ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
Autant dire que ce n'était pas dans ces locaux là qu'il avait l’habitude de se rendre. Même, Malone se demandait si ce n’était pas la première fois qu’il se rendait à la maison Weatherton, la vrai, pas l’appartement appartenant à Norman et qu’il avait tendance à appeler de la même façon sans même s’en rendre vraiment compte - et sans faire d’efforts pour que ce soit le cas de toutes façons. Même si cela n’avait pas été sa première visite au sein de l’atelier, cela se voyait de loin que l’ainé Constantine n’était pas à l’aise, de toutes façons: son regard semblait autant fuir que chercher quelque-chose, ses mains s’enfonçaient dans ses poches de plus en plus en fonction du nombre de pas qu’il effectuait, et il semblait effectuer un slalom imaginaire pour éviter on ne savait quels objets et personnes sur son chemin. C’est une mauvaise idée, voilà ce qu’il n’arrêtait pas de se répéter en silence, en attendant. C’était à ses yeux une mauvaise idée depuis le début, mais c’en était d’autant plus une que de venir voir James directement au sein de son atelier, sur son territoire, là où lui était à l’aise et où Malone ne le serait à aucun moment. Se jeter dans la gueule du loup: voilà ce qu’il était en train de faire.
Mais quelle autre option avait-il ? Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’il repoussait la discussion, qu’il tentait d’échapper à ce moment de confrontation - comme si cette rencontre allait forcément se transformer en quelque-chose de négatif, c’était presque évident pour lui. Mais il avait promis à Ambrose qu’il tenterait, qu’il ferait l’effort, qu’il essayerait de faire passer sa famille avant le reste pour une fois. Alors soupirant, il finit par se tourner vers la première personne qui passait à côté de lui. « James ? » Cette dernière fronça les sourcils, le regarda de la tête aux pieds avant d’indiquer du menton un coin de l’atelier. L’amabilité n’était apparement pas le fort des employés ici, à noter alors. Il esquissa un petit sourire, se dirigeant dans la direction indiquée, son regard toujours à la recherche de la silhouette familière de son cousin - et à la fois prêt à identifier celle de sa soeur pour l’éviter. Car s’il avait promis à Ambrose qu’il ferait des efforts parce-que ce dernier lui avait demandé d’agir comme tel, il n’en avait pas touché mot à Flora; et il savait très bien le genre de regard qu’elle lui jetterait, lorsqu’elle en aurait vent.
« T’es un homme difficile à trouver, James. » Il avait fini par le repérer là où il semblait à la fois être à la vue de tous mais caché du reste du monde. Surement l’interrompait-il dans un processus quelconque, car il n’était pas seul, une jeune femme tenant une tablette et ayant un air sérieux collé au visage se tenant à ses côtés. De nouveau, il esquissa un sourire, à la fois s’excusant de l’intrusion et faisant comprendre qu’il avait besoin que cette dernière se fasse - et ce, uniquement tous les deux, sans d’autres gens autour. « Je sais que je dérange, mais promis j’en ai pas pour longtemps. » De toutes façons, rien que la présence de Constantine ici allait donner l’idée de l’importance de cette discussion à James, puisque même après avoir vécu quelques années sous le même toit, les deux jeunes hommes ne s’adressaient la parole que lorsque cela était nécessaire et n’étaient pas ceux de la famille qui avaient de véritables discussions; ils n’avaient pas de discussion tout court, en réalité. Malone se pointant au sein de l’atelier Weatherton indiquait qu’il n’étiat pas là simplement pour une visite de courtoisie, et qu’il avait besoin que son cousin se dégage quelques minutes de son temps bien précieux pour qu’ils puissent discuter tranquillement. Mais comme promis, ce ne serait pas de ces discussion s’éternisant sans que le temps ne se fasse ressentir, dès qu’il aurait terminé d’exposer la raison de sa venue et qu’il aurait obtenu un accord au moins verbale d’un deal entre James et lui, il retrouvait seul la sortie du bâtiment.
On ne dérangeait pas James sans une bonne raison, c'était une règle tacite que chacun veillait à respecter dans l'enceinte de l'atelier et que le créateur faisait appliquer d'autant plus rigoureusement en cette période chargée pour Weatherton. Millie et lui avaient du pain sur la planche aujourd'hui, ce qui voulait dire qu'elle était la seule qu'il tolérait dans son espace vital pendant qu'ils tâchaient de réduire la liste des points qu'il leur restait à régler entre les commandes aux fournisseurs, l'élaboration de la prochaine collection et un agenda toujours plus rempli où se chevauchaient parfois dîners de gala et voyages improvisés. Dire que James manquait de temps pour régler la moindre urgence qui ne concernerait pas son travail n'aurait donc rien d’exagéré, c'est pourquoi il avait été jusqu'à éteindre son téléphone portable pour couper toute envie à qui que ce soit à l'extérieur de s’immiscer dans sa bulle. Une précaution qui aurait normalement du s'avérer suffisante pour lui garantir la tranquillité dont il avait besoin mais qui n'avait de toute évidence pas découragé tout le monde, à en juger par cette intrusion survenue dans l'atelier et qui prit James et son assistante de court, alors que personne aux alentours n'avait même osé le prévenir de peur sans doute qu'il passe sa frustration sur la première âme qui se trouverait un peu trop proche de lui. Pour leur défense, il faut dire que depuis le temps sa réputation avait tendance à le précéder.
« T’es un homme difficile à trouver, James. » Cette voix, James n'aurait jamais pensé l'entendre s'élever dans l'atelier où il ne lui semblait même pas que son cousin ait déjà mis les pieds. Malone était pourtant bien là, il lui suffit d'un rapide coup d’œil dans sa direction pour s'en assurer, comme si cette image était suffisamment surprenante pour que le doute ait subsisté l'espace d'une seconde. A présent, les questions se bousculaient en nombre dans son esprit, et lui était bien incapable de dire s'il était plus frustré d'être interrompu dans son travail ou de n'avoir aucune foutue idée de ce que le jeune homme pouvait bien lui vouloir. Avec sa silhouette imposante et toute vêtue de sombre, Malone ne jurait pas tant que ça dans cet univers qui lui avait toujours été paradoxalement proche et pourtant si loin de ce qui semblait toujours l'avoir attiré. « Pas assez, visiblement. » Il restait fidèle à lui-même, James, et jamais particulièrement chaleureux à l'égare de ce cousin dont il ne s'était jamais rapproché, principalement parce que Malone, lui, semblait l'avoir toujours vu comme une présence indésirable aux cotés de sa fratrie. Si l'envie l'avait souvent démangé de lui rappeler combien leur situation aurait été précaire si son père n'avait pas pris soin d'eux lorsque leurs parents n'en avaient plus été capables, il avait bien souvent choisi l'indifférence au détriment du reste, et notamment d'une relation qu'ils n'avaient pour ainsi dire jamais pris la peine d'entretenir. Parfois, c'était même comme s'ils ne se connaissaient pas tant que ça et arrivaient encore à apprendre des choses l'un sur l'autre ; preuve qu'ils n'avaient sans doute jamais utilisé les réunions familiales organisées par Norman Weatherton à bon escient pour briser la glace qui se maintenait entre eux depuis toutes ces années. « Je sais que je dérange, mais promis j’en ai pas pour longtemps. » En général, les gens disaient ça mais étaient toujours particulièrement difficiles à faire décamper, alors James se méfiait quelques peu. Malone et lui n'avaient certes pas l'habitude de partager de longues et profondes conversations, mais cette situation n'en était pas moins troublante de nouveauté. Précisément parce que rien de tout ça ne ressemblait à la relation qu'ils avaient toujours partagé et dans laquelle il n'avait jamais été question de rechercher la compagnie l'un de l'autre, à quel que moment que ce soit.
« Ce qui t'amène doit vraiment être sérieux pour que ça puisse pas attendre le prochain déjeuner familial. » Il nota en reposant le crayon avec lequel il s'affairait depuis plusieurs minutes, pour le moins surpris qu'il soit venu le trouver et plus encore qu'il ait fait le déplacement jusqu'ici. C'était à peine si Malone avait déjà montré de l'intérêt pour cet endroit, et James n'avait pas vraiment fait en sorte qu'il s'y sente le bienvenu, ayant toujours considéré qu'il y avait des limites à ce qu'ils pouvaient partager sans que l'atmosphère devienne irrespirable. Dans d'autres circonstances, il serait simplement parti du principe qu'il était venu trouver Flora, mais ici c'est bel et bien à lui que Malone semblait vouloir s'adresser. A tel point que la présence de son assistante semblait pour l'instant l'empêcher de développer sa pensée – et ça n'était pas franchement dans l'intérêt de James qu'il reste silencieux et s'éternise, lui qui n'était pas décidé à perdre de trop nombreuses minutes à papoter. « Millie, tu peux nous laisser. » Il adressa ainsi à la jeune femme, qui comprit semble-t-il qu'ils avaient à parler et qu'il valait mieux qu'elle vaque à ses autres occupations. Il n'avait même pas besoin de la briefer pour qu'elle sache ce qu'elle avait à faire, James savait que le temps dont elle disposait serait bien employé. « D'habitude je lui cache rien, mais si tu viens me demander de t'aider à cacher un corps parce que je suis le seul dans cette famille à être assez frigide et insensible pour ça, j'imagine qu'il vaut mieux qu'elle en sache rien. » C'est à ce moment-là qu'il se tourna complètement vers Malone, un sourcil arqué pour preuve de la curiosité que sa visite suscitait chez lui. Si ça n'était pas pour effacer les traces d'un crime qu'il faisait appel à lui, alors c'est qu'il devait vraiment être désespéré pour n'avoir trouvé personne d'autre à solliciter. Et maintenant qu'ils étaient bel et bien seuls, James osait croire que son cousin ne ferait pas durer le suspense.
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
Le regard que James releva dans sa direction indiquait clairement qu’il était on ne pouvait plus surpris de le voir ici. Et si Malone était honnête, il avouerait ne pas s’être attendu à une autre réaction de la part de son cousin. Après tout, cela était réellement surprenant qu’il arrive dans le coin, là où il n’avait rien à faire dans l’atelier de création qui portait le nom d’une branche de sa famille. « Pas assez, visiblement. » Que ce dernier finit par lui rétorquer, une fois l’étonnement mis de côté. Oh, il était un homme difficile à trouver mais il était également un homme obnubilé par la son travail et donc très souvent rattaché comme un boulet au pied à ce dernier. Donc si James avait décidé de ne pas répondre à son téléphone et de ne pas signaler sa présence sur des contenus médias ou autre - en réalité, Malone ne s’était pas renseigné plus que ça -, c’était qu’il se terrait là où les autres n’oseraient pas le déranger. Les habitudes entre eux n’ayant jamais été de mises, Constantine ne craignait pas de les rompre et n’avait donc pas grand chose à perdre à déranger le blond sur son lieu de travail. Ou plutôt, il avait surement beaucoup à perdre mais foutu pour foutu, autant engager la discussion avec James dans un endroit qui lui donnait toutes les cartes en mains à lui pour instaurer visuellement à quel point Malone s’apprêtait à faire quelque-chose qui était loin de se trouver dans ses cordes habituelles. « Ce qui t'amène doit vraiment être sérieux pour que ça puisse pas attendre le prochain déjeuner familial. » Touché. Il n’était que rarement en accord avec les paroles du créateur, leurs façons de fonctionner n’étaient en rien les mêmes, mais aujourd’hui ce dernier avait su comprendre plutôt rapidement la réellement intention derrière les gestes de son cousin, ce qui était déjà pas mal.
« Millie, tu peux nous laisser. » - « J’ai à faire ailleurs de toutes façons, appelez moi. » Quand ce sera fini de toutes évidences - elle ne prit pas la peine de terminer sa phrase, sa pensée, James saurait comprendre ce qui était sous-entendu sans efforts - et saurait trouver son numéro de téléphone dès que cette discussion là serait terminée, elle n’en doutait pas un instant. Attrapant le reste de ses affaires, Millie sortit comme une ombre silencieux de la pièce où elle avait passé les dernières heures - un café et un peu d’air frais ne serait pas de refus.
Malone lui adressa un petit sourire de remerciement lorsqu’elle passa à côté de lui, mais elle ne sembla pas le percevoir; tant pis, c’était pour parler à James de toutes façons qu’il était là aujourd’hui. « D'habitude je lui cache rien, mais si tu viens me demander de t'aider à cacher un corps parce que je suis le seul dans cette famille à être assez frigide et insensible pour ça, j'imagine qu'il vaut mieux qu'elle en sache rien. » Aux mots de son cousin, un petit rire siffla entre les lèvres de Malone. « C’est pas obligé que ce soit aussi dramatique, pour que je vienne là, tu sais. » Il savait, bien sur qu’il savait - il n’était pas aussi idiot que lui s’appliquait à le dépeindre une bonne partie du temps, pour soulager sa conscience surtout. Malheureusement, même s’il le savait parfaitement, James n’avait pas tout à fait tort sur un point: il fallait que ce soit pour quelque-chose d’important aux yeux de Malone pour qu’il fasse l’effort de venir jusque son cousin pour de l’aide. Il ne l’aurait jamais fait autrement. « Promis, c’est pas pour cacher un corps. » Il se mit à faire quelques pas dans la pièce où ils se trouvaient, attrapant un morceau de tissu dont il ne connaissait absolument pas le nom afin de jouer avec entre ses doigts et y décharger une partie du malaise qu’il portait sur ses épaules en cet instant. « Mais je remarque qu’elle s’est même pas posée la question et qu’elle t’a obéi sans rechigner. Elle a peur de toi ou c’est juste qu’elle tient énormément à son boulot ? » Il tentait l’humour là où ça ne lui ressemblait pas, et là surtout où ça ne lui allait pas très bien au teint en cet instant.
Il fallait que ce soit comme un pansement: un coup sec pour le retirer. Il était là, à tergiverser alors qu’en une poignée de phrases il aurait pu se débarrasser de ce mauvais moment. Se raclant la gorge, il se lança enfin. « Je sais que c’est normalement à ta femme que je suis censé en parler, mais entre nous c’est elle qui me fait peur perso. » Cristina était la pire des vipères aux yeux de Malone, et il n’aimait pas spécialement les serpents en réalité. Il finit par se tourner vers James, enfin là où il piétinait presque sur ses propres pieds depuis le début de cette conversation. « Mais je vais avoir besoin de faire des heures supp’ à l’Emerald. » C’était déjà James qui lui avait obtenu un poste sur place à l’époque où sa femme avait repris les rênes de la boite, c’était déjà lui qui avait fait jouer la carte famille pour permettre à son cousin et ainé d’être mis à l’abri dans un moment où la vie n’était pas encore très tendre avec lui - aujourd’hui, ce dernier abusait une dernière fois de ce joker un peu doux-amer qu’il possédait, parce-que ce n’était pas que pour lui qu’il faisait ces efforts là. Clairement, si ça avait été pour lui, il aurait préféré trouver un deuxième job en parallèle que de se retrouver face à James pour lui demander un service de la sorte. Les circonstances étaient différentes, aujourd’hui: c’était Ambrose qui lui avait demandé de faire des efforts.
Il fallait forcément une très bonne raison à Malone pour être venu le trouver jusque dans son atelier, mais pour l'avoir aussi et surtout interrompu en plein processus créatif. Son cousin était loin d'être idiot, il savait combien James détestait être dérangé et que son propre père n'était généralement pas autorisé à pousser ces portes à moins d'avoir à lui dire une chose qui ne pouvait pas se contenter d'un coup de téléphone. Était-ce aussi le cas de Malone ? Avait-il préféré ce face-à-face parce que l'affaire était suffisamment sérieuse pour qu'il veuille lui en parler de vive voix, quitte à prendre le risque de mettre à mal la patience plus que limitée du créateur ? Une chose est sûre, James comptait en avoir le cœur net et pour ça, il savait qu'il valait probablement mieux qu'ils soient seuls pour discuter. Son assistante avait beau tout connaître de son emploi du temps et de ses déplacements professionnels, il tâchait quand même de dresser une barrière entre son boulot et sa vie personnelle. « J’ai à faire ailleurs de toutes façons, appelez moi. » Millie ne se fit pas prier pour quitter l'atelier et vaquer à d'autres occupations, et c'est l'atmosphère au sein de l'atelier qui se voulut aussitôt un peu plus formelle. « C’est pas obligé que ce soit aussi dramatique, pour que je vienne là, tu sais. » Oh, il doutait définitivement que Malone ait un crime à cacher et du sang sur les mains, il avait certes parfois fait les mauvais choix mais avait toujours été parfaitement inoffensif. Il s'était repris en main, ces dernières années, et ça n'était pas une chose qui avait échappé à James. Quand bien même il ne le montrait pas, il s'était bien rendu compte de ses efforts pour s'en sortir et il ne le croyait pas capable de tout foutre en l'air d'une manière ou d'une autre. « J'en sais rien, on peut pas vraiment dire que tu t'es souvent pointé ici pour discuter. Depuis que tu bosses à l'hôtel ma propre femme te voit plus souvent que moi. » Il ne s'en plaignait pas, après tout leurs rapports n'avaient jamais été des plus évidents et l'hostilité que lui avait très tôt montré Malone ne leur avait jamais permis de se rapprocher. Aujourd'hui, pourtant, c'est lui qu'il venait trouver, suscitant la curiosité de l'anglais.
« Promis, c’est pas pour cacher un corps. » Ça aurait au moins eu le mérite d'être inattendu, quelque part, et peut être aussi relativement divertissant – quoi que particulièrement salissant. « Dommage, j'ai un costume de coté pour les grandes occasions. » La vérité, c'est que des deux il était le plus susceptible d'avoir un jour besoin d'éliminer un rival ou un concurrent et d'avoir pour ça recours à certains stratagèmes. James ne prétendrait pas qu'il n'y avait pas déjà pensé, ni qu'il ne saurait pas qui appeler le moment venu. « Mais je remarque qu’elle s’est même pas posée la question et qu’elle t’a obéi sans rechigner. Elle a peur de toi ou c’est juste qu’elle tient énormément à son boulot ? » - « Oh non, je crois qu'il y a longtemps que je lui fais plus peur. Ne te fie pas à son petit gabarit, Millie n'est pas du genre à se laisser faire. » Au début il est vrai qu'elle n'osait pas toujours soutenir son regard ou imposer son opinion face à lui, mais au fil des mois il avait bien vu que la jeune femme prenait une certaine confiance et redoutait de moins en moins de faire entendre sa voix. Elle n'en oubliait jamais où était sa place, mais elle n'hésitait pas à lui dire lorsque quelque chose ne lui semblait pas aller dans le bon sens et avec la charge de travail qui était la sienne, James était rassuré qu'elle soit capable de parer à toute situation et parfois à s'imposer quand c'était nécessaire. « Elle me connaît, elle sait combien il est facile de venir à bout de ma patience et qu'il est dans l'intérêt de tout le monde ici que je reste détendu. » Autrement on avait vite fait de voir les rubans et les paires de ciseaux voler à travers l'atelier, ce qui valait généralement à chacun de rester dans son coin en attendant que ça passe.
D'un rapide coup d’œil glissé à son cousin, James s'assura qu'il n'avait pas l'intention de faire durer le suspense indéfiniment et finit par pivoter complètement vers lui lorsque Malone se lança enfin. « Je sais que c’est normalement à ta femme que je suis censé en parler, mais entre nous c’est elle qui me fait peur perso. » Ce fut plus fort que lui, James fut incapable de contenir le rictus qui fendit le coin de ses lèvres, amusé qu'un grand gaillard tel que Malone semble après toutes ces années encore redouter le courroux de Cristina. Oh elle savait se montrer impitoyable, sans le moindre doute, mais à le voir ainsi il croirait presque que son cousin redoutait de donner à la jeune femme une raison d’empoisonner son café quand il avait le dos tourné. « Toi aussi elle a menacé de t'émasculer parce qu'elle en avait après toi ? J'ai le droit à ce genre de menaces tous les jours, tu t'habitueras. » Il ponctua ses paroles d'un léger haussement d'épaules, ayant pour sa part l'habitude que Cristina en vienne à menacer son intégrité physique et celle de toutes les personnes qui avaient généralement le malheur d'être dans les parages lorsqu'une de leurs sempiternelles disputes éclatait. Il y avait certainement quelque chose de très divertissant à les voir se provoquer comme ils le faisaient, Malone lui-même en avait parfois été témoin et il ne pouvait qu'imaginer que ça jouait en partie dans le fait qu'il se tourne plutôt vers lui quand il avait besoin de quelque chose. Peut être parce qu'il savait qu'en dépit de ce qu'il prétendait, James n'avait jamais pu refuser quoi que ce soit à sa famille. « Mais je vais avoir besoin de faire des heures supp’ à l’Emerald. » C'était donc ça, la vraie raison derrière sa visite. Définitivement rien à voir avec un cadavre à cacher, pour un peu James en serait déçu. « Je pensais pas que tu t'y plaisais à ce point. C'est presque touchant. » Il ironisa, bien conscient que ce boulot d'agent de sécurité était arrivé comme une aubaine pour son cousin mais que ça n'avait rien d'une passion au départ, de veiller sur les allées et venues des clients du Emerald. « Tu sais que je m'occupe pas de ça. J'ai fait une exception quand t'avais besoin d'un job mais ça veut pas dire que je peux autoriser ce genre de choses sans consulter Cristina. » Sa femme s'occupait de ce qui concernait le personnel et n'apprécierait pas qu'il règle ce genre de détails dans son dos, quand bien même James avait déjà pris certaines libertés par le passé et toujours trouvé le moyen d'apprivoiser les colères de sa femme. Observant Malone un court instant, il prit appui sur l'établi le plus proche et souffla. « C'est une question d'argent, j'imagine ? » On ne faisait pas des heures supplémentaires par plaisir, il y avait forcément des motivations financières derrière cette requête. « Si t'as besoin de fric, tu peux toujours aller voir mon père. Il prend souvent de tes nouvelles, c'est pourtant pas faute de lui dire que je suis pas le mieux placé pour en avoir, mais, bref. Ça lui ferait sûrement plaisir. » Norman Weatherton prenait de l'âge et tentait régulièrement de tous les réunir autour d'une même table, nostalgique d'une époque où ils n'attendaient pas les fêtes de fin d'année pour ça. Mais conscient, aussi, qu'ils avaient tous des emplois du temps encombrés et que Malone, plus particulièrement, avait connu son lot d'épreuves. Il était rare que le sujet soit évoqué, mais ça ne les empêchait pas de tous s'inquiéter à leur manière. James le montrait bien moins facilement que les autres, mais c'était aussi son cas, il lui était simplement plus facile de se cacher derrière son père pour prendre la température.
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« J'en sais rien, on peut pas vraiment dire que tu t'es souvent pointé ici pour discuter. Depuis que tu bosses à l'hôtel ma propre femme te voit plus souvent que moi. » Un point pour James sur ce coup: ce n’était en rien dans les habitudes de Malone de se pointer à l’atelier, quelque soit le motif pour lequel il aurait pu le faire. Même: c’était surement la première fois qu’il osait déranger son cousin dans sa journée de travail, là où il savait ce domaine restreint d’accès aux personnes considérées comme le créateur comme lambda - comme lui l’était, en réalité. Transgresser cette règle implicite ne voulait cependant pas forcément dire qu’il avait un corps à cacher, et heureusement. « Dommage, j'ai un costume de coté pour les grandes occasions. » Oh, cela arracha un petit sourire en coin à Constantine. Il ne doutait pas un seul instant que Weatherton junior ait tout un tas de costumes dans sa garde robe dédiés à des occasions particulières, aussi étranges ces dernières puissent-elles être. Le pire ? Il s’agissait surement d’un costume digne de grandes collections, qui mettaient la poudre aux yeux et - Malone n’en avait que peu de choses à faire en réalité; il saurait reconnaitre que c’était surement là de la part de James un bluff inexistant, et qu’il aurait réellement été le premier à l’aider s’il avait eu un corps à cacher, mais étant donné que ce n’était pas le cas, la question ne se posait pas.
« Oh non, je crois qu'il y a longtemps que je lui fais plus peur. Ne te fie pas à son petit gabarit, Millie n'est pas du genre à se laisser faire. » Un sourcil étonné se haussa sur le visage de Malone. Avait-il bien entendu: il existait donc quelqu’un dans ce monde qui ne se contentait pas simplement de ne pas avoir peur de James, mais qui en plus avait appris à ne plus avoir peur de lui en le côtoyant ? Il savait qu’il pouvait être surpris en se rendant aujourd’hui dans l’antre de la bête, mais il ne s’était pas douté apprendre qu’une telle vérité pouvait exister. « Elle me connaît, elle sait combien il est facile de venir à bout de ma patience et qu'il est dans l'intérêt de tout le monde ici que je reste détendu. » Malone était sincèrement impressionné. « C'est sûrement elle la plus redouble du lieu, alors, si elle a réussi un tel exploit. Si je la croise de nouveau, je me méfierai. » Les paroles de Constantine étaient on ne pouvait plus sérieuses: lui qui n’avait jamais réussi à dompter le caractère capricieux de James, peut être viendrait-il récolter un ou deux conseils auprès de la jeune femme avant le prochain dîner de Noël pour que ce dernier se passe un peu mieux que tous les autres arrivés avant lui.
Car à ce jour, la seule personne qu’il connaissait capable de tenir tête pour de vrai à l’homme face à lui, c’était sa femme - et il avait déjà énormément peur de cette dernière. C’était d’ailleurs la raison de sa visite au sein de l’atelier ce jour: pas pour dire à James qu’il était terrorisé par Cristina, mais parce-que c’était un fait avéré mais qu’il avait quand même besoin d’une faveur. « Toi aussi elle a menacé de t'émasculer parce qu'elle en avait après toi ? J'ai le droit à ce genre de menaces tous les jours, tu t'habitueras. » Malone eut un petit rire étouffé. « Non, elle m’a pas encore fait ce coup là mais j’ai pas envie de m’y habituer, honnêtement. » Il avait déjà du mal à la supporter telle qu’il l’a connaissait, il n’avait pas besoin d’ajouter des arguments dissuasifs à la possibilité de l’apprécier un jour. De toutes façons, encore une fois, ce n’était pas pour apprendre à s’entendre avec Cristina qu’il venait pleurer dans les jupons de James. « Je pensais pas que tu t'y plaisais à ce point. C'est presque touchant. » Constantine plissa le bout du nez en grognant légèrement. « C'est pas vraiment ça. » Pas qu’il ne se plaisait pas à travailler au sein de l’Emerald - il se surprenait même désormais à ne plus autant faire preuve d’aversion pour la profession -, mais ce n’était pas là qu’il se serait vu évoluer encore quelques années plus tôt; au moins, cela permettait de payer le maximum des facteurs et surtout d’avoir quelque-chose de stable sur quoi reposer son quotidien. Et c’était une partie que Malone avait bien trop longtemps négligé. « Tu sais que je m'occupe pas de ça. J'ai fait une exception quand t'avais besoin d'un job mais ça veut pas dire que je peux autoriser ce genre de choses sans consulter Cristina. » A ces paroles là, il releva son regard pour l’apposer sur les traits du visage de son cousin. « Et tu sais que je t’en serai éternellement reconnaissant. » Il n’était pas du genre à s’épancher en émotions, mais il n’avait caché que c’était effectivement le cas; le fait que James ait mis son grain de sel dans l’affaire, quelques années plus tôt, avait changé la donne de pas mal de paramètres et pour du bon. « C'est pas pour agir à sa place cette fois, mais plus pour plaider la cause à la place. » Et c’était d’autant plus le pourquoi Malone avait osé venir jusque dans la gueule de l’ours, alors qu’il savait que ce n’était en rien une bonne idée: il avait besoin que James comprenne qu’il en venait à des recours qu’il aurait préféré éviter, sur toute la ligne. Dans n’importe quelle autre situation, il aurait fait en sorte de s’en débrouiller et de trouver une parade autre. Pour une fois, il avait besoin que les choses changent plutôt rapidement, en sa faveur - et il n’aurait pas résulta plus efficace que s’il demandait à James d’y mettre du sien.
« C'est une question d'argent, j'imagine ? » Le regard de Malone délivrait un you think? tellement évident que James ne pourrait pas l’éviter. Ce n’était pas par plaisir qu’il désirait rallonger ses heures de travail hebdomadaires, surtout là où il tentait de faire en sorte de s’en dégager le plus possible pour passer davantage de temps avec son fils. « Si t'as besoin de fric, tu peux toujours aller voir mon père. Il prend souvent de tes nouvelles, c'est pourtant pas faute de lui dire que je suis pas le mieux placé pour en avoir, mais, bref. Ça lui ferait sûrement plaisir. » A ces mots là en revanche, Malone ne sur garder son regard plus longtemps planté dans celui de son cousin et dériva ses iris vers ses pieds. C’était déjà toute une épreuve pour lui que de venir parler de ce type de sujets avec James, ce n’était pas pour que ce dernier évoque son père: cela rendait les choses d’autant plus complexes pour le jeune homme. Oh, il ne doutait pas trop de la bonne volonté de Norman à l’idée d’aider son neveu - ses, en l’occurrence, même si James n’avait pas encore l’entière dimension de l’affaire en vue -, mais ce n’était pas pour autant qu’il arrivait à s’y résoudre si facilement. « J’en doute pas. » Les mots échappèrent à travers les dents de Malone, alors qu’il plissait le bout du nez et se mettait à jouer nerveusement avec ses mains. « Mais tu sais bien que j’irai pas voir ton père pour ce genre de sujets, James. » Peut être était-ce de la fierté, sûrement était-ce surtout une dose de honte qu’il avait du mal à appréhender; mais il n’existait pas de versions des faits présents où Malone tenait la même conversation avec Norman. « Il a déjà assez fait. Il fait déjà encore assez. » Parce-que l’aîné Constantine n’était pas sans savoir que son plus petit frère habitait encore sous le toit de son oncle, que cela lui plaise ou non. Disons que de toutes façons, même si les intentions du patriarche Weatherton avaient toujours été les meilleures, l’amertume présente sur les papilles de Malone était tellement ancrée depuis tant d’années qu’il n’arrivait pas à passer outre cette dernière. « C'est déjà beaucoup d’efforts pour moi de venir t’en parler, il est pas question de mêler ton père à cette discussion. » Et, après un soupire qu’il aurait préféré réussir à retenir, Malone laissa échapper enfin la raison de pourquoi il avait tant besoin de cette évolution de salaire qu’il mentionnait avec grand mal à James. « Ça concerne papa, c’est pour ça que je fais l’effort de venir jusque toi. »
« C'est sûrement elle la plus redoutable du lieu, alors, si elle a réussi un tel exploit. Si je la croise de nouveau, je me méfierai. » Une idée qui lui arracha un rire silencieux, alors que quiconque connaissait Millie savait combien la jeune femme était parfaitement inoffensive, quand bien même elle avait effectivement réussi l'exploit d'apprivoiser son patron, réputé pour être particulièrement caractériel et exigeant. « Elle vit en colocation avec Flora, tu sais où la trouver pour lui demander conseil sur la façon dont elle s'est mis ton méchant cousin dans la poche. » Puisqu'il doutait que Malone lui fasse plusieurs fois le plaisir de sa présence dans l'atelier, quelle que soit la raison qui l'ait poussé à s'y rendre au départ. A ce stade, James se contentait de faire des suppositions, à peu près certain que ça n'était pas son désir de subitement construire une relation plus fusionnelle avec lui qui avait motivé sa venue. Il ne croyait plus au Père Noël et à toutes ces conneries, James, et la crédulité n'avait jamais fait partie de ses défauts. « Non, elle m’a pas encore fait ce coup là mais j’ai pas envie de m’y habituer, honnêtement. » Que Cristina puisse intimider Malone avait un coté amusant que James ne chercherait pas à nier, alors même qu'il était le mieux placé pour savoir qu'en effet, sa femme pouvait se montrer sacrément féroce lorsque vous vous trouviez dans son collimateur – une place qu'il ne souhaiterait à personne. « Elle n'a pas opposé de résistance quand tu es venu travailler à l'hôtel, c'est que quelque part elle doit secrètement t'apprécier. » Il souffla presque l'air de rien, ne pouvant toutefois s'empêcher d'ajouter, une lueur un brin moqueuse au fond du regard. « Ou vouloir te garder sous la main pour la prochaine fois qu'elle voudra planter ses ongles dans quelque chose. » Ou s'abreuver en sang frais, avec la brune on ne pouvait jamais tout à fait être sûr.
Malone finit par lever le voile sur la raison de sa visite, prenant James de cours lorsque son cousin lui confia vouloir faire plus d'heures à l'hôtel. « C'est pas vraiment ça. » Il s'en serait douté, l'anglais, que ça n'était pas la perspective de passer plus de temps entre les murs du Emerald et à assurer la sécurité de l'hôtel et de ses clients qui le motivait ici. Il y avait forcément autre chose, parce qu'il ne serait sûrement pas venu le trouver sans ça. Et là où sa démarche était à ses yeux une erreur, c'est qu'il n'était pas celui qui s'occupait de ce genre de détails. Son rôle à l'hôtel et en temps qu'adjoint avait toujours été clair et strictement délimité par son épouse : Cristina s'occupait de la gestion pure tandis qu'il la secondait dans certaines tâches, qui n'incluaient aucunement d'autoriser un employé à effectuer des heures supplémentaires sans avoir d'abord consulté son épouse. « Et tu sais que je t’en serai éternellement reconnaissant. » Entre eux, le dialogue n'avait pas toujours été évident et les occasions de se parler en toute transparence non plus, pourtant James n'avait jamais douté que Malone se sentait redevable envers lui. Parce qu'il l'avait toujours montré à sa manière, malgré la nature parfois conflictuelle de leurs échanges. « Contente toi de pas donner de raison à ma femme de te virer, ça me suffit. » Il ne lui avait pas offert ce poste à l'époque pour obtenir sa reconnaissance éternelle, quand bien même une partie de lui l'avait peut être fait avec l'espoir que ça tendrait à apaiser les choses entre son cousin et lui. Pas de façon miraculeuse, ni au point de développer avec lui une relation complice telle qu'il pouvait en partager avec Ambrose ou Flora. Juste assez, disons, pour faciliter la tâche de tout le monde durant les dîners de famille et éviter que le moindre silence soit comblé par des soupires exaspérés et des regards en coin. « C'est pas pour agir à sa place cette fois, mais plus pour plaider la cause à la place. » - « Elle va poser des questions, tu sais comment elle est. » Et par là, ce qu'il sous-entendait avant même de connaître toute l'histoire lui-même, c'est qu'il lui faudrait savoir à quel point se montrer honnête avec son épouse lorsqu'elle se montrerait curieuse.
La question de l'argent, elle, se retrouvait forcément au cœur des suspicions de James. Une question qui en soulevait une autre, alors que la fortune des Weatherton et la bonté naturelle de son père en auraient convaincu beaucoup de le solliciter en premier lieu et de s'épargner tous ces efforts. Pour Malone, pourtant, rien n'était aussi simple et James le savait. « J’en doute pas. Mais tu sais bien que j’irai pas voir ton père pour ce genre de sujets, James. » Il s'était attendu à cette réponse, quand bien même ça n'était pas le meilleur moment à ses yeux pour s'accrocher à sa fierté et refuser l'aide d'un homme qui avait toujours voulu le meilleur pour leur famille toute entière, y compris pour ses neveux et sa nièce que Norman avait toujours considéré comme ses propres enfants. « Il veut ton bien, c'est tout ce que je dis. » Il n'était pas là pour lui dire de mettre ses principes et ses vieilles rancœurs de coté, simplement tout serait infiniment plus simple si Malone acceptait de voir qu'il comptait réellement pour l'homme qui l'avait élevé lorsque ses parents n'en avaient plus été capables et qui s'était toujours soucié de lui. Même s'il n'était pas son père, même s'il avait gagné cette place dans sa vie et dans celle de ses frères et de sa sœur dans des circonstances particulièrement tragiques. Personne ne le niait ni ne cherchait à dire que les choses n'auraient pas du se passer différemment, pas même James. « Il a déjà assez fait. Il fait déjà encore assez. » Secouant la tête, James se surprit à esquisser un léger sourire, ne pouvant éviter cette pointe de fierté de ressurgir chaque fois qu'il était question de son père. « Ça lui fait plaisir, je crois. La vie lui a donné un fils un peu trop pressé de prendre son indépendance quand il en a eu l'occasion, alors je pense que ça lui fait du bien d'avoir Ambrose à la maison notamment. Et pour le reste... » L'évidence était là, peu importe à quel point il avait toujours secrètement souhaité ressembler à son père : ils étaient aussi différents sur certains points que semblables sur d'autres. « Disons que je tiens mes plus mauvais cotés de ma mère. » Il n'était pas toujours aussi égoïste et auto-centré qu'il le laissait penser, James, notamment auprès des rares personnes à qui il tenait vraiment, mais il était bien loin d'égaler la générosité de son père. S'il n'entretenait pas de relation assez profonde avec sa mère pour prétendre la connaître aussi bien, le fait qu'elle ait facilement renoncé à sa garde lui avait appris le minimum à son sujet. « C'est déjà beaucoup d’efforts pour moi de venir t’en parler, il est pas question de mêler ton père à cette discussion. » - « Je le ferai pas. Surtout si ça doit l'inquiéter. » Et il avait le pressentiment que ce serait le cas, d'une façon ou d'une autre.
« Ça concerne papa, c’est pour ça que je fais l’effort de venir jusque toi. » Finalement, James releva un regard pensif en direction de son cousin, qui n'avait pas pour habitude de mettre le sujet sur la table dès lors qu'ils étaient tous les deux. Ses cousins l'avaient toujours quelques peu tenu à l'écart de leurs préoccupations concernant l'état de leur père, certainement par pudeur et par désir de gérer la situation par eux-mêmes. S'il s'était déjà indirectement proposé de les soutenir financièrement, ne serait-ce que de façon ponctuelle, il avait toujours senti que l'idée serait mal accueillie. Peut être plus particulièrement encore par Malone, dont la défiance à son égard aurait toutes les chances de ressurgir. « Les frais du centre ont encore augmenté ? » Il demanda alors, conscient que la question était source de tourments pour la fratrie depuis assez longtemps pour que Flora, notamment, ait déjà semblé sincèrement accablée chaque fois que le sujet était ne serait-ce qu'évoqué à demi-mot. Faisant quelques pas vers l'établi le plus proche, ses doigts se saisirent d'un crayon pour apporter des modifications de mesure à un croquis, avant qu'il ne souffle sans pour autant relever la tête. « Vous avez jamais pensé à le faire installer ailleurs ? Dans un endroit moins impersonnel, auprès des siens, où quelqu'un passerait tous les jours pour s'occuper de lui ? » Il existait du personnel qualifié qui pouvait faire le déplacement et qui leur coûterait probablement moins cher qu'un séjour permanent dans ce genre d'établissement hors de prix. Oh, James savait bien que rien n'était trop confortable ni trop onéreux lorsque votre père était plongé dans un état végétatif, mais la situation devait vraiment lui peser pour que Malone ait fait le déplacement aujourd'hui. « Je sais, tu vas dire que ça me concerne pas parce que j'ai strictement aucun lien de sang avec lui. » Contrairement à Tanya Constantine, sa tante, que James avait à peine connu avant que celle-ci ne perde la vie en mettant Ambrose au monde. « Et t'aurais sûrement raison. Mais c'est pas ma manière de dire que vous faites pas ce qu'il faut, pour ce que ça vaut. » Tout ce qu'il disait, c'est qu'ils étaient tous en droit d'envisager d'autres options que ce centre spécialisé si le prix demandé leur rajoutait à tous un stress quotidien. L'état de leur père ne montrait aucun signe d'amélioration malgré les moyens mis en œuvre, à tel point que James en venait parfois à se demander s'il leur arrivait de vouloir baisser les bras.
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Elle vit en colocation avec Flora, tu sais où la trouver pour lui demander conseil sur la façon dont elle s'est mis ton méchant cousin dans la poche. » Et effectivement, cela fit hausser un sourcil intéressé de la part de Malone. Il n’avait jamais été un fanatique des moments où il se devait d’échanger avec James, alors s’il pouvait lui faire passer ses prochains messages par son assistante en ayant juste besoin de rendre visite à sa soeur… L’entreprise prenait davantage de temps mais pourrait lui retirer un mal de tête, alors il ne disait pas non à l’existence de la possibilité. Une chose était sure en tous cas: ce n’était pas via la femme du jeune homme devant lui qu’il passerait, cette dernière ne trouvant grâce à ses yeux. « Elle n'a pas opposé de résistance quand tu es venu travailler à l'hôtel, c'est que quelque part elle doit secrètement t’apprécier. Ou vouloir te garder sous la main pour la prochaine fois qu'elle voudra planter ses ongles dans quelque chose. » A ce commentaire là, en revanche, Malone plissa le bout du nez. « Super. Je passe mon tour. » Il n’était pas question qu’il serve à un quelconque moment de souffre douleur à celle qu’il aurait pu considérer comme sa belle-soeur depuis des années désormais. De toutes façons, ce n’était pas pour discuter de ça qu’il était là aujourd’hui, dans l’atelier de James. « Contente toi de pas donner de raison à ma femme de te virer, ça me suffit. Elle va poser des questions, tu sais comment elle est. » Aux deux affirmations, il n’eut d’autre choix que d’hocher la tête et d’être d’accord avec le blond. Maintenant que Cristina avait considéré l’idée de laisser le cousin de son mari faire parti de ses employés, il était bon pour ce dernier de faire en sorte de réussir à y rester.
La conversation qu’il allait engager n’allait pas dans un autre sens que celui là en réalité. Simplement, il ne se voyait pas avoir cette dernière avec la brune alors qu’il avait encore moins d’atomes crochus avec cette dernière qu’il ne pouvait en avoir avec son mari - ou le père de ce dernier, en réalité, puisque Norman était à son tour amené à leur échange. « Il veut ton bien, c'est tout ce que je dis. » - « Je sais bien. » Il n’avait jamais cherché à nier cette partie là de l’histoire, surtout alors que Weatherton sénior faisait encore bien des efforts pour des enfants qui n’étaient pas les siens. « Ça lui fait plaisir, je crois. La vie lui a donné un fils un peu trop pressé de prendre son indépendance quand il en a eu l'occasion, alors je pense que ça lui fait du bien d'avoir Ambrose à la maison notamment. Et pour le reste… Disons que je tiens mes plus mauvais cotés de ma mère. » Peut-être était-ce effectivement le cas; Malone ne pourrait pas le savoir avec exactitude, ne connaissant en réalité pas sa tante et n’ayant aucun souvenir de cette dernière - aucun réel souvenir, le peu qu’il pouvait avoir en réalité se mêlant à d’autres qu’il avait désiré oublier avec le temps, étant l’ainé des cousins et un panier supplémentaire de souvenirs auxquels se raccrocher. « Je le ferai pas. Surtout si ça doit l’inquiéter. » - « Tant mieux. » Il se pinça les lèvres. « Ca risque de l’inquiéter. » Parce-que ça parlait du père des Constantine, et qu’il était normal qu’il s’inquiète pour ce dernier - comme ils le faisaient tous, à leur échelle personnelle, en réalité.
Il n’y avait qu’à voir le regard que James lui concéda en cet instant - cela suffit pour que Malone regrette déjà être venu jusque là. Weatherton ne devait pas s’attendre à aborder ce type de discussion avec son cousin, alors qu’il avait toujours été tenu à l’écart des problèmes qui régissaient leur famille sans les inclure eux de leur côté. Raison pour laquelle une certaine honte et gêne par la même occasion s’immiscèrent à travers les fibres musculaires de Constantine, et qu’il détourna le regard de sur son cousin. Il y avait surement d’autres façons de gérer les choses, d’autres manières de voir une augmentation de salaire arriver chaque mois; mais il n’aurait jamais un résultat aussi efficace que s’il jouait la carte familiale pour y arriver. « Les frais du centre ont encore augmenté ? » Il soupira lentement, longuement mais presque silencieusement. « Ouais. Comme chaque année. » Là était la réplique que lui avait réservé Ambrose lorsqu’il avait compris l’ampleur des dégâts également de son côté, ne s’attendant pas à ce que ce soit quelque-chose d’autant régulier, portant autant de conséquences sur la vie quotidienne de la famille. Et comme il avait lui-même, face à la situation de son propre père, réagi de la sorte il n’avait pas intérêt à porter le moindre jugement ou d’effectuer le moindre commenter sur la façon dont James réagissait en cet instant. « Mais ça devient trop pesant pour tout le monde cette fois-ci. » Surtout pour les autres, en réalité, car c’était là la première année qu’il prenait également autant à coeur cette nouvelle. Pas qu’il ne s’était jamais inquiété du bien être de son père, mais disons que tant que les choses réussissaient à se faire pendant qu’il regardait d’un peu plus près sa vie privée… C’était très bien pour lui aussi. Le fait qu’Ambrose lui en parle voulait dire qu’ils en étaient arrivés à un point de non-retour, et qu’ils ne pouvaient plus composer sans que l’ainé Constantine ne mette pas plus la main à la patte.
« Vous avez jamais pensé à le faire installer ailleurs ? Dans un endroit moins impersonnel, auprès des siens, où quelqu'un passerait tous les jours pour s'occuper de lui ? » Les questions prononcées par le jeune homme eurent le don de faire froncer les sourcils à son cousin, quelque peu décontenancé par la tournure de cette discussion. Il s’attendait à ce que James lui dise qu’il pouvait effectivement faire quelque-chose pour lui donner un coup de main, ou qu’il l’envoie paitre sans embarras, mais en rien à ce qu’il s’intéresse effectivement à la situation. « Tu veux dire quoi part à ? » Bien sur qu’il existait une pointe d’agacement dans la voix de Malone, là où ce dernier n’avait pourtant pas lieu de se trouver. « Je sais, tu vas dire que ça me concerne pas parce que j'ai strictement aucun lien de sang avec lui. Et t'aurais sûrement raison. Mais c'est pas ma manière de dire que vous faites pas ce qu'il faut, pour ce que ça vaut. » La façon dont James abordait le sujet l’énervait, et une partie de Constantine comprenait que ce n’était pas là pour les bonnes raisons. Il avait du mal à ne pas ressenti une certaine exaspération, parce-que peut-être que James pouvait avoir raison - et que ce n’était pas là quelque-chose qu’il était prêt à admettre, sur aucun sujet. Alors, plutôt que d’envisager que ça puisse être le cas, et qu’il n’y avait pas que des idées à réfuter dans les paroles de son cousin, il prit l’option qu’il connaissait le mieux: la défensive. Ironique, quand il était rappelé qu’il était celui étant venu demander de l’aide. « On fait ce qu’on peut, James. » Ce n’était qu’une façon de parler, bien sur, mais il aurait bien voulu le voir dans leur situation. « C’est difficile de trouver des places dans ce type de centres, et c’est encore plus difficile de les garder. » Il détourna son regard pour le reporter sur ses mains qui jouaient entre elles, créant des noeuds imaginaires avec ses doigts. « Et plus proches de siens serait directement chez nous, il est pas question que l’un de nous ait le poids de papa comme ça sur les épaules. » Aucun d’eux ne méritait de s’occuper de cette lourde responsabilité dans son coin. Peut-être qu’un alternative avait été envisagée à un moment donné, et peut-être que d’autres étaient possibles encore à l’heure actuelle - mais la partie qu’il taisait et gardait pour lui en cet instant, Malone qu’il était loin d’être celui en charge du placement de leur père et donc le moins bien placé pour savoir si effectivement James disait la vérité ou non. Flora et Ambrose devaient être davantage mieux placés pour cette question - ils avaient toujours été les deux plus responsables du quatuor. « C’est pour ça que j’ai besoin de faire des heures supp, James: ça peut pas être le poids d’une seule personne. » Et il n’avait pas pris sa dose de charge assez sérieusement ces derniers temps - ces dernières années -, il en était conscient.
« Super. Je passe mon tour. » Et tandis qu'un fin sourire railleur fendit le coin de ses lèvres, James songea que la personnalité bouillonnante de son épouse n'avait jamais tellement aidé à son intégration au sein de la famille. Non pas qu'elle s'en soit plainte un seul instant ni ne se soit cherchée une deuxième famille en épousant le créateur, pour autant une part de lui la soupçonnait d'éprouver une pointe de frustration à l'idée que son charme n'ait pas fonctionné sur eux. En vérité, il était bien conscient que la perspective de les intimider et de leur faire un peu peur, parfois, devait largement compenser ce désagrément. « Il est encore temps de t'enfuir. » Il le connaissait assez pour savoir qu'il n'en ferait rien, Malone avait suffisamment insisté sur l'importance de ce boulot pour qu'il ne l'imagine pas claquer la porte même pour une mésentente avec la grande patronne. Preuve en était que James et lui n'avaient jamais été spécialement proches eux non plus, même en ayant quasiment grandi ensemble et partagé plus de dîners de famille qu'ils ne sauraient les compter, sans jamais que ça n'ait empêché son cousin de faire du bon travail. A vrai dire, et même s'il n'irait pas le brosser dans le sens du poil, personne ici n'avait jamais rien eu à lui reprocher. « Je sais bien. » L'affection que Norman Weatherton avait toujours éprouvé pour les enfants de sa sœur avait eu le don d'attiser la jalousie de son fils unique il y a de ça des années, avant que James ne se fasse une raison et n'accepte de partager la tendresse de son père. Ses rapports conflictuels avec Malone puis August n'avaient pourtant pas aidé, c'est vrai. « Tant mieux. Ça risque de l’inquiéter. » Et c'est la raison pour laquelle il tiendrait sa langue. « Je cache rien à mon père, en général. Mais je peux faire une exception. » Quand c'était nécessaire, et ça l'était de toute évidence. « Il a déjà son lot de stress au quotidien et à son âge, j'aime autant ne pas lui en rajouter. » Si son père et lui avaient de nombreux points commun, celui de dédier une part importante de leur vie à leur travail était certainement le plus flagrant, ce qui avait facilement le don de vous malmener quelques peu lorsque vous aviez l'âge du patriarche Weatherton. Ajoutez à ça un peu trop de caféine et un cœur resté brisé par le décès de sa sœur, et vous obteniez un homme exténué que James aimerait voir se ménager un peu plus. Mais ce serait l'hôpital qui se foutrait de la charité, n'est-ce pas.
Finalement, l'argent était bien au centre des préoccupations de Malone et avec lui, les soins dispensés à son père dans cet établissement que ce dernier n'avait plus quitté depuis son accident. « Ouais. Comme chaque année. Mais ça devient trop pesant pour tout le monde cette fois-ci. » Habituellement, on tenait James à l'écart de ce genre de questions comme s'il valait mieux ne pas trop l'impliquer, peut être comme une manière de lui rappeler qu'il ne faisait pas officiellement partie de leur fratrie ou parce que ça leur était simplement plus confortable de gérer ça entre eux. Il n'avait jamais vraiment cherché à savoir, mais ça ne l'avait jamais empêché de se questionner et de s'inquiéter, même, parfois. Il voyait bien leur état de détresse, sentait bien que certains mois étaient plus compliqués que d'autres et qu'un parfum de désespoir régnait parfois dans l'air, lorsque son père effleurait timidement le sujet auprès d'eux. Chose que James lui-même ne se risquait que rarement à faire, le plus souvent auprès d'Ambrose ou bien de Flora, sachant particulièrement bien que Malone n'accueillerait pas cette initiative avec beaucoup d'enthousiasme. Comme à cet instant. « Tu veux dire quoi part là ? » - « Je sais que t'as l'impression que chaque mot que je peux prononcer cache une critique à ton encontre, mais c'était pas le cas cette fois. Alors détends-toi, c'était qu'une idée. » S'il pensait qu'ils étaient réellement dans l'erreur de garder leur père dans ce genre d'endroit depuis toutes ces années, il y a longtemps que ça lui aurait échappé, et ils savaient l'un comme l'autre qu'il n'y aurait pas mis beaucoup de délicatesse.
« On fait ce qu’on peut, James. » Un soupire franchit les lèvres du styliste, qui croisa les bras sur son torse. « Tu crois que j'en doutes ? » Sans doute, peut être en partie parce que le dialogue n'avait jamais été des plus simples entre eux et surtout sur ce genre de sujets. « Ça fait vingt ans que je suis aux premières loges et que je vous vois trimer pour lui payer ce centre. » Le moment n'était pas des mieux choisis pour lui rappeler que ses frères, sa sœur et lui avaient été élevés sous le toit de son père, le toit sous lequel lui-même avait grandi, mais il avait au moins le mérite d'y mettre un peu les formes pour une fois. « C’est difficile de trouver des places dans ce type de centres, et c’est encore plus difficile de les garder. » Qu'il ne s'y méprenne pas, James en était conscient et n'enviait pas un seul instant leur position, soulagé de ne pas avoir à visiter son propre père dans un établissement comme celui-ci et de n'avoir pas d'autres instants à partager avec lui. « Et plus proches de siens serait directement chez nous, il est pas question que l’un de nous ait le poids de papa comme ça sur les épaules. C’est pour ça que j’ai besoin de faire des heures supp, James: ça peut pas être le poids d’une seule personne. » Bien sûr que non, sur ce point ils étaient au moins parfaitement en accord. « Ça aurait pas à l'être si vous étiez prêts à accepter un coup de main de mon père. Tu sais aussi bien que moi qu'il aurait déjà fait quelque chose s'il savait à quel point la situation est devenue compliquée. » A nouveau, ça n'était même pas un reproche. Il avait toujours compris et respecté leur besoin de gérer la situation par eux-mêmes et sans bénéficier de l'aide de qui que ce soit, mais ça semblait à tous leur coûter tellement qu'il se devait d'effleurer cette idée. Même s'il ne doutait pas que Malone s'empresserait de la juger idiote, sans qu'il puisse totalement le lui reprocher : à sa place, lui non plus ne voudrait pas que qui que ce soit d'autre que lui s'occupe de ce qui concernait le bien-être de son père. « J'ai promis que je lui dirai rien, et je compte tenir parole. Mais on sait tous les deux qu'il préférerait vous soulager de quelques frais plutôt que de te voir travailler deux fois plus dur à l’hôtel. » C'est tout ce qu'il se contentait de dire, James, le reste était entre les mains de Malone et de sa fratrie et ça n'était pas lui qui interviendrait dans un sens ou bien dans l'autre pour faire bouger la situation. Il aimerait être en droit de le faire, rien que pouvoir pouvoir soulager Ambrose et Flora, mais ça n'était pas son rôle. Ici, il se devait de rester à sa place pour ne pas risquer d'envoyer le mauvais message à Malone ; dieu sait qu'entre eux la communication était bien assez compliquée comme ça. « Mais je suppose que je peux pas empêcher un employé volontaire de montrer sa bonne volonté, alors... » Faisant craquer ses doigts au moment de se redresser, il contourna la silhouette de son cousin pour se saisir d'un rouleau de tissu disposé un peu plus loin, avant de reposer son regard sur lui. « Je vais voir ce que je peux faire. Cristina a un séminaire à Sydney en fin de semaine, je pourrai sûrement régler ça en son absence et m'arranger avec elle ensuite. » Comprendre : il pourrait faire en sorte d'acter cette décision dans son dos et gérer les conséquences au retour de sa femme, repoussant ainsi la confrontation de quelques jours. « J'espère qu'au moins tu notes que je demande aucune contre-partie et que je fais ça par pure bonté d'âme. » En vérité, James avait saisi l'urgence de la situation et décidé de ne pas être aussi contrariant et embêtant qu'à son habitude, là où le mot « famille » voulait véritablement dire quelque chose à ses yeux.
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Il est encore temps de t’enfuir. » Peut-être que Malone esquissa un petit sourire amusé aux paroles de son cousin. Peut-être avait-il effectivement encore elle temps de s’enfuir - mais pour aller où ? Pour se retrouver confronté à quels types de problèmes qui seraient d’autant plus un poids sur ses épaules en quittant la confort d’un poste offert par sa propre famille ?
« Je cache rien à mon père, en général. Mais je peux faire une exception. Il a déjà son lot de stress au quotidien et à son âge, j'aime autant ne pas lui en rajouter. » - « Merci. »
Et peut-être qu’il n’aurait pas montré une telle reconnaissance si rapidement, si facilement aussi de son point de vue, s’il avait pu anticiper la façon dont la conversation allait tourner. Bien sur qu’il savait depuis tout ce temps que James s’inquiétait de son côté de la façon dont son oncle allait, et si ce dernier était confortable dans le peu de vie qu’il menait. Mais ce n’était pas un sujet que Malone avait à coeur d’aborder avec son cousin - il l’avait fait ici pour lui indiquer la justification derrière sa demande, mais il n’avait en aucun prévu d’aborder un autre aspect du sujet en question. « Je sais que t'as l'impression que chaque mot que je peux prononcer cache une critique à ton encontre, mais c'était pas le cas cette fois. Alors détends-toi, c'était qu'une idée. » Il pinça les lèvres pour retenir le petit grognement de mécontentement qui menaçait de s’échapper. Peut-être n’était-ce ici effectivement pas une critique, et que son cousin disait vrai, mais ce n’était pas pour autant que c’était de cette façon là que Malone percevait les choses en cet instant. C’était déjà assez difficile de gérer toute cette situation - alors qu’il n’était même pas celui ayant eu le nez dedans tout du long - alors ils n’avaient pas besoin d’un tiers mettant son nez dans une situation qui ne le regardait pas de près. De loin, certes, mais il pouvait garder la distance déjà mise en place justement. « Je suis pas sur que ce soit une bonne idée, tu vois. » Pour tout un tas de raisons qu’il était prêt à exposer à James, s’il le fallait vraiment; pas que cela pouvait l’enchanter d’avance mais si cela permettait de lui donner tort, oh il s’y appliquerait. Au soupire que son cousin échappa lorsqu’il commença d’ailleurs son plaidoyer en lui rappelant qu’ils faisaient tous de leur mieux, il s’attendait à ce que le reste de la conversation soit long et en rien plaisant. « Tu crois que j'en doutes ? » - « C’est pas ce que t’es en train de faire ? » - « Ça fait vingt ans que je suis aux premières loges et que je vous vois trimer pour lui payer ce centre. » A ces mots là en revanche, Malone pinça ses lèvres. C’était bien là un point sur lequel il ne pouvait pas discuter, puisqu’effectivement cela faisait des années que Jales était aux premières loges pour voir l'état de son oncle ne jamais s’améliorer et ses enfants tenter ce qui leur semblait être juste pour s’occuper de lui.
« Ça aurait pas à l'être si vous étiez prêts à accepter un coup de main de mon père. Tu sais aussi bien que moi qu'il aurait déjà fait quelque chose s'il savait à quel point la situation est devenue compliquée. » Secouant quelque peu son visage, le regard de Constantine se posait partout sauf sur le visage de son cousin. Oh, pas qu’il soit surpris qu’il lui tienne ce type de discours puisque cela semblait tant être une évidence pour lui qu’ils auraient du accepter depuis longtemps un coup de main de la part de Norman; plus, il était déçu que Weatherton Junior saisisse la seule occasion où se montrait en position de faiblesse face à lui pour lui tenir ce genre de discours. « Il a pas à mettre son nez dans nos affaires. » Le commentaire était peut-être un brin trop injuste là où s’il ne l’avait pas fait, les enfants Constantine auraient été placés durant leur enfance lorsque leurs deux parents s’étaient retrouvés en incapacité de s’occuper de leurs petits. Mais la situation du père Constantine était quelque-chose qui ne regardait pas la branche Weatherton de la famille; ce n’était pas la leur, après tout. Norman avait perdu sa soeur, le mari de cette dernière ne devait pas devenir sa responsabilité. « J'ai promis que je lui dirai rien, et je compte tenir parole. Mais on sait tous les deux qu'il préférerait vous soulager de quelques frais plutôt que de te voir travailler deux fois plus dur à l’hôtel. » - « Mais on sait tous les deux que ça arrivera pas, alors pas la peine de parler de choses qui deviendront pas réelles. » Cette fois, ce fut avec un air de défis qu’il releva son regard vers James, un sourcil légèrement haussé, les dents quelque peu serrées. Oui, sa réaction était surement bien injuste; ce n’était pas sa principale préoccupation sur le moment. « Norman a pas besoin de savoir. Il s’occupe déjà d’Ambrose, c’est amplement suffisant. » Et parce-que le problème résidait aussi ici: ce n’était pas une fierté pour Malone de savoir que son propre petit frère était encore aux crochets de son oncle parce-que le reste de sa fratrie ne pouvait pas lui permettre de lui apporter un toit au dessus de sa tête. L’ainé Constantine avait déjà du mal à payer son propre loyer et à subvenir à la pension qu’il devait à sa femme pour s’occuper à temps plein de leur garçon, rajouté à cela le montant qu’il devait allouer au centre où était placé son père…
« Mais je suppose que je peux pas empêcher un employé volontaire de montrer sa bonne volonté, alors… » Et peut-être que ce fut un soupire de soulagement qu’il laissé malgré lui échapper lorsque son cousin passa à côté de lui. « Je vais voir ce que je peux faire. Cristina a un séminaire à Sydney en fin de semaine, je pourrai sûrement régler ça en son absence et m'arranger avec elle ensuite. » Ce fut clairement un soupire de soulagement qu’il était possible d’entendre à la suite des mots que James venait de prononcer. Malone glissa ses mains dans ses poches, quittant le regard de son cousin, ne souhaitant pas qu'il puisse entrapercevoir la moindre reconnaissance qu’il éprouvait en cet instant. « Ca me va. » Après tout, il gérait les situations comme il le souhaitait avec sa femme, ce n’était pas son problème - il gérait sa propre situation avec la sienne comme il était possible de le faire, et il savait que la relation entre James et Cristina était des plus complexes et pas de type à vouloir s’y immiscer. « J'espère qu'au moins tu notes que je demande aucune contre-partie et que je fais ça par pure bonté d’âme. » Il leva les yeux au ciel. « T’es pas obligé de le préciser, ça retire tout son charme. » Et surtout encore une fois il n’était pas obligé de souligner la position de faiblesse de son cousin et la surpuissance de la sienne quand à la situation présentée. « Y’aurait eu une contre-partie, je me serais plié à l’exercice. J’ai besoin de ces heures de boulot. » Cette précision avait été émise à basse voix, alors que Malone jouait de façon autant nerveuse qu’énervée avec ses doigts. « Et je suis pas sur que tu saches ce qu’est la pure bonté d’âme. » Il eut un petit rire soupiré par le nez. Disons que dans les traits de caractère associés à James, ce n’était pas ce dernier que Malone lui aurait associé en premier - ni en dernier. « La bonté d’âme, c’est Flo et même elle sait plus quoi faire donc bon. » Par rapport à la situation avec leur père, par rapport à comment prendre soin de ses frères qui n’étaient que des bons à rien, par rapport à sa propre vie personnelle de ce qu’il avait pu entrevoir… La liste était bien trop longue pour que même le coeur du grand frère Constantine ne se serre pas un brin de trop dans sa poitrine en cet instant.
Se raclant la gorge un instant, il remit d’un geste brusque ses mains dans ses poches: ce n’était pas le moment de montrer à James à quel point il pouvait être soucieux pour bien des choses. « Tu pourras me passer un coup de fil, quand t’en sauras plus sur… la situation ? Et que t’auras pu voir ça ? » Il plissa un brin le bout de son nez. « Ou m’envoyer un message ? » En réalité, à y regarder de plus près, peut-être qu’un message serait amplement suffisant.