifices que demande le titre d'agent - et plus particulièrement de membre du PSI - ne s'accordent pas avec la vision de tous ceux qui pourtant feraient de bonnes recrues. « Me dis pas que tu comptes te mettre à la pêche ! » Mills glousse de se l'imaginer avec sa casquette et ses coups de soleil, aussi basané que mal rasé, donnant à son mousse des indications de vieux loup de mer. Une bien belle image de la retraite.

(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyVen 9 Juin 2023 - 9:46

Anwar Zehri & @Jackson Mills
He's drinking cold Corona, feels like he's getting older now and noticing how he's finding grey hairs left in the shower, tattoos fade by the hour and he can't understand these feelings: why life is getting him down ? He used to smile now he frowns and cries inside. It's been this way for a while and he can't seem to put things right. ☆☆


« Dans deux ou trois bières peut-être. »
Pas dans l'idée de mener un interrogatoire – un trait que Riley lui avait souvent reproché lorsqu'il tentait avec trop d'insistance de sonder les pensées qu’elle était si frileuse à partager – Anwar n’avait pas insisté, se contentant de hocher la tête et de lever son verre de bière comme pour entériner la proposition. Un temps, il avait envisagé que le côté taiseux dans lequel s'illustrait Jackson lui venait des circonstances particulières dans lesquelles s'étaient faites leur rencontre et son arrivée (provisoire) au commissariat ; Finalement il avait compris que le bonhomme était ainsi fait, et rien de plus. Une constatation qui n’était pas plus un reproche qu’un encouragement, et avec laquelle l’inspecteur se contentait de composer comme d’autres tentaient de le faire avec certains de ses défauts. Il avait bien quelques qualités en compensation, et même une ou deux sur lesquelles on ne pariait pas au premier coup d'œil … « J'sais pas comment tu fais pour supporter les touristes ... » S’appuyant mieux contre le dossier de sa chaise, il avait pris son air le plus solennel pour rétorquer « Qu’est-ce que tu veux, j’aime vraiment mon prochain … » et marqué une pause, avant qu’un sourire narquois ne vienne rétablir la vérité « Et l’argent. J’aime beaucoup l’argent, aussi. » Surtout, même. Suffisamment pour développer des trésors de patience et de comédie lorsqu’il s’agissait de sourire et de jouer au guide touristique, quand en vérité il ne se sentait jamais aussi bien sur son bateau que lorsqu’il naviguait en solitaire, téléphone éteint et le clapotis des vagues pour seule musique. Aussi loin que possible de sa casquette d’inspecteur de police, en somme, pas par volonté de la fuir mais parce qu’il fallait bien se manquer un peu pour continuer d’entretenir la flamme – un adage ironiquement bien plus facile à appliquer avec sa vocation qu’avec son mariage.

En résumé, la navigation faisait du bien à son mental, et jouer au guide touristique faisait du bien à son portefeuille … Pas encore suffisamment pour mener à bien tous ses projets, mais assez pour continuer de s’assurer le train de vie de quelqu’un qui avait décidé de racheter la moitié des parts d’un Jazz Club ayant déjà fait faillite une fois – mais ils feraient mieux, juré. « Ajoute un zéro à ton chèque : porte la cravate. » La suggestion de Jax lui arrachant une grimace, il avait englouti une bouchée de nachos en se promettant silencieusement de ne jamais se transformer en chauffeur Uber, et rincé cela par une gorgée de bière tandis que son acolyte ajoutait « Raconte. » avec un brin de curiosité. « Me dis pas que tu comptes te mettre à la pêche ! » La remarque avait eu le mérite d’arracher à Anwar un ricanement, au moins divertis par l’idée d’un pêcheur végétarien qui ne s’intéresserait qu’aux algues, et presque curieux de savoir si quelqu’un, quelque part, n’avait pas déjà eu l’idée saugrenue d’exploiter ce filon. « J’sors à peine de la crise de la quarantaine, accorde moins quelques années avant d’entamer celle de la cinquantaine. » s’était-il en tout cas contenté de commenter d’un ton narquois, acquis à l’idée (totalement gratuite) que la pêche était de toute façon un loisir de retraité. « Je vise la Sydney-Hobart d’ici deux ans, dans l’idéal. Pour le challenge, pas pour la Rolex, même si comme le dossard coûte dix milles balles je cracherais pas sur un retour sur investissement. » Est-ce qu’on ne se moquait de toute façon pas un peu du monde, à offrir une montre en guise de trophée quand il fallait déjà débourser le prix de la récompense pour s’inscrire à la course ? « Je suis à ça – l’espace entre son pouce et son index – de convaincre la mère de ma petite de monter une équipe, c’est une emmerdeuse mais niveau navigation elle gère. » Lene et lui avaient au moins cela en commun, pour contrebalancer les innombrables autres sujets sur lesquels ils étaient en désaccord. « Fais gaffe là où tu laisses traîner tes petits soldats, si tu veux pas te retrouver un beau jour à t’embrouiller pour des histoires de crèche et de baby-sitter. Conseil d’ami. » À prendre ou à laisser, et pour ce que cela valait dans la bouche d’un type dont les deux enfants étaient nés par accident.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyVen 14 Juil 2023 - 16:38




ANWAR & JACKSON





« La Sydney-Hobart ! » S'exclame-t-il, sincèrement impressionné par l'ambition du projet. Le sifflement appréciateur s'échappant des lèvres de Jackson attire sur eux l'attention du barman. L'agent en profite pour faire un signe en direction du plat de nachos. Il s'assure silencieusement qu'un autre arrivera pour remplacer celui qu'ils sont en train d'exploser. « Je suis à ça de convaincre la mère de ma petite de monter une équipe, c’est une emmerdeuse mais niveau navigation elle gère. » L'agent observe les doigts de son vis à vis se rapprocher l'un de l'autre tandis que ses sourcils en font de même. Mills n'est pas certain qu'embarquer sa gonzesse dans une collaboration de ce genre - avec des enjeux de compétition et la certitude de se retrouver coincés en périmètre aussi fermé que limité - soit l'idée du siècle. À moins qu'Anwar soit à ce point un homme de challenge, ce qui ne le surprendrait pas outre mesure. Mills n'est de toute façon pas venu pour juger et se contente d'imaginer le capitaine tirant sur ses cordages tout en rebondissant avec les vagues, le nez au vent. Cette vision de Zehri lui plait bien. Jax a pu constater à quel point l'inspecteur est dans son élément sur les flots. « J'imagine que la montre ne l'intéresse pas non plus ... »  Sinon, l'adjectif " emmerdeuse " ne serait pas arrivé dans la conversation.

Il est en train de s'abreuver d'une nouvelle gorgée de bière lorsque l'ajout d'Anwar sur ses petits soldats le fait avaler de travers. Jax tente de rester discret dans sa quinte de toux. « Conseil d’ami. » Pense-t-il si bien dire ? Mills le regarde, sidéré. Habitué à être celui du groupe qui met les pieds dans le plat, l'agent observe Zheri lui voler la vedette sans même le savoir. C'est le moment de saisir la perche au vol. « Tu m'vends du rêve, Zheri. » Ironise-t-il. « J'suis à ça ... »  - après avoir essuyé ses mains le long de ses cuisses, Mills se sert de ses indexs pour qualibrer la taille de son sexe en unité de mesure - « de mettre ma Best enceinte. » Son sourire crétin se mélange à son rire nerveux. Même dans l'incertitude, l'agent tente de faire preuve de légèreté. Savoir que Fleming n'acceptera plus d'y aller à l'ancienne si leur one shot ne porte pas ses fruits le stresse, mais son refus de tomber dans l'anxiété chronique est plus fort que les doutes. Il attrape donc un autre nachos qu'il gobe tout rond face au regard surpris de son interlocuteur. Mills ne peut s'empêcher d'afficher une certaine fierté. Si ça prend, il se fera un plaisir de taquiner son ado en lui rappelant qu'il a été conçu sur la bande son de Top Gun, premier du nom. Take My Breath Away : peut-on faire plus cliché comme chanson d'amour ? Lui-même s'étonne d'avoir organisé ce genre de mièvreries pour détendre Louisa avant l'acte. « Elle te les brise à ce point ? » Non, parce que lui ce n'est pas une mais deux emmerdeuses qu'il risque d'avoir sur le dos si les choses tournent mal avec les mamans. Mais tout ira bien. Ils s'en sont fait la promesse.

... N'est-ce pas ?

(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side EmptyDim 1 Oct 2023 - 8:43

Anwar Zehri & @Jackson Mills
He's drinking cold Corona, feels like he's getting older now and noticing how he's finding grey hairs left in the shower, tattoos fade by the hour and he can't understand these feelings: why life is getting him down ? He used to smile now he frowns and cries inside. It's been this way for a while and he can't seem to put things right. ☆☆


« La Sydney-Hobart ! »
La seule et unique. Un classique du genre pour quiconque possédait un voilier dans ce pays, ou économisait sagement en rêvant de pouvoir entrer un jour dans le cercle des plaisanciers, comme l’avait fait Anwar durant de nombreuses années. Objectivement, la course ne valait pourtant pas réellement son prix, déterminé bien plus par le prestige et le poids financier de ses sponsors que par les frais engagés par la machine en coulisse. Y participer lorsque l’on avait les revenus et le niveau de vie d’un monsieur-tout-le-monde, quand bien même les policiers australiens n’avaient pas à rougir de la hauteur à laquelle on les rémunérait, relevait bien plus d’une question d’égo personnel qu’autre chose, mais Anwar n’ayant jamais nié le fait que son égo à lui savait prendre de la place, il était on ne peut plus en paix avec cette idée … Beaucoup moins avec celle de devoir rassembler dix-mille dollars pour obtenir simplement le droit de participer à la petite sauterie maritime. Et si participer seul n’était pas envisageable compte tenu de la configuration de la course, l’idée de partager ces frais-là avec quelqu’un d’autre pesait aussi forcément dans la balance du policier au moment de se chercher un équipier – ou plutôt une équipière, la mère de sa fille ayant à ce sujet elle-même un certain savoir. Faisant signe pour qu’on leur amène une seconde plâtrée de nachos, Jackson avait commenté au sujet de la jeune femme « J'imagine que la montre ne l'intéresse pas non plus ... »Il imaginait bien, et trop fier pour admettre que cela leur faisait assurément un point commun énorme, Anwar avait assuré « Mes meilleures chances d’obtenir quelque chose c’est de titiller juste ce qu’il faut son égo et son esprit de compétition. » Et “juste ce qu’il faut” cela sous-entendait suffisamment pour convaincre, mais pas trop au risque de braquer le caractère pas toujours délicat de Lene.

S’il avait fallu choisir, Lene n’aurait assurément pas été son choix éclairé de partenaire avec qui élever un enfant. Redevenir père une seconde fois vingt ans tout juste après la première n’aurait même pas été un choix en soi, en réalité, mais si la question avait été mise sur le tapis il aurait imaginé quelque chose de plus … réfléchi. Sans être un grand romantique, il aurait aimé qu’Alma soit le fruit d’une volonté commune plutôt que d’une imprudence alcoolisée. Mais ce que le hasard mettait sur sa route, Anwar avait appris à s’en accommoder et s’y adapter – il avait commencé tôt, avant même de voir l’Australie pour la première fois – tout en reconnaissant sans mal ne pas être un exemple dont s’inspirer. « Tu m'vends du rêve, Zehri. » L’ironie était aussi palpable que peu surprenante, mais le temps qu’avait mis Jackson pour formuler une réponse avait fait arquer un sourcil à Anwar ; C’est que son ami était plutôt du genre à parler trop vite qu’à tourner sept fois sa langue dans sa bouche, d’ordinaire. « Qu’est-ce que tu veux, je teste les plans foireux pour que les potes puissent éviter les balles perdues ensuite. » avait alors répondu du même ton le principal intéressé, et l’ironie de la comparaison l’avait frappé trop tard pour qu’il ne puisse changer son fusil d’épaule. Essuyant ses mains sur son short sans y penser à deux fois, Jax possédait toujours cet air de ne pas dire tout ce qu’il avait à dire, et l’interrogeant du regard avec un brin d’impatience il lui avait toutefois fallu quelques secondes pour que le « J'suis à ça ... de mettre ma Best enceinte. » obtenu lui semble faire sens. « Attends, attends … tu peux répéter ? » Pour seule réponse, l’agent fédéral s’était fendu d’un rire nerveux, noyant aussitôt son sourire béat dans un nachos gobé tout rond. « C’est … ok. Est-ce que ça veut dire que les félicitations sont de rigueur ? » A d’autres cela semblerait couler de source, mais on pouvait au moins compter sur Anwar pour que ce fait ne soit en rien une évidence – une grossesse, si elle n’était pas prévue, n’était pas un cadeau pour tout le monde. « Mais attends, ta meilleure amie était pas … » Lesbienne, c’était le mot qu’il n’avait pas prononcé mais dont Jax n’aurait probablement pas de mal à le deviner.

Enfournant dans sa bouche un autre nachos, son ami avait persuadé Anwar d’en faire autant, et profitant des quelques secondes de battement que leur dégustation avait donné à la conversation Jackson avait finalement questionné « Elle te les brise à ce point ? » en imposant à Anwar un court moment de gymnastique mentale pour se rappeler de quoi il était question juste avant la bombe lâchée l’air de rien par le (peut-être) futur papa. « Disons qu’il faut régulièrement lui rappeler qu’elle n’a pas fait ce môme toute seule et que ça implique des compromis. » Mais qu’attendre d’autre de la part d’une femme qui avait unilatéralement décidé de l’issue de sa grossesse avant même d’en avoir discuté avec le futur père ? Alma n’était pas encore venue au monde que Lene annonçait déjà la couleur, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était restée fidèle à ses principes par la suite. « Mais c’est mieux que si elle avait l’air d’en avoir rien à foutre, j’suppose. » Haussant les épaules, Anwar avait terminé sa bière et pioché dans le bol de nachos avec l’air de savoir de quoi il parlait – et il savait de quoi il parlait. Mais n’ayant pas pour projet de s’apitoyer sur une situation qui, de son propre aveu, pourrait être bien pire, il s’était contenté d’étirer un sourire narquois sur ses lèvres et d’ajouter « Au pire il me restera toujours l’option de la faire passer par-dessus bord quand on franchira la ligne d’arrivée. Y’a qu’une seule montre à gagner, de toute façon. » avant d’enfourner la poignée de nachos dans son gosier.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(jaxwar #4) time's not on your side Empty
Message(#)(jaxwar #4) time's not on your side Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(jaxwar #4) time's not on your side